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STRATÉGIE SUR LES BOISSONS ET LES ALIMENTS LOCAUX ACCROÎTRE LA RECONNAISSANCE, LA DISPONIBILITÉ ET LE SOUTIEN AU SECTEUR DES ALIMENTS ET DES BOISSONS DU NOUVEAU-BRUNSWICK 2016-2018

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STRATÉGIE SUR LES BOISSONS ET LES ALIMENTS LOCAUXACCROÎTRE LA RECONNAISSANCE, LA DISPONIBILITÉ ET LE SOUTIEN AU SECTEUR DES ALIMENTS ET DES BOISSONS DU NOUVEAU-BRUNSWICK 2016-2018

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Stratégie sur les boissons et les aliments locaux

Le ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des PêchesGouvernement du Nouveau-BrunswickC.P. 6000Fredericton, New BrunswickE3B 5H1Canada

www.gnb.ca/agriculture

Les photos sont la propriété du gouvernement du Nouveau-Brunswick à l’exception de celle-ci:

p.13 - Bernice MacNaughton High School

Imprimée au Nouveau-Brunswick

ISBN 978-1-4605-1155-8 (Version imprimée)ISBN 978-1-4605-1153-4 (PDF: English)ISBN 978-1-4605-1154-1 (PDF: Français)

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TABLE DES MATIÈRES

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3 4Message du ministre

But et objectifs

Situation actuelle des secteurs des boissons et des aliments du Nouveau-Brunswick

Ce qu’on nous a dit

Objectifs et plan d’action 2016-2018

Responsabilité à l’égard des résultats

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MESSAGE DU MINISTREAu Nouveau-Brunswick, nous avons la chance de vivre dans une partie du monde qui nous offre d’excellentes occasions de subvenir à nos propres besoins alimentaires. Nos côtes regorgent d’une grande variété de fruits de mer et d’espèces de poissons et les secteurs des pêches et de l’aquaculture qu’ils appuient constituent le cœur économique et social de nombreuses communautés. Le Nouveau-Brunswick possède une grande quantité de terres utilisées pour cultiver divers produits agricoles tels que les pommes de terre, les produits laitiers, le bétail, les produits de l’érable, les bleuets ainsi que les céréales, les légumes et autres fruits. Les terres hautement productives au Nouveau-Brunswick sont relativement abordables et l’eau, un facteur clé, est abondante. Nous constatons un intérêt de la part des nouveaux venus dans le secteur, y compris les jeunes agriculteurs et les immigrants récents, qui devraient obtenir du soutien.

En prenant des mesures et en travaillant ensemble, nous atteindrons nos objectifs. Les initiatives visant la promotion des boissons et aliments locaux ont été identifiées comme étant des opportunités clé pour la croissance dans le plan de croissance économique du Nouveau-Brunswick lancé le mois dernier. Les ménages du Nouveau-Brunswick dépensent en moyenne 2,6 milliards en nourriture chaque année. La plupart de ces aliments sont produits à l’extérieur de la province. Imaginez les répercussions sur le PIB qui seraient engendrées si le quart de ces aliments étaient produits ici-même !

Nous avons consulté et écouté les intervenants de l’industrie ainsi que la population du Nouveau-Brunswick.Nous savons qu’à travers la province, il y a un désir profond d’offrir à nos familles des aliments sains et d’en connaître la provenance. Mieux sensibiliser les consommateurs aux aliments et boissons qui sont produits localement permettra de stimuler la production et la disponibilité, tandis que la croissance de la capacité à subvenir à nos propres besoins appuiera l’économie rurale.

Les initiatives visant à encourager l’achat d’aliments locaux par des familles et des personnes vulnérables souffrant d’insécurité alimentaire améliorent l’accès aux aliments sains produits de façon durable, tandis qu’une exposition accrue aux produits sains et locaux aide à favoriser leur acceptabilité auprès des jeunes et ainsi développer de saines habitudes qui apporteront une multitude de bénéfices à long terme. Grâce à la promotion de la disponibilité des produits locaux à l’échelle de la province par l’intermédiaire de marchés courts, tels que les marchés de fermiers, les kiosques agricoles et les fermes soutenues par la communauté, nous encourageons un réseau de distribution durable axé sur la communauté.

Il est bien connu que les aliments peu transformés sont bénéfiques pour la santé humaine. Mieux faire connaître les aliments du Nouveau-Brunswick, surtout les fruits et les légumes, et accroître leur disponibilité, peut favoriser l’acquisition de saines habitudes alimentaires et réduire ainsi la pression sur les soins de santé.

Enfin, en s’appuyant davantage sur la production locale pour une plus grande proportion de notre consommation d’aliments, nous réduisons notre impact sur l’environnement en diminuant l’énergie requise pour mettre des aliments dans nos assiettes.

Ce sont là quelques-unes des nombreuses raisons pour lesquelles nous proposons une stratégie sur les boissons et les aliments locaux pour le Nouveau-Brunswick. En permettant aux Néo-Brunswickois de prendre des décisions éclairées au sujet de l’achat d’aliments, de boissons et de produits locaux, nous contribuons à la croissance de notre économie provinciale, à la création d’emplois et au soutien, à la promotion et à la diversification de notre industrie des aliments et des boissons. Nous sommes déterminés à travailler ensemble pour atteindre ces objectifs et à unir nos forces pour tirer profit des débouchés commerciaux accrus à l’échelle locale et internationale.

Rick DoucetLe ministre de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches

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La mise en œuvre de cette stratégie permet de respecter cet engagement. Toutefois, nous aborderons indirectement la planification de la relève pour les nouveaux agriculteurs qui font leur entrée au sein de l’industrie. Bien que l’accent soit mis sur les aliments provenant de l’agriculture, les succès commerciaux dérivant des secteurs des poissons, des fruits de mer et des boissons du Nouveau-Brunswick seront également inclus.

Les aliments locaux étant identifiés comme une opportunité clé dans le plan de la croissance économique du Nouveau-Brunswick, le gouvernement du Nouveau-Brunswick anticipe des investissements supplémentaires de la part des entreprises et la création d’emplois ce qui mènera à une augmentation soutenue du PIB.

Cette stratégie définira le mandat et le rôle du gouvernement dans l’augmentation des débouchés pour les producteurs, les transformateurs et les consommateurs de boissons et d’aliments locaux au Nouveau-Brunswick.

Les aliments locaux ont diverses significations pour différentes personnes :

■ Petite entreprise ou occasions de diversification pour les nouvelles entreprises ou les entreprises en croissance;

■ Remplacement des importations afin de réduire notre empreinte de carbone;

■ Plus grande importance accordée aux fruits et aux légumes frais pour une saine alimentation et une population plus en santé;

■ Des aliments sains et produits de façon durable disponibles pour les individus en situation d’insécurité alimentaire;

■ Un moyen de revitaliser les communautés rurales ou une inversion des tendances à l’urbanisation;

■ Une population qui appuie davantage l’agriculture, l’aquaculture et les pêches et qui est mieux informée à ce sujet;

■ Augmentation de l’activité économique pour la province ce qui mènera à une augmentation soutenue du PIB.

Certains de ces points de vue peuvent parfois être en contradiction. Par exemple, les petites fermes locales peuvent avoir de la difficulté à produire des aliments aussi bon marché que les aliments importés. Par conséquent, les consommateurs limités financièrement ne sont peut-être pas toujours en mesure d’acheter des produits locaux. Les aliments transformés, en particulier, exigent de grandes installations de traitement pour réduire leurs coûts de production et le marché local seul n’est généralement pas assez grand pour justifier une telle ampleur.

Cette stratégie tentera d’établir un équilibre significatif afin de promouvoir la production et la commercialisation de boissons et d’aliments locaux sans nuire aux importants débouchés qui stimulent les principaux secteurs des boissons et des aliments.

Elle atteindra ainsi les trois objectifs suivants:

Ces objectifs seront abordés plus en détail suite à la présentation d’un aperçu de la situation actuelle dans la province.

BUT ET OBJECTIFSEn 2014, le gouvernement du Nouveau-Brunswick s’est engagé à « mettre au point une stratégie sur les boissons et les aliments locaux afin d’aider les cultivateurs et les producteurs à élaborer leurs produits et à les commercialiser, en mettant notamment l’accent sur la planification de la relève pour les agriculteurs ».

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MIEUX SENSIBILISER LES CONSOMMATEURS AUX BOISSONS ET ALIMENTS LOCAUX.

ACCROÎTRE LA DISPONIBILITÉ DES BOISSONS ET DES ALIMENTS LOCAUX.

MIEUX SOUTENIR LES NOUVELLES ENTREPRISES PRODUISANT DES ALIMENTS ET DES BOISSONS ET CELLES EN PLEINE CROISSANCE.

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SITUATION ACTUELLE DES SECTEURS DES BOISSONS ET DES ALIMENTS DU NOUVEAU-BRUNSWICK

Aliments

Les ménages du Nouveau-Brunswick dépensent en moyenne 2,6 milliards en nourriture chaque année. La plupart de ces aliments sont produits à l’extérieur de la province. Des efforts visant à promouvoir la consommation de boissons et d’aliments pro duits localement peuvent contribuer à la croissance du PIB en raison du remplacement des importations.

En 2014, les secteurs agricoles et maritimes du Nouveau-Brunswick ont généré des ventes de près d’un milliard de dollars au niveau primaire (agriculteurs/pêcheurs). Les secteurs agricoles et agroalimentaires comptent environ 2 600 fermes de tailles diverses et environ 140 usines de transformation (ces dernières génèrent des ventes de plus d’un milliard de dollars) tandis que le secteur des produits maritimes (aquaculture et pêches) génère des revenus annuels de 1,5 milliard de dollars avec plus de 108 usines en fonction dans ce secteur. En matière d’emploi, ces secteurs combinés génèrent environ 17 700 emplois partout dans la province, dont environ 10 600 de ceux-ci dans les installations de transformation. De ce nombre, 6 100 emplois relèvent de l’agriculture, 320 de l’aquaculture et 4 200 des pêches.

Le ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches (MAAP) du Nouveau-Brunswick a mis au point un modèle d’autosuffisance alimentaire qui extrapole les données nationales sur la consommation d’aliments aux consommateurs néo-brunswickois et les combine aux données annuelles sur la production agricole pour évaluer la capacité du Nouveau-Brunswick à subvenir à ses propres besoins alimentaires. Il faut toutefois noter qu’il s’agit uniquement d’une approximation, car de nombreux produits au Nouveau-Brunswick sont transformés ailleurs avant de revenir dans la province sous forme de produits alimentaires finis.

Cela étant dit, les points saillants de ce modèle permettent de constater ce qui suit :

■ La gestion de l’approvisionnement (le système national de partage des marchés au Canada) a assuré une autosuffisance totale pour le lait, les œufs, le poulet et la dinde. Même s’il peut être difficile d’établir des fermes dans ces secteurs établis ou de mettre en place des systèmes soumis à la gestion de l’offre pour les nouveaux produits, ce système est une source de prospérité dans de nombreuses régions rurales

et permet l’approvisionnement sûr et sécuritaire de produits alimentaires de base pour les Néo-Brunswickois.

■ En ce qui concerne les produits d’exportation du Nouveau-Brunswick, comme les pommes de terre, les bleuets sauvages, le sirop d’érable et les fruits de mer, nous sommes généralement autosuffisants à plus de 1000 p. 100. Compte tenu de la petite taille du marché au Nouveau-Brunswick par rapport au reste du monde, il est logique que ces producteurs mettent l’accent sur les marchés d’exportation. Cependant, il est encore possible d’améliorer les ventes à l’échelle locale afin que les Néo-Brunswickois puissent profiter de ces produits nutritifs.

■ Même si on considère que nous avons une courte saison de production pour un produit qui ne se conserve pas toujours bien, le Nouveau-Brunswick est loin d’être autosuffisant en matière de production de légumes, qui s’élève à 8 p. 100 seulement de notre consommation provinciale. Bien que les données concernant les ventes de légumes dans les marchés de fermiers et les jardins privés ne fassent pas partie du modèle, il ressort néanmoins que nous avons enregistré une perte de production pendant de nombreuses années en raison de la présence sans cesse croissante des importations moins coûteuses sur le marché de gros/détail.

■ L’autosuffisance dans les secteurs du bœuf (21 %), du porc (20 %) et des céréales (57 %, mais utilisées en grande partie pour l’alimentation du bétail) est tout aussi faible pour le Nouveau-Brunswick en partie en raison de la dépendance aux aliments du bétail importés dont les coûts de transport sont plus élevés. Il est souvent plus économique de transporter le produit fini au lieu de transporter une quantité beaucoup plus importante d’intrants, comme les aliments pour le bétail.

Ces données laisseraient entendre qu’il est possible d’augmenter les volumes produits dans ces secteurs primaires et de les diriger vers les marchés locaux et de la transformation.

Bien que la croissance du secteur de l’alimentation soit le but visé de cette stratégie, les entreprises alimentaires doivent toutefois fonctionner avec les permis appropriés issus par la province (ministère de la Santé) ainsi qu’adhérer aux règlements fédéraux de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).

En 2014, les secteurs agricoles et maritimes du Nouveau-Brunswick ont généré des ventes de près d’un milliard de dollars au niveau primaire (agriculteurs/pêcheurs).

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Boissons (alcoolisées)

Au cours des 10 dernières années, le Nouveau-Brunswick a non seulement observé une augmentation importante du nombre de producteurs, mais aussi une augmentation du rythme de développement dans le secteur des boissons alcoolisées à petite échelle. On compte actuellement dans la province, 18 établissements vinicoles titulaires d’une licence, 21 microbrasseries, 5 cidreries, 3 distilleries et 5 magasins faisant partie du projet pilote sur le vin d’épicerie. À mesure que la demande augmente, le nombre de mesures incitatives visant les nouveaux venus et l’expansion des opérations actuelles augmente aussi.

Le secteur vinicole a enregistré des progrès importants relativement à la qualité et la diversité des cépages adaptés à la production dans le climat relativement rigoureux du Nouveau-Brunswick. Par conséquent, la qualité et la diversité des produits que les marchands de vins sont maintenant en mesure de produire à partir des raisins cultivés au Nouveau-Brunswick se sont rapidement améliorés, au point tel que les produits primés attirent régulièrement l’attention à l’échelle nationale et internationale. L’expansion des vignobles existants, apporte également un fort potentiel de croissance et de nouvelles occasions d’affaires pour les cultivateurs de raisins sous contrat et les nouveaux vins produits à partir d’autres fruits cultivés au Nouveau-Brunswick.

Bien que les vins du Nouveau-Brunswick ne fassent pas partie du modèle d’autosuffisance alimentaire du MAAP, il semble qu’ils présentent un potentiel de croissance sur le marché local alors qu’ils enregistrent une part de marché de 1,3 p. 100 seulement sur le marché canadien (par rapport à 2,2 p. 100 de la population). De plus, la consommation de vin par habitant au Nouveau-Brunswick est de 9,4 litres, ce qui est nettement inférieur à la moyenne nationale annuelle de 16,9 litres.

Les produits de microbrasserie représentent environ 3 p. 100 du marché provincial de la bière. Les microbrasseries artisanales du Nouveau-Brunswick sont en mesure de répondre à environ 30 p. 100 de cette demande, ce qui signifie qu’il existe un potentiel de croissance pour ce secteur afin de répondre à la demande locale. En 2015, les retombées économiques directes et indirectes du secteur des microbrasseries ont atteint 8,3 millions de dollars par année. De plus, les cidres et les spiritueux gagnent en popularité au Nouveau-Brunswick et à l’étranger, ce qui démontre un réel potentiel de croissance.

Bien que cette stratégie comprenne quelques mesures visant à favoriser la croissance de ce secteur, il faut noter que le pouvoir final de décision appartient à Alcool NB Liquor, car il s’agit d’un produit réglementé et associé à des considérations relatives à la sécurité du public.

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Sondage sur l’achat local

Un sondage sur l’achat local a été mené par le MAAP entre juillet et octobre 2015 afin de mesurer l’intérêt et le point de vue du public à l’égard du secteur des boissons et des aliments locaux au Nouveau- Brunswick. Le sondage a été réalisé en personne lors de divers événements mettant en valeur les aliments locaux, ou a été rempli en ligne par les participants intéressés. Même si on peut considérer que les participants appuient déjà l’achat local, les réponses (2 156) et les tendances générales sont instructives.

En général :

■ Les répondants tendent à être âgés entre de 25 à 54 ans.

■ Selon eux, les aliments « locaux » sont ceux produits au Nouveau-Brunswick.

■ Lorsqu’ils achètent des produits localement, c’est pour appuyer l’économie locale, obtenir des aliments plus frais et connaître la provenance des aliments.

■ Les répondants qui n’achètent pas d’aliments locaux ont expliqué que c’était parce qu’ils ne sont pas d’une qualité supérieure, qu’ils sont moins disponibles et que le prix est trop élevé.

Plus précisément :

■ La plupart des répondants ont mentionné que les fruits et les légumes étaient les principaux produits locaux qu’ils achetaient.

■ Un moins grand nombre de répondants sont conscients que leurs achats d’œufs, de poulet et de produits laitiers sont presque exclusivement locaux.

■ Certains répondants ont mentionné qu’ils achetaient également de la viande et des fruits de mer locaux.

■ Une majorité de répondants ont affirmé qu’ils achetaient des boissons et des aliments locaux toutes les semaines, alors que certains en achetaient seulement sur une base saisonnière.

■ La majorité des répondants achètent des produits locaux dans des marchés de fermiers bien qu’ils les obtiennent parfois d’autres sources.

Les recommandations des répondants pour faire croître le secteur des boissons et des aliments locaux sont indiquées dans la section sur les objectifs et les mesures à prendre de cette stratégie.

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CE QU’ON NOUS A DITTout au long de l’année 2015, le ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches (MAAP) a mené des consultations auprès des producteurs, des transformateurs, des détaillants, des groupes de défense des droits et des consommateurs (grand public) d’aliments locaux du Nouveau-Brunswick afin d’avoir une vision globale des intérêts, des occasions et des défis liés à cette industrie.

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Autres discussions avec les intervenants

Des renseignements supplémentaires, obtenus en partie lors d’entrevues menées auprès des producteurs, des associations industrielles, des coopératives agricoles et des groupes de défense de l’environnement, ont été mis en commun pour créer la liste suivante des possibilités et des menaces avec lesquelles le secteur des boissons et des aliments locaux doit composer.

Possibilités:

■ Utiliser davantage les terres arables disponibles – estimées à 50 p. 100 dans l’ensemble, seulement 5 p. 100 des terres du Nouveau-Brunswick sont actuellement cultivées.

■ Intégrer les secteurs des boissons et des aliments locaux à des activités culturelles et touristiques au Nouveau-Brunswick.

■ Faciliter l’identification des produits du Nouveau-Brunswick comme étant du Nouveau-Brunswick.

■ Améliorer les activités de promotion des produits du Nouveau-Brunswick, y compris les activités organisées dans les marchés de fermiers.

■ Encourager l’achat d’aliments locaux dans les institutions publiques et promouvoir l’agriculture dans les écoles.

■ Stimuler la production d’aliments locaux comme point d’entrée au secteur pour les nouveaux venus dans le secteur et les entreprises d’immigrants.

Obstacles et enjeux:

■ La mise sur pied ou l’expansion d’entreprises agricoles et de pêche est coûteuse et la majorité des institutions financières exigent un délai de remboursement rapide.

■ Il existe un important nombre de règlements et d’exigences d’accréditation des commerces de détail dans le secteur des boissons et des aliments.

■ Les familles tendent à conserver les terres privées longtemps après avoir quitté l’agriculture, ce qui rend l’accès aux terres difficile pour les nouveaux agriculteurs.

■ Vieillissement des agriculteurs/pêcheurs (comme dans le reste de la population).

■ Il est difficile d’attirer les travailleurs dans les entreprises d’alimentation et certains programmes constituent un élément dissuasif pour les travailleurs saisonniers.

■ L’absence d’installations de transformation inspectées par le gouvernement fédéral, en particulier pour le bœuf, le porc et l’agneau, en raison de la petite taille du secteur.

■ Il est difficile de s’y retrouver dans le processus d’accès aux chaînes traditionnelles de vente en gros et de revente même lorsque les produits locaux peuvent être concurrentiels au niveau du prix par rapport aux importations (les chaînes s’opposent souvent aux programmes d’étiquetage des aliments locaux).

Les objectifs et le plan d’action qui suivent tiennent compte de plusieurs des thèmes présentés précédemment. Il convient de noter que l’élaboration et la mise en œuvre de cette stratégie sur les boissons et les aliments locaux n’auraient pas été possibles sans la coopération interministérielle au sein du gouvernement.

Le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, le ministère de la Santé, le ministère du Développement social, le ministère du Tourisme, du Patrimoine et de la Culture et Alcool NB Liquor y ont tous contribué.

Chaque ministère a défini ses priorités, ses engagements et sa vision à l’égard de la production de boissons et d’aliments locaux et de l’accès à ceux-ci, car ils concernent leurs politiques, leurs programmes et finalement, les intervenants qu’ils desservent.

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OBJECTIFS & PLAN D’ACTION

2016–2018Chacun des trois objectifs suivants doit être considéré comme faisant partie

d’un continuum de priorités pour le secteur des boissons et des aliments

locaux. Les succès ou les échecs pour chacun de ces objectifs auront des

répercussions sur les autres et il ne sera pas possible d’aller de l’avant pour

atteindre l’un ou l’autre des objectifs sans le soutien des autres.

Pour chaque objectif, il est nécessaire d’indiquer les mesures concrètes,

les personnes ou les organismes responsables ainsi que les mesures du

succès. Ces points ne se veulent pas exhaustifs car d’autres mesures de

suivi pourraient découler naturellement de la mise en œuvre des points

indiqués ci-dessous.

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MIEUX SENSIBILISER LES CONSOMMATEURS AUX BOISSONS ET ALIMENTS LOCAUXIl est essentiel que les consommateurs du Nouveau-Brunswick qui souhaitent appuyer les boissons et les aliments locaux obtiennent suffisamment d’information pour être en mesure de reconnaître les produits sur le marché. Il est aussi important que les consommateurs soient conscients des avantages de l’achat local, des gammes de produits disponibles et des façons de préparer, de servir et de conserver les boissons et aliments locaux.

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Mesure du succès : Reconnaissance accrue de l’Initiative Buy•Achetez NB tel que mesurée par une enquête annuelle sur la population.

MesuresRôles de chef

de file ( ) et de soutien ( )

Mettre au point une image de marque permettant de reconnaître plus facilement les boissons et les aliments locaux.

■ Agriculture, Aquaculture et Pêches

■ Industrie

Élaborer et mettre en œuvre une stratégie de promotion à l’intention des touristes qui viennent au Nouveau-Brunswick, y compris des activités de tourisme culinaire.

■ Tourisme, Patrimoine et Culture

Aider le Conseil de Conservation du Nouveau-Brunswick et l’Union nationale des fermiers au Nouveau-Brunswick à mettre à jour leur répertoire de produits locaux et à développer une carte des marchés de fermiers du Nouveau-Brunswick.

■ Agriculture, Aquaculture et Pêches

■ Conseil de Conservation du Nouveau-Brunswick

■ Union nationale des fermiers du Nouveau-Brunswick

Aider l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick à embaucher un coordonnateur de l’enseignement qui mettra au point de l’information au sujet de l’agriculture adaptée au niveau scolaire et facilitera les visites de fermes et la création de jardins scolaires.

■ Agriculture, Aquaculture et Pêches

■ Éducation et Développement de la petite enfance

■ Industrie

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2ACCROÎTRE LA DISPONIBILITÉ DES BOISSONS ET DES ALIMENTS LOCAUXLes producteurs, les transformateurs et les consommateurs ont identifié la possibilité d’intégrer un plus grand nombre de produits locaux dans les magasins de détail traditionnels, les marchés de fermiers, les écoles ainsi que les autres institutions. Toutefois, la distribution et l’accès à l’infrastructure adéquate peuvent représenter un défi pour les producteurs et les détaillants commerciaux.

L’accès à des produits sains et locaux pour les personnes à faible revenu peut être difficile, mais diverses initiatives ont montré un impact positif sur la sécurité alimentaire des populations vulnérables.

MesuresRôles de chef

de file ( ) et de soutien ( )

Soutenir la mise en œuvre de la politique AD-1709: Promotion et achat d’aliments sains locaux du Nouveau-Brunswick. Établir un point de référence pour suivre l’utilisation de la nourriture locale à des événements parrainés par GNB en incluant des informations sur l’origine des aliments sur les formes d’appel d’offres.

■ Agriculture, Aquaculture et Pêches

■ Service Nouveau-Brunswick

■ Santé

■ Développement social

Élargir le projet pilote de vins d’épicerie et augmenter le nombre de marchés de fermiers approuvés au préalable afin de vendre un plus grand nombre de vins locaux.

■ Alcool NB Liquor

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Mesures du succès : Augmentation du nombre de lieux de vente des boissons locales et une disponibilité accrue de la nourriture locale à l’école et pour les consommateurs à faible revenu.

MesuresRôles de chef

de file ( ) et de soutien ( )

Identifier des opportunités pour tester et acrroître des programmes qui réduisent les barrières à l’accès aux aliments sains locaux pour les individus à faible revenu, basé sur différentes réussites au Nouveau-Brunswick et à l’extérieur de la province.

■ Développement social

Évaluer et développer un modèle d’approvisionnement en aliments locaux dans toutes les écoles publiques en ciblant un objectif de 30% d’aliments locaux à moyen-long et terme.

■ Agriculture, Aquaculture et Pêches

■ Éducation et Développement de la petite enfance

Évaluer le financement nécessaire pour permettre l’utilisation d’aliments sains et locaux lors des levées de fonds scolaires.

■ Agriculture, Aquaculture et Pêches

■ Éducation et Développement de la petite enfance

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3MIEUX SOUTENIR LES NOUVELLES ENTREPRISES DES BOISSONS ET DES ALIMENTS ET CELLES EN PLEINE CROISSANCEEn plus des entreprises de production primaire, le secteur des boissons et des aliments locaux a besoin de diverses entreprises de soutien pour transformer, entreposer, distribuer et commercialiser ses produits. Bien que ces entreprises de la « chaîne de valeur » existent déjà au Nouveau-Brunswick, elles concernent principalement les produits exportés.

Pour les adapter aux marchés locaux à plus petite échelle, il faut adopter une approche plus généraliste ayant un modèle de gestion différent. Dans tous les cas, les besoins en matière de financement, de réseautage et d’information sont essentiels à l’établissement réussi des nouvelles entreprises de boissons et d’aliments locaux et de celles en pleine croissance.

MesuresRôles de chef

de file ( ) et de soutien ( )

Réviser le programme d’expansion des marchés de produits agroalimentaires afin qu’il appuie la livraison de la stratégie.

■ Agriculture, Aquaculture et Pêches

Développer un programme de mentorat pour les producteurs. ■ Alliance agricole du Nouveau-Brunswick

Publication de la Feuille de route pour les agriculteurs débutants au N.-B., un manuel de référence permettant d’accéder à de l’information et aux services pour ceux qui démontrent de l’intérêt pour une carrière en agriculture.

■ Agriculture, Aquaculture et Pêches

Aider les secteurs du vin et de la bière à petite échelle en détournant certains produits des ventes à ANBL afin de faire la promotion de l’industrie.

■ Alcool NB Liquor

Mesure du succès : Croissance des entreprises agro-alimentaires grâce aux nouveaux programmes et aux programmes améliorés.

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RESPONSABILITÉ À L’ÉGARD DES RÉSULTATSLa stratégie sur les boissons et les aliments locaux est une stratégie multi-ministérielle dans laquelle chaque action et son efficacité est mesurée par le ministère responsable.

Afin d’évaluer le succès de la stratégie et en vue de la révision biennale, les indicateurs clés de performance (ICP) ont été développées.

Les résultats seront communiqués chaque année.

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