Post on 29-Mar-2021
La campagnecontre la ville :
mesure del'urbanisation
au CaireEn Égypte, l'urbanisation des terres agricoles estvécuecommel'atteintesuprêmeà l'écologie. D'unemanièregénérale, lorsqu 'ils'agit dedéterminerlescauses de la détérioration de l'environnement, del/XcourantsS'affrontent: lepremier; malthusien, incrimine " l' explosion démographique "et le second,anti-rnaltbusien, l'innocente detoute menace surl'environnement. Néanmoins, laplupart des essaisdequantification révèlent la complexité réelle dela relationpopulation/environnement. L'Orstom aentrepris des recherches afind'examiner cette relation, nonsur un vasteécosystème, mais à l'échellelocalede lapériphériedu Caire. Ces travaux combinent les données des images-satelliteà celles desrecensementsdepopulation. Ilspermettentdeséparer lesfacteursde la croissanceurbaine et d'élaborer, à l'aide d'un système d'informations géographiques, des indicateursd'environnement.
LeCaire, d'aprèsl'image SPOT XS du11/04/86 redresséeselon le système deprojection cartographique UTM del'imageSPOT-View du10/08/94.Auteur M. Armand,logiciel OCAPI,Copyright CNES, SPOTIMAGE, FLEXIMAGE
26 OR 5 T OM A C T UA LITÉS
ur le G rand-C aire , trois inv en ta ires ré trospec t ifs est imen t qu e l' urba ni sa tio n aura it"consommé" 330 ha/an entre 1968 et 1977,590 ha/an de 1977 à 1982, en fin 168 ha/ande 1986 à 1989 . Ces ch iffres montrent lacro issance de la tache urbaine , mais ils son t
obtenus à part ir de sources, de méthod es, d'éche lleset de durées différentes. Par ailleurs, les deux premiè resétudes fure n t co mmandées pour app uye r une poli tique qui consacrait l'urbanisation du dése rt commealternat ive à ce lle des terres agricoles.
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UNE VISION TROP PESSIMISTEDE L'URBANISATION?
La peur de vo ir la vall ée du Nil sté rilisée par laville e t l' industri e pousse à déformer la réalité ou à
douter des ch iffres. Certains n 'h ésitent pas à anno ncer une réduction de la surface arable tota le de quelqu e400 000 fedd ans (l feddan = 0,42 hect are) au coursdes trente dernières années, soit une perte annuellemoyenne de 13300 feddans. Les sta t istiques indi quent cependa nt l'inverse: les pertes , ca r il y en a,
LA CAMPAG NE CONTRE LA VILLE : MESURE DE L' URBANISATION AU CAIRE
La campagne a faitplace aux immeubles
le long de l'avenuecélèbre quirelie le Nil
aux Pyramides.Aquarelle de Jeanlouis Pagès (1994).
ln" Silhouette urbaine :l'exemple duCaire "
(IAURIF, 1994) .
"Allée des Pyramides" :unedes premières
photographies de cetteavenue inaugurée parla princesse Eugénie
lors desfestivités organisées à J'occasion
de l'ouverture ducanalde Suez.
Auteur: Félix Bonfils(1870).
© Barry Iverson
Le Caire, d'après l'imageSPOT XS du 11/08/94(formatGEOSPOn.Auteur M. Armand, logicielOCAPI, Copyright CNES,SPOT IMAGE, FLEXIMAGE
Le Caire, carte de situationd'après l'Image SPOT XSdu 11/08/94 rectifiée selonle système de projectioncartographique UTM (tonnatGEOSPOn. Enraisonde saprécision,ce documentconstitue la référencegéographique du systèmed'information élaboré pourcette application.Auteur M. Annand, logicielOCAPI, Copyright CNES,SPOT IMAGE, FLEXIMAGE
28 OR " p " ACT I,' .H lT b
Urban expansionand the Nile Valley's precious farmlands
LA CAMPAGNE CONTRE LA VILLE: MESURE DE L'URBANISATION AU CAIRE
ou de la conjoncture (selon l'expression de Braudel)
avait favorisé l'idée de la disparition d'une ressource
(la terre) assimilée à la rupture d'un équilibre ances-
tral. Par opposition, la perception contemporaine de
l'ère des satellites s'inscrit dans une durée plus longue
et suggère une transformation. Intégrée dans une suc-
cession d'états, l'urbanisation perd son caractère dra-
matique et pose de facto la question de sa mesure.
Le Caire, progressant sur la vallée par accrétion
plutôt que par "mitage", la transformation des terres
agricoles en urbs est mesurée par la différence entre
les agglomérations morphologiques à des dates suc
cessives. La méthode élaborée à partir de la Photo
Interprétation Assistée par Ordinateur* repère l'espace
urbain continu aggloméré, puis calcule son évolution,
La précisison de ce calcul dépend de la rigueur que
l'on met à délimiter le bâti et à apprécier sa conti
nuité selon une méthode répétée à l'identique pour
chaque image. On restitue les images et les données
de recensement dans un même système de projection
cartographique afin de superposer les périmètres
urbains successifs et de calculer les surfaces urbani
sées entre 1986 et 1994 au sein des unités statistiques
locales. Pour la première fois, les conditions néces
saires à une mesure régulière sont réunies car ce cal
cul est reproductible et sa précision peut être évaluée.
sont plus que compensées par les bonifications, en
sorte que la surface arable n'aurait jamais cessé d'aug
menter. Le rapport présenté lors de la Conférence
d'Istanbul (Habitat II 1996) est plus alarmant que le
précédent dans l'estimation des pertes, tout en rap
pelant que celles-ci entrent en balance avec des gains:
" De 1952 à 1990, les terres bonifiées ont augmenté
au rythme de 52 000 feddans/an, tandis que les terres
arables diminuaient de 30 000 à 60 000 feddans/an "
(Ministry of Housing, Utilities and Urban
Communities, 1996), auxquels il faut ajouter les
734500 feddans gagnés de 1990 à 1995. On remar
quera que le ministère donne une fourchette: en effet,
la surface urbanisée reste une inconnue. Peut-être
est-ce pour cela que l'opinion courante, peu sensible
au contrepoids des bonifications, continue à qualifier
l'urbanisation des terres arables de " cancer ", de
" dévastation" ou " d'agression ''.
Cette perception, non fondée sur les données,
trouve sa source dans un imaginaire que l'Égypte par
tage avec d'autres sociétés. Contemporaine de l'ex
pansion urbaine du milieu du XXe siècle, la notion
de consommation d'espace exprime l'inquiétude éco
logique de sociétés rurales face à la ville. C'est une
vision binaire du monde, renforcée en Égypte par la
géographie. La vallée du Nil, mythe de fertilité, s'op
pose au désert impropre à la vie. Aujourd'hui, tan
dis que les villes nouvelles du désert ont doublé la sur
face totale de l'agglomération du Caire, et que les
terres désertiques bonifiées représentent le tiers de la
surface agricole utile du pays, ce pessimisme n'est-il
pas le regret d'une société agraire idéale à jamais révo
lue, accompagné ici de la négligence du facteur le plus
rare: l'eau? En Égypte, plus qu'ailleurs, les terres
arables (moins de 4% de la surface totale du pays) sont
un" bien commun ", que les lois sur l'agriculture et
sur l'environnement protègent de l'usage urbain.
Néanmoins, en l'absence de mesures, on ignore en
quoi cet usage affecte le patrimoine commun et s'il
met en danger le" développement durable" du pays.
TERRES AGRICOLES ET URBANISATION
Lorsqu'en 1887 Cerdà proposait d'étudier l'urba
nisation (terme qu'il inventa), il ne disposait d'aucune
représentation formelle. Pendant plus d'un siècle, la
cartographie n'a donné que des instantanés d'une réa
lité en constante évolution. Les mesures rares et irré
gulières accentuaient l'impression d'une consom
mation des terres arables. Depuis peu, les satellites
d'observation de la terre à haute résolution spatiale
et temporelle permettent un suivi régulier de l'évo
lution de l'urbanisation. Jusqu'ici, l'inscription de
ce phénomène dans les "temps courts" de l'événement
Egyptiansregardthe urbanisation of thelrarable land as anecoiagiea! disaster. Inresponse to thls, new towns have beenbuUt in the desert 50 as to proteeltheNUe valley, where the vast majorltY ofEgypt's farmland is located.However, no regular, systematic observation of urbanisation had baen undertaken untitnow. Wlthout accurate maps,one getsthe impressionthat arable landisbeing rapidlyabsorbedby the city,andthis merely feeds the ecological anxieties of a society stillfacing n'lpldurbanisatlon. Now, however, remote sensingand GIS technology enable US, for the
tlrst time, to monitor the spread of thecity and assess whether or nof it /s cau..
sing land degradatfon,and whethertotal
farmland ares is shrinklng. Therean:tvIodiametrically opposing views of~qtIestlon: neo-Malthusil1l1sarguethat: ~~lÎ'!'
lation pressure leads to over..~se>ClJ.rmlsuse of land, whlle anti"Malth~i!~~
do not see population9roWthasa.~thl'éat to the envlronment.Neverthe!es$.
the relationshipbetween population andenvironmentaldegradation is bothcornplex and hard to quantify.This art/cie outlines an ongolngresearch program wh/ch Is examinlngthe relations between populationgrowth and urban absorption of arableland on the western outskirts of Cairo-- l.e, at a locallevel rather than that ofa major ecosystem. SPOT satellite dataare belng comblned with data frompopulation censuses define envi-ronmental indicators. Dringproc$dure makes lt possible ta disentangle the different elements of urbangrowth at any point in space and time.
The firstresults show that, contrary taexpectations, the urbanisationof arableland around Cairo ls not at ail wastefui of space.
sand measurementsdlfy the wldespread
ator, and the'on on current
ORSTOM ACTUALITÉS 29
Le Caire, résultat de laclassification des imagesSPOTXS de 1986 (à gauche)et SPOT XSde 1994 (à droite).L'espace bât i apparaît enrouge, les parc s, jardins etespaces agricoles en vert,en jaune le désert.Auteur M. Annand, logicielOCAPI, CoPyri9ht CNES,SPOTIMAGE, FLEXIMAGE
30 O R STO M A CTU A LIT ÉS
.,"_ f.
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LA CAMP AGNE CONTRE LA VILLE :M ESU RE DE L 'UR BANISATION AU CAIRE
Détail des périmétresdel'agglomération morphologique du Caire en 1986(à
gauche) et en 1994(àdroite) surle gouvernoratde Giza. Les images sont
restituées encouleurspseudo-naturelles.
Auteur M. Armand, logicielOCAPI, Copyright CNES,
SPOT IMAGE, FLEXIMAGE
O R 5 T O M Al; I IJ A L I I (, 31
GASPILLAGE OU ÉCONOMIE D'ESPACE?
Les mesur es effec tué es montrent q u'entre 1986
et 1994 l'agglomér ation s'es t accrue de 2 560 ha sut
les terres agr ico les du gouve rne ment de G iza, so it 320
ha/an. C ela co nfirme la poursu ite du mou vement au
del à du ralentissement obse rvé entre 1986 et 1989
sur la même zone ( 14 1 ha/an) . A insi, des un ités admi
nistr ativ es (sh ivakha t ) déjà très densément bâties en
1986 vo ien t leur tissu urbain se saturer (Jusqu'à 100
% d' espace cons tr ui t obse rvé avec une réso lution au
so l" de 20 ml . La réser ve d ispo n ible pour l'aménage
ment (d iffér ence en tre urba n isa t ion nette et bru te
constituée par les espaces verts e t publics libres de
cons tructions) , q ui fu t es t imée à 1 600 na dans un
secteur comp ris en tre le tr acé du pér iphériq ue ouest
et le Nil, n' é ta it plus q ue de 1 483 ha que lque s mois
plus tard (ca lcul sur l'image de 1994 ). En résumé, les
pol itiques urba ines semblent avo ir peu d 'effet sur l'u r
ban isat ion des ter res agricoles de G iza jusqu 'en 1994.
Le déve loppem ent urbain s'est concent ré dans
un rayon de 5 e t 7 kil om ètr es d u centre de la v ille .
Il s'agit d' anciens villages (Ba sh t il, Bireq a l Kh ayam ,
A I Motarn adi a , Saft a l Laban ). Leur taux d'a cc ro is
seme nt annuel (7% ) fut deux fois plus rapide que celui
de l'ensem ble des unités urb a ines de G iza entre 1976
et 1986 . Bien q u' an ne xés pa r la vil le entre 1986 et
Evaluaci6n de la urbanizacion en El CairaEn Egipto, la urbanizaci6n de las tiermsagricolas es sln ènlmo de afrentasuprema a ta ecologia. Asi, se han edlficado nuevas zonas habitacionales enel desierto a fin de proteger el valle deiNilo. regian que abarca la mayor partede las tierras cultivables dei pais. Sinembargo, y hasts hace poco, la urbantzaci ôn era objeto de medidas irregu lares y poco slstern àticas. Por ejemplo,la falta de mapas prec isos hacia pensar que la tierra se acababa r àpidamente, alimentando los temeres deorden ecol éqico de una socledadconfrontada a las amenazas de lamegal6polis .Por primera vez, la asoclacl6n de técnlcas de teledetecci6n y de sistemasdeinformaci6n geografica han permitidocontrolar el fen6meno y determinar siexiste da ào al medio ambiente 0 no. Engeneral, cuando se trata de determinarlas causas de este deterioro, dos corrientes se oponen: la primera, mattusiana, denuncia la " explosi6n demografica " y, la segunda, antimaltusiana ,no consldera la demografia como laprincipal amenaza para el medio
32 O K S ;0 M AC l t l .At I T L'
amblente. No obstante, la mayoria delas pruebas de cuantificaciôn revelan lacomplejidad real de la relaci ôn poblaci6n/medio ambiente.Orstom Heva a cabo un programa deinvestlgaci6n a fin de aclarar el debatey anallzar esta retacl én, enfocândose,no en un vasto ecosistema. si no en taperi feria dei Cairo ùnlcarnente. Estosestudios comblnan los datos arrojadospor tas imâgenes-satéllte y los censosde poblaci6n, permltiendo anallzer porseparado, con el mayor numero posiblede coordenadas espaciales y cronol6gicas , los factores de crecimientourbano, asl como e/aborsr Indicadoresmedioambientales con ayuda de un sistema de informacl6n geografica. Losprimeras resultados revelan que laurbanlzaci6nde las zonas arables aprovecha el espacio en vez de malgastarlo.La realizacl6n frecuente de encuestasy mediciones podria contribuir a modlficar el concepto muy ditundido que setiene de la ciudad coma enemlga de laecotogia , y que tanto Influye enlas actuales politicas de planeaci6nurbana.
OR 5 T OM A C T U AL I T ÉS 33
Les surlaces urbanisées entre 1986et1994surles terresagricoles duGouvernorat de Gizaapparaissent en rougesurfond d'imageSPOT XSde 1994,affichée en couleurspseudo-naturelles.Les limites des unitéslocales de recensement superposées à"image selon lesystème de référencesont figurées enjaune.Auteur M. Armand,logiciel OCAPI,Copyright CNES, SPOTIMAGE, FLEXIMAGE
Du Nil aux pyramides,détail des surlacesurbanisées entre 1986et 1994,au sein desunités locales.L'urbanisation apparaît en rouge surfondd'image (10/08/94)affichée en couleurspseudo-naturellesavec unfacteurd'agrandissement de2.Auteur M. Armand,logiciel OCAPI,Copyright CNES, SPOTIMAGE, FLEXIMAGE
UNE NOUVELLEAPPROCHE DE L'URBANISATION
LA CAMPAGNE CONTRE LA VILLE : ME SURE DE L'URBANISATION AU CAIRE
1994, la plupart de ces villages étaient encore consi-
dérés comme de s uni tés adm in ist ra t ives rural es à la
veille du rece nsem ent de 1996. La croissance urbaine
s'effec tu e de préfé rence en continuité avec l'agglo -
mération, comme l'atteste aussi la faible part ic ipat ion
des v illages (13 %) à l'urban isati on tot ale de la zone
d'étude, ce qui contredit les é tudes antérieu res selon
lesquelles la croissance du bât i se ferait pour 40% par
é ta lemen t des villages.
Enfin , en étudiant les surfaces bâties sur les terres
ag rico les de G iza, sépa rément du reste de la v ille , on
observe d 'une part que, depuis le début du siècle , la
populati on s'est toujours accrue plus vi te qu e l'espace
bâti et , d'autre part , que les dens ités rapp ort ées au bât i
sont exceptionnellement fortes (jusqu'à 5 000 hab/h a) .
Avec une moyenne de 318 hab/ha en 1986, ell e sont
près de [fois fo is supé rieures à la densité du C aire,
pourtant l'une des villes les plus denses du monde. Les
premiers résu ltats révèl ent donc de s éc o no m ies
d 'espace à la place du gaspillage a t tend u. Ils ne per
mettent plus de pr étend re q ue l'urbanisati on dé vo re
les terr es agrico les.
Face à une réal ité urbain e mul tiform e, le con cept
d 'aggloméra tion morphol ogique* asso cié a ux do n
nées satellita ires constitue un outil d 'observation pro
meneur. D'ores e t déjà, grâce à une référen ce terri
ton ale co mmune aux recensements et a ux
irnages-sare llite , la rel ation population/envir onne
ment peut êt re abo rdée à l'échelle loc ale . L'o bse r
vation systém ati que du rapport entre la populati on
et l'espace agglom éré est un premier pas vers l'él abo
ration d'indicat eurs d'environnement qui permet
tront d'apprécier l'urbani sation autrement que comme
une " con sommati on d' espace '' .
In fine, la mesure régulière peut modifier les repré
senta t ions courantes dont l'influence est manifest e
sur les politiques urba ines. Il faut apprendre à éva lue r
autrement cene urban isat ion tant redoutée. Q ue sait
on de la c ra inte q u' e lle év e ille , sin o n qu e le mod e
d'occupati on des so ls est de venu un enj eu maje ur de
nos soc iétés? O n comme nce [Out just e à s' interr oger
sur le bien -fondé de ce ne peur de manquer d 'espace
qu i, de puis Le C o rbusie r, co nd u it les urb ani st es à
co nq ué rir de nou veaux territoires pour "pro tége r lanature" de la ville _
Myriam Armand ,
Université Pari s l en accue il au Département
"Sociétés, Urbanisati on, Développement",
UR "Enjeux de l'urbanisation"
Les tissus urbainsconstruits illégalementsur les terres agricoles,en encadrés, sontobservés à partird'extraits d'une ImageSPOT P+XS de 10 mde résolution au sol etsuperposés à l' ImageSPOT XSde résolution20 mètres.Auteur M. Armand,logiciel OCAPI,Copyright CNES, SPOTIMAGE, FLEXIMAGE
LA CAMPAGNE CONTRE LA VILLE : ME SURE DE L'U RBANISATION AU CAIRE
Glossaire .
34 O R5 TOM A C TU A l l l (, S
Agglomérationmorphologique :zone définie par l'enveloppe spatiale de l' espace bâti continu aggloméré. Ce quicorrespondait au Caire à11 340 000 habitants en1994 (estimation F.Moriconi-Ebrard, CEDEJ).On considère que lacontinuité est rompuelorsque plus de 200mètres séparent les éléments urbains (bâtimentsmais aussi parkings etvoies de communicationsdiverses).Photo-Interp ré t ationAss istée par
Ord inateur ou PIAO :
pratique de la photointerprétation sur écrandans des conditions trèsperformantes de traitement et de gestion desimages. Un dispositifinteractif Intègre les ana·lyses statistique (analysedes valeurs spectrales del' image) et spatiale (priseen compte des propriétéstopologiques et texturaies) de l' image et lesenrichit par un travail dephoto-interprétation systématique. Certainesrègles de reconnaissancedes objets sont ainsi tra duites en procéduresautomatiques. D'aborddéveloppée pour le ren-
seignement militaire, laméthode s'est ouverteau domaine civil audébut des années 1990.Résolution au so l :la résolution spatialed 'une image, commel'échelle d 'une carte, faitréférence à une fonctionqui transforme le réelobservé en une représentation réduite, et fixeun seuil en-deç à duquelcertains objets ne sontpas représentés. Direque la résolution desimages SPOT XS est de20 mètres, signifie quechaque point élémentaire de l'image correspond à une surface au
sol de 400 m' .Couleurs pseudonature lles :mode de restitution desdonnées satellitaires quioptimise l'interprétationdesimages.Par convention , on restitue les différents canaux d'une imageSPOT de la façon suivante : XS2 en rouge,XS3 en vert, XSl en bleu .Ici, l'opération est effectuée sous la forme d'unecombinaison linéa ire descanaux. On fixe demanière interactive lacontribut ion de chaquecanal à chacune descomposantes rouge,verte et bleue de l' image.
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