Post on 11-Sep-2018
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page I
Présenté par : Dirigé par :
Octobre 2012
Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion
Institut Supérieur de Comptabilité, de Banque et de Finance
(ISCBF)
Master Professionnel en Audit et Contrôle de Gestion
(MPACG)
Promotion 5 (2010-2012)
Mémoire de fin d’étude
THEME
L’EXPERT COMPTABLE (COMMISSAIRE AUX COMPTES) FACE AUX RISQUES
D’AUDIT DES SOCIETES D’ASSURANCES DE DOMMAGES : CAS DU CABINET PYRAMID
GROUP SENEGAL
Dieynaba LY Mamadou DIEYE
Expert comptable Directeur associé
PYRAMID GROUP
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page I
DEDICACES
Je dédie ce modeste travail à :
- mon père Mamadou LY et à ma mère Diariétou DIALLO pour tous les sacrifices
consentis pour la réussite de mes études.
- mes frères et sœurs.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page II
REMERCIEMENTS
Je présente ma profonde et sincère gratitude à :
- Monsieur MAMADOU DIEYE, directeur associé au PYRAMID GROUP pour son
encadrement et ses précieux conseils ;
- Monsieur Moussa YAZI, Directeur de ISCBF ? pour toutes les dispositions prises
pour la réussite de notre formation et de ce mémoire ;
- Monsieur le Directeur Général du CESAG et à tout le personnel pour la qualité de la
formation ;
- Monsieur CHABI Bertin, chef de département Master ISCBF ;
- Monsieur Cheikh CISSE, auditeur interne à AXA ASSURANCE ;
- Monsieur Moussa DIOUF, Directeur financier et comptable à AXA ASSURANCE ;
- tout le personnel du Centre professionnel de formation en assurance du Sénégal
(CPFA), pour son accueil et ses conseils ;
- tout le personnel du PYRAMID GROUP, pour son attention, l’orientation et la
disponibilité ;
- tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de cette œuvre.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page III
LISTE DES ABREVIATIONS
- A.I.C.P.A : American Institute of Certified Public Accountants
- C.A.C : Commissaire aux comptes
- CEIOPS : Comité européen des contrôleurs d’assurance
- CI : Contrôle interne
- CIMA : Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance
- CNCC : Conseil National des Commissaires aux Comptes
- COSO : Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission
- CRCA : Commission Régionale de Contrôle des Assurances
- DAT: dépôt à terme
- F CFA : Franc de la Communauté financière africaine
- FSA : Financial Security authority
- FANAF : Fédération des sociétés d’Assurances de droit National
- IAASB: The International Auditing and Assurance Standards Board
- IARD : Incendie Accident Risques Divers
- IBNR: Incurred But Not Reported
- IFACI : Institut Français d’Audit et de Contrôle Interne
- IIA : Institut Internationale des Assurances
- ISA : International standards in Auditing
- OAA : Organisation des Assurances Africaines
- OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
- PREC : provision pour risques en cours
- PSAP : Provision pour sinistres à payer
- QCI : questionnaire de contrôle interne
- RC : Responsabilité Civile
- S.A.S : Statements on Auditing Standards
- SAP : Sinistre à payer
- SENRE : sénégalaise des réassurances
- TPV : Transport public de voyageurs
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page IV
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Les différentes institutions de la CIMA ................................................................................. 23 Figure 2: Modèle d’analyse ................................................................................................................... 43 Figure 3:Organigramme de Pyramid Group .......................................................................................... 57
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page V
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Tableau des spécialités de chaque entité de Pyramid Group ............................................... 53 Tableau 2: Modèle indicatif de bilan ..................................................................................................... 65 Tableau 3: Présentation de la rubrique des placements ......................................................................... 66 Tableau 4: Risques liés aux placements ................................................................................................ 67 Tableau 5: Cessionnaires et rétrocessionnaires ..................................................................................... 68 Tableau 6: Risques liés aux cessionnaires et rétrocessionnaires ........................................................... 69 Tableau 7: Valeurs réalisables à court terme ou disponible .................................................................. 69 Tableau 8: Risques liés aux valeurs réalisables à court terme ou disponible ........................................ 70 Tableau 9: Présentation de la rubrique trésorerie .................................................................................. 71 Tableau 10 : Risques d’audit liés à la trésorerie .................................................................................... 73 Tableau 11 : Présentation de la rubrique des provisions techniques ..................................................... 73 Tableau 12 : Les risques d’audit des provisions techniques .................................................................. 74
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page VI
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1: Les états annuels .................................................................................................................. 92 Annexe 2: Extrait du questionnaire de Contrôle interne ....................................................................... 98
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page VII
TABLES DES MATIERES
DEDICACES .............................................................................................................................. I REMERCIEMENTS ................................................................................................................. II LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................ III LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. IV LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... V LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... VI
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ......................................................................... 9
CHAPITRE 1 : SPECIFICITE DES COMPAGNIES D’ASSURANCE DE DOMMAGES .. 11
1.1FONCTIONNEMENT TECHNIQUE ET FINANCIER DES COMPAGNIES D’ASSURANCE DE
DOMMAGES ............................................................................................................................ 11 1.1.1 Définitions .............................................................................................................. 11
1.1.1.1 Les assurances de dommages ou IARD (Incendies, Accidents, Risques Divers) 12
1.1.2 Les bases techniques de l’assurance ....................................................................... 12 1.1.2.1 Le risque ............................................................................................................ 13 1.1.2.2 La prime ou cotisation ...................................................................................... 13
1.1.2.2.1 Les composantes de la prime ...................................................................... 13 1.1.2.3 Les provisions ................................................................................................. 14
1.1.2.3.1 Les provisions techniques des sociétés d’assurance de dommages ............ 16 1.1.3.4 Les placements .................................................................................................. 18 1.1.2.4 Les relations entre les entreprises d’assurances ................................................ 19 1.1.2.4 La particularité de la Comptabilité des assurances ........................................... 19
1.1.2.4.1 Les états annuels ......................................................................................... 20 1.1.2.5 La solvabilité des entreprises d’assurance......................................................... 21
1.1.2.5.1 Montant minimal de la marge de solvabilité des sociétés IARD ............... 21 1.2 LA REGLEMENTATION DU SECTEUR DES ASSURANCES ................................................ 22
1.2.1 Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA) ............................... 22 1.2.2 Les objectifs du CIMA ............................................................................................. 23 1.2.3 Le contrôle des sociétés et l’application uniforme du Code CIMA ........................ 24 1.2.4 Les limites à l’application du Code CIMA .............................................................. 24
CHAPITRE 2 : LES RISQUES D’AUDIT DES SOCIETES D’ASSURANCE DE DOMMAGES ET LES MOYENS MIS EN ŒUVRE PAR LE COMMISSAIRE AUX COMPTES POUR Y FAIRE FACE ........................................................................................ 26
2.1 LE RISQUE D’AUDIT .......................................................................................................... 26 2.1.1 Notions de risque d’audit ......................................................................................... 27 2.1.2 Les composantes du risque d’audit .......................................................................... 27
2.1.2.1 Le risque inhérent .............................................................................................. 28 2.1.2.2 Le risque lié au contrôle .................................................................................... 28
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page VIII
2.1.2.3 Le risque de non détection ................................................................................ 28 2.1.3 Les risques liés aux sociétés d’assurances ............................................................. 29
2.1.3.1 Les risques inhérents à la nature de l’activité d’assurance ............................... 29 2.1.3.2 Les risques liés à la fonction production et provisions de primes ..................... 30 2.1.3.3 Les risques liés à la fonction sinistre et provision pour sinistre ....................... 30
2.1.4 Importance du contrôle interne dans le secteur des assurances ............................... 31 2.1.4.1 La sélection des risques ..................................................................................... 32 2.1.4.2 Activité à long terme ......................................................................................... 32 2.1.4.3 Importance des délégations de pouvoirs ........................................................... 32 2.1.4.4 Rôle des intermédiaires ..................................................................................... 32 2.1.4.5 Performance des placements financiers ............................................................ 33
2.2 LA DEMARCHE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES .............................................................. 33 2.2.1 La planification de la mission ................................................................................ 34 2.2.2 La prise de connaissance de l’entité ......................................................................... 34 2.2.3 Compréhension du contrôle interne et évaluation du risque lié au contrôle ............ 35
2.2.3.1 L’évaluation théorique et l’application permanente des procédures de contrôle interne ............................................................................................................................ 35 2.2.3.2 Identification et évaluation des insuffisances du contrôle interne .................... 36
2.2.4 Revue analytique préliminaire ................................................................................. 36 2.2.4.1 Le compte de résultat ........................................................................................ 37 2.2.4.2 Le bilan .............................................................................................................. 37
2.2.5 Les seuils de contrôles ............................................................................................. 37 2.2.6 Le contrôle des comptes ........................................................................................... 38
2.2.6.1 les objectifs de contrôle ..................................................................................... 38 2.2.6.2 Les tests de cohérence et de validation ............................................................. 39 2.2.6.3 La circularisation des créanciers et débiteurs .................................................... 39 2.2.6.4 La circularisation juridique ............................................................................... 40 2.2.6.5 Les démarches du commissaire aux comptes pour l’examen des comptes ...... 40
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE L’ETUDE ................................................................ 42
3.1 LE MODELE D’ANALYSE ................................................................................................... 42 3.2 LES OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES .......................................................................... 44
3.2.1L’analyse documentaire ............................................................................................ 44 3.2.2 L’entretien ................................................................................................................ 44 3.2.3 Le questionnaire ....................................................................................................... 45 3.2.4 La méthode d’analyse .............................................................................................. 45
DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE ......................................................................... 48
CHAPITRE 4 : PRESENTATION DE PYRAMID GROUP .................................................. 50
4.1 HISTORIQUE ..................................................................................................................... 50 4.2 Activités de PYRAMID GROUP ............................................................................... 51
4.3 OBJECTIFS ET MISSIONS ................................................................................................... 52 4.3.1 Objectifs ................................................................................................................... 52
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page IX
4.3.2 Missions ................................................................................................................... 53 4.4 ORGANISATION ................................................................................................................ 55
4.4.1 Le Département Administratif ................................................................................. 55 4.4.2 Le Département juridique et fiscal .......................................................................... 55 4.4.3 Le département Comptable ...................................................................................... 56 4.3.4 Organigramme de PYRAMID GROUP ................................................................... 56
CHAPITRE 5: L’APPROCHE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES FACE AUX RISQUES D’AUDIT DANS LE CADRE DE LA MISSION DANS LA SOCIETE D’ASSURANCE ...................................................................................................................... 59
5.1 LES INSUFFISANCES DE CONTROLE INTERNE .................................................................... 59 5.1.1 Trésorerie ................................................................................................................. 59 5.1.1.1 Objectif d’audit ..................................................................................................... 59
5.1.1.2 Travaux effectués .............................................................................................. 60 5.1.1.3 Faiblesses constatées ......................................................................................... 60 5.1.1.4 Conséquences et risques possibles .................................................................... 60
5.1.2 Les intermédiaires .................................................................................................... 60 5.1.2.1 Objectif d’audit ................................................................................................. 60 5.1.2.2 Travaux effectués .............................................................................................. 61 5.1.2.3 Faiblesses constatées ......................................................................................... 61 5.1.2.4 Conséquences et risques possibles .................................................................... 61
5.1.3Les provisions techniques ......................................................................................... 61 5.1.3.1 Objectif d’audit ................................................................................................. 62 5.1.3.2 Travaux effectués .............................................................................................. 62 5.1.3.3 Faiblesses constatées ......................................................................................... 62 5.1.3.4 Conséquences et risques possibles .................................................................... 62
5.1.4 La réassurance .......................................................................................................... 63 5.1.4.1 Objectifs ............................................................................................................ 63 5.1.4.2 travaux effectués ............................................................................................... 63 5.1.4.3 Faiblesses constatées ......................................................................................... 63 5.1.4.4 Conséquences et risques possibles .................................................................... 63 5.1.5.1 Objectifs d’audit ............................................................................................... 64 5.1.5.2 Travaux effectués .............................................................................................. 64 5.1.5.3 Faiblesses constatées ......................................................................................... 64 5.1.5.4 Conséquences et risques possibles .................................................................... 65
5.2 LE CONTROLE DES PRINCIPAUX COMPTES SIGNIFICATIFS ................................................. 65 5.2.1 Les placements ........................................................................................................ 65
5.2.1.2 Objectifs d’audit ................................................................................................ 66 5.2.1.3 Travaux effectués .............................................................................................. 67 5.2.1.4 Principaux risques d’audit ................................................................................ 67
5.2.2 Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans les provisions techniques (Réassurance) .................................................................................................................... 68
5.2.2.1 Objectif d’audit ................................................................................................. 68
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page X
5.2.2.2 Travaux effectués .............................................................................................. 68 5.2.2.3 Principaux risques ............................................................................................. 69
5.2.3 Valeur réalisables à court terme ou disponible ........................................................ 69 5.2.3.1Objectif d’audit .................................................................................................. 70 5.2.3.2 Travaux effectués .............................................................................................. 70 5.2.3.3 Les principaux risques ....................................................................................... 70
5.2.4 Trésorerie ................................................................................................................. 71 5.2.4.1 Objectif d’audit ................................................................................................. 71 5.2.4.2 Travaux effectués .............................................................................................. 72 5.2.4.3 Principaux risques ............................................................................................. 73
5.2.5 Les provisions techniques ........................................................................................ 73 5.2.5.1 Objectif d’audit ................................................................................................. 74 5.2.5.2 Travaux effectués .............................................................................................. 74 5.2.5.3 Les principaux risques d’audit .......................................................................... 74
CHAPITRE 6 : ANALYSE DE L’APPROCHE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES POUR GERER LES RISQUES D’AUDIT .............................................................................. 76
6.1 ANALYSE DE L’APPROCHE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES POUR FAIRE FACE AUX
RISQUES D’AUDIT LORS DU CONTROLE DES PROCEDURES ....................................................... 76 6.1.1 Trésorerie ................................................................................................................. 76 6.1.2 Les intermédiaires .................................................................................................... 77 6.1.3 Les provisions techniques ........................................................................................ 77 6.1.4 La réassurance .......................................................................................................... 78 6.1.5 La gestion des sinistres ........................................................................................... 78
6.2 ANALYSE DE L’APPROCHE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES POUR FAIRE FACE AUX
RISQUES D’AUDIT LORS DU CONTROLE DES COMPTES ............................................................. 79 6.2.1 Les placements ........................................................................................................ 79 6.2.2 Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans les provisions techniques (Réassurance) .................................................................................................................... 80 6.2.3 Valeur réalisables à court terme ou disponible ........................................................ 81 6.2.4 Trésorerie ................................................................................................................. 81 6.2.5 Les provisions techniques ........................................................................................ 82
6.3 RECOMMANDATIONS ....................................................................................................... 84 6.3.1 Recommandations sur l’approche du commissaire aux comptes lors de la revue des procédures ......................................................................................................................... 84
6.3.1.1 Recommandations sur la revue des procédures de la rubrique « Intermédiaire » ....................................................................................................................................... 84
6.3.2 Recommandations sur l’approche du commissaire aux comptes lors du contrôle des comptes ............................................................................................................................. 85
6.3.2.1 Recommandations sur la revue des procédures de la rubrique « Placements » 85 6.3.2.2 Recommandations sur la revue des procédures de la rubrique « Provisions techniques » ................................................................................................................... 85
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 88
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page XI
ANNEXES ............................................................................................................................ 91 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................ 99
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 1
INTRODUCTION GENERALE
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 2
Le souci du lendemain et le dessein de l'avenir sont le propre de l'homme. En effet, ces deux
concepts font naître en chacun de nous, un besoin naturel de sécurité. Ce besoin naturel
conduit l'homme à inventer et à améliorer sans cesse des moyens originaux de protection
sociale et économique basés en grande partie sur le principe de la solidarité et de la mutualité.
Il convient de dire que ces mutualités menèrent aux assurances à primes, dont les premiers
vestiges ont été notés au milieu du quatorzième siècle. Alors, le principe de solidarité qui
prédominait dans le passé, a cédé sa place à une forme d'assistance basée sur l'intérêt de
chacune des parties au contrat sous le nom d'assuré et d'assureur.
L’assurance peut être définie comme une opération par laquelle « les personnes exposées à un
même événement sont réunies à un groupement de sorte que l’ensemble des contributions
pécuniaires versées par chacune d’elle permettent d’indemniser les membres du groupe
touchés par la réalisation de l’événement.» (Pimbert, 2012 :27).
C’est ainsi que sont nées les compagnies d’assurance avec plusieurs branches telles que
l’assurance vie et l’assurance de dommages (IARD) qui fait l’objet de notre étude.
« Les assurances de dommages sont tous les contrats qui couvrent l'assuré contre les
conséquences d'un sinistre sur son patrimoine. Elles ont pour objet d'indemniser l'assuré de ce
préjudice patrimonial. Leur caractère, strictement indemnitaire, les oppose aux assurances de
personnes. A ce titre, elles permettent uniquement de compenser, en tout ou partie les pertes
pécuniaires subies par l'assuré » (Bonnard, 2007 :5).
« L’étude des assurances de dommages est redoutée à cause de son caractère technique. Elles
obéissent néanmoins à un principe simple, le principe indemnitaire dans la mesure où elles
sont conçues afin d’indemniser les dommages résultants d’un sinistre. Les assurances de
dommages appellent plusieurs remarques générales et gouvernent de nombreuses dispositions
techniques prévues par le Code des assurances» (Tauran, 2004 :97).
Les africains en général n’avaient pas la culture de s’assurer ou d’assurer spontanément leurs
biens, c’est pourquoi, l’Etat, pour garantir l’ordre public et protéger les populations des
accidents de la circulation, avait rendu obligatoire l’assurance automobile. Mais depuis
quelques années nous assistons à une « africanisation » du secteur en raison de l’émergence
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 3
des sociétés africaines financières favorisée par un développement urbain de plus en plus au
centre des préoccupations des états africains.
Ainsi, afin de permettre aux compagnies d’assurance de jouer pleinement leur rôle
économique et social, on assiste à une unification des législations et à la création de structures
internationales de gestion et de contrôle. En Afrique, plusieurs institutions contribuent à la
promotion de l’industrie des assurances en tenant compte des réalités du continent.
Nous pouvons citer entre autres : l’Organisation des Assurances Africaines (OAA), l’Institut
Internationale des Assurances (IIA), la Fédération des sociétés d’Assurances de droit National
(FANAF) et la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance (CIMA) instituée par les
quatorze pays africains de la zone franc1 par le traité de Yaoundé en 1992.
Les objectifs principaux de la CIMA étant l’harmonisation et l’unification des dispositions
législatives et règlementaires relatives aux opérations d’assurances et de réassurances ainsi
qu’au contrôle des sociétés d’assurances, un code unique applicable à tous les pays membres
a été publié en 1996 par la FANAF et changé à plusieurs reprises.
La Commission Régionale de Contrôle des Assurances (CRCA) est l’organe régulateur de la
Conférence. Elle est chargée du contrôle des sociétés, elle assure la surveillance générale et
concourt à l’organisation des marchés nationaux d’assurances. Elle s’assure de la conformité
légale des constitutions des sociétés s’installant dans l’un des Etats membres de la CIMA afin
d’émettre son avis contribuant à la délivrance d’agrément par le ministère des finances et de
procéder au retrait d’agréments suite aux missions de contrôles périodiques révélant des
insuffisances notoires.
Dans chaque Etat membre, il ya une Direction Nationale des Assurances (DNA) qui joue le
rôle de conseiller de l’Etat et favorise la promotion du secteur par une surveillance stricte des
litiges entres assureurs et assurés.
Selon les législations de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires (OHADA) et de la CIMA, la nomination de commissaires aux comptes est
obligatoire et vient compléter le contrôle externe exercé par la CRCA et les Directions
1 Les pays de la zone franc : Bénin, Burkina, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Cote d’Ivoire, Gabon, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 4
Nationales. En effet, le législateur, pour protéger les assurés, a limité les formes juridiques
aux sociétés anonymes et mutuelles.
Le commissaire aux comptes a pour objectif d’exprimer une opinion motivée sur la régularité
et la sincérité des états financiers.
Les organismes étrangers assignent à l’audit des objectifs similaires : « l’objectif de l’examen
des états financiers par l’auditeur est la formation d’une opinion sur l’image qu’il donne de la
situation financière, des résultats des opérations, de l’évolution de la situation financière eu
égard aux principes comptables généralement admis. Le rapport de l’auditeur est le moyen par
lequel il émet son opinion, ou, si les circonstances l’exigent, refuse de le faire. »
L’émission d’une opinion sur la qualité de l’information comptable est donc l’objectif
primordial de l’audit.
Cependant, les commissaires aux comptes sont généralement confrontés à la complexité de
l’activité des assurances et aux risques d’audit des entreprises de ce secteur.
D’après Renard (2003 : 99), le risque est un ensemble d’aléas susceptibles d’avoir des
conséquences négatives sur une entité et dont le contrôle interne et l’audit ont notamment
pour mission d’assurer autant que faire se peut la maitrise.
Le risque d’audit, correspond à la possibilité pour l’auditeur de formuler une opinion
inappropriée eu égard aux conséquences. Par exemple : formuler une opinion sans réserve
alors que les comptes présentent une anomalie significative.
« Le risque d’audit est composé :
- du risque inhérent (risque lié à l’activité de l’entreprise, à la nature de ses comptes, à
ses opérations et à son environnement) ;
- du risque de non contrôle (risque que les systèmes de contrôle interne de l’entreprise
ne préviennent pas ou ne détectent pas de telles erreurs) ;
- du risque de non détection (risque que les procédures mises en œuvre par l’auditeur ne
lui permettent pas de détecter d’autres erreurs significatives. » (Aouangansi,
2010 :331)
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 5
Selon Tsapi (2009 :128), l’objectif de l’auditeur financier externe est de donner une opinion
sur les comptes dans le cadre d’un risque d’audit minimum, c'est-à-dire faible ou raisonnable.
Le risque de contrôle est un facteur déterminant du risque d’audit. Il doit donc être minimum
ou faible pour l’expression de l’opinion de l’auditeur.
De plus la qualité du contrôle interne a une influence directe sur le risque de contrôle. En
effet, un bon système de contrôle interne présente très peu de faiblesses.
Le risque de non contrôle dans ce cas est faible. A contrario un système de contrôle interne
qui présente de nombreuses faiblesses conduit à un risque de contrôle élevé.
Dans tous les cas, l’auditeur externe planifie l’exécution de la mission en conséquence en
mettant en œuvre des procédures d’audit et une équipe d’audit efficace, capable de détecter et
corriger les erreurs contenues dans les comptes, ramenant ainsi l’influence du risque de
contrôle à un niveau raisonnable, compatible avec une opinion sereine sur les comptes.
L’activité d’assurance se caractérise par l’inversion du cycle de production et par la durée de
son processus. En effet, les compagnies d’assurance définissent leurs tarifs et encaissent leurs
primes avant de connaître le prix de revient de leurs prestations. La connaissance du coût des
sinistres pourra même demander plusieurs années du fait du décalage existant entre la
survenance d’un sinistre et le règlement de l’indemnité correspondante en assurance de
dommages.
En effet, les spécificités des risques d’audit de l’activité d’assurance de dommages sont liées
principalement à :
- l’importance du volume des opérations traitées aussi bien en termes de nombre que de
valeur ;
- l’importance des provisions techniques inscrites au bilan d’une compagnie d’assurance
et les difficultés liées à l’appréciation des provisions pour sinistres à payer des risques
« automobile » et « accident de travail » du fait :
du caractère incertain et aléatoire des engagements ;
de la lenteur du règlement des sinistres de ces catégories ;
des divergences de résultats des différentes méthodes statistiques.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 6
Ces divergences résultent soit de l’incohérence des données historiques, soit des changements
dans la politique interne de règlement ou de liquidation des dossiers.
- la rigidité du cadre réglementaire, notamment en matière de règles d’estimation des
provisions et d’évaluation des placements.
Les solutions possibles qui permettraient à l’auditeur d’être en mesure de réaliser des travaux
d’audit d’une compagnie d’assurance et d’exprimer ainsi une opinion sur la sincérité de ses
états de synthèse sont les suivantes :
en premier lieu, il se doit d’acquérir une parfaite connaissance du secteur lui
permettant d’identifier les zones à risque d’audit ;
en second lieu, il doit dérouler les procédures d’audit compte tenu des spécificités
citées plus-haut et des limites suivantes :
- l’assurance est une prestation de services à caractère immatériel, les tests de
validation par comptage de l’existant sont limités ;
- les tests de conformité lors de l’examen du système de contrôle interne ne sont
pas toujours suffisants du fait du volume important des opérations ;
- de même, les faiblesses du contrôle interne ne peuvent être totalement
compensées par des tests de validation sur les comptes ;
- l’essentiel du résultat de l’exercice et près de 70% du bilan est le résultat des
estimations, principalement en ce qui concerne les provisions pour sinistres à
payer.
La solution retenue est que l’auditeur doit essentiellement adapter son approche d’audit au cas
spécifique des compagnies d’assurances de dommages, notamment en ce qui concerne :
- la revue du circuit «trésorerie» (règlements de sinistres, encaissement des primes) ;
- la validation du niveau des réserves techniques constituées ;
- la revue du système d’information et la fiabilité des fichiers informatiques constituant
la base de calcul des provisions pour sinistres à payer ;
- l’analyse de l’évolution de la formation du résultat technique.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 7
Dans le cadre de cette étude, la question principale que nous nous sommes posés est la
suivante : « face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages, quelles approches
le C.A.C doit-il adopter pour certifier les comptes ? »
De cette question découlent les questions spécifiques suivantes :
- quelles sont les risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages ?
- quelles sont les mesures à prendre face à ces risques ?
- la compagnie respecte-elle la règlementation en matière d’évaluation des provisions
techniques ?
- compte tenu des différentes difficultés liées au secteur, quelles sont les meilleures
procédures à mettre en œuvre pour se prononcer sur l’évaluation des provisions
techniques, la couverture des engagements et la solvabilité de la compagnie ?
Dans le souci d’apporter une réponse à toutes ces questions nous avons choisi de traiter dans
ce présent mémoire le thème suivant : « l’expert comptable (Commissaire Aux Comptes) face
aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du Cabinet PYRAMID
GROUP »
L’objectif général de ce présent mémoire est de déceler les principaux risques d’audit des
sociétés d’assurance de dommages et d’identifier les procédures les plus pertinentes à mettre
en œuvre par le commissaire aux comptes compte tenu des différentes difficultés liées au
secteur afin de se prononcer sur :
- l’évaluation des provisions techniques ;
- la couverture des engagements par des actifs ;
- la solvabilité de la compagnie.
De cet objectif général découlent les objectifs spécifiques ci-après :
- rappeler la nécessité et l’objectif de la mission du CAC dans les sociétés d’assurance ;
- rappeler la place du contrôle interne dans ce secteur ;
- décrire de manière succincte la règlementation, le fonctionnement et la particularité
des compagnies d’assurance ;
- identifier les risques liés à ce secteur ;
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 8
- identifier les procédures les plus pertinentes à mettre en œuvre pour certifier les
comptes d’une telle entreprise.
Cette étude a un intérêt particulier tant pour ses destinataires que pour les lecteurs et pour son
initiateur :
- Pour l’entreprise AXA ASSURANCE
Ce document peut être utile aux dirigeants de cette entreprise dans la mesure où il leur
permettra de mieux cerner les risques liés à ce secteur, et de renforcer leur dispositif de
contrôle interne afin de garantir la solvabilité de l’entreprise.
- Pour nous-mêmes
L’élaboration de ce document nous permet de mieux connaître le secteur des assurances et de
maîtriser les concepts généraux d'assurance. Il nous sera utile pour notre projet de carrière
dans le management des risques et la vérification interne.
Notre étude s’articulera en deux parties :
la première partie sera consacrée au cadre théorique que nous scinderons en quatre
chapitres dans lesquels nous traiterons : de la spécificité d’une compagnie d’assurance
de dommages; des risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages et les
moyens mis en œuvre par le commissaire aux comptes pour y faire face et la
méthodologie de l’étude.
La seconde partie traitera du cadre pratique du mémoire en trois chapitres qui
traiteront : de la présentation du PYRAMID GROUP ; de l’approche du commissaire
aux comptes face aux risques d’audit dans le cadre de la mission dans la société
d’assurance de dommages ; et de la présentation et l’analyse des résultats des travaux
et formulation des recommandations.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 9
Première partie : CADRE THEORIQUE
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 10
Cette première partie de notre étude est consacrée à l’étude théorique des sociétés
d’assurances de dommages et de la méthodologie de notre étude.
Dans le premier chapitre, nous présenterons la spécificité d’une compagnie d’assurance de
dommages : du fonctionnement technique et financier des compagnies d’assurances et de la
règlementation de l’activité d’assurance. Le deuxième chapitre traitera des risques d’audit des
sociétés d’assurance de dommages et des moyens mis en œuvre par le commissaire aux
comptes pour y faire face. Enfin dans le troisième chapitre il sera question de décrire notre
méthodologie d’étude dans lequel nous présentons notre modèle d’analyse.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 11
Chapitre 1 : Spécificité des compagnies d’assurance de dommages
Ce premier chapitre de notre revue de littérature est composé de deux sections qui traitent
principalement du fonctionnement technique et financier des compagnies d’assurances et de la
règlementation de l’activité d’assurance. Dans la première section, nous parlerons de quelques
définitions puis des bases techniques, dans la seconde section nous présenterons le CIMA et
ses objectifs, du contrôle des sociétés et des limites à l’application du code.
1.1Fonctionnement technique et financier des compagnies d’assurance de dommages
Les compagnies d’assurances particulièrement les compagnies d’assurance de dommages ont
un fonctionnement technique et financier particulier que nous essayerons de décrire dans cette
section.
1.1.1 Définitions
Selon Fontaine (2006 :12), l’assurance apparait comme l’un des nombreux procédés par
lesquels l’homme se prémunit contre les risques qui le menacent.
L’assurance répond à un besoin impérieux des individus de se prémunir contre la survenance
de certains événements affectant leur personne ou leurs biens. De manière générale,
l’assurance contribue à la sécurité de l’homme et de ses activités.
Dans sa conception juridique, l’assurance est une convention par laquelle en contrepartie
d’une prime, l’assureur s’engage à garantir le souscripteur en cas de réalisation d’un risque
aléatoire prévu au contrat. Cette définition juridique et purement contractuelle est cependant
trop étroite, car ainsi limitée, l’assurance semble être un simple pari entre deux parties. Or, le
contrat d’assurance n’est qu’un instrument juridique très parcellaire qui doit être replacé dans
un contexte global hors duquel il est dépourvu de sens. L’aspect juridique est ainsi complété
par l’aspect technique de l’opération d’assurance.
Sous son aspect technique qui est fondamental, l’assurance est « l’opération par laquelle un
assureur organise en mutualité une multitude d’assurés exposés à la réalisation de certains
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 12
risques et indemnise ceux d’entre eux qui subissent un sinistre grâce à la masse commune des
primes collectées » (Lambert-Faivre & AL, 2011:33).
« L’activité d’assurance est née du besoin de se prémunir contre le risque, ce que permet
l’opération d’assurance en transférant les risques de l’assuré vers l’assureur qui, en vertu de la
loi des grands nombres, bénéficie des effets de la mutualisation et est donc relativement moins
exposé au risque de l’assuré » (Planchet & al, 2007 :21).
1.1.1.1 Les assurances de dommages ou IARD (Incendies, Accidents, Risques Divers)
« Les assurances IARD (incendies, accidents, risques divers) englobent les assurances de
biens et de responsabilité ainsi que certaines assurances de personnes comme les assurances
complémentaires santé et dommages corporels » (Boissieu, 2005 : 29).
«Les assurances de dommages sont tous les contrats qui couvrent l'assuré contre les
conséquences d'un sinistre sur son patrimoine. Elles ont pour objet d'indemniser l'assuré de ce
préjudice patrimonial. Leurs caractères, strictement indemnitaires, les oppose aux assurances
de personnes. A ce titre, elles permettent uniquement de compenser, en tout ou partie les
pertes pécuniaires subies par l'assuré » (Bonnard, 2007 :5).
On constate que dans ce type d’assurance la fréquence du risque est presque constante. Elle
varie peu d’une année à l’autre.
Ces assurances ont pour but de réparer les conséquences d’un événement dommageable
affectant le patrimoine de l’assuré. Elles se subdivisent naturellement en deux catégories :
- les assurances de choses : garantissant les biens appartenant à l’assuré ;
- les assurances de responsabilité : garantissant les dommages que l’assuré peut
occasionner à des tiers : dommages corporels ou dommages à leurs biens.
1.1.2 Les bases techniques de l’assurance
« L’assurance est une opération organisée, comportant des éléments et des règles techniques.
Quatre éléments apparaissent dans la définition de l’assurance : le risque, la prime, la
prestation de l’assureur et la compensation » (Pimbert, 2012 :28).
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 13
1.1.2.1 Le risque
Selon Pimbert (2012 :32), le risque est un événement futur, incertain et ne dépendant pas
exclusivement de la volonté de l’assuré ; ou un événement certain mais dont la date de
survenance est inconnue. Le risque en assurance recouvre plusieurs notions :
- il désigne l’objet assuré : tel un bâtiment est qualifié de « risque » assuré ;
- il est utilisé en matière de tarification : on parle de risque industriel, de risque du
particulier, de risque automobile, etc. ;
- il correspond à l’événement assuré.
C’est cette dernière signification qui nous concerne ici et nous retiendrons que : le risque est
l’événement dommageable contre l’arrivée duquel on cherche à se prémunir.
1.1.2.2 La prime ou cotisation
« L’activité d’assurance repose sur le concept de transfert de risque : moyennant une prime,
l’assuré se protège d’un aléa financier » (Planchet & al, 2007 :21). D’après Kluver
(2009 :179), la prime est la somme d’argent que le cocontractant de l’assureur s’engage à
payer en contrepartie de la garantie d’assurance. « C’est la contribution que verse l’assuré à
l’assureur en échange de la garantie qui lui est accordée » (Couilbaut & aL 2007 : 50).
1.1.2.2.1 Les composantes de la prime
La prime, que doit payer le souscripteur est composée de plusieurs éléments.
- La prime pure
Tout d’abord, « elle correspond à la somme d’argent que l’assureur doit percevoir de chacun
de ses assurés pour être simplement en mesure, par la mutualisation, de payer les sinistres. »
(Pimbert, 2012 : 12).
Elle revêt un aspect purement technique, étant seulement liée au risque.
La prime pure est la prime théorique représentant la valeur du risque : elle tient compte d’une
part, de la probabilité de survenance du sinistre, d’autre part de l’intensité du sinistre
probable, c’est à dire de son coût moyen.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 14
En outre, elle est fonction de la somme assurée, mais dans les assurances illimitées, cette
fonction atteint un maximum. Elle est également fonction de la durée, notamment en
assurance vie. Elle dépend du taux des intérêts : en raison de l’inversion du cycle économique
de production, l’assureur retire un intérêt des fonds reçus et en tient compte dans le calcul de
la prime. En assurance de dommages, elle comprend les frais de règlement des sinistres, pour
expertises, honoraires, frais de justices, etc. qui peuvent être affectés à un dossier.
« En effet, bien que bénéficiant de l’effet de mutualisation, l’assureur ne peut se contenter de
demander la prime pure des risques qu’il assure, ce pour une raison évidente. La
mutualisation ne saurait être parfaite et dès lors ne demander que la prime pure reviendrait à
ce que, en moyenne, la société d’assurance soit en perte près d’un exercice sur deux »
(Planchet & al, 2007 :21).
- La prime nette
C’est l’addition de la prime pure et des « chargements ». Ces chargements sont les frais dus à
la souscription et à la gestion du contrat d’assurance. Il s’agit d’une part des frais généraux de
l’entreprise d’assurance, ainsi que, le cas échéant, des sommes dues au titre de la
rémunération du capital dans les sociétés par action. Il faut y joindre d’autre part les
commissions versées aux éventuels intermédiaires d’assurance.
- La prime totale
Elle est obtenue en ajoutant à la prime nette les diverses taxes fiscales applicables à
l’assurance selon le risque couvert.
1.1.2.3 Les provisions
Les sociétés d’assurances, caractérisées par l’inversion de leur cycle d’exploitation ont un
fonctionnement particulier. C’est la raison pour laquelle le code CIMA les oblige à constituer
des provisions techniques suffisantes qui leur permettraient de pouvoir faire face aux sinistres.
Toutefois, ces provisions doivent être couvertes par des engagements réglementés par le Code
car elles représentent des engagements de la compagnie envers des tiers.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 15
- Définitions
L’assurance est principalement caractérisée par l’inversion du cycle économique de
production. La société d’assurance collecte des primes mais ignore ex ante ses charges
techniques c'est-à-dire les sinistres qu’elle aura à payer. Pour assurer une couverture de ses
charges techniques qui sont souvent très importantes et par conséquent se prémunir des aléas,
elle est tenue de constituer dans ses livres des provisions techniques relativement
significatives et d’avoir dans ses actifs des placements en représentation de celles-ci.
Selon Le Manh & al (2005 :112), une provision est un passif dont l’échéance ou le moment
est incertain. Les provisions sont des corrections comptables destinées à anticiper une charge.
On distingue trois types de provisions :
- les provisions pour dépréciation d’actif ;
- les provisions pour pertes et charges ;
- les provisions réglementées.
« Les provisions techniques sont les provisions destinées à permettre le règlement intégral des
engagements pris envers les assurés et bénéficiaires de contrat. Elles sont liées à la technique
même de l’assurance et imposées par la règlementation.
Ces provisions constituent l’un des aspects les plus spécifiques et les plus délicats de la
comptabilité des entreprises d’assurance : en effet, pour l’essentiel, elles résultent
d’évaluations et d’estimations qui doivent être faites avec la plus grande prudence » (Simonet,
1998).
Les provisions techniques représentent l'ensemble des provisions évaluées par les entreprises
d'assurance et/ou de réassurance suffisantes pour le règlement intégral de leur engagement
technique vis à vis des assurés ou bénéficiaires de contrats.
Le qualificatif technique, prévu par la réglementation en vigueur, permet de faire la
distinction avec les autres provisions telles que provisions pour risques et charges, provisions
pour dépréciation.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 16
Le Code CIMA, par ses articles 334 et suivants, oblige les sociétés d’assurance à constituer
des provisions techniques dans le but de sécuriser les assurés. Ainsi nous parlerons des
différentes provisions techniques des sociétés d’assurance de dommages.
1.1.2.3.1 Les provisions techniques des sociétés d’assurance de dommages
L’essentiel des provisions techniques est constitué des provisions pour risques en cours et des
provisions pour sinistres à payer.
- Les provisions pour risques en cours (PREC)
Les provisions pour risques en cours sont destinées à couvrir les risques et les frais généraux
afférents pour chacun des contrats à primes payables d’avance, à la période comprise entre la
date d’inventaire et la prochaine échéance de prime, ou à défaut le terme fixé par le contrat.
Selon Marly & AL (2011 :163), cette provision a pour fonction de couvrir les insuffisances de
tarifs.
La provision pour risques en cours est définie comme étant le montant à provisionner en
supplément des primes non acquises pour couvrir les risques à assumer et destinée à faire face
à toutes les demandes d'indemnisation et à tous les frais (y compris les frais d'administration)
liés aux contrats d'assurance en cours excédant le montant des primes non acquises et des
primes exigibles relatives aux dits contrats.
- Les provisions pour sinistres à payer (PSAP)
« C’est la valeur estimative des dépenses en principal et en frais, tant internes qu’externes,
nécessaires au règlement de tous les sinistres survenus et non payés, y compris les capitaux
consécutifs des rentes non encore mises à la charge de l’entreprise. » (Marly & AL,
2011 :163)
La provision pour sinistres à payer correspond à une évaluation du montant qui sera versé
postérieurement à la clôture de l'exercice au titre d'événements qui se sont réalisés
antérieurement à la clôture de l'exercice.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 17
Les provisions comportent trois types de sinistres restant à payer :
les sinistres dont l'évaluation est définitive, connue et pour lesquels il ne demeure que
le mouvement de trésorerie à générer ;
les sinistres pour lesquels l'évaluation n'est pas définitive et ayant fait ou non l'objet de
règlements partiels ;
les sinistres survenus antérieurement à la clôture mais dont la survenance n'a pas été
portée, à cette date, à la connaissance de l'entreprise. Il s'agit des sinistres tardifs.
- La provision pour sinistres tardifs
En effet, l’article 334-12 du Code des assurances qui fixe les modalités de calcul de la
provision pour sinistres à payer ou PSAP dispose à cet effet « sans préjudice des règles
spécifiques à certaines branches, l’évaluation des sinistres connus est effectuée dossier par
dossier ; le coût d’un dossier comprenant toutes les charges externes individualisables ; elle
est augmentée d’une estimation du coût des sinistres survenus mais non déclarés»
Au demeurant, tous les sinistres survenus sont supposés avoir été portés à la connaissance de
l’assureur. Si tel n’est pas le cas, il est constaté une provision pour sinistres survenus mais non
encore connus appelés encore « provisions pour tardifs ou IBNR (Incurred But Not Reported)
survenus mais non encore connus de l’assureur. Cette exigence tire son fondement sur le fait
qu’en assurance les sinistres sont comptabilisés par exercice de survenance, pour respecter le
principe de rattachement des charges et des produits à leur exercice d’origine.
Pour justifier le bien fondé d’une telle provision qui n’est rien d’autre qu’une provision pour
sinistre à payer, plusieurs méthodes d’estimation sont envisagées. Ces méthodes sont toutes
basées sur les statistiques de déclarations tardives de la société, ce qui d’ailleurs justifie leur
pertinence.
- Les autres provisions
On distingue quatre autres types de provisions techniques que sont :
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 18
les provisions pour risques croissants
Il s’agit de provision pour les opérations d’assurance contre les risques de maladie et
d’invalidité. Elle est égale à la différence des valeurs actuelles des engagements
respectivement pris par l’assureur et les assurés.
Les provisions pour égalisation
La provision pour égalisation est destinée à faire face aux charges exceptionnelles afférentes
aux opérations garantissant les risques dus à des éléments naturels, le risque atomique, les
risques de responsabilité civile dus à la pollution et les risques spatiaux.
Les provisions mathématiques de réassurance
Il s’agit de la provision à constituer par les entreprises mentionnées au 2ème alinéa de l’article
300 du code CIMA qui acceptent en réassurance des risques cédés par des entreprises
d’assurance sur la vie et égale à la différence entre les valeurs actuelles des engagements
respectivement pris l’un envers l’autre par le réassureur et le cédant.
Les provisions mathématiques des rentes
C’est la valeur actuelle des engagements de l’entreprise en ce qui concerne les rentes et
accessoires de rente mis à sa charge.
1.1.3.4 Les placements
L’originalité de l’industrie d’assurance repose sur le principe de la « couverture » des
engagements du passif règlementé par des actifs « équivalents » admis à les représenter.
Il est coutume de dire dans le jargon comptable, que les dettes, réserves ou provisions
réglementées sont « consolidées », c'est-à-dire qu’il est créé à l’actif un fonds constitué par
des valeurs et affecté à ces engagements, ces valeurs permettant éventuellement de réaliser la
trésorerie nécessaire pour faire face à l’objet de la provision ou de la réserve.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 19
« Afin que les engagements de l’assureur puissent être intégralement respectés, la législation
impose des règles de placement qui l’obligent à investir les sommes affectées aux assurées
dans des catégories d’actif règlementé. » (Beer & AL, 2008 : 30)
1.1.2.4 Les relations entre les entreprises d’assurances
Les entreprises nouent des liens entre elles à travers des organisations professionnelles qui les
regroupent. Elles entretiennent entre elles des relations en collaborant aux mêmes opérations
d’assurance car il est rare qu’une entreprise conserve pour elle-même l’intégralité du risque
dont elle a pris la charge. C’est ainsi que pour se décharger de ce plein elles procèdent à la
coassurance ou à la réassurance.
- La coassurance
La coassurance permet de diviser un risque garanti par un contrat unique, entre plusieurs
assureurs qui s’engagent chacun pour un pourcentage déterminé de la valeur assurée et sans
solidarité. Par exemple, aux termes d’un même contrat, cinq assureurs différents garantissent
chacun 20 % du risque incendie.
- La réassurance
Selon Thourot &AL (2006 : 177), la réassurance est un contrat par lequel un assureur cherche
à couvrir certains risques ou événements qui surviendraient dans son portefeuille suivant des
modalités diverses et pour lesquels il verse une rémunération au réassureur.
1.1.2.4 La particularité de la Comptabilité des assurances
L’assurance se caractérise par :
- une inversion du cycle économique de la production : « le prix de vente, la prime, est
encaissée immédiatement alors que la prestation, le règlement de l’indemnité
intervient ultérieurement ;
- un décalage possible entre la survenance du fait dommageable, générateur du
paiement de l’indemnité et le règlement effectif de cette indemnité.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 20
Ce double phénomène aura les conséquences suivantes :
- l’assureur détient une masse de capitaux qu’il devra gérer d’où l’importance de l’actif
immobilisé et des résultats financiers : produits et plus ou moins-values sur cession
d’actif ;
- l’assureur ne sera alerté par aucun signal d’alarme en cas de difficulté à faire face à ses
paiements et ce n’est qu’au stade final de la liquidation définitive que cette situation
apparaîtra. C’est pour cette raison primordiale que, l’organe de tutelle a prévu des
conditions de forme très strictes pour la tenue de la comptabilité et l’obligation de
consolider les provisions techniques et les engagements réglementés à l’actif du bilan,
en vertu du principe de la couverture ;
- l’assureur ne connaît son prix de revient réel qu’à long terme d’où la nécessité d’avoir
recours à des provisions pour sinistres à payer qui, pour une large part sont des
évaluations voire des estimations. Il devra en outre, pour se prémunir contre une sous-
évaluation possible de ces provisions, se réserver une marge de sécurité ;
- la non concordance possible entre l’exercice de comptabilisation de la prime et celui
de la survenance du fait dommageable implique l’utilisation à l’inventaire d’un
compte de répartition des produits dans le temps : la provision pour risques en cours,
en assurance IARD, la provision mathématique en assurance vie ;
- la non concordance entre l’exercice de survenance du fait dommageable et celui du
règlement de l’indemnité nécessite pour les besoins de la comptabilité analytique de
gestion une double comptabilisation par exercice de règlement et par exercice de
survenance, pour les assurances IARD.
1.1.2.4.1 Les états annuels
Les états financiers sont constitués essentiellement :
- du bilan (compte 89) ;
- du compte d’exploitation générale (compte 80) : compte collectant à son débit les
charges de l’exploitation de l’exercice et à son crédit les produits de l’exploitation de
l’exercice. Son solde exprime le résultat de l’exploitation ;
- du compte général de pertes et profits (compte 87) : compte collectant à son débit la
perte d’exploitation du compte 80 et les pertes hors exploitation : pertes
exceptionnelles, sur exercices antérieurs, provision pour impôts et à son crédit le
bénéfice d’exploitation du compte 80 et les profits hors exploitation : profits
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 21
exceptionnels sur exercices antérieurs. Son solde exprime le résultat net de
l’entreprise ;
- du compte de résultat en instance d’affectation (compte 88) : compte d’attente qui
reçoit à la réouverture des comptes le solde du compte « compte général de pertes et
profits » et qui sert à la répartition des bénéfices ou à l’imputation des pertes, décidée
par l’assemblée générale.
1.1.2.5 La solvabilité des entreprises d’assurance
Toute entreprise soumise au contrôle en vertu de l’article 300 du Code CIMA doit justifier de
l’existence d’une marge de solvabilité suffisante, relative à l’ensemble de ses activités.
1.1.2.5.1 Montant minimal de la marge de solvabilité des sociétés IARD
D’après l’article 337-2 du Code CIMA, pour toutes les branches mentionnées aux 1 à 18 de
l’article 328, le montant minimum réglementaire de la marge de solvabilité et égal au plus
élevé des résultats obtenus par l’application des deux méthodes suivantes :
- Première méthode (calcul par rapport aux primes)
A 20 % du total des primes directes ou acceptées en réassurance émises au cours de l’exercice
et nettes d’annulations est appliqué le rapport existant, pour le dernier exercice, entre le
montant des sinistres demeurant à la charge de l’entreprise après cession et rétrocession en
réassurance, sans que ce rapport puisse être inférieur à 50% ;
- Deuxième méthode (calcul par rapport à la charge moyenne annuelle des
sinistres)
Au total des sinistres payés pour les affaires directes au cours des trois derniers exercices,
sans déduction des sinistres à la charge des cessionnaires et rétrocessionnaires, sont ajoutés,
d’une part, les sinistres payés au titre des acceptations en réassurance ou en rétrocession au
cours des mêmes exercices, d’autre part, les provisions pour sinistres à payer constituées à la
fin du dernier exercice, tant pour les affaires directes que pour les acceptations en réassurance.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 22
De cette somme sont déduits d’une part, les recours encaissés au cours des trois derniers
exercices, d’autre part, les provisions pour sinistres à payer constituées au commencement du
deuxième exercice précédant le dernier exercice, tant pour les affaires directes que pour les
acceptations en réassurance. Il est appliqué un pourcentage de 25% au tiers du montant ainsi
obtenu.
Le résultat déterminé par application de la deuxième méthode est obtenu en multipliant le
montant calculé à l’alinéa précédant par le rapport existant, pour le dernier exercice, entre le
montant des sinistres demeurant à la charge de l’entreprise après cession en réassurance et le
montant des sinistres bruts de réassurance, sans que ce rapport puisse être inférieur à 50%.
1.2 La règlementation du secteur des assurances
Le secteur des assurances est régi par un ensemble de mesures légales et réglementaires. Ces
mesures sont mises en place par une organisation appelée la Conférence Interafricaine des
Marchés d’Assurances qui a pour rôle de contrôler et d’harmoniser le marché des assurances.
1.2.1 Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA)
Les quatorze pays africains de la zone francs2 ont institué entre elles, le 10 juillet 1992, une
organisation intégrée de l’industrie des assurances dans les Etats africains dénommée
Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances en abrégé CIMA appelée aussi la
Conférence.
2 Les pays de la zone franc : Bénin, Burkina, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Cote d’Ivoire, Gabon, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 23
Figure 1: Les différentes institutions de la CIMA
Source : FANAF (2009 : 6)
Légende : Institutions autonomes
Institutions
1.2.2 Les objectifs du CIMA
La Conférence a arrêté une législation unique. Elle a mis en place un contrôle unique des
assurances et a harmonisé les méthodes des directions nationales des assurances. Elle a pour
objectifs notamment :
- de prendre toutes mesures nécessaires pour le renforcement et la consolidation d’une
coopération étroite dans le domaine de l’assurance ;
- poursuivre la politique d’harmonisation et d’unification des dispositions législatives et
réglementaires relatives aux opérations techniques d’assurance et de réassurance ;
- de pourvoir en ressources financières, matérielles et humaines les institutions
communes qu’elles sont appelées à créer pour promouvoir la coopération ainsi définie
en matière d’assurance et de réassurance.
Aux fins d’harmonisation et d’unification énoncées au paragraphe 7° ci-dessus, la Conférence
arrête une législation unique, met en place un contrôle unique des assurances et harmonise les
méthodes des directions nationales des assurances.
CIMA
Conseil des Ministres des Assurances
CMA
Comité des experts de la
CIMA
Commission Régionale de
Contrôle desAssurances
(CRCA)
Sécrétairiat Général de la CIMA
Institution Internationale des Assurances IIA
Compagnie commune de Réassurance des Etats membres de la CICA
CICA-RE
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 24
1.2.3 Le contrôle des sociétés et l’application uniforme du Code CIMA
La Commission régionale de contrôle, dénommée la Commission, est l’organe régulateur de
la Conférence. Elle est chargée du contrôle des sociétés, elle assure la surveillance générale et
concourt à l’organisation des marchés nationaux d’assurances.
Avant l’entrée en vigueur du Code CIMA, le secteur des assurances de la zone CIMA était
caractérisé par une insolvabilité généralisée des sociétés d’assurance et un manque de
confiance des assurés.
Depuis le démarrage de ses activités en 1995, la Commission Régionale de Contrôle des
Assurances (CRCA) agit de manière supranationale, assure le contrôle des opérations des
compagnies, la délivrance et le retrait des agréments et constitue ainsi un instrument de
développement et d’assainissement des marchés d’assurance.
Grâce à ce travail d’assainissement, l’assurance est devenue une industrie crédible,
financièrement solide et apte à jouer son rôle dans l’économie des pays concernés.
1.2.4 Les limites à l’application du Code CIMA
Les premières limites résultent de son champ matériel. L’application du Code CIMA est
limitée uniquement aux assurances terrestres. Sont donc exclues de la législation uniforme les
assurances maritimes ou aériennes.
En outre, malgré les récapitulations exigées par les Autorités de contrôle depuis l’entrée en
vigueur du Code CIMA, les sociétés d’assurance opérant dans la zone continuent d’être
confrontées à des problèmes de capacité financière. La faiblesse des fonds propres de
plusieurs compagnies les oblige à se réassurer très fortement ou à jouer un rôle de courtier sur
les grands risques industriels ou commerciaux. Cette faiblesse favorise également le
« fronting » et la délocalisation de l’assurance des grands risques en Afrique.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 25
A cet égard, la CIMA (à travers l’article 308 nouveau du Code), interdit, sauf dérogation
expresse du ministre en charge des assurances, de souscrire à une assurance directe d’un
risque concernant une personne, un bien ou une responsabilité, situé sur le territoire d’un Etat
membre auprès d’une entreprise étrangère qui ne se serait pas conformée aux prescriptions de
l’article 326.
A ces pratiques s’ajoute le risque d’un conflit de normes que crée le caractère élastique du
domaine du traité OHADA.
Les théories développées dans ce chapitre nous ont permis de cerner les spécificités des
compagnies d’assurance à travers son fonctionnement technique et la règlementation du
secteur. Cette première partie nous permettra d’aborder les risques d’audit lié au secteur des
assurances de dommage dans le chapitre suivant.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 26
Chapitre 2 : LES RISQUES D’AUDIT DES SOCIETES D’ASSURANCE DE DOMMAGES ET LES MOYENS MIS EN ŒUVRE PAR LE COMMISSAIRE AUX COMPTES POUR Y FAIRE FACE
Ce deuxième chapitre est scindé en deux sections. La première traitera du risque d’audit, de
ses composantes et du risque lié aux sociétés d’assurance ; le second traitera de l’importance
du contrôle interne dans le secteur des assurances et de la démarche du commissaire aux
comptes pour faire face aux risques d’audit.
2.1 Le risque d’audit
Toutes les organisations quels que soient leur taille, leur structure, la nature de leurs activités
et le secteur économique dans lequel elles évoluent, sont confrontées à un ensemble de risques
et ce à tous les niveaux. Ces risques externes et/ou internes, doivent être évalués. Avant de
procéder à une telle évaluation, il est nécessaire de définir des objectifs compatibles et
répondant à des règles de cohérence interne.
« En effet, il est impossible de revoir chaque élément de la réalité et de la comptabilité, sauf à
refaire entièrement celle-ci. Ne pouvant être exhaustive, la révision est toujours exposée à un
risque d’erreur : le risque d’audit ». Causin (2002 :304)
D’après Renard (2003 :99), le risque est un ensemble d’aléas susceptibles d’avoir des
conséquences négatives sur une entité et dont le contrôle interne et l’audit ont notamment
pour mission d’assurer autant que faire se peut la maîtrise.
Toutefois, quels que soient les outils et techniques de maîtrise des risques mis en place, il
demeurera un risque inhérent à l’organisation. Pour dire que le risque ‘’Zéro’’ ou ‘’0 risk’’
n’existe pas et n’existera jamais. Il appartient donc aux dirigeants de déterminer le niveau de
risques acceptable, dans le cadre d’une gestion prudente de l’activité, et de s’efforcer de les
maintenir à ce niveau.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 27
2.1.1 Notions de risque d’audit
Par ses objectifs et ses contraintes, la mission de révision comptable a un risque dont
l’importance relève de l’organisation et de l’esprit existant dans l’entreprise mais aussi et
surtout des moyens mis en œuvre par le réviseur pour assurer la réalisation complète de sa
mission.
Ce risque, appelé risque d’audit correspond à la possibilité pour l’auditeur de formuler une
opinion inappropriée eu égard aux conséquences. Par exemple : formuler une opinion sans
réserve alors que les comptes présentent une anomalie significative. » (Camara, 2009 :29)
La mission d’audit comporte des risques dont l’importance dépend :
- de l’organisation et de l’esprit existant dans l’entreprise ;
- des moyens mis en œuvre par l’auditeur pour assurer la réalisation complète de la
mission.
Le risque d’audit au sens des normes ISA, ne comprend pas le risque que l’auditeur puisse
exprimer l’opinion que les états financiers comportent des anomalies significatives alors que
ce n’est pas le cas. Ce risque est également négligeable. Par ailleurs, le terme « risque
d’audit » est un terme technique lié au processus : il ne s’étend pas aux risques associés à
l’exercice de la profession et auxquels l’auditeur est exposé, tels que les risques de pertes
résultant d’un procès, de publicité négative ou de survenance d’autres événements pouvant
découler d’un audit des états financiers.
2.1.2 Les composantes du risque d’audit
Le risque d’audit est fonction des anomalies significatives et du risque de non détection.
L’évaluation des risques est fondée sur des procédures d’audit visant expressément à obtenir
les informations nécessaires à cet effet ainsi que les éléments probants obtenus tout au long de
l’audit. Elle relève plus du jugement professionnel que du domaine de la mesure de précision.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 28
Le risque d’audit est composé du :
- risque inhérent : (risque lié à l’activité de l’entreprise, à la nature de ses comptes, à ses
opérations et à son environnement) ;
- risque de non contrôle : (risque que les systèmes de contrôle interne de l’entreprise ne
préviennent pas ou ne détectent pas de telles erreurs) ;
- risque de non détection : (risque que les procédures mises en œuvre par l’auditeur ne
lui permettent pas de détecter d’autres erreurs significatives).
2.1.2.1 Le risque inhérent
« Le risque inhérent est celui qui correspond à la possibilité que sans tenir compte du contrôle
interne qui pourra exister dans l’entreprise, une anomalie significatives se produise dans les
comptes » (Moulin, 2009 :46).
2.1.2.2 Le risque lié au contrôle
Le risque lié au contrôle est fonction de l’efficacité, de la conception, de la mise en place et
du maintien par la direction du contrôle interne nécessaire pour faire face aux risques
identifiés pouvant compromettre l’atteinte des objectifs de l’entité concernant la préparation
des états financiers. Toutefois, le contrôle interne quelle que soit la qualité de sa conception et
de son fonctionnement, peut seulement réduire, et non pas éliminer les risques d’anomalies
significatives dans les états financiers, et ce, en raison des limites qui lui sont inhérentes.
Celles-ci comprennent par exemple la possibilité d’erreurs ou de fautes humaines ou encore
de neutralisation de contrôles, que ce soit en raison de collusions ou de leur contournement
par la direction. En conséquence, il subsistera toujours un risque lié au contrôle.
Le risque inhérent et le risque de contrôle sont des risques propres à l’entité ; ils existent
indépendamment de l’audit des états financiers.
2.1.2.3 Le risque de non détection
« Le risque de non détection est lié à la nature, au calendrier et à l’étendue des procédures
d’audit qui, selon l’auditeur, ramèneront le risque d’audit à un niveau suffisamment faible. »
(Lejeune, 2007 : 99)
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 29
Il est donc fonction de l’efficacité d’une procédure d’audit et de la mise en œuvre par
l’auditeur des précautions comme :
- une planification adéquate ;
- une connaissance de l’environnement global de l’entité ;
- le choix judicieux des membres de l’équipe affectée à la mission ;
- l’exercice de l’esprit critique ;
- la supervision et la revue des travaux d’audit réalisés, contribuent à renforcer
l’efficacité d’une procédure d’audit et de sa mise en œuvre et limitent la possibilité
que l’auditeur choisisse une procédure d’audit inappropriée, applique de façon
incorrecte une procédure d’audit appropriée ou interprète mal les résultats des travaux
d’audit.
Pour un niveau de risque d’audit donné, le niveau acceptable du risque de non-détection est
inversement proportionnel aux risques d’anomalies significatives évalués au niveau des
assertions. Par exemple, plus l’auditeur considère qu’il existe un risque d’anomalies
significatives élevé, moins il peut accepter un risque élevé de non-détection et, par
conséquent, plus les éléments probants dont il a besoin doivent être convaincants.
2.1.3 Les risques liés aux sociétés d’assurances
Dans la connaissance et la compréhension de l’industrie du client, l’auditeur doit noter les
risques inhérents à l’industrie afin de mieux planifier sa mission et minimiser ses risques
d’audit. Parmi les risques inhérents à l’industrie des assurances on distingue les risques liés à
la nature des activités et ceux liés aux spécificités comptables.
Ces risques sont susceptibles d’apporter des anomalies significatives aux états financiers en
l’absence de dispositifs de contrôle interne approprié dans l’entreprise.
2.1.3.1 Les risques inhérents à la nature de l’activité d’assurance
- Les risques liés à l’inversion du cycle de production
« En assurance, le coût de revient des risques n’étant pas connu avant leur survenance, le
résultat d’exploitation et le résultat net ne sont déterminés que sur la base d’éléments
résultants des estimations comptables et statistiques dont la fiabilité dépend de la performance
du système d’information.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 30
Les branches IARD en particulier ont un risque inhérent élevé du fait de la difficulté
d’estimation et d’actualisation du sinistre à raison de leur long délai de règlement. » (Pimbert,
2012 : 89).
- Les risques liés à la mutualité des risques
Quelle que soit l’importance des provisions techniques, la solvabilité d’une entreprise
d’assurance peut être compromise si la mutualité des risques n’est pas équilibrée. D’où la
nécessité de mettre en place une bonne politique de souscription, tenant compte de la
dispersion et de la division des risques entre les coassureurs et réassureurs.
2.1.3.2 Les risques liés à la fonction production et provisions de primes
Les risques concernant essentiellement la fonction production sont les suivants :
- la sous-tarification des contrats ;
- la mauvaise sélection des risques ;
- l’émission de contrats et de primes fictifs ;
- le détournement de primes encaissées notamment par les intermédiaires ;
- l’annulation de primes non régularisés ;
- la sous évaluation des provisions de primes, etc.
Ces risques sont inhérents à la nature des primes ou inhérents à l’activité et la branche
d’assurance exercée.
2.1.3.3 Les risques liés à la fonction sinistre et provision pour sinistre
D’après Marly & AL (2011 : 172), le risque majeur est l’insuffisance significative ou l’excès
des provisions pour sinistres à payer d’une part ou d’autre part des prestations payées qui
peuvent découler des erreurs suivantes :
- erreurs matérielles concernant les évaluations (évaluation multiple d’un même sinistre,
vétusté non prise en compte, erreur dans la part de coassurance) ;
- erreurs matérielles concernant les placements (règlement de faux sinistres, paiements
indus, double payement) ;
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 31
- erreurs ou différence d’appréciation (une mauvaise application des normes, mauvaise
appréciation du nombre de sinistres non connus, garantie non acquise, évaluation
supérieure à la demande, postes non provisionnés ou mal provisionnés).
Les facteurs de risques liés à la fonction sinistre sont les suivants :
- difficultés d’apprécier correctement l’évaluation de certains sinistres déclarés faute
d’éléments suffisants ;
- l’incertitude quant à l’importance relative de certains sinistres déclarés tardivement,
mais à prendre en compte dans la provision ;
- un plan de réassurance insuffisant entraînant pour l’entreprise une conservation trop
forte eu égard à l’importance de ses fonds propres, de sa marge de solvabilité ;
- un mauvais assainissement de certains portefeuilles de contrats déficitaires ;
- un mauvais choix de risques à garantir ;
- un retard dans le traitement de l’information dû à :
• une mauvaise répartition des tâches au sein des services de traitement des
sinistres et au service informatique ;
• mauvaise utilisation d’un système d’information ;
• une mauvaise suivie des recours ;
• une saisie des opérations hors du système.
2.1.4 Importance du contrôle interne dans le secteur des assurances
D’après Ahouangasi (2010 :152), la fonction de contrôle interne est importante dans toutes
les entreprises. Toutefois, elle revêt une importance toute particulière dans les entreprises
d’assurance pour plusieurs raisons.
Selon le COSO : « le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil
d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :
- la réalisation et optimisation des opérations ;
- la fiabilité des informations financières ;
- la conformité aux lois et aux règlementations en vigueur ;
- la sécurité des actifs » (Hamzaoui, 2005 : 80)
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 32
2.1.4.1 La sélection des risques
« Les entreprises d’assurance sont amenées à garantir les risques qui peuvent parfois être
élevés. Etre en mesure d’apprécier correctement leurs risques est une fonction primordiale de
ces sociétés. Cela nécessite la mise en place de procédures précises afin d’une part, de
sélectionner correctement les risques assurés et d’autre part, de mettre en place des
programmes de Coassurance et de réassurance afin d’éviter de mettre en péril la survie de la
société. » (Ahouangasi, 2010 :152)
2.1.4.2 Activité à long terme
Les engagements pris par les assureurs ont une durée souvent longue, parfois la vie entière de
l’assuré. Il est donc essentiel que les procédures permettent d’apprécier les risques souscrits
ainsi qu’un suivi correct des dossiers.
2.1.4.3 Importance des délégations de pouvoirs
Les entreprises d’assurance traitent souvent un grand nombre de dossiers de taille réduite, ce
qui nécessite la délégation des tâches de souscription de contrat et de règlement des sinistres
à un nombre non négligeable de rédacteurs différents.
2.1.4.4 Rôle des intermédiaires
D’après Ahouangasi (2010 :152), ceux-ci ont un rôle primordial dans l’activité, car ils
représentent la force commerciale de la société. Ainsi, les procédures de contrôle interne
doivent pouvoir garantir que les intermédiaires :
n’engagent pas la société au-delà de ce qui leur a été autorisé ;
reversent à l’entreprise les fonds reçus pour son compte ;
ne règlent pas les prestations indues.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 33
2.1.4.5 Performance des placements financiers
D’après le Code CIMA (2009 : 68), les placements financiers représentent la contrepartie des
engagements de l’assureur vis-à-vis de ses clients. Il importe donc que ces derniers offrent un
taux de rendement suffisant et une sécurité satisfaisante. Dans ce domaine, les procédures de
contrôle interne doivent notamment garantir :
la limitation du risque de contrepartie ;
le respect des politiques d’investissement choisies par la direction ;
l’adéquation des engagements et des investissements.
Selon Grand (2006 : 24), les commissaires aux comptes ont pour mission permanente, à
l’exclusion de toute immixtion dans la gestion, de vérifier les valeurs et les documents
comptables de la société et d’en contrôler la conformité aux règles en vigueur.
2.2 La démarche du commissaire aux comptes
« Le commissaire aux comptes a trois rôles fondamentaux qui sont de certifier les états
financiers, surveiller la pérennité de l’entité dans laquelle il exerce sa mission et de révéler au
procureur de la république les faits délictueux significatifs. » (Lejeune, 2007 : 21).
Selon la norme d’exercice professionnel relative aux principes applicables à l’audit des
comptes mis en œuvre dans le cadre de la certification des comptes, texte 12 publié au J.O
n°176 du 1 août 2006, le commissaire aux comptes réduit le risque d’audit à un niveau
suffisamment faible pour obtenir l’assurance recherchée nécessaire à la certification des
comptes.
A cette fin, il évalue le risque d’anomalies significatives et conçoit les procédures d’audit à
mettre en œuvre en réponse à cette évaluation, conformément aux principes définis dans les
normes d’exercice professionnel.
Plus le commissaire aux comptes évalue le risque d’anomalies significatives à un niveau
élevé, plus il met en œuvre des procédures d’audit complémentaires afin de réduire le risque
de non détection.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 34
2.2.1 La planification de la mission
Le commissaire aux comptes planifie sa mission afin que celle-ci puisse être réalisée
efficacement. Il s’agit de l’étape au cours de laquelle le commissaire aux comptes, s’appuyant
sur la connaissance générale qu’il a de l’entreprise , la compréhension des systèmes
comptables et de contrôle interne et l’identification des risques et les seuils de signification,
décrit l’approche générale des travaux d’audit qu’il entend mener et le calendrier.
A titre d’exemple il est possible de retenir la structure suivante :
- connaissance générale de l’entité, contexte et faits significatifs de l’exercice ;
- appréciation du contrôle interne ;
- revue analytique du compte de résultat et du bilan ;
- zones de risques et points d’importance significative ;
- seuils de certification et de contrôle.
2.2.2 La prise de connaissance de l’entité
L'auditeur doit acquérir une connaissance de l'entité et de son environnement, y compris de
son contrôle interne, qui soit suffisante pour lui permettre d'identifier et d'évaluer le risque
que les états financiers contiennent des anomalies significatives, que celles-ci résultent de
fraudes ou d'erreurs, et de concevoir et de mettre en œuvre des procédures d'audit
complémentaires.
« La prise de connaissance permet au commissaire aux comptes de constituer un cadre de
référence dans lequel il planifie son audit et exerce son jugement personnel pour évaluer le
risque d’anomalies significatives dans les comptes et répondre à ce risque tout au long de son
audit. » (Lejeune, 2007 : 94)
Les éléments à prendre en considération seront les suivants :
- secteur d’activité et environnement économique et réglementaire ;
- caractéristiques de l’entité et catégories d’opérations ;
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 35
- formation du résultat, ratios clés ;
- détenteurs du capital, contrôle effectif ;
- nature des informations significatives attendues dans l’annexe ;
- faits marquants de l’exercice.
2.2.3 Compréhension du contrôle interne et évaluation du risque lié au contrôle
L’appréciation du contrôle interne est une étape cruciale dans la démarche de l’auditeur. Elle
conduit à l’évaluation du risque de non contrôle, c’est-à-dire, le risque qu’une erreur
significative dans un solde de compte ou dans une catégorie de transaction, isolé ou cumulé à
des erreurs dans d’autres comptes ou catégories de transaction, ne soit ni prévenue ni détectée
et corrigée en temps voulu par les systèmes comptables et de contrôle interne. (IFAC, 1998)
Ne s’agissant pas d’une mission d’évaluation de contrôle interne, l’auditeur se limite à un
examen des dispositifs lui permettant de planifier sa mission de manière à obtenir une opinion
valable sur l’ensemble des états financiers et minimiser les coûts et les durées de ces
interventions. Pour cela, il est nécessaire de passer en revue les différentes composantes du
contrôle interne pour mettre en évidence certains points de contrôle, de décrire les outils de
compréhension de contrôle interne avant de passer en revue les méthodes d’identification du
contrôle et du risque de contrôle.
2.2.3.1 L’évaluation théorique et l’application permanente des procédures de contrôle
interne
Selon Lejeune (2007 : 105), une fois décrits, le commissaire aux comptes doit apprécier si les
contrôles internes permettent de réduire le risque lié au contrôle. Pour ce faire, il devra
procéder en deux étapes. Tout d’abord, il conviendra de porter un jugement sur les procédures
internes préalablement décrites. Ensuite, il sera nécessaire de s’assurer que les procédures de
contrôle interne sont effectivement impliquées au sein de l’entité.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 36
2.2.3.2 Identification et évaluation des insuffisances du contrôle interne
Les insuffisances de contrôle interne augmentent le risque d’existence d’anomalies dans les
informations financières. Si dans les opinions de l’auditeur les contrôles ne sont pas adéquats
pour surmonter les risques inhérents et satisfaire les objectifs d’audit des transactions, les
attentes augmentent quant à l’existence d’anomalies significatives (IFAC, 1998). Les deux
étapes suivantes peuvent être suivies par l’auditeur pour identifier les insuffisances de
contrôle :
- identifier l’absence de contrôle clef : les descriptions narratives, flowshart et QCI sont
utiles pour identifier les domaines d’insuffisance de contrôle ;
- déterminer les anomalies significatives potentielles : cette étape identifie les anomalies
spécifiques susceptibles d’exister en conséquence des insuffisances relevées,
l’importance d’une insuffisance étant proportionnelle à l’ampleur des anomalies
susceptibles d’en résulter.
L’ampleur des anomalies résultant des insuffisances de contrôle interne donne à l’auditeur un
niveau initial de risques liés aux contrôles qu’il doit valider par des éléments probants,
suffisants et adéquats.
En somme les informations résultant de cette phase de planification de la mission doivent
permettre à l’auditeur d’adopter un plan et un programme de travail visant à réduire le risque
de non détection, les risques que les éléments probants collectés ne puissent détecter des
anomalies significatives. En fait il est admis que le niveau du risque de non détection est
inversement proportionnel à ceux des risques inhérents et des risques liés aux contrôles. Face
au dispositif de contrôle fort, l’auditeur aura tendance à réduire la quantité d’éléments
probants nécessaires pour appuyer son opinion, ce qui augmente le risque d’audit et le risque
de non détection.
2.2.4 Revue analytique préliminaire
La revue analytique fait à ce stade de la planification augmente la compréhension des affaires
de l’entreprise et celles des événements survenus depuis la dernière mission de CAC. Elle
permet d’identifier les zones représentant les risques spécifiques et significatifs aidant ainsi
l’auditeur à déterminer la nature, le planning et l’étendue de l’audit.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 37
Au cours d’une revue analytique préliminaire de la planification d’une mission d’audit des
sociétés d’assurance, l’auditeur fera une analyse sommaire des états financiers. Cette analyse
sommaire des états aide l’auditeur à déterminer la nature, le planning et l’étendue de la
mission.
2.2.4.1 Le compte de résultat
« Il faut procéder à l’analyse comparative de la structure du compte de résultat sur au
minimum deux exercices (évolution des marges et des principaux ratios
d’exploitation).Toutes les variations de postes supérieures à 10% doivent pouvoir être
expliquées» (Mikol, 2010 : 98).
L’objectif est de mettre en évidence des opérations significatives exceptionnelles, par leur
occurrence et leur montant, et d’éventuelles incohérences.
2.2.4.2 Le bilan
« Il s’agit d’examiner la cohérence de l’évolution des principales « masses » du bilan au
regard de l’évolution du compte de résultat, des investissements effectués et des faits
marquants signalés. L’évolution des principaux ratios doit être mise en évidence » (Mikol,
2010 : 98).
2.2.5 Les seuils de contrôles
Dans la conception du plan d’audit, l’auditeur doit fixer le seuil de matérialité lui permettant
de déterminer les anomalies significatives. Pour cela, il doit tenir compte du montant, mais
aussi et surtout de la nature des anomalies non significatives dont le cumul aura une
incidence significative sur les informations financières.
« En d’autres termes, le seuil de signification est le seuil à partir duquel un ensemble
d’erreurs est jugé suffisamment important pour exiger les modifications des comptes annuels.
Il peut le cas échéant ne s’agir que d’une seule erreur d’un montant particulièrement
différent» (Mikol, 2010 : 100).
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 38
L’auditeur détermine en outre des seuils de contrôle également appelés seuils d’investigations
ou seuils de travail qui correspondent aux seuils à partir desquels l’auditeur financier mène
ses contrôles de substances. La détermination du seuil ou des seuils de signification relève du
jugement professionnel.
2.2.6 Le contrôle des comptes
Lors du contrôle des comptes, le commissaire aux comptes met en œuvre des procédures
d’audit afin de collecter des éléments qui lui permettent de fonder son opinion sur les
comptes.
2.2.6.1 les objectifs de contrôle
« A ce stade de sa démarche, l’auditeur a dû évaluer les risques effectifs qui pèsent sur les
assertions présentant une importance particulière pour le cycle examiné. Les contrôles
substantifs mis en œuvre dans le cadre de la révision des comptes vont porter :
- d’une part, sur ces assertions, étant précisé que l’importance des travaux
complémentaires est inversement proportionnelle aux éléments probants issus de
l’évaluation du contrôle interne ;
- d’autre part, sur les assertions qui relèvent par essence de la révision et non des
contrôles de procédures, comme par exemple l’assertion relative à la présentation des
comptes » (Ahouangansi, 2010 :587).
Les contrôles pourront notamment porter sur :
- l’exhaustivité des enregistrements : toutes les opérations sont enregistrées ;
- la réalité des opérations enregistrées c'est-à-dire le rattachement à l’entreprise des
opérations enregistrées ;
- l’exactitude : toutes les opérations sont correctement enregistrées et présentées c'est-à-
dire :
comptabilisées dans la bonne période ;
correctement présentées dans les comptes annuels ;
correctement évaluées ;
enregistrées dans un compte approprié.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 39
Pour examiner les comptes, il est nécessaire de maitriser leurs principes de fonctionnement.
Les techniques les plus adaptées à cette démarche sont : les tests de cohérence et les tests de
validation.
2.2.6.2 Les tests de cohérence et de validation
Les tests permettent de vérifier l’homogénéité des informations financières et des
informations opérationnelles et de rapprocher les données de la comptabilité à la réalité.
Les tests de cohérence se font à partir de la revue de l’information (revue des balances,
contrats, procès verbaux, budgets, rapports etc.)
« Les tests de validation se font sur la base des documents internes de l’entreprise (contrat
d’assurance, factures, note de débit, etc.) ou par la confirmation extérieure qui consiste à faire
appel à un tiers qui soit en mesure de confirmer ou d’infirmer les informations données par
l’entreprise. La technique la plus utilisée est la « circularisation » ou confirmation directe »
(Ahouangansi, 2010 :590).
2.2.6.3 La circularisation des créanciers et débiteurs
Elle consiste à faire appel à un tiers qui soit en mesure de confirmer ou d’infirmer les
informations données pas l’entreprise.
Selon Ahouangansi (2010 :591), on distingue deux manières de circulariser les débiteurs et
les créanciers :
- la circularisation positive qui consiste à communiquer à un tiers les soldes qui
apparaissent dans nos comptes et à demander une confirmation ;
- la circularisation aveugle qui consiste, à demander au tiers de nous donner un
maximum de détails sur le solde qui apparait dans ses livres.
Le choix du nombre de débiteurs et de créditeurs étant délicat, on fait appel à des techniques
de sondage.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 40
2.2.6.4 La circularisation juridique
« Ce type de circularisation s’adresse à des tiers qui ne sont pas liés à l’entreprise par une
créance ou par une dette, mais qui sont susceptibles de donner une assurance sur la validité
de certains soldes, ou des éléments sur l’existence de certains risques. Exemple : les avocats,
les conseils, etc. » (Ahouangansi, 2010 :591)
2.2.6.5 Les démarches du commissaire aux comptes pour l’examen des comptes
Au début d’un audit, un praticien ne peut définir avec précision les vérifications directes qu’il
devra mettre en œuvre. Compte tenu des caractéristiques générales de l’entreprise auditée, il
prévoit donc un volume de travaux qui correspond aux normes les plus couramment
rencontrées.
« Au terme de l’évaluation du contrôle interne, l’auditeur met en lumière les points forts et les
points faibles qui caractérisent les procédures de l’entreprise auditée. L’auditeur peut alors
adapter l’examen des comptes aux résultats de son évaluation.
Lorsque le contrôle interne est fort, l’auditeur en tire généralement une présomption favorable
sur la réalité, l’exhaustivité et la coupure des enregistrements de l’exercice.
Il faut encore vérifier :
qu’il n’a pas commis d’erreurs dans son analyse du contrôle interne ;
qu’aucune erreur ou fraude n’a été introduite dans les comptes au niveau des
opérations de clôture ; celle-ci en, en effet, s’analyse assez mal par le biais du
contrôle interne. » (Ahouangansi, 2010 :592)
Lorsque le contrôle interne semble entièrement satisfaisant, l’auditeur se contente
généralement :
d’effectuer des tests de cohérence, dont l’étendue est d’autant moins importante
que le contrôle interne présente de sécurité ;
de vérifier la coupure à partir des tests de validation des enregistrements ;
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 41
de mettre en œuvre des tests de validation des soldes, c’est-à-dire de vérifier leur
existence et leur évaluation.
Le but de la mission d’audit est de certifier l’image fidèle des comptes annuels. Dans le
respect des normes, l’auditeur respecte des étapes successives de travail parmi lesquelles
l’évaluation des risques puis leur réduction, notamment par la mise en œuvre de tests de
procédures et de contrôles de substance. La qualité de l’audit repose sur le respect de cette
démarche même si l’audit présente néanmoins des limites et des faiblesses.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 42
Chapitre 3 : METHODOLOGIE DE L’ETUDE
A la suite de notre revue de littérature nous allons dans ce chapitre présenter notre modèle
d’analyse, les méthodes de collectes de données et le choix des outils.
Dans le cadre de notre étude, nous allons définir une méthodologie pour répondre aux
objectifs du thème. Ce thème tient compte d’une variable dépendante qui est constituée par les
risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages. Cette variable dépendante subit
l’influence des autres variables qui sont qualifiées d’indépendantes. Dans notre cas, la mission
du C.A.C est considérée comme la variable indépendante. Par conséquent nous allons
apprécier l’attitude du C.A.C pour faire face aux risques d’audit dans ce type d’entreprise. Ce
chapitre vise à élaborer le modèle d’analyse et à présenter les outils de collecte de données
utilisés.
3.1 Le modèle d’analyse
L’objectif de l’audit des compagnies d’assurance est de certifier les comptes, tout en se
prononçant sur : la correcte évaluation des provisions techniques, la couverture des
engagements et la solvabilité de la compagnie. Ainsi, nous devons présenter une approche
stratégique qui nous permettra de comprendre l’environnement de l’entreprise, de déceler les
principaux risques d’audit de cette compagnie et enfin de contrôler les différents comptes.
Notre modèle d’analyse est le suivant :
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 43
Figure 2:Modèle d’analyse
Source : Nous-mêmes
Description de l’attitude
du commissaire aux
comptes face aux risques
d’audit lors de la phase
d’intérim
• Description de l’objectif d’audit
• Description des travaux effectués
• Constat des faiblesses
• Conséquences et risques possibles
• Questionnaire • Entretien • Observation • Analyse
Description de l’attitude
du commissaire aux
comptes face aux risques
d’audit lors du contrôle
des comptes
• Description de l’objectif d’audit
• Description des travaux effectués
• Récapitulation des risques d’audit et approche de l’auditeur pour chaque rubrique
• Analyse documentaire
• Tests de permanence
• Tests de conformité
Appréciation /Analyse de l’approche du C.A.C face
aux risques d’audit
• Identifications des limites liées aux différentes approches
• Recommandations
Analyse résultats
PHASES ETAPES OUTILS
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 44
3.2 Les outils de collecte des données
La collecte de données permet d’obtenir des informations nécessaires à la bonne exécution
des travaux. Elle se fera grâce à l’analyse documentaire, le questionnaire sur le contrôle
interne, et les entretiens.
3.2.1L’analyse documentaire
L’analyse documentaire consiste à l’exploitation des principaux documents existants et
nécessaire à l’entreprise. Ces documents sont entre autre : le manuel de procédures de la
compagnie, les circulaires du ministère chargé des assurances, des rapports des contrôleurs de
la commission de contrôle de l’exercice 2011, les rapports de gestion de l’exercice 2011, les
contrats, les procès-verbaux des conseils de l'administration et des assemblées générales, les
documents comptables (journaux, grands livres, balance générale des comptes, justificatifs de
soldes) et les états financiers.
Cette revue documentaire nous aide à appréhender l’organisation de la compagnie et sons
fonctionnement en tenant compte des exigences du Code Cima, ainsi que de mener à bien les
différents contrôles qui doivent mener à appréhender les risques.
3.2.2 L’entretien
L’entretien peut être définit comme une conversation ou un dialogue et permet de recueillir
des informations relatives aux objectifs énoncés et à atteindre. L’entretien est un outil qui
nous permet d’obtenir de nos interlocuteurs les informations concernant l’activité. Il a pour
but d’une part de nous permettre de connaitre et comprendre les activités de l’entreprises et
d’autre part d’avoir une idée des procédures et de vérifier la correcte application des ces
procédures.
Conduire un entretien nécessite le respect de la qualité de la relation entre les deux parties et
des informations recueillies. L’entretien peut revêtir plusieurs formes : entretien à questions
ouvertes ou fermées ; entretien individuel ou de groupe, etc
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 45
3.2.3 Le questionnaire
Le questionnaire est un outil central en audit permettant de recueillir auprès du répondant des
informations par rapport à ses activités ; ainsi selon Dov Ogien (2008 : 468) « il n’a pas pour
vocation d’être exhaustif : il présente une série de questions pouvant être posées aux
interlocuteurs concernés ».
Cest une grille d’analyse qui permet de porter un diagnostique sur le dispositif de contrôle
interne de la compagnie, d’apprécier le niveau de contrôle et aussi de détecter les
disfonctionnement et d’en discerner les réelles causes. (Lemant, 1995 :195). Cette technique
consiste à utiliser des questionnaires préétablis qui, pour chaque fonction de l’entreprise et
chacun des objectifs, listent les principaux points de contrôle qu’il est généralement
nécessaire de prévoir.
Le questionnaire de contrôle interne (QCI) nous a permis d’apprécier les mesures de contrôle
interne existantes et de constater les forces et faiblesses existantes.
Les questions sont « fermées » ou « ouvertes » et elles sont libelées de telle sorte qu’un
« oui » signale une force et un « non » signale une faiblesse. Mais, des questions de types
ouvertes sont aussi construites pour avoir de plus amples information sur certains points
précis.
Les tests de conformité et de permanence nous ont permis d’infirmer ou de confirmer les
réponses à nos questions.
3.2.4 La méthode d’analyse
Les données collectées à partir de l’entretien, et du questionnaire sont analysées et
interprétées pour faire ressortir les forces et les faiblesses ainsi que les risques d’audit
notamment les risques de non contrôle et risques de non détection.
Ces données ont permis de donner un avis et d’émettre une opinion. Nous avons fait plusieurs
types d’analyse qui sont :
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 46
− l’analyse des questionnaires, nous a permis de répondre à certains points de notre
étude et de dégager les aspects les plus intéressants dont la séparation adéquate des
tâches incompatibles;
− l’analyse documentaire nous a permis d’appréhender l’organisation de la compagnie et
sons fonctionnement ;
− l’analyse des entretiens nous a permis de comparer les différentes réponses reçues afin
d’avoir une idée théorique sur les procédures et de vérifier les réponses en faisant des
tests de conformité et de permanence ;
− l’analyse des résultats nous a permis, après avoir décelé les différents risques et des
approches utilisés par le C.A.C pour faire face à ses risques, d’apprécier la façon dont
le CAC a géré ces risques.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 47
Cette première partie du mémoire composée de la revue de littérature et de la méthodologie de
l’étude nous a permis à travers les différents ouvrages consultés de mieux cerner le problème
étudié et de proposer un modèle théorique pour résoudre le problème de recherche.
Ce modèle sera utilisé comme un guide pour la rédaction de la partie pratique.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 48
Deuxième partie : CADRE PRATIQUE
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 49
Les différentes théories ainsi que les différents travaux de recherche ont permis de mettre en
mieux comprendre la spécificité des entreprises d’assurances de dommages ainsi que les
risques d’audit liés à ces sociétés.
Notre objectif au niveau de cette partie est la suivante :
- dans le chapitre quatre (4), nous présenterons le cabinet Pyramid Group;
- au niveau du chapitre 5, nous présenterons les résultats de l’étude grâce aux différents
outils de collecte de données utilisés : l’attitude du commissaire aux comptes face aux
risques d’audit dans le cadre de la mission dans la société d’assurance;
- et pour le chapitre 6, nous analyserons les résultats à partir des outils de notre modèle
d’analyse en se basant sur les approches du commissaire aux comptes face aux risques
d’audit puis nous formulerons des recommandations.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 50
Chapitre 4 : Présentation de PYRAMID GROUP
Dans ce chapitre composé des trois sections, nous présenterons le Pyramid Group. Dans la
première nous présenterons le Pyramid Group à travers son historique et ses activités ; dans la
deuxième section, nous traiterons de ses mission et objectifs et enfin la troisième section
traitera de l’organisation du groupe.
4.1 Historique
Situé à l’immeuble PYRAMID VDN N°7 Dakar, Pyramid group est un regroupement de
cabinets d’expertises dont les domaines d’interventions sont différents. Ce groupe est un
prestataire de service qui s’adresse aux entreprises, aux associations, à l’Etat et aux
collectivités locales et assimilées.
Avant de devenir le Pyramid Group, le cabinet GAYE et Associés fut le premier cabinet
d’expertise comptable au Sénégal. Il a été créé en 1960. En 1973, il y’a eu l’arrivée d’un
nouvel actionnaire, l’expert comptable Mr Mamadou GAYE, avec qui les activités ont très
vite évolué et pour répondre aux besoins de la clientèle a mis en place de nouvelle activités
telles que :
- la révision comptable ;
- le conseil en administration ;
- l’assistance et le conseil en informatique.
C’est dans cette perspective d’évolution et d’adaptation des compétences du cabinet aux
exigences du marché que Gaye et associés s’associa à Arthur Anderson. Ainsi une nouvelle
entité : ARTHUR ANDERSON, GAYE & ASSOCIES, fut crée en 1978, ce partenariat durera
jusqu’en 1981.
Gaye et associés ne s’arrêtera pas en si bon chemin dans la mesure où cette politique
d’acquisition d’expertise s’élargira d’avantage avec le développement de nouveaux
partenariats au Canada avec INFOTEL, au Mali avec le cabinet TIEKORE DIAKITE, en île
Maurice avec CHAZAL DUMEE, en Mauritanie avec le cabinet MAURI-COMPTE et enfin
au USA avec GRAVITAS CAPITAS ADVISORS LLC.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 51
Depuis 2002 Gaye et associés est devenu membre de PYRAMID GROUP et un bureau a été
ouvert à St louis du Sénégal. Il a été mis en place pour répondre aux besoins de la clientèle
locale et de la nécessité d’apporter son expertise pour appuyer le développement en cours de la
région.
Les différentes entités qui constituent le Pyramid Group sont les suivantes :
- GAYE ET GROUP ASSOCIES SARL au capital de 1 000 000 FCFA spécialisée
dans le domaine de l’expertise comptable, audit, comptabilité et commissariat aux
comptes ;
- GAYE FIDUCIARE INTERNATIONALE SARL au capital de 1 000 000 FCFA
spécialisés dans le domaine de l’expertise, conseil juridique et fiscal ;
- GAYE CONSULTING INTERNATIONALE SARL au capital de 1 000 000 FCFA
spécialisée dans le domaine du conseil en gestion, restructuration d’entreprises, étude
de faisabilité, élaboration de plans sectoriels.
Chacune de ces trois entités est spécialisée dans un domaine précis. Mais il n’en demeure pas
moins que dans certains cas de figure, celles-ci soient sollicitées à collaborer en synergie pour
résoudre un problème complexe.
Le groupe PYRAMID est un prestataire de services qui propose à sa clientèle une gamme de
services très diversifiées, de qualité et à des tarifs très abordables.
4.2 Activités de PYRAMID GROUP
Le Pyramid group assure :
- des services de conseils en études sociales, notamment dans les domaines de la
réduction de la pauvreté, les groupes socialement vulnérables, les évaluations de
groupe et communautés ;
- des services en conseils et planification fiscale, assistance comptables, juridique et
fiscale dans des secteurs tels que la pêche, le négoce, les PME et PMI ;
- l’audit juridique, fiscal et comptable annuel et le commissariat aux comptes ;
- l’audit de projet financés par la Banque Mondiale, le Fonds africain de
développement, la Banque Ouest africaine de développement, l’USAID, le Fonds
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 52
Européen de développement, le programme des nations unies pour le
développement, le HCR, l’UNESCO etc ;
- l’assistance juridique, fiscale et stratégique de sociétés, d’investisseurs, d’ONG, et
des collectivités locales ;
- l’aide à la restructuration d’entreprises, l’exécution d’études de projets ;
- le conseil en informatique et la mise en place de logiciel de gestion ;
- organisation des comptabilités et analyse de la situation des entreprises sous leur
aspect économique, juridique, financier et social ;
- centralise, arrête, surveille, redresser et consolide les comptabilités des entreprises
et organismes ;
- accompagnement de la création d'entreprise sous tous ses aspects comptables ou
à finalité économique et financière ».
Les combinaisons d’expertises du Pyramid group sont adressées à une clientèle diversifiée et
très exigeante.
Le portefeuille de la clientèle du groupe est d’emblée très diversifié du fait même de la
multiplicité des services offerts. Les clients sont de secteurs d’activité suivants : l’aviation,
l’industrie, le bâtiment et les travaux publics, la pêche, la pharmacie, l’Hospitalier, la
restauration et l’hôtellerie, Banque et assurance, Négoce et des ONG financés par des
institutions financiers et humanitaires Africaines et internationales.
4.3 Objectifs et missions
Cette section sera consacrée essentiellement aux objectifs et les principales missions du
cabinet Pyramid group que nous traiterons sous forme de tableau.
4.3.1 Objectifs
Le Pyramid groupe s’incère dans une politique de diversification qui a pour principal objectif
le développement de son champ d’action sur le territoire national afin que les entreprises
régionales puissent bénéficier de son expertise.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 53
L'objectif du groupe est de proposer un ensemble de services et de conseils le plus large
possible, et de compléter ainsi les missions de nature comptable par du conseil et de
l'assistance à la gestion, afin de répondre aux besoins des entreprises tout au long de leur
existence.
Des spécialisations ont été développées, comme l'audit et l'analyse de données comptables
informatisées, à des fins de contrôle ou de suivi de gestion. Des outils personnalisés et adaptés
aux besoins de chaque professionnel sont mis en œuvre de façon à apporter le meilleur
service.
4.3.2 Missions
Tous ses services offert par Pyramid sont assurés par les trois entités, mais chaque entité a
des spécialités que nous avons résumé dans le tableau suivant.
Tableau 1 : Tableau des spécialités de chaque entité de Pyramid Group
Entités Spécialités
Gaye fiduciaire international
- Gouvernance et administration publique ;
- entreprises publiques et privées ;
- organismes internationaux ;
- institutions financières ;
- petite et moyenne entreprise ;
- expertise juridique, judiciaire et fiscale ;
- audit, investigation et contrôle juridique, administratif
et fiscal ;
- conciliation, médiation et arbitrage, national et
international ;
- aide à la prise de décision ;
- redressement, réhabilitation, mutation d’entreprises
- négociation et représentation ;
- Analyse socio-économique.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 54
Gaye groupe et associés - Audit, investigations, contrôle analyse et révision
comptable et financier ;
- stratégie, restructuration et mutation d’entreprises ;
- conseil et étude en gestion et organisation ;
- étude de projet, de faisabilité et de rentabilité ;
- suivi, assistance, surveillance et organisation dans le
domaine comptable et financier ;
- évaluation et diagnostic d’entreprise ;
- étude conception rédaction et formation dans le
domaine comptable et financier :
- ingénierie financière et aide à la prise de décision ;
- consolidation et combinaison des comptes ;
- acquisition et fusions ;
- revue des comptes des procédures et systèmes de
contrôle ;
- système d’information ;
- amélioration des résultats, analyse, planification et
gestion financière.
Gaye consulting international - Privatisations, reprises et cessions d’entreprises privées
et d’Etat ;
- ingénierie financière et recherche de financement et ou
de partenariat ;
- conseil en mobilisation et en placement de ressources
financières ;
- optimisation de la trésorerie, des moyens techniques et
de la profitabilité ;
- étude de faisabilité de projets gouvernementaux ;
- gestion des ressources humaines ;
- organisation des finances publiques ;
- définitions de politique et d’actions de lutte contre la
pauvreté ;
- conception et élaboration de plan sectoriel de
développement économique et social ;
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 55
4.4 Organisation
Le Pyramid group est essentiellement composé des trois entités citées dans les sections
précédentes. Chacune est dirigée par un directeur qui est un associé de Pyramid group et des
employés qui sont chargés des missions et de manager les équipes.
Aussi il ya les départements administration, comptable, et fiscale qui sont chargé de la gestion
de l’organisation de Pyramid Group.
4.4.1 Le Département Administratif
Le département administratif s’occupe de la gestion des moyens logistiques destinés à
l’ensemble des services de la société. Elle s’occupe aussi de la défense des intérêts juridiques
de la société sur tous des aspects vis-à-vis des tiers et des ressources humaines. Sa mission
consiste à élaborer et à discuter les projets de contrats à passer avec les tiers ou avec les
administrations.
De manière générale, elle assure la gestion administrative du cabinet et dispose pour cela :
- de services communs, reprographie, traitement informatique ;
- d’un pool de secrétariat ;
- et de standards etc.
4.4.2 Le Département juridique et fiscal
Ce département est spécialisé dans deux domaines :
- l’assistance ;
- et le fiduciaire.
Ce département collabore étroitement avec le département comptable et ses multiples rôles
consistes à :
- conseiller des services sur les demandes de facturation hors taxe formulé par le client ;
- déclarer et payer mensuellement la TVA ;
- informer les services sur les modifications de la législation en vigueur.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 56
4.4.3 Le département Comptable
Le département comptable assure deux fonctions majeures :
- la tenue des comptes ;
- et l’assistance comptable.
Ce département est chargé de définir et de mettre en application les politiques de l’entreprise
dans le domaine comptable et fiscal (mise en application des systèmes comptables) de traduire
dans les comptes l’activité de la société, de dresser le compte d’exploitation général et le bilan
de l’entreprise.
4.3.4 Organigramme de PYRAMID GROUP
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 57
Figure 3:Organigramme de PYRAMID GROUP Source : Pyramid Group (2012)
PYRAMID GROUP
Gaye Fiduciaire
International
GFI
Gaye Groupe et
Associés
GGA
Gaye Consulting
International
GCI
Département
Administratif
Département
juridique et fiscal
Département
Comptable
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 58
Ce chapitre nous a permis de connaitre le cabinet Pyramid Group. Pour cela, nous avons
présenté son historique, ses activités, ses missions et son organisation. L’objectif de notre
étude étant de faire ressortir l’approche du C.A.C face aux risques d’audit dans le cadre de sa
mission en société d’assurance de dommages, nous présenterons les résultats de notre étude
dans le chapitre suivant.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 59
Chapitre 5: L’APPROCHE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES FACE AUX RISQUES D’AUDIT DANS LE CADRE DE LA MISSION DANS LA SOCIETE D’ASSURANCE
Dans ce chapitre, nous décrirons l’approche du commissaire aux comptes face aux risques
d’audit lors de la mission de commissariat aux comptes effectuée dans l’entreprise Axa
assurances. Nous traiterons de l’approche du CAC lors de la revue des procédures d’abord
puis de l’approche du CAC lors du contrôle des comptes.
5.1 Les Insuffisances de contrôle interne
Les travaux d’intérim, effectués au cours du mois février 2012, ont consisté principalement
en :
- une analyse approfondie des cycles par des entretiens avec les responsables
compétents et l’examen des notes ou manuels descriptifs et des procédures mises en
place pour l’enregistrement, le traitement et la centralisation des différentes
transactions de la société ;
- une appréciation des contrôles mis en œuvre pour assurer une maîtrise correcte des
opérations ;
- une vérification de l’application effective des procédures de contrôle par la réalisation
de sondages.
5.1.1 Trésorerie
La trésorerie est constituée par l’ensemble des sommes d’argent disponibles en caisse ou en
banque. C’est la somme des soldes de caisses, des comptes en banques nationales ou
étrangères et des chèques postaux.
5.1.1.1 Objectif d’audit
L’objectif de l’auditeur est de s’assurer que les procédures liées aux opérations de trésorerie
sont respectées.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 60
5.1.1.2 Travaux effectués
Les travaux ont consisté :
- à interviewer le chef comptable de l’entreprise, les comptables et la caissière ;
- à vérifier le respect des autorisations, les signatures autorisés et le plafond de caisse ;
- à vérifier la séparation adéquate des tâches incompatibles.
5.1.1.3 Faiblesses constatées
Les différents constats sont les suivants :
- un retard dans la saisie des encaissements dans le système « MERCURE » ;
- une absence de contrôle quotidien de l’état récapitulatif des opérations, du brouillard
de caisse et du bordereau de versement par le Chef comptable.
5.1.1.4 Conséquences et risques possibles
Ce retard de saisie a pour conséquence, une absence de situation réelle extracomptable des
impayés à la date d’arrêté des comptes. Aussi, ce retard suivi d’un rattrapage peut être source
de multiples erreurs (omission, double enregistrement, etc.).
De plus, il y a un risque d’écart entre l’état récapitulatif des opérations et le brouillard de
caisse ou entre l’état récapitulatif et le bordereau de versement si le contrôle qui doit être
effectué par le Chef Comptable ne se fait pas.
5.1.2 Les intermédiaires
Les intermédiaires sont des agents d’assurances et courtiers qui interviennent dans les flux
d’information de la société d’assurance en tant qu’apporteurs d’affaires, et commissionnés à
ce titre. C’est l’un des cycles les plus significatifs dans une compagnie d’assurance.
5.1.2.1 Objectif d’audit
L’objectif de l’auditeur est de s’assurer de :
- la correcte tenue des registres des actes de polices et des avenants ;
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 61
- l’exploitation des états des impayés (réalité des primes) ;
- le suivi des quittances malus ;
- la justification les soldes de clôture des créances sur les intermédiaires.
5.1.2.2 Travaux effectués
Les travaux ont principalement consisté à :
- interviewer quelques responsables et intermédiaires pour être en connaissance des
procédures ;
- analyser les différentes étapes du cycle ;
- faire des tests de conformité et de permanence par sondage à partir des dossiers pour
s’assurer du respect des procédures et conventions.
5.1.2.3 Faiblesses constatées
Les intermédiaires apportent périodiquement (périodicité définie dans chaque convention)
leurs bordereaux de production récapitulatifs sur lesquels figurent les numéros de l’ensemble
des polices d’assurances souscrites pour le compte de la compagnie.
Nous avons noté un non respect par certains intermédiaires (courtiers et/ou apporteurs) des
délais de dépôt des bordereaux de production, fixés dans les conventions qui les lient à AXA.
5.1.2.4 Conséquences et risques possibles
Nous notons un risque de non exhaustivité du chiffre d’affaires au moment de l’arrêté des
comptes, lié à un retard de dépôt des bordereaux de production.
5.1.3Les provisions techniques
Les provisions techniques sont les provisions destinées à permettre le règlement intégral des
engagements pris envers les assurés et bénéficiaires de contrat. Elles sont liées à la technique
même de l’assurance et imposées par la règlementation.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 62
5.1.3.1 Objectif d’audit
L’objectif de l’auditeur est de s’assurer :
- de la correcte évaluation des provisions de sinistres et de primes ;
- du respect des méthodes de calcul admises par la CIMA ;
- du respect de la séparation des exercices ;
- de leur bonne comptabilisation.
5.1.3.2 Travaux effectués
Les travaux ont principalement consisté à :
- rapprocher des données des services techniques avec la comptabilité ;
- la prise de connaissance des procédures d’évaluation et d’enregistrement des sinistres ;
- identifier les éléments atypiques suivants :
• sinistres graves : en général, ces sinistres font l’objet d’un suivi spécifique par la
direction ;
• dossiers à risque : il s’agit des dossiers dont les caractéristiques pourraient être
porteuses d’anomalies de gestion et, par conséquent, influencent les comptes de
clôture.
5.1.3.3 Faiblesses constatées
Les provisions techniques sont calculées par le directeur central et intégrées à la comptabilité
sans revue indépendante dans le but de détecter d’éventuelles erreurs.
5.1.3.4 Conséquences et risques possibles
Il peut survenir des erreurs non détectées lors de la détermination des PREC.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 63
5.1.4 La réassurance
La réassurance résulte, le plus souvent d'un partage d'affaire entre la cédante et le réassureur,
concrétisé par la conclusion d'un traité de réassurance.
5.1.4.1 Objectifs
L’objectif de l’auditeur est :
- la prise de connaissance du traité de réassurance ;
- la vérification du respect du traité et les modalités d’exécution ;
- de s’assurer de l’exhaustivité des cessions de l’exercice et de la correcte
comptabilisation des opérations.
5.1.4.2 travaux effectués
Les travaux ont principalement consisté à :
- analyser le plan de réassurance comprenant les différentes caractéristiques des traités
conclus par la compagnie ;
- s’assurer de la correcte application des taux réglementés pour les commissions de
réassurance légale ;
- mettre en œuvre des techniques statistiques pour valider, soit les principaux traités,
soit les principales caractéristiques (exemple : sinistres dépassant la priorité).
5.1.4.3 Faiblesses constatées
Nous avons relevé, un risque d’erreur lié au fait que le tableau de résumé de la réassurance,
qui sert de base à la comptabilisation des opérations de réassurance, est traduit en comptabilité
sans revue indépendante ou contradictoire.
5.1.4.4 Conséquences et risques possibles
Il peut survenir des erreurs non détectées lors de l’élaboration du tableau de la réassurance.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 64
5.1.5 Gestion des sinistres
Le sinistre est constitué par la réalisation de l'évènement prévu par la police d'assurance et
entraînant la mise en jeu de la garantie. La gestion des sinistres est régie par des procédures
définies par le Code CIMA.
5.1.5.1 Objectifs d’audit
Les principaux objectifs de l’auditeur est de s’assurer que le système de contrôle interne mis
en place par l’entreprise permet d’atteindre les objectifs ci-après :
- les procédures d’ouverture de dossier sinistre sont respectées ;
- les sinistres son bien suivis et bien évalués ;
- les dossiers sinistres sont complets et bien enregistrés (bien comptabilisés) ;
- les règlements sont bien effectués ;
- les dossiers sont bien conservés et bien archivés.
5.1.5.2 Travaux effectués
Pour s’assurer de la fiabilité, de l’efficacité des procédures et de leur application de manière
permanente, l’auditeur a dû :
- lire le manuel de procédure ;
- interviewer le responsable des sinistres et de la comptabilité pour s’assurer de la
correcte application des procédures ;
- obtenir la liste des sinistres, faire une sélection de dossiers et faire des tests de
conformité (aller jusqu’à la comptabilisation) et à l’inverse partir de la
comptabilisation jusqu’aux dossiers physiques.
5.1.5.3 Faiblesses constatées
Les faiblesses suivantes ont été constatées :
- l’évaluation à dire d’expert pour les sinistres de plus de 150 000 F CFA stipulé dans le
manuel de procédures n’est pas respecté ;
- les procédures parlent également de structure habilitée pour l’établissement des devis
alors que dans la pratique le client choisit librement son garagiste qui le lui établit.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 65
En aval, une vérification sommaire des prix est effectuée alors que les dégâts devraient
faire l’objet d’une évaluation par un technicien ;
- des recours déjà encaissés ont été reconduits dans les prévisions de recours.
5.1.5.4 Conséquences et risques possibles
Il peut survenir :
- une surévaluation des charges de sinistres ;
- une surestimation des coûts sur les devis.
5.2 Le contrôle des principaux comptes significatifs
Dans cette section sera présenté le contrôle des principaux comptes significatifs suivants le
bilan de la compagnie, les risques et les approches de l’auditeur. Pour mettre en évidence
l’importance des modules d’audit à traiter avec vigilance, nous présentons ci-joint un modèle
indicatif de bilan.
Tableau 2: Modèle indicatif de bilan Actif Passif Actif immobilisé
• placements Financement permanent
• provisions techniques
Actif circulant • part des réassureurs • cessionnaires • intermédiaires
Passif circulant • réassureurs et coassureurs
Trésorerie
Source : Nous-mêmes
5.2.1 Les placements
Cette rubrique l’emporte de loin par son importance sur toutes les autres rubriques de l’actif.
Il y est inscrit :
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 66
- toutes les valeurs mobilières qui par leur nature peuvent servir à la représentation des
provisions techniques, conformément à la règlementation ;
- les titres de participation dont la possession durable est estimée utile à l’activité de la
compagnie car elle permet d’exercer une influence, un contrôle, ou une domination
dans la société émettrice ;
- les dépôts et cautionnements qui comprennent principalement les créances pour
valeurs ou espèces déposées chez les cédantes en représentation des provisions
techniques.
Cette rubrique se présente comme suit en milliers de FCFA :
Tableau 3: Présentation de la rubrique des placements
DESIGNATION 12/31/2010 ACQUISITIONS DIMINUTIONS 12/31/2011
VALEURS MOBILIERES ADMISES
EN REPRESENTATION DES
PROVISIONS TECHNIQUES
(autres que les titres de participations)
(1)
150 000 0 0 150 000
TITRE DE PARTICIPATION (2) 385 435 90 006 (c) 269 280 256 161
Provision pour dépréciation titres
ECOBANK (3)
0
-9 155
0
-9 155
SOUS TOTAL TITRES DE
PARTICIPATION (2)+(3)
385 435
130851
269 280
197 006
DEPOT ET CAUTIONNEMENT (4)
73 653
6 320
100
79 873
TOTAL (1)+(2)+(3)+(4) 609 088 137 171 269 380 476 879
Source : Etats financiers AXA Assurance (2011:9)
5.2.1.2 Objectifs d’audit
L’objectif majeur de l’audit des placements est de :
- s’assurer que ces comptes fournissent une image fidèle des opérations réalisées par la
compagnie ;
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 67
- s’assurer que les titres de participation inscrits au bilan appartiennent à la société et
sont valorisés en accord avec les principes comptables applicables ;
- s’assurer que les autres immobilisations financières sont réelles et bien enregistrées et
que les nouveaux dépôts et les remboursements sont justifiés.
5.2.1.3 Travaux effectués
Les travaux ont principalement consisté à :
- valider les soldes d’ouverture avec le dossier de l’exercice précédent ;
- valider les acquisitions de l’exercice sous revue ;
- vérifier l’existence des titres sur la base des actes de vente ;
- s’assurer que les titres sont au nom de l’entreprise ;
- vérifier le paiement et la comptabilisation des titres.
5.2.1.4 Principaux risques d’audit
Tableau 4:Risques liés aux placements Risques Approches d’audit
• Evolution anormales des opérations
sur les placements
• Revue analytique
• Tests par sondage des mouvements
• Mouvements non réels
• Mouvements non enregistrés
• Tests par sondage des principaux
mouvements par catégorie de placements
• Revue des états de rapprochement
Bancaires
• Circularisation des dépositaires de
titres
• Sur ou sous provisionnement des
placements
• Contrôle des règles d’évaluation à la
clôture (amortissements, provisions)
• Non respect de la réglementation • Contrôle de la couverture des
provisions techniques
Source : Nous-mêmes
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 68
5.2.2 Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans les provisions techniques (Réassurance)
Dans cette rubrique sont présentés deux comptes de provisions pour risques en cours et pour
sinistres à payer, représentant la part du cessionnaire dans les provisions sur assurances
cédées au réassureurs et rétrocessionnaires qui sont eux aussi, des réassureurs, mais au second
degré.
Les comptes de la rubrique se présentent comme suit en milliers de F CFA :
Tableau 5: Cessionnaires et rétrocessionnaires
LIBELLES 31/12/2010 31/12/2011
Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans les Primes
(PREC et PAP) 168 671 158 934
Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans les sinistres
(SAP) 406 484 -65 614
TOTAL 575 155 93 320
Source : Etats financiers Axa assurance (2011 :10)
5.2.2.1 Objectif d’audit
L’objectif des travaux du CAC est de s’assurer que :
- le solde du compte collectif correspond au total des provisions constituées ;
- les soldes des comptes individuels sont justifiés et correctement calculés.
5.2.2.2 Travaux effectués
Les travaux du CAC ont consisté à la vérification de la correcte évaluation de la part des
réassureurs dans les provisions pour risques en cours en accord avec les traités de réassurance.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 69
5.2.2.3 Principaux risques
Tableau 6: Risques liés aux cessionnaires et rétrocessionnaires Risques Approche d’audit
• Evolution anormale des opérations et leur
Impact
• Revue analytique et contrôle de
cohérence
• Mauvaise application des taux de cession, des
assiettes de calcul, (prime / sinistres) et de la
cession légale
• Vérification des traités les plus
importants
• cessions irréel ou non conformes aux traités
• Contrôle de la permanence des
méthodes de calcul de l’assiette et
conformité avec les traités
• Sous provisionnement des comptes
courants des réassureurs et non exhaustivité des
dettes
• Circularisation des réassureurs
• vérification de la Réalité et exhaustivité
des dépréciations
• Non application de la cession légale • Contrôle de la cession légale
Source : nous-mêmes
5.2.3 Valeur réalisables à court terme ou disponible
Dans cette rubrique, sont traités les comptes courants des cessionnaires débiteurs, des
coassureurs débiteurs et les créances sur les assurés et les agents (intermédiaires)
La rubrique se présente comme suit en milliers de FCFA :
Tableau 7:valeurs réalisables à court terme ou disponible
Libelle 31 /12/2010 31/12/2011
Comptes courant des cessionnaires débiteurs 208 920 82 742
Compte courant des coassureurs débiteurs 0 5 771
Créances sur les assurés et les agents 901 131 848 633 Total 1 110 051 937 146
Source : Etats financiers Axa Assurances (2011:10)
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 70
5.2.3.1Objectif d’audit
L’objectif principal du CAC est de s’assurer :
- que les montants inscrits dans ces comptes sont exactes et réels et que les créances de
l’année subséquente sont effectivement apurées ;
- de la correcte application de l’article 13 du Code CIMA.
5.2.3.2 Travaux effectués
Les travaux du CAC ont consisté à :
- la validation des RAN ;
- l’envoi des demandes de confirmation de soldes et exploitation des réponses ;
- rapprocher les soldes comptables et l’état extracomptable des impayés ;
- la validation des mouvements sur les comptes « Réassureurs – Débiteurs » et analyse
des soldes à fin 2011 ;
- la vérification de l’apurement des créances sur la période subséquente ;
- la vérification de la non-comptabilisation des polices avec date d’effet (01 octobre au
31 /12/2011) sauf exception (article 13 CIMA).
5.2.3.3 Les principaux risques
Tableau 8: Risques liés aux valeurs réalisables à court terme ou disponible Risques Approche d’audit
• Non suivi des intermédiaires /Production • Validation des primes à émettre et à annuler
• Non justification des soldes
• Détournement des fonds (sinistres fictifs..)
• Circularisation des intermédiaires
• Réconciliation de soldes et analyse des
mouvements
• Evolution anormale des créances • Revue analytique
• Sous provisionnement des créances. • S’assurer de l’exhaustivité des provisions
constituées
• Application des taux réglementaires
• Cut off des primes • Contrôle de la séparation des exercices
Source : nous-mêmes
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 71
5.2.4 Trésorerie
La trésorerie constitue l’un des éléments les plus essentiels car elle permet de valider
l’ensemble des transactions ayant généré un flux de trésorerie généré au niveau de l’activité,
de l’investissement et du financement. Elle correspond aux disponibilités et quasi
disponibilités telles que : les comptes de caisses, les comptes courants, les comptes à terme et
les soldes créditeurs de banques et des intérêts courus non échus qui s’y rattachent.
La rubrique se présente comme suit en milliers de FCFA :
Tableau 9: Présentation de la rubrique trésorerie
LIBELLE 31/12/2010 31/12/2011
Effets à recevoir 24 704 16 613
Chèques et coupons à encaisser 102 174 37 061
Banques actif 399 174 790 097
Caisses 292 1 510
Total trésorerie actif 526 344 845 282
Banques passif 11 859 117 604
Total trésorerie passif 11 859 117 604
Total 538203 962886
Source : Etats financiers Axa Assurances (2011 :10)
5.2.4.1 Objectif d’audit
L’objectif est de s’assurer que :
- les paiements par chèque et virement sont justifiés et dûment autorisés ;
- les chèques sont signés par les personnes habilitées ;
- les rapprochements bancaires sont régulièrement effectués et qu’ils ne renferment pas
de suspens de plus de trois mois ;
- les paiements sont correctement comptabilisés
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 72
- les encaissements et décaissements sont dument autorisés et justifiées ;
- les opérations sont traduites en comptabilité ;
- les arrêtés de caisse sont réels et notifiés par PV ;
- la caisse est sécurisée.
5.2.4.2 Travaux effectués
Caisses
Les travaux ont principalement consisté à :
- rapprocher les soldes des PV de caisse au 31/12 à ceux de la balance ;
- vérifier la destination de l’encaisse au 31/12 de l’année N-1 : comment le solde
relativement important à la clôture à été utilisé à l’ouverture de l’année N.
Banques
Pour les opérations passées par les banques (qui figurent sur les relevés bancaires) et non
comptabilisées par l’entreprise, les travaux consistent à :
- pointer le solde du relevé bancaire au solde sur l’état de rapprochement ;
- vérifier les suspens sur les relevés bancaires de la période concernée et leur
comptabilisation.
Pour les opérations comptabilisées et non passées par la banque :
- vérifier les pièces justificatives des suspens et leur comptabilisation effective ;
- les vérifier sur la période subséquente ;
- rapprocher les réponses de confirmation de solde aux soldes des journaux de banque ;
- pointer le solde du journal de banque au solde sur l’état de rapprochement ;
- exploiter les confirmations de solde reçues des banques.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 73
5.2.4.3 Principaux risques
Tableau 10: Risques d’audit liés à la trésorerie Risques Approche d’audit
• Détournement d’encaissement ou par
création de dépenses fictives
• Rapprochement des opérations de caisse
avec pièces justificatives
• Vérifier authenticité des pièces
justificatives
• Falsification d’états de rapprochement
bancaires
• Vérifications des états de rapprochements
bancaires
• Non exhaustivité des enregistrements • Rapprocher les pièces de la trésorerie et de
la comptabilité
• Vérification des enregistrements sur la
bonne période
• Détournements résultant de cumul de
fonction
• Elaboration grille d’analyse des tâches
Source : Nous-mêmes
5.2.5 Les provisions techniques
C’est le poste le plus spécifique de l’assurance, le plus important du passif (60 à 80% du
total), le plus délicat à établir et en même temps clef de voûte du bilan dans son ensemble
puisque ces provisions doivent être représentées à l’actif par des valeurs règlementées.
Tableau 11: Présentation de la rubrique des provisions techniques
LIBELLES 31/12/2010 31/12/2011
Provisions pour Risques en Cours (PREC) 269 459 403 572
PAP 65 772 38 595
Provisions pour Sinistres à Payer (PSAP) 862 712 332 435
Sous total 1 197 943 776 602
Source : Etats financiers Axa Assurances (2011 :11)
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 74
5.2.5.1 Objectif d’audit
L’objectif du CAC est de s’assurer que :
- les provisions techniques (Sinistres à payer : SAP) sont correctement évaluées et
comptabilisées conformément aux dispositions du code CIMA (art. 334-12 et 334-13).
- la couverture des engagements réglementés par des actifs est conforme aux
dispositions du code CIMA (art. 335).
5.2.5.2 Travaux effectués
Les travaux ont consisté à :
- vérifier la conformité des méthodes de calcul des provisions techniques avec la
réglementation en vigueur ;
- vérifier le calcul des PREC à partir des émissions ;
- vérifier à la correcte évaluation des provisions techniques à partir de l’historique sur
l’activité de la société ;
- apprécier la détermination des statistiques ;
- recalculer par sondage les SAP dossier par dossier, à partir des dossiers physiques ;
- vérifier à partir des statistiques de la société la correcte évaluation des IBNR (sinistres
déclarés tardivement) ;
- vérifier le fondement de la détermination des prévisions de recours.
5.2.5.3 Les principaux risques d’audit
Tableau 12: Les risques d’audit des provisions techniques Risques Approche d’audit
• Intégration des données dans l’inventaire
permanent (non saisie des mouvements,
omission)
• Validation de l’inventaire permanent
• Risque de perte d’information • Evaluation du système d’information
• Evolution anormale des provisions
techniques
• Une analytique et contrôle des changements
de la réglementation
• Erreur d’application des méthodes
Réglementaires
• Contrôle du respect de la réglementation
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 75
• Erreur de totalisation des calculs des états
des provisions techniques
• Validation des calculs arithmétiques
• Validation de l’intégration des données
Source : Nous-mêmes
Dans ce chapitre, nous avons décrit l’approche du CAC lors de la revue des procédures
d’abord puis de l’approche du CAC lors du contrôle des comptes pour chaque rubrique. Ce
qui nous permet de souligner que les CAC mettent en premier plan l’efficacité de détection à
travers leur approche pour faire face aux risques d’audit.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 76
Chapitre 6 : ANALYSE DE L’APPROCHE DU COMMISSAIRE AUX
COMPTES POUR GERER LES RISQUES D’AUDIT
Ce chapitre est consacré à une appréciation de la façon dont l’expert comptable a géré les
risques d’audit, conformément à la description faite dans le chapitre précédent.
L’analyse de fera grâce aux résultats obtenus des différents travaux notamment le
questionnaire, les entretiens et les tests de conformité et de cohérence.
Ce chapitre sera composé de deux sections :
- dans la première section nous analyserons l’approche du commissaire aux comptes
pour gérer les risques d’audit décelés lors de la revue des procédures ;
- la deuxième section sera consacrée à l’analyse de l’approche du commissaire aux
comptes pour gérer les risques liés aux comptes.
6.1 Analyse de l’approche du commissaire aux comptes pour faire face aux risques
d’audit lors du contrôle des procédures
L’approche par les risques segmente le risque d'audit et est essentiellement basée sur les flux
d'informations. Elle met en avant l'évaluation des contrôles mis en place par l'entreprise qui
occupe une place importante dans la détermination du risque d'audit. Cette notion de
prédominance des contrôles de l'entreprise dans la détection des risques conduit à considérer
un risque maximum pour les entités n'effectuant pas ou peu de contrôles.
La principale approche utilisée lors de la revue des procédures est la revue des manuels de
procédures, les entretiens, et les tests de conformité et de cohérence.
6.1.1 Trésorerie
L’approche utilisée par l’auditeur pour le cycle trésorerie a consisté :
- à interviewer le chef comptable, les comptables et la caissière pour avoir une
connaissance de la procédure et vérifier son application. ;
- à vérifier le respect des autorisations, des signatures autorisés et du plafond de caisse ;
- à vérifier la séparation adéquate des tâches incompatibles.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 77
Nous pouvons dire que cette approche de l’auditeur est efficace dans la mesure où cette
approche par les risques à permis de s’assurer de la conformité et de la permanence des
procédures décrites par les différentes personnes interviewées. De plus les différents contrôles
ont aussi permis de déceler les anomalies dues à une insuffisance de contrôle interne citées
dans le chapitre précédent.
6.1.2 Les intermédiaires
Les agents d’assurances et courtiers interviennent dans les flux d’information de la société
d’assurance en tant qu’apporteurs d’affaires, et commissionnés à ce titre.
L’approche de l’auditeur à consisté à une revue des procédures, les différentes étapes ont été
analysées, puis les responsables ainsi que certains intermédiaires ont été interviewés pour
s’assurer de la conformité et du respect de toutes les étapes.
En effet, cette approche ne permet pas à l’auditeur de s’assurer totalement de l’exhaustivité du
chiffre d’affaires au moment de l’arrêté des comptes.
La vérification des procédures et les tests de conformité ne permettent pas non plus à
l’auditeur de s’assurer de la réalité et l’originalité des polices d’assurances utilisées par les
intermédiaires et courtiers.
6.1.3 Les provisions techniques
Revêtant une grande importance en matière d’assurance, les provisions techniques
représentent le module le plus délicat à cerner, tant pour le management des compagnies
d’assurance, que pour les contrôleurs externes.
L’approche utilisée par l’auditeur pour ces provisions techniques à principalement consisté à
l’appréciation du système d’information, le contrôle du respect de la réglementation et une
analyse méticuleuse des dossiers à risque et des sinistres graves et le rapprochement des
données des services techniques et de la comptabilité.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 78
Nous pouvons dire que cette approche est efficace car elle a permis de déceler un risque de
non contrôle : la non revue par une personne indépendante des calculs des provisions des
techniques avant leur intégration à la comptabilité. Ce manque de vigilance de la part des
dirigeants de l’entreprise peut entrainer un risque de non détection s’il n’avait pas été décelé
par l’auditeur.
6.1.4 La réassurance
La réassurance s’analyse comme un mécanisme de répartition des risques sur le marché
mondial de l’assurance. La réassurance, domaine caractérisé par la confiance qui règne entre
le réassureur et le cédant, constitue un des points d’audit significatifs pour le réviseur d’une
compagnie d’assurance, en raison d’une part, du fait que la réassurance légale est obligatoire à
toutes les compagnies, et d’autre part, de la part significative que peuvent représenter les
comptes impactés par l’opération de réassurance dans les résultats des compagnies
d’assurance.
L’approche de l’auditeur a consisté à :
- analyser le plan de réassurance ;
- s’assurer de la correcte application des taux réglementés pour les commissions de
réassurance légale ;
- mettre en œuvre des techniques statistiques pour valider, soit les principaux traités,
soit les principales caractéristiques.
L’efficacité de cette approche a permis de respecter les objectifs d’audit de la réassurance et
de reconstituer le tableau de réassurance afin de détecter les éventuelles erreurs commises
dues à l’absence d’une revue contradictoire des travaux au sein de l’entreprise.
6.1.5 La gestion des sinistres
Cette rubrique fait partie des rubriques les plus importantes car la gestion des sinistres est
aussi une occasion unique pour les assureurs d’instaurer les conditions nécessaires au
développement de relations positives avec leurs assurés. Une gestion optimale peut conduire à
une fidélisation accrue et à une amélioration des taux de prévention des fraudes.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 79
Le principal objectif d’audit est de s’assurer :
- du respect des procédures d’ouverture de dossier ;
- de la bonne comptabilisation des dossiers ;
- du suivi et de la correcte évaluation des sinistres.
L’approche de l’auditeur pour atteindre les objectifs ci-dessus est d’effectuer des entretiens
avec les différents responsables, et des tests de conformité et de cohérence.
Cette approche aussi simple soit- elle, a permis de souligner toute les insuffisances qui
pourraient entraîner une surévaluation des charges de sinistres et une surestimation des coûts
sur les devis.
Ces anomalies, si elles n’avaient pas été détectées pourrais entrainer une erreur lors de la
détermination du résultat et la certification pas l’auditeur des états financiers non fiables.
6.2 Analyse de l’approche du commissaire aux comptes pour faire face aux risques
d’audit lors du contrôle des comptes
L’approche du CAC dans cette étape consiste généralement à effectuer des tests de cohérence
dont l’étendue est d’autant moins importante que le contrôle interne présente de sécurité, de
vérifier la coupure à partir des tests de validation des enregistrements et de mettre en œuvre
des tests de validation des soldes, c’est-à-dire de vérifier leur existence et leur évaluation.
6.2.1 Les placements
Le niveau des provisions techniques et la qualité des placements constituent les deux éléments
clés permettant d’assurer la solvabilité à long terme des compagnies d’assurance. Par
conséquent, ce module demeure une des plus importantes préoccupations tant pour les
responsables financiers des compagnies d’assurance que pour les contrôleurs externes.
Pour faire face aux risques d’audit liés aux placements, l’approche utilisée par l’auditeur à
principalement consisté :
- à la revue analytique du compte de résultat et du bilan ;
- à effectuer des tests par sondage des mouvements par catégorie de placements ;
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 80
- à la revue des états de rapprochement Bancaires ;
- à la circularisation des dépositaires de titres ;
- au contrôle des règles d’évaluation à la clôture (amortissements, provisions)
- au contrôle de la couverture des provisions techniques.
Cette approche a permis de minimiser le risque de non détection d’une part et d’atteindre
l’objectif d’audit préalablement fixé.
Toutefois, la circularisation des dépositaires de titre n’a pas été fructueuse. En effet, sur vingt
lettres envoyées, seules cinq (5) réponses ont été reçues, ce qui ne permet pas à l’auditeur de
s’assurer de l’existence et de la comptabilisation des titres et de s’assurer que les comptes
fournissent une image fidèle des opérations réalisées par la compagnie
6.2.2 Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans les provisions techniques
(Réassurance)
Dans son approche, l’auditeur doit porter une attention particulière pour s’assurer que ces
comptes fournissent une image fidèle des opérations réalisées par la compagnie auditée car les
opérations de réassurance mettent en interférence une multitude de comptes comptables.
L’approche de l’auditeur face aux risques liés à la réassurance a consisté notamment:
- à la revue analytique et contrôle de cohérence ;
- à la vérification des traités les plus importants ;
- au contrôle de la permanence des méthodes de calcul de l’assiette et conformité avec
les traités ;
- à la circularisation des réassureurs ;
- à la vérification de la Réalité et exhaustivité des dépréciations ;
- au contrôle de la cession légale.
Dans le domaine de réassurance, les intervenants se font une confiance telle que les calculs
sont effectués généralement par les cédantes sans aucun contrôle de la part du réassureur.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 81
C’est pourquoi nous jugeons que cette approche est efficace et importante dans la mesure où
elle permet à l’auditeur de s’assurer de la validation des différentes composantes et comptes
affectés par la réassurance.
6.2.3 Valeur réalisables à court terme ou disponible
Le contrôle des comptes des créanciers notamment les intermédiaires appelle les deux
objectifs suivants : réalité des créances et exhaustivité des provisions. Pour ce faire, l’auditeur
à utilisée l’approche suivante :
- la validation des primes à émettre et à annuler ;
- la circularisation des intermédiaires ;
- la réconciliation de soldes et analyse des mouvements ;
- la revue analytique ;
- s’assurer de l’exhaustivité des provisions constituées ;
- s’assurer de l’application des taux réglementaires ;
- contrôler la séparation des exercices.
Le seul problème rencontré est que le taux de réponse aux confirmations de soldes des
intermédiaires est très faible. La cible n’étant pas par ailleurs représentative de l’encours total.
De même, les réponses reçues sont généralement inexploitables.
Il convient de noter que la procédure de confirmation de solde constitue un volet important de
la démarche d’audit des créances d’une manière générale. Toutefois, dans le cadre de l’audit
des comptes d’intermédiaires, et vu le retard accusé dans le traitement des opérations par les
agents et courtiers, ainsi que le manque d’organisation pour la plupart d’entre eux, il s’avère
que cette approche nous laisse perplexe, dans la mesure où :
- les taux de réponses sont très faibles ;
- certaines réponses sont inexploitables ;
- certaines réponses font apparaître des écarts significatifs du fait de l’importance du
décalage du traitement des informations par les intermédiaires.
6.2.4 Trésorerie
Les objectifs d’audit de la trésorerie sont les suivants :
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 82
- les liquidités en banques sont bien réelles et liquides ;
- les comptes sont correctement évalués et classifiés.
Pour atteindre ces objectifs, et en même temps géré les risque d’audit liés à cette rubrique,
l’auditeur a procédé :
- au rapprochement des soldes des PV de caisse au 31/12 à ceux de la balance :
- à la vérification de la destination de l’encaisse au 31/12 de l’année N-1 : comment le
solde relativement important à la clôture à été utilisé à l’ouverture de l’année N
- au pointage du solde du relevé bancaire au solde sur l’état de rapprochement ;
- à la vérification les suspens sur les relevés bancaires de la période concernée et leur
comptabilisation
- à la vérification des pièces justificatives des suspens et leur comptabilisation
effective ;
- à la vérification des dénouements des opérations sur la période subséquente ;
- au rapprochement des réponses de confirmation de solde aux soldes des journaux de
banque ;
- au pointage du solde du journal de banque au solde sur l’état de rapprochement ;
- et à l’exploitation des confirmations de solde reçues des banques.
Le risque lié au contrôle étant très élevé dans ce cycle, les inventaires de caisses effectués au
31/12 ainsi que les autres moyens utilisés ont permis de s’assurer de l’exactitude du montant
inscrit sur les états financiers.
Par contre la confirmation des soldes pose toujours problème du fait du faible taux de
réponses reçues. Sur dix banques circularisées, seules quatre ont donné une réponse ce qui
correspond à 40%.
6.2.5 Les provisions techniques
Constituant la base de l’exécution permanente des contrats d’assurance, les provisions
techniques méritent la plus grande attention de la part des auditeurs. C’est pourquoi l’auditeur
a fait preuve de beaucoup de vigilance et d’interprétation en utilisant une approche qui a
principalement consisté à :
- vérifier la conformité des méthodes de calcul des provisions techniques avec la
réglementation en vigueur ;
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 83
- vérifier le calcul des PREC à partir des émissions ;
- vérifier à la correcte évaluation des provisions techniques à partir de l’historique sur
l’activité de la société ;
- apprécier la détermination des statistiques ;
- recalculer par sondage les SAP dossier par dossier, à partir des dossiers physiques ;
- vérifier à partir des statistiques de la société la correcte évaluation des IBNR (sinistres
déclarés tardivement) ;
- vérifier le fondement de la détermination des prévisions de recours.
Nous analyserons cette approche pour chaque type de provision :
• l’audit des provisions de sinistres à payer est principalement fondé sur des statistiques
aussi bien au titre des paiements réalisés que des provisions constituées ou encore des
dénombrements de sinistres, raison pour laquelle l’auditeur devrait faire preuve de
beaucoup de vigilance et d’interprétation ;
• le calcul de la provision pour primes non acquises est directement défini par le Code
CIMA. Compte tenu du nombre important de contrats généralement en portefeuille, il
est courant que cette provision fasse l’objet d’un calcul automatisé intégré au système
d’information de la compagnie. Dans ce cas, le recours à des techniques d’audit
informatique est très sollicité au niveau de l’intérim. Ces techniques pourraient
apprécier l’exactitude et l’exhaustivité des provisions calculées ;
• l’auditeur est tenu d’apprécier la méthode adoptée par la compagnie dans l’évaluation
des primes acquises non émises. Il est indispensable de recourir aux techniques
informatiques pour évaluer ces primes et les rapprocher avec la comptabilité ;
• l’approche d’audit appliquée à la provision pour risques en cours ne présente pas de
difficultés particulières ; car s’agissant d’une provision et d’un calcul définis
réglementairement.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 84
Dans l’approche de l’auditeur, ces techniques informatiques n’ont pas été utilisées, seules des
vérifications de calculs ont été effectuées. De plus, l’approche s’est limitée à la leurs contrôles
au respect de la réglementation.
6.3 Recommandations
Après avoir analysé les résultats c'est-à-dire l’approche du commissaire aux comptes face aux
risques d’audit, nous formulons les recommandations ci-dessous. Ces recommandations visent
l’amélioration de l’approche d’audit pour gérer les risques liés aux sociétés d’assurance de
dommages.
6.3.1 Recommandations sur l’approche du commissaire aux comptes lors de la revue des
procédures
D’après notre analyse, une seule approche nous a semblé limitée. Cette recommandation a
pour but de permettre à l’auditeur de l’améliorer.
6.3.1.1 Recommandations sur la revue des procédures de la rubrique « Intermédiaire »
Comme nous l’avons souligné plus haut, l’approche consistant à interviewer les différents
responsables, intermédiaires, à analyser les étapes du cycle et à faire différents tests est
limitée dans la mesure où elle ne permet pas à l’auditeur de s’assurer totalement de
l’exhaustivité du chiffre d’affaires au moment de l’arrêté des comptes et de s’assurer de la
réalité et l’originalité des polices d’assurances utilisées par les intermédiaires et courtiers.
Ainsi, nous recommandons à l’auditeur de vérifier l’exhaustivité des polices d’assurance dont
les numéros figurent sur le bordereau en les rapprochant aux copies et à la pièce de règlement
afin de s’assurer de la réalité du chiffre d’affaires et de l’existence de tous les numéros
figurant sur le bordereau.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 85
6.3.2 Recommandations sur l’approche du commissaire aux comptes lors du contrôle
des comptes
Lors de notre analyse, les limites de l’approche du commissaire aux comptes lors du contrôle
des comptes font l’objet des recommandations suivantes.
6.3.2.1 Recommandations sur la revue des procédures de la rubrique « Placements »
Dans l’approche du commissaire aux comptes, la circularisation des dépositaires de titres à
fait défaut car elle n’a pas été fructueuse.
En effet, sur vingt lettres envoyées, seules cinq réponses ont été reçues, ce qui ne permet pas à
l’auditeur de s’assurer de l’existence et de la comptabilisation des titres et de s’assurer que les
comptes fournissent une image fidèle des opérations réalisées par la compagnie.
La procédure de confirmation de soldes n’est pas systématiquement effectuée par la
compagnie d’assurance. Quand elle est effectuée, aucun suivi n’est réalisé pour s’assurer de
l’exhaustivité des réponses et leur exploitation.
Ainsi, nous recommandons à l’auditeur d’envoyer ces lettres de circularisation lui-même et à
temps pour s’assurer que cela a été fait et de relancer les destinataires après une certaine
période d’attente pour avoir le maximum de réponses possibles.
De plus, au lieu de se limiter à envoyer seulement des lettres par poste qui peuvent s’égarées,
des e-mails peuvent aussi être envoyées, car le destinataire peut réagir beaucoup plus
rapidement
6.3.2.2 Recommandations sur la revue des procédures de la rubrique « Provisions
techniques »
Nous recommandons à l’auditeur de recourir à des techniques informatiques voire inclure
dans son équipe un informaticien qualifié pour l’exécution de certaines tâches car l’utilisation
de l’outil informatique est fortement conseillé dans l’audit des compagnies d’assurance. Les
calculs et requêtes sont quasiment impossibles sans l’outil informatique du fait du volume
important des sinistres.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 86
L’objet de l’audit légal est d’exprimer une opinion sur la régularité, la sincérité et l’image
fidèle des états de synthèse. Pour les provisions techniques, l’auditeur est amené à porter un
jugement sur leur niveau et à en tirer les conséquences au niveau du rapport d’opinion qu’il
doit produire. La question est donc de savoir si la compagnie a constitué des provisions
techniques suffisantes pour être en mesure de répondre à ses engagements futurs.
A notre avis, les commissaires aux comptes ou les auditeurs ne peuvent limiter uniquement
leurs contrôles au respect de la réglementation pour juger si les états de synthèses traduisent
une image fidèle des résultats, du patrimoine et de la situation financière de l’entreprise. En
cas de divergences significatives entre la provision comptabilisée par la compagnie, qui est
calculée sur la base des méthodes réglementaires, et la provision jugée raisonnable en
application des autres méthodes, deux cas de figures peuvent se présenter :
• la provision comptabilisée calculée selon les méthodes réglementaires est supérieure à
provision jugée suffisante. Dans ce cas, certains auditeurs pourraient certifier les
comptes de l’entreprise car le risque majeur d’audit est la sous-évaluation de ces
provisions. D’autres auditeurs estimeraient à l’inverse qu’il y a lieu d’émettre dans le
rapport d’audit une réserve sur le caractère surévalué des provisions car la situation
nette est significativement sous-évaluée ;
• la provision comptabilisée calculée selon les méthodes réglementaires est inférieure à
la provision jugée suffisante. Dans ce cas, tous les auditeurs sont unanimes sur le fait
qu’il y a lieu de signaler l’insuffisance.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 87
Au niveau de cette seconde partie, nous avons présenté le Cabinet d’audit, puis nous avons
décrit l’existant en présentant l’attitude du commissaire aux comptes face aux risques d’audit
des sociétés d’assurance de dommages, en récapitulant sur des tableaux les risques et les
approches correspondantes.
Enfin, nous avons analysé les résultats à s’avoir l’analyse de l’approche du commissaire aux
comptes avant de formuler des recommandations.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 88
CONCLUSION GENERALE
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 89
La mission de révision comptable a un risque dont l’importance relève de l’organisation et de
l’esprit existant dans l’entreprise mais aussi et surtout des moyens mis en œuvre par le
réviseur pour assurer la réalisation complète de sa mission.
A travers ce mémoire, nous avons tenu à soulever certaines difficultés rencontré pas les
commissaires aux comptes dans le cadre des missions d’audit des sociétés d’assurances.
L’objectif de notre étude était de déceler les principaux risques d’audit des sociétés
d’assurance de dommages et d’identifier les procédures les plus pertinentes à mettre en œuvre
par le commissaire aux comptes compte tenu des différentes difficultés liées au secteur afin de
se prononcer sur l’évaluation des provisions techniques, la couverture des engagements par
des actifs et la solvabilité de la compagnie. Ces difficultés découlent soit des travaux d’audit,
soit des spécificités du secteur d’assurance et correspondent généralement aux interrogations
des professionnels du secteur.
Pour ce faire nous avons rappelé les spécificités des sociétés d’assurance de dommages et les
risques d’audit de ses sociétés et les moyens mis en œuvre pour l’auditeur afin d’y faire face ;
élaboré un modèle d’analyse sur lequel nous nous sommes basés pour élaborer la seconde
partie du mémoire. Puis nous avons décrit l’approche de l’auditeur ainsi que les principaux
risques d’audit de chaque rubrique d’une part et d’autre part nous avons analysé cette
approche avant de formuler des recommandations.
Nos travaux nous ont permis de relever que : les provisions techniques étant des estimations
de charges dont les montants ne sont connues que sur plusieurs années, un plan de travail basé
uniquement sur l’examen des dossiers ne peut qu’augmenter le risque de non détection et le
risque d’audit.
De plus, le Code CIMA base ses calculs sur les primes, les sinistres et les chiffres du bilan à
une date « T » et n’intègre pas la notion de risque alors que n’importe quelle entreprise
d’assurance est exposée au risque exceptionnel.
Nos travaux de recherche nous ont aussi permis de découvrir que si la spécificité de l’activité
de l’assurance nécessite une approche sectorielle, il est important que la méthodologie puisse
s’adapter aux particularités que présente l’environnement organisationnel et réglementaire des
sociétés d’assurance.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 90
Dans ce contexte, la mission de certification des comptes par un commissaire aux comptes
demeure subordonnée à l’intervention d’autres professionnels, dont les actuaires et les
spécialistes en système d’information. Cette intervention est d’ailleurs très rare dans la
pratique, seuls les cabinets internationaux recourent à leur réseau pour assurer ces missions.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 91
ANNEXES
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 92
Annexe 1: Les états annuels - Bilan au 31/12/N
ANNEE N-1 Amortissements ANNEE NMontant net A C T I F Montant brut et provisions Montant net
pour dépréciationFrais d'établissement et de développement.Frais d'acquisition des immobilisation.........................................................................................
Total des frais d'établissement .......................................................................
Immobilisations :.Immeubles et terrains...................................Matériel, Mobilier, Agencements & Installation .....Immobilisations en cours ................Immobilisations incorporelles...........
Autres valeurs immobilisées :.valeurs mobilières admises en représentation des provisions techniques (autres que les titres de participation) ....................................................................................................Prêts et effets assimilés admis en représentation des provisions techniques ...................................................................................Titres de participation ......................................................................................Dépôts et cautionnements ...........................................................................................
Total des valeurs immobilisées nettes .........................................................................
Part des cessionnaires et retrocessionnairesdans les provisions techniques :.Primes .............................................Sinistres ...........................................
Total de la part des cessionnaires et retrocessionnaires ...............................
Valeurs réalisables à court terme ou disponibles :.Comptes courants des cessionnaires débiteurs .Comptes courants des cédants débiteurs .Comptes courants des co-assureurs débiteurs .Créances sur les assurés et les agents ............Personnel .............................................Etat .Actionnaires .....................................................................................Débiteurs divers ..........................................................................................Comptes de régularisation, actif .......................................................................Primes acquises non émises .Comptes d'attente à régulariser .Prêts non admis en représentation des prov. Techniques .Effets à recevoir ...........................................................................................Coupons échus non encaissés et autres effets ......................................Banques et chèques postaux ...................................................................................Caisse ..........................................................................................................Virement de Fonds ............................................................ Total des comptes de tiers et comptes financiers ...............................................
Résultats :.Perte de l'exercice ..............................................................................
Total Général .....................................................................................
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 93
ANNEE N-1 ANNEE NMontant net P A S S I F Montant net
Capital social ou fonds d'établissement :.Capital social non Liberé..........................Capital social Liberé.......................................Réserves :.Réserve légale .............................................................................................. Réserves réglementées :.Réserve de garantie ....................................................................................... Report à nouveau : ........................................................................
Total des capitaux propres et réserves ............................................ Provisions pour pertes et charges : .......………………………......................
Dettes à long et moyen terme :.Emprunts et autres dettes à plus d'un an .........................................................Dettes pour espèces remises par les cessionnaires et rétrocessionnaires ................................................................................
Total des dettes à long et moyen terme ...........................................................
Provisions techniques :.Primes ....................................................Sinistres ............................................................Prévisions de recours ......................................
.Total des Provisions Techniques .................................................................
Dettes à court terme :.Comptes courants des cessionnaires créditeurs .Comptes courants des cédants et retrocédants ............................................Comptes courants des coassureurs créditeurs ..........................Comptes des agents et assurés créditeurs ......................................................Personnel ...................................................................................................Etat ............................................................................................................0rganismes sociaux..................................................................................................Actionnaires.............................................................................................Créditeurs divers ...............................................................................................Comptes de régularisation, passif.........................................................Comptes d'attente à régulariser ..........................................................Effet à payer..............................................Trésorerie passif ............................................................Virement de Fonds ......................................... Total des dettes à court terme ...................................................................
Résultats :.Bénéfice de l'exercice ..............................................................................
Total Général .................................................................................. 0
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 94
- Compte d’exploitation générale au 31/12/N
Source :AXA assurance
Société:
Pays: SENEGAL Exercice:
DEBIT- COMPTE 80 - ASSURANCES DE DOMMAGES
DEBIT
Opérat ions brutesCessions et
rétrocessionsOpérat ions nettes
Charge de sinistres nettes de recours:
Prestations et frais payés.................................................................................................................................................................
A ajouter: provisions de sinistres à la clôture de l'exercice......................................................................................................
A déduire: provisions de sinistres à l'ouverture de l'exercice..................................................................................................
Prestat ions et f rais de l'exercice...........................................................................................................................
Charges de commissions................................................................................................................................…
Autres charges:
Frais de personnel.................................................................................................................................................................................
Impôts et taxes......................................................................................................................................................................................
Travaux, fournitures et services extérieurs, transports et déplacements..............................................…...............…
Frais divers de gestion.........................................................................................................................................................................
Dotations aux amortissements (autres que celles afférentes aux placements)......................................................................................................................
Dotations aux provisions (autres que celles afférentes aux provisions techniques et aux placements)..............................................................
Total autres charges de l'exercice...........................................................................................................................…
Total Commissions et autres charges...............................................................................................................…
Charges des placements:
Frais financiers sur titres...................................................................................................................................
Frais financiers sur immeubles de placements.................................................................................................
Frais financiers sur autres frais.........................................................................................................................
Dotations aux amortissements des valeurs de placements..............................................................................
Total charges des placements........................................................................................
Solde créditeur...................................................................................................................................................................................................................
Total....................................................................................................................................................................................................................................
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 95
Source : AXA ASSURANCE
Société:
Pays: SENEGAL Exercice:
CREDIT - COMPTE 80 - ASSURANCES DE DOMMAGES
CREDIT
Opérat ions brutes Cessions et rétrocessions
Opérat ions nettes
Primes:
Primes et accessoires (nets d'annulations).......................................................................................….......................................…
A ajouter: provision de primes à l'ouverture de l'exercice....................................................................................................…
A déduire: provisions de primes à la clôture de l'exercice………...………………......................................................................…
Primes de l'exercice...................................................................................................................................................
Produits des placements:
Produits financiers sur titres.................................................................................................................................
Produits financiers sur immeubles de placements...............................................................................................
Produits financiers sur autres produits.................................................................................................................
Total produits de placement ..........................................................................................
Autres produits:
Subventions d'exploitation.................................................................................................................................
Produits accessoires..........................................................................................................................................
Total autres produits ......................................................................................................
Travaux faits par l'entreprise pour elle-même :
Charges non imputables à l'exploitation de l'exercice..............................................................................................................................................................................…..............................…
Solde débiteur....................................................................................................................................................................................................................
Total......................................................................................................................................................................................................................
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 96
Compte général de perte et profit
Débit
Source : AXA Assurance
Société: Pays: SENEGAL Exercice:
DEBIT - COMPTE 87 - COMPTE GENERAL DE PERTES ET PROFITS - DOMMAGE
Pe rte s d 'e xp lo ita tio n d e l 'e xe rc ice ..............................................................................................................Pe rte s sur e xe rc ice s a nté rie urs ...................................................................................................................Pro v is io ns p o ur mo ins-va lue s à la c lô ture d e l 'e xe rc ice : Pour garantie des moins values sur titres gérés.................................................................. Pour dépréciation des immobilisations et titres.................................................................. Do ta tio n a ux p ro v is io ns p o ur mo ins-va lue s.........................................................................................Do ta tio n d e l 'e xe rc ice a ux ré se rve s d ive rse s à l 'é tra ng e r (à d é ta il le r)............................................Do ta tio n d e l 'e xe rc ice a ux ré se rve s ré g le me nta ire s : Réserve pour remboursement de l'emprunt pour fonds d'établissement...……………........................................... Fonds d'établissement constitué............................................................................................... Réserve pour fluctuation de change....................................................................................... Réserve de garantie…………………………………………………………………………………………………. Do ta tio n a ux ré se rve s ré g le me nta ire s ..................................................................................................Do ta tio ns d e l 'e xe rc ice a ux p ro v is io ns p o ur p e rte s : Provision pour participation des salariés………...............……..………………………………… Dotation aux provisions pour dépréciation.............................................................................. Pertes exceptionnelles: Moins values sur cessions d'éléments d'actif........................................................................ Pertes de change: Sur cessions de monnaies étrangères............………….......... 0 Sur conversion de monnaies étrangères................................. 0 Pertes de change …………………………………………………… xxx Subventions exceptionnelles accordées................................................................................ Autres pertes.............................................................................................................…………………. Do ta tio ns a ux p ro v is io ns p o ur p e rte s ..................................................................................................…Imp ô ts sur le s b é né fice s....................................................................................Bé né fice o u e xcé d e nt ne t to ta l (so ld e cré d ite ur)..................................................................
T o ta l...............................................................................................................................
DEBIT
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 97
Crédit
CREDIT - COMPTE 87 - COMPTE GENERAL DE PERTES ET PROFITS - DOMMAGE
Pro fits d 'e xp lo ita tio n d e l 'e xe rc ice .......................................................................Pro fits sur e xe rc ice s a nté rie urs .....................................................................................Pro v is io ns p o ur mo ins va lue s à l 'o uve rture d e l 'e xe rc ice : Pour garantie des moins values sur titres gérés................................................ Pour dépréciation des immobilisations et titres............................................... Pro v is io ns p o ur mo ins va lue s................................................................................…Re p rise sur p ro v is io ns a nté rie ure s.............................................................................................................
Pro fits e xce p tio nne ls : Plus- values sur cessions d'éléments d'actif................................................... Profits de change: Sur cessions de monnaies étrangères......…………...................... 0 Sur conversion de monnaies étrangères......……………................ 0 Profits de change………………………………………… xxx Profits résultant de subventions d'équipement........................................................ Subventions d'équilibres reçues................…………................................................................ Autres profits.........……………...................................................................................................... Pro fits e xce p tio nne lsPe rte s o u ins iffisa nce ne tte to ta le (so ld e d é b ite ur).................................................................
T o ta l...................................................................................................................……………….......
CREDIT
Util isa tio n d e s p ro v is io ns p ré cé d e mme nt co nstitué e s p o ur co uvrir d e s p e rte s sur e xe rc ice s a nté rie urs e t d e s p e rte s e xce p tio nne lle s
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 98
Annexe 2: Extrait du questionnaire de Contrôle interne
QUESTIONS Rèf Oui Ou N/A
Non commentaires Référence au PVP
1-L’entreprise dispose t’elle d’un manuel de procédures administratives et comptables actualisées ?
2.- En dehors des opérations de caisse, toutes les dépenses sont-elles faites par chèques, effets de commerce ou virements ?
3- Les chèques et billets à ordre vierges sont-ils :
- conservés dans un coffre ? - accessibles seulement aux
personnes autorisées à les remplir ?
4.- Les traites tirées sur la société sont-elles soumises à son acceptation ?
5.- Les factures et leurs justificatifs dûment contrôlés et approuvés sont-ils présentés au signataire des titres de paiements ?
6- Le courrier est-il ouvert par une personne autre que le caissier ou les responsables des comptes clients ?
7- Lorsqu’il y a des encaissements effectués par des intermédiaires, ces personnes sont-elles tenues de :
- établir des reçus pré-numérotés ? transmettre ces recettes immédiatement à la banque ou la société ?
8- L’enregistrement sur les comptes clients est-il fait à partir d’avis de recettes plutôt qu’à partir des pièces elles-mêmes ( chèques en particulier) ?
9- Lorsqu’il y a des encaissements effectués par des intermédiaires, ces personnes sont-elles tenues de :
- établir des reçus pré-numérotés ? - transmettre ces recettes
immédiatement à la banque ou la société ?
10- Des vérifications sont-elles faites périodiquement par une personne indépendante pour s’assurer que tous les fonds reçus ont été correctement remis en banque ?
11- Les prorogations ou les renouvellements des effets doivent-ils faire l’objet d’une autorisation spécifique par un responsable ?
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 99
12- La caisse est-elle tenue d’après un système de fonds fixe ?
13- le volume de la caisse semble-t-il correspondre aux besoins normaux de la société sans les dépasser ?
14- La sécurité des fonds est-elle bien assurée ?
15- Les chèques de réapprovisionnement sont-ils établis :
- au nom du responsable du fonds de caisse ?
- sur présentation du journal ou du récapitulatif des dépenses de caisse ?
16- a/ Des prévisions de trésorerie sont-elles établies et approuvées ? b/ La situation de la trésorerie est-elle revue et examinée à des intervalles réguliers ? c/ Les situations sont-elles communiquées régulièrement à la direction ?
17- Est-on sûr à chaque arrêté comptable que toutes les dépenses par caisse ont été comptabilisées et que le montant en caisse correspond à celui indiqué au bilan ?
18- Etablit-on des rapprochements bancaires tous les mois pour s’assurer que débits et crédits sont inclus dans la bonne période ?
19- Les relevés de banque sont-ils reçus directement du service courrier ou de la banque par la personne faisant le rapprochement ?
20- Les procédures de rapprochement comprennent-elles :
- une comparaison entre les relevés envoyés par la banque avec le journal de banque, quant aux numéros et montant ?
- l’examen des chèques annulés ? - l’examen de la séquence des
numéros des chèques ? - la comparaison des dates et
montants des dépôts quotidiens d’après le journal des recettes avec les relevés de banque ?
- la comparaison des détails montrés sur les bordereaux de remise authentifiés obtenus directement de la banque avec les détails correspondants portés sur le journal des recettes ?
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 100
21- le rapprochement est-il revu chaque mois par un cadre ou un employé responsable ?
19- Les fonctions et responsabilités des employés sont-elles clairement définies et bien comprises ?
22-Le personnel chargé de l’évaluation des provisions techniques a-t-il des compétences en statistique et en actuariat ?
23-Les états CIMA relatifs aux provisions techniques sont-ils régulièrement reçus et revus par les dirigeants ?
24-Quelles sont les méthodes utilisées pour le calcul des provisions techniques ?
25-Y’a-t-il un moyen de vérifié que toutes les émissions de primes sont transmises au service comptable ?
26-Les paiements de sinistres et les recours encaissés sont-ils systématiquement reportés sur le dossier de l’inventaire ?
27-L’ouverture d’un sinistre donne t-il lieu à une évaluation préliminaire régulièrement revue à chaque fait nouveau ?
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 101
BIBLIOGRAPHIE
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 102
- Ouvrages 1. AHOUANGANSI Evariste (2010), Audit et révision des comptes, Editions MONDEXPERTS, Abidjan, 923 pages.
2. BEER Claude, GROUTEL Hubert (2008), Droit des assurances 11ème édition, Editions Dalloz, Paris, 139 pages.
3. BONNARD Jérôme (2007), Droit des assurances, Edition LEXIS NEXIS, 2ème édition, Paris, 311 pages.
4. CAMARA Moussa (2009), L’essentiel de l’audit comptable et financier, Editions L’HARMATTAN, Paris, 156 pages.
5. CAUSIN Eric (2002), Droit comptable des entreprises, édition LARCIER, Bruxelles, 968 pages.
6. COUILBAUT François, ELIASHBERG Constant (2007), Les grands principes de l’assurance, Editions ARGUS, Paris, 372 pages.
7. DE BOISSIEU Jean Luc (2005), Introduction à l’assurance, Editions Argus, Paris, 286 pages.
8. DOV Ogien (2008), Comptabilité et audit bancaires, Editions DUNOD, Paris, 468 Pages.
9. FANAF, Code des assurances CIMA, version 2009, 127 Pages
10. FANAF, traite CIMA 2009 200 Pages
11. FONTAINE Marcel (2010), Droit des assurances, 3ème édition, Editions LARCIER, Bruxelles, 610 pages.
12. GRAND Bernard, VERDALLE Bernard (2006), Audit comptable et financier, Paris, 111 pages.
13. HAMZAOUI Mohamed (2008), Gestion des risques d’entreprise et contrôle interne, 2ème édition, Edition PEARSON. 243 pages.
14. IFAC 2009, normes ISA 240, Responsabilités de l’auditeur concernant les fraudes lors d’un audit d’états financiers, 45pages
15. KLUVER Wolters (2009), Lamy assurance, Editions LAMY SA, France Rueil- malmaison, 5234 pages.
16. LAMBERT-FAIVRE Yvonne, LEVENEUR Laurent (2011), Droit des assurances 13ème édition, Editions DALLOZ, Paris, 921 pages.
17. LE MANH Anne (2005), normes comptables internationales IAS /IFRS, édition FOUCHER, Paris, 159 pages.
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 103
18. LEJEUNE Gérard, EMMERICH Jean-Pierre (2007), Audit et commissariat aux comptes, Editions GUALINO, Paris, 329 pages.
19. LUZI Michel (2006), Assurance IARD interprétation des chiffres, Editions ECONOMICA, Paris, 483 pages.
20. MALLERET Thierry, CLEARY Sean (2006), Risques- Perception-évaluation-gestion, Editions MAXIMA, Paris, 253 pages.
21. MARLY Pierre-Grégoire, RUOL Vincent (2011), Droit des entreprises d’assurance, Edition REVUE BANQUE, Paris, 312 pages.
22. MARTOR Boris, PILKINGTON Nanette, SELLERS David, THOUVENOT Sébastien (2004), Le droit uniforme africain des affaires issu de l’OHADA, Editions Litec, Paris, 344 pages.
23. MIKOL Alain (2010), Audit et commissariat aux comptes 9eme édition, éditions e-theque, Paris, 165 pages.
24. MOULIN Philippe (2009), Manuel d’initiation à l’audit légal, édition PL Informatique, Lyon, 181 pages.
25. PIMBERT Agnès (2012), L’essentiel du droit des assurances, Editions Gualino, Quency, 171 pages.
26. PLANCHET Frédéric, THEROND Pierre (2007), Mesure et gestion des risques d'assurance, Editions ECONOMICA, Paris, 204 pages.
27. RENARD Jacques (2003), l’audit interne ce qui fait débat, Editions MAXIMA, Paris, 273 pages.
28. TAURAN Thierry (2004), Les assurances, Editions PUBLIBOOK, Paris 149 pages.
29. THOUROT Patrick, FOUGERE Fréderic (2006), L’assurance française en 20 leçons, Editions ECONOMICA, Paris, 308 pages.
30. TSAPI Victor (2009), Les implications économiques, comptables et fiscales dans le système OHADA, Editions L’harmattan, Paris, 251 pages.
- Articles
31. ZIGUELE Martin (2004), comment renforcer les compagnies d’assurances africaines de la zone CIMA, La revue risque, (57).
- Sources internet
32. AICPA (2012), statements on auditing standards http://www.aicpa.org/Research/Standards/AuditAttest/Pages/SAS.aspx
CESAG - BIBLIOTHEQUE
L’expert comptable (commissaire aux comptes) face aux risques d’audit des sociétés d’assurance de dommages : cas du cabinet PYRAMID GROUP Sénégal
LY Dieynaba, Master professionnel en Audit et Contrôle de Gestion, 5ème promotion, 2010-2012 CESAG Page 104
33. Carlot Jean François (2012), Support de cours de droit des assurances : la conclusion du contrat d’assurance. http://www.jurisques.com/cass6.htm
34. Fidef (2012), Les normes émises par l’IFAC http://www.fidef.org/@fr/23/50/rubrique.asp
35. Idef (2008), Intégration du droit de la propriété intellectuelle (OAPI) et des assurances (CIMA) http://www.institut-idef.org/Integration-du-droit-de-la.html
36. Ifaci (2012), Définition de l’audit et du contrôle interne http://www.ifaci.com/Ifaci/Connaitre-l-audit-et-le-controle-interne/Definitions-de-l-audit-et-du-controle-internes-78.html)
37. Sénat (2012), l'appréciation indirecte de la solidité des entreprises d'assurance par la notation et le taux de défaillance, http://www.senat.fr/rap/r98-0452/r98-045239.html
CESAG - BIBLIOTHEQUE