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Enquête sur l’ensemble des données disponibles et le recensement des
exploitations terrestres de granulats Phase 5 : sud Gascogne
Rapport de synthèse
BRGM/RP-59645-FR Novembre 2011
Mots clés : granulats, roches meubles, roches massives, carrières, base de données, système d’information géographique, SIG, site web, internet, Aquitaine, Gascogne, Landes, Pyrénées-Atlantiques. En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : Urvois M., Bertrand G., Colin S., Husson Y., Lebret P. (2011) - Enquête sur l’ensemble des données disponibles et le recensement des exploitations terrestres de granulats – Phase 5 : sud Gascogne. Rapport de synthèse. BRGM/RP-59645-FR, 64 p., 14 fig., 12 tab, 2 annexes, 2 planches hors-texte. © BRGM, 2011, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 5
Synthèse
Pour déterminer la place que pourraient prendre les granulats marins dans l’approvisionnement du territoire, en substitution des granulats actuellement exploités à terre, la Direction Générale de l’Aménagement et de la Nature / Direction de l’Eau et de la Biodiversité – (DGALN/DEB ; anciennement DGEMP/DIREM) a mis en place le projet « Granulats Marins ». Ce projet doit aboutir à un document de synthèse, basé sur un Système d’Information Géographique (SIG), qui permettra d’actualiser l’inventaire des ressources nationales (roches meubles et roches massives pour concassés) et d’identifier les secteurs les plus favorables à la mise en exploitation de gisements qui satisfont aux contraintes d’environnement. Il nécessite l’intervention du BRGM, pour les études dans le domaine terrestre et de l’Ifremer pour celles portant sur le domaine maritime. Les deux organismes travaillent en coordination mais dans le cadre de conventions distinctes.
Ce projet se déroule en plusieurs phases annuelles. Au démarrage du projet, deux secteurs, jugés comme prioritaires, ont été sélectionnés : la façade « Manche Est » constituée de sept départements (Nord, Pas-de-Calais, Somme, Seine-Maritime, Eure, Calvados et Manche) et la façade Atlantique « Loire – Gironde » constituée de quatre départements (Loire-Atlantique, Vendée, Charente-Maritime et Gironde), soit un total de onze départements.
Au cours de la première phase (juillet 2004 à juillet 2005), l’architecture informatique du projet a été définie et les outils informatiques ont été implémentés et déployés. La synthèse géologique des formations d’âge Quaternaire à Tertiaire potentiellement porteuses de granulats en roches meubles a été réalisée et les données concernant les exploitations productrices de granulats ont été collectées, essentiellement auprès des DRIRE, et saisies dans la base de données.
Lors de la seconde phase (juillet 2006 à juillet 2007), les données pour les onze départements côtiers ont été acquises pour les exploitations et ressources en roches massives, en suivant la même démarche que celle adoptée pour les exploitations en roches meubles. Une nouvelle couche d’information a également été ajoutée, concernant les zones à forte contrainte qui peuvent limiter l’implantation ou l’extension d’exploitations. L’ensemble de l’information a été ensuite traité pour générer les synthèses départementales par façade maritime. Pour sa part, l’Ifremer a conduit deux phases de travaux similaires d’inventaire et de cartographie des ressources et zones à enjeux en domaine marin
Parallèlement, le BRGM a démarré en 2006 le projet de service public « Observatoire des Matériaux » dont l’objectif est un inventaire permanent et une description des carrières ouvertes en France dans le même système d’information géographique (SIG) que celui du projet « Granulats marins ». Les deux projets ont donc été menés en synergie.
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À l’issue de la seconde phase, le BRGM disposait, pour les onze départements de l’étude, de plusieurs couches d’informations géoréférencées et stockées dans le SIG. Parmi les principales couches de données, on peut citer :
Les exploitations actives ou fermées de granulats en roches meubles ou en roches massives. Elles sont localisées par un point de rattachement et, dans la mesure des données disponibles, par le(s) polygone(s) matérialisant leur(s) contour(s). Les attributs précisent notamment les productions autorisées ainsi que le(s) substance(s) exploitée(s). C’est un échantillon de 355 carrières en activité à fin 2005 qui a permis d’identifier les grands ensembles exploités (granulats de roches meubles ou concassés de roches massives).
Un inventaire cartographique à 1/50 000 des formations géologiques potentiellement porteuses de granulats, en roches meubles et en roches massives. Ces entités et leurs polygones numérisés sont stockés en base de données avec des attributs descriptifs tels que la lithologie dominante, la lithologie détaillée et la qualité géotechnique de la roche.
Un inventaire des zones de contraintes objectives à prendre en compte pour aboutir à une délimitation des zones réellement accessibles pour l’ouverture d’une carrière. Cela inclut les réseaux hydrographiques (naturels et canalisés) et les zones dites artificialisées (zones urbaines, routes, voies ferrées, etc.) ainsi que les zones faisant l’objet de dispositions légales de protection environnementale (réserves, forêts, parcs, sites, etc.).
Des grilles d’interpolation des épaisseurs de roches meubles (mailles carrées 200 mètres).
La troisième phase (mars 2008 à août 2009) avait pour but de concevoir, développer et mettre en production un outil de diffusion de la synthèse des résultats du projet « Granulats marins », c’est-à-dire porter à la connaissance des partenaires (membres du groupe de travail) et du public les données ressources/exploitations/enjeux à terre et en mer récoltées et mises en forme par le BRGM et l’Ifremer lors des autres phases du projet.
Le média le mieux adapté à cet objectif est un site Internet. Dans le cadre de la synergie avec le projet d’« Observatoire des Matériaux » conduit par le BRGM, le groupe de travail a donné son accord pour enrichir ce site web avec une partie dédiée au projet « Granulats Marins ». Le site est accessible depuis septembre 2009 à l’adresse web suivante : http://materiaux.brgm.fr, onglet « Façade maritime ».
La quatrième phase (2010) avait pour but de collecter les données des exploitations et des ressources en roches meubles et massives pour les quatre départements de Bretagne (Ille-et-Vilaine, Côtes-d’Armor, Finistère et Morbihan), en suivant la même démarche que celle adoptée pour les phases 1 et 2 du projet.
Dans la continuité de cette quatrième phase, la cinquième phase (2011), dont les résultats sont exposés dans le présent rapport, avait pour but de collecter les données des exploitations et des ressources en roches meubles et massives pour les deux départements à façade maritime du sud Gascogne non traités lors des phases 1 et 2
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du projet (Landes et Pyrénées-Atlantiques). La démarche est identique à celle adoptée pour les phases précédente du projet.
À l’issue de cette cinquième phase, le BRGM dispose de l’information suivante stockée dans le Système d’Information Géographique :
La description des données sources, ou documentation originelle, sous forme de 156 métadonnées stockées dans une base de données dédiée ;
Une première liste d’exploitations de granulats en roches meubles ou en roches massives, actives ou récemment fermées (selon la procédure l’Observatoire des Matériaux). Ces exploitations sont géoréférencées par un point de rattachement et, dans la mesure des données disponibles, par le(s) polygone(s) matérialisant leur(s) contour(s). Un certain nombre de paramètres permettent de décrire ces exploitations, dont notamment les productions autorisées. Cette liste a permis de décrire l’éventail des types de substances exploitées par département.
Pour les deux départements étudiés, la base de données contient les descriptions de 118 exploitations produisant ou ayant produit des granulats. Les stations de recyclage n’ont pas été prises en compte ; une partie des exploitations de matériaux anthropiques peut être classée dans cette catégorie.
Un inventaire des formations géologiques potentiellement porteuses de granulats, en roche meuble et en roche massive. Les emprises (polygones) de ces formations ont été extraites et informées à partir des cartes géologiques harmonisées de la France à 1/50 000, en prenant en compte toutes les formations ayant fait ou faisant l’objet d’une exploitation pour granulats. Deux cartes géologiques harmonisées, couvrant chacune l’ensemble d’un des départements d’Aquitaine concernés, ont été étudiées et les formations géologiques intéressantes ont été sélectionnées. Ces formations ont été décrites et stockées dans la base de données du projet.
Un inventaire des zones à très forts enjeux à prendre en compte pour aboutir à une délimitation des zones réellement accessibles pour l’ouverture d’une carrière. Ces zones de contraintes objectives sont des surfaces artificialisées (réseaux routiers et ferrés, zones urbanisées, canaux) ainsi que les réseaux hydrographiques et les terrains à usage particulier. Ces réseaux et contours sont issus de la BD CARTO® produite par l’Institut Géographique National et mise à disposition par le MEDDTL pour les besoins spécifiques de cette étude.
À partir de ces données, l’analyse et l’estimation des ressources potentielles pour produire des granulats ont été réalisées. Il s’agissait d’évaluer le volume des formations géologiques porteuses qui ont été retenues. La démarche adoptée était la suivante :
Délimitation surfacique (contours) des formations géologiques à potentiel granulat situées hors zones à enjeux très forts ;
Valorisation des résultats de la modélisation 3D de dix couches géologiques du « triangle landais » (80% du département des Landes) : utilisation des cartes
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isopaques des six séquences plio-quaternaires connues ainsi que des Sables des Landes, des dunes et des alluvions pour fournir les valeurs d’épaisseurs.
Pour les 20% restant des Landes (sud du département) ainsi que pour les Pyrénées-Atlantiques, estimation de l’épaisseur de ces formations à partir de données de la littérature (notices des cartes géologiques à 1/50 000) et de données de sondages (sondages géologiques et sondages géologiques validés de la Banque des Données du Sous-sol – BSS) ;
Attribution d’une classe de qualité géotechnique à chaque entité lithologique et, pour chaque classe géotechnique, estimation du volume des ressources disponibles.
Les volumes calculés dans cette étude sont des ressources minérales présumées (suivant la classification des Nations Unies), c’est-à-dire mises en évidence par une étude géologique et sans critères économiques. Les chiffres fournis ne peuvent en aucun cas être utilisés pour faire des projections économiques. Ils ne donnent qu’un ordre de grandeur d’un potentiel dit « en terre » qui ne tient pas compte à cette échelle de la qualité réelle des formations géologiques pour la production de granulats.
Ces résultats ne donnent qu’une indication sur le volume maximum des formations concernées, certainement très supérieur aux réserves réelles qui peuvent être extraites en fonction de paramètres techniques, socio-économiques et environnementaux. Le chiffre de réserves réellement valorisables en granulats pour le BTP est certainement moins élevé que les ressources géologiques. Pour avoir des estimations de réserves prenant en compte de tels paramètres, des travaux de reconnaissance de terrain détaillés sont nécessaires.
De manière générale, les résultats de cette étude sur les deux départements côtiers du sud Gascogne montrent que les ressources géologiques aptes à produire des granulats sont relativement importantes en roches meubles (38 482 hm3) comme en roches massives (76 480 hm3). On note toutefois une hétérogénéité dans la répartition géographique de ces deux catégories entre les départements, avec 76% de la ressource géologique en roche meuble dans les Landes et 96% de celle en roche massive dans les Pyrénées-Atlantiques.
Sur l’ensemble des deux départements, l’essentiel du volume estimé de roches meubles provient des sables dunaires (38,2%), des sables et sablons (25,3%), et des sables grossiers (22,0%). Pour ce qui est des roches massives, le plus fort potentiel est représenté par les roches calcaires (49,4%), qui proviennent essentiellement des Pyrénées-Atlantiques.
La présente étude montre clairement que la ressource naturelle pour produire des granulats est bien présente dans le sud Gascogne et que les volumes estimés sont a priori suffisants pour couvrir les besoins régionaux. Ce n’est donc pas la disponibilité de la ressource elle-même qui représente une limitation, mais plutôt l’accès réglementaire et sociétal pour son exploitation. La moitié de la ressource en roches meubles est constituée de colluvions et de dunes. Certaines sont protégées, comme la dune du Pyla, par exemple.
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On note toutefois que la ressource en matériaux meubles dans les deux départements, et plus particulièrement les Pyrénées-Atlantiques, est sensiblement plus faible que celle en roches massives. Celle-ci étant constituée essentiellement de matériaux sableux, les granulométries les plus élevées sont peu présentes, et pourraient être remplacées par des concassés de roches massives. Une autre alternative, déjà mise en place localement, est le recours aux flux intra-région et aux importations des régions voisines. Pour ce qui concerne l’extraction en mer, on note qu’il n’y a pas de permis du sud de la pointe de Grave à Hendaye.
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Sommaire
1. Cadre de l’étude ................................................................................................... 15
1.1. RAPPEL DU CONTEXTE ................................................................................ 15
1.2. PHASAGE DU PROJET .................................................................................. 17
1.3. RÉALISATION DE LA PHASE 5 ..................................................................... 18
2. Exploitations et ressources en granulats ........................................................... 21
2.1. DONNÉES SUR LES EXPLOITATIONS ......................................................... 21
2.2. DONNÉES SUR LES LITHOLOGIES .............................................................. 24
2.2.1. Objectif ................................................................................................... 24
2.2.2. Etat des lieux de la donnée .................................................................... 24
2.2.3. Mode opératoire pour la sélection des polygones ................................... 25
2.3. TRAITEMENT DES DONNÉES ....................................................................... 25
2.3.1. Aide à la lecture de la colonne notation, partie lithologie ........................ 25
2.3.2. Résultats ................................................................................................ 31
2.4. DESCRIPTION DES MÉTADONNÉES ........................................................... 33
3. Analyse et synthèse ............................................................................................. 35
3.1. BILAN DE L’ACTIVITÉ EXTRACTIVE ACTUELLE .......................................... 35
3.2. ZONES DE FORTE CONTRAINTE ................................................................. 43
3.2.1. Définition ................................................................................................ 43
3.2.2. Sources des données ............................................................................. 44
3.3. ANALYSE ET ESTIMATION DES RESSOURCES SUSCEPTIBLES DE FOURNIR DES GRANULATS ......................................................................... 46
3.3.1. Généralités sur les granulats .................................................................. 46
3.3.2. Méthodologie .......................................................................................... 48
3.3.3. Calcul des ressources en granulats ........................................................ 51
3.4. SYSTÈME D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE (SIG) ................................... 55
3.4.1. Rappels .................................................................................................. 55
3.4.2. SIG Granulats – délivrable ..................................................................... 55
3.4.3. Site web cartographique ......................................................................... 56
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4. Conclusion et perspectives ................................................................................. 59
4.1. CONCLUSION................................................................................................. 59
4.2. PERSPECTIVES ............................................................................................. 61
5. Bibliographie ........................................................................................................ 63
Liste des figures
Figure 1 - Localisation des départements côtiers étudiés. .......................................................... 16
Figure 2 - Répartition géographique des exploitations actives de granulats en fonction du type de substance extraite. ................................................................................................. 22
Figure 3 - Nombre d’exploitations de granulat en activité par département et par substance ; tableau et graphique pour l’année 2010...................................................................... 23
Figure 4 - Tableau d’assemblage des cartes géologiques à 1/50 000 couvrants la zone d’étude. ..................................................................................................................................... 24
Figure 5 - Répartition des formations géologiques à potentiel en granulats de roches massives (mauves) et de roches meubles (oranges) ................................................................. 32
Figure 6 - Nombre d’exploitations de granulats en activité de 2010 à 2015 par département .... 37
Figure 7 - Répartition des productions autorisées de granulats par substance et par département – Année 2010 ......................................................................................... 38
Figure 8 - Evolution des productions autorisées en granulats (en kT) de 2010 à 2015. ............. 40
Figure 9 - Département des Landes, localisation des exploitations de granulats sur fond géologique à 1/1 000 000. ........................................................................................... 41
Figure 10 - Département des Pyrénées-Atlantiques, localisation des exploitations de granulats sur fond géologique à 1/1 000 000............................................................................ 42
Figure 11 - Comparaison entre les données issues de Corine Land Cover 2006 et les données de la BD Carto IGN (en beige : Corine Land Cover ; en bleu : BD Carto IGN). ....... 46
Figure 12 - Territoire couvert par la modélisation 3D du « triangle landais ». ............................. 49
Figure 13 - Synthèse graphique des volumes calculés de roches meubles et roches massives. ..................................................................................................................................... 54
Figure 14 - Exemple de consultation du site web en sud Gascogne et région d’Orthez. ........... 57
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Liste des tableaux
Tableau 1 - Notations utilisées pour les lithologies des formations extraites des cartes harmonisées à 1/50 000. ......................................................................................... 27
Tableau 2 - Notations utilisées pour les caractéristiques minéralogiques et biostratigraphiques des formations extraites de la carte à 1/50 000 ...................................................... 28
Tableau 3 - Notations utilisées pour les noms régionaux des formations extraites de la carte à 1/50 000. .................................................................................................................. 31
Tableau 4 - Nombre total d’exploitations pour granulats stockés dans la base de données de l’Observatoire des Matériaux (mi-2010). ................................................................. 36
Tableau 5 - Nombre d’exploitations pour granulats en activité de 2010 à 2015. ........................ 36
Tableau 6 - Production autorisée en granulats (en kT) pour l’année 2010 ................................ 37
Tableau 7 - Production autorisée en granulats (en kT) de 2010 à 2015 en fonction de la substance extraite. .................................................................................................. 40
Tableau 8 - Zones d’exclusion autour des voies de communication, cours d’eau et zones urbanisées ............................................................................................................... 43
Tableau 9 - Corine Land Cover 2006 ; nomenclature des territoires artificialisés. ..................... 45
Tableau 10 - Liste des normes granulats de la Directive Produits de Construction ................... 47
Tableau 11 - Volumes calculés de roches meubles par classe géotechnique. .......................... 52
Tableau 12 - Volumes calculés de roches massives par classe géotechnique. ......................... 53
Liste des annexes
Annexe 1 - Notations et épaisseurs des formations géologiques des Landes et Pyrénées-Atlantiques ............................................................................................................... 67
Annexe 2 - Organisation des données numériques de l’étude ................................................... 83
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1. Cadre de l’étude
1.1. RAPPEL DU CONTEXTE
En France, alors que la consommation de granulats était récemment en croissance régulière, passant de 347 Mt en 1996 à 425 Mt en 2000, la part de granulats alluvionnaires ne cesse de décroître (68 % en 1970, 55% en 1990, 42 % en 2000) au profit des granulats concassés.
Cette évolution, a priori irréversible, génère une série de problèmes techniques au niveau de certains usages (bétons) et du transport. La recherche d’alternatives aux granulats concassés comme matériaux de substitution des granulats alluvionnaires est à l’origine d’un intérêt croissant porté aux ressources en granulats marins.
Aussi, la demande croissante de permis d’exploration et d’exploitation de granulats marins a fait prendre conscience aux décideurs publics de la nécessité d’estimer les impacts que pourraient provoquer ces projets vis-à-vis des autres activités maritimes, en particulier au sein de la communauté des pêcheurs.
C’est ainsi que le Premier Ministre a confié au député D. Dupilet (Pas-de-Calais) une mission sur « Le règlement des conflits d’usage dans la zone côtière, entre pêche professionnelle et autres activités » (Dupilet, 2001). Parmi les propositions inscrites au rapport, l’une préconise la réalisation « d’une étude conjointe Ifremer - BRGM sur la ressource en granulats marins (...) visant à délimiter les zones d’extraction favorables en intégrant les préoccupations d’ordre halieutique et les impératifs économiques et techniques d’approvisionnement en granulats marins ».
La DGEMP/DIREM a alors mis en place le projet « Granulats Marins » visant à :
déterminer la place que pourraient prendre les granulats marins dans l’approvisionnement des territoires à façade maritime et des grands bassins de consommation ;
évaluer les intérêts environnementaux existants sur les secteurs reconnus comme offrant des ressources en matériaux marins.
Ce projet nécessite l’intervention de l’Ifremer et du BRGM. Tel que défini initialement, il doit intégrer dans un Système d’Information Géographique (SIG) la totalité de l’information existante sur les formations sédimentaires quaternaires, à terre comme en mer, afin d’établir un document de synthèse qui permettra d’actualiser l’inventaire des ressources nationales en roches meubles, et d’identifier les secteurs les plus favorables à la mise en exploitation de gisements qui satisfont aux contraintes d’environnement.
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L’Ifremer et le BRGM établissent conjointement des schémas régionaux par façade et réalisent un SIG commun, mais chacun des deux établissements œuvre dans le cadre de conventions spécifiques BRGM-DIREM et Ifremer-DIREM.
A l’instar des Schémas départementaux des Carrières, ces schémas régionaux prennent en compte l’ensemble des matériaux (marins et terrestres), les contraintes liées à leur exploitation respective et leur destination. Ils serviront d’aide à la décision pour gérer l’accès à la ressource de certaines substances en fonction des différentes contraintes nécessairement évolutives dans le temps : environnementales, économiques, géotechniques, etc.
La présente étude synthétise les travaux réalisés dans le cadre de la phase 5 du projet. Elle porte sur le sud Gascogne, soit deux départements : Landes et Pyrénées-Atlantiques (Figure 1).
Figure 1 - Localisation des départements côtiers étudiés.
Parallèlement, dans le cadre de ses activités de service public, le BRGM a démarré en 2006 le projet « Observatoire des Matériaux » (Lebret et al., 2007) dont l’objectif initial est un inventaire et une description dans un système de base de données des carrières ouvertes en France. Ce système a un intérêt commun au présent projet et la démarche de collecte ainsi que les types d’informations rassemblées sont identiques.
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Le projet « Granulats marins » a donc été mené en synergie avec celui de l’« Observatoire des Matériaux ».
Par ailleurs, le développement et la maintenance du système d’information sont également assurés à travers un autre projet de service public du BRGM, intitulé « SIG Ressources Minérales Françaises » (Leistel et Malon, 2006 ; Colin et al., 2010).
1.2. PHASAGE DU PROJET
Les travaux présentés dans ce rapport de synthèse sont réalisés dans le cadre de la convention DGALN/DEB-BRGM 2010 n° 7402 (notification le 4 juin 2010), relative à la quatrième phase de l’enquête sur l’ensemble des données disponibles et le recensement des exploitations terrestres de granulats sur les départements côtiers français. Cette phase fait suite aux trois premières :
Phase 1, réalisée de juillet 2004 à juillet 2005 dans le cadre de la convention DGALN/DEB-BRGM n° 2004-00115-00-07 et dont les résultats ont été présentés dans le rapport BRGM/RP-54193-FR (Leistel et al., 2006) ;
Phase 2, réalisée de juillet 2006 à juillet 2007 dans le cadre de la convention DGEMP/DIREM-BRGM CPO n° 0000709 et dont les résultats ont été présentés dans le rapport BRGM/RP-55534-FR (Leistel et al., 2007) ;
Phase 3, réalisée de mars 2008 à août 2009 dans le cadre de la convention DGEMP/DIREM-BRGM CPO n° 0004117 et dont les résultats ont été présentés dans le rapport BRGM/RP-57572-FR (Urvois et al., 2009) ;
Phase 4, réalisée de juin à décembre 2010 dans le cadre de la convention BRGM-DEB n° 7402 et dont les résultats ont été présentés dans le rapport BRGM/RP-59148-FR (Urvois et al., 2010) ;
La cinquième phase porte sur les deux deux départements côtiers du sud Gascogne (Landes et Pyrénées-Atlantiques). Elle a débuté en janvier 2011 et s’est achevée en septembre 2011. Le programme des travaux de cette phase peut être synthétisé de la manière suivante :
Synthèse des données et métadonnées ;
Cartographie de la ressource et qualité des matériaux ;
Bilan de l’activité extractive ;
Analyse et estimation des ressources en granulats ;
Recensement et cartographie des zones à très fort enjeux ;
Traitement SIG et synthèse cartographique ;
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Publication des données et cartes sur le site web « Observatoire des Matériaux » ;
Rédaction du rapport de phase 5.
Il est prévu que cette cinquième phase soit suivie d’une sixième, en 2012-2013, qui portera sur quatre DROM (Guadeloupe, Martinique, Réunion et Mayotte), et, éventuellement, les territoires de Guyane, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna.
1.3. RÉALISATION DE LA PHASE 5
Pour cette cinquième phase des travaux, l’estimation des ressources terrestres en granulats des deux départements côtiers du sud Gascogne a été réalisée en suivant la méthodologie développée pour les onze départements traités lors des premières phases du projet (Leistel et al., 2007). L’information a été ensuite être traitée pour fournir les synthèses finales pour l’ensemble de la zone d’étude.
Les travaux suivants ont donc été réalisés au cours de la phase 5 :
Exploitations et ressources en granulats
Collecte et stockage des données sur les exploitations
Réalisation de l’enquête pour les deux départements, afin de collecter, à partir des différentes sources accessibles, puis de stocker, les données dans le système d’information.
Collecte et stockage des données sur la lithologie
Identification et extraction des formations géologiques porteuses de granulats à partir des cartes géologiques harmonisées de la France à 1/50 000.
Description des métadonnées (sources des informations et données)
Description des sources de données utilisées, essentiellement des arrêtés préfectoraux, dans le système d’information (domaine « Documentation »).
Analyse et synthèse
Bilan de l’activité extractive actuelle
À partir des données stockées dans la base sur les exploitations en activité (domaine « Ressource »), réalisation du bilan de l’activité extractive pour les granulats.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
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Analyse et estimation des ressources en granulats
Évaluation du potentiel réel des formations géologiques porteuses (âge Quaternaire et Tertiaire d’une part pour les roches meubles, autres formations « de socle » identifiées pour les roches massives) qui ont été identifiées (domaine « Connaissance »).
Définition des zones à très fort enjeux
Identification des zones de contraintes objectives (zones urbaines, réseaux de transports, réseaux hydrographiques, etc.) et stockage dans le système d’information sous forme de couches SIG.
Traitement des données à l’aide d’un SIG, synthèse et intégration avec les données de l’Ifremer
L’élaboration des documents cartographiques est réalisée par le SIG qui garantit l’intégration des données et leur harmonisation. L’interopérabilité des données collectées et synthétisées par le BRGM et l’Ifremer a été assurée dès le démarrage du projet et le sera tout au long de la réalisation des travaux. Les données fournies par les deux expertises sont consultables sur leurs sites web respectifs.
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2. Exploitations et ressources en granulats
Rappel des objectifs de cette tâche :
Collecte et stockage des données sur les exploitations
Comme pour les données acquises au cours des phases 1 à 4 (quinze départements côtiers en Manche et Atlantique), il s'agit ici de réaliser l’enquête pour les deux départements côtiers du sud Gascogne (Landes et Pyrénées-Atlantiques), afin de collecter, à partir des différentes sources accessibles (DREAL et Schémas des carrières essentiellement), puis de stocker les données dans le système d'information ("Observatoire des Matériaux").
Collecte et stockage des données sur la lithologie
Les formations géologiques porteuses de granulats en roches massives et en roches meubles ont été identifiées et extraites à partir des cartes géologiques harmonisées de la France à 1/50 000. La cartographie des ressources naturelles en matériaux pour granulats sont stockées dans le système d’information (domaine "Connaissance").
Description des métadonnées (sources des informations et données)
L’ensemble des sources de données retenues pour l’étude est décrit dans le système d’information (domaine « Documentation »), en archivant, dans la mesure du possible, les versions numériques originelles des documents utilisés dans la base de données.
2.1. DONNÉES SUR LES EXPLOITATIONS
Il s’agit de décrire les exploitations terrestres de granulats d’après un certain nombre de critères prédéfinis et de les localiser géographiquement (géo-référencement). Les données descriptives et spatiales sur les exploitations sont stockées dans le domaine « Ressource » de la base de données, en utilisant l’application Access2003 « AppliRessource.mdb ».
Les données sur ces exploitations terrestres de granulats en roches meubles et en roches massives ont été collectées en DREAL. L’information recueillie a permis la mise à jour des données de l’« Observatoire des Matériaux ». La source d’information essentielle a été les arrêtés préfectoraux recueillis auprès des DREAL. Les données de production ainsi collectées ont été presque uniquement celles des productions autorisées. Les données de productions réelles ne sont que très rarement disponibles pour cause de confidentialité (Lebret et al., 2008 ; Bertrand et al., 2009 ; 2010).
Pour réaliser cette partie de l’étude, le travail a été réalisé en synergie avec l’inventaire national des carrières effectué dans le cadre de l’« Observatoire des Matériaux ».
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
22 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
C’est en effet la même méthodologie de collecte de données et le même système de bases de données qui sont utilisés dans les deux projets.
Le système d’information mis en place permet donc de faire le point année par année sur le nombre d’exploitations en activité, par type de substance exploitée (alluvions, autres roches meubles, roches massives, etc.) et par type de produit dérivé (en l’occurrence des granulats ; les autres produits possibles étant par exemple la pierre ornementale).
Figure 2 - Répartition géographique des exploitations actives de granulats en fonction du type de substance extraite.
La carte de la Figure 2 , ainsi que le tableau et le graphique de la Figure 3 présentent les résultats extraits de la base de données de l’« Observatoire des Matériaux » pour l’année 2010, pour laquelle 76 exploitations en activité (autorisation administrative en vigueur) produisaient des granulats dans les deux départements concernés par l’étude.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 23
Les deux départements côtiers du sud Gascogne – Landes et Pyrénées-Atlantiques – totalisent respectivement des productions autorisées de 7 et 9,2 millions de tonnes de granulats. Les productions des Landes et des Pyrénées-Atlantiques diffèrent sensiblement sur le type des substances exploitées. Les Landes ont une forte proportion d’exploitations d’alluvions et de roches meubles, tandis que les Pyrénées-Atlantiques comptent essentiellement des exploitations de roches sédimentaires calcaires et une proportion plus faible d’exploitations en alluvions et roches meubles. Il n’y a qu’une seule exploitation de roche sédimentaire siliceuse (grès) dans les Pyrénées-Atlantiques et une seule exploitation de roche magmatique dans les Landes (dolérite, diabase). La nature de la substance exploitée pour produire des granulats est évidemment étroitement liée à la géologie des départements concernés et au potentiel des formations géologiques affleurantes.
Substance / Département
Landes (40)
Pyrénées-Atlantiques (64)
Alluvions et roches meubles
32 11
Roches sédimentaires calcaires
5 23
Roches sédimentaires siliceuses
0 1
Roches magmatiques et métamorphiques
1 3
0
10
20
30
40
50
60
70
No
mb
re d
'ex
plo
ita
tio
ns
Landes (40) Pyrénées-Atlantiques (64)
Départements
Alluvions et roches meubles Roches sédimentaires calcaires
Roches sédimentaires siliceuses Roches magmatiques et métamorphiques
Figure 3 - Nombre d’exploitations de granulat en activité par département et par substance ; tableau et graphique pour l’année 2010
(Source : base de données de l’Observatoire des Matériaux »)
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
24 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
2.2. DONNÉES SUR LES LITHOLOGIES
2.2.1. Objectif
L’objectif était d’extraire, à partir de la base de données numériques des cartes géologiques harmonisées à 1/50 000, l’ensemble des polygones susceptibles de représenter des matériaux pouvant produire granulats, en particulier dans le cadre de l’exploitation de roches massives, sur la totalité de l’emprise des deux départements.
Les terrains retenus pour cette étude regroupent les formations géologiques de la couverture sédimentaire et celles du socle, datées du Précambrien jusqu’au Cénozoïque. Les formations géologiques qui ont été prises en compte dans la suite de l’étude sont celles qui ont fait ou qui font l’objet d’une exploitation pour la production de granulats. Un croisement géographique a donc été réalisé entre la localisation ponctuelle de toutes les exploitations connues de granulats (arrêtées ou en activité) et les polygones des formations géologiques de la carte à 1/50 000.
2.2.2. État des lieux de la donnée
Les cartes géologiques
À l’échelle 1/50 000, les cartes géologiques couvrants l’ensemble des deux départements côtiers du sud Gascogne sont au nombre de 44 (Figure 4). Toutes sont réalisées et chaque département a fait l’objet d’une harmonisation géométrique et thématique au niveau des raccords entre les cartes.
Figure 4 - Tableau d’assemblage des cartes géologiques à 1/50 000 couvrants la zone d’étude.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 25
Qualité des données
Les données employées pour réaliser ce travail sont les tracés numériques issus des cartes géologiques à 1/50 000 harmonisées par département. Les cartes originales résultent de travaux de terrains étalés sur plusieurs dizaines d’années et ont été réalisées par des géologues différents.
Aussi, les très fortes hétérogénéités de dessin entre les feuilles à 1/50000 ont été gommées ou estompées par la confection de cartes harmonisées mais il reste malgré tout des disparités. Ce point touche principalement à la présence ou l’absence de niveaux lithologiques ou de leur regroupement au sein d’une seule unité et donc aux hétérogénéités latérales en limite de cartes. Ceci s’explique souvent par l’évolution des concepts géologiques et à la manière de les représenter.
L’existence de forte variabilité dans la description des terrains au sein de chacune des notices. D’une carte à l’autre, tout en restant dans la même unité géologique, il n’est pas rare que les descriptions lithologiques soient différentes.
Dans le cadre du programme national d’harmonisation conduit par le BRGM, les données numériques de la totalité des cartes de la région Aquitaine ont été vérifiées et corrigées. Elles sont donc conformes aux cartes géologiques à 1/50 000 papier. L’étude menée a bénéficié de ces cartes harmonisées par département et donc, seules deux cartes départementales ont été utilisées.
2.2.3. Mode opératoire pour la sélection des polygones
Les polygones ont été sélectionnés à partir des cartes géologiques départementales harmonisées.
Une première sélection a été faite par croisement géographique des carrières de granulats (pour les roches massives) et des formations géologiques. Elle a été complétée par une sélection « manuelle » issue de la connaissance du terrain par les géologues.
2.3. TRAITEMENT DES DONNÉES
2.3.1. Aide à la lecture de la colonne notation, partie lithologie
La notation finale stockée dans la base de données SIG pour chacune des formations retenues résulte de la combinaison de plusieurs lettres ou groupes de lettres.
Les distinctions de granulométrie entre les différentes classes sont réalisées pour chaque étage géologique. Les principales classes granulométriques ou type de lithologie et leurs abréviations retenues sont indiquées dans le Tableau 1 ci-après.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
26 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
Lithologies Notations utilisées
Adamellite Gra
Albitite Gra
Alternances rythmiques argilo-silteuse Silt
Alternances silto-argilo-gréseuse Silt
Alternances silto-gréseuse Silt
Amas méta-basique Rvb
Amphibolite Amp
Amphibolo-pyroxénite Amp
Anatexite Gra
Andésite Rvb
Aplite Gra
Argilite Silt
Argilo-siltite Silt
Arkose Gre
Basalte Rvb
Blastomylonite Myl
Brèche kératophyrique Gra
Brèches volcanique Brv
Calcaire Calc
Calcaire bioclastique Calc
Calcaires à Archiacina Calc
Calcaires à conodonte Calc
Calcaires bioclastique Calc
Calcaires crinoïdique Calc
Calcaires fossilifère Calc
Calcaires micritiques récifaux Calc
Calcaires oolithique Calc
Calcaires silicifié Calc
Chertite Chert
Cinérite Tuf
Complexe granitique Gra
Conglomérat Gre
Cornéenne Cor
Diabase Rvb
Diatexite Gra
Diorite Dio
Dolérite Gab
Eclogite Ecl
Enclaves métasédimentaire Ms
Epidiorite Dio
Falun Calc
Form° sédimentaires indifférenciées Sedim
Lithologies Notations utilisées
Gabbro Gab
Gabbrodiorite Gab
Glaucophanite Schi
Gneiss Gne
Granite Gra
Granitoïde Gra
Granodiorite Gra
Granophyres Gra
Grauwacke Gre
Greisen Gra
Grès Gre
Grès volcanoclastique Gre
Grès volcanoclastique Gre
Greywacke Gre
Hyaloclastite Rv
Ignimbrite Rva
Intrusion tonalitique Gra
Intrusions sodique Gra
Intrusives acide Gra
Jaspe Chert
Kératophyre Gra
Kersantite Rvb
Lamprophyre Gra
Lave Rv
Laves acide Rva
Laves et tufs acide Rva
Lentilles carbonatée Carb
Lentilles de conglomérat Gre
Leptynite Gra
Leucogranite Gra
Méladiorite Dio
Méta-andésite Rvb
Métabasalte rvb
Métadiorite Dio
Méta-diorite Dio
Métadolérite Gab
Métagabbro Gab
Métaquartzite Qtz
Métarhyolite Rhy
Méta-rhyolite Rhy
Métasédiments détritiques Ms
Métaspilite Rvb
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 27
Lithologies Notations utilisées
Métatexite Gra
Méta-ultrabasite Rub
Micaschiste Gne
Microdiorite Dio
Microgabbro Gab
Microgranite Gra
Microgranodiorite Gra
Microgranulite Gra
Microleucogranite Gra
Micromonzogranite Gra
Microquartzite Qtz
Microsyénite Rvb
Microtonalite Dio
Microtrondhjémite Dio
Migmatites Gne
Monzodiorite Dio
Monzogranite Gra
Morbihannite Gne
Mudstone Silt
Mylonite Myl
Niveaux carbonaté Carb
Ortogneiss Gra
Paragneiss Gne
Pegmatite Gra
Pélite Sil
Phtanites Pht
Phyllade Silt
Poudingue Gre
Psamite Silt
Pyroxénite Pyr
Pyroxéno-amphibolite Pyr
Quartz Q
Quartzite Gre
Lithologies Notations utilisées
Rhyodacite Rhy
Rhyolite Rhy
Roches basique Rvb
Roches hypovolcaniques Rv
Roches métamorphiques basique Rvb
Roches microgrenues acide Gra
Roches volcanique Rv
Schiste Schi
Schistes tacheté Schi
Schistes zébré Schi
Schisto-gréseu Schi-Gre
Serpentinite Rub
Siltite Silt
Siltstone Silt
Spilit Rvb
Stocksheider Gra
Syénite Rvb
Tonalite Dio
Trachyandésite Rvb
Trondhjémite Dio
Tuf Tuf
Tuf kératophyrique Tuf
Tuffite Tuf
Tufs acide Tuf
Tufs rhyolitique Rhy
Ultramylonite Myl
Volcanite Rv
Volcanites acide Rva
Volcanoclastite Rv
Volcanoclastite Rv
Wacke Gre
Tableau 1 - Notations utilisées pour les lithologies des formations extraites des cartes harmonisées à 1/50 000.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
28 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
A ces termes sont adjoints des caractéristiques spécifiques à la minéralogie ou aux caractères bioclastiques (Tableau 2).
Caractéristiques Notations utilisées
algues _alg
alvéolines _alve
amphibolite _amp
amygdalaire _amygd
annélides _ann
bioclastique _bioc
biotite _bio
bryozoaires _bryoz
caprines _capr
carbonaté _carb
choffatelles _chof
coraster _cor
cordiérite _cord
discocyclines _disc
exogyra _exog
foraminifères _foram
frondicularia _frond
globigérines _glob
goniatites _gonia
ibérines _iber
laminites _lami
Caractéristiques Notations utilisées
lithothamniées _litho
macrocéphalites _macro
milioles _milio
muscovite _mus
nummulites _num
oolithique _oo
orbitolines _orbit
oursins _our
planorbes _plan
polypiers _plyp
préalvéolines _préalv
pseudocyclammines _cycl
rotalipores _rotal
rudistes _rud
silex _slx
silicifié _silicif
sillimanite _sill
trocolines _troc
voltzia _voltz
Tableau 2 - Notations utilisées pour les caractéristiques minéralogiques et biostratigraphiques des formations extraites de la carte à 1/50 000
Enfin, à ces caractéristiques s’ajoutent des précisions en termes de formations régionales ou de grandes formations bien connues dans la région d’étude (Tableau 3).
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 29
Nom des formations Notation_utilisée
Calcaires de l'Astrac, de Bassoues, de Monzelun et de Sansan
M_Cal_de l'Astrac
Faluns de Tartas M_Cal_de Tartas
Faluns de Narosse et calcaires gréseux M_Cal_de Narosse
Faluns de Roquefort et du Frêche à Megacardita et Crassostrea
M_Cal_de Roquefort
Faluns de Sallespisse : sables bioclastiques noirâtres à jaunâtres
M_Cal_bioc_de Sallespisse
Niveau des calcaires d' Auch, des calcaires supérieures de Lectoure et des calcaires de Larroque-Saint-Sernin
M_Cal_d' Auch
Poudingues de Jurançon M_Gre_de Jurançon
Faluns de St-Avit, calcaires gréseux et grès à Miogypsines M_Cal_Gre_de St-Avit
Faluns de Gaas, Calcaires gréseux et grès de Donzacq O_Cal_Gre_de Gaas
Couches de Trabay : silts carbonatés verdâtres (Cuisien) Ei_Silt_de Trabay
Calcaires fins blancs et roses, calcaire de Caseville P_Cal_de Caseville
Calcaires de Sallespisse, calcaire "congloméré" et calcaire à slumpings
P_Gre_Cal_de Sallespisse
Calcaires et marnes de Bidache, flysch Cs_Cal_Mar_de Bidache
Brèches du château de Brassalay Cs_Br_du château de Brassalay
Calcaires de Camu Cs_Cal_de Camu
Calcaires d'Erroymendi, à Vidalines Cs_Cal_vid
Grès d'Ayherre et Wildflysch de Bonloc Cs_Gre_d'Ayherre et Bonloc
"Brèches roses" d'Erroymendi Cs_Br_d'Erroymendi
Calcaires de Sauveterre Cs_Cal_de Sauveterre
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
30 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
Nom des formations Notation_utilisée
Brèches de la gouttière de Bonloc Ci_Br_de Bonloc
Flysch schisto-gréseux passant aux poudingues de Mendibelza
Ci_Gre_Schi-Gre_de Mendibelza
Calcaires de Mélobésiées Ci_Cal
Calcaires à Algues, faciès de Vimport Ci_Cal_alg_de Vimport
Calcaires d'Aussurucq à Macrocephalites macrocephalus, calcaires à microfilaments
Jm_Cal_macro_de St-Etienne-de-Baïgorry
Ensemble volcanique de l'Anayet : épisode "basque". Pélites et grès versicolores de la Peña de Marcanton. Série du "Pic de Baralet".
P_Gre_Sil_de l'Anayet
Ensemble volcanique de l'Anayet ; épisode "Anayet" : Pélites versicolores du Somport
P_Sil_de l'Anayet
Ensemble volcanique de l'Anayet ; épisode "Anayet" : coulées d'andésites acides
P_Rvb_de l'Anayet
Ensemble volcanique de l'Anayet ; épisode "basque" : Conglomérats, grès et calcaires du pic de Baralet
P_Gre_Cal_de l'Anayet
Ensemble volcanique du Pic du Midi d'Ossau : 2ème cycle : coulée d'andésites acides, dacites
Cbs_Rvb_du Pic du Midi d'Ossau
Ensemble volcanique du pic du Midi d'Ossau, Conglomérats, grès, schistes à plantes intercalés dans les formations volcaniques
Cbs_Schi_Gre_du Pic du Midi d'Ossau
Schistes et grès à flore d'Hosta et de la Haute Bidouze Cbs_Schi_Gre_d'Hosta
Pluton, granitoïde de Sesques : granitoïde à biotite Cbs_Gra_bio_de Sesques
Pluton des Eaux-Chaudes : granodiorite claire à biotite Cbs_Gra_Dio_bio_des Eaux-Chaudes
Pluton des Eaux-Chaudes : leucogranite à biotite et muscovites
Cbs_Gra_bio_mus_des Eaux-Chaudes
Pluton occidental de Cauterets (zone externe) : Monzogranite clair, parfois porphyroÏde, à grain assez grossier, biotite, +- rares muscovite et cordiérite
Cbs_Gra_bio_mus_cord_de Cauterets
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 31
Nom des formations Notation_utilisée
Pluton des Eaux-Chaudes : granodiorite sombre à biotite et amphibole
Cbs_Gra_Dio_bio_des Eaux-Chaudes
Calcaires et grès, quartzites, pélites et grès de la série du pic Lariste
Ds_Gre_Cal_Sil_du pic Lariste
Gneiss du Labourd, paragneiss à biotite indifférenciés Prec_Gne_bio_du Labourd
Granulites et pegmatites d'Espelette, granites fins à deux micas
Ind_Gra_deuxmicas_d'Espelette
Tableau 3 - Notations utilisées pour les noms régionaux des formations extraites de la carte à 1/50 000.
Concernant la stratigraphie, nous avons repris intégralement les règles fixées dans le rapport de phase 2 (Leistel et al., 2007). Elle est indiquée en lettre majuscule, la distinction « supérieur »/« inférieur » est accolée en minuscule. Ainsi, « Ds » signifie « Dévonien supérieur ». L’âge est séparé de la lithologie par le signe « _ ». Toutes les caractéristiques relatives à la description lithologique des terrains sont mentionnées en italique. L’association de plusieurs natures lithologiques est distinguée par un tiret simple : « - ». L’ajout de précisions quant aux caractéristiques de la lithologie principale se fait en seconde position dans la notation.
L’association des notations permet d’apporter des nuances dans la caractérisation des terrains. Ainsi, par exemple, la notation « Cbs_Schi_Gre » signifie que nous sommes en présence de terrains associant les grès (« Gre ») et les schistes (« Schi ») d’âge Carbonifère Sup. (cf. tableaux stratigraphiques ci-dessous).
2.3.2. Résultats
Un fichier numérique a été réalisé pour l’ensemble des deux départements étudiés. L’annexe 1 présente l’ensemble des formations géologiques retenues et leurs appellations. La Figure 5 présente un aperçu des formations géologiques retenues comme suceptibles de produire des granulats en sud Gascogne.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
32 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
Figure 5 - Répartition des formations géologiques à potentiel en granulats de roches massives (mauves) et de roches meubles (oranges)
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 33
2.4. DESCRIPTION DES MÉTADONNÉES
Les métadonnées sont stockées dans le domaine « Documentation » de la base de données en utilisant l’application Access2003 « AppliDoc.mdb ». L’application permet non seulement de stocker la métadonnée mais également les éventuels fichiers numériques qui ont servi de source, quel que soit leur format. L’objectif est de sauvegarder la source de données originelle, pour pouvoir la consulter ultérieurement si nécessaire. Dans cadre de la phase 5 - sud Gascogne, 80 métadonnées sont stockées pour le département des Landes et 76 pour les Pyrénées-Atlantiques.
Ainsi, si un document source est un arrêté préfectoral, il est tout à fait possible de stocker le scan de cet arrêté. Si le document est représenté par une série de fichiers de types variés issus d’une étude complexe (fichiers Excel, Word, MapInfo, ArcGIS, etc.), il est possible de réunir tous ces fichiers numériques en un seul fichier compressé (de type zip) et de stocker ce fichier compressé dans la base.
Dans la pratique, il s’avère que les documents sources sont presque exclusivement des arrêtés préfectoraux. Ces arrêtés font l’objet d’une procédure d’archivage numérique au sein de chaque DREAL et doivent être publiés sur Internet via l’outil national CEDRIC. Il n’a donc pas été procédé au scan et à l’archivage numérique des arrêtés utilisés. Seules leurs principales caractéristiques ont été décrites afin de remonter facilement à la source de données ayant été utilisée pour décrire chacune des exploitations.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 35
3. Analyse et synthèse
Rappel des objectifs de cette tâche :
Bilan de l’activité extractive actuelle
Le bilan est fait à partir des données stockées dans la base sur les exploitations en activité (domaine « Ressource »), réalisation du bilan de l’activité extractive pour les granulats.
Définition des zones à très forts enjeux
Ces zones de contraintes objectives retenues sont :
Les zones urbaines
Les carrières en activités
Les cours d’eau et les canaux
Les voies ferrées
Les routes et autoroutes
Les terrains à usage particulier
Elles ont été identifiées et stockées dans le SIG.
Analyse et estimation des ressources en granulats
Le potentiel des formations identifiées tant pour les roches meubles que pour les roches massives est évalué : puissance, surface et volume possible.
Traitement des données à l’aide d’un SIG, synthèse et intégration avec les données de l’Ifremer
L’élaboration des documents cartographiques est réalisée par le SIG qui garantit l’intégration des données et leur harmonisation. L’interopérabilité des données collectées et synthétisées par le BRGM et l’Ifremer a été assurée dès le démarrage du projet et le sera tout au long de la réalisation des travaux. Les données fournies par les deux expertises sont consultables sur leurs sites web respectifs.
3.1. BILAN DE L’ACTIVITÉ EXTRACTIVE ACTUELLE
À partir des données recueillies pour les exploitations de granulats actives, le bilan de l’activité extractive peut être établi de façon annuelle. Les limites essentielles de cet exercice sont liées à la nature des données stockées et traitées : seules les données concernant les productions autorisées sont disponibles. Elles ne sont donc qu’une indication indirecte des productions déclarées (qui sont confidentielles).
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
36 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
Pour les deux départements aquitains étudiés, la base de données contient actuellement les descriptions de 118 exploitations de granulats avec une prépondérance, fortement marquée dans le département des Landes, d’exploitations de roches meubles (Tableau 4).
Substance / Département Landes (40) Pyrénées-
Atlantiques (64)
Total
Alluvions et roches meubles 49 30 79
Roches massives 7 32 39
Total 56 62 118
Tableau 4 - Nombre total d’exploitations pour granulats stockés dans la base de données de l’Observatoire des Matériaux (mi-2010).
Nous avons identifié, pour chaque département, l’évolution annuelle du nombre d’exploitations en activité de 2010 à 2015 inclus (Tableau 5 et Figure 6). Une extraction spécifique a été réalisée pour l’année 2010 de référence (Tableau 6 et Figure 7), ce qui permet d’obtenir la répartition des productions pour chaque type de substance et une valeur de référence pour le nombre de carrières par département.
Nombre de carrières par année / Département
Landes (40) Pyrénées-
Atlantiques (64)
Total
2010 38 38 76
2011 35 38 73
2012 30 37 67
2013 26 34 60
2014 24 33 57
2015 24 32 56
Tableau 5 - Nombre d’exploitations pour granulats en activité de 2010 à 2015. (D’après les données d’arrêtés recueillis à mi-2010)
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 37
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
40
2010 2011 2012 2013 2014 2015
No
mb
re d
e c
arr
ière
s
Landes (40)
Pyrénées-Atlantiques (64)
Figure 6 - Nombre d’exploitations de granulats en activité de 2010 à 2015 par département (D’après les données d’arrêtés recueillis à mi-2010)
De la même manière, nous avons calculé le tonnage total autorisé annuellement pour chaque substance extraite, de 2010 à 2015 inclus (Tableau 7). Ces résultats montrent une nette disparité dans l’évolution des productions selon la substance. Ainsi, les productions de roches massives devraient peu varier jusqu’en 2015, tandis que les productions d’alluvions et roches meubles devraient être réduites presque de moitié d’ici 2015 (-46%). Cette évolution de la production de roches meubles est fonction de la date de la fin des arrêtés préfectoraux de chaque exploitation. Il conviendra donc d’anticiper ces échéances afin de ne pas pénaliser l’approvisionnement régional en granulats de roches meubles.
Substance\Département Landes (40) Pyrénées-
Atlantiques (64)
Total
Alluvions et roches meubles 6 074 3 845 9 919
Roches sédimentaires calcaires 782 5 171 5 953
Roches sédimentaires siliceuses 0 6 6
Roches magmatiques et métamorphiques
120 209 329
Tonnage total 6 976 9 231 16 207
Tableau 6 - Production autorisée en granulats (en kT) pour l’année 2010 (Source : base de données de l’Observatoire des Matériaux)
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
38 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
La répartition des productions autorisées de granulats par substance et par département (Figure 7) met en évidence la forte hétérogénéité des productions dans les deux départements : essentiellement à partir d’alluvions et roches meubles dans les Landes (87% de la production du département), et de roches sédimentaires calcaires dans les Pyrénées-Atlantiques (56% de la production du département).
Figure 7 - Répartition des productions autorisées de granulats par substance et par département – Année 2010
(Source : base de données de l’Observatoire des Matériaux)
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 39
Tonnage autorisé (kT) pour les alluvions et roches meubles :
Tonnage par année / Département
Landes (40)
Pyrénées-Atlantiques
(64) Total
2010 6 074 3 845 9 919
2011 5 456 3 845 9 301
2012 4 776 3 810 8 586
2013 4 450 2 260 6 710
2014 3 950 1 430 5 380
2015 3 950 1 430 5 380
Tonnage autorisé (kT) pour les roches sédimentaires calcaires :
Tonnage par année / Département
Landes (40)
Pyrénées-Atlantiques
(64) Total
2010 782 5 171 5 953
2011 770 5 170 5 940
2012 770 5 170 5 940
2013 770 5 130 5 900
2014 770 5 130 5 900
2015 770 5 100 5 870
Tonnage autorisé (kT) pour les roches sédimentaires siliceuses :
Tonnage par année / Département
Landes (40)
Pyrénées-Atlantiques
(64) Total
2010 0 6 6
2011 0 6 6
2012 0 6 6
2013 0 6 6
2014 0 6 6
2015 0 6 6
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
40 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
Tonnage autorisé (kT) pour les roches magmatiques et métamorphiques :
Tonnage par année / Département
Landes (40)
Pyrénées-Atlantiques
(64) Total
2010 120 209 329
2011 120 209 329
2012 120 209 329
2013 120 209 329
2014 120 209 329
2015 120 209 329
Tonnage total autorisé (kT) :
Tonnage par année / Département
Landes (40)
Pyrénées-Atlantiques
(64) Total
2010 6 976 9 231 16 207
2011 6 346 9 230 15 576
2012 5 666 9 195 14 861
2013 5 340 7 605 12 945
2014 4 840 6 775 11 615
2015 4 840 6 745 11 585
Tableau 7 - Production autorisée en granulats (en kT) de 2010 à 2015 en fonction de la substance extraite.
(Source : base de données de l’Observatoire des Matériaux)
Figure 8 - Evolution des productions autorisées en granulats (en kT) de 2010 à 2015. (Source : base de données de l’Observatoire des Matériaux)
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 41
Les exploitations de granulats actives en 2010 sont présentées sur fond de carte géologique de la France à 1/1 000 000, sur la Figure 9 pour les Landes et la Figure 10 pour les Pyrénées Atlantiques. Il est impossible de représenter les figures à cette échelle avec la géologie à 1/50 000, qui est de fait utilisée dans le SIG. En revanche, les cartes de synthèse basées sur ce fond géologique détaillé sont fournies en planches hors-texte (planches 1 et 2).
Figure 9 - Département des Landes, localisation des exploitations de granulats sur fond géologique à 1/1 000 000.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
42 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
Figure 10 - Département des Pyrénées-Atlantiques, localisation des exploitations de granulats sur fond géologique à 1/1 000 000.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 43
3.2. ZONES A TRÈS FORTS ENJEUX
3.2.1. Définition
Certaines zones du territoire ne sont pas propices à une activité d’extraction de matériaux en carrière. Ces zones plus ou moins contraignantes doivent être déduites des zones porteuses de formations géologiques potentiellement aptes à produire des granulats, pour aboutir à la délimitation de zones réellement accessibles pour l’ouverture de carrières.
Deux types d’enjeux existent sur la zone d’étude : (1) les contraintes objectives représentant un enjeu très fort telles que les réseaux hydrographiques (naturels et canalisés), les réseaux routiers et ferrés, zones d’occupation des sols de type bâti ou artificialisé ; (2) les zones faisant l’objet de dispositions légales de protection de l’environnement telles que les réserves nationales et biologiques, les forêts soumises et de protection, les parcs nationaux et régionaux, les sites inscrits et classés, etc.
Dans la cadre d’une étude plus détaillée, il faudrait aussi prendre en compte l’inaccessibilité pour des raisons sociétales (NIMBY « not in my backyard », NIMEY « not in my election yard ») et l’impossibilité technico-économique de valorisation de granulats (recouvrement, altération) ainsi que la spécificité de l’habitat dispersé en Bretagne.
Comme pour les phases antérieures (Leistel, 2006 ; Leistel et al., 2007 ; Urvois et al., 2010), seules les contraintes objectives ont été prises en compte dans la cartographie de l’étude.
Ces zones couvrent des surfaces qui excluent a priori toute ouverture de carrière. Il ne faut cependant pas se limiter à leur seule emprise géométrique sur le terrain, mais également prendre en compte un périmètre d’exclusion, ou zone tampon, variable suivant l’objet traité. Certaines valeurs avaient été retenues lors d’études précédentes (BRGM, 1998), qui sont reprises ici (Tableau 8).
Objet
Largeur de la zone d’exclusion de part et d’autre de l’axe central (objet linéaire) ou en auréole extérieure (objet surfacique)
Routes et autoroutes 20 m
Voies ferrées 15 m
Cours d’eau 50 m
Carrières (anciennes ou en activité) 10 m
Zones urbanisées 100 m
Tableau 8 - Zones d’exclusion autour des voies de communication, cours d’eau et zones urbanisées
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
44 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
Les zones faisant l’objet de dispositions légales de protection (ZNIEFF, ZPPAUP, réserves, forêts de protection, etc.) peuvent être affichées sur le site web de l’« Observatoire des Matériaux » si leurs producteurs permettent leur accès en mode interopérable sous forme de services web.
3.2.2. Sources des données
Les données utilisées dans cette étude sont évolutives. A travers l’« Observatoire des Matériaux » et les programmes liés à la carte géologique de la France, le BRGM peut actualiser les données qui lui sont propres : formations géologiques et exploitations. Les autres données, gérées par d’autres organismes, pourront être actualisées en fonction des mises à jour qui seront signalées et disponibles. Nous avons, pour cette étude menée en 2011, utilisé les données disponibles à cette date.
Voies de communication, cours d’eau
Les données issues de la BD CARTO® de l’IGN ont été utilisées (édition 2009). La BD CARTO® est la base de données cartographique de référence pour le territoire français. Elle contient entre autres les données sur le réseau routier et les franchissements, le réseau ferré, l’hydrographie et les unités administratives. L’hydrographie figure dans la couche « Habillage » fournie par l’IGN et se trouve répartie entre le fichier « TRONCON_HYDROGRAPHIQUE » et le fichier « ZONE_OCCUPATION_SOL ». Le premier ne contient que des éléments linéaires et a été utilisé tel quel. Le second contient des données polygonales classées en fonction du type d’occupation : bâti, eau, forêt.
Exploitations – Carrières
Les données sont extraites de la base de données du projet. On considère que les polygones des exploitations traduisent les zones épuisées ou en voie de l’être.
Zones urbanisées
Deux sources de données ont été combinées et fusionnées :
CORINE Land Cover : ce programme européen de coordination de l’information sur l’environnement est piloté par l’Agence européenne pour l’Environnement. En France, l’IFEN est chargé d’assurer la production, la maintenance et la diffusion des données. La base de données CORINE Land Cover 2006 a été réalisée à partir d’images satellitaires de l’année 2006. Seules les surfaces correspondant à la nomenclature « Territoires artificialisés » ont été retenues (Tableau 9). Les autres surfaces répertoriées dans la base Corine Land Cover (Territoires agricoles, Forêts et milieux semi-naturels, Zones humides, Surfaces en eau) n’ont pas été intégrées. Ces surfaces seront éventuellement à prendre en compte dans le cadre d’études à plus grande échelle.
BD CARTO® de l’IGN (édition 2009), dans le fichier « ZONE_OCCUPATION _SOL » de la couche « Habillage », en extrayant les données classées dans le type « bâti ».
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 45
Ces deux sources fournissent des données géométriques (polygones) légèrement différentes. Si la plupart des zones urbanisées sont représentées de façon quasi identique dans chacune, des différences ressortent cependant localement (Figure 11). Il a donc été jugé préférable de prendre en compte l’ensemble des zones recensées par chacune des sources et de les fusionner. Une procédure ultérieure différente pourrait être à envisager.
1.1. Zones urbanisées 1.1.1. Tissu urbain continu Espaces structurés par des bâtiments. Les bâtiments, la voirie et les surfaces artificiellement recouvertes couvrent la quasi-totalité du sol. La végétation non linéaire et le sol nu sont exceptionnels.
1.1.2. Tissu urbain discontinu
Espaces structurés par des bâtiments. Les bâtiments, la voirie et les surfaces artificiellement recouvertes coexistent avec des surfaces végétalisées et du sol nu, qui occupent de manière discontinue des surfaces non négligeables.
1.2. Zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication
1.2.1. Zones industrielles et commerciales
Zones recouvertes artificiellement (zones cimentées, goudronnées, asphaltées ou stabilisées : terre battue, par exemple), sans végétation occupant la majeure partie du sol. Ces zones comprennent aussi des bâtiments et / ou de la végétation.
1.2.2. Réseaux routier et ferroviaire et espaces associés
Autoroutes, voies ferrées, y compris les surfaces annexes (gares, quais, remblais). Largeur minimale prise en compte : 100 m.
1.2.3. Zones portuaires Infrastructures des zones portuaires, y compris les quais, les chantiers navals et les ports de plaisance.
1.2.4. Aéroports Infrastructures des aéroports : pistes, bâtiments et surfaces associées.
1.3. Mines, décharges et chantiers
1.3.1. Extraction de matériaux
Extraction de matériaux à ciel ouvert (sablières, carrières) ou d’autres matériaux (mines à ciel ouvert). Y compris gravières sous eau, à l’exception toutefois des extractions dans le lit des rivières.
1.3.2. Décharges Décharges et dépôts des mines, des industries ou des collectivités publiques.
1.3.3. Chantiers Espaces en construction, excavations et sols remaniés.
1.4. Espaces verts artificialisés, non agricoles
1.4.1. Espaces verts urbains
Espaces végétalisés inclus dans le tissu urbain. Y compris parcs urbains et cimetières avec végétation.
1.4.2. Equipements sportifs et de loisirs
Infrastructures des terrains de camping, des terrains de sport, des parcs de loisirs, des golfs, des hippodromes... y compris les parcs aménagés non inclus dans le tissu urbain.
Tableau 9 - Corine Land Cover 2006 ; nomenclature des territoires artificialisés.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
46 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
Figure 11 - Comparaison entre les données issues de Corine Land Cover 2006 et les données de la BD Carto IGN (en beige : Corine Land Cover ; en bleu : BD Carto IGN).
3.3. ANALYSE ET ESTIMATION DES RESSOURCES SUSCEPTIBLES DE FOURNIR DES GRANULATS
L’objectif de cette tâche est 1) d’identifier les formations géologiques potentiellement aptes à produire des granulats, et 2) d’évaluer leur potentiel. Ces formations sont d’âge Quaternaire et Tertiaire pour les roches meubles. Elles peuvent être plus anciennes pour les roches massives.
3.3.1. Généralités sur les granulats
La lithologie des cartes géologiques est transposée en termes d’exploitabilité pour les granulats. Pour cela, des classes de qualité sont affectées aux différentes entités lithologiques retenues. En l’absence de données géotechniques détaillées sur ces entités, il est seulement possible de raisonner de façon globale, en distinguant des types généraux. De même, parmi les paramètres descriptifs disponibles, nous n’avons accès sur l’ensemble des zones étudiées qu’aux épaisseurs moyennes (puissance) des formations. A l’échelle de travail départementale, il n’existe pas de données sur certains paramètres importants qui conditionnent l’exploitabilité réelle d’une formation, tels que l’épaisseur des recouvrements, l’état d’altération ou l’état de la fracturation.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 47
La synthèse des données sur les formations géologiques porteuses est présentée sous la forme d’une couche à « valeur ajoutée » dont le but est de cartographier un potentiel en termes de production de granulats. Il est important de souligner qu’à ce niveau de connaissance, ce potentiel reste théorique et devrait être ultérieurement étayé par des études ponctuelles menées au cas par cas pour intégrer de réels paramètres techniques et économiques d’exploitabilité ou de faisabilité.
Les caractéristiques des granulats sont définies par des normes en fonction de leurs usages (voir http://www.dpcnet.org/ et également Maillot, 2001). En France, jusqu’en 2004, la définition de granulat était donnée par la norme XP-P 18.540 : « ensemble de grains de dimensions comprises entre 0 et 125 mm destinés notamment à la confection des mortiers, des bétons, des couches de fondation, de base, de liaison et de roulement des chaussées, des assises et ballasts de voies ferrées, des remblais ». Cette norme est remplacée par les normes européennes qui introduisent des modifications notamment sur les classes granulométriques à utiliser.
La Directive Produits de Construction (DPC) prévoit le marquage CE réglementaire des produits de construction visés pour leur mise sur le marché en France comme dans toute l’Union Européenne. Ce marquage atteste que les produits satisfont aux dispositions de la réglementation européenne et est applicable aux granulats et enrochements tels que définis par les normes harmonisées (Tableau 10).
Il ne s’agit pas ici de reprendre ces normes, car il est impossible, à l’échelle de ce travail, d’avoir les informations nécessaires concernant les caractéristiques des substances exploitables pour la production de granulats. L’application de ces normes ne peut se faire que dans le cadre d’une étude de faisabilité sur un gisement délimité.
Norme Intitulé
NF EN 13383-1 Enrochements
NF EN 13055-1 Granulats légers pour bétons et mortiers
NF EN 13055-2 Granulats légers pour mélanges hydrocarbonés, enduits superficiels et pour utilisation en couches traitées et non traitées
NF EN 13450 Granulats pour ballasts de voies ferrées
NF EN 12620 Granulats pour béton
NF EN 13242 Granulats pour matériaux traités aux liants hydrauliques et matériaux non traités utilisés pour les travaux de génie civil et pour la construction des chaussées
NF EN 13043 Granulats pour mélanges hydrocarbonés et pour enduits superficiels utilisés dans la construction des chaussées, aérodromes et autres zones de circulation
NF EN 13139 Granulats pour mortier
Tableau 10 - Liste des normes granulats de la Directive Produits de Construction
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
48 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
3.3.2. Méthodologie
L’objectif étant d’arriver à une estimation des ressources disponibles en granulat, la démarche globale adoptée est la suivante :
1. Délimitation surfacique (contours) des formations géologiques à potentiel granulat qu’elles soient situées dans ou hors zones à très forts enjeux ;
2. Estimation de l’épaisseur de ces formations à partir de données de la littérature (pour les formations en roches massives, la source est les notices des cartes géologiques à 1/50 000) et de données de sondages (pour tous les types de formations, mais surtout pour celles en roches meubles comme les alluvions, la source est les sondages géologiques et sondages géologiques validés de la Banque des Données du Sous-sol - BSS) ;
3. Elimination des portions de surfaces sélectionnées correspondant à des zones à très forts enjeux (traitement SIG) ;
4. Pour chaque classe géotechnique (voir ci-dessous), estimation du volume des ressources disponibles.
Délimitation surfacique des formations géologiques
La méthode générale de sélection des contours des formations géologiques à potentiel en granulats a été présentée dans le rapport de phase 1 (Leistel et al., 2006). Les outils de type SIG permettent de calculer la surface de chacun des polygones constituant ces formations.
Sur la base de l’expérience acquise lors des phases antérieures, nous avons éliminé :
- Les formations argileuses ou contenant des fractions argileuses ;
- Les formations contenant des anomalies minérales identifiées (pyrite, andalousite, métaux divers, etc.) ;
- Les formations carbonées (schistes ampélitiques) ;
- Les formations structurées de type ardoisier ;
- Quelques faciès d’altération dont l’épaisseur vraisemblable d’altérites argileuse rendait a priori moins intéressant le gisement ;
Ces tris n’excluent pas d’avoir localement des carrières exploitant des granulats dans des assises géologiques supposées impropres, ou inversement.
Estimation de l’épaisseur des formations géologiques
Géométrie modélisée des formations plio-quaternaires des Landes de Gascogne et du Médoc
Dans le cadre d’une convention pluriannuelle signée avec la Région Aquitaine en 2008, le BRGM a modélisé la géométrie des formations plio-quaternaires du « triangle
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 49
landais » pour caractériser les potentialités aquifères de ce secteur et fournir des éléments techniques aux six Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux correspondants. Le territoire couvert par cette étude concerne 80% du département des Landes (Figure 11).
Figure 12 - Territoire couvert par la modélisation 3D du « triangle landais ».
Le modèle mis au point (P. Corbier et al., 2010) comporte dix couches représentant les 6 séquences plio-quaternaires connues ainsi que les Sables des Landes, les dunes et les alluvions (anciennes et récentes). Pour chaque couche, le modèle fournit sa géométrie par l’altitude du toit et du mur sous forme de grilles et de coupes. La modélisation 3D a intégré les informations de la carte géologique harmonisée à 1/50 000 ainsi que 1 091 sondages ayant fait l’objet d’une réinterprétation litho-stratigraphique fine. Les résultats, disponibles sous forme de grilles de résolution 250 mètres ont été directement valorisés pour calculer l’épaisseur des formations géologiques identifiées comme ressources naturelles pour la production de granulats.
Pour les 20% restant des Landes (sud du département) ainsi que pour les Pyrénées-Atlantiques, ce sont les « logs géologiques validés » de la Banque de données du Sous-Sol (BSS) qui ont fourni les informations d’épaisseurs nécessaires à la génération de grilles d’interpolation.
Sondages de la Banque des données du Sous-Sol (BSS)
La BSS, gérée par le BRGM, contient entre autres les descriptions de plusieurs centaines de milliers de sondages très inégalement répartis sur le territoire français. Dans sa démarche de création du référentiel géologique de la France, le BRGM a entrepris une validation et harmonisation des sondages géologiques les plus représentatifs.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
50 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
L’ensemble de l’information des sondages, dits « géologiques » et « validés », a été récupérée et traitée. Par sélection géographique avec un outil SIG, seuls les sondages localisés dans les formations à potentiel en granulats ont été retenus. La démarche a ensuite été différente pour les sondages localisés dans les formations géologiques en roches meubles et ceux localisés dans les formations en roches massives.
Sondages localisés en roches meubles
Pour chacun des sondages retenus, l’épaisseur des formations en roches meubles à potentiel en granulats a été calculée. A partir de ces données d’épaisseur, une interpolation sous forme de grille 2D a été réalisée à l’aide du logiciel GDM (Krigeage avec variogramme linéaire sans dérive, maille carrée centrée de 200 m de côté). Les données maillées issues de cette interpolation permettent ensuite d’attribuer une épaisseur moyenne à chaque polygone des formations géologiques et donc de calculer le volume correspondant.
Sondages localisés en roches massives
Dans le cas des sondages en roches massives, c’est généralement une fourchette de valeurs qui est fournie, ou une valeur minimum, car les formations géologiques ont rarement une épaisseur constante à l’échelle départementale.
Pour les formations dites « de socle » (gneiss, amphibolite, etc.), une épaisseur forfaitaire de 50 m a été retenue : leur enracinement est généralement important et 50 m est une profondeur réaliste atteinte par une carrière.
Pour les formations dites « de couverture » peu déformées (calcaires, etc.), une épaisseur moyenne a été fixée en tenant compte des données obtenues à partir des sondages. Le volume correspondant peut alors être déduit pour chaque polygone, en utilisant sa surface, telle qu’elle est calculée dans le SIG, multipliée par l’épaisseur moyenne retenue.
Ces calculs ne sont pas aussi précis que ceux réalisés à l’échelle d’un gisement. Ils permettent d’obtenir une estimation homogène du volume accessible pour chaque formation considérée. Un calcul plus affiné à une échelle plus locale tiendrait compte de la topographie, du pendage des couches et de leurs variations latérales de lithologie et d’épaisseur.
Les différentes formations peuvent être rassemblées en classes « géotechniques » correspondant à des lithologies type de roches massives (amphibolites, calcaires, cornéennes, etc.) ou meubles (sables, colluvions, dépôts éoliens, etc.) Dans le détail, chacune de ces classes est hétérogène du fait de la disparité des notices des cartes géologiques et il semble illusoire de faire des calculs détaillés sur chaque classe géotechnique définie : granulométries des formations alluviales peu ou pas cartographiées, difficulté à distinguer alluvions et colluvions.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 51
Etapes de préparation des données : géologie et zones à très forts enjeux
Les étapes de préparation des données (géologie, zones à très forts enjeux, sondages, grilles d’interpolation) sont illustrées et expliquées dans le rapport de phase 2 (Leistel et al., 2007).
3.3.3. Calcul des ressources en granulats
Les ressources en granulat ont été calculées pour chaque département et chaque classe géotechnique. Ce sont des ressources minérales présumées (suivant la classification des Nations Unies), c’est-à-dire mises en évidence par une étude géologique et sans critères économiques. Les chiffres fournis, basés sur des interpolations réalisées à l’échelle régionale, ne peuvent donc en aucun cas être utilisés pour faire des projections économiques. Ils ne donnent qu’un ordre de grandeur d’un potentiel dit « en terre » qui ne peut pas tenir compte à cette échelle de la qualité réelle des formations géologiques pour la production de granulats. Ils ne donnent qu’une indication sur le volume maximum des formations concernées, certainement très supérieur aux réserves réelles qui peuvent être extraites en fonction de paramètres techniques et économiques. Pour estimer les réserves proprement dites, des travaux de reconnaissance de terrain détaillés sont nécessaires (cartographie détaillée, sondages, puits, tranchées, géophysique, étude de faisabilité, etc.).
Roches meubles
Le SIG fournit les données statistiques d’épaisseurs et de superficie par classe géotechnique. Le volume des ressources géologiques disponibles hors zones à très forts enjeux est ensuite calculé pour chaque classe géotechnique et chaque département (Tableau 11). Comme la densité des matériaux concernés n’est pas connue, il est impossible de calculer de manière précise le tonnage équivalent.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, le potentiel des roches meubles pour la production de granulats est relativement faible puisqu’il est évalué à seulement 9 220 hm3. En revanche, il est relativement important dans les Landes, où il est évalué à 29 261 hm3.
Pour les Landes :
Classe géo-technique
Superficie
(ha)
Epaisseur moyenne
(m)
Volume calculé
(hm3)
Colluvions 34 887 10,2 3 547,3
Dunes 159 507 9,2 14 682,7
Dépôts éoliens 8 248 19 432,3
Moraines 0 0 0
Sables, sablons 69 906 5,9 4 144,3
Sables gossiers 68 319 9,4 6 454,6
Total 340 867 29 261,1
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
52 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
Pour les Pyrénées-Atlantiques :
Classe géo-technique
Superficie
(ha)
Epaisseur moyenne
(m)
Volume calculé
(hm3)
Colluvions 22 046 7,0 1 532,3
Dunes 0 0 0
Dépôts éoliens 0 0 0
Moraines 1 391 7,2 99,9
Sables, sablons 66 389 8,4 5 596,1
Sables gossiers 23 108 8,6 1 992,3
Total 112 934 - 9 220,6
Pour l’ensemble des deux départements :
Classe géo-technique
Superficie
cumulée (ha)
Epaisseur moyenne
(m)
Volume cumulé
(hm3)
Colluvions 56 933 - 5 079,6
Dunes 159 507 - 14 682,7
Dépôts éoliens 8 248 - 432,3
Moraines 1 391 - 99,9
Sables, sablons 136 295 - 9 740,4
Sables gossiers 91 427 - 8 446,9
Total 453 801 - 38 481,7
Tableau 11 - Volumes calculés de roches meubles par classe géotechnique.
Roches massives
A partir des données surfaciques extraites du SIG et des épaisseurs moyennes ou maximales retenues pour chaque formation, les ressources géologiques disponibles – hors zones à très forts enjeux telles que définies dans le cadre de cette étude – sont calculées en terme de volume pour chaque classe géotechnique et chaque département (Tableau 12). Comme pour les roches meubles, la masse volumique des matériaux concernés n’étant pas connue de façon précise, le tonnage équivalent de cette ressource ne peut pas être calculé.
La ressource potentielle en roches massives pour la production de granulats dans les Landes est très faible, puisqu’elle est évaluée à seulement 3 115 hm3. A l’inverse, elle est importante dans les Pyrénées-Atlantiques, où elle est évaluée à 73 364 hm3, avec une forte proportion de roches calcaires.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 53
Pour les Landes :
Classe géo-technique
Superficie
(ha)
Epaisseur moyenne
(m)
Volume calculé
(hm3)
Amphibolites 379 50,0 189,5
Calcaires 7 999 34,8 2 787,6
Cornéennes 0 0 0
Gneiss 0 0 0
Granites 0 0 0
Grés 166 50,0 83,2
Quartzites 354 5,0 17,7
Schistes 0 0 0
Siltites 375 10,0 37,5
Total 9 273 - 3 115,4
Pour les Pyrénées-Atlantiques :
Classe géo-technique
Superficie
(ha)
Epaisseur moyenne
(m)
Volume calculé
(hm3)
Amphibolites 6 154 50,0 3 077,0
Calcaires 79 832 43,8 34 963,1
Cornéennes 203 50,0 101,6
Gneiss 6 860 50,0 3 430,1
Granites 3 604 50,0 1 801,8
Grés 24 392 49,6 12 106,1
Quartzites 8 417 50,0 4 208,6
Schistes 28 298 48,3 13 675,7
Siltites 0 0 0
Total 157 761 - 73 364,2
Pour l’ensemble des deux départements :
Classe géo-technique
Superficie
cumulée (ha)
Epaisseur moyenne
(m)
Volume cumulé
(hm3)
Amphibolites 6 533 - 3 266,5
Calcaires 87 831 - 37 750,7
Cornéennes 203 - 101,6
Gneiss 6 860 - 3 430,1
Granites 3 604 - 1 801,8
Grés 24 558 - 12 189,3
Quartzites 8 771 - 4 226,3
Schistes 28 298 - 13 675,7
Siltites 375 - 37,5
Total 167 033 - 76 479,5
Tableau 12 - Volumes calculés de roches massives par classe géotechnique.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
54 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
Les propositions respectives de chaque lithologie sont représentées sur la figure 13, faisant apparaître que les matériaux d’origine colluvionnaire et dunaire constituent une part très significative des ressources géologiques : plus de la moitié des roches meubles, un cinquième toutes roches confondues.
Figure 13 - Synthèse graphique des volumes calculés de roches meubles et roches massives.
Roches meubles
Roches massives
Total
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 55
3.4. SYSTÈME D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE (SIG)
La structure du Système d’Information Géographique a été établie au cours de la première phase du projet et a déjà été présentée en détail dans les rapports de Leistel (2006), Leistel et Malon (2006) et Colin et al. (2010).
3.4.1. Rappels
Schématiquement, le système d’information consiste en une base de données nationale (Oracle) sur serveur et d’interfaces de saisie et de mise à jour (Access 2003) sur des postes clients. Aux trois domaines qui ont été définis, « Documentation » (métadonnées), « Ressources » (description des exploitations) et « Connaissance » (description des formations géologiques) correspondent respectivement trois applications Access pour la saisie et la consultation.
Le BRGM et l’Ifremer ayant pour objectif de présenter les résultats de leurs études respectives dans un SIG commun, une architecture générale du SIG a été élaborée en concertation et un modèle de présentation des métadonnées du SIG et de chaque couche a été élaboré. Chacun des deux organismes gère les données qui lui sont propres et stocke ces données dans son système de base de données. C’est ensuite au niveau de l’outil de consultation proprement dit (site web interopérable) que les données sont visualisées dans un référentiel commun.
Les couches à thématiques communes sont celles de la géologie et des exploitations de granulats. Cependant, l’échelle de définition des données n’est pas la même pour le BRGM et l’Ifremer. Pour ce qui concerne les données géologiques fournies par le BRGM, elles sont à l’échelle 1/50 000 et la localisation des exploitations et de leurs sites d’extraction sont à 1/25 000. De la même façon, le niveau de connaissance sur la lithostratigraphie des formations géologiques n’est pas le même pour la partie terrestre et la partie marine. Ainsi, les formations alluviales sous-marines sont beaucoup moins bien connues que leurs homologues terrestres.
Ceci n’empêche pas de représenter ces couches d’information dans un même SIG, tout en gardant à l’esprit les différences induites par ces écarts d’échelles et de connaissance. Il est clair notamment que l’utilisation des données doit tenir compte de la précision inhérente à chaque couche de données et que leur interprétation ne doit pas se faire à une échelle plus grande que celle fournie (par exemple, il ne faut pas chercher à interpréter les contours des exploitations à 1/10 000 ou sur des plans cadastraux).
3.4.2. SIG Granulats – délivrable
L’ensemble des données utilisées pour réaliser l’étude sont fournies sous la forme de fichiers de formes ArcView_ArcGIS, de grilles au format ESRI GRID et de documents ArcMap version 9.3. Dans la mesure du possible, les métadonnées associées à chaque couche du SIG ont été renseignées suivant le modèle adopté au cours de la phase 1 (Leistel, 2006). Les données stockées dans la base de données nationale Oracle ont été extraites et archivées sous forme de fichiers au format « shapefile »
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
56 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
pour pouvoir les recopier sur un support indépendant de type cd-rom ou dvd. En plus des impressions papier des cartes qui accompagnent ce rapport, des fichiers au format PDF ont été générés qui permettent une consultation rapide de chacune des cartes avec gestion des couches thématiques sous forme de calques.
Les données provenant d’autres organismes, tels que l’IGN ou les DREAL, restent la propriété de ces organismes et ne sont jointes que dans la mesure où elles sont indispensables à la réalisation des cartes finales et au bon fonctionnement du système d’information.
Il faut aussi souligner le fait que les données utilisées dans cette étude sont évolutives. Le BRGM peut actualiser les données qui lui sont propres - formations géologiques et exploitations – mais les autres données, gérées par d’autres organismes, ne pourront être actualisées qu’en fonction des mises à jour qui seront signalées et disponibles.
Les données
Les données géographiques sont fournies au format « shapefile », format natif de ArcView versions 3.x, format désormais public et lisible par la plupart des logiciels SIG, à l’inverse du format « géodatabase », format propriétaire ESRI. Un « shapefile » est un ensemble de fichiers comprenant au minimum trois fichiers : .shp, .shx et .dbf et pouvant aller jusqu’à plus de sept.
L’organisation des fichiers numériques constitués pour cette étude ainsi que leurs formats et contenus sont détaillés en Annexe 2.
Les documents ArcMap : ils sont dans archivés dans le sous-répertoire /Documents_ArcMap.
Les cartes au format PDF : elles sont archivées dans le sous-répertoire /Annexes.
Chacune des deux cartes figurant en planche hors-texte est également fournie sous la forme d’un document au format PDF :
PL_1_Ressources_geologiques_Landes.pdf
PL_2_Ressources_geologiques_Pyrenees_Atlantiques. pdf
3.4.3. Site web cartographique
La phase 3 du projet « Granulats Marins » avait conduit à la conception et au développement d’un site web cartographique dédié (Urvois et al., 2009). En 2009, le BRGM avait mis en place une infrastructure nationale de consultation de données publiques sur les granulats terre-mer sous forme d’une page « Façade Maritime » dans l’Observatoire des Matériaux (http://materiaux.brgm.fr).
A l’issue de la phase 5, les nouvelles couches de données produites pour les deux départements côtiers du sud Gascogne (ressources, zones à très fort enjeux) peuvent être co-visualisées avec celles produites par l’Ifremer. La figure 14 présente la carte des ressources potentielles en roches meubles et roches massives pour les granulats
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 57
et les exploitations en activité sur une portion de départements des Landes et Pyrénées-Atlantiques ainsi que le secteur d’Orthez.
La consultation de ces couches bénéficie par ailleurs des évolutions et améliorations ergonomiques apportées au site web de l’Observatoire des Matériaux en 2010 et 2011.
Figure 14 - Exemple de consultation du site web en sud Gascogne et région d’Orthez.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 59
4. Conclusion et perspectives
4.1. CONCLUSION
La cinquième phase du projet « Granulats marins », dont les résultats sont exposés dans le présent rapport, avait pour but de collecter les données des exploitations et des ressources en roches meubles et massives pour les deux départements côtiers du sud Gascogne (Landes et Pyrénées-Atlantiques), en suivant la même démarche que celle adoptée pour les phases précédentes du projet.
A l’issue de cette cinquième phase, le BRGM dispose de l’information suivante stockée dans le Système d’Information Géographique :
La description des données sources, ou documentation originelle, sous forme de 156 métadonnées stockées dans une base de données dédiée ;
Une première liste d’exploitations de granulats en roches meubles ou en roches massives, actives ou récemment fermées (selon la procédure l’Observatoire des Matériaux). Ces exploitations sont géoréférencées par un point de rattachement et, dans la mesure des données disponibles, par le(s) polygone(s) matérialisant leur(s) contour(s). Un certain nombre de paramètres permettent de décrire ces exploitations, dont notamment les productions autorisées. Cette liste a permis de décrire l’éventail des types de substances exploitées par département.
Pour les deux départements étudiés, la base de données contient les descriptions de 118 exploitations produisant ou ayant produit des granulats. Les stations de recyclage n’ont pas été prises en compte ; une partie des exploitations de matériaux anthropiques peut être classée dans cette catégorie.
Un inventaire des formations géologiques potentiellement porteuses de granulats, en roche meuble et en roche massive. Les emprises (polygones) de ces formations ont été extraites et informées à partir des cartes géologiques harmonisées de la France à 1/50 000, en prenant en compte toutes les formations ayant fait ou faisant l’objet d’une exploitation pour granulats. Deux cartes géologiques harmonisées, couvrant chacune l’ensemble d’un des départements d’Aquitaine concernés, ont été étudiées et les formations géologiques intéressantes ont été sélectionnées. Ces formations ont été décrites et stockées dans la base de données du projet.
Un inventaire des zones à très forts enjeux à prendre en compte pour aboutir à une délimitation des zones réellement accessibles pour l’ouverture d’une carrière. Ces zones de contraintes objectives sont des surfaces artificialisées (réseaux routiers et ferrés, zones urbanisées, canaux) ainsi que les réseaux hydrographiques et les terrains à usage particulier. Ces réseaux et contours sont issus de la BD CARTO® produite par l’Institut Géographique National et mise à disposition par le MEDDTL pour les besoins spécifiques de cette étude.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
60 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
A partir de ces données, l’analyse et l’estimation des ressources potentielles pour produire des granulats ont été réalisées. Il s’agissait d’évaluer le volume des formations géologiques porteuses qui ont été retenues. La démarche adoptée était la suivante :
Délimitation surfacique (contours) des formations géologiques à potentiel granulat situées hors zones à enjeux très forts ;
Valorisation des résultats de la modélisation 3D de dix couches géologiques du « triangle landais » (80% du département des Landes) : utilisation des cartes isopaques des six séquences plio-quaternaires connues ainsi que des Sables des Landes, des dunes et des alluvions pour fournir les valeurs d’épaisseurs.
Pour les 20% restant des Landes (sud du département) ainsi que pour les Pyrénées-Atlantiques, estimation de l’épaisseur de ces formations à partir de données de la littérature (notices des cartes géologiques à 1/50 000) et de données de sondages (sondages géologiques et sondages géologiques validés de la Banque des Données du Sous-sol – BSS) ;
Attribution d’une classe de qualité géotechnique à chaque entité lithologique et, pour chaque classe géotechnique, estimation du volume des ressources disponibles.
Les volumes calculés dans cette étude sont des ressources minérales présumées (suivant la classification des Nations Unies), c’est-à-dire mises en évidence par une étude géologique et sans critères économiques. Les chiffres fournis ne peuvent en aucun cas être utilisés pour faire des projections économiques. Ils ne donnent qu’un ordre de grandeur d’un potentiel dit « en terre » qui ne peut pas tenir compte à cette échelle de la qualité réelle des formations géologiques pour la production de granulats.
Ces résultats ne donnent qu’une indication sur le volume maximum des formations concernées, certainement très supérieur aux réserves réelles qui peuvent être extraites en fonction de paramètres techniques et économiques. Le chiffre de réserves réelles utilisables est probablement nettement moins élevé que les ressources géologiques. Pour avoir des estimations de réserves prenant en compte de tels paramètres, des travaux de reconnaissance de terrain détaillés sont nécessaires.
De manière générale, les résultats de cette étude sur les deux départements côtiers du sud Gascogne montrent que les ressources géologiques aptes à produire des granulats sont relativement importantes en roches meubles (38 482 hm3) comme en roches massives (76 480 hm3). On note toutefois une hétérogénéité dans la répartition géographique de ces deux catégories entre les départements, avec 76% de la ressource géologique en roches meubles dans les Landes et 96% de celle en roches massives dans les Pyrénées-Atlantiques.
Sur l’ensemble des deux départements, l’essentiel du volume estimé de roches meubles provient des sables dunaires (38,2%), des sables et sablons (25,3%), et des sables grossiers (22,0%). Pour ce qui est des roches massives, le plus fort potentiel est représenté par les roches calcaires (49,4%), qui proviennent essentiellement des Pyrénées-Atlantiques.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 61
La présente étude montre clairement que la ressource naturelle pour produire des granulats est bien présente dans le sud Gascogne et que les volumes estimés sont a priori suffisants pour couvrir les besoins régionaux. Ce n’est donc pas la disponibilité de la ressource elle-même qui représente une limitation, mais plutôt l’accès réglementaire et sociétal pour son exploitation. La moitié de la ressource en roches meubles est constituée de colluvions et de dunes. Certaines sont protégées, comme la dune du Pyla, par exemple.
On note toutefois que la ressource en matériaux meubles dans les deux départements, et plus particulièrement les Pyrénées-Atlantiques, est sensiblement plus faible que celle en roches massives. Celle-ci étant constituée essentiellement de matériaux sableux, les granulométries les plus élevées sont peu présentes, et pourraient être remplacées par des concassés de roches massives. Une autre alternative, déjà mise en place localement, est le recours aux flux intra-région et aux importations des régions voisines. Pour ce qui concerne l’extraction en mer, on note qu’il n’y a pas de permis du sud de la pointe de Grave à Hendaye.
4.2. PERSPECTIVES
A l’issue de cette cinquième phase, il est convenu de pérenniser le fonctionnement et l’enrichissement de l’infrastructure des données de la façade maritime de l’« Observatoire des Matériaux » par des couches d’informations nouvelles ainsi que la mise à jour des couches existantes. Dans un premier temps, il est prévu de réaliser une étude similaire avec les mêmes méthodes sur quatre DROM (Guadeloupe, Martinique, Réunion et Mayotte), puis, ultérieurement, sur la Guyane, Wallis-et-Futuna et Saint-Pierre-et-Miquelon. Elle constituera la phase 6 du projet et sera réalisée en 2012-2013.
Les objectifs seront semblables :
fournir un état cartographique des ressources connues à terre pour ces territoires,
estimer des volumes « en terre » disponibles sur les territoires considérés,
mettre à disposition des publics concernés les résultats obtenus pour une meilleure gestion des ressources disponibles en relation avec les besoins.
Ceci étant, la nature du sous-sol de ces territoires pourra justifier d’adapter les traitements de données du fait de leur géologie particulière : une île volcanique avec une plateforme de sables coralliens n’est pas analogue à un massif de roches anciennes avec des bancs d’alluvions/colluvions.
Enfin, il pourra être envisagé d’étendre ultérieurement le projet à la façade maritime méditerranéenne de la métropole, dont le principal besoin à ce jour semble être la recharge en sables de plages.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 63
5. Bibliographie
Bertrand G., Bodéré G., Colin S., Langlois J., Lebret P., Leistel J.-M., Malon J.-F., Maldan F., Tertre F., Urvois M., Andriès G., Audouin P., Blanchard E., Boesch C., Capbarat C., Chagneau A., Degros L., De Fru M., Delcourt B., Destoop F., Eurisouké S. , Gestin G., Gouelibo N.Jardin A., Julien A., Livoye J., Loubat M., Martin A., Nadim L.-M., Ochart B., Pégard T., Poux B., Rabot E., Reby J., Rousselet S. (2008) - Activité 2006 - 2008 : Observatoire des matériaux. Rapport Final BRGM/RP-56943-FR, 134 p., 21 fig., 19 tab., 6 annexes.
Bertrand G., Colin S., Langlois J., Lebret P., Malon J.-F., Maldan F., Tertre F., Urvois M., Alizert L., Come L., D’Angelo B., Féron M., François P., Hellouin M., Rivellin-Falcoz P., Yven E. (2010) – Observatoire des matériaux : Activité 2009. Rapport Final, BRGM/RP-58615-FR, 101 p., 13 fig., 12 tab., 3 annexes.
Bertrand G., Bodéré G., Colin S., Dagois R., Duvauchelle T., Granier L., Langlois J., Lebret P., Legros L., Leroy C., Levêque Y., Malon J.-F., Maldan F., Maurizot P., Pignot C., Tertre F., Soltyziack L., Trapy P.-H., Urvois M. (2010) - Observatoire des matériaux : Activité 2010. Rapport Final, BRGM/RP-59237-FR, 142 p., 24 tab., 43 fig., 7 annexes.
BRGM (1998) – Estimation des ressources en gisements alluvionnaires (bassin de la Seine). Rapport final. Rap. BRGM R 40081, 65 p., 1 annexe.
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Corbier P. et Karnay G. avec la collaboration de B. Bourgine et M. Saltel (2010) - Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine – Reconnaissance des potentialités aquifères du Moi-Plio-Quaternaire des Landes de Gascogne et du Médoc en relation avec les SAGE – Module 7 – Année 1 – BRGM/RP57813-FR, 187 p., 36 fig., 6 annexes.
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Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
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Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 65
Annexes
Annexe 1 : Notation et épaisseurs des formations géologiques des Landes et Pyrénées-Atlantiques
Annexe 2 : Organisation des données numériques de l’étude
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BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 69
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70 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
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Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
74 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
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BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 75
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Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
76 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
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Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 77
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Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
80 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
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Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 81
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Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
82 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
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Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 83
Annexe 2 - Organisation des données numériques de l’étude
Les données géographiques sont fournies au format « shapefile », format natif de ArcView versions 3.x, format désormais public et lisible par la plupart des logiciels SIG, à l’inverse du format « géodatabase », format propriétaire ESRI. Un « shapefile » est un ensemble de fichiers comprenant au minimum trois fichiers : .shp, .shx et .dbf et pouvant aller jusqu’à plus de sept.
Organisation générale des fichiers de données sur le serveur.
La description du contenu de chaque sous-répertoire est détaillée ci-dessous par ordre alphabétique.
Le répertoire « Annexes » contient des éléments utiles au rapport final : les annexes (.xls), les planches hors-texte par département à l’échelle 1/250 000 (.pdf) et un fichier rassemblant les données statistiques pour la région d’étude (.ppt).
Le répertoire « Data_BSS » contient les données de la Banque des Données du Sous-Sol (BSS) utilisées dans le cadre de l’étude. Le format « shapefile » sous lequel elles sont fournies comprend plusieurs fichiers indissociables.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
84 BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse
Le répertoire « Data_Contraintes » contient toutes les zones d’enjeux très forts (contraintes objectives) individualisées. Le nom de chacune comporte un nombre, largeur de la zone tampon (buffer) associée aux entités. Les fichiers fournis ont été découpés à l’emprise de la zone d’étude (clip) et les formes fusionnées (dissolve), pour ne fournir qu’une seule entité par contrainte. Lorsque visualisées avec ArcCatalog (utilitaires de gestion des données dans ArcGIS), ces sources de données apparaissent en vert et seul le shapefile (.shp) apparaît mais la présence des six
(ou plus) fichiers associés sur le disque est implicite. Le fond blanc de l’icône verte indique que les « shapefile » contiennent des entités surfaciques (polygones). Le fichier « Merge_all » est l’assemblage de toutes les contraintes.
Le répertoire « Data_Finales » contient les données finales du projet, avec notamment les roches massives avec et hors zones à très forts enjeux, idem pour les roches meubles. Le shapefile « Totale_contraintes » contient les zones de contraintes utilisées pour générer les formes finales, à partir de la source de données « Sud_Geol_Epaisseur_Avant_Buffer », elle-même élaborée après plusieurs étapes intermédiaires non présentes ici. Les deux fichiers dont le nom contient « Hors_Enjeux » sont à la base des résultats statistiques présentés dans ce rapport.
Le répertoire « Data_Originales_Geographie » contient les données géographiques utilisées pour générer les fichiers des zones à très forts enjeux ou pour découper les départements.
est une « géodatabase », fichier au format propriétaire ESRI contenant les préfectures, sous-préfectures et surtout les annotations des noms de lieux. Ce format a été choisi car il est le seul à pouvoir gérer des annotations et permettre l’affichage lisible des noms sur les cartes finales. C’est la seule source de données du projet livrée dans ce format.
Le répertoire « Data_Originales_Geologie » contient les données harmonisées des cartes géologiques par département au format « shapefile ». Les fichiers .lyr (Layer file) sont des fichiers ArcGIS (version minimum 9.3) et contenant toutes les caractéristiques d’affichage des cartes géologiques, notamment les couleurs et les légendes.
Le répertoire « Data_Site_Web » contient les données utilisées pour alimenter le site web du projet : les zones d’enjeux et les roches massives/meubles dans ou hors enjeux. Le fichier « Logs_Sud_Gascogne » contient les sondages BSS retenus pour l’étude.
Le répertoire « Documents_ArcMap » contient un sous répertoire avec le logo du BRGM utilisé pour les planches hors-texte .Ces planches sont stockées au format PDF (archivées dans le sous-répertoire /Annexes) et sont crées avec ArcGIS version 9.3 à partir d’une mise en page. Celle-ci est élaborée sous ArcGIS avec les données stockées dans le sous-répertoire /Data_Sud_Gascogne_Phase5 et sauvegardée dans un document ArcMap (.mxd). Ces documents sont donc essentiels ; sauvegardés en chemin relatif, ils retrouvent les données et les affichent, permettant de refaire en quelques minutes les planches hors-texte.
Enquête sur les données et les exploitations terrestres de granulats - Phase 5 : sud Gascogne
BRGM/RP-59645-FR – Rapport de synthèse 85
Dans le répertoire « Fichiers_divers » sont stockés les fichiers des masques départementaux utilisés pour les mises en page.
Dans le répertoire « Grilles » se trouvent les grilles qui ont servi à renseigner l’épaisseur des roches meubles :
à partir des isopaques de la modélisation 3D des formations plio-quaternaires, Sables des Landes, dunes et alluvions du « triangle landais » (80% du département des Landes)
après interpolation des sondages de la Banque de données du Sous-Sol (BSS) par krigeage avec le logiciel GDM (pour le reste de la zone d’étude).
Le répertoire « Statistiques » regroupe toutes les données statistiques de la région d’étude. Les fichiers .xls sont les éléments finaux, base de la production du fichier .ppt en annexe et des statistiques du rapport.
Centre scientifique et technique Service Ressources minérales
3, avenue Claude-Guillemin BP 36009 – 45060 Orléans Cedex 2 – France – Tél. : 02 38 64 34 34