Post on 13-Sep-2018
Diabète gesta+onnel: les risques pour le nouveau-‐né et l’enfant
Dr D.Lecomte DIAPASON 36 – Déols
« Le Relais Saint-‐Jacques » Jeudi 06 juin 2013
Plan
• Physiopathologie • Risques pour le fœtus • Risques à l’accouchement • Risques pour le nouveau né • Risques pour l’enfant
Physiopathologie
• Hyperglycémie maternelle entraîne une hyperglycémie fœtale => génère un hyper insulinisme fœtal, responsable d’une macrosomie développée aux dépends des +ssus insulinosensibles ( du périmètre abdominal)
• Il y a aussi risque accru d’HTA (risque de prééclampsie…)
Mais…
• La fron+ère entre DT2 et DG est floue et les études sur les conséquences chez l’enfant ne les dis+nguent pas clairement
Physiopathologie (suite)
• Le DG survient très souvent chez une femme obèse ou en surpoids
-‐Risque de développer un diabète gesta6onnel : IMC > 25 : risque X 2 IMC > 30 : risque X 4 IMC > 40 : risque X 8
Addic+ons?
• Y penser!... • Plus fréquentes chez la femme obèse (alcool, tabac, cannabis…..)
• Parfois RCIU chez l’enfant (et non macrosomie)
Risque malforma+f? • Le DG ne commence qu’en cours de 2e trimestre de gesta+on , c’est-‐à-‐dire après l’embryogénèse: il n’y a donc pas de malforma6on induite
rappel: dans les situa+ons de Dt1 ou DT2 mal contrôlées, les risques malforma+fs sont cardiaques (CIV, persistance du CA, coarcta+on de l’aorte) ou neurologiques (anencéphalie, hydrocéphalie, spina-‐bifida)
• Mais la fron+ère entre DG et DT2 n’est pas toujours claire, d’autant que le surpoids est constaté dans les 2 popula+ons
Risques pour le fœtus
• Macrosomie: elle induit des complica6ons obstétricales (recours à des manoeuvres d’extrac+on, à la césarienne…) induisant une morbidité-‐mortalité obstétricale accrue pour la mère et l’enfant.
• La répar++on des graisses est plutôt tronculaire (thorax et abdomen): il y a plus fréquemment dystocie des épaules, hypoxie, fracture de la clavicule, paralysie du plexus brachial…
Glycémie: quelles limites?
• La glycémie normale chez le bébé se situe à une valeur proche de la ½ de la glycémie normale chez l’adulte (> 0,50g/l)
• Surveillance et hospitalisa+on en néonatologie si glycémie < 0,30 g/l (après 48h: 0,40g/l): perfusion, parfois glucagon si symptômes (souvent si< 0,20g/l)ou hypoglycémie prolongée
• Vigilance pour les glycémies intermédiaires (lait enrichi en dextrine maltose, allaitement maternel enrichi?)
Hypoglycémie chez le nouveau-‐né de mère DG
• Après la naissance: -‐ risque d’hypoglycémie: des contrôles glycémiques seront répétés dans les heures suivant la naissance; ils seront rapidement espacés si l’enfant s’alimente correctement et que les glycémies mesurées sont correctes
-‐risque de détresse respiratoire (majoré par l’hypoglycémie et l’hypocalcémie)
Risques à moyen terme
L’IMC (rapport poids rela+f/taille rela+ve) est augmenté dès l’âge de 3 ans chez les enfants de mère diabé+que. La prévalence de l’obésité chez les enfants de mère DG est augmentée
• Rappel : rebond d’adiposité avant 6 ans est un marqueur d’obésité future
Risques à long terme
• L’exposi+on à un environnement diabé+que in utero est associée à un risque accru d’intolérance au glucose, d’insulinorésistance et de déficit de l’insulinosécré+on à l’âge adulte. Ces anomalies prédiabé+ques sont indépendantes de la prédisposi+on géné+que [25].
• Donc prédisposi+on à développer une obésité dès l’enfance et un DT2 à l’âge adulte
Allaitement maternel
• Les enfants nourris au sein sont moins obèses que ceux nourris au biberon
• L’AM doit être favorisé le plus possible
Conclusion
• Vigilance accrue chez les bébés dans les 1ers jours vis-‐à-‐vis des glycémies et de l’adapta+on à la vie extra-‐utérine si macrosomie
• Ne jamais forcer à manger avant 6 ans et se méfier du rebond précoce d’adiposité
• Favoriser l’allaitement maternel par des conseils simples et de l’empathie!