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CONFERENCE CONJOINTE DE LA 33E ASSEMBLEE GENERALE DU CONSEIL
SCIENTIFIQUE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LES
TRYPANOSOMIASES ET LEUR CONTROLE (CSIRLT), ET DU 14E CONFERENCE
DES COORDINATEURS NATIONAUX / POINTS FOCAUX PATTEC
PROGRAMME ET LIVRE DES RESUMES
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NOTE SUR LA CONFERENCE
Thème de la Conférence
« Réunir tous les intervenants après 15 ans de mise en œuvre de l'initiative PATTEC »
Les Membres du Comité Scientifique
Les membres du Comité Scientifique du 33e CSIRLT nommés par le Directeur de l'UA-BIRA
ont été tirés de diverses institutions travaillant sur les glossines et la trypanosomiase. Le comité a
reçu et examiné 112 résumés sur les différents thèmes de la conférence
Prof. Ahmed Elsawalhy, Directeur de l'UA-BIRA, Président
Dr James Wabacha, Secrétaire CSIRLT, Membre
Dr. Hassane H. Mahamat, Membre
Dr. Gift Wanda, Membre
Dr Pamela Olet, Membre
Dr Rajinder Saini, Membre
Dr. Jose Ramon Franco, Membre
Dr. Hippolyte Djosse Affognon, Membre
Rapporteur et Modérateurs
Raportteur général Charles Mahama
Raporteur général Adjoint Joyce Daffa
Pour les modérateurs et raporteurs des différentes sessions et thématiques, vous référer au
programme de la conférence
Lignes directrices
Temps alloué pour les présentations:
Chaque présentateur aura 10 minutes pour délivrer sa présentation et 5 minutes pour répondre
aux questions
Visite des posters
La visite des posters est continue. Les présentateurs des posters seront aux stands pendant les
pauses thé / café. La discussion générale sur les posters aura lieu en plénière le Jeudi 17
Septembre 2015 de 09 :45 – 10 :35
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Chargement des présentations dans l'ordinateur de conférence
Les présentateurs de la première journée sont invités à charger leur présentation lors de
l'inscription le dimanche. Le reste des présentations sera chargé dans l'ordinateur de la
conférence à la veille de la présentation. Les Rappotteurs vous soutiendront dans cette activité.
Les présentateurs de chaque session seront assis devant en préparation de la présentation et des
discussions.
Presentation by Organizations
Les représentants des organismes internationaux feront leur présentation le premier jour de la
conférence et pendant la première sessio.
Certificat d’encouragement pour les meilleurs posters
Il y’aura des certificats d’encouragement pour les cinq (5) meilleurs posters présentés lors de la
conférence. Vous êtes donc priés de voter pour un poster en indiquant votre nom et numéro du
poster.
Résumé des présentations qui seront faite durant la conférence
Thematique Orale Poster Total
PATTEC et les rapports des pays 29 0 29
Trypanosomiase humaine africaine 20 5 25
Trypanosomiase animale africaine 21 1 22
Glossina Biologie des Glossines, Controole and Eradication 22 6 28
L'utilisation des terres, l'environnement et socio- économies 8 0 8
Total 100 12 112
Comité National d ’Organisation
Président
Secrétaire Général du Ministère de l’élevage
Vice President
Directeur des Services Vétérinaires
Rapporteurs
1 Coordinateur du Programme National de lutte contre la maladie du sommeil
2 Point Focal PATTEC, Institut de Recherche sur l’Elevage et le Développement
(IRED)
3 Chef de Service de la Santé Animale, Ministère de l’Elevage
Coordinateur Scientifique
Directeur Général des Productions Animales et du développement Pastoral
Conseiller Technique
1 Directeur Général Institut de Recherche sur l’Elevage et le Développement (IRED)
4
2 Conseiller Technique Ministère de l’élevage
Membres
1 Chargé d’Administration et des Finances Ministère de l’Elevage
2 Employé de la Direction du Service Vétérinaire
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I PROGRAMME PATTEC ET RAPPORTS NATIONAUX
1.01 RAPPORT DU BUREAU DE COORDINATION DE L’AU-PATTEC DE 2013 A 2015
Hassane H. Mahamat, Wanda Gift, Hazoume Christian and Girmau Urgeacha
1.02 LUTTE CONTRE LA MOUCHE TSE-TSE DANS LA REGION D’AFRIQUE
CENTRALE : OPPORTUNITES, DEFIS ET PERSPECTIVES Lisette Kohagne Tongué, PATTEC, Central Africa
1.03 ETUDE ENTOMOLOGIQUE ET VETERINAIRE POUR VERIFIER LE STATUT DE
ZANZIBAR COMME ZONE EXEMPTEE DE LA TSE-TSE Francis Oloo
1.04 SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE LA THA AU TCHAD
(2013 – JUIN 2015)
M. Peka; J. Darnas; T.Benadjim; S. MBainda; M. Toryengar; N.MBainaissem, JB.
Rayaisse
1.05 PROGRES REALISES DANS LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME
NATIONAL PATTEC AU ZIMBABWE EN 2015 W. Shereni
1.06 RAPPORT SOMMAIRE ANNUEL 2014/15 DE L’INSTITUT NATIONAL
D’ERADICATION ET DE LUTTE CONTRE LA TSE-TSE ET LA
TRYPANOSOMIASE/NICETT ETHIOPIE
Thomas CherenetAsfaw
1.07 RAPPORT DE DISTRIBUTION DE LA TSETSE ET DE LA TRYPANOSOMIASE EN
ETHIOPIE Tesfaye Mulatu , Waqetole Terfara, Debebe Argago, Ashebir Abebe,Mulugeta Desta, Mengistu
Nemera,Abebe Olane,Tadele Yeniayehu
1.08 ZAMBIE – RAPPORT DU PAYS 2013-15 Chilongo K and Mweempwa C.
1.09 UNE OPERATION POUR ELIMINER LES MOUCHES TSE-TSE DANS UNE ZONE
DE 6300 KM2 DANS L’OUEST DE LA ZAMBIE PAR LA TECHNIQUE
SEQUENTIELLE D’AEROSOL (SAT) Chilongo K., Kgori P.M. and Mweempwa C.
1.10 ENQUETES ENTOMOLOGIQUES DE BASE ASSISTEES PAR UN SYSTEME
D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE POUR UNE LUTTE A GRANDE ECHELLE :
LE CAS DU PATTEC BURKINA FASO Percoma, Koudougou Z., Serdebeogo O., Tamboura I., Ouedraogo M., Bouyer J., Belem Amg,
Sidibe I
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1.11 LA LUTTE CONTRE LES TSE-TSE ET TRYPANOSOMOSES EN RCI : UN
EXEMPLE DE COOPERATION ENTRE LA RECHERCHE ET LA SANTE
PUBLIQUE
Mariame Traore Nguessan, Raymond Taha, Dramane Kaba
1.12 RAPPORT DE L’OUGANDA SUR LE PATTEC
Frederick Lyumbazi,
1.13 CAMPAGNE D’ERADICATION DE LA TSETSE & TRYPANOSOMIASE AU
NIGERIA - 2014/2015 ETAT D’AVANCEMENT P. M. Dede, F.N. Enwezor, M. Mamman
1.14 RESUME DES ACTIVITES DU PROJET DE LUTE CONTRE LA MOUCHE TSETSE
ET LA TRYPANOSOMOSE DANS LA ZONE DES NIAYES -SENEGAL
Dr Baba SALL, Coordinator
1.15 ACTIVITES LIEES A LA MOUCHE TSE-TSE ET LA TRYPANOSOMIASE DANS
LE RAPPORT DU SOUDAN Mohammed Adam Hassan
1.16 ÉVOLUTION DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE EN GUINEE
ÉQUATORIALE DE 2013 A 2015 : UN RECUL SPECTACULAIRE Pedro Ndongo Asumu , Alberto Ndong Nsuga, Eustaquio Nguema Ndong
1.17 REPORT ON HUMAN AFRICAN TRYPANOSOMIASIS CONTROL ACTIVITIES IN
CÔTE D’IVOIRE FROM 2013 TO 2015 Lingué Kouakou, Dramane Kaba, Mariame Traore- N’Guessan, Vincent Jamonneau, Fabrice
Courtin, Emmanuel Kouassi, Léopold Ble.
1.18 EXAMEN DE LA PREVALENCE DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE
AFRICAINE ET DE LA TRYPANOSOMIASE ANIMALE AFRICAINE ET LUTTE
ANTI-VECTORIELLE AU SUD SOUDAN Erneo B. Ochi and Yatta S. Lukou
1.19 APERCU DE LA GESTION DE LA MOUCHE TSE-TSE ET DE LA
TRYPANOSOMIASE EN TANZANIE DE 2013 – 2015 Joyce W. Daffa
1.20 ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LES T&T AU CAMEROUN DE 2013 A 2015 Amadou Nchare,
1.21 ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LES T&T EN COTE D’IVOIRE EN 2015
Dr Cisse DIARRA, Raymond Mélaine TAHA et Jonas OULAI
1.22 ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LES T&T AU MALI DE 2013 A 2015
Sylla Mohamadou,
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1.23 EVALUATION D’UN PROTOTYPE DE TEST RAPIDE POUR LE DEPISTAGE DE LA
TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Etienne Nguertoum
1.24 T&T CONTROL ACTIVITIES IN NIGER Haido
1.25 REPORTS OF ACTIVITIES OF T&T IN ANGOLA
Theophilo Josenando, Mafuta Junior and Paulo Mercadao
1.26 LA PLATEFORME POUR LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE (THA)
Florent Mbo, Crispin Lumbala and Olaf Valverde Mordt
1.27 LES ORIGINES DU CSIRLT
Lawrence Dritsas
1.28 ANALYSE DE LA COUVERTURE MEDIATIQUE DE LA LUTTE CONTRE LA
MOUCHE TSE-TSE ET LA TRYPANOSOMIASE AU KENYA
Pamela Olet A. P, Joseph Othieno,
William O Ogara and Seth Onyango
II TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE (THA)
EXPOSES ORAUX
EPIDEMIOLOGIE
2.01 IMPLICATION DE L’EXPRESSION ET DES POLYMORPHISMES CODANT
D’APOL1 DANS LE DETERMINISME DE LA RESISTANCE/SUSCEPTIBILITE A
L’INFECTION A TRYPANOSOMA BRUCEI GAMBIENSE. Hamidou Ilboudo, Vincent Jamonneau,
Mamadou Camara, Sophie Ravel, Mathurin Koffi,
Jacqueline Milet, Jacques Kaboré, Oumou Camara, Annette Macleod, Bruno Bucheton
2.02 LE FORT TAUX DE SOLUBLE HLA-G EST ASSOCIE A LA SUSCEPTIBILITE A
LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE Gineau Laure, Courtin David, Jamonneau Vincent, Ilboudo Hamidou, Dias Fabricio, Tokplonou
Leonidas, Castelli Eric, Milet Jacqueline, Mamadou Camara, Rouas-Freiss Nathalie, Moreau
Philippe, Eduardo A. Donadi , Bucheton Bruno, Sabbagh Audrey, Garcia André
2.03 CARACTERISATION GENETIQUE DES SOUCHES DE TRYPANOSOMES A
PARTIR D’ECHANTILLONS PROVENANT D’ANIMAUX DOMESTIQUES DANS
LES FOYERS DE BONON ET DE SINFRA EN COTE D’IVOIRE Jacques Kaboré, Mathurin Koffi, Hamidou Ilboudo, Martial N. Kassi, Justin W. Kaboré, Djénéba
Sanou, Hassane Sakandé, Sophie Ravel, Dramane Kaba, Philippe Solano, Vincent Jamonneau
8
2.04 TRYPANOTOLORANCE HUMAINE: DESCRIPTION, DEFINITION ET
CONSEQUENCES SUR L’OBJECTIF D’ELIMINATION DE LA MALADIE DU
SOMMEIL Vincent Jamonneau, Mathurin Koffi, Hamidou Ilboudo, Jacques Kaboré, Dramane Kaba, André
Garcia, David Courtin, Fabrice Courtin, Philippe Solano, Claude Laveissière, Bamoro Coulibaly,
Louis N’Dri, Hassane Sakande, Kouakou Lingue, Philippe Büscher, Veerle Lejon and Bruno
Bucheton
2.05 ANALYSE DU RISQUE D’UNE TRANSMISSION URBAINE DE LA MALADIE DU
SOMMEIL A CONAKRY Oumou CAMARA, Moïse KAGBADOUNO, Ibrahima Sory TRAORE, Mamadou LENO,
Kèlètigui SOW, Issiaga Djénaba CAMARA, Jérémi ROUAMBA, Frédéric Faya OUENDENO,
Edouard Nyakoï LAMAH, Bruno BUCHETON, Philippe SOLANO, Vincent JAMONNEAU,
Fabrice COURTIN, Mamadou CAMARA
2.06 TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU THE CONGO : REPARTITION ET RISQUE DE LA MALADIE
Crispin Lumbala, Pere P. Simarro, Giuliano Cecchi, Massimo Paone, José R.
Franco, Victor Kande Betu Ku Mesu, Jacquies Makabuza, Abdoulaye Diarra,
Shampa Chansy, Gerardo Priotto, Raffaele C. Mattioli and Jean G. Jannin
2.07 L’ATLAS DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE: ETAT ET
PERSPECTIVES José R. Franco, Giuliano Cecchi, Massimo Paone, Lise Grout, Abdoulaye Diarra, Gerardo
Priotto, Raffaele C. Mattioli, Pere P. Simarro, Jean G. Jannin
DIAGNOSIS AND CLINICAL TRIALS
2.08 EVALUATION EXTERNE DE LA QUALITE DE L’EXAMEN MICROSCOPIQUE
DES LAMES COLOREES POUR LE DIAGNOSTIC DU PALUDISME ET DE LA
TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU CONGO P Mukadi, V Lejon, B Barbé, P Gillet, C Nyembo, A Lukuka, J Likwela, C Lumbala, J Mbaruku,
W Van der Veken, D Mumba, P Lutumba, JJ Muyembe, J Jacobs.
2.09 LE TEST D’IMMUNO-TRYPANOLYSE: UN MARQUEUR SEROLOGIQUE POUR
LA SURVEILLANCE DE L’ELIMINATION DE LA TRYPANOSOMIASE
HUMAINE AFRICAINE A GAMBIENSE Emilie Dama, Oumou Camara, Mathurin Koffi, Veerle Lejon, Djénéba Sanou, Charlie Compaoré,
Hassane Sakande, Martin Bienvenu Somda, Hamidou Ilboudo, Fabrice Courtin, Dramane Kaba,
Elie Ouédraogo, Kouakou Lingue, Mamadou Camara, Bruno Bucheton and Vincent Jamonneau
2.10 DES IMAGES MICROSCOPIQUES PERMETTANT DE VALIDER LE DIAGNOSTIC
DES ESSAIS CLINIQUES Sophie Delhomme,
Antoine Tarral, Josès Dinanga, Wilfried Mutombo, Digas Ngolo, Patient Pati
Pyana, Pascal Carpentier, Olaf Valverde Mordt, Nathalie Strub-Wourgaft
9
2.11 CONTRÔLE DE LA QUALITÉ DES SOINS DANS L’ETUDE D’EFFICACITE ET DE
TOLERANCE DANS LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE (THA) Patrice Kabangu, Pathou Nganzobo, Wilfried Mutombo, Arthur Bongo Nsokuba, Olaf Valverde
Mordt
2.12 PROGRES DE LA DNDI R&D POUR MAITRISER LA MALADIE DU SOMMEIL Antoine Tarral, Olaf Valverde Mordt1, Pere P. Simarro, Rob Don, Nathalie Strub Wourgaft
CONTROL STRATEGIES
2.13 STRATEGIE DE PORTE A PORTE EN VUE DE DETECTER LA MALADIE DU
SOMMEIL DANS LES ZONES A FAIBLE PREVALENCE: UNE SOLUTION POUR
STABILISER LE CONTROLE DE LA MALADIE Mathurin Koffi, Martial N’Djetchi, Hamidou Ilboudo, Isidore Kpandji, Dramane Kaba, Bamoro
Coulibaly, Emmanuel N’Gouan, Blé Sépé, Lingué Kouakou, Bruno Bucheton, Philippe Solano,
Fabrice Courtin, Stephan Ehrhardt, Vincent Jamonneau
2.14 RÉDUIRE LE CONTACT HUMAIN MOUCHE TSE-TSE AMÉLIORE
SIGNIFICATIVE L'EFFICACITE DES CAMPAGNES DE DEPISTAGE DE LA
MALADIE DU SOMMEIL: UN RESULTAT PROMETTEUR DANS LE CONTEXTE
DE L'ELIMINATION Fabrice Courtin, Mamadou Camara, Jean-Baptiste Rayaisse, Moise Kagbadouno, Emilie Dama,
Oumou Camara, Ibrahima S Traoré, Jérémi Rouamba, Moana Peylhard, Martin B Somda,
Mamadou Leno, Mike J Lehane , Steve J Torr, Philippe Solano, Vincent Jamonneau, Bruno
Bucheton
2.15 LA PROBLEMATIQUE DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE DANS LA
SECURITE TRANSFUSIONNELLE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Basha M, Lumbala C, Yuma S, Kande V, Ndakala D, Sese C, Mansinsa P. Van der Veken
W.
2.16 PARTENARIAT DANS LA LUTTE CONTRE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE
AFRICAINE
J.R. Franco, G. Priotto, A. Diarra, P.P. Simarro and J.J.Janin
2.17 NOUVEL ALGORITHME DE DIAGNOSTIC POUR LA DETECTION DES CAS DE
TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE PAR TRYPANOSOMA BRUCEI
GAMBIENSE DANS LES ZONES A FAIBLE PREVALENCE DANS LE NORD-
OUEST DE L’OUGANDA. Charles Wamboga, Enock Matovu, Sylvain Bieler, Paul Bessell, Joseph Ndung’u
2.18 ESTIMATION DES COUTS DE L’IDENTIFICATION DES CAS DE
TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE A L’AIDE D’UN NOUVEAU CADRE
DE DIAGNOSTIC EN OUGANDA. Paul R Bessell, Charles Wamboga, Enock Matovu, Sylvain Biéler, Joseph M Ndung’u
10
2.19 AUTRES STRATEGIES DE RECHERCHE DE CAS DE TRYPANOSOMIASE
HUMAINE AFRICAINE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Crispin Lumbala, Epco Hasker, Alain Mpanya, Florent Mbo, Pascal Lutumba, Marleen
Boelaert
2.20 EVALUATION DE LA RENTABILITE DE DIFFERENTES STRATEGIES DE DEPISTAGE
DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO Paul R. Bessell, Crispin Lumbla, Pascal Lutumba, Sylvain Baloji, Sylvain Biéler, Joseph M.
Ndung'u
POSTER
2.21 CONSTITUTION D’UN INVENTAIRE DES INFRASTRUCTURES SANITAIRES
DANS LES PAYS ENDEMIQUES A LA MALADIE DU SOMMEIL EN VUE DE
CIBLER LES RESSOURCES DE DIAGNOSTIC Paul Bessell, Sylvain Bieler, Joseph Ndung’u
2.22 DEPISTAGE DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE A ISANGI EN
RDC: UNE ANALYSE COMPARATIVE DES MODES ACTIF ET PASSIF
Yalungu Lobanga Héritier, Bolimbo Likwela Espérant, Ilombelombe Jean, Mbo Florent,
Lumbala Crispin
2.23 PERFORMANCE DU TEST RAPIDE SD BIOLINE® THA DANS DIVERS
ALGORITHMES DE DIAGNOSTIC RELATIFS A LA TRYPANOSOMIASE
HUMAINE AFRICAINE GAMBIENSE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
Crispin Lumbla1, Paul R. Bessell2*, Pascal Lutumba3,4, Sylvain Baloji1, Sylvain
Biéler5, Joseph M. Ndung'u5
2.24 DEPISTAGE DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE A ISANGI EN
RDC: UNE ANALYSE COMPARATIVE DES MODES ACTIF ET PASSIF.
Yalungu Lobanga Héritier, Bolimbo Likwela Espérant, Ilombelombe
Jean, Mbo Florent, Lumbala Crispin
FILM
2.25 THA – DONNER UN VISAGE A LA MALADIE. UN VOYAGE EN RD DU CONGO
Un documentaire de Matias Boem
11
III TRYPANOSOMIASE ANIMALE AFRICAINE (TAA)
EXPOSES ORAUX
EPIDEMIOLOGIE
3.01 DEPISTAGE PARASITOLOGIQUE DE TRYPANOSOMES CHEZ LES BOVINS ET
LES ELEVAGES GROUPES CHAMEAUX, MOUTONS, CHEVRES ET ANES, A LA
FRONTIERE SUD DU SOUDAN Ahmed A. Ismail, Abdalla M. Ibrahim, Tamador-Elkhansaa. E. Angara, Ali M. A/Majid, and
Ahmed H. A/Rahman
3.02 EPIDEMIOLOGIE DE LA TRYPANOSOMA EVANSI ET DE LA TRYPANOSOMA
VIVAX CHEZ LES ANIMAUX DOMESTIQUES DANS LES DISTRICTS
SELECTIONNES DANS LES REGIONS DE TIGRAY ET D’AFAR, NORD DE
L’ETHIOPIE Birhanu Hadush, Fikru Regassa, Said Mussa, Kidane Weldu, Gebrehiwot Tadesse, Hagos
Ashenafi, Alemu Tola, Dawit Tesfaye, Berkvens Dirk, Goddeeris Bruno Maria, Büscher Philippe
3.03 ETUDE DE LA TRYPANOSOMOSE ANIMALE AFRICAINE DANS QUATRE
REGIONS DU SENEGAL Sophie Ravel, Oleg Mediannikov, Géraldine Bossard, Marc Desquesnes, Gérard Cuny, Bernard
Davoust
3.04 LA TRYPANOSOMIASE DES CHAMEAUX AU SOUDAN, SITUATION PASSEE
ET PRESENTE. Osman, Nadia. M., Yagi, Rehab. A., Adam, M, E., Ali, Faiza. F., Ahmed, Salma, K., Hassan, M.
A and A/Rahman. A. H.
3.05 DEPISTAGE DE LA TRYPANOSOMA EVANSI CHEZ LES CHAMEAUX
(CHAMEAUUS DROMEDARIES) DANS L’ETAT DU SUD DU DARFOUR GRACE
AUX TECHNIQUES CONVENTIONNELLES SEROLOGIQUES ET
MOLECULAIRES Adel Adam, Mubarak Mustafa, Hamid Sulaiman
3.06 L’EFFET DES MYCOTOXINES SUR LE COURS DE L’INFECTION DE LA
TRYPANOSOMA CONGOLENSE CHEZ LES SOURIS Mdachi, R. E., Mukabane, D. K, Shivairo, R. S, , Orenge, C. O., Muleke, I.C
3.07 LA RESILIENCE D’AULACODE AFRICAIN (THRYONOMYS SWINDERIANUS)
AUX ORGANISME DE TRYPANOSOME Maxwell N. Opara, Joy A. Maxwell and Benjamin O.Fagbemi.
12
3.08 IMPACT DE LA FRAGMENTATION DES ÉCOSYSTÈMES SUR LES
POPULATIONS DE MOUCHE TSE-TSE ET LES RISQUES DE CONTRACTION DE
LA TRYPANOSOMIASE DANS L’EST DE LA ZAMBIE Cornelius Mweempwa, Tanguy Marcotty, Claudia De Pus,
Barend Louis Penzhorn, Ahmadou
Hamady Dicko, Jérémy Bouyer and Reginald De Deken.
3.09 SITUATION ACTUELLE DE L’INFECTION Á TRYPANOSOMA EVANSI CHEZ
LES CHAMEAUX (CAMELUS DROMEDARIUS), LES CHÈVRES ET LES CHIENS
EN ÉGYPTE Abo El-Hassan, D.G.
DIAGNOSTIC
3.10 LE SURRA SERO K-SET : UN NOUVEAU TEST
IMMUNOCHROMATOGRAPHIQUE POUR LE SÉRODIAGNOSTIC DE
L’INFECTION Á TRYPANOSOMA EVANSI CHEZ LES ANIMAUX
DOMESTIQUES Birhanu Hadush
, Rogé Stijn, Simon Thomas , Baelmans Rudy, Gebrehiwot Tadesse,
Goddeeris Bruno Maria, Büscher Philippe
3.11 ÉVALUATION TESTS SÉROLOGIQUES UTILISÉS DANS LE DIAGNOSTIC DE LA
TRYPANOSOMIASE DU CHAMEAU EN ÉGYPTE Eisa, M.I. and Youns, E.E.
3.12 EVALUATION DES NIVEAUX D’EXPOSITION DES BOVINS AUX PIQURES DE
MOUCHES TSE-TSE BASEE SUR LE DOSAGE DES ANTICORPS DIRIGES
CONTRE UN MONOPEPTIDE SALIVAIRE SYNTHETIQUE DE TSE-TSE M. B. Somda, E. Dama, Z. Bengaly, A. Poinsignon, S. Cornelie, I. Sidibe, F. Remoue and B.
Bucheton
CHIMIOTHERAPIE ET PHARMACO-RÉSISTANCE
3.13 ECHECS DE TRAITEMENT AUX TRYPANOCIDES CHEZ DES BOVINS DE LA
REGION NORD A GRANDE CAPACITE PASTORALE DE LA COTE D’IVOIRE. Kpandji Isidore Kouadio, Mathurin koffi, Didier Sokouri1, Alain Koffi, Diambra Yapo and
Thomas Konan
3.14 L’APPROCHE DE TRIANGULATION COMME MOYEN DE DÉTERMINATION DE
LA RÉSISTANCE A L’ACÉTURATE DE DIMINAZÈNE : LE CAS DU DISTRICT
D’ITEZHI TEZHI DANS LE CENTRE DE LA ZAMBIE Njelembo Mbewe, Boniface Namangala, Lungowe Sitali, Ilse Vorster, Charles Michelo
3.15 QUALITÉ DES MÉDICAMENTS TRYPANOCIDES DISPONIBLES DANS LA
ZONE DE GURAGE, SUD-OUEST DE L’ÉTHIOPIE Tekle, T., Getachew, T.
, Hagos, A., Cherenet, T., Akoda, KG, Teko-Agbo, A., Getachew G.,
Van Den Abbeele, J., Clausen P-H., Hoppenheit,A., Mattioli R.C., Peter R., Delespaux,V.,
13
3.16 LE CONTROLE DE LA QUALITE DES TRYPANOCIDES EST POSSIBLE EN
AFRIQUE SUBSAHARIENNE K. Akoda, R. Peter
2
3.17 CLONAGE MOLÉCULAIRE DU GÈNE TRASPORTEUR DE TYPE 1 DE
L’ADÉNOSINE DU TRYPANOSOMA EVANSI DU CHAMEAU DE L’INDE Rehab. A.Yagi, Ghorui, S.K, Manohar, G.S, Kumar, S A.H. Rahman, and Shinde, N. G
3.18 GESTION D’UNE ÉPIDÉMIE DE GLOSSINES ET DE TRYPANOSOMIASE
PORCINE DANS UNE FERME COMMERCIALE D’ONIFADE, IBADAN, DANS
L’ÉTAT D’OYO (NIGÉRIA) Dede, P. M., Okoh, K. E, Wayo, David, K, Ajakaiye, J.J, and Mamman, M.
3.19 DÉTECTION DE LA RÉSISTANCE ET DE LA MULTIRÉSISTANCE AUX
TRAITEMENTS DU TRYPANOSOMA CONGOLENSE DANS LA PROVINCE DU
ZAMBEZIA (MOZAMBIQUE) FC Mulandane
, V Delespaux
, J Fafetine, M Oosthuizen and L Neves
3.20 UNE NOUVELLE MOLÉCULE D’OXABOROLE POUR LE TRAITEMENT DE LA
TRYPANOSOMOSE ANIMALE AFRICAINE (TAA) Yvonne R. Freund, Tsutomu Akama, Yong Kang Zhang, Pamela Berry, Joanne Lee, Robert T.
Jacobs, Eric Easom, Kirsten Gillingwater, Reto Brun, Bakela Nare, Michael Witty, Tim Rowan,
Grant B. Napier, Rosemary Peter
3.21 QUALITE DES TRYPANOCIDES A USAGE VETERINAIRE EN CIRCULATION
AU TOGO E. Tchamdja; A. E. Kulo; K. Akoda; A. Teko-Agbo; K. B. Batawui; A A. Bankolé; K.
Adomefa; K. Kombiagou; A. Hoppenheit; R.C. Mattioli; R. Peter; G. Napier; J. Van Den
Abbeele; V. Delespaux
POSTER
3.22 EFFETS DE LA TRYPANOSOMOSE SUR LES PARAMÈTRES DE RÉFÉRENCE
BIOCHIMIQUES DU SANG ET DU PLASMA CHEZ LE MOUTON ET LA CHÈVRE
DANS LE SUD-OUEST DE L’ÉTHIOPIE Tesfaye Mulatu, Gezahegne Mamo, Yacob Hailu, Getachew Gari
IV BIOLOGIE, CONTROLE ET ERADICATION DES GLOSSINES
EXPOSES ORAUX
BIOLOGIE
4.01 ÉCOTYPE ÉVOLUTIVE DE LA SOUS-ESPECE GLOSSINA PALPALIS,
VECTEURS MAJEURS DE LA MALADIE DU SOMMEIL Thierry De Meeûs; Jérémy Bouye; Sophie Ravel and Philippe Solano
14
4.02 TRANSPORT A LONGUE DISTANCE DE PUPES MALES IRRADIEES DE
GLOSSINA GAMBIENSIS PALPALIS : RENDEMENT EN MALES STERILES,
APTITUDE D’ENVOL ET SURVIE Pagabeleguem S, Seck MT, Sall B, Vreysen MJ, Fall AG, Bassene M, Sidibé I, Rayaissé JB,
Belem AM, Gimonneau G, Bouyer J
4.03 EFFETS DE L’ALLELE NULL ET DES DIFFERENTES DISTANCES GENETIQUES
SUR L'ISOLEMENT PAR LA DISTANCE : UNE ETUDE DE SIMULATION ET
APPLICATION AUX POPULATIONS DE MOUCHE TSE-TSE Modou Séré, Sophie Thévenon, Adrien Marie Gaston Belem and Thierry De Meeûs
4.04 INTERET DE LA MORPHOMETRIE GEOMETRIQUE DANS LA LUTTE CONTRE
LES MOUCHES TSE-TSE Kaba D, Djohan V, Berte D, Rayaisse J-B, Koffi K. Am, Coulibaly B, Kouassi E, Trabi D, Solano P and
J-P. Dujardin.
4.05 INTERACTION COMPETITIVE ENTRE GLOSSINA PALPALIS GAMBIENSIS ET G.
TACHINOIDES (DIPTERA: GLOSSINIDAE) EN GALERIE FORESTIERE AU
BURKINA FASO Ernest Salou; Jean-Baptiste Rayaisse; Jeremy Bouyer; And Philippe Solano
4.06 L’INFECTION PAR L’ENDOSYMBIONTE SODALIS GLOSSINIDIUS AFFECTE LA
SURVIE DE LA MOUCHE TSE-TSE G. PALLIDIPES Wamwiri, F.N; Guya, S.; Obore, P.O. and Kimotho, G.
4.07 PREDICTION DE LA DISTRIBUTION DES MOUCHES TSE-TSE (G.F. FUSCIPES)
DANS LE BASSIN DU LAC VICTORIA EN OUGANDA Albert Mugenyi
4.08 TRANSMISSION CONCOMITANTE DE TRYPANOSOMOSE HUMAINE ET
ANIMALE : LE FOYER DE MANDOUL AU TCHAD
Peka Mallaye, L. Kohagne Tongué, N. Ndeledje, F.J. Louis, H. Mahamat Hassane
4.09 CAPACITE D’ADAPTATION DE GLOSSINA PALPALIS SL AUX NOUVELLES
CULTURES DE RENTE EN COTE D’IVOIRE : CAS DES PLANTATIONS
D’HEVEA.
Djohan V, Kaba D, Coulbaly B, K. Koffi A, Kouassi D and H Menan
CONTROLE
4.10 LUTTE CONTRE GLOSSINA FUSCIPES FUSCIPES DANS LE FOYER DE
MALADIE DU SOMMEIL DU MANDOUL (TCHAD), PAR UTILISATION
D’ECRANS DE PETITE TAILLE : DES RESULTATS PROMETTEURS. H. Mahamat Hussein, M. Peka, JB. Rayaisse, I. Tirados, F. Courtin, I.O. Alfaroukh, M.
Lehane, S. Torr and P. Solano
15
4.11 XENOSURVEILLANCE DES TRYPANOSOMES CHEZ LA MOUCHE TSE-TSE ET
PRIORITES EN MATIERE DE LUTTE DANS LE NORD DE LA TANZANIE Imna Malele, Hamisi Nyingilili, Eugene Lyaruu, Idrisa Chuma
4.12 EVOLUTION RECENTE AU LABORATOIRE FAO/IAEA DE LUTTE CONTRE LES
INSECTES RAVAGEURS EN SOUTIEN AUX ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LA
MOUCHE TSE-TSE DANS LE CADRE DE L’INITIATIVE PATTEC Marc J.B. Vreysen, Adly Abd Alla, Andrew Parker, Guler Demirbas, Irene Meki
4.13 IMPORTANCE DES VECTEURS MECANIQUES A LAHIRASSO (BURKINA FASO)
ET CONFIRMATION DE LEUR ROLE DANS L’EPIDEMIOLOGIE DE LA
TRYPANOSOMOSE ANIMALE M.L. Dia, M. Desquesnes, J. Bouyer, and G. Acapovi
4.14 EVALUATION DE L’EFFICACITE DE LA REMANENCE DU TOPLINE® (1% W/W
FIPRONIL POUR-ON) CONTRE GLOSSINA PALPALIS GAMBIENSIS, DIPTERA:
GLOSSINIDAE, APRES TRAITEMENTS SUR DES BOVINS. B. Sawadogo, J.B. Rayaisse, H. Adakal, M. P. O. Baumann and B. Bauer
4.15 IMPACT DES PIEGES IMPREGNES DE DELTAMETHRINE SUR LA DENSITE
DES POPULATIONS DE MOUCHES TSE-TSE ET INCIDENCE DE LA
TRYPANOSOMIASE DANS L’ECOSYSTEME DU LAC BOGORIA: ETUDE DE
CAS DE 2008 A 2014 Gamba D.O, Olet P and Ochwada R
4.16 INITIATIVE SANTE UNIQUE: UNE APPROCHE POUR L'ERADICATION DES
GLOSSINES DANS LE BASSIN DU CONGO L. Kohagne Tongue, N. Mbahin, H. Mahamat Hassane
4.17 NOUVELLES PERSPECTIVES SUR L’UTILISATION DE LA TECHNIQUE DE
STERILISATION DES INSECTES DU PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA
TSE-TSE A NIAYES DU SENEGAL M.T. Seck, G. Gimonneau, M.D. Bassene, B. Sall, M.J.B. Vreysen, A.G. Fall, M. Lo, A.H.
Dicko and J. Bouyer
4.18 ZEROFLY® SCREEN, UN OUTIL NOUVEAU, INNOVATEUR ET DURABLE QUI
REDUIT LES POPULATIONS DE LA MOUCHE TSE-TSE ET AMELIORE LA
PRODUCTIVITE DU BETAIL – UNE ETUDE DE 2 ANS REUSSIE PAR LA RDC. Baban O, Sumbu J, and Bingham G. V.
4.19 USAGE D’INSECTIFUGES CONTRE LES GLOSSINES POUR ACCROÎTRE LA
PRODUCTIVITÉ DU BÉTAIL ET LES MOYENS DE SUBSISTANCE Rajinder Saini, John Andoke, Peter Muasa, David Mbuvi, Tiberius Marete, and Philip L. Kolei
4.20 IMPACT D’UNE CAMPAGNE DE LUTTE INTÉGRÉE CONTRE LA DENSITÉ
APPARENTE DES GLOSSINES ET L’INCIDENCE DE LA TRIPANOSOMOSE
BOVINE AU BURKINA FASO
16
L. Percoma, A. Sow, S. Pagabeleguem, O. Serdebéogo, M. Ouédraogo, J. Bouyer, A.M.G. Belem
and I.Sidibé
4.21 L’ESSAI BIOLOGIQUE COMME METHODE EFFECTIVE POUR EVALUER
L’EFFICACITE DE NOUVEAUX PRODUITS DANS LE CADRE DE LA LUTTE
CONTRE LA TSE-TSE Kiragu JM, Ngaruiya, P and Opiyo, P
4.22 IMPACT D’UNE CAMPAGNE DE LUTTE INTÉGRÉE CONTRE LA DENSITÉ
APPARENTE DES GLOSSINES ET L’INCIDENCE DE LA TRIPANOSOMOSE
BOVINE AU BURKINA FASO
L. Percoma, A. Sow, S. Pagabeleguem, O. Serdebéogo, M. Ouédraogo, J.
Bouyer, A.M.G. Belem and I.Sidibé
POSTER
4.23 UNE COMPARAISON DU PROFIL DU MIDGUT TRYPSIN PAR RAPPORT AU
TAUX D’INFECTION PAR LES TENERALES PROVENANT DES GLOSSINA
PALLIDIPES DE LAMBWE VALLEY ET NGURUMAN Jedida Kongoro
4.24 PRODUCTION DE LA GLOSSINA PALLIDIPES POUR LA TECHNIQUE
D’INSECTE STERILE AU KENYA R.E. Changasi and F.N. Wamwiri
4.25 IMPACT DE L’ERADICATION DE LA MOUCHE TSE-TSE SUR LA
TRANSMISSION DU TRYPANOSOMA SPP. CHEZ LE BETAIL DE LA REGION DE
NIAYES, SENEGAL Assane Gueye FALL, Momar Talla SECK, Geoffrey Gimonneau, Baba SALL, Mbargou LO,
Marc VREYSEN, Renaud LANCELOT, Jérémy BOUYER
4.26 LUTTE CONTRE LES TRYPANOSOMOSES ET SES VECTEURS : LE CIRDES
DANS SON ROLE DE STRUCTURE DE RECHERCHE-DEVELOPPEMENT
JB Rayaisse; G-K Dayo ; A Bancé ; Z Bengaly ; I. Sidibé and V. Yapi-Gnaoré
4.27 TRANSFERT DES ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LES GLOSSINES AU NIVEAU
COMMUNAUTAIRE DANS LE FOYER DE TRYPANOSOMIASE HUMAINE
AFRICAINE DE BOFFA, GUINEE Moïse KAGBADOUNO, Ibrahima Sory TRAORE, Oumou CAMARA, Balla TRAORE, Vincent
JAMONNEAU, Fabrice COURTIN, Philippe SOLANO, Jean-Baptiste RAYAISSE, Bruno
BUCHETON, Mamadou CAMARA
17
4.28 IMPACT DE LA FRAGMENTATION DE L’HABITAT SUR LES POPULATIONS DE
MOUCHES TSE-TSE ET RISQUE DE TRYPANOSOMOSE DANS L’EST DE LA
ZAMBIE Cornelius Mweempwa, Tanguy Marcotty, Claudia De Pus,
Barend Louis Penzhorn, Ahmadou
Hamady Dicko, Jérémy Bouyer and Reginald De Deken
V UTILISATION DES TERRES, ENVIRONNEMENT ET SOCIOECONOMIE
ORAL
5.01 LES BERGERS FULANI DES REGIONS INTÉRIEURES ET LEUR PERCEPTION
DE LA TRYPANOSOMIASE DANS LA REGION DE LA CAPITALE FEDERALE
ABUJA, NIGERIA Michael Adedotun Oke
5.02 PERCEPTIONS DES ELEVEURS ET STRATEGIES DE GESTION DU RISQUE
TRYPANOSOMIEN DANS LE BASSIN DU flEUVE MOUHOUN (BURKINA FASO). Koné N, Bouyer F, Vitouley H.S, Sidibé I, N’Goran E.K, Vial L, Thomas B, Bouyer
5.03 PENSER A L’ENVIRONNEMENT DANS UN SIECLE DE LUTTE CONTRE LA
MALADIE DU SOMMEIL AU SUD DU SOUDAN Jennifer Palmer
5.04 ‘UNE SANTE' ET LA LUTTE CONTRE LA TRYPANOSOMIASE - OPPORTUNITES ET
RISQUES (CACHES) ?
Pete Kingsley
5.05 DEMOGRAPHIE, AGRICULTURE, CHANGEMENT CLIMATIQUE ET LES
MALADIES A TRANSMISSION VECTORIELLE AU TOGO. Dao B, Talaki E, N’Feite T, Boma S
5.06 RECHERCHE ET LUTTE EN PARTENARIAT CONTRE LES TSE-TSE ET LES
TRYPANOSOMOSES A INTERTRYP IRD-CIRAD Solano Philip
5.07 ANALYSE SOCIOECONOMIQUE DE L’IMPACT DE LA TSE-TSE ET DE LA
TRYPANOSOMIASE SUR LES BOVINS DANS LA REGION D’ELRADOM, DANS
L’ETAT DU SUD-DARFUR, AU SOUDAN Wisal Elnour M. Elhassan, Fayga Hussein Balal
and A.H.A/Rahman
5.08 AMÉLIORATION DE LA PRODUCTIVITÉ DU BÉTAIL Á TRAVERS UNE
CAMPAGNE COMMUNAUTAIRE DE LUTTE RENFORCÉE CONTRE LES
GLOSSINES ET LA TRYPANOSOMIASE DANS LE SUD DE LA TANZANIE Mechtilda Byamungu, Gideon Kasilagila, Abel Mtambuki, Claudius Luziga, Furaha
Mramba
18
19
CAMPAGNE PANAFRICAINE D’ERADICATION DES GLOSSINES ET DE LA
TRYPANOSOMIASE ( PATTEC ) ET LES RAPORTS DES PAYS
1.01
RAPPORT DU BUREAU DE COORDINATION DE L’AU-PATTEC DE 2013 A 2015
Hassane H. Mahamat, Wanda Gift, Hazoume Christian et Girmau Urgeacha
Bureau de coordination de l’AU-PATTEC
Roosvelt Str, PO Box 3243
Addis-Abeba, Ethiopie
20
hassanehm@africa-union.org
dans le cadre de son mandat et de son rôle de mise en œuvre de l’initiative de la Campagne
panafricaine d’éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomiase (PATTEC), le
Bureau de coordination de l’AU-PATTEC a mené des activités de 2013 à 2015, en vue de
réaliser les objectifs de la campagne liés aux points importants suivants : sensibiliser,
renforcer les capacités, soutenir les pays affectés par la T&T, contrôler et évaluer, mobiliser
les ressources et gérer le programme, entres autres. Le présent document vise à présenter un
rapport des progrès réalisés et des défis surmontés pendant cette période de trois ans.
Mots clés : PATTEC, mouche tsé-tsé, trypanosomiase, pays affectés, renforcement des
capacités ; M&E, mobilisation des ressources
1.02
LUTTE CONTRE LA MOUCHE TSE-TSE DANS LA REGION D’AFRIQUE CENTRALE
: OPPORTUNITES, DEFIS ET PERSPECTIVES
Lisette Kohagne Tongué, PATTEC, Central Africa
21
La lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomiase (T&T) a été pendant longtemps un défi
dans la région d’Afrique centrale. La présence de tous types d’écosystèmes dans cette zone a
favorisé l’existence des trois sous-espèces de la mouche tsé-tsé et l’occurrence de la
trypanosomiase humaine et animale. A cause de l’énorme impact de cette épidémie sur
l’économie, quelques pays ont, bien avant leur indépendance, créé des bureaux nationaux de lutte
contre la tsé-tsé dans le but d’éliminer les zones de reproduction de celle-ci et de développer une
reproduction intensive des bovins. Cependant, le projet de la lutte contre la T&T dans le cadre de
PATTEC s’est élargi en 2011 avec la validation successive des programmes nationaux du
PATTEC. Depuis lors, plusieurs actions sont entreprises sur le terrain : des plaidoyers, une
sensibilisation accrue, des formations et des activités de lutte contre la tsé-tsé. On note un
engagement total de la part de toutes les parties prenantes (les gouvernements nationaux, les
partenaires, les populations locales...) et des résultats satisfaisants ont été obtenus. On note
également une réduction de la densité de la mouche tsé-tsé et de l’incidence de la maladie dans
certaines zones endémiques, la lutte contre la tsé-tsé étant prise en compte par les fermiers.
Devons-nous par conséquent dire que le processus de lutte contre la T&T dans la région
d’Afrique centrale est sur la bonne voie suite à la mise en œuvre de l’initiative PATTEC ? Nous
analyserons dans la présente étude le processus en cours de lutte contre la T&T dans cette région
et soulignerons les opportunités, les défis et les perspectives.
1.03
ETUDE ENTOMOLOGIQUE ET VETERINAIRE POUR VERIFIER LE STATUT DE
ZANZIBAR COMME ZONE EXEMPTEE DE LA TSE-TSE
Francis Oloo,
22
Directeur de Tsecon Consultants, P.O. Box 7053, 00100, Nairobi, Kenya.
L’Île de Zanzibar en Tanzanie a initialement été fortement infestée par la Glossina austeni. Le
bétail était infesté par la trypanosomiase à un taux de 19%-60% avant que le gouvernement
tanzanien et les autorités de Zanzibar ne parrainent un « modèle de projet » avec le soutien de la
Division mixte FAO/IAEA pour éradiquer complètement la tsé-tsé sur l’Île, en utilisant la
technique d’insecte stérile après la suppression par les méthodes conventionnelles de 1994. L’Île
a été déclarée exempte de la tsé-tsé en 1997. Depuis le début de 1996, aucune mouche sauvage
n’a été attrapée sur l’Île. L’objectif de l’étude menée de février à mars 2015 était de revoir le
statut de zone exempte de la tsé-tsé et de la trypanosomiase de l’Île.
Les 42 kilomètres carrés sélectionnés pour l’étude entomologique ont été réduits à 23 habitats les
plus adaptés, y compris la forêt de Jozani qui avait la densité la plus élevée de tsé-tsé avant
l’éradication. Un nombre total 141 LPBuWh et de 70 XLPBuWh de panneaux adhésifs ont été
mis et laissés dans les sites pendant au moins 10 jours avant d’être vérifiés pour savoir si des tsé-
tsé avaient été attrapées, et retirés. La trypanosomiase a été recherchée sur 356 bovins âgés entre
6 et 12 mois, grâce à l’utilisation des couches leuco-plaquettaires microscopiques après la
centrifugation micro- hématocrite, avant que le sérum ne soit envoyé dans la partie continentale
du pays, notamment au laboratoire vétérinaire de Tanzanie pour une analyse moléculaire grâce à
la technologie Pan Tryp LAMP.
Aucune tsé-tsé n’a été attrapée depuis l’étude. Un examen microscopique n’a détecté aucun
parasite trypanosome. Cependant, le test moléculaire a identifié 9 échantillons de la T. vivax et 1
faux positif T. congolense respectivement qui nécessitent un suivi et une confirmation au niveau
parasitique, les animaux n’ayant aucun symptôme clinique de la maladie.
1.04
SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE LA THA AU TCHAD
(2013 – JUIN 2015)
M. Peka; J. Darnas; T.Benadjim; S. MBainda; M. Toryengar; N.MBainaissem, JB. Rayaisse
23
Programme National de Lutte contre la Trypansosomiase Humaine (PNLTHA),
BP 440 – N’Djaména/Tchad Email.
Au Tchad la situation de la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) à T. b. gambiense reste
toujours préoccupante malgré des progrès significatifs. Jusqu’en 2013, la stratégie de lutte
reposait sur la recherche active et passive des cas suivi de traitement des malades. Cette stratégie
a permis de réduire le nombre de nouveaux cas mais ce nombre s’est stabilisé autour de 200
nouveaux cas par an, malgré la régularité des interventions. Pour soutenir cette approche de lutte
fondée sur l’assainissement du réservoir humain du parasite, la lutte antivectorielle a été
introduite en 2014 dans le foyer du Mandoul reconnu hyper endémique. Aussi, le système de
surveillance passive intégré de la THA a été renforcé dans tous les foyers.
En 2013 un total de 193 nouveaux cas avait été diagnostiqué dont 191 dans le seul foyer du
Mandoul (soit 98% des cas) et en 2014, ce foyer a rapporté à lui seul 94% (89 cas sur 95) du
nombre total de cas diagnostiqués. De janvier à juin 2015, 14 cas ont été rapporté. La densité
apparente par piège et par jour de glossines est passée de de 22,5 g/p/j à T0 à zéro g/p/j en
octobre 2014.
Il ressort que l’évolution du nombre des cas de THA est en baisse au Tchad et particulièrement
dans le foyer du Mandoul. Cette baisse de l’incidence de la maladie est due probablement à
l’action combinée de la stratégie de lutte fondée sur le dépistage actif/passif et traitement des cas,
renforcé par la lutte antivectorielle. Il apparait évident que cette approche de lutte doit être
renforcée pour inverser d’avantage la tendance actuelle de la maladie afin d’atteindre l’objectif
d’élimination de la THA en tant que problème de santé publique d’ici 2020 tel que défini par
l’OMS.
Mot clé : Trypanosomiase Humaine Africaine, glossine, dépistage actif- lutte antivectorielle,
Mandoul, Tchad
1.05
PROGRES REALISES DANS LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME NATIONAL
PATTEC AU ZIMBABWE EN 2015
W.Shereni
Département de lutte contre la tsé-tse, Zimbabwe
24
Le but du programme 2015 était d’éradiquer la tsé-tsé dans les zones situées dans les environs du
parc national Matusadona, au nord-ouest (NW) du Zimbabwe, notamment éradiquer la mouche
dans le parc national grâce à la technique d’insecte stérile (TIS). Le succès du projet TIS,
conjointement financé par le gouvernement zimbabwéen et l’Agence internationale de l'énergie
atomique (AIEA), dépend entièrement de la suppression rapide de la population de la mouche
tsé-tsé au niveau requis de 5% avant le lâcher des mouches stérilisées en 2017. Dans ce contexte,
la surveillance de la tsé-tsé et la trypanosomiase, l’installation d’une barrière cible pour protéger
les zones désinfectée, ainsi que l’éradication de la tsé-tsé dans toute la région, ont été les
principales activités entreprises dans la région NW Zimbabwe. Une zone infestée de
G.m.morsitans et de G.pallidipes jugée appropriée pour la pulvérisation terrestre a été identifiée
grâce à une étude entomologique de base couvrant une surface de 2000km2. Dans les districts du
nord, un programme d’étude relatif à la tsé-tsé, conjointement financé par les autorités
s’occupant des parcs et de la vie sauvage et le département de lutte contre la tsé-tsé, a été initié
dans la zone de safari de chasse de Makuti, une zone où les chasseurs sont menacés par la
maladie du sommeil. Les 7 barrières de contrôle de la circulation sont stratégiquement situées
afin de limiter l’expansion de la tsé-tsé par les mouvements de la circulation et sont
opérationnelles depuis le début de cette année. Des recherches ont été entreprises dans le but
d’atténuer les effets de l’écosystème et du changement climatique sur l’abondance et la
distribution de la tsé-tsé et sur la prévalence de la trypanosomiase humaine et bovine.
La création d’un dépôt central de sources d’informations a été initiée dans le but d’élaborer
l’Atlas national de la tsé-tsé et de la trypanosomiase pour une meilleure prise de décision.
Une proposition de projet de coopération technique (PCT) a été soumise au FAO, tandis que
celle de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) doit passer
par le Ministère des Finances et le Bureau de coordination du PATTEC. La proposition pour un
programme multinational pour le Zimbabwe, la Zambie, le Malawi et le Mozambique a été
élaborée et doit être soumise au Bureau du PATTEC.
1.06
RAPPORT SOMMAIRE ANNUEL 2014/15 DE L’INSTITUT NATIONAL
D’ERADICATION ET DE LUTTE CONTRE LA TSE-TSE ET LA
TRYPANOSOMIASE/NICETT ETHIOPIE
Thomas CherenetAsfaw
25
National Tsetse and Trypanosomosis Control and Eradication Institute
Mobile +251911210428
Email- thomascherenet@gmail.com
AddisAbaba
L’Ethiopie a atteint un stage très critique dans l’éradication de la tsé-tsé et de la trypanosomiase
dans le sud de la vallée du rift d’Ethiopie, où des activités de suppression à large échelle par
l’utilisation de toutes les technologies disponibles sont en cours. La technique séquentielle
d’aérosol (SAT) a été mise en œuvre avec beaucoup de soin dans les zones sélectionnées, ainsi
que la technique d’insecte stérile (TIS) dont la mise en œuvre est déjà lancée dans la vallée de
Deme. Cependant, il existe encore, dans le pays, de zones fertiles largement infestée de tsé-tsé
qui nécessitent une intervention similaire. Le succès de ce programme est un énorme soutien à la
réalisation du Plan de croissance et de transformation (GTP) du pays.
L’élevage de masse de la mouche tsé-tsé actuellement en cours à l’insectarium de Kaliti est l’une
des principales composantes de l’Institut et produit un grand nombre de mâles tsé-tsé. Les
mouches mâles seront lâchées après leur stérilisation au rayon gamma dans les zones où les
mouches tsé-tsé ont été supprimées dans le cadre de l’éradication des mouches. L’insectarium a
un caractère modulaire visant à contenir des équipements tels que (l’unité de production de la
tsé-tsé – TPU-3 du TPU-4) pour la production masse des mouches tsé-tsé. Deux espèces de
GlossinaPallidipes (races G.pallidipesTororo et G.pallidipesArbaminch) et Glossinafuscipes
sont élevées dans l’insectarium.
Le document recommande la mise en œuvre des activités menant à l’éradication de la T&T dans
le cadre de l’initiative du PATTEC en Ethiopie et présente les progrès réalisés dans les
installations d’élevage de masse des mouches tsé-tsé dans la région de Kality.
Mots clés : Tsé-tsé, trypanosomiase, élevage, TIS, éradication, Ethiopie.
1.07
RAPPORT DE DISTRIBUTION DE LA TSETSE ET DE LA TRYPANOSOMIASE EN
ETHIOPIE
26
Tesfaye Mulatu1
, Waqetole Terfara2, Debebe Argago
3, Ashebir Abebe
1,Mulugeta Desta
4,
Mengistu Nemera1,Abebe Olane
1,Tadele Yeniayehu
5
1 National Animal Health Diagnostic and Investigation Center, Sebeta; Ethiopia
2 Ambo University, Ambo; Ethiopia
3 National Tsetse and Trypanosomosis Investigation and Control Center, Bedelle; Ethiopia
4 Haromaya University, Haromaya; Ethiopia
5National Tsetse and Trypanosomosis Control and Eradication Institute, Kaliti; Ethiopia
L’étude sur la tsé-tsé et la trypanosomiase a été menée par la NTTICC d’Ethiopie entre 2003 et
2007 afin de déterminer quelles espèces de la tsé-tsé et du trypanosome sont actuellement
présentes dans le pays, ainsi que les zones infestées par la tsé-tsé dans les états régionaux
d’Ethiopie. L’étude sur la tsé-tsé a révélé cinq espèces de mouches, à savoir la Glossina
longipennis, la Glossina morsitans submorsitans, la Glossina pallidipes, la Glossina fuscipes
fuscipes et la Glossina tachinodes. Les régions qui sont affectées par plus d’une espèce Glossina
sont Amhara, Beneshangul-Gumuz, Gambella, Oromiya et SNNPR. La distribution d’espèces
Glossina a suivi le système principal de drainage des régions d’Abai-Diddessa, Baro-Akobo,
Ghibe-Omo, et quelques-uns des lacs de Rift Valley. Les zones potentielles infestées par les cinq
espèces de la tsé-tsé en Ethiopie selon les statistiques actuelles sont d’une superficie de
221.339,43km2. Les zones potentielles infestées par la tsé-tsé dans les régions de SNNPR,
Oromiya, Beneshangul-Gumuz, Gambella, et Amhara sont estimées à 72.206,66km2,
66.883,39km2, 45.893,62km
2, 20.870,94km
2 et 15.484,83km
2, respectivement. La présence de la
trypanosoma vivax, la T. congolense et la T. brucei a été découverte dans toutes les régions
d’étude à l’exception de Tigray où seule l’espèce du trypanosome T.vivax a été enregistrée et la
T. evansi dans les zones d’élevage. La Trypanosoma vivax : se trouve dans tout le pays sauf dans
les régions montagneuses, qui sont > 2500 m.a.s.l. La présence de la T.evansi a été confirmée
dans les zones d’East Harerge, de Guji, la zone de Bale d’Oromiya, la zone de Kemesi
d’Amhara, la zone-1 et la zone- 3 d’Afar, la zone de Jigjiga de Somale et la zone de South
Tigray de Tigray qui sont des zones d’élevage de chameaux.
Mots clés : étude sur la tsé-tsé et la trypanosomiase, les espèces de la tsé-tsé et du trypanosome,
zones tsé-tsé infestées
1.08
ZAMBIE – RAPPORT DU PAYS 2013-15
27
Chilongo K*. and Mweempwa C.
Ministère de l’agriculture et du bétail, Département des services vétérinaires
Les mouches tsé-tsé infestent un territoire zambien d’environ 280km2, avec des cas de
trypanosomiases animales et humaines. La trypanosomiase animale (TAA) affecte
particulièrement les régions du sud, de l’ouest et de l’est, principalement parce que la population
bovine est concentrée dans ces régions. Par conséquent, ces provinces ont été pendant des années
le chef-lieu des activités de lutte contre la tsé-tsé et la trypanosomiase dans le pays. Bien que la
Zambie ait historiquement connu des cas de trypanosomiase humaine (THA) dans plusieurs
foyers, la THA a reçu depuis moins d’attention. La déclaration la plus récente de la THA était en
2013 dans le district de Rufunsa – sept cas en trois mois, un cas de décès. Depuis 2013, les
principales activités de lutte contre la tsé-tsé et la trypanosomiase portaient sur (1)des études de
base et la surveillance relatives aux opérations de vaporisation aériennes de 2014, (2) une étude
relative à la trypanosomiase dans le district de Kaoma et à la vaporisation aérienne des zones en
2009, (3) l’exécution des opérations de vaporisation aérienne (6300km2) dans la province de
l’ouest en 2014 et (4) l’entretien de deux barrières artificielles à mouche tsé-tsé. Des projets
actuels et futurs portent sur des activités visant à conclure le projet régional Kwando-Zambezi,
ainsi que des activités préparatoires relatives à la planification d’un projet de lutte
contre/d’éradication de la tsé-tsé dans la ceinture orientale de la tsé-tsé. Les principales
contraintes incluent la fourniture inappropriée et inconsistante des ressources relatives aux
stratégies et aux plans existants, ainsi qu’à l’absence d’un processus précis pour domestiquer de
façon pratique la vision et le concept du PATTEC.
1.09
UNE OPERATION POUR ELIMINER LES MOUCHES TSE-TSE DANS UNE ZONE DE
6300 KM2 DANS L’OUEST DE LA ZAMBIE PAR LA TECHNIQUE SEQUENTIELLE
D’AEROSOL (SAT)
Chilongo K.1*
, Kgori P.M.2 et Mweempwa C.
1
28
1 Ministère de l’agriculture et du bétail, Département des services vétérinaires, Zambie
2 Ministère de l’agriculture, Département des services vétérinaires, Botswana.
Une opération de lutte contre la mouche tsé-tsé a été menée en 2014 afin d’éliminer les mouches
tsé-tsé sur 6300km2 à l’ouest de la Zambie, par la technique séquentielle aérosol (SAT) basée sur
le modèle des séries d’opérations SAT précédentes menées au Botswana, en Namibie, en Angola
et en Zambie depuis 2001. Lors des opérations de ce genre, un haut niveau de précision est
crucial en termes de trajectoire de vol planifiées et réelles des avions, la taille des gouttelettes et
le taux (dose) du lâcher des insecticides, ainsi que l’uniformité dans la distribution des
insecticides dans les zones traitées. Tout ceci s’est fait grâce à l’utilisation du système
d’orientation Satloc, qui est tout simplement un système mondial de localisation spécial (GPS).
Pour faciliter l’évaluation de l’efficacité, les données sur la densité apparente de la tsé-tsé, la
prévalence de la trypanosomiase et le statut de l’écologie de la zone (pour l’étude d’impact sur
l’environnement (EIE)), ont collectées sur les sites, à l’intérieur et à l’extérieur des zones
traitées. L’opération a été effectivement menée. Bien que les échantillons de l’EIE et les données
n’aient pas encore été analysés, les données de surveillance de la tsé-tsé et de la trypanosomiase
de mars 2015 semblent révéler que l’opération a bel et bien atteint son objectif principal.
1.10
ENQUETES ENTOMOLOGIQUES DE BASE ASSISTEES PAR UN SYSTEME
D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE POUR UNE LUTTE A GRANDE ECHELLE :
LE CAS DU PATTEC BURKINA FASO
29
Percoma*L
1., Koudougou Z
1., Serdebeogo O
1., Tamboura I
1., Ouedraogo M
1., Bouyer J.
2,3,4,5,6,
Belem Amg7., Sidibe I
1,8.
1PATTEC, 01 Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
2CIRAD, UMR CMAEE, Dakar-Hann, Sénégal
3CIRAD, UMR CMAEE, F-34398 Montpellier, France
4INRA, UMR1309 CMAEE, F-34398 Montpellier, France
5ISRA, LNERV, Dakar-Hann, Sénégal
6CIRAD, UMR INTERTRYP, F-34398 Montpellier, France
7Univerisité Polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB), Burkina Faso
8CIRDES, 01 Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
Les glossines sont les principaux vecteurs des trypanosomiases, l’une des grandes contraintes
pour la santé animale en Afrique subharienne. Des enquêtes entomologiques de base assistées du
SIG ont été menées de décembre 2007 en 2008. Le but était de planifier la lutte à grande échelle
contre ces tsé-tsé dans l’objectif de l’éradication. La zone d’intervention, choisie en considerant
les limites de distribution de Glossina palpalis gambiensis (Gpg) et Glossina tachinoides (Gt) a
été scindée en 5 blocs et quadrillée en cellules de 10kmx10km. Au maximum 13 gîtes potentiels
sélectionnés par cellule sur la base de la végétation discriminante et des cours d’eau ont été
prospectés avec des pièges biconiques Chalier-Laveissière. L’analyse des données a été réalisée
en utilisant des modèles aléatoires mixtes binomiaux et de distribution de Poisson et la
cartographie avec le logiciel Arcgis 9.3 qui a permis de déterminer la limite nord des glossines
dans la zone. Les proportions de gîtes infestées étaient de 16,7% et 10,3% respectivement au
niveau des affluents des branches ascendante et descendante du Mouhoun et de 89,6 et 76,4% au
niveau du cours principal respectivement. Aucune différence significative n’a été obtenue entre
les proportions de gîtes infestés et les densités apparentes de glossines entre les isohyètes 700-
800mm et 800-900mm. Les deux espèces riveraines capturées étaient distribuées différemment
selon les branches du Mouhoun : 79.5% de Gpg sur la branche ascendante et 96.0% de Gt sur la
branche descendante. Les captures de vecteurs mécaniques étaient relativement faibles avec une
distribution comparable à celle des glossines.
1.11
30
LA LUTTE CONTRE LES TSE-TSE ET TRYPANOSOMOSES EN RCI : UN
EXEMPLE DE COOPERATION ENTRE LA RECHERCHE ET LA SANTE
PUBLIQUE
Mariame TRAORE NGUESSAN, Raymond TAHA, Dramane KABA
Résumé
La Côte d’Ivoire est un haut-lieu historique de la trypanosomose humaine et animale. La maladie
du sommeil sévit essentiellement dans le centre-ouest tandis que la trypanosomose animale est
surtout endémique dans le nord du pays. Ce fléau a pendant de nombreuses années été une
préoccupation majeure du Gouvernement Ivoirien, appuyé dans ce sens par de nombreux
partenaires. C’est ainsi que de 1978 à 2002, 50 000 Km2 de terres infestées ont été débarrassées
de tsé-tsé avec la quasi-éradication de Glossina tachinoides et le contrôle de la TAA dans les
régions nord de la Côte d’ivoire. La lutte contre la THA a connu un nouvel élan avec la création
du programme national d’élimination de la THA (PNETHA) en 2007. De 1600 nouveaux cas de
THA diagnostiqués entre 1993 et 2000, on est passé à 274 cas entre 2000 et 2004 et moins de 41
nouveaux cas depuis 2005. Tous ces efforts de lutte ont été fortement appuyés par les résultats
d’une recherche multidisciplinaire orientée vers tous les acteurs du cycle épidémiologique :
l’hôte, le vecteur et le parasite. La recherche sur les T&T en RCI, dans sa mission
d’accompagnement des actions de développement contribue fortement à la lutte contre la THA et
au progrès de la lutte contre la TAA par la recherche et la mise au point de nouveaux outils de
diagnostic orientés contre le vecteur et la maladie. Cette collaboration étroite se fait à travers un
réseau de recherche et de lutte contre les T&T qui est une sorte de plateforme de concertation et
d’échange entre toutes les parties prenantes. Grâce à cette mutualisation des compétences et des
moyens, la lutte contre les T&T en RCI a été fortement dynamisée.
Mots clés: Tsétsé, Trypanosomose; AAT, THA, Lutte, Recherche, Sante Publique, PNLTHA
1.12
RAPPORT DE L’OUGANDA SUR LE PATTEC
31
Frederick Lyumbazi
Il existe actuellement onze sous espèces de tsé-tsé Glossina en Ouganda. De sérieuses
vérifications et une grande publicité sont actuellement en cours concernant trois de ces espèces, à
savoir la G.f.fuscipes, la G.pallidipes et la G. Morsitans sub-morsitans, vecteurs responsables de
la THA et la TAA. Environ 70% du bétail en Ouganda est exposé à la TAA, avec une prévalence
moyenne de 4,5%. Les récentes interventions de lutte contre la tsé-tsé et la trypanosomiase
(T&T) comprennent :-
-le projet PATTEC intitulé « Création de zones durables débarrassées de la T&T » 2006 – 2012
couvrant une surface de 13.000sq-Kms, subventionné par la Banque africaine de développement
(BAD) et le gouvernement d’Ouganda (GoU), pendant lequel 87 sous comtés (65%) ont atteint
75% et plus de réduction de la population tsé-tsé ;
- le projet AIEA/GOU intitulé « Démontrer la faisabilité de la TIS comme partie de AW-IPM
50km2 dans les îles de Kalangala (L.Victoria) » est en cours. Une Unité d’élevage de masse de la
tsé-tsé a été mise en place à cet effet, une colonie de tsé-tsé G.f.f est en cours de création et des
données entomologiques/de parasitologie sont créées ;
-L’utilisation des cibles minuscules imprégnées d’insecticide en vue de lutter contre les mouches
tsé-tsé dans la région de la Trypanosomabruceigambiense (Collaboration LSTM/GOU) sur une
surface de 2500 km2, au nord-ouest de l’Ouganda. Le projet est en cours avec plus de 10000
cibles déployées ;
-Le projet du FAO intitulé « Améliorer la sécurité alimentaire dans l’Afrique sub-saharienne en
soutenant la réduction progressive trypanosomiase transmise par la tsé-tsé, dans le cadre du
NEPAD » (GTFS/RAF/474/ITA), pendant lequel 35 entomologistes de la région nord de
l’Ouganda ont été formés aux techniques d’analyse basique des données GIS et 30 équipements
relatifs au système mondial de localisation (GPS) ont été acquis ;
-Programme d’élimination intensive de la maladie du sommeil (ISSEP) pour une détection
passive des cas grâce à des tests de diagnostic rapide (TDR), subventionné par le FIND,
opérationnel dans 125 centres de santé dans 7 districts du nord oust de l’Ouganda ;
-Le dépistage actif chez l’Homme dans 4 districts (Arua, maracha, Koboko et Yumbe),
subventionné par LSTM ;
-Le renforcement des capacités relatif à la détection et à la gestion des cas de maladie de
sommeil, organisé par l’OMS pour 100 employés sanitaires ;
-Avec le soutien de l’OMS, 4.000 personnes ont été dépistées dans les districts de Dokolo et de
Kaberamaido, 3 cas de T.b. rhodesience ont été détectés et traités.
32
Interventions planifiées : Le Ministère de l’agriculture, de l’industrie animale et de la pêche
(MAAIF) a proposé, dans le cadre de son plan stratégique sectoriel de cinq ans (ASSDP), la mise
en œuvre par phases de l’éradication nationale de la tsé-tsé et de l’élimination de la
trypanosomiase, par le biais des projets suivants :
- Le projet d’éradication de la tsé-tsé et de la trypanosomiase en Ouganda (UTTEP), dans
la région du Sud-est sur une surface de 30.000 Km2, le coût du projet s’élevant à
13.000.000 $EU. (approuvé par le Ministère des Finance, de la Planification et du
Développement économique –MoFPED). Ce projet inclut également le projet
« Démontrer la faisabilité de la TIS comme partie de AW-IPM 50 km2 dans les îles de
Kalangala (L.Victoria) », subventionné par l’AIEA ;
- Le projet d’éradication régionale de la Tsé-tsé et de la trypanosomiase dans la région de
l’Est de l’Ouganda (EURTTEP) qui couvre une surface de 33000sq km, y compris la
frontière Kenya-Ouganda. Il est estimé à 29.974.857 $EU. (Le projet de document a été
soumis à la communauté Est africaine (EAC) pour harmonisation avec les programmes
de lutte contre la tsé-tsé au Kenya). Une étude entomologique de base détaillée a été
planifiée avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO) relative à 7 districts de la région de Karamoja, pour soutenir la prise
de décision lors de la mise en œuvre de l’EURTTEP ;
- Le projet du nord ouest de l’Ouganda couvrant la zone infestée de tsé-tsé d’un fleuve
d’une longueur de 16256 km. LSTM met en œuvre les activités de lutte contre la tsé-tsé
grâce à l’utilisation de cibles minuscules imprégnées d’insecticide dans une zone de 2500
km2.
1.13
33
CAMPAGNE D’ERADICATION DE LA TSETSE & TRYPANOSOMIASE AU NIGERIA
- 2014/2015 ETAT D’AVANCEMENT
P. M. Dede, F.N. Enwezor, M. Mamman
PATTEC-Nigeria, Nigerian Institute for Trypanosomiasis Research (NITR), P.M.B 2077,
Kaduna, Kaduna State, Nigeria
Les activités de lutte contre la tsé-tsé et la trypanosomiase au Nigéria à travers l’initiative
PATTEC ont progressé telles que soulignés dans le plan stratégique national. Jusqu’ici, les
activités dans la zone géopolitique du nord-est se sont limitées dans la Réserve de chasse de
Yankari (YGR), dans l’état de Bauchi, bien que la surveillance et l’évaluation de la tsé-tsé et la
trypanosomiase n’aient pas cessé dans l’état de Jigawa, dans la zone nord-ouest, avec des plans
d’expansion vers Kano et Katsina. En continuation des activités de surveillance et d’évaluation
en cours de 3 années de saison sèche et pluvieuse simultanées relatives à la tsé-tsé et la
trypanosomiase dans l’état de Jigawa, l’équipe entomologique a mené des activités de saison
sèche et pluvieuse en octobre 2014 et en avril 2015. Les résultats ont toujours révélé une absence
de la tsé-tsé avec cependant une plus forte densité d’autres mouches piquantes en saison
pluvieuse. L’équipe a ensuite surveillé et évalué la suppression en cours dans l’YGR en utilisant
des écrans imprégnés d’insecticides et des cibles après une période d’1½ an. Les résultats ont
révélé une réduction considérable de la densité de la population des Glossina tachinoides et des
G. morsitans submorsitans de 322 et 189 de mouche par piège par jour (F/T/D) en 2013 à 37 et
19 F/T/D respectivement. Les 520 écrans exposés et les cibles ont été à nouveau imprégnés six
mois après la première imprégnation afin de maintenir l’efficacité et 312 nouvelles en ont
découlé. L’équipe a cherché et collecté 10.612 pupes de Glossina tachinoides et 65 pupes de
Glossina morsitans submorsitans pupae de l’YGR afin de booster la colonisation en cours à
l’insectarium de Kaduma. Les colonies autonomes de Glossina p. palpalis et de Glossina m.
submorsitans sont maintenues à 5000 femelles. Ces chiffres seront mis à l’échelle lorsque
l’installation moderne proposée pour l’élevage de masse de la tsé-tsé sera disponible. D’autres
projets mis en œuvre et contribuant à l’objectif principal de la PATTEC comprennent : 1) l’étude
et la lutte contre la tsé-tsé et la trypanosomiase dans les zones opérationnelles de la International
Fertilizer Development Company (IFDC)/West African Milk Company (WAMCO) dans 9 LGAs
od’Oyo State, une initiative de partenariat publi privé (PPP). Au nombre d’activités menées, on
compte : a) la cartographie et la délimitation de la zone opérationnelle en 4 blocks ; b) le
plaidoyer, la mobilisation, la sensibilisation et la prise de conscience ; c) la collecte des données
entomologiques de base en saison sèche et pluvieuse qui a révélé la présence de Glossina p.
palpalis dans tous les réseaux hydrographiques surveillés, avec une densité apparente allant
de 1,65 à 17,5 F/T/D et de 0,93 à 12,2 F/T/D pour les saisons sèches et pluvieuses
respectivement. Ces activités ont immédiatement été suivies par l’institution de la suppression de
la tsé-tsé dans tous les réseaux hydrographiques infestés par la tsé-tsé, en utilisant 1.112 écrans
imprégnés d’insecticides et des cibles ; d) l’évaluation des infections du bétail par le
trypanosome qui a révélé une prévalence totale de 13,12%. Tous le bétail infecté par les
trypanosomes a été traité ; 2) la surveillance et la lutte intensifiées contre la trypanosomiase
humaine africaine (THA) NITR/FIND dans l’état de Delta, au Nigéria. Parmi les activités
menées, on compte : a) le plaidoyer, la sensibilisation et la communication, b) le renforcement
des capacités du personnel de laboratoire médical, c) l’équipement et la rénovation des locaux
sanitaires des centres de santé de référence, d) la mise en œuvre de nouveaux tests, e) la
34
surveillance et l’évaluation des tests nouvellement introduits ; 3) gestion des déclarations de
trypanosomiase porcine dans la ferme de BOYD d’ Onifade, Ibadan, Oyo State, conduisant au
décès de 186 porcs. Parmi les activités mises en œuvre, on compte : a) le test de 283 porcs dans
la ferle qui a révélé une prévalence de 54,5% ; tous les porcs infectés ont été traités ; b) la
collecte de données entomologiques de base et l’institution du contrôle en utilisant des pièges,
des écrans imprégnés d’insecticides et des cibles. Les résultats ont révélé une densité initiale
apparente de 27,3 F/T/D. c) la première surveillance et évaluation de la lutte instituée contre la
tsé-tsé et la trypanosomiase dans la ferme BOYD, révélant une réduction de la densité de la
population et de la prévalence de la maladie sur les porcs, de 18,23 F/T/D et de 1,24%
respectivement. Cette activité a été suivie par l’intensification de ces mesures de contrôle à
travers le renforcement de la lutte contre la tsé-tsé, par le concept aucune mouche, la technique
de déversement et l’ajout d’écrans et de cibles. Ces mesures ont conduit à la réduction totale de
la densité de la population de la tsé-tsé à 0,028 F/T/D, un très grand progrès dans le domaine de
la santé et de la reproduction porcine, conduisant au renforcement du stock de plusieurs
porcelets.
35
1.14
RESUME DES ACTIVITES DU PROJET DE LUTE CONTRE LA MOUCHE TSETSE
ET LA TRYPANOSOMOSE DANS LA ZONE DES NIAYES –SENEGAL
Dr Baba SALL, Coordonnateur
Le Projet de lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomose dans les Niayes couvre une
superficie totale de 7,350 km2 dont 1,375 km
2 infestés par Glossina palpalis gambiensis, qui y
transmet la Trypanosomose Animale Africaine (TAA). Elle est isolée par rapport aux autres
zones infestées du pays, ce qui a motivé l'option d'y éliminer le vecteur et la maladie. Les
activités menées entre 2011 et 2015 ont concerné la lutte antivectorielle (suppression et
éradication par TIS), le suivi d'incidence parasitologique, le suivi environnemental, l'étude
socioéconomique, la gestion et la valorisation des données collectées.
Pour la suppression, les techniques conventionnelles reposant sur les pièges imprégnés (~2500),
le traitement insecticide du bétail (~15,000 bovins traités) et les filets imprégnés (~300 m
déployés dans des porcheries) ont été utilisées.
Pour l’élimination, la technique de l’insecte stérile a été adoptée avec des lâchers de mâles
stériles de Glossina p. gambiensis au sol ou par air.
Aucune mouche sauvage n’a été capturée dans le bloc 1 (275 km2) depuis mars 2012. Les lâchers
de mâles stériles y ont été arrêtés depuis janvier 2015. Un suivi entomologique y est assuré tous
les 15 jours avec un dispositif de 20 pièges sentinelles.
Les lâchers de mâles stériles ont débuté dans le bloc 2 (525 km2) depuis janvier 2014 et se
poursuivront jusqu’en octobre 2016, à raison de 30 000 mâles stériles lâchés chaque semaine. Un
dispositif de 72 pièges sentinelles permet de suivre tous les 15 jours, le ratio mouches
sauvages/mouches stériles.
Dans le bloc 3 (575 km2), la suppression a débuté en juin 2015. Elle sera suivie de la phase
d’élimination (TIS) de novembre 2015 à mars 2017. Un dispositif de 69 pièges sentinelles
permet d’évaluer les densités de mouches sauvages tous les 15 jours.
Des troupeaux sentinelles situés en zone infestée et en zone indemne permettent de suivre
l'impact de la lutte antivectorielle sur l’incidence des TAA. Parallèlement, un millier d'animaux
malades ont été traités aux trypanocides. La prévalence de la maladie est globalement passée de
40 à moins de 10%.
Le dispositif de suivi environnemental mis en place a permis de démontrer un faible impact
négatif du projet.
L'étude socio-économique a montré une forte rentabilité.
.
36
1.15
ACTIVITES LIEES A LA MOUCHE TSE-TSE ET LA TRYPANOSOMIASE DANS LE
RAPPORT DU SOUDAN
Mohammed Adam Hassan
Dept. of Tsetse & Trypanosomosis Control
Veterinary Research Institute (VRI)
Animal Resources Research Corporation
Ministry of Livestock, Fishiries & Rangeland
Khartoum, Sudan
P. O. Box 8067
1- Zones infestées par la mouche tsé-tsé :
La mouche tsé-tsé occupant deux zones relativement petites au Soudan, notamment la zone de
Radom dans l’état du sud du Darfur et la zone de Yabus dans l’état du Nil bleu. Ces deux zones
servent de sources principales d’infection de la trypanosomiase animale d’où la maladie se
propage vers d’autres régions du pays.
i- La zone de Radom fait partie d’un parc national de réserve de chasse qui recèle une
espèce de la mouche tsé-tsé, notamment la Glossina morsitans submorsitans répandue sur
environ 40000 km2. Les mesures de contrôle comprennent l’utilisation des formules par
voie transcutanée (technique d’appât vivant) qui a été administrée à 5600 têtes de bovin
sur une surface de 50km2 et a conduit à la réduction de la population des mouches tsé-tsé
de 98%.
Les efforts d’élargir les programmes de contrôle doivent être discutés et mis en œuvre en
collaboration avec les pays voisins : la République Centrafricaine, le Tchad et le Soudan
du Sud.
ii- Dans la zone de Yabus, on retrouve deux espèces : la Glossina morsitans
submorsitans et la G. fuscipes fuscipes. Suite à un programme pilote de contrôle visant la
deuxième espèce, une réduction de 99,38% a été réalisée grâce à l’utilisation des écrans
imprégnés. Les activités de contrôle ont été suspendues pour des raisons d’insécurité.
2- La trypanosomiase animale non-transmise par la mouche tsé-tsé :
Des études de parasitologie et entomologiques géo-référencées ont révélé des données indiquant
un changement dans l’incidence de la trypanosomiase animale qui coexistait avec des pratiques
d’élevage récemment adoptées et visant à stimuler l’industrie de production laitière. La
prévalence moyenne de la trypanosomiase au Soudan était de 6,5% (T.vivax), alors qu’à
Khartoum où sont basés la plupart des programmes laitiers, elle atteignait 56%. L’utilisation
simultanée des mesures de contrôle des mouches (pièges) et de la chimiothérapie s’est avérée
utile, bien que la résistance aux médicaments reste une préoccupation à résoudre dans l’avenir.
37
1.16
ÉVOLUTION DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE EN GUINEE
ÉQUATORIALE DE 2013 A 2015 : UN RECUL SPECTACULAIRE
Dr. Pedro Ndongo Asumu (Directeur National du PNCTHA)* (email: pedrondongoasumu@yahoo.es)
Dr. Alberto Ndong Nsuga (Coordonateur National du PATTEC-GE) (email : ndongnsuga_alberto@yahoo.es
D. Eustaquio Nguema Ndong Akeng (Coordonateur National du PNCTHA) (email : nguemandong@hotmail.es
Programme National du Control de Trypanosomiase. Ministère de la Santé et Bienêtre Social
Programme National PATTEC-GE (Panafricain Campagne Éradication T & T)
Resumé
État des lieux : Dans les années 80, du fait de la recrudescence des cas de Trypanosomiase
Humaine Africaine (THA) en Guinée Équatoriale, un Programme National de Control de la
Trypanosomiase (PNCTHA) a été mis en place. Ce programme, qui existe depuis 1985, repose
principalement sur le diagnostic, le traitement des cas de THA et la LAV dans les 4 foyers
historiques, l’un insulaire (Luba) et les trois autres continentaux (Rio Campo, Mbini et Kogo).
En 1998, le dernier cas de THA a été diagnostiqué à Luba, et aucun cas n’a été répertorié dans ce
foyer depuis plus de 15 ans. Nos efforts ont donc porté sur les foyers de Mbini, Kogo et Rio
Campo.
Méthodologie : Nous présentons ici les derniers résultats obtenus en 2013 et 2015, à partir
d’enquêtes séroparasitologiques menées à Mbini, Kogo, Rio Campo et Luba, via utilisation du
CATT et du Test Rapide de THA.
Résultats : Au cours de nos enquêtes, 5712 personnes ont été dépistées (2535 à Mbini, 2544 à
Kogo et 633 à Rio Campo). Alors que quatre cas de THA ont été diagnostiqués en 2013 (Mbini,
Kogo et Rio Campo). Aucun cas n’a pu être détecté ni confirmé entre 2014 et 2015.
Conclusion : Grâce à nos interventions annuelles dans les différents foyers de THA de la Guinée
Équatoriale, le nombre de cas a considérablement diminué. Cette spectaculaire régression se
confirme dans les 4 foyers. Grâce à l’instauration du PNCTHA en 1985, où 508 cas avaient été
diagnostiqués, la Guinée Équatoriale est sur le chemin de l’élimination de la THA. Cependant,
du fait de la persistance de nombreux cas dans les pays limitrophes de GE, et du flux migratoire
important récent de personnes de ces pays venant travailler, il convient de maintenir pour l’heure
notre effort de dépistage pour éviter dans le futur, la réémergence de la maladie.
La PATTEC-GE (Campagne Panafricaine pour l´Éradication de la mouche Tsé-tsé et la
Trypanosomiase en Guinée Équatoriale), qui depuis 2014 et actuellement en 2015 les fonds ne
sont pas disponibles pour démarrer les activités de formation, la LAV et des enquêtes
seroparasitologiques aux animaux domestiques, sauvages et des mouches Tsé-tsé pour confirmer
son état.
38
1.17
RAPPORT SUR LES ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LA TRYPANOSOMIASE
HUMAINE AFRICAINE EN CÔTE D’IVOIRE DE 2013 A 2015
Lingué KOUAKOU, Dramane KABA, Mariame TRAORE- N’GUESSAN,Vincent
JAMONNEAU, Fabrice COURTIN, Emmanuel KOUASSI, Léopold BLE.
Directeur Coordonnateur Programme National
d’Elimination de la Trypanosomiase Humaine Africaine (PNETHA)
17 BP 934 Abidjan 17
La CÔTE D’IVOIRE fut pendant des décennies un foyer important de la Trypanosomiase
Humaine Africaine (THA) ou maladie du sommeil. La lutte menée par les équipes médicales
contre cette endémie a connu un franc succès au point ou la maladie a été considérée comme
« éliminée » du territoire. Les travaux effectués par le Ministère de la Santé, les instituts de
recherche tels que l’Institut Pierre Richet (IPR), le Projet de Recherche Clinique sur la
Trypanosomiase (PRCT) les Universités Félix HOUPHOUET BOIGNY de Cocody et
NANGUY ABROGOUA d’Abobo- Adjamé ont prouvé l’existence de foyers actifs dans les
régions forestières du centre ouest du pays.
En effet entre 1993 et 2000, plus de 1600 cas (Djè et al 2002 ; Solano et al 2003) ont été dépistés
et 274 cas ont été enregistrés entre 2000 et 2004 (Kaba et al., 2006)
La longue crise militaro-politique (2002-2010) exacerbée par la crise post- électorale (fin 2010
avril 2011) a profondément bouleversé le système sanitaire dont les structures étaient peu
actives sur le terrain.
Depuis 2007, la Côte d’Ivoire a fait de la lutte contre la THA une priorité, corroboré par la
création d’un Programme National d’Elimination de la THA (PNETHA) qui en collaboration
avec les instituts de recherche œuvre pour atteindre l’objectif fixé par l’OMS à savoir
l’élimination de cette endémie d’ici 2020. Il est heureux de constater une diminution du nombre
de cas depuis les dix dernières années.
La mise en place en 2015 d’une plate- forme formelle de collaboration entre les différentes
structures impliquées dans la lutte contre les trypanosomoses va à n’en point douter booster la
lutte contre cette maladie.
39
1.18
EXAMEN DE LA PREVALENCE DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE
AFRICAINE ET DE LA TRYPANOSOMIASE ANIMALE AFRICAINE ET LUTTE
ANTI-VECTORIELLE AU SUD SOUDAN
Erneo B. Ochi¹ and Yatta S. Lukou²
¹Research and Development, MLFI , P.O. Box 126 Juba
²University of Juba, P.O. Box 82 Juba
La mouche tsé-tsé et la trypanosomiase menacent la santé humaine et animale dans les foyers
endémiques du Sud Soudan. La prévalence de la Trypanosomiase Humaine Africaine et de la
Trypanosomiase Animale Africaine ainsi que la lutte anti-vectorielle ont été réexaminés en vue
de comprendre la situation actuelle de la maladie et du vecteur pour mener des interventions
prospectives. Les données et informations ont été recueillies auprès des principales parties
prenantes, dont le Ministère de la Santé et le Ministère des Pêches et Industries animales, ainsi
qu’auprès des institutions concernées. Le taux d’infection moyen par Trypanosoma brucei
gambiense chez la mouche tsé-tsé sauvage et le taux moyen de prévalence de THA sont de
12,0% et 3,0%, respectivement dans les Etats de l’Est, du Centre et de Western Equatoria. Les
activités socio-économiques humaines présentant un risque au sein des communautés rurales
semblent être des obstacles à la lutte contre la THA. Une prévalence de 25% de Nagana a été
enregistrée à Bahr El-Ghazal, un Etat du Nord. Elle serait causée par une résistance
médicameteuse aux trypanocides couramment utilisés. La lutte contre les principaux vecteurs,
Glossina m. submorsitans et G.fuscipes fuscipes a été possible grâce à l’utilisation de cibles,
écrans et pièges biconiques. Toutefois, la densité apparente de mouche/piège/jour n’a pas fait
ressortir d’énormes disparités (p>0.05). Il est important d’élaborer un cadre politique et un plan
stratégique de lutte contre la mouche tsé-tsé afin d’atténuer et réduire le poids/ la prévalence de
la THA, TAA et de la densité apparente des vecteurs au Sud Soudan.
Mots clés: Prévalence, Tsé-tsé, Contrôle, Trypanosomiase Humaine Africaine, Trypanosomiase
Animale Africaine, Sud Soudan
40
1.19
APERCU DE LA GESTION DE LA MOUCHE TSE-TSE ET DE LA
TRYPANOSOMIASE EN TANZANIE DE 2013 – 2015
Joyce W. Daffa
Ministry of Livestock and Fisheries Development
Sept espèces de Glossina infestent environ 32,8% du territoire tanzanien, présentant de grands
défis dans les zones de conservation. La conservation écologique s’étend sur environ 28% du
territoire national dont 25% est constitué de 16 Parcs nationaux et 72 zones de chasse et 3%
constitué de 815 forêts. Par conséquent, la Trypanosomiase transmise par la mouche tsé-tsé
africaine demeure endémique et une préoccupation majeure pour la santé humaine et le bétail
comme c’est le cas dans les autres pays africains au Sud du Sahara.
La Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) est en baisse: 5 cas ont été enregistrés en 2013 et
1 cas en 2014. De même, la Trypanosomiase Animale Africaine (TAA) a été notifiée dans 54
foyers de 36 districts dans 12 régions, soit un total de 2 714 cas, 169 décès et 219 096 têtes de
bétail en danger. La lutte contre la mouche tsé-tsé a été entreprise dans 11 régions dans
lesquelles 20 899 cibles imprégnées d’insecticide ont été déployées et 52 551 véhicules entrant
dans les parcs nationaux ont été pulvérisés. Parmi les recherches faites, nous citons la
caractérisation moléculaire des isolats de trypanosome prélevés sur le bétail; la réfractarité de la
mouche tsé-tsé à l’infection à trypanosome; l’atténuation des effets du changement climatique
sur la maladie par rapport à la dynamique de la population de vecteurs et de parasites.
Bien que le nombre de cas de THA notifié soit faible, la population à risque est élevée en raison
de l’importante répartition géographique du Glossina spp. En outre, l’éternel problème de
l’insuffisance des financements publics en matière de surveillance et de lutte contre la maladie,
en particulier lorsque le nombre de cas est faible, entrainera inévitablement, à n’en pas douter,
des épidémies dans les points chauds, en particulier dans les zones d’interaction entre les
hommes et la faune. Le présent rapport se concentre sur la recherche et les efforts de lutte dans
les régions où les facteurs écologiques favorisent grandement la transmission de la
trypanosomiase.
41
1.20
ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LES T&T AU CAMEROUN DE 2013 A 2015
Amadou Nchare,
Chef de la MSEG, N’Gaoundéré, Cameroun
Le Cameroun est un pays dont l’élevage constitue 5% du produit intérieur brut (PIB). Avec la
présence de 13 espèces de glossines qui infestent les 2/3 du territoire national, l’expansion de cet
élevage est considérablement entravée. La lutte contre les tsé-tsé et les trypanosomoses (T&T) a
ainsi toujours été une préoccupation majeure du Gouvernement camerounais, qui, en 1974, a créé
la Mission Spéciale d’Eradication des Glossines (MSEG). Les activités de la MSEG au cours des
deux dernières années se résument essentiellement en la réactualisation des données
épidémiologiques et entomologiques pour une délimitation effective des zones assainies, le
traitement des animaux transhumants, la pose des pièges et des écrans, la vulgarisation de la lutte
antivectorielle auprès des éleveurs et le renforcement des capacités. En fin d’année 2014, la
MSEG a bénéficié d’un appui particulier du bureau de coordination de l’UA-PATTEC pour la
validation de son plan stratégique national de lutte contre les tsé-tsé et les trypanosomoses qui a
été révisé conformément à la vision stratégique nationale des prochaines décennies. Cette
mission d’appui a été suivie par une formation du personnel sur le Système d’Information
Géographique (SIG). La mise en œuvre des activités de la MSEG souffre d’énormes contraintes
dont entre autres l’insécurité à la frontière avec le Nigeria et la République Centrafricaine,
l’inaccessibilité de certaines zones et l’insuffisance en personnel. Par ailleurs, étant entièrement
supportées par l’Etat, leur programmation est considérablement ralentie du fait des difficultés
rencontrées lors du déblocage des fonds.
42
1.21
ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LES T&T EN COTE D’IVOIRE EN 2015
Dr Cisse DIARRA, Raymond Mélaine TAHA et Jonas OULAI
Direction desServices Veterinaires
Ministère des Ressources Animales et Halieutiques
Cité administrative,tour C 11ème
étage, Plateau, Abidjan.
12 BP 1476 Abidjan 12, Cote d’Ivoire
Dans le cadre de la lutte contre les tsé-tsé et les trypanosomoses animales, la Côte d'Ivoire a mis
en place un programme soutenu sur la période 1978-2002. Ce programme avait abouti à des
résultats probants qui ont été quasiment anéantis avec la crise militaro-politique qu'a connue le
pays en 2002. En 2007, cet intérêt pour la lutte contre les trypanosomoses a été marqué par la
création du Programme National d’Elimination de la Trypanosomiase Humaine Africaine
(PNETHA). De 2009 à 2011, des opérations ponctuelles s'inscrivant dans le cadre du Programme
d'Urgence de Réhabilitation (PUR III) de l'Union Européenne ont permis la relance de la lutte
contre les tsé-tsé et les trypanosomoses (T&T). En 2015, la lutte contre les T&T a été
essentiellement marquée par (i) la validation du programme d'Eradication des Trypanosomoses
et des Tsé-tsé en Côte d'Ivoire (PETT -Cl), (ii) la contribution à la mise en œuvre du projet «
Action de poursuite de la relance de la culture attelée dans le bassin cotonnier (PPRCA) N°FED
2013 / 331-911) », (iii) le traitement des animaux. Dans le cadre du projet PPRCA, la
prospection entomologique effectuée a concerné une zone d’élevage (85%) dont la superficie est
estimée à environ 103 000 km2. Deux espèces de glossines ont été identifiées avec des densités
variant entre 0,4 et 4 G/P/J. L’enquête épidémiologique a révélé une prévalence globale de
28,08%. Le renforcement des capacités s’est caractérisé par la formation de 40 agents des
sociétés cotonnières et de l'ANADER et par leur équipement en pièges mono coniques de type «
VAVOUA» imprégnés d’insecticide.
43
1.22
ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LES T&T AU MALI DE 2013 A 2015
Sylla Mohamadou,
CCLMT1, Bamako, MAli
Le projet PATTEC Mali dont l’objectif général est de contribuer à la réduction de la pauvreté et
à l’amélioration de la sécurité alimentaire fonctionne depuis 2014 sur la base de la consolidation
des acquis dans la zone pulvérisée en 2013. La zone d’intervention de ce projet est estimée à
37 000 km2 dont 19 000 km
2 pour la zone du bassin de Bani et 18 000 km
2 pour la zone du
bassin du Niger. En 2013, la collecte des données entomologiques de base dans les zones non
pulvérisées a révélé la présence d’une seule sous-espèce de glossine : Glossina palpalis
gambiensis dont la DAP variait entre 0,11 et 14,61 G/P/J. Depuis deux ans, les activités sont
orientées essentiellement vers le transfert effectif des activités de lutte contre les mouches tsé-tsé
et les trypanosomoses (T&T) aux communautés locales. Ainsi des ateliers d’information et de
sensibilisation suivis par des séances de formation des agents techniques se sont déroulés dans
toutes les communes concernées. Afin d’assurer l’engagement de ces communautés et la
pérennisation des acquis, le projet a procédé à la création des comités villageois de lutte anti-
T&T (CVL). Dans le cadre institutionnel, le Ministère du Développement Rural a procédé à la
création de la Cellule de Coordination de la Lutte contre les Mouches tsé-tsé et les
Trypanosomoses animales (CCLMT), structure issue de la fusion de PATTEC- Mali et du
PLMT. C’est une structure pérenne qui sera financée par le budget de l’Etat. Il est important de
rappeler que depuis la clôture du prêt accordé par la BAD en décembre 2012, les activités de
lutte contre les T&T sont entièrement supportées par l’Etat Malien.
44
1.23
EVALUATION D’UN PROTOTYPE DE TEST RAPIDE POUR LE DEPISTAGE DE LA
TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Dr. Etienne NGUERTOUM, Coordonateur PATTEC-RCA
Institut Centrafricain De La Recherche Agronomique (ICRA), Bangui, République Centrafricaine (RCA)
La Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) est une maladie mortelle en absence de traitement. Le
diagnostic est complexe, ne peut se faire que dans des centres de références. Actuellement les
populations les plus à risques n’ont qu’un accès limité au diagnostic et au traitement. La RCA est classée
deuxième pays en Afrique subsaharienne en terme de la prévalence de la THA et de fait attire toute
l’attention de la communauté scientifique internationale pour l’impact que constitue cette pathologie qui
affecte de manière substantielle les populations rurales. Entre 2010- 2011 plus de 1000 cas de THA ont
été reportés en RCA. Dans son programme de diagnostic, la Fondation pour l’Innovation en matière de
Nouveaux Diagnostics (FIND), a mis au point un Test Rapide de Dépistage de la THA en collaboration
avec Standard Diagnostic. Ce nouvel outil de dépistage a été testé dans le foyer de l’Ouham,
notamment la zone de Batangafo qui présente des prévalences pouvant atteindre plus de 3% dans certains
villages. L’objectif de l’étude a été de déterminer la sensibilité et la spécificité du prototype de TDR, en
comparaison avec le CATT. Le Groupe de contrôle pour étude est constitué par toute personne dépistée
en actif et en passif mais i) qui n’a pas d’historique de THA ii) pas diagnostiqué comme patient THA
durant l’étude. Selon cette définition, 3511 personnes ont été recrutées. Les résultats ont montré que la
sensibilité du TDR est semblable à celle du test CATT dilution 1:16, et peut-être même légèrement
supérieure, bien que cette différence ne soit pas statistiquement significative. La spécificité du test rapide
est légèrement inférieure à 90% et est semblable à la spécificité du test CATT effectué sur sang frais sans
dilution, ainsi que du test CATT à la dilution 1:4. La spécificité du test CATT aux dilutions 1:8 ou 1:16
est supérieure à la spécificité du test rapide. En conclusion, le TDR est plus facile d’utilisation que le
CATT (pas besoin de chaine de froid) ce qui rend sa mise en place plus simple dans les zones
actuellement sans accès au dépistage de la THA.
45
1.26
LA PLATEFORME POUR LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE (THA)
Florent Mbo1, Crispin Lumbala
2, Olaf Valverde Mordt
3
1
HAT platform coordinator, Kinshasa, DRC 2
Programme National de Lutte contre la Trypanosomiase Humaine Africaine (PNLTHA),
Kinshasa, DRC 3Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi), Geneva, Switzerland
La plateforme THA renforce et améliore les capacités de traitement et les méthodologies d’essai
clinique dans les pays endémiques affectés par la maladie du sommeil, afin que les nouveaux
traitements soient efficacement évalués, enregistrés et mis à la disposition des patients. Après le
succès de la polythérapie Nifurtimox-Eflornithine, compris dans la liste de l’OMS de
médicaments essentiels pour le traitement du stage 2 de la g-THA pour les adultes et les enfants,
et son assimilation largement répandue, les principaux objectifs de la plateforme de la THA sont
de surmonter les défis liés au système relatifs aux exigences administratives et réglementaires,
d’identifier et de renforcer les capacités d’essai clinique (ressources humaines), de partager les
informations scientifiques et de resserrer les liens entre les partenaires. Cette plateforme
comprend plus de 120 membres individuels, représentant plus de 20 institutions dans la plupart
des pays endémiques affectés par la THA, ainsi qu’un nombre d’organisations de recherche
basées en Europe. Les essais cliniques de la phase II/III d’une composante redécouverte, le
fexinidazole, sont en cours, avec un total de 525 patients. En 2014, la plateforme a offert des
formations sur la gestion de la THA au Tchad, en collaboration avec le programme national de
contrôle de la maladie du sommeil, et a soutenu et pris part au 6ème
cours international sur la
trypanosomiase, organisé par l’Association contre la trypanosomiase en Afrique, soutenue par
l’OMS et la DNDi. La communication est un outil vital dans la lutte cette maladie. Dans le souci
de la faciliter, des conférences scientifiques biennales sur la THA sont organisées en
collaboration avec le Réseau d’Afrique de l’est pour la trypanosomiase, la dernière s’étant tenu
en septembre 2014 à Kinshasa, avec plus de 160 participants de 22 pays. Des bulletins biannuels
sont également publiés (dernière édition, janvier 2015).
46
1.27
LES ORIGINES DU CSIRLT
Lawrence Dritsas
Science, Technology and Innovation Studies
School of Social & Political Science
University of Edinburgh
United Kingdom
Le présent document examiner la création du CSIRLT en 1949. L’idée de créer les Institutions
scientifiques panafricaines à la fin de la période coloniale était très bonne (notamment la Commission
pour la coopération technique en Afrique, au Sud du Sahara et le Conseil scientifique pour l’Afrique Sud
du Sahara), mais le CSIRLT est un rare exemple de ces institutions à avoir survécu aux changements
politiques des années 1960 et continu aujourd’hui de remplir sa mission de façon réussie. Basé en partie
sur le travail d’archive dans le Bureau national des archives du Royaume Uni, et à l’Organisation
mondiale de la santé à Genève, ce document détaillera les motivations qui sous-tendent la création
originale du CSIRLT né des Conférences scientifiques panafricaines. Les rapports des dix premières
réunions sont également utilisés pour explorer les premières préoccupations scientifiques et le
changement des membres du CSIRLT. Un accent particulier sera mis sur l’influence des membres du
Comité pour la tsé-tsé et la trypanosomiase du Bureau colonial britannique dans les premières années du
CSIRLT. Selon ce document, un examen des débuts de l’histoire du CSIRLT révèle les tensions entre la
science et la politique pendant une ère politiquement tumultueuse. Etabli comme organisation
panafricaine, le CSIRLT a été menacée par le panafricanisme politique et le processus de décolonisation.
Les dernières puissances coloniales ont fondé les institutions scientifiques afin de prouver leur
engagement au développement et résister à l’influence grandissante des organisations non-
gouvernementales liées aux Nations Unies. Pendant ce temps, les scientifiques utilisaient les mêmes
institutions pour (apparemment) renforcer leurs objectifs apolitiques.
47
1.28
ANALYSE DE LA COUVERTURE MEDIATIQUE DE LA LUTTE CONTRE LA
MOUCHE TSE-TSE ET LA TRYPANOSOMIASE AU KENYA
Pamela Olet A. P1, Joseph Othieno
1*, William O Ogara
2, Seth Onyango
1
1Kenya Tsetse and Trypanosomiasis eradication Council (KENTTEC)
2University of Nairobi; Public Health, Pharmacology and Toxicology Department
Contexte : La trypanosomiase est une zoonose principalement transmise par la mouche tsé-tsé
en Afrique sub-saharienne. Sa forme humaine connue comme la maladie du sommeil est parmi
les maladies tropicales négligées (NTDs) par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il
existe quelques études sur la couverture médiatique des NTDs [1]. La présente étude évalue la
couverture des questions liées à la trypanosomiase par deux grands journaux quotidiens au
Kenya sur une période de six ans (2009-2014).
Méthodologie et résultats : Une analyse de contenu des articles de publicité relatifs à la mouche
tsé-tsé et la trypanosomiase apparus dans deux grands journaux nationaux quotidiens au Kenya, à
savoir le Daily Nation (www.nation.co.ke) et le Standard (www.standardmedia.co.ke) a été
menée. Un total de n=122 articles sur la mouche tsé-tsé et la trypanosomiase ont paru dans ces
deux journaux pendant la période de recherche. Le ton (positif ou négatif) de la fréquence et de
la couverture des articles étudiés a été analysé. L’étude révèle une couverture intermittente et
positive des questions liées à la lutte contre la mouche tsé-tsé et de la trypanosomiase dans le
pays. Ce situation est attribuée aux efforts d’engagement concertés pour une couverture
médiatique de masse par les principaux acteurs de la lutte contre la mouche tsé-tsé et la
trypanosomiase, les plaidoyers et les programmes de formations sur la communication des points
focaux de communication dans les pays infestés par la mouche tsé-tsé au début de la Campagne
panafricaine d’éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomiase (PATTEC).
Conclusion : L’étude recommande plus de formations et une plus grande implication des
journalistes dans les efforts de lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomiase en vue de
sensibiliser et de plaidoyer.
48
TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE
(THA)
49
EXPOSES ORAUX
EPIDEMIOLOGIE
2.01
IMPLICATION DE L’EXPRESSION ET DES POLYMORPHISMES CODANT
D’APOL1 DANS LE DETERMINISME DE LA RESISTANCE/SUSCEPTIBILITE A
L’INFECTION A TRYPANOSOMA BRUCEI GAMBIENSE.
Hamidou Ilboudo1*
, Vincent jamonneau1.2
, Mamadou Camara
3, Sophie Ravel
2, Mathurin Koffi
4,
Jacqueline Milet5, Jacques Kaboré
6, Oumou Camara
3, Annette Macleod
7, Bruno Bucheton
2.3
1 Centre International de Recherche-Développement sur l’Elevage en zones Subhumides
(CIRDES), Bobo-Dioulasso, Burkina-Faso 2 Unité Mixte de Recherche IRD-CIRAD 177, Institut de Recherche pour le Développement
(IRD), Montpellier, France. 3 Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, Programme National de Lutte contre la
Trypanosomose Humaine Africaine, Conakry, Guinea 4 Université Jean Lorougnon Guédé (UJLoG) de Daloa, Côte d’Ivoire
5 UMR 216, Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Paris, France
6 Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
7 Wellcome Center for Molecular Parasitology, Glasgow, UK
La plupart des trypanosomes africains sont lysés par le facteur trypanolytique en particulier
l’apoliprotéine L-1 (APOL1) présent dans le sérum humain. Trypanosoma brucei gambiense (T.
b. gambiense) et T. b. rhodesiense ont développé des mécanismes distincts pour échapper à la
lyse par APOL1 et sont capables d’infecter l’homme. Chez T. b. gambiense cette résistance
semble être en partie contrôlée par une capacité réduite d’internaliser APOL1 limitant ainsi ces
effets lytiques. De façon intéressante, des études ont montré que les variants d’APOL1 (G1 et
G2) sont associés au développement de la maladie rénale chez les Afro-Américains et il a été
suggéré qu’ils pourraient être sélectionnés positivement dans la population africaine car ils
fournissent un certains degré de protection contre la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA).
Dans cette étude menée en Guinée, le pays le plus touché par la THA en Afrique de l’Ouest,
nous avons étudié les niveaux d’expression d’APOL1 ainsi que les polymorphismes codant
d’APOL1 chez des (i) contrôles endémiques, (ii) des trypanosomés et (iii) des individus
séropositifs qui sont apparemment en mesure de Contrôler l’infection. Nous montrons que
l’expression d’APOL1 semble être induite par T. b. gambiense (chez les trypanosomés et chez les
séropositifs) et aussi des associations génétiques significatives (G1 et G2 seulement et pas les
autres) ont été observées chez les individus séropositifs mais pas chez les trypanosomés
lorsqu’ils sont comparés avec les témoins. Ces résultats suggèrent que les polymorphismes
d’APOL1 peuvent en effet fournir un certain degré de résistance à l’infection à T. b. gambiense.
50
2.02
LE FORT TAUX DE SOLUBLE HLA-G EST ASSOCIE A LA SUSCEPTIBILITE
A LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE
Gineau Laure1,2
, Courtin David1,2
, Jamonneau Vincent3,4
, Ilboudo Hamidou4, Dias Fabricio
5,
Tokplonou Leonidas6, Castelli Eric
5, Milet Jacqueline
1,2, Mamadou Camara
7, Rouas-Freiss
Nathalie 8,9
, Moreau Philippe 8,9
, Eduardo A. Donadi 10
, Bucheton Bruno 3,11
, Sabbagh Audrey1,2
,
Garcia André1,2,6,*
.
1
Institut de Recherche pour le Développement, UMR216 MERIT, Mère et enfant face aux
infections tropicales, Paris, 75006, France 2
Faculté de Pharmacie, Université Paris Descartes, Sorbone Paris Cité, Paris, 75270, France 3
Institut de Recherche pour le Développement (IRD), UMR IRD-CIRAD 177 INTERTRYP,
Campus International de Baillarguet, Montpellier, France 4
Centre International de Recherche-Développement sur l'Elevage en zones Subhumides
(CIRDES), Unité de Recherches sur les Bases Biologiques de la Lutte Intégrée, Bobo-
Dioulasso, Burkina Faso 5 Faculdade de Medicina, UNESP – Univ Estatual Paulista, Departamento de Patologia,
Botucatu, Brazil 6
IRD, UMR 216, Centre d’Etude et de Recherche sur le Paludisme Associé à la Grossesse et à
l’Enfance (CERPAGE) ; Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Bénin
7 Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, Programme National de Lutte contre la
Trypanosomose Humaine Africaine, Conakry, Guinée. 8 Commissariat à l'Energie Atomique et aux Energies Alternatives, institut des Maladies
Emergentes et des Thérapies Innovantes, Service de Recherches en Hémato-Immunologie,
Hôpital Saint-Louis, Paris, France 9
Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, UMRE5, Institut Universitaire d'Hématologie,
Hôpital Saint-Louis, Paris, France 10
Division of Clinical Immunology, School of Medicine of Ribeirão Preto, University of São
Paulo, Brazil 11
Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique, Programme National de Lutte contre la
Trypanosomose Humaine Africaine, Conakry, Guinée
La trypanosomiase humaine africaine (THA) due au trypanosoma brucei gambiense peut être
diagnostiquée au début de la phase hémolymphatique ou à la fin de la phase
meningoencéphalitique. En outre, les individus ayant des réponses sérologiques répétées
(exposés au Trypanosoma brucei gambiense) mais des niveaux indétectables de parasite dans le
sang (SERO+) sont suspectés de contrôler l’infection. Ici, nous avons mené une enquête sur le
rôle de la molécule de l’antigène d’histocompatibilité immono-réppressive (HLA)-G dans
l’évolution de la THAT. Le taux de soluble HLA-G (sHLA-G) a été déterminé dans trois groupes
d’individus : 49 patients guinéens en phase 1 (plasma et liquide céphalorachidien (CSF)), et 174
patients guinéens en phase 2 (plasma et CSF) et 65 SERO+ pour lesquels un suivi de
parasitologie et sérologique a été assuré pendant au moins deux ans. Pendant la période de ce
suivi, 14 SERO+ ont développé la THA (niveau détectable de parasites) et ont été identifiés
comme SERO+/THA. Les associations entre les taux de sHLA-G et les phases de la maladie ont
51
été étudiées grâce à des modèles logistiques multidimensionnels. Un fort taux de sHLA-G dans
le plasma était associé de façon considérable à la maladie, contrairement aux individus SERO+
(p=1.85x10-6
). De la même manière, un fort taux de sHLA-G était fortement associé au risque de
développer la maladie pour le groupe de séropositif (SERO+/THA) contrairement aux individus
qui n’avaient pas développés la maladie (SERO+) (p=0.027), alors qu’aucune différence n’était
observée entre les groupes de SERO+/THA et de THA. Nous avons observé une tendance
relative à une plus grande manifestation du HLA-G dans la phase avancée de la THA dans le
CSF. Ces résultats révèlent fortement l’implication du sHLA-G dans la progression de la THA.
Le HLA-Gs peut donc représenter un bio-marqueur de susceptibilité à la THA. Le mécanisme
génétique soulignant ces observations est actuellement en étude.
Mots clés : HLA-G, trypanosomiase humaine africaine, Trypanosoma brucei gambiense,
susceptibilité, épidémiologie.
52
2.03
Caractérisation génétique des souches de trypanosomes à partir
d’échantillons provenant d’animaux domestiques dans les foyers de Bonon et
de Sinfra en Côte d’Ivoire
Jacques Kaboré, Mathurin Koffi, Hamidou Ilboudo, Martial N. Kassi, Justin W. Kaboré, Djénéba
Sanou, Hassane Sakandé, Sophie Ravel, Dramane Kaba, Philippe Solano, Vincent Jamonneau
La Trypanosomose Humaine Africaine (THA) ou maladie du sommeil est une maladie
parasitaire à transmission vectorielle. L’agent pathogène est un trypanosome de l’espèce
Trypanosoma brucei. La transmission du parasite à l’homme est assurée par un insecte vecteur
hématophage du genre Glossina ou glossine, communément appelé mouche tsé-tsé, présente
exclusivement en Afrique subsaharienne. T. b. gambiense est responsable de plus de 98 % des
cas de la maladie du sommeil en Afrique de l’Ouest et Centrale. Cependant, malgré les
nombreuses méthodes de lutte (lutte vectorielle, lutte médicale), la THA continue de sévir de
façon hypo-endémique dans certains foyers les plus récents comme ceux de Sinfra et Bonon. Ce
maintien de la THA n’est possible que dans un contexte où la transmission du parasite est
toujours possible notamment du fait du maintien d’un contact homme/vecteur important et de la
persistance d’un réservoir humain de parasites et/ou de l’existence d’un réservoir animal. Quant
au réservoir animal, plusieurs travaux ont montré le rôle important que jouent les animaux
sauvages et domestiques dans le cycle de transmission de la THA à T. b. rhodesiense. Par contre,
pour la forme gambienne, l’implication des animaux sauvages et domestiques est peu connue.
Notre étude a pour but d’apporter plus de connaissance dans la transmission de la THA dans les
différents foyers, par la caractérisation des trypanosomes prélevés à partir d’animaux
domestiques. Du sang a été prélevé sur des animaux domestiques (porc, bœuf, mouton, chèvre)
dans les foyers de THA de Bonon et de Sinfra. L’ADN de ces échantillons a été extrait puis
génotypé à l’ide de 7 marqueurs microsatellites. Les résultats préliminaires de notre étude
tendent à montrer que les trypanosomes provenant des animaux domestiques ne sont pas du
groupe 1 de Trypanosoma brucei gambiense. Cette étude confirme la complexité du mécanisme
de transmission de la maladie du sommeil à partir des glossines au niveau du réservoir animal.
Des études ultérieures seront nécessaires pour investiguer plus sur le rôle du réservoir animal
dans le maintien de la THA dans les foyers hypo-endémiques.
53
2.04
TRYPANOTOLORANCE HUMAINE: DESCRIPTION, DEFINITION ET CONSEQUENCES
SUR L’OBJECTIF D’ELIMINATION DE LA MALADIE DU SOMMEIL
Vincent Jamonneau1,2,3
, Mathurin Koffi4, Hamidou Ilboudo
1, Jacques Kaboré
1, Dramane Kaba
3,
André Garcia5, David Courtin
5, Fabrice Courtin
1,2,3, Philippe Solano
2, Claude Laveissière
2,
Bamoro Coulibaly3, Louis N’Dri
3, Hassane Sakande
1, Kouakou Lingue
6, Philippe Büscher
7,
Veerle Lejon7 & Bruno Bucheton
2
1 Centre International de Recherche-Développement sur l’Elevage en zones Subhumides
(CIRDES), Unité de recherches sur les bases biologiques de la lutte intégrée, 01 BP 454 Bobo-
Dioulasso 01, Burkina Faso
2 Institut de Recherche pour le Développement, Unité Mixte de Recherche IRD-CIRAD 177, TA
A-17/G, Campus International de Baillarguet, F-34398 Montpellier, France
3 Institut Pierre Richet, Unité de Recherche « Trypanosomoses », 04 BP 293 Abidjan 04,
Abidjan, Côte d’Ivoire
4 Université d’Abobo-Adjamé, URES de Daloa, Laboratoire de Génétique Moléculaire et
Evolution des Maladies Infectieuses Tropicales, BP 150 Daloa, Côte d’Ivoire
5 Institut de Recherche pour le Développement, UMR 216, Faculté de Pharmacie, 4 Avenue de
l’observatoire, 75270 Paris, France
6 Programme National d’Elimination de la Trypanosomose Humaine Africaine, 17 BP 934
Abidjan, Côte d’Ivoire
7 Institute of Tropical Medicine, Department of Biomedical Sciences, Nationalestraat 155, B-
2000 Antwerp, Belgium
Si la THA a longtemps été considérée motelle en absence de traitement, il a récemment été
montré que l’infection à T.b. gambiense n’était pas 100% fatale. En effet, des suivis à long terme
de cas confirmés mais refusant le traitement, et d’individus séropositifs (positifs aux tests
sérologiques mais négatifs en microscopie) ont démontré l’existence de porteurs
asymptomatiques et de guérisons spontanées.
Dans cette communication, en plus de faire une revue des résultats déjà disponibles, nous
décrivons la mise à jour d’un jeu de données unique sur l’évolution pendant 14 ans de sujets
séropositifs dans les foyers de Sinfra et Bonon (Côte d’Ivoire) qui a permis d’observer les statuts
mentionnés ci-dessus.
Grâce aux résultats obtenus, nous allons pouvoir (i) décrire précisément le statut de séropositifs
et son évolution dans le temps, (ii) donner des définitions précises de termes qu’on utilise de plus
en plus souvent comme trypanotolérance humaine, trypano-résistance, guérisons spontanées etc.
et (iii) élucider le rôle épidémiologique de chacun de ces statuts dans l’épidémiologie de la THA.
Nous verrons alors les conséquences sur l’objectif d’élimination et les implications possibles en
termes de perspectives de recherche, notamment pour l’identification de nouvelles cibles
thérapeutiques voire vaccinales.
54
2.05
ANALYSE DU RISQUE D’UNE TRANSMISSION URBAINE DE LA MALADIE DU
SOMMEIL A CONAKRY
Oumou CAMARA1, Moïse KAGBADOUNO
1, Ibrahima Sory TRAORE
1, Mamadou LENO
1,
Kèlètigui SOW1, Issiaga Djénaba CAMARA
1, Jérémi ROUAMBA
2, Frédéric Faya
OUENDENO1, Edouard Nyakoï LAMAH
1, Bruno BUCHETON
3, Philippe SOLANO
3, Vincent
JAMONNEAU3, Fabrice COURTIN
3, Mamadou CAMARA
1.
1Programme National de Lutte contre la THA, Ministère de la Santé, Conakry, Guinée ;
2 Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso ;
3 Institut de Recherche pour le Développement (IRD), UMR 177 IRD-CIRAD INTERTRYP,
Campus International de Baillarguet, 34380 Montpellier, France
Conakry, la capitale de la Guinée est située sur le littoral à proximité des foyers de mangroves de
Dubreka et Forécariah qui figurent parmi les foyers les plus actifs d’Afrique de l’Ouest. Des cas
sporadiques de THA sont dépistés passivement au sein de la population et la ville de Conakry
abrite toujours certains biotopes (forêts reliques ou mangroves jouxtant certains débarcadères)
qui sont favorables au développement des mouches tsétsés. L’objectif de cette étude était donc
d’évaluer le risque de l’établissement d’une transmission urbaine de T. b. gambiense à Conakry.
A cette fin des enquêtes entomologiques ont été menées afin de déterminer les densités de
glossines dans différents biotopes favorables de la capitale et des prospections médicales ont été
organisées au niveau des débarcadères qui constituent les principales voies d’accès aux zones à
risque du littoral voisin. En tout 139 spécimens de Glossina palpalis gambiensis ont été capturés,
confirmant que le vecteur de T. b. gambiense en Guinée est présent dans la capitale. De plus, 7
personnes sur 2224 examinées présentaient une suspicion sérologique (avec des titres CATT
>1/4) et une d’elle a pu être confirmée comme un cas de trypanosomiase humaine africaine. Tous
fréquentaient les débarcadères de la face maritime nord qui fait face au foyer de Dubreka. Cette
étude montrant la présence simultanée dans un même lieu d’individus infectés par T. b.
gambiense et de son vecteur prouve que le risque de l’établissement d’une transmission urbaine
de la maladie du sommeil à Conakry est réel. Des campagnes de lutte anti vectorielle ciblées sur
les débarcadères ayant des liens épidémiologiques avec les foyers du littoral ainsi qu’une
surveillance de la population fréquentant ces sites devrait permettre de minimiser ce risque.
55
2.06
TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU THE CONGO : REPARTITION ET RISQUE DE LA MALADIE
Crispin Lumbala1, Pere P. Simarro
2, Giuliano Cecchi
3, Massimo Paone
4, José R. Franco
2*,
Victor Kande Betu Ku Mesu5, Jacquies Makabuza
1, Abdoulaye Diarra
6, Shampa Chansy
1,
Gerardo Priotto2, Raffaele C. Mattioli
4 and Jean G. Jannin
2
1National Sleeping Sickness Control Programme, Kinshasa, Democratic Republic of the Congo.
2World Health Organization, Control of Neglected Tropical Diseases, Innovative and Intensified
Disease Management, 1211, Geneva 27, Switzerland. 3Food and Agriculture Organization of the United Nations, Sub-regional Office for Eastern
Africa, Addis Ababa, Ethiopia. 4Food and Agriculture Organization of the United Nations, Animal Production and Health
Division, VialedelleTerme di Caracalla, 00153 Rome, Italy. 5Neglected Tropical Diseases Department, Ministry of Public Health, Kinshasa, Democratic 820
Republic of the Congo. 6World Health Organization, Regional Office for Africa, Intercountry Support Team, Libreville,
Gabon.
Contexte : Pendant les trois dernières décennies, la République Démocratique du Congo (RDR)
a été le pays dans lequel le plus grand nombre de cas de trypanosomiase humaine africaine
(THA) a été signalé. En 2012, la RDC a continué d’enregistrer le plus grand nombre de cas de
THA gambiense, avec 84 % de tous les cas signalés dans le continent (soit 5.968/7.106). Ce
document revoit le statut de la maladie du sommeil en RDC entre 2000 et 2012, en mettant
l’accent sur les facteurs spatio-temporels.
Les tendances épidémiologiques au niveau national et provincial sont présentées.
Résultats: Le nombre des cas de THA signalés annuellement en RDC a baissé de 65 % de 2000
à 2012, soit de 16.951 à 21 5.968. Au niveau provincial, la situation est bien plus complexe.
Alors que la lutte contre la THA dans la province de l’Equateur a eu un impact spectaculaire sur
le nombre de cas (97 % de réduction), la maladie a été plus difficile à maîtriser dans les autres
provinces, notamment à Bandundu et Kasai, où, malgré les progrès considérables réalisés, la
THA reste inébranlable. La prévalence de la THA est à son taux le plus élevé dans la partie
septentrionale de la province orientale, où un certain nombre empêche la surveillance et le
contrôle de la maladie.
Des efforts coordonnés considérables fournis par le Programme national de lutte contre la
maladie du sommeil et l’Organisation mondiale de la santé dans la collecte des données,
l’élaboration des rapports, la gestion et la cartographie, aboutissant à l’élaboration de l’Atlas de
la THA, ont permis de mieux préciser la répartition et le risque de THA au RDC par rapport au
passé. Plus de 18.000 localisations d’intérêt épidémiologique ont été géo-référencées (précision
moyenne ≈ 1,7 km), correspondant à 93,6 % des cas signalés (période 2000–2012). Le risqué de
contracter la maladie du sommeil a été calculé pour une période de deux et de cinq ans (2003–
56
2007 et 2008–2012), pour un résultat estimatif de 33 et de 37 millions de personnes
respectivement.
Conclusions : La baisse progressive des cas de THA signalés en 2000 en RDC est susceptible de
traduire une réelle baisse de l’incidence de la maladie. Si ce résultat est maintenu et si un plus
grand progrès est réalisé dans l’élimination de la THA, l’intégration en cours du contrôle et de la
surveillance de la THA dans le système sanitaire doit être suivie et évaluée de près, et des
activités de recherche active des cas doivent être maintenues, particulièrement dans les zones où
le risque de l’infection reste élevé et où la résurgence pourrait être signalée.
Mots clés : Trypanosomiase humaine africaine, THA, maladie du sommeil, Trypanosome brucei
gambiense, République Démocratique du Congo, RDC
57
2.07
L’ATLAS DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE: ÉTAT ET
PERSPECTIVES
José R. Franco1§
, Giuliano Cecchi2, Massimo Paone
3, Lise Grout
1, Abdoulaye Diarra
4, Gerardo
Priotto1, Raffaele C. Mattioli
3, Pere P. Simarro
1, Jean G. Jannin
1.
1 World Health Organization, Control of Neglected Tropical Diseases, Innovative and Intensified
Disease Management, Geneva, Switzerland 2
Food and Agriculture Organization of the United Nations, Sub-regional Office for Eastern
Africa, Addis Ababa, Ethiopia 3 Food and Agriculture Organization of the United Nations, Animal Production and Health
Division, Rome, Italy 4 World Health Organization, Regional Office for Africa, Intercountry Support Team, Libreville,
Gabon
L’Atlas de la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) a été lancé en 2008 par l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS), et il est mis en œuvre conjointement avec l’Organisation des
Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), dans le cadre du Programme de Lutte
contre la Trypanosomose Africaine (PLTA). Les autorités sanitaires nationales, les organisations
non-gouvernementales et les instituts de recherche fournissent les données pour l’Atlas. L’Atlas
repose sur une base de données géo-spatiale mise à jour régulièrement, qui inclut tous les cas de
THA rapportés par les pays endémiques et non endémiques (année initiale : 2000). Les résultats
de toutes les activités de dépistage actif sont aussi inclus. L’Atlas contient les données jusqu’à
l’année 2012 et la mise à jour pour les années ultérieures est en cours. En plus des cartes de
répartitions de la THA, d’autres cartes épidémiologiques sont produites dans le cadre de l’Atlas,
comme par exemple des cartes de risque lissé par la méthode des noyaux (données d’entrée : cas
de THA rapportés et données de population fournies par Landscan), ou des cartes de la
répartition des centres de diagnostic et traitement de la THA et leur couverture potentielle des
populations à risque. Des cartes représentant la couverture des activités de dépistage actif sont en
cours de développement. Des modèles statistiques permettront d’estimer la part des cas
échappant à la détection, et leur répartition géographique. Ils pourraient aussi améliorer la
connaissance du risque trypanosomien hors des foyers d’endémicité connus. Une variété de
cartes produites grâce à l’Atlas peuvent être téléchargés sur le site de l’OMS, alors que les
données brutes sont disponibles sur demande. Le transfert de technologie pour l’utilisation locale
de l’Atlas dans les pays endémiques est en cours. Sur le chemin vers l’élimination de la THA,
l’Atlas fournit des indications essentielles pour le suivi de la maladie et pour la planification des
interventions de terrain.
58
DIAGNOSTIC ET ESSAIS CLINIQUES
2.08
EVALUATION EXTERNE DE LA QUALITE DE L’EXAMEN MICROSCOPIQUE DES
LAMES COLOREES POUR LE DIAGNOSTIC DU PALUDISME ET DE LA
TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU CONGO
P Mukadi, V Lejon*, B Barbé, P Gillet, C Nyembo, A Lukuka, J Likwela, C Lumbala, J
Mbaruku, W Van der Veken, D Mumba, P Lutumba, JJ Muyembe, J Jacobs.
INRB, Universities of Lubumbashi and Kinshasa, PNLP and PNLTHA, DR Congo. IRD, France.
ITM, KUL, Belgium. *: veerle.lejon@ird.fr.
Pour évaluer la qualité du diagnostic microscopique du paludisme et de la trypanosomiase
humaine Africaine (THA), des séries de 5 gouttes épaisses et étalements minces ont été
distribués dans 445 laboratoires en RD Congo. Deux lames contenaient Trypanosoma brucei
(densités dans la goutte épaisse : 0–1 trypanosomes/4 champs et 1-3 trypanosomes/champs
respectivement). Le dernier échantillon contenait aussi Plasmodium falciparum (109 + 107
trophozoites/μl). Les 3 autres lames étaient négative, contenaient Plasmodium malariae (6298 +
1162 /µl) ou Plasmodium ovale (1938 + 326 /µl). Le taux de réponse était élevé (89.9%).
Seulement 4,1% des participants avaient des réponses correctes ou acceptables sur toutes les
lames. Dans la lame avec trypanosomes seuls, 55,1% des participants ont raté le diagnostic. La
lame avec infection mixte de trypanosomes et Plasmodium, a été ratée par 94,0% des
participants, avec 16,5% rapportant seulement des trypanosomes et 56,8% seulement le
paludisme. 12.9% des participants ont trouvé les trypanosomes dans les 2 lames. Des réponses
correctes ou acceptables pour les 3 autres lames ont été rapportées respectivement par 68,6 ; 82,0
et 75,0% de participants. 32,7% des participants utilisaient un test sérologique pour la THA et
78,9% mentionnaient la goutte épaisse comme le seul examen parasitologique utilisé. La
formation récente et la participation aux récentes EEQ étaient associées aux meilleures
performances. Cette étude confirme la faible performance de la microscopie dans le système de
santé. Le diagnostic de la THA, en particulier dans des labos sans techniques de concentration,
restera un défi.
59
2.09
LE TEST D’IMMUNO-TRYPANOLYSE: UN MARQUEUR SEROLOGIQUE POUR LA
SURVEILLANCE DE L’ELIMINATION DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE
AFRICAINE A GAMBIENSE
Emilie Dama1, 2*
, Oumou Camara3, Mathurin Koffi
4, Veerle Lejon
5, Djénéba Sanou
1, Charlie
Compaoré1, Hassane Sakande
1, Martin Bienvenu Somda
1, 2, Hamidou Ilboudo
1, 2, Fabrice
Courtin5, 6
, Dramane Kaba6, Elie Ouédraogo
7, Kouakou Lingue
8, Mamadou Camara
3, Bruno
Bucheton3, 5
& Vincent Jamonneau1,5
1 Centre International de Recherche-Développement sur l’Elevage en zones Subhumides
(CIRDES), Unité de recherches sur les bases biologiques de la lutte intégrée, 01 BP 454 Bobo-
Dioulasso 01, Burkina Faso.
2 Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, 01 BP 1091 Bobo-Dioulasso, Burkina-Faso
3 Programme National de Lutte contre la Trypanosomose Humaine Africaine, BP 851, Conakry,
Guinée.
4 Université Jean Lorougnon Guédé, Laboratoire Interaction Hôte-Microorganisme
Environnement et Evolution, BP 150 Daloa, Côte d’Ivoire
5 Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Unité Mixte de Recherche IRD-CIRAD
177, TA A-17/G, Campus International de Baillarguet, F-34398 Montpellier, France.
6 Institut Pierre Richet, Unité de Recherche « Trypanosomoses », 04 BP 293 Abidjan 04,
Abidjan, Côte d’Ivoire.
Emilie Dama: dama_emilie@hotmail.fr
Le test de d’immuno-trypanolyse (TL), connu comme un test de diagnostic sérologique de la
trypanosomiase humaine africaine et spécifique de Typanosoma brucei gambiense (T.b.g.) est de
plus en plus utilisé dans les stratégies de lutte médicale visant l’élimination de la THA. Cette
étude s’est fixée comme objectif i) d’évaluer la spécificité de la TL et ii) de valider son
utilisation dans la surveillance de l’élimination de la THA à T.b.g. Des échantillons ont été
collectés de façon aléatoire dans les populations de 3 foyers de l’Afrique de l’Ouest affichant
différents contextes épidémiologiques: le foyer endémique de Boffa de la zone de mangrove en
Guinée, le foyer hypo-endémique de Sinfra/Bonon de la zone forestière du Centre-ouest de la
Côte d’Ivoire, et le foyer historique de Gaoua/Batié de la zone de savane du Sud-ouest du
Burkina Faso où la maladie ne semble plus présente. Les 7 nouveaux malades dépistés à Boffa et
tous les anciens malades déjà traités étaient positifs à la TL confirmant l’excellente sensibilité de
ce test. Le taux de positivité de la population est lié à l’endémicité du foyer (3,77% à Boffa ;
1,3% à Sinfra/Bonon et 0% à Gaoua/Batié). Nos résultats confirment également que la TL est
hautement spécifique et qu’elle est un très bon indicateur de transmission de T.b.g. Malgré le fait
qu’elle reste un test de laboratoire, la TL pourrait être utilisée comme un indicateur de
certification de l’élimination de la THA dans une zone donnée comme c’est probablement le cas
dans la zone de Gaoua/Batié au Burkina-Faso.
60
2.10
DES IMAGES MICROSCOPIQUES PERMETTANT DE VALIDER LE DIAGNOSTIC
DES ESSAIS CLINIQUES
Sophie Delhomme1, Antoine Tarral
1, Josès Dinanga
2, Wilfried Mutombo
3, Digas Ngolo
3, Patient
Pati Pyana2, Pascal Carpentier
1, Olaf Valverde Mordt
1*, Nathalie Strub-Wourgaft
1
Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi)
1Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi), Geneva, Switzerland
2 Institut National de Recherche Biomédicale (INRB), Kinshasa, DRC
3 Programme National de Lutte contre la Trypanosomiase Humaine Africaine (PNLTHA),
Kinshasa, DRC
*Presenting author
La confirmation de la présence des trypanosomes dans n’importe quel fluide corporel est requise
pour diagnostiquer la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA). Les tests de diagnostic les
plus sensibles détectent des trypanosomes sanguins et des cellules et le nombre de globules
blancs (WBC) dans de nouveaux prélèvements qui ne peuvent pas être conservés. Cette situation
limite les données probantes qui sont ainsi disponibles pour évaluer les résultats du traitement
des essais cliniques. Une récente mise à jour de l’OMS relative au cadre méthodologique des
essais cliniques sur le THA a proposé l’utilisation des enregistrements numériques pour une
documentation à posteriori et la vérification des images et du nombre, en vue d’un contrôle de
qualité. La DNDi a par conséquent distribué des microscopes dotés d’une caméra intégrée dans
ses sites d’essai cliniques basés en République Démocratique du Congo, permettant ainsi de
filmer et de conserver les preuves de la présence des parasites. Le nombre de WBC dans les
liquides céphalorachidiens peut être capturé pour déterminer le stage de la maladie et les résultats
du traitement. Des protocoles ont été élaborés afin de maintenir la confidentialité du patient, et
les techniciens de laboratoire ont été formés sur le terrain pour leur permettre d’utiliser
pleinement la technologie. Pour simplifier le processus, les images peuvent être téléchargées via
une connexion cryptée point à point au "private cloud", service de partage de fichier de DNDi.
Ce processus facilite la surveillance et améliore la qualité du contrôle des essais cliniques pour le
THA, permettant de contrôler toute discrimination opérationnelle et la conformité avec les
récentes directives de l’OMS. Plusieurs images et de courtes séquences de film seront présentées.
61
2.11
CONTRÔLE DE LA QUALITÉ DES SOINS DANS L’ETUDE D’EFFICACITE ET DE
TOLERANCE DANS LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE (THA)
Patrice Kabangu1*
, Pathou Nganzobo
2, Wilfried Mutombo
1, Arthur Bongo Nsokuba
3, Olaf
Valverde Mordt4
PNLTHA, Kinshasa, DRC
1
National Human African Trypanosomiasis Control Program (PNLTHA), Kinshasa, DRc 2
Bandundu General Referral Hospital, Ministry of Health, DRC 3Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi), Kinshasa, DRC
4Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi), Geneva, Switzerland
*Author Presenter
Les auteurs rapportent leur expérience du contrôle de la qualité des soins dans une étude
randomisée en ouvert comparant Fexinidazole oral (une administration par jour pendant 10 jours)
versus le traitement de référence NECT (co-administration de Nifurtimox avec Eflornithine qui
requiert d’une administration intraveineuse 2 fois par jour pendant 7 jours). 394 patients ont été
inclus dans 8 centres en RDC. Au sein de l’équipe de coordination, le superviseur de nursing
assure le suivi des infirmiers de l’étude et les accompagne afin que ceux-ci observent les
précautions standards universelles et toutes les règles d’asepsie lors de l’administration des soins.
Au cours des visites de supervision, il vérifie le respect des règles apprises. Un accompagnement
pratique des infirmiers permet de corriger et renforcer leurs capacités. Il assure aussi la formation
de nouveaux infirmiers recrutés dans l’étude, mais aussi, selon les besoins, autres infirmiers se
trouvant dans les établissements de santé abritant les sites d’études. Les formations portent sur
les précautions standards universelles et la gestion des déchets hospitaliers. La formation sur les
précautions universelles s’articule sur: L’hygiène des mains; le port des gants et autre matériel de
protection; La gestion de matériels et surfaces souillées; le transport des linges et matériels
souillés; la conduite à tenir en cas de contact avec du sang ou liquide biologique. La formation
sur la gestion des déchets hospitaliers est axée sur: Les généralités (définitions, typologie et
aspects légaux); risques et impacts de déchets sur la santé et l’environnement; collecte et
traitement des déchets.
62
2.12
PROGRES DE LA DNDI R&D POUR MAITRISER LA MALADIE DU SOMMEIL
Antoine Tarral1, Olaf Valverde Mordt
1*, Pere P. Simarro
1, Rob Don
1, Nathalie Strub
Wourgaft1
Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi)
1Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi), Geneva, Switzerland
*Presenting author
Le DNDi a mis sur pied une stratégie à court terme visant à développer une polythérapie de
médicaments existant et une stratégie à moyen terme pour identifier les composantes ayant
un potentiel contre les THA. Le DNDi a créé le Consortium d'optimisation de plomb pour la
THA en vue de construire un pipeline pour les nouveaux traitements du THA. La
polythérapie Nifurtimox-eflornithine (NECT), élaborée par le DNDi et ses partenaires, a
remplacé le melarsoprol comme traitement de premier rang pour les cas de trypanosomiase
africaine humaine à T.b. gambiense (g-HAT) de deuxième niveau dans les pays endémique
depuis 2010. L’étude ‘NECT-Field’ close en 2012, a confirmé la sureté, l’effectivité et la
faisabilité du NECT dans des conditions de vie réelle. Cependant, l’eflornithine est
administrée par voie intraveineuse alors qu’idéalement le traitement devrait être administré
par voie orale, et est efficace pour les deux sous-espèces parasitaires et les stages de la
maladie. Le fexinidazole, un nitroimidazole par voie orale, redécouvert après l’exploration
des composantes et administré une fois par jour pendant jours, est en cours d’évaluation dans
le cadre d’une étude de base II/III du stage 2 g-HAT, ainsi qu’une étude complémentaire
chez les adultes au stage 1 et au début du stage 2 de la THA, et chez les enfants. Une étude
des patients de la T.b. rhodesiense est prgrammée pour 2015. Le nouveau développement
clinique de la phase I close de l’oxaborole SCYX-7158 (AN5568) et une étude de base II/III
sont programmés pour 2016. La longue demi-vie du SCYX7158 permet des doses uniques et
un profilage de sureté clinique n’a pas identifié de problème lié à la dose thérapeutique
normale ou une surdose. Après les améliorations qu’a apportées le NECT, le fexinidazole
doit être le premier traitement du HAT administré par voie orale, indépendant des stages de
la maladie et potentiellement efficace pour les deux sous-espèces parasitaires. Le prochain
traitement oral potentiel de dose unique, SCYX7158, devrait fournir un outil à long terme
pour le contrôle et l’élimination de la maladie.
63
LES STRATEGIES DE CONTROLE
2.13
STRATEGIE DE PORTE A PORTE EN VUE DE DETECTER LA MALADIE DU
SOMMEIL DANS LES ZONES A FAIBLE PREVALENCE: UNE SOLUTION POUR
STABILISER LE CONTROLE DE LA MALADIE
Mathurin Koffi1*
, Martial N’Djetchi1, Hamidou Ilboudo
2, Isidore Kpandji
3, Dramane Kaba
4,
Bamoro Coulibaly4, Emmanuel N’Gouan
5, Blé Sépé
5, Lingué Kouakou
6, Bruno Bucheton
7,
Philippe Solano2, Fabrice Courtin
2, Stephan Ehrhardt
8, Vincent Jamonneau
2
1 Université Jean Lorougnon Guédé, UFR Environnement, Laboratoire des Interactions Hôte-
Microorganisme-Environnement et Evolution (LIHME), BP 150 Daloa, Côte d’Ivoire 2Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Unité Mixte de Recherche IRD-CIRAD
177, INTERTRYP /Centre International de Recherche-Développement sur l’Elevage en zone
Subhumide (CIRDES), Unité de recherches sur les bases biologiques de la lutte intégrée, 01 BP
454 Bobo-Dioulasso 01, Burkina Faso. 3Université Félix Houphouët Boigny, UFR Biosciences, Laboratoire de génétique, 22 BP 582,
Abidjan, Côte d'Ivoire. 4Institut Pierre Richet, Unité de Recherche « Trypanosomoses », 01 BP 1500Bouaké 01, Bouaké,
Côte d’Ivoire 5Projet de Recherche Clinique sur les Trypanosomoses (PRCT), BP 1425 Daloa, Côte d’Ivoire
6Programme National d’Elimination de la Trypanosomose Humaine Africaine, 17 BP 934,
Abidjan, Côte d’Ivoire 7Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Unité Mixte de Recherche IRD-CIRAD
177, INTERTRYP, Campus International de Baillarguet, 34398 Montpellier Cedex 5, France 8Department of Epidemiology, Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, Baltimore,
Maryland, United States of America
*Corresponding author: Mathurin Koffi, Email: m9koffi@yahoo.fr, cell: 00 225 40 18 56 02
Objectifs: Les efforts considérables entrepris au cours des trois décennies passées pour lutter
contre la Trypanosomiase Humaine africaine (THA) ont entrainé une baisse drastique de la
prévalence de cette maladie en Côte d’Ivoire. Dans ce contexte, les enquêtes médicales
classiques globales (CEMS), onéreuses et à haute intensité de main d’œuvre ne sont plus
efficaces, car peu de cas sont régulièrement diagnostiqués de façon passive. Dans ce contexte, en
plus de la mise en œuvre d’un système de surveillance passive plus rentable, il serait utile de
pérenniser l’élimination de la THA en élaborant une autre stratégie efficace basée sur la
détection de cas active et ciblée. Dans, le foyer de Bonon en Côte d’Ivoire, nous avons comparé
la stratégie du porte à porte (DDS) visant le voisinage immédiat d’anciens malades de la THA et
la stratégie du CEMS.
Méthodes: Huit CEMS ont été réalisés entre 2000 et 2012. Grâce à plusieurs bases de données
nous avons pris les contacts de 72 anciens malades de la THA du foyer de Bonon. Lors du porte
64
à porte, nous avons rencontré chaque ancien malade et avons dépisté toutes les personnes dans
leur entourage immédiat.
Résultats: La stratégie du porte à porte a permis de détecter un nombre plus considérable de cas
de THA que le CEMS qui avait été fait deux mois plus tôt.
Conclusion: Ces résultats suggèrent que le porte à porte est une stratégie efficace et utile en vue
d’éliminer la THA dans les zones où le CEMS avait précédemment réussi à contenir les
épidémies et obtenir des taux de prévalence bas.
Mots clés: Trypanosomiase Humaine Africaine; Trypanosoma brucei gambiense; lutte contre la
maladie; diagnostic; élimination; Côte d’Ivoire; enquête médicale; surveillance passive; stratégie
65
2.14
RÉDUIRE HUMAIN TSE-TSE CONTACT AMÉLIORE SIGNIFICATIVE L'EFFICACITE DE
LA MALADIE DU SOMMEIL ACTIFS CAMPAGNES DE DEPISTAGE : UN RESULTAT
PROMETTEUR DANS LE CONTEXTE DE L'ELIMINATION
Fabrice Courtin1, Mamadou Camara
2, Jean-Baptiste Rayaisse
3, Moise Kagbadouno
2, Emilie
Dama3, Oumou Camara
2, Ibrahima S Traoré
2, Jérémi Rouamba
4, Moana Peylhard
1, Martin B
Somda3, Mamadou Leno
2, Mike J Lehane
5, Steve J Torr
5, Philippe Solano
1, Vincent
Jamonneau1, Bruno Bucheton
1
1IRD, UMR 177 IRD-CIRAD INTERTRYP, FRANCE;
2PNLTHA, Ministère de la Santé, REPUBLIQUE DE GUINEE ;
3 CIRDES URBIO, BURKINA FASO;
4 Centre MURAZ, BURKINA FASO;
5 Liverpool School of Tropical Medicine, UK.
Le contrôle de la maladie du sommeil à T.b. gambiense, une maladie tropicale négligée dont
l’élimination est envisagée pour 2020, repose aujourd’hui principalement sur le screening des
populations à risque et le traitement des malades. Un des problèmes de cette approche est
l’existence de réservoir de parasites qui demeurent non détectés et peuvent donc contribuer au
maintient de la transmission. Dans cette étude menée dans le foyer de Boffa en Guinée, nous
avons évalué le fait d’introduire des mesures de lutte anti-vectorielle en plus de la lutte médicale
et mesuré son impact en termes de contrôle de l’endémie sommeilleuse. Le foyer a été divisé en
deux zones (screening/traitement dans la partie Ouest ; screening traitement plus lutte anti-
vectorielle dans la partie Est) qui sont séparée l’une de l’autre par le Rio Pongo. Un recensement
de la population a été effectué et les données entomologiques de bases ont été recueillies pour
l’ensemble des deux zones au début de l’étude et des écrans imprégnés d’insecticides ont été
déployé dans la zone Est seulement. Des prospections médicales ont été conduites dans les deux
zone en 2012 et 2013. Dans la zone de lutte anti vectorielle, nous avons observé une diminution
de 80% des densités de glossines, une baisse significative des contacts homme-vecteurs, une
baisse de la prévalence de la maladie (de 0.3% à 0.1%; p=0.01) ainsi qu’une incidence quasi
nulle de nouvelles infections (<0.1%). A l’inverse l’incidence était 10 fois supérieure dans la
zone Ouest avec une prévalence de la maladie légèrement augmentée (de 0.5 à 0.7%, p=0.34).
Ces résultats montrent que le fait de combiner lutte anti vectorielle et lutte médicale a eu un
impact majeur en terme de réduction de la transmission et a permis d’accélérer le processus
d’élimination. Des stratégies similaires pourraient être envisagées dans d’autres foyers.
66
2.15
LA PROBLEMATIQUE DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE DANS
LA SECURITE TRANSFUSIONNELLE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
Basha M*, Lumbala C, Yuma S, Kande V, Ndakala D, Sese C, Mansinsa P. Van der Veken W.
PNLTHA : Programme National de Lutte contre la Trypanosomiase Humaine Africaine
PNTS : Programme National de Transfusion Sanguine
CATT: Card Agglutination Test for Trypanosomiasis
CTB: Coopération Technique Belge
La Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) est une maladie parasitaire qui est causée par le
trypanosome. Elle est essentiellement transmise d’une manière cyclique par la mouche tsétsé (glossine).
Elle peut l’être également de façon mécanique à l’occasion d’un don de sang. La maladie constitue un
problème important de santé publique, avec 100% de mortalité pour les cas non traités. Les populations
infectées ont un accès limité au diagnostic.
En 1999, dans une étude effectuée sur un échantillon de 308 donneurs de sang à Kinshasa, on a trouvé
1% de cas de la THA avec une séroprévalence de 3.2% au CATT (Mulumba A et al, 1999).
En 2007, une enquête a été menée conjointement entre le PNLTHA et le PNTS en collaboration avec la
CTB. Sur 514 donneurs de sang de la province du Kasai oriental, une des provinces les plus endémiques
de la RDC à l’époque, on a diagnostiqué 3 cas de THA soit une prévalence de 0.6% avec une
séroprévalence de 1.16%.
Suite à ces résultats, le CATT a été proposé comme 5ème
biomarqueur obligatoire dans la qualification
biologique du sang à transfuser en milieux hyper endémiques de la RDC.
En 2011 et en 2013, des états des lieux ont été effectués dans le cadre du suivi et évaluation de
l’implémentation du CATT dans les structures qui transfusent. Ils ont dégagé les limites de son utilisation
notamment dans les structures à faible taux de fréquentation. Il s’en suit la nécessité de la réorientation
de la stratégie.
Dans l’entre temps, des tests de diagnostic rapide individuels (TDR/THA) ont été testés et validés en
RDC. Ils apparaissent comme appropriés pour une nouvelle approche de la mise en œuvre de la sécurité
transfusionnelle vis-à-vis de la THA.
67
2.16
PARTENARIAT DANS LA LUTTE CONTRE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE
AFRICAINE
J.R. Franco1, G. Priotto
1, A. Diarra
2, P.P. Simarro
1, J.J. Jannin
1
1Neglected Tropical Diseases, World Health Organization, Geneva, Switzerland,
2World Health Organization, Regional Office for Africa, Libreville, Gabon
La trypanosomiase humaine africaine (THA) a atteint des niveaux d’épidémie à la fin du
vingtième siècle, avec environ 40 000 cas déclarés et un nombre estimé de 300.000 personnes
infectées dus à une insuffisance d’activités de contrôle liée aux manques de fonds et aux
problèmes d’inaccessibilité, et souvent les conflits et l’insécurité.
C’est dans ce contexte que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires ont mis
en œuvre des initiatives visant à renforcer le contrôle et la surveillance de la maladie à travers le
soutien aux programmes de contrôle national de la maladie du sommeil (SSNCP), qui a conduit à
une réduction durable de l’incidence de la maladie. En 2014, le nombre de nouveaux cas signalés
était inférieur à 4.000, avec un nombre véritable des infections estimé à moins de 15.000.
Compte tenu de la réduction enregistrée, en 2012 la THA a été inclue dans la feuille de route de
l’OMS relative aux maladies tropicales négligées, dans le but d’éliminer la maladie comme
problème de santé public au plus tard en 2020, une étape intermédiaire vers l’interruption de la
transmission de la THA gambiense au plus tard en 2030.
Compte tenu de la vulnérabilité épidémiologique de la maladie, l’état actuel de contrôle, la
disponibilité des stratégies et des outils efficaces, l’engagement international et la volonté
politique, l’élimination de la THA gambiense est dite réalisable. Néanmoins, les expériences
passées montrent que l’élimination de la THA est difficile et requiert d’efforts considérables et
suffisamment de fonds.
L’intégration de la surveillance THA dans les systèmes de santé périphériques, bien qu’étant un
énorme défi, est cruciale afin de rendre l’élimination durable. A cet égard, une recherche est
nécessaire en vue de développer des outils abordables facilement utilisables par le personnel non
qualifié.
Un engagement à long terme des bailleurs de fonds, en plus d’une appropriation par les pays
endémiques sont critiques à l’élimination de la THA. Un contexte social sans bouleversements
quelconques est requis. Dans un tel contexte, un partenariat étroit et une solide collaboration
avec les parties prenantes seront essentiels pour éviter la duplication des initiatives et renforcer la
synergie des efforts. A cet effet, l’OMS a mis sur pied un réseau pour l’élimination de la THA.
68
2.17
NOUVEL ALGORITHME DE DIAGNOSTIC POUR LA DETECTION DES CAS DE
TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE PAR TRYPANOSOMA BRUCEI
GAMBIENSE DANS LES ZONES A FAIBLE PREVALENCE DANS LE NORD-OUEST
DE L’OUGANDA.
Charles Wamboga1, Enock Matovu
2*, Sylvain Bieler
3, Paul Bessell
4, Joseph Ndung’u
3.
1Ministry of Health, Kampala, Uganda.
2Makerere University, Kampala, Uganda.
3Foundation for Innovative New Diagnostics, Geneva, Switzerland.
4Epi Interventions Ltd., Edinburgh, UK
L’incidence globale de la THA continue de diminuer; en Ouganda, seuls 20 cas de T. b.
gambiense ont été notifié en 2012. La détection de la THA gambiense s’appuie généralement sur
le dépistage actif des populations entières; les coûts augmentent fortement à mesure que
l’incidence baisse. Ici, nous déterminons la faisabilité de l’élimination de la THA T. b.
gambiense grâce au dépistage passif suivant une stratégie qui utilise à la fois les Tests de
Diagnostic Rapides (TDR), la microscopie à fluorescence et la LAMP. Nous avons classé les
formations sanitaires et généré une carte qui a été utilisée pour rationaliser la répartition de la
capacité de diagnostic. Ainsi, 200 sites de TDR, 9 centres de microscopie et 3 centres LAMP ont
été créés. Un système de référence par lequel les individus ayant obtenu un TDR positif sont
dirigés vers le centre de microscopie le plus proche (distance moyenne: 11,4 km) a été mis en
place. Les cas suspects présentant une microscopie négative mais un TDR positif ont été testés
dans les centres LAMP; les LAMP positifs ont accru la suspicion et nécessité de nouveaux
contrôles parasitologiques programmés. Le transfert des données par téléphone mobile et via une
application en ligne sert à contrôler l’utilisation du kit de dépistage. Plus de 400 cliniciens et
techniciens ont été formés à reconnaitre les symptômes et diagnostiquer la THA. Des 12 104
individus symptomatiques dépistés par TDR en 21 mois, 336 étaient positifs et la microscopie a
confirmé ultérieurement 10 cas. Quatre des cas confirmés l’ont été après ré-examen motivé par
des résultats positifs au LAMP. Nos résultats indiquent que cette stratégie est susceptible
d’accélérer l’élimination de la THA dans les zones à faible prévalence en améliorant les
structures existantes et en limitant les coûts liés au dépistage à grande échelle de populations
entières. Ce modèle pourrait être déployé dans d’autres régions présentant une faible incidence
de THA gambiense.
Mots clés: THA, dépistage passif accéléré, élimination
69
2.18
ESTIMATION DES COUTS DE L’IDENTIFICATION DES CAS DE
TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE A L’AIDE D’UN NOUVEAU CADRE DE
DIAGNOSTIC EN OUGANDA.
Paul R Bessell1, Charles Wamboga
2, Enock Matovu
3, Sylvain Biéler
4, Joseph M Ndung’u
4
1 Epi Interventions Ltd. Edinburgh, United Kingdom
2 Ministry of Health, Kampala, Uganda
3 Makerere University, Kampala, Uganda
4 Foundation for Innovative New Diagnostics (FIND), Geneva, Switzerland
En Ouganda, les cas de trypanosomiase Humaine Africaine (THA) causés par T.b.gambiense
sont en baisse. En vue de maintenir cette baisse, ils doivent être rapidement identifiés. Mais
avant 2013, seules quatre formations sanitaires en Ouganda étaient capables de diagnostiquer la
THA gambiense.
En 2013, un programme a été lancé en vue de renforcer les infrastructures de surveillance
passive. La présente étude évalue la rentabilité de ce programme. L’ensemble des 212
formations sanitaires publiques du foyer ont été équipées de nouveaux tests de diagnostic rapide
(TDR). Les cas positifs au TDR étaient référés vers l’une des 12 formations sanitaires dotée
d’une microscopie de pointe; pour les cas suspects non confirmés par microscopie, un
échantillon sanguin était envoyé par moto à l’une des trois formations sanitaires équipée d’un
LAMP (loop mediated isothermal amplification). L’évaluation des coûts de fonctionnement du
programme et d’identification des cas a été faite à l’aide d’un modèle épidémiologique du
système de surveillance incluant les coûts.
En juin 2014, 5 036 TDR avaient été réalisés et 16 cas avaient été identifiés sur 200 TDR
positifs. Nous estimons que sur une année de fonctionnement à plein régime, en moyenne 11 162
personnes auront été dépistées, 16 cas auront été identifiés par an (en fonction de la prévalence
contemporaine), pour un coût total de 129 700 USD soit 8 360 USD par case identifié ou 658
USD par structure par an.
Nous avons démontré que le dépistage passif à grande échelle peut être une intervention rentable
financièrement dans un foyer de THA. Suite à une réduction du foyer THA, le projet a été
simplifié en diminuant la couverture de structures dotées de TDR en juillet 2014. Les résultats
sont en cours de mise à jour en fonction de cette situation.
Mots clés: Rentabilité; diagnostics; élimination
70
2.19
AUTRES STRATEGIES DE RECHERCHE DE CAS DE TRYPANOSOMIASE
HUMAINE AFRICAINE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Crispin Lumbala1
,Epco Hasker2,Alain Mpanya
1, Florent Mbo
1, Pascal Lutumba
3,4, Marleen
Boelaert2
1. Programme National de Lutte Contre la Trypanosomiase Humaine Africaine, Kinshasa
2. Institute of Tropical Medicine Antwerp, Belgium;
3. Institut National de Recherche Biomédicale, Kinshasa, Democratic Republic of the Congo
4. Tropical Medicine Department, Kinshasa University, Kinshasa, Democratic Republic of the
Congo
Introduction
En République Démocratique du Congo, la recherche des cas de trypanosomiase humaine
africaine (THA) est réalisée par des équipes mobiles qui voyagent par voiture de village à village
afin de réaliser des opérations de dépistage détaillé. Cette approche est moins efficace lorsque la
prévalence de la THA est faible. Nous avons étudié la faisabilité et l’acceptabilité d’une autre
approche basée sur un seul employé sanitaire se déplaçant sur une motocycle et faisant du porte à
porte pour le dépistage, suivi par un autre employé sanitaire qui lui confirmait le diagnostic.
Méthodes
Nous avons sélectionné des villages endémiques de la THA à Bagata, Bandundu, qui n’avaient
pas été visités par l’équipe mobile traditionnelle en 2014 à cause des problèmes d’accessibilité.
Trois employés sanitaires, accompagnés chacun d’un employé sanitaire résident dans le village,
allaient individuellement de porte à porte pour le dépistage de la THA à tous résidents présents,
notamment grâce à des tests d’agglutination (CATT). Une fois le dépistage terminé dans un
village, une liste de cas suspects de THA étaient laissés aux employés sanitaires dudit village.
Une semaine plus tard, un autre employé sanitaire arrivait pour confirmer le diagnostic.
Résultats
Les nombres médians des personnes dépistées par l’employé sanitaire par jour varient entre 79 et
82. La présence était excellente. Sur une population de 2.273, nous avons pu dépister 2.264
(99,6%). 47 de ces personnes (soit 2,1%) ont été dépisté CATT positives. Toutes ces 47 cas
suspects de THA ont subi une confirmation de diagnostic après environ une semaine. Parmis
elles, 3 THA ont été identifiées (6,4%).
Conclusion
La nouvelle approche marche bien, a été bien acceptée et permet d’atteindre les populations
inaccessible lors des dépistages actifs de THA.
71
2.20
EVALUATION DE LA RENTABILITE DE DIFFERENTES STRATEGIES DE
DEPISTAGE DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
Paul R. Bessell1*
, Crispin Lumbla2, Pascal Lutumba
3,4, Sylvain Baloji
2, Sylvain Biéler
5, Joseph
M. Ndung'u5
1 Epi Interventions Ltd. 32 Bell Place, Edinburgh, EH3 5HT, United Kingdom
2 PNLTHA, Bâtiment PNMLS, 1 Boulevard Triomphal croisement Avenue de la Libération,
Kinshasa, République Démocratique du Congo 3 Faculty of Medicine, University of Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique du Congo
4 Institute National de Recherche Biomédicale, Kinshasa, République Démocratique du Congo
5 Foundation for Innovative New Diagnostics (FIND), Campus Biotech, 9 Chemin des Mines,
1202 Geneva, Switzerland
La conception des tests de diagnostic rapide (TDR) pour la trypanosomiase humaine Africaine
(THA) offre une alternative au test d’agglutination pour la trypanosomiase (CATT) car les TDR
sont thermostables et fonctionnent sans électricité. Lors d’un essai clinique en République
Démocratique (RDC), le TDR SD BIOLINE HAT a montré une plus forte sensibilité, mais une
plus faible spécificité que le CATT lors du dépistage actif et passif. Nous faisons une estimation
de la rentabilité du TDR et du CATT dans différents algorithmes et infrastructures.
Les données sur la prévalence de la THA et la performance des tests de diagnostic ont été
recueillies lors de l’essai clinique des TDR. Ces données apportent des informations pour un
modèle comprenant le nombre de personnes venues se faire dépister, les taux d’infection, le
nombre de cas détectés lors du dépistage et le nombre de cas confirmés et guéris ultérieurement.
Nous y avons ensuite ajouté les dépenses encourues lorsque le dépistage a été fait avec le CATT
ou le TDR lors du dépistage passif ou actif.
Le TDR s’est avéré être le test le plus rentable, entre 406 et 394 USD par cas guéri lors du
dépistage actif et passif respectivement, moins cher que le CATT de 131 USD pour le dépistage
actif et 118 USD pour le dépistage passif. L’analyse de la sensibilité a démontré que les résultats
corroboraient fermement un certain nombre d’hypothèses et pouvaient être appliqués à des
formations sanitaires plus petites ou plus grandes, et à une variété de prévalences de la THA.
Nous avons fourni des informations importantes sur les options en termes de diagnostic en RDC
et démontré que le TDR est le test le plus rentable au moment où le taux de prévalence décroit et
la THA est quasiment éradiquée. Nous concluons que le TDR devrait être recommandé comme
le test de routine en RDC.
Mots clés: rentabilité; TDR; CATT
72
POSTERS
2.21
CONSTITUTION D’UN INVENTAIRE DES INFRASTRUCTURES SANITAIRES DANS LES
PAYS ENDEMIQUES A LA MALADIE DU SOMMEIL EN VUE DE CIBLER LES
RESSOURCES DE DIAGNOSTIC
Paul Bessell1, Sylvain Bieler
2, Joseph Ndung’u
2
1 Epi Interventions Ltd., Edinburgh, United Kingdom
2 Foundation for Innovative New Diagnostics (FIND), Geneva, Switzerland
Il est de notoriété publique qu’il est important d’identifier précocement les cas de
trypanosomiase humaine Africaine (THA). La durée du voyage peut constituer un obstacle à la
notification et au diagnostic, et un mauvais ciblage des ressources peut rendre l’entretien et
l’appui des infrastructures difficile. Ainsi, en vue de mieux cibler les diagnostics il est
indispensable d’avoir une base de données des infrastructures sanitaires.
En vue de recueillir ces données, nous avons travaillé avec les programmes de lutte contre la
THA dans 8 pays africains dans le but de regrouper les bases de données des infrastructures
sanitaires des foyers de THA. Les données recueillies concernaient le lieu, le matériel, les
ressources humaines et l’historique du diagnostic des cas de THA
Les foyers en Ouganda, Tanzanie, au Nigeria et en Guinée ont été entièrement répertoriés et, au
Sud Soudan, au Tchad et en RDC les foyers présentant une forte prévalence ont été classés. Des
informations détaillées ont été recueillies sur 4511 formations sanitaires. Ces données ont été
utilisées pour apporter des informations sur la prévalence de la THA par la fourniture de
meilleurs diagnostics dans le cadre d’une structure hiérarchique intégrée. Dans le cadre de ces
programmes, 1310 formations sanitaires ont été pourvues en tests de diagnostic rapides, 53 en
microscopes à fluorescence et 13 grandes structures sanitaires en LAMP pour les incubateurs
d’ADN.
L’amélioration des infrastructures de dépistage de la THA à tous les niveaux des systèmes de
santé a permis de détecter de nouveaux cas grâce à la surveillance passive dans les pays ayant
participé à cette étude. Il existe cependant des occasions notoires d’améliorer la couverture en
outils de diagnostic de la THA . La caractérisation détaillée des formations sanitaires est d’une
importance cruciale pour ce type de surveillance. Ces données sont détenues par les pays et
peuvent être utilisées pour la gestion globale de l’offre de soins de santé.
Mots clés : GIS, surveillance passive, renforcement des capacités
73
2.22
DEPISTAGE DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE A ISANGI EN
RDC: UNE ANALYSE COMPARATIVE DES MODES ACTIF ET PASSIF
Yalungu Lobanga Héritier*, Bolimbo Likwela Espérant, Ilombelombe Jean, Mbo Florent,
Lumbala Crispin
*Attending Physician at the Isangi General Hospital, Isangi Medical Plateau,
yheritier@hotmail.com
La trypanosomiase humaine africaine est un problème de santé publique dans 4 zones de santé
des foyers d‘Isangi. Actuellement deux stratégies de contrôle de la THA sont recommandées : le
diagnostic précoce suivi du traitement et la lutte anti-vectorielle. Le dépistage est réalisé
activement par les équipes mobiles et passivement par les structures sanitaires polyvalentes.
Dans le but de montrer la contribution de chacune de ces stratégies de dépistage dans la lutte
contre la THA aux foyers d’ Isangi, nous avons comparé et analysé les données de dépistage
actif et passif de 2008 à 2013.
Pendant cette période, 237.197 sujets ont été examinés et 954 cas de THA diagnostiqués dont
64,2% en dépistage passif contre 35,8% en dépistage actif. L’analyse des données de 2008 à
2013 montre que 51,0% à 63,5% de cas ont été diagnostiqués passivement dont 54,0% en
premier stade et 46,0% en deuxième tandis que 36,5% à 49,0% de cas ont été diagnostiqués de
façon active dont 92,1% en premier stade et 7,9% en deuxième stade.
Les raisons de cette augmentation de cas sont le départ de médecins sans frontières avant 2008 et
de la reprise graduelle des activités de lutte. Ces données montrent que pour arriver au contrôle
de la trypanosomiase humaine africaine aux foyers d’Isangi encore à transmission active, la
stratégie verticale (avec équipes mobiles) combinée à la réalisation des activités de lutte contre la
THA par les structures sanitaires polyvalentes des zones de santé serait efficiente.
74
2.23
PERFORMANCE DU TEST RAPIDE SD BIOLINE® THA DANS DIVERS ALGORITHMES
DE DIAGNOSTIC RELATIFS A LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE
GAMBIENSE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Crispin Lumbla1, Paul R. Bessell
2*, Pascal Lutumba
3,4, Sylvain Baloji
1, Sylvain Biéler
5, Joseph
M. Ndung'u5
1 PNLTHA, Bâtiment PNMLS, 1 Boulevard Triomphal croisement Avenue de la Libération,
Kinshasa, République Démocratique du Congo 2 Epi Interventions Ltd. 32 Bell Place, Edinburgh, EH3 5HT, Royaume uni
3Faculty of Medicine, University of Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique du Congo
4 Institute National de Recherche Biomédicale, Kinshasa, République Démocratique du Congo
5 Foundation for Innovative New Diagnostics (FIND), Campus Biotech, 9 Chemin des Mines,
1202 Geneva, Switzerland * Auteur correspondant
E-mail: prbessell@gmail.com
Nous avons mené une étude comparative relative à la performance du nouveau test de diagnostic
rapide SD BIOLINE® THA (TDR) et au test d’agglutination sur carte pour la trypanosomiase
(CATT) dans plusieurs algorithmes de diagnostic relatifs à la trypanosomiase humaine africaine
(THA) en République Démocratique du Congo (RDC). Les participants se sont fait inscrire par
quatre équipes mobiles dans quatre centres de santé de trois provinces différentes. Pendant une
période de cinq mois, 131 cas ont été détectés et 13.527 contrôles ont été effectués. La sensibilité
au TDR était de 92,0% (95% d’intervalle de confiance (IC) = 86,1 ; 95,5), et était
considérablement plus prononcée que celle du CATT sur le sang total (69,1% de sensibilité ;
95% IC = 60,7 - 76,4). La sensibilité au CATT sur le plasma à une dilution de 1:8 était de 59,0%
(95% IC = 50,2 - 67,2) et de 52,8% (95% IC = 44,1 - 61.3) lorsque un TDR positif était suivi
d’un CATT à une dilution de 1:8. La spécificité du TDR était de 97,1% (95% IC = 96,8 – 97,4),
tandis que celle du CATT était plus élevée, notamment à 98,0% (95% IC = 97,8 – 98,2) et les
spécificités des algorithmes impliquant le CATT à 1:8 de dilution étaient de plus de 99,5%. La
sensibilité et la spécificité des deux tests de dépistage effectués dans les centres de santé fixes
étaient plus élevées que celles des tests effectués par les équipes de dépistage mobiles, bien que
ces différences n’étaient pas statistiquement considérables. L’accord entre les lecteurs était très
bon. Cette étude a démontré que l’algorithme dans lequel le TDR SD BIOLINE® THA a été
utilisé est optimal pour le dépistage de cas lors des dépistages passifs et actifs. Cependant, sa
faible spécificité comparée à celle du CATT résultera à un grand nombre de faux positifs chez
les individus effectuant des tests de confirmation pour éliminer la possibilité d’une infection et
augmenter la charge de travail des équipes de dépistage.
Mots clés
THA; test de diagnostic rapide; dépistage actif et passif, test d’agglutination sur carte pour
trypanosomiase
75
2.24
DÉPISTAGE DE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE À
ISANGI EN RDC: UNE ANALYSE COMPARATIVE DES MODES ACTIF ET
PASSIF.
YALUNGU LOBANGA Héritier*, BOLIMBO LIKWELA Espérant, ILOMBELOMBE Jean,
MBO Florent, LUMBALA Crispin
*Médecin traitant à l’hôpital général d’Isangi, Plateau médical à Isangi, yheritier@hotmail.com
La trypanosomiase humaine africaine est un problème de santé publique dans 4 zones de santé
des foyers d‘Isangi. Actuellement deux stratégies de contrôle de la THA sont recommandées : le
diagnostic précoce suivi du traitement et la lutte anti-vectorielle. Le dépistage est réalisé
activement par les équipes mobiles et passivement par les structures sanitaires polyvalentes.
Dans le but de montrer la contribution de chacune de ces stratégies de dépistage dans la lutte
contre la THA aux foyers d’ Isangi, nous avons comparé et analysé les données de dépistage
actif et passif de 2008 à 2013.
Pendant cette période, 237.197 sujets ont été examinés et 954 cas de THA diagnostiqués dont
64,2% en dépistage passif contre 35,8% en dépistage actif. L’analyse des données de 2008 à
2013 montre que 51,0% à 63,5% de cas ont été diagnostiqués passivement dont 54,0% en
premier stade et 46,0% en deuxième tandis que 36,5% à 49,0% de cas ont été diagnostiqués de
façon active dont 92,1% en premier stade et 7,9% en deuxième stade.
Les raisons de cette augmentation de cas sont le départ de médecins sans frontières avant 2008 et
de la reprise graduelle des activités de lutte. Ces données montrent que pour arriver au contrôle
de la trypanosomiase humaine africaine aux foyers d’Isangi encore à transmission active, la
stratégie verticale (avec équipes mobiles) combinée à la réalisation des activités de lutte contre la
THA par les structures sanitaires polyvalentes des zones de santé serait efficiente.
76
2.25
THA – DONNER UN VISAGE A LA MALADIE. UN VOYAGE EN RD DU CONGO
Un documentaire de Matias Boem
Des efforts mesurables dans la lutte effective contre les maladies tropicales négligées peuvent
déjà être visibles, notamment dans le cadre de la lutte contre la trypanosomiase humaine
africaine (THA). Néanmoins, le nombre de cas signalés annuellement est toujours considéré
comme étant une fraction du poids réel de la maladie. Environ 83% de tous les patients de THA
signalés sur le plan mondial provient de la RDC. La répartition géographique de la THA est un
patchwork des zones focales endémiques, principalement situées dans les zones rurales pauvres
où l’accessibilité aux services sanitaire est très limitée. Dans son documentaire intitulé « THA –
donner un visage à la maladie », le journaliste Matias Boem mène des interviews auprès
d’experts de renommée internationale pour obtenir leur point de vue sur le progrès réalisé dans la
lutte pour l’élimination de la THA. Il voyage pour la République Démocratique du Congo afin
d’en savoir plus sur comment les parties prenantes nationales et internationales collaborent pour
apporter leur soutien aux patients souffrants de cette maladie fatale. Le documentaire montre
comment des patients sont diagnostiqués sur le champ et envoyés pour traitement dans des
centres de santé et des hôpitaux par les équipes mobiles d’intervention de l’OMS. Leur travail est
présenté comme étant le cœur des efforts de l’OMS pour éliminer la maladie en RDC à l’horizon
2020.
77
TRYPANOSOMIASE ANIMALE AFRICAINE
(TAA)
78
EXPOSES ORAUX
EPIDEMIOLOGIE
3.01
DEPISTAGE PARASITOLOGIQUE DE TRYPANOSOMES CHEZ LES BOVINS ET
LES ELEVAGES GROUPES CHAMEAUX, MOUTONS, CHEVRES ET ANES, A LA
FRONTIERE SUD DU SOUDAN
1Ahmed A. Ismail, *
2Abdalla M. Ibrahim,
3Tamador-Elkhansaa. E. Angara,
4Ali M. A/Majid,
and 5Ahmed H. A/Rahman
*Auteur correspondant: Abdalla Mohamed Ibrahim, Department of Parasitology, College of
Veterinary Medicine University of Bahri, Khartoum, Sudan. E. Mail:
abdallami79772@gmail.com Tél: +249 912 679 772
1 College of Veterinary Medicine Sudan University Science and Technology (SUST),
*2 College of Veterinary Medicine, University of Bahri,
3 College of Science and Technology of
Animal Production, SUST. 4College of Veterinary Medicine, University of Butana,
5Veterinary
Research Institute, Khartoum, Soudan.
Le Soudan compte une population de bétail estimée à plus de 141,9 millions de tête, 41,8
millions étant des bovins, 52,1 millions des moutons, 43,4 millions des chèvres et 4,6 millions
des chameaux, en plus de plus d’un million de chevalin. Plusieurs études ont confirmé une haute
prévalence de la trypanosomiase bovine au Soudan. D’autres animaux domestiqués tels que les
chameaux, les chèvres, les moutons et les ânes cohabitent toujours avec les bovins. La présente
étude porte sur le rôle de ces animaux dans l’entretien des cycles de transmission des
trypanosomes. Une enquête transversale a été menée dans sept localités de deux Etats situés à la
frontière sud du Soudan, notamment Western Kordofan et Blue Nile, en avril-décembre/2014,
grâce à l’utilisation améliorée de la technique de couche leuco-plaquettaire. Le taux total de
prévalence était de 0,9% (4/260), notamment 4,5% (2/42) chez les chameaux, 2,2% (2/91) chez
les bovins. Les moutons, les chèvres et les ânes n’ont révélé aucune infection par trypanosome
(0,0%) sur le plan parasitologique. Des différences statistiquement considérables (p=0,042) ont
été observées entre les animaux testés. Une infection mixte de Trypanosomavivax et de
Trypanosomabrucei a été observée chez les bovins et une autre de Trypanosomaevansi et de
Trypanosomavivax chez les chameaux. Le degré d’anémie a été mesuré grâce à la technique
conventionnelle de centrifugation hématocrite. La moyenne PCV% allait (24,1±5,3) de 13% à
24% chez les animaux infectés et de 19% à 45% chez les animaux parasitologiquement négatifs.
Les résultats de cette étude démontrent que les chameaux jouent un grand rôle dans la
trypanosomiase bovine. Cependant, identifier le rôle des autres animaux élevés en groupe
nécessite une enquête sérologique et moléculaire plus approfondie.
Mots clés : Trypanosomiase, épidémiologie, anémia, BCT, Soudan.
79
3.02
EPIDEMIOLOGIE DE LA TRYPANOSOMA EVANSI ET DE LA TRYPANOSOMA
VIVAX CHEZ LES ANIMAUX DOMESTIQUES DANS LES DISTRICTS
SELECTIONNES DANS LES REGIONS DE TIGRAY ET D’AFAR, NORD DE
L’ETHIOPIE
BirhanuHadush* 1,2,3
, Fikru Regassa2,3,4
, Said Mussa5, Kidane Weldu
1, Gebrehiwot Tadesse
1,
Hagos Ashenafi4, Alemu Tola
4, Dawit Tesfaye
6, Berkvens Dirk
3, Goddeeris Bruno Maria
2,
Büscher Philippe3
1 College of Veterinary Medicine, Mekelle University, P. O. Box 2084, Mekelle, Ethiopie
2 KU Leuven, Faculty of Bioscience Engineering, Department of Biosystems,
KasteelparkArenberg 30, B-3001 Leuven, Belgique 3
Institute of Tropical Medicine, Department of Biomedical Sciences, Nationalestraat 155,
Antwerp, Belgique 4 College of Veterinary Medicine and Agriculture, Addis Ababa University, P.O. Box 34,
Bishoftu, Ethiopie 5 College of Natural and Computational Sciences, Department of Statistics, P.O.Box 231,
Mekelle, Ethiopie 6
School of Veterinary Medicine, Hawassa University, P.O. Box 05, Hawassa, Ethiopie
* Auteur correspondant. Tél: +251-919-36 65 78; fax: +251-344-40 15 95 ; E-mail:
hadushbirhanu@yahoo.com
Résumé
Contexte : La trypanosomiase animale africaine, transmise cycliquement par la mouche tsé-tsé
ou mécaniquement par d’autres mouches piqueuses, cause de graves problèmes sanitaire chez le
bétail. La présente étude porte sur l’ampleur de la trypanosomiase animale non transmise par la
tsé-tsé (NTTAT) mais plutôt par la Trypanosoma (T.) evansi et la T. vivax chez les animaux
domestiques dans les régions infestées par la tsé-tsé-free du nord de l’Ethiopie, notamment à
Afar et Tigray.
Méthodes : Une enquête transversale a été menée sur 754 dromadaires, 493 bovins, 264 chèvres,
181 moutons, 84 ânes, 25 chevaux et 10 mules. La technique centrifugation par micro-
hématocrite a été utilisée comme test parasitologique. Le plasma a été collecté pour des
sérodiagnostics grâce au CATT/T.evansi et au RoTat 1,2 de trypanolysis immunisé (ITL), tandis
que des échantillons de couches leuco-plaquettaires ont été collectés pour les diagnostics
moléculaires effectués grâce au T.evansi de type A spécifique RoTat 1,2 PCR, au T.evansi de
type B spécifique EVAB PCR et au T. vivax spécifique TvPRAC PCR.
Résultats : La prévalence parasitologique était de 4,7% à Tigray et de 2,7% à Afar et
considérablement élevée (z=2,53, p=0,011) chez les bovins (7,3%) par rapport aux autres hôtes.
La séroprévalence au CATT/T.evansi était de 24,6% à Tigray et de 13,9% à Afar, et
considérablement élevée (z=9,39, p<0,001) chez les bovins (37,3%) par rapport aux autres hôtes.
D’autre part, la séroprévalence évaluée grâce à l’ITL était de seulement 1,9%, évoquant une
réaction croisée du CATT/T.evansi avec la T. vivax ou d’autres infections par trypanosome. La
prévalence moléculaire de la T.evansi de type A était de 8,0% à Tigray et à Afar et variait entre
80
28,0% chez les chevaux à 2,2% chez les moutons. Elle était considérablement élevée (p<0,001)
chez les chameaux (11,7 %) que chez les bovins (6,1%), les ânes (6%), les chèvres (3,8%) et les
moutons (2,2%). Quatre chameaux ont été diagnostiqués positifs de la T.evansi de type B. la
prévalence moléculaire de la T. vivax était de 3,0% et la même à Tigray comme à Afar. Il n’y
avait aucune différence considérable chez les hôtes, à part le fait qu’elle n’a été diagnostiquée
chez les chevaux et les mules.
Conclusions : La NTTAT causée par la T. vivax et la T. evansi est une grande menace pour la
santé animale à Tigray et à Afar. Pour la première fois, nous confirmons la présence de la
T.evansi de type B chez les chameaux en Ethiopie. Des résultats inexpliqués obtenus grâce aux
tests de diagnostic chez les bovins justifient les efforts particuliers visant à isoler et caractériser
les souches de trypanosomes qui circulent au nord de l’Ethiopie.
Mots clés :Trypanosomaevansi de type A, Trypanosomaevansi detype B, dromadaires, chevalin,
ruminants, Ethiopie
81
3.03
ETUDE DE LA TRYPANOSOMOSE ANIMALE AFRICAINE DANS QUATRE
REGIONS DU SENEGAL
Sophie Ravel*1, Oleg Mediannikov
2, Géraldine Bossard
3, Marc Desquesnes
3,4, Gérard Cuny
1,
Bernard Davoust5
1 Institut de Recherche pour le Développement (IRD) UMR 177 INTERTRYP IRD-CIRAD,
Campus International de Baillarguet, 34398 Montpellier, cedex 5, France 2 Institut de Recherche pour le Développement UMR198, URMITE, Centre IRD Hann, BP1386,
Dakar, Sénégal
3 CIRAD, UMR 17 INTERTRYP, 34398 Montpellier, France
4 Faculty of Veterinary Medicine, Chatuchak, 10900 Bangkok, Thailand
5 Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (URMITE), UMR
CNRS 7278 IRD 198 INSERM 1095 Aix-Marseille-Université, 27 Bd Jean Moulin, 13385
Marseille cedex 05, France
*sophie.ravel@ird.fr
Abstract
Au Sénégal, plusieurs régions offrent un fort potentiel pour l’agriculture et l’élevage, mais la
trypanosomiase animale africaine (TAA) constitue une des contraintes principales au
développement des systèmes de production intensifs.
Nous avons conduit une étude sur la situation de la TAA dans ce pays au travers d’enquêtes
réalisées entre juin 2011 et septembre 2012 dans quatre zones : à Dakar, dans le Sine Saloum,
dans la région de Kédougou et dans la Basse Casamance, sur plusieurs espèces animales : chiens
(152), ânes (23), chevaux (63), moutons (43), chèvres (52) et bovins (104) distribuées dans les
quatre zones.
L’outil moléculaire (PCR) a mis en évidence que 3,4% des animaux étaient positifs, parmi
lesquels des chiens, des ânes, des bovins et une chèvre. Le sous-genre Nannomonas était
majoritaire avec 53% de Trypanosoma congolense de type savanne et 46% de type forêt. Le
sous-genre Dutonnela (Trypanosoma vivax) a été détecté seulement chez un animal et aucun
trypanosome du sous-genre Trypanozoon n’a pu être mis en évidence. La moitié des cas a été
observé au Sine Saloum où Trypanosoma congolense de type savanne était prédominant et
l’autre moitié en Basse Casamance, où Trypanosoma congolense de type forêt était majoritaire ;
aucun animal positif n’a été détecté à Dakar et dans la région de Kédougou. Un fort risque
d’infection des chiens par Trypanosoma congolense de type savanne a été observé au Sine
Saloum, ce qui nécessite la prévention et la surveillance des chiens dans cette zone.
L’implication des mouches tsé-tsé dans la transmission de T. congolense au Sine Saloum et en
Basse Casamance est discutée.
82
3.04
LA TRYPANOSOMIASE DES CHAMEAUX AU SOUDAN, SITUATION PASSEE ET
PRESENTE.
Osman, Nadia. M., Yagi, Rehab. A., Adam, M, E., Ali, Faiza. F., Ahmed, Salma, K., Hassan, M.
A and A/Rahman. A. H.
Institut de recherche vétérinaire, VRI, Khartoum, Soudan
Au Soudan, les chameaux sont répandus dans les régions du centre, de l’ouest et de l’est du pays.
La trypanosomiase est une importante maladie qui affecte les chameaux au Soudan.
Le principal objectif de la présente étude était de passer en revue les connaissances actuelles sur
le statut de la trypanosomiase des chameaux au Soudan, grâce au système de géo-information,
afin de ressortir les lacunes relatives à cette connaissance et d’identifier les besoins possibles en
termes de surveillance de la maladie dans certaines régions du Soudan, avant de prendre des
mesures de contrôle en commençant dans les zones hautement affectée.
L’étude avait également pour but de revoir les méthodes actuelles utilisées pour le diagnostic de
la trypanosomiase de chameau dans le pays.
Dans cette étude, les données relatives à la répartition de la trypanosomiase du chameau dans
diverses régions du Soudan ont été collectées à partir de diverses sources au cours des vingt-cinq
dernières années, notamment de 1979 à 2014. Grâce aux techniques de parasitologie, sérologique
et moléculaire, cette maladie a été dépistée dans différentes parties du pays. La
Trypanosomaevansi était l’espèce la plus dominante dépistée chez les chameaux.
Mots clés : Trypanosomaevansi. Chameaux, SIG.
83
3.05
DEPISTAGE DE LA TRYPANOSOMA EVANSI CHEZ LES CHAMEAUX
(CHAMEAUUS DROMEDARIES) DANS L’ETAT DU SUD DU DARFOUR GRACE AUX
TECHNIQUES CONVENTIONNELLES SEROLOGIQUES ET MOLECULAIRES
Adel Adam1, Mubarak Mustafa
2, Hamid Sulaiman
3
1. University of Nyala, Faculty of Veterinary Science, Department of Parasitology
2. Tropical Medicine Research Institute
3. University of Khartoum, Faculty of Veterinary Medicine
Le Soudan a une très grande population de chameaux, principalement utilisés pour leur lait, leur
chair, le transport et les compétitions. La majorité des chameaux sont situés dans les régions de
l’est et de l’ouest. Les dromadaires (Chameauusdromedarius) sont importants pour le peuple
nomade du Soudan parce que, outre le fait qu’ils sont utilisés comme nourriture, transport et que
leur peau sert à la confection des vêtements, ils représentent également une richesse personnelle
dans la communauté.
L’élevage de chameaux est principalement faite par les pasteurs nomades dans la ceinture allant
de l’ouest à l’est du Soudan. La trypanosomiase du chameau, localement connue sous le nom de
(Guffar) est la maladie parasitaire la plus importante qui affecte les chameaux au Soudan et
entraine une perte économique considérable en terme d’animaux, de nourriture et de lait. La
Trypanosomaevansi est le principal agent pathogène de la trypanosomiase du chameau qui est
endémique dans toutes les zones d’élevage de chameaux au Soudan.
Le Soudan et la Somalie possèdent ensemble la plus grande population de chameaux dans le
monde, estimée à plus de 11.000.000. Ce chiffre justifie la nécessité d’étudier la probabilité de
l’occurrence de la maladie dans les communautés d’élevage de chameaux. L’état du Darfour
(ouest du Soudan) possède une importante population de chameaux. Malgré cela, les recherches
et les études relatives aux chameaux sont rares dans la région à cause des questions d’instabilité
et de faible sécurité. Par conséquent, les informations sur la situation des maladies du chameau
au Darfour restent obscures. Jusqu’ici, il n’existe aucun publication sur la trypanosomiase du
chameau. C’est pourquoi essayer d’étudier la question des maladies du chameau au Darfour,
particulièrement la trypanosomiase dans l’élevage du chameau peut de façon pratique permettre
de formuler des stratégies de contrôle.
Trois études ont été menées pendant la période de juin 2013 – mars 2015, relative à la
trypanosomiase du chameau. Un nombre total de (350) échantillons de sang de chameaux
84
traditionnellement utilisés ont été collectés pour des analyses de parasitologie, sérologique et
moléculaire.
Les résultats des examens de parasitologie effectués en utilisant des frottis sanguins légers et
épais teintés avec le colorant Giemsa était de 37/350.
85
3.06
L’EFFET DES MYCOTOXINES SUR LE COURS DE L’INFECTION DE LA
TRYPANOSOMA CONGOLENSE CHEZ LES SOURIS Mdachi
1, R. E., Mukabane
2, D. K, Shivairo
2, R. S, , Orenge
3, C. O., Muleke
3, I.C
1Biotechnology Research Institute-Kenya Agricultural and Livestock Research Organisation,
Box 362, Kikuyu. 2Department of Veterinary Clinical Studies, Egerton University,
3 Department of Anatomy and Physiology, Egerton University, Box 536, Njoro. Kenya
Les mycotoxines comme métabolites secondaires sont connues étant des contaminants communs
à la nourriture des hommes et des animaux. Ingérées par doses minuscules mais régulières, elles
causent la suppression du système immunitaire et par conséquent altèrent la pathogenèse de
plusieurs maladies infectieuses. La Trypanosomacongolense qui est un parasite intravasculaire
est la cause la plus importante de la trypanosomiase animale africaine. L’objectif principal de ce
travail était d’étudier l’effet de l’aflatoxine B-1, une mycotoxine populaire, sur la progression et
la réaction de la T. congolense à la chimiothérapie. Des souris femelles blanches suisses ont été
injectées dans la membrane péritonéale avec 0,05mg/kg de poids vif d’aflatoxine B-1 tous les 3
jours, jusqu’à 10 fois. Le 21ème
jour, elles ont été infectées avec la T. congolense. Les paramètres
de parasitologie incluent le poids, le volume des globules concentrés et les niveaux de
parasitémie d’aflatoxine B-1. Les souris infectées par injection de la T. congolense ont été
comparées à celles infectées par la T. congolense. Les techniques d’analyse de la variance et de
séparation ont été utilisées pour déterminer les différences entre les souris de test et de contrôle.
L’aflatoxine a considérablement (p ˂0,05) affecté le poids vif, la durée de survie et l’efficacité de
la diminazène chez les souris infectées par la T. congolense. C’est une indication que l’alfa-
toxicose peut avoir un effet adverse sur le cours de la chimiothérapie de la trypanosomiase et
nécessite une prise en compte lors des programmes de contrôle/d’élimination
Mots clés :Trypanosomacongolense, Aflatoxine B-1, progression, chimiothérapie
86
3.07
LA RESILIENCE D’AULACODE AFRICAIN (THRYONOMYS SWINDERIANUS) AUX
ORGANISME DE TRYPANOSOME
Maxwell N. Opara*, Joy A. Maxwell+ and Benjamin O.Fagbemi
++.
*Department of Veterinary Parasitology and Entomology
Faculty of Veterinary Medicine, University of Abuja +Department of Health services,
Federal University of Technology, Owerri, Nigeria ++
Department of Veterinry Microbiology and Parasitology,
University of Ibadan, Nigeria
L’aulacode (Thryonomysswinderianus) est un rongeur hystrico-morphique sauvage très répandu
dans la sous-région d’Afrique et utilisé dans la plupart des régions comme une source de protéine
animale, ce qui a récemment conduit à sa domestication. Vingt-sept (27) aulacodes élevés en
captivité dans une cage en fer et quotidiennement nourrit avec de l’herbe de Guinée (Panicum
maximum) et de l’eau, ont été utilisés pour déterminer les effets de l’infection expérimentale par
Trypanosomacongolense et T. vivax sur ces rongeur pendant 21 jours. Les PCV, CCMH, le
nombre total de WBC (globules blancs) et de lymphocytes des aulacodes infectés
expérimentalement par la T. congolense et la T. vivax avaient considérablement baissés (p<0,05),
tandis que leurs VGM avait considérablement augmenté (p<0,05) 21 jours après l’infection (dpi).
Le glucose et le cholestérol du plasma avaient baissés (p<0,05). La température du corps variait
entre 37,40C et 39,20C, la plus haute étant de (39,20C) le 12
ème jour chez les rongeurs infectés
par la T. congolense, et variait de 37,50C à 40,10C, la plus haute étant de (40,1
0C) le 8
ème jour
chez les rongeurs infectés par la T. vivax. Le foie et les reins montraient une dégénérescence
vacuolaire et tubulaire de l’épithélium, respectivement, avec une thrombose dans les vaisseaux
sanguins alvéolaires, mais aucune mortalité. Les résultats de cette étude ont montré la capacité de
l’aulacode à retenir les organismes du trypanosome sans aucun effet délétère, un facteur qui
pourrait être étudié pour comprendre la raison de la trypano – tolérance. L’aulacode pourrait
ensuite servir cobaye pour la production du vaccin contre la trypanosomiase animale africaine
(TAA).
87
3.08
IMPACT DE LA FRAGMENTATION DES ÉCOSYSTÈMES SUR LES POPULATIONS
DE MOUCHE TSE-TSE ET LES RISQUES DE CONTRACTION DE LA
TRYPANOSOMIASE DANS L’EST DE LA ZAMBIE
Cornelius Mweempwa1,3*
, Tanguy Marcotty2,9
, Claudia De Pus2, Barend Louis Penzhorn
3,
AhmadouHamady Dicko4, Jérémy Bouyer
5-8 Reginald De Deken
2.
1Department of Veterinary and Livestock Development (Département des recherches
vétérinaires et du développement de l’élévage), Zambie. 2Département de la santé animale, Institut de médecine tropicale, 2000 Anvers, Belgique.
3Department of Veterinary Tropical Diseases, Faculty of Veterinary Science (Département des
maladies animales tropicales, Faculté des sciences vétérinaires) Universié de Prétoria, Afrique
du Sud. 4 Centre oust-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation
adaptée des terres (WASCAL), programme de recherche sur l’économie du changement
climatique, Université Cheikh Anta Diop, BP 5683, Dakar, Sénégal. 5Centre de Coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, Unité
mixte de recherche et contrôle des maladies animales exotiques et émergentes, Campus
International de Baillarguet, 34398, Montpellier, France. 6Institut national de la recherche agronomique (INRA), Unité Mixte de Recherche 1309
‘Contrôle des Maladies animales exotiques et émergentes’, 34398 Montpellier, France. 7Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement
(CIRAD), Unité Mixte de Recherche ‘Interactions hôtes-vecteurs-parasites-environnement dans
les maladies tropicales négligées dues aux trypanosomatides’, 34398 Montpellier, France. 8Institut sénégalais de recherches agricoles, Laboratoire national d’élevage et de recherches
vétérinaires, Service de parasitologie, BP 2057, Dakar - Hann, Sénégal. 9VERDI-R&D, 4141 Louveigné, Belgique.
* Adresse électronique de l’auteur : cmweempwa@yahoo.com
Introduction
L’impact de la fragmentation des écosystèmes sur les populations de mouches tsétsé, et par
conséquent sur les risques de contraction de la trypanosomiase, reste peu connu. On pourrait
l’évaluer en établissant un lien entre le degré de fragmentation et le statut des populations de
mouche tsé-tsé. La présente étude vise à déterminer l’impact de cette fragmentation sur les
paramètres physiologiques et démographiques de la mouche tsé-tsé.
Méthodologie
La méthodologie a consisté en une étude longitudinale visant à déterminer la structure par âge,
l’abondance, la proportion des tsé-tsé femelles et le taux d’infection à trypanosome dans les
zones de l’est de la Zambie ayant connu la fragmentation des habitats à des degrés divers.
Pendant une année, des échantillonnages de populations de mouche tsé-tsé ont été effectués
chaque mois à l’aide des moustiquaires noires. L’analyse des données s’est faite sur le modèle de
régression logistique et les méthodes de Monte-Carlo.
88
Résultats
Il ressort des résultats obtenus que l’abondance des Glossinamorsitansmorsitans est inversement
proportionnelle au degré de fragmentation (P<0.001), la mouche tsé-tsé ayant presque disparu
dans les zones de forte fragmentation. La proportion des vieilles femelles dans les échantillons
est passée de 25,9%, dans les zones de faible fragmentation, à 74,2% dans les zones fortement
fragmentées. Le taux d’infection à trypanosome a considérablement augmenté dans les zones de
forte fragmentation (P<0.001). D’où un taux d’incidence de la trypanosomiase relativement
élevé chez le bétail malgré une baisse de la densité de la population de la mouche.
Discussion et conclusion
La fragmentation crée des conditions auxquelles la mouche tsé-tsé réagit sur les plans
physioloque et démographique, affectant ainsi les interactions entre la mouche et le trypanosome.
La fragmentation entraîne une hausse des températures qui à son tour augmente le taux
d’infection qui s’accroit avec l’âge des mouches. La hausse de la température et la forte
proportion des vieilles mouches aggrave le risque de contraction de la trypanosomaise dans les
zones fragmentées
89
3.09
SITUATION ACTUELLE DE L’INFECTION Á TRYPANOSOMA EVANSI CHEZ LES
CHAMEAUX (CAMELUS DROMEDARIUS), LES CHÈVRES ET LES CHIENS EN
ÉGYPTE
Abo El-Hassan, D.G.
Département de médecine et de maladies infectieuses,
Faculté de médecine vétérinaire, Université du Caire, Égypte.
La Trypanosomiase causée par le Trypanosomaevansi constitue un grave problème de santé
dans de nombreuses régions du monde, et particulièrement en Afrique. Souvent fatale en
l’absence de traitement, elle n’a pas de signes cliniques particuliers et ses effets
immunosuppresseurs ont un impact sur les maladies intercurrentes et les campagnes de
vaccination. L’infection à Trypanosomaevansi (T. evansi) est une maladie endémique du
chameau et autres animaux nomades en Égypte. De juin (sic) 2014 à juin 2015, une enquête
épidémiologique a été menée dans les gouvernorats de Matrouh et d’Ismailia, respectivement
dans l’ouest et l’est de l’Egypte, pour évaluer la prévalence de l’infection à T. evansi chez les
chameaux, les chèvres et les chiens. Elle visait également à déterminer la prévalence de
l’infection clinique et infraclinique à T. evansi chez les chameaux et le rôle des chèvres et des
chiens dans l’épidémiologie de cette maladie.
Quatre cents chameaux de 6 à 8 ans, deux cents chèvres de 2 à 4 ans et quarante chiens
accompagnés, tous choisis au hazard, ont subi des tests sérologiques pour la détection des
anticorps anti-trypanosoma à travers le Card agglutination test for trypanosomasis (CATT). Sur
l’ensemble des bêtes examinées, 120 chameaux (soit 30%), 26 chèvres (soit 13 %) et zéro chien
ont été déclarés positifs. Le taux d’infection était de 28% (56) chez les chameaux et 5% (5) chez
les chèvres dans le gouvernorat de Matrouh alors que dans le gouvernorat d’Ismaila, on
enregistrait un taux de 32 % (64) chez les chameaux et de 8 % (8) chez les chèvres. Ces résultats
indiquent que les chèvres jouent probablement un rôle dans la transmission de l’infection à T.
evansi aux chameaux.
Mots clés: Chameaux, chèvres, chiens, Trypanosomiase, Card agglutination test (CATT).
90
DIAGNOSIS
3.10
LE SURRA SERO K-SET : UN NOUVEAU TEST IMMUNOCHROMATOGRAPHIQUE
POUR LE SÉRODIAGNOSTIC DE L’INFECTION Á TRYPANOSOMA EVANSI CHEZ
LES ANIMAUX DOMESTIQUES
BirhanuHadush* 1,2,3,
Rogé Stijn3, Simon Thomas
4, Baelmans Rudy
5, Gebrehiwot Tadesse
1 ,
Goddeeris Bruno Maria2, Büscher Philippe
3
1 College of Veterinary Medicine, Mekelle University, P. O. Box 2084, Mekelle, Ethiopia
2KU Leuven, Faculté des sciences biologiques, Département des Biosystèmes, Kasteelpark
Arenberg 30, B-3001 Leuven, Belgique 3 Institut de médecine tropicale, Département des sciences biomédicales, Nationalestraat 155, B-
2000 Anvers, Belgique 4
CorisBioConcept, 4A rue Jean Sonet, B-5032 Gembloux, Belgium 5
Institut de médecine tropicale, Technologie appliquée et Production, Nationalestraat 155, B-
2000 Anvers, Belgique
* Coordonnées de l’auteur : Tél: +251-919-36 65 78; Télécopie: +251-344-40 15 95 ; adresse
électronique : hadushbirhanu@yahoo.com
Agent causal du surra, le Trypanosomaevansi infecte divers animaux domestiques et sauvages et
connait une large répartition géographique. Il est directement transmis par les mouches
hématophages. Son diagnostic se fait généralement par des techniques parasitologiques, mais
celles-ci ont une sensibilité limitée. L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE)
recommande par conséquent le sérodiagnostic basé sur la détection des anticorps particuliers du
T. evansi. Nous avons récemment mis au point un test de détection des anticorps pour le
sérodiagnostic de l’infection à T. evansi. Il s’agit du SeroK-SeT, un test
immunochromatographique (ICT) fait à l’aide de la glycoprotéine rVSGRoTat 1.2 de la surface
d’un variant recombiné, obtenue dans la levure Pichia pastoris. Dans la présente étude, nous
avons comparé la précision du test SurraSeroK-SeT et de la Card Agglutination Test for T.
evansiTrypanosomososis (CATT/T. evansi) avec celle du test de trypanolyse (TL), pris comme
référence, sur 806 sérums sanguins prélevés sur des chameaux, buffles des Indes, bovins,
chevaux, moutons, chiens et alpagas. Le degré de compatibilité entre le SurraSeroK-SeT et le TL
a été plus élevée (κ=0.91, 95% CI 0.841-0.979) que celles entre la CATT/T.evansi et la TL
(κ=0.85, 95% CI 0.785-0.922) d’une part, et entre le SurraSeroK-SeT et la CATT/T.
evansi(κ=0.81, 95% CI 0.742-0.878) d’autre part. Le SurraSeroK-SeT s’est révélé généralement
moins précis que la CATT/T. evansi(94.8% contre 98.3%, χ2 =13.37, p<0.001), avec cependant
une sensibilité considérablement plus élevée (98.1% contre 84.4%, χ2 =33.39, p<0.001). Nous
en déduisons que le SurraSeroK-SeT peut constituer une alternative au test CATT/T. evansi pour
la détection sensible des anticorps du T. evansi chez les animaux domestiques.
Mots clés: Trypanosomaevansi; précision; diagnostic ; immunochromatographie,
Test diagnostique rapide, SurraSeroK-S
91
3.11
ÉVALUATION TESTS SÉROLOGIQUES UTILISÉS DANS LE DIAGNOSTIC DE LA
TRYPANOSOMIASE DU CHAMEAU EN ÉGYPTE
Eisa M.I. et *Youns,E.E.
Professeur au Département des maladies infectieuses, Département de la médecine vétérinaire,
Faculté de médecine vétérinaire, Université de Zagazig, Egypte
* Professeur au Département des maladies infectieuses, Département de la médecine
vétérinaire, Faculté de médecine vétérinaire, Université d’El-Mansour,Egypte
La Trypanosomiase du chameau est la maladie pathogène et protozoaire la plus répandue et la
plus grave causée par le Trypanosomaevansi. Elle présente de problèmes particuliers quant à son
diagnostic. Plusieurs techniques de diagnostic ont été élaborées dont la plupart pour détecter la
réaction des anticorps aux antigènes des trypanosomes infectants.
Dans la présente étude, 340 échantillons de sérum ont été prélevés chez des chameaux choisis au
hasard dans différentes localités et abattoirs du gouvernorat de Sharkia en Égypte. Ces
échantillons ont été examinés au moyen de différents tests sérologiques, notamment le test
d’immunofluorescence (IFAT), l’essai d’immunoabsorption enzymatique (ELISA), le Card
agglutination for Trypanosomiaisis (CATT/T. evansi) et l’essai immunochromatographique
(surrasero K-set).
Les résultats obtenus indiquent le test IFA a permis de détecter 13,8% des anticorps de
Trypanosomaevansi, ELISA 15,3 %, CATT 14,7% et le Surrasero K-set 15%. Les pourcentages
de sensibilité ont été de 95,4% pour IFA, 97,7% pour ELISA, 96,90% pour CATT et 97,2%
pour le Surrasero K-set. Quant aux pourcentages de précision, on a enregistré 96,2% pour IFA,
98,6% pour ELISA, 97,3% pour CATT et 98,3% pour Surrasero K-set. Il en ressort que ELISA
et le Surrasero k-set ont été les plus utiles au regard de leur sensibilité et de leur précision.
92
3.12
EVALUATION DES NIVEAUX D’EXPOSITION DES BOVINS AUX PIQURES DE
MOUCHES TSE-TSE BASEE SUR LE DOSAGE DES ANTICORPS DIRIGES CONTRE
UN MONOPEPTIDE SALIVAIRE SYNTHETIQUE DE TSE-TSE
M. B. Somda1,2*
, E. Dama1,2
, Z. Bengaly1, A. Poinsignon
3, S. Cornelie
3, I. Sidibe
2,4, F. Remoue
3
and B. Bucheton5
1Centre International de Recherche-Développement sur l’Elevage en zone Subhumide (CIRDES),
01 BP 454, Bobo-Dioulasso 01, Burkina Faso 2UniversitéPolytechnique de Bobo-Dioulasso, 01 BP 1 091 Bobo-Dioulasso 01, Burkina Faso
3Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Unité Mixte de Recherche 224, Maladies
Infectieuses et Vecteurs: Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle (MIVEGEC), 34394
Montpellier Cedex 8, France 4Pan African Tsetse and Trypanosomosis Eradication Campaign (PATTEC), Projet de Création
de Zones Libérées Durablement de Tsé-tsé et de Trypanosomoses (PCZLD), Bobo-Dioulasso,
Burkina Faso 5Institut de Recherche pour le Développement, Unité Mixte de Recherche IRD-CIRAD 177,
Interactions hôtes-vecteurs-parasites dans les maladies dues aux Trypanosomatidae, Campus
International de Baillarguet, 34398 Montpellier Cedex 5, France
*E-mail : somdabienvenu@yahoo.fr
Les évaluations entomologiques par piégeage qui sont les méthodes de référence dans le choix
des zones prioritaires pour l’implantation des campagnes de lutte anti-vectorielle contre les
trypanosomoses animales africaines ou pour évaluer leurs impacts, présentent des limites. Depuis
les années 1990, une méthode alternative ou complémentaire au piégeage basée sur l’évaluation
des anticorps de l’hôte vertébré dirigés contre les antigènes salivaires totaux des arthropodes
hématophages, a été proposée comme biomarqueur d’exposition. Au regard de certaines limites
associées avec l’utilisation des antigènes salivaires totaux, l’utilisation des monopeptides
synthétiques salivaires a été suggérée. Notre objectif était de développer un biomarqueur
d’exposition du bétail aux tsé-tsé basé sur l’utilisation d’un monopeptide salivaire synthétique.
Des échantillons bovins provenant de milieux naturel et expérimental ont été utilisés pour (i)
identifier des protéines salivaires spécifiques de l’exposition aux piqûres de tsé-tsé par criblage
immunoprotéomique et (ii) tester le potentiel biomarqueur d’exposition des peptides identifiés
par ELISA-indirect. La spectrométrie de masse et l’utilisation d’outils bioinformatiques ont
permis définir 7 peptides issus de 4 protéines salivaires spécifiquement reconnus par des bovins
exposés aux piqûres de tsé-tsé. Les peptides Tsal152-75 et Tsal1145-166 plus spécifiques du genre
Glossina ont été ensuite retenus comme candidats biomarqueurs d’exposition. Le biomarqueur
basé sur Tsal152-75 semble être assez sensible et particulièrement adapté pour la détection des
faibles niveaux d’exposition aux piqûres de tsé-tsé. Ce biomarqueur pourrait donc être utilisé
dans les zones de faibles densités glossiniennes, où les pièges deviennent peu efficaces, afin de
déclarer des zones assainies de tsé-tsé ou de détecter de façon précoce des phénomènes de
nouvelles ré-invasions.
Mots clés: trypanosomoses animales africaines, lutte anti-vectorielle, piégeage, peptide et
biomarqueur d’exposition.
93
CHIMIOTHERAPIE ET PHARMACO-RÉSISTANCE
3.13
ECHECS DE TRAITEMENT AUX TRYPANOCIDES CHEZ DES BOVINS DE LA
REGION NORD A GRANDE CAPACITE PASTORALE DE LA COTE D’IVOIRE
Kpandji Isidore Kouadio1, 2
, Mathurin Koffi
2* Didier Sokouri1, Alain Koffi
3, Diambra Yapo
4 &
Thomas Konan2
1Université Félix Houphouët Boigny, UFR Biosciences, Laboratoire de génétique, 22 BP 582,
Abidjan, Côte d'Ivoire. 2Université Jean Lorougnon Guédé, UFR Environnement, Laboratoire des Interactions Hôte-
Microorganismes-Environnement et Evolution (LIHME), BP 150 Daloa, Côte d’Ivoire. 3Institut Pierre Richet, Unité de Recherche « Trypanosomoses », 01 BP 1500Bouaké 01, Bouaké,
Côte d’Ivoire. 4Le Laboratoire National d’Appui au développement Agricole (LANADA)/Laboratoire Régional
de pathologie animale de Bouaké, Côte d’Ivoire.
*Corresponding author: Mathurin Koffi, Email: m9koffi@yahoo.fr, cell: 00 225 09 45 49 45
Notre étude a pour objectif d’évaluer à l’aide d’outils moléculaires, la prévalence de la
chimiorésistance aux trypanocides dans des élevages de bovins du département de
Ferkessédougou dans le Nord de la Côte d’Ivoire, une région à forte potentialité pastorale. Une
cohorte de 363 bœufs de six localités du département de Ferkessédougou a fait l’objet d’une
étude prospective longitudinale. Du sang des animaux a été prélevé à J0 et un traitement à
l’isométamidium a été effectué. Du sang a également été collecté à J28 suivi d’un traitement au
diminazène. Une dernière collecte de données a été effectuée à J56. Les échantillons collectés
ont été analysés à l’aide de marqueurs moléculaires mono-spécifiques des trypanosomes. La
prévalence globale des trypanosomes avant tout traitement trypanocide a été de 24,52% (89/363)
dont, 25,84% (23/89) de Trypanosoma congolense, type savane, 29,21% (26/89) de T. brucei
brucei sl et 44,95% (40/89) T. vivax. Trypanosoma congolense, type savane a présenté une
résistance à la fois à l’isométamidium et au diminazène avec des prévalences respectives de
21,73% et 37,5% tandis que, T. brucei brucei sl et T. vivax n’ont présenté aucune résistance.
Trypanosoma congolense étant l’espèce la plus pathogène des espèces de trypanosomes,
l’utilisation des trypanocides par les éleveurs mériterait d’être encadrée pour réduire la
propagation de la chimiorésistance en attendant d’autres alternatives de traitements efficaces et
durables.
Mots clés: trypanocide, chimiorésistance, contrôle durable.
94
3.14
L’APPROCHE DE TRIANGULATION COMME MOYEN DE DÉTERMINATION DE
LA RÉSISTANCE A L’ACÉTURATE DE DIMINAZÈNE : LE CAS DU DISTRICT
D’ITEZHI TEZHI DANS LE CENTRE DE LA ZAMBIE
Njelembo Mbewe1,4*
, Boniface Namangala2, Lungowe Sitali
1, Ilse Vorster
3, Charles Michelo
1
1Départment de la santé publique, Université de Zambie, Lusaka, Zambie;
2Département des
études paracliniques, Université de Zambie, Lusaka, Zambie; 3
Département des maladies
animales tropicales, Université de Prétoria, Prétoria, Afrique du Sud; 4
Tsetse and
Trypanosomiasis Control Section, P.O Box 350001, Chilanga, Zambia; *Toutes les
correspondances devraient être adressées à njelembombewe@yahoo.com
La présente étude a permis de déterminer la résistance à l’acéturate de diminazène (DA) dans le
district d’Itezhitezhi ( Zambie )et la manière dont cette résistance est perçue par les éleveurs de
cette région. Elle a consisté en une combinaison de méthodes comprenant une étude de cas et
une enquête. Pour l’étude de cas, des informateurs clés (des présidents) ont interrogés aux
enclos de Mutenda, Itumbi, Kapulwe, Iyanda, New Ngoma et Shinampamba alors qu’une
discussion de groupe (comprenant les éleveurs utilisant les enclos) était organisée à l’enclos de
Banachoongo. Dans l’enquête, des échantillons de sang ont été prélevés sur 582 animaux
choisis au hasard afin de déterminer leur volume globulaire. Les échantillons ayant un volume
globulaire inférieur ou égal à 26% ont subi un test de détection de l’ADN du trypanosome par
amplification en chaîne par polymérase. Tous les échantillons contenant l’ADN du
Trypanosomacongolense ont été soumis au test DnpII PCR-RFLP pour déterminer leur
résistance à l’acéturate de diminazène. L’étude de cas a révélé que les éleveurs de Itezhitezhi ne
considéraient pas cette résistance comme un problème dans la mesure où leurs bêtes étaient
toujours guéries chaque fois qu’ils leur administraient le DA. Il ressort de l’enquête que sur les
60 bêtes souffrant d’anémie, les 14 testées positif au Trypanosomacongolense n’ont pas présenté
de résistance au DA après le test de DnpII PCR-RFLP. La perception que se font les éleveurs de
la résistance à l’acéturate de diminazène correspondait aux résultats obtenus du test d’évaluation
de la résistance par le DnpII PCR-RFLP. La technique de triangulation fondée sur la
combinaison de méthodes révèle que la résistance à l’acéturate de diminazène ne cosntitue pas
un problème dans le district de Itezhitezhi en Zambie.
95
3.15
QUALITÉ DES MÉDICAMENTS TRYPANOCIDES DISPONIBLES DANS LA ZONE
DE GURAGE, SUD-OUEST DE L’ÉTHIOPIE
Tekle, T.1. ;Getachew, T.
2 ;Hagos, A.
2;Cherenet, T.
1;Akoda, KG
3 ; Teko-Agbo, A.
3;Getachew
G.4 ;Van Den Abbeele, J.
5 ;Clausen P-H.
6 ; Hoppenheit,A
6 ; Mattioli R.C.
7;Peter
R.8 ;Delespaux,V.
5.
1National institute for the control and eradication of tsetse and trypanosomosis(NICETT)
2Addis Abeba University College of Veterinary Medicine and Agriculture
3Laboratoire de Contrôle des médicaments vétérinaires (LACOMEV)
4National Animal Health Diagnostic and Investigation Center (NAHDIC)
5Institut de médecine tropicale, Département des sciences biomédicales
6 Université libre de Berlin
7Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), VialedelleTerme di
Caracalla, 00153 Rome, Italie 8Global Alliance for Livestock Veterinary Medicines (GALVMed), Doherty Building,
PentlandsSciencePark, Bush Loan, Edinburgh EH26 0PZ, UK 9École Inter- États des sciences et médecine vétérinaires (EISMV)
Une étude sur la qualité des médicaments trypanocides a été menée en 2013 dans la zone de
Gurage, Sud-ouest de l’Éthiopie. Cinquante échantillons de médicaments, dont 33 d’acéturate de
diminazène et 17 de chlorure d’isometamidium, ont été achetés sur les marchés formel et
informel : 15 de trois pharmacies vétérinaires, 10 de deux grossistes et 25 de cinq vendeurs du
marché libre. Ces médicaments provenaient de neuf pays, avec 16 noms de marques et 14
fabricants.
Les échantillons ont été analysés par chromatographie en phase liquide à haute performance
(HPLC) au Laboratoire de contrôle des médicaments vétérinaires (LACOMEV) de l’École Inter-
États des sciences et médecine vétérinaires (EISMV) de Dakar.
L’analyse a révélé que 34% (soit 17 échantillons) des trypanocides ne répondaient pas aux
normes de qualité requises (10% pour le chlorure d’isometamedium et 24% pour l’acéturate de
diminazène). Cette absence de normes a été relevée tant sur le marché formel qu’informel :
11,8% des médicaments ne répondant pas aux normes de qualité requises provenaient du marché
formel et 88,2% du marché informel.
Il ressort de ce qui précède que les médicaments ne répondant pas aux normes de qualité requises
sont très répandus et que le marché formel est lui aussi contaminé par de faux trypanocides. Il est
par conséquent urgent i) de mettre en place un cadre législatif et réglementaire pour contrôler la
qualité des trypanocides vétérinaires et leur entrée dans le pays et, ii) doter les autorités
concernées de moyens humains, financiers et techniques pour une application efficace des
mesures de contrôle de la qualité.
Key words: Trypanocidal drug, quality control, Ethiopia
96
3.16
LE CONTROLE DE LA QUALITE DES TRYPANOCIDES EST POSSIBLE EN
AFRIQUE SUBSAHARIENNE
K. Akoda1,2*
, R. Peter2
1Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar, BP 5077 Dakar-Fann,
Sénégal 2 Global Alliance for Livestock Veterinary Medicines (GALVmed), Doherty Building, Pentlands
Science Park, Bush Loan, Edinburgh EH26 0PZ, UK
Email: rose.peter@galvmed.org
Corresponding author: gilbert_akoda@yahoo.fr
La trypanosomose transmise par les glossines est l'une des maladies les plus importantes
affectant le bétail en Afrique sub-saharienne. La méthode la plus répandue pour lutter contre la
maladie dans la plupart des pays d'Afrique sub-saharienne est l’emploi des trypanocides. Près de
40 millions de doses de trypanocides sont administrés aux ruminants domestiques chaque année,
correspondant à 40 - 120 millions de dollars US. Ce chiffre sous-estime le marché parallèle de
vente des trypanocides. En Afrique de l'Ouest par exemple, les trypanocides sont de loin les plus
importants parmi les médicaments vétérinaires et représentent près de 60% des médicaments
vendus. La présence de médicaments contrefaits est reconnue comme un fléau mondial, mais
plus accentué dans les pays en développement. Les médicaments contrefaits et de mauvaise
qualité sont relativement très fréquents parmi les trypanocides (jusqu'à 50%). Cependant, aucune
norme internationalement reconnue pour la qualité de ces composés (des monographies de type
pharmacopée) n’était disponibles pour assurer la qualité des substances actives, ou leur teneur
dans les produits finis. Une alliance internationale (composée de GALVmed, FAO, IFAH, AIEA
et MMU) a été créé en 2013 dans le but de pallier à l’absence de contrôle de qualité des
médicaments vétérinaires entraînant la circulation des trypanocides contrefaits ou malfaits de
mauvaise qualité. Les travaux de cette alliance internationale ont permis de mettre en place des
normes et procédures de référence pour le contrôle de qualité des substances pharmaceutiques du
diminazène, d'isométamidium et d’homidium et les produits finis contenant ces substances
actives. En outre, la mise en place de deux laboratoires africains bien équipés et formés pour
servir de laboratoires de référence dans leurs régions respectives, permet aux différents acteurs
impliqués dans la gestion des médicaments vétérinaires de contrôler de disposer des outils de
contrôle de la qualité des trypanocides, médicaments indispensables et largement utilisés en
Afrique sub-saharienne.
Mots-clés: Trypanocide- normes- Contrôle qualité- Afrique
97
3.17
CLONAGE MOLÉCULAIRE DU GÈNE TRASPORTEUR DE TYPE 1 DE
L’ADÉNOSINE DU TRYPANOSOMA EVANSI DU CHAMEAU DE L’INDE
Rehab. A.Yagi1, Ghorui, S.K
2, Manohar, G.S
3, Kumar, S
4 A.H. Rahman
5, and Shinde, N. G
6
1 & 5. Veterinary Research Institute, Khartoum, Sudan. E.mail: rehabyagi@yahoo.com.
2 & 4. National Research centre on camel, Bikaner, India.
3 & 6. CVAS, RAJUVAS, Bikaner, India, Department of Veterinary Parasitology,
La présente étude visait à isoler le gène transporteur de type 1 de l’adénosine (TevAT1) du
Trypanosomaevansi à l’aide du PCR et du clonage du gène. L’amplicon du gène TevAT1
recherché dans l’ADN génomique du T. evansi a été amplifié par PCR à l’aide d’amorces
particulières. Le produit obtenu de l’amplification du PCR a été identifié grâce à la taille du gène
TevAT1 à l’aide du 25mM mgcl2 dans une température de cuisson de 490C. Pour le clonage, le
fragment de l’ADN purifié a été lié au vecteur pGEM- T Easy et le mélange obtenu par ligation
a été transformé en souches de scherichia coli JM109. L’identification des cellules contenant le
plasmide recombiné s’est faite par sélection des colonies blanches / bleues dans un milieu de
culture LB contenant le X-Gal, l’IPTG et l’ampicilline. Le filtrage du recombiné s’est fait par
digestion des ADN plasmides par enzymes de restriction à l’aide des EcoRI, puis confirmé par
la taille du gène, à savoir 1413 bp pour le gène TevAT1. Le PCR des colonies a été effectué pour
permettre une sélection rapide des inserts de plasmides à partir directement des colonies de E.
coli en présence des éléments des amorces particulières.
98
3.18
GESTION D’UNE ÉPIDÉMIE DE GLOSSINES ET DE TRYPANOSOMIASE PORCINE
DANS UNE FERME COMMERCIALE D’ONIFADE, IBADAN, DANS L’ÉTAT D’OYO
(NIGÉRIA)
Dede, P. M.1; Okoh, K. E.
1; Wayo, B
2; David, K.
2; Ajakaiye, J.J.
3&Mamman, M.
3
1. Département de la recherche sur le vecteur et la parasitologie, Nigeria Institute for
Trypanosomiasis Resarch (NITR), Kaduna, État de Kaduna.
2. Département de la recherché sur la trypanosomiase, NITR, Kaduna, État de Kaduna..
3. Direction du NITR, Kaduna, État de Kaduna.
La porcherie BOYD à Onifade ( Ibadan) située dans une plaine de la zone forestière du Nigéria
compte 950 porcs. En mai 2014, elle a subi d’énormes pertes économiques avec la mort de 256
porcs causée par une maladie inconnue qui, après autopsie des cadavres d’animaux, s’est révélée
être la trypanosomiase. Les responsables de la ferme ont immédiatement lancé un SOS pour une
intervention de la Nigerian Institute for Trypanosomiasis Research (NITR) (Institut de recherche
sur la Trypanosomiase du Nigéria). Le NITR a dépêché une équipe sur la ferme pour
déterminer la présence des mouches tsé-tsé et la maladie qui avait décimé les porcs, et prescrire
des mesures de lutte contre cette maladie. Lors de l’enquête initiale et des visites de suivi, des
moustiquaires espacées de 50 à 100 mètres ont été fixées autour de l’enclos de la porcherie et au-
delà. Les pièges ont été maintenus pendant 48h et les prises recueillies toutes les 24h. L’équipe
vétérinaire a prélevé du sang sur 122 porcs par la veine de l’oreille pour le dépistage de la
trypanosomiase à l’aide des couches de sang frais et la technique de détermination de
l’hématocrite par centrifugation (HCT). Un total de 120 échantillons de sang entier ont
également été étalés sur du papier filtre pour une analyse PCR, tandis que cinq rats recevaient
une injection du sang des porcs infectés pour d’autres analyses en laboratoire. Les résultats ont
montré que l’ensemble des pièges avait pris 181 Glossina palpalis palpalis, dont 92 mâles
(50,8%) et 79 femelles (43,6%), soit une densité apparente de 20,1 mouches/ piège/jour (M/P/J),
et d’autres mouches piqueuses et non piqueuses qui ont triées et classées par espèces. Une des 14
mouches adultes matures disséquées (7,1%) présentait une infection à trypanosome dans
l’intestin moyen. Tous les 122 porcs ont été examinés et l’on a relevé un taux de prévalence du
Trypanosomasimiae et du T. brucei de 59,7%. D’autres signes cliniques, notamment la perte de
poids, la détérioration de l’état général, l’infertilité, l’affaiblissement et la mort, ont été observés
chez 58,4% du troupeau. Des mesures de lutte ont été instaurées dont l’installation de 24 pièges
biconiques distantes les uns des autres de 70 à 90 mètres, de 113 cibles et moustiquaires
imprégnées distantes les unes des autres de 40 ou 50 mètres, le traitement des porcs infectés au
chlorure d’isometamidium (Samorin™) et à l’acéturate de diminazène (‘Berenil’, Trypadim™),
deux semaines plus tard. Les visites de suivi et d’évaluation effectuées deux mois plus tard ont
permis de constater une baisse de la densité apparente à 15, 9 M/P/J et du taux de prévalence du
99
trypanosome à 28,57% ainsi qu’une amélioration de l’état de santé et de la performance du
troupeau. Les signes cliniques observés au départ avaient considérablement été réduits et
ramenées à moins de 10% de bêtes affaiblies ou émaciées. On a observé lors des deux visites que
les parasites trypanosomes étaient fortement affaiblis, moins d’un cas de parasitémie. Étant
donné la diminution lente de la densité apparente des glossines, les mesures de lutte ont été
renforcées lors de la visite de suivi avec l’installation d’un filet Zerofly (Vestergaard&Frandsen)
de 100 mètres autour d’une large porcherie et le traitement de la moitié du troupeau par
application du produit. Trois mois et demi à peine après la visite de suivi, la densité des glossines
a chuté à 0,028 M/P/J et le taux de prévalence de la maladie à zéro. La ferme a toutefois connu
des difficultés après ces mesures de lutte : 1) la plupart des truies gestantes n’a pas mis bas, 2)
une baisse de l’efficacité des verrats dans la saillie des truies en chaleur, 3) une baisse de la taille
des portées de 10 - 12 à 3 - 6. Les implications de ces résultats font l’objet de discussion.
Mots clés : Densité apparente, glossine, espèces, cibles et moustiquaires imprégnées, lutte, taux
de prévalence du trypanosome, trypanocides
100
3.19
DÉTECTION DE LA RÉSISTANCE ET DE LA MULTIRÉSISTANCE AUX
TRAITEMENTS DU TRYPANOSOMA CONGOLENSE DANS LA PROVINCE DU
ZAMBEZIA (MOZAMBIQUE)
FC Mulandane1;V Delespaux
2;J Fafetine
1; M Oosthuizen
3;L Neves
1,3
1
Université EduardoMondlane – Centre des biotechnologies (CB-EMU- Mozambique) 2Institut de médecine tropicale, Anvers (ITM – Belgique)
3Université de Prétoria - Départment des maladies animales tropicales (UP – Afrique du Sud)
La trypanosomiase est une maladie parasitaire débilitante causée par un protozoaire du gène
Trypanosoma et touchant des vertébrés domestiques et sauvages. En Afrique, cette maladie nuit
non seulement au bien-être des populations, mais également à la production alimentaire avec
trois millions de têtes de bétail décimées chaque année. Le traitement et la prévention de la
trypanosomiase chez les animaux domestiques en Afrique se fait essentiellement par le chlorure
d’isometamidium et l’acéturate de diminazène qui sont des médicaments introduits il y a plus de
40 ans et des cas de résistance ont été signalés dans plusieurs pays dont le Mozambique. La
résistance aux médicaments s’est révélée être un obstacle majeur au développement de
l’agriculture au Mozambique en général, et dans la province de Zambezia en particulier où elle a
causé jusqu’ici la mort de milliers de têtes de bétail et une réduction drastique du cheptel. Ainsi,
pour lutter efficacement contre la trypanosomiase dans cette province, il importe de déterminer la
répartition et la nature de la résistance aux médicaments.
Un total de 798 animaux ont fait l’objet d’un dépistage de la trypanosomiase par examen
microscopique dans huit villages de trois districts de la province de Zambezia, à savoir
Nicoadala, Maganja da Costa et Mopeia. Les animaux testés positif au trypanosome ont été
réparties au hasard en deux groupes. Le premier groupe a été traité au chlorure d’
isometamidium, à raison de 0,5 mg/kg de poids corporel (pc) et le second à l’acéturate de
diminazène à raison de 3,5 mg/kg de poids corporel. Les animaux ont été contrôlés les 14ème
et
28ème
jours après le traitement pour rechercher la présence des trypanosomes. Le 28ème
jour, les
traitements ont été permutés pour vérifier la multirésistance aux médicaments par un examen
microscopique le 42ème
jour après le traitement initial.
Sur les 798 animaux qui ont subi le dépistage, 107 (13%) ont été déclarées infectées par le
Trypanosoma spp. dans trois villages, notamment Botao ( 66), Mungama ( 21) et
Namitangurine (20). Seules les infectionsn à T. congolense ont été détectées lors du dépistage
avec un taux de prévalence de 0% à 44%. Le 14ème
jour, 9 animaux à Botao et 7 à Mungama
étaient encore porteurs. Le 28ème
jour, ces chiffres ont chuté à 8 pour Botao et 4 pour Mungama.
L’analyse microscopique effectuée le 42ème
jour a révélé que 6 animaux à Botao et 2 à
Mungama sont restées infectées après la permutation des traitements. Aucune rechute n’a été
enregistrée à Namitangurine.
Les résultats ci-dessus confirment que la province de Zambezia connait des problèmes de
résistance et de multirésistance aux médicaments. Il s’agit là d’une information fondamentale à
prendre en considération dans la lutte contre la trypanosomiase dans cette région.
101
3.20
UNE NOUVELLE MOLÉCULE D’OXABOROLE POUR LE TRAITEMENT DE LA
TRYPANOSOMOSE ANIMALE AFRICAINE (TAA)
YVONNER. Freund1, Tsutomu Akama
1, YongKang Zhang
1, PamelaBerry, JoanneLee
1,
Robert T. Jacobs1, Eric
Easom1, Kirsten Gillingwater
2, RetoBrun
2, BakelaNare
3, Michael Witty
4,
Tim Rowan4, Grant B. Napier
4, RosemaryPeter
4.
1Anacor Pharmaceuticals, Inc. Palo Alto, CA ,Etats-Unis
2 Institut tropical et de santé publique Suisse, Bâle, Suisse
3SCYNEXIS, Inc. Research Triangle Park, NC, Etats-Unis
4Global Alliance for Livestock and Veterinary Medicine (GALVmed), Edinburgh, Royaume-
Uni soutenu par GALVmed avec le financement de la foundation Bill et Melinda Gates et
le UK Government’s Department for International Development (DFID).
La firme pharmaceutique Anacor Pharmaceuticals, Inc a mis au point une nouvelle molécule d’
oxaborole qui marque la fin des essais cliniques et le début de l’évaluation d’une dose unique de
traitement oral de la trypanosomiase humaine africaine (THA). En collaboration avec
GALVmed, Anacorhas a tiré avantage des connaissances acquises dans le programme THA
pour développer une dose unique pour le traitement de la TAA. Notre premier essai, l’AN7973,
a démontré qu’à la dose de 1 x10 mg/kg, la guérison intervenait après 60 jours chez le rat et
100 chez le bétail. L’étude de sécurité n’a relevé aucun effet secondaire chez les animaux cibles
(bétail) après trois cycles de traitement avec un triplement de la dose efficace. Les études de la
présence des résidus dans le lait et les tissus ont confirmé des périodes de rétractation
acceptables avec peu de risques pour la consommation humaine. L’insuffisance relevée dans le
traitement par l’AN7973 est que la guérison de l’infection à T. vivax nécessitait quatre injections
de 10 mg/kg pour les souris et qu’une dose de 2 x10 mg/kg ne guérissait pas le bétail. De
nouveaux travaux visant l’optimisation des séries d’oxaborole ont abouti à la mise au point
d’une nouvelle molécule efficace contre le T. congolense à la dose de 1 x10 mg/kg et le T. vivax
à la dose de 1 x3mg/kg chez les rats. Chez le bétail, un dosage non optimisé de cette molécule à
1 x10 mg/kg a guéri trois animaux sur trois infectés par le T. vivax et deux sur trois infectés par
le T. congolense. Les parasites se sont montrés résistants au diminazène (à la dose de 7 mg/kg)
et /ou à l’ isometamidium ( à la dose de 1 mg/kg). Le seul animal qui n’a pas guéri de l’infection
à T. congolense a présenté une faible parasitémie à partir du 51ème jour suivant le traitement.
Mais celle-ci ne nécessitait pas un traitement supplémentaire. Les résultats laissent penser que
l’oxaborole présente des possibilités de traitement intramusculaire de la TAA en dose unique.
102
3.21
QUALITE DES TRYPANOCIDES A USAGE VETERINAIRE EN CIRCULATION AU
TOGO
E. Tchamdja1, A. E. Kulo
2, K. Akoda
3, A. Teko-Agbo
3, K. B. Batawui
1, A A. Bankolé
1, K.
Adomefa1 , K. Kombiagou
1, A. Hoppenheit
4, R.C. Mattioli
5, R. Peter
6, G. Napier
6, J. Van Den
Abbeele7, V. Delespaux
7*
1Direction de l’Elevage, Lomé- Togo
2 Ecole Supérieure d’Agronomie. Université de Lomé. BP 1515, Lomé, Togo
3 Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar, BP 5077 Dakar-Fann ,
Sénégal 4 Freie Universitaet Berlin, Institute of Parasitology and Tropical Veterinary Medicine, Robert-
von-Ostertagstr. 7-13, 14163 Berlin, Germany 5Food and Agriculture Organization (FAO), Viale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, Italy
6 Global Alliance for Livestock Veterinary Medicines (GALVMed), Doherty Building, Pentlands
SciencePark, Bush Loan, Edinburgh EH26 0PZ, UK 7Institut de Médecine Tropicale. Département des Sciences Biomédicales. Nationalestraat 155,
B-2000 Anvers-Belgique
Corresponding author: v.delespaux@itg.be
L’élevage au Togo est confronté à la trypanosomose contre laquelle les trypanocides
(diminazène et isométamidium) sont vendus dans le circuit formel et le circuit illicite. L’objectif
de cette étude était de vérifier la qualité de ces trypanocides. L’étude menée dans les régions
Kara et Savanes de mai 2013 à juillet 2014 a porté sur 52 échantillons collectés dans les deux
circuits puis analysés au Laboratoire de Contrôle des Médicaments Vétérinaires de Dakar sur le
plan galénique et sur le plan analytique par chromatographie liquide haute performance. Les
résultats ont été présentés en proportions de non-conformités pharmaceutiques en fonction du
principe actif, du circuit de vente, des fabricants et des pays de provenance. Il résulte que 40,38
% des trypanocides ont été non-conformes. Par produit, 50 % des échantillons de diminazène se
sont avérés non-conformes contre 18,75 % des échantillons d’isométamidium (p<0,05). Les
non-conformités ont été plus élevées dans le circuit informel (53,57 %) contre 25 % dans le
circuit formel (p<0,05). Les échantillons des firmes asiatiques ont affiché un taux de non-
conformité plus élevé (75 %) que ceux des firmes européennes (30%) (p<0,05). Ces résultats
démontrent la circulation d’une grande proportion de trypanocides non-conformes. Cette
situation est probablement due à un manquement dans le contrôle de la distribution des
médicaments vétérinaires menaçant gravement la lutte contre la trypanosomose au Togo. La
principale solution parait l’application rigoureuse des textes réglementant la pharmacie
vétérinaire pour lutter contre la circulation des trypanocides de mauvaise qualité au Togo.
Mots clés : trypanocides, diminazène, isométamidium, qualité, Togo
103
POSTERS
3.22
EFFETS DE LA TRYPANOSOMOSE SUR LES PARAMÈTRES DE RÉFÉRENCE
BIOCHIMIQUES DU SANG ET DU PLASMA CHEZ LE MOUTON ET LA CHÈVRE
DANS LE SUD-OUEST DE L’ÉTHIOPIE
TesfayeMulatu1
,Gezahegne Mamo2
,Yacob Hailu2 ,Getachew Gari
1
1National Animal Health Diagnostic and Investigation Center .Sebeta,Ethiopia
2Addis Ababa University, College of Veterinary Medicine and Agriculture, DebreZeit, Ethiopia
Une étude a été menée dans le sud-ouest de l’Éthiopie pour déterminer les effets de la
trypanosomose sur les paramètres biochimiques du sang et du plasma chez le mouton et la
chèvre. Elle a révélé que les valeurs hématologiques moyennes de la numération érythrocytaire
(11,8±2,8), du volume globulaire (24,2±4,1), du volume globulaire moyen (21,3±4,7), des
neutrophiles (30,6±12,8), des monocytes (3,2±2) et des basophiles (0,8±0,9) chez les moutons et
les chèvres élevés dans les zones à glossines étaient inférieures à celles relevées chez les
moutons et chèvres élevés dans les zones indemnes de glossines, à savoir pour la numération
érythrocytaire (12,7±3.6), le volume globulaire (26,8±9,8), le volume globulaire moyen (22,
3±8,4), les neutrophiles (32,7±10,5), les monocytes (4, 6±3,2) et les basophiles (0, 6±0,8). La
variation statistique était importante (P < 0.05). L’analyse biochimique a révélé que les valeurs
suivantes : aspartate aminotranférase (84,8±25,8), alanine aminotransférase (13,5±6,5),
créatinine (1,1±0,2) et total protéines (4,9±1,6) chez les moutons et chèvres élevés dans les zones
à glossines étaient inférieures à celles relevées chez les animaux élevés dans les zones indemnes,
à savoir, pour l’aspartate aminotranférase (116.5±44.9), l’alanine aminotransférase (19.1±9.1), la
créatinine (1.2±0.3) et le total protéines (7.6±2.9). Les écarts de valeurs entre les deux zones
étaient importants (P < 0.05). L’étude a indiqué que le niveau de cholestérol chez les animaux
élevés en zone à glossines (94.5±32.5) était supérieur à celui observé chez les animaux élevés en
zone indemne (61.7±42.1) alors que la valeur des triglycérides (93.4±43.7) dans les zones à
glossines était inférieure à celle des zones indemnes (107.5±37.4). Les écarts dans les deux cas
étaient importants (P < 0.05). On peut en conclure que la trypanosomose a un effet important sur
les paramètres biochimiques du sang et du plasma chez le mouton et la chèvre et qu’on devrait
s’y pencher en se servant de ces paramètres pour le diagnostic.
Mots clés : Trypanosomose, petit ruminant, paramètres biochimiques du sang et plasma, Sud-
ouest de l’Éthiopie
104
BIOLOGIE, CONTROLE ET ERADICATION DES
GLOSSINES
105
EXPOSES ORAUX
BIOLOGIE
4.01
ÉCOTYPE ÉVOLUTIVE DE LA SOUS-ESPECE GLOSSINA PALPALIS, VECTEURS
MAJEURS DE LA MALADIE DU SOMMEIL
Thierry De Meeûs1,2
*, Jérémy Bouyer3,4,5
, Sophie Ravel2 and Philippe Solano
1,2
1 IRD (INTERTRYP), UMR 177 IRD-CIRAD, Centre International de Recherche-Développement
sur l'Élevage en zone Subhumide (CIRDES), 01 BP 454, Bobo-Dioulasso 01, Burkina-
Faso. 2 IRD (INTERTRYP), UMR177 IRD-CIRAD, TA A-17/G, Campus International de Baillarguet,
34398 Montpellier Cedex 5, France. 3 Unité Mixte de Recherche Contrôle des Maladies Animales Exotiques et Émergentes, Centre de
Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
(CIRAD), 34398, Montpellier, France. 4 Unité Mixte de Recherche 1309 Contrôle des Maladies Animales Exotiques et Emergentes,
Institut national de la recherche agronomique (INRA), 34398, Montpellier, France. 5 Institut Sénégalais de Recherches Agricoles, Laboratoire National d'Élevage et de Recherches
Vétérinaires, BP 2057, Dakar - Hann, Sénégal.
* Corresponding author: thierry.demeeus@ird.fr
L'influence des facteurs environnementaux sur les trajectoires adaptatives des êtres vivants est un
sujet encore débattu de nos jours. Les mécanismes en jeu sont d'autant plus importants à
comprendre quand il agissent sur des agents pathogènes et leurs vecteurs. Dans ce travail, nous
avons analysé la divergence génétique, au niveau de sept marqueurs microsatellites, de 614
mouches tsétsé (Glossina palpalis gambiensis et Glossina palpalis palpalis, vecteurs majeurs des
trypanosomoses humaines et animales), échantillonnées dans 28 sites d'Afrique de l'Ouest et
d'Afrique Centrale. Nous montrons que la divergence entre les deux sous-espèces est telle que
ces deux taxons mériteraient le statut d'espèces séparées. Tout en contrôlant pour l'effet des
distances géographiques et temporelles entre sous-échantillons (qui ont un impact significatif),
nous montrons également que les G. p. gambiensis de différents paysages (Niayes du Senegal,
savanne et environnements côtiers) sont génétiquement et significativement différenciées et
représentent donc différents écotypes, sinon des sous-espèces. Nous confirmons aussi que les G.
p. palpalis de Côte d'Ivoire, du Cameroun et de la RDC sont fortement divergentes entre elles.
De tels résultats ouvrent des champs de recherches concernant les différences éventuelles que
montrent ces écotypes au niveau de leur comportement, schémas de dispersion, préférence d'hôte
et capacités vectorielles. Ce travail suggère par ailleurs qu'il devient maintenant nécessaire de
réviser le statut taxonomique du groupe d'espèces Glossina palpalis et illustre encore une fois la
rapidité que peuvent présenter les vitesses de divergences écologiques, en particulier dans les
systèmes hôte-parasite-vecteur.
106
4.02
TRANSPORT A LONGUE DISTANCE DE PUPES MALES IRRADIEES DE GLOSSINA
GAMBIENSIS PALPALIS : RENDEMENT EN MALES STERILES, APTITUDE
D’ENVOL ET SURVIE
Pagabeleguem S*, Seck MT, Sall B, Vreysen MJ, Fall AG, Bassene M, Sidibé I, Rayaissé JB,
Belem AM, Gimonneau G, Bouyer J
L’application de la technique de l’insecte stérile nécessite la production en masse de males
stériles de bonne qualité biologique. La taille de la zone d’intervention détermine dans la plus
part des cas s’il est plus rentable de produire localement les mâles stériles ou de les importer à
partir d’un insectarium d’élevage en masse se trouvant dans un autre pays. Cette étude visait à
évaluer l’effet du transport à longue distance de pupes mâles irradiées de Glossina palpalis
gambiensis sur le rendement en mâles stériles, l’aptitude d’envol et la survie.
Les pupes mâles ont été produites et irradiées au Burkina Faso (CIRDES) et en Slovaquie (SAS)
et transportées chaque semaine sous froid (±10°C) au Sénégal. A l’insectarium de Dakar, les
pupes ont été transférées dans une salle d’émergence et un sous-échantillon de 50 pupes par lot a
été utilisé pour un test qualité. Pour évaluer l’aptitude d’envol, des pupes ont été mises dans un
cylindre filtrant les mouches émergées capables de s’échapper du cylindre. La survie de ces
envolées a été donc suivie à jeun. Les pupes restantes ont été émergées et lâchées dans la zone
cible du programme d’éradication et utilisées comme témoin.
Les résultats ont montré que les boîtes isothermes contenant les packs S8 réussies à maintenir la
température à 10±3°C, ce qui empêche l’émergence des mâles au cours du transport. La quantité
de mâles stériles disponible pour les lâchers était de 63,7±14,0%. Le protocole qualité a été un
bon indicateur de la qualité des mouches. Seulement 35,8±18,4% des pupes transportées ont
produit des mâles stériles capables de s’envoler avec une médiane de survie de 6 jours. Ceci
semble cependant suffisant pour éradiquer la population cible au Sénégal.
Mots clés : Lutte intégrée à grande échelle, Technique de l’insecte stérile, Basses températures,
Transport de pupes, Control qualité, Survie.
107
4.03
EFFETS DE L’ALLELE NULL ET DES DIFFERENTES DISTANCES GENETIQUES
SUR L'ISOLEMENT PAR LA DISTANCE : UNE ETUDE DE SIMULATION ET
APPLICATION AUX POPULATIONS DE MOUCHE TSE-TSE
Modou Séré1,2
*, Sophie Thévenon2, Adrien Marie Gaston Belem
3 and Thierry De Meeûs
1,2
1 UMR IRD/CIRAD 177, Centre International de Recherche-Développement sur l’Elevage en
zone Subhumide (CIRDES), 01 BP 454 Bobo-Dioulasso 01, Burkina-Faso. 2 CIRAD UMR INTERTRYP, IRD UMR 177, Interactions hôtes - vecteurs - parasites dans les
infections par des trypanosomatidae, TA A-17/G, Campus International de Baillarguet,
34398, Montpellier Cedex 5, France. 3 Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, 01 BP 1091 Bobo-Dioulasso 01, Burkina-Faso.
* Corresponding author: hamihrou_nviendee@yahoo.com
L'étude de la différenciation génétique des populations naturelles en fonction de la distance
géographique permet d'utiles inférences quant à la taille des populations et la dispersion des
individus qui les composent. Pour ce faire, les différentes méthodes calculent toutes des
statistiques basées sur les fréquences alléliques obtenues par les outils moléculaires. Les outils
moléculaires présentent souvent des problèmes techniques d'amplification (allèles nuls, allelic
dropouts) susceptibles d'affecter la perception de différenciation génétique et donc les inférences
qui en découlent. Dans ce travail nous présentons les résultats de simulations de populations
suivant différents niveaux de subdivisions. Dans le cadre de la détection d'un isolement par la
distance géographique, nous montrons que lorsque les populations sont fortement structurées, le
choix de la distance génétique n'est pas d'une grande importance, mais que lorsque les
populations sont peu structurées, les distances de Cavalli-Sforza et Edwards (DCS&E) et des
allèles partagés (DSA) sont plus performantes que FST*=FST/(1-FST). Nous montrons également
que la puissance de détection de l'isolement par la distance diminue avec la présence d'allèles
nuls. Dans ce cadre, nous montrons que le FST* est beaucoup plus sensible à l'effet des allèles
nuls. Qui plus est, la présence d'allèles nuls entraine une augmentation de la pente de régression
et donc un biais dans les inférences qui en découlent. L'application de ces résultats à des jeux de
données réelles sur des glossines nous a permis de réinterpréter différemment certains résultats
publiés.
108
4.04
INTERET DE LA MORPHOMETRIE GEOMETRIQUE DANS LA LUTTE CONTRE
LES MOUCHES TSE-TSE
Kaba D.1*
, Djohan V.1, Berte D.
1, Rayaisse J-B.
2, Koffi K. Am.
1, Coulibaly B.
1, Kouassi E.
3,
Trabi D1. Solano P
4 Et J-P. Dujardin
4.
1
Institut Pierre Richet / Institut National de Santé Publique, BP V 47 Abidjan, Côte d’Ivoire. 2 Centre International de Recherche-Développement sur l’Elevage en zone Subhumide (CIRDES)
Bobo-Dioulasso, Burkina Faso 3
Projet de Recherches Cliniques sur la trypanosomiase (PRCT)/ INSP, BP 1425 Daloa, Côte
d’Ivoire 4
IRD/CIRDES, UMR 177 IRD/CIRAD, Montpellier
*Adresse e-mail : kaba_dramane@yahoo.fr
La présente étude à pour objectif d’explorer le potentiel de la morphométrie géométrique basée
sur des points anatomiques remarquables (landmarks) en vue de fournir une alternative rapide et
peu couteuse au diagnostic d'espèce chez les glossines et au choix de la stratégie de lutte
antivectorielle.
Si des outils de lutte anti-vectorielle efficaces et simples existent contre le vecteur, la
connaissance de ce dernier ainsi que l’identification de populations isolées ou isolable est un
préalable nécessaire à la mise en place d’une lutte efficace permettant l’obtention de zones
durablement voire définitivement libérées capables d’être mise en valeur.
Les marqueurs ADN microsatellites sont capables de mener de telles études en identifiant les
sous-espèces vectrices et en détectant des populations isolées. Mais ils sont relativement onéreux
et non accessibles à tous. La morphométrie géométrique appliquée aux ailes de glossines se
présente comme une alternative moins coûteuse et plus accessible.
Nous avons appliqué cette approche sur des ailes de glossine pour, d’une part, comparer 4
populations de tsé-tsé appartenant à 4 taxons du groupe palpalis et d’autre part, identifier le flux
de gène entres populations voisines, ce, en comparaison avec les marqueurs ADN
microsatellites.
Nous avons trouvé une variation significative de forme entre les taxons corroborant ainsi la
capacité de cette approche à discriminer les vecteurs majeurs de la maladie du sommeil en
Afrique : Glossina f. fuscipes, G. tachinoides, G. p. palpalis et G. p. gambiensis. Notre étude
montre également que la morphométrie géométrique est capable de montrer des différences
significatives entre des populations isolées dans la région des Niayes au Sénégal.
Nous concluons que la Morphométrie géométrique, approche moins coûteuse et plus rapide que
la biologie moléculaire, peut aider ainsi au choix de stratégies de lutte adaptées contre les tsé-tsé.
Mots clés : morphométrie géométrique, tsé-tsé, systématique, flux de gène, populations
109
4.05
INTERACTION COMPETITIVE ENTRE GLOSSINA PALPALIS GAMBIENSIS ET G.
TACHINOIDES (DIPTERA: GLOSSINIDAE) EN GALERIE FORESTIERE AU
BURKINA FASO.
Ernest Salou*1, 2
, Jean-Baptiste Rayaissé2, Jeremy Bouyer
3, and Philippe Solano
4.
1. Université Polytechnique de Bobo - Dioulasso (UPB), Burkina Faso;
2. Centre International de Recherche – Développement sur l’Elevage en zone Subhumide
(CIRDES), Bobo-Dioulasso, Burkina Faso ;
3. Institut de Recherche pour le Développement, UMR 177 IRD-CIRAD INTERTRYP,
Montpellier France ;
4. Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
(CIRAD), UMR CMAEE, F-34398 Montpellier, France.
Introduction : G. p. gambiensis et G. tachinoides sont les principaux vecteurs de la maladie du
sommeil (ou Trypanosomose Humaine Africaine = THA) et du nagana (Trypanosomose
Animale Africaine = TAA) en Afrique de l’Ouest. Les deux espèces riveraines coexistent dans la
galerie forestière au Sud-Ouest du Burkina Faso, cependant peu d’informations sont disponibles
sur les relations interspécifiques. Une approche comportementale a été utilisée pour établir des
relations de compétition entre les glossines et notre objectif était ici de vérifier si les espèces
sympatriques ont des stratégies différentes à l'approche d'un hôte.
Méthode : Un homme placé dans un cube collant et transparent (1m x 1m x 1m) et un écran
collant (1m x 1m) ont été utilisés pour capturer les glossines sur les rives du fleuve Comoé à
l’aide du protocole des carrés latins. La hauteur de chaque mouche a été mesurée sur les
dispositifs de capture selon l’espèce, le sexe et la période de capture.
Résultats : La composition en espèce a montré que G. p. gambiensis était plus attirée par l’appât
humain que par l’écran noir/bleu/noir et que les deux espèces étaient capturées significativement
plus sur l’écran comparativement à l’appât humain (p < 0,05). Aucune différence significative de
hauteurs a été trouvée entre G. tachinoides et G. p. gambiensis capturée sur l’écran (33 cm et 35
cm, respectivement, p> 0,05). Cependant, les mesures sur l’appât humain ont montré clairement
une différence significative entre les hauteurs de G. tachinoides et G. p. gambiensis (22,5 cm et
30,6 cm, respectivement, p <0,001).
Conclusions: Les espèces sympatriques, G. tachinoides et G. p. gambiensis ont un
comportement différent à l’approche de l'hôte.
Mots-clés: Mouche tsé-tsé, Espèces sympatriques, Comportement de vol, Appât humain, Ecran,
Compétition.
110
4.06
L’INFECTION PAR L’ENDOSYMBIONTE SODALIS GLOSSINIDIUS AFFECTE LA
SURVIE DE LA MOUCHE TSE-TSE G. PALLIDIPES
Wamwiri, F.N*, Guya, S., Obore, P.O. and Kimotho, G.
KALRO-Biotechnology Research Institute, PO Box 362-00902, Kikuyu, Kenya
(F.wamwiri@gmail.com)
Sodalis glossinidius est une endosymbionte bactérienne transmise par la mère que l’on retrouve
chez plusieurs espèces d’arthropodes y compris les mouches tsé-tsé. Bien que cette bactérie soit
responsable de l’augmentation de la sensibilité de la mouche à l’infection par les trypanosomes,
l’on ne dispose pas encore de suffisamment d’informations sur les autres conséquences de sa
présence chez la mouche tsé-tsé. L’objectif de la présente étude consistait donc à évaluer
l’impact de l’infection par S. glossinidius chez les mouches tsé-tsé, par rapport à la longévité de
la mouche. Les populations de mouches G. pallidipes de laboratoires et collectées sur le terrain
ont été analysées. L’âge des mouches collectées sur le terrain a été déterminé par le
vieillissement des ovaires. L'infection par S. glossinidius a été déterminée à l’aide d’un PCR
spécifique sur l’ADN génomique extrait entièrement de la mouche. Les résultats obtenus
montrent une corrélation négative entre la prévalence de S. glossinidius et l’âge de la mouche
(r=-0,56). Nous en concluons que cette baisse ponctuelle apparente de la prévalence de la
bactérie chez ces populations pourrait suggérer que S. glossinidius a un lien causal avec la survie
de la mouche tsé-tsé. Cette hypothèse est examinée à la lumière des approches paratransgéniques
qui utilisent l’endosymbionte S. glossinidius dans la lutte contre la mouche tsé-tsé.
111
4.07
PREDICTION DE LA DISTRIBUTION DES MOUCHES TSE-TSE (G.F. FUSCIPES)
DANS LE BASSIN DU LAC VICTORIA EN OUGANDA
Dr. Albert Mugenyi
Coordinating Office for Control of Trypanosomiasis in Uganda,
Kampala, Uganda
La trypanosomiase est une maladie vectorielle transmise aux hommes et aux animaux par la
mouche tsé-tsé. Le vecteur est très mobile et l’on sait qu’il est largement répandu en Afrique
Sub-saharienne. Le maintien de la trypanosomiase est déterminé par l’interrelation entre trois
éléments: l’hôte vertébré, le parasite et le vecteur responsable de la transmission. Cartographier
la distribution et la densité des mouches tsé-tsé permet de prévoir la répartition de la
trypanosomiase et d’élaborer des stratégies logiques. Dans un contexte d’absence de ressources
pour réaliser des enquêtes de terrain exhaustives et régulières en vue de mettre à jour les cartes
existantes de répartition de la mouche tsétsé, il est nécessaire de trouver des moyens moins
onéreux qui permettraient d’obtenir régulièrement des informations fiables sur les mouches tsé-
tsé en fonction des zones, en vue d’orienter les interventions.
Dans la présente étude, nous avons utilisé les techniques de modélisation spatiales appliquées à
l’épidémiologie (régression logistique) qui ont nécessité 5000 points de données sur le terrain sur
une surface de 40 000 Km2 en Ouganda, ainsi que des données environnementales par satellite
comprenant les précipitations, les températures, la couverture végétale, l’indice de différence
normalisée de la végétation (NDVI) et l’augmentation du niveau sous-national. Nous avons
utilisé les innombrables données sur la mouche tsé-tsé pour analyser la relation entre la présence
des mouches tsé-tsé et les variables environnementales. La solidité des résultats a été renforcée
grâce à l’utilisation du modèle de régression spatiale autologistique (SARM). L’utilisation du
SARM a permis de démontrer que les prévisions d’une présence accrue de mouches tsé-tsé
augmente avec l’étendue de la couverture forestière et de la végétation riveraine. Les paramètres
de dépendance locale tels que la température, la pluviométrie, les terres arables et l’élévation
semblent moins importants après la prise en compte de l’impact de la couverture forestière et de
la végétation riveraine.
Les principales informations sont une cartographie du risque de mouche tsé-tsé dans le bassin du
Lac Victoria en Ouganda et une meilleure compréhension de la relation entre la présence de la
mouche tsé-tsé et les variables environnementales.
En conclusion, la végétation riveraine, et dans une moindre mesure l’importance de la couverture
forestière, jouent un rôle majeur en matière de prédiction de la présence des mouches tsé-tsé.
112
4.08
TRANSMISSION CONCOMITANTE DE TRYPANOSOMOSE HUMAINE ET
ANIMALE : LE FOYER DE MANDOUL AU TCHAD
Peka Mallaye, L. Kohagne Tongué, N. Ndeledje,
F.J. Louis, H. Mahamat Hassane
Email: peka_mallaye@yahoo.fr
La trypanosomose est une maladie qui affecte à la fois l’homme et les animaux. Elle est
provoquée par Trypanosoma sp. et cycliquement transmise par un vecteur, la glossine. Bien que
cette maladie soit essentiellement endémique dans l’aire de distribution de son vecteur, les zones
endémiques qui présentent une transmission active des deux types de la maladie ont rarement
été décrites. Dans la présente étude, des enquêtes épidémiologique et entomologique ont été
menées, puis les échantillons obtenus ont été analysés par la technique d’amplification en chaîne
par polymérase (PCR). Au total, 13 410 personnes ont été examinées et 132 cas diagnostiqués.
L’examen de 144 bovins par PCR a révélé l’infection de 33 d’entre eux, soit par Trypanosoma
brucei (39 p. 100 des infections), soit par T. vivax (55 p. 100 des infections), soit par une
coïnfection (deux animaux). Trois familles d’insectes (Glossinidae, Stomoxyinae et Tabanidae)
ont été capturées à des densités variables. Glossina fuscipes fuscipes a été capturée uniquement
dans la partie sud du foyer et la plus forte densité apparente (DAP = 0,56 glossine/piège/jour) a
été observée dans la forêt galerie bordant les villages où a été diagnostiqué le plus grand
nombre de malades. Les Tabanidae ont été présentes dans toutes les zones prospectées mais la
plus forte densité (DAP = 15,55 tabanidés/piège/jour) a été observée dans la partie nord du foyer.
Les stomoxes ont été absents de la zone prospectée la plus éloignée de la rivière. L’identification
des trypanosomes chez l’homme et le bétail, et la présence du vecteur cyclique et des vecteurs
mécaniques potentiels ont confirmé l’endémie de trypanosomose animale et humaine dans ce
foyer. Seule une stratégie globale d’élimination permettrait de la contrôler durablement.
Mots-clés
Maladie de l’homme – Maladie des animaux – Trypanosomose africaine – Glossinidae –
Stomoxyinae – Tabanidae – Epidémie – Tchad.
113
4.09
CAPACITE D’ADAPTATION DE GLOSSINA PALPALIS SL AUX NOUVELLES
CULTURES DE RENTE EN COTE D’IVOIRE : CAS DES PLANTATIONS D’HEVEA.
.
DJOHAN V1,2 * KABA D2, COULIBALY B2, K KOFFI A2, KOUASSI D2, H1 MENAN
1- Felix Houphouet Boigny University, Abidjan, Côte d'Ivoire
2- Institut Pierre Richet / INSP, Bouaké, Côte d'Ivoire.
L’hévéaculture est en plein essor en Côte d’Ivoire, constituant donc un biotope potentiel pour les
tsétsés. Cette étude vise à évaluer la capacité d’adaptation de Glossina palpalis sl. à la plantation
d’hévéa. De ce fait, une enquête entomo-parasitologique s’est déroulée en juin 2013 à Kroufian
(Sud-Côte d’Ivoire) à l’aide de pièges monoconiques Vavoua. Elle avait pour but de déterminer
la distribution géographique des tsétsés dans les plantations d’hévéas, les biotopes mixtes (hévéa
associé à d’autres biotopes) et les biotopes dits "classiques", ainsi que leur taux d’infection par
les trypanosomes. Seule Glossina palpalis palpalis a été capturée avec une densité apparente
moyenne de 3,36 gl/p/j. La DAP était plus élevée dans les biotopes mixtes (5 gl/p/j) que dans
l’hévéa (2,9 gl/p/j) et les biotopes classiques (2,7 gl/p/j). Le taux d’infection global était de 25 %
(40/160). Il était élevé dans les biotopes classiques (29,3%) et mixtes (28,6%). Il était élevé dans
les jeunes plantations d’hévéa (1-6 ans) et celles d’âge moyen (7-19 ans). Cette étude montre que
Glossina p. palpalis est présente dans les plantations d’hévéa de tout âge et y garde sa capacité à
s’infester par les trypanosomes. La DAP plus élevée dans les biotopes mixtes suggère
l’établissement d’un nouvel équilibre dans lequel les glossines passeraient des biotopes
classiques en voie de disparition dans cette région à une adaptation à l’hévéa. Aussi, face à
l’extension de l’hévéaculture en Côte d’Ivoire, serait-il nécessaire de prendre en compte la lutte
contre les tsétsés dans ces biotopes.
Mots-clés : Glossines –Trypanosomoses – Adaptation – Hévéa – Côte d’Ivoire
114
CONTROL
4.10
LUTTE CONTRE GLOSSINA FUSCIPES FUSCIPES DANS LE FOYER DE MALADIE
DU SOMMEIL DU MANDOUL (TCHAD), PAR UTILISATION D’ECRANS DE PETITE
TAILLE : DES RESULTATS PROMETTEURS.
H. Mahamat Hussein1; M. Peka
2 ; JB. Rayaisse
3* ; I. Tirados
4 ; F. Courtin
5 ; I.O. Alfaroukh
1 ; M.
Lehane4 ; S. Torr
4 ; P. Solano
6
1 : Institut de Recherche en Elevage pour le Développement (IRED) – BP 433 -
N’djaména/Tchad
2 : Programme National de Lutte contre la Trypansosomiase Humaine (PNLTHA) – BP 440 -
N’Djaména/Tchad
3 : CIRDES – 01 BP 454 Bobo – Dioulaso 01/Burkina Faso Email. jbrayaisse@hotmail.com
4 : Vector Group – Liverpool School of Tropical Medicine – Pembroke Place – Liverpool L3
5QA/UK.
5 : UMR Intertryp IRD – CIRAD – IPR BP 1500 Bouaké/ Côte d’Ivoire
6 : UMR Intertryp IRD – CIRAD - 34398 Montpellier cedex 5/France
La zone du Mandoul est un foyer endémique de maladie du sommeil où de nombreux cas de
maladies sont toujours dépistés annuellement. Cette zone abrite également un important cheptel
bovin local ou transhumant, qui subit les piqures des glossines tout le long du fleuve, avec ainsi
un fort risque de contracter la trypanosomose animale africaine.
Face à ce contexte, une lutte anti-vectorielle a été initiée, afin de réduire les densités de glossines
dans la zone avec comme objectif, la baisse du contact hôte – vecteur et donc celle de la
transmission du parasite aussi bien à l’homme qu’aux nimaux.
Les enquêtes entomologiques de base ont révélé la présence exclusive de Glossina fuscipes
fuscipes à la densité globale de 0,67 glossine/piège/jour mais variant de 0 à 26 glossines/piège
selon les sites.
Plus de 2600 écrans de petite taille ont été déployés en début 2014 soit environ 7,5 écrans/km2,
puis remplacés une année après par de nouveaux écrans.
Le suivi périodique de l‘évolution des densités de glossines avec 44 pièges biconiques a montré
une forte baisse de celles –ci, avec aucune glossine capturée lors des 3 dernières évaluations,
malgré l’utilisation lors du dernier suivi, de film adhésif pour accroitre l’efficacité de ces pièges.
Cela démontre bien l’efficacité des écrans de petite taille contre cette espèce riveraine. Un suivi
parallèle de l’incidence de la maladie au niveau des hommes, et de sa prévalence au niveau des
animaux donnerait de bons indicateurs de l’impact de la lutte.
Mot clé : Foyer du Mandoul - Glossina fuscipes fuscipes - Maladie du sommeil -
Trypanosomose Animale Africaine - écrans de petite taille
115
4.11
XENOSURVEILLANCE DES TRYPANOSOMES CHEZ LA MOUCHE TSE-TSE ET
PRIORITES EN MATIERE DE LUTTE DANS LE NORD DE LA TANZANIE
Imna Malele1*, Hamisi Nyingilili
1, Eugene Lyaruu
1, Idrisa Chuma
2
1Vector & Vector Borne Diseases Research Institute, Box 1026 TANGA TANZANIA
2Serengeti National Parks, Box 3134 ARUSHA, TANZANIA
*Corresponding author: maleleimna@gmail.com
Les mouches tsé-tsé (Glossina) transmettent les trypanosomes hématogènes responsables de la
Trypanosomiase Humaine Africaine (HAT) et de la Trypanosomiase Animale Africaine (TAA).
Il est important de disposer des outils de diagnostic adéquats en vue d’entreprendre des
interventions de lutte contre les infections à trypanosomes et garantir le succès de ces opérations.
Cependant, la performance de beaucoup des outils est loin d’être satisfaisante et ils ne sont pas
bien adaptés à l’utilisation dans les programmes actuels de lutte contre les parasites. Il est
important de surveiller les infections à trypanosome chez les mouches tsé-tsé sauvages dans une
région donnée afin de prédire les épidémies et la propagation des maladies, et aider à orienter les
programmes de lutte vers les régions nécessitant une attention immédiate en vue de stopper la
transmission des maladies, en particulier les trypanosomiases zoonotiques. L’objective consistait
à introduire l’utilisation du RIME LAMP d’invention récente pour le dépistage des
trypanosomes chez de larges populations de mouches tsé-tsé qu’on a retrouvé dans l’écosystème
de Serengeti afin de prévoir une épidémie et la propagation de la THA pour une action
immédiate et la mise en place des programmes de lutte. Les mouches ont été collectées à
Simiyu, Kirawira, Birila, Serena et Moru lors des saisons sèche et pluvieuse, mises à sécher au
soleil et leur ADN a été extrait à l’aide du Qiagen Kit; puis ils ont été analysés à l’aide de l’ITS-
PCR et du Rime LAMP. 125 mouches au total ont été analysées pour chaque saison. Lors de la
saison pluvieuse, le trypanosome le plus répandu étaient T. brucei (11/125); alors que pendant la
saison sèche, les trypanosomes les plus courants étaient T. godfreyi (14/125) et T. vivax (11/125).
L’ITS-PCR a détecté tous les trypanosomes contenus dans la mouche; cependant, le RIME
LAMP a détecté uniquement le trypanozoon T. brucei. L’étude révèle que le RIME LAMP,
utilisé pour effectuer des tests sur le terrain, offre le moyen le plus simple et le plus rapide
d’estimer les taux de trypanozoon de l’infection par les trypanosomes chez la mouche tsé-tsé en
vue d’appuyer la prise de décision pour la mise en œuvre des programmes d’intervention.
116
4.12
EVOLUTION RECENTE AU LABORATOIRE FAO/IAEA DE LUTTE CONTRE LES
INSECTES RAVAGEURS EN SOUTIEN AUX ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LA
MOUCHE TSE-TSE DANS LE CADRE DE L’INITIATIVE PATTEC
Marc J.B. Vreysen, Adly Abd Alla, Andrew Parker, Guler Demirbas, Irene Meki
Le Programme mixte FAO/IAEA des techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture
existe au Laboratoire de lutte contre les insectes ravageurs (IPCL), basé à Seibersdorf, en
Autriche, depuis plus de 50 ans. La recherche et l’évolution du Groupe de recherche sur la tsé-tsé
ont progressé pour soutenir les projets en cours ou planifiés de lutte contre la tsé-tsé dans les
Etats membres africains du FAO et de l’AIEA.
Pour soutenir les efforts d’éradication de la tsé-tsé dans la région de Niayes au Sénégal, une
recherche a été menée afin de mettre sur pied des chargements de longue distance de tsé-tsé
mâles irradiés (Glossina palpalis gambiensis). Les pupes mâles, prêts à émerger, étaient gardés à
faibles températures (10, 12 et 15 °C) pendant 3, 5 et 7 jours, irradiés pendant différents jours de
la période de refroidissement, et en outre, réfrigérés comme des adultes afin de simuler les
conditions de la machine du lâcher d’adultes réfrigérés. L’impact des différents traitements
administrés de façon singulière et dans diverses combinaisons, a été évalué par rapport au taux
d’émergence, à la capacité d’insémination et la compétitivité sur le terrain, en laboratoire et dans
les cages. La recherche a permis d’élaborer un protocole solide de chargement de pupes qui a été
validé dans le cadre du projet au Sénégal.
Pour soutenir les efforts d’éradication de la tsé-tsé dans la région sud de Rift Valley, en Ethiopie,
un protocole avait été élaboré en vue du contrôle du virus de l’hypertrophie des
glandes salivaires (SGH) dans les colonies Glossinapallidipes. Ajouter le médicament antiviral
valacyclovir au repas sanguin, ou adopter un système alimentaire sain (chaque mouche reçoit
pour chaque repas un repas sanguin frais) a considérablement réduit l’incidence du SGH dans
les colonies ayant une faible charge virale initiale. Combiner les deux approches sur une colonie
ayant une forte charge virale initiale a éliminé les symptômes de SGH au cours de six mois.
Nourrir une colonie de G. pallidipes avec des repas sanguins contenant des additifs valacyclovir
pour > 5 ans n’a révélé aucune preuve du développement de la résistance du virus au
médicament.
En outre, les essais visaient à élaborer des méthodes simples, précises et moins chères en vue
d’identifier les espèces de la tsé-tsé en utilisant des outils moléculaires. Analyser l’interaction
entre les bactéries microbiologiques, les agents pathogènes et les parasites est également en
cours.
117
4.13
IMPORTANCE DES VECTEURS MECANIQUES A LAHIRASSO
(BURKINA FASO) ET CONFIRMATION DE LEUR ROLE DANS
L’EPIDEMIOLOGIE DE LA TRYPANOSOMOSE ANIMALE
M.L. Dia1*
, M. Desquesnes2&3
, J. Bouyer3&4
et G. Acapovi5
1Ministère Elevage, BP 40197 Nouakchott, Mauritanie ; mldsb@hotmail.com
2 CIRAD, Campus international de Baillaguet, 34000 Montpellier, France
3Fac. of Vet. Medicine, Kasetsart University, Bangkok, Thailand ; marc.desquesnes@cirad.fr
4ISRA/LNERV, BP: 2057, Dakar, Hann ; bouyer@cirad.fr
5 Univ. H. Boigny, Lab. Zoologie, 22 BP 582 Abidjan, Côte d’Ivoire; acapovi_yao@yahoo.fr
Les tabanides sont des insectes nuisibles responsables sur le bétail d’effets directs, stress et
spoliation sanguine, et indirects, par la transmission, d’agents pathogènes notamment ceux
responsables des trypanosomoses animales à T. vivax et T. evansi. Comme tous les insectes, les
conditions climatiques conditionnent leur distribution dans le temps et dans l’espace.
Les auteurs, à l’aide de 4 types de pièges contrôlés tous les deux jours pour certains et
quotidiennement pour d’autres, ont capturé 108 098 tabanides dans la zone de Lahirasso,
Burkina Faso. Les résultats ont montré des variations très importantes des densités apparentes de
tabanides selon la saison. Parallèlement, un dispositif expérimental sous moustiquaire a permis
de démontrer l’efficacité de la transmission mécanique et de développer un modèle
mathématique. Ces travaux réalisés en relation avec les densités des tabanides sur le terrain
montrent que la transmission mécanique devient possible dès que la parasitémie des animaux
porteurs dépasse le million de trypanosome/ml de sang et que la DAP est supérieure à une
vingtaine de tabanides par piège et par jour, ce qui est communément observé de septembre à
janvier à Lahirasso. La transmission mécanique des trypanosomes par les tabanides pourrait donc
avoir un rôle épidémiologique non négligeable de manière saisonnière et doit être re-considérée à
la lumière de ces travaux. L’élimination des glossines pourrait ne pas être suffisante à
l’éradication des trypanosomoses animales dans les secteurs où les densités d’insectes piqueurs
rendent possible la transmission mécanique.
Mots clés : Lahirasso, Burkina Faso, Tabanidés, transmission mécanique
118
4.14
EVALUATION DE L’EFFICACITE DE LA REMANENCE DU TOPLINE® (1% W/W
FIPRONIL POUR-ON) CONTRE GLOSSINA PALPALIS GAMBIENSIS, DIPTERA:
GLOSSINIDAE, APRES TRAITEMENTS SUR DES BOVINS.
B. Sawadogo1; J.B. Rayaisse
1; H. Adakal
2; M. P. O. Baumann
3 and B. Bauer
4*
1Centre International de Recherche – Développement sur l’Elevage en zone Subhumide – 01 BP
454 Bobo – Dioulasso 01, Burkina Faso 2Université Dan Dicko Dan Koulodo de Maradi, BP 465 Maradi - Niger
3FAO Reference Centre for Veterinary Public Health,
Faculty of Veterinary Medicine,
Freie Universitaet Berlin, 14163 Berlin, Germany 4Institute for Parasitology and Tropical Veterinary Medicine,
Freie Universitaet Berlin, Robert-von-Ostertagstr. 7-13,
14163 Berlin, Germany
*Corresponding author: Tel. +49-30-838 6 2354 - burkhard.bauer@gmx.net
Une application dorsale de fipronil a été faite sur des bovins de différentes tailles à la dose de
1ml/10kg de poids de poids vif. Chaque deux jours, les animaux ont été arrosés avec 50l d’eau
puis exposés au soleil pendant 3 heures. La mise en contact de Glossina palpalis gambiensis
avec les bovins traités montre de manière claire que des mortalités persistent au-delà de deux
mois après l’application du fipronil. Plus de 4 mois après le traitement, l’engorgement répété des
glossines sur les animaux traités a toujours un effet négatif sur leur survie. Des mortalités de 80
à 44% ont été observées à 170 et 190 jours respectivement après traitement, sur des lots de
glossines nourris 3 fois sur un animal traité et observés sur 15 à 20 jours. Ces mortalités sont
largement supérieures aux 10% constatés chez les glossines alimentées sur un animal non traité
pendant la même période d’observation. Le taux d’engorgement des glossines lâchées ou gardées
en cage était toujours supérieur à 95% et aucune différence n’était observée entre les deux
groupes, traduisant ainsi l’absence d’un effet répulsif ou irritant du fipronil. Ces résultats
suggèrent que le fipronil pourrait constituer un moyen efficace de lutte contre les glossines.
Mots clé : Glossina palpalis gambiensis – lutte anti-vectorielle – fipronil – effet répulsif et
irritant
119
4.15
IMPACT DES PIEGES IMPREGNES DE DELTAMETHRINE SUR LA DENSITE DES
POPULATIONS DE MOUCHES TSE-TSE ET INCIDENCE DE LA
TRYPANOSOMIASE DANS L’ECOSYSTEME DU LAC BOGORIA: ETUDE DE CAS
DE 2008 A 2014
Gamba D.O1, Olet P
1 Ochwada R,
1
1.Kenya Tsetse and Trypanosomiasis Eradication Campaign (KENTTEC) P.0 Box 660290,
00800 Wetlands Nairobi.
Corresponding author d.gamba@kentte.or.ke /ochienggamba@gmail.com
Des études longitudinales ont été entreprises en vue de déterminer l’impact des pièges imprégnée
de deltaméthrine sur la densité des populations de mouches tsé-tsé et l’incidence de la
trypanosomiase sur l’écosystème du Lac Bogoria de 2008 à 2014. Les données de référence
recueillies en 2008 ont révélé une moyenne de 34,2 MPJ et un taux de prévalence moyen de 5,44
%. La lutte contre la mouche tsé-tsé a débuté dans cette région en 2009 et au total 4728 pièges
imprégnés d’insecticide ont été posés dans les sites géoréférencés.
Les paramètres entomologiques et parasitologiques ont fait l’objet d’une surveillance au cours
des années suivantes (2009 à 2014) sur des sites choisis au hasard en fonction de la position
géographique, du couvert végétal et de l’adéquation de l’habitat. Un échantillonnage de mouches
tsé-tsé a été réalisé dans 200 sites géoréférencés, disposant de pièges biconiques standard appâtés
avec des phénols et de l’acétone, où les mouches avaient été capturées au bout de 96 heures. Le
bétail prélevé au hasard, comprenait de jeunes animaux, 2-3 ans, et des adultes. Les échantillons
sanguins ont été prélevés sur la veine de l’oreille et la présence de trypanosomes a été détectée
suivant la méthode classique de détection des Trypanosomes (STDM).
Les résultats montrent une baisse significative de la population des mouches tsé-tsé, qui est
passée d’une moyenne de référence de 34,2 en 2008 à une moyenne de 0,019 MPJ en 2014,
tansis que la prévalence parasitologique est de 0,00117% (1 sur 848 prélevés) en 2014 par
rapport à une moyenne de 5,44% en 2008. L’hématocrite moyen en 2014 était de 83%,
indiquant une amélioration de la santé des animaux.
En conclusion, l’impact des pièges imprégnés de deltaméthrine a révélé une diminution des
populations de mouches tsé-tsé dans l’écosystème, donnant lieu à une amélioration de la santé du
bétail, une meilleure production laitière et une meilleure procréation chez les animaux. L’on a
noté l’augmentation des migrations des animaux des autres parties de la région vers celle du
projet. Le même effet a également été noté dans la réserve animalière se traduisant par une
augmentation de la population animale à Kudu, passant de 60 à plus de 400 animaux.
120
4.16
INITIATIVE SANTE UNIQUE: UNE APPROCHE POUR L'ERADICATION DES
GLOSSINES DANS LE BASSIN DU CONGO
L. Kohagne Tongue, N. Mbahin, H. Mahamat Hassane
La foret du bassin du Congo est la deuxième plus grande forêt tropicale dense et humide du
monde. Cette forêt abrite un ensemble de plantes qui fournit des niches écologiques pour une
grande diversité de la faune sauvage et des insectes qui, avec des fleurs et des fruits, permet la
survie de nombreuses espèces d'oiseaux, d'amphibiens, de reptiles et de mammifères. Cette zone
allant de la côte de l'océan Atlantique du golfe de Guinée à l'ouest dans les montagnes du rift
Albertin à l'est, et enjambant six pays, a plus de 116 aires protégées qui doivent être abordés dans
le contexte de l'initiative PATTEC. Le succès de l'éradication des glossines dans un tel
écosystème complexe ne sera pas possible sans la mise en œuvre d'une approche
interdisciplinaire de la santé. Cette présentation met l'accent sur la contribution des partenaires de
l'écologie et de la conservation à l'éradication des glossines dans les parcs nationaux et les aires
protégées d'Afrique centrale. Quatre grands domaines qui pourraient agir comme un accent pour
l'engagement pratique ont été identifiés: i) développer des initiatives avec des objectifs communs
de conservation et de santé, en particulier dans et autour des zones protégées et notamment des
programmes portant sur les maladies à transmission vectorielle; ii) l'intégration des systèmes de
surveillance écologiques, entomologiques et épidémiologiques dans les zones protégées pour
soutenir la gestion de la conservation et de la surveillance des maladies de la faune; iii) la
création de partenariats pour amener les agences de conservation, de santé, de développement et
de bien-être animal ainsi que pour lutter contre les menaces à la biodiversité mondiale et de la
santé du commerce international des espèces et des produits sauvages.
Mots clé:
Ecologie – mouche tsé-tsé – Maladie vectorielle –initiative sante unique - bassin du Congo
121
4.17
NOUVELLES PERSPECTIVES SUR L’UTILISATION DE LA TECHNIQUE DE
STERILISATION DES INSECTES DU PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA TSE-
TSE A NIAYES DU SENEGAL
M.T. Seck1, G. Gimonneau
1,2,3, M.D. Bassene
1, B. Sall
4, M.J.B. Vreysen
5, A.G. Fall
1, M. Lo
4,
A.H. Dicko, J. Bouyer1,2,3,7
1ISRA, LNERV, Dakar-Hann, Sénégal
2CIRAD, UMR CMAEE, F-34398 Montpellier, France
3INRA, UMR1309 CMAEE, F-34398 Montpellier, France
4Direction des Services Vétérinaires, 37, avenue Pasteur, BP 67 Dakar, Sénégal.
5Insect Pest Control Laboratory, Joint FAO/SAS Programme of Nuclear Techniques in Food and
Agriculture, PO Box 100, Wagramer-strasse 5, A-1400 Vienna, Austria. 6West African Science Service on Climate Change and Adapted Land Use, Climate change
economics research program, BP 5683, Cheikh Anta Diop University, Dakar-Fann, Senegal 7CIRAD, UMR INTERTRYP, F-34398 Montpellier, France
Au Sénégal, un projet d’éradication vise à créer une zone exempte de la mouche tsé-tsé Glossina
palpalis gambiensis dans la région de Niayes et conduira à l’élimination durable de la
trypanosomiase animale et ouvrira la voie au développement de plus de systèmes efficaces de
production de bétail. Parce que la population de la tsé-tsé de la région de Niayes était
génétiquement isolée, une stratégie d’éradication a été sélectionnée. La suppression de la tsé-tsé
s’est faite par l’utilisation des insecticides dans les pièges, sur le bétail et dans les nids autour des
écuries, suivi par le lâcher des mâles stériles pour éliminer les réserves restantes. Un modèle de
distribution a été utilisé pour optimiser la sélection de site pour les cibles, ce qui a réduit la
densité des populations tsé-tsé cibles de plus de 95% en utilisant uniquement 1,3 à 3,4 cibles par
km2. Le même modèle a été utilisé pour optimiser la densité du lâcher des mâles stériles à 10 et
100 mâles stériles par km2 dans des habitats adaptés et non adaptés, permettant ainsi de grosses
économies et une plus grande efficacité, respectivement. Une machine de lâcher automatique
d’adulte réfrigéré a été créée en collaboration avec la société Mubarqui, du Mexique. Ladite
machine fonctionnait à partir d’un gyrocoptère et était paramétrée grâce au modèle de
distribution pour assurer le ratio homogène de mâle stérile et sauvage dans la zone cible. Le taux
de reprise du mâle stérile et le pourcentage des pièges positifs étaient comparables aux résultats
obtenus par le lâcher utilisant les cartons biodégradables.
122
4.18
ZEROFLY® SCREEN, UN OUTIL NOUVEAU, INNOVATEUR ET DURABLE QUI
REDUIT LES POPULATIONS DE LA MOUCHE TSE-TSE ET AMELIORE LA
PRODUCTIVITE DU BETAIL – UNE ETUDE DE 2 ANS REUSSIE PAR LA RDC.
Baban O.1, Sumbu J.
2, and Bingham G. V.
1.
1 Vestergaard Frandsen SA, Innovation Center, Lausanne, CH,
2 Tsetse Control Unit, Kinshasa, DRC;.
Vestergaard est fondé sur le modèle commercial humanitaire pour l’entrepreneuriat ; notre
engagement aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD) motive nos objectifs
commerciaux et fournit la dynamique pour l’attention soutenue que nous portons sur les vies à
sauver, aussi bien dans le domaine de santé publique que dans le récent domaine de la sécurité
alimentaire. ZeroFly® Screen qui un produit du portefeuille de la sécurité alimentaire avait été
développé en vue de protéger le bétail contre les vecteurs de maladie et les insectes
piquants/nuisibles afin d’augmenter les productions des petits exploitants agricoles. En 2011,
Vestergaard s’est engagé à augmenter la productivité dans la région proche de Kinshasa, en
République Démocratique du Congo en trouvant une solution à l’impact négatif de la mouche
tsé-tsé qui cause la Trypanosomiase animale africaine (TAA) et la Trypanosomiase humaine
africaine (THA). En plus de réduire la pauvreté et la famine, l’accroissement de l’autosuffisance
conduira à la réduction des importations et stimulera de façon considérable l’économie locale si
elle est intensifiée. A la fin de la première année de l’étude, le site d’intervention avait un plus
grand nombre de porcelets disponibles pour la vente, conduisant à une augmentation du revenu
net d’environ 200 $EU (60% de plus que les sites de contrôle). Les avortements et les taux de
mortalité élevés dus à la TAA avaient eu un impact négatif sur les sites de contrôle. Lors de la
deuxième année de l’étude, les sites de traitement avaient été croisés. L’étude de deux années
s’est close en février 2015 et l’ensemble de données complètes seront présentées lors de la
réunion. ZeroFly® Screen est actuellement disponible dans plusieurs pays dans le monde,
notamment le Kenya, la Zambie, le Bangladesh, le Nigéria, le Ghana, le Sénégal et bientôt les
Etats Unis d’Amérique.
123
4.19
USAGE D’INSECTIFUGES CONTRE LES GLOSSINES POUR ACCROÎTRE LA
PRODUCTIVITÉ DU BÉTAIL ET LES MOYENS DE SUBSISTANCE
Rajinder Saini,John Andoke, Peter Muasa, David Mbuvi, Tiberius Marete, and Philip L. Kolei
International Centre of Insect Physiology and Ecology (Centre international de physiologie et
d’écologie des insectes) ( ICIPE ), P.O. Box 30772, GPO 0010 Nairobi, Kenya
Pour plus d’informations, bien vouloir consulter le site : rsaini@icipe.org
Jusqu’ici, la stratégie de lutte contre les glossines s’est limitée principalement à la réduction de la
durée de vie de l’insecte. Nos récents travaux se sont focalisés sur la prévention ou la
suppression de l’interaction entre l’insecte porteur de l’agent pathogène et son hôte vertébré à
travers l’identification des insectifuges intervenant dans l’attraction différentielle des vertébrés
hôtes ou non hôtes. Á cet égard, des insectifuges de contrôle ou de gestion des glossines ont été
répertoriés à partir des sources synthétiques (2-methoxy-4-methylphenol-Brevet ICIPE) et des
animaux non préférés tels que la cobe defassa (sous réserve de la demande du brevet ICIPE) que
l’on retrouve généralement dans les habitats des glossines mais qui n’en sont pas les proies et qui
ont été exploités pour une protection plus efficace du bétail. Ces insectifuges ont été validés
dans des essais à grande échelle sur le terrain où ils étaient diffusés à travers un prototype de
distributeur spécialement conçu pour faciliter la diffusion de l’insectifuge à doses régulières dans
un collier porté par l’animal (sous réserve de la demande de brévet ICIPE).
Le grand avantage de cette technologie réside dans sa capacité d’intégration à d’autres
techniques de lutte contre les glossines pour une éradication rapide de l’insecte et une réduction
drastique de l’incidence de la maladie (protection et lutte). La réaction des éleveurs à la
technique des centrifuges est hautement positive. Cette technologie a eu un impact considérable
sur la réduction de la pauvreté avec des meilleurs prix de vente des bêtes protégées, une
augmentation de la force de traction des taureaux et par conséquent des surfaces cultivées et la
réduction des sommes dépensées pour l’achat des médicaments. Le temps mis à rechercher des
pâturages loin des zones à glossines a également été réduit. Ces résultats prometteurs ont été
enregistrés malgré le caractère artisanal du prototype et de son distributeur d’insectifuge.
Ces insectifuges sont actuellement améliorés avec la collaboration du secteur privé pour en
étendre la distribution à d’autres pays africains. Ils sont également évalués et optimisés pour la
lutte contre les vecteurs de la maladie du sommeil. Le succès de cette technique des insectifuges
contre les glossines a relancé la conception d’autres technologies similaires pour la lutte contre
les vecteurs de la trypanosomiase du chameau (surra).
124
4.20
IMPACT D’UNE CAMPAGNE DE LUTTE INTÉGRÉE CONTRE LA DENSITÉ
APPARENTE DES GLOSSINES ET L’INCIDENCE DE LA TRIPANOSOMOSE
BOVINE AU BURKINA FASO
L. Percoma*1
, A. Sow1,2,3
, S. Pagabeleguem1, O. Serdebéogo
1, M. Ouédraogo
4, J. Bouyer
5,6,7,8,9,
A.M.G. Belem10
,I.Sidibé1,2
1. Campagne panafricaine d'éradication des glossines et des trypanosomoses (PATTEC), 01
BP. 1087, Bobo-Dioulasso 01, Burkina Faso
2. Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone subhumide (CIRDES),
01 BP. 454 Bobo-Dioulasso 01, Burkina Faso
3. École Inter-États des sciences et médecine vétérinaires (EISMV), Laboratoire
d’endocrinologie et de radio-immunologie, BP. 5077, Dakar Fann, Sénégal
4. Laboratoire régional d’élevage de Bobo-Dioulasso, 01 BP 345, Bobo-Dioulasso 01, Burkina
Faso
5. CIRAD, UMR CMAEE, Dakar-Hann, Sénégal
6. CIRAD, UMR CMAEE, F-34398 Montpellier, France
7. INRA, UMR1309 CMAEE, F-34398 Montpellier, France
8. ISRA, LNERV, Dakar-Hann, Sénégal
9. CIRAD, UMR INTERTRYP, F-34398 Montpellier, France
10. Université polytechnique de Bobo-Dioulasso *Adresse électronique de l’auteur : percomalas@yahoo.fr
Une campagne nationale de lutte contre les glossines et la trypanosomose a été lancée en 2009 au
Burkina Faso dans le cadre de la Campagne panafricaine d'éradication des glossines et des
trypanosomoses (PATTEC). L’objectif était d’éradiquer les glossines et les trypanosomoses
dans une zone cible de 52 300 km² à travers une campagne de lutte intégrée comprenant cibles
d’insecticides, pièges et bétail, traitement aérien séquentiel et traitement massif du bétail à l’aide
de trypanocides. La campagne a vu la participation des communautés bénéficiaires à tous les
niveaux de la stratégie de lutte. La présente étude avait pour but d’évaluer l’impact de la
campagne sur la densité apparente des glossines par piège par jour et l’incidence de la
trypanosomose. Pour évaluer l’efficacité de la lutte contre les glossines, 402 pièges sentinelles
biconiques ont été sélectionnés des 976 pièges positifs posés lors des enquêtes initiales et ont été
visités deux fois par mois de novembre 2009 à novembre 2012. Á la fin, tous les pièges positifs
de l’enquête initiale ont été sélectionnés et visités. La densité apparente des glossines par piège et
par jour a baissé, passant de 10,73±13,27 à 1,02±11 mouche par piège et par jour lors des deux
premiers mois de la campagne (p<10-3
) sans plus jamais remonter. De plus, 11 troupeaux
sentinelles de 50 têtes chacun ont été choisis dans les villages les plus touchés et suivis de juin
2010 à mai 2011, indiquant une réduction forte (p<10-3) mais hétérogène de l’incidence de la
125
maladie. Enfin, l’efficacité des barrières de dispersion dans la protection de la zone cible a été
confirmée. La mouche tsé-tsé pourrait être éradiquée plus efficacement mais son élimination de
la zone cible nécessiterait le recours à la technique de stérilisation des insectes prévue dans le
cadre de la mise en place de l’insectarium de la PATTEC. Le défi reste la durabilité de ces
résultats.
Mots clés: Trypanosmose; glossine ; lutte intégrée ; contrôle; insecticide, cibles; séquentiel;
aérien; incidence.
4.21
L’ESSAI BIOLOGIQUE COMME METHODE EFFECTIVE POUR EVALUER
L’EFFICACITE DE NOUVEAUX PRODUITS DANS LE CADRE DE LA LUTTE
CONTRE LA TSE-TSE
Kiragu JM1 (jmkiragu@hotmail.com), Ngaruiya, P
2, Opiyo, P
2
1Biotechnology Research Institute, KALRO, PO Box 362 -90200, KIKUYU, Kenya.
2Pest Control Products Board,
PO Box 13794 – 00800, Nairobi, Kenya.
Les éleveurs de bétail constituent toujours un marché pour les insecticides utilisés dans la lutte
contre la tsé-tsé dans l’industrie. Les autorités de régulation exigent l’évaluation de l’efficacité
des nouveaux produits et plus tard leur enregistrement avant que les éleveurs n’en aient accès
dans les marchés. De nouveaux produits ont été évalués traditionnellement en appliquant les
produits (pain parasiticide, pulvérisations ou déversement) sur au moins 1000 têtes de bétail. Les
bêtes traitées sont ensuite emmenées paître dans les champs. De la même manière, un grand
nombre de tissus cibles est déployé sur au moins 10km carré dans les champs. Les sites d’étude
pour le produit à expérimenter, un contrôle positif et un négatif ont été sélectionnés. L’efficacité
a été évaluée à partir de l’impact de l’insecticide sur la population du champ des mouches tsé-tsé
attrapées dans les pièges sur une période d’au moins un an. Cette méthode était chère et ne
permettait pas que les insecticides forts soient mis sur le marché. Les essais actuels incluent trois
têtes de bétail par groupe de traitements à partir desquels les mouches tsé-tsé élevées sont
nourries hebdomadairement. De la même manière, les tontes des grillages traités et les cibles
exposées dans un environnement infesté de mouches tsé-tsé sont obtenues hebdomadairement et
à partir desquelles les mouches tsé-tsé sont exposées dans le laboratoire. L’action de choc et de
tuer les tsé-tsé est enregistrée après des périodes différentes de post-exposition. La longévité de
l’action de l’insecticide est ainsi déterminée. La méthode est désormais utilisée de façon réussie
pour déterminer l’efficacité de nouveaux produits de lutte contre la tsé-tsé au Kenya. Les essais
biologiques réduisent le coût des essais sur le terrain d’environ un dixième, sont convenables,
donnent des résultats plus rapidement que les essais sur le terrain. En outre, ils sont acceptés par
les autorités de régulation dans le cadre de l’évaluation de l’efficacité.
126
4.22
IMPACT D’UNE CAMPAGNE DE LUTTE INTÉGRÉE CONTRE LA DENSITÉ
APPARENTE DES GLOSSINES ET L’INCIDENCE DE LA TRIPANOSOMOSE
BOVINE AU BURKINA FASO
L. Percoma*1
, A. Sow1,2,3
, S. Pagabeleguem1, O. Serdebéogo
1, M. Ouédraogo
4, J. Bouyer
5,6,7,8,9,
A.M.G. Belem10
,I.Sidibé1,2
1. Campagne panafricaine d'éradication des glossines et des trypanosomoses (PATTEC), 01
BP. 1087, Bobo-Dioulasso 01, Burkina Faso
2. Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone subhumide (CIRDES),
01 BP. 454 Bobo-Dioulasso 01, Burkina Faso
3. École Inter-États des sciences et médecine vétérinaires (EISMV), Laboratoire
d’endocrinologie et de radio-immunologie, BP. 5077, Dakar Fann, Sénégal
4. Laboratoire régional d’élevage de Bobo-Dioulasso, 01 BP 345, Bobo-Dioulasso 01, Burkina
Faso
5. CIRAD, UMR CMAEE, Dakar-Hann, Sénégal
6. CIRAD, UMR CMAEE, F-34398 Montpellier, France
7. INRA, UMR1309 CMAEE, F-34398 Montpellier, France
8. ISRA, LNERV, Dakar-Hann, Sénégal
9. CIRAD, UMR INTERTRYP, F-34398 Montpellier, France
10. Université polytechnique de Bobo-Dioulasso *Adresse électronique de l’auteur : percomalas@yahoo.fr
Une campagne nationale de lutte contre les glossines et la trypanosomose a été lancée en 2009 au
Burkina Faso dans le cadre de la Campagne panafricaine d'éradication des glossines et des
trypanosomoses (PATTEC). L’objectif était d’éradiquer les glossines et les trypanosomoses
dans une zone cible de 52 300 km² à travers une campagne de lutte intégrée comprenant cibles
d’insecticides, pièges et bétail, traitement aérien séquentiel et traitement massif du bétail à l’aide
de trypanocides. La campagne a vu la participation des communautés bénéficiaires à tous les
niveaux de la stratégie de lutte. La présente étude avait pour but d’évaluer l’impact de la
campagne sur la densité apparente des glossines par piège par jour et l’incidence de la
trypanosomose. Pour évaluer l’efficacité de la lutte contre les glossines, 402 pièges sentinelles
biconiques ont été sélectionnés des 976 pièges positifs posés lors des enquêtes initiales et ont été
visités deux fois par mois de novembre 2009 à novembre 2012. Á la fin, tous les pièges positifs
de l’enquête initiale ont été sélectionnés et visités. La densité apparente des glossines par piège et
par jour a baissé, passant de 10,73±13,27 à 1,02±11 mouche par piège et par jour lors des deux
premiers mois de la campagne (p<10-3
) sans plus jamais remonter. De plus, 11 troupeaux
sentinelles de 50 têtes chacun ont été choisis dans les villages les plus touchés et suivis de juin
2010 à mai 2011, indiquant une réduction forte (p<10-3) mais hétérogène de l’incidence de la
maladie. Enfin, l’efficacité des barrières de dispersion dans la protection de la zone cible a été
confirmée. La mouche tsé-tsé pourrait être éradiquée plus efficacement mais son élimination de
la zone cible nécessiterait le recours à la technique de stérilisation des insectes prévue dans le
cadre de la mise en place de l’insectarium de la PATTEC. Le défi reste la durabilité de ces
résultats.
127
Mots clés: Trypanosmose; glossine ; lutte intégrée ; contrôle; insecticide, cibles; séquentiel;
aérien; incidence.
128
POSTER
4.23
UNE COMPARAISON DU PROFIL DU MIDGUT TRYPSIN PAR RAPPORT AU TAUX
D’INFECTION PAR LES TENERALES PROVENANT DES GLOSSINA PALLIDIPES
DE LAMBWE VALLEY ET NGURUMAN
Jedida Kongoro
P.O. Box 4742- 00100, Nairobi, Kenya.
Les profils post-prandials du midgut trypsin ont été comparés dans la mouche ténérale née des
adultes obtenus à partir de deux populations Glossina pallidipes géographiquement isolées, à
savoir Lambwe Valley dans le district de Homa Bay, Nyanza et Nguruman dans le district de
Kajiado, Rift Valley. Les résultats montrent que les mouches de Nguruman ont plus d’activités
dans le domaine des enzymes midgut que celles de Lambwe Valley (9,14 et 7,92 mm/min/mg)
en moyenne, respectivement. Les niveaux d’enzymes les plus élevés dans les deux populations
ne sont pas considérablement différents (P>0.05). En outre, il n’y a pas de différence
considérable entre les taux infection avec la trypanosoma brucei et la T. congolense entre la
Nguruman (19,7%, T. brucei; 15,8%, T. congolense) et la Lambwe Valley (22,3% T. brucei; 18,2
T. congolense), en moyenne, respectivement. Les faibles niveaux d’activités dans le domaine de
midgut trypsin observé dans les deux différentes populations sont similaires à ceux du G. m.
morsitans, qui étaient caractérisés par une forte susceptibilité à l’infection par le trypanosome.
Les différences observées précédemment dans les taux d’infection entre les populations de la
Lambwe Valley et celles du Nguruman sont probablement dues à d’autres facteurs, tels que les
différentes habitudes alimentaires parmi les mouches.
129
4.24
PRODUCTION DE LA GLOSSINA PALLIDIPES POUR LA TECHNIQUE D’INSECTE
STERILE AU KENYA
R.E. Changasi and F.N. Wamwiri
Kenya Agricultural and Livestock Research Organization-Biotechnology Research Institute,
P.O. Box 362-00902, Kikuyu, Kenya
L’élevage du bétail au Kenya, comme dans presque toute l’Afrique sub-saharienne, est limitée
par la présence des mouches tsé-tsé. Celles-ci sont porteuses de la trypanosomiase animale et
humaine qui affecte sévèrement la production agricole et le bien être humain. Les méthodes de
lutte contre la tsé-tsé dans le passé comprenaient le débroussaillage, les pièges, les cibles et
récemment, la technique d’insecte stérile (TIS). La TIS a été utilisée de façon réussie pour
éliminer ces mouches dans l’Île de Zanzibar. La campagne d’éradication de la tsé-tsé et de la
trypanosomiase du Kenya (KENTTEC) et l’Institut de recherche biotechnologique (BRI) ont
initié un programme de collaboration TIS en vue d’éradiquer la tsé-tsé Glossina pallidipes dans
la région de Lambwe Valley. Jusqu’ici, cette collaboration a facilité la mise en place des
installations de stabilisation des colonies et des maisons d’irradiation au BRI. Si cette
collaboration réussi, il s’agira du premier programme intérieur du TIS contre la tsé-tsé en
Afrique. La colonie est stabilisée par membrane silicone in-vitro avec du sang bovin collecté
dans les abattoirs. Le sang est ensuite testé pour besoin de stérilité grâce à la gélose. Un repas
sanguin est offert aux mouches pendant trois jours en alternance, par semaine. La température de
maintien est 24± 10C et 70-80% d’humidité relative. La collecte des pupes est faite pendant cinq
jours consécutifs par semaine. La fécondité de la colonie et la vérification des décès se font par
semaine. Parmi les défis, on compte le fort taux de mortalité par le sang qui a été résolue. Si la
productivité actuelle de la colonie est maintenue, le nombre cible de femelles de reproduction
(80.000) requis pour initier le lâcher test sera atteint dans les prochaines quelques années.
130
4.25
IMPACT DE L’ERADICATION DE LA MOUCHE TSE-TSE SUR LA TRANSMISSION
DU TRYPANOSOMA SPP. CHEZ LE BETAIL DE LA REGION DE NIAYES, SENEGAL
Assane Gueye Fall1, Momar Talla Seck
1, Geoffrey Gimonneau
1,2,3, Baba Sall
4, Mbargou Lo
4,
Marc Vreysen5, Renaud Lancelot
2,3, Jérémy Bouyer
1,2,3
1: Institut Sénégalais de Recherches Agricoles, Laboratoire National d'Elevage et de Recherches
Vétérinaires, BP 2057, Dakar – Hann, Sénégal
2: Cirad, UMR INRA-CIRAD Contrôle des maladies animales exotiques et émergentes
(CMAEE), F-34398 Montpellier, France, bouyer@cirad.fr
3: INRA, UMR INRA-CIRAD 1309 CMAEE, F-34398 Montpellier, France
4: Direction des Services Vétérinaires, Sacré Cœur, Dakar, Sénégal
5: Insect Pest Control Laboratory, Joint FAO/IAEA Programme of Nuclear Techniques in Food
and Agriculture, Vienna, Austria.
Depuis 2007, le Gouvernement du Sénégal a lancé une campagne d’éradication de l’unique
espèce de mouche tsé-tsé (Glossina palpalis gambiensis Vanderplank) présente dans la région de
Niayes (région cible d’environ 1 000 km2). La population de mouches tsé-tsé dans la région de
Niayes a été isolée des autres populations de mouches tsé-tsé au Sénégal. Cependant, la
transmission du Trypanosoma spp. (tryps) au bétail était élevée, empêchant de ce fait
l’intensification des systèmes de production du bétail. La campagne est mise en œuvre suivant
une stratégie régionale intégrée de contrôle des insectes, ainsi qu’une composante appelée
technique de l’insecte stérile (TIS). La phase d’éradication a débuté en 2011 et au moment de la
rédaction de la présente étude, 20% de la zone ciblée est débarrassée de la mouche tsé-tsé. En
outre, la population de mouche tsé-tsé a été éradiquée à plus de 99% sur une surface
supplémentaire de 40% de la zone. Depuis 2009, la prévalence parasitologique et sérologique de
Trypanosoma vivax, T. congolense et T. brucei brucei a été contrôlée annuellement sur trois sites
sentinelles comprenant chacun entre 50-100 têtes de bétail identifiées. L’un des sites se trouvait
en dehors de la zone infestée par la mouche tsé-tsé, l’un dans une zone où elle a été éradiquée
depuis 2012, et un autre dans une zone où la densité de la mouche tsétsé a baissé en 2013. Nous
n’avons enregistré aucune incidence en dehors de la zone infestée pendant cinq années
successives. Dans les zones où la mouche a été éradiquée, la réduction de l’incidence sérologique
des trypanosomes était considérable, présentant des rapports de cote annuels de 0,35 [0,26 –
0,46] (correspondant à la baisse annuelle de l’incidence grâce à la lutte contre la mouche tsé-tsé,
p< 10-3
). D’autres insectes hématophages, en particulier la Stomoxinae, ont été retrouvés en
grand nombre dans la région cible pendant l’étude de faisabilité mais sans qu’une transmission
mécanique de trypanosomes n’ait été prouvée dans la zone sous contrôle. La surveillance de la
transmission des trypanosomes se poursuivra au-delà de la fin du projet d’éradication.
131
4.26
LUTTE CONTRE LES TRYPANOSOMOSES ET SES VECTEURS : LE CIRDES DANS
SON ROLE DE STRUCTURE DE RECHERCHE-DEVELOPPEMENT
JB Rayaisse; G-K Dayo ; A Bancé ; Z Bengaly ; I. Sidibé and V. Yapi-Gnaoré
Le CIRDES est une structure de Recherche - Développement à vocation sous-régionale dont l’une des
principales thématiques est la recherche sur les maladies à transmission vectorielle, notamment les
trypanosomoses.
Concernant la lutte anti-vectorielle et en collaboration avec l’UMR INTERTRYP de l’IRD-
CIRAD/France et le Vector Group de la Liverpool School/UK, le CIRDES a participé ces dernières
années à la mise au point des écrans de petites tailles utilisés actuellement dans plusieurs pays d’Afrique.
Dans ce même cadre, il participe à l’exécution de Projets de lutte contre les glossines en partenariat avec
des programmes nationaux. Afin de mieux comprendre le comportement de la glossine et adapter les
stratégies de lutte, le CIRDES travaille également sur l’écologie des glossines. Par ailleurs, il est l’un des
rares centres à disposer d’un élevage de glossines, et fournit à cet effet, des pupes ou des glossines aux
programmes d’éradication utilisant la technique de l’insecte stérile.
Le CIRDES est doté de plateaux biotechnologiques permettant le diagnostic et la caractérisation aussi
bien des parasites, des vecteurs que des hôtes. Le centre est également membre fondateur du Laboratoire
Mixte International sur les Maladies à Vecteurs d’Afrique de l’ouest (LAMIVECT) où la mutualisation
des compétences techniques et humaines, la multidisciplinarité (trypanosomoses, tiques et maladies
transmises, paludisme, dengue, onchocercose, etc.) et l’approche One health sont promues. Il participe à
la formation en accueillant sur ses plateformes, des étudiants de tous les niveaux et les techniciens.
Ces actions traduisent son engagement à participer pleinement aux efforts de lutte contre les
trypanosomoses africaines.
Mots clés : CIRDES, Lutte anti-vectorielle, trypanosomoses, diagnostic, mutualisation, formation
132
4.27
TRANSFERT DES ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LES GLOSSINES AU NIVEAU
COMMUNAUTAIRE DANS LE FOYER DE TRYPANOSOMIASE HUMAINE
AFRICAINE DE BOFFA, GUINEE
Moïse Kagbadouno1, Ibrahima Sory Traore
1, Oumou Camara
1, Balla Traore
2, Vincent
Jamonneau5, Fabrice Courtin
5, Philippe Solano
6, Jean-Baptiste Rayaisse
4, Bruno Bucheton
3,
Mamadou Camara1.
1 PNLTHA, Ministère de la Santé, Conakry, Guinée ;
2 DPS Boffa, Ministère de la Santé, Guinée,
3 IRD, UMR 177 IRD-CIRAD INTERTRYP, PNLTHA, Conakry, Guinée ;
4 CIRDES, Bobo-
Dioulasso, Burkina Faso ; 5 IRD, UMR 177 IRD-CIRAD INTERTRYP, CIRDES, Bobo-
Dioulasso, Burkina Faso ; 6
IRD, UMR 177 IRD-CIRAD INTERTRYP, Campus International de
Baillarguet, 34380 Montpellier, France
Une étude récente a montré que l’association de la lutte contre les glossines avec les activités
médicales avait un impact très positif sur la baisse de la transmission de la trypanosomiase
humaine africaine (THA). Afin de réduire le coût associé à la lutte anti-vectorielle et afin de la
pérenniser dans le temps, un transfert de la lutte vers les communautés est nécessaire. Nous
décrirons ici l’approche que nous avons menée dans ce sens dans le foyer de Boffa. La première
année, une sensibilisation des populations vivant dans la zone de lutte a été entreprise au travers
de la projection de films et de groupes de discussion avec différents groupements villageois. Des
agents communautaires (2 à 3 par villages) ont ensuite été identifiés et ont participés au
déploiement initial des écrans imprégnés avec l’équipe entomologique du Programme National
de lutte. Pour le premier remplacement des écrans (année 2), la charge de la pose a été confiée
aux communautés de 12 villages et lors du deuxième remplacement (année 3) ceci a été étendu à
30 villages. Une évaluation qualitative et quantitative de la pose des écrans ainsi que de la
participation communautaire a ensuite été réalisée à la fin de chaque déploiement. Sur les 12
localités chargées du remplacement des écrans (année 2), 5 localités ont effectuées une pose
collective alors que dans les 7 autres le remplacement a été effectué par les seuls agents
communautaires. Sur les 30 villages ayant reçu des écrans (année 3), 2 localités n’ont pas pu
réaliser la pose, 9 ont réalisés une pose collective et 19 une pose par les agents communautaires.
L’évaluation post déploiement était très satisfaisante puisque 96.9% et 97.1% des écrans étaient
correctement positionné dans les villages ayant procédés au remplacement lors de l’année 2 et
l’année 3 respectivement. Cette étude montre que le transfert du déploiement des écrans aux
communautés est possible, mais qu’il doit s’appuyer sur des agents communautaires qui sont
responsabilisés sur le déploiement et qui sont préalablement formés aux techniques de pose.
L’adhésion du reste de la communauté demeure un facteur très important notamment pour
l’entretient des écrans une fois posés. La baisse de la nuisance dans les lieux d’activités
fréquentés par la population représente un facteur majeur d’adhésion de la population.
Mots-clés : Lutte anti-glossine, transfert (intégration), communautés, THA, foyer de Boffa
(Guinée).
133
4.28
IMPACT DE LA FRAGMENTATION DE L’HABITAT SUR LES POPULATIONS DE
MOUCHES TSE-TSE ET RISQUE DE TRYPANOSOMOSE DANS L’EST DE LA
ZAMBIE
Cornelius Mweempwa1,3*
, Tanguy Marcotty2,9
, Claudia De Pus2,
Barend Louis Penzhorn
3,
Ahmadou Hamady Dicko4, Jérémy Bouyer
5-8 Reginald De Deken
2.
1Department of Veterinary and Livestock Development, Zambia.
2Animal Health Department, Institute of Tropical Medicine, 2000 Antwerp, Belgium.
3Department of Veterinary Tropical Diseases, Faculty of Veterinary Science, University of
Pretoria, South Africa. 4West African Science Service in Climate Change and Adapted Land Use (WASCAL), Climate
change economics research program, Cheikh Anta Diop University, BP 5683, Dakar, Senegal. 5Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement,
Unité Mixte de Recherche Contrôle des Maladies Animales Exotiques et Emergentes, Campus
International de Baillarguet, 34398, Montpellier, France. 6Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Unité Mixte de Recherche 1309
‘Contrôle des Maladies Animales Exotiques et Emergentes’, 34398 Montpellier, France. 7Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
(CIRAD), Unité Mixte de Recherche ‘Interactions hôtes-vecteurs-parasites-environnement dans
les maladies tropicales négligées dues aux trypanosomatides’, 34398 Montpellier, France. 8Institut Sénégalais de Recherches Agricoles, Laboratoire National d’Elevage et de Recherches
Vétérinaires, Service de Parasitologie, BP 2057, Dakar - Hann, Sénégal. 9VERDI-R&D, 4141 Louveigné, Belgium.
* Corresponding author’s email address: cmweempwa@yahoo.com
Introduction
A ce jour, l’impact de la fragmentation de l’habitat sur les populations de mouches tsé-tsé et
donc sur le risque de trypanosomose n’est pas encore bien compris. En comparant les
paramètres sur l’étendue de la fragmentation de l’habitat avec ceux représentant la situation des
populations de mouches tsé-tsé, il serait possible de déterminer l’impact éventuel de la
fragmentation sur ces paramètres. L’objectif de la présente étude consistait à démontrer l’impact
de la fragmentation sur les paramètres physiologiques et démographiques des populations de
mouches tsé-tsé.
Méthodes
Une étude longitudinale a été réalisée en vue de déterminer la structure de l’âge, l’abondance, la
proportion de mouches tsé-tsé femelles et le taux d’infection par les trypanosomes dans des
zones présentant différents niveaux de fragmentation de l’habitat dans l’Est de la Zambie.
Plusieurs tours de capture de mouches à l’aide d’écrans-pièges noirs ont été réalisés afin de
prélever des populations de mouches tsé-tsé chaque mois pendant un an. L’analyse des données a
été faite suivant l’analyse des méthodes de régression logistique et la simulation de Monte Carlo.
134
Résultats
Le nombre de Glossina morsitans morsitans a diminué avec l’augmentation de la fragmentation
(P<0,001). Dans les zones les plus fragmentées, les mouches tsé-tsé avaient presque totalement
disparues. La proportion de mouches femelles âgées dans les échantillons a augmenté, passant de
25,9% à 74,2% dans les plus petits sites et les plus fragmentés respectivement. Le taux
d’infection par les trypanosomes chez la mouche tsé-tsé a considérablement augmenté dans la
zone très fragmentée (P<0,001). Ainsi, on a noté un taux élevé d’incidence de trypanosomose
chez le bétail en dépit d’une faible densité des mouches tsé-tsé.
Discussion et conclusions
La fragmentation crée des conditions auxquelles les mouches tsé-tsé s’adaptent
physiologiquement et démographiquement affectant ainsi les interactions tsé-tsé-trypanosome.
Etant donné que la fragmentation entraine une élévation de la température qui à son tour accroit
le taux d’infection, et vu que le taux d’infection des mouches tsé-tsé augmente avec l’âge,
l’élévation de la température et la forte proportion de vieilles mouches augmente le risque de
trypanosomose dans les zones fragmentées.
135
UTILISATION DES TERRES, ENVIRONNEMENT ET
SOCIOECONOMIE
136
5.01
LES BERGERS FULANI DES REGIONS INTÉRIEURES ET LEUR PERCEPTION DE
LA TRYPANOSOMIASE DANS LA REGION DE LA CAPITALE FEDERALE ABUJA,
NIGERIA
Michael Adedotun Oke
(Executive Director Michael Adedotun Oke Foundation) Plot 232 Kaida Along Old Kuntunku
Gwagwalada. P.O.BOX 11611, Garki Abuja, Nigeria P.O.Box 11611,Garki Abuja,Nigeria
Maof2020@gmail.com +23408027142077
Les législateurs de la chambre haute de l’assemblée nationale sont divisés sur des considérations
ethniques en ce qui concerne le bien-fondé d’une loi visant à créer des réserves de pâturage et
des routes pour les nomades Fulani sur l’ensemble du territoire national. Les Sénateurs du Sud-
ouest, du Sud Sud, du Sud-est et de la Middle Belt sont opposés à leurs pairs de l’Extrême-nord
sur ces questions.
Alors que les groupes socio-politiques du Sud-ouest, du Sud Sud, du Sud-est et de la Middle Belt
s’oppose à cette loi, ceux de l’Extrême-nord la soutiennent en maintenant qu’elle permettra de
réduire les heurts constants entre les nomades Fulani et les fermiers des terres d’accueil. Les
trypanosomiases animales sont des maladies graves qui touchent le bétail dans plusieurs régions
des tropiques et sous les tropiques. En Afrique, elles ont une portée continentale car les parasites
qui en sont à l’origine sont transmis cycliquement par les mouches tsé-tsé qui infestent quelques
10 million km2 au Sud du Sahara. Différents points de vue ont été recueillis à Gwagawalada,
Kuje, Municipal, Abaji, Kwali, Bwari pour confirmer leurs différentes perceptions de la
propagation et pour comprendre l’impact de la trypanosomiase. Pour cette raison, la présente
étude décrit brièvement le mode de vie différent de quelques bergers Fulani des terres intérieures
et les différentes pratiques en matière de pâturage, la nécessité de mettre en place des services de
proximité solides en vue d’arrêter la propagation des trypanosomiases. Il a été suggéré de fournir
des réserves de pâturages dans le but de réduire les conflits récurrents avec les agriculteurs des
terres intérieures dans la région de la capitale fédérale.
Mots clés: Législateurs, loi, nomades Fulani, Région de la Capitale Fédérale
137
5.02
PERCEPTIONS DES ELEVEURS ET STRATEGIES DE GESTION DU RISQUE
TRYPANOSOMIEN DANS LE BASSIN DU flEUVE MOUHOUN (BURKINA FASO).
Naférima Koné, Fanny Bouyer, Hervé Sèna Vitouley, Issa Sidibé, Eliézer Kouakou
N'Goran, Laurence Vial, Thomas Balenghien, Jeremy Bouyer
Université Félix Houphouët Boigny (UFHB) d'Abidjan-UFR Biosciences-Laboratoire de
zoologie biologie animale-Unité de parasitologie et d’écologie parasitaire 22 BP 770 Abidjan
Côte d'Ivoire/Cirdes BP 454 01 Bobo Dioulasso Burkina Faso
konenaferima@yahoo.fr
3 ISRA-LNERV Service de bio-écologie et de pathologies parasitaires BP 2057 Dakar-Hann
Sénégal/Cirad. UMR15 Cirad/Inra Contrôle des maladies animales exotiques et émergentes
Campus de Baillarguet 34398 Montpellier cedex 5 France.
carabus@orange.sn
Cirdes BP 454 01 Bobo Dioulasso Burkina Faso/Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad)
Faculté des sciences et techniques Département de biologie animale BP 5005 Dakar-Hann
Sénégal. viseh9@yahoo.fr
Cirdes BP 454 01 Bobo Dioulasso Burkina Faso/PATTEC-Burkina Faso sambo@fasonet.bf
Université Félix Houphouët Boigny (UFHB) d'Abidjan-UFR Biosciences-Laboratoire de
zoologie biologie animale-Unité de parasitologie et d’écologie parasitaire 22 BP 770 Abidjan
Côte d'Ivoire. eliezerngoran@yahoo.fr
Cirad UMR15 Cirad/Inra Contrôle des maladies animales exotiques et émergentes Campus de
Baillarguet 34398 Montpellier cedex 5 France laurence.vial@cirad.fr
Cirad UMR15 Cirad/Inra Contrôle des maladies animales exotiques et émergentes Campus de
Baillarguet 34398 Montpellier cedex 5 France.
thomas.balenghien@cirad.fr
ISRA-LNERV Service de bio-écologie et de pathologies parasitaires BP 2057 Dakar-Hann
Sénégal/Cirad. UMR15 Cirad/Inra Contrôle des maladies animales exotiques et émergentes
Campus de Baillarguet 34398 Montpellier cedex 5 France
bouyer@cirad.fr
La pression trypanosomienne demeure un obstacle pour le développement durable de l’élevage
en Afrique subsaharienne, en particulier dans le bassin du Mouhoun, au Burkina Faso.
Aujourd’hui, l’utilisation des savoirs locaux et l’implication des communautés rurales
apparaissent indispensables dans les projets de lutte contre les trypanosomoses animales
africaines (TAA). Deux méthodes participatives ont été utilisées : la rapid rural appraisal (RRA)
et la méthode accélérée de recherche participative (MARP). Elles ont permis de décrire deux
types de systèmes d’exploitation en se basant sur le mode d’élevage. La perception du risque
dans les différents groupes a été évaluée par des méthodes qualitatives et par scoring sur la base
de questionnaires semi-ouverts : elle était principalement liée au site et concordait plus ou moins
avec le risque estimé par la sérologie et l’entomologie, avec cependant moins d’exactitude et de
précision. Les stratégies de contrôle des TAA, basées essentiellement sur l’usage des
trypanocides, étaient encore largement décidées et mises en œuvre par les éleveurs eux-mêmes.
La MARP a révélé que l’évitement des contacts hôtes/vecteurs était une stratégie efficace mais
138
rarement réalisable. Ces méthodes d’épidémiologie participative constituent des outils pratiques
de conseil sanitaire adaptés au contexte.
Mots-clés : Afrique subsaharienne, connaissance locale, diagnostic rural participatif, gestion du
risque, trypanosomose africaine
Key words: African trypanosomiasis; local knowledge; Rapid Rural Appraisal; risk
management; trypanosomosis; West Africa
139
5.03
PENSER A L’ENVIRONNEMENT DANS UN SIECLE DE LUTTE CONTRE LA
MALADIE DU SOMMEIL AU SUD DU SOUDAN
Jennifer Palmer*1,2
& Pete Kingsley1
1Centre of African Studies, University of Edinburgh;
2Department of Infectious Diseases
Epidemiology, London School of Hygiene & Tropical Medicine
Objectifs : Le présent document est une revue de l’histoire de la lutte contre la trypanosomiase
humaine africaine de type gambiense (THA, maladie du sommeil) au Sud du Soudan. Faire le
point sur la manière dont les décisions de lutte contre la maladie ont été prises dans différentes
circonstances socio-scientifiques, à des moments différents pendant le dernier siècle et dans le
même contexte géographique peut fournir des informations sur la planification pour une
élimination contemporaine du vecteur. Méthodes : Nous étudions ladite histoire grâce à une
recherche extensive d’archives, complétée par des interviews de quinze acteurs et un accent
analytique mis sur les conditions sociopolitiques dans lesquelles les décisions de lutte contre sont
prises à un moment donné. Résultats : le Sud du Soudan représente la limite nord de l’habitat de
la tsé-tsé palpalis sur le continent. Il y’a un siècle, la THA était dite susceptible d’être éliminée
ici grâce à des moyens environnementaux visant le vecteur mouche tsé-tsé. Dans les années
1950, lors de l’essai de ladite élimination pour la première fois, la méthode de contrôle médical
par pentamidisation prophylactique s’est avérée être l’intervention mondiale de préférence et a
continué d’être soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) après l’indépendance.
Outre une série d’évaluations environnementales de l’OMS pendant la période inter-guerre
1970/80, la réalité des conflits armés a causé les acteurs humanitaires du secteur de la médecine
à mener les prises de décisions principalement pendant les quatre derniers siècles. Cette situation
a causé une préférence des méthodes médicales à celles environnementales. Conclusions : la
prise de décision entre les méthodes médicales et environnementales relatives à la lutte contre
cette maladie au Sud du Soudan a été menée par les priorités différentes et la logique
d’intervention des acteurs plutôt que la rationalité scientifique proprement dite. Au fur et à
mesure que nous nous approchons de l’élimination, nous devons examiner les stratégies
d’intervention par rapport à ce qu’un grand nombre d’acteurs considèrent faisable et important.
140
5.04
‘UNE SANTE' ET LA LUTTE CONTRE LA TRYPANOSOMIASE - OPPORTUNITES ET
RISQUES (CACHES) ?
Pete Kingsley,
Centre of African Studies, University of Edinburgh
Ces dernières années, une grande attention a été donnée au concept “une santé” comme moyen de
coordonner les réponses aux problèmes des domaines de connaissance et de pratique traditionnellement
séparés. La trypanosomiase offre plusieurs exemples qui montrent qu’une grande collaboration dans le
cadre des activités « une santé » serait profitable. Cependant, les récents programmes de lutte contre la
trypanosomiase et ceux du passé prouvent qu’adopter une approche « une santé » peut ne pas être aussi
directe qu’elle le paraît. Le présent document – portant sur le travail empirique de l’Ouganda et du
Nigéria, ainsi que des littératures récentes – considèrent trois aspects essentiels de l’approche « une
santé ». Il s’agit des appels à grande échelle pour (1) élaborer une approche mondiale « une santé » qui
oriente les stratégies aux niveaux national et local, (2) mener plus de recherches interdisciplinaires et (3)
mettre l’accent sur les zoonoses comme exemple paradigmatique du problème « une santé ». Chacune de
ces composantes a ses complications. Transposer une stratégie mondiale dans les programmes nationaux
et locaux risque de reposer la question de projets de « taille unique » à laquelle la santé mondiale a déjà
eu à faire face. La recherche interdisciplinaire peut permettre de mieux comprendre les problèmes du
monde réel, mais également de subsumer les disciplines et les points de vue les plus petits et les plus
critiques sous une perspective homogénéisée. De même qu’une approche « une santé » étroitement
conçue qui met l’accent sur les zoonoses plutôt que les grandes discussions sur des questions telles que la
santé environnementale et la sécurité alimentaire risque de mettre à l’écart des questions fondamentales
non résolues telles que la lutte contre la trypanosomiase. Ce document conclut en lançant la réflexion sur
l’avenir de l’approche « une santé » comme concept de politique mondiale et clarifie les opportunités et
les risques que cette approche offre aux décideurs de politique liée à la trypanosomiase et aux chercheurs.
141
5.05
DEMOGRAPHIE, AGRICULTURE, CHANGEMENT CLIMATIQUE ET LES
MALADIES A TRANSMISSION VECTORIELLE AU TOGO.
Dao B.1*
, Talaki E²., N’feite11 T., Boma S
1.
1. Institut Togolais de Recherche Agronomique. BP 1163 Lomé, Togo.
2. Ecole Superieur d’Agronomique, Université de Lomé
* Auteur pour la correspondance : Institut Togolais de Recherche Agronomique
Tel. (228) 22 25 21 48, Fax. (228) 90 76 02 25 E-mail : balabadidao@gmail.com
Le présent article évalue l’impact des actions anthropiques et du changement climatiques sur la
répartition des glossines et les maladies transmises. Pour ce faire, une synthèse des
connaissances anciennes et nouvelles relatives à l’évolution démographique et agricole, à la
variabilité climatique et aux vecteurs et parasites transmise a été faite. Les données recueillies
ont été compilées puis analysées dans un Système d’Information Géographique. Les résultats
obtenus ont montré que : (i) la densité de la population togolaise a été multipliée par 2,28
passant de 48 habitants au km² en 1981 à 109 habitants en 2010, (ii) la charge humaine sur les
terres rurales est de 155 habitants par km² dans la Région des Savanes et 214 dans la Région
Maritime, (iii) une baisse de la pluviosité de 2,22 à 3,5mm/an et par une augmentation de la
température de 0,5 à 0,8°C, (iv) la prévalence parasitologique moyenne est de 10 % avec de forte
variation régionale de 30 à 55% ; ces infections sont dues à trois espèces de trypanosomes avec
la prédominance des infections à trypanosoma vivax et transmises par cinq espèces de glossines
et (v) la quasi disparition des grands mammifères des aires protégées et une augmentation sans
cesse croissante du nombre d’animaux transhumants. Il a été conclu que l’homme par action sur
l’environnement et les changements climatiques ont provoqué un recul vers le sud l’aire de
distribution des glossines.
Mots clés – Démographie, agriculture, changement climatique, maladies vectorielles, Togo.
142
5.06
RECHERCHE ET LUTTE EN PARTENARIAT CONTRE LES TSE-TSE ET LES
TRYPANOSOMOSES A INTERTRYP IRD-CIRAD
Philippe Solano
Corresponding author: philippe.solano@ird.fr
L’UMR INTERTRYP (« Interactions hôte-vecteur-parasite-environnement dans les maladies
tropicales négligées dues aux Trypanosomatidae », voir : http://umr-intertryp.cirad.fr ) est née du
regroupement de chercheurs, ingénieurs et techniciens de l’IRD (Institut de Recherche pour le
Développement : www.ird.fr) et du CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche
Agronomique pour le Développement : www.cirad.fr), développant des études sur les
Trypanosomoses africaines respectivement humaine et animales, et sur les leishmanioses, et
souhaitant consolider dans une approche commune les recherches visant à améliorer les moyens
et méthodes de lutte contre ces maladies. La lutte contre ces maladies tropicales négligées dans
un contexte d’élimination, au-delà des connaissances sur le triptyque « parasite-vecteur-hôte »,
doit maintenant impérativement prendre en compte des données plus globales intégrant
notamment des facteurs humains, démographiques et climatiques dans un monde en évolution.
Intertryp est centre collaborateur de l’OMS pour la THA, et laboratoire de référence de l’OIE
pour les trypanosomes africains d’origine animale.
L’UMR, constituée de 40 titulaires en 2015 (chercheurs, ingénieurs, techniciens), pour un total
de 60 personnes a structuré son projet en 4 axes thématiques interconnectés entre eux pour la
période 2015-2019. L’originalité de l’unité est de proposer une approche i) commune à l’homme
et aux animaux pour les Trypanosomoses ; et ii) intégrée, prenant en compte toutes les
composantes du cycle de transmission. Pour mettre en oeuvre sa stratégie, l’unité bénéficie
d’équipes implantées dans plusieurs pays du Sud (Afrique, Amérique latine et Asie) chez les
partenaires où sont diagnostiquées ces maladies et s‘appuie sur des partenariats sud forts et de
qualité. Ce dispositif est complété par le laboratoire de Montpellier qui bénéficie d’un
environnement technologique de pointe, et permet des échanges permanents d’échantillons, de
protocoles, d’étudiants, de technologies. Outre l’amélioration des connaissances sur les différents
écosystèmes parasitaires et le développement d’outils de lutte anti-vectorielle, nos travaux visent
à de meilleurs diagnostics, à proposer de nouvelles alternatives aux traitements, à définir les
facteurs de risque et les zones à risques, à comprendre et prévenir les phénomènes
d’épidémisation, à proposer des protocoles de stratégie d’intervention. L’Unité poursuivra la
politique de formation dans laquelle elle s’est fortement engagée via une présence accrue dans
les enseignements de Masters internationaux du nord et du Sud, et une continuité dans l’accueil
d’étudiants en thèse, et dans l’organisation de formations collectives.
143
5.07
ANALYSE SOCIOECONOMIQUE DE L’IMPACT DE LA TSE-TSE ET DE LA
TRYPANOSOMIASE SUR LES BOVINS DANS LA REGION D’ELRADOM, DANS
L’ETAT DU SUD-DARFUR, AU SOUDAN
Wisal Elnour M. Elhassan 1, Fayga Hussein Balal
2& A.H.A/Rahman
1
1. Veterinary Research Institute, 2. College of Agric., Sudan University of Science and
Technology.
Une étude socioéconomique préliminaire à base de questionnaire a été menée parmi les éleveurs
dans la région d’Elradom, Bahr Al-Arab tsetse belt. La région fournit de meilleurs pâturages
pour les bétails nomades des différentes régions de l’état du Sud-Darfur qui sert également
d’habitat à la mouche tsé-tsé de savane Glossina m. submorsitans, le vecteur de la
trypanosomiase bovine. L’objectif du présent document est d’évaluer l’impact socioéconomique
de la tsé-tsé & trypanosomiase sur le bétail. Un nombre total de 109 éleveurs a été sélectionné
par une technique d’échantillonnage stratifié par choix raisonné. Les résultats ont révélé que pour
76% des éleveurs, le bétail est considéré comme un actif économique. Le résultat de la présente
étude révèle que 83,5% des personnes interrogées reconnaissent que la trypanosomiase comme
étant la maladie la plus sérieuse et économiquement désastreuse affectant les troupeaux de bétail,
réduisant ainsi leur productivité. Ils connaissent les signes cliniques et associent fermement
l’occurrence de cette maladie aux mouches tsé-tsé dans les pâturages d’été et d’autres mouches
piqueuses particulièrement, les tabanidés dans les pâturages mouillés. Les personnes interrogées
expliquent aussi le caractère saisonnier de la maladie et ses vecteurs. La chimiothérapie et la
chimioprophylaxie sont les seules méthodes pour contrôler la trypanosomiase dans l’état. Les
propriétaires de bétail utilisent l’isometamidium comme traitement en pleine surface pour les
troupeaux de bétail lorsqu’ils pénètrent dans les zones tsé-tsé, ainsi que de la dimenazine
aceturate et du quinapyramines pour traiter les animaux et le taux moyens de traitement est élevé.
Comme l’ont déclaré 56% des personnes interrogées, la rareté des ressources en eau, la mauvaise
qualité du pâturage suite à la guerre, les conflits tribaux et l’insuffisante des services modernes
de vétérinaire sont les principaux défis liés à la production du bétail dans cette région.
144
5.08
AMÉLIORATION DE LA PRODUCTIVITÉ DU BÉTAIL Á TRAVERS UNE
CAMPAGNE COMMUNAUTAIRE DE LUTTE RENFORCÉE CONTRE LES
GLOSSINES ET LA TRYPANOSOMIASE DANS LE SUD DE LA TANZANIE
Mechtilda Byamungu1, Gideon Kasilagila
1, Abel Mtambuki
2, Claudius Luziga
3, Furaha
Mramba4.
1Vector and Vector –Borne Diseases Institute (formerly TTRI) P.O. Box 1026 Tanga
2Livestock Research Centre, P.O. Box 509, NaliendeleMtwara
3Sokoine University (SUA, P.O. Box 3015 Chuo KikuuMorogoro
4 TVLA HQ, P.O. Box 9254, Dar-es-Salaam
Ces dernières années ont vu les éleveurs du nord de la Tanzanie affluer vers le sud du pays à la
recherche de l’eau et des pâturages pour leur bétail. Ces éleveurs sont toutefois confrontés aux
énormes difficultés causées par les glossines et la trypanosomiase animale. L’absence d’une
véritable diffusion des connaissances sur les méthodes de lutte contre les glossines et la
trypanosomiase reste le principal obstacle à l’amélioration de la productivité du bétail dans le
pays. En 2012, le VVBD a, en collaboration avec le COSTECH, lancé un projet dans trois
districts (des régions de Lindi et de la Côte) dans le but d’évaluer l’ampleur de la question des
glossines et de la trypanosomiase et de mettre en place des méthodes de lutte adéquates
impliquant la communauté agropastorale pour une amélioration de la productivité du bétail.
L’échantillonnage de la population des glossines s’est fait à l’aide de différents types de pièges et
le meilleur piège a été établi. Les espèces de glossines classées selon leur abondance étaient
l’espèce G. morsitans (Densité apparente (DA) de 30), l’espèce G. pallidipes (DA de 9 ) et
l’espèce brevipalpis (DA de 0,8). Les échantillons de sang prélevés sur 296 animaux pour la
recherche du trypanosome ont indiqué que 5,7% des bêtes étaient infectées. Les études sur la
situation socio-économique des éleveurs ont été menées auprès de 120 personnes choisies dans la
communauté agropastorale. Il en est ressorti que 90% de la communauté était au courant des
effets des glossines sur leur bétail et utilisait des médicaments et des trypanocides pour soigner
les animaux contre la trypanosomiase. En septembre / octobre 2014, 2100 cibles traitées à
l’insecticide ont été déployées par l’équipe de recherche en collaboration avec la communauté
agropastorale dans trois districts (Liwale, Kilwa et Rufiji) pour lutter contre les populations de
glossines. Soixante-quinze pièges de surveillance ont été déployés en même temps que les cibles
pour suivre la baisse de la population des glossines. Les premières prises des pièges de
surveillance ont révélé une baisse de 99% de la densité apparente des glossines deux mois
seulement après le déploiement des cibles. La trypanosomiase animale dans les troupeaux
sentinelles a également révélé une baisse de 54% des infections à trypanosome après le
déploiement des cibles.
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