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ISBN 978-2-7646-2316-9
« Mon père voulait ce qu’il y avait de mieux pour son fils, même s’il fallait pour cela aller contre sa propre nature. Nous avions une belle maison blanche dans un quartier cossu, une Cadillac décapotable, des vêtements à la mode, il fallaitque le tableau soit parfait. » Ce qui clochait ? Le fils était gaucher. Dans un enchevêtrement de mémoire, d’essai et de fiction, Bertrand Gervais témoigne de la première dictature qui peut s’abattre sur un enfant, celui qu’on forcera à devenir droitier. S’accoudant avec d’admirés gauchers contrariés (Alechinsky, Barthes, Perec, Serres), il s’interroge sur la partqui revient à ce conflit intime dans le processus de création et d’écriture. Élégiaque et perspicace.
Un défaut de fabrication
Bertrand gervais
Bertrand
gervais
Un défaut de fabrication
Coll
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nlibertégrande
BoréalExtrait de la publication
Les Éditions du Boréal4447, rue Saint-Denis
Montréal (Québec) h2j 2l2
www.editionsboreal.qc.ca
Extrait de la publication
Un défaut de fabrication
Extrait de la publication
du même auteur
Fictions
Le Onzième Homme, récit, Montréal, La Traversée, 2012.
Comme dans un film des frères Coen, roman, Montréal, XYZ éditeur, 2010.
La Mort de J. R. Berger, roman, Montréal, XYZ éditeur, 2009.
Le Maître du château rouge, roman, Montréal, XYZ éditeur, 2008.
L’Île des pas perdus, roman, Montréal, XYZ éditeur, 2007.
Les Failles de l’Amérique, roman, Montréal, XYZ éditeur, 2005.
Gazole, roman, Montréal, XYZ éditeur, 2001.
Ce n’est écrit nulle part, récit, Montréal, Triptyque, 2001.
Oslo, roman, Montréal, XYZ éditeur, 1999.
Tessons, récits, Montréal, XYZ éditeur, 1998.
essais
L’Imaginaire de la fin: temps, mots et signes. Logiques de l’imaginaire, tome III, Montréal, Le Quartanier, 2009.
La Ligne brisée: labyrinthe, oubli et violence. Logiques de l’imaginaire, tome II, Montréal, Le Quartanier, 2008.
Figures, lectures. Logiques de l’imaginaire, tome I, Montréal, Le Quartanier, 2007.
Donald Barthelme. Critique de la vie quotidienne, Paris, Belin, 2002.
Lecture littéraire et explorations en littérature américaine, Montréal, XYZ éditeur, 1998.
À l’écoute de la lecture, Québec, Nota bene, 2006.
Récits et actions. Pour une théorie de la lecture, Longueuil, Le Préambule, 1990.
Éditions
Bertrand Gervais et Audrey Lemieux (dir.), Perspectives croisées sur la figure. À la rencontre du visible et du lisible, Presses de l’Université du Québec, 2012.
Véronique Cnockaert, Bertrand Gervais et Marie Scarpa (dir.), Idiots. Figures et personnages liminaires dans la littérature et les arts, Nancy, Presses universi-taires de Nancy, 2012.
Rachel Bouvet et Bertrand Gervais (dir.), Théories et pratiques de la lecture litté-raire, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2007.
Jean-François Chassay et Bertrand Gervais (dir.), Les Lieux de l’imaginaire, Montréal, Liber, 2002.
Jean-François Chassay, Jean-François Côté et Bertrand Gervais (dir.), Edgar Allan Poe. Une pensée de la fin, Montréal, Liber, 2001.
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de
Bertrand Gervais
Un défaut de fabrication
Élégie pour la main gauche
Boréal
Extrait de la publication
© Les Éditions du Boréal 2014
Dépôt légal: 1er trimestre 2014
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Diffusion au Canada: DimediaDiffusion et distribution en Europe: Volumen
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Gervais, Bertrand, 1957-
Un défaut de fabrication
(Collection Liberté grande)
isbn 978-2-7646-2316-9
1. Gauchers. 2. Latéralité manuelle. I. Titre. II. Collection: Collection Liberté grande.
gn233.g47 2014 152.3'35 c2013-942406-7
isbn papier 978-2-7646-2316-9
isbn pdF 978-2-7646-3316-8
isbn epub 978-2-7646-4316-7
à Audrey et à Adèle
Extrait de la publication
Je suis, gaucher, un trouble du chaos. L’in-quiétude qui ne me quitte pas rejoint l’ordre des météores. Il faut tomber, perdre son équi-libre, pour être et venir à l’être, et se rattra-per indéfiniment jusqu’à la chute terminale en fond de combe.
michel serres, Statues
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Avant-propos de seconde main
J’ai toujours apprécié ces livres d’Alain Fleischer, moitié fictions, moitié essais, que sont La Seconde Main et Mummy, mummies. Ce sont des livres
ambidextres qui montrent que la réflexion et l’imagi-nation sont des vases communicants, plutôt que des activités étanches ou en opposition.
Dans La Seconde Main, paru chez Actes Sud en 2001, la nouvelle éponyme est précédée d’une importante réflexion sur les articles de seconde main, ces articles usagés revendus à des particuliers et offerts dans les sections de petites annonces des journaux locaux ou dans des magazines spécialisés. Fleischer s’interroge sur les diverses catégories d’objets, sur les annonces à caractère sexuel et, surtout, sur les photo-graphies qui en émaillent les pages. Il développe ainsi une petite sémiologie du désir, dans sa forme la plus rustre.
Dans la nouvelle, il imagine un journal de vente entre particuliers, baptisé La Seconde Main, un journal spécialisé dans un commerce singulier, celui d’organes en état d’être greffés. Ils y sont classés par rubrique, et chaque annonce est assortie d’une photo. Ce com-merce macabre est présenté comme banal, les organes valant bien les meubles usagés et les corps érotisés des magazines usuels.
Une pianiste de renom, Julia Katz, meurt dans un déraillement de train. Elle était jeune et belle; quand on retrouve son corps, il est mutilé, sa main gauche a disparu. Klarsky, son mari, découvre, en feuilletant La
Extrait de la publication
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Seconde Main, le membre amputé de son amour. Après s’être assuré que la main était en parfait état et pouvait encore être greffée, Klarsky l’achète du paysan qui l’avait trouvée aux abords du déraillement. Le mari éploré était gaucher, nous dit Fleischer, «c’est-à-dire qu’il écrivait et dessinait de la main gauche, qu’il tenait de la main gauche une raquette de tennis, de badmin-ton ou de ping-pong» (p. 85). Klarsky était gaucher, c’est avec la main gauche qu’il faisait tout, jusqu’aux actes solitaires. Et c’est avec elle qu’il fera l’impensable, comme dans un conte d’Edgar Allan Poe. C’est le syn-drome de la main étrangère, revu et corrigé…
* * *
Le livre que vous tenez entre vos mains est lui aussi un texte hybride, à la manière des écrits de Fleischer. Mémoires, essai et fiction s’y côtoient, selon que le regard se tourne vers soi ou vers l’autre, réel ou imagi-naire. Et il porte sur les mains. Sur la main gauche sur-tout. La seconde main, celle qui connaît trop souvent une contrariété fondamentale. Car, c’est ainsi qu’on désigne un gaucher que l’on a forcé, enfant, à devenir droitier, bien souvent au moment de l’apprentissage de l’écriture. On dit que c’est un gaucher contrarié. Un gaucher qui a été freiné dans son corps, car la contrainte qui lui a été imposée, même si elle est mineure, surtout quand on la compare à des cas d’amputation ou de maladies dégénératives, a perturbé de façon majeure son lien à son propre corps.
Quels rapports un gaucher contrarié entretient-il avec ses deux mains? Avec son corps? Comment a- t-il résolu ou mis en scène ce conflit à la source même de son identité? Quelle part la contrariété a-t-elle jouée dans ses processus de création ou d’écriture? Des écri-
Extrait de la publication
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vains et des artistes tels que Pierre Alechinsky, Roland Barthes, Georges Perec et Michel Serres, tous gauchers contrariés, ont écrit sur le sujet. Des propos toujours trop brefs à mon goût, mais d’une grande justesse. Et rassurants. Car ces auteurs sont parvenus à dire ce qui habituellement reste tu. Pour cause de banalité. Ou de refoulement. Je les ai lus et relus, à la recherche des traces de leur contrariété et afin de comprendre mon propre parcours. Ils sont devenus, en cours de route, mes figures tutélaires.
Mon intention en écrivant ce livre n’est pas de faire un réquisitoire contre le système d’éducation, ni même de mener une enquête exhaustive sur la question, mais plutôt, et plus humblement, de proposer une réflexion personnelle sur la façon dont moi, gaucher contrarié, j’ai vécu avec ce défaut de fabrication et suis parvenu à retrouver une certaine harmonie dans mon corps et dans mes pratiques d’écriture et de création, une fois le défaut «corrigé», si tant est qu’il l’ait été…
Ce livre est aussi une réflexion sur la maladie, le rapport au corps qu’elle peut entraîner et la détresse qui en découle. Pour moi, les deux états, la contrariété et la maladie, sont des souvenirs d’enfance concomi-tants. Je suis passé de l’un à l’autre sans crier gare. Et ces deux expériences se sont révélées avoir un dénomina-teur commun, un corps récalcitrant, essentiellement perturbé. Un corps qui a fait de la contrainte et de la confusion son expérience première du monde.
Je ne veux pas décevoir: je n’ai pas de grand drame à raconter. Ce texte porte sur de l’infiniment petit. Sur de l’intime. Et mon histoire est celle de nombreux autres. On a longtemps cherché à contrarier les gau-chers, même si cette pratique n’a plus cours aujour-d’hui, sauf exception. Comment ces gens ont-ils vécu leur rééducation? Comment l’ont-ils métabolisée?
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Évidemment, leur statut de gaucher contrarié ne se remarque pas. Ils écrivent de la main droite, ont appris à manger et à vivre comme tout le monde. Sauf à les connaître personnellement, il est impossible de les distinguer.
Et encore… J’ai une collègue avec qui j’ai travaillé pendant plus de cinq ans sans jamais saisir que, comme moi, elle avait été contrariée. J’avais dirigé sa thèse de doctorat, je savais comment elle réfléchissait, quels étaient ses tics d’écriture, ses façons de faire, mais je n’avais nullement saisi qu’un lien plus profond nous liait. Un jour, au restaurant où nous étions attablés avec une amie, j’ai réalisé qu’elle était gauchère, quand elle a hésité à reprendre son verre de vin, ne sachant plus lequel choisir. Car, il n’y a que les gauchers pour s’inquiéter de ces choses. Lorsqu’on dépose son verre devant soi, du côté gauche, on le place à la droite de la personne assise en face. Les verres se confondent alors.
Évidemment, ni elle ni moi n’avions remarqué la dominante gauchère de l’autre, parce que nous avions subi la même rééducation. Tous les deux, nous avions été forcés d’écrire de la droite et de vivre en droitier. La ressemblance entre nos histoires personnelles était frappante, des tout premiers coups sur les doigts et du sentiment de confusion face aux objets du monde, jusqu’à la découverte de l’écriture en miroir. Comme moi, elle savait écrire à l’envers. En lettres moulées, mais inversées, à la manière de Pierre Alechinsky, qui a fait de cette écriture un usage fréquent dans ses dessins.
Je suis resté longtemps marqué par cette étrange coïncidence qui avait permis que deux êtres semblables se reconnaissent enfin pour ce qu’ils sont véritable-ment après de longues années de fréquentation. Mon devenir droitier, malgré sa lourdeur apparente, était en grande partie invisible, y compris pour quelqu’un qui
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partageait le même sort. Il avait fallu un hasard, une situation inattendue, pourtant banale, pour que la res-semblance se manifeste enfin.
* * *
On demande au gaucher de devenir droitier. C’est ainsi qu’on le contrarie. On l’entrave, on le gène, on le freine, nuisant à son développement. Sa réaction pre-mière est un repli. Son corps ne peut plus répondre comme il l’entend, mais doit se mouler aux exigences d’une loi qui va à l’encontre de sa nature. L’expérience de la confusion est complète. Elle mettra du temps à se résorber.
La deuxième réaction est une forme de résistance. Le gaucher contrarié entre en guerre contre son deve-nir droitier. Il récupère des espaces de liberté et apprend à rendre productive cette confusion qui l’a longtemps défini. À la mettre en mots et en images. S’il ne sait tou-jours pas écrire de sa «bonne» main, il a su assimiler la contrainte, il en a fait son ouvroir, à la manière de Georges Perec.
La dernière réaction est le développement d’une pensée essentiellement divergente. Je ne sais pas com-ment le dire autrement. Ce n’est pas tout à fait une synthèse, plutôt une réaction épidermique et l’ex- pression ultime d’un mécanisme de défense. À l’in-jonction absolue de rentrer dans le rang, le gaucher contrarié répond en proposant son ordre à lui. Il invente sa voie et rompt les rangs. La divergence s’im-pose alors comme principe créateur, comme poétique. Les écrits d’Alechinsky, de Barthes, de Perec et de Serres en offrent des exemples saisissants. Ces écrivains mon-trent, ensemble, ce à quoi ressemble la divergence en action. Ce qui les réunit, ce n’est pas seulement une
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expérience commune, mais une façon de créer, loin des sentiers battus. Chacun occupe un lieu inédit, un espace créé de toutes pièces. Artistique pour Ale-chinsky, théorique pour Barthes, littéraire pour Perec et philosophique pour Serres. Leur façon de répondre à la confusion est chaque fois différente, jusqu’à devenir un système de pensée chez Barthes et une utopie péda-gogique pour Serres, mais tous ont su la dépasser et s’affranchir de son carcan.
Je suis convaincu que leur originalité vient de cette divergence que la contrariété les a conduits à explorer. Et tout commence par un banal défaut de fabrication.
Extrait de la publication
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1
Confusion
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Table des matières
Avant-propos de seconde main 11
1 Confusion
Un défaut de fabrication 19
Mon devenir droitier 23
Une lutte à finir 29
Ralentir lecture 37
À qui appartient-elle ? 41
Faire diverger 47
La bifurcation 53
Une inaptitude fondamentale 57
Éloge de la confusion 61
Extrait de la publication
206
2 Résistance
Un souvenir d’enfance 71
Le galion du mort 79
Le pédiatre 85
Si tu meurs, je te tue 87
L’imparité 95
L’isolement 99
Le corps malade 105
Un morceau de soi-même 111
Un entrepôt vide 115
3 Divergence
Musement 121
Le pli ténu 127
Le manche de la théière 135
Extrait de la publication
207
Le labyrinthe des signes 139
Mon ami QWERTY 147
Francisque 151
Je te vois me voir 159
Les écritures illisibles 169
Naissance du tiers 173
Instruire le tiers ? 179
Conclusion en forme de quatuor 185
Addendum
Un sinistre destin 193
Bibliographie 201
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208
209
Placée à l’enseigne «Liberté grande» en hommage à Julien Gracq, l’un des grands prosateurs de la langue française, cette collection, dirigée par Robert Lévesque, se consacre exclusivement au genre de l’essai; d’ordre socio-logique, historique, politique, ludique, libertaire, mélan-colique ou poétique, ce sont des textes exploratoires, tous inédits, et avant tout des écrits personnels, évidemment libres, assurément littéraires.
crÉdits et remerciements
Les Éditions du Boréal reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour leurs activités d’édition et remercient le Conseil des arts du Canada pour son soutien financier.
Les Éditions du Boréal sont inscrites au Programme d’aide aux entreprises du livre et de l’édition spécialisée de la SODEC et bénéficient du programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres du gouvernement du Québec.
Extrait de la publication
Mark Abley Parlez-vous boro?
Marcos Ancelovici et Francis Dupuis-Déri L’Archipel identitaire
Bernard Arcand Abolissons l’hiver! Le Jaguar et le Tamanoir
Margaret Atwood Cibles mouvantes Comptes et Légendes
Denise Baillargeon Naître, vivre, grandir. Sainte-Justine, 1907-2007
Bruno Ballardini Jésus lave plus blanc
Maude Barlow Dormir avec l’éléphant
Maude Barlow et Tony Clarke L’Or bleu
Frédéric Bastien La Bataille de Londres
Pierre Beaudet Qui aide qui?
Éric Bédard Les Réformistes Recours aux sources
Carl Bergeron Un cynique chez les lyriques
Tzeporah Berman Vertes années
Gilles Bibeau Le Québec transgénique
Gilles Bibeau et Marc Perreault Dérives montréalaises La Gang: une chimère à apprivoiser
Michel Biron La Conscience du désert
Michel Biron, François Dumont et Élizabeth Nardout-Lafarge Histoire de la littérature québécoise
François Blais Un revenu garanti pour tous
Marie-Claire Blais Passages américains
Mathieu Bock-Côté La Dénationalisation tranquille Fin de cycle
Jean-Marie Borzeix Les Carnets d’un francophone
Gérard Bouchard L’Interculturalisme
Gérard Bouchard et Alain Roy La culture québécoise est-elle en crise?
Serge Bouchard L’homme descend de l’ourse Le Moineau domestique Récits de Mathieu Mestokosho, chasseur innu
Gilles Bourque et Jules Duchastel Restons traditionnels et progressifs
Joseph Boyden Louis Riel et Gabriel Dumont
Dorval Brunelle Dérive globale
Georges Campeau De l’assurance-chômage à l’assurance-emploi
Claude Castonguay Mémoires d’un révolutionnaire tranquille Santé, l’heure des choix
Luc Chartrand, Raymond Duchesne et Yves Gingras Histoire des sciences au Québec
Jean-François Chassay La Littérature à l’éprouvette
Julie Châteauvert et Francis Dupuis-Déri Identités mosaïques
Marc Chevrier La République québécoise
Jean Chrétien Passion politique
Adrienne Clarkson Norman Bethune
Marie-Aimée Cliche Fous, ivres ou méchants? Maltraiter ou punir?
Chantal Collard Une famille, un village, une nation
Nathalie Collard et Pascale Navarro Interdit aux femmes
Collectif La Révolution tranquille en héritage
Douglas Coupland Marshall McLuhan
extrait du catalogue
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Harold Crooks La Bataille des ordures Les Géants des ordures
Tara Cullis et David Suzuki La Déclaration d’interdépendance
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mise en pages et typographie: les Éditions du borÉal
achevÉ d’imprimer en janvier 2014sur les presses de l’imprimerie gauvin
à gatineau (quÉbec).
Ce livre a été imprimé sur du papier contenant 50% de fibres recyclées
postconsommation et 50% de fibres certifiées FSC, certifié ÉcoLogo
et fabriqué dans une usine fonctionnant au biogaz.
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