REPUBLIQUE DU BENIN --------------
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE ---------------
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (U A C)
-------------
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG) --------------
MEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES ECONOMIQUES
----------------
OPTION : Economie
THEME :
Réalisé et soutenu par :
Emmanuel Dimon YAI
Sous la direction de :
Augustin Foster CHABOSSOU, PhD
Année académique 2008-2009
Décembre 2009
TELECOMMUNICATIONS ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN
Télécommunications et croissance économique au Bénin
CE MEMOIRE A ETE REALISE GRACE AU SOUTIEN
DU CENTRE D’ETUDES, DE FORMATION ET DE RECHERCHES EN
DEVELOPPEMENT (CEFRED) À TRAVERS SON PROGRAMME DE
RECHERCHE « E-STRATEGIE » DU BENIN
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
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Télécommunications et croissance économique au Bénin
LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG)
N’ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION
AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE.
CES OPINIONS DOIVENT ÊTRE CONSIDEREES COMME PROPRES
A SON AUTEUR.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
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Télécommunications et croissance économique au Bénin
DEDICACE
Je dédie le présent travail à :
Mon père Toussaint C. YAI et ma maman chérie Juliette CHABI. Vous qui aviez connu
beaucoup de privations ; vous vous êtes sacrifiés pour que je sois un homme heureux.
Trouvez à travers ce mémoire, le couronnement de vos efforts et, recevez l’expression de ma
profonde gratitude ;
Mon cousin Boni Gratien ; tes sacrifices et soutiens ne sont pas vains ;
Mon frère Pierre A. YAI et mon oncle DIMON Dénis, vos soutiens m’ont toujours comblé ;
Ma nièce Bienvenue et mon frère Gabin. Ce travail est le vôtre, recevez-le donc comme une
motivation afin de mieux faire à votre tour ;
Toute la famille OMO-AKOMI OLODO et en particulier à ma très chère Véronique.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
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Télécommunications et croissance économique au Bénin
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements :
Au directeur du CEFRED, le Professeur Fulbert AMOUSSOUGA GERO qui nous a permis
de bénéficier d’un stage au CEFRED pour la réussite de ce travail.
A notre maître de mémoire, Docteur Augustin F. CHABOSSOU qui, malgré ses multiples
occupations a accepté de diriger ce mémoire.
Aux Docteurs Venant QUENUM, Yves SOGLO et Gilles SOSSOU eux sans qui le travail
n’aurait pas abouti. Vos conseils, critiques et recommandations m’ont été d’un appui
considérable dans l’élaboration de ce document.
A Monsieur Serge LOUPKE, Ingénieur Statisticien au CEFRED, pour son accueil, son aide et
sa franche collaboration
A Madame Léa D. YANTO épouse BONI Assistante Administrative, de même qu’aux
Messieurs Samson ADJE, Cyrille ETEKA, Paulin KEIGNIDE, André OKOUNLOLA pour
leurs contributions et conseils.
A Vincent A. OLOUKOU, Laurent DAOUDOU, William ADANLE, M. Giorgis
AMOUSSOU-GUENOU, Victoire ARISSI, Blandine L. QUENUM et tous les autres amis
d’amphi de la promotion 2008-2009 pour la bonne ambiance qui a régné tout au long de la
formation.
Aux enseignants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) pour leur
contribution à notre formation.
A tous ceux qui ont contribué à cette œuvre.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
v
Télécommunications et croissance économique au Bénin
SOMMAIRE
DEDICACE............................................................................................................................... iv
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. v
SOMMAIRE ............................................................................................................................. vi
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES................................................................................vii
LISTE DES TABLEAUX.......................................................................................................viii
LISTE DES GRAPHIQUES ...................................................................................................viii
Introduction générale.................................................................................................................. 1
Chapitre 1 : Cadre théorique et méthodologique de l’étude des impacts des
télécommunications sur la croissance économique.................................................................... 3
Section 1: Problématique, objectifs et hypothèses de recherche................................................ 3
Paragraphe 1 : Problématique de l’étude................................................................................ 3
Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de recherche. ............................................................ 5
Section 2: Revue de littérature et méthodologie ........................................................................ 5
Paragraphe 1 : Télécommunications et croissance économique. ........................................... 5
Paragraphe 2 : Les développements empiriques. ................................................................. 18
Paragraphe 3 : Approche méthodologique ........................................................................... 21
Chapitre 2 : Analyse descriptive du secteur des télécommunications au Bénin. ..................... 29
Section 1: Etat des lieux du secteur des télécommunications .................................................. 29
Paragraphe 1 : Environnement politique. ............................................................................. 30
Paragraphe 2 : Les marchés de télécommunications du Bénin ............................................ 31
Section 2: Contribution du secteur de la téléphonie à la croissance économique au Bénin. ... 38
Paragraphe 1 : Test de stationnarité et test de causalité de Granger .................................... 39
Paragraphe 2 : Etude de causalité de Granger et estimations du modèle. ............................ 40
Paragraphe 3 : Interprétation des résultas et validation des hypothèses .............................. 49
Conclusion générale ................................................................................................................. 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 56
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 64
ANNEXES ..................................................................................................................................I
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Télécommunications et croissance économique au Bénin
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
ADSL : Asymetric Digital Suscriber Line (Ligne d’abonné numérique asymétrique)
ANRT : Agence Nationale des Télécommunications
ATRTP : Autorité Transitoire de Régulation des Postes et Télécommunications
BB COM : Bell Bénin Communications
BAD : Banque Africaine de Développement
BCT : Built, Operate and Transfer
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CCITT : Comité Consultatif International Télégraphique et Téléphonique
CEFRED : Centre d’Etudes, de Formation et de Recherches en Développement
CTR : Contrôle Transitoire de Régulation
EDGE : Enhanced Data Rates for Global Evolution
EIT : Espace Informatique et Télécommunications
GITR : Global Information Technology Report
GSM : Global System for Mobil communications
IDRC : International Development Research Center
INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique
IP : Internet Protocol
NRI : Networked Readiness Index
OCDE : Organisation de coopération et de Développement Economique
OMD : Objectifs du Millénaire pour le développement
OPT : Office des Postes et Télécommunications
PIB : Produit Intérieur Brut
PNB : Produit National Brut
PVD : Pays en Voie de Développement
R&D : Recherche et Développement
RTC : Réseau Téléphonique Commuté
SMS : Short Message service
Télécoms : Télécommunications
TIC : Technologie de l’Information et de la Communication
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UIT : Union Internationale des Télécommunications
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Télécommunications et croissance économique au Bénin
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
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LISTE DES TABLEAUX
Le tableau 1: Présentation des résultats du test en niveau sur les variables............................. 39
Tableau 2: Présentation des résultats des tests ADF en différence première........................... 40
Tableau 3 : présentation des résultats du test de causalité de Granger .................................... 41
Tableau 4 : Présentation des résultats d’estimation du modèle de long terme......................... 42
Tableau 5 : Présentation des résultats d’estimation du modèle de court terme........................ 46
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1: Evolution du parc d’abonnés sur le réseau fixe au Bénin .................................. 33
Graphique 2: Evolution de la télé densité fixe au Bénin.......................................................... 33
Graphique 3: Evolution de la densité téléphonique mobile au Bénin ...................................... 36
Graphique 4: Part de marché des opérateurs GSM au 31 Décembre 2008. ............................. 37
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Introduction générale.
L’existence d’un réseau de télécommunication performant constitue pour l’économie
nationale un facteur de développement. Malheureusement, l’environnement africain de
l’information et des communications présente les caractéristiques suivantes : faible taux de
pénétration du téléphone, faible croissance de réseaux, tarification élevée des installations
privées, liaisons téléphoniques interurbaines médiocres et infrastructures de réseaux nationaux
très variables (ECA1 ,1999). Ce retard très sensible qui caractérise les télécommunications en
Afrique affecte le niveau de la population, l’impact se faisant remarquer sur la santé,
l’éducation et la compétitivité des industries. En effet, les réseaux de télécommunication sont
considérés comme un facteur qui contribue à l’efficacité et au développement de l’ensemble
des activités productrices au même titre que le système d’éducation ou les réseaux de
transport (Gensollen, 1995). S’agissant de la téléphonie (fixe et mobile), il est un puissant
outil pour joindre les pauvres là où ils sont, tout en créant pour eux des opportunités
d’affaires. Il est donc un moyen de briser l’isolement économique en intégrant les pauvres qui
en étaient exclus, dans les circuits du marché (Shiner, 2008).
Alors, le développement des infrastructures publiques de télécommunication tendrait à
agir sur la croissance en offrant l’occasion d’une triple accumulation de capital sous la forme
matérielle par l’extension du réseau téléphonique installé, technologique par l’introduction de
nouvelles inventions, et humaine grâce au processus d’apprentissage et d’adaptation. Les
modèles de « croissance endogène » cherchent ainsi à tenir compte des externalités positives
engendrées par la croissance, par exemple au travers de l’accumulation des compétences, du
capital humain, de la recherche ou de l’amélioration des infrastructures publiques. Des
travaux ont montré que, dans le cas des pays de l’Organisation Coopérative de
Développement Economique (OCDE), l’impact des télécommunications sur la croissance
était d’autant plus fort que les pays se rapprochaient du service universel (Roemer et
Waverman, 2001). Les résultats d’études réalisées par le Comité Consultatif International
Télégraphique et Téléphonique (CCITT) de l’Union International des Télécommunications
(UIT) furent même recommandés aux Pays en Développement pour la planification de leurs
réseaux de télécommunications (Desbois, 1998).
Ainsi, au Bénin, les besoins d’échanges des informations et de communications dans
tous les secteurs de développement ont-ils suscité dès l’année 1975 l’intégration du téléphone
1 (ECA ,1999) cité dans Chabossou (2007)
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
1
Télécommunications et croissance économique au Bénin
conventionnel et plus tard en 2000 l’arrivée de la téléphonie GSM au Bénin. Actuellement, au
Bénin, le taux de pénétration téléphonique fixe et mobile a connu une forte amélioration.
Selon les statistiques de l’Autorité Transitoire de Régulation des Postes et
Télécommunications (ATRPT, 2009), le taux de pénétration téléphonique est 46,46% en 2008
contre 26,82% en 2006 soit un accroissement de 20% environ. Mais un problème est suscité :
celui de la couverture géographique du territoire national voire celui du service universel. En
effet, malgré cette amélioration, on note une faible pénétration du téléphone dans les zones
rurales.
Des études empiriques ont montré deux types d’approches pour appréhender l’impact
sur l’économie globale de l’activité des services de télécommunications. D’une part, le
secteur des télécommunications adresse des demandes de biens et services nécessaires à
l’exploitation courante et à l’extension de son réseau au reste de l’économie et d’autre part,
l’ensemble de l’économie consomme des télécommunications.
Le présent travail porte sur la seconde approche, autrement dit sur les
« télécommunications et la croissance économique au Bénin » et s’inscrit dans le cadre de
notre mémoire de fin de formation en sciences économiques à la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion (FASEG). Le choix de ce sujet nous a été inspiré par les tâches
accomplies au cours de notre stage de fin de formation. En effet, nous avons effectué un stage
de trois (03) mois au Centre d’Etudes, de Formation et de Recherches en Développement
(CEFRED). Ce travail est organisé en deux chapitres. Le premier s’intéresse au cadre
théorique et méthodologique de l’étude et à l’analyse de la performance du secteur des
télécommunications au Bénin. Le deuxième chapitre met en évidence l’effet « croissance
endogène » par l’introduction d’une fonction de production décrivant la contribution du
réseau des télécommunications à la croissance économique.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
2
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Chapitre 1 : Cadre théorique et méthodologique de l’étude des impacts des
télécommunications sur la croissance économique.
Introduction.
Au cours de ces dernières années, l’importance de l’usage du téléphone fixe et mobile
n’est plus à démontrer. C’est ainsi, qu’au Bénin, l’ouverture des télécommunications (le
téléphone mobile) à la concurrence, à partir des années 2000 a permis aux populations d’avoir
plus accès à l’information. Cette ouverture a permis de briser les frontières qui séparent les
zones urbaines à celles rurales. Quant au téléphone fixe (monopole public) qui est confié au
Bénin Télécom SA (ex OPT), il n’a pas été bénéfique au développement de ce secteur
caractérisé par un faible taux de pénétration du téléphone et liaisons interurbaines médiocres
(Chabossou et al, 2009).
Ce chapitre s’attache exclusivement, à montrer l’intérêt scientifique du sujet, à poser le
problème, à dégager les objectifs et hypothèses de recherche, à élaborer la méthodologie et
enfin, à indiquer les modes de modélisation et de source de données.
Section 1: Problématique, objectifs et hypothèses de recherche
Paragraphe 1 : Problématique de l’étude.
Le Bénin s’est engagé donc dans une politique qui vise la recherche d’une croissance
économique pour l’amélioration du bien-être de la population, l’accélération de la lutte contre
la pauvreté et l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à travers
le document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (SCRP, 2007-2009).
Cependant, il ne peut y avoir croissance rapide dans un pays sans une variété d’infrastructures
de qualité et de niveau satisfaisant. Les infrastructures téléphoniques jouent un rôle crucial
dans le développement économique et social d’un pays (Meleu, 1999). Elles constituent des
facteurs de production pour de nombreuses industries et permettent de changer les formes
d’accumulation des richesses : réduction du coût d’accès à l’information et amélioration de la
coordination des acteurs en dégageant des gains de productivité (économie d’échelle,
externalités) pour tout le système productif en ce sens qu’elles jouent le rôle
d’accompagnement de la production des autres secteurs. De plus en plus, les infrastructures
de télécommunication participent au bien-être des consommateurs et incitent aujourd’hui le
niveau de consommation des infrastructures des télécommunications (Sridhar K. S. et Sridhar
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
3
Télécommunications et croissance économique au Bénin
V., 2004). Devant cette nécessité pour tout pays de disposer des télécommunications,
notamment des services téléphoniques de base fiables et en quantité suffisante, le Bénin s’est
lancé dès 1998, au développement des télécommunications. Cette volonté de maintenir le
secteur à la pointe de la technologie est effective et se concrétise entre autre par l’introduction
de la téléphonie mobile et un développement de l’accès à l’Internet. Lancé en 1995 avec un
opérateur (BENIN TELECOM.SA qui est un monopole), le secteur de la téléphonie mobile
compte aujourd’hui cinq opérateurs. Ainsi au 31 décembre 2008, le parc des abonnés à la
téléphonie mobile s’élève à 3 625 366 contre 2 051 777 au 31 décembre 2007 ; soit un taux
d’accroissement de près de 77% du parc en l’espace d’une année (ATRPT, 2009). Il s’ensuit
alors, une amélioration du taux de pénétration mobile au Bénin. En effet, la télé densité2
mobile est passée de 25,48% en 2007 à 45,01% en 2008, soit un taux de près de 20 points.
Dans la même période, La télé densité fixe est passée de 1,34% à 1,45%. Au total, le
taux de pénétration téléphonique au Bénin en 2008 est de l’ordre de 46,46%. Malgré cette
rapide amélioration de la télé densité du réseau GSM au Bénin, le nombre de ligne pour 100
habitants demeure faible.
De même, suivant les statistiques de l’ATRPT (2009), le volume des investissements a
atteint 208 716 millions de FCFA en 2008 contre 84 640 millions de FCFA en 2007 soit un
accroissement de 147%. Cet afflux de capitaux dans le secteur s’explique par la réalisation
des investissements de démarrage du cinquième opérateur GSM en l’occurrence GLO
MOBILE BENIN. En effet cet opérateur à lui seul a investi environ 59% du volume global
des investissements de démarrage dans les réseaux mobiles en 2008. Dans le même temps, le
chiffre d’affaires global des opérateurs GSM au Bénin a atteint 118 081 millions de FCFA
contre 72 540 millions de FCFA en 2007 soit un accroissement de 63%.
A l’échelle mondiale une augmentation de $1000 USA du PNB par habitant est associée
à une augmentation de 2,4 de la télé densité. Ce phénomène est souvent comme signifiant
qu’il y a un rapport de causalité et s’applique dans deux directions : l’amélioration des
communications génère une croissance économique qui à son tour déclenche le besoin d’une
meilleure infrastructure des communications (IDRC, 2005). Enfin, la littérature économique
sur la thématique des télécommunications et la croissance économique n’est pas fournie en ce
qui concerne le contexte béninois. Cette recherche se propose d’étudier la question centrale
suivante : L’existence d’un réseau téléphonique fixe et mobile performant et accessible
2 La télé densité est le nombre de lignes téléphoniques principales pour 100 habitants
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
4
Télécommunications et croissance économique au Bénin
constitue-t-elle, pour l’économie nationale, un facteur de croissance économique ? Cette
question centrale fait naître les questions spécifiques ci-après :
i) Quels sont les déterminants de la croissance économique au Bénin ?
ii) Le téléphone (fixe et mobile) contribue-t-il à la croissance économique ?
Ces différentes interrogations permettront de montrer l’importance de la téléphonie
mobile pour les perspectives de la croissance économique.
Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de recherche. A/ Objectifs de l’étude.
L’objectif général de cette étude est d’analyser l’impact du téléphone fixe et mobile sur
la croissance économique au Bénin. De façon spécifique, il s’agit de :
i) estimer les paramètres des déterminants de la croissance ;
ii) établir une relation entre le Produit Intérieur Brut (PIB) réel et le parc téléphonique
(fixe et mobile);
B/ Hypothèses de recherche.
Les hypothèses à tester sont les suivantes :
i) l’investissement domestique, le crédit domestique, l’aide publique au
développement et les transferts technologiques influencent positivement le Produit
Intérieur Brut (PIB) réel ;
ii) le parc téléphonique (fixe et mobile) a un effet positif sur le Produit Intérieur Brut
(PIB) ;
Section 2: Revue de littérature et méthodologie.
La littérature économique contient des études réalisées sur les télécommunications en
relation avec la croissance économique. Une revue de ces travaux permet de mieux recentrer
la question et d’en faire une analyse approfondie.
Cette section procède à une clarification des concepts de base de l’étude et présente
quelques fondements théoriques et travaux empiriques réalisés.
Paragraphe 1 : Télécommunications et croissance économique.
L’usage des télécommunications dans un pays permet de sortir ce dernier de la
marginalisation et de la pauvreté (Gado A, 2008). Les défenseurs de ce point de vue mettent
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
5
Télécommunications et croissance économique au Bénin
en avant presque toujours un certain nombre de « transformations sociales et économiques »
qu’aurait entraîné l’usage des télécommunications. Dans cette dynamique, l’usage du
téléphone au Bénin améliore donc la performance économique voire « transforme le Bénin ».
A/ Clarification des concepts.
1. Définition des télécommunications.
Le mot « télécommunications » vient du préfixe grec « télé », signifiant loin, et du latin
« communicare », signifiant partager. Le mot télécommunication a été utilisé pour la première
fois en 1904 par le français Edouard Estaunié3, ingénieur aux postes et télégraphes, directeur
de 1901 à 1910 de l’école professionnelle des postes et télégraphes, dans « son traité pratique
de télécommunication électrique ».
Les télécommunications sont considérées comme des technologies et techniques
appliquées et non comme une science. On entend donc par télécommunications, toute
transmission, émission et réception à distance, de signes, de signaux, d’écrits, d’images, de
sons ou de renseignements de toutes natures, par fil électrique, radioélectricité, liaison
optique, ou autres systèmes électromagnétiques (Dictionnaire des médias, 19984). Les
télécommunications (communications à distance) ne se limitent uniquement pas au seul
domaine de la téléphonie.
Quant à l’acronyme TIC ou NTIC (Technologie « nouvelles » de l’information et de la
communication), qui, de plus en plus, remplace ou accompagne parfois le mot
télécommunications, il désigne la convergence entre les domaines de l’industrie
manufacturière de produits électroniques, de l’informatique, des télécommunications (au sens
du secteur de la téléphonie) et de l’audiovisuel. Cet ensemble forme un grand système qui met
à la disposition des individus et des entreprises des informations et des données publiques et
privées. On distingue généralement les anciennes TIC (les récepteurs de radio et de télévision,
téléphones fixes) des nouvelles TIC (téléphones mobiles, ordinateurs, Internet, informatique,
systèmes d’information géographique, etc.). Les TIC se réfèrent également à un ensemble
d’outils nécessaires pour le traitement de l’information, et particulièrement des ordinateurs et
des logiciels, mais aussi des dispositifs techniques utiles à la conversion, à la gestion et au
3 (http://dijoon.fr/estaunie.htm) Edouard Estaunié, Ingénieur aux Postes et Télégraphes est né à Dijon le 4 février 1862 (8, rue du Thillot). Il meurt à Paris le 1er avril 1942. 4 C’est la définition officielle donnée en 1907 par l’Union Télégraphe Internationale. Elle a été consacrée en 1932 à Madrid par le texte de la convention qui donna naissance à l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) en remplacement de l’Union Télégraphique Internationale.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
6
Télécommunications et croissance économique au Bénin
stockage de l’information dans des formats technologiques qui permettent de diffuser,
d’échanger, de chercher et de retrouver l’information.
2. Explication de la Croissance économique.
La croissance économique désigne l’augmentation de la production de biens et services
dans une économie sur une période donnée, qui est généralement une période longue5.
En pratique, l’indicateur utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut (PIB). Il est
mesuré « en volume » ou à « prix constants » pour corriger les effets de l’inflation. Par suite,
on entend par taux de croissance, le taux de variation du PIB. On utilise à cet effet, la
croissance du PIB par habitant comme un indicateur de l’amélioration du niveau de vie.
La croissance, au sens strict, décrit un processus d’accroissement de la seule production
économique. Elle ne renvoie donc pas directement à l’ensemble des mutations économiques
et sociales propres à une économie en développement. Ces transformations au sens large sont
conventionnellement, désignées par le terme de développement économique. Ce dernier se
définit selon François Perroux, comme « la combinaison des changements mentaux et sociaux
d’une population qui la rend apte à faire croître, cumulativement et durablement son produit
réel global. ». Le terme de « croissance » s’applique alors plus particulièrement aux
économies déjà développées. Elle est mesurée par une augmentation quantitative des
indicateurs macroéconomiques comme le Produit Intérieur Brut (PIB) réel ou le Produit
National Brut (PNB) réel. Le PIB prend en compte les productions intérieures tandis que le
PNB considère aussi les productions réalisées à l’extérieur du pays par des nationaux.
L’indicateur de la santé générale de l’économie est la croissance du PIB réel. Quand ce
taux du PIB réel s’approche de son taux de croissance potentiel à long terme, l’économie se
porte en général bien.
Bien qu’étant jusque-là, l’indicateur le plus utilisé pour la mesure du niveau de richesse
d’un pays, néanmoins, cet indicateur (PIB) a ses limites puisqu’il ne tient pas compte de
certaines activités se déroulant « en dehors du marché ». C’est le cas de l’activité de
production domestique (ménage, potagers, etc.) ou de celle accomplie par des travailleurs
bénévoles ou encore les effets néfastes de la pollution de l’eau, de l’air sur la santé humaine,
de la dégradation des forêts et de l’épuisement des sols. Il ne mesure ainsi pas ou mesure mal,
l’économie informelle même s’il prend en compte des services publics gratuits.
5 http://www.canadieneconomy.gc.ca/Français/rconomy/economic_growth.html
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7
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Enfin, La croissance est une notion quantitative et économique alors que le
développement est de nature qualitative, sociale et culturelle. Le développement se distingue
de la croissance : il peut y avoir croissance sans développement. Par contre, le développement
rend la croissance irréversible.
3. Lien entre télécommunications et croissance économique.
L’usage des télécommunications se déploie en tant que techniques polyvalentes dans
plusieurs secteurs de l’économie. C’est le cas des secteurs industriel, sanitaire, éducatif,
commercial et administratif (Alzouma, 2008).
Dans le développement économique, les études de Waverman et al, (2005) ; UIT, (2004,
2008); Chabossou, (2007) et de nombreux articles de presse ont maintenant popularisé l’idée
des TIC (le téléphone en particulier) qui a sensiblement amélioré les performances
économiques des pays. Donner (2006) montre l’effet du téléphone sur les petites entreprises
au Rwanda et a abouti à la conclusion que l’usage de cet objet technique a permis de
développer le réseau des entrepreneurs locaux. D’après Acker (2008), l’usage du téléphone
mobile est en train de transformer les marchés ruraux et de multiplier les opportunités
d’affaires pour les paysans du Niger. Pour Tall (2004), le téléphone favorise la reconnexion
de la famille élargie particulièrement dans les régions rurales du Sénégal. Les échanges
(notamment financiers) entre membres éloignés et ceux restés au pays sont plus nombreux et
plus réguliers.
Dans cette perspective, les secteurs auxquels des programmes et projets de
développements centrés autour du téléphone sont aujourd’hui nombreux. En matière du
secteur éducatif, il y a par exemple ce qu’on appelle le « mobile e-learning » (l’apprentissage
par le téléphone mobile) qui permettrait, selon les promoteurs, de joindre les communautés
isolées, et de pallier à l’insuffisance de connectivités, d’électricité ou d’infrastructures
routières Chabossou et al, (2009) ; (par exemple l’e-learning Africa Newsportal, 2007). Dans
le domaine de la santé, l’application des TIC est souvent abordée sous le terme général d’e-
health (e-santé) et correspond aux activités liées à la télé médecine et à l’usage des
Technologies de l’Information et de la Communication pour lutter contre le Sida, ou même
les maladies des animaux. Ici, l’utilisation du téléphone est supposée permettre aux
travailleurs de la santé d’échanger des données et des informations sur les patients Vieira,
(2007). On trouve également l’e-gouvernement (l’utilisation des TIC pour améliorer les
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
8
Télécommunications et croissance économique au Bénin
performances administratives africaines, les processus électoraux ou accroître la participation
politique, etc.). Ici aussi, le téléphone est censé jouer un rôle croissant pour la transmission
des résultats des élections et la transparence des processus électoraux (Alzouma 2008).
Ensuite, dans le domaine commercial, on peut noter l’e-business pour les femmes
africaines, auxquels on peut ajouter l’e-advocacy (ou e-plaidoyer en français) et l’e-banking,
etc. Dans tous ces domaines, le téléphone est utilisé comme un moyen de lutte contre la
pauvreté (Kaplan, 2006).
Enfin, le point commun à toutes ces entreprises est la conviction que, cet outil de
communication va permettre aux africains de faire un bond géant sur la voie du
développement.
B/ Synthèse historique des théories de la croissance.
Les théories explicatives de la croissance sont relativement récentes dans l’histoire de la
pensée économique. Ces théories ont conduit à mettre en avant le rôle primordial du progrès
technique dans la croissance. Sur le long terme, seul le progrès technique est capable de
rendre plus productive une croissance (et donc lui permettre de produire plus, c’est-à-dire
d’avoir une croissance). Toutefois, ces théories expliquent encore mal d’où provient ce
progrès, et en particulier en quoi il est lié au fonctionnement de l’économie.
1. L’école classique.
L’analyse de la croissance occupe une place importante déjà dans les questions que se
posent les économistes classiques : Adam Smith (1723-1790), Thomas Malthus (1766-1823),
Jean-Baptiste SAY (1767-1832), David Ricardo (1772-1823) et Karl Marx (1818-1883).
En effet, ces auteurs assistent à la Révolution Industrielle et ils s’intéressent de très près
à ses conséquences. Ils cherchent à donner une explication scientifique à des forces qui
gouvernent le fonctionnement et le développement de l’activité économique.
Toutefois, Adam Smith a mis l’accent dans son analyse sur le rôle des économies
d’échelle, de la spécialisation et du commerce international. Il est aussi l’inventeur de
l’approche historique dans l’analyse comparative en mettant l’accent sur l’économie d’échelle
et sur la division du travail. Pour Smith, à travers son étude des effets de productivité induits
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
9
Télécommunications et croissance économique au Bénin
par le développement de la division du travail (en tenant compte de la qualification), laissait
entrevoir une croissance ininterrompue.
Quant à Malthus (1798), la croissance est basée sur deux facteurs : les ressources
naturelles et le travail. Il est à noter que le mode potentiel de progrès technique est totalement
négligé ici. Pour lui, le mécanisme principal qui conditionne la croissance correspondrait à la
pression imposée par la croissance démographique (qui évolue selon un rythme géométrique)
et par les besoins de subsistance de cette population (qui ne croissent qu’en progression
arithmétique). L’équilibre est alors uniquement atteint grâce aux obstacles qui sont de deux
ordres : l’obstacle « privatif » qui prévient l’augmentation de la population par une limitation
des naissances, et des obstacles « destructifs » (guerres, famines, épidémies) qui causent une
baisse de la population. Mais la préférence de Malthus va très nettement vers l’obstacle
« privatif », dont la limitation des naissances par la seule « contrainte morale », à l’exclusion
de tout procédé de contraception qui relève du « vice ». C’est pourquoi, il préconise alors
d’adopter les politiques actives en vue de limiter ces catastrophes en favorisant l’abstinence
sexuelle, les mariages tardifs.
Par contre, David Ricardo reconnaît clairement la puissance productive supplémentaire
qui peut provenir des machines et des perspectives de croissance forte que ces dernières
peuvent fournir aux secteurs non agricols. Etant en partie influencé par les théories
malthusiennes, il considère que les gains de productivité ne peuvent apparaître que dans
l’industrie. Mais l’utilisation progressive des terres de moins en moins fertiles ne peut tirer
vers le haut les prix agricoles et donc des salaires de subsistance. Ce qu’il qualifie à
l’épuisement des profits et donc à l’arrêt de l’expansion économique. Enfin, Ricardo a une
analyse relativement moderne, basée sur la recherche du capitalisme.
Pour la plupart des économistes classiques, en particulier Ricardo et Malthus, aucune
croissance ne peut être durable, car toute production devait selon eux, inexorablement
converger vers un « état stationnaire ». C’est le cas de Ricardo pour qui l’état stationnaire
était le produit des rendements décroissants des terres cultivables, ou encore pour Malthus
qui le liait à son « principe de population » selon lequel « le pouvoir multiplicateur de la
population est infiniment plus important que la capacité qu’à la terre de produire les quantités
d’aliments nécessaires à la subsistance de l’homme ».
Karl Marx est sans conteste l’économiste classique qui a l’analyse la plus riche du
capitalisme. Il a, notamment rejeté le pessimisme de Malthus et Ricardo en reconnaissant la
puissance productive qui réside dans la production en usine et le rôle de l’accumulation
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
10
Télécommunications et croissance économique au Bénin
accélérée du capital fixe dans le progrès technique. Il a anticipé une expansion continue du
commerce et la concentration de la production dans les unités de plus en plus grandes :
sources d’économie d’échelle. Il a néanmoins souligné la possibilité d’un ralentissement de la
croissance par la difficulté de soutenir un progrès technique continu. Il a cependant considéré
que cette baisse tendancielle du taux de profit pourrait être contrebalancée par d’autres
facteurs. Le progrès technique et l’accumulation du capital sont donc les deux sources de la
croissance chez K. Marx.
2. Innovation et croissance économique.
Contrairement à Marx, Schumpeter met l’accent sur le progrès technique plutôt que sur
l’accumulation du capital. Il rejette totalement l’analyse de Malthus et Ricardo concernant la
contrainte imposée par la pression démographique.
L’auteur distingue deux modes d’opération d’une économie capitaliste : le flux
circulaire qui correspond à une situation où la technologie est statique, et le développement
économique où la technologie et l’organisation de la production changent avec une
dynamique soutenue par des innovations. Il considère que l’innovation portée par les
entrepreneurs constitue la force motrice de la croissance. On a alors, une suite d’équilibres
potentiels qui ne sont jamais atteints car les innovations successives déplacent
continuellement l’économie. Le rôle de l’entrepreneur qu’il a étudié dans « théorie de
révolution économique » en 1913, apparaît alors pleinement dans la recherche et la mise en
œuvre des innovations comme sources de profit. Ces innovations correspondent à l’invention
et à la réalisation de nouvelles combinaisons (d’où le concept destruction créatrice) qui
peuvent correspondre à :
L’introduction de nouveaux biens, l’introduction de nouvelle méthode de production,
l’ouverture de nouveaux marchés, la découverte et la conquête de nouvelles sources de
matières premières, et une nouvelle organisation pour l’industrie.
De façon générale, il retient enfin trois types de cycles économiques pour expliquer les
variations de la croissance :
• les cycles longs ou cycles Hondratieff, d’une durée de cinquante ans environ ;
• les cycles intermédiaires ou cycles Juglar, d’une durée de dix ans environ ;
• les cycles courts ou cycles Kitchin, d’une durée de quarante mois environ.
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11
Télécommunications et croissance économique au Bénin
3. Croissance « sur le fil du rasoir » : Harrod (1939) et Domar (1946).
Après la seconde Guerre Mondiale, les économistes Harrod et Domar, influencés par
Keynes, vont chercher à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d’expansion
peut être durable. Ainsi, s’ils ne proposent pas à proprement parler une théorie de la
croissance (expliquant son origine sur une longue période), le modèle de Harrod-Domar
permet, néanmoins de faire ressortir le caractère fortement instable de processus d’expansion.
En particulier, il montre que pour qu’une croissance soit équilibrée (c’est-à-dire que l’offre de
production augmente ni moins (sous-production) ni plus (surproduction), il faut qu’elle
respecte un taux précis, fonction de l’épargne et du coefficient de capital (quantité de capital
utilisé pour produire une unité) de l’économie. Or, il n’y a aucune raison que la croissance,
qui dépend des décisions individuelles (en particulier des projets d’investissements des
entrepreneurs), respecte ce taux. De plus, si la croissance est inférieure à ce taux, elle va avoir
tendance non pas à le joindre, mais à s’en éloigner davantage, diminuant progressivement (en
raison du multiplicateur d’investissement). La croissance est donc, selon une expression
d’Harrod, toujours « sur le fil du rasoir ». Ce modèle, construit pendant la période d’après
guerre et marqué par le pessimisme engendré par la crise de 1929, a toutefois été fortement
critiqué. Il suppose, en effet que ni le taux d’épargne ni le coefficient de capital ne sont pas
variables à court terme, ce qui n’est pas le cas.
En effet, Harrod considère un modèle à un seul secteur de production et à un seul pays.
Il étend alors, le modèle keynésien de base en ajoutant la dynamique du capital
(investissement) et l’emploi (population active).
Harrod s’interroge, par ailleurs, sur la capacité des économies capitalistes à réaliser une
croissance qui respecte l’équilibre du marché du bien et celui du travail simultanément. Il y a
donc deux types de problèmes : un problème de court terme d’existence de l’équilibre et un
problème de long terme de stabilité de l’équilibre.
3.1. Equilibre du marché de bien.
La condition Keynésienne de l’équilibre du marché de bien est donnée dans le temps
par : (1) Stt =Ι
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12
Télécommunications et croissance économique au Bénin
En tant que flux, l’investissement joue un rôle dynamique important : tt ΔΚ=Ι (temps direct)
ou tdtd
t Κ=Κ
=Ι & (temps continu) (2)
La condition d’équilibre d’équation (1) devient tout simplement :
ttS Κ= & (3)
L’investissement est déterminé par les anticipations des entrepreneurs sur la croissance
de la demande (dtdΥ ) (cela fait penser à l’effet accélérateur). De plus, le coefficient du
capital à l’équilibre est constant et notéγ .
Soit tt Υ=Κ .γ ou tt Κ=Υ .1γ
(4)
Où γ est le coefficient marginal du capital et γ1 est la productivité marginale du capital.
En considérant la dynamique d’équilibre on doit avoir :
tt ΔΥ=ΔΚ .γ Ou (5) tt Υ=Κ && .γ
La variation de correspond ici aux anticipations des producteurs. La condition
d’équilibre (4) devient alors :
Υ
ttsttS Ι=Υ=Υ= &.γ (6)
Où s =1-c est la propension marginale à épargner (Keynes).
En divisant les deux membres de l’équation précédente par tΥ , on obtient alors :
wgs
t
tst
t ==Υ
Υ⇔=
Υ
Υ
γγ
&&. (7)
Soit γs
wg = (8)
L’équation (8) représente l’équation d’équilibre sur le marché de bien.
wg (W : garanti = warrented) est le taux de croissance du revenu qui assure l’équilibre du
marché de bien : les anticipations des producteurs et le comportement des consommateurs
sont compatibles dans le temps si l’économie croît au taux C’est le taux qui réalise
l’harmonie entre l’intension des producteurs à investir et l’intension des consommateurs à
épargner.
.wg
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13
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Par ailleurs, si les producteurs n’anticipent pas correctement l’évolution de la demande,
le taux de croissance effectif de l’économie peut être différent du taux de garanti et impliquer
aussi un déséquilibre sur le marché de bien. D’où le premier problème de Harrod.
L’évolution du revenu doit alors suivre la trajectoire de tΥ .
Soit où )exp(0 tgkt wΥ=Υ
γ0
0Κ
=Υ k (9)
(voir équation 4).
3.2/ Equilibre sur le marché de travail.
L’équilibre sur le marché de travail correspond à la condition offre d’emploi = demande
d’emploi. Soit (la population active). (10) ttL Ν=
A l’équilibre, la constante de la technologie et des prix doivent conduire à un coefficient
marginal de facteur travail constant (λ ).
Si λ est le coefficient marginal du travail, on a alors : ttL Υ= .λ (11)
Par suite, tt Ν=Υ.λ (12)
L’équation (12) nous donne le niveau de production et permet d’employer la population
active. Cette condition peut aussi être exprimée en terme de taux de croissance (dérivée
logarithmique) :
Soit )ln()ln()ln()ln()ln( tttt Ν=Υ+⇔Ν=Υ λλ
)ln()ln()ln( λ−Ν=Υ⇔ tt
⎟⎠⎞
⎜⎝⎛+Ν=Υ⇔λ1ln)ln()ln( tt
Soit ( )
( )λ
λ1
1&&&
+Ν
Ν=
Υ
Υ
t
t
t
t (13)
Soit lng += δ est l’équilibre sur le marché du travail. (14)
Où =δ taux de croissance de la population ; =l taux de croissance de la productivité du
travail ; taux de croissance naturel qui rend compatible l’évolution de la production et =ng
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14
Télécommunications et croissance économique au Bénin
celle de la population active de manière à ne pas créer du chômage. Par conséquent, nous
devons avoir l’évolution suivante :
Soit )exp(0 tt δΝ=Ν (15)
Par suite, on a avec =)exp(0 tngL
t Υ=Υ L0Υ 0
1Ν
λ (16)
Enfin, nous avons donc un problème de long terme de stabilité de l’équilibre. Ce second
problème de Harrod, concerne l’équilibre simultané sur les deux marchés. Pour lui, la
croissance respecte l’équilibre du marché des biens s’il se fait au taux =gwγs (voir équation
8).
Où représente le taux de croissance du revenu qui assure l’équilibre du marché de bien
et service, s est la propension moyenne à épargner (Keynes) et
wg
γ le coefficient marginal du
capital ; et respecte l’équilibre sur le marché de travail s’il se fait aux taux += δgn l. (voir
équation 14)
Avec gn (le taux de croissance naturel qui rend compatible l’évolution de la production
et celle de la population active de manière à ne pas créer du chômage), δ représente le taux de
croissance de la population et l le taux de croissance de la productivité du travail.
L’équilibre simultané sera respecté dans le temps si et seulement si le taux effectif respecte
llsgngwg +==== δ (17)
Or s (taux d’épargne) provient du comportement de consommation du ménage, γ et l
(représentent respectivement le coefficient du capital et le taux de croissance de la
productivité du travail), sont déterminés par la technologie, δ (taux de croissance de la
population) est déterminé par les lois démographiques.
Par conséquent, ces 4 variables sont exogènes et la réalisation de la condition
d’équilibre simultané ne peut être fortuite : il n’y a aucune raison pour que la croissance soit
équilibrée. De plus, l’équilibre même quand il existe est très instable. Car, si l’on part d’une
situation de déséquilibre ( par exemple) on s’éloigne de plus en plus de l’équilibre. gngw <
Eu égard de tout ce qui précède, nous pouvons conclure que le modèle de Harrod6 était
bien sûr conforme au sentiment qu’avaient les économistes à la suite de la crise de 1929. Mais
6 Harrod a donc utilisé la technologie à facteurs complémentaire car le capital et le travail sont utilisés en proportion fixe. La diminution de l’un doit entraîner la diminution de l’autre. Ce qui explique la crise de 1929.
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15
Télécommunications et croissance économique au Bénin
ables. Cette manière de procéder va radicalement
. Solow-Swan (1956) : progrès technique comme résidu.
n d’une certaine quantité de capital (moyens de production) et de travail (main
low
capital plus important, la main d’œuvre
ction proportionnellement plus forte dans les pays pauvres
les « trente glorieuses » correspondaient à un sentiment de confiance dans la croissance
équilibrée. Le modèle de Solow que nous allons présenter à la suite cherche effectivement à
rétablir la validité de la croissance équilibrée en relâchant une hypothèse importante de
Harrod : la fixité des prix qui implique des coefficients de production. Solow va introduire
une technique avec des facteurs substitu
modifier les résultats négatifs de Harrod.
4
Solow (1956) a été le premier à proposer un modèle formel de la croissance.
D’inspiration néoclassique, ce modèle se fonde sur une fonction de production à deux
facteurs : le travail et le capital. La production résulte donc exclusivement de la mise en
combinaiso
d’œuvre).
Par suite, le modèle de Solow se fonde sur l’hypothèse que les facteurs de production
connaissent des rendements décroissants, c’est-à-dire qu’une augmentation de ceux-ci dans
une certaine proportion engendre une augmentation plus faible de la production. Il se pose
également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manière efficace
par tous les pays. En posant que la population connaît un taux de croissance que So
qualifie de « naturel » (non influencé par l’économie) le modèle déduit trois prédictions :
a) Augmenter la quantité de capital (c’est-à-dire investir) signifie augmenter la
croissance. Ce qui veut dire qu’avec un
augmente la productivité (dite apparente) ;
b) Les pays pauvres auront un taux de croissance plus élevé que les pays riches. Car, ils
ont moins accumulé de capital, et connaissent donc des rendements décroissants plus
faibles, c’est-à-dire que toute augmentation de capital engendre à son tour une
augmentation de la produ
que dans les pays riches ;
c) En raison des rendements décroissants des facteurs de production, les économies vont
atteindre un point où toute augmentation des facteurs de production n’engendrera plus
l’augmentation de la production. Ce point correspond à l’état stationnaire. Solow note,
toutefois que cette troisième prédiction est irréaliste : en fait, les économies
n’atteignent jamais ce stade, en raison du progrès technique qui accroît la productivité
des facteurs. Autrement dit, pour Solow, sur le long terme, la croissance provient du
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16
Télécommunications et croissance économique au Bénin
ue pas mais qu’il le considère comme donné (telle une « manne
. Les nouvelles théories de la croissance.
omer (1986), Robert Lucas (1988) Robert
marchés (Adam Smith et plus tard
l faut
nction de son salaire (actuel /futur). L’élévation de la qualification a un effet
et chaque connaissance
nouvelle entraîne l’apparition de connaissances supplémentaires ….
progrès technique. Toutefois, ce progrès technologique est exogène au modèle, c’est-
à-dire qu’il ne l’expliq
qui tombe du ciel »).
5
Les modèles de croissance endogène attachent une importance au rôle du progrès
technique. Dans une approche cognitive, ils ont mis au point différentes sources d’explication
du progrès technique tendant enrichir notre connaissance des facteurs de croissance. Ils
poursuivent un objectif simple: trouver une explication permettant de rejeter l’hypothèse
d’une productivité marginale des facteurs de production décroissante au niveau
macroéconomique sans remettre en cause cette hypothèse au niveau de chaque entreprise. Les
principaux tenants de cette théorie sont : Paul R
Barro (1990) et Philipe Aghion &Howitt (1992).
Toutefois, Paul Romer montre que si plusieurs firmes augmentent en même temps leurs
investissements, elles vont connaître une croissance plus forte que celle qui résulterait pour
chacune de leur propre investissement : chacune profite du développement des autres (la
productivité du capital d’une entreprise dépend non seulement de ses investissements mais
aussi du stock total de capital dans l’économie). En accumulant du capital chaque firme
acquiert des connaissances qui bénéficient aussi aux autres firmes : l’apprentissage par la
pratique et la diffusion du savoir élimine la décroissance des rendements parce que ceux-ci
ont un effet externe positif. La diffusion des croissances (évoquée dès le début des années 60
par Kenneth Arrow), l’augmentation de la dimension des
Allyn Young, 1928), sont à l’origine des ces externalités.
Ensuite, dans la perspective ouverte par Gary Beker, Lucas (1986), considère qu’i
traiter le travail comme du capital humain accumulatif au même titre que le capital fixe.
Le capital humain est produit par l’éducation à un taux endogène puisque le salarié
« investit » en fo
externe positif.
Par ailleurs, le capital humain n’a pas de rendements décroissants parce que le niveau de
connaissance d’un individu est d’autant plus efficace que celui des autres (avec lesquels il
communique) est plus élevé. La productivité individuelle est fonction de l’efficacité de
l’équipe dans laquelle il travaille. La connaissance est partagée
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17
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Le rythme de croissance d’une économie dépend donc forcément de la part des
ressources qu’elle consacre au système de formation et aux dépenses d’éducation.
Pour Robert Barro (1990), l’Etat achète des produits et offre des services publics
gratuits (financés par des impôts ou des emprunts) qui améliorent la productivité du capital et
du travail dans chaque entreprise. Les dépenses d’infrastructures ont un effet externe positif.
La production de chaque entreprise dépend des dépenses publiques, au même titre
qu’elle dépend du capital installé et du travail utilisé. Le capital public est un facteur de
production. Cela n’a de sens que si le financement des investissements publics n’entraîne pas
un effet contraire sur l’investissement privé (effet d’éviction).
Paul Romer et Philipe Aghion (1992) montrent que la croissance économique
s’accompagne de l’apparition d’innovations. Ils ont tenté de penser avec Joseph Schumpeter
que la croissance dépend des innovations.
Pour Romer ces innovations prennent la forme de nouveaux procédés, de nouveaux
outils, qui s’ajoutent à ceux déjà en place. Ces nouveaux biens d’équipements permettent
d’augmenter la division du travail qui est la véritable source de la croissance (externalités).
C’est le partage de l’utilisation du capital humain entre production de biens et services, puis
production de nouveaux biens d’équipements qui explique le rythme de la croissance. Tout ce
qui permet d’augmenter la quantité de biens d’équipement nouveaux est favorable à la
croissance. L’activité de recherche est donc pour Romer, un facteur décisif de croissance
économique.
Pour Aghion et Howitt, l’approche est encore plus nettement schumpetérienne puisque
c’est la concurrence qui provoque l’innovation. Cette dernière rend obsolètes les innovations
précédentes, annulant du même coup les revenus du monopole qui leur étaient associés. Là
aussi, le rythme de croissance dépend de l’activité du secteur dédié à la recherche, or celle-ci
dépend du partage des ressources entre les différentes utilisations possibles.
Les rendements des facteurs ne sont pas décroissants au niveau global parce qu’il y a
des externalités quand on cumule en même temps plusieurs facteurs. Il convient d’examiner
les études empiriques.
Paragraphe 2 : Les développements empiriques.
Depuis les années 60, des études ont montré que le développement des
télécommunications est nécessaire pour le décollage économique (une marche vers la
croissance économique).
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18
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Dans son approche de l’étape de la croissance, Rostow (1960) suggère que l’importance
des télécommunications va de pair avec l’intensification et la complexification des échanges
provoquées par l’expansion de la production industrielle. Le développement des marchandises
entraîne un accroissement des flux d’informations pour lesquels les télécommunications
constituent des supports et des canaux de transmission indispensables.
Cette approche se situe ainsi dans la tradition du modèle classique du développement
économique, selon lequel la croissance est fondée sur la dynamique de l’accumulation du
capital induite par le progrès technique.
La corrélation entre le développement du réseau des télécommunications et la
croissance, a fait l’objet de plusieurs tentatives de mesure, comme celles qui ont cherché, par
des méthodes économétriques, à relier la densité téléphonique à un indicateur du
développement comme le PNB par habitant.
Gensollen (1995) montre une relation entre TIC et croissance économique. Cette étude
économétrique simple permet de mettre en évidence les impacts de certains facteurs
explicatifs de l’activité du secteur des télécommunications et d’estimer les élasticités
associées. Une variable d’offre, le taux d’équipement téléphonique des ménages en
raccordement téléphonique, permet de mesurer l’impact de la politique de rattrapage en
matière d’équipement des ménages en raccordement téléphonique. Le faible taux de
pénétration téléphonique ne s’expliquait pas par des raisons d’ordre économique mais, par
une insuffisance de l’offre. D’où Gensollen préconise la désaturation de l’offre de
raccordement qui a permis aux ménages d’avoir accès aux services de télécommunication.
Gensollen établissait l’existence d’une corrélation entre le chiffre d’affaire qualifié comme
variable endogène et le Produit intérieur Brut, le taux d’équipement des ménages, le prix
relatif des services de télécommunication et l’introduction d’un trend de croissance autonome
qui est censé représenter la diffusion des télécommunications au sein de l’économie.
Hardy (1980) montre, en analysant la corrélation de séries de données à retards
échelonnés qu’une modification de la densité téléphonique entraîne une variation du PNB par
habitant, et réciproquement qu’une modification du PNB par habitant induit une variation de
la densité téléphonique. Ce constat conduit cet auteur à défendre la thèse de l’existence
d’une double causalité entre le nombre de lignes téléphonique et le niveau de développement
économique mesuré par le PIB par habitant.
Hardy constate également que cet effet d’entraînement est inversement proportionnel au
niveau d’équipement en télécommunications des pays considérés. Il est rejoint dans ses
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
19
Télécommunications et croissance économique au Bénin
conclusions en 1988 par une étude quantitative de l’UIT montrant que la contribution
marginale d’une ligne téléphonique au PIB est d’autant plus forte que le pays est plus pauvre.
L’importance de cette contribution marginale dans les pays en voie de développement est
probablement due au fait que les réseaux téléphoniques y desservent en majorité des abonnés
professionnels à fort trafic.
A travers cet article, Hardy Montre que l’impact du téléphone au niveau agrégé diffère
de celui des autres masses médias. Il prouve que le téléphone permet à deux personnes sans
contrainte de se communiquer et s’informer sur une infinité de sujet. Alors que les autres
masses médias n’ont pas ce double sens. C’est seulement une personne qui informe toute une
population.
Ce double lien de causalité est parfois négligé. Des relations économétriques pour
l’année, mettent bien en évidence un lien statistique entre le niveau de développement des
Etats américains et leurs dépenses respectives en infrastructures de télécommunication, en
éducation et en infrastructures routières. Pour les télécommunications, l’effet instantané
(niveau de développement atteint en 1990 et dépenses opérées la même année) l’emporte sur
l’impact des dépenses d’éducation. Par contre, en prenant un décalage de cinq ans (niveau de
développement atteint en 1990 et dépenses de 1985) l’investissement en éducation paraît
plus efficace en terme de développement économique. Dans les deux cas de figure, l’impact
des investissements routiers serait de moindre importance. Dans cette étude, Dhalokia et alii
considèrent que la corrélation traduit uniquement l’impact de l’offre de biens publics sur
l’économie, un effet de la demande globale sur ces investissements n’étant pas modélisé.
Dans une autre étude Cronin et alii (1991) ont mis en évidence un lien de causalité (au
sens des tests statistiques de causalité de Granger et Sims) des investissements privés en
télécommunications sur des indicateurs de productivité de l’économie américaine. Ils estiment
qu’en moyenne, sur la période 1975-1991, le quart de gains de productivité aux Etats-Unis
pourrait être attribué aux télécommunications.
Par ailleurs, la littérature de Grossman G. M. et Helpman E. (1992) sur les déterminants
de la croissance distingue trois types de papiers sur le sujet : le premier considère
l’accumulation du capital et les différents types de capital à savoir le capital physique et en
particulier le capital humain. Le second, considère les externalités de l’économie et le dernier,
montre l’innovation industrielle comme les véritables forces motrices de croissances.
Enfin, Röller L-H. et Waverman L. (sep, 2001), étudient comment l’infrastructure des
télécommunications affecte la croissance économique. Ils étudient une relation entre la
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
20
Télécommunications et croissance économique au Bénin
performance économique et l’investissement en infrastructures des télécommunications sur 20
pays de l’OCDE en utilisant les données en panel et faisant une comparaison sur les pays non
membres de l’OCDE. A travers cette étude comparative, il ressort que l’infrastructure des
télécommunications affecte plus la croissance des pays de l’OCDE alors qu’il se sent
faiblement sur les non OCDE.
Par conséquent, en ce qui concerne l’influence des télécommunications sur le
développement économique, cette problématique doit, pour être féconde, se décliner en
questions concrètes. Le niveau des investissements est-il suffisant ? L’environnement
institutionnel est-il adéquat ?
Les financements consentis par les bailleurs de fonds multilatéraux comme la Banque
Mondiale (BM) et la Banque Africaine de Développement (BAD) demeurent insuffisants par
rapport aux besoins du continent africain. Au début de la décennie de 1990, l’investissement
annuel consacré aux télécommunications était de 83 millions de dollars US pour la Banque
Mondiale et de 108 millions de dollars US pour la BAD. La totalité des investissements
réalisés dans les infrastructures de base du téléphone en Afrique n’a pas dépassé les 2
milliards de dollars US par an, alors que le double aurait été nécessaire pour atteindre
l’objectif fixé d’une densité supérieure à 3 lignes pour 100 habitants en l’an 2000.
Paragraphe 3 : Approche méthodologique Cette méthodologie suggère une formulation empirique générale d’une fonction de
croissance qui rassemble plusieurs des spécifications empiriques utilisées dans les études
effectuées depuis celle de Barro (1990).
Par ailleurs, en particulier, le modèle de base retenu dans cette étude pour les
estimations économétriques sera inspiré des travaux de Levine (1997), mettant en évidence
l’effet « croissance endogène » par l’introduction d’une fonction de production décrivant la
contribution du réseau des télécommunications à la production de biens et services.
A/ Cadre opératoire de l’étude.
Plusieurs facteurs agissent sur la croissance économique. Les facteurs externes
généralement mentionnés sont entre autres : le déclin des cours mondiaux des produits
d’exportation, la dégradation des termes de l’échange, la hausse des taux d’intérêt et la baisse
de la demande d’exportation. Ces causes externes vont de pair avec d’autres causes qui sont
d’origine interne. Ainsi, on distingue entres autres, le manque de politique macroéconomique
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
21
Télécommunications et croissance économique au Bénin
effective, l’instabilité politique mais aussi et surtout les effets externes positifs induits par des
dépenses publiques d’infrastructure.
Par ailleurs, afin de mieux expliquer la relation entre la croissance (évolution annuelle
du PIB réel) et le parc du téléphone fixe et mobile, nous nous intéressons alors, dans ce cadre
non aux effets de tous les déterminants mais à ceux spécifiques à savoir le crédit domestique,
l’investissement domestique, le transfert technologique, l’aide publique au développement…..
B/ Brève présentation du modèle de Levine (1997).
Concernant l’analyse d’une contribution aux études empiriques, le modèle de Levine
(1997) constitue un cadre de référence pour les pays en voie de développement. Levine a
utilisé un modèle comportant deux vecteurs des variables à savoir : le vecteur des variables de
contrôle dans une étude des déterminants de la croissance, et le vecteur des variables
financières. Le modèle linéaire de Levine se présente comme suit :
tttt bXa ε+Ζ+=Υ )log()log()log( (18)
Où représente le PIB réel, représente le vecteur des variables de contrôle dans
une étude des déterminants de la croissance et
tΥ tX
tΖ le vecteur des variables financières.
C/ Spécification économétrique.
Empiriquement pour mesurer l’impact des télécommunications sur la croissance
économique le modèle de Levine sera adopté. Sous sa forme générale le modèle à estimer se
présente comme suit :
(Ψ=ΡΙΒ C, P, E (19) )Où PIB, C, P, E, représentent respectivement la croissance du PIB réel, C le vecteur des
variables dites conventionnelles (l’investissement domestique, l’aide publique au
développement et le transfert technologique), P le vecteur des variables financières (crédit
domestique accordé au secteur privé en pourcentage du PIB pour approximer le secteur
financier) et E le vecteur des variables du secteur des télécommunications (le parc de
téléphone fixe et mobile).
La forme fonctionnelle du modèle est le suivant :
tparcttapdcredidAoPIB εααααα ++++++= )log()log()log()log()log()log( 44321 (20)
Où log (PIB), log (id), log (cred), log (apd), log (tt) et log (parc) représentent
respectivement le logarithme népérien du PIB réel, de l’investissement domestique en
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
22
Télécommunications et croissance économique au Bénin
pourcentage du PIB, du crédit domestique accordé au secteur privé, de l’aide publique au
développement, du transfert technologique et du parc de téléphone fixe et mobile, tε
représente l’erreur.
Par ailleurs, du fait que le téléphone mobile et le téléphone fixe ne sont pas admis sur le
marché béninois à la même période, nous allons introduire dans le modèle précédent une
variable dummy (variable binaire) noté U, pour mieux expliquer l’effet de ce décalage
d’usage des moyens de communications (fixe et mobile) par le consommateur sur la
croissance économique. Par la suite, nous posons deux hypothèses qui s’expliquent par le
système suivant :
⎩⎨⎧
−=−=
199919800;20062000)('1
depériodelasurnonsiUdepériodelasurmobiletéléphoneleBéninauGSMdeexistencelU
Par suite en introduisant la variable dummy dans le modèle (20) on a :
tUparcttapdcredidAoPIB
εθααααα
+++++++= )log()log()log()log()log()log( 44321 (21)
La modélisation du développement des réseaux intègre le progrès technologique (Roux,
2004). Selon Teste (1998), le facteur technologique est un concept flou dont la mesure est
rendue très difficile.
En intégrant la tendance temporelle dans le modèle (21), on obtient le modèle de production
suivant :
ttU
tparcttttapdtcredtidAotPIB
εθ
ααααα
++
+++++= )log()log()log()log()log()log( 44321 (22)
Où log(PIB), log(id), log(cred), log(apd), log(tt), log(parc), représentent respectivement le
logarithme népérien du PIB réel, de l’investissement domestique, du crédit domestique
accordé au secteur privé en pourcentage du PIB, de l’aide publique au développement, du
transfert technologique, et du parc du téléphone fixe et mobile ; U la variable muette
indiquant l’existence de GSM mobile au Bénin, Ao la constante du modèle, tε l’erreur de
spécification et d’omission de variables qui ne sont pas prises en compte dans le modèle ; α =
1…..6, représentent les paramètres des variables explicatives du modèle et des élasticités
partielles du fait que le double logarithme est utilisé et θ le paramètre de la variable muette.
Log est le logarithme népérien.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
23
Télécommunications et croissance économique au Bénin
D/ Définition des variables.
La variable PIB : représente le Produit Intérieur brut réel, qui est la somme des
valeurs ajoutées observées. Le PIB d’un pays mesure la valeur ajoutée de l’ensemble des
producteurs et est donc fonction des quantités de capital et travail qui sont utilisées en
économie.
La variable « Id » représente l’investissement domestique en pourcentage du PIB. C’est
l’équipement dans lequel investit une entreprise. Romer P. (1986) a montré que
l’investissement dans de nouvelles technologies est le point de départ pour de nouveaux
apprentissages par la pratique. Parmi les formes d’apprentissage, on peut citer l’amélioration
des équipements en place, les travaux d’ingénierie (agencement des techniques existantes),
l’augmentation de la compétence des travailleurs…. Or ce savoir ne peut être approché par la
firme qui le produit. De tout ce qui précède, nous pouvons supposer que l’investissement
domestique a une influence positive sur le PIB réel.
La variable « cred » mesuré par le crédit accordé au secteur privé permet d’apprécier la
contribution du secteur financier à la croissance économique. Selon Boujelbène et Chiouti
(2006), un secteur financier performant est capable de financer l’économie en lui octroyant de
crédit nécessaire pour le financement de l’économie. Donc le crédit domestique est supposé
influencer positivement la croissance du PIB réel.
La variable « apd » qui est l’aide publique au développement est mesurée ici par les
dons et les prêts préférentiels prévus au budget transférés des pays développés vers le Bénin
pour le financement de l’économie (santé, éducation…). Selon Guégan (2005) l’aide publique
au développement affecte la croissance des pays disposant d’un environnement démocratique
approprié. Dans cette perspective, nous pouvons dire que l’aide publique au développement
détermine la croissance. D’où nous pouvons supposer que l’aide publique au développement a
un effet positif sur la croissance.
La variable « tt » représente le transfert technologique est mesuré par l’importation des
équipements (machines productives et installation des industries). Nous supposons que ces
équipements déterminent la croissance.
La variable « parc » mesurée par le parc du téléphone fixe et mobile représente le
secteur des télécommunications. Van et al (2008), Chabossou (2007) ont montré que
l’existence d’un réseau téléphonique performant affecte l’amélioration de la productivité
totale des entreprises. Dans cette perspective, nous supposons que le parc de téléphone fixe et
mobile influe positivement la croissance du PIB réel.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
24
Télécommunications et croissance économique au Bénin
U : est la variable dummy. Elle permet de suivre l’impact de l’utilisation du téléphone
mobile ou non sur la croissance économique. C’est une variable de comportement qui a été
créée par nous-mêmes. Elle nous permettra à mieux expliquer la contribution du téléphone sur
la croissance économique. L’introduction de cette variable sur le modèle se justifie par le fait
que le téléphone (fixe et mobile) est arrivé sur le marché béninois à des périodes différentes.
E/ Données et méthodes d’estimation.
1. Données utilisées.
Les données que nous avons utilisées dans le cadre de cette étude proviennent de
statistiques de la BCEAO de 2007. Il s’agit des données macroéconomiques issues de la base
de la BCEAO qui a effectué des statistiques sur l’espace UEMOA en 2007. Compte tenu du
manque de certaines données sur cette base, nous avons utilisé les données de la base de
Statistiques de la Banque Mondiale de 2007 sur les pays en voie de développement.
2. Méthodes d’estimation.
Pour l’estimation de notre modèle et les tests des hypothèses, nous avons utilisé la
technique d’estimation des données des séries chronologiques, méthode à correction d’erreur
par le logiciel Eviews 5.0. Les tests des hypothèses seront réalisés par le même logiciel
Eviews. L’étude de stationnarité et de coïntégration sera effectuée sur les variables du modèle.
2.1: Tests sur les séries chronologiques et tests classiques.
Cette section nous permet de faire des tests spécifiques sur les séries chronologiques,
d’une part. D’autre part, elle nous permet également d’effectuer quelques tests classiques sur
le modèle étudié.
2.1.1 : Tests sur les séries chronologiques.
Il s’agit ici d’étudier la stationnarité des séries et d’effectuer quelques tests spécifiques à
savoir le test de coïntégration, le test de causalité au sens de Granger. De même d’estimer le
modèle à correction d’erreur.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
25
Télécommunications et croissance économique au Bénin
2.1.1.1 Etude de stationnarité des séries : test de Dukey-Fuller.
Cette partie va permettre de tester si les séries conservent une distribution constante
dans le temps. Si les données ne sont pas stationnaires, on se retrouve avec biais de prévision ;
prévision inefficace ou mauvaise inférence.
Il existe trois sources principales de non stationnarité :
Changement structurel : la fonction de régression change dans le temps, soit de façon discrète,
soit de façon graduelle.
Tendance déterministe : les données suivent une tendance qui est une fonction définie de t, t²,
etc.
Tendance stochastique (racine unitaire) : les données suivent une marche aléatoire avec ou
sans dérive avec un coefficient de 1 de la forme : ttyty μ+−= 1 . (23)
La non stationnarité se manifeste à travers deux composantes : la présence de tendance
déterministe et/ou de tendance stochastique. A cet égard, le test proposé par Dickey-Fuller
prend en compte le trend (tendance déterministe) et la racine unitaire (tendance stochastique).
En conséquence, la lecture des résultats du test se fait en deux étapes :
i) la significativité ou non du trend : elle est appréciée à partir de la statistique calculée ou la
probabilité attachée à cette statistique (elle est comparée à 5%).
ii) la présence ou non de racine unitaire : à cet effet, on teste l’hypothèse nulle Ho contre
l’hypothèse alternative H1. Les hypothèses sont les suivantes :
Ho : présence de racine unitaire
H1 : absence de racine unitaire
Si Augmented Dukey-Fuller (ADF) Test Statistic < Critical Value alors on accepte Ho: la
série X a une racine unitaire. D’où nous sommes en présence d’une série non stationnaire.
Si ADF Test Critical Value Q > Critical Value alors on accepte H1: la série n’a pas de racine.
Par conséquent elle est stationnaire.
Par suite, le test de ADF est composé de deux tests spécifiques importants pour étudier
la stationnarité d’une série. Il s’agit des tests sur les variables en niveau et les tests ADF sur
les variables en différence première ou l’ordre p7 en cas de non stationnarité des variables en
différenciation première.
7 P est l’ordre de différenciation sur lequel la variable ou la série est stationnaire.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
26
Télécommunications et croissance économique au Bénin
2.1.1.11 : Tests sur les variables en niveau.
Ces tests sont la première étape du test ADF. Ils permettent de mettre en évidence le
caractère stationnaire ou non d’une chronique par la détermination d’une tendance
déterministe ou stochastique.
Les modèles servants de base à la construction de ces tests sont au nombre de trois. Le
principe de test est simple. Si l’hypothèse Ho : 1ϕ = 1 (présence de racine unitaire) est retenue
dans l’un de ces trois modèles, le processus est alors non stationnaire. Soient les modèles
suivants :
(I) ttxtx εϕ +−= 11 (24)
(II) ttxtx εβφ ++−= 11 (25)
(III) tcbttx εφ +++−11 (26)
Par ailleurs, les hypothèses à tester sont les suivantes :
Ho : 11=ϕ présence de racine unitaire ; ce qui entraîne une série non stationnaire, contre les
hypothèses alternatives suivantes.
H1a : 0,0,11 ==< bcϕ , ce qui signifie qui n’a pas de constante ni de tendance
H1b : ,0,0,11 =≠< βϕ c ce qui signifie la présence d’une constante, mais pas de tendance
H1c : ,0,0,11 ≠≠< βϕ c ceci veut dire la présence d’une constante et d’une tendance.
Le processus des tests en niveau sur les variables est de commencer ces tests sur le
modèle trois (III). On observe si la tendance est significative ou non. A ce niveau, on passe au
modèle suivant et on enlève la tendance du modèle. Ainsi de suite, on enlève la constante du
modèle II et on passe au modèle I. Enfin, on régresse le modèle un (I) sans constante et on fait
une lecture comparative sur une table affichée par Eviews les statistiques calculées et
théoriques. Cette étude comparative va nous permettre de prendre une décision sur la variable
étudiée.
Enfin, si malgré toutes ces étapes la série n’est pas stationnaire, on passe aux tests de
Dukey-Fuller augmenté (ADF) sur les variables en différence première voire en différence
d’ordre p (p >1).
La présentation des résultas de chaque test est fastidieuse. Afin de faciliter cette peine, nous
allons résumer ces résultas sur des différents tableaux synthétiques regroupant les tests sur les
variables en niveau et les tests ADF en différence d’ordre p.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
27
Télécommunications et croissance économique au Bénin
2.1.1.1.2 Tests d’ADF en différence d’ordre p.
La particularité de ces tests est de dériver la série qui n’est pas stationnaire par le test en
niveau sur la variable en lui appliquant un retard. En effet, sur le test de stationnarité le
processus est, par hypothèse un bruit blanc. Or il n’y a aucune raison pour que à priori,
l’erreur soit non corrélée. On appelle Tests ADF, la prise en compte de cette hypothèse.
Conclusion.
Le but de cet exercice à la fois délicat et intellectuellement passionnant de réflexion
théorique globale sur l’articulation entre télécommunications et croissance économique est de
fournir une indication suffisamment élaborée et claire sur le sujet, ses objectifs et enjeux ainsi
que sur la façon dont il serait conduit.
Nous espérons qu’au terme de ce chapitre, le lecteur perçoive davantage ce lien
dialectique, les objectifs et enjeux de l’étude et qu’il attende de voir des démonstrations
empiriques auxquelles est confrontée la réflexion théorique qui est faite. Bien entendu, la
réflexion théorique ne saurait suffire. Par ailleurs, toute hypothèse tire sa validité de l’accord
entre réflexion et le cadre de recherche, c’est la raison pour laquelle le chapitre deux (2) fera
l’objet d’analyse du secteur des télécommunications au Bénin.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
28
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Chapitre 2 : Analyse descriptive du secteur des télécommunications au Bénin.
Introduction
Le secteur des télécommunications connaît partout un profond bouleversement depuis
les dernières décennies. Ce bouleversement est à la fois technique (avènement des
technologies de l’Information et de la communication), économique (internationalisation des
échanges), réglementaire (ouverture à la concurrence due à la libéralisation) et sociale
(évolution des mentalités qui a conduit à ne plus considérer les télécommunications comme
des outils réservés aux élites).
Le développement des TIC au Bénin a été adopté par le gouvernement béninois le 13
février 2003 par le document de politique de stratégie de développement des TIC. La vision
exprimée dans ce document était de « faire du Bénin, à l’horizon 2025, une société de
l’information, solidaire et moderne » avec pour principe de base l’utilisation des technologies
de l’information et de la communication, non pas comme une fin en soi mais plutôt comme un
outil privilégié devant aider à résoudre les problèmes de développement auxquels se trouve
confronté le Bénin. Malheureusement, ce document malgré la pertinence de son contenu n’a
pas fait part d’une mise en œuvre effective.
Le présent chapitre comprend deux sections. La première présente un bref état des lieux
du secteur des télécommunications et la deuxième analyse la contribution du secteur des
télécommunications au processus de la croissance économique au Bénin.
Section 1: Etat des lieux du secteur des télécommunications
Cette section présente le cadre politique du secteur des télécommunications et retrace la
structure du marché des télécommunications au Bénin. L’analyse qui suit, aborde la situation
particulière du Bénin dans cette mutation générale
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
29
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Paragraphe 1 : Environnement politique.
Le secteur des télécommunications au Bénin est sous tutelle du Ministère8en charge de
la communication. Le rôle principal de ce Ministère est la définition de la politique sectorielle
nationale et de la réglementation du secteur des télécommunications au Bénin. Le document
de la Déclaration de Politique du Secteur (DPS) des Postes, des Télécommunications et des
Technologies de l’Information et de la Communication, adopté par le gouvernement en 2008
fait ressortir la vision du Bénin et les espoirs placés dans le développement des TIC au Bénin,
d’ici 2025 : « il permettra à l’ensemble de la population béninoise de devenir des
‘cybercitoyens’, participant efficacement à la gestion de la démocratie, ayant les
connaissances et le savoir-faire pour être présents au rendez-vous de la mondialisation et
apporter au marché international les innovations issues de leur génie endogène. Il facilitera au
Bénin le renforcement et l’optimisation de tous les secteurs se rapportant à la vie humaine,
générant en l’occurrence une économie prospère et compétitive ainsi que le bien-être pour les
individus et la Nation. Il contribuera également à raffermir la solidarité nationale et celle avec
les voisins ».
Par ailleurs, pour que cette vision (faire du Bénin un quartier numérique de l’Afrique
d’ici 2025) se concrétise ; deux piliers essentiels ont été identifiés : l’e-gouvernement et l’e-
business.
A/ e-gouvernement.
Ce pilier permettra au Bénin d’avoir un secteur public moderne, performant, connecté et
interconnecté (e-administration). Il s’agit : i) d’augmenter l’efficacité de l’administration en
réduisant les coûts de communication et en mettant les agents bien formés dans des
conditions modernes de travail ; ii) de permettre également une meilleure application des
principes de bonne gouvernance qui reste une des priorités du gouvernement ; iii) de
promouvoir l’introduction des TIC par l’automatisation du port Autonome de Cotonou qui
facilitera les procédures de pré dédouanement afin qu’il soit compétitif par rapport à ses
8 Ce ministère a été créé en 2001 sous la dénomination du Ministère Chargé de la Communication et de la
promotion des Nouvelles Technologies de l’Information et de la communication. Il a changé de dénomination à
la formation, le 08 avril 2006, du premier gouvernement du nouveau Président de la République en devenant le
Ministère Délégué Chargé de la Communication et des Nouvelles Technologies auprès du Président de la
République (MDCCNT/PR).
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
30
Télécommunications et croissance économique au Bénin
concurrents de la sous région ; iv) d’améliorer les finances publiques par l’usage des TIC, qui
permettra la mise en place d’une base de données à jour sur les contribuables et facilitera
également le paiement des impôts en ligne et l’unification du fichier de la fonction publique.
En effet, la liste est loin d’être exhaustive car l’e-gouvernement concerne toutes les
institutions de l’Etat. Pour réussir le pari de ce pilier, une législation adaptée aux transactions
électroniques administratives et sécurisées (conditions nécessaires à l’automatisation des
procédures) sera adoptée.
B/ e-business.
L’e-business a pour objectif général de rendre le secteur privé plus compétitif. Il s’agit
en réalité de faire de ce secteur le véritable moteur de la croissance et de tourner l’économie
béninoise vers l’exportation de services à valeur ajoutée basés sur les TIC. La réussite de
l’objectif de l’e-business se concrétisera par la mise en place des infrastructures de qualité et
la disponibilité des ressources humaines en quantité suffisante et de qualité. De même il faut
favoriser l’installation d’un tissu intégré d’activité TIC dont la qualité de services répondant
aux standards internationaux engendrera les répercussions bénéfiques au niveau national.
Ensuite, il faut asseoir la notion de grappe TIC qui mettra l’accent sur les interrelations entre
toutes les entreprises de la filière TIC (opérateurs, fournisseurs d’accès Internet, prestataires
de services à valeur ajoutée, exportateurs de services basés sur les TIC, structures de
formation en TIC, etc.), ce qui permettra donc d’élever le niveau de compétitivité global du
secteur.
Enfin, pour concrétiser cette vision à travers ces deux piliers, le Bénin déclinera sa
politique selon quatre axes stratégiques : la mise en place d’un cadre juridique et
institutionnelle habilitant, favorisant un développement harmonieux des secteurs et comblant
le vide juridique sur les TIC ; le déploiement d’infrastructures de qualité de classe mondiale et
compétitives ; le développement de ressources humaines de classe mondiale et le
développement de contenus adaptés aux besoins du pays.
Paragraphe 2 : Les marchés de télécommunications du Bénin.
L’économie béninoise repose sur trois (03) secteurs : le secteur primaire qui contribue
environ 34% au Produit Intérieur Brut (PIB), le secteur secondaire pour 13% et le secteur
tertiaire pour 35%. En 2006, le produit Intérieur Brut (PIB) à prix courant est estimé à 2468,8
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31
Télécommunications et croissance économique au Bénin
milliards de FCFA avec un taux de croissance de 4%. Les télécommunications et les
transports ont contribué pour 0,2% (INSAE, 2007).
Par ailleurs, la sous branche Telecoms s’est considérablement métamorphosée depuis
1997 et comprend aujourd’hui les acteurs suivants : Bénin Telecoms S.A. qui est l’opérateur
public historique ; des opérateurs du téléphone mobile GSM ; des opérateurs de messagerie ;
plusieurs opérateurs d’accès à l’Internet ; des opérateurs de transmission de données et
plusieurs cybercafés.
A/ Marché de la téléphonie.
Le marché de la téléphonie fixe et mobile est partagé au Bénin par deux catégories
d’opérateurs : l’opérateur public Bénin Télécoms SA et les opérateurs de GSM mobile. Le
premier assure l’offre des services et le bon fonctionnement du réseau fixe tandis que les
opérateurs de GSM mobile veillent à ceux du réseau mobile du Bénin.
1. Le téléphone fixe.
Au Bénin, il existe un seul opérateur du téléphone fixe, Bénin Telecoms S.A. En effet,
établissement public à caractère industriel et commercial, créé conformément aux dispositions
du traité et des actes Uniformes de l’OHADA (statuts approuvés par le décret n°2004-260 du
05 mai 2004), l’objet du Bénin Telecoms S.A est de reprendre les activités exercées dans le
domaine des télécommunications par l’Office des Postes et Télécommunications (OPT). Son
capital social est fixé à cinq cent millions (500.000.000) de FCFA. Elle a pour missions
d’assurer au mieux l’échange des messages écrits et oraux, la petite messagerie, la
transmission des données. Elle assure les échanges de correspondances télégraphiques au
moyen de lignes et d’appareils, la mise en communication de correspondants et la
transmission de données. Le graphique 1 ci-dessous présente l’évolution du parc d’abonnés
sur le réseau fixe au Bénin.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
32
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Graphique 1: Evolution du parc d’abonnés sur le réseau fixe au Bénin.
6651172789 76267
77242
110765 115289
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
N o mb re d 'abo nnés
annuel
2003 2004 2005 2006 2007 2008
A nnée
Nombre d'abonnés annuel
Source : Bénin Telecoms SA (2009)
L’analyse du graphique 1 montre qu’au 31 octobre 2008, le parc de téléphones fixes au
Bénin est de 115 289 abonnés. La densité téléphonique qui était de 1,37 ligne pour 100
habitants en 2007 est passée en 2008 à 1,45 pour cent habitants (environ 14 téléphones pour
mille habitants). Dans la pratique, un plus grand nombre de béninois a accès au téléphone fixe
par le biais des multiples télé centres privés et les publiphones9 (ATRPT, 2009).
De même, le graphique 2 ci-dessous, présente l’évolution de la télé densité fixe (nombre
de ligne fixe pour 100 habitants), de 2003 au 31 octobre 2008 au Bénin. .
Graphique 2: Evolution de la télé densité fixe au Bénin.
0,95 1 1,020,86
1,451,37
00,2
0,40,6
0,81
1,21,4
1,6
2003 2004 2005 2006 2007 2008
Année
Nom
bre
de li
gnes
pou
r 100
ha
bita
nts
Nombre de lignes f ixe pour 100 haitants
Source: Bénin Telecoms S.A, (2009).
9 Equipements téléphoniques installés dans les lieux publics, exploitables par le biais de télécartes ou pièce de monnaie.
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33
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Ce graphique montre que de 2003 à 2008 la moyenne du nombre de lignes fixes au
Bénin pour 100 habitants est égale à 6,65. Durant cette période, l’analyse du graphique nous
montre que de 2003 à 2005, la densité fixe tourne autour de une (1) ligne pour 100 habitants.
La plus petite valeur observée en 2006 valant 0,86 peut être due à une baisse du volume
d’investissement dans le secteur du téléphone fixe. La plus grande valeur de 1,45 observée en
2008, peut être due à la crise du secteur de la téléphonie mobile GSM qui a permis de
redéfinir les conditions d’admission au marché Béninois et la mise en place d’une régulation
appropriée.
2. Le téléphone mobile GSM.
Le téléphone mobile est un objet qui a permis à la base de téléphoner, mais qui a vite su
acquérir de nouvelles fonctionnalités comme l’envoi de SMS, la photographie, la
vidéographie, 3ieme génération (3G), appel visiophonie, la transmission de données. La
norme de réseau adoptée au Bénin est Enhanced Data rate for GSM Evolution (EDGE).
L’adoption d’une norme commune est avantageuse pour les clients, car ils pourront changer
d’opérateur sans changer d’appareil. En plus, l’adoption du GSM comme norme unique évite
l’affrontement des normes (guerre de standards). Bien que la téléphonie fixe soit encore
largement sous monopole de l’Etat, le secteur de la téléphonie cellulaire a été libéralisé depuis
1997 (décret N°97-431 du 04 septembre 1997 portant règlement des installations et
exploitation d’équipement de Radiophonie cellulaire mobile terrestres). La téléphonie mobile
GSM lancée en mai 2000, s’est rapidement développée. Le marché du téléphone mobile
cellulaire GSM tel qu’il existe aujourd’hui au Bénin n’a pas une longue histoire. Les services
sur le marché du téléphone mobile GSM sont assurés aujourd’hui par cinq opérateurs que
sont : Libercom, Télécel devenu Moov, Areeba devenu MTN, Bell Bénin Communications et
Glo mobile Bénin.
2.1. Libercom.
Premier opérateur GSM au Bénin, Libercom est une filiale de Bénin Télécoms S.A. En
1999, l’opérateur du réseau filaire a mis en place un réseau mobile de type Advanced Mobile
Phone System (AMPS) qui a connu un très gros succès. Ce succès a débouché sur une
saturation qui a généré une baisse de la qualité. Un partenariat bénino-américain de type
« Built, Operate and Transfer » (BCT) a permis de mettre en place le réseau Libercom, le 1er
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
34
Télécommunications et croissance économique au Bénin
réseau mobile de type GSM au Bénin. La société Libercom a fait son premier appel le 17 avril
2000 et a lancé ses activités commerciales le 02 mai 2000.
Au 31 décembre 2008, le nombre d’abonnés de Libercom est de 190 843 (ATRPT,
2009). Un nouveau réseau est mis en service avec le concours de l’équipementier chinois ZTE
en mars 2007 et offre une capacité disponible d’environ 150 000 abonnés.
2.2. Moov Bénin.
Créé par le Groupe Atlantique Telecom, le réseau Moov Bénin s’est substitué à l’ancien
réseau Telecel créé le 17 décembre 1997. Moov est un groupe africain de téléphone mobile
formé par les réseaux Moov du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la République
Centre Africaine, du Gabon, du Niger et du Togo. Moov, est une société anonyme au capital
de 1 437 000 000 de francs CFA. Les activités commerciales de Moov Bénin ont démarré le
10 juillet 2000. Sur le réseau Moov, on dénombre 978 470 abonnés en décembre 2008
(ATRPT, 2009).
2.3. MTN
L’apparition de MTN (ex Areeba) Bénin sur le marché béninois date seulement de juin
2000. MTN Bénin propose les services prépayé et post-payé ainsi que de nombreux services
tels que le SMS international, la messagerie vocale, le roaming, le fax/data. Son parc est
évalué à 1 182 014 abonnés en décembre 2008 selon les statistiques de l’ATRPT d’avril 2009.
2.4. Bell Bénin Communications.
Bell Bénin Communications (BBCom), est le quatrième opérateur à faire son apparition
sur le marché de la téléphonie mobile GSM au Bénin en 2003. C’est une société Anonyme de
droit béninois. Son principal domaine d’activité est la téléphonie mobile. Bell Bénin
Communications est constitué à ce jour d’un capital de un milliard de FCFA (1000 000 000
FCFA). Ce capital est divisé en 100 000 actions. Ouvert officiellement le 06 décembre 2003,
Bell Bénin Communications a lancé ses activités le 11 décembre 2003 avec la vente de carte
SIM. Le 10 avril 2004, Bell Bénin Communications atteint 8 000 abonnés. Le 31 décembre
2008, le nombre d’abonnés compte 709 987 (ATRPT, 2009).
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
35
Télécommunications et croissance économique au Bénin
2.5. Glo mobile Bénin
Glo mobile Bénin, est le cinquième opérateur nouvellement admis sur le marché de la
téléphonie mobile GSM au Bénin. Lancé en 2008, son parc d’abonnés compte en juillet 2008
217 247. Le 31 décembre 2008, le nombre d’abonnés est passé à 546 052 (ATRPT, 2009). Ce
nombre représente environ 15% de la part total des marchés du réseau GSM Bénin. Ceci se
justifie par le fait que l’opérateur Glo mobile Bénin a investi en 2008 près de 59% (ATRPT,
2009) du volume global d’investissement dans le secteur GSM mobile au Bénin. Ce qui lui a
permis d’élargir son marché rapidement et de permettre à la population d’avoir plus accès à
l’information.
Le graphique 3 retrace donc l’évolution de la densité téléphonique mobile au Bénin sur
la période de 2003 à 2008.
Graphique 3: Evolution de la densité téléphonique mobile au Bénin.
45,01%
25,48%
12,71%7,03%5,43%6,47%
0,00%
10,00%
20,00%
30,00%
40,00%
50,00%
2003 2004 2005 2006 2007 2008
Année
nom
bre
de li
gnes
mob
ile
pour
100
hab
itant
s
Nombre de lignes mobile par 100 habitants
Source : Bénin Telecoms SA, (2009)
Le graphique ci-dessus présente l’évolution de la densité téléphonique mobile au Bénin.
L’analyse du graphique montre que de 2003 à 2006 la densité téléphonique mobile est
relativement faible et tourne autour de 5 pour 100 habitants jusqu’en 2005 et atteint 12,5 en
2006. Le boom observé à ce secteur se traduit par la crise de 2007 et atteint 45,01 pour 100
habitants en 2008. Nous pouvons conclure qu’en faisant un rétrocontrôle à la densité
téléphonique fixe, le mobile a pris le pas. Ceci peut être justifié par l’accès facile sans
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
36
Télécommunications et croissance économique au Bénin
contrainte de coût de raccordements élevés et par l’aspect quasi-concurrentiel observé au
niveau de ce secteur ces dernières années.
B/ Structure du marché et volume d’investissement.
L’analyse des parcs d’abonnés des cinq opérateurs en activité au Bénin permet de se
rendre compte de la part du marché détenue par chacun d’eux. Le graphique 4 ci-dessous
présente la part de marché des opérateurs GSM au Bénin.
Graphique 4: Part de marché des opérateurs GSM au 31 Décembre 2008.
Glo; 15%
Libercom; 5%
Bbcom; 20%
Moov; 27%
MTN; 33%
Glo Libercom Bbcom Moov MTN
Source : Bénin Telecoms SA (2009).
L’analyse du graphique 4 traduisant la part de marché des opérateurs GMS, montre
qu’au 31 décembre 2008, les opérateurs MTN et MOOV demeurent les leaders du marché
détenant à eux deux, 60% de part de marché avec respectivement MTN 33% et MOOV 27%.
Les trois opérateurs restant partagent les 40% de part de marché soit 15% pour GLO
MOBILE, 20% pour BBCOM et 5% pour LIBERCOM. (Cf. graphe 4 ci-dessus).
Ensuite, le volume des investissements dans les réseaux mobiles au 31 décembre 2008,
selon les statistiques de l’ATRPT en avril 2009, a atteint 208 716 millions de FCFA contre
84 640 millions en 2007 soit un accroissement de 147%. Cet afflux de capitaux dans le
secteur s’explique par la réalisation des investissements de démarrage du cinquième opérateur
GSM en l’occurrence Glo Mobile Bénin. En effet, cet opérateur à lui seul a investi environ
59% du volume global des investissements dans le réseau mobile en 2008. Selon les
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37
Télécommunications et croissance économique au Bénin
statistiques de l’ATRPT en 2009, les données sont seulement sur 3 années. En 2006, le
volume d’investissement dans les réseaux GSM au Bénin est de 21 483 millions de FCFA. En
2007, cet investissement est 84 640 millions soit un taux d’augmentation de 75% environ par
rapport au montant investi en 2006. Par suite, on observe en 2008 un volume d’investissement
de 208 716 millions de FCFA. Soit un taux de 147% par rapport au volume d’investissement
de 2007. L’investissement dans ce secteur est en forte croissance.
Par ailleurs, si ce volume est maintenu constant elle peut favoriser l’accès de toute la
population béninoise et par conséquent favoriser la croissance par ces divers services
générateurs de revenu et de création de l’emploi.
Enfin, au 31 décembre 2006, le chiffre d’affaires global des opérateurs GSM au Bénin
est de 62 262 millions de FCFA. Au 31décembre de 2007, ce chiffre est passé à 72 540
millions de FCFA. Soit un taux d’augmentation de 14,17% du montant du chiffre d’affaires
global des opérateurs GSM en 2007. En décembre 2008 ce chiffre d’affaire est 118 081
millions de FCFA. Soit un accroissement d’environ 39% du montant global des chiffres
d’affaires des opérateurs GSM. Cet accroissement est dû aux réformes dans le secteur de la
téléphonie mobile suite à la crise de juillet 2007 observée sur le secteur.
Au plan de couverture géographique du territoire, la téléphonie mobile a connu une
percée significative entre 2000 et 2008. On note une faible couverture du territoire seulement
dans les zones rurales ou les régions à faible densité démographique. Le problème de
satisfaction de l’obligation de service universel demeure encore posé en ce qui concerne
l’accès aux réseaux de téléphone mobile.
Section 2: Contribution du secteur de la téléphonie à la croissance économique au Bénin.
Afin de mieux expliquer la contribution de la téléphonie fixe et mobile à la croissance
économique, des séries chronologiques ont été utilisées pour l’estimation du modèle adopté.
Plusieurs problèmes sont propres aux séries chronologiques, notamment en raison de la
corrélation entre les observations (autocorrélation) et de la possibilité de changement du
processus générateur de données d’une époque à l’autre (stationnarité) (Leblond, Belley-
Ferris, 2004).
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38
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Paragraphe 1 : Test de stationnarité et test de causalité de Granger.
Cette partie vise à déterminer l’ordre d’intégration de chaque variable de notre modèle.
Elle nous permet également de choisir la technique d’estimation appropriée à notre modèle.
A/ Test de stationnarité sur les variables.
Le test en niveau sur les séries est l’étape primordiale d’étude de la stationnarité. Il est
qualifié du test de Dukey-Fuller simple. Ce test permet de savoir si les séries sont
stationnaires ou intégrées. Le tableau 1 ci-dessous présente les résultats du test de
stationnarité sur les variables.
Le tableau 1: Présentation des résultats du test en niveau sur les variables
variables lags tendance constante Stat-cal Stat-théo conclusion
lpib 3 non non 2,85506 -1,9544 non stati
lparc 1 non oui 1,4856 -1,9550 non stati
lid 1 oui non 0,1546 -1,9550 non stati
lapd 1 non oui 0,2600 -1,9544 non stati
ltt 1 non non 0,5564 -1,9544 non stati
lcred 1 non non 0,1738 -1,9544 non stati
Source : Résultats de nos estimations.
De l’analyse du tableau 1 sur les résultats du test de stationnarité, il ressort qu’aucune de
nos variables n’est stationnaire en niveau. La recherche de l’ordre de l’intégration devient
nécessaire.
B/ Tests d’ADF en différence première.
La non stationnarité des séries nous conduit à voir si nos variables sont intégrées d’ordre
un (1). Le tableau 2 ci-dessous présente les résultats des tests de stationnarité en différence
première sur les variables.
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39
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Tableau 2: Présentation des résultats des tests ADF en différence première.
Variables lags tendance constante Stat-cal Stat-théo Conclusion
lpib 1 non non -5,09433 -1,9568 I (1)
lparc 1 non non -5,8217 -1,9550 I (1)
lid 1 non non -5,0017 -1,9556 I (1)
lapd 1 non non -5,0723 -1,9550 I (1)
ltt 1 non non -4,8299 -1,9550 I (1)
lcred 1 non non -4,2932 1,9550 I (1)
Source : Résultats d’étude de stationnarité des tests ADF sur les variables.
Le tableau 2 ci-dessus montre que toutes les variables de l’étude à savoir lpib, lparc, lid,
lapd, ltt et lcred sont stationnaires en différence première. D’où elles sont intégrées d’ordre un
(1). Le fait que toutes les séries sont intégrées d’ordre un (1) nous fait penser à la présence de
relations de coïntégration. Comme toutes les séries sont intégrées de même ordre, la
réalisation des tests de coïntégration n’est plus nécessaire. Il nous revient alors de passer au
test de causalité.
Paragraphe 2 : Etude de causalité de Granger et estimations du modèle.
A/ Test de causalité de Granger.
Ce test permet d’analyser l’effet de causalité des variables explicatives sur la (les)
variable (s) dépendante (s). Il consiste à déterminer si la première variable cause la deuxième
et inversement au sens de Granger. Du fait que le modèle d’étude soit un modèle linéaire et
non un modèle à équation simultanée, il demeure donc à déterminer si chaque variable
explicative cause la variable dépendante et inversement au sens de Granger. Les différents
résultats des tests sont présentés dans le tableau suivant.
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40
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Tableau 3 : présentation des résultats du test de causalité de Grange.
Hypothèse nulle observation probabilité
lparc does not Granger cause lpib 25 0,21290
lpib does not Granger cause lparc 25 0,08276*
lid does not Granger cause lpib 25 0,44785
lpib does not Granger cause lid 25 0,04190*
lcred does not Granger cause lpib 25 0,91882
lpib does not Granger cause lcred 25 0,44920
lapd does not Granger cause lpib 25 0,38272
lpib does not Granger cause lapd 25 0.53914
vmu does not Granger cause lpib 25 0,411060
lpib does not Granger cause vmu 25 0,13339
ltt does not Granger cause lpib 25 0,123816
lpib does not Granger cause ltt 25 0.13816
*significativité à 10%
Source : Résultats de nos estimations
De l’analyse du tableau précédent, nous constatons que l’effet de causalité au sens de
Granger n’est pas vérifié. Seulement le produit intérieur brut cause respectivement le parc
téléphonique et l’investissement domestique. Mais l’effet de double causalité n’est pas
observé. Par suite, toutes ces variables seront prises en compte dans l’estimation de notre
modèle.
B/ Estimations du modèle.
1. Estimation du modèle de long terme et tests statistiques
1.1. Estimation du modèle de long terme.
Il s’agit d’estimer le modèle suivant :
tvmulparclapdlttlcredlidollpib 1654.3.21 εαααααα +++++++Α= (27).
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41
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Les résultats d’estimation du modèle de long terme sont consignés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 4 : Présentation des résultats d’estimation du modèle de long terme.
variable Coef. Std. Err. Prob.
c 2.06985 0.610720 0.0029*
lid 0.015332 0.027542 0.5839
lapd 0.304288 0.053488 0.0000*
lparc 0.137904 0.031652 0.0003*
lcred 0.230183 0.082331 0.0112**
vmu -0.108506 0.111573 0.3424
ltt 0.105354 0.045153 0.0302**
R² = 0.9189
Prob (F-statistic) = 0.000000
*seuil de significativité à 1%
**seuil de significativité à 5%
Source : Résultats de nos estimations.
1.1.1. Qualité de la régression.
De l’analyse du tableau 4, il ressort que le coefficient de détermination R² = 0.9189
indique que la qualité de la régression du modèle de long terme est bonne. C’est-à-dire que les
fluctuations du PIB réel sont expliquées à 91,89 % par les variables explicatives du modèle.
1.1.2. Significativité des variables du modèle de long terme.
Il s’agit de tester si chacune des variables figurant dans le modèle de long terme
contribue significativement à l’explication de la variable endogène. C’est-à-dire si chacun de
ces coefficients est significativement différent de zéro (0) au sens de Student au seuil de 5%.
De l’analyse du tableau 4 présenté ci-dessus, il ressort que les coefficients de
l’investissement domestique et de la variable indicatrice traduisant l’existence de GSM
mobile au Bénin ne sont pas statistiquement différents de zéro (0) avec pour probabilité
respective prob = 0.5839 et prob = 0.3424.
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42
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Par contre, l’analyse du même tableau montre également que les coefficients de l’Aide
Publique au Développement (APD), du parc de téléphone fixe et mobile, du crédit domestique
et du transfert technologique sont statistiquement différents de zéro (0) avec pour probabilité
respective prob = 0.0000, prob = 0.0003, prob = 0.0112 et prob = 0.0302. Toutes ces variables
sont significatives au seuil de 1% et 5%. Il y a donc de corrélation entre ces variables
explicatives et la variable expliquée. Pour apprécier la qualité de notre modèle quelques tests
sont donc effectués.
1.2. Quelques tests statistiques sur le modèle de long terme.
1.2.1. Test de normalité de Jarque-Bera.
Le test de normalité permet de savoir si les erreurs du modèle suivent une loi normale
ou pas. Le test de Jarque-Bera, encore appelé test de Skewness-Kurtosis permet de tester la
normalité des erreurs. Le test d’hypothèses est donc le suivant :
Ho : les erreurs suivent une loi normale ;
H1 : les erreurs ne suivent pas une loi normale.
La statistique de Jarque-Bera est définie de la façon suivante :
⎥⎦⎤
⎢⎣⎡ −
+=24
)²3(6² KsnJB . (28)
Où s est le coefficient de dissymétrie et K le coefficient d’aplatissement.
On accepte Ho si la valeur de prob > chi2 est supérieure à 5% et on accepte H1 dans le
cas contraire.
La valeur de la probabilité prob = 0.324948 (annexe 3 graphique 5) attachée à la
statistique à cette étude est supérieure à 5 %. Alors, les erreurs du modèle suivent une loi
normale.
1.2.2. Test d’autocorrélation des erreurs de Breusch-Godfrey.
L’autocorrélation est une situation dans la quelle les termes d’erreurs ne sont pas
indépendants au cours du temps. Ce qui signifie que l’espérance mathématique 0)'( ≠Ε ttεε
avec . 'tt ≠
Les erreurs peuvent être positives, négatives ou nulles. Cependant, ce test nous permet
de savoir si ces erreurs sont corrélées entre elles. Ce qui revient à vérifier si les erreurs d’une
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43
Télécommunications et croissance économique au Bénin
observation sont corrélées à celles de l’autres. D’où le test de Durbin-Watson et/ou le test de
Breusch-Godfrey. Dans le cadre de cette étude nous allons effectuer le test de Breusch-
Godfrey.
Ce test nous permet de détecter si les erreurs sont corrélées ou pas entre elles. C'est-à-
dire à vérifier si l’espérance mathématique du terme d’erreur est nulle (erreurs non corrélées)
ou différent de zéro (erreurs corrélées). Il s’agit de tester :
Ho : Erreurs non corrélées ( )0=ρ ;
H1 : Erreurs corrélées ( 0≠ρ ). Soit l’erreur suit la forme suivante :
ttt μρεε +−= 1 (29)
On accepte Ho si la valeur de Prob > F est supérieur à 5%.
On accepte H1 dans le cas contraire.
La valeur de probabilité 0.566 (voir annexe3) obtenue est supérieure à 5%. On accepte
Ho. Par suite nous pouvons conclure que les erreurs suivent une loi normale.
1.2.3. Test d’hétéroscédasticité de White.
Ce test permet en réalité de savoir si la variance conditionnelle du terme d’erreur
sachant Xi est une constante ou non. Pour détecter la présence de l’hétéroscédasticité ou non,
plusieurs tests ont été développés à ce sujet :
Il s’agit du test de Golfeld-Quandt, du test de White, du test de coefficient de rang ou d’ordre
de Spearman et du test Breusch-Pagan.
Par ailleurs, dans le cadre de cette étude le test de White est effectué. Il s’agit de tester :
si
Ho: la variance du terme d’erreur est une constance (homocédasticité).
H1 : la variance du terme d’erreur est différente d’une constante (hétéroscédasticité).
On accepte Ho si la valeur de la probabilité est supérieure à 5% et on la rejette si non.
La valeur de la probabilité obtenue 0.0597 (annexe 3) est supérieure à 5%. Nous
pouvons conclure que les erreurs sont homoscédastiques.
1.2.4. Test de stabilité des variables.
Il s’agit de test CUSUM et CUSUM carré de stabilité. Les résultats obtenus après
instruction sous Eviews montrent que les courbes respectives sur le test CUSUM et CUSUM
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44
Télécommunications et croissance économique au Bénin
carré de stabilité ne coupent pas le corridor (annexe 3 graphique 7 et 8). Nous pouvons
conclure que le modèle est structurellement stable et ponctuellement stable sur chacun de ces
tests.
1.2.5. Test de la matrice de corrélation des variables.
Ce test nous permet de détecter la multicolinéarité entre les variables explicatives du
modèle. Il s’agit de comparer la valeur du coefficient de la matrice des variances et
covariances, à la valeur du coefficient de détermination du modèle de long terme. La valeur
0.7786 la plus élevée de la matrice des variances et des covariances (voir annexe 3) est
inférieure à celle du cœfficient de détermination 0.9189. D’où on note une absence de
multicolinéarité entre les variables explicatives du modèle de long terme.
1.2.6. Test de prévision.
L’observation du graphique 8 traduisant la distribution des observations sur la période
de 1980 à 2006 (annexe3) nous montre que le coefficient de Thell qui est égal à 0.0077 est
proche de zéro. Notre modèle a un bon pouvoir de prédiction.
2. Estimation du modèle de court terme et tests classiques sur le modèle
2.1. Estimation du modèle de court terme.
L’estimation du modèle de court terme permet d’avoir l’effet immédiat d’une politique
macroéconomique sur un phénomène étudié. Il s’agit ici d’observer comment les variables
explicatives de notre modèle affectent la croissance du PIB. Le modèle de court terme à
estimer est le suivant :
tresidu
vmulparcDlapdDlttDlcredDlidDlAolpibD
2)1(01.
.5.4.3.2.1..
ε
δβββββ
+−+
++++++= (30).
Où D.lpib, D.lid, D.lcred, D.ltt, D.lapd, D.lparc, désignent respectivement la dérivée en
différence première du logarithme népérien du Produit Intérieur Brut réel, de l’investissement
domestique, du crédit domestique, de transferts technologiques, de l’aide publique au
développement et du parc de téléphone fixe et mobile. β = 1,….6 représente les paramètres du
modèle à étudier et δ est le paramètre de la variable muette ou binaire du modèle et
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45
Télécommunications et croissance économique au Bénin
t2ε représente les erreurs de spécification et des variables qui ne sont pas prises en compte
dans le modèle. Enfin, lAo n’est que le logarithme de la constante du modèle.
Les résultats d’estimation du modèle de court terme sont consignés dans le tableau ci-
dessous.
Tableau 5 : Présentation des résultats d’estimation du modèle de court terme.
variable Coef. Std. Err. probabilité
c 0.044957 0.013860 0.0045*
D (lparc) 0.057450 0.020807 0.0129**
D (lid) 0.003508 0.008097 0.6700
D (lapd) 0.037843 0.048071 0.4413
D (ltt) 0.078080 0.038675 0.0587***
D (lcred) 0.088041 0.043729 0.0593***
vmu -0.037715 0.024777 0.1453
Resid01 (-1) -0.567972 0.124096 0.0002*
R² = 0.5762 ; Prob (F-statistic) = 0.015
*seuil de significativité à 1% ; ** seuil de significativité à 5% ;
***seuil de significativité à 10%.
Source : Résultats de nos estimations.
De l’analyse du tableau 5, il ressort que l’écriture du modèle de court terme est justifiée.
Car le coefficient de la force de rappel resid01 (-1) est négatif et significatif au seuil de 5%.
2.1.1. Qualité de régression.
Le coefficient de régression R² = 0.5762 indique que la qualité de la régression est
relativement bonne. C’est-à-dire que la croissance du PIB est à 57,62% expliquée par les
variables explicatives du modèle. De même la prob (F-stat) = 0.015 est inférieure à 5%. Alors
le modèle de court terme est globalement significatif.
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46
Télécommunications et croissance économique au Bénin
2.1.2. Significativité des variables du modèle de court terme.
Il s’agit de tester si chacune des variables figurant dans le modèle lpib contribue
significativement à l’explication de la variable endogène. C’est-à-dire si chacun de ces
coefficients est significativement différent de zéro au sens de Student au seuil de 5%.
Alors, les coefficients de l’investissement domestique, de l’aide publique au
développement et de l’existence de GSM mobile au Bénin sont statistiquement nuls avec
respectivement, les prob = 0.6700, prob = 0.4413 et prob = 0.1453. Aucune de ces variables
n’est donc significative au seuil de 5% ni de 10%. Il n’y a pas de corrélation entre ces
variables explicatives et la variable expliquée.
Par contre, les coefficients du parc de téléphone fixe et mobile, le transfert
technologique, du crédit domestique et de la dynamique du modèle de court terme ne sont pas
statistiquement nuls avec respectivement pour prob = 0.0129, prob = 0.0587, prob = 0.0593 et
prob = 0.0002. Par suite, nous pouvons conclure qu’il existe une corrélation entre ces
variables explicatives et la variable expliquée.
2.2. Tests classiques sur le modèle de court terme.
Une étude économétrique consiste non seulement à estimer des paramètres d’un modèle,
mais aussi, à tester des hypothèses afin de valider le modèle économique théorique. Les
paramètres estimés sont des variables aléatoires, ce ne sont pas des valeurs certaines, ils ne
sont pas exactement identiques à la vraie valeur des paramètres. Il s’agit ici des tests
statistiques habituels effectués sur des études économétriques. Ces tests vont nous permettre
en réalité de ressortir la robustesse du modèle de l’étude et les conséquences liées à la
violation ou non des hypothèses de bases relatives à ces tests ; ceci afin de compléter les
résultats des estimations.
2.2.1. Tests d’autocorrélation des erreurs de Breusch-Godfrey.
Il s’agit de tester : si
Ho : Erreurs non corrélées ( )0=ρ
H1 : Erreurs corrélées ( 0≠ρ ). Soit l’erreur qui suit la forme suivante :
ttt μρεε +−= 1 (31)
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47
Télécommunications et croissance économique au Bénin
On accepte Ho si la valeur de Prob > F est supérieur à 5% sur tous les retards.
On accepte H1 dans le cas contraire. Ici les retards (lags in english) vont de 1,…10.
La probabilité prob > F attachée à la statistique est 0.3540 supérieure à 5%. Par
conséquent, nous pouvons affirmer que les résidus du modèle de court terme ne sont pas
autocorrélés.
2.2.2. Test d’hétéroscédasticité de White.
Ce test permet d’observer si la variance conditionnelle du terme d’erreur sachant Xi est
une constante ou non. Il permet donc de détecter la présence de l’hétéroscédasticité ou non.
Il s’agit de tester: si
Ho: la variance du terme d’erreur est une constance (homocédasticité).
H1 : la variance du terme d’erreur est différente d’une constante (hétéroscédasticité).
On accepte Ho si la valeur de la probabilité est supérieure à 5% et on la rejette si non.
La valeur Prob > chi2 = 0.890 est supérieure à 5%. D’où on accepte l’hypothèse nulle
Ho. Par suite, on peut conclure que la valeur de la variance du terme d’erreur est une
constante. Par conséquent, nous assistons à la présence d’homocédasticité.
2.2.3. Test d’omission des variables de Ramsay.
Ce test permet d’observer si le modèle souffre d’omission de variables importantes. La
valeur de la probabilité attachée à la statistique à cette étude est 0.1828 (voir annexe 5)
supérieure à 5 %. D’où le modèle de court terme ne souffre pas d’omission de variables
importantes.
2.2.4. Test de stabilité des coefficients.
L’un des critères les plus importants pour l’estimation d’un modèle est qu’elle doit
rester valable pour des données autres que celles qui ont été utilisées lors de l’estimation. Ce
critère est celui de constance des paramètres.
La stabilité des paramètres joue un rôle important lorsqu’on cherche à comprendre les
mécanismes économiques et à réaliser des projections. Leur instabilité peut refléter des
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
48
Télécommunications et croissance économique au Bénin
phénomènes ponctuels dans le temps (choc pétrolier, dévaluation, crise boursière, calamités
naturelles, mesures de politiques économiques, nouvelles réglementations,…).
Par suite, le test de Chow permet donc de tester la stabilité des coefficients de la
régression sur deux sous périodes. Ce test est aussi appelé test de changement structurel. Dans
le cadre de notre étude les tests de CUSUM et de CUSUM Carré ont été effectués (annexe 5
graphiques 9 et 10).
Chaque test montre que la courbe correspondante ne coupe pas le corridor. Le modèle
est donc structurellement stable et ponctuellement stable.
Paragraphe 3 : Interprétation des résultas et validation des hypothèses.
Cette partie va nous permettre de vérifier si les résultats théoriques confirment les études
empiriques d’une part. D’autre part, elle va nous permettre à valider nos hypothèses de
l’étude. Après avoir vérifié les deux étapes suscitées, nous allons faire des recommandations
au pouvoir public, voire au législateur pour asseoir une politique efficace, afin que cette
politique soit capable de faire du secteur des télécommunications le poumon de l’économie, et
même de la croissance.
A/ Interprétation des résultats.
En nous inspirant des résultats d’estimation du modèle de long terme et de celui du court
terme présentés dans les tableaux 4 et 5 précédents, il revient d’analyser ces résultats en nous
référant dans la mesure du possible à la revue de littérature. Cela, afin de vérifier si notre
étude théorique confirme ou infirme les études empiriques. Ce recours à la revue économique
va permettre de savoir aussi, si la théorie économique est vérifiée ou non.
1. Interprétation des résultats d’estimation du modèle de long terme.
Les résultats du modèle de long terme consignés dans le tableau 4, nous exposent les
variables déterminantes de la croissance économique au Bénin. Il ressort des estimations que,
quatre (4) variables expliquent une grande partie de la croissance. Il s’agit du marché
financier mesuré par le crédit domestique accordé au secteur privé en pourcentage du PIB, du
transfert technologique approximé par l’importation des équipements, de l’aide publique au
développement (APD) et le parc de téléphone fixe et mobile.
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49
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Le marché financier a une influence significative sur la croissance du PIB réel. En effet,
une augmentation de 1 point de pourcentage du crédit domestique correspond à une hausse de
1,12 % du Produit Intérieur Brut réel. Le lien entre développement financier et croissance
économique a été reconnu dans la littérature économique depuis plus de trois décennies :
Bagerhot (1873), Schumpeter (1912), Goldsmith (1969) sont parmi les précurseurs de cette
lignée. Rapidement, la structure financière devint ainsi un des fondamentaux du
développement économique sous l'impulsion d'auteurs comme Gurley et Shaw (1967),
McKinnon (1973), et récemment King et Levine (1993). Dans toutes ces études, ces auteurs
confirment qu'un système financier efficient active la croissance économique tout en
l'orientant. De même, Boujelbène Y. et Chtioui S. (2006) ont réalisé une étude sur la
libéralisation et l'impact du développement financier sur la croissance économique en Tunisie.
Enfin, King puis Levine (1993), et Levine (1997), ont confirmé l'étroite liaison positive entre
les variables financières et réelles. Leurs résultats vérifient la relation positive et
statistiquement significative entre les indicateurs de développement financier utilisés. Ils
déduisent à cet effet que le système financier peut donc contribuer à la performance de
l'économie en Tunisie à partir des équations à correction d'erreurs analysées. Les résultats des
études empiriques évoqués ci-dessus confirment nos résultats théoriques. Par suite, il ressort
de nos résultats que le secteur financier béninois stimule donc la croissance, par le biais de
l’investissement qui une fois réalisé, contribue à l’augmentation de la production nationale et
à l’amélioration du PIB réel.
Quant aux transferts Technologiques, mesurés ici par le rapport de l’importation sur le
PIB réel, celui-ci affecte positivement la croissance. Une augmentation de un (1) point
d’importations de biens d’équipements provoquerait une hausse de 10,53% du PIB réel. Donc
les transferts technologiques jouent un rôle répressif sur la croissance du PIB réel.
L’explication est que les
biens d’équipements importés au Bénin représentent une source d’accumulation du capital et
de réalisation des avantages comparatifs pour le Bénin. Une telle performance est atteinte par
le biais de la politique de réexportations vers les pays voisins.
Le parc téléphonique qui est la variable d’intérêt de cette étude, a un effet positif sur la
croissance. Une avancée technologique de un (1) point de pourcentage stimule une hausse de
13,75% de l’amélioration de la croissance économique. Le même résultat a été trouvé par Van
et al. (2008) sur une mesure microéconomique de l’impact des télécommunications basée sur
la croissance économique. De même, Cette et Lopez (2008) ont conclu que la diffusion des
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50
Télécommunications et croissance économique au Bénin
télécommunications est la source de la performance de la productivité économique. Selon
Donner (2006), l’usage du téléphone mobile permet de développer les réseaux des
entrepreneurs locaux. Ces études empiriques confirment les résultats de cette étude. D’où le
téléphone (fixe et mobile) contribue à la croissance économique du Bénin. On retient donc
que, dans le cas des pays d’Afrique, le développement des infrastructures téléphoniques
semble avoir un effet positif sur les niveaux de production des pays, sans que l’on ne puisse
en connaître précisément l’importance. Car l’élasticité du téléphone fixe et mobile est
supérieure à celle du transfert technologique.
Par ailleurs, l’aide publique au développement a une influence significative sur la
croissance du PIB réel. Une augmentation de un (1) point de l’aide publique au
développement correspond à une hausse de 54 % du Produit Intérieur Brut. Levy (1998) est
parvenu au même résultat en concluant que l’aide a un impact positif sur les pays
subsahariens sur une étude portant sur la période de 1968 à 1992. De même, Burnside et
Dollar (2000), Guégan F. (2005) et Collier et Behn (2001) ont conclu que l’aide est qualifiée
« d’investissement d’avenir » stimulant la croissance dans des pays disposant de politiques
macroéconomiques, en réduisant la pauvreté et en promouvant le développement durable. A
partir des résultats obtenus suite à cette étude, nous pouvons dire que l’aide publique au
développement peut favoriser l’éradication de la pauvreté extrême et favoriser l’accès à
l’éducation de base. Elle peut donc permettre au Bénin d’atteindre les Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD) définis par l’Organisation des Nations Unies (ONU).
2. Interprétation des résultats du modèle de court terme.
Les résultats du modèle de court terme consignés dans le tableau 5, montrent que la
quasi-totalité des signes attendus des variables explicatives du modèle sont vérifiés. Ce
tableau nous expose qu’à court terme, les effets du secteur financier, du transfert
technologique, et des télécommunications sont examinés. Les résultats indiquent clairement
que le PIB réel continuera à croître au fur et à mesure que le crédit domestique, le parc de
téléphone fixe et mobile et le transfert technologique augmentent. En effet, une augmentation
de 1 point de pourcentage du crédit domestique correspond à une hausse de 8,8 % du PIB
réel. Lorsqu’on enregistre la même augmentation au niveau du transfert technologique et des
infrastructures téléphoniques, le Produit Intérieur Brut réel se verra accru de 7,8 % et 5,74 %.
Le modèle de court terme nous montre que l’élasticité des variables qui expliquent les
fluctuations du PIB réel n’est pas totalement différente.
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51
Télécommunications et croissance économique au Bénin
De même, l’influence respective de chaque variable est plus forte dans le modèle de
long terme que dans celui du court terme. Nous pouvons conclure que la croissance est liée à
une question du temps et au volume d’investissement constant sur une longue période.
Enfin, nous remarquons qu’à travers les résultats d’estimation du modèle de court terme
et celui de long terme, la variable indicatrice traduisant l’existence de GSM mobile au Bénin
n’a pas d’effets sur la croissance. Ceci s’expliquerait par le fait que l’histoire du téléphone
mobile GSM ne date pas d’une longue période au Bénin. Donc, la question du temps
conditionne vraiment la croissance réelle quelque soit la politique menée.
B/ Validation des hypothèse de l’étude et les mesures de politique économique.
Il s’agit ici, de vérifier à l’aide des résultats d’estimations des modèles de court terme et
de long terme, si les hypothèses de départ à cette étude sont validées. De même, ces résultats
vont nous permettre d’en faire des recommandations au pouvoir public voire au législateur.
1. Validation des hypothèses de travail.
La première hypothèse est « le crédit domestique, le transfert technologique, l’Aide
Publique au Développement et l’investissement domestique influencent positivement le
Produit Intérieur Brut réel ».
Des résultats de nos estimations, d’une part, de la dynamique de long terme révèle que «le
crédit domestique, le transfert technologique et l’Aide Publique au Développement » sont
positivement significatifs. Par contre, seulement l’investissement domestique ne détermine
pas la croissance. Quant à la dynamique du court terme, le «crédit domestique, le transfert
technologique affectent positivement la croissance du PIB réel. Les autres variables « l’Aide
Publique au Développement et l’investissement domestique n’ont pas d’effet sur la
croissance ». Dans les deux cas de figure, la première hypothèse de cette étude n’est pas
totalement vérifiée.
Nous avons supposé que le « parc de téléphone fixe et mobile influence positivement la
croissance économique au Bénin comme une deuxième hypothèse. D’après les résultats des
tests de Granger, les télécommunications ne causent pas la croissance et ont une forte
influence sur le PIB réel sur la dynamique du long terme que celle du court terme. Car les
télécommunications sont respectivement significatives au seuil de 1% et 5% sur la dynamique
du long terme et celle du court terme. La conclusion est que l’hypothèse deux (2) de notre
étude est fortement vérifiée.
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52
Télécommunications et croissance économique au Bénin
2. Mesures de politique économique.
A la lumière des résultats obtenus, le téléphone fixe et mobile peut effectivement
contribuer à une amélioration de la croissance économique au Bénin. Il est donc nécessaire
que, l’Etat crée un environnement concurrentiel pouvant attirer les investisseurs étrangers et
locaux afin que ceux-ci puissent investir davantage dans le secteur. Il revient à l’Etat, de
réaliser des investissement productifs (capital physique, Recherche et Développement, capital
humain) pour induire plus d’effets sur la croissance.
De plus, en ce qui concerne, l’amélioration de l’environnement du climat des affaires, et
pour accroître les investissements du secteur de la téléphonie mobile, on peut signaler que
beaucoup d’efforts ont été déployés par le gouvernement du changement. Certes, beaucoup
reste à faire. Il faut éliminer les facteurs de contre performance. Il revient à l’Etat de renforcer
la capacité du marché financier, d’améliorer le degré de technologies, de réduire la pression
fiscale etc.
Ensuite, il faut définir clairement des objectifs à atteindre dans le cadre de service
universel et sur la qualité des services offerts. Des cibles claires doivent être définies, aussi
bien que d’autres paramètres comme les zones à atteindre, les services à étendre et les
mécanisme de mise en œuvre. Il est important afin de réaliser l’universalité, de mettre en
place des politiques visant à encourager l’accès aux terminaux d’utilisateurs par la promotion
des terminaux à prix réduit ; ceci peut aider à accroître l’infrastructure en tirant profit des
économies d’échelle.
Enfin, il est important d’adopter une stratégie pour faciliter l’accès au service de base, à
un plus grand nombre de citoyens. Des mesures incitatives pourraient être envisagées pour
soutenir les initiatives d’accès communautaires (publiphones, cybercentres). Un appui
spécifique pourra être envisagé pour promouvoir la création des entreprises de service TIC
autant au niveau national que communal.
Conclusion.
L’articulation entre télécommunication et croissance économique est d’une grande
importance pour toute économie, en particulier pour l’économie béninoise qui aspire au
développement économique. Cette relation reste cruciale car les performances économiques
de l’ensemble du secteur de l’économie du Bénin durant les années 80 sont insatisfaisantes.
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53
Télécommunications et croissance économique au Bénin
La pauvreté qui mine la majorité de la population béninoise pourrait cependant être absorbée
par une croissance soutenue suivie d’une meilleure répartition des fruits de la croissance.
Les résultats obtenus à cette étude font ressortir que les télécommunications (le
téléphone fixe et mobile) jouent un rôle non négligeable dans la croissance économique
confirmant ainsi l’hypothèse ii) de l’étude. Certes, le parc téléphonique qu’est la variable
d’intérêt ne nous permet pas de retracer en terme de valeur ajoutée l’apport du secteur des
télécommunications sur la croissance. Cette insuffisance présentée par la variable d’intérêt
peut constituer la piste pour d’autres recherches dans le secteur.
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54
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Conclusion générale.
Les analyses empiriques du secteur des télécommunications au travers du modèle de la
croissance endogène et du lien entre télécommunications, et croissance économique,
soulignent de grandes tendances : i) l’investissement dans les télécommunications entraîne
une augmentation de la croissance du PIB réel ; ii) l’existence d’un réseau de communication
accessible et performant améliore la productivité. Si la diffusion du secteur des
télécommunications et de la téléphonie (fixe et mobile) a un impact positif sur la croissance,
il est également vrai que la recomposition du secteur des télécommunications au Bénin aura
des conséquences sur la façon dont les économies pourront répondre aux défis sociaux posés
par le développement actuel.
La présente recherche s’est fixée comme objectif d’analyser l’impact des téléphones fixe
et mobile sur la croissance économique au Bénin durant la période de 1980 à 2006. Les
résultas obtenus nous ont montrés que les téléphones fixe et mobile affectent positivement la
croissance économique. Ces résultats confirment la validation de la deuxième hypothèse selon
laquelle le parc téléphonique influe positivement sur la croissance. Concernant la première
hypothèse de notre étude, elle n’est pas totalement vérifiée. De même, cette étude nous expose
clairement que la croissance ne peut être observée que dans le long terme. Cette étude
confirme la théorie selon laquelle la croissance économique est l’augmentation soutenue d’un
indicateur économique sur une période généralement longue. Alors, pour asseoir une
croissance économique réelle il faut la mise en place d’une politique prospective. Car les
résultats des estimations de la dynamique du long terme expliquent mieux le lien entre
télécommunications et croissance économique au Bénin. L’influence de chaque variable sur le
PIB réel est plus forte et plus de variables explicatives du modèle de long terme expliquent les
fluctuations de la croissance économique. Mieux, les tests statistiques effectués sur le modèle
de long terme sont statistiquement satisfaisants. Aussi, le test de prévision et celui de stabilité
de CUSUM et CUSUM Carré sur les variables prouvent-ils que la dynamique de long terme
peut être utilisée pour des fins de prévision.
Enfin, à la lumière des résultats obtenus, les télécommunications peuvent contribuer
effectivement à une amélioration de la croissance économique au Bénin. Pour une meilleure
gestion et un encadrement plus efficace du secteur des TIC au Bénin, il est important de
mettre en place un dispositif de suivi et de veille. Un tel mécanisme permettra de mesurer la
performance du secteur, et l’incidence des TIC sur la croissance économique du pays et par la
même occasion d’évaluer l’efficacité du secteur.
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Télécommunications et croissance économique au Bénin
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Télécommunications et croissance économique au Bénin
TABLE DES MATIERES
DEDICACE............................................................................................................................... iv
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. v
SOMMAIRE ............................................................................................................................. vi
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES................................................................................vii
LISTE DES TABLEAUX.......................................................................................................viii
LISTE DES GRAPHIQUES ...................................................................................................viii
Introduction générale.................................................................................................................. 1
Chapitre 1 : Cadre théorique et méthodologique de l’étude des impacts des
télécommunications sur la croissance économique.................................................................... 3
Section 1: Problématique, objectifs et hypothèses de recherche................................................ 3
Paragraphe 1 : Problématique de l’étude................................................................................ 3
Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de recherche. ............................................................ 5
A/ Objectifs de l’étude. ........................................................................................................... 5
B/ Hypothèses de recherche. ................................................................................................... 5
Section 2: Revue de littérature et méthodologie ........................................................................ 5
Paragraphe 1 : Télécommunications et croissance économique. ........................................... 5
A/ Clarification des concepts. ................................................................................................. 6
1. Définition des télécommunications............................................................................ 6
2. Explication de la Croissance économique.................................................................. 7
3. Lien entre télécommunications et croissance économique. ....................................... 8
B/ Synthèse historique des théories de la croissance. ............................................................. 9
1. L’école classique. ....................................................................................................... 9
2. Innovation et croissance économique. ..................................................................... 11
3. Croissance « sur le fil du rasoir » : Harrod (1939) et Domar (1946). ...................... 12
3.1/ Equilibre du marché de bien. ............................................................................ 12
3.2/ Equilibre sur le marché de travail. .................................................................... 14
4. Solow-Swan (1956) : progrès technique comme résidu........................................... 16
5. Les nouvelles théories de la croissance.................................................................... 17
Paragraphe 2 : Les développements empiriques. ................................................................. 18
Paragraphe 3 : Approche méthodologique ........................................................................... 21
A/ Cadre opératoire de l’étude .............................................................................................. 21
B/ Brève présentation du modèle de Levine (1973).............................................................. 22
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Télécommunications et croissance économique au Bénin
C/ Spécification économétrique. ........................................................................................... 22
D/ Définition des variables.................................................................................................... 24
E/ Données et méthodes d’estimation. .................................................................................. 25
1. Données utilisées...................................................................................................... 25
2. Méthodes d’estimation ............................................................................................. 25
2.1: Tests sur les séries chronologiques et tests classiques. ..................................... 25
2.1.1 : Tests sur les séries chronologiques. .............................................................. 25
2.1.1.1 Etude de stationnarité des séries : test de Dukey-Fuller............................... 26
2.1.1.11 : Tests sur les variables en niveau .............................................................. 27
2.1.1.1.2 Tests ADF sur les variables en différence d’ordre p. ................................ 28
Chapitre 2 : Analyse descriptive du secteur des télécommunications au Bénin. ..................... 29
Section 1: Etat des lieux du secteur des télécommunications .................................................. 29
Paragraphe 1 : Environnement politique. ............................................................................. 30
A/ e-gouvernement. ............................................................................................................... 30
B/ e-business. ........................................................................................................................ 31
Paragraphe 2 : Les marchés de télécommunications du Bénin ............................................ 31
A/ Marché de la téléphonie. .................................................................................................. 32
1. Le téléphone fixe...................................................................................................... 32
2. Le téléphone mobile GSM. ...................................................................................... 34
2.1. Libercom ........................................................................................................... 34
2.2. Moov Bénin....................................................................................................... 35
2.3. MTN.................................................................................................................. 35
2.4. Bell Bénin Communications ............................................................................. 35
2.5. Glo mobile Bénin .............................................................................................. 36
B/ Structure du marché et volume d’investissement. ............................................................ 37
Section 2: Contribution du secteur de la téléphonie à la croissance économique au Bénin. ... 38
Paragraphe 1 : Test de stationnarité et test de causalité de Granger .................................... 39
A/ Test en niveau sur les variables........................................................................................ 39
B/ Tests ADF en différence première ................................................................................... 39
Paragraphe 2 : Etude de causalité de Granger et estimations du modèle. ............................ 40
A/ Test de causalité de Granger. .......................................................................................... 40
B/ Estimations du modèle. .................................................................................................... 41
1. Estimation du modèle de long terme et tests statistiques ......................................... 41
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
65
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
66
1.1. Estimation du modèle de long terme................................................................. 41
1.1.1. Qualité de la régression .................................................................................. 42
1.1.2. Significativité des variables du modèle de long terme................................... 42
12. Quelques tests statistiques sur le modèle de long terme. .................................. 43
1.2.1. Test de normalité de Jarque-Bera................................................................... 43
1.2.2. Test d’autocorrélation des erreurs de Breusch-Godfrey ................................ 43
1.2.3. Test d’hétéroscédasticité de White................................................................. 44
1.2.4. Test de stabilité des variables......................................................................... 44
1.2.5. Test de la matrice de corrélation des variables. ............................................. 45
1.2.6. Test de prévision. ........................................................................................... 45
2. Estimation du modèle de court terme et tests classiques sur le modèle................... 45
2.1. Estimation du modèle de court terme................................................................ 45
2.1.1. Qualité de régression...................................................................................... 46
2.1.2. Significativité des variables du modèle de court terme.................................. 47
2.2. Tests classiques sur le modèle de court terme................................................... 47
2.2.1. Tests d’autocorrélation des erreurs de Breusch-Godfrey. .............................. 47
2.2.2. Test d’hétéroscédasticité de White................................................................. 48
2.2.3. Test d’omission des variables de Ramsay...................................................... 48
2.2.4. Test de stabilité des coefficients..................................................................... 48
Paragraphe 3 : Interprétation des résultas et validation des hypothèses .............................. 49
A/ Interprétation des résultats. .............................................................................................. 49
1. Interprétation des résultats d’estimation du modèle de long terme.......................... 49
2. Interprétation des résultats du modèle de court terme.............................................. 51
B/ Validation des hypothèse de l’étude et les mesures de politique économique................. 52
1. Validation des hypothèses de travail. ....................................................................... 52
2. Les mesures de politique économiques.................................................................... 53
Conclusion générale ................................................................................................................. 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 56
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 64
ANNEXES ..................................................................................................................................I
Télécommunications et croissance économique au Bénin
ANNEXES ANNEXE 1 : ETUDE DE STATIONNARITE Test en niveau. Null Hypothesis: LPARC has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Automatic based on AIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic 1.485670 0.9620 Test critical values: 1% level -2.660720
5% level -1.955020 10% level -1.609070
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPARC) Method: Least Squares Date: 12/12/09 Time: 18:41 Sample (adjusted): 1982 2006 Included observations: 25 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LPARC(-1) 0.023734 0.015975 1.485670 0.1509D(LPARC(-1)) -0.517679 0.247579 -2.090961 0.0478
R-squared 0.155306 Mean dependent var 0.194632Adjusted R-squared 0.118580 S.D. dependent var 0.852764S.E. of regression 0.800608 Akaike info criterion 2.469729Sum squared resid 14.74240 Schwarz criterion 2.567239Log likelihood -28.87161 Durbin-Watson stat 1.765286
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
I
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Test en différence première. Null Hypothesis: D(LPARC) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 0 (Automatic based on AIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.821724 0.0000 Test critical values: 1% level -2.660720
5% level -1.955020 10% level -1.609070
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPARC,2) Method: Least Squares Date: 12/12/09 Time: 18:46 Sample (adjusted): 1982 2006 Included observations: 25 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LPARC(-1)) -1.456712 0.250220 -5.821724 0.0000
R-squared 0.582390 Mean dependent var 0.106667Adjusted R-squared 0.582390 S.D. dependent var 1.269673S.E. of regression 0.820497 Akaike info criterion 2.481365Sum squared resid 16.15716 Schwarz criterion 2.530120Log likelihood -30.01706 Durbin-Watson stat 1.630921
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
II
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Test en niveau. Null Hypothesis: LPIB has a unit root Exogenous: None Lag Length: 0 (Automatic based on AIC, MAXLAG=3)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic 3.850683 0.9999 Test critical values: 1% level -2.656915
5% level -1.954414 10% level -1.609329
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPIB) Method: Least Squares Date: 12/12/09 Time: 20:39 Sample (adjusted): 1981 2006 Included observations: 26 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LPIB(-1) 0.008286 0.002152 3.850683 0.0007
R-squared -0.047423 Mean dependent var 0.054831Adjusted R-squared -0.047423 S.D. dependent var 0.068382S.E. of regression 0.069985 Akaike info criterion -2.443372Sum squared resid 0.122447 Schwarz criterion -2.394983Log likelihood 32.76383 Durbin-Watson stat 0.906449
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
III
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Test en différence première. Null Hypothesis: D(LPIB) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Automatic based on AIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.943397 0.0000 Test critical values: 1% level -2.664853
5% level -1.955681 10% level -1.608793
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPIB,2) Method: Least Squares Date: 12/12/09 Time: 20:45 Sample (adjusted): 1983 2006 Included observations: 24 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LPIB(-1)) -0.589364 0.099163 -5.943397 0.0000D(LPIB(-1),2) -0.217959 0.116871 -1.864944 0.0756
R-squared 0.675866 Mean dependent var -0.011516Adjusted R-squared 0.661132 S.D. dependent var 0.064064S.E. of regression 0.037293 Akaike info criterion -3.660350Sum squared resid 0.030597 Schwarz criterion -3.562179Log likelihood 45.92420 Durbin-Watson stat 1.473369
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
IV
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Test en niveau. Null Hypothesis: LID has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Automatic based on AIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic 0.154612 0.7223 Test critical values: 1% level -2.660720
5% level -1.955020 10% level -1.609070
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LID) Method: Least Squares Date: 12/12/09 Time: 20:50 Sample (adjusted): 1982 2006 Included observations: 25 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LID(-1) 0.007301 0.047224 0.154612 0.8785D(LID(-1)) -0.486385 0.186097 -2.613615 0.0155
R-squared 0.228816 Mean dependent var 0.085983Adjusted R-squared 0.195286 S.D. dependent var 1.340698S.E. of regression 1.202685 Akaike info criterion 3.283608Sum squared resid 33.26835 Schwarz criterion 3.381118Log likelihood -39.04510 Durbin-Watson stat 2.110718
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
V
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Test en différence première. Null Hypothesis: D(LID) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Automatic based on AIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.001784 0.0000 Test critical values: 1% level -2.664853
5% level -1.955681 10% level -1.608793
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LID,2) Method: Least Squares Date: 12/12/09 Time: 20:52 Sample (adjusted): 1983 2006 Included observations: 24 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LID(-1)) -2.426319 0.485091 -5.001784 0.0001D(LID(-1),2) 0.640691 0.308237 2.078563 0.0495
R-squared 0.784693 Mean dependent var -0.017648Adjusted R-squared 0.774907 S.D. dependent var 2.360552S.E. of regression 1.119940 Akaike info criterion 3.144083Sum squared resid 27.59384 Schwarz criterion 3.242254Log likelihood -35.72899 Durbin-Watson stat 1.952143
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
VI
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Test en niveau. Null Hypothesis: LAPD has a unit root Exogenous: None Lag Length: 0 (Automatic based on AIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic 0.260080 0.7537 Test critical values: 1% level -2.656915
5% level -1.954414 10% level -1.609329
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LAPD) Method: Least Squares Date: 12/12/09 Time: 20:54 Sample (adjusted): 1981 2006 Included observations: 26 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LAPD(-1) 0.002903 0.011163 0.260080 0.7969
R-squared -0.006225 Mean dependent var 0.024097Adjusted R-squared -0.006225 S.D. dependent var 0.259792S.E. of regression 0.260600 Akaike info criterion 0.186041Sum squared resid 1.697807 Schwarz criterion 0.234429Log likelihood -1.418535 Durbin-Watson stat 2.040202
Test en différence première.
Null Hypothesis: D(LAPD) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 0 (Automatic based on AIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.072359 0.0000 Test critical values: 1% level -2.660720
5% level -1.955020 10% level -1.609070
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
VII
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LAPD,2) Method: Least Squares Date: 12/12/09 Time: 20:56 Sample (adjusted): 1982 2006 Included observations: 25 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LAPD(-1)) -1.131939 0.223158 -5.072359 0.0000
R-squared 0.514947 Mean dependent var -0.026339Adjusted R-squared 0.514947 S.D. dependent var 0.378448S.E. of regression 0.263573 Akaike info criterion 0.210202Sum squared resid 1.667293 Schwarz criterion 0.258958Log likelihood -1.627531 Durbin-Watson stat 1.804740
Test en niveau. Null Hypothesis: LTT has a unit root Exogenous: None Lag Length: 0 (Automatic based on AIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic 0.556425 0.8298 Test critical values: 1% level -2.656915
5% level -1.954414 10% level -1.609329
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LTT) Method: Least Squares Date: 12/12/09 Time: 20:58 Sample (adjusted): 1981 2006 Included observations: 26 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LTT(-1) 0.011577 0.020805 0.556425 0.5829
R-squared -0.013447 Mean dependent var 0.057881Adjusted R-squared -0.013447 S.D. dependent var 0.366085S.E. of regression 0.368538 Akaike info criterion 0.879156Sum squared resid 3.395505 Schwarz criterion 0.927544Log likelihood -10.42903 Durbin-Watson stat 2.018120
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
VIII
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Test en différence première. Null Hypothesis: D(LTT) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 0 (Automatic based on AIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.829986 0.0000 Test critical values: 1% level -2.660720
5% level -1.955020 10% level -1.609070
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LTT,2) Method: Least Squares Date: 12/12/09 Time: 21:00 Sample (adjusted): 1982 2006 Included observations: 25 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LTT(-1)) -0.995028 0.206011 -4.829986 0.0001
R-squared 0.492780 Mean dependent var 0.008300Adjusted R-squared 0.492780 S.D. dependent var 0.531220S.E. of regression 0.378331 Akaike info criterion 0.933085Sum squared resid 3.435231 Schwarz criterion 0.981840Log likelihood -10.66357 Durbin-Watson stat 1.978959
Test en niveau.
Null Hypothesis: LCRED has a unit root Exogenous: None Lag Length: 0 (Automatic based on AIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic 0.173889 0.7285 Test critical values: 1% level -2.656915
5% level -1.954414 10% level -1.609329
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
IX
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Dependent Variable: D(LCRED) Method: Least Squares Date: 12/12/09 Time: 21:02 Sample (adjusted): 1981 2006 Included observations: 26 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LCRED(-1) 0.002165 0.012448 0.173889 0.8634
R-squared -0.003468 Mean dependent var 0.020753Adjusted R-squared -0.003468 S.D. dependent var 0.309319S.E. of regression 0.309854 Akaike info criterion 0.532274Sum squared resid 2.400245 Schwarz criterion 0.580663Log likelihood -5.919565 Durbin-Watson stat 1.761227
Test en différence première. Null Hypothesis: D(LCRED) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 0 (Automatic based on AIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.293256 0.0001 Test critical values: 1% level -2.660720
5% level -1.955020 10% level -1.609070
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LCRED,2) Method: Least Squares Date: 12/12/09 Time: 21:04 Sample (adjusted): 1982 2006 Included observations: 25 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LCRED(-1)) -1.101759 0.256626 -4.293256 0.0003
R-squared 0.429319 Mean dependent var -0.038729Adjusted R-squared 0.429319 S.D. dependent var 0.417466S.E. of regression 0.315368 Akaike info criterion 0.569025Sum squared resid 2.386969 Schwarz criterion 0.617781Log likelihood -6.112818 Durbin-Watson stat 1.589038
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
X
Télécommunications et croissance économique au Bénin
ANNEXE 2 : ESTIMATION DU MODELE DE LONG TERME
Dependent Variable: LPIB
Method: Least Squares
Date: 12/12/09 Time: 20:01
Sample: 1980 2006
Included observations: 27
Variable
Coefficie
nt Std. Error t-Statistic Prob.
C 2.069875 0.610720 3.389239 0.0029
LID 0.015332 0.027542 0.556667 0.5839
LAPD 0.304288 0.053488 5.688870 0.0000
LPARC 0.137904 0.031652 4.356873 0.0003
LCRED 0.230183 0.082331 2.795814 0.0112
VMU -0.108506 0.111573 -0.972505 0.3424
LTT 0.105354 0.045153 2.333236 0.0302
R-squared 0.918964 Mean dependent var 6.390187
Adjusted R-squared 0.894654 S.D. dependent var 0.355278
S.E. of regression 0.115313
Akaike info
criterion -1.263920
Sum squared resid 0.265941 Schwarz criterion -0.927963
Log likelihood 24.06292 F-statistic 37.80088
Durbin-Watson stat 1.591368 Prob(F-statistic) 0.000000
ANNEXE 3 : TESTS CLASSIQUES SUR LE MODELE DE LONG TERME
Test de normalité de Jarque-Bera (Graphique 5)
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
XI
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Test d’autocorrélation des erreurs de Breusch-Godfrey Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
F-statistic 0.586360 Probability 0.566629
Obs*R-squared 1.651483 Probability 0.437910
Test d’héréroscédasticité de White White Heteroskedasticity Test:
F-statistic 2.383033 Probability 0.059778
Obs*R-squared 17.17309 Probability 0.102859
Test de causalité de Granger
Pairwise Granger Causality Tests
Date: 12/12/09 Time: 20:32
Sample: 1980 2006
Lags: 2
Null Hypothesis: Obs F-Statistic
Probabilit
y
LPARC does not Granger Cause LPIB 25 1.67298 0.21290
LPIB does not Granger Cause LPARC 2.82976 0.08276
LID does not Granger Cause LPIB 25 0.83644 0.44785
LPIB does not Granger Cause LID 3.73338 0.04190
LCRED does not Granger Cause LPIB 25 0.08502 0.91882
LPIB does not Granger Cause LCRED 0.83318 0.44920
LAPD does not Granger Cause LPIB 25 1.00808 0.38272
LPIB does not Granger Cause LAPD 0.63726 0.53914
VMU does not Granger Cause LPIB 25 0.93095 0.41060
LPIB does not Granger Cause VMU 2.23172 0.13339
LTT does not Granger Cause LPIB 25 2.34659 0.12149
LPIB does not Granger Cause LTT 2.18883 0.13816
LID does not Granger Cause LPARC 25 23.4683 5.7E-06
Réalisé et soutenu par Emmanuel Dimon YAI
XII
Télécommunications et croissance économique au Bénin
LPARC does not Granger Cause LID 2.95876 0.07488
LCRED does not Granger Cause LPARC 25 1.19466 0.32351
LPARC does not Granger Cause LCRED 0.83805 0.44719
LAPD does not Granger Cause LPARC 25 0.03707 0.96367
LPARC does not Granger Cause LAPD 1.02958 0.37533
VMU does not Granger Cause LPARC 25 1.54168 0.23840
LPARC does not Granger Cause VMU 1.59425 0.22781
LTT does not Granger Cause LPARC 25 2.40294 0.11608
LPARC does not Granger Cause LTT 10.2250 0.00087
LCRED does not Granger Cause LID 25 0.71296 0.50223
LID does not Granger Cause LCRED 4.33671 0.02726
LAPD does not Granger Cause LID 25 0.87362 0.43277
LID does not Granger Cause LAPD 2.52661 0.10511
VMU does not Granger Cause LID 25 2.46053 0.11082
LID does not Granger Cause VMU 0.91194 0.41781
LTT does not Granger Cause LID 25 4.09199 0.03238
LID does not Granger Cause LTT 0.29076 0.75080
LAPD does not Granger Cause LCRED 25 0.16169 0.85181
LCRED does not Granger Cause LAPD 0.79023 0.46740
VMU does not Granger Cause LCRED 25 0.91864 0.41525
LCRED does not Granger Cause VMU 2.05534 0.15424
LTT does not Granger Cause LCRED 25 1.88040 0.17852
LCRED does not Granger Cause LTT 1.17369 0.32963
VMU does not Granger Cause LAPD 25 6.24626 0.00781
LAPD does not Granger Cause VMU 0.25024 0.78102
LTT does not Granger Cause LAPD 25 0.19407 0.82513
LAPD does not Granger Cause LTT 2.70867 0.09099
LTT does not Granger Cause VMU 25 2.63968 0.09608
VMU does not Granger Cause LTT 0.27208 0.76457
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XIII
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Matrice des variances et covariances
Test de CUSUM DE STABILITE ( Brown, Durbin, Ewans) (Graphique 6)
Test de CUSUM Carré de stabilité (Brown, Durbin, Ewans) (GRAPHIQUE7)
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XIV
Télécommunications et croissance économique au Bénin
Test de prevision (forecast test) (GRAPHIQUE 8)
ANNEXE 4 : ESTIMATION DU MODELE DE COURT TERME
Dependent Variable: D(LPIB)
Method: Least Squares
Date: 12/12/09 Time: 21:09
Sample (adjusted): 1981 2006
Included observations: 26 after adjustments
Variable
Coefficie
nt Std. Error t-Statistic Prob.
C 0.044957 0.013860 3.243622 0.0045
D(LPARC) 0.057450 0.020807 2.761116 0.0129
D(LID) 0.003508 0.008097 0.433222 0.6700
D(LAPD) 0.037849 0.048071 0.787348 0.4413
D(LTT) 0.078080 0.038675 2.018859 0.0587
D(LCRED) 0.088041 0.043729 2.013314 0.0593
VMU -0.037715 0.024777 -1.522205 0.1453
RESID01(-1) -0.567972 0.124096 -4.576865 0.0002
R-squared 0.576218 Mean dependent var 0.054831
Adjusted R-squared 0.411413 S.D. dependent var 0.068382
S.E. of regression 0.052462
Akaike info
criterion -2.809778
Sum squared resid 0.049542 Schwarz criterion -2.422671
Log likelihood 44.52712 F-statistic 3.496376
Durbin-Watson stat 1.385779 Prob(F-statistic) 0.015165
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XV
Télécommunications et croissance économique au Bénin
ANNEXE 5 : TESTS CLASSIQUES SUR LE MOD7LE DE COURT TERME test de Ramsey d’omission de variable
Ramsey RESET Test:
F-statistic 1.892783 Probability 0.182882Log likelihood ratio 5.521463 Probability 0.063245
Test d’étéroscédasticité de WHITE White Heteroskedasticity Test:
F-statistic 0.492564 Probability 0.890096Obs*R-squared 9.046551 Probability 0.769419
Test d’autocorrélation des erreurs de Brehsch-Godfrey Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
F-statistic 1.108655 Probability 0.354067Obs*R-squared 3.164575 Probability 0.205504
Test de stabilité de CUSUM (graphique 9)
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XVI
Télécommunications et croissance économique au Bénin
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XVII
Test de stabilité de CUSUM Carré (graphique 10)
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