Revue de PResse
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JAZZ NEWS - JANVIER-FÉVRIER 2015 7776 JAZZ NEWS - JANVIER-FÉVRIER 2015
THE TOURÉ RAICHEL COLLECTIVEThe Paris Session (Cumbancha)
Le pianiste israélien Idan Raichel et le guitariste malien Vieux Far-ka Touré se sont rencontrés en 2008. Moins de quatre ans plus tard, ils publiaient un disque gra-vé en novembre 2010 à Tel-Aviv. Désormais l’aventure continue à Paris (pour cause de période trouble à Bamako), avec de nou-veaux partenaires (Daby Touré et Abdourhamane Salaha), avec plus de recul et de temps. Ré-sultat, un disque plus ambitieux mais aussi plus accessible, par la place de choix faite aux voix. Des chanteurs sont ainsi conviés, tout comme le trompettiste Niv Toar,
n’goni Dialimory Sissoko… Tous au diapason de ce blues oriental, irrigué des mélopées du désert, qui s’immisce sans forcer sur les motifs et traits typiques à ce genre de rencontre. JACQUES DENIS
KORA JAZZ BANDBack to Africa (Celluloid/Rue Stendhal)
Il s’était fait connaître en revisi-tant le « Now’s Tthe Time » de Charlie Parker à la kora. Dix ans et quatre disques plus tard,
Band, accueillant de nouveaux membres quasi permanents dont Andy Narell, au steelpan. Il n’est pas le seul convié sur ce disque,
-
mais aussi le balafon d’Adama Conde. Il y a aussi Yacouba Sis-
-yaté, le koriste décédé qui était le véritable alter ego du pianiste Abdoulaye Diabaté, l’initiateur du
-ment la direction suivie : retour vers l’Afrique… Mais aussi Bach to Africa, puisque le classique al-lemand y est sujet d’une drôle de badinerie, d’après une de ses cé-lèbres suites. JACQUES DENIS
MARCOS VALLESTACEY KENTAo Vivo(Sony)
À la sortie de son précédent al-bum, la question était posée à
-ter des thèmes brésiliens avec un orchestre anglo-saxon et pas carioca ? » L’occasion fut donc saisie lors de la célébration des cinquante ans de carrière du pia-niste Marcos Valle, compositeur de quelques-unes des plus cé-lèbres compositions de la bos-sa-nova, et pourtant bien moins connu que Tom Jobim ou Joao Gilberto. Cet album est tiré du
-nèrent à Rio de Janeiro. Un peu intimidée, la chanteuse interprète en anglais « Samba de Verão », « Passa por Mim », « Preciso aprender a ser so »… accompa-gnée par Valle et un groupe d’ex-cellents musiciens locaux. Un
disque de Valle. FRANCISCO CRUZ
DJESSOU MORY KANTÉRiver Strings, Maninka Guitar (Stern’s)
-bliait un premier album, sobrement intitulé Guitare sèche. Seize ans plus tard, le voilà de retour avec ce Maninka Guitar, qui le situe d’em-blée dans la tradition mandingue. Quoi de plus normal pour celui dont
--
deur » récemment disparu. Autant dire que cette balade uniquement
est dans les cordes du guitariste guinéen. En chemin, entre des up tempos enjoués, parfois aux
au rythme plus posé, rappelant le cousinage du blues, il croise même le redoutable Djelimady Tounkara
C’est d’ailleurs dans les studios du chanteur, à Bamako, que s’est dé-roulée cette session. Recomman-dée. JACQUES DENIS
SONO MONDIALE PAR JACQUES DENIS
CE MOIS-CI, CAP VERS L’ORIENT, ENTRE DOUCES VIBRATIONS ET PUISSANTES IMPRÉCATIONS.
JALILAH’S RAKS SHARKI Stage Cuts (Piranha)Si vous n’aimez point les coups du bassin, ni les tours et retour de reins, passez votre chemin. Sélectionnés par la grande prêtresse (Jalilah, elle-même) de la danse orientale, ces seize titres du
genre bien rythmiques convoquent la crème des compositeurs du style, dont les paires Farid Al Atrache et Mohamed Abdel Wahab, Hady Mehannia et Moktar Al Said… La plupart en formule grand
« Ramadan Tabla » !) pour des classiques qui, s’ils en appellent aux ébats corporels (la compilation est pensée pour la nouvelle génération de « danseurs du ventre »), en suggèrent tout autant les plaisirs spirituels.
DORSAF HAMDANI Barbara Fairouz (Accords croisés)Pas facile d’endosser le long costume noir de
de Fairouz. Eh bien la Tunisienne Dorsaf Hamdani choisit ni plus ni plus moins d’associer les deux
icônes en un seul tour de chant. L’exercice peut surprendre mais l’interprétation balaye les interrogations. Soutenue par l’accordéo-niste Daniel Mille, à la direction musicale, elle parvient à allier le texte originel et son esprit, un respect de la tradition et un doux vent de rénovation, tout comme les cordes du violon se mêlent à celles du oud. Un étonnant voyage pour un beau mariage qui se termine entre « Jérusalem » et « Göttingen ».
IMED ALIBI Safar (IRL)Le graphisme de la pochette, géométrique et calli-
disque, une vue panoramique de la musique avant tout instrumentale. L’ex Boulakes, percussionniste
qui a fréquenté le jazz, le rock ou la chanson, compose une thé-matique qui pour être fortement enracinée dans les codes de la tradition sait s’en détacher avec une pointe de distance (le pre-mier thème s’intitule « Pour quelques dinars de plus », un autre
-tures vers d’autres univers. Michel Marre pointe sa trompette, Zé Luis Nascimento était à la base de ce voyage (Safar en arabe) autour des rythmes, analogiques et plus électro. Le violoniste Zied Zouari et quelques autres les ont rejoints pour un bon trip.
KEYVAN CHEMIRANI Avaz (Innacor)Le percussionniste franco-iranien pratique l’art cour-tois de la rencontre musicale. Au gré des albums, on l’a croisé avec des jazzmen américains, des maîtres indiens, des ensembles méditerranéens… Cette fois,
cap sur la Bretagne, histoire de faire dialoguer les auteurs mys-tiques persans (Hafez, Rumi…) et le répertoire breton des gwer-zioù. La conversation fonctionne autour de modes qui semblent fait pour s’entendre, comme les hymnes à l’amour qui convient Annie Ebrel et Mayram Chemirani, aux voix tout à fait raccord. De
AZIZ SAHMAOUI Mazal (World Village)L’université gnawa du Marocain suit son cours. Ce qui pouvait, voici quatre ans, ressembler à une énième fusion entre Sahel, jazz et rock, a muté en un projet nettement plus original. Autour de l’ex
partenaire de Zawinul, une bande de Sénégalais (Alioune Wad, Cheikh Diallo…) et quelques invités spéciaux, tout à fait dans le sujet à l’instar de Nino Josele. Résultat : un disque qui parvient à se distinguer dans la pléthore de parutions autour des modulations dédiées à l’art vibratoire gnawa.
CD WORLDWORLD CD
Jazz News, janvier-février 2015
La Croix, 13-14 décembre 2014
76 songl ines › i ssue 105
reviewsMiddle East
Olcay BayirNeva/HarmonyRiverboat Records (49 mins)
HHHHHA young torch-bearer of the Kurdish Turkish traditions
A decade or so ago a Turkish singer covering songs from the Balkans to Armenia through Greece and Turkey
would have been an exciting prospect. But, given the wealth of material available to the listener today, it is a tall order for a young singer to create a remarkable album based on such a wide geographical area. ‘Durme’ is a case in point, with voice and guitar directly imitating the style of the classic recordings of Sephardic repertoire from Istanbul made by singers Janet and Jak Esim with guitarist Erkan Oğur.
Olcay Bayir is of Kurdish Turkish background and she hails from a musical family in the ancient city of Gaziantep, in south-east Turkey. It’s the Turkish section of the CD that stands out, despite featuring the slowest rendition of ‘Melamet Hırkası’ I have ever heard; a deeper exploration of the Gaziantep repertoire might have produced more gripping results. She is a young artist, and her musical talents are first class. But we live in a world in which you can easily listen to singers such as Savina Yannatou or bands like Kardeş Turküler performing similar repertoire – or the late Selim Sesler soloing on ‘Penceresi Yola Karşı’.
To make an impact Olcay Bayir has to dig deeper into the material and deeper into herself. FrAncesco MArTinelli
TRACK TO TRY Penceresi Yola Karşı
Waed BouhassounL’âme du LuthBuda Musique (65 mins)
HHHHHAn oud-based journey to a heart of darkness
It does seem incredible, but some students at the Damascus Conservatory – where Waed
Bouhassoun first studied – once told me in all seriousness that women couldn’t really play the oud (Arab lute). For a variety of reasons, few female players appear in public but – if proof were needed – L’âme du Luth (The Soul of the Lute) goes to show just what a daft statement that was. Waed Bouhassoun’s settings of poems from
the seventh century to the present day are beautifully crafted and the sense of aching melancholy and loss in these verses would be clear even without translations – they offer a wonderful opportunity to hear some of the finest Arabic poetry ravishingly performed.
The elaborate interplay between voice and instrument can only happen when a singer accompanies herself and the revealing, close-recorded sound only serves to emphasise this intimacy. Such directness might not be to all tastes but it does make listening an absorbing and intense experience. There is a dark resignation that pervades Bouhassoun’s second solo album; as a Syrian musician living in Europe, this probably isn’t very surprising.Bill BAdleY
TRACK TO TRY Je crois en la religion de l’Amour
Keyvan ChemiraniAvazInnacor Records (57 mins)
HHHHHAn unexpected twinning of iran with Brittany
Iranian percussionist Keyvan Chemirani leads an impressive group, bringing
together Persian mystical poetry and Breton laments – it’s slightly similar to the Turkish-meets-Occitan concept of Forabandit. The Persian lyrics are sung by Keyvan’s sister Maryam Chemirani in a warm, silky voice and the slightly grittier Breton vocals come courtesy of Annie Ebrel; they also sing each other’s texts. The instrumental
accompaniments feature Hamid Khabbazi on tar (long-necked lute), Sylvain Barou on an impressive range of flutes and Keyvan Chemirani on percussion. They play a major role: there are four purely instrumental tracks and the arrangements are bold and imaginative throughout.
The musical aesthetic is predominantly Middle Eastern and improvisatory sounding. The opening ‘Me Am Eus Ur Feunteun/Emad’ sets out the idea clearly with texts in Breton and Persian. ‘Ayrilik Hasretlik’ features some gorgeous duduk playing from Barou, and ‘An Teir Rozenn/Rumi’s Vision’ goes from Breton dance to a Persian fantasy and back. The accompanying booklet is a bit of a mess, but the instrumental playing on this album is particularly fine.siMon BroughTon
TRACK TO TRY Me Am eus ur Feunteun/emad
Ensemble Delgosha Iran: Music of the Qajar EraInédit (56 mins)
HHHHHhow great music came from a time of great misrule
Infamous for their ineptitude, extravagance, despotism and venality, among other things, the
Qajar dynasty is seldom praised when reflecting on their era (1785-1925), which constituted one of the darkest in modern Iranian history. Considering the state of wretchedness they plunged the nation into for nearly 150 years, it is hard to imagine that their rule saw any flourishing of the arts, let
alone the emergence of particular, iconic styles of these forms and their steadfast endurance to date.
On Iran: Music of the Qajar Era, 18 seamlessly interwoven tracks highlight the legacy of the Qajar musical tradition as well as the intricacies of the radif (repertoire) of Persian classical music. Here, the tar (long-necked lute) is featured in all its bright and jangly glory, along with Pantea Alvandipour’s tremulous tahrir-style vocals and a host of other sounds on numbers that range from jaunty rengs to impassioned tasnifs. The 19th-century dictator and self-appointed ‘Pivot of the Universe’ Nassereddin Shah would have twirled his imperial whiskers in delight.JooBin BeKhrAd
TRACK TO TRY Tasnif
Mohammad Reza MortazaviCodexFlowfish Records (45 mins)
HHHHHoctopus-armed virtuoso of the goblet drum
Life can be tough as a percussionist, particularly if you’re a solo artist. Live performance is one thing,
but getting known usually depends on producing albums – usually in collaboration with others. This solo percussion album is a difficult one to review and I’m not entirely convinced that it works. Three-quarters of an hour of solo tombak (Persian goblet drum) might make a fitting soundtrack to an hour of meditation, perhaps. But for active listening it’s more of a challenge. It lacks the variety of rhythms, textures and sonorities found in the music of the Iranian/Afghan ensemble Zarbang, for instance, and in places is reminiscent of Steve Reich’s Drumming composition only with, again, less variety.
Perhaps the point of this album is its simplicity, but I can’t help feeling that more thought could perhaps have been given to what the listener might get out of it. At the very least, there could have been some liner notes on the Iranian percussion tradition – its instruments, rhythms, and so on. It pains me not to be able to give this CD a higher rating: Mohammad Reza Mortazavi is a five-star performer and anyone interested in world music should really see him perform.lAudAn nooshin
TRACK TO TRY shish – hashtom Part 4
Syrian oud player Waed Bouhassoun
76 songl ines › i ssue 105
reviewsMiddle East
Olcay BayirNeva/HarmonyRiverboat Records (49 mins)
HHHHHA young torch-bearer of the Kurdish Turkish traditions
A decade or so ago a Turkish singer covering songs from the Balkans to Armenia through Greece and Turkey
would have been an exciting prospect. But, given the wealth of material available to the listener today, it is a tall order for a young singer to create a remarkable album based on such a wide geographical area. ‘Durme’ is a case in point, with voice and guitar directly imitating the style of the classic recordings of Sephardic repertoire from Istanbul made by singers Janet and Jak Esim with guitarist Erkan Oğur.
Olcay Bayir is of Kurdish Turkish background and she hails from a musical family in the ancient city of Gaziantep, in south-east Turkey. It’s the Turkish section of the CD that stands out, despite featuring the slowest rendition of ‘Melamet Hırkası’ I have ever heard; a deeper exploration of the Gaziantep repertoire might have produced more gripping results. She is a young artist, and her musical talents are first class. But we live in a world in which you can easily listen to singers such as Savina Yannatou or bands like Kardeş Turküler performing similar repertoire – or the late Selim Sesler soloing on ‘Penceresi Yola Karşı’.
To make an impact Olcay Bayir has to dig deeper into the material and deeper into herself. FrAncesco MArTinelli
TRACK TO TRY Penceresi Yola Karşı
Waed BouhassounL’âme du LuthBuda Musique (65 mins)
HHHHHAn oud-based journey to a heart of darkness
It does seem incredible, but some students at the Damascus Conservatory – where Waed
Bouhassoun first studied – once told me in all seriousness that women couldn’t really play the oud (Arab lute). For a variety of reasons, few female players appear in public but – if proof were needed – L’âme du Luth (The Soul of the Lute) goes to show just what a daft statement that was. Waed Bouhassoun’s settings of poems from
the seventh century to the present day are beautifully crafted and the sense of aching melancholy and loss in these verses would be clear even without translations – they offer a wonderful opportunity to hear some of the finest Arabic poetry ravishingly performed.
The elaborate interplay between voice and instrument can only happen when a singer accompanies herself and the revealing, close-recorded sound only serves to emphasise this intimacy. Such directness might not be to all tastes but it does make listening an absorbing and intense experience. There is a dark resignation that pervades Bouhassoun’s second solo album; as a Syrian musician living in Europe, this probably isn’t very surprising.Bill BAdleY
TRACK TO TRY Je crois en la religion de l’Amour
Keyvan ChemiraniAvazInnacor Records (57 mins)
HHHHHAn unexpected twinning of iran with Brittany
Iranian percussionist Keyvan Chemirani leads an impressive group, bringing
together Persian mystical poetry and Breton laments – it’s slightly similar to the Turkish-meets-Occitan concept of Forabandit. The Persian lyrics are sung by Keyvan’s sister Maryam Chemirani in a warm, silky voice and the slightly grittier Breton vocals come courtesy of Annie Ebrel; they also sing each other’s texts. The instrumental
accompaniments feature Hamid Khabbazi on tar (long-necked lute), Sylvain Barou on an impressive range of flutes and Keyvan Chemirani on percussion. They play a major role: there are four purely instrumental tracks and the arrangements are bold and imaginative throughout.
The musical aesthetic is predominantly Middle Eastern and improvisatory sounding. The opening ‘Me Am Eus Ur Feunteun/Emad’ sets out the idea clearly with texts in Breton and Persian. ‘Ayrilik Hasretlik’ features some gorgeous duduk playing from Barou, and ‘An Teir Rozenn/Rumi’s Vision’ goes from Breton dance to a Persian fantasy and back. The accompanying booklet is a bit of a mess, but the instrumental playing on this album is particularly fine.siMon BroughTon
TRACK TO TRY Me Am eus ur Feunteun/emad
Ensemble Delgosha Iran: Music of the Qajar EraInédit (56 mins)
HHHHHhow great music came from a time of great misrule
Infamous for their ineptitude, extravagance, despotism and venality, among other things, the
Qajar dynasty is seldom praised when reflecting on their era (1785-1925), which constituted one of the darkest in modern Iranian history. Considering the state of wretchedness they plunged the nation into for nearly 150 years, it is hard to imagine that their rule saw any flourishing of the arts, let
alone the emergence of particular, iconic styles of these forms and their steadfast endurance to date.
On Iran: Music of the Qajar Era, 18 seamlessly interwoven tracks highlight the legacy of the Qajar musical tradition as well as the intricacies of the radif (repertoire) of Persian classical music. Here, the tar (long-necked lute) is featured in all its bright and jangly glory, along with Pantea Alvandipour’s tremulous tahrir-style vocals and a host of other sounds on numbers that range from jaunty rengs to impassioned tasnifs. The 19th-century dictator and self-appointed ‘Pivot of the Universe’ Nassereddin Shah would have twirled his imperial whiskers in delight.JooBin BeKhrAd
TRACK TO TRY Tasnif
Mohammad Reza MortazaviCodexFlowfish Records (45 mins)
HHHHHoctopus-armed virtuoso of the goblet drum
Life can be tough as a percussionist, particularly if you’re a solo artist. Live performance is one thing,
but getting known usually depends on producing albums – usually in collaboration with others. This solo percussion album is a difficult one to review and I’m not entirely convinced that it works. Three-quarters of an hour of solo tombak (Persian goblet drum) might make a fitting soundtrack to an hour of meditation, perhaps. But for active listening it’s more of a challenge. It lacks the variety of rhythms, textures and sonorities found in the music of the Iranian/Afghan ensemble Zarbang, for instance, and in places is reminiscent of Steve Reich’s Drumming composition only with, again, less variety.
Perhaps the point of this album is its simplicity, but I can’t help feeling that more thought could perhaps have been given to what the listener might get out of it. At the very least, there could have been some liner notes on the Iranian percussion tradition – its instruments, rhythms, and so on. It pains me not to be able to give this CD a higher rating: Mohammad Reza Mortazavi is a five-star performer and anyone interested in world music should really see him perform.lAudAn nooshin
TRACK TO TRY shish – hashtom Part 4
Syrian oud player Waed Bouhassoun
Songlines, jan-février 2015
RAJOUTER DU FOND PERDU PLEASE
À DÉTOURER PLEASE
VOIR AVEC ÉTIENNE POUR LES POMMES
© E
RIC
LEG
RET
90 • • 91
O N A I M E
E N B R E F
ÉCLATS DE LA GUERREDans ce texte court, Jean Rouaud décline le confl it de 14 sous le signe des quatre éléments : l'eau, la terre, le feu et l’air. Un récit grave, emprunt de poésie, illustré par les saisissants croquis de Mathu-rin Méheut. (Éd. Dialogues)
LETTRES DE PONT-AVEN Les singuliers, roman épistolaire d’Anne Percin nous plonge dans l'effervescence artistique de Pont-Aven, en plein été1888, à travers le regard d'Hugo, jeune artiste en proie au doute. Un truculent tableau de l’époque, qui mêle habilement fi ction et réalité. (Éd. du Rouergue)
La naturaliste Sonia Dourlot signe un ouvrage très réussi sur la faune et la fl ore du littoral.
e Musée vivant du bord de mer ravira autant les passionnés d'histoire naturelle que les pêcheurs
à pied. Photographe et naturaliste, Sonia Dourlot dresse un inventaire de la faune et de la fl ore du littoral. 80 espèces ont été sélectionnées en fonction de leur intérêt et de la curiosité qu’elles suscitent. De la criste marine au crabe vert, de
la sargasse à l’oursin violet, c'est un fabuleux voyage sur l'estran, nourri d'anecodotes historiques et scientifi ques. On apprend ainsi que l’hémoglobine du sang d'arénicole pourrait sauver des vies humaines, que certains bernard-l'ermite sont gauchers ou encore que les lièvres de mer s'accouplent en chaîne. Les photos, en gros plan, donnent à voir chaque espèce au plus près. L'ouvrage regorge de conseils pour dénicher, observer ou pêcher ces espèces sans les malmener.
Le musée vivant du bord de mer, Sonia Dourlot (Delachaux et Niestlé).
AGENDA - Jusqu'au 3 janvier. Promenade dans le monde étrange de Dostoïevswki à la médiathèque Jacques
Demy de Nantes - Samedi 28 janvier. Soirée poésie et fi ction avec Jacque Abeille et Bernard Noël aux Champs libres de
Rennes (35) - Mardi 3 février. Soirée lecture, la poésie, arme contre les injustices à L’archipel de Fouesnant (29) -
Comment connaissez-vous Keyvan Chemirani, à l'origine d'Avaz ? Je connais Keyvan depuis une vingtaine d'années. Initié aux percussions persanes par son père, il a souvent collaboré avec des musiciens bretons et souhaitait concrétiser ces différentes rencontres dans un projet personnel. À l'origine d'Avaz, il y a donc surtout des affi nités humaines et musicales.
Les chants persans et les gwerziou se marient-elles naturellement ? Je ne suis pas une spécialiste mais effec-tivement il y a, à l'évidence, un sens de la musique, de la mélodie qui me semble proche. Mais je crois que c'est Sylvain Barou, fl ûtiste, qui a joué le rôle de trait d'union entre la musique bretonne et cette musique irannienne qu'il connaît très bien.
Ce n'est pas la première fois votre première aventure interculturelle...C'est un travail que j'ai amorcé en 1990, avec le jazzman italien Ricardo Dell Fra. Les rencontres fonctionnent à partir du moment où l'on reste soi-même. Chacun doit parler de la manière dont il sait par-ler. Pour le projet Avaz, j'ai proposé mes mélodies, avec ma vision de la tradition, et j'ai chanté des chants qui ne sont pas d'ici, mais avec ma voix. Cela va jusqu'à l'échange de textes et au mélange des timbres. Ces dialogues m'enrichissent : ils m'apprennent des langages différents, d'autres manières d'aborder le rythme, de phraser. Je les adapte ensuite à ma façon de chanter et à la tradition qui est la mienne. Avaz, de Keyvan Chemirani (Innacor). Concert le 16 juillet Aux heures d'été, à Nantes.
60 ans de fest-noz
Le 26 décembre 1954, Loeiz Ropars organisait avec succès le
premier concours de kan ha diskan à Poullaouen, signant le renouveau d'une tradition oubliée. Le 27 décembre 2014,
afi n de célébrer 60 ans de gavotte à Poullaouen, un grand fest-deiz/fest-
noz est organisé par l'association Dañs Tro avec une cinquan-
taine de chanteurs et sonneurs.
UN DUO À QUATREDélicat duo où le violon et l’accordéon diatonique s’en-roulent à merveille, Vincendeau- Feder devient quartet pour ses dix printemps. Un enrichissement qui n’enlève rien à la fraîcheur et à l’entrain du propos, comme toujours subtilement enregistré.
Affinité'S (Paker prod-Coop Breizh).
DE BREST À CHICAGOEnregistré sur un nuage entre la France et l’Amérique, ce disque sublime associe le trompettiste Philippe Champion et le percus-sionniste Hamid Drake. Le bien beau fruit sonore du projet ARCH, qui met au diapason musiciens de Bretagne et de Chicago.
Le chant des pierres (Marmouzic).
AGENDA - Du 15 janvier au 15 février. Les hivernales du Jazz à Vannes agglomération - Du 5 au 22 février. Les Flambées musicales - musique celtique à Fougères - Du 5 février au 7 mars. Hip Opbsession à Nantes.
TOMBER DANS LES POMMES Peinte par Loïc Tréhin, expliquée par le spécialiste breton Jean-Pierre Roullaud et racontée par l'histo-rien Hervé Guirriec, la pomme est à l’honneur dans ce joli ouvrage des éditions Locus-Solus. Mythes, récits, caractéristiques et infos pratiques croquent ainsi le por-trait d'une cinquan-taine de variétés.
La bonne idée L'association Vivarmor milite pour une pêche à pied respectueuse de l'environnement. Elle cherche des bénévoles à chaque grande marée. Infos sur www.vivarmor.fr.
UN INVENTAIRE DE L'ESTRAN
C
MÉMOIRE DES LANDES Méconnues, les landes sont l’une des plus belles composantes de l’iden-tité bretonne. L'ethnologue François de Beaulieu signe un superbe mani-feste pour la sauvegarde de ce pay-sage exceptionnel. Son texte résonne d'autant plus fort qu'il est illustré par les œuvres du peintre Lucien Pouëdras, si précieux témoin de la vie rurale dans la Bretagne d'antan.
La mémoire des landes de Bretagne, éditions Skol Vreizh.
Divin dialogueLa chanteuse Annie Ébrel mêle ses gwerziou aux mystiques persans dans le superbe disque Avaz.
M U S I Q U E
Le carnet
Bretagne Magazine, 18 décembre 2014
par Louis-Julien Nicolaoule 28 octobre 2014 à 15h08
Les inrocks, octobre 2014http://www.lesinrocks.com,
Le Cri de l’Ormeau, 24 septembre 2014http://www.cridelormeau.com/avaz
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TETABlue Tsapiky
L’ancien guitar hero des années 1990 nous met le Grand Sud malgache à portée de ses doigts virtuoses, dans un vertige feutré de riffs intimistes et frétillants calés sur le pouls très urbain du tsapiky insulaire. Il chante, aussi, d’une voix rugueuse et poignante, accompagné parfois par les voca-lises perçantes de son complice Kirasoa. À ses cordes vivaces, qui transpirent le blues le plus roots, se mêlent ponctuellement quelques percussions organiques, voire un riff d’accordéon. L’en-semble compose une transe vivace et dépouillée, au pouvoir puissamment rassérénant.’ Buda Musique/Socadisc, 16 €.
KEYVAN CHEMIRANIAvaz
Le per-cussionniste iranien a toujours eu l’art de faire converger les esthétiques musicales. Ses frappes attentives et virtuoses arbitrent ici le dialogue entre les gwerzioù traditionnels bretons et les vers mystiques des poètes persans des XIIe et XIIIe siècles (Rumi, Khayyam, Hafez…) : une rencontre féminine, sublimée par les flûtes (traversière, bansuri, duduk) ensorcelantes du prodi-gieux Sylvain Barou. Dans ce contexte, toutefois, les graves complaintes d’Annie Ebrel convainquent moins que les enveloppantes mélopées de Maryam Chemirani : toutes les deux chantent l’amour, mais la seconde est plus en phase avec l’instrumentation orientale.’Innacor/L’Autre distribution, 15 €. ANNE BERTHOD
LE CHOIX WORLD
La collection a été lancée dans les années 1990. Depuis, de nouveaux volumes des Bootleg Series de Bob Dylan sont régu-lièrement commercialisés par la maison de disques de l’artiste. Tantôt simples documents destinés aux aficionados, tan-tôt beaucoup moins anecdotiques, ces doubles CD, qui existent aussi sous la forme de luxueux coffrets, réunissent des enre-gistrements rares exhumés d’archives. Concerts, chansons inédites, versions différentes de celles déjà connues : des pans entiers de la carrière du chanteur sont ainsi peu à peu révélés.
Le volume 11 de la série fait partie de ceux qu’il faut posséder lorsqu’on s’inté-resse à la star du folk et du rock, mais aussi
à l’histoire de la musique américaine en général. Sous-titré The Basement Tapes, il rassemble des morceaux que Bob Dylan enregistra en 1967 dans la cave d’une mai-son à Woodstock (États-Unis), accompagné par les musiciens de The Band avec lesquels il venait de faire une tournée.
UNE TRADITION MUSICALE FORTECes enregistrements à l’ambiance
détendue (qui consistaient au départ en des essais, « maquettes », non destinés à sortir en disque), à l’interprétation ins-tinctive, parfois approximative mais tou-jours chaleureuse, nous font entendre un musicien se cherchant et se trouvant à la fois musicalement et vocalement. Il s’essaie à divers styles, reprenant de vieux thèmes de blues ou de folk, s’appropriant des bal-lades d’inspiration celtique ou composant, quasiment « en direct », des chansons qu’il interprétera plus tard de façon plus rigou-reuse (le superbe I Shall Be Released, par exemple). Empreints de spontanéité, ces Basements Tapes inespérés constituent un hommage aux musiques que Dylan écoutait enfant et adolescent. On comprend bien la démarche d’un artiste qui se réfère à une tradition musicale forte et qui cherche à la prolonger de manière personnelle et virtuose.’ ÉRIC TANDY
rock
Quand Bob Dylan explorait ses racinesLes Basement Tapes, enregistrements rares de 1967, nous font entendre un artiste qui s’essaie à divers styles.
À ÉCOUTER
Bob Dylan and the Band. The Basement Tapes Complete, The Bootleg Series, volume 11 Édition double CD, 36 chansons, 18 €. Édition coffret, 6 CD : 14O chansons plus un livre, 100 €. Sony Legacy.
CES INÉDITS nous plongent dans les musiques qui ont inspiré Bob Dylan dès sa jeunesse.
LA VIE
CULTURE musique
30 OCTOBRE 2014 88
La Vie, 30 octobre 2014http://www.lavie.fr/
Keyvan Chemirani : « Avaz » **
« Haut parleur des cultures de Bretagne et du monde », le label Innacor, basé à Langonnet, enrichit son catalogue d'un nouvel opus fidèle à saligne éditoriale. « Avaz » unit les mystiques persans des XIIe et XIIIe siècles au répertoire traditionnel breton des gwerzioù. Thème commun :l'amour, décliné en complaintes méditatives et envolées lyriques, en breton et en perse, par deux grandes voix, celles de la CostarmoricaineAnnie Ebrel et de l'Iranienne Mayram Chemirani. Keyvan Chemirani (percussions), Hamid Khabbazi (târ) et Sylvain Barou (flûtes) lesaccompagnent, s'o!rant aussi des escapades instrumentales puissamment exotiques pour des oreilles occidentales. Les amateurs de traditionsbretonnes redécouvrent ici des chants comme « Me am eus ur feunteun » ou « Ar Breur hag ar c'hoar » dans un costume persan qui leur siedétonnamment bien.
(Innacor)
13 octobre 2014 à 15h37 / Frédéric Jambon /
LOISIRS Musique
Keyvan Chemirani : « Avaz » ** - Musique - Le Télégramme, q... http://www.letelegramme.fr/musique/disque-13-10-2014-10384...
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Keyvan Chemirani : « Avaz » **
« Haut parleur des cultures de Bretagne et du monde », le label Innacor, basé à Langonnet, enrichit son catalogue d'un nouvel opus fidèle à saligne éditoriale. « Avaz » unit les mystiques persans des XIIe et XIIIe siècles au répertoire traditionnel breton des gwerzioù. Thème commun :l'amour, décliné en complaintes méditatives et envolées lyriques, en breton et en perse, par deux grandes voix, celles de la CostarmoricaineAnnie Ebrel et de l'Iranienne Mayram Chemirani. Keyvan Chemirani (percussions), Hamid Khabbazi (târ) et Sylvain Barou (flûtes) lesaccompagnent, s'o!rant aussi des escapades instrumentales puissamment exotiques pour des oreilles occidentales. Les amateurs de traditionsbretonnes redécouvrent ici des chants comme « Me am eus ur feunteun » ou « Ar Breur hag ar c'hoar » dans un costume persan qui leur siedétonnamment bien.
(Innacor)
13 octobre 2014 à 15h37 / Frédéric Jambon /
LOISIRS Musique
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Le Télégramme, 13 octobre 2014
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