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PRATIQUES ENSEIGNANTES

Journée de formation continuele Lundi23 JANVIER

2012CREFOC RADÉS

GROUPE D’ENSEIGNANTS DE MATHÉMATIQUES

DE TOUS COLLÈGES DE LA CIRCONSCRIPTION

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ACTIVITÉ 1

I. Que signifie pour vous le titre « pratiques

enseignantes » ?

II. Quels sont les effets de ces pratiques sur les

apprentissages, le climat en classe, la relation

enseignant-élève ?

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INTRODUCTION

Les recherches sur les pratiques enseignantes utilisent comme méthode d’investigation l’observation dans une perspective pluridisciplinaire convoquant à la fois les sciences de l’éducation, les sciences du langage, l’ergonomie… La demande sociale en matière de : réussite scolaire, de qualité et d’efficacité de l’enseignement est assez forte et peut légitimer cette analyse appliquée aujourd’hui dans plusieurs secteurs professionnels dont l’enseignement. Le premier objectif est la prise de conscience de l’organisation, de la signification de l’action et de l’écart entre ce qu’il y a à faire et ce que l’on fait réellement. La tâche n’est jamais exécutée mais toujours repensée, réorganisée, transformée en fonction de situations concrètes variant constamment en fonction du sujet, sa fonction, son expérience personnelle.

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PRATIQUES ENSEIGNANTES

Les pratiques enseignantes proviennent de la combinaison de

différents facteurs, éventuellement contradictoires, qui tiennent à la

fois aux apprentissages visés et aux conditions d’exercice du métier

d’enseignant. (Aline Robert ).

La pratique enseignante est la manière de faire singulière d’une

personne, sa façon réelle propre d’exécuter une activité

professionnelle. La pratique est une notion qui recouvre non

seulement l’ensemble des actes observables, actions, réactions, mais

aussi les procédés de mise en œuvre des activités dans une situation

donnée par une personne, les choix, les prises de décisions.

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PRATIQUES ENSEIGNANTES

Les pratiques professionnelle de l’enseignant peut être aussi

définie comme une activité professionnelle située, orientée par des

fins, des buts, des normes, celles d’un groupe professionnel,

traduisant les savoirs, les procédés et les compétences-en-actes

d’une personne en situation professionnelle.

La pratique enseignante possède une multitude de dimensions :

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LES DIMENSIONS D’UNE PRATIQUE

La pratique est constituée

Une dimension finalisée : l’apprentissage des élèves

et leur socialisation

Une dimension technique : le savoir-faire et les gestes

professionnel de l’enseignant

Une dimension interactive : relationnelle, métier

humain relations médiatisées par le langage,

la communication et les échanges.

Une dimension contextualisée : liée à la

situation organisationnelle.Une dimension temporelle :

articulée à l’évolution du processus.

Une dimension affective : émotionnelle, qui rend

compte de l’implication des acteurs, de leurs

motivations, de leurs personnalités.

Une dimension psychosociale : liée à la

nature humaine de l’objet de travail.

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CONTRATS

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Contrats pédagogiques

« […] Le contrat pédagogique représente la différenciation en actes; il engage l’élève et l’enseignant au tour d’un projet commun, nouant les exigences du savoir, la personnalité de l’apprenant et l’intervention de l’enseignant. Il est à la fois un précieux analyseur, un moyen de finaliser le temps scolaire, une occasion de préciser les objectifs et de se mettre en quête des moyens pour les atteindre, un outil enfin pour donner du sens à l’évaluation. » Meirieu (1992:156)Le contrat pédagogique est un engagement pris par l’élève de réaliser une tâche, et un engagement pris par l’enseignant de lui fournir toutes les ressources dont il a besoin pour réaliser cette tâche.Dans une perspective de pédagogie différenciée, les contrats individuels permettent de varier l’accès des élèves au savoir.Ce contrat est en général considéré comme une technique d’enseignement et apprentissage.

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La démarche de la pédagogie du contrat

La pédagogie du contrat se pratique selon trois principes fondamentaux

Le principe de liberté de proposer,d’accepter ou de refuser

le contrat

Le principe de négociation deséléments du contrat

Le principe d’engagementréciproque de mener

à bien le contrat

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Contrat didactique

L’enseignant et les apprenants sont liés par

un contrat implicite. Ce contrat est un ensemble de

règles et de conditions que chaque partenaire a la

responsabilité de gérer et dont il est comptable devant

l’autre. C’est un contrat qui garantit, si les clauses sont

respectées que les échanges dans la classe se

passeront sans difficulté majeure. Cet ensemble de

règles et conditions ne sont pas toujours explicites,

elles se révèlent essentiellement lorsqu’elles sont

transgressées.

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TRANSPOSITION DIDACTIQUE

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INTRODUCTION

L’évolution des sciences, des méthodes d’enseignement

à travers l’histoire et l’influence des courants d’idées des

différentes époques ainsi que l’évolution quantitative et

qualitative des connaissances ont généré le recourt à de

nouvelles méthodes d’enseignement des matières. En effet,

l’enseignement s’est détaché progressivement d’une

transmission presque fidèle des savoirs disponibles à une

réorganisation des savoirs créant ainsi une distance entre

les savoirs inventés par les chercheurs et la matière

enseignée.

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Transposition didactique

La didactique: science qui étudie entre autre les processus de

production, de diffusion et d’acquisition des savoirs c’est

intéressée à ce phénomène de distance entre les savoirs à leur

état initial, tel qu’ils ont été inventés et les savoirs enseignés.

Un concept clé de la didactique est nait celui de

« La transposition didactique ». Ce concept est introduit pour la

première fois par Yves Chevallard en 1985.

La transposition didactique est le processus de

transformation des connaissances inventées par les savants au

cours de l’histoire en savoir à enseigner.

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Schéma d’une transposition didactiqueEnvironnement socioculturel

SAVOIR-SAVANTÉlaboré par les savants et

chercheurs

SAVOIR DE RÉFÉRENCESavoirs universitaires spécialisés

dans la matière

Savoir à enseignerSavoir scolaire : programmes

manuels scolaires

Environnement socioculturel

La noosphère

Environnement d’enseignement stricto sensu

Savoir enseigné

TRANSPOSITION EXTERNE

TRANSPOSITION INTERNE

Dépersonnalisation Désyncrétisation

Décontextualisation Désyncrétisation

Repersonnalisation Recontextualisation

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Schéma du processus enseignement-apprentissage

SAVOIR

ENSEIGNANTÉLÈVE

CONTRAT DIDADCTIQUE

Transposition Conceptions

Contrat pédagogique

Épistémologie

Pédagogie Psychologie

Environnement scolaire et social

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MOTIVATION EN CONTEXTE SCOLAIRE

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La motivation est l’ensemble des causes et des motifs conscients et inconscients qui poussent un individu à décider de s’engager dans une action. En effet le comportement repose sur des choix, des pulsions, des besoins.La motivation est le moteur de l’initiative et de l’engagement dans le processus d’apprentissage.DECI (1995 ) distingue deux types de motivations : la motivation intrinsèque qui se définit en termes de participation à une activité pour le plaisir qu’elle procure. Alors que la motivation extrinsèque est le fait de réaliser une activité afin d’obtenir une récompense ou d’éviter une punition. Le désir d’apprendre naît de l’interaction entre un individu et une situation. Un problème rencontré dans la pratique professionnelles ou la prise de conscience d’un manque de compétence ou de connaissances est le premier élément déclencheur d’une demande de formation.

INTRODUCTION

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PROCESSUS DE MOTIVATION

Le processus de motivation dépend des connaissances antérieures,

de l’environnement, de la situation et surtout de la perception du sujet

concernant : la situation réelle, ses propres compétences et les

résultats attendus. La motivation résulte des interactions du sujet

avec la situation perçue, tout en ayant en perspective une certaine

représentation du but à atteindre.

Connaissances antérieuresBUT

Résultats attendus

Environnement

Situation réelle

Situation perçue

SUJET

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LA MOTIVATION DANS LE CONTEXTE SCOLAIRE

La motivation en contexte scolaire est un état dynamique qui a ses origines dans les perceptions qu’un élève a de lui-même et de son environnement et qui l’incite à choisir une activité, à s’y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d’atteindre un but.

Commentaire :La recherche de la réussite n’est pas défavorable en soi à la motivation intrinsèque. Elle peut la renforcer lorsqu’elle sert de feed-back pour mesurer la réussite ou les progrès accomplis.Réussir suscite espoir, fierté, plaisir et ceci est de nature à changer le regard aux études et à leurs donner une nouvelle saveur.

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DÉTERMINANTS DE LA MOTIVATION

La motivation de l’élèves est influencée principalement par

ses perceptions . Les déterminants essentiels sont :

La perception de soi.

La perception de la valeur d’une activité.

La perception de sa compétence à accomplir une activité.

La perception de contrôlabilité.

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LA PERCEPTION DE SOI

Les perceptions de soi sont les connaissances qu’une personne a sur lui-même et qu’il utilise et modifie lorsqu’il vit des événements.La perception de soi comprend tous les types de connaissances de soi ainsi que les processus mentaux qu’une personne utilisepour les activer et les modifier.Le processus d’autoévaluation consiste pour une personne à évaluer sa performance par rapport aux buts qu’elle s’est fixés.Dans le contexte scolaire, le processus d’autoévaluation joue un rôle important car s’est par son intermédiaire que l’élève se construit une opinion sur sa capacité de réussir dans certains domaines d’étude et à certains niveaux d’enseignement.

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LA PERCEPTION DE LAVALEUR D’UNE

ACTIVITÉ

La perception de la valeur d’une activité est un jugement qu’un élève porte sur l’utilité de celle-ci en vue d’atteindre les buts qu’il poursuit.

BUTSd’apprentissage

BUTSde performance

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LA PERCEPTION DE SACOMPÉTENCE Á ACCOMPLIR

UNE ACTIVITÉ

La perception qu’une personne a de sa compétence à accomplir une activité, est une perception de soi par laquelle cette personne,avant d’entreprendre une activité qui comporte un degré élevé d’incertitude quant à sa réussite, évalue ses capacités à l’accomplir de manière adéquate. La perception qu’une personne a de sa compétence provient de quatre sources :

Les performances antérieures

L’observation del’exécution d’uneactivité par d’autres

La persuasion del’enseignant

Les réactions émotionnelles.

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LA PERCEPTION DE CONTRÔLABILITÉ

La perception de contrôlabilité est la perception qu’un élève a du degré de contrôle qu’il possède sur ledéroulement et les conséquences d’une activité qu’onlui propose de faire.

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INDICATEURS DE LA MOTIVATION

Les indicateurs de la motivation sont les preuves observables

de la motivation de l’élève dans l’accomplissement d’une

activité. Ces indicateurs sont en nombre de quatre :

Le choix .

La persévérance.

L’engagement cognitif.

La performance.

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CHOIX

Le premier indicateur de la motivation d’un élève est le choix qu’il fait soit de

s’engager dans une activité d’apprentissage ou au contraire de

l’éviter.

Motivationà

l’apprentissage

Démotivationà

l’apprentissage

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Stratégies d’évitementDans le cas d’une démotivation à l’apprentissage, l’élève peut utiliser une stratégie d’évitement.

Exemples de stratégies d’évitement

Faire semblant d’accomplir l’activité.

Retarder le moment de faire le travail.

Regarder des images.

Tailler son crayon.

Repasser au crayon ou au stylo les lettres des mots dans un manuel ou un cahier.

Demander des explications inutiles.

Faire répéter le professeur pour gagner du temps.

Convaincre l’enseignant qu’il n’est pas fait pour ce type d’activités.

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La persévérance

La persévérance est le fait de poursuivre avec une longue

constance, sans renoncer facilementà ce qu’on entreprend. Cette attitude

diffère de l’entêtement

La persévérance peut être mesurée par le temps accordé à faire un travail de qualité: la résolution d’un problème, la compréhension des erreurs, la recherche dans des manuels, etc.

La persévérance est un prédicateur de réussite. Plus l’élève est persévérant dans l’apprentissage plus il a de chance de réussir.

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La performance

La performance correspond en milieu scolaire à l’utilisation par l’élève des

connaissances et des stratégies et aux résultats observables de l’apprentissage.

La performance est une conséquence de lamotivation. Toute fois elle peut influencer

la motivation de l’élève dans un apprentissage ultérieur.

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Il est important de préciser qu’il n’y a pas de recettes toutes faites mais plutôt différentes stratégies, que chaque

enseignant devra adapter à la situation pédagogique dans laquelle il se trouve.

La motivation étant une caractéristique individuelle de l’élève, l’enseignant doit accepter le fait que sa responsabilité se limite

aux facteurs sur lesquels il peut agir. L’enseignant est le seul expert capable de décider de la

stratégie adéquate, d’où le choix de stratégies à adapter plutôt que des stratégies à appliquer.

La stratégie d’intervention proposée pour améliorer la motivation des élèves comprend trois étapes successives .

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STRATÉGIE D’INTERVENTION SUR LA MOTIVATION DES ÉLÈVES

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1ère ÉTAPE : Ne pas nuire à la motivation des élèves

Certains traits personnels peuvent nuire à la motivation des élèves. L’enseignant pourrait essayer de les repérer, d’en neutraliser les effets négatifs et de réfléchir à ce qu’il ne doit pasfaire .Cette étape est nécessaire car grand nombre d’enseignants, sanss’en rendre compte, agissent parfois d’une manière qui a poureffet de démotiver leurs élèves.Trois facteurs relatifs à l’enseignant peuvent influencer la motivation des élèves.

Les perceptionsde l’enseignant

L’évaluation, les récompenseset les punitions

La compétencede l’enseignant

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La compétence et la motivation de l’enseignant

Les élèves évaluent, à tort ou à raison, les compétences de l’enseignant.La maîtrise des connaissances scientifiques.Les méthodes de présentation des différentes notions.Les types de réponses aux questions posées par les élèves.L’apport personnel dans l’élaboration des cours. (utilisation du manuel scolaire ) Le manque de motivation de la part de l’enseignant est un problème aussi grave que son incompétence. En effet certains enseignants ne manifestent aucun intérêt pour leur travail. Le désengagement de l’enseignant en classe est souvent à l’origine du manque de motivation chez les apprenants.Il est donc important que l’enseignant soit compétent et motivé à enseigner pour pouvoir être une source d’inspiration et de motivation pour ses élèves.

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Les perceptions de l’enseignant

La manière dont un enseignant perçoit les capacités d’apprentissage de ses élèves influence leurs perceptions et leurs comportements en classe.Certains enseignants donnent plus souvent l’occasion d’apprendre aux élèves qu’ils estiment « forts » et ont tendance à donner plus de feed-back négatifs et à imposer des règlements plus stricts à ceux qu’ils jugent « faibles » .Les conséquences de cette discrimination sont souvent graves pour l’élève. Beaucoup d’élèves jugés « faibles » par le professeur ne font aucun effort pour apprendre, car il savent que celui-ci ne les interroge jamais.Ces élèves entrent dans le cercle vicieux : n’étant pas encouragés à travailler, ils n’y sont pas motivés et ne travaillent pas, il deviennent faibles, ce qui confirme l’opinion de leur professeur voulant « qu’il n’y a rien à faire » .

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L’évaluation, les récompenses et les punitions

Le choix des méthodes d’évaluation peut influencer la motivation de l’élève. par exemple : l’utilisation exclusive d’une évaluation sommative peut engendrer chez l’élève ayant obtenu une mauvaise note au premier devoir de contrôle un désengagement dans l’apprentissage d’une matière.Le feed-back positif et des gestes simples comme des commentaires favorables sur les travaux, des évaluations qui soulignent les apprentissages réalisés, des encouragements dans les moments difficiles, des remerciements pour avoir écouté avec attention un exposé motivent certainement plus les élèves que les renvois, les punitions et le feed-back négatif.

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Quelques suggestions

Une autoformation pour mieux maîtriser la matière enseignée et combler les lacunes afin de ne pas démotiver ses élèves.La meilleure façon de motiver des élèves à apprendre consiste à aimer la matière qu’on enseigne et à leur communiquer notre passion.L’enseignant doit s’efforcer d’être plus objectif dans ses jugements envers les élèves « faibles » et de remarquer leurs qualités plutôt que leurs défauts.Un système d’évaluation diversifié : évaluation formative puis sommative. Un barème de notation équitable et un sujet au niveau des élèves.

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2ème ÉTAPE : Améliorer son enseignement pour augmenter la motivation de ses élèves.

Plusieurs enseignants affirment que les élèves ne les écoutent plus et que rien ne les motive. Mais peut-on vraiment blâmer les élèves de ne pas être motivés si on leur demande seulement d’écouter le professeur, de mémoriser des connaissances qui leur semblent inutiles et de passer des examens pour monter qu’il s’en souviennent ?Une approche traditionnelle de l’enseignement selon laquelle le rôle de l’enseignant est de transmettre des connaissances et celui des élèves, d’écouter et de mémoriser, n’est pas mauvais en soi, mais de nos jours, cette méthode ne motive plus les élèves à apprendre.

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Quelques suggestions

Pour augmenter la motivation de ses élèves un enseignant peut choisir d’adapter quelques unes des suggestions suivantes :Questionner les élèves sur leurs préconceptions et établir des relations entre les connaissances antérieures et la partie abordée.Inviter les élèves à jouer un rôle actif et dynamique en classe.Proposer aussi un apprentissage de méthodes et de procédures de résolutions de problèmes.Organiser les apprentissages des élèves dans une succession logique.Alterner les moments d’apprentissage et d’évaluation .Expliquer les choix et donner un sens aux activités apprentissage proposées.Choisir les stratégies adéquates pour chaque situation.Proposer des situations problèmes pour introduire les nouvelles notions.Responsabiliser l’élève et lui donner l’occasion de faire des choix et de s’auto évaluer.Proposer des activités d’apprentissage :pertinentes, exigeantes sur le plan cognitif, productives et représentant un défi pour les élèves.

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3ème ÉTAPE : Intervenir sur les composantesmotivationnelles de l’élève.

Cette étape consiste en une intervention directe et individuelle sur les composantes motivationnelles qui caractérisent un élève.Cette intervention porte sur les déterminants de la motivation, les trois types de perception de l’élève, sur les indicateurs et plus particulièrement sur les stratégies d’apprentissage et les stratégies d’autorégulation.Avant d’agir directement sur la motivation d’un élève, l’enseignant doit d’abord poser un diagnostic pour établir le profil motivationnel de cet élève.Ce profil est établi après observation de l’élève en classe, puis passage d’un entretien ou un questionnaire.Le professeur pourra ensuite améliorer la composante motivationnelle de ce profil s’il s’avère problématique.L’enseignant qui souhaite intervenir pour modifier les perceptions qui sont à l’origine de la motivation de ses élèves doit accepter le fait qu’il s’agit d’un long processus, dont les résultats ne se font sentir qu’à moyen et long termes.

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Rechercher individuellement , puis en groupe

une signification du mot communication.

ACTIVITÉ 1

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La communication est un échange d’informations. C’est une activité ciblée comportant un ensemble d’interactions et d’échanges entre organismes dans l’intention d’un consensus concernant un objet, un sujet, une action, une attitude, un comportement,…

COMMUNICATION

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SCHÉMA D’UNE COMMUNICATION

Émetteur Récepteur

Message Canal

codagedécodage

Feed-back Rétroaction

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LES FORMES DE COMMUNICATION

COMMUNICATION

COMMUNICATIONVERBALE

COMMUNICATION NON VERBALE

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LES MOTS 10%AUTRES PARAMÉTRES

Tonalité de la voix, articulation, rythme 20%

La communication non verbale constitue 70% du sens de votre message. Plusieurs paramètres déterminent la signification du message comme :Le regard, les gestes, les mimiques, l’apparence physique, les vêtements et plusieurs autres signaux : rougissement, larmes aux yeux ……

LE MESSAGELA PARTIE VERBALE DU MESSAGE

LA PARTIENON VERBALEDU MESSAGE

LES FORMES DE COMMUNICATION

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Communication non verbale

Tout message repose sur deux composantes : l’image et la parole.

L’observation d’une conversation entre deux individus relève d’un échange de signaux non verbaux.

Ces signaux difficiles à isoler du comportement globale, précédent le discours verbal, le renforcent, le modulent.

Ces éléments directement perceptibles sont d’une compréhension plus immédiate que le contenu verbale.

le comportement non verbal a pour principale fonction l’information sur les intentions, les affects de

l’émetteur : son attitude émotionnelle, motivationnelle et cognitive est repérable par tous les éléments non verbaux

dans les interactions émetteur-récepteur.

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CONTEXTE

Emetteur Récepteur

MessageexpliciteMessageimpliciteNon-dit

RELATION

COMMUNIQUER DANS UN CONTEXTE

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CADRE GENERAL DE LA COMMUNICATION

Communiquer dans un contexte La communication dans le milieu professionnel est régie par des règles .Le choix des mots , la structure des phrases et des questions dans ce contexte sont très importants, sans pour autant altérer à l’authenticité du discours. Les mots entre en résonance avec des représentations, des émotions, des images personnelles. La pensée repose sur deux modes de traitements de l’information : des mots et des images. Les images, les représentations mentales nous permettent de faire un premier traitement des stimulations reçues et nous préparent à réagir , d’où l’importance de la présentation et la première image de marque . Tout message comprend plusieurs niveaux de lecture, lorsque dans une discussion avec un enseignant un inspecteur déclare« Je ne doute ni de vos capacités ni de vos connaissances. »- Ce message affirme explicitement que tout va bien- Au niveau implicite , on peut se référer à une possibilité d’erreur de la part de l’enseignant- Au niveau du « non dit » on cherche à masquer un vrai manque de confiance.

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Rechercher individuellement trois obstacles à la communication .

Classer ces obstacles par ordre d’importance en leurs attribuant les

numéros 1-2et3.

ACTIVITÉ 2

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OBSTACLES Á LA COMMUNICATION

Il est important de repérer les sources d’obstacles à la communication.Ces obstacles peuvent être d’ordre humains (émetteur ou récepteur ) ou émanent de la nature même du message ou encore du choix du canal ou même dus au contexte de la communication.

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Sujet de communication non maîtrisé. Manque de conviction pour les idées ou les

théorie avancées. Maîtrise insuffisante de la langue. Méthode directive. Manque d’écoute.

OBSTACLES TECHNIQUES

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Routine. Lenteur. Manque de planification. Choix inadéquat du canal. Choix inadéquat de l’espace ou du temps.

OBSTACLES ORGANISATIONNELS

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Préjugé. Projection. Manque de motivation. Personnalité de l’émetteur ou du récepteur. Différences sociales. Manque de politesse : juger, critiquer, blâmer, insulter…Louanges pour une personne au dépend des autres.

OBSTACLES PSYCHIQUES

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Il y a une différence entre le message émis et le message reçu ou encore même entre le message pensé ( l’idée du

départ) et le message compris par le récepteur. Le message peut être déformé ou faussé à plusieurs niveaux.

Avant son émission : parfois on ne parvient pas à exprimer l’idée dans les mots qui la traduisent fidèlement.

Pendant son émission : par l’existence d’obstacles de parasites de bruits. (un environnement néfaste )

Après son émission : le récepteur celui qui écoute généralement n’entend que ce qu’il a envie d’entendre. Le

message se trouve transformé parfois même déformé.Plusieurs enseignants croient qu’il suffit de dire pour que les

élèves le sachent. En réalité ce n’est pas toujours le cas puisque le message exprimé par l’enseignant peut

admettre plusieurs interprétations .La reformulation par l’élève du contenu du message permet

une vérification du niveau de compréhension .

DU MESSAGE PENSÉ AU MESSAGE COMPRIS !!!

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émetteur

Message penséUne idée.

codage Message exprimé

Messagereçu

récepteur

Filtrepersonnel

Message compris

environnement

Fuites

Parasites

SCHÉMA DE COMMUNICATION

Feed-back

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Facteurs favorables à la communication

La cohérence

L’organisation des informations, leur successionlogique, le manque de contradiction engendrentune compréhension du message et une confiance

en l’émetteur.

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Facteurs favorables à la communication

La crédibilité

La crédibilité assure le partage des informations, desémotions et de faire adhérer à des idées.

Cette crédibilité repose à la fois sur l’image de l’émetteur, sur la qualité du message et

aussi sur le degré de réceptivité des interlocuteurs.

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Facteurs favorables à la communication

L’attractivité

L’attractivité d’un message est d’abord ressentie,ensuite interprétée. Cette partie sentie du message

dépend de la personnalité de l’émetteur.

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Facteurs favorables à la communication

La recevabilité

Prévoir les effets du message sur le récepteur.Un message est accepté, recevable par une

personne s’il ne risque pas de lui occasionner desperturbations majeures.

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ATTITUDE D’UN « BON » COMMUNICATEUR

L’authenticité c’est être congruent dans sa relationavec l’autre :être soi-même.

L’authenticité c’est l’intégration harmonieuse entreles sensations, les perceptions, les émotions.

C’est aussi la concordance entre le ressenti, lesreprésentations et le comportement.

L’authenticité

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ATTITUDE D’UN « BON » COMMUNICATEUR

C’est l’une des attitudes permettant d’établir un bonrapport avec l’interlocuteur puisque dans toute

communication le comportement de l’un influe celuide l’autre. Il s’agit d’aborder les situations avec un état d’esprit positif, responsable et orienté vers dessolutions et non pas vers la création de problèmes.

L’attitude mentale positive

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ATTITUDE D’UN « BON » COMMUNICATEUR

La communication entre deux ou plusieurs personnes ne peut s’établir effectivement

qu’à condition que chacun des interlocuteursprend le temps d’écouter réellement l’autre.

L’écoute

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ATTITUDE D’UN « BON » COMMUNICATEUR

La reformulation constitue une aide pour soi dansla compréhension de l’autre. Elle consiste à redireen d’autres termes, d’une manière souvent concise

et plus explicite ce qui vient d’être exprimé. Elle regroupe le contenu manifeste de la communication,

le sous entendu et la partie non verbale.

La reformulation

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ATTITUDE D’UN « BON » COMMUNICATEUR

L’empathie est la capacité à se mettre à la place de l’autre, à percevoir son cadre de référence interne

avec exactitude en tenant compte des composantes émotionnelles et les significations qui s’y attachent,

sans s’identifier à l’autre.Elle a pour but une véritable compréhension de l’autre.

L’empathie

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ACTIVITÉ 3SIMULATION D’UNE SITUATION ÉDUCATIVE

.IChaque équipe préparera un court exposé d’une partie du programme.

.IIJeu de rôle : le reporteur prendra le rôle de l’enseignant les autres participants celui des

apprenants..IIIAnalyse de situation observée .

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TECHNIQUES D’ANIMATIONS

Le cours magistr

alToujours critiquée, mais toujours utilisée.Cette méthode est parfois utile pour présenterun nouveau sujet ou pour jeter les bases d’une discussion ultérieure. Pour que cette formule soit valable, il faut que le groupe soittrès motivé et habitué à écouter de tels exposés.

Conseils d’utilisation :S’assurer vraiment d’être intéressant, compris facilement grâce à des exemples concrets. Partir d’un plan être bref pour soutenir l’attention. Éviter l’excès ou le manque d’informations.

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TECHNIQUES D’ANIMATIONS

Le remue-méninges

(brainstorming)

Une tempête d’idées ! . La quantité amène la qualité . En effet, on doit souvent trouver unefoule d’idées avant de découvrir la bonne. La technique du remue-méninges permet de chercher une solution à un problème en mettant en commun toutes les idées, même les plus inhabituelles.

Conseils d’utilisation :Créer un climat d’entraide en insistant continuellement sur le critère ouvert de la séance. Sans juger les idées inscrire celle-ci au fur et à mesure qu’elle se présentent

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TECHNIQUES D’ANIMATIONS

Questions et réponses

Une façon de mettre fin aux silences interminablesMême les professeurs chevronnés comptent sur ce procédé pour vérifier si les apprenants ont compris le message, s’il faut apporter des éclaircissement, ou encore s’il faut approfondir le sujet. En formulant des questions ou desréponses, chacun peut préciser ses idées.

Conseils d’utilisation :Éviter que ce ne soit pas toujours la même personne qui pose des questions. S’assurer que chacun obtienne une réponse à ses questions avant que le cours se termine. Essayer de répartir les périodes de questions et réponses tout au long de la séance plutôt que d’attendre la fin.

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TECHNIQUES D’ANIMATIONS

Apprentissage collaboratif La formation d’équipes de travail nécessite une

bonne entente entre les membres de chaque équipe . Il est important de trouver des co-équipiers qui se complètent qui apportent dessavoir différents pour enrichir l’échange d’idées.

Conseils d’utilisation :Nommer un animateur et un secrétaire pour chaque équipe. Définir explicitement la tâche pour chacune des équipes.

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التواصل اإلنساني السلوك أنشطة من نشاط هو التواصل

يعني هو و االجتماعي، السلوك عمليات من وعمليةفكرة أو معيّن شيء حول التفاهم أو المشاركة

. معيّن سلوك أو فعل أو موقف أو معيّنة بنقل فرد فيه يقوم الذى المقصود، النشاط ذلك وهو

أو معتقد أو اتجاه أو مهارة أو خبرة أو معلومة أو فكرةو المقابل الطرف فعل رد إثارة بقصد آخر، شيء

ما في مشاركته بقصد و فيه، التأثير و سلوكه تحريكالتأثر ) (. و التأثير والعطاء واألخذ إليه به التوجه تم

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ACTIVITÉ 1

Rechercher individuellement , puis en groupe une signification du mot communication.

. “ ثم ” فردية بصفة ابحث ؟ تواصل كلمة لك توحي بماذاتعريف عن جماعية

التواصل لكلمة

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Observation et récolte d’informations

Description méthodique de la situation réelle

Analyse de la situation. Émissiond’hypothèses de cause.

Établissement de liens avec….

Généralisation dans un cadrethéorique.

Recherche de solutions

Naissance de praxis applicablesaux pratiques quotidiennes.

Les éléments deL’environnement

Savoirsthéoriques

Savoirs appliqués

Savoirs d’expérience

vécueReprésentations

1. Processus de la démarche réflexive (suite )

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PROCESSUS DE LA DÉMARCHE RÉFLEXIVE

Le processus de la démarche réflexive inclut une phase descriptive d’observation pour répondre à la question ( le COMMENT ?) Et une phase analytique qui décrit les causes ( le POURQUOI ?)Il est possible d’envisager quatre étapes successives.

1ère Étape

2ème Étape

3ème Étape

4ème Étape

Observation de l’action, cette observation se fait de manière sélective.

L’analyse des composantes de la situation de la réalité des faits en se référant aux connaissances antérieures, aux représentations et aux éléments de l’environnement pour chercher les causes de l’action et élaborer des hypothèses.

Généralisation fondée sur l’analyse avec le choix d’un cadre théorique. Inventaire des différentes solutions.Cette démarche peut donner naissance à une nouvelle théorie qui résulte de l’interaction entre pratique et théorie.

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LES ÉTAPES D’UNE ANALYSE DES PRATIQUES EN GROUPE

Présentation des membres du groupe. Explicitation des conditions de travail en analyse des pratiques. Choix d’un volontaire pour présenter une situation précise de son

vécu professionnel . Questionnement de la part de l’animateur et des autres participants

pour apporter plus d’informations sur le problème . Élaboration d’hypothèses par les autres membres du groupe. Commentaire et interprétations des hypothèses par la personne qui a

exposé le problème.