PROJET DE RESTAURATION DE LA BIODIVERSITÉ DANS LE NORD-EST DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Par Elyse Lacoste-Bédard
Le rétablissement des populations de grands mammifères dans le parc André-Félix et sa périphérie
• Restauration de la diversité biologique dans le nord de la République Centrafricaine (RCA)
• Plan de restauration conçu pour pouvoir être appliqué lors des conflits armés
Biodiversité en RCA
• Zones stratégique de biodiversité en Afrique:• Pays à cheval entre zone climatique
sahélienne et équatoriale• 4 écosystèmes interdépendants
Les problématiques principales
-Déclin des espèces de grands mammifères:Rhinocéros (extinction au pays), Éléphants, Lions et Cobes (menacés)
-Cause: grand braconnage provenant de l’intérieur et de l’extérieur du pays-Manque de capacité de l’État à appliquer les règles de droit de protection de
la faune
Les causes
• Braconnage• Pauvreté – extraction rapide des produits de la faune• Dégradation de l’habitat• Conflit armé
Solutions
• Valorisation de la faune en 2 volets:
• 1) Restauration du parc national et réinsertion de grands mammifères menacés
• 2) Restauration et élaboration d’un programme de gestion durable des ressources de la diversité biologique par les communauté locales de la réserve et ses alentours
Les intervenants
• Ministères et autres Institutions gouvernementales
• ONG et bailleurs de fonds internationaux et étrangers
• Secteurs économiques (investisseurs)• La Population• Les centres de formation
Tableau résumé des intervenantsIntervenant Rôle Forces Faiblesses
ÉtatMinistère de l’environnement
-Responsable de la gestion des parcs et réserves- Source d’information
Preneur de décision Manque de moyens matériel, financier et de ressources humaines qualifiées
Organisations internationales et ONG
-Pourvoyeur de fonds et d’expertise
Expérience Vision de la problématique restreinte
Secteurs économiques
- Financement Pouvoir d’achat Leur participation dépend des conditions économiques
Population Implication sociale pour leur bien-être
Connaissance du milieu
Dépendant des ressources
Centres de formation
Éducation Connaissances des sciences de l’environnement
Manque de support financier
Programme de restauration
Les phases de restauration:1) Sécuriser la zone et les échanges commerciaux
des produits de la faune2) Restauration de l’habitat, reboisement3) Réinsertion des espèces menacées4) Gestion communautaire durables des
ressources de la biodiversité5) Développement de l’Éco-tourisme au plan
national
Les étapes de restauration du SER
• Planification conceptuelle
• Zone de restauration: A) Parc national protégé (appartient à l’État) B) Réserve faunique (gérée par le Ministère de
l’environnement)C) Zone non protégée (gestion communautaire)
Frontière commune avec le Soudantroubles de braconnage
pâturage illégalroutes de transhumance qui entraine des maladies pour la faune sauvage
Caractéristiques du siteDomaine sahélo-soudanien; savane boisée
Peuplé de grands mammifères dont plusieurs sont menacés: Cobes, éléphants, girafes, lions, guépards, hippopotames, élan de Derby, etc.Le rhinocéros a été exterminé dans le pays
• Végétaux: les Anogeissus Leiocarpus, Terminalia Laxiflora, Acacia sieberana, Butyrospermum paradoxum, Selerocarya birrea, etc. (Boulvert, 1980)
But: recouvrement d’écosystème dégradé pour retrouver son état naturel
• restaurer les fonctions de l’écosystème et d’assurer la survie et l’insertion d’un nombre suffisant de grands mammifères dans la zone pour que les processus écosystémiques soient complètement autonomes
• restaurer le couvert végétal nécessaire par l’augmentation du couvert végétal à hauteur de 5% dans la zone en 5 ans
• L’utilisation durable de la biodiversité en vue d’un développement humain devra aussi être assurée dans la région
«L’écosystème est restauré s’il interagit par des échanges biotiques et abiotiques, si les menaces potentielles ont été éliminées suffisamment pour qu’il soit résilient face aux événements normaux de stress, s’il procure un habitat adapté aux espèces rares et s’il offre un pool génétique varié. L’esthétisme du site sera aussi important pour encourager l’écotourisme dans la région (SER, 2004, p.4-5). »
Financement
• Assuré conjointement par :• Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD)• Union européenne• Ministère de l’Environnement de la RCA• Durée: 10 ans• Budget : 250 000 $
Ressources humaines
• Pour la protection: militaires, gardes forestiers, gardiens de la faune, gardes frontaliers
• Pour l’expertise biologique et technique: Chef de projet, écologue, praticien, vétérinaire
• Pour les ententes bilatérales et les négociations: représentants du ministère
• Pour la mise en œuvre et la pérennisation du projet: Acteurs locaux
Outils et indicateurs d’évaluation des besoins et de l’évolution du projet
• Outils de mesure des indicateurs: Archives de photos aériennes, statistiques descriptives de la faune et comptes rendus historiques de personnes familières avec le site
• Indicateurs: • listes d’espèces d’écosystèmes similaires intacts • informations sur les conditions environnementales régionales, culturelles et les
références historiques permettront de créer une représentation graphique de la trajectoire historique
• décompte des espèces animales présentes sur le site, la population et le dénombrement d’animaux
• certaines espèces spécifiques devraient être choisies comme indicateurs du statut de la communauté dans les objectifs
• métabolisme des organismes du sous-sol, la quantité et diversité du couvert végétal
• nombre de cas de braconnage, d’intrusions illégales sur le site
Sites de référence
• La zone à restaurer dans son aspect de 1970• Le parc protégé de Manovo-Gounda (nord de
la RCA)
• Défis: manque d’informations et dégradation visible même sur le site de référence à cause des conflits dans la région
Mesures préliminaires
• L’implication des communautés locales sera entreprise dès le début du projet
• distribution de lettres et de communiqués de presse • préparer des voies praticables pour l’accès aux zones
à restaurer.
Mise en œuvre du projet
• limites de la zone restaurée et des espaces reboisés
• coordonnées GPS • dispositifs satellites et sur le terrain
Suivi et entretien
• espèces exotiques invasives : trappage et la relocalisation des animaux
• routes de transhumance des nomades du Soudan: surpâturage, la propagation d’espèces végétales exotiques et la transmission de maladies à la faune sauvage
• données quantitatives et semi-quantitatives du suivi permettront de connaitre le degré d’atteinte des buts fixés
• visites régulières des membres des communautés locales formées
Évaluation et Publicité
• documentée et analysée tout au long du projet • repérage par géoréférencement et des points de vue photo • commentaires des populations locales pour connaître leur
appréciation du projet, pouvant ainsi intégrer des méthodes d’analyse de la trajectoire intégrant les sciences sociales
• «publication technique» / «publication journalistique»
Solutions complémentaires
• Étendre le projet et mettre l’emphase à des zones communautaire non protégées
• Gestion partagée des parcs frontaliers (Soudan)
• Agriculture et foresterie mieux gérés
Solutions alternatives internationales
• Contrôle resserré du marché des armes à feu• système de gestion environnementale par
leurs corps armés pour éliminer les problématiques environnementales globales liées à la guerre
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