REPUBLIQUE DE MADAGASCAR
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
DIRECTION GENERALE DE LA SANTE PUBLIQUE
DIRECTION DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME
PLAN DE COMMUNICATION
POUR LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME
2013-2017
VERSION REVISEE 2016
Sommaire
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. 6
I- INTRODUCTION ............................................................................................................. 7
II- CONTEXTE ET JUSTIFICATION ................................................................................. 8
III- ANALYSE DE LA SITUATION .................................................................................. 9
3.1. Méthodologie ........................................................................................................... 9
3.2. Analyse de la situation sanitaire ........................................................................ 9
3.3. Analyse de la communication ........................................................................... 10
3.3.1. Couverture en CCC ............................................................................................ 11
3.3.2. Canaux de communication ................................................................................. 12
3.3.4. L’Analyse comportementale liée à l’Aspersion Intra Domiciliaire .................. 14
3.3.5. Analyse comportementale liée au Traitement Préventif Intermittent pour les
femmes enceintes .............................................................................................................. 14
3.3.6. Analyse comportementale liée au recours aux traitements ............................... 15
3.3.7. Autres déterminants de l’adoption des comportements pour la prévention et
contrôle du paludisme ...................................................................................................... 16
IV- L’OBJECTIF GENERAL COMPORTEMENTAL .................................................. 17
4-1 STRATEGIES DE COMMUNICATION ................................................................... 17
V- ACTIONS DE COMMUNICATION ............................................................................. 22
VI- SUIVI ET EVALUATION ........................................................................................... 33
VII- BUDGETISATION ...................................................................................................... 34
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. 41
Annexe 1 : ANALYSE FFOM ........................................................................................ XLIII
LISTE DES ABRÉVIATIONS
ACT ARTEMISININ-BASED COMBINATION THERAPY AC AGENTS COMMUNAUTAIRES
ACT Watch LE PROJET DE RECHERCHE FOCALISE SUR L’EXPLORATION DES METHODES POUR
ACCROITRE LA DISPONIBILITE ET DIMINUER LE PRIX DE CONSOMMATION DES ACTS DE
QUALITE
AID ASPERSION INTRA DOMICILIAIRE D’INSECTICIDE
APART AUTORITÉS POLITICO-ADMINISTRATIVES RELIGIEUSES TRADITIONNELLES
AS AGENT DE SANTE
ASAQ ARTESUNATE AMODIAQUINE
BM BANQUE MONDIALE
CAID CAMPAGNE D’ASPERSION INTRA DOMICILIAIRE D’INSECTICIDE
CISCO CIRCONSCRIPTION SCOLAIRE
COMBI COMMUNICATION FOR BEHAVIOURAL IMPACT COMPORTMENTAL
COSAN COMITE DE SANTE
CSB CENTRE DE SANTE DE BASE
DDS DIRECTION DES DISTRICTS SANITAIRES
DLP DIRECTION DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME
DLP/IEC DIRECTION DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME / INFORMATION, EDUCATION,
COMMUNICATION
DP DIRECTION DU PARTENARIAT
DPS DIRECTION DE LA PROMOTION DE LA SANTE
DRSP DIRECTION REGIONALE DE LA SANTE PUBLIQUE
DSI DIRECTION DE SYSTÈME D’INFORMATION
EDS ENQUETE DEMOGRAPHIQUE SANITAIRE
EPM ENQUETE PERIODIQUE AUPRES DES MENAGES
EIPM ENQUÊTE SUR LES INDICATEURS DU PALUDISME À MADAGASCAR
ERP EVALUATION RURALE DE PARTICIPATION
FDF FORMATION DES FORMATEURS
FFOM FORCES FAIBLESSES OPPORTINUTES MENACES
FNUAP FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION
HTC
HAUTES TERRES CENTRALES
IEC/CCC INFORMATION EDUCATION COMMUNICATION/COMMUNICATION POUR LE
CHANGEMENT DE COMPORTEMENTS
INSTAT INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
JMP JOURNEE MONDIALE DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME
MEDALI MISSION D’ETUDES DES DETERMINANTS DE L’ACCES AUX METHODES DE LUTTE
ANTIPALUDIQUE ET DE LEUR IMPACT
MI MEDECIN INSPECTEUR
MID MOUSTIQUAIRE IMPREQNEE D’INSECTICIDE A LONGUE DUREE
MIS MALARIA INDICATOR SURVEY
MRIP MASSIVE, REPETITIVE, INTENSIVE ET PERSISTANTE
MINSANP MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
NTIC NOUVELLE TECHNOLOGIE EN INFORMATION ET COMMUNICATION
OCB ORGANISATION A BASE COMMUNAUTAIRE
OMS ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE
ONG ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE
PAO PUBLICATION ASSISTEE PAR ORDINATEUR
PIC PACK INTEGRE DE CONSEILS
PNB PRODUIT NATIONAL BRUT
PTF PARTENAIRESTECHNIQUESETFINANCIERS
PNUD PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
PSN PLAN STRATEGIQUE NATIONAL
RAP RECHERCHE D’ACTION PARTICIPATIVE
RBM ROLL BACK MALARIA
RMA RAPPORT MENSUELL ADDITIF
SCOM SERVICE COMMUNICATION
SMS SORT MESSAGE SYSTEME
SP SUFADOXINE PYRIMETHAMINE
SDSP SERVICE DE DISTRICT DE SANTE PUBLIQUE
TPI TRAITEMENT PREVENTIF INTERMITTENT
TPIG TRAITEMENT PREVENTIF INTERMITTENT
TV TELEVISION
VAD VISITE A DOMICILE
TRAC TACKING RESULTS CONTINUASLY
UNICEF FONDS DES NATIONS UNIES POUR L'ENFANCE
REMERCIEMENTS
Le Ministère de la Santé Publique, à travers la Direction de Lutte contre le Paludisme,
remercie tous les ac teurs e t Partenaires qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour la
réalisation de la révision de ce plan de communication :
Le Ministère de la Santé Publique ;
Les Ministères de la Communication et de l’Education Nationale ;
L’USAID/PMI à travers PSI/Madagascar pour le financement de la révision de
ce plan de communication ;
Les partenaires Techniques et Financiers ;
Les représentants des Organisations Non Gouvernementales de mise en
œuvre ;
Les équipes des Directions Régionales de la Santé (AtsimoAndrefana,
Atsinanana, AtsimoAtsinanana, Boeny, Haute-Matsiatra) ;
L’équipe de la Direction de la Lutte contre le Paludisme.
Ce plan de communication mis à jour vise à supporter la gestion du changement dans le
Plan Stratégique National 2013-2017 version révisée 2015 et facilitera l’adhésion et la
mobilisation de tous les acteurs. Ainsi, tous les acteurs et partenaires sont invités à
participer activement à la mise en œuvre du présent plan car la contribution de tous
garantit la réussite de la lutte contre le paludisme.
7
I- INTRODUCTION
Force est de constater que le paludisme constitue encore un réel problème de santé
publique et reste un sérieux obstacle au développement socio-économique à Madagascar.
En effet, la charge annuelle du paludisme est environ 52 millions USD, incluant les coûts
directs (prévention, traitement, prise en charge,…), les coûts indirects (effets sur l’assiduité
scolaire ou la productivité des travailleurs) ainsi que les coûts macro-
économiques engendrés par la maladie : impacts négatifs sur le tourisme, le commerce, les
investissements1.
Le Plan Stratégique National de lutte contre le paludisme à Madagascar 2013-2017,
révisé en 2015, a pour objectif général de « réduire à zéro les décès dus au paludisme et
à moins de 5% le taux de positivité quel que soit le moyen de diagnostic biologique
dans 15% des districts du pays et à réduire de 50% le taux de positivité au niveau des
autres districts par rapport aux données de 2013, d’ici fin 2017 ».
Les actions de communication menées au niveau des communautés à travers les
plaidoyers, la communication de masse et la communication interpersonnelle constituent un
facteur de réussite du Plan stratégique National d’où la place essentielle de la
Communication pour le Changement de Comportement.
La réussite des stratégies de la lutte contre le paludisme repose surtout sur le
changement de comportement de la population malagasy. Les recommandations issues de
l’évaluation du PSN, Plan Stratégique National à mi-parcours ont évoqué la nécessité de
réviser le Plan de communication 2013-2017.
Ce plan de communication se veut être une action intégrée et cohérente au
changement en cours. En tenant compte des spécificités régionales et de la singularité de
chaque stratégie, une mise en contexte comprenant l’analyse comportementale sera
développée. Les stratégies de communication qui en découleront seront basées sur
l’approche COMBI, COMmunication for Behavioural Impact.
Ce document oriente les acteurs de mise en œuvre en indiquant les principales
activités budgétisées à faire à court et à moyen terme. Une proposition du moyen de suivi
et d’évaluation basé essentiellement sur la mesure continue des résultats sera développée à
la fin de cet ouvrage.
1MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE, Plan Stratégique National de lutte contre le
paludisme 2013-2017 version révisée 2015, Madagascar
8
II- CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Dans le cadre de la lutte contre le Paludisme, la morbidité a augmenté au cours de
l’année 2013 par rapport à l’année 2011 : respectivement 6,5% contre 5%2.
Des études quantitatives et qualitatives ont été menées de 2013 en 2014 : le MIS en
2013 et l’enquête MEDALI en 2014. Par ailleurs, Madagascar a fait une revue à mi-parcours
du PSN 2013-2017 en 2014. Des recommandations pour chaque stratégie de lutte contre le
Paludisme ont été émises lors de cette évaluation.
A l’issu de cette évaluation du PSN 2013-2017 à mi-parcours en 2014, il a été recommandé
essentiellement pour la stratégie de Communication pour le Changement de Comportement
de :
- Renforcer la compétence en Information, Education et Communication
des Agents de Santé et des Agents Communautaires pour améliorer la qualité et
l’efficacité de la communication (soit privilégier la communication interpersonnelle
entre les soignants-soignés) ;
- Intensifier les activités CCC permettant d’atteindre les objectifs
comportementaux dans les zones à faible et haute transmission. ;
- Adapter la CCC dans les zones à faible niveau de transmission du
paludisme ;
- Produire des supports de communication et concevoir des messages
adaptés selon les résultats des enquêtes (tenant compte des cibles et contextes
locaux) ;
- Renforcer la sensibilisation pour amener les femmes enceintes à
consulter tôt et à terminer au moins 3 CPN afin de bénéficier des 3 doses de SP ;
- Intensifier les activités IEC dans les zones de fréquence des
cataclysmes naturels avec recrudescence des cas.
De plus, au vu des résultats des enquêtes récentes (le MIS en 2013 et l’enquête
MEDALI en 2014) sur le comportement de la population et du développement de l’utilisation
des Technologies en Information et Communication, la mise à jour du Plan de
Communication 2013-2017 s’avère nécessaire.
2MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE, des Statistiques du Secteur Santé de
Madagascar, 2013
9
III- ANALYSE DE LA SITUATION
L’analyse de la situation sera développée au cours de cette partie. Elle se compose d’abord
de la présentation dela méthodologie adoptée, puis de l’analyse de la situation sanitaire et
enfin l’analyse de la communication.
3.1. Méthodologie
Les démarches méthodologiques reposent sur une concertation régulière
basée sur le processus participatif et l’interaction entre, d’une part, l’équipe de
consultants, et d’autre part, les mandataires (USAID/PMI, PSI/Madagascar et DLP). A
cet effet, des réunions d’échange et d’information ont été programmées
périodiquement pour que les résultats puissent répondre aux attentes des entités
concernées. Par conséquent, la réalisation de ce plan de communication a suivi les
étapes suivantes :
Une série de documentations sur la situation de la lutte contre
le paludisme et la communication à Madagascar ;
Un atelier de mise à jour de ce plan avec la participation des
responsables centraux et régionaux pour identifier les problèmes, les bonnes
pratiques ainsi que les recommandations en matière de communication contre
le paludisme ;
Une phase de rédaction du document en tenant compte des
résultats de ces analyses de la situation
Un atelier de finalisation pour améliorer le premier draft de ce
plan de communication
Une séance de validation du plan de communication lors d’une
réunion tenue à la Direction de la Lutte contre le Paludisme.
3.2. Analyse de la situation sanitaire
À Madagascar, une diminution de la morbidité et de la mortalité palustres a
été observée au cours des dernières années. Selon les données des formations
sanitaires entre 2007 et 2013, le paludisme est passé de la 2ème à la 8ème cause de
morbidité chez les enfants de moins de 5 ans (l’évolution de la morbidité du
paludisme est décrite dans la figure 1). En ce qui concerne la mortalité, le décès lié
au paludisme par rapport au décès de toutes causes pour tout âge confondu est
10
passé de 15 % en 2003 à 19,4% en 2013 selon l’annuaire des Statistiques du
Secteur Santé de Madagascar. Cette augmentation s’explique par la non réalisation
de certaines activités préventives que curatives due au manque de financements,
aux changements épidémiologiques, au recul au niveau du système de surveillance
se heurtant à plusieurs problèmes de mise en œuvre, ainsi qu’aux faiblesses du
système de santé qui ont contribué à la déperdition des acquis.
Figure 1 : Proportion des enfants < 5 ans et tout âge confondu atteints de paludisme
par rapport aux consultants.
(Source : MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE, Plan Stratégique National de lutte
contre le paludisme 2013-2017 version révisée 2015, Madagascar)
3.3. Analyse de la communication
La présente analyse a été réalisée à l’aide des résultats d’enquêtes MIS et
MEDALI, ainsi que sur les expériences vécues émises lors de l’atelier de la mise à
jour de ce plan de communication.
Les Acteurs dans la CCC :
Nombreux sont les acteurs et institutions qui interagissent dans la lutte contre le
paludisme :
o Le Ministère de la Santé Publique et ses différents niveaux décentralisés ;
o Les autres Ministères partenaires
o Les Partenaires Techniques et Financiers
o Le secteur privé
11
o La société civile y compris : les institutions académiques et de recherche, les
ONG, les partenaires techniques et financiers (les organismes internationaux
et nationaux)
o Les Autorités Politico-Administratives Religieuses Traditionnelles (APART)
o Et la communauté.
Liens et coordination :
La Direction de Lutte contre le Paludisme (DLP) est chargée de coordonner toutes les
activités de lutte contre le paludisme et veille à leur mise en œuvre. L’objectif de cette
Direction est de :
définir la Politique Nationale de Lutte contre le Paludisme ;
élaborer les plans stratégiques et opérationnels appropriés ;
développer un partenariat pour une mobilisation financière et sociale
en faveur de la lutte contre le paludisme ;
organiser la lutte, coordonner les activités, le suivi et l’évaluation des
plans mis en œuvres.
Au niveau des vingt - deux (22) régions, les activités de lutte contre le paludisme
sont coordonnées par les responsables régionaux.
Un comité multisectoriel composé du Ministère de la Santé Publique et de ses
partenaires, appelé Roll Back Malaria (RBM) appuie la DLP tant au niveau central que
périphérique (District, Communes) dans le rôle de conseiller, et dans les approvisionnements
en fournitures, en matériels, en équipements et en médicaments afin d’éliminer le paludisme
à Madagascar d’ici 2017. La coordination de lutte est aussi assurée à travers les réunions
mensuelles des membres du RBM national.
De même un sous- comité CCC/RBM a été créé en 2015 pour soutenir et coordonner
les activités en matière de CCC dans la lutte contre le paludisme.
3.3.1. Couverture en CCC
L’Enquête sur les Indicateurs du Paludisme (MIS) 2013 a révélé que seulement
deux chefs de ménages sur cinq (40%) et près de six femmes de 15 à 49 ans sur dix (58%)
à n’importe quel moment de leur grossesse sont exposés à la CCC.
Selon l’étude quantitative socio- démographique et comportementale du projet
MEDALI (Mission d’Etude des Déterminants de l’Accès aux Méthodes de Lutte
antipaludique et de leur Impact), 51% des adultes ont été exposés au moins une fois à un
message sur le paludisme, quel que soit le media. Cette exposition à la CCC est
significativement supérieure chez les personnes les plus âgées, habitant plus près des
12
centres de santé, ayant un niveau d’éducation plus élevé ou habitant dans un ménage dont
le chef avait un niveau d’éducation plus élevé ou dont le niveau socio-économique est plus
élevé. Néanmoins, elle est inférieure dans les régions enclavées. Une nette différence a
également été enregistrée entre le milieu rural et le milieu urbain. Enfin, elle est relativement
équivalente pour les deux sexes.
D’après ces résultats de ces enquêtes, la couverture en communication reste encore
faible. Les participants lors de l’atelier ont évoqué les raisons suivantes : (i) la faible
couverture des stations radiophoniques pour la diffusion des messages ; (ii) la non
implication des leaders communautaires dans la communication ; (iii) des messages et
canaux non adaptés.
Pour résoudre ces problèmes, les participants ont avancé comme solution :
d’émettre les messages à partir des stations radiophoniques à large couverture, d’utiliser
d’autres canaux de communication comme les marionnettistes, les dessins animés et les
Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.
3.3.2. Canaux de communication
Concernant les canaux de communication selon l’étude MIS, dans l’ordre
d’importance, les émissions de radio, les affiches et les émissions de télévision sont les
medias auxquels ils avaient été le plus exposés3.
D’après les expériences des participants à l’atelier de mise à jour du plan de
communication, l’utilisation des marionnettistes et des groupes folklores locaux est efficace
pour passer des messages sur le paludisme.
Ces participants ont évoqué aussi l’opportunité d’’utiliser des technologies de
l’Information et de la Communication, des dessins animés et les groupes féminins comme
canaux de communication. Aussi, l’approche élèves-parents s’avère important. Elle
consiste à faire passer les messages de lutte contre le paludisme aux parents à travers les
élèves.
3BANQUE AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT, Département des politiques et de la revue des opérations (POPR) Janvier 2002
13
3.3.3. Analyse comportementale liée à l’utilisation des MID
Selon les statistiques4, 92 districts qui se trouvent essentiellement dans les faciès
Tropical, Subdésertique et équatorial sont concernés par la stratégie sur l’utilisation des
MID. En matière de connaissance, 80 % des adultes connaissent la MID comme étant un
moyen de prévention. Malgré ce niveau de connaissance, environ la moitié des personnes
(51,3%,) ont dormi sous une moustiquaire la nuit précédant l’enquête. Le taux d’utilisation
des moustiquaires est plus élevé en milieu rural (71,5%) par rapport au milieu urbain (69,4
%) pour les 12 derniers mois de l’enquête. Dans les faciès Tropical et Subdésertique, la
proportion de ménages qui n’ont pas dormi sous une moustiquaire est très proche (23 %
dans les deux cas). C’est dans le faciès Équatorial que cette proportion est la plus faible (11
%). Aussi, ce taux de non utilisation est plus faible dans les districts ciblés par les
campagnes MID (9 % pour les districts ciblés par la campagne de 2012 contre 47% pour les
districts non ciblés par les campagnes MID5)
En effet l’utilisation de MID varie en fonction des régions et des zones concernées
par la stratégie.
Selon les participants de l’atelier de mise à jour du plan de communication en 2016,
depuis quelques années, l’utilisation des moustiquaires fait partie de la vie quotidienne des
ménages dans les régions d’Atsinanana, Analanjirofo, Diana et SAVA. Mais pour certains
ménages, notamment dans la partie Nord et Est de Madagascar, les moustiquaires sont
plus utilisées à des fins de décoration que de prévention. Le choix est d’abord fondé sur les
couleurs et motifs que par rapport à l’imprégnation d’insecticide. Elles sont également plus
utilisées pour préserver l’intimité des adultes au détriment des enfants, qui sont pourtant des
cibles vulnérables en matière de paludisme. Ainsi, la question sanitaire reste secondaire.
Par ailleurs, certains individus dans la partie Nord de Madagascar (régions SAVA et
DIANA) considèrent la gratuité des MID comme un signe de mauvaise qualité. Ils préfèrent
acheter les moustiquaires du marketing social ou les moustiquaires décoratives.
Dans d’autres régions (régions Androy, Melaky et AtsimoAndrefana), les MID sont
confrontées à des tabous. Pour ces populations, seuls les défunts dorment sous un voile fin
et blanc lors de veillées funèbres. De ce fait, il est toujours important d’apporter une autre
4INSTITUTNATIONALDELASTATISTIQUE(INSTAT),ProgrammeNational
deluttecontrelePaludisme(PNLP), Institut Pasteur de Madagascar (IPM) et ICF International. 2013.
Enquête sur les Indicateurs du Paludisme(EIPM)2013. Calverton, MD,USA : INSTAT, PNLP, IPM et
ICF International.
5ROGIER C, RANDRIANARIVELOJOSIAM, KESTEMAN T POURETTE D,
GAIMARD M, SANDRON FRésultatsdel’étude quantitative socio- démographiqueet
comportementale duprojetMEDALI
14
variation de couleur de moustiquaire que la couleur blanche.
Pour certains districts qui longent le canal de Mozambique ou l’Océan Indien, une
partie infime de la population utilise les moustiquaires à d’autres fins comme la pêche et
l’agriculture
Enfin, la chaleur ressentie dans les moustiquaires est souvent citée comme étant
une raison de la non-utilisation de ces dernières.
3.3.4. L’Analyse comportementale liée à l’Aspersion Intra Domiciliaire
EN 2015, 17 districts des Hauts Plateaux ont été concernés par la stratégie
d’Aspersion intra domiciliaire d’Insecticide. Environ 10 % des ménages n’ont pas respecté
les consignes6.
D’après l’atelier, les rumeurs et les préjugés constituent des obstacles aux activités
de communication liées à la lutte contre le paludisme. Les Campagnes d’Aspersion Intra
Domiciliaire font souvent l’objet de rumeurs concernant la contamination des produits
agricoles et sur l’origine de graves maladies, entrainant quelques refus sur l’aspersion
auprès des ménages.
Dans les 25 sites des « zones à CAID » (campagnes d’aspersion intra-
domiciliaires d’insecticides), seulement 68% des habitants vivaient dans une maison
qui aurait reçu la CAID au cours de la dernière année.
Enfin, une retouche des murs après l’aspersion annule les effets de l’insecticide. On
constate qu’un léger pourcentage des ménages n’ont pas suivi cette consigne : 13 % contre
9 % en milieu rural et dans les ménages aisés : 12 % dans le quintile le plus élevé contre 8
% dans le quintile le plus bas.
Pour améliorer l’acceptation de l’aspersion intra domiciliaire les participants à l’atelier
ont proposé d’insérer dans les activités de communication : le témoignage des ménages
ayant effectué l’aspersion.
3.3.5. Analyse comportementale liée au Traitement Préventif Intermittent pour
les femmes enceintes
Selon le PSN révisé, 93 districts qui se trouvent essentiellement dans les faciès
Tropical, Subdésertique et équatorial sont concernés par la stratégie sur Traitement
Préventif Intermittent pour les femmes enceintes.
L’utilisation de médicaments pour prévenir le paludisme n’est évoquée que par
environ 11% des adultes et le Traitement Préventif Intermittent (TPI) pendant la grossesse
6MIS
15
n’est cité que par 3,5% des femmes adultes. Il existe donc un déficit important de
connaissance de traitement préventif Intermittent7.
Pour la prévention et le traitement du paludisme, près du tiers (32 %) des femmes
enceintes ont pris un antipaludique à titre préventif au cours de la dernière grossesse ayant
eu lieu au cours des deux années ayant précédé l'enquête. 30% des femmes qui ont pris un
antipaludique ont reçu, au moins, une dose de SP (30 %) et, dans la quasi-totalité des cas,
la SP a été donnée au cours d'une visite prénatale (29 %)8.
Près d'une femme sur cinq a déclaré avoir pris, comme recommandé, deux doses ou
plus de SP, ou un traitement préventif intermittent.
Ainsi le niveau de connaissance en matière de TPI et l’utilisation sont faibles.
L’accessibilité géographique pour effectuer la consultation prénatale et le recours
aux matrones constituent de grands obstacles dans l’adoption de ce comportement. Dans
d’autres régions, il est tabou de prendre des médicaments sans être malade.
D’après les participants à l’atelier de mise à jour de ce plan de communication,
certains individus pensent que le paludisme n’est pas dangereux. Il fait partie intégrante de
leurs quotidiens et que cette maladie est une fatalité. Pour eux, le paludisme ne peut avoir
de conséquences sur une grossesse. Certaines femmes enceintes refusent de prendre un
médicament pharmaceutique, sous prétexte qu’elles ne soient pas malades.
Néanmoins, les Agents communautaires dans la région Atsinanana arrivent à braver
les différentes barrières et à motiver les femmes enceintes à aller dans les centres de santé
pour la pratique de TPI.
Pour améliorer la communication dans la prise de TPI, les participants à l’atelier
préconisent de collaborer avec des groupes féminins très influents sur les femmes
enceintes.
3.3.6. Analyse comportementale liée au recours aux traitements
Parmi les enfants de moins de cinq ans ayant eu de la fièvre au cours des deux
semaines ayant précédé l'interview, 11 % ont été traités avec des antipaludiques. Dans 7 %
des cas, les antipaludiques ont été pris le jour même où la fièvre est apparue ou le jour
suivant. Six pour cent (6%) ont été traités avec les Combinaisons Thérapeutiques à base
d'Artémisinine (ACT) dont le plus utilisé (4 %) est l'ArtésunateAmodiaquine (ASAQ). Dans
38 % des cas, des conseils ou traitement ont été recherchés dans un établissement de
santé ou chez un prestataire de santé 9.
7 MEDALI
8 MIS
9MIS
16
Ce faible taux de recours aux soins est dû aux traditions ancrées dans la mentalité
de la plupart de la population malagasy. Les guérisseurs traditionnels, les tradipraticiens, les
leaders traditionnels et les matrones détiennent une place importante au sein des
communautés. Leurs préconisations ont beaucoup plus de poids pour leurs patients que
celles d’autres individus internes ou externes à leur communauté. En cas de maladie, se
rendre dans les structures de santé constitue le dernier recours après avoir consulté les
guérisseurs ou pratiqué l’automédication. Par ailleurs, les patients pensent généralement
que le coût des services sanitaires pour le traitement du paludisme est exorbitant. Cette
situation justifie l’automédication.
Il a été constaté par les participants que toute activité de sensibilisation n’aura aucun
impact positif tant que ces guérisseurs traditionnels, ces tradipraticiens et ces matrones
refusent de collaborer. Des plaidoyers auprès de ces leaders communautaires et le
renforcement de la nécessité de sensibilisation s’avèrent nécessaires.
Enfin, le manque de coordination entre la gestion des intrants et la communication
handicapent la lutte proprement dite contre le paludisme. L’existence de rupture de stock
des intrants de santé pendant une période constitue déjà un frein à l’accès aux soins dans
certaines régions.
Selon les participants à l’atelier, l’incompétence des nouveaux recrus en matière de
paludisme contribue à la mauvaise qualité de service aux seins des centres de santé. En
effet, des formations s’avèrent nécessaires aussi bien pour les agents de santé que les
agents communautaires. Une meilleure coordination de la gestion des intrants de santé est
indispensable pour la lutte contre le paludisme.
3.3.7. Autres déterminants de l’adoption des comportements pour la
prévention et contrôle du paludisme
Le bioclimat, l’écosystème et l’environnement constituent aussi des facteurs non
négligeables dans les comportements de la population vis-à-vis du paludisme. A cause des
différences de température, certaines personnes ne dorment que très tard la nuit. Et selon
l’humidité de la région, la nécessité de l’assainissement du milieu diffère d’une région à une
autre.
Selon les données des deux dernières Enquêtes Périodiques auprès des Ménages
(EIPM) de 2005 et 2010, la pauvreté a augmenté de 7,8 points. En effet, l’économie
malgache en 2012 reste tributaire de la crise que le pays a connue depuis 2009 (INSTAT,
Rapport économique et financier 2012-2013). En 2013, 92% de la population vit en dessous
de seuil de pauvreté (Banque Mondiale). Ainsi ces personnes préfèrent plutôt effectuer des
travaux rémunérés que de participer à des activités de prévention de la maladie.
17
L’éloignement du centre de santé s’ajoute aux problèmes financiers qui constituent
un frein pour adopter les bons comportements face au paludisme.
Enfin, les facteurs liés au genre constituent également des barrières aux activités de
lutte contre le paludisme. En effet, dans certaines régions (Fianarantsoa), même si les
femmes reçoivent des messages de sensibilisation (VAD, bouche à oreille…), elles n’ont
aucun pouvoir de décision au sein de leur foyer. Bien qu’elles soient convaincues, le dernier
mot appartient aux hommes.
IV- L’OBJECTIF GENERAL COMPORTEMENTAL
D’ici 2017, selon le PSN 2013-2017 révisé, le présent plan ambitionne de :
- Augmenter à 80% la proportion des populations cibles qui adoptent les
comportements pour la prévention et le contrôle du paludisme.
Les comportements pour la prévention et le contrôle du paludisme comportent :
(i) l’utilisation correcte des MID pour tous les membres de la famille dans
les zones à haute transmission ;
(ii) l’acceptation de l’aspersion Intra-domiciliaire par les chefs de ménage
dans les zones à basse transmission ;
(iii) la prise de 3 doses de TPI par les femmes enceintes dans les zones à
haute transmission ;
(iv) le recours aux soins formels par les patients dans les 24 heures.
4-1 STRATEGIES DE COMMUNICATION
Les stratégies de communication développées ci-après partent du constat évoqué au cours
de l’atelier selon lequel les activités de communication de lutte contre le paludisme ont été
longtemps menées de manière à infantiliser les cibles : autant dans la manière de s’adresser
à elles que dans les services qui leur sont offerts. Il s’agit de réviser le contenu des
messages à faire passer. On changera les interdictions et les obligations par des contenus
plus stratèges en jouant surtout sur les sentiments et les réels motivations et/ou freins qui
conditionnent l’adoption ou le refus d’un comportement suggéré. Ce plan est inspiré de
l’approche COMBI qui est à la fois un cadre de planification et une méthode de mise en
œuvre qui propose une utilisation stratégique de la communication pour obtenir des
résultats comportementaux et sociaux positifs. La méthode COMBI, qui est issue de la
communication dans le domaine de la consommation, allie éducation, information et
marketing. Elle comporte cinq domaines d’actions intégrés :
18
1. Mobilisation Administrative
Il s’agit d’inscrire le comportement à l’ordre du jour de la gestion publique et
administrative par différents moyens : plaidoyer (gouvernement, autorités
communautaires,…), relations publiques (partenaires, fournisseurs…), Mass média
(informations, débats).
Les stratégies de communication prévues dans ce volet se résument comme suit :
A court termejusqu’à Décembre 2016 :
- Plaider la cause de la communication de la lutte contre le paludisme
envers le gouvernement, le ministère de tutelle, les autorités
administratives, les leaders d’opinion et les leaders religieux au niveau
national et dans 6 régions prioritaires (AtsimoAndrefana,
VatovavyFitovinany,Melaky,AtsimoAtsinanana,Anosy, Androy) afin d’avoir
leur adhésion pour leur faire diffuser les messages auprès du public cible.
- Améliorer la qualité de l’information et de la formation fournies aux agents
de santé et agent communautaire par le biais de la dissémination efficace
des directives et des outils de travail simplifiés.
- Promouvoir le plan de Communication mis à jour auprès des acteurs en
mettant l’accent sur l’importance des relations publiques, la
communication interne et le potentiel des médias sociaux/ partenaires.
- Plaider la mise en œuvre du PSN révisé auprès des partenaires
potentiels (autres institutions habituelles et Ministère de l’Education
Nationale) en les intégrant dans un réseau de partenariat en faveur du
changement.
A moyen terme Janvier à Décembre 2017 :
- Lier des partenariats formels avec les medias pour l’information
permanente sur la lutte contre le paludisme.
- Etendre le plaidoyer de la communication de la lutte contre le paludisme
auprès des autorités administratives, des leaders d’opinion et des leaders
religieux dans les autres 16 régions .
- Développer et animer le réseau des partenaires (autres institutions
habituelles et Ministère de l’Education Nationale) en favorisant le « win-
win ».
- Coordonner et orienter les actions de communication des comités de lutte
sur le Plan de communication révisé.
19
- Etendre la collaboration avec les autres ministères (Ministère de
l’Education Nationale, Ministère de la Population, de la Protection sociale
et de la Promotion de la femme, Ministère de la Communication et des
Relations avec les Institutions, Ministère de l’Environnement, de
l’Ecologie, de la Mer et des Forêts, Ministère de la Défense Nationale …)
sur la lutte contre le paludisme.
2. Mobilisation communautaire
Deux objectifs majeurs sont à atteindre au cours de cette étape :
- Impliquer la communauté dans l’identification des problèmes et des solutions
(Recherche d’action participative RAP, Evaluation Rurale de Participation ERP)
- Obtenir de la communauté locale une approbation, un soutien, un passage à l’action
par différents moyens (média, musique, danse et chant traditionnels, dépliants
affiches, vidéos, visites à domicile, réunion de groupes communautaires et/ou
partenaires…)
Dans ce cadre, résumées ci-après les stratégies à adopter :
A court terme jusqu’à Décembre 2016 :
- Créer une « proximité » avec les cibles en développant une campagne de
communication axée sur les leaders traditionnels et communautaires dans
les six (06) régions prioritaires.
- Développer des campagnes de sensibilisation avec sur la base de la
stratégie « éduquer pour divertir ».
- Développer une communication axée sur l’Approche Enfant communauté.
Sur l’utilisation de MID dans Analanjirofo, Atsinanana, VatovavyFitovinany,
Sava, AtsimoAtsinanana.
A moyen terme Janvier à Décembre 2017 :
- Etendre les dialogues communautaires avec implication des responsables
de terrain (agents communautaires, agents de santé, leaders
communautaires) dans 16 régions.
- Créer un sentiment d’urgence chez les personnes influentes et les
hommes afin de les persuader par le biais du média, support CCC et
canaux interpersonnels sur l’importance de la prévention du paludisme
auprès des femmes enceintes (la consultation prénatale de qualité
20
incluant la prise du médicament relatif au traitement préventif intermittent
et l’utilisation des MID).
- Motiver les femmes enceintes à demander le traitement préventif
intermittent et utiliser les MID par le biais des séances de causerie de
groupe, de la radio, de support adéquat dans les locaux des centres de
santé et par des interventions à base communautaire et école.
- Etendre la communication axée sur l’Approche Enfant
communautél’utilisation de MID dans les 17 régions
- Développer des campagnes de sensibilisation pour les migrants,
immigrants, voyageurs, les employés saisonniers dans les nouvelles
carrières de mines.
- Développer des campagnes de sensibilisation durant les catastrophes
naturelles pour les populations concernées.
3. Mobilisation/ publicité appropriée
Elle doit être soutenue, c’est-à-dire: Massive, Répétitive, Intensive et Persistante (MRIP). En
effet, cette étape consiste à réfléchir sur l’avantage à adopter le comportement par différents
moyens : mass média (presse, radio, TV, internet), autres médias (brochures, courrier
direct,…) médias traditionnels. Le Message est à triple vocation : informer, créer une
attitude favorable et susciter l’action. Ainsi, le message doit retenir l’attention, intéresser par
son contenu, être compréhensible et sans contresens, être crédible, attribuable à
l’annonceur et mémorisable.
Dans ce volet, il est envisagé de :
A court terme jusqu’à Décembre 2016:
- Développer et diffuser des campagnes de communication agressives,
innovantes et pertinentes par stratégie de lutte, entrainant le sens de la
responsabilité et la fierté d’adopter les comportements sains auprès de la
population cible.
A moyen terme Janvier à Décembre 2017 :
- Développer une campagne de communication axée sur des cas vécus et
mettant en vedette des cibles qui ont bénéficié des services de l’institution
(success story).
- Mettre en place une campagne d’entretien (diffusion).
21
- Développer une campagne de communication ayant pour but de
promouvoir la visibilité de tous les acteurs et institutions partenaires.
- Etablir une stratégie de communication utilisant les Nouvelles
Technologies de l’Information et de la Technologie (NTIC), axée sur les
hors media.
4. Vente personnelle, Communication interpersonnelle / conseils
Il s’agit d’intervenir au niveau communautaire, au sein des foyers et des points de
service, par différents moyens : brochure d’information, encouragements, écoute soigneuse
des préoccupations.
A court terme jusqu’à Décembre 2016 :
- Harmoniser les messages CCC sur le paludisme au niveau des
responsables (AC, AS).
- Développer des supports CCC de qualité reposant sur des résultats et des
expériences avérées.
- Améliorer la qualité de la communication interpersonnelle.
A moyen terme Janvier à Décembre 2017 :
- Continuer l’amélioration la qualité de la communication interpersonnelle.
- Diriger la communication des leaders d’opinion qui diffuseront par la suite
l’information pour les publics cibles.
5. Promotion des points de service
Etant une approche innovatrice en elle-même, le principal objectif est d’insister sur
l’accessibilité et la disponibilité du produit à promouvoir.
A court terme jusqu’à Décembre 2016 :
- Développer une campagne de communication promotionnelle sur la
disponibilité du produit/service et sur la visibilité des points de service
(public, communautaire et privé).
A moyen terme : Janvier à Décembre 2017
- Mettre en œuvre la campagne de communication promotionnelle.
22
V- ACTIONS DE COMMUNICATION
Les actions de communication prévues serviront à atteindre les objectifs comportementaux
bien précis. D’ici 2017, selon le PSN 2013-2017 révisé, le présent plan
ambitionne d’augmenter à 80% la proportion des populations cibles qui adoptent les
comportements pour la prévention et le contrôle du paludisme.
Les comportements pour la prévention et la prise en charge du paludisme comportent :
(i) L’utilisation correcte de la MID pour tous les membres de la famille dans les
zones cibles
(ii) Acceptation de l’aspersion intra domiciliaire d’insecticide (AID) par les chefs de
ménage dans les zones cibles
(iii) La prise de 3 doses de TPI par les femmes enceintes dans les zones cibles
(iv) Recours aux soins formels par les patients dès l’apparition de fièvre ou autres
signes évocateurs du paludisme
23
Les clés de communication traitées pour l’ensemble de ces quatre objectifs sont résumées
ci-après :
- Poids économique - Danger du paludisme - Rappel sur l’importance de la
prévention et de la prise en charge
- Conscientisation - Rappel à l’action - Importance du rapportage - Thématique de la JMP
MID - Retour sur l’utilité
des moustiquaires - Retour sur l’entretien
des MID
TPI - Complications,
décès materno-infantile et néonatal
- Danger pendant la grossesse : anémie, faible poids de naissance, mortinatalité
- Importance de la prise en charge
AID - Préparation des
ménages à accueillir les campagnes AID
- Précautions avant et après l’AID
RECOURS AUX SOINS FORMELS
- Facilitation de l’accès aux soins
- Danger des soins informels
- Retour sur les rumeurs et préjugés (éclaircissement)
24
1- Mobilisation Administrative :
Il s’agit d’inscrire le comportement à l’ordre du jour de la gestion publique et administrative
par différents moyens : plaidoyer (gouvernement, autorités communautaires,…), relations
publiques (partenaires, fournisseurs…), Mass média (informations, débats).
Stratégies : Activités :
A court terme : jusqu’à Décembre 2016
1-1 Plaider la cause de la communication
de la lutte contre le paludisme envers
le gouvernement, le ministère de tutelle,
les autorités administratives, les
leaders d’opinion et les leaders religieux
au niveau national et dans les 6
régions prioritaires (AtsimoAndrefana,
VatovavyFitovinany, Melaky,
AtsimoAtsinanana ,Anosy, Androy) afin
d’avoir leur adhésion pour leur faire
diffuser les messages auprès du public
cible.
1-1-1 Concevoir et produire des outils de
plaidoyer (synthèses PSN et PLAN
COM révisé, guide de plaidoyer) pour
les partenaires potentiels.
1-1-2 Multiplier les outils de plaidoyer (PSN
et PLAN COM).
1-1-3 Mener un plaidoyer au niveau des
différentes institutions et ministères,
aux niveaux des 6 régions prioritaires
(afin d’obtenir leur engagements).
1-1-4 Faire le suivi des engagements.
1-2 Améliorer la qualité de l’information et
de la formation fournies aux agents de
santé et agent communautaire par le
biais de la dissémination efficace des
directives et des outils de travail
simplifiés.
1-2-1 Impliquer le service de communication
de la DLP dans la conception et validation des
informations et les curricula de formations
destinées aux agents de santé et agents
communautaires en matière de lutte contre le
paludisme.
1-3 Promouvoir le Plan de Communication
révisé auprès des acteurs en mettant
l’accent sur l’importance des relations
publiques, la communication interne et
le potentiel des médias sociaux/
partenaires.
1-3-1 Disséminer le plan de Communication
révisé auprès des acteurs et partenaires.
1-3-2 Organiser des séances d’information
lors des revues régionales et du district.
25
1-4 Plaider la mise en œuvre du PSN
révisé auprès des partenaires
potentiels (Ministère de l’Education
Nationale et autres institutions
habituelles – public/privé) en les
intégrant dans un réseau de partenariat
en faveur du changement.
1-4-1 Mettre à jour le programme scolaire sur
le paludisme en collaboration étroite avec le
MEN.
1-4-2 Organiser un atelier de plaidoyer avec
les partenaires potentiels.
1-4-3 Etablir des conventions avec les
opérateurs mobiles.
1-4-4 Faire le suivi de leurs engagements
actifs dans le réseau de partenariat de lutte
contre le paludisme.
A moyen terme : Janvier -Décembre 2017
1-5 Lier des partenariats formels avec les
medias pour l’information permanente
sur la lutte contre le paludisme.
1-5-1 Mener un plaidoyer auprès des média
pour un partenariat de lutte contre le
paludisme.
1-5-2 Etablir des conventions avec les média
publics et privés.
1-5-3 Finaliser le curriculum de formation en
communication aligné au Plan de
Communication révisé.
1-5-4 Renforcer la capacité des journalistes
selon le plan de communication révisé.
1-6 Etendre le plaidoyer de la
communication de la lutte contre le
paludisme auprès des autorités
administratives, des leaders d’opinion
et des leaders religieux dans les autres
16 régions.
1-6-1Mener un plaidoyer au niveau des
différentes institutions et ministères, aux
niveaux des 16 autres régions.
1-6-2 Faire le suivi des engagements.
1-7 Développer et animer le réseau des
partenaires (Ministère de l’Education
Nationale et autres institutions habituelles –
public/privé) en favorisant le « win-win ».
1-7-1 Organiser des réunions périodiques.
1-7-2 Autoriser l’utilisation de leur logo au
cours des événements de la lutte contre le
paludisme.
26
1-8 Coordonner et orienter les actions de
communication des comités de lutte sur
le Plan de communication révisé.
1-8-1 Mettre à jour les TDR du comité de lutte
contre le paludisme à tous les niveaux (selon
les contextes locaux).
1-8-2 Appuyer les comités de lutte sur
l’élaboration de plans d’actions de
communication adaptés à leur contexte sur la
base de ce Plan de communication révisé.
1-8-3 Faire le suivi du comité de lutte sur
l’exécution du plan d’action élaboré.
1-9 Etendre la collaboration avec les autres
ministères (Ministère de l’Education
Nationale, Ministère de la Population,
de la Protection sociale et de la
Promotion de la femme, Ministère de la
Communication et des Relations avec
les Institutions, Ministère de
l’Environnement, de l’Ecologie, de la
Mer et des Forêts, Ministère de la
Défense Nationale) sur la lutte contre le
paludisme.
1-9-1 Finaliser les conventions de
collaboration avec les autres Ministères.
1-9-2 Concevoir et produire les outils et
support CCC appropriés.
1-9-3 Former les acteurs venants des autres
ministères.
1-9-4 Mettre en œuvre la campagne de
communication sur la lutte contre le paludisme
avec les ministères.
1-9-5 Faire le suivi conjoint avec les
ministères.
1.10 Evaluation du plan de communication 1.10.1 Evaluation du plan de communication
2- Mobilisation communautaire
Impliquer la communauté dans l’identification des problèmes et des solutions (Recherche
d’action participative RAP, Evaluation Rurale de Participation ERP).
Obtenir de la communauté locale une approbation, un soutien, un passage à l’action par
différents moyens (média, musique, danse et chant traditionnels, dépliants affiches, vidéos,
visites à domicile, réunion de groupes communautaires et/ou partenaires…).
A court terme jusqu’à la fin de 2016 :
2-1 Créer une « proximité » avec les cibles 2-1-1 Renforcer la capacité des leaders
27
en développant une campagne de
communication axée sur les leaders
traditionnels et communautaires dans
les six (06) régions prioritaires.
communautaires ou leurs représentants en
matière de dialogue communautaire dans
lutte contre le paludisme.
2-1-2 Mener des dialogues communautaires
en impliquant les « ampanjaka, le maire, le
Sojabe…).
2-1-3 Faire des rapports sur les dialogues
communautaires par l’organisateur du
dialogue communautaire.
2-1-4 Faire le suivi des résultats des dialogues
communautaires.
2-2 Développer des campagnes de
sensibilisation sur la base de la
stratégie « divertir pour éduquer ».
2-2-1 Harmoniser les messages clés pour les
marionnettistes et les groupes folkloriques
identifiés
2-2-2 Concevoir et Produire les supports audio
visuels (dessin animé, clip chanson).
2-3 Développer une communication axée
sur l’Approche « Enfant- Communauté »
sur l’utilisation de MID dans les régions
Analanjirofo, Atsinanana,
VatovavyFitovinany, Sava,
AtsimoAtsinanana.
2-3-1 Finaliser les conventions de partenariat
avec le Ministère de l’Education nationale.
2-3-2 Concevoir et produire les outils éducatifs
et support CCC pour les écoles.
2-3-3 Former les directeurs et les instituteurs
des écoles.
2-3-4 Mettre en œuvre la campagne de
communication « Enfant -Communauté » sur
l’utilisation de MID.
2-3-5 Faire le suivi conjoint avec MEN.
A moyen terme : Janvier -Décembre 2017
2-4 Etendre les dialogues communautaires 2-4-1 Renforcer la capacité des leaders
28
avec implication des responsables de
terrain (agents communautaires, agents
de santé, leaders communautaires)
dans les16 régions.
communautaires ou leurs représentants en
matière de dialogue communautaire dans la
lutte contre le paludisme.
2-4-2 Mener des dialogues communautaires
en impliquant les « ampanjaka, le maire, le
Sojabe…).
2-4-3 Réaliser des rapport sur les dialogues
communautaires par l’organisateur du
dialogue communautaire.
2-4-4 Faire le suivi des résultats des dialogues
communautaires.
2-5 Créer un sentiment d’urgence chez les
personnes influentes (conjoints,
parents, beaux-parents, paires,…) afin
de les persuader par le biais du média,
supports CCC et canaux
interpersonnels sur l’importance de la
prévention du paludisme auprès des
femmes enceintes (la consultation pré-
natale de qualité incluant la prise du
médicament relatif au traitement
préventif intermittent et l’utilisation des
MID).
2-5-1 Concevoir un message pour créer un
sentiment d’urgence chez les personnes
influentes en tenant compte la valeur, les us et
coutumes de chaque région.
2-5-2 Concevoir et produire des supports de
communication adéquats.
2-5-3 Sensibiliser les personnes influentes à
travers des média et canaux interpersonnels
2-6 Motiver les femmes enceintes à
demander le traitement préventif
intermittent et utiliser les MID par le
biais des séances de causerie de
groupe, de la radio, de support adéquat
dans les locaux des centres de santé et
par des interventions à base
communautaire et école.
2-6-1 Concevoir et produire des supports de
communication adéquate.
2-6-2 Mener des sensibilisations par le biais
des séances de causerie de groupe, de la
radio, par des interventions à base
communautaire et l’école.
2-7 Etendre la communication axée sur
l’Approche « Enfant communauté »
l’utilisation de MID dans les 17 régions.
2-7-1 Former les directeurs et les instituteurs
des écoles.
2-7-2 Mettre en œuvre la campagne de
29
communication « enfant-communauté » sur
l’utilisation de MID.
2-7-3 Faire le suivi conjoint avec MEN.
2-8 Développer des campagnes de
sensibilisation pour les migrants,
immigrants, voyageurs, les employés
saisonniers dans les nouvelles carrières de
mines
2-8-1 Concevoir un message pour sensibiliser
les migrants, immigrants, voyageurs, les
employés saisonniers dans les nouvelles
carrières de mines.
2-8-2 Concevoir et produire des supports de
communication adéquats.
2-8-3 Sensibiliser les personnes influentes à
travers des média et canaux interpersonnels.
2-9 Développer des campagnes de
sensibilisation durant les catastrophes
naturelles pour les populations concernées.
2-9-1 Mettre à la disposition des partenaires
les supports BCC appropriés.
2-9-2 Mettre en place une collaboration étroite
avec le BNGRC (sensibilisation et rapportage).
3 Mobilisation/ publicité appropriée
Elle doit être soutenue, c’est-à-dire : Massive, Répétitive, Intensive et Persistante
(MRIP).
Cette étape consiste à réfléchir sur l’avantage à adopter le comportement par différents
moyens : mass média (presse, radio, TV, internet), autres médias (brochures, courrier
direct,…) médias traditionnels.
Le Message est à triple vocation : informer, créer une attitude favorable et susciter
l’action. Ainsi, le message doit retenir l’attention, intéresser par son contenu, être
compréhensible et sans contresens, être crédible, attribuable à l’annonceur et
mémorisable.
A court terme jusqu’à la fin de 2016 :
3-1 Développer et diffuser des campagnes
de communication agressives,
innovantes, pertinentes par stratégie de
lutte, entrainant le sens de la
responsabilité et la fierté d’adopter les
comportements sains auprès de la
3-1-1 Organiser un atelier de Révision des
messages et supports par rapport au Plan de
communication révisé.
3-1-2 Produire les supports de
communication innovant, utilisant la nouvelle
technologie.
30
population cible. 3-1-3 Diffuser les campagnes de
communication avant et pendant la période
de haute transmission.
3-1-4 Contrôler la diffusion en utilisant les
NTIC.
A moyen terme : Janvier -Décembre 2017
3-2 Développer une campagne de
communication axée sur des cas vécus
et mettant en vedette des cibles qui ont
bénéficié des services de l’institution
(success story).
3-2-1 Publier des témoignages vidéo, audio
et en live des clients satisfaits.
3-2-2 Effectuer des séances de
sensibilisation par ciné mobile (reportage).
3-2-3 Allouer un label au niveau
communautaire selon les performances
atteintes.
3-3 Mettre en place une campagne
d’entretien (diffusion).
3-3-1 Diffuser les campagnes de
communication avant et pendant la période
de haute transmission.
3-3-2 Contrôler la diffusion en utilisant les
NTIC.
3-4 Développer une campagne de
communication ayant pour but de
promouvoir la visibilité de tous les acteurs et
institutions partenaires.
3-4-1 Organiser des journées
événementielles (Journée mondiale du
paludisme, porte ouverte, exposition, foire,
rencontre sportive).
3-4-2 Concevoir des articles promotionnels.
3-4-3 Contribuer à différents évènements
socio culturels (différents festivals, Donia,
Fitampoha,…) pour la promotion des
comportements favorables.
3-4-4 Inviter les acteurs et institutions
partenaires à poser leur visibilité lors des
événements de lutte contre le paludisme.
3-5 Etablir une stratégie de communication
utilisant les NTIC, axée sur les hors
3-5-1 Mettre en place un système
de téléphonie SMS pour assurer la diffusion
31
media. efficace des directives.
3-5-2 Mettre en place un système de
téléphonie SMS sur la prévention et la
prise en charge vers les cibles.
3-5-3 Utiliser les réseaux sociaux en créant
des pages interactives.
4- Vente personnelle, Communication interpersonnelle / conseils
Il s’agit d’intervenir au niveau communautaire, au sein des foyers et des points de service,
par différents moyens : brochure d’information, encouragements, écoute soigneuse des
préoccupations.
A court terme jusqu’à la fin de 2016 :
Harmoniser les messages CCC sur le
paludisme au niveau des responsables
(AC, AS).
Développer des supports CCC de qualité
reposant sur des résultats et des
expériences avérées
Améliorer la qualité de la communication
interpersonnelle
1- Ajuster et valider les messages et
supports pour la CIP par rapport à la
spécificité de chaque région.
2- Produire les supports de
communication innovant, utilisant la
nouvelle technologie
A moyen terme : Janvier -Décembre 2017 :
4-2 Continuer l’amélioration la qualité de la
communication interpersonnelle
4-2-1 Renforcer la capacité des
responsables (AC, AS) en matière de
communication interpersonnelle
4-2-2 Poursuivre la dissémination des outils
BCC.
4-2-3 Mettre en œuvre la communication
interpersonnelle suivant l’approche COMBI.
4-3 Diriger la communication des leaders
d’opinion qui diffuseront par la suite
l’information pour les publics cibles.
4-3-1 Elaborer un guide d’émission
audiovisuelle pour les leaders d’opinion.
4-3-2 Partager le plan de diffusion des
32
émissions audiovisuelles auprès des
autoritaires sanitaires.
4-3-3 Effectuer les émissions audiovisuelles.
4-3-4 Faire intervenir les leaders traditionnels
au cours des différentes cérémonies
événementielles.
4-3-5 Rapporter les émissions audiovisuelles
réalisées auprès des autoritaires sanitaires
5- Promotion des points de service
Le principal objectif est d’insister sur l’accessibilité et la disponibilité du produit à promouvoir.
A court terme jusqu’à la fin de 2016 :
5-1 Développer une campagne de
communication promotionnelle
sur la disponibilité du
produit/service et sur la visibilité
des points de service (public,
communautaire et privé).
5-1-1 Concevoir et produire les panneaux indicateurs
orientant les bénéficiaires sur l’existence des
services sur la prévention et la prise en charge du
paludisme.
5-1-2 Valider ces panneaux indicateurs
A moyen terme : Janvier -Décembre 2017
5-2 Mettre en œuvre la campagne
de communication
promotionnelle.
5-2-1 Mettre en place le panneau indicateur orientant
les bénéficiaires sur l’existence des services sur la
prévention et la prise en charge du paludisme.
5-2-2 Organiser des séances d’information
audiovisuelles.
5-2-3 Organiser des festivités de sensibilisation aux
alentours des points de service.
33
VI- SUIVI ET EVALUATION
Comme ce plan de communication est lié au PSN 2013-2017, l’évaluation des
impacts sera intégrée dans l’évaluation de la lutte contre le Paludisme à Madagascar. .
Le suivi de ce plan de communication révisé se limite au suivi du processus qui sert
à analyser « comment » les activités sont exécutées – leur efficacité en termes de respect
des délais et d’utilisation des ressources. Ce suivi est souvent mené conjointement avec le
suivi de la conformité car une grande partie de la mise en œuvre est financé par des
différents bailleurs. Un suivi organisationnel va de pair avec le suivi du processus et de
conformité mais il sera intégré dans le suivi de toutes les activités de lutte contre le
Paludisme (disponibilité des AS, des intrants, …).
Ce suivi sera mené sous le leadership des responsables paludisme au niveau
décentralisé d’une manière régulière et continue. Un canevas de suivi des activités liées à la
promotion de la santé sera ainsi élaboré et mis à la disposition des différents niveaux, pour
faciliter la collecte des informations et données nécessaires.
En ce qui concerne l’évaluation, l’évaluation des impacts sera intégrée dans les
différentes enquêtes du pays et les membres de l’équipe CCC de la DLP et ses partenaires
intégreront les équipes de planification, de conception et de mise en œuvre des recherches,
qualitatives et/ou quantitatives.
Pour l’évaluation du présent plan de communication, les acteurs vont concentrer
leurs efforts sur l’évaluation formative qui sera mené durant la mise en œuvre de ce plan
pour améliorer les performances et vérifier la conformité. Une évaluation sera planifiée d’ici
fin Décembre 2017.
34
VII- BUDGETISATION
35
36
37
38
39
40
BIBLIOGRAPHIE
1. ARDWISON P., 2010. Marketing social. Prévention en santé : vouloir changer les
comportements ? un débat récurrent mais nécessaire. Institut national de prévention
et d’éducation sur la santé.
2. BANQUE AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT, Département des politiques et de la
revue des opérations (POPR) Janvier 2002
3. INSTITUTNATIONALDELASTATISTIQUE(INSTAT), ProgrammeNational
deluttecontrelePaludisme(PNLP), Institut Pasteur de Madagascar (IPM) et ICF
International. 2013. Enquête sur les Indicateurs du Paludisme(EIPM)2013.
Calverton, MD,USA : INSTAT, PNLP, IPM et ICF International.
4. MIGLIANI R. Atelier du paludisme. Session 2006. Pédagogie et communication.
Antananarivo du 3 au 7 avril. Communication pour un impact comportemental.
COMmunication for Behavioural Impact –Département d’épidémiologie et de santé
publique. Institut de médecine tropicale du service de la santé des armées.
5. Ministère de la Santé et de l’hygiène publique. Programme national de lutte
contre le Paludisme. Plan de communication et de plaidoyer de lutte contre le
paludisme. 2014-2018. République du MALI.
6. Ministère de la prévention et de la santé. Plan stratégique national. 2011- 2015.
République du Sénégal.
7. MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE, Plan Stratégique National de lutte contre le
paludisme 2013-2017 version révisée 2015, Madagascar.
8. MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE, annuaires statistiques, 2009, 20011, 2013,
Madagascar
9. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE, Communication pour un Impact
Comportemental, COMBI. Outil pour la communication comportementale et
sociale dans le cadre de la riposte aux flambées épidémique. 2013
42
10. ROGIER C, RANDRIANARIVELOJOSIAM, KESTEMAN T POURETTE D,
GAIMARD M, SANDRON F, Résultatsdel’étude quantitative socio-
démographiqueetcomportementale duprojet MEDALI - Mission d’Etude des
Déterminants de l’Accès aux Méthodesde Lutte antipaludique et de leur Impact.
XLIII
Annexe 1 : ANALYSE FFOM
FORCE FAIBLESSE
- Renforcement de la composante IEC dans la mise en œuvre du
Programme de lutte contre le paludisme : mise en place de l’unité IEC;
- Existence de responsables de communication au niveau des régions
et districts ;
- Nombreux intervenants en matière de communication et de
mobilisation communautaire pour la lutte contre le paludisme ;
- Partenariats effectifs : sous-comité IEC/CCC du RBM mis en place ;
- Plaidoyers et mise en place de comités intersectoriels de lutte contre
le paludisme au niveau des régions et districts ;
- Effectivité des activités de communication et existence de supports au
niveau
- Communautaire ;
- Formation des prestataires de soins sur toutes les stratégies de lutte et
en techniques de communication ;
- Existence de pools de formateurs en stratégies de lutte et en
techniques de communication au niveau régional et de district.
- Disponibilités de budget pour la communication
- Les AC et AS sont déjà formés
- Séance IEC avant chaque CPN
- Insuffisance de ressources humaines, financières et matérielles ;
- Insuffisance de personnel pour l’IEC/CCC ;
- Existence de limites pour l’accomplissement des tâches des
techniciens d’IEC/CCC du fait du cumul de plusieurs responsabilités
programmatiques ;
- Insuffisance de coordination, surtout dans la production des supports
IEC ;
- Suivi et évaluation des activités de communication non
systématiques, d’où
- l’inadaptation des messages et des supports ;
- Réunions du sous-comité occasionnelles, lors des grands
événements du Programme ;
- Insuffisance de mesures d’accompagnement et de suivi pour les
différentes structures mises en place, limitant leur efficacité sur le
terrain ;
- Insuffisance des activités de communication et supports au niveau
des formations sanitaires ;
- Insuffisance de communication pour les agents de santé notamment
pour le suivi des directives ;
- Supervision en matière de communication non intégrée
XLIV
- CPN fait partie des messages AC (orientation vers le CSB)
- Existence des affiches TPI
- Récepteurs
- Connaissance de l’efficacité des MID par la population dans la
prévention
- Canaux :
- multiplicité et diversité des canaux (spot audiovisuel, clip, supports
imprimables, marionnettes, animation folklorique) ;
- Célébration journée nationale paludisme
- Emetteurs
- Pool de Journalistes formés dans quelques régions ;
- Multiplicité des acteurs de la communication:
- AC, AS, ONG, leaders communautaires, traditionnels, politico-
administratifs, religieux.
- Message
- Existence supports: affiches, dépliants, BAI certaines zones, spots,
chansons,( Existence d’armoire virtuelle chez DPS)…
- Existence et utilisation de carnets de santé ;
- Existence des ONGs de mise en œuvre sur la communication: groupe
d’écoute, suivi et supervision AC, approvisionnement en supports ;
- Célébration de la JMP.
- Les directives de développement des supports ne sont pas toujours
appliquées
- Reproduction systématique de plusieurs supports sans mise à jour ;
- Certaines résistances aux changements de comportement.
- Insuffisance du budget allouéaux activités de communication ;
- Insuffisance de suivi et supervision (AC, journaliste, AS ….) ;
- Les radios de proximité ne couvrent pas toutes les zones
d’intervention ;
- Affiche TPI non mis à jour (par l’équipe PEC/IEC-CCC) ;
- Message non adapté aux dialectes locaux ;
- Pas de message spécifique pour le TPI par les AC ;
- Rôle des responsables IEC au niveau district pas bien définis ;
- Rôles des AC pas clairs dans la communication en matière de TPI ;
- Insuffisance d’implication des points focaux palu dans les districts ;
- Récepteurs
- Ne sont pas convaincus de l’utilité de l’utilisation des MID ;
- Insuffisances de plaidoyer auprès des leaders des groupes de
résistances
- Canaux
- Insuffisance de suivi des plans média ;
- Faible couverture des stations radio-télé ;
XLV
- Emetteurs
- Seuls les journalistes des chefs-lieux de région sont formés ;
- Faible implication des leaders communautaires ;
- Les AC ne sensibilisent pas pendant la campagne de distribution ;
- Les AC n’osent pas rectifier les erreurs ;
- Messages
- Insuffisance des messages en dialectes locaux ;
- Multiplicité des éléments pour convaincre (plusieurs messages) pour
un seul objectif ;
- Technique de communication de prestataires défaillante: accueil,
technique de communication, explication sur effets indésirables sur
l’ACT ;
- Manque d’évaluation en matière des activités de communication des
AC ;
- Insuffisance de coordination en communication (rupture des intrants,
disponibilité des prestataires,…) ;
- Pérennisation incertaine: comité de lutte, IEC ;
- Quantification de besoins en supports à tous les niveaux avec
microplanification.
- Non appropriation des activités IEC (AS, AC): traçabilité des activités
IEC ( Pb de rapportage, mauvaise utilisation des supports.
XLVI
- OPPORTUNITES - MENACES
- Financement pour la mise à jour de la politique de lutte contre le
paludisme ;
- Abondance d'agences de communication et de prestataires
"professionnels" ;
- Présence de projets qui font des sensibilisations à tous les niveaux/
présences des radios et des télévisions locales
- Célébrations des journées du paludisme impliquant tous les
partenaires ;
- Existence des comités à chaque niveau, implication des leaders
politico-administratifs,communautaires, traditionnels, religieux, ONGs
et autres partenaires régionaux etpériphériques ;
- Disponibilités de matériels d’éducation et formation sur le paludisme
en dialecte local ;
- Intégrations du TRaC dans MIS 2011 ;
- Couverture géographique nationale des AC ;
- Mise en place de Responsable de la Promotion de la Santé dans les
04 Districts pilotes (Betafo,Vatomandry, Miarinarivo, Fianarantsoa I) ;
- Existences de la Politique Nationale de la Santé Communautaire ;
- Extension des zones d'intervention au niveau des marges HTC ;
- Contexte sociopolitique instable ;
- Contraintes budgétaires ;
- Mauvaise utilisation des supports (décoration...) ;
- Non-disponibilité des intrants dans certains cas ;
- Insécurité des AC dans l’accomplissement de leurs activités ;
- Non motivation des agents communautaires et des agents de santé
au niveau local ;
- Des CSB non fonctionnels/Démotivation des Agents de santé et des
agents
- communautaires/Résistance aux changements pour certaines
localités/insécurité ;
- Remplissage de rapport inadéquat/trop de rapports à remplir par les
chefs CSB/fiabilité desdonnées ;
- Continuités du service faible en termes de transfert de compétence en
cas de départ de personnel ;
- Tendance à l'inertie des comités Régionaux pouvant entraîner le
désengagement des membres ;
- Manque d'indicateurs pour réorienter les interventions en IEC/CCC ;
- Actualisations des supports impossibles car Bases de données non à
XLVII
- Réunion périodique RBM ;
- Existence des résultats TRACs, MIS, EDS, ACTWatch ;
- Résultats exploitables et valides suivant les normes internationales ;
- Transferts de compétence et échanges d'expériences
- Des journalistes ont été déjà forme sur la lutte de contre le paludisme
- Attitude de la population par rapport à la CAID ;
- Existence de responsable IEC à tous les niveaux ;
- Collaboration avec les autres programmes ;
- VAD par les AC/consultation PCIMEc/test de grossesse : orienter les
FE d’aller au CSB pour CPN pour prise de TPI ;
- Journée Palu , campagnes SSME (2 fois par an) ;
- Existence d’événements socioculturels;
- Engagement des bailleurs;
- Existence des différents clubs au niveau des écoles;
- Existence de groupe de marionnettes et folkloriques au niveau de
certains districts ;
- Existence des acteurs communautaires (AC, ONG, Peace Corps,
église, mosquée)
- Radio canal de communication plus utilisé (selon Medali plus 50% ) :
station radio locale à exploiter)
- Existence de téléphonie mobile (véhiculeur de messages)
jour ;
- Manque de pérennisation de la forme de motivation des AC ;
- Affectations d'un Agent déjà formé ;
- Analphabétisation des AC ;
- Pérennisations des activités IEC/CCC incertaines ;
- Inexistences de financement pour les recherches qualitatives ;
- Formulations des messages non à jour par rapport aux cibles.
- Contexte climatique
- Contexte politique et économique (agriculture bio, campagne de
girofle
- Influences négatives des autorités
- Influences négatives de certaines croyances
- Contexte géographique (grande distance a parcourir, enclavement)
- Problème de pérennisation des activités quand les bailleurs partent
- Pauvreté
- Mésusage (pêche, agriculture,….);
- Evènements survenant pendant les périodes de
sensibilisation/campagne prévues (cyclone, pluie, décès au village,
TSABORAHA et autres évènements socio-politico-culturels,….);
- Rumeurs et coutumes;
- Dépendance aux financements extérieurs;
XLVIII
- Zones enclavés: pas de radio ;
- Station Radio informel.
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