l’équipe et remerciementsRédacteurs : JordanTaffinovic, Maxime Pontois et Yann K.
Correcteurs : Aude Métayer, Jérôme Raffin, Lily Hoang et Mélanie S.
Traducteurs : Marine Uldry et Anne-Lise Kontz.
Merci à Prutha S. Patel, Ryan Gage et Joanna McCoy pour l’interview et leur temps.
Nous vous avons fait attendre, mais après quelques
semaines d’absence, nous revoilà, avec le plein de
motivation, d’idées et l’envie de faire découvrir notre
magazine au plus grand nombre. Nous espérons
vivement voir de plus en plus de lecteurs et d’auteurs
à nos côtés.
Nous commençons l’année en douceur, avec un numéro
4 divisé en deux parties. Vous pourrez découvrir la
deuxième partie, composée comme celle-ci, de trois
articles et d’une interview, à partir du 8 avril.
Bonne lecture à tous.
l’édito
06 crescendo pour la bande originale sérielle
04 better call saulen direct des états-unis
22 reboots et suites le depoussiérage des séries
14 d’un pub à la nouvelle-zélandeentretien avec ryan gage (the musketeers)
sommaire
en direct des états-unis
better call saula v e n t u r e
La vie de sériephile n’est pas tous les jours facile. Parfois, on n’aime pas attendre quelques heures pour voir notre série favorite sous-titrée. Je suis de ceux-là. J’ai donc décidé de regarder Better Call Saul en même temps que les américains.
par jordan taffinovic photo ben leuner/aMc
4
03h30Nous sommes le lundi 9 janvier, le réveil vient de sonner. Si
je me lève à cette heure-ci, ce n’est pas pour aller au travail, non,
c’est pour pouvoir apprécier le cousin éloigné de Breaking Bad,
j’ai nommé Better Call Saul, dans les conditions de diffusions
américaines. Et aussi, un peu, pour dire « j’y étais ».
Mon périple s’annonce rude. La lumière de l’écran agresse
mes pupilles, et je ne résiste pas au syndrome des yeux qui
piquent. N’étant pas du genre à prévoir à l’avance, j’ai environ
vingt minutes pour trouver un streaming potable de la chaîne
câblée AMC. Le tout, avec la tête bien enfarinée, ce n’est pas
drôle sinon. Si je n’ai pas eu de grandes difficultés le jour (Ou
la nuit, devrais-je plutôt dire) du dernier épisode de Breaking
Bad, ça s’annonce différent ici. La série étant beaucoup moins
réputée pour le moment.
03h51Me voilà donc dans les tréfonds de l’Internet, à surfer sur
des sites un peu louches, certainement hébergés dans des pays
que je serais incapable de situer sur une carte. Les pop-up et
fenêtres de pub s’enchaînent, AdBlock est dépassé. « Click to
close the ad » qu’ils disaient pourtant.
Les minutes défilent et toujours rien de concret. Si ce n’est ce
fameux « Julien » qui me propose de devenir riche sans bouger
de chez moi grâce à une recette miracle qui fait trembler les
traders aux États-Unis. Un clic sur la croix blanche à fond rouge
plus tard, je commence à me dire que je me suis réveillé en
vain. Je m’en remets donc à Twitter, peut-être qu’une bonne
âme s’y trouve. Malheureusement, à cette heure-ci, il n’y a
guère de vie sur les réseaux sociaux. J’ai quelques liens en
réserve, mais la qualité est exécrable, mes yeux et mes oreilles
n’y survivraient pas. Le show commence dans une poignée
de minutes, je suis résigné et décide de me rabattre sur la
meilleure qualité des liens que j’ai soigneusement enregistré
en favoris.
L’image et le son me rappellent ma tendre enfance, l’époque des
VHS. Si mon anglais me permet généralement de comprendre
ce qui est dit, il faut ajouter ici la qualité sonore “vintage”
ainsi que la fatigue.
04h00Le show commence ! Enfin presque, d’abord, il y a une page
de pub. Je me souviens du collège, quand mon prof d’anglais
affirmait qu’il pouvait y avoir deux à trois coupures pub dans
un épisode de Bob L’Éponge, outre-Atlantique. À l’époque, ça
me faisait sourire. Un peu moins aujourd’hui. Pas de lag ou
coupure à signaler pour le moment. La première scène de la
série nous montre Saul Goodman après la fin de Breaking Bad,
dans un piteux état, travaillant l’air nonchalant dans un service
de restauration. Je la retrouve enfin, cette atmosphère lourde
et oppressante propre à la série de Vince Gilligan. Enfin. Tel
un drogué qui vient de prendre sa dose, je prends plaisir à
revoir les acteurs qui ont marqué ma vie de sériephile. Avec,
je dois l’avouer, l’envie de voir apparaître à l’écran un certain
prof de chimie, ne serait-ce que quelques secondes.
05h00L’épisode se termine. J’ai bravé les publicités américaines
intempestives, la qualité K7 de mon streaming, le sommeil, et
non, rien de rien, je ne regrette rien.
l’a u t e u r
Titulaire d’un Doctorat en séries télés, j’écris des articles en
guise de passe-temps et je suis habituellement critique pour le
site Addicted To Series. Je regarde des séries telles que Breaking
Bad, The Walking Dead ou encore Bates Motel. Pour toutes
remarques ou questions sur l’une de mes productions, ou même
une collaboration, n’hésitez pas à me contacter par mail jtaffin@
laposte.net ou via Twitter : @MrTaffinovic.
ursu
la c
oyot
e/am
c
bob odenkirk dans Better Call saul
5
Crescendopour la bande originale sérielleL’accompagnement musical est un élément fondamental de toute oeuvre audiovisuelle. Qu’en est-il de la bande originale sur le format sériel ? tour d’horizon avec trois genres musicaux différents, trois artistes singuliers pour trois séries magistrales.
par yann K. photo matthias clamer, fargo/FX
d o s s i e r
Les observateurs sériels avisés
s’enthousiasment, s’exaltent – que dis-je –
s’enflamment, et moi le premier, devant
le flux désormais constant de cinéastes
venus s’encanailler pour exercer leur art
sur le petit écran le temps d’un épisode,
voire plus si affinités.
Mais leur présence n’est pas une fin en soi.
Après tout, nous parlons ici d’un médium
qui repose d’abord sur les épaules d’un
scénariste et puis, en allant un peu plus
loin, d’autres postes clés progressent et
témoignent de la vitalité de la production
sérielle contemporaine. C’est notamment
le cas pour la composition musicale qui
foisonne actuellement.
L’utilisation de la musique sur le format
sériel fait souvent la part belle à une
sélection de titres existants plus ou moins
bien dosée. Certaines chaînes (The CW
pour ne pas la citer) ouvre même le
robinet à fond.
On parle alors de supervision musicale,
un métier à part entière dont les meilleurs
représentants (Citons Thomas Golubic
qui a travaillé pour Breaking Bad) sont
très demandés.
Parallèlement, l’incorporation de com-
positions musicales originales a toujours
existé sur le petit écran, mais sans jamais
tutoyer l’ambition – ainsi bien sûr que
son corollaire, l’investissement – des
productions accompagnant le cinéma.
Il y a bien quelques exceptions comme la
partition d’Angelo Badalamenti pour le
compte d’une certaine Twin Peaks (voir
encadré), mais elles sont très rares. Ces
deux dernières années, l’émergence de
bandes originales singulières ouvrent
de nouvelles perspectives à la série de
télévision et il est intéressant de noter
que les cinéastes n’en sont pas les seuls
responsables.
organiqueJe ne pouvais pas entamer ce
triptyque musical sans parler de la bande
originale d’Utopia (Channel 4). Elle est à
mettre au crédit de Juan Cristobal Tapia
de Veer dit Cristo, multi-instrumentiste
né au Chili et vivant à Montréal. Son
parcours révèle tout l’éclectisme de sa
musique. Après une formation classique
au sein du conservatoire de musique du
Québec, il devient producteur de dance
music et rencontre rapidement le succès
au sein d’un trio nommé One Ton.
Cristo aime expérimenter et va trouver
un terrain qui lui permet de le faire plus
amplement. Le réalisateur anglais Marc
Munden lui propose de créer la bande son
de la mini-série The Crimson Petal and the
White. Le courant passe tellement bien
entre les deux hommes que ce dernier le
convie automatiquement sur son projet
suivant pour Channel 4.
Utopia est une série peu commune.
Dennis Kelly, son créateur, aborde le
thriller complotiste par le biais d’un
roman graphique mystérieux. Munden
donne alors une tonalité acidulée à la
mise en scène et Cristo va souligner
l’ensemble par des sonorités inconnues.
Adepte du voyage, il utilise des
instruments déconcertants tels que
d o s s i e r c r e s c e n d o p o u r l a b a n d e o r i g i n a l e s é r i e l l e
« utopia est indissociable de sa bande son. quelques notes suFFisent pour la reconnaître iMMédiateMent »
uoptia
chan
nel
4
8
des ossements humains (percussions
et flûte) en provenance du désert
chilien, des excréments de rhinocéros
ramenés du Zimbabwe ainsi que des sons
d’animaux (essentiellement d’oiseaux)
qu’il transforme et déforme. Le résultat
est très contemporain et tend vers la
musique concrète, mais pas seulement.
Cristo mélange les genres et s’appuie sur
des rythmiques (dub, drum‘n’bass) qu’il
manipule sans jamais tomber dans le
pastiche.
Au final, Utopia est indissociable
de sa bande son. Du reste, quelques
notes suffisent pour la reconnaître
immédiatement, preuve qu’il s’agit d’un
authentique chef d’oeuvre.
orchestralLa série sait aussi s’offrir un soun-
dtrack orchestral plus conventionnel.
C’est Jeff Russo qui signe la musique
de Fargo (FX) et son travail bien que
remarquable, emprunte une forme plus
classique.
Depuis le début des années 90, Russo
est le guitariste principal d’un groupe
de rock alternatif nommé Tonic, basé à
Los Angeles. Rien ne le prédispose donc
à composer la musique d’une série qui
sera tournée durant un hiver rigoureux
du côté de Calgary. Il bascule pourtant
progressivement vers l’écriture de
bandes originales au milieu des années
2000 par le biais d’une amie composi-
trice. Après avoir participé à plusieurs
enregistrements, il fait ses débuts en
tant que compositeur avec un jeune
showrunner qui lui fait confiance, un
certain Noah Hawley. Ensemble, ils
signent deux productions infructueuses
pour ABC (The Unusuals et My Generation)
avant de se surpasser pour un remake
diffusé par FX.
Adapter Fargo des frères Coen
n’était pas une mince affaire. Succéder
à Carter Burwell l’était tout autant. Le
compositeur avait marqué les esprits
avec une maestria chargée de mélancolie.
Russo suit alors le mouvement initié
par son compère Hawley, à savoir une
fidélité respectueuse de l’univers du long
métrage et une création totale dans ce
cadre. Pour ce faire, il va enregistrer
ses compositions avec l’orchestre phil-
harmonique de Prague qui lui procure
des sonorités plus orientales là où le
travail de Burwell s’inspirait du folklore
scandinave.
Pour retranscrire l’humour noir de la
série, Russo imagine des compositions
aux multiples variations, y compris
pour les personnages principaux.
Sur une suggestion de Noah Hawley,
il a par exemple écrit une séquence
toute en percussions (interprétée par
Ryan MacMillan) pour accompagner
un duo de tueurs à gages burlesques
( Numbers & Wrench). Ce passage en
rupture témoigne d’une inventivité qui
contamine l’ensemble de cette bande son
exceptionnelle.
« une séquence toute en percussions pour accompagner un duo de
tueurs à gages burlesques. »
Mr. Wrench (russell harvard) et Mr. numbers (adam goldberg)
dans fargo
chri
s la
rge/
fX
9
synthétiqueLe nom de Cliff Martinez ne vous
est peut-être pas inconnu. Après avoir
grandi dans l’Ohio, Martinez s’installe à
Los Angeles pour y profiter des débuts
de la scène punk locale. Il se distingue
comme batteur au côté du Captain
Beefheart jusqu’au début des années 80
avant de rejoindre une formation dont
la popularité s’apprête à exploser : les
Red Hot Chili Peppers.
Très sensible à l’apparition des boîtes
à rythme, et pour cause, il s’essaie à
la composition électronique et c’est
ainsi qu’il se fait remarquer en faisant
passer ses créations autour de lui. Steven
Soderbergh le remarque et l’engage
pour composer la bande son de Sexe,
Mensonges & Vidéo. C’est le début d’une
longue carrière commune.
Quand Soderbergh se lance dans The
Knick – qu’il va réaliser en intégralité
pour le compte de Cinemax – il se tourne
naturellement vers Cliff Martinez. Bien
qu’il s’agisse de chirurgiens newyorkais
au début des années 1900, Soderbergh
n’hésite pas à lui demander une produc-
tion musicale entièrement moderne !
Passé la stupéfaction, Martinez est tout
de même en terrain connu. La plupart
de ces bandes originales comportent en
effet une dominante de synthétiseurs.
Pour The Knick, tout en restant dans un
cadre synthétique, il utilise quelques
instruments étonnants comme un Cristal
Baschet ou une flûte indienne. Mais c’est
la rythmique de ces compositions qui
marque les télespectateurs de la série.
En bon batteur de formation, il insuffle
de formidables battements progressifs
comme cette montée d’adrénaline qui
accompagne le héros cocaïnomane dès
les premiers instants de la série.
L’anachronisme de cette superposition
musicale s’évanouit rapidement pour
ce qui restera comme l’un des tours de
force musicaux de 2014, tous médiums
confondus.
Ces trois exemples ont deux points
communs, l’un attendu et l’autre bien
plus surprenant. Vous aurez remarqué
que ces compositeurs fonctionnent en
collaboration étroite et durable avec les
réalisateurs (Soderbergh et Munden) ou
avec le showrunner (Hawley) des séries
concernées. Étonnamment, il se trouve
qu’ils ont aussi un parcours semblable
qui passe par les musiques plus
populaires que sont le rock et la dance,
comme si plus qu’un bagage classique,
l’école de la mélodie entraînante s’avérait
être le point de départ nécessaire du
compositeur contemporain.
Pour terminer, quelques chiffres.
Cliff Martinez a produit environ trois
heures de musiques pour The Knick
alors qu’il n’en fait généralement que
quinze minutes pour un film. Quand à
Jeff Russo, c’est environ huit heures de
compositions qu’il a remis pour Fargo.
Enfin, Cristobal Tapia de Veer s’est exilé
six mois en Angleterre pour travailler
sur la seule saison 1 d’Utopia.
Écrire pour une série s’avère
sûrement être le travail le plus harassant
qui soit proposé au compositeur de bande
son, mais c’est d’autant plus d’espace
pour créer et exprimer tout son art !
l’a u t e u r
Sériephile qui s’ignore depuis Twin
Peaks, j’ai fait mon coming out grâce à
un blog que j’alimente depuis environ 4
ans. J’y écris de manière subjective dans
une prose savamment dosée en mau-
vaise foi. J’y défends principalement
deux thèses. Oui, le genre sériel peut
et doit devenir formellement supérieur
au septième art. Et oui, le superviseur
musical sériel est un génie !
« c’est la rythmique de ces compositions qui Marque les
téléspectateurs. »
dr John tackery (clive owen), dr everett gallinger (eric Johnson) dans the knick
ho
me
boX
off
ice
10
par jeff russo (2014 sony classical)
La bande originale de Twin Peaks (ABC) est aussi culte que
la série qu’elle accompagne. Fidèle collaborateur de David
Lynch depuis Blue Velvet, Angelo Badalamenti a su créer une
ambiance remarquable, constamment samplée depuis (« Go »
de Moby par exemple) et constituant une source d’influences
pour des générations d’artistes (citons Lana Del Rey). Le travail
de Badalamenti correspond parfaitement à la dualité de Twin
Peaks. Une tranquillité apparente troublée par des nappes
sombres et entêtantes. La référence !
twin peaKs
par angelo badalamenti (1990 warner bros.) 🎵
la playlistbandes originales de séries
Jeff Russo avait déjà travaillé avec Noah Hawley ( showrunner
de la série) pour My Generation (ABC) et The Unusuals (ABC).
Ses compositions rassemblées dans ce score de Fargo (FX) ont
été enregistrées avec l’orchestre philharmonique de Prague
pour un résultat à l’amplitude rare sur le petit écran. Les
envolées des instruments à corde accompagnent parfaitement
les grandes étendues de la série, mais Russo trouve aussi le
ton juste pour accompagner l’humour et l’absurdité de cette
adaptation de l’univers des frères Coen.
fargoSteven Soderbergh s’est appuyé à de nombreuses reprises
sur Cliff Martinez pour écrire ses bandes sons depuis Sexe,
Mensonges et vidéo (1989). Pour la série d’époque qu’est
The Knick (HBO), il souhaitait s’éloigner d’un contexte
musical jugé inintéressant. Martinez lui a donc concocté un
accompagnement presque exclusivement électronique. Le
résultat anachronique est spectaculaire et propulse la série
parmi les toutes meilleures nouveautés 2014.
the KnicK
🎵par cliff martinez (2014 editions milan music) 🎵
11
Brian Reitzell débute dans la musique au début des années
90. En pleine vague grunge, il est batteur dans un groupe
mi-punk mi-glam rock (Redd Kross). Le succès n’est pas au
rendez-vous mais il rencontre alors une certaine Sofia Coppola.
Elle lui confiera ensuite la bande son de ses films (The Virgin
Suicides, Lost in Translation). C’est David Slade (producteur
et réalisateur sur Hannibal) qui le convie aux victuailles de
l’adaptation pour NBC du célèbre tueur en série. Reitzell tra-
vaille d’arrache-pied pour fournir une bande son qui couvre
presque la totalité de la série. Dominé par un vrai savoir faire
de l’impromptu, il y mélange des sonorités innombrables du
clavecin aux percussions japonaises
hannibal
par brian reitzell (2014 lakeshore rec.) 🎵
la playlistbandes originales de séries
Fabrice Gobert, créateur des Revenants, est allé trouver
les écossais de Mogwai pour cette bande son à l’ampleur
inédite sur une série qui vient de chez nous. Gobert leur avait
envoyé quelques scripts en précisant quelques références
dont le Twin Peaks de Badalamenti (CQFD). Habituellement
friands d’un son à guitares saturées dominantes, les Mogwai
surprennent ici par un ensemble très spectrale et la simplicité
d’un xylophone mélodieux.
les revenantsAprès avoir travaillé avec lui sur The Crimson Petal and the
White (BBC), Marc Munden (qui a réalisé la majorité d’Utopia)
tenait à confier le soundtrack à Cristobal Tapia de Veer.
D’origine chilienne et vivant à Montréal, CTdV est un musicien
passé par le classique avant d’opter pour l’électro. Il propose
ici une série de compositions aux sonorités surprenantes qui
s’adaptent à merveille à l’univers très graphique d’Utopia
(Channel 4).
utopia
par mogwai (2013 rock action rec.) 🎵par cristobal tapia de veer (2013 silva screen rec.) 🎵
12
Il y a de simples histoires que l’on raconte au comptoir d’un
bar puis celle d’un homme qui décroche un rôle dans une des
plus grosses productions de notre génération. RYAN GAGE (Le
Roi Louis dans The Musketeers, série de la BBC) nous raconte
son histoire incroyable, ce que c’était de travailler avec Peter
Jackson pour The Hobbit, avec le Doctor (Who, bien sûr), Peter
Capaldi, et à quoi on doit s’attendre dans la deuxième saison
de The Musketeers.
Bonjour ! Comment allez-vous ?
Très bien, et vous ?
Je vais bien, merci de m’accueillir aujourd’hui.
Merci de prendre le temps de me recevoir, c’est un plaisir.
Je vais commencer avec une question un peu marrante.
Je pense que vous l’avez peut-être déjà lue sur Twitter, du
coup c’est un peu prévisible : quel est le secret de votre
chevelure ?
[Rires] Oui, vous avez raison, j’ai en effet déjà eu cette question.
Comment je conserve une telle coiffure. D’abord, merci. C’est
simplement grâce au shampoing et après-shampoing que
j’utilise et je laisse poser mon après-shampoing, c’est comme
ça que je garde mes cheveux brillants.
Ah, c’est donc cela le secret !
Mon coiffeur va être aux anges que vous m’ayez demandé,
c’est lui qui m’a conseillé de faire ça.
C’est génial ! Vous avez eu une expérience théâtrale
plutôt intéressante avec la Royal Shakespeare Company.
Que retenez-vous de cette période qui marque encore
aujourd’hui votre travail à la télévision et au cinéma ?
Je pense que l’un des gros avantages du théâtre, c’est que
There are pub stories and then there are the pub stories
that consist of one landing a role in one of the largest scale
productions that our generation will ever see. RYAN GAGE
(BBC’s The Musketeers’ King Louis) tells his incredible pub
story of what it was like working with Peter Jackson on The
Hobbit films, working with The Doctor (Who, of course), Peter
Capaldi, what to expect in this season of BBC’s The Musketeers,
how he keeps his hair so sleek looking and much much more...
Hi! How are you?
Great, how have you been?
I’m great, thank you for sitting down with me today.
Thank you for having me, it’s a pleasure.
I’m going to start off the questions with a fun one. I think you
may have seen this one on Twitter, so this one may be a bit
expected. How do you keep your hair so “sleek-looking.”?
[Laughs] Yes, you’re right. I did see that one. How do I keep
my hair so sleek looking. Yeah, thank you. Um, well, it’s just
shampoo and conditioner and I leave the conditioner in. That’s
how to get it shiny.
That’s the secret then!
[Laughs] My hairdresser is going to be thrilled you asked
because he told me to do that.
That’s great! So, you’ve had an interesting theater
background with the Royal Shakespeare Company, what
are one to two things that you learned during your time
there that you carried over to your work on your television
and film work?
Well, I mean I think one of the great things about theater is
that you can do the show again the next day, and then again
d’un pub à la nouvelle zélanderyan gage
e n t r e t i e n
par prutha s. patel photo faye thomas
15
vous pouvez jouer le lendemain et le surlendemain ! Si vous
faites une erreur, vous serez embarrassé ce soir-là devant
le public, mais il y aura une autre représentation. Vous
pouvez encore jouer et faire mieux les autres soirs. J’essaie
de conserver ce côté théâtral dans ce que je fais à la télévision,
en prenant des risques et en essayant de nouvelles choses.
C’est justement lorsque que l’on fait des erreurs et que l’on
est poussé à recommencer, parce que l’on s’est trompé, que
l’on arrive à quelque chose de nouveau et d’intéressant. Cela
permet vraiment d’aspirer à quelque chose de nouveau, de
différent quelque chose de spécial. Je ne dis pas que ça arrive
souvent, mais c’est mon objectif. C’est vraiment ce que j’essaie
de conserver.
Je comprends. C’est en quelque sorte un processus d’essais
et d’erreurs. Vous jouez actuellement le Roi Louis XIII dans
la série The Musketeers sur la chaîne BBC. La relation du
Roi Louis avec les mousquetaires est particulièrement
approfondie, qu’est-ce que vous préférez dans cette
relation ?
C’est intéressant d’explorer un personnage qui a un pouvoir
absolu. Il a ce pouvoir du fait de son seul nom, mais en
réalité, il y a d’autres personnages qui sont plus intelligents
et qui s’y connaissent davantage en politique, du moins assez
pour manipuler Louis et essayer d’exploiter sa naïveté. C’est
intéressant de jouer un personnage très puissant, vaniteux, fier
et qui se fait exploiter. Sa relation avec les mousquetaires est
passionnante, car leur loyauté est inconditionnelle. Ils peuvent
être en désaccord, mais ils sont en quelque sorte obligés de le
servir. C’est un concept assez compliqué à comprendre et la
plupart des gens n’ont pas vécu cela personnellement. C’est
une dynamique du pouvoir et ce n’était certainement pas
une démocratie. Il peut ne pas être la meilleure personne
pour le job ou ne pas avoir les bons penchants, mais au final
c’est lui l’homme aux commandes. C’est forcément fascinant.
D’une manière générale, c’était aussi un plaisir de travailler
avec Luke (Pasqualino), Tom (Burke), Santiago (Cabreara) et
Howard (Charles). Ce sont des acteurs que j’adore et c’était
génial de travailler avec eux. Ils sont simplement géniaux et
très sympas.
En parlant de manipulation et d’abus, du fait de l’accent
mis sur la relation entre le Roi Louis et le Cardinal, vous
avez pu travailler étroitement avec Peter Capaldi, l’actuel
Doctor. L’avez-vous déjà vu dans Doctor Who ? Qu’est-ce
que cela vous inspire de le savoir Docteur à présent ?
Oui, j’ai quasiment vu toutes les saisons. J’adore Peter (Capaldi).
Nous sommes de bons amis et je suis censé le voir bientôt. C’est
the night after that. If you make a mistake you will embarrass
yourself in front of the audience that night, but there will be
another show. You can try again and “fail better” and that sort
of thing until the last night. I try to take the spirit of theatre
to what I do onscreen, take risks and try new things. It’s by
making mistakes and messing it up, then being told to do it
again because I’ve done it so badly - that’s the only way to find
something new and interesting to find something different.
Something special. That’s the aspiration, I’m not suggesting
I’m always successful, I’m just saying that’s my aim. And that’s
what I try to take over with me from the stage.
That makes sense. A sort of trial and error process. On
BBC’s The Musketeers you currently play King Louis XIII
whose relationship with The Musketeers is explored quite
a bit, what is your favorite part about this relationship
and playing King Louis in general?
I think it’s interesting to explore a character who potentially has
absolute power. But he has that power in his name alone but
really there are others who are cleverer and more politically
savvy, even enough to manipulate and try to exploit Louis’
naivety. So, it’s interesting to play a character who should be
very powerful but is so vain and proud, and is vulnerable to be
exploited though that. The relationship with The Musketeers
is fascinating because they are unquestioning in their loyalty.
They might disagree but they are obliged to serve and that’s
something that well, it’s quite a hard concept to understand
today. It’s peculiar dynamic of power; it certainly wasn’t
democracy. He might not be the best man for the job or have
the right inclinations for the job, but he’s the man in the big
chair. So that’s all very interesting. On a simpler level it was
great working with Luke (Pasqualino), Tom (Burke), Santiago
(Cabrera) and Howard (Charles), and the rest of the cast, I
absolutely adore working with them. All are great actors and
great fun to be around.
e n t r e t i e n r y a n g a g e
16
louis Xiii (ryan gage)
quelqu’un que j’apprécie beaucoup et je suis très chanceux
d’avoir travaillé avec lui ainsi qu’avec deux autres Doctor Who.
David (Tennant) qui était Hamlet, Sylvester (McCoy) dans Le
Hobbit et Peter dans The Musketeers.
C’est incroyable ! Peut-être que c’est un signe que vous
ayez déjà travaillé avec trois Docteurs Je ne suis pas sûre
de savoir ce que cela peut être mais qui sait.
Un signe ? Pour moi ?
Bien sûr, pourquoi pas ?
Et bien, parlez-en à la BBC. (Rires)
(Rires) Je vais m’en occuper tout de suite. The Musketeers a
été renouvelée pour une troisième saison, êtes-vous impa-
tient d’être de retour en République Tchèque ? Qu’est-ce
qui rend cela unique à vos yeux ?
J’adore la République Tchèque et suis très attaché à Prague. J’ai
passé énormément de temps là-bas au cours des deux dernières
années. C’est un pays magnifique avec de superbes paysages
et des bâtiments splendides. Certains d’entre eux sont dans un
état très vétuste, mais ils ont un charme particulier. C’est un
lieu incroyable pour tourner. C’est génial. Je n’y étais jamais
allé avant, mais j’y retournerai certainement en vacances afin
d’en voir encore plus. C’est tellement sympa d’être là-bas.
Qu’est-ce que l’on peut attendre de la saison 3 de The
Musketeers?
J’ai hâte du fait qu’elle soit plus sombre que la dernière saison.
Ce ne sont plus des histoires individuelles à chaque épisode,
On that manipulation and exploitation notion, because of
the focus on King Louis’s relationship with The Cardinal,
you have been able to work very closely with Peter Capaldi,
the current Doctor. Have you seen him on Doctor Who yet?
What are your thoughts about him being the Doctor now?
Yeah, for most of the series. I love Peter (Capaldi), We are great
friends, and I’m supposed to meet up with him soon. I love
him as the Doctor. I’ve been lucky enough to have worked with
three Doctor Whos now. David (Tennant) who was my Hamlet,
Sylvester (McCoy) in The Hobbit and Peter on The Musketeers.
That’s amazing! Maybe that’s a sign, if you’ve already
worked with three of the Doctors. I don’t quite know of
what but perhaps.
A sign? For me?
Sure, why not right?
Well then, have a word with the BBC. [Laughs]
[Laughs] I’ll get to that right away. The Musketeers was
commissioned for a third season, are you excited to be
back in the Czech Republic? What makes it unique for you?
I love the Czech Republic. I mean I’m very attached to Prague.
I spent a great deal of time there over the last two years. It’s
a beautiful country. It has beautiful landscapes and the most
gorgeous buildings. Some of which have fallen into disrepair,
but they have a sort of interesting charm. It’s just such an
incredible place to film. It’s a great I had never been there
before, but I’d definitely go there on holidays to see more of
it. Such a great joy to be there.
17
peter capaldi et ryan gage dans the musketeers
mais plutôt un feuilleton et les histoires sont amenées à durer
plus longtemps. Elles fusionnent de plus et plus, c’est une sorte
de long format pour ainsi créer de la tension et des histoires
qui se lient sans cesse. Il y a dans ce sens plus d’intrigues tout
en conservant l’humour et le côté cape et d’épée. Mais c’est
sans doute plus noir et concernant les choses pour lesquelles
je suis le plus impatient, je pense que les fans vont apprécier.
Cela semble palpitant, nous attendons cette nouvelle saison
avec impatience.
C’est vraiment passionnant. C’est la même série, mais avec un
peu plus de profondeur. C’est une super saison. Finir sur un
tel apogée, c’est fantastique. Les gens
vont adorer.
Parlons un peu cinéma à présent
: vous avez deux projets à venir.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
J’adore jouer beaucoup de personnalités
et personnages différents. C’est vrai-
ment ce que j’aime faire. Pendant que
je filmais The Musketeers, je me suis
échappé pour tourner un petit rôle
dans un film intitulé A Hundred Streets
qui était plutôt amusant à jouer. J’ai
adoré ce film, car il porte sur quatre
histoires d’amour entremêlées et j’y
joue un trafiquant de drogue qui doit
avoir une conversation très sérieuse
avec quelqu’un. J’ai aussi eu un autre
petit rôle en tant que bijoutier dans un
autre film intitulé Scottish Mussel. Je
me devais d’être impliqué dans ce projet, car il est vraiment
formidable. C’est une petite comédie britannique, une comédie
un peu bizarre et tellement marrante. C’était chouette de
quitter la perruque et le costume d’époque pendant un certain
temps et d’aller jouer quelqu’un d’autre, être sur un plateau
de tournage différent pour ensuite revenir, remettre la
perruque, le maquillage et les grands pantalons et redevenir
le majestueux Louis. Au final, il m’avait manqué, et je ne me
rappelais plus pourquoi je l’avais abandonné.
En parlant de ces différents personnages, y en a-t-il un
que vous n’avez pas encore joué, mais que vous aimeriez ?
Il y a tellement de personnages que j’aimerais jouer. J’aimerais
jouer un Don Juan. Je n’ai jamais ce genre de rôle au cinéma.
En tout cas, un qui ne soit pas menaçant ou fou. J’aimerais
What’s something we can expect from season three of The
Musketeers?
I’m looking forward to it being darker than the last series. It’s
no longer individual stories per episode, it’s more serialized
and the stories are more long running. They’ve merged
through more and more. It’s a more long formatted form to
create tension and to weave stories throughout. So in that
regard there’s a lot more intrigue and then also still has of
its clothes, humor and swashbuckling. But certainly darker
and the elements which I’m excited about, I think the fans
will enjoy them.
That sounds exciting, we’re
definitely looking forward to it.
It definitely is exciting. It’s the
same show, but a little bit deeper.
It’s gonna be a great season Ending
on such a climax. Fantastic. People
will love it.
To shift a bit to film, you have two
upcoming film projects. Can you
tell us a bit more about those?
I love to play a lots of different
characters. That’s what I love to do.
It’s good for me I learn things about
myself. And so while I was filming
The Musketeers, I snuck off and did
a little cameo in a movie called A
Hundred Streets. I loved the concept
because, four interwoven London
stories and I play a drug dealer who
has to have a very serious conversation with somebody. I
also have a little cameo as a jeweler in another filmed called
Scottish Mussel. I just had to be involved in the project because
it sounded like great fun. It’s a bizarre little British comedy.
It was lovely to get out of the wig and the period costume for
a while, and go and be somebody else for a while and have a
bit of fun on a different film set, then come back and put the
wig back on and the makeup on and the big trousers and be
the lovely Louis again. Who, by that point that I missed and I
didn’t realize why I’d left in the first place.
Talking about those different characters, are there any
character types that you would like to play but haven’t
quite yet?
There are all sorts of characters I’d like to play. I’d love to play
e n t r e t i e n r y a n g a g e
18
aussi jouer un intellectuel ou quelqu’un de brillant comme un
Leonardo ou juste quelqu’un avec un esprit extraordinaire.
Et évidemment, j’aimerais jouer une rock star.
Une rock star, qui n’en aurait pas envie ? Les gens passent
des années à essayer de se faire une place dans le milieu du
cinéma, et vous y êtes arrivé, en effectuant une transition
qui semble sans heurt. Qu’est-ce que cela représente pour
vous ? Passer directement d’une production télé à une
production à grande échelle comme Le Hobbit ?
En fait, je ne suis pas passé directement de la télévision à
Le Hobbit. C’était un plus grand saut que cela. Je travaillais
au théâtre lorsque j’ai obtenu mon rôle dans Le Hobbit et j’y
travaillais aussi avant cela. En fait, je travaillais pour une
West End Productions, donc à ce moment-là, c’était plutôt un
passe-temps. Enfin pas un passe-temps mais une passion. Je
jouais dans une magnifique pièce présentée à un public d’une
cinquante de personnes, dans une salle au-dessus d’un pub.
J’ai adoré cette petite pièce. Je ne gagnais pas d’argent, j’avais
juste vraiment envie de jouer. Bizarrement, un des directeurs
de casting du Hobbit se trouvait à l’une des représentations, et
c’est à la fin de la pièce que j’ai eu une audition pour le film.
C’est comme ça que tout a commencé.
Waouh, c’est génial !
Oui, donc je n’ai pas eu une carrière très claire, et en fait le saut
s’est fait d’un pub à l’un des plus grands films. Un immense
saut ! C’est comme ça que tout a commencé il y a des années.
a lover. I’ve never gotten to play a lover on screen, not a proper
Romeo type. Certainly not one who wasn’t menacing or silly.
I’d also love to play an intellectual or someone brilliant like a
Leonardo, someone with an extraordinary mind. And lastly,
I’d love to play a rock star, of course.
A rock star, who wouldn’t right? People spend years trying
to break into the franchise film scene and you were able
to, what seems almost, like a seamless jump into one of
the largest in the world, what was that experience like for
you? To go from a television production straight to such
a large-scale production as you did in The Hobbit films?
I didn’t actually go directly from TV to The Hobbit film. It was
a bigger jump than that. I was working in theater when I got
The Hobbit job but I was also working in theater before The
Hobbit. I had I worked for the RSC and West End Productions
stuff like that, but at the time I was doing a hobby project well
not a hobby project but a project of love. There was a beautiful
play put on to an audience of fifty and in the room above a
pub. I just loved the play. I wasn’t making any money from it, I
just really wanted to do it. Bizarrely the casting director of The
Hobbit happened to be at that play, and after the performances
I got an audition for the film, so that’s how it happened.
Wow, that’s great.
Yeah, so, I haven’t had a very clear-cut career, and actually
the jump was from a pub to this enormous film. It was quite
surreal.
stephen Fry et ryan gage dans Le hobbit
C’est marrant, d’un pub à la Nouvelle Zélande. Quelle
histoire fantastique ! C’est une de ces histoires que vous
pourriez partager avec tout le monde, le genre d’histoires
à raconter dans un pub !
Exactement ! J’espère qu’elle en inspirera plus d’un car c’est
la réalité. C’est ce qui s’est vraiment passé.
À l’origine, vous étiez censé jouer un petit rôle dans le
film, mais vous avez fini par avoir un rôle fraîchement
créé (Alfrid, Le Maître de Laketown), quelle a été votre
réaction ? Comment avez-vous annoncé la nouvelle à vos
amis et à votre famille ?
Je leur ai simplement dit, et ils étaient ravis. Je n’ai pas dansé
ou quoi que ce soit, mais j’étais aussi excité pour moi-même.
Ils étaient tellement heureux, c’était génial. C’était excitant de
passer des auditions. Mes proches savaient que j’aimais des
choses différentes et que je pouvais jouer des personnages
différents. J’ai passé des auditions pour différents rôles, à un
moment donné, j’étais un nain. Ils m’ont appelé et m’ont dit
qu’ils me voulaient dans le film mais qu’ils ne s’étaient pas
encore décidé sur le rôle que j’allais avoir. Au final, ils ont
décidé d’écrire un personnage pour moi, ce qui est franchement
un honneur. C’est devenu un rôle plus important. C’était
énorme.
Je me souviens avoir vu vos scènes et penser, « Oh oh, ce
type va être une source à problèmes. »
(Rires) Oui, c’était plutôt marrant.
Quel est votre meilleur souvenir de tournage en
Nouvelle-Zélande avec l’équipe ?
Il y en a tellement, il s’est passé tellement de choses géniales. Rien
que le fait de travailler avec Peter Jackson, c’était une expérience
extraordinaire. C’était un plaisir de bosser avec lui et fascinant
de voir comment il travaille. Observer les gens travailler sur
une production de cette taille, c’était extraordinaire. Des
plateaux étaient fabriqués tous les jours. C’était incroyable.
Des acteurs de talent, les
accessoires utilisés un étui
en cuir, un peu de boiseries,
rien qu’une seule partie
d’une arme est une oeuvre
d’art, simplement magni-
fique. C’était grandiose d’être
entouré de tant de gens
talentueux et de créer de si
belles choses. J’ai aussi adoré
rencontrer des acteurs que
That’s hilarious, so it was from a pub to New Zealand. Such
a wonderful story! That’s just one of those stories you could
share with anyone, wait that’s a perfect pub story!
Exactly. It is! And I hope it’s inspiring one as it’s absolutely
true. That is actually what happened.
You were originally meant to play a smaller role in the film
but ended up being given the role, (Alfrid, The Master of
Laketown), what was your reaction to that? How did you
break the news to friends and family?
I just told them and they were thrilled. I didn’t quite do a dance
or anything but I was excited for myself, of course. It was a
thrill auditioning process too. They knew that I liked different
things and that I could play different things. I auditioned as a
few different things. I was a dwarf at one point. They called
me and told me they wanted me in the film but couldn’t decide
quite where they wanted me. And then they decided to write
me a character. Which is quite a compliment. And it became
a bigger role. It was terrific.
I remember seeing your scenes and just thinking, “ Uh oh,
this guy’s going to cause some trouble. ”
[Laughs] Yeah, that was all quite fun.
What was your favorite part about filming in New Zealand
with this cast and crew?
There were so many brilliant things. Just simply to be working
with Peter Jackson is SUCH an extraordinary experience. Its
just a buzz to be working with him and it was fascinating to
watch the way he worked. To watch the work of the sets and
the production of that size, and to be working with so many
creative people from so many disciplines was extraordinary.
Sets would be created everyday and it was extraordinary to
watch them emerge. Everything you pick up , a leather pouch or
a bit of woodwork of some kind a part of a weapon is a piece of
art and simply beautiful. That was very inspiring to be around
so many talented people who can create such beautiful things.
It was a thrill to work with so many
actors who I grew up watching too.
Stephen Fry, is such a fantastic actor
and writer and comedian. He’s always
been a hero of mine and just to get to
act alongside him as a sidekick is such
a dream come true. He’s such a lovely,
brilliant person and so funny. They all
are. Martin Freeman is such a great
person and I watched him for years
on The Office and then to be working
e n t r e t i e n r y a n g a g e
20
j’ai regardé en grandissant. Stephen
Fry est un acteur, comédien et écrivain
fantastique. Il a toujours été l’un de
mes acteurs comiques préférés, mon
héros. Jouer à ses côtés, c’est un rêve
devenu réalité. Il est vraiment brillant,
incroyable et tellement drôle. Ils le sont
tous. Martin Freeman est quelqu’un
de formidable. Je l’ai regardé pendant
des années dans The Office, pour au
final, travailler avec lui... Être pote
avec lui est tout simplement génial.
C’était top de rencontrer ces gens que
vous avez vus et admirés et devenir
en quelque sorte leur acolyte. Et au
moment où vous pensez que cela ne
pourrait pasêtre mieux, Billy Connelly arrive.
Dernière question, de nombreux fans de Tolkien attendaient
fébrilement le dernier volet de Le Hobbit, est-ce que vous
aimeriez dire quelque chose à ceux qui nous lisent ?
C’était un peu triste comme c’est le volet final. Ça va être
passionnant, mais j’espère aussi que ça va être drôle, et merci
de nous avoir suivis jusqu’au bout. J’espère que vous avez
passé un bon moment et que vous avez eu autant de plaisir à
nous regarder que nous en avons eu à filmer cette aventure
et si ce nest pas le cas ? Eh bien, il reste toujours les livres.
Cela ne risque pas de changer.
Un grand merci à Joanna McCoy pour son aide.
Le final de la saison 2 de The Musketeers sera diffusé le 27 mars
sur la BBC. Le tournage de la saison 3 débutera prochainement.
with him and for him to be a mate is bizarre but beautiful. It
was just lovely to meet these people whom you’ve watched
and admired and then to sort of become their buddy. Then just
when you think it can’t be any better, Billy Connelly turns up.
And lastly, many Tolkien fans were anxiously awaiting
the epic concluding chapter of The Hobbit films, is there
anything you’d like to say to those reading this?
It is a bit sad as the concluding chapter, it’s certainly a thrilling
one. So thank you for coming this far with us. I hope that
you’ve had a great time. And I hope that you’ve had as much
fun watching it as we have had making it and if not? Oh well,
go back to the book. That hasn’t gone anywhere.
Huge thanks out to Joanna McCoy for all of her help.
The season finale of BBC’s The Musketeers airs March 27th,
2015. Series three begins filming shortly.
t h e i n t e r v i e W e r
Prutha S. Patel is an avid fan of many things and has grown up
being told by her mother that she simply watches too many films
and TV shows. Instead of listening to her mother, she decided
to delve even further by moving to the west coast from the east
coast to study at Southwestern Law School in Los Angeles. Pru-
tha aspires to become an entertainment attorney and hopes to
learn as much as she can about the vast realm of entertainment
from the amazing people she happens to meet along the way.
Fortunately for her, her parents not only don’t mind her being
a fan of so many things now, but they are also fully supportive
of her aspirations.
l’ i n t e r v i e W e u s e
Prutha S. Patel est une fervente adepte de beaucoup de choses
et a grandi en entendant sa mère lui répéter sans arrêt qu’elle
regardait tout simplement trop de films et de séries télévisées.
Mais au lieu d’écouter sa mère, elle a décidé de plonger encore
plus dans cet univers en déménageant sur le côte ouest des États-
Unis pour étudier le droit à Los Angeles. Prutha aspire à deve-
nir une avocate spécialisée dans le divertissement, et espère
apprendre autant qu’elle le peut de ce vaste de domaine des
personnes incroyables qu’elle rencontre et rencontrera tout au
long de ses études. Heureusement pour elle, cela ne dérange
plus ses parents qu’elle soit autant passionnée par ce milieu là,
et ils la soutiennent quelque soit ces décisions.
21
Martin Freeman et ryan gage à la première du hobbit
le dépoussiérage de sériesreboots et suites
a n a Ly s e
par maXime pontois photo daLLas / tnt
Hawaii Five-0, Dallas, 90210 et Battlestar Galactica sont des exemples, parmi tant d’autres, de reboots et suites. Producteurs en manque d’imagination ou éclair de génie, ces séries ne rencontrent pas toujours le même succès.
Ces dernières années, nous avons
pu remarquer sur nos écrans l’arrivée
de nouvelles séries qui ont un certain
goût de déjà-vu. En manque d’idées,
les chaînes américaines se tournent
régulièrement vers les séries populaires
d’antan afin de les reproduire.
Elles prennent la forme de suites comme
90210, Melrose Place ou encore Dallas, de
reboots tels que Charlie’s Angels, Hawaii
Five-0, V et Battlestar Galactica ou même
de remake de séries britanniques comme
Le Prisonnier et The Tomorrow People. Ces
séries qui cherchent à dépoussiérer leurs
ancêtres sont encensées ou sévèrement
boudeés par le public. C’est quoi une
suite, un reboot ou un remake ?
Une suite, c’est le prolongement d’une
série. On retrouve le même univers, la
même histoire et les mêmes personnages,
mais généralement à une période
différente. La série Dallas de 2012 est la
suite de la série Dallas de 1978, avec des
acteurs de la distribution originale, de
retour après avoir pris un coup de vieux.
Un reboot est la nouvelle version d’une
série produite dans le passé. On fait table
rase, les histoires et les personnages de
la série précédente n’ont donc aucun
impact sur la nouvelle. Elle est alors
indépendante, seul l’univers de base
reste le même. Dans Hawaii Five-0 de
2010, les personnages et l’intrigue sont les
mêmes que dans la version de 1968, mais
le changement se fait avec de nouveaux
acteurs et à travers une version plus
moderne.
Quant au remake, il s’agit d’une série
à succès produite à l’étranger, « refaite
» pour qu’elle corresponde mieux aux
attentes du public du pays en ques-
tion. En général, l’intrigue de base
reste la même, mais le casting est
totalement différent. Hormis quelques
exceptions, comme Broadchurch, drame
policier où David Tennant joue un des
personnages principaux dans la version
britannique et la version américaine.
Cet article s’attardera aussi sur les
remakes américains d’anciennes séries
britanniques telles que Le Prisonnier et
The Tomorrow People.
Ces séries font partie intégrante du
panorama télévisuel actuel, mais les
reboots et les suites ont des limites et
les chaînes américaines doivent faire
attention à ne pas les dépasser.
22
les topsLes reboots et suites ont souvent
mauvaise réputation, surtout à cause
des multiples échecs de ces dernières
années, mais il ne faut pas oublier que
certaines séries ont su se démarquer en
complétant ou en se différenciant de la
série d’origine.
Le public français n’est certainement pas
passé à côté de Hawaii Five-0, diffusée
sur M6 depuis 2011, qui nous amène au
sein d’une unité spéciale de police sur
la magnifique île d’Hawaï. Ce reboot de
la mythique série de CBS du même nom
(Hawaï Police d’État en France), qui a
connu douze saisons, a su conquérir le
public actuel. La série dure depuis cinq
saisons et va probablement continuer
encore plusieurs années grâce à des
scores d’audience très favorables. Un
peu plus de neuf millions de téléspecta-
teurs étaient devant leur écran pour sa
cinquième saison, et la série réussit à
battre la concurrence du vendredi 21h,
notamment Glee et Grimm.
Autre succès, celui de la série 90210, la
suite de Beverly Hills. Certes, la série est
aujourd’hui annulée, mais elle a duré
cinq saisons. Moins de dix ans séparent
les deux séries, et pourtant elles sont
assez différentes : 90210 était diffusée
sur The CW, alors que Beverly Hills était
diffusée sur la FOX. La suite cible donc un
public plus jeune, en se concentrant sur
les intrigues des personnages adolescents,
ce qui n’a fonctionné qu’un temps. La
première saison a attiré environ trois
millions de téléspectateurs, mais la série
n’a pas su tenir le rythme et a fini ses
jours aux alentours de 800 000 télés-
pectateurs par épisode le lundi. Dans sa
nouvelle case horaire du lundi, elle faisait
face à Dancing With The Stars, The Voice
et How I Met You Mother, les programmes
les plus fédérateurs aux Etats-Unis.
Pour ce qui est des reboots, le plus
grands succès revient à Battlestar
Galactica, qui raconte les histoires
du dernier groupe d’humains sur un
vaisseau spatial, le Galactica. Ce reboot
a su complètement éclipser la série
originale de 1978 pour créer son propre
univers et fidéliser de nombreux fans.
La série a duré quatre saisons alors que
l’originale n’en a qu’une. Son dernier
épisode a été suivi par plus de deux
millions de personnes, ce qui est une belle
performance pour une chaine du câble
comme SyFy. Deux spin-off ont connu
le jour : la série Caprica et le téléfilm
Battlestar Galactica : Blood & Chrome.
Pour finir, on peut aborder les succès
mitigés avec Dallas et V.
La première, qui conte la suite des
aventures de J. R. et Bobby Ewing, a duré
trois saisons, mais même en comptant sur
le soutien de ses fans, cela n’a pas suffi à
la sauver de ses audiences en constante
chute. Pourtant, tout avait si bien com-
mencé avec une première saison suivie
par quatre millions de téléspectateurs.
Quant à V, série culte sur l’invasion
extraterrestre de la Terre, elle a obtenu
de bons scores d’audiences, mais
insuffisants pour ABC. Elle s’arrête
donc au bout de deux saisons qui ont
rassemblé en moyenne moins de six
millions de téléspectateurs.
« pour ce qui est des reboots, le plus grand succès revient à
battlestar galactica »
hawaii-five 0, créée par leonard Freeman, alex Kurtzman, roberto orci et peter M. lenkov
Battlestar galactica, créée par glen a. larson et ronald d. Moore
23
art
stre
iber
/cbs
- fr
anK
ocK
enfe
ls/n
bc
les flopsChaque année, le nombre de pilotes
commandés par les chaines américaines
ne cesse d’augmenter, ce qui résulte par
un plus grand nombre de séries annulées
au bout d’une saison ou avant même
leur diffusion. Les reboots et suites
ne dérogent pas à cette règle, bien au
contraire. En se basant sur sa vision
d’une oeuvre passée, le public va avoir
tendance à critiquer ces séries en les
comparant à celles d’origine, ce qui rend
la tâche bien plus difficile.
La suite de Melrose Place de 2009 a connu
un échec cuisant. En voulant surfer sur
le succès de 90210, les producteurs ont
lancé cette série sur The CW, en ciblant
un public adolescent, tout comme 90210.
Évidemment, la série a été confrontée à
une comparaison avec la suite de Beverly
Hills, ce qui l’a menée à sa perte. Avec à
peine plus d’un million de téléspectateurs
en moyenne pour sa première saison, la
chaîne a logiquement décidé d’annuler
la série.
Toujours sur The CW, on découvre,
en 2013, The Tomorrow People. Série
américaine, reboot d’une série britan-
nique éponyme des années 70 dans
laquelle on suit un groupe de jeunes se
cachant de la société à cause de leurs
pouvoirs. Cette série qui aurait pu
devenir le nouveau Heroes n’a pas su
retenir les téléspéctateurs à cause d’un
scénario plutôt bancal. Même audience
et même résultat que Melrose Place,
annulation après une saison.
Enfin, en 2009, Le Prisonnier, série
britannique populaire des années 60,
est rebootée par AMC sous la forme
d’une mini-série de six épisodes. Malgré
une excellente distribution icluant Ian
McKellen et Jim Caviezel, elle n’a pas
eu le succès, ni l’influence qu’avait eu
l’oeuvre originale en son temps. Le
reboot a principalement été critiqué
pour ses différences avec la version des
années 60 qui ont déplu au public de la
première heure.
2pilot
t h e s a i n t
1pilot sur nbc
W o n d e r W o M a n
34 épisodes sur nbc
i r o n s i d e
44 épisodes sur abc
c h a r l i e ’ s a n g e ls
58 épisodes sur nbc
b i o n i c W o M a n
61 saison sur nbc
l e r e to u r d e K 2 0 0 0
« en se basant sur sa vision d’une oeuvre passée,
le public va avoir tendance à
critiquer »
a n a ly s e r e b o ots e t s u i t e s👎
l e s F lo p sr e b o ots a y a n t co n n u l’ é c h e c
the tomorrow People, créée par phil Klemmer, greg berlanti et Julie plec
24
barb
ara
nitK
e/th
e cw
le futur des reboots et des suites
Vous croyez en avoir fini avec les
suites et les reboots ? Et bien non, loin de
là ! Ces derniers mois, plusieurs annonces
ont créé de vives réactions sur les réseaux
sociaux, bonnes ou mauvaises.
Du côté des bonnes réactions, l’annonce
de la suite de Twin Peaks pour neuf
épisodes en 2016. C’est la série
dramatico-fantastique de 1990 du grand
David Lynch avec Kyle MacLachlan,
qui depuis enchaine les rôles sur le
petit écran. Cette nouvelle, subtilement
amenée par Mark Frost et David Lynch
sur Twitter, a ravi tous les fans de la
série. Pour s’assurer le succès, l’équipe de
production serait la même qu’il y a 25 ans,
chaque épisode sera réalisé par Lynch et
certains acteurs du casting original, dont
Kyle MacLachlan justement, feront partie
de cette aventure. Les fans de la première
heure devraient adorer.
À l’inverse, certaines annonces de reboot
ne sont pas bien accueillies, la dernière
en date, Charmed. Un reboot d’une série
à peine dix ans après sa fin, est une idée
que les fans peinent à comprendre. Pour
eux, Charmed était encore diffusée hier.
Enfin, comment ne pas parler de
Heroes : Reborn, la suite de la série
Heroes qui sera diffusée courant 2015
sur NBC sous la forme d’une mini-série
de treize épisodes. L’annonce a récolté
des avis plutôt mitigés, notamment car
les fans veulent revoir leurs acteurs
fétiches, mais pour l’instant, seul le
personnage interprété par Jack Coleman
sera de retour. Cependant, NBC a réussi à
appâter le public en engageant Zachary
Levi, connu pour son rôle dans la série
Chuck. Les quelques réactions négatives
portaient sur le fait que la qualité de
la série s’est détériorée au fil des sai-
sons. En ramenant la série à la vie, les
producteurs vont devoir se concentrer
sur les éléments qui ont fait la réussite
de Heroes, sinon le public ne suivra pas.
Mais le futur demeure peut-être dans le
reboot de film en série TV. Dernièrement,
plusieurs séries de ce genre ont connu
un fort succès. Teen Wolf et Fargo,
deux reboots de films ont réalisé de
bonnes audiences. Certes, ces reboots
ne fonctionnent pas à tous les coups,
mais quitte à ne pas avoir d’idées, les
producteurs devraient alors puiser un
peu plus du côté du cinéma.
Faire une suite ou un reboot n’est
vraiment pas simple, il faut contenter à
la fois les anciens et les nouveaux fans. Il
n’y a pas de recette magique, ressusciter
une série après plusieurs années, voire
plusieurs décennies, peut fonctionner si
le projet est bien réfléchi afin de satisfaire
le plus grand nombre. En effet, le public,
la technologie et la société évoluent, faire
revenir K2000, la voiture parlante alors
qu’aujourd’hui nous avons des voitures
de plus en plus informatisées, c’était une
idée complètement kitsch.
Faire un reboot moderne d’une série qui
n’a pas vraiment connu la gloire, peut
lui amener un nouveau public, comme
on peut le voir avec Battlestar Galactica.
Au contraire, en s’attaquant à une série
très connue, on risque d’essuyer des
vagues de critiques du public. Lorsqu’on
s’attaque à un poids lourd du petit écran,
il faut savoir mettre tous les moyens de
son côté pour faire de son retour, une
réussite.
Jack coleman dans heroes : reborn
25
nbc
l’a u t e u r
Globetrotter et étudiant en dernière
année de Bachelor de Management
International, je rêve de devenir un
jour producteur. J’ai commencé à être
addict aux séries TV avant même de
savoir compter jusqu’à 10. Retrouvez
mes tweets de sériephile sur @MrChi-
rac. Sur ce, je vais manger un steak.
Cordialement, Ron Swanson.
en mai
numéro spécialséries adaptées de comics