SENSIBILISATION À LA CULTURE MAHORAISE
Lundi 27 avril 2015
GALI-I
Groupe Annonéen de Lutte contre
l’Illettrisme et pour l’Intégration
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Mayotte
Journée de sensibilisation à la culture
mahoraise
Cette journée de sensibilisation à la culture mahoraise est le fruit du travail du GALI.I Le GALI.I est le Groupe Annonéen de Lutte contre l’Illettrisme et pour l’Intégration. De façon régulière (1 fois tous les 2 mois) ce groupe se rencontre depuis l’année 2000. Il est animé par un désir d’échanger et d’apporter des réponses de territoire en direction des publics ayant des difficultés avec la maîtrise du français et plus globalement des difficultés d’insertion sociale et professionnelle. Il est constitué de professionnels et de caritatifs : Activ’ Emploi, Cap Solidaires, CCAS d’Annonay et le Contrat de ville, Centres Sociaux, CIDFF 07, CIMADE, Collectif 31, Conseil Général, Croix Rouge, Emmaüs, GRETA VIVA 5, Mission Locale Nord Ardèche, MRAP Nouvelle Donne, Pôle Emploi, Restos du Cœur, Secours Catholique, Secours Populaire, … En 2014 ce groupe a souhaité mieux connaître le public mahorais vivant à Annonay. Et de ce travail est née cette rencontre entre les professionnels et les mahorais. Nous souhaitions garder trace de ce temps riche en rencontres et en
connaissances mutuelles.
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Sensibilisation à la
culture Mahoraise
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Géographie
Mayotte, (appelée aussi Maore
en Shimoré et en Kibushi), est
une île tropicale française de
l’océan indien. C’est la plus
méridionale des quatre de
l’archipel des Comores.
Située à l’entrée Nord du canal
de Mozambique, à mi-chemin
entre la côte africaine et
Madagascar, Mayotte occupe
une superficie de 370km².
Elle est formée de deux îles
principales : Dzaoudzi /
Pamandzi (Petite Terre) et
Mayotte (Grande Terre). Cet
ensemble volcanique aux côtes
très découpées est totalement
encerclé par un lagon de plus de
1000 km².
Histoire
Mayotte a servi de viviers
d’esclaves pour le compte des
Arabes du Golfe persique entre
le IXème et le XIXème siècle.
Elle est vendue à la France en
1841. En 1886, le reste de
l’archipel composé de la Grande
Comore, Mohéli et Anjouan
forme un protectorat sous la
direction du gouverneur de
Mayotte.
En 1958, l’administration quitte
Dzaoudzi (à Mayotte) pour
Moroni (à Grande Comore), cela
provoque le mécontentement
des Mahorais. Le Congrès des
notables se réunit et réclame la
départementalisation.
Dans les années 1960 et 1970,
Zéna M’Déré et le mouvement
des chatouilleuses militent pour
l’arrimage définitif de Mayotte à
la République Française.
En 1974, la France organise sur
l’ensemble de l’archipel des
Comores un référendum pour
plébisciter l’indépendance mais
les Mahorais votent pour le
maintien au sein de la
République française.
Un second référendum est
organisé uniquement à Mayotte
en 1976, qui confirme ce choix.
Néanmoins l’Union des Comores
revendique toujours Mayotte.
À la suite du référendum local
de 2009, Mayotte est devenue
en 2011 département Français
et région d’outre-mer (DROM) à
assemblée délibérante unique
(le conseil général exerçant les
compétences d’un conseil
régional).
En 2014, Mayotte change aussi
de statut au niveau européen,
devenant une région
ultrapériphérique, et fait depuis
partie de l’Union Européenne.
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Administration
Mayotte compte 17 communes.
Chacune des 17 communes
regroupe le plus souvent
plusieurs villages.
Le siège de la préfecture est à
Mamoudzou, le chef-lieu du
département.
Les communes les plus peuplées
sont celles de Mamoudzou,
Koungou, Dembéni et Dzaoudzi.
Climat
Mayotte bénéficie d'un climat
tropical et maritime, il est chaud
toute l'année : 25°C.
En Janvier/Février, la
température tourne autour de
24-28°C, il y a de faibles
précipitations. La saison chaude
et pluvieuse de novembre à mai,
les températures les plus
chaudes sont comprises entre
29-34°C et il y a beaucoup de
pluie. Mayotte n'est pas
officiellement en zone
cyclonique.
Origines
Les origines de la population
mahoraise remontent au IXe
siècle pendant la période des
conquêtes arabes dans l'océan
indien et de leurs activités
commerciales. Puis arrivèrent
plus tard, les migrants
sudarabiques, des proto-
malgaches d’origines malayo-
polynésiennes puis des
populations venant de la côte
Nord-Est de l'Afrique.
Démographie
En 2012, la population était de
212 645 habitants
Mayotte a une population très
jeune : 70 % des habitants sont
âgés de moins de 25 ans.
L'amélioration des conditions
d'hygiène, de santé publique et
du niveau de vie a eu pour
conséquence une diminution du
taux de mortalité.
Même si l’on assiste à une
baisse de la natalité, celle-ci
reste encore forte, avec un
record de naissance.
Quant au taux d'accroissement
annuel de la population, il est
l'un des plus forts de l'outre-mer
français, après la Guyane, avec
2,7 %.
Santé
Mamoudzou est l'unique ville où
se trouve un hôpital, dont une
annexe est ouverte à Dzaoudzi,
sur Petite-Terre.
Depuis le 1er avril 2005, les
soins ne sont plus gratuits sur le
territoire. Les patients doivent
présenter une carte de Sécurité
sociale ou acquitter un droit
forfaitaire auprès des structures
de soins publics ou des
honoraires auprès d'un médecin
privé.
Il existe des dispensaires dans
les villages, qui se partagent les
rares médecins de garde.
Il manque 200 médecins à
l’hôpital, la couverture médicale
et paramédicale libérale est
insuffisante. L’offre
pharmaceutique est aussi
insuffisante.
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Enseignement
L’enseignement est administré
dans le département par le vice-
rectorat de Mayotte.
Les écoles à Mayotte sont
surchargées et manquent de
moyens.
L’effectif des classes est de 35 à
40 élèves. Une majorité d’entre
eux parlent peu ou mal le
Français qui n’est pas leur
langue maternelle.
Le manque de locaux et
d’enseignants conduit à un
système de rotation des horaires
pour dédoubler les classes :
07h30-10h et 13h-15h
ou 10h00-15h et 15h-17h
Les enfants alternent souvent
avec l’école Coranique.
Le nombre d’enseignants à
Mayotte est estimé à 1200
postes.
Beaucoup de jeunes se rendent
en métropole chez un oncle ou
une tante pour étudier,
notamment pour poursuivre des
études supérieures.
Immigration
Un habitant de l’île de Mayotte
sur trois est un étranger en
situation irrégulière, souvent
originaires des Comores
voisines.
Structures
traditionnelles
Un cadi (en arabe: « juge ») est
un juge musulman remplissant
des fonctions civiles, judiciaires
et religieuses. Le cadi est un juge
de paix et un notaire, réglant les
problèmes de vie quotidienne :
mariages, divorces,
répudiations, successions,
héritages....
En 2005, une loi met
progressivement fin à la
polygamie.
Religion
Les Mahorais sont de confession
musulmane : 95% de la
population pratique l'Islam.
La communauté catholique
présente une minorité de 4000
personnes et ne dispose que
d'une seule paroisse avec deux
lieux de culte : l'église Notre-
Dame-de Fatima à Mamoudzou
et l'église Saint-Michel à
Dzaoudzi
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Les Hommes
Les hommes, après leur
adolescence, quittent leur
domicile familial ou maternel
pour construire des bangas,
petites maisons dont le toit est
en bois, en bambou ou en raphia
et feuilles de cocotier. Ils s’y
initient à la vie adulte et y
invitent des jeunes filles afin de
trouver leur future femme. Les Femmes
Les femmes produisent elles-
mêmes des produits de beauté
comme le masque de beauté
principalement à base de bois
de santal râpé mélangé à de
l'eau. Pour ce qui est des
cheveux, après un lavage avec
une décoction de kapokier, ils
sont parfumés et tressés. La
chevelure est agrémentée avec
des fleurs choisies spécialement
pour les fêtes.
En ce qui concerne les
vêtements traditionnels, les
femmes portent des
nambawanis qui se composent
de 2 parties : Le saluva qui est
un paréo (sorte de jupe) et le
kishall qui est une pièce de tissu
qui se porte en châle, sur les
épaules ou parfois replié sur la
tête.
Autrefois, il servait de signe de
reconnaissance communautaire.
Les enfants
Ils peuvent être éduqués aussi
bien par les parents que par les
oncles et tantes.
L’enfant est encadré par la
famille, le cadi, chef religieux qui
dispense un enseignement à
l’école coranique. Il n’a pas le
droit à la parole. L’enfant
mahorais est français mais ne
parle pas la langue française.
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Les Mahorais en
métropole
Les difficultés rencontrées pour
s’intégrer et s’insérer en
métropole sont de natures
diverses.
- Faible niveau scolaire
des adultes
- Problèmes administratifs
- Problèmes scolaires
pour les enfants
État civil
Mayotte obtient en 2011 un
statut de département,
devenant le 101e département
français et le 5e département
d'outre-mer (DOM).
Cette décision a conduit à
mettre en place sur Mayotte un
État Civil, ce qui n’a pas été
facile : création de noms de
famille (choix pouvant varier
dans une fratrie), enfants qui
portent traditionnellement le
prénom de leur père.
Propos des femmes
rencontrées
Lors des témoignages les femmes
Mahoraises ont exposé leurs difficultés
rencontrées avec les hommes : Si elles ne
font pas d’enfants, les hommes partent.
Quand les enfants sont faits, ils partent
aussi. Les pères sont assez largement
absents.
Traditionnellement, un enfant peut être
envoyé chez un oncle ou une tante qui
dispose de plus de moyens que sa mère.
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Remerciements
Cette journée a été mise en place par les membres du GALI.I Mme Denis, conférencière nous a apporté toute sa connaissance et nous a fait partager son envie de poursuivre ces échanges. M Christophe Gastoud a animé ce temps fort de connaissances mutuelles. Le groupe de personnes mahoraises a apporté chaleur et couleurs au cours de cette journée, et aussi son questionnement sur leur intégration au cœur de notre cité. L’équipe du centre social Elodie Demenus, Naïma Boughaf, Marion Chirat a été le lien pour l’implication du public mahorais à ce temps fort. Les stagiaires et l’équipe de Nouvelle Donne se sont investis dans l’accueil des participants à cette rencontre. Les stagiaires ont travaillé avec leur formateur N. Fleury à la réalisation de ce livret. Un film réalisé par Marc Ehrhard et l’équipe de la télé participative Télà retrace cet évènement : http://www.tela.media/telactu-journee-mahoraise/
Cette journée a reçu le soutien financier du Conseil Général de l’Ardèche, du Rotary club, et l’appui logistique de la Communauté d’Agglomération. Avec la participation de : Echati, Marieline, Soifia, Azifa, Célestine, Ankidati, Fatima, Nakid, Naïla, Hadidja, Zaina, Kourachia, Maimouna, Et de Barkahem, Charlie, Cheyenne, Déborah, Dominique, Fatima, Florian, Gérard, Joey, Lynda, Manon, Maryse, Mehdy, Sabrina, stagiaires de Nouvelle Donne
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