[ Territoires ] Le posterdes 112 oiseaux protégés, recensés sur le tracé.
Poitiers - La Folie : l'estacade pile après pile
[ Prise directe ]
Camping à la ferme : la solution hébergement des compagnons
n°05J a n v i e r 2 0 1 3
Retombées économiques :un chantier moteur de l’activité locale
600 millions d’euros contractualisés ou en cours avec les entreprises des 6 départements.
[ GRAND ANGLE ]
Le journal de la LGV Sud Europe Atlantique Tours-Bordeaux
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En supplément dans ce numéro :
Premier bilan
2012 aura été marquée par le lancement des travaux de la LGV SEA Tours-Bordeaux sur l’ensemble de la ligne. Elus, riverains, entrepreneurs, commerçants, agriculteurs, membres du monde associatif et de l’administration, journalistes… Vous vivez et parfois subissez ce chantier en étant au cœur de ses battements qui rythment le travail du constructeur COSEA.Ensemble, nous continuerons en 2013 à tout faire pour limiter les nuisances que nous générons et nous poursuivrons les concertations engagées en étant toujours à votre écoute.Le chantier vient de réaliser dans vos départements son 1000ème recrutement local, grâce à l’excellence de la collaboration instaurée entre le constructeur et les intervenants du monde de l’emploi, au premier rang desquels �gure Pôle Emploi. LISEA et COSEA sont �ers d’être à l’origine de cette dynamique, qui participe tant à la vie économique que sociale des territoires concernés, que ce soit par le nombre de collaborateurs directs et sous-traitants (5 500 personnes) ou par l’importance des commandes passées à des entreprises locales (plus de 600 millions d’euros).Sachons pérenniser ces retombées économiques, aujourd’hui indéniables ; avec ce vœu à l’esprit, je vous souhaite, avec con�ance, une bonne année 2013.
Hervé TRICOT, Président de LISEA SAS
édito
Editeur : LISEA SAS
Siège social : 1 cours Ferdinand de Lesseps - 92500 Rueil-Malmaison
Adresse pour correspondance : Rue Caroline Aigle CS 60484 - 86012 Poitiers Cedex Tél : 05 49 11 80 00 - Fax : 05 49 88 17 [email protected]
Directeur de la Publication : Hervé Tricot
Rédactrices en chef : Magali Louazon, Valérie Marquis
Rédaction : Axentonic
Graphisme, maquette : Pubble-Gum
Dans ce numéro : insertion d’un poster sur les espèces d’oiseaux protégées du tracé
Réalisation du poster : Territoires & co
Photo couverture : A. Montau�er, réalisée dans les locaux de l’entreprise SATECO (86)
Photos/Schéma : A. Montau�er, M. Garnier, Axentonic, T. Duqueroix, T. Marzlo�, DND Infrarouge, Aérolithe, Conseil général de la Vienne, Conseil général de la Charente.
Distribution : Mediapost / Adrexo
N°ISSN : 2258-6342
Principaux associés : VINCI Concessions et VINCI SA, CDC Infrastructure, SOJAS SAS (MERIDIAM Infrastructure), AXA Private Equity
Tirage : 197 000 exemplaires imprimés sur papier certi�é PEFC, issu de forêts gérées durablement.
Prochain numéro : avril 2013
LISEA Biodiversité : premier appel à projets lancé
Evaluer les retombées de la LGV Tours-BordeauxConcessionnaire de la LGV Tours-Bordeaux, LISEA a mis en place un observatoire socio-économique chargé de mesurer, évaluer et publier les e�ets de la ligne sur les territoires concernés par son passage, jusqu’en 2027. Pour ce faire, les thématiques de l’observatoire couvrent plusieurs champs de recherche parmi lesquels la mobilité, l’habitat, l’activité économique et touristique, l’enseignement supérieur et la recherche, la �scalité, l’aménagement et le développement économique. L’ensemble des travaux produits par l’observatoire sera mis à disposition de ses membres, par le biais d’une plate-forme extranet dédiée :
http://observatoire-socio-economique.lisea.fr
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15 millions 5 10 ouvrages d’art non courants en cours de réalisation sur les 27 prévus
90 ouvrages d'art courants en cours de réalisation, 10 terminés, 50 000 m3 de béton de structure mis en œuvre
déviations autoroutières en service sur les 8 requises sur le projet
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
Vous disposez d’un logement pour nos compagnons ? Sur tout le tracé, et pour le temps des travaux, nos équipes recherchent des logements en location et des terrains pour emplacement de caravanes. Ils souhaitent souvent s’installer à proximité de leur lieu de travail dans des meublés ou des locations semi-équipées.
Si vous souhaitez faire une o�re de logement, ou obtenir des informations complémentaires, vous pouvez contacter :
ACTU LGV
[ Hébergement ]
A�n de renforcer son action dans la promotion et la conservation du patrimoine naturel, et en complémentarité des engagements réglementaires, LISEA lance la fondation d’entreprise LISEA Biodiversité. Dotée de 5 millions d’euros pour la période 2012-2017, elle ambitionne de �nancer des projets de proximité, portés par des associations, entreprises ou centres de recherche, se rapportant en priorité, mais pas exclusivement, à la préservation d’espèces protégées. Chaque projet aidé donnera ensuite lieu à un suivi et à une évaluation des résultats. Les dossiers sont téléchargeables sur le site www.lgv-sea-tours-bordeaux (rubrique « Fondation ») ou à retirer au siège de LISEA à Poitiers.
INDRE-ET-LOIRE Danièle THOMAS : 06 14 13 15 23 / [email protected]
NORD ET CENTRE VIENNEAnita MESSE-MEIFFREN : 06 03 67 41 34 / anita.messemei�[email protected]
VIENNE SUD ET DEUX-SÈVRESNawel BELGHAZI : 06 18 87 64 27 / [email protected]
CHARENTE NORDThomas JUTAN : 06 35 17 30 37 / [email protected]
CHARENTE SUDAurore BACONNET : 05 35 17 27 17 / [email protected]
CHARENTE-MARITIME ET GIRONDEFlorence LESCA : 06 11 45 26 82 / �[email protected]
CONTACT ET INFORMATIONS :
de m3 de déblais réalisés sur les60 m3 prévus
[ Aménagement des territoires ]
[ Biodiversité ]
LA PAROLE À :Réseau Ferré de FranceSébastien Klein, chargé de concertation à la Direction de la Production des Sillons.
Accès au chantier
L’info chantier en direct près de chez vous
Le chantier est interdit au public pendant toute la durée des travaux. Il est interdit d'y pénétrer, même lorsque celui-ci est « à l'arrêt ». Il est très réglementé a�n d’assurer la sécurité des riverains et du personnel du chantier : signalisation, gardiennage, port d’équipements de sécurité obligatoire. Dès le printemps prochain et sur 4 points spéci�ques du tracé, des visites de chantier seront organisées pour permettre au public de voir de plus près le travail des compagnons. Des centres d’information seront notamment installés pour accueillir les visiteurs en toute sécurité.
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr :
Découvrez l’actualité du chantier sur votre commune grâce aux photos/vidéos de l’avancement des travaux et aux informations régulièrement mises en ligne sur les déviations routières et événements à venir. Il vous est aussi possible de vous abonner aux alertes e-mail des travaux de la LGV.
3
9plates-formes de formation sur le tracé (4 en génie civil et
5 en terrassement)
espèces protégées recensées
98 réunions publiques déjà organisées
220 465 12 millions
d’euros en faveur de la formation
Démarrage d’un nouvelouvrage d’art chaque jour
déviations autoroutières en service sur les 8 requises sur le projet
Seuil des
1 000 recrutements locaux atteint
fouilles archéologiques prescrites, réalisées ou en cours sur le tracé, une une vingtaine de fouilles pressenties à venir en Indre-et-Loire
Circulation routière : réduire au maximum les nuisances
ACTU LGV
[ Voirie ]
[ Sécurité ]
Certains matériaux sont acheminés vers le chantier par train. Quel est le rôle de RFF dans ce dossier ?
Réseau Ferré de France est en charge de la politique de construction des voies nouvelles et de l’entretien de celles qui existent déjà. L’établissement a également pour compétence l’attribution des créneaux de circulation entre les di�érentes entreprises ferroviaires. La DCF - Direction de la Circulation Ferroviaire -, entité de la SNCF, s’occupe quant à elle du tracé technique des sillons, c’est-à-dire du calcul précis des horaires durant lesquels une voie est a�ectée à la circulation d'un train entre deux points du réseau. Je suis l’intermédiaire entre la DCF et les entreprises ferroviaires, et dans le cas de la construction de la LGV SEA je m’assure avec COSEA que les matériaux transportés par train parviennent en temps
et en heure sur les di�érents points d’approvisionnement du chantier.
Où en est-on de ce processus ?
Les livraisons ont commencé il y a quelques mois, et vont peu à peu s’intensi�er. Le calendrier prévisionnel court jusqu’à �n 2015. Les logisticiens ne veulent pas que tous les matériaux arrivent en même temps, il y a un ordre bien précis à respecter : d’abord les sous-couches, puis le ballast, les traverses, les rails, les poteaux caténaires… L’objectif est de travailler en �ux tendu pour éviter de stocker.
Quelles sont les principales di�cultés ?
Il y a beaucoup de circulations à l’approche des bases-travaux, notamment les trains de voyageurs - TGV, TER -, parmi lesquels il faut
insérer les convois d’approvisionnement. Les convois peuvent parfois être très lourds - plus de 2 000 tonnes -, nécessitant un itinéraire ferroviaire adapté. Par exemple, à côté d’Angoulême, une voie unique ne supporte à l’heure actuelle que des autorails légers, obligeant certains convois de ballast à emprunter un itinéraire alternatif un peu plus long. Mais à moyen terme, des travaux de confortement de cette voie sont prévus par RFF pour permettre d’alimenter directement la base-travaux située près d’Angoulême.
L’acheminement des matériaux peut-il entraîner des coupures de circulation pour les trains voyageurs ?
Non, les trains voyageurs et de marchandises cohabitent.
La construction de la LGV entraîne inévitablement des perturbations du réseau routier : coupures momentanées, créations de déviations ou d’itinéraires provisoires.
Des réunions de concertation ont permis de déterminer le meilleur choix pour le rétablissement du tra�c pour chacune des communes concernées. A l'issue de ces réunions, COSEA a tout étudié a�n de s’adapter au mieux à chaque situation. Objectif : réduire au maximum les nuisances aux usagers tout en assurant les travaux en toute sécurité.
1er cas : la route n’est pas rétablie à l’identique. La circulation continue sur cette voie durant la construction d’une autre route à proximité. L’ancienne voie est ensuite déviée sur la nouvelle.
2nd cas : la route est rétablie après quelques travaux. Si cela est possible, une déviation provisoire est ouverte localement (ex : les déviations faites sur les autoroutes). Sinon, le tra�c est dévié sur une route adjacente en accord avec la commune ou le conseil général. Un ouvrage est parallèlement édi�é sur la route actuelle, a�n de permettre le passage de la LGV. Cette route est ensuite rétablie. La gêne occasionnée est ici un peu plus importante pour les usagers.
[ Acheminement des matériaux ]
!Exemple de déviation sur l’A85.
PRISE DIRECTE
VIENS CHEZ MOI, J’HABITE PRÈS DU CHANTIER
4www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
Camping à la ferme Aménager un terrain et accueillir des touristes au sein de l’exploitation familiale située à Villesoubis en Charente, Emeline Gasseling en rêvait. Le chantier de la LGV Tours-Bordeaux lui a permis de se lancer et de réaliser les travaux nécessaires. Depuis neuf mois, les compagnons se succèdent à la ferme.
Une vie en caravane porte à porte
Les compagnons et leur home, sweet home
[ Interview ]
[ Témoignage ]
Conducteur d’engins depuis 23 ans, Denis Augnet se déplace de chantier en chantier avec sa caravane. Un choix de vie parfaitement assumé. « C’est mon chez moi ! Elle me suit partout. Machine à laver, télé, chau�age, frigo, congélateur, gazinière… je béné�cie de tout le confort. » Après plus d’un mois passé à Celle-L’Evescault dans la Vienne, Denis Augnet a installé sa caravane chez un agriculteur près de Saint-Felix en Charente. « COSEA m’a donné une liste d’adresses pour m’aider à trouver un terrain. Parfois, je fais aussi du porte à porte. » Mais s’il avoue avoir toujours sillonné avec plaisir les quatre coins de France, de Belgique et d’Allemagne pour travailler, il ne boude jamais son plaisir à rentrer chez lui en Normandie dès que l’occasion se présente !
Georges Arthur, conducteur d’enginsà Coulombiers (86)J’ai trouvé une chambre d’hôte à Courgé, via Cocitra Mobilité. Je loge chez un jeune couple très sympa : c’est important, le bon voisinage ! J’y ai une douche, un lit, une petite cuisine - je suis très exigeant quant à la nourriture - et même internet ! C’est royal.
Jocelyn Trognon, chargé Qualité, Sécurité, Environnement à Blanquefort (33)Après un an passé à l’hôtel, j’ai déniché un T3 meublé, dans lequel j’ai pu accueillir mon �ls pour qu'il puisse poursuivre ses études. Cocitra Mobilité m’a aidé dans mes recherches et j’ai eu de la chance : il n’y avait qu’un seul bien de ce type à Blanquefort ! Fonctionnel et situé dans une résidence, le logement correspond à mes attentes.
Ahmadou Thiam, chargé du raccordement au Réseau Ferré National, à Luxé (16)La semaine, je vis dans un studio meublé, à Angoulême, et le week-end, je rejoins mon épouse à Bordeaux, où elle a emménagé dans un T3 neuf au début de ma mission. Je suis passé par le site internet Le bon coin pour trouver ces deux logements. L’avantage du studio, par rapport à l’hôtel, c’est qu’on s’y sent chez soi.
[ Verbatim ]
Plus de 5 000. C’est le nombre de salariés et de sous-traitants présents aujourd’hui sur l’ensemble du tracé de la future LGV Tours-Bordeaux. Si certains ont décroché un poste près de leur lieu d’habitation, beaucoup travaillent loin de chez eux. Seuls ou en famille, ils doivent donc trouver une maison, un appartement, une chambre d’hôte ou une caravane pour la durée de leur mission. Autonomes dans leurs recherches de logements, ils peuvent, s’ils le souhaitent, béné�cier de l’accompagnement de la société Cocitra Mobilité, mandatée par COSEA. Des livrets d'accueil de grande qualité et des annuaires d’hébergement ont par ailleurs été préalablement réalisés en collaboration avec les collectivités locales, les o�ces de tourisme et les chambres d’agriculture. Ils ont été distribués à tous les personnels de chantier.
Racontez-nous comment est né ce projet ?Titulaire d’un diplôme dans le secteur du tourisme, j’envisageais de mettre en place un accueil à la ferme. La présence du chantier de la LGV à Villesoubis et Luxé m’a incitée à me lancer. En e�et, les compagnons allaient avoir besoin de se loger ! J’ai donc entamé un certain nombre de démarches administratives, il y a un an et demi. Je me suis par exemple renseignée sur les normes sanitaires ou d’urbanisme à respecter et le nombre d'emplacements à ne pas dépasser pour ne pas être assimilée à un camping.
Quelle prestation proposez-vous à présent ?Je voulais faire les choses bien. J’ai donc fait viabiliser un terrain de 2 000 mètres carrés, juste à côté de la ferme, et aménager 6 emplacements de caravanes. Chacun d’entre eux béné�cie de ses propres assainissement, sortie eau et électricité. J’ai également fait installer une cabine de douche et toilettes communs, à la demande d’un couple de compagnons. Un emplacement se loue de 150 à 200 euros le mois, ce qui correspond aux tarifs moyens, pour ce type de prestation. Comment vous faites-vous connaître ?J’ai déposé des �yers dans toutes les mairies, dans les bases-travaux, au siège de COSEA, dans les o�ces de tourisme… c’est une opération qu’il faut renouveler souvent. Mais le bouche à oreille fonctionne bien !
Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?C’est plutôt positif. C’est toujours agréable de rencontrer des gens, certains compagnons sont très sympathiques. En revanche, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de mouvements. Il y a beaucoup de demandes, mais les gens ne restent pas. Beaucoup travaillent en intérim et ne restent que peu de temps à Villesoubis : un à deux mois, en moyenne. Il me faudra donc plus de temps que prévu pour amortir les investissements réalisés.
L'accueil de compagnons en caravanes et camping-cars au sein d'une exploitation agricole est soumis à une réglementation précise. Pour tout renseignement, contactez la chambre d'agriculture de votre département.
La caravane de Denis Augnet est actuellement stationnée à Saint-Félix, en Charente.
Chez Emeline Gasseling, chaque emplacement disposede ses propres sorties eau et éléctricité.
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« Ça se passe plutôt bien. » Chargée de mission aménagement foncier auprès du Conseil général de la Charente, Morgan Le Quintrec consent cette con�dence. « Il y a une très forte attente de la part du monde agricole, en ce qui concerne la restructuration des terres. Les procédures sont longues et complexes, on ne peut pas donner de date exacte. » La Charente est en e�et le département qui fait l’objet du plus grand nombre de procédures : 19 en tout, dont 11 en inclusion, et 8 en exclusion d’emprise (NDLR : voir lexique). « Le plus di�cile est d’arriver à
accorder la même importance aux enjeux agricoles et environnementaux. Certains territoires comprennent en e�et des zones Natura 2 000 qu’il faut préserver. » Une problématique que Patrick Tranchant, chef de pôle aménagement foncier auprès du Conseil général de la Vienne, connaît bien. « L’indispensable continuité des trames vertes et bleues - corridors écologiques, zones humides… - vient se superposer aux aménagements fonciers que nous devons réaliser. Quant à la règle du 2 pour 1, qui veut que pour 1 kilomètre de haie arrachée, on en replante 2,
elle nécessite d’avoir plus de terres à disposition. » Yves Gargouil, Président délégué à l’agriculture du Conseil général de la Vienne, est très attentif au stock de réserves foncières, c’est-à-dire du nombre de parcelles détenues par la Safer et de terrains dont les communes sont elles-mêmes propriétaires. « Concrètement, nous disposons de 200 hectares dans la Vienne, là où il aurait été souhaitable d'en avoir 1 000. » La �n des opérations d’aménagement foncier devrait intervenir, selon les communes, d’ici 2 à 3 ans.
ENVIRONNEMENT
AMÉNAGEMENT FONCIER :LA LGV REDÉFINIT LE PAYSAGE AGRICOLE
Profession : aménageur foncierPhilippe Cachod est géomètre-expert, co-gérant du cabinet AXIS-CONSEILS, situé à Orléans. Ce dernier est mandaté par le Conseil général de la Vienne pour la mise en œuvre de procédures d’aménagement foncier liées au passage de la LGV Tours-Bordeaux. Le point sur son rôle.
Un exercice de haute-voltige52 000 hectares entre Tours et Bordeaux, dont 20 000 en Charente et 13 500 en Vienne. 75 communes concernées. Les procédures d’aménagement foncier (NDLR : voir lexique) constituent un enjeu de taille pour le chantier de la LGV. Maîtres d’ouvrages, les départements veillent à la préservation des intérêts des propriétaires fonciers, des exploitants agricoles, mais aussi au respect des équilibres environnementaux.
Une procédure volontaireSouhaitant aller au-delà de la simple réglementation en vigueur, COSEA s’associe à la charte d’aménagement foncier élaborée par le Conseil général de la Vienne. « Ce document signé par tous les acteurs du projet - Etat, collectivités locales, profession agricole, associations de protection de la nature, maîtres d’ouvrage - impose des règles environnementales bien plus strictes que celles contenues dans la loi. Il tient lieu d’engagement moral », souligne Eric Monnier, directeur emprise COSEA. Exemple d’action volontariste inscrite dans la charte : une bourse aux arbres, créée en Vienne mais aussi en Charente. La démarche garantissant à chaque propriétaire la préservation ou la restitution de son capital bois, permet de limiter les arrachages lors des opérations de restructuration foncière.
Trouver les solutions aux perturbations occasionnées par la LGV sur les exploitations agricoles : tel est l’objectif des procédures d’aménagement foncier initiées dans les départements traversés. D’une longueur totale de 340 kilomètres, la ligne passe en e�et au milieu de secteurs agricoles et de zones environnementales sensibles. COSEA travaille avec les départements, les services de l’Etat, les mairies, et les Safer* pour mettre en place ces aménagements permettant de compenser les atteintes causées par l’ouvrage aux propriétés et exploitations agricoles dans le périmètre concerné. * Les Safer (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) sont détentrices d’un droit de préemption sur la vente des terrains agricoles et visent à préserver l’agriculture en France
En quoi consistent les opérations d’aménagement foncier ?La procédure d’Aménagement foncier agricole et forestier (Afaf) remonte à 1941, et a pour objectifs de restructurer les exploitations agricoles, contribuer à l’aménagement du territoire communal et valoriser les espaces naturels. C’est ce qui va être fait dans le cadre du chantier de la LGV. La procédure d’Afaf retenue majoritairement avec inclusion d’emprise (NDLR : voir lexique) va permettre la mise à disposition des stocks fonciers nécessaires pour compenser l’ouvrage et diminuer ainsi les éventuels prélèvements à opérer sur les propriétés. Cette redistribution se fera par échange de parcelles ayant la même productivité agricole à plus ou moins 1%, déduction faite du prélèvement et limité à 5% des apports de chacun. Dans une procédure avec exclusion d’emprise, la partie située sous l’emprise sera acquise par COSEA.
Quel est votre rôle dans ces opérations ?Le Conseil général de la Vienne nous a sélectionnés pour mettre en œuvre des procédures d’aménagement foncier
dans le département. Il nous appartient de recueillir les souhaits des propriétaires et des exploitants agricoles quant aux modalités de redistribution parcellaire, ainsi que d’élaborer le programme des travaux connexes, en collaboration avec la Commission communale ou intercommunale d’aménagement et le bureau d’études environnementales. Nous sommes les hommes-orchestres de la procédure d’Afaf.
Quelle place pour l’écologie dans ces procédures d’aménagement ?C’est un enjeu fort. Nous sommes garants du respect des prescriptions environnementales. Une analyse de l’étude d’impact de l’Afaf sur le territoire est conduite par l’autorité environnementale compétente, a�n de mesurer les répercussions sur les milieux naturels, la faune et la �ore, sur la qualité de l’air, sur les zones humides et les boisements. Elle comprend une évaluation des mesures compensatoires mises en œuvre.
EMPRISE : surface de terrain occupée par la LGV et par les dépendances indispensables à sa réalisation.
PROCÉDURE D’AMÉNAGEMENT FONCIER (anciennement dénommée ” remembrement “) : réorganisation spatiale des parcelles agricoles ou forestières traversées par la LGV pour remédier aux perturbations du fait du prélèvement d’emprise.
PROCÉDURE EN INCLUSION D’EMPRISE : la procédure prend en compte les terres situées de part et d’autres du tracé, mais également celles qui vont être occupées par la ligne. Elle permet de limiter le prélèvement à 5 % de l’apport de chaque propriétaire dans le périmètre concerné.
PROCÉDURE EN EXCLUSION D’EMPRISE : seules les terres situées de part et d’autre de la LGV font l’objet d’une procédure d’aménagement foncier. Celles qui sont situées sous l’emprise sont directement rachetées par COSEA à leurs propriétaires, et ne sont donc pas remplacées.
[ Mise en œuvre des procédures ]
[ Rôle des départements ]
GRAND ANGLE SUR
UN CHANTIER MOTEUR DE L’ACTIVITÉ LOCALE
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SATECO : un contrat deux fois gagnant
Moteur de l’emploi, avec plus de 5 500 collaborateurs et sous-traitants comptabilisés �n 2012 dont 1 200 recrutements locaux réalisés, la LGV SEA Tours-Bordeaux impulse aussi d’importantes retombées économiques directes. Plus de 600 millions d’euros ont déjà été contractualisés par COSEA avec les entreprises locales qui s’engagent auprès du constructeur dans une exigence de sécurité, de respect de l’environnement et de la biodiversité. Les retombées économiques s’évaluent aussi au béné�ce des commerçants, hébergeurs, qui s’investissent au plus près des besoins du chantier. Cette manne, qui prend forme grâce à la mobilisation des élus et des consulaires, sera tout l’enjeu de l’observatoire socio-économique de la ligne pour les quinze années à venir. Un seul but : exposer et rationaliser les e�ets pour mieux les orienter.
Forte d’une expérience de cinquante ans, et leader dans le domaine du matériel de mise en forme du béton et de sécurité sur les chantiers, SATECO fait partie des premières entreprises de la Vienne à avoir signé un contrat avec COSEA. En jeu : un chi�re d’a�aires de 4 millions d’euros.
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
[ Mirebeau - Maillé (86) ]
Lorsqu’on l’interroge sur les raisons qui ont poussé le constructeur de la LGV Tours-Bordeaux à s’intéresser à son entreprise, François Guilloteau se veut modeste : « Nous avions déjà participé à la construction de la LGV Est Paris-Strasbourg. Et puis notre situation géographique est idéale : nous sommes installés juste à côté de la future ligne, » explique le président de Sateco. Spécialisée dans la fabrication de co�rages destinés à mettre en forme le béton, la société est en e�et sise dans la Vienne, où elle possède deux sites de production, à Mirebeau et Maillé. Elle compte également neuf commerciaux, répartis dans toute la France, et un important réseau à l’international : Russie, Qatar, Suisse, Afrique du sud…
Un fonctionnement « atypique »L’expérience de Sateco, alliée à sa position de leader du secteur, ont vite attiré l’attention de COSEA. D’ici la �n de l’année 2013, l’entreprise assurera 80 % des besoins du chantier en banches*, pour un montant estimé à 10 % de son chi�re d’a�aires global. « C’est une belle opportunité, que nous avons su saisir à temps, sourit François Guilloteau. Au-delà de l’impact �nancier, ce contrat nous a permis d’optimiser nos méthodes. Nous sommes en e�et intervenus très en amont, et avons participé à la conception des outils. Ce fonctionnement atypique a donné lieu à un véritable échange de savoir-faire, entre nos équipes et celles de COSEA. »
* Banche : co�rage outil utilisé sur les chantiers de bâtiment et travaux publics, pour mettre en forme les murs de béton
ClaudeBertaud
« Une remarquable opportunité ! »
Président du Conseil général de la Vienne
Comment avez-vous accueilli ce projet de LGV ?Avec un grand enthousiasme, naturellement. C’est incontestablement une chance pour notre territoire. Le Conseil général de la Vienne étant le principal co�nanceur des collectivités publiques du département, le plus grand chantier européen est une aubaine et un véritable accélérateur économique.
Le chantier va-t-il pro�ter à votre territoire ?Sans conteste. Ce chantier exceptionnel représente un atout majeur pour notre département en termes d’emploi d’une part, en privilégiant l’insertion au travers de formations spéci�ques et bien sûr en termes économiques avec des retombées positives sur les entreprises de chaque secteur d’activité et la venue d’un millier de travailleurs pendant la durée des travaux.
Quelles sont les actions mises en place par les acteurs locaux ?Un partenariat a été mis en place entre les principaux intervenants que sont d’un côté COSEA et de l’autre les services du Conseil général, de l’Etat et du Conseil régional ainsi que les chambres consulaires et les fédérations et syndicats professionnels. Par exemple, plusieurs centaines de béné�ciaires du RSA ont été formés aux métiers de conducteur d’engins et de canalisateur, des emplois d’avenir.
Rencontre avec
François Guilloteau, président de l’entreprise Sateco.
600 millions €En octobre 2012,
1,4 milliard d’euros de commandes est signé ou en cours de négociation, dont
600 millions à des entreprises des 6 départements du tracé.
les retombées économiques
LGV Sud Europe Atlantique Tours-Bordeaux LISEA ET COSEA, ACTEURS DE LA PROTECTION DU PATRIMOINE NATURELLes trois régions traversées par la LGV SEA sont riches d’un patrimoine naturel exceptionnel. On y compte en e�et 14 sites Natura 2000, mais aussi, concentré sur les 6 départements du tracé, près de 50 % des espèces protégées référencées en France et en Europe. Fin d’année 2012, 220 espèces étaient identi�ées entre Tours et Bordeaux, dans l’emprise du projet, dont 112 oiseaux.Connaissez-vous cette biodiversité et cette richesse naturelle
Un projet qui s’inscrit dans le respect de la préservation de la biodiversitéDans le cadre de la construction d’une infrastructure telle que la LGV Sud Europe Atlantique Tours-Bordeaux, LISEA et COSEA s’engagent de façon signi�cative en faveur de la préservation de l’environnement pour éviter, réduire ou compenser les impacts environnementaux. Cela se traduit concrètement par la prise en compte de la saisonnalité des déboisements, le déplacement des espèces, la création d’ouvrages de continuité écologique et lorsqu’il reste un impact résiduel, par des compensations sur des surfaces couvrant environ 3 000 hectares, mises en œuvre après concertation avec les associations de protection de la nature et les chambres d’agriculture. Une démarche
environnementaleglobaleEn parallèle et pour conforter la démarche environnementale réglementaire, LISEA a créé la Fondation d’entreprise LISEA Biodiversité et créera en 2013 la Fondation d’entreprise LISEA Carbone, a�n de soutenir les actions entreprises par des partenaires associatifs et les collectivités territoriales sur les départements traversés par le projet.
En�n, l’Observatoire environnemental de la LGV SEA, dont la durée de vie s’étendra de cinq à dix ans après la mise en service de la ligne, permettra de véri�er l’e�cacité des mesures de réduction et de compensation mises en œuvre, d’enrichir les connaissances et les bonnes pratiques en matière de réduction d’impacts et d’évaluer les e�ets réels de la LGV SEA sur l’environnement paysager, humain et écologique des régions traversées.
qui vit près de chez vous ? Découvrez les grâce aux deux posters que LISEA, concessionnaire de la LGV SEA Tours-Bordeaux pour une durée de 50 ans et COSEA, groupement d’entreprises en charge de la conception-construction, vous o�rent dans les numéros de janvier puis d’avril 2013. Le premier porte sur l’ensemble des oiseaux, le second référence la part de la faune complémentaire ainsi que les espèces botaniques.
Dans votre journal d’avril 2013 retrouvez le 2ème poster des espèces protégées
+ D’INFORMATIONS sur
les espèces et les mesures mises
en place en faveur du maintien
de la biodiversité sur votre
territoire par LISEA et COSEA ?
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
rubrique « environnement »
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Crédit photos © Biotope : W. Raitière, B. Adam, M-A. Bouchet, M. Briola, A. Chapuis, V. Delcourt, M. Geng, J-Y. Kernel, V. Koch, H. Lagrange, O. Larrey, LPO, T. Luzzato, G.Martin, F. Melki, T. Menut, J-S. Philippe, F. Pouzet, M. Prat, V. Prié, T. Roussel, V. Rufray, G. Tavan, F. Tintilier, J. Tranchard, T. Degen (DREAL Poitou-Charentes), Gérard Schmitt, Jules Fouarges, Aurélien Audeward, Étienne L’Hopital, Strix aluco - Tawny Owl.
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LGV Sud Europe Atlantique Tours-Bordeaux LISEA ET COSEA, ACTEURS DE LA PROTECTION DU PATRIMOINE NATURELLes trois régions traversées par la LGV SEA sont riches d’un patrimoine naturel exceptionnel. On y compte en e�et 14 sites Natura 2000, mais aussi, concentré sur les 6 départements du tracé, près de 50 % des espèces protégées référencées en France et en Europe. Fin d’année 2012, 220 espèces étaient identi�ées entre Tours et Bordeaux, dans l’emprise du projet, dont 112 oiseaux.Connaissez-vous cette biodiversité et cette richesse naturelle
Un projet qui s’inscrit dans le respect de la préservation de la biodiversitéDans le cadre de la construction d’une infrastructure telle que la LGV Sud Europe Atlantique Tours-Bordeaux, LISEA et COSEA s’engagent de façon signi�cative en faveur de la préservation de l’environnement pour éviter, réduire ou compenser les impacts environnementaux. Cela se traduit concrètement par la prise en compte de la saisonnalité des déboisements, le déplacement des espèces, la création d’ouvrages de continuité écologique et lorsqu’il reste un impact résiduel, par des compensations sur des surfaces couvrant environ 3 000 hectares, mises en œuvre après concertation avec les associations de protection de la nature et les chambres d’agriculture. Une démarche
environnementaleglobaleEn parallèle et pour conforter la démarche environnementale réglementaire, LISEA a créé la Fondation d’entreprise LISEA Biodiversité et créera en 2013 la Fondation d’entreprise LISEA Carbone, a�n de soutenir les actions entreprises par des partenaires associatifs et les collectivités territoriales sur les départements traversés par le projet.
En�n, l’Observatoire environnemental de la LGV SEA, dont la durée de vie s’étendra de cinq à dix ans après la mise en service de la ligne, permettra de véri�er l’e�cacité des mesures de réduction et de compensation mises en œuvre, d’enrichir les connaissances et les bonnes pratiques en matière de réduction d’impacts et d’évaluer les e�ets réels de la LGV SEA sur l’environnement paysager, humain et écologique des régions traversées.
qui vit près de chez vous ? Découvrez les grâce aux deux posters que LISEA, concessionnaire de la LGV SEA Tours-Bordeaux pour une durée de 50 ans et COSEA, groupement d’entreprises en charge de la conception-construction, vous o�rent dans les numéros de janvier puis d’avril 2013. Le premier porte sur l’ensemble des oiseaux, le second référence la part de la faune complémentaire ainsi que les espèces botaniques.
Dans votre journal d’avril 2013 retrouvez le 2ème poster des espèces protégées
+ D’INFORMATIONS sur
les espèces et les mesures mises
en place en faveur du maintien
de la biodiversité sur votre
territoire par LISEA et COSEA ?
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
rubrique « environnement »
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Michel Boutant
« Des retombées et un avenir à dessiner »
Président du Conseil général de la Charente
Le Département de la Charente défend depuis toujours le projet de LGV entre Tours et Bordeaux. Une évidence ?La LGV Tours-Bordeaux est un vieux combat à côté duquel nous ne pouvions, Charentais, passer, comme ce fut le cas pour l’A10. Il constitue un véritable enjeu d’aménagement de notre territoire mais aussi un levier de développement économique. Tous les acteurs en sont convaincus. C’est la raison pour laquelle nous travaillons en intelligence avec l’ensemble des partenaires pour accompagner le projet dans tous ses aspects.
Quels sont les premiers béné�ces attendus ?Nous sommes très attentifs aux retombées et emplois induits pour les entreprises et salariés locaux. Le chantier constitue aussi un poumon économique pour la restauration et l’hébergement local. Nous communiquons autant auprès de la population charentaise via le site www.lgv-charente.fr qu’auprès des compagnons installés chez nous pour faciliter leur installation.
Et après le chantier ?Nous devons capitaliser sur le tracé de la LGV pour l’avenir de la Charente. Il s’agit autant de jouer cette prospective sur les atouts existants - l’image, la BD - que sur les synergies à créer avec le bordelais sur la �lière de l’œnotourisme par exemple.
Rencontre avec
7
BML : quand David séduit Goliath[ ZI Isoparc de Sorigny (37) ]
Lorsqu’on l’interroge sur les raisons qui ont poussé le constructeur de la LGV Tours-Bordeaux à s’intéresser à son entreprise, François Guilloteau se veut modeste : « Nous avions déjà participé à la construction de la LGV Est Paris-Strasbourg. Et puis notre situation géographique est idéale : nous sommes installés juste à côté de la future ligne, » explique le président de Sateco. Spécialisée dans la fabrication de co�rages destinés à mettre en forme le béton, la société est en e�et sise dans la Vienne, où elle possède deux sites de production, à Mirebeau et Maillé. Elle compte également neuf commerciaux, répartis dans toute la France, et un important réseau à l’international : Russie, Qatar, Suisse, Afrique du sud…
Un fonctionnement « atypique »L’expérience de Sateco, alliée à sa position de leader du secteur, ont vite attiré l’attention de COSEA. D’ici la �n de l’année 2013, l’entreprise assurera 80 % des besoins du chantier en banches*, pour un montant estimé à 10 % de son chi�re d’a�aires global. « C’est une belle opportunité, que nous avons su saisir à temps, sourit François Guilloteau. Au-delà de l’impact �nancier, ce contrat nous a permis d’optimiser nos méthodes. Nous sommes en e�et intervenus très en amont, et avons participé à la conception des outils. Ce fonctionnement atypique a donné lieu à un véritable échange de savoir-faire, entre nos équipes et celles de COSEA. »
* Banche : co�rage outil utilisé sur les chantiers de bâtiment et travaux publics, pour mettre en forme les murs de béton
PMR Libaud : aller de l’avant pour la LGVYves Germain est directeur général de l’activité préfabriqué et négoce TP pour le groupe Libaud, implanté à Chenon (16).
[ Sur le terrain ]
Lorsque nous avons entendu parler de la construction de la LGV Tours-Bordeaux, nous avons fait certi�er Iso 9001 l’ensemble de notre activité pour la conception, la fabrication, la vente et le transport de produits béton et négoce. Nous avons également fait agréer nos produits par la SNCF, a�n de répondre aux exigences techniques d’un tel chantier. La LGV nous a donc poussés à aller de l’avant, à monter en compétences. Le processus de négociation est quant à lui très long et n’a pour le moment pas encore abouti. Nous avons obtenu un certain nombre d’agréments de COSEA sur des produits, mais pas encore de commandes. En revanche, nous avons commencé à livrer les quatre lots* sous-traités. * Lots : le tracé de la LGV SEA Tours-Bordeaux est divisé en 15 lots
Billie patate : le cœur au ventreJustine Keight tient le restaurant ambulant Billie patate, à Brossac (16), juste à côté du chantier.
La belle-mère de ma �lle m’a con�é que beaucoup de compagnons cherchaient un logement dans le coin. Je me suis dit qu’ils auraient aussi besoin de manger ! J’ai donc négocié la location d’une partie du parking de la station-service de Brossac, et je viens tous les midis, sauf le vendredi. Je propose des pommes de terre, des hot-dogs, des hamburgers… la carte change régulièrement. Mon activité démarre assez lentement, tous les compagnons ne sont pas encore présents sur le chantier, mais ceux qui viennent sont très sympas et deviennent rapidement des habitués, grâce au système de carte de �délité que j’ai mis en place !
Plusieurs mois après la signature du contrat, Paul Nouvellon, directeur de Béton et Matériaux de la Loire (BML), savoure toujours sa chance : « Un chantier de cette ampleur con�é à une entreprise comme la nôtre, c’est exceptionnel ». Il faut dire que cette société familiale n’a pas ménagé ses e�orts pour remporter le marché, allant jusqu’à implanter deux centrales à béton neuves sur la zone industrielle Isoparc de Sorigny (37), au plus près du tracé. D’ici 2014, BML alimentera donc la totalité des ouvrages d’art du lot* 1, et une partie du lot 2 en béton, ainsi que les lots 1 et 2 en mélanges granulaires. « Notre force réside dans la légèreté de notre structure et sa réactivité », analyse Frank Lavergne, directeur technique & commercial de l’entreprise. « Installer une unité de production spécialement pour le chantier de la LGV nous permet d’assurer à COSEA une totale disponibilité de nos équipements et du personnel embauché à cette occasion, renchérit Paul Nouvellon. Nous sommes en mesure de lui fournir un service sans faille, tout en développant un fonds de commerce pour l’après-LGV. »
* Lots : le tracé de la LGV SEA Tours-Bordeaux est divisé en 15 lots
GRAND ANGLE SUR
De gauche à droite : Frank Lavergne et Paul Nouvellon, en compagnie de Philippe Gusparo, responsable de l’activité Béton Prêt à l'Emploi pour le site de Tours.
les retombées économiques
8
Châtellerault
Poitiers
Angoulême
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
Saint-André-de-Cubzac :de l’importance du phasage
La construction desquatre ouvrages d’art
s’échelonnera de janvier 2013 à septembre 2014.
Ambarès-et-Lagrave : l’art de la précision
Les réalisations (ouvrages, installations …) présentées dans les pages Territoires sont issues des études techniques préliminaires, des contraintes géographiques locales et de la concertation avec les communes concernées.
TERRITOIRES
[ Gironde ]
Au cours des derniers mois, la ville d’Ambarès-et-Lagrave a fait l’objet de 6 forages dirigés. Une technologie de pointe qui permet de faire passer des réseaux - �bre optique, gaz, eaux usées… - dans le sol, sans creuser de tranchée. « On se sert pour cela d’une machine spéciale, dotée d’une tête de forage guidée à distance, expose Djibi Sagnane, coordinateur de la déviation des réseaux pour COSEA. Une fois qu’elle a creusé dans un sens, on la remplace par un outil de taille qui fait le chemin inverse et traîne derrière lui un fourreau, dans lequel seront installés les réseaux. » Cette technologie, certes coûteuse mais nécessaire, permet ainsi de franchir rapidement et en toute sécurité les voies SNCF, les autoroutes, les cours d'eau.
En Gironde, Saint-André-de-Cubzac disposera d'un échangeur �ambant neuf d'ici la �n de l'année 2014. Il faut dire que sur cette commune, le tracé longe l’autoroute A 10 et intercepte les sorties 40a et 40b. Au cours des deux années à venir, les équipes de COSEA vont donc devoir ériger quatre ouvrages d’art, ce qui a nécessité la mise en place d’un phasage précis. « La première étape consiste en la mise en place d’une bretelle provisoire, qui vient remplacer l’actuelle 40a, explique Philippe Oury, directeur adjoint du secteur travaux concerné. Nous sommes en train de la réaliser, elle devrait être mise en service �n février 2013. » La construction des quatre ouvrages d’art s’échelonnera ensuite de mi-janvier 2013 à septembre 2014, pour une mise en service de l’échangeur prévue en décembre 2014. « Un e�ort important a été consenti pour minimiser les coupures de routes. Elles ne seront que très ponctuelles. »
C’est l’achèvement logique de plusieurs mois de travaux intensifs : le nouveau pont René Coty est sorti de terre. Et les équipes de COSEA n’ont pas ménagé leurs e�orts pour tenir les délais. Le week-end des 29 et 30 septembre a représenté le premier challenge à relever pour cet ouvrage. 36 compagnons, répartis en 3 équipes, ont ainsi travaillé pendant 24 heures d’a�lée pour poser les 19 poutrelles du pont et une partie du ferraillage. « L’opération a nécessité la mobilisation d’une grue de 700 tonnes, » indique Philippe Bouquet, directeur de projet. Les opérations de bétonnage se sont ensuite échelonnées les 20, 24 octobre et 3 novembre. Les chaussées, trottoirs et connexions aux voiries existantes ont, quant à eux, été réalisés durant les mois de novembre et décembre.
Les forages dirigés tels qu’opérés à Ambarès-et-Lagrave font appel à une technologie de pointe.
Ambarès-et-Lagrave :le pont René Coty entre en service
En septembre, 36 compagnons ont travaillé durant 24 heures sur la pose des poutres, premier dé� du nouveau pont René Coty.
Philippe Oury, directeur adjoint chez COSEA
9
Maillé :l’Histoire sous nos pieds
TERRITOIRES
[ Indre-et-Loire ]
91 000 mètres cubes. C’est la quantité d’eau pompée dans une gravière* située sur la commune de Nouâtre, au cours des deux derniers mois. L’eau a été rejetée dans une seconde gravière, vidée à son tour �n décembre. « Des pêches de sauvegarde avaient au préalable été organisées, rassure Franck Barbier, responsable du terrassement pour COSEA. Les gravières seront ensuite bouchées avec des matériaux de carrière. Il s’agit de travaux préliminaires à la construction de la base-travaux de Nouâtre-Maillé. » * Gravière : ancienne carrière de gravier remplie d’eau
Si les campagnes d’archéologie préventive sont terminées en Aquitaine et en passe de l’être en Poitou-Charentes, il en reste près d'une vingtaine à mener en Indre-et-Loire : on trouve en e�et d’avantage de vestiges sur les 52 kilomètres de ligne de ce département que sur tout le reste du tracé ! 4 fouilles ont ainsi récemment été menées sur la commune de Maillé. Les vacances de la Toussaint ont été l’occasion d’ouvrir les portes du site de Villiers-La-Roche au public. Plus de 200 visiteurs se sont rendus sur place pour découvrir cette fouille archéologique exceptionnelle. Pour plus d’information sur les découvertes archéologiques de la LGV, rendez-vous sur le site internet de LISEA : www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
Monts :un raccordement emblématique
Le tombereau dans la peau
« Terrassiers, ouvragistes… tous les métiers sont représentés. Le chantier du raccordement de Monts est emblématique de ce qui se passe sur l’ensemble de la trace », indique Eric Cormery, responsable ouvrages d’art pour COSEA. A terme, la commune sera en e�et traversée par un raccordement qui permettra aux voyageurs venant de Tours ou de Saint-Pierre-des-Corps de rejoindre la Ligne à Grande Vitesse pour Bordeaux. Principale caractéristique de cette réalisation : la densité des ouvrages d’art prévus. Huit en tout, rassemblés sur moins de quatre kilomètres. Situés au sud de la ville, deux d’entre eux, un saut-de-mouton - croisant le réseau ferré existant - et un pont-rail - surplombant l’A10 -, concentrent les e�orts des équipes sur le terrain. « Les fondations et les élévations du saut-de-mouton sont en cours de construction, de même que les semelles* et les appuis du pont-rail. » Ces deux ouvrages devraient être achevés �n 2013 pour l’un et début 2014 pour l’autre. Quant au raccordement, il sera livré dans sa totalité en février 2015.
* Semelle : ouvrage d’infrastructure en béton armé qui permet de répartir les charges au sol
Comment en êtes-vous venue à conduire un compacteur ?Titulaire du permis de conduire transports en commun, j’exerçais le métier de soudeuse. Pôle Emploi m’a proposé une formation de conducteur d’engins. Après trois mois de cours, j’ai obtenu le Caces* 7 et 8, qui me permet de conduire des compacteurs et des tombereaux.
Travailler sur un chantier quand on est une femme, pas trop dur ?Non, ça va, il y a une bonne ambiance, mais il faut savoir prendre sa place : montrer aux hommes qu’on n’est pas la jouvencelle de service ! Et puis je ne suis
pas seule sur ma section : en tout, on est trois.
Quel bilan dressez-vous de ces premiers mois sur le chantier ?C’est positif. Après deux ans d’intérim, j’avais besoin de me stabiliser, et j’ai signé un CDI de chantier début novembre. Je vis à Melle et j’ai eu la chance de trouver un emploi près de chez moi, c’est pratique. Mon seul petit regret, c’est de ne pas avoir pu conduire un tombereau. Le compacteur, ça y est, je maîtrise : j’ai envie de passer à la suite !
* Caces : Certi�cat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité
A 38 ans, Malika Girault fait ses premiers pas en tant que conductrice d’engins à Montjean, juste à côté de Sauzé-Vaussais.
L’opération de pêche de sauvegarde, préalable au pompage des gravières, a mobilisé15 bénévoles de la fédération départementale de pêche et un pisciculteur.
Nouâtre :gravières en sursis
[ Sauzé-Vaussais en Deux-Sèvres ]
Tous les métiers sont représentés sur le chantier du raccordement de Monts.Une journée portes ouvertes s’est tenue durant les vacances de la Toussaint.
Malika Girault devant son compacteur.
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr10
A Villognon, la base-travaux et de maintenance ferroviaire vit à l’heure des travaux de terrassement. Après avoir terrassé environ 1,5 million de m3 en déblai cet été, un remblai de plus de 800 000 m3 est en cours de construction. Les équipes de COSEA procèdent dans le même temps à la réalisation des raccordements ferroviaires à proximité, pour notamment permettre l’accès des trains à la base-travaux. Dans les prochains mois, le saut-de-mouton qui permettra à la LGV de franchir la voie ferrée entre Paris et Bordeaux sera achevé, et le pont-route sur la RD116 à Vervant sera ouvert à la circulation. Les travaux de construction des autres ouvrages d’art dans le secteur se poursuivent ou débuteront dans les prochains mois.
La faune de l’Agrière préservée Situé entre Boresse-et-Martron et Neuvicq, le viaduc de l’Agrière mesurera près de 103 mètres, et sera doté de piles de 16 mètres de haut. « L’option du viaduc a été retenue pour des raisons environnementales, explique Guillaume Coron, ingénieur ouvrages d’art pour COSEA. Ce type de construction permet de maintenir le passage de la faune et de préserver les berges du ruisseau de l’Agrière. On sait que des loutres et des visons, qui sont des espèces protégées, évoluent le long de ce cours d’eau. » La �n des travaux est prévue pour 2014.
Fin octobre 2012 à mi-février 2013 : construction des deux premières piles
Début février à �n mai 2013 : travaux de terrassement au niveau des culées*
Mi-mai à mi-juillet 2013 : construction des culées*
Début juin à �n septembre 2013 : mise en place de la charpente métallique du tablier
Mi-septembre à mi-novembre 2013 : réalisation du tablier béton sur la charpente métallique
Novembre 2013 à mars 2014 : �nitions et équipements (corniches, caténaires…)
* Culées : appuis situés aux deux extrémitésdu pont supportant le poids du tablier
appuis situés aux deux extrémitésdu pont supportant le poids du tablier
appuis situés aux deux extrémitésdu pont supportant le poids du tablier
appuis situés aux deux extrémités
!Châtellerault
Poitiers
Angoulême
[ Charente ]
TERRITOIRES
Les réalisations (ouvrages, installations …) présentées dans les pages Territoires sont issues des études techniques préliminaires, des contraintes géographiques locales et de la concertation avec les communes concernées.
Vervant : un nouveau pont pour l’hiver
L’édi�cation de cet ouvrage était-elle selon vous une bonne chose ?Oui, complètement. Lorsqu’il a été question des travaux, deux choix s’o�raient à nous : conserver l’ancien pont en l’élargissant, ou bien en construire un nouveau. Si la première option avait été retenue, la route aurait été coupée pendant neuf mois, ce qui aurait occasionné un gros détour pour les riverains. Il était donc plus judicieux de repartir de zéro !
Comment s’est passée la cohabitation entre les équipes de
COSEA et les riverains ?Bien, nous n’avons reçu que quelques plaintes, à cause des avertisseurs de recul des engins et de la boue sur les routes. Nous avons eu quelques problèmes de circulation, à cause des camions qui passaient par Vervant pour rejoindre la RN10, mais rien de très grave. COSEA s’est montré à l’écoute et a essayé de résoudre les problèmes au fur et à mesure.
Pour vous, le bilan est donc positif ?Oui, nous avons désormais un pont plus moderne, déporté par rapport à l’ancien, ce qui
dégage la vue sur le village. L’accès à la com- mune est par ailleurs sécurisé.
Sylviane Buton est maire de Vervant depuis 2001. Dans le cadre du chantier de la LGV Tours-Bordeaux, un pont-route a été construit à l’entrée sud de la commune.
Villognon à l’heure des mouvements de terre
[ Charente-Maritime ]CALENDRIER des travaux
LISEA s’engage auprès de la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l’Image et apporte son soutien aux actions proposées dans le cadre des dix ans de la Maison des auteurs.
ESCALE partenaire
Sylviane Buton en compagnie de son premier adjoint, Noé Paziot.
Villognon accueillera l’une des trois bases-travaux maintenance et ferroviaire du tracé, avec Noûatre et Clérac.
La construction du viaduc de l’Agrière s’inscrit dans le respect de la biodiversité locale.
11
A La Folie, la construction de l’estacade, dont l’objectif sera le raccordement de la LGV au réseau ferroviaire existant dans la zone nord de Poitiers, se poursuit. La levée des premières piles a commencé au mois d’octobre. « En tout, nous en produirons 71, annonce Romain Thomassier, Directeur de travaux pour COSEA. Il nous faudra un an pour cela. » La construction d’une pile se fait en trois étapes : d’abord, la mise en place des fondations, des pieux de 1,5 à 2 mètres de diamètre et de 12 à 20 mètres de hauteur. Ensuite, la constitution des semelles, massifs intermédiaires composés de 80 à 900 mètres cubes de béton armé. En�n, l’élévation des fûts, partie émergente des piles. « Nos équipes procèdent par tronçon de 4 mètres, explique Alexandre Varlet, ingénieur ouvrages d’art. Il faut trois mois en moyenne pour construire une pile. »
Poitiers - La Folie : l’estacade pile après pile
Depuis la mi-octobre, l’aire de préfabrication de voussoirs, à Coulombiers, a atteint son régime de croisière. Une douzaine de voussoirs y est fabriquée, et stockée, chaque semaine. Le premier d'entre eux a rejoint, mi-novembre, le premier site d’utilisation, le viaduc de la Boëme, en Charente. Transportés par convois exceptionnels, plus du fait de leur hauteur - plus de 4 m - que de leur poids - jusqu’à 65 tonnes pour les plus lourds -, ils empruntent des voiries qui ont été choisies avec les services de l'Etat compétents et en concertation avec les collectivités responsables. 1 340 voussoirs rejoindront, d’ici deux ans, les 7 viaducs qui seront construits selon cette technique entre Tours et Bordeaux.
Coulombiers : les premiers voussoirs sur les routes
Directement impacté par le chantier, le complexe multisports Saint-Nicolas, route de Parthenay à Poitiers, s’o�re un lifting grâce aux travaux réalisés par COSEA. Les terrains de tennis extérieurs, qui se trouvent à l’emplacement même de la future voie ferrée, vont être remplacés par des courts couverts, construits à proximité. Mieux, le terrain de football existant, également touché par les travaux, et ses tribunes, sont actuellement en reconstruction de l’autre côté du gymnase. Ils seront prêts pour le printemps prochain.
Poitiers : un nouveau terrain de foot pour Saint-Nicolas
Premier trimestre : démarrage du tablier, partie horizontale du pont
A partir de mars : travaux sur l’échangeur ; perturbations de la circulation à prévoir
A partir d’avril : élévation de 2 piles situées sur le terre-plein central de la N147
Troisième trimestre : pose de la structure métallique supportant le tablier au-dessus de la voie ferrée
!
TERRITOIRES
CALENDRIER des travaux 2013
Il faut en moyenne 3 mois pour construire une pile. La future estacade en comptera 71.
Les voussoirs sont transportés par convois exceptionnels.
[ Vienne ]
La LGV en
L’auteur, Jean-Luc Loyer, est actuellement accueilli à la Maison des Auteurs, résidence d’artistes de la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l’Image d’Angoulême.
C’est vous qui le dites… … C’est à nous d’agirLes conclusions de l’enquête de satisfaction mise en ligne à la rentrée 2012 donnent le tempo : vous êtes 87 % à aimer (beaucoup ou assez) notre site internet, vous y trouvez en grande majorité l’information recherchée et vous appréciez les photos et vidéos di�usées.*retrouvez l’ensemble des résultats de l’enquête sur le site
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