Législations relatives à l’utilisation des pesticides à usage agricole en agriculture :
Ce que le producteur doit savoir
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1. Le Comité régional PHYTO : Un pôle de concertation sur les pratiques phytosanitaires 4
2. Législations relatives à l’utilisation des pesticides à usage agricole en agriculture 6• Pesticides? 7
3. Agréation et utilisation des produits 8• Evaluationetmisesurlemarchédesproduitsphytopharmaceutiques 8• Agréationdesproduits 8• Classedesproduitsetexigences 10• Utilisateuragréé,professionnel,spécialementagréé? 11• Conditionspermettantd’obtenirletitrede«vendeuragréé»ou«utilisateuragréé» 11• Responsabilitédel’employeur 12• Etenpratique? 13
4. Protection de l’eau 14• Zonesdepréventiondecaptage 14• Zonestampons 16• Etenpratique? 17
5. Stockage 19• LocalPHYTO 19• Etenpratique? 23
6. Traçabilité 24• Tenuederegistres 24• Etenpratique? 27
7. Exigences relatives au pulvérisateur 29• Etenpratique? 30
8. Conditionnalité 31• Etenpratique? 32
9. Aspects relatifs aux contrôles 33• Contrôleseffectuésparl’AFSCA 33• ContrôleseffectuésparleSPFSantépublique 34• Contrôleseffectuésdanslecadredelaconditionnalité 34
10. Perspectives d’avenir 35• EnBelgique 35• EnEurope 37
11. Adresses de contact 40
Comité régional PHYTOCroixduSud2-L7.05.031348Louvain-la-NeuveTél:+32(0)10/47.37.54.
Table des matières
Le Comité régional PHYTO a été instauré en 1992 dans le cadre de la poli-
tique « Agriculture & Environnement » du Ministère de la Région wallonne. Sa
mission prioritaire est de constituer un organe objectif d’information sur les
pratiques phytosanitaires dans l’agriculture wallonne, tout particulièrement
sur les conséquences pour l’environnement.
Financé par la Direction Générale de l’Agriculture, des Ressources Naturelles
et de l’Environnement (DGARNE) du Service Public de Wallonie (SPW), le Co-
mité régional PHYTO a son secrétariat au sein de l’Institut Earth & Life, Applied
Microbiology - Phytopathology, de l’UCL à Louvain-la-Neuve. Le Comité ré-
gional PHYTO s’intègre dans une série de démarches visant à favoriser une utilisation durable des produits phytopharmaceutiques en Wallonie.
LeComitérégionalPHYTO,esttoutd’abordun lieu de concertation où se rencontrent en toute in-dépendance,lesreprésentantsdesdifférentssecteursconcernésenvued’évaluerobjectivementl’im-portancedesquestionsrelativesàlaproblématique«protectiondescultures-environnement»etdedéfiniruneapprocheconsensuellepourlarecherchedesolutionsappropriées.
Organe véritablement pluraliste, le Comité régional PHYTO regroupe :
• Desreprésentantsdumondeagricole(FWA);• Dessociétésdedistributiond’eau(Aquawal);• Desassociationsdedéfensedel’environnement(IEW,PAN);• Desinstitutionsscientifiquesetdescentresderechercheagronomique(CEHW,CIMCIPF,
CRA-W,FUNDP,IRBAB,ServicedelaProtectiondesVégétaux-Picardie-SPV,UCL,ULB,Uni-versitédeLiège–GemblouxAgro-BioTech);
• LesPouvoirspublics(CabinetduMinistèredel’AgricultureetdelaRuralité,DGARNE,SPFSantépublique,SécuritédelaChaîneAlimentaireetEnvironnement,AFSCA);
• Desreprésentantsdel’industriephytopharmaceutique(Phytofar,Phytodis).
LeComité régionalPHYTO joueégalement le rôled’interfaceentre les producteurs et le Comité d’Agréationafinderéaliserdesdossiersd’extensiond’agréationsdeproduitsphytopharmaceutiquesessentielspourlespetitescultures(légumes,petitsfruits,sapinsdeNoëletplantesornementales).
En outre, le Comité régional PHYTO informe l’ensemble des utilisateurs professionnels sur :
• Lesactionsentreprisesenfaveurd’uneprotectionraisonnéeetdurabledescultures;• Lesperspectivesd’avenirentermesdenouvelleslégislationseuropéennes,fédéraleset
régionales;• Lesbonnespratiquesphytosanitairespermettantdelimiterlesrisquespourlasantéde
l’applicateuretduconsommateurainsiquepourl’environnement.
Enfin,leComitérégionalPHYTOestl’undesprincipauxacteursdanslaréflexionrelativeàlamiseenplace,enRégionwallonne,desnouvellesréglementationseuropéennes.
Le Comité régional PHYTO : Un pôle de concertation sur les pratiques phytosanitaires
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Lamisesurlemarché,l’utilisationdespesticidesàusageagricoleainsiquelagestiondeleursimpactssurl’environnementsontréglementésparplusieursniveauxdepouvoir:
• Actuellement,auniveaueuropéen,c’estlerèglement(CE)n°1107/2009duParlementeuropéenetduConseildu21octobre2009quiréglementelamisesurlemarchéetl’évaluationdesproduitsphytopharmaceutiquesdans lesEtatsmembresde l’Unioneuropéenne;
• La conservation, lamise sur lemarchéet l’utilisationdespesticides àusage agri-coleainsiquelesdifférentsaspectsrelatifsàleurimpactsurlasantéhumaineetaucontrôletechniquedespulvérisateurssontréglementéspardifférenteslégislationsfédérales;
• Laprotectiondel’environnementestunematièreenchargedesRégions.C’estainsiquelaWalloniedisposedecertainesprérogativesentermesderestrictionsd’emploidesubstancessusceptiblesdecauserdesdommagesinacceptablespourl’environ-nement.Enoutre,enBelgique,lesprincipesdelaconditionnalitédesdroitsprimeunique(DPU)sontégalementgérésparlesRégions.
Ce fascicule fait le point et vous informe sur l’ensemble des législations
relatives à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et sur les dis-
positions qu’il est nécessaire de mettre en œuvre dans les exploitations
agricoles. Celles-ci, nombreuses et complexes, concernent tant la sé-
curité alimentaire que l’environnement et la santé de l’utilisateur.
Législations relatives à l’utilisation des pesticides à usage agricole en agriculture
Pesticides ?[ BASE LéGALE : AR DU 28/02/1994 ]
EnBelgique, la législationdéfinit les« pesticides »commeunensemblede«substances,prépara-tions,micro-organismesetvirusdestinésàassurerladestructionouàprévenirl’actiondesanimaux,végétaux,micro-organismesouvirusnuisibles».Auseindespesticides,ondistingued’unepart,les« biocides » regroupant des produits aussi divers quedesinsecticidesetrodenticidesàusagedomestiqueetindustriel,desproduitsdeprotectiondubois,desdésinfectants(desproduitsàbased’eaudejavelnotamment)…etd’autrepart,les « pesti-cides à usage agricole »quinesontpasspécifiquesàl’agricultureetquipeuventêtreutilisésdansdifférentescirconstancesaussibienindividuelles(jardinage,entretiendestrottoirs…)quecollectives(entretiendesparcsetespacesverts,desvoiesferrées…).Lespesticidesàusageagricoleserépartis-sentendeuxcatégories:
• Les«produitsphytopharmaceutiques»utilisésessentiellementpourlaprotectiondesvé-gétauxainsiquepourladestructiondesvégétauxindésirables.
• Les«autrespesticidessusceptiblesd’êtreutilisésenagriculture»quicomprennentlesadjuvants(mouillants,adhésifsphytoprotecteurs…).
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2.
Pesticides
Pesticidesa usage agricole
biocidesPESTICIDES A USAGE NON-AGRICOLE
ProduitsPhytoPharmaceutiques
autres Pesticides suscePtiblesd’etre utlises en agriculture
Agréation et utilisation des produits
evaluation et mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques[ BASE LEGALE : REGLEMENT (CE) N° 1107/2009 ]
Lerèglement(CE)n°1107/2009duParlementeuropéenetduConseildu21octobre2009viseà: • renforcerleniveaudeprotectiondelasantéhumaineetanimaleetdel’environnement,
toutenpréservantlacompétitivitédel’agriculturecommunautaire; • harmoniseretsimplifierlesprocéduresauseindel’UEetréduirelesdélaisd’examendes
dossiers; • accroîtrelalibrecirculationdesproduitsetleurdisponibilitédanslesEtatsmembres.
LesprincipesdebasedelaDirective91/414/CErestentd’application.Unelistepositivedesubstancesactivesestétablieauniveaudel’UE.LesEtatsmembresdélivrentquantàeuxdesautorisationsdemisesurlemarchédesproduitscommerciauxens’appuyantsurcetteliste.
A. Agréation des produits par zone et reconnaissance mutuelle
L’Europeseradiviséeentroiszonesgéographiques(Nord,Centre,Sud)pourlareconnaissancemutuelledesproduitsphytopharmaceutiques.Celasignifiequepourchaquezoneeuropéenne,unEtatmembreappartenantàcelle-ci,évalueralademandedéposéeparlesindustriesphytopharmaceutiques.CetteévaluationpourraensuiteêtrerepriseparlesautresEtatsmembres,delamêmezone,pouraccorderuneagréationnationale.Toutefois,lesautoritésdechaqueEtatmembregardentlapossibilitédelimiterouderefuserlesautorisationsaccordéesdansunautreEtatmembredanscertainesconditionsenvironne-mentalesouagricoles.L’objectifdecesmesuresestd’augmenterladisponibilitédesproduitspourlesagriculteursdansl’ensembledel’UEetderéduirelachargedetravaildesEtatsmembres.
LaBelgiqueestpositionnéedanslazoneCentre.
B. Le principe de substitution
Leprincipedesubstitutionestunprincipeselonlequelunproduitphytopharmaceutique contenantune (des) substance(s)présen-tant un risque élevépour la santé humaineou l’environnementdoit être remplacé par une solution (chimique ou non) moinsdangereuse. Il serad’applicationpour autantqu’il n’y aitpasdedésavantageéconomiqueetpratique.Lesproduitscontenantdetellessubstancesserontsoumisàuneprocédured’évaluationcomparativeparrapportauxsolutionsalternatives.D’autrepart,desmesuresd’incitationvisantàfavoriserlamisesurlemarchédeproduitsphytopharmaceutiquesàfaiblerisquedevraientêtreprévues.
C. Renforcement des critères d’autorisation
Lenouveaurèglementprévoitunrenforcementdescritèresd’approbation.Les substances actives pourrontêtreexcluessurbasedeleurscaractéristiquesintrinsèques(critèresdedanger).Certainscri-
tèresdoiventencoreêtredéfinisparl’EFSA(EuropeanFoodSafetyAuthority).Lessubstancesactivesinscritesàl’annexeIdelaDirective91/414/CEEetquiseraientconcernéesparcesnouveauxcritèresresterontsurlemarchéjusqu’àexpirationdeleuragréation(périodede10ansaprèsladated’inclu-sionàl’annexeI).Ilnedevraitdoncpasyavoirderetraitdirectetmassifdeproduitsphytopharma-ceutiquesdumarchébelge.Desdérogationstemporairesàcescritèrespourraientêtreaccordéesencasdemenacegravepourlasantédesvégétaux.
D. Phytoprotecteurs, synergistes, coformulants et adjuvants
Lessynergistes, lesphytoprotecteurset lesadjuvantsquientrentdanslacompositiondesproduitsphytopharmaceutiques, sont désormais soumis à une procédure d’agréation similaire à celle dessubstancesactives.Deplus,unelistenégative(annexeIIIdurèglement)reprendlescoformulantsnepouvantpasentrerdanslacompositiondesproduitsphytopharmaceutiques.
agréation des produits[ BASE LéGALE : AR DU 28/02/1994 ]
Unpesticideàusageagricolenepeutêtremisenvente,détenuouutiliséques’ilaétépréalablementagrééparleMinistrequial’agriculturedanssesattributions.LeMinistreaccordeuneagréationaprèsavisfavorableduComitéd’Agréation.Cesavissontcommuni-quésauxsociétéscommercialesconcernéesparlettreet/ouacted’agréation.Cesavisnesontconfir-mésparleMinistreques’ilsontpourconséquenceleretraitoulerefusd’uneagréationoulorsqu’ils’agitd’unemodificationimposéed’uneagréation.Pourobteniruneagréation,undossierdoitêtrefournietdoitdémontrer,entreautres,quelepesticideà usage agricole :
• N’apasd’effetinacceptablesurlasantédel’hommeoudel’animal; • N’apasd’effetnéfasteinacceptablesurl’environnement; • Neprovoquepasdesouffranceinacceptablechezlesvertébrésàcombattre; • Estefficace; • N’apasd’effetinacceptablesurlesplantesoulesproduitsvégétaux.
LeComitéd’Agréationdétermine:laBonnePratiqueAgricole(BPA)(culture/dose/maladieouennemi/intervalleentre2traitementséventuels),l’étiquetageduproduitainsiqueleszonestamponséven-tuelles.Chaqueproduitagrééestdotéd’unnumérod’agréationquiluiestpropreetquiestcomposédequatrechiffressuivisde«/B».UnmêmepesticidequiestàlafoisagrééenBelgiqueetdansunautrepaysdel’espaceéconomiqueeuropéen,etdontlacompositionestcomparableentreles2pays,peutêtreimportéenBelgiqueàpar-tirdecetautrepaysaprèsobtentiond’uneautorisationpourimportationparallèle.L’acted’agréationmentionneralesmêmesusagesquelesusagesagrééspourleproduitderéférencebelge.Lorsqu’unedemanded’importationparallèleaétéapprouvéeparleservicePesticidesetEngrais(DGIVduSPFSantépublique),unnumérod’autorisation(composédetroischiffressuivisde«/P»)estattribué.
Lesagréationset lesautorisationsd’importationparallèlepeuventêtreconsultéessur lesite inter-net www.phytoweb.fgov.be.Cesiteinternetreprendégalementd’autresinformationsconcernantlespesticidesàusageagricole:législations,communiquésdepresse(parexemple,lorsduretraitd’uneagréation)…DesquestionspeuventégalementêtreposéesauServicePesticidesetEngraisgrâceàlarubrique«contactez-nous».
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3.
classe des produits et exigences[ BASE LéGALE : AR DU 28/02/1994 ]
Surbasedesrésultatsd’étudestoxicologiques,lesproduitsphytopharmaceutiquespeuventêtreclas-sésoupaspourleurseffetssurlasanté:classeA(pourlesproduitstrèstoxiques,toxiquesoucorrosifs),classeB(pourlesproduitsnocifs,irritantsousensibilisants)ounonclassés.Ceclassementconditionnelesmodalitésdeventeetd’utilisationdesproduits.
Lesproduitsde la classeAnon-repris à l’annexeXnepeuvent être vendusquepardes vendeursagréésàdesutilisateursagréés.Cependant,unagriculteurouunhorticulteurutilisantàdesfinspro-fessionnellesdanslecadredesesactivitésauseindesapropreexploitationdesproduitsdeclasseAnon-reprisàl’annexeXnedoitpassatisfaireàcetteexigence.Ildevranéanmoinssignerlebordereaudesortiechezsonnégociant.
Certainsgaz très toxiquesoutoxiquessont regroupésdans l’annexeX.1de l’ARdu28/02/1994.Laventedecesproduits,ainsiquelescoordonnéesdespersonnesconcernées(utilisateursspécialementagréés),doiventêtreconsignéesdansdesregistrestenusàladispositiondesautoritéscompétentes.
L’étiquette d’un produit de classe A est munie d’un picto-grammereprésentantunetêtedemortpourlesproduitstrèstoxiquesoutoxiquesoud’unpictogrammereprésentantunacidequidégradeunemainpourlesproduitscorrosifs.
Les produits de classe B, accessibles à tout utilisateur, nepeuvent être commercialisésquepardes vendeurs agréés.Lepictogramme«CroixdeSaintAndré»estapposésurl’éti-quettedecesproduits.
Lespersonnesquimettentenventeouquiutilisentlespro-duitsnonclassésnedoiventpasêtreagréées.
utilisateur agréé, professionnel, spécialement agréé ?[ BASE LéGALE : AR DU 28/02/1994 ]
• L’utilisateur agréépeututiliserl’ensembledesproduitsdeclasse A (àl’exceptiondesproduitsdel’annexeX)danssonexploitationetpourlecompted’autres,engérant,defaçonappropriée,lesrisquesd’expositiondestiersetdel’environnement.
• Unagriculteur(maisaussiunhorticulteur,unsylviculteur,unéleveurouuneentreprisededésinfectiondes semences)utilisantàdesfins professionnelles,dans lecadredeses activités au sein de sa propre exploitation,desproduitsdeclasse A, non repris à l’annexe X,nedoitpas satisfaireà l’exigencedequalificationd’utilisateuragréé.End’autrestermes,l’agréationd’utilisateuragrééestnécessairesil’onappliquedesproduitsdeclasseAnonreprisàl’annexeXendehorsdesapropreexploitation.
• L’utilisateur spécialement agréé dispose d’une agréation spéciale pour l’utilisa-tiondemicro-granulésoudegaztrèstoxiques(produitsreprisàl’annexeXdel’ARdu28/02/1994).Laformationspécifiques’yrapportantsortducontextegénéraldelaforma-tionde120heures,devendeur-utilisateuragréé,organiséeàl’initiativedesorganisationsprofessionnellesetdesServicesprovinciauxagricoles.
• La vente de produits de classes A et Bdoitêtreeffectuéeparun vendeur agréé.Celui-ciapourobligationdevérifier laqualificationrequisepour l’utilisationdesproduits. Ilaégalement,pourmissiondedonner les conseils requis lorsde ladélivrancede toutproduitàtoututilisateur.
conditions permettant d’obtenir le titre de « vendeur agréé » ou « utilisateur agréé »[ BASE LéGALE : AR DU 28/02/1994 ]
Afindepouvoirêtreagréé,lecandidatdevrasatisfaireàl’unedesconditionsdeformationsuivantes: • Etreporteurdudiplômed’ingénieuragronome,d’ingénieurchimisteetdes industries
agricoles,depharmacienoudelicenciéenscienceschimiques; • Etre porteur du diplôme d’ingénieur industriel en agriculture, d’ingénieur technicien,
del’enseignementsupérieurdetypecourtoudel’enseignementtechniquesecondairesupérieuragricoleouhorticoleouducertificatdequalificationetce,pourautantquelesmatièresreprisesdansl’ARdu28/02/1994aientétésuiviesavecfruit.
• Siledemandeurnesatisfaitpasauxexigencesdeformation,ilpourraobtenir,aprèsavoirsuiviuncoursde120heures,unecertificationdeconnaissancesàl’issued’uneépreuveoraledevantunjuryinterministériel.
• Siledemandeurdel’agréationestunepersonnemorale(ex.:unesociétéagricole,unejardinerie),unmembreaumoinsdupersonneldirigeantdel’entreprisedoitsatisfaireàunedesconditionsdeformationenvuedel’obtentiondel’agréation.
Outrelanécessitédesatisfaireauxconditionsdeformation,ledemandeurdevra,afindepouvoirêtreagréé,disposerd’unlocalphytosatisfaisantauxobligationslégalesainsiquedumatérieletdel’équi-pementadéquats.L’objectifpoursuiviparcetteréglementationestd’éviterl’accèsauxproduitspardes«profanes»noninformésdesdangersetdesprécautionsàprendrelorsdeleurconservationetdeleuremploi.L’agri-culteur,utilisateurprofessionnelbénéficiantdeladérogation,estcenséavoirétéinforméparleven-deuragréélorsdelaventeoularemiseàtitregratuitdesproduits.
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responsabilités de l’employeur [ BASE LéGALE : AR DU 28/02/1994 ]
L’employeuresttenud’informersonpersonneldesmesuresdesécuritéetd’hygièneàobserver(portdegantsadaptés…).Enoutre,ildoitfournirl’équipementdeprotectionmentionnésurl’emballageainsiquedusavon,unessuie-mainetdel’eaupropreenquantitésuffisante.
Comment puis-je savoir si le produit phyto que je possède est encore agréé ?
Lesagréationsdesproduitsphytopharmaceutiquessontrégulièrementsoumisesàdesmodifi-cations;lesiteinternet‘http://www.phytoweb.be’estlaseulesourceofficiellecontinuellementmiseàjour.Ilestdoncutiledeconsultercesiteavanttouteutilisation.Cesitepermetunere-cherche rapidepar lenomcommercialduproduit via «Consulter agréations »et «Cherchersurbasedunom/numéroduproduitcommercial».Pourvousaider,unmoded’emploidusiteinternetphytowebsetrouvesurlesiteduComitérégionalPHYTO(www.crphyto.be).Touteinfor-mationconcernant l’agréationdesproduitsphytopharmaceutiquespeutêtreobtenueauprèsdusecrétariatduComitérégionalPHYTOau010/473754.
Je suis frontalier, quels produits puis-je utiliser ?
Lesagréationsdespesticidesàusageagricolesontdélivréesauniveaunational.Ainsi,unproduitagrééenBelgiqueneleserapasnécessairementenFrance(etinversement).IlnepeutdoncêtreutilisésurleterritoirebelgequedesproduitsagréésenBelgiqueetsurleterritoirefrançaisquedesproduitsautorisésenFrance.Ilarrivecependantqu’unagriculteurbelgedisposed’uneparcellesituéeentoutouenpartiedansunpayslimitrophe(France,Pays-Bas,AllemagneouLuxembourg).Danslecasoùlaparcellesesitueentièrementdanslepaysfrontalier,l’agriculteurbelgedevrautiliserexclusivementdespesticidesautorisésdanscepays(présenced’unnumérod’autorisa-tiondecepayssurl’étiquette).Danslecasoùlaparcelleesttraverséeparlafrontière,ilpourrautiliserauchoixunpesticideagrééenBelgiqueouunpesticideautorisédanslepayslimitrophe.
Je suis frontalier, puis-je stocker des produits non agréés en Belgique en vue de les utiliser sur une de mes parcelles situées dans un pays limitrophe ?
IlestpossibledeconserverdespesticidesàusageagricolenonagréésenBelgiquedanslebutdelesutilisersurunedesesparcellessituéesdansunpayslimitropheàcondition:
• Qu’ilssoientautorisésdanslepayslimitrophe; • Dedisposerd’uneautorisationpourl’importation-exportationdepesticidesàusage
agricole délivréepar l’AFSCA. Celle-ci peut être obtenue auprès desUnités Provin-cialesdeContrôle(www.afsca.be);
• Destockercesproduitsséparémentavecunécriteauportantlamention«POUREX-PORTATION».
et en pratique ?
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Protection de l’eau
Zones de prévention de captage[ BASE LéGALE : AGW 12/02/2009 ]
Pourprotégerlesressourceswallonneseneaupotable,deszonesdepréventionsontactuellementdéfiniesautourdescaptagesd’eaudestinéeàlaproductiond’eaudeboissonetdedistribution.
Ces zones de prévention sont établies :• Par le biais d’études de prospection géophysiques et d’essais de traçage permettant
d’évaluerletempsdetransfertd’unepollutionparleseaux;• Surbasededistancesforfaitairesdépendantdelanaturedusous-sol.
C’est ainsi que l’on distingue 3 zones autour d’un captage :• La zone de prise d’eau (Zone I) :zonesituéeàunedistancede10mètresautourdes
limitesextérieuresdesinstallationsdesurfacenécessairesàlaprised’eau.Elleestlapro-priétéduproducteurd’eau,etseuleslesactivitésenrapportaveclaproductiond’eauysontautorisées;
• La zone de prévention rapprochée (Zone IIa):zoneàl’intérieurdelaquelleunepollu-tiontransportéeparleseauxsouterrainespourraitatteindrelecaptageenmoinsde24heures;
• La zone de prévention éloignée (Zone IIb):zoneàl’intérieurdelaquelleunepollutiontransportéeparleseauxsouterrainespourraitatteindrelecaptageenmoinsde50jours.
Lamiseenplacedeceszonesdepréventionaunimpactsurlestockagedesproduitsphytopharma-ceutiques,ainsiquesurlapréparationdelabouilliedepulvérisationetsurlenettoyagedupulvéri-sateur.
IIb IIa IIbIIa
Prise d’eau
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Zone IIa (24h)• Pulvérisation : OUI• Nouveau local phyto : NON• Remplissage et nettoyage : OUI sur surface imperméable avec récupération des eaux chargées
Zone de prise d’eau• Pulvérisation : NON• Stockage, remplissage et nettoyage : NON
Zone IIb (50 jours)• Pulvérisation : OUI• Stockage, remplissage et nettoyage : OUI sur surface imperméable avec récupération des eaux chargées
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Zones tampons[ BASE LéGALE : AR DU 28/02/1994 ]
Aproximitéd’unpland’eau(ruisseau,étang,mare,fosséhumide,canaldedrainage…),l’utilisateuresttenuderespecterleszonestamponsindiquéessurl’emballageduproduitphyto.
Lazonetamponestunebandedeterrainnontraitéefaisantpartiedelacultureoucontenantunefourrièreenherbée,letypedevégétationn’apasd’importance.Salargeurestladistanceminimaleàrespecterentreladernièrebusedupulvérisateuretlabergedupland’eau.EnBelgique,ellevariede2à200mètresselonlerisquepourlesorganismesaquatiques,inhérentàchaqueproduit.Cependant,cettezonetamponpeutêtreréduitede50à90%parlamiseenœuvredetechniquespermettantdelimiterladérive(busesanti-dérive,systèmetwin,haie).
Labonnepratiqueagricoleprévoitunezonetamponde1mparrapportauxsurfacesnedevantpasêtrepulvérisées.Pourchaqueproduit,enfonctiond’uneévaluationdesrisques,deszonestamponssupplémentairespeuventêtreexigées.Cesdernièressontindiquéessurl’étiquetteduproduitphyto-pharmaceutique.
L’établissementd’unetellezoneapourbutdeprotégerlesorganismesaquatiquesdesproduitsphy-topharmaceutiquescontenusdanslebrouillarddepulvérisation.
Unelistedumatérielpermettantderéduireladérivedesbrumesdepulvérisationestdisponiblesurlesitewww.phytoweb.bedanslarubrique«Infopourl’utilisateur»sous«Mesurederéductiondelacontaminationdeseauxsuperficiellesparlesproduitsphytosanitaires».
et en pratique ?
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Comment puis-je savoir si mon exploitation se situe dans une zone de prévention?[ BASE LéGALE : AGW DU 12/02/2009 ]
Ladélimitationdes zonesdeprévention et de surveillance émanede l’exploitantde laprised’eauetdoitfairel’objetd’unprojetdedélimitationàdéposeràl’Administration.Aprèsexamenduprojetdedélimitationd’unezonedepréventionoud’unezonedesurveillance(propositiondedélimitationdeszones,planscadastraux,cartegéologique,programmesd’actionsàmenerpourprotégerlazone,etc.)etapprobationduprojetparleMinistre,uneenquêtepubliqueestouvertedanslescommunesconcernéespartoutoupartiedeszonesprécitées.Aprèsl’enquêtepublique,leszonesdepréventionetdesurveillanceainsiqueleprogrammed’actionssontdési-gnésofficiellementparunArrêtéministériel.L’exploitant,lesAdministrations,lescommunesettoutepersonneayantfaitdesobservationsaucoursdel’enquêtepubliqueensontinformés.
EnWallonie,leszonesdepréventionarrê-téesouàl’enquêtepubliquesontréperto-riéesetdisponiblesàl’échelle1:10.000pararrondissement ou par producteur via lesitede laDGARNE (www.environnement.wallonie.be) en cliquant sur l’onglet eau,puiszonesdepréventionenWallonie.
Toutagriculteurconcernépar lamiseenplace d’une zone de prévention et de sur-veillanceestinvitéàparticiperàl’enquêtepublique. Il en est averti au préalablepar courrier si ce dernier est propriétaire du bien ou averti par le propriétaire dubien s’il enest l’exploitant. Lorsde cetteenquêtepublique,touteremarque,récla-mationoudemandeenmatièreagricolepeut être adressée par écrit au Collègecommunal ou verbalement lors de laséancedeclôturedecettedernière.Ellesferontl’objetd’uneanalyseparl’Adminis-trationrégionale.
Mon exploitation se trouve dans une zone de protection rapprochée (zone IIa), quelles en sont les implications ?
Auseind’unezoneIIa,lesnouveauxétablissementsdestockageaériensdeproduitsphytophar-maceutiquessontinterdits.Parcontre,lesinstallationsexistantesàladated’entréeenvigueurdel’arrêtédélimitantlazonedepréventionsontautoriséespourautantqu’ellessoientmisesauxnormes.Celasignifieque lesstockagesaériensdepesticidesdoiventêtrecontenusdansdesrécipientsétanches,installéssurdessurfacesimperméableséquipéesd’unsystèmedecollectegarantissantl’absencedetoutrejetliquideencasdefuite.Deplus,lessurfacesdecollecte,lesencuvements,lesbacsderétentionetlesfossesétanchesdoiventêtrelaisséslibresetprotégéscontrelesvenuesd’eaupluvialeetd’infiltration.Lesétablissementsdestockageenterrésdepro-duitsphytopharmaceutiquessontinterdits.Lapulvérisationdepesticidesest,quantàelle,autoriséepourautantquelaconcentrationenpesticides dans les eaux réceptrices n’excède pas les concentrations maximales admissiblesfixéesparlaloi(Codedel’eau,art.R.165).Enfin,lamanipulationdesproduitsphytopharmaceu-tiquesetlesopérationsd’entretiendupulvérisateursontautoriséessurdessurfacesétanches,avecsystèmederécupérationdesliquides.
Mon exploitation se trouve dans une zone de protection éloignée (zone IIb), quelles en sont les implications ?
Auseind’unezoneIIb,lestockageaériendeproduitsphytopharmaceutiquesdansdesinstal-lations existantesounouvelles est autorisépour autantqu’elles soient conformes (récipientsétanches,installéssurdessurfacesimperméableséquipéesd’unsystèmedecollectegarantis-santl’absencedetoutrejetliquideencasdefuite)etmisesenconformitédanslesdélaislégaux(Codedel’eau,annexeLV).Leremplissageainsiquelenettoyagedupulvérisateursontdemêmeautoriséstantquecesacti-vitéssontréaliséessurunesurfaceimperméableavecrécupérationdesliquides.Ceux-ciserontépandussurunesurfaceorganiquepermettantladégradationdessubstancesactivesetainsideminimiserl’impactsurl’environnement.Unesolutionalternativerépondantàcetteexigenceestl’aménagementd’unezonederemplis-sageéquipéed’unbiofiltre(infos:ASBLPhyteauwal:081/62.52.75)
et en pratique ? Stockage
local Phyto[ BASES LéGALES : AR DU 28/02/1994, AR DU 14/11/2003, AGW 12/02/2009, AGW DU 21/09/2002 ]
ARRêTéROYALDU28/02/1994SeloncetArrêtéroyal,deuxtypesd’utilisateuret/ouvendeursont iciàdistinguer:d’unepart,levendeuragréé,utilisateuragrééetutilisateurspécialementagrééayantsuiviuneformationagricoleouune formationcomplémentairede120hetd’autrepart, l’utilisateurprofessionnelbénéficiantdeladérogationcarutilisantlesproduitsphytopharmaceutiquesàdesfinsprofes-sionnelles,danslecadredesesactivitésauseindesapropreexploitation.
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5.
1. Vendeur agréé, utilisateur agréé et utilisateur spécialement agréé
Selonl’Arrêtéroyaldu28février1994relatifàlaconservation,àlamisesurlemarchéetàl’utilisationdespesticidesàusageagricole,toutvendeuragréé,utilisateuragréé,utilisateurspécialementagrééesttenudeconserverlesproduitsdeclasseAetdeclasseBdansunlocalexclusivement destiné à ces produits.
Ce local doit répondre à certaines exigences : • Etreferméàclé:l’accèsaulocalnepourrasefairequ’enprésencedelapersonneagréée
ouspécialementagrééeetce,afind’éviterdesintoxicationsaccidentellesouvolontaires;• Etresecetventilépourassurerlabonneconservationdesproduitsentreposés(notam-
mentlemaintiendespropriétésphysico-chimiques);• Etre enbonétatd’entretienetdepropreté afind’éviterune confusionentreproduits
dommageableàlacultureetàl’environnement;• Uneaffiche«têtedemort+POISON»doitêtreapposéesurlaported’entréepouravertir
delaprésencedeproduitspouvantêtretoxiques;• Lesproduitsdoiventyêtreconservésdansleuremballaged’origine(pourrappel,lere-
conditionnementestinterdit);
SoulignonsquelelocalphytodestinéàconserverlesproduitsdeclasseAetreprisàl’annexeX.1doitêtresituéendehorsdesbâtimentsoccupéspardespersonnesoudesanimaux.
2. Utilisateur professionnel bénéficiant de la dérogation
ToututilisateurprofessionnelesttenudeconserverlesproduitsdeclasseAdansleuremballaged’ori-gine, dansune armoireouun local adéquat sous clé.Une telle exigenceest, enoutre, clairementmentionnéesur lebordereauquelevendeuragrééremetà l’acheteur.Ensignantcebordereaudelivraison,l’utilisateurprofessionnels’engageàutilisercesproduitspoursoncomptepersonnel,àdesfinsprofessionnellesetàlesconservertoujourssousclé.Riennes’opposeàcequ’unagriculteur,utili-sateurprofessionnel,conservelesproduitsnonclassésetlesproduitsdeclasseBdanslelocalréservéàlaconservationdeproduitsdeclasseA.
Autocontrôle pour la production végétale [ A.R. DU 14/11/2003 ]
Afinderépondreauxexigencesmisesenplacedanslecadrede l’autocontrôle pour la production primaire végétale,unexploitantpeututiliserleguiderédigéparlesecteuretapprouvéparl’AFSCA(guidesectorieldel’autocontrôlepourlaproductionprimairevégétale).Ceguideabordenotammentlestockagedesproduitsphytopharmaceutiques.Outrelesexigencesdel’ARdu28février1994,cetarrêtéimposededisposer:
• D’unéclairagedequalitépermettantlalecturecorrectedesétiquettes; • D’affichersurchaqueported’entréelamention«accèsinterditauxpersonnesnonauto-
risées»; • Lesproduits«périmés»ouutilisésàdesfinsprivéessontrangésensembleavecrespec-
tivementlamention«périmé»ou«privé»; • Lesconditionnementsdeproduitsvidesetrincésdoiventêtreconservésensécuritéen
vued’êtreremislorsdelacollectePhytophar-Recover; • Leséquipementsdemesureadéquatsdoiventêtreprésentsdanslelocal.
Permis d’environnement [ AGW DU 21/09/2002 ]
Danslecadredupermis d’environnement,laquantitédeproduitsphytopharmaceutiquesstockéesurl’exploitationvaégalementdéterminerlaclassedel’exploitation:
• Stockagedequantitésinférieuresà500kg:nonsoumisàpermisd’environnement; • Stockagedequantitéscomprisesentre500kget5tonnes:classe3; • Stockagedequantitéssupérieuresouégalesà5tonnes:classe2.
Code de l’eau [ AGW 12/02/2009 ]
Le Code de l’eau interditl’installationdenouveauxétablissementsdestockageaériensdepro-duitsphytopharmaceutiquesauseind’une zone de prévention rapprochée(zoneIIa).Auseind’une zone de prévention éloignée(zoneIIb),lestockageaériendeproduitsphytopharmaceu-tiquesdansdesinstallationsexistantesounouvellesestautorisépourautantquecelles-cisoientconformes(voirchapitre4).
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Que faire des produits phyto que je ne peux ou ne veux plus utiliser ?
Ilestutiledeprendreletempsrégulièrementdevérifierl’étatdesonstockdeproduitsphyto-pharmaceutiques.Untriopportunayantétéréalisé,certainsemballagesvideset/oucontenantencoreduproduitdevrontêtreéliminés.Certainsproduitsphytopharmaceutiquesportentunedatedepéremption(obligatoirepourlesproduitsdontlaconservationestlimitéeàmoinsdedeuxans),d’autresnon.
Pourrappel,lalégislationinterditladétentiondeproduitsquinesontplusagréés.Ilestdoncprimordial,pourévitertoutesanctionlorsd’uncontrôle,deconservercesproduitsàpartdanslelocalphytoenlesidentifiantclairement.Outrelarécolteannuelledesemballagesvides,lacollectebisannuelledePhytofar-Recoverpermettradesedébarrasserdesproduitsreprissousl’appellationPPNU.PPNUseditdesProduitsPhytoNonUtilisables;ilssontinutilisablespourles raisons suivantes :
- L’agréationaétéretiréeetledélaidecommercialisation,pourlescommerçants,ouledélaid’utilisation,pourlesutilisateurs,estdépassé;
- Leurétatphysico-chimiqueestaltéré(gel,précipitation,etc.);- Ilyaincertitudesurleproduit(étiquetteillisible,inexistante…);- Ilssonttechniquementdépassés;- Lacultureàlaquelleilssontdestinésn’existeplussurl’exploitation.
UntraitementadéquatdesemballagesvidesdeproduitsphytopharmaceutiquesetdesPPNUvialesfilièresderecyclageorganiséespermetd’éviterlacontaminationdeseauxdesurfacesetsouterrainesparlessubstancesactivesutiliséespourlaprotectiondesplantes.Ceciestd’autantplusimportantauxabordsdeszonesdecaptagesd’eaucarl’ArrêtéduGouvernementwallondu12février2009prévoitcertainesdispositionsdanslecasoùlesconcentrationsenpesticidesdansleseauxpotabilisablesexcèdentcertainesnormes.LeMinistrepourra,dèslors,prendrelesmesuresadéquatesconduisantàlamodificationdecertainespratiquesagricoles,domes-tiquesetautresallantjusqu’àl’interdictiond’épandagedeproduitspesticidesafinderéduirel’introductiondepesticidesdansleseauxsouterraines.
Je suis frontalier, puis-je stocker des produits non agréés en Belgique en vue de les utiliser sur une de mes parcelles situées dans un pays limitrophe ?
IlestpossibledeconserverdespesticidesàusageagricolenonagréésenBelgiquedanslebutdelesutilisersurunedesesparcellessituéesdansunpayslimitropheàcondition:
• Qu’ilssoientautorisésdanslepayslimitrophe; • Dedisposerd’uneautorisationpourl’importation-exportationdepesticidesàusage
agricole délivréepar l’AFSCA. Celle-ci peut être obtenue auprès desUnités Provin-cialesdeContrôle(www.afsca.be);
• Destockercesproduitsséparémentavecunécriteauportantlamention«POUREX-PORTATION».
et en pratique ?ENvIRONNEMENTALE
bon état d’entretien et de propreté
local ventilé, sec à l’abri du gel et de la lumière
AR 28 févRieR 1994
local fermé a clé
affiche «poison + tête de mort»
classe a de l’annexe 10dans un bâtiment séparé
produits conservés dans leurs emballages d’origine
périmé - privé emballages vides en sécurité pesticides + biocides
instruments de mesure et de mélange
PAS DANS LA zONE DE PRévENTION IIa,1 SOL éTANCHE EN IIb
DéCLARATION SI PLUS DE 500 kG
guide sectoriel
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1.Lesendroitsdestockagedéjàexistantssontacceptéss’ilssontauxnormes.
Traçabilité
tenue de registres[ BASES LéGALES : AR 14/11/2003 ]
L’autocontrôleenfermeimposelerespectdesprescriptionsd’hygiène,delanotificationobligatoireetdelatraçabilité.
Ilarrivequedesdenréesalimentairesdoiventêtreretiréesdumarché.Cecipeutsurvenir,parexemple,lorsqu’unpesticideaétémalutilisécequimèneàundépassementdeslimitesmaximalesenrésidus(LMR)decepesticideetàundangerpour leconsommateur.Danscecas, lesdenréesdevrontêtreinterceptéesavantleurmisesurlemarchéetparfoisêtrerappeléesdechezleconsommateur.Cecin’estpossiblequesichaqueopérateurtientàjourdesregistresquiidentifientlesproduitsquientrentetsortentdesonexploitation.L’utilisationdespesticidesàusageagricoleetdesbiocidesdoitégale-mentêtreinscritedansunregistre.Pourleproducteur,latraçabilitépermetdelimiterlespertes:lesmesuresprisesleserontuniquementvis-à-visdesdenréesprésentantledépassementdeLMR(lot).Danslecascontraire,lesmesuresviseronttoutelaproductionvuqu’ilestimpossiblededifférencierlesdenréessainesdesdenréescontaminées.
Trois registres à tenir à jour :
Danslecadredel’autocontrôleetdelaconditionnalitédesDroitsPrimeUnique(DPU),troisregistressontrequispourassurerlatraçabilité:
1. Un registre D’ENTREEdoitpermettrederetrouvertouslesproduitsentrantdansl’ex-ploitation:lespesticidesàusageagricoleetbiocidesquiontétéachetés,lesplantsdepommesdeterreutilisés…Ceregistredoitreprendredefaçonstructuréelesdonnéessuivantes :
• Lanature(pesticidesàusageagricole,plantsdepommedeterre,semences)• L’identificationdesproduits(nomcommercialdupesticideàusageagricole,va-
riété…)• Laquantité• Ladatederéception• L’identificationdel’unitéd’exploitationquialivrélamarchandise(parex.firme
X,entrepôtsituéàNamur,rueY).
2. Un registre DE SORTIEdoitpermettrederetrouvertouteslesdonnéesutilesconcernantlesproduitssortantdel’exploitation.Lesdonnéessuivantesdoiventyfigurer:
• Lanature(pommesdeterre,fraises…)• L’identificationdesproduits(numérodelot,parcelle)• Laquantité• Ladatedelivraison• L’identificationdeceluiàquionlivre(unitéd’exploitation).Encasdeventedi-
recteauconsommateurfinal,iln’estpasnécessaired’enregistrerledétaildecesventes.
Ces deux registres permettent de suivre le cheminement des denrées tout au long de lachaînealimentaire.
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6.
3. Un registre d’UTILISATION DES PESTICIDES A USAGE AGRICOLE ET BIOCIDES2 doit êtretenuàjourchezlesagriculteursquiproduisentourécoltentdesproduitsvégétaux.Ceregistredoitreprendredefaçonstructuréelesdonnéessuivantes:
• Numérodeparcelle(oudeserre)• Numérodelot(seulementsiplusieurslotsdevégétauxdanslaparcelle)• Culture• Datedeplantation• Date(s)detraitement• Pesticideàusageagricole/biocideutilisé(dénominationcomplète)• Doseparha• Superficietraitée• Datederécolte• Dated’échantillonnage3etrésultatsd’analyse4
Grâceàceregistre,dans lecasoùunedenréealimentaireprésenteundépassementdeli-mitesmaximalesenrésidus(LMR),ilserapossiblededéterminerlacausedudépassementetdedéfinirprécisémentlaoulesparcelle(s)concernée(s)envuedelimiterlesmesuresnéces-sairesàcesseulesdenrées.
2. Arrêtéroyaldu22décembre2005relatifàl’hygiènedesdenréesalimentairesetArrêtéministérieldu22décembre2005fixantlesmodalitésd’exécutionrelativesauxmesurescomplémentairesquisontprisesdanslecadreducontrôlesurlaprésencedenitratesetderésidusdeproduitsphytopharmaceutiquesdansetsurcertainesespècesmaraîchèresetfruitières
3. Seulementdanslecadredupland’échantillonnage,lorsquel’agriculteuroul’organisationdeproducteurs,danslecadredel’auto-contrôle,aprévupourl’annéedonnéeetlaparcelledonnéeuneprised’échantillon.
4. Uniquementànotersilesrésultatsd’analysemontrentundépassementdesteneursmaximalesenrésidusdepesticidespourlesproduitsconcernés.
Qui doit tenir à jour ces registres ?
Danslecadredel’autocontrôle,c’estlapersonnequiestresponsabledeladenréealimentaireproduitequidevrateniràjourcesdifférentsregistres.Danslecadredelaconditionnalité,c’estlapersonnequibénéficieradesDPUquidevrateniràjourcesregistres.
Y a-t-il un format de registre imposé ?
Non,maisilsdoiventêtretenusdefaçonstructurée.Latenued’unclasseuraveclesfacturesoulesbonsde livraisonsà la ferme,classésparordrechronologique,peutconstituerunregistred’entrée.Desfichesparcellairesreprenantl’ensembledesinformationsprécitéespeuventconve-nircommeregistred’utilisation.Leregistrepeutbiensûrêtreinformatisé.
Exemple de registre d’utilisation des pesticides à usage agricole (carnet de champ de l’asbl cadco) :
et en pratique ?
Parcelle:1(meuledepaille) N°SIGEC:Surface:9haCulture:froment Variété(s):Précédent:betteraves Récolteduprécédent:le02/10/2007Semis:15/10/2007Qté/ha Datederécolte:15/08/2008Rendement(s)Le///ha le//QxInterventions:herbicides,fongicides,insecticides,engrais,régulateurs…Date Produit Dose/ha Remarques (eau/ha, vitesse, jet et pression, prix,…)03/04/08 HerbicideX 275g HerbicideY 75cc HerbicideZ 1l08/04/08 RaccourcisseurX 1l RaccourcisseurY 0.2l08/05/08 FongicideX 1l31/05/08 FongicideY 0.8l FongicideY 1l04/06/08 HerbicideX Traitementlocalisé (tachesdechardons)50ares
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Doit-on tenir ces registres au jour le jour ?
Lesregistressontàcompléterendéansles7jours.Undélaipluslongvideraitdesasubstancetout lebénéficed’une traçabilitébien réfléchie. En casde crise, en fonctionde lagravitédurisque,onpourra toutefoisdemanderaux intéressésde fournir lesdonnées /documentsné-cessaires dans les quelques heures. L’entrepreneur agricole qui effectue les traitements doitégalementtransmettreàsonclientlesdonnéesrelativesàlapulvérisationdansles7jours.Cesdonnéesserontintégréesauregistre.
Combien de temps doit-on conserver ces registres ?
Lesregistressontàconserverdurant5ansauseindel’exploitation.
et en pratique ? Exigences relatives au pulvérisateur[ BASE LéGALE : AR 13/03/2011 ]
Afin d’éviter la présence de résidus de produits phytopharmaceutiques en
quantité trop importante sur les cultures et de protéger l’environnement, il est
important de les appliquer de la façon la plus précise et homogène possible.
Un des pré-requis est de disposer d’un matériel de pulvérisation en parfait
état de fonctionnement.
Depuis 1995, tout pulvérisateur utilisé en Belgique pour l’application de pes-
ticides à usage agricole liquide (à l’exception de certains types particuliers)
doit être soumis à un contrôle technique. Les critères de contrôle (pression de
pulvérisation, état des jeux de buses, présence de fuites …) sont fixés dans la
législation et ont pour but de s’assurer du bon fonctionnement de l’appareil.
En Wallonie, les contrôles sont réalisés par l’Unité Machines et Infrastructures
du Centre wallon de Recherches Agronomiques.
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Que dois-je faire si j’achète, je vends ou je « mets hors service » un pulvérisateur ?
Toutachat(neufoud’occasion),venteoumisehorsserviced’unpulvérisateurdoitêtrenotifiéàl’organismedecontrôleendéansles30jours. Ilpourraainsimettresonfichierdecontrôleàjourenvuedesconvocationsultérieures.Dans le casd’unemisehors service, lepropriétaireesttenudedémonterlarampedupulvérisateuroulacouronnedepulvérisations’ils’agitd’unpulvérisateurarboricole.Parailleurs,aucasoùunpulvérisateurn’estpasprésentéaucontrôletechniqueobligatoire,l’organismedecontrôleprendcontactavecl’AFSCAquieffectuealorsuneenquêtesurleterrain.
Que dois-je faire si mon pulvérisateur n’est pas en ordre de contrôle technique ?
Danscecas,ilestnécessairedeprendrecontactavecl’organismedecontrôle.EnRégionwal-lonne,c’estl’UnitéMachinesetInfrastructuresagricolesduCRA-WdeGembloux(081/62.71.40)quieffectuelecontrôle[AM26/04/2011].Ilestànoterquedisposerd’unpulvérisateurenordredecontrôletechniqueestuneexigencequirentredanslecadredelaconditionnalité.
et en pratique ?
Conditionnalité[ BASE LéGALE : AGW DU 23/02/2006, AM DU 07/07/2006 ]
Dans le cadre des déclarations de superficie, toute personne percevant des
Droits Prime Unique (DPU) est tenue de maintenir ses pâturages permanents,
de respecter de bonnes conditions agricoles et environnementales ainsi que
des exigences réglementaires en matière de gestion. Le non-respect des obli-
gations, normes et exigences soumises à la conditionnalité induit l’application
d’une sanction.
Si le pulvérisateur satisfait au contrôle technique, un autocollant est apposé
sur la cuve, attestant du passage du pulvérisateur au contrôle technique. En
cas d’échec lors du contrôle, le propriétaire est invité à réaliser les réparations
ou réglages demandés et à présenter sa machine au contrôle à une date
ultérieure. Si cela n’a pas été fait dans les 4 mois, le pulvérisateur ne pourra
plus être utilisé. Le contrôle technique a une validité de trois ans. Au terme de
ce délai, une convocation sera envoyée au responsable du pulvérisateur l’in-
vitant à présenter à nouveau son pulvérisateur au contrôle. Dans le cas où le
propriétaire d’un pulvérisateur ne reçoit pas de convocation pour le contrôle,
il est tenu d’en informer l’organisme de contrôle.
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Je suis frontalier, quels produits puis-je utiliser ?
Lesagréationsdespesticidesàusageagricolesontdélivréesauniveaunational.Ainsi,unproduitagrééenBelgiqueneleserapasnécessairementenFrance(etinversement).IlnepeutdoncêtreutilisésurleterritoirebelgequedesproduitsagréésenBelgiqueetsurleterritoirefrançaisquedesproduitsautorisésenFrance.Ilarrivecependantqu’unagriculteurbelgedisposed’uneparcellesituéeentoutouenpartiedansunpayslimitrophe(France,Pays-Bas,AllemagneouLuxembourg).Danslecasoùlaparcellesesitueentièrementdanslepaysfrontalier,l’agriculteurbelgedevrautiliserexclusivementdespesticidesautorisésdanscepays(présenced’unnumérod’autorisa-tiondecepayssurl’étiquette).Danslecasoùlaparcelleesttraverséeparlafrontière,ilpourrautiliserauchoixunpesticideagrééenBelgiqueouunpesticideautorisédanslepayslimitrophe.
et en pratique ?
Aspects relatifs aux contrôles
contrôles effectués par l’aFsca Lescontrôleseffectuésparl’AFSCAauniveaudel’utilisationdespesticidesàusageagricoleconsistentendesinspectionsetdesprisesd’échantillons.
Inspections en ferme :
Les inspections consistent à vérifier les prescriptions légales concernant l’utilisation des pesticides à usageagricole,àsavoirque:
• Lespesticidesàusageagricoleprésentsdansl’exploitationsontbienagréésenBelgique.PourrappellalistedesproduitsagréésenBelgiqueestconsultablesurlesitewww.phy-toweb.fgov.be;
• Lespesticides à usage agricoleprésents se trouventdans leur emballaged’origine etsontmunisdeleurétiquetted’origine;
• Leregistred’utilisationdespesticidesàusageagricoleetbiocidesestcompletettenuàjoursousformestructurée;
• Lesculturesquidoiventêtresoumisesaucontrôlepré-récolte(laitues,mâche,endivesetcéleriscultivéssousserres)lesontenpratique;
• Lespulvérisateursprésentsdans l’exploitationdisposentd’unautocollantvalideattes-tantdeleurréussiteaucontrôletechniqueobligatoiredespulvérisateurs.
Touscescontrôlessonteffectuésaumoyend’une«check-list»dontunecopieestlaisséeàl’agricul-teur.Encasdeconstatationd’unenonconformité, l’agriculteurdevraprendredesmesurescorrec-tives.Parexemple,sicelui-cidisposedepesticidesàusageagricolepérimés,ildevralesremettreàPhytofar-recover lorsde leurcampagnede récolte (voirci-dessous).Dans lecasd’unpulvérisateurnoncontrôlé, ildevrafixerunrendez-vousavec l’organismedecontrôleafinde fairecontrôlersonpulvérisateur.Unprocès-verbalestdresséencasd’infraction.Enfonctiondelagravitédel’infraction,ils’accompagned’unavertissementoud’uneamende.
Prises d’échantillons :
L’AFSCAprélèvechaqueannéedeséchantillonsdefruits,légumesetcéréalessurlemarchédefaçonàvérifierque lesLMRfixéesdans la législationsoient respectées.Le respectdesbonnespratiquesagricolesestl’assurancedeteneursenrésidusrespectantlaLimiteMaximaleenRésidu(LMR)fixéeauniveaueuropéen.
Certains aspects relatifs à l’utilisation des pesticides sont soumis à la conditionnalité :• Lerejetdirect,c’est-à-diresanspassagepréalableparlesoloulesous-sol,depesticides
dansleseauxsouterrainesestinterdit;• Latraçabilitédespesticidesàusageagricoleetdesbiocidesdoitêtreassurée.L’identifica-
tionetlaquantitéduproduitainsiqueladatederéceptiondoiventpouvoirêtrefournies.Deplus,l’historiquedel’utilisationdespesticidesàusageagricoleetdesbiocidesdoitêtreconservé.Iln’yapasdeformeprécisepourlaconservationdecesdonnées(ficheparcel-laire,registrepersonnel…),maiscelles-cidoiventêtrecomplètesetbienidentifiées;
• Lespulvérisateursutiliséspourappliquer lespesticidesàusageagricolesousformeli-quidedoiventêtreenordredecontrôletechnique;
• Lespesticidesàusageagricoleprésentssurl’exploitationdoiventêtreagréésenBelgiqueouavoirfaitl’objetd’uneautorisationpourimportationparallèle;
• Lesconditionsdestockageetdeconservationdesproduitsphytopharmaceutiquesdoi-ventêtrerespectées;
• L’agriculteur qui pulvérise des produits de classe A chez un tiers doit être utilisateuragréé.
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contrôles effectués par le sPF santé publiqueLeserviced’inspectionduSPFSantépublique,SécuritédelaChaînealimentaireetEnvironnementcontrôlelamiseenœuvredesdispositionsréglementairesparlesutilisateursagréés,lesutilisateursspécialementagréésetlesvendeursagréés.L’utilisateuragréédoitêtreenmesured’établir,àl’aidededocuments(facturesouregistre),lescondi-tionsd’utilisationduproduitde classeAnon repris à l’annexeX.1 (où,quand, enquellequantité,identitéetdomicileduclient).
Sa contribution est à considérer : • Danslecadredesenquêteseffectuéesàl’occasiondelaprocédured’agréationencequi
concernelaconformitédulocaldeconservation,dumatérieletdel’équipement. • Danslecadredesenquêteseffectuéesdurantl’exercicedesactivitésdespersonnesqua-
lifiées.
contrôles effectués dans le cadre de la conditionnalitéLaconditionnalitéestunecompétencerégionale.Lecontrôledesprescriptionslégalesrelativesauxpesticidesàusageagricoleestnéanmoinsde lacompétencede l’AFSCA (présencedepesticidesàusageagricolesagréés,contrôletechniquedespulvérisateursetregistresdetraçabilité).Afind’éviterdescontrôlesdelaWalloniepourdesaspectsdéjàcontrôlésparl’AFSCA,laRégionutiliselesrésultatsdesinspectionsdel’AFSCAdanslecadredelaconditionnalité.Cependant,c’estla Région quiresteresponsabledessanctionsappliquées.Afindevousaideràmettreenœuvrelesprincipesdelaconditionnalitéauseindevosexploitations,laWallonieamisenplaceunserviceindépendantdesservicesdecontrôle:«LeSystèmedeConseilAgricole».
Surdemande,plusieursexpertspasseront survotreexploitationafinde réaliserun«audit »etdedéfiniravecvous lespointsàaméliorerafindesatisfaireauxprincipesde laconditionnalité.Touteinformationcomplémentairepeutêtreobtenueauprèsdeceservice(081/64.94.00,[email protected]).
contrôle pré-récolte[ BASE LéGALE : AR 14/11/2003 ]
Certainslégumesfeuilluscultivéssousserres(laitues,mâche,laituesiceberg,laituesromaines,feuillesdechêne,scaroles,LolloRossa,Lollobionda,chicoréesfrisées,Radicchioetcéleris)sontsoumisdepuis1998àuncontrôleavant récolteafindevérifierque lesLMRetnormesennitrates5fixéesdans lalégislationsontrespectées.Chaqueproducteurdoitnotifiersarécoltepréalablement.Leséchantillonssontprélevésparl’AFSCAoupardesorganismesagrééstelsquelesorganisationsdeproducteursparexemple.Danslecasoùl’échantillonprélevérespectelesnormes,ilpeutêtrerécolté.Lecaséchéant,undélaid’attenteouunnouveaucontrôlepré-récolteestimposé.
5. Règlement(CE)N°1881/2006delaCommissiondu19décembre2006portantfixationdesteneursmaximalespourcertainscontami-nantsdanslesdenréesalimentairesetArrêtéroyaldu15février1989fixantlesteneursmaximalesennitratesdanscertainslégumes.
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Perspectives d’avenir
en belgique
En 1991, la Directive 91/414/CEE a été mise en place avec comme objectif
d’harmoniser la procédure d’évaluation et de mise sur le marché des produits
phytopharmaceutiques dans l’ensemble des Etats membres de l’Union euro-
péenne. Actuellement, l’autorisation de mise sur le marché d’une substance
active est une compétence européenne. L’annexe III de cette Directive définit
les conditions pour qu’un produit commercial soit autorisé à la vente dans un
Etat membre. La transposition de cette Directive en droit belge sous forme de
l’Arrêté royal du 28 février 1994, impose à toute firme qui souhaite mettre un
produit phytopharmaceutique sur le marché de déposer un dossier d’agréa-
tion. Ce dossier est évalué par le Comité d’Agréation qui émet un avis sur le
produit et précise les modalités d’emploi de celui-ci afin d’utiliser le produit
le plus respectueusement possible pour l’environnement et la santé humaine.
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EnBelgique,lepremierProgrammefédéraldeRéductiondesPesticidesetdesBiocides(PRPB)avulejouravecl’Arrêtéroyaldu22février2005.Celui-ciapourdoubleobjectifderéduire,d’icià2012,de50%lesrisquespourlasantéhumaineetl’environnementliésauxutilisationsnonagricolesdepesti-cidesetdebiocidesetde25%lesrisquesliésauxutilisationsenagriculture.Ce plan de réduction des pesticides a trois conséquences sur le plan agricole :
1. Lascissiondesagréationsenproduitsàusageprofessionneletenproduitsàusageamateur.2. Lamiseenplaced’uncertificatdeluttephytosanitaire.3. Lasimplificationdelamisesurlemarchédesproduitsphytopharmaceutiquesutilisables
enagriculturebiologique.
1. La scission des agréations :
L’Arrêtéroyaldu10janvier2010modifiantl’ARdu28/02/1994anotammentcommeconséquencelascissiondesagréationsquiserad’applicationenaoût2012.Lesclasses(A,BetNC)desproduitsphytopharmaceutiquesdisparaîtrontetcesderniersserontagrééssoitpourunusageprofessionnel(xxxxxP/BouxxxxxP/P)soitpourunusageamateur(xxxxxG/BouxxxxxG/P).Lespesticidesàusageagricoleagrééspourunusageprofessionneletdontaucunesubstanceactiven’est repriseà l’annexeX pourrontuniquementêtrevendusou remisà titregratuit auxvendeursagréés,auxutilisateursagréésetauxpersonnesquibénéficientdeladérogation.Lesproduitsquiserontagrééspourunusageamateurnepourrontpascontenirdepréparationsdan-gereuses.Ilsserontmisenventedansunemballagegarantissantunniveaud’expositionacceptablepourl’utilisateuretl’environnement(bouchondesécurité,spraymunid’unsystèmedesécurité…)etpermettrontdetraiterunesurfacedemaximum5ares.
2. La mise en place d’un certificat de lutte phytosanitaire ou « Phytolicence »
Inscritedansunedynamiqueeuropéenne (Directive2009/128/CE), lamiseenplacede la «Phyto-licence»est l’unedesmesuresvisantuneutilisationraisonnéeetdurabledesproduitsphytophar-maceutiques.Lamiseenplaced’uncertificatpourlesutilisateursprofessionnels,lesdistributeursetlesconseillersdeproduitsphytopharmaceutiquesseraobligatoirepourtouslesEtatsmembres.EnBelgique,pourobtenir la«Phytolicence», il faudradémontrerquelesconnaissancesrequisessontacquises.Ensuite,sonmaintienseferaparlebiaisdelaformationcontinue.Cependant,étantdonnéles efforts importants demandés aux secteurs concernés, desmesures transitoires souples serontprévues.LesobjectifsgénérauxdesdifférentscertificatsserontrégisparunnouvelArrêtéroyal.SursimpledemandeauprèsduComitérégionalPHYTO,vouspouvezêtretenusinformésdel’évolutiondelalégislationsurcettethématique.
3. La simplification de la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques utilisables en agriculture biologique
Avant2007,ladisponibilitéenproduitsphytopharmaceutiquesdestinésàl’agriculturebiologiquesurlemarchébelgeétaitassezfaible.Pourrépondreàceproblème,leServicePesticidesetEngraisduServicePublicFédéralSantépublique,SécuritédelaChaînealimentaireetEnvironnementamisenplaceunprojet«BioPesticides».Différentesactionsontétédéveloppéespouraméliorerl’offredecetypedeproduitsphytopharma-ceutiques.
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en europe
Le 21 octobre 2009, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un nou-
veau règlement concernant la mise sur le marché des produits phytopharma-
ceutiques. Parallèlement, une nouvelle directive instaurant un cadre d’action
communautaire pour parvenir à une utilisation durable des pesticides a été
adoptée. Ce nouveau paquet législatif « pesticides », qui inclut également
un règlement relatif aux statistiques sur les produits phytopharmaceutiques
et une modification de la directive « machine », a pour objectif d’élever le
niveau de protection de la santé humaine et de l’environnement face aux
effets des pesticides utilisés en agriculture mais aussi par les services de col-
lectivités locales et les particuliers. Si le règlement est obligatoire dans tous
ses éléments et directement applicable, la directive quant à elle devra être
transposée en droit belge.
LEREGLEMENTCEN°1107/2009Le règlement (CE)N°1107/2009,qui est entréenvigueur la 14 juin2011, viseune simplifica-tiondesprocéduresd’autorisationdemisesurlemarchédesproduitsphytopharmaceutiquestoutenassurantunecohérencedanstouslesEtatsmembres.IlesteneffetapplicableenmêmetempsetdelamêmemanièredanstouslesEtatsmembres.
LesprincipesdebasesdelaDirective91/414/CErestentd’application.Unelistepositivedesubstancesactivesestétablieauniveaudel’UE.LesEtatsmembresdélivrent,quantàeux,desautorisationsdemisesurlemarchédesproduitscommerciauxens’appuyantsurcetteliste.Lenouveaurèglementquientreraenapplicationàpartirdu14 juin2011,apportecependantdesmodificationsquiaurontunimpactsurl’agriculturebelgeeteuropéenne(voirchapitre3).
LADIRECTIVECADREPESTICIDESCettenouvelledirectiveapourobjectifd’assurer laprotectionnécessairedesculturestoutenréduisantlesrisquesetleseffetssurlasantéhumaineetsurl’environnement.Contrairementaurèglement,elledevraêtretransposéeendroitdechaqueEtatmembre.
Mise en place de plans d’action nationaux pour un usage des pesticidesCettedirectiveimposeauxEtatsmembresdemettreenplace,pour2012auplustard,unpland’actionnationalde réductiondespesticides (Pland’ActionNational PAN) contenantdesobjectifs chiffrés.RappelonspourlaBelgique,lamiseenplace,en2005,duplanfédéralderéductiondespesticidesetdesbiocides(PRPB)etsesactionsconcrètescommelascissiondesagréations,lesoutienauxbiopes-ticidesetl’instaurationdecertificatsautorisantlamanipulationprofessionnelledeproduitsphytosa-nitaires.Cesmesuresanticipentengrandepartielesdispositionsarrêtéesdanslaprésentedirective.
Système de formation et de sensibilisationLaBelgiqueadéjàprévudanslecadreduprogrammederéductiondespesticidesetbiocides,d’impo-seràtoututilisateuret/ouvendeurdeproduitsàusageprofessionneldedisposerd’unelicencedepulvérisation.
Mesures spécifiques de protection de la santé publique et de l’environnementParmicesmesuresseretrouvent,l’inspectionrégulièredumatérield’application,l’interdictiondelapulvérisationaérienne,laprotectiondumilieuaquatiqueetdel’eaupotable,laprotectiondeszonessensibles,lesmesuresconcernantlamanipulation,lestockageetlagestiondesdéchetsdeproduitsetlamiseenplacedelalutteintégrée.PourlaBelgique,l’impactdecettenouvelledirectivedevraitêtrerelativementlimité.Eneffet,denom-breusesmesuressontdéjàd’actualitétellesquelecontrôletechniqueobligatoireetpériodiquedespulvérisateursquiexistedepuis1995, la réglementationconcernant le stockagedesproduitsphy-topharmaceutiques(Arrêtéroyaldu28février1994etdécretsspécifiquesadoptésparlesrégions),lamiseenplacedes zones tamponsetde zonesdepréventionde captagepermettantde limiterla contamination des eaux potabilisables, la mise en place des différentes législations régionalesconcernantl’interdictiondepulvériserlesespacespubliques,l’existencedepuis1997d’unsystèmedecollectedesemballagesdeproduitsphytopharmaceutiquesparl’associationsansbutlucratif«Phy-topharRecover»…
LeComitérégionalPHYTOsuitdetrèsprèsl’évolutiondeceslégislationsrelativesàl’utilisationdesproduitsphytopharmaceutiquesetcomptevousentenirinformés.Cependant,sidesquestionssub-sistent,n’hésitezpasàprendrecontactparmailoupartéléphone.
Comité régional PHYTOCroixduSud2-L7.05.031348Louvain-la-NeuveTél:+32(0)10/47.37.54.Fax:+32(0)10/[email protected]
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Adresses de contact
Comité régional PHYTO :Croixdusud2-L7.05.031348Louvain-la-neuve010/[email protected]
Octroidel’agréationd’utilisateuroudevendeuragrééSPF Santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnementDG EnvironnementServiceMaîtrisedesrisquesPlaceVictorHorta40bte101010Bruxelles
Autorisationpourimportation-exportationdepesticidesàusageagricoleAFSCAWTCIII,local21.037AvenueSimonBolivar,301000Bruxelleswww.afsca.be,onglet«contact»Unitésprovincialesdecontrôle(UPC)
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SystèmedeConseilagricoleDirection Générale de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et de l’EnvironnementDirection du Développement et de la VulgarisationChausséedeLouvain14,PL4B5000NAMUR081/[email protected]
ContrôletechniquedespulvérisateursCRA-W Unité Machines et Infrastructures agricolesBâtimentFranciniChausséedeNamur,1465030Gembloux081/62.71.40.www.cra.wallonie.be
Récoltedesemballagesvidesetdesproduitspérimés(Phytophar-Recoverasbl)Diamant BuildingBoulevard.A.Reyers,801030Bruxelles02/238.97.72.www.phytofar.be
Aménagementd’uneairederemplissagedupulvérisateur,biofiltresAsbl PhytEauWalRueduBordia,115030Gembloux081/[email protected]
EquipementsdeprotectionPREVENTAGRIRueduRoiAlbert,877370DourTel:065/[email protected]
Centre antipoisons070/245.245
Ontcontribuéàlarédactiondecetouvrage:
• LaurenceJANSSENS • BénédicteMARY • LionelCOUNET • GuillaumeMENIGER • ClaudeBRAGARD • JeanMAROT
Edite
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LesecrétariatduComitérégionalPHYTO
vousconseilleetvousinforme:
ComitérégionalPHYTO
CroixduSud2-L7.05.03
1348Louvain-la-Neuve
Tél:+32(0)10/47.37.54.Fax:+32(0)10/47.86.97.
VisiteznotresiteInternet:www.crphyto.be
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