UD CGT 34 Maison des syndicats 474 Allée Henry II de Montmorency 34000 Montpellier
A l’heure où j’écris cet éditorial, il est beaucoup question de moralisation de la vie publique. Depuis la confirma-tion des turpitudes de l’ancien minis-tre du budget nous sommes inondés de déballages plus ou moins sincères, certains allant jusqu’à nous exposer leur patrimoine… le Président vient d’annoncer des mesures « choc » qui bouleversent le microcosme politique et médiatique, pour les salariés les licenciements continuent en silence.
La plus grande faillite morale de ce gouvernement c’est la faillite de cette politique qui tourne le dos au monde du travail et aux urgences sociales qui restent sans réponse.
Les députés de l’Hérault du PS viennent de voter la loi dite de « sécurisation de l’emploi ». Nous allons devoir leur rappeler que ce que nous attendons de leur part en terme d’engagement, c’est le respect de celles et ceux qui travaillent et des organisations qui les représentent.
On attend de nos élus un peu de courage. Le rappel à l’ordre des députés par le Président de la République et le muselage des amendements lors du débat parlementaire appelait de leur part une réaction de vérité. Elle n’a pas eu lieu… oublié, Jaurès !
L’Union Départementale va fêter ses cent ans d’existence, preuve que la CGT est persévérante, tenace, que nous
savons aussi avoir de la mémoire. A bon entendeur…
La lutte continue, après le 5 mars et le 9 avril, nous vous donnons rendez-vous partout sur le départe-ment le 1er mai et à Bessilles le 18 mai.
Serge Ragazzacci Secrétaire général de l’Union Départementale CGT 34
Le journal des salariés de l’Hérault
Deuxième trimestre 2013
N°18
Page 2 : Echos des luttes Page 3 : Comité de défense du CHU Montpellier Page 4 : 50° Congrès confédéral à Toulouse Page 5 : 4 questions à Patrick Coulet, Secrétaire Mines Energie 34 Page 6 : L'acte III de la décentralisation Page 7 : Commission culture à Lodève Pages 8 et 9 : Une antenne Secafi à Montpellier Pages 10 et 11 : Histoire sociale : Ladrecht par Roger Oustry Page 12 : Premier Mai
Ce journal contient un encart de 4 pages consacré à la Fête du centenaire de l'UD.
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Action CGT 34
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Les urgences, ça urge !
Le collectif de la défense de l’hôpital d’Agde, dont fait partie la CGT, a initié une campagne en vue d’obtenir un service d'urgences. Un nouveau drame mortel vient de confirmer la pertinence de nos demandes.
www.petitionpublique.fr/?pi=P2013N35284
Maison de retraite en grève
« Conditions de travail très dégradés, modifications des horaires des agents du jour au lendemain, réduction de la journée de travail (de 8 h à 7 h avec même charge de travail) sans concer-tation avec les représentants syndicaux. Répression syndicale par assignation programmée des élus !
Enfin, absence depuis plus d'un an de réunion du CHSCT, volonté de la di-rection de passer en force un accord des 35 h... »
Avec le soutien de la population les syndicats maintiennent le combat face à une direction autiste, ils étaient de nouveau dans la rue le 9 avril.
Retraités Le 14 mars à Béziers, les 26 et 28 à Montpellier, les retraités sont descendus dans la rue pour contester les mesures qui viennent impacter leurs pensions et retraites. Les retraités ont droit de vivre dignement après une vie de travail. Ces centaines de manifestants ont tous rappelé la nécessiter de défendre et reconquérir notre système de protection sociale.
Cazouls Lès Béziers
SCHNEIDER electric
La direction n’a pas attendu l’ANI pour procéder à des réorganisations, mobilités, arrêts de produits, fermeture de sites. Elle utilise la GPEC (Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences) pour dégraisser une nouvelle fois les effectifs, la CGT constate des milliers de destructions d’emploi en trois ans avec la com-plicité des autres syndicats qui avalisent cette nouvelle GPEC.
A Montpellier c’est le site de la Pompignane qui est voué à la fermeture.
La CGT revendique le maintien de la production sur Montpellier, la préservation des emplois et la pérennité de l’ensemble des sites (Pompignane, Lattes, Fabrègues).
Montpellier
Hérault
Agde
Action CGT 34
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Le financement des hôpitaux sur la base du paiement à l'activité, non seulement provoque une inflation des actes mais entraîne des choix d'activités rentables dans le sens où sont souvent choisies les activités les mieux rémunérées.
Notre CHR se trouve dans un contexte de forte concurrence avec le secteur privé marchand. L'offre de soins ne manque pas sur la ville mais l'offre de soins publics se réduit tous les jours. Réduction de la capacité d'accueil, suppression de postes, allongement des délais de rendez vous, forcent une grande partie de la population à se tourner vers l'offre des soins privées avec un fort restant à charge financier pour les patients.
Ce mode de financement à l'activité n'est pas remis en cause par le nouveau gouvernement et nous en sommes à lancer un appel au secours aux usagers de la santé, c'est à dire, chacune et chacun d'entre nous.
La loi dite Bachelot organise les recompositions de l'offre de soins en ne faisant pas de distinction entre le secteur privé et le secteur public, et ce, sur l'ensemble du territoire. En dehors du Montpelliérain, les déserts médicaux vont s'accélérer pour centraliser les soins sur un CHR sous dimensionné et largement sous financé.
Sans cesser de nous battre pour l'offre de soins de proximité,
nous vous proposons de vous impliquer dans la création d'un comité de défense du CHR de Montpellier.
La situation est si grave que notre congrès syndical à voté l'impulsion d'un tel comité, en à discuté avec les structures interprofessionnelles afin d'en informer le plus grand nombre.
Notre souhait est de rassembler des syndicalistes, des asso-ciations, des personnalités, des politiques... pour peser sur nos tutelles afin que les moyens soient donnés pour vous accueillir rapidement et vous prodiguer à toutes et tous, les meilleurs soins à l'heure où 25% de la population renonce aux soins
Le syndicat du CHU poursuit son travail de défense des revendications des personnels mais ne peut en aucun cas sauver l'hôpital public tout seul !
Nous envisageons une Assemblée Générale de création de ce Comité de défense du Centre hospitalier de Montpel-lier dans le courant du mois de juin.
Annie Claude OTTAN Secrétaire générale syndicat de site du CHU
Contact auprès de l’Union Départementale : [email protected] et de l’UL Montpellier : [email protected]
Le service public de santé est à tout le monde, pour tout le monde. L'accès aux soins pour tous est un droit en lien avec notre système de protection sociale. "Cotiser selon ses moyens. Recevoir selon ses besoins". Le Centre Hospitalier de Montpellier est en déficit budgétaire chronique et les réformes consécutives ne font que contribuer à sa mise à mal.
Action CGT 34
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Confédération
UN CONGRÈS UTILE, ACCESSIBLE, SOLIDAIRE
Du 18 au 22 mars, s’est tenu à Toulouse le 50ème congrès de la CGT en présence de 1 000 délégués venus de toute la France.
Une forte délégation internationale était présente pour saluer l’engagement de la CGT et le rôle particulier de Bernard Thibault dans les combats et les orientations de la CES et de la CSI.
La soirée consacrée aux interventions du monde entier a été l’un des moments fort du congrès. La gravité de ce qui se passe partout sur la planète et l’émotion qui s’est dégagée des témoignages ont marqué les esprits des délégués et la vie du congrès.
Un congrès qui a approuvé très largement le rapport d’activité et les trois résolutions du document d’orientation. Une impor-tante réforme de nos statuts a elle aussi été adoptée. Les documents mis à jour sont disponibles sur le site du congrès à l’adresse http://www.50congres.cgt.fr.
Si les débats n’ont pas manqué et ont parfois été vifs la CGT a montré qu’elle savait se rassembler.
Ce congrès a été bien entendu l’occasion de remercier Bernard Thibault et de saluer son travail durant 14 ans à la tête de
la CGT. Les témoignages, et surtout les applaudissements nourris ont ébranlé un Bernard Thibault ému à l’image d’une salle debout.
Un congrès de la CGT, c’est aussi un moment de vie et de camaraderie, c’est un temps où les anciens reçoivent les hommages que leur combat mérite. Ainsi Louis et Georges qui ont été applaudis à de multiples reprises dès lors qu’ils pénétraient dans une salle. Des hommages sincères et recon-naissant qui n’ont pas connu la barrière des générations.
Fathia, Annie Claude, Maud, Céline, Sandrine, Patricia, Patrick, Frédérique, Michel, Jérôme, étaient délégués par les syndicats de l’Hérault, pour toutes et tous il s’agissait du premier congrès confédéral.
La CGT sort rassemblée et renforcée, une nouvelle direc-tion est élue, le bureau a été élargi et la candidature de Thierry Lepaon comme secrétaire général a été votée à l’unanimité par le CCN. Le congrès est derrière nous mais les défis sont à relever au quotidien. Vive la CGT !
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Action CGT 34
Quatre questions à...
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Action CGT 34 : Patrick, tu es Secrétaire général de la CGT Mines Énergie 34, quel est ton parcours ? PATRICK COULET : J’ai été élu lors de notre dernier congrès en février 2011. Auparavant j’étais secrétaire de la section syndicale de la CMCAS (comité d’entreprise). Profession-nellement, je suis dans les entreprises électrique et gazière depuis 1986. Embauché en tant que releveur de compteur puis, après 10 ans de plateau clientèle, je fus mis à disposition dans les organismes sociaux (CE). J’avais la responsabilité des séjours jeunes et de l’organisation des événementiels sur le Territoire Languedoc. .
Action CGT 34 : Tu as participé au 50ème congrès confé-déral, tes impressions ? PATRICK COULET : C’était une expérience enrichissante, par les rencontres, par les débats. Surpris du fait que je faisais partie des 80 % pour qui c’était leur premier congrès. Je retiendrais deux faits marquants : le premier sur la problématique du syndicalisme rassemblé, il est vrai que lorsque on le vit au quotidien, force est de constater qu’il est de plus en plus difficile de trouver des points de convergences avec d’autres syndicats. Cela, bien sûr, ne doit pas nous amener à porter une rupture avec les autres organisations mais plutôt à avoir une réflexion sur comment on va à la rencontre de leurs adhérents ? Et le second sur la place des retraités dans notre confédé-ration mais plus précisément dans la fédération de l’énergie. Les "inactifs" sont présents de part leur nombre mais aussi de part leur implication. Nous devons militer avec eux. Ils ont fait le syndicat d’hier et ils nous aident à construire le syndicat CGT de demain.
Action CGT 34 : Comment se porte la CGT Mines Énergie 34 ? PATRICK COULET : Après une chute du nombre de nos adhérents, nous sommes aujourd’hui dans une phase de reconquête. Ce constat est valable sur le champ de l’énergie en globalité. Notre fonctionnement en tant que syndicat territorial est un atout, cela nous permet de couvrir tous le champs de l’énergie ; ErDF, GrDF, Edf SA et GDF/SUEZ et ainsi d’avoir une cohérence revendicative. Nous portons ainsi les revendications de tous les salariés. Les luttes sont sur tous les fronts, activités sociales, pouvoir
d’achat, condition de travail. Les électriciens et gaziers continueront à démontrer leur capacité de mobilisation et de lutte contre l’injustice sociale, combattront ce fatalisme ambiant, et se battront pour des conquêtes de nouveaux acquis sociaux.
Action CGT 34 : L’actualité de la CGT Mines Énergie 34 ? PATRICK COULET : Concernant l’actualité, nous avons deux dossiers qui sont la précarité énergétique et le débat sur la transition énergétique. Sur la précarité énergétique, nous avons crées une asso-ciation « Droit à l’énergie – Stop aux coupures » sur le département de l’Hérault dont le président est Julien Collet (secrétaire de l’UL de Montpellier). L’énergie est un produit de première nécessité, sans énergie que serait en effet l’accès aux droits fondamentaux ? Partant de ce postulat, nous refusons toute coupure et si il le faut nous sollicitons les « Robins des Bois » pour des rétablissements. Aujourd’hui la précarité énergétique touche plus de 12% des ménages, d’après un rapport du conseil régional cela serait de l’ordre de 40 % en 2020. Il en découle une réflexion sur quelle politique énergétique ? Quelle politique tarifaire ? La place du nucléaire ? Le respect de l’environnement ? Ce sont tous les enjeux du débat sur la transition énergétique. Sans oublier de porter la mobilisation contre ce soi disant accord de sécurisation des emplois. Nul doute que les Électriciens et Gaziers seront dans la lutte contre l’ANI.
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Patrick Coulet, Secrétaire du syndicat cgt Mines énergie 34
Ce projet s’inscrit dans la continuité de la loi de réforme territoriale de 2010 initiée par le précédent gouvernement en poursuivant à marche forcée le renforcement de l’inter-communalité et instaure les métropoles.
Un des moteurs principaux de ce projet est de mettre en œuvre, à l’échelon territorial, les notions de compétitivité et de rationalisation des dépenses publiques. Le but non avoué est de réaliser des économies d’échelle en termes de gestion en privilégiant, voire en incitant fortement, des mutualisations de services et ainsi réduire de manière drastique l’emploi public. Ce projet n’est ni plus ni moins la transposition de la RGPP, qui a causé tant de dégâts dans le service public d’État, au niveau des collectivités territoriales.
Il est de ce point de vue parfaitement cohérent avec les coupes sans précédent opérées et programmées dans les dotations de l’Etat aux collectivités. Celles-ci produisent déjà des effets délétères pour le service public et a pour finalité la baisse de l’investissement public.
Il renforce le processus de métropolisation du territoire en instituant des métropoles spécifiques (Paris, Lyon, Aix-Marseille) et en instituant une quinzaine de métropoles.
Ce projet renforcera encore plus les inégalités entre zones rurales et urbaines.
Le projet prévoit, en outre, que dans chaque région, les conférences territoriales répartiront un certain nombre de compétences entre collectivités, engendrant ainsi un risque d’inégalités de traitement des usagers selon les régions.
Cette disposition ouvre de grandes incertitudes pour les personnels qui sont bien entendu les oubliés de ce projet. Le dialogue social est une nouvelle fois négligé et donc affaibli.
En effet, le projet de loi ne prévoit aucune représentation syndicale dans les nouvelles instances stratégiques de concertations créées au niveau national et local (Haut Conseil des Territoires et Conférences territoriales de l’action publique). Pour la CGT, le pouvoir d’intervention des agents au travers de leurs représentants doit au contraire être ren-forcé.
La restructuration territoriale envisagée s’accompagnerait de nombreux transferts d’agents entre collectivités : création de services communs rassemblant les services fonctionnels des différentes communes au sein d’une structure intercom-munale ; maintien des services unifiés entre départements et régions ; création « d’espaces mutualisés de services au public » rassemblant au sein d’une même structure des agents de droit public et de droit privé.
Encore une fois, le compte n’y est pas et le gouvernement doit revoir sa copie.
■ Dernière info : J.M Ayrault annonce la création d’une communauté urbaine à Montpellier.
Yvan VIALETTES,
Coordination Fédérale Régionale
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Après plusieurs reports, le gouvernement a enfin dévoilé le projet de loi « de décentralisation et de réforme de l’action publique ». Le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale a rendu un avis défavorable sur les articles concernant les agents.
Un mauvais cocktail à base d'austérité Décentralisation, acte III
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LA COMMISSION CULTURELLE CONFÉDÉRALE S’EST RÉUNIE LE 28 MARS DERNIER À LODÈVE
L’UL de Clermont-Lodève, a fraternellement accueilli les camarades de cette commission, en pré-sence de responsables de l’UD et du syndicat territorial d’EDF-GDF.
Démocratie culturelle
Cette réunion a été l’occasion de préciser ce qui motive la présence de l’Activité confé-dérale « culture », de manières différentes suivant le contexte et l’histoire, dans plu-sieurs festivals, dont celui des Voix de la Méditerranée, à Lodève et d’échanger sur le sens, les objectifs et contenus de ce festival avec les acteurs locaux.
Hadj MADANI, adjoint à la culture, Amandine GENEVOIX, coordinatrice du Festival et Danielle POLETTI, présidente des Voix Amies de la Méditerranée étaient présents.
Serge LEGLAUNEC, responsable de la commission, a souligné la volonté de rencontres qui anime la CGT. Rencontres de réalités sociales, de démarches et de préoccupations chaque fois différentes qui se traduisent par la diversité de chaque festival, dans leur conception, leur contenu. Rencontres des militants locaux et de leur manière de lier préoccupations des salariés, actions syndicales au jour le jour, et rencontres artistiques. Rencontres de ceux, artistes, techniciens, médiateurs, qui font que la fête existe, que la rencontre avec l’art se produit. Il y a beaucoup à apprendre de ces expériences afin de cerner au plus près les attentes et les besoins permettant d’être mieux l’outil au service de leur développement et de mieux définir ainsi nos repères revendicatifs dans le champ de la culture.
L’expérience et l’analyse que la Cgt s’est forgée dans ce domaine gagnent à être partagées. Il y a la volonté de faire connaître notre positionnement connu sous le vocable de « démocratie culturelle », d’en développer les enjeux en matière de conception du syndicalisme, de la responsabilité de ce dernier à favoriser la rencontre de l’art et du travail à partir de l’entreprise. Mais aussi de contribuer à définir des politiques culturelles sur les territoires et au niveau national, de défendre les conditions
de travail de ceux dont la culture est le métier, d’exiger des diversités culturelles dans une économie mondialisée.
Populariser des initiatives culturelles qui portent des valeurs de construction com-mune, de dialogue dans le respect de la diversité, qui ouvrent des espaces de citoyenneté est d’autant plus nécessaire aujourd’hui que la situation économique conduit à sacrifier les budgets de la culture sur l’autel de la réduction des déficits publics. La crise, ses conséquences sur la vie des salariés justifient, au contraire, le dévelop-pement de politiques culturelles ambitieuses qui réinstaurent les citoyens comme acteurs des évolutions nécessaires de notre société.
On pourrait s’étonner de voir la Cgt valoriser des expériences ponctuelles qui sont souvent présentées comme des outils d’attractivité économique et touristique des territoires. Force est de constater, que nombre d’entre eux, et Lodève en est une preuve, portent d’autres ambitions en direction des populations concernées et des festivaliers. Ils marquent durablement les territoires et leur intérêt ne peut de ce fait être circonscrit à la brève période du déroulement de la manifestation proprement dit. Être présent dans ces temps forts de création et de diffusion permet à la Cgt de faire connaître son travail et sa réflexion sur les enjeux culturels. Cela participe à développer et valoriser les capacités du monde travail à penser le monde qui l’entoure, à mettre en partage et à interroger la diversité des représentations qui en résulte. Cela constitue un atout supplémentaire pour la reconnaissance de la Cgt et sa capacité à mettre en œuvre des démarches au service de la réponse aux besoins des salariés sur le territoire concerné.
La CGT sera présente à Lodève cet été, nous aurons l’occasion d’en reparler.
Culture par Alain Maussière
Alain Maussière est membre de la commission culturelle confédérale de la CGT. Alain Maussière est membre de la commission culturelle confédérale de la CGT.
Portrait d'Angela Davis Thierry MAFFRE
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Action CGT 34
Quels sont les liens de travail entre le groupe Alpha et l’UD CGT de l’Hérault ? Sécafi et Sémaphores Expertises travaillent depuis de nombreuses années avec la CGT du Languedoc Roussillon sur de nombreux secteurs d’activités du territoire. Sécafi intervient notamment sur le secteur de la santé et de l’économie sociale, du transport urbain ou de la logistique. Sécafi suit notamment les représentants du personnel de l’Adages, de Courriers du Midi ou de Pays d’Oc Mobilité. Plus récemment, Sécafi accompagne les élus de Schneider Electric pour trouver des solutions alternatives à la fermeture de leur site de production à la Pompignane. Ce travail en commun se traduira également sur le premier semestre par différentes initiatives d’animation syndicale sur les thèmes des entreprises en difficultés et des missions de l’expert du CHSCT. Ces initiatives se poursuivront tout au long de l’année 2013. Quel est le rôle de Secafi ? Sécafi accompagne les Comités d’entreprises et les CHSCT dans le cadre de missions d’expertise : Sécafi dispose d’un large éventail de compétences qui permet de répondre de manière globale aux questions des élus et à leurs besoins d’accompagnement dans le cadre de l’exercice de leur mandat. Sécafi aide les élus à mieux comprendre la situation éco-nomique, les perspectives, la santé et les situations au travail dans leur entreprise. Nous intervenons en proximité des élus, avec une priorité donnée à l’écoute des besoins et à la disponibilité de ses consultants. D’où notre volonté de mettre à la disposition des élus un bureau à Montpellier accessible à pieds de l’Union Départementale. Quel est le rôle de Sémaphores expertise ? Via Sémaphores, le Groupe intervient régulièrement auprès des CE pour des missions d’expertise et de conseil. Sémaphores
assiste les organisations syndicales, les syndicats, les CE afin de se mettre en conformité avec leurs obligations comptables et financières. Ces obligations se sont renforcées depuis 2008 et devraient prochainement s’intensifier avec des nouvelles règlementations comptables visant la certification des comptes des CE. Par ailleurs, le groupe ALPHA a décidé de compléter son offre d’analyse économique et de proposer une démarche dédiée aux CE des entreprises de moins de 150 salariés. A côté de SECAFI, SEMAPHORES développe une offre dédiée aux entreprises, permettant de développer le dialogue social. On s’adresse donc à la fois aux grandes entreprises et aux petites PME…
Le recours à l’expert du Comité d’entreprise et du CHSCT est possible à partir du moment où ces instances existent. Cette assistance est prise en charge par l’entreprise et non par l’instance qui y a recours. En ce qui concerne l’analyse des comptes de l’entreprise, Sécafi propose une assistance approfondie, avec des dimensions sectorielles et Ressources Humaines analysées de manière complète. Sémaphores Expertise propose de son côté une prestation plus rapide, pour un budget plus réduit. Que pensez-vous de l’accord du 11 janvier 2013 ?
Cet accord a des conséquences extrêmement diverses sur les relations entre les employeurs, les salariés et leurs repré-sentants : nous aurons l’occasion de nous exprimer plus largement sur son contenu. Mais en ce qui concerne les missions de l’expert, cet accord prévoit notamment la création d’une instance de coordination des missions où l’expert CHSCT ne disposera plus des mêmes moyens pour conduire les nécessaires investigations au plus près du terrain. De la même manière, les procédures d’informations consultations seront dans des délais fixés et l’avis sera présumé rendu à son issue : c’est une atteinte directe à la qualité du dialogue social.
SECAFI S’INSTALLE À MONTPELLIER Communiqué
Le groupe Alpha, déjà présent sur le Languedoc Roussillon depuis son bureau de Marseille, ouvre une antenne Secafi à Montpellier en 2013. Secafi est spécialisé dans l'expertise, l'assistance et le conseil auprès des Instances Représentatives du Personnel : comité d'entreprise, comité de groupe, CHSCT... Quelles sont les différentes missions que le Groupe peut vous proposer ?
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Le conflit démarre le 5 mai 1980, les mineurs des Cévennes occupent le puits Destival. Ils se mettent en grève illimitée en refusant la fermeture de leur puits et en exigeant l’ou-verture de Ladrecht et son exploitation. Mais déjà, en 1979, un avertissement avait été lancé à la direction et aux pou-voirs publics. Du 29 décembre au 31 décembre les mineurs avaient occupé le puits Destival.
C’est à ce moment là que naît « Radio Castagne ». Dés le 8 mai 1980, Henri Krasucki, secrétaire confédéral, lors d’un meeting à Destival devant plusieurs millions de personnes, déclare : « Nous vivons aujourd’hui un nouveau combat, celui de la reconquête du charbon français et cévenol. Notre lutte dépasse l’intérêt des seuls mineurs, elle défend l’avenir de toute une région. » Les enjeux sont posés clairement.
Henri Krasucki précise, dans un article de presse, « ... pendant vingt ans la production française s’est effondrée de près de
60 millions de tonnes à 20 millions au point d’importer plus que nous n’extrayons alors qu’il y a de bons gisements dans notre sous-sol. Retenons seulement ce fait capital : désormais, depuis le Conseil des ministres du 2 avril, le gouvernement a décidé de changer sa politique charbonnière, d’en augmenter la consommation au point que le charbon représente 30 % des sources d’énergie du pays. » La donne est changée et les mineurs avec la CGT l’ont bien compris, il n’est pas question que cela se traduise par « une nouvelle augmentation des importations ».
D’autant que Ladrecht possède un gisement de « 8,5 millions de tonnes d’anthracite à haute valeur calorifique et marchande » d’après une étude du CESR (Comité Économique et Social Régional).
C’est une mobilisation sans précédent des salariés et de la population pour faire gagner les mineurs. Du 27 mai au 1er
LADRECHT, 1980 - 1981 Un grand combat
Treize mois de lutte des mineurs, soutenus par toute la région, dont l’Union Départementale de l’Hérault, jusqu’à la victoire pour extraire du charbon français, pour maintenir et créer des emplois.
Action CGT 34 Histoire sociale par Roger Oustry
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Action CGT 34 http://rogeroustry.unblog.fr/
juin, les communistes organisent le vote des cévenols et 30 000 OUI sont récoltés. Le 29 août, à Alès, au fond de la mine, Georges Séguy, Secrétaire général de la CGT, déclare : « l’action des mineurs des Cévennes est un exemple et leur lutte qui prend aujourd’hui un dimension nationale construira et s’intensifiera ». Le 9 septembre les mineurs qui occupent la direction sont expulsés par les CRS mais la riposte de la population alésienne est à la mesure de l’agression et, dans la nuit, 2000 cévenols sont dans la rue « les sirènes de la ville ayant données l’alerte... »
Le 24 octobre, les mineurs de toute la France « montent » à Paris, cela donne un retentissement national à l’action des « gueules noires » cévenoles. Les soutiens sont nom-breux, multiples et divers. Le Pape Jean-Paul II s’adresse aux mineurs, le célèbre trompettiste Maurice André donne une soirée de solidarité ou encore le charbon étranger qui ne peut plus circuler en toute impunité dans la région car les mineurs mais aussi les autres travailleurs s’en « occupent ».
Le 29 novembre 1980, la région se met en marche vers Alès et 25000 travailleurs viennent exiger : « Non ! La mine ne doit pas mourir, par Ladrecht, elle vivra ». Les héraultais sont au moins 4000 à cette initiative.
Le premier Noël va se dérouler sur le carreau Destival, comme le soir de la St Sylvestre, avec les mineurs et leurs familles et avec le soutien de leurs amis.
Le soutien aux « gueules noires » s’élargit dans la région comme à l’étranger. Tel le mineur bolivien Simon Reynest ou l’URSS qui ne livre plus d’anthracite à la France en solidarité aux mineurs français et cévenols ou encore les élus socia-listes qui votent les crédits de 11 millions de Francs pour les travaux de reconnaissance du gisement de Ladrecht. Et courant avril le mur séparant Destival de Ladrecht est percé.
Le 13 mars 1981, à Montpellier, 50000 personnes dont de nombreux héraultais, soutiennent les mineurs.
Lors du premier anniversaire de la lutte, le 5 mai 1981 « les mineurs sont dans la capitale. Paris a vu un de ses monu-ments « La porte St Denis » transformé en puits de mine. La capitale est devenue pour un jour Paris - en Ladrecht ».
Après l’élection de François Mitterrand comme président de la République, le rapport des forces se modifie. Après plus de 13 mois de luttes c’est enfin, le 11 juin 1981, la signature d’un accord donnant satisfaction aux mineurs et leur syndicat.
La poursuite et l’extension de l’exploitation à Destival et à Ladrecht va se traduire, à terme, par plus de 300 embauches, dont 20 immédiatement pour le fond.
Le 13 juin 1981, une immense fête se déroule à Ladrecht avec un spectacle pyrotechnique offert par la CGT devant la fresque réalisée par des artistes locaux indiquant « Parlez de nous ». Ce qui fut largement fait car lorsqu'un peuple se mobilise, rien ne peut résister.
Mais dés la fin 1984, d’autres impératifs économiques prennent le dessus et l’exploitation charbonnière cessera. L’austérité n’est pas bonne conseillère. Illustrations tirées d'une plaquette éditée pour la Fédération Nationale des
Travailleurs C.G.T. du Sous-Sol en supplément au "Travailleur du Sous-Sol N° 520 - Février 1986, consultable en ligne sur :
http://www.le-flamant-rose.org/la_drecht/couverture.htm
Visite d'Henri Krasucki au fond du puits Destival
Action CGT 34 Trimestriel édité par
l’Union Départementale CGT de l’Hérault
CP : 0414 S 08289
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Tél : 04 67 15 91 67 Fax : 04 67 15 63 92 Mail : [email protected]
L’actu CGT 34 sur le net, c'est : http://lacgt34.over-blog.org L’info, c'est aussi : http://www.ud34.cgt.fr
Directeur de publication : André Fernandez
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Le groupe APICIL se situe au 5éme rang des groupes de protection sociale en France.
Les Institutions et Mutuelles qui le constituent sont à but non lucratif
et fonctionnent sur un mode paritaire et humaniste.
Construit autour des valeurs de solidarité, de transparence et d’humanisme,
Le groupe fonde sa différence sur une vision innovante : la Protection Sociale Durable.
Elle se traduit notamment par un engagement fort de notre service Action Sociale dans des domaines aussi variés que :
la prévention des risques santé, le dépistage, le retour à l’emploi, l’accueil des personnes handicapées…
Nos conseillers experts sont à votre disposition pour effectuer avec vous, en fonction de votre situation, un diagnostic de votre protection sociale.
Une relation de proximité APICIL Montpellier 11 boulevard Ledru Rollin 34000 MONTPELLIER Tél : 04 67 66 88 09 www.apicil.com
HUMAIN, SINON RIEN
Premier Mai Les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires appellent ensemble les salariés héraultais à construire un grand 1er mai revendicatif. Malgré notre souhait de construire un rassemblement plus large sur la base de la contestation de la mal nommée « loi de sécurisation de l’emploi », FO a décliné notre proposition d’appel commun. Il est regrettable que dans le contexte de crise généralisée en Europe et dans le monde, que face aux attaques dures qui sont portées en France certaines organisations soient incapables d’œuvrer au rassemblement des salariés et se cantonnent dans leur repli identitaire et des postures stériles. Le 1er mai est la journée de lutte internationale des travailleurs, la CGT va continuer à porter cet idéal de justice sociale, de paix dans le monde, de solidarité internationale et nous vous appelons à vous rapprocher des Unions Locales qui organisent ce jour là initiatives et manifestations.
Action CGT 34
AGDE : MANIFESTATION ET REPAS FRATERNEL BÉDARIEUX RASSEMBLEMENT 11H00 ET REPAS FRATERNEL BÉZIERS : MANIFESTATION 10H00 BOURSE DU TRAVAIL LODÈVE : MANIFESTATION 11H00 ET GRILLADE LUNEL : MANIFESTATION
MONTPELLIER : MANIFESTATION 10H00 MONTAGNAC : 11H00 ET REPAS FRATERNEL PÉZENAS : 11H00 ET REPAS À MONTAGNAC
SÈTE : MANIFESTATION 10H00
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