P e r f o r m a n c e d e s O r g a n i s a t i o n s C o m p é t e n c e s d e s H o m m e s
Mise en œuvre d’une démarche de GPEC Territoriale
Austral Conseil &
C o m p é t e n c e s d e s H o m m e s
Le BTP à la Réunion
Mise en œuvre d’une démarche de GPEC Territoriale
CONSTRUCTYS Réunion et DIECCTE
Rapport phase prospective
Austral Conseil & Ingénierie
Le BTP à la Réunion
Mise en œuvre d’une démarche de GPEC Territoriale
CONSTRUCTYS Réunion et DIECCTE
apport phase prospective
Mai 2012
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 2/117
I. RAPPEL DU CONTEXTE ET DES OBJECTIFS DE LA DEMARCHE .......................................... 3
II. LES CHIFFRES DU BTP A LA REUNION ..................................................................................... 5
A. L'ACTIVITE DES ENTREPRISES ............................................................................................. 5 1. Les entreprises de BTP ..................................................................................................................... 5
2. Les entreprises artisanales ................................................................................................................. 7
3. Pour conclure sur l'activité enregistrée ............................................................................................. 8
4. Les perspectives pour 2012 ............................................................................................................... 8
B. L'EMPLOI DANS LE BTP A LA REUNION ................. .......................................................... 12 1. Répartition des salariés par métier .................................................................................................. 13
2. Les femmes dans le BTP à la Réunion ........................................................................................... 14
3. L'âge de la population dans le BTP ................................................................................................. 14
4. Les demandeurs d'emploi du BTP .................................................................................................. 15
5. Les offres d'emploi du BTP ............................................................................................................ 17
C. LE PAYSAGE DE LA FORMATION DANS LE BTP AU NIVEAU RE GIONAL ............... 18 1. La formation continue dans le BTP à la Réunion ........................................................................... 18
2. La formation initiale des jeunes dans le BTP à la Réunion ............................................................ 20
3. ............................................................................................................................................................. 22
4. L'offre de formation en direction des demandeurs d'emploi ........................................................... 23
III. L’APPROCHE TERRITORIALE..................................................................................................... 25 1. Les projets portés par le Département ............................................................................................ 25
2. Les projets portés par la Région ...................................................................................................... 26
3. Cartographies des projets et des compétences ................................................................................ 27
IV. L’ENVIRONNEMENT GENERAL ET LES PERSPECTIVES D'EVOLUTION ........................ 32
A. LES CONSTATS DEGAGES ...................................................................................................... 32 1. La commande publique ................................................................................................................... 34
2. La question de la formation ............................................................................................................ 39
3. Les difficultés des entreprises du secteur ........................................................................................ 47
B. LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ET LES PISTES DE REFLEXION ........ 60
1. Les perspectives de développement ................................................................................................ 60
2. Les pistes de développement .......................................................................................................... 66
V. LES PREMIERES PISTES DE REFLEXION ................................................................................ 68
VI. ANNEXES ......................................................................................................................................... 73
A. Annexe 2 – L'analyse des questionnaires d'enquête (Cf. Document ci-joint) .......................... 73
1. Méthodologie de l'enquête et de l'échantillonnage ......................................................................... 73
2. Résumé managérial ......................................................................................................................... 75
3. Analyse des données ....................................................................................................................... 79
B. Le questionnaire .......................................................................................................................... 111
C. Annexe 1- Les personnes rencontrées ....................................................................................... 117
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 3/117
I. RAPPEL DU CONTEXTE ET DES OBJECTIFS
DE LA DEMARCHE
Après la période faste des grands travaux qui a vu l’effectif des entreprises du BTP
doubler entre 2000 et 2008, le secteur du BTP a du faire face dès 2008 à la crise
économique mondiale. La Réunion a vécu sur la période récente une crise
économique comme elle n’en avait pas connu depuis 20 ans.
En effet, le BTP semble victime de plusieurs phénomènes : baisse de la commande
publique, fin de l’ère des grands travaux, fort ralentissement de la construction de
logements privés… avec pour conséquence la baisse des effectifs du secteur (baisse
de 22 ,1 % en 2009 et de 5,3 % en 20101). En outre, ces évènements ont contraint
bon nombre d’entreprises à licencier, pire pour certaines, à fermer.
Le secteur du BTP, longtemps considéré comme le premier moteur de l’économie
réunionnaise semble très durement touché et peine à sortir de la crise. Après le
marasme de 2008-2009, la chute de l'activité n'a fait que continuer, certes de
manière moins accentuée en 2010, pour marquer un pallier en 2011.
Toutefois, compte tenu du large spectre d’activités représenté au sein du secteur du
BTP, toutes les entreprises ne subissent pas la crise de la même manière et certaines
activités semblent plus durement touchées que d’autres.
Par ailleurs, il semble difficile de prévoir l'activité précise du BTP à court et moyen
termes (conjoncture politique, financière, réglementaire…). Restent également
posées certaines questions telles que : quelles seront les tendances pour l'avenir ?
Quels seront les métiers de demain ?
Aussi, l’Etat et l’Arfobat Réunion (aujourd'hui Constructys Réunion) ont souhaité, fin
2011, commanditer une démarche de Gestion prévisionnelle des Emplois et des
Compétences Territoriale afin d’analyser les différents phénomènes observés sur
l’ensemble du secteur pour identifier et anticiper les évolutions des emplois et des
compétences sur le secteur. Ceci afin de permettre de définir les actions à mettre en
œuvre au niveau territorial pour répondre aux besoins des entreprises, quelles soient
sur des secteurs en difficulté ou des secteurs émergents et leur apporter les
réponses adaptées en matière de gestion des ressources humaines et de formation. 1 Source : rapport annuel 2010 IEDOM
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 4/117
La présente démarche a donc pour objectifs de :
• Analyser les tendances économiques du secteur pour identifier s’il s’agit d’une
relance avérée du secteur ou de simples frémissements disséminés en fonction des
activités.
• Identifier parmi l’ensemble des entreprises du secteur quelles sont les activités
porteuses d’emplois.
• Identifier les tendances à court et moyen terme en termes d’emplois et de
besoins en compétences.
• Envisager des actions pour répondre aux besoins émergents des entreprises
(formation, organisation, mutualisation des moyens, benchmarking…).
Les sources d'informations qui ont permis d'alimenter ce rapport sont les suivantes
• Les chiffres essentiels du secteur, collectés au cours de notre recherche documentaire.
• Les entretiens avec une cinquantaine d'entretiens menés auprès des principaux acteurs et intervenants du secteur, autres que les entreprises.
• Une enquête téléphonique réalisée auprès d'un échantillon représentatif d'une centaine d'entreprises.
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 5/117
II. LES CHIFFRES DU BTP A LA REUNION
En 2009, le PIB de la Réunion était estimé à 14,4 Mds d'Euros, augmentant à un
rythme moyen entre 2000 et 2009 de 5,2 % contre 2,8 % en métropole. L'économie
réunionnaise s'est donc inscrite dans une dynamique de croissance principalement
soutenue par les activités de service qui représentaient, en 2006, 72,7 % de la
valeur ajoutée, le BTP arrivant en 4ème position (dans des proportions proches de
celles du commerce), concourant à hauteur de 9,1 % du PIB réunionnais (contre 6 %
en métropole).
A. L'ACTIVITE DES ENTREPRISES
En 2009, le taux des entreprises de BTP créées en 2006 était estimé à 62,2 %
(contre 64,5 % en métropole)2
1. Les entreprises de BTP
Evolution du CA sur 5 ans
Bât. TP Total
2007 1 365 700 2 065
2008 1452 680 2 132
2009 1 060 400 1 460
2010 970 340 1 310
2011* 1 045 412 1 467
* estimation Source : TDB Emploi Formation 2011 CARIF OREF
Au niveau des entreprises de bâtiment, la construction de logements reste
majoritaire mais depuis 2006, la proportion tend à diminuer, passant sous la barre
des 70 %.
Au niveau des entreprises de TP, la construction de routes et les travaux liés aux
fluides (électricité, téléphone, AEP, EU, EP3, irrigation) représentent respectivement
2 Source INSEE 3 AEP :
EU : eaux usées
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI
41 % et 40 % du volume en 2011 (estimation). La forte proportion du marché des
fluides est due aux travaux réalisés pour les stations d'épur
l'enfouissement de réseaux et d'irrigation.
Si le nombre d'entreprises qui emploient des salariés a régulièrement progressé de
2002 à 2008, celles-ci tendent à diminuer depuis 2009.
Les entreprises de plus de 10 salariés représentent en 2010
du BTP et emploient 63 % des salariés
EP : eaux pluviale
EI
44%
EURL
11%
REPARTITION DES ENTREPRISES
EMPLOYEUSES
DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
ACA / ACI
41 % et 40 % du volume en 2011 (estimation). La forte proportion du marché des
fluides est due aux travaux réalisés pour les stations d'épuration et les travaux liés à
l'enfouissement de réseaux et d'irrigation.
Si le nombre d'entreprises qui emploient des salariés a régulièrement progressé de
ci tendent à diminuer depuis 2009.
CA Evol.
2006 2 834
2007 3 134 + 300
2008 3 269 + 135
2009 2 745 - 524
2010 2 478 - 267 Source : TDB Emploi Formation 2011 CARIF OREF
Les entreprises de plus de 10 salariés représentent en 2010, 18 % des entreprises
du BTP et emploient 63 % des salariés.
Répartition du nombre d'entreprises
du secteur par statut juridique
SARL
EI
EURL
SARL
45%
REPARTITION DES ENTREPRISES
EMPLOYEUSES
6/117
41 % et 40 % du volume en 2011 (estimation). La forte proportion du marché des
ation et les travaux liés à
Si le nombre d'entreprises qui emploient des salariés a régulièrement progressé de
Source : TDB Emploi Formation 2011 CARIF OREF
18 % des entreprises
Répartition du nombre d'entreprises
du secteur par statut juridique
1079
1064
263
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 7/117
Source : TDB Emploi Formation 2011 CARIF OREF
Depuis 2007, la cessation d'activité concerne avant tout les jeunes entreprises.
Néanmoins, sur 2011, le nombre moyen d'entreprises défaillantes est estimé à
44, marquant une certaine stabilisation.
Concernant la création d'entreprises, après une dégradation continue entre fin
2008 et la fin 2009, la situation s'est améliorée en 2010 (995 entreprise créées
soit + 31 % par rapport à 2009), mais cette performance ne semble pas avoir
perduré en 2011 (le nombre de création étant à 672 entreprises nouvellement
créées au troisième trimestre soit un recul de 10 % par rapport au troisième
trimestre 2010).
2. Les entreprises artisanales
Source : TDB Emploi Formation 2011 CARIF OREF
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 8/117
Les entreprises artisanales de maçonnerie sont les plus importantes, et
subissent une baisse en 2009. L’année 2010, s'avère être pour l'ensemble des
catégories une année "pallier". On note néanmoins en 2009-2010 une
progression des entreprises artisanales d'électricité, de menuiserie et de
couverture plomberie, chauffage.
A noter par ailleurs que les artisans tendent à vieillir. En 2010, les plus de 45
ans représentaient 47 % de la population des artisans alors qu'en 2007 ils en
représentaient 42 %. (soit une augmentation de 5% en trois ans)
3. Pour conclure sur l'activité enregistrée
Selon la FRBTP1, le nombre d'entreprises et artisans qui emploient des salariés
est resté quasiment stable entre 2010 et 2011. Une stabilité qui tranche par
rapport à la baisse d'activité enregistré entre 2008 et 2010. 2011, semble donc
marquer un palier. Néanmoins, toujours selon la FRBTP, les tensions
économiques et les remises en cause récurrentes des mesures de soutien de
l'économie et d'aides aux entreprises n'ont fait qu'accentuer l'atomisation des
acteurs du secteur dont l'accroissement du nombre d'artisans travaillant seuls.
4. Les perspectives pour 2012
Selon la FRBTP, 2012 se présente, pour la majorité des entreprises
réunionnaises de BTP sous l'égide de l'incertitude voire de l'inquiétude, avec un
carnet de commande en baisse. L'essentiel de l'activité devrait être assuré par
la construction de logements sociaux et par la commande publique. Selon la
fédération, 80 % des adhérents interrogés considèrent la commande publique
comme une bouée de sauvetage.
Autre inquiétude pour l'année à venir, le retard pris par certains projets voire le
risque qu'ils disparaissent (ex. Pôle Sanitaire Ouest)
Selon les chiffres communiqués par la CERBTP, le regain d'activité enregistré
après la chute de 2009 ne poursuivrait pas sa reprise. Si l'activité semble avoir
progressé de 22 % entre 2010 et 2011, elle devrait quasiment stagner et
s'établir à + 2%. L'activité Bâtiment semblerait tirer son épingle du jeu en 2012
1 Conférence de presse du 13 février
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 9/117
avec une progression par rapport à 2011 de 16 % pour les logements et 8 %
pour les bâtiments industriels. Le domaine infrastructures-transport ne
régresserait que de 1 %, sans doute eu égard à la volonté de la Région de
développer les transports en commun.
TOTAL
2010
TOTAL
2011
EVOL
2010 /
2011
TOTAL
PREV 2012
EVOL
2012/2011
EVOL
2012/2010
Logements 243 555 370 045 52% 430 203 16% 77%
Bât non
résidentiels 315 848 347 916 10% 374 560 8% 19%
Infra. Transport 188 167 208 022 11% 205 785 -1% 9%
Réseaux de
conduites /câbles 96 470 143 463 49% 120 039 -16% 24%
Ouvrages indus 57 132 9 412 -84% 0 -100% -100%
Autres ouvrages
GC 63 119 93 609 48% 65 171 -30% 3%
TOTAL 964 291 1 172 467 22% 1 195 758 2% 24%
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI
Selon la CERBTP, les collectivités réunionnaises, en qualité de maître d'ouvrage
sont à l'origine de la moitié des travaux commandés aux entreprises de BTP.
En matière d'investissements, en 2010, les
donneurs d'ordre parmi les différentes collectivités. En 2011, selon les budgets
primitifs, la Région tendrait à augmenter ses investissements tandis que le
Département les dimin
Les investissements se répartissent entre les équipements à hauteur de 55 %
et les investissements en
communes qui consacrent la part la plus importante aux investissements en
matière de bâtiment.
Pour ce qui est des investissements en matière de TP, le Département est le
plus important pourvoyeur d'investissement (73 %
34 % des investissements totaux
Toujours en termes d'investissements, les communes de plus de 50 000
habitants sont celles, parmi les trois typologies de communes (
20 000 à 50 000 hab
élevé par habitant, se situant en 2010 à 265
les communes de moins de 20 000 habi
primitif, ce ratio devrait se situer à 424
(+106 %) pour les communes de moins de 20 000 habitants.
2 Source CERBTP – les investissements en BTP des collectivités locales à la Réunion3 Investissement totaux = équipements + BTP
25%
17%
45%
13%
2010 - Investissements
par type de
collectivités
DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
ACA / ACI
, les collectivités réunionnaises, en qualité de maître d'ouvrage
sont à l'origine de la moitié des travaux commandés aux entreprises de BTP.
En matière d'investissements, en 2010, les communes représentent 45 % des
donneurs d'ordre parmi les différentes collectivités. En 2011, selon les budgets
la Région tendrait à augmenter ses investissements tandis que le
Département les diminuerait.
Les investissements se répartissent entre les équipements à hauteur de 55 %
et les investissements en termes de BTP à hauteur de 45 %.
communes qui consacrent la part la plus importante aux investissements en
matière de bâtiment.
est des investissements en matière de TP, le Département est le
plus important pourvoyeur d'investissement (73 % des investissements BTP et
34 % des investissements totaux3).
Toujours en termes d'investissements, les communes de plus de 50 000
ont celles, parmi les trois typologies de communes (
20 000 à 50 000 hab. et + 50 000 hab.) qui consacrent le montant le moins
élevé par habitant, se situant en 2010 à 265 € / hab. contre 319
les communes de moins de 20 000 habitants. En 2011, toujours selon le budget
primitif, ce ratio devrait se situer à 424 €/hab. (+ 60 %) contre 658
(+106 %) pour les communes de moins de 20 000 habitants.
les investissements en BTP des collectivités locales à la Réunion
Investissement totaux = équipements + BTP
Investissements
par type de
collectivités
Région
Département
Communes
EPCI
31%
10%
44%
15%
2O11 - Investissements
par type de collectivités
(budgets primitifs)
10/117
, les collectivités réunionnaises, en qualité de maître d'ouvrage
sont à l'origine de la moitié des travaux commandés aux entreprises de BTP.2
communes représentent 45 % des
donneurs d'ordre parmi les différentes collectivités. En 2011, selon les budgets
la Région tendrait à augmenter ses investissements tandis que le
Les investissements se répartissent entre les équipements à hauteur de 55 %
de BTP à hauteur de 45 %. Ce sont les
communes qui consacrent la part la plus importante aux investissements en
est des investissements en matière de TP, le Département est le
des investissements BTP et
Toujours en termes d'investissements, les communes de plus de 50 000
ont celles, parmi les trois typologies de communes (-20 000 hab. /
) qui consacrent le montant le moins
contre 319 € / hab. pour
tants. En 2011, toujours selon le budget
(+ 60 %) contre 658 €/hab.
(+106 %) pour les communes de moins de 20 000 habitants.
les investissements en BTP des collectivités locales à la Réunion
10%
Investissements
par type de collectivités
(budgets primitifs)
Région
Département
Communes
EPCI
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 11/117
Source CERBTP
A noter que, entre 2009 et 2010, les budgets consacrés aux investissements
d'équipement et de BTP ont globalement diminué, à l'exception des communes
de plus de 20 000 habitants. Il conviendrait de pouvoir approfondir si cette
tendance reste marquée sur 2011 ou si la progression des budgets des
communes se répercute sur la part consacrée au BTP.
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 12/117
B. L'EMPLOI DANS LE BTP A LA REUNION
Entre 2000 et 2009, le secteur de la construction est celui qui a connu le plus
de fluctuations en termes de mouvements d'emploi. Sur cette période, 9 125
emplois ont été créés et, entre 2007 et 2009, 4 746 emplois ont été supprimés
soit, en seulement 2 années, une perte de 48 % des emplois créés sur la
période de 2000 à 20094. Donc, en deux ans, ce secteur a perdu pratiquement
la moitié des emplois créés sur la décennie, majoritairement dans les activités
du gros œuvre.
Néanmoins, malgré une baisse significative du nombre d'emplois due à l'arrêt
des grands travaux, le secteur de la construction reste un secteur important en
matière d'emplois.
En 2010, 16 502 salariés travaillaient dans le BTP, soit 14 % en moins par
rapport à 2009. La population des ouvriers est celle qui a enregistré la plus
forte baisse (- 17 %), les ETAM et les cadres enregistrant respectivement une
baisse de -3 % et de – 5 %.
Fin octobre 2011, la FRBTP recensait 17 828 emplois dans le BTP. A noter par
ailleurs que le nombre d'emplois dans le BTP a progressé sensiblement au cours
de l'année 2011.
En novembre 2011, l'indice des salaires a progressé quant à lui de 2,50 % sur 1
an5.
Source : TDB Emploi Formation 2011 CARIF OREF
4 Source Pôle Emploi (ibid CPRDF) 5 Source CERBTP
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI
1. Répartition des salariés par métier
Le taux d'encadrement (proportion d'encadrement par rapport à la population
totale) est de 8 %, ce qui est inférieur à la moyenne nationale.
Source : TDB Emploi Formation 2011 CARIF OREF
8%
13%
DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
ACA / ACI
Répartition des salariés par métier
Le taux d'encadrement (proportion d'encadrement par rapport à la population
ce qui est inférieur à la moyenne nationale.
Source : TDB Emploi Formation 2011 CARIF OREF
79%
13% Production
Technique &
encadrement
Autres fonctions
Production
Technique &
encadrement
Autres fonctions
13/117
Répartition des salariés par métier
Le taux d'encadrement (proportion d'encadrement par rapport à la population
ce qui est inférieur à la moyenne nationale.
13050
Technique &
encadrement 1328
Autres fonctions 2124
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 14/117
2. Les femmes dans le BTP à la Réunion
Source : TDB Emploi Formation 2011 CARIF OREF
La féminisation dans le BTP reste inférieure de seulement 2% par rapport à la
métropole. Ce faible écart peut trouver une explication dans le fait que de
nombreuses femmes sont déclarées en tant qu'artisans.
3. L'âge de la population dans le BTP
L'âge moyen des salariés dans le BTP était de 28 % en 2010, il était de 37% en
20056
6 Source Carif Oref
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 15/117
Source : TDB Emploi Formation 2011 CARIF OREF
La chute des effectifs entre 2009 et 2010 est particulièrement sensible pour les
moins de 25 ans (-23 % entre 2009 & 2010) et les 30-44 ans (-20 %).
4. Les demandeurs d'emploi du BTP
La progression du nombre de demandeurs d'emplois est moins rapide entre
2010 et 2009 (+ 11%) qu'entre 2009 et 2008 (+44 %). Il est à noter
cependant que, entre 2008 et 2010, le nombre de chômeurs inscrits du BTP a
augmenté de 59 % (soit 7 594 demandeurs d'emploi en plus).
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 16/117
Source: tableau de bord emploi et formation Carif Oref
Le niveau de qualification des demandeurs d'emploi est sensiblement le même
entre 2010 et 2011.
Il s’agit principalement d’un public non qualifié ou de niveau V. Il semble que
les niveaux supérieurs soient moins concernés par les difficultés d’embauche et
d’insertion professionnelle
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 17/117
5. Les offres d'emploi du BTP
En 2010 les offres d'emploi ont continué à diminuer sensiblement par rapport à
2009 (1,86 %) alors qu'elles avaient enregistré une baisse de 38 % entre 2009
et 2008.
A noter cependant que dans les offres d'emploi des catégories "maçonnerie et
connexe" et couverture – s'agit-il de secteurs en tension - ont progressé de
manière notable. De la même manière d'autres catégories, telles que
l'encadrement, les prestations intellectuelles, la menuiserie, la conduite et la
mécanique, ont connu une légère progression.
La moyenne du niveau de satisfaction des offres d'emploi est de 84 %.
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 18/117
C. LE PAYSAGE DE LA FORMATION DANS LE BTP AU NIVEAU REGIONAL
Ce tableau synthétique mais non exhaustif illustre le paysage des acteurs et
pilotes de la formation initiale et continue
Formation public Formation privée
Formation initiale Formation Continue Formation Continue
Financeurs Rectorat Pôle emploi
Etat/Région
OPCAS
Organismes
de formation
Lycées
CCI/CMA
Université / IUT
AFPAR
GRETA
OF divers
Type de
formation
Formation qualifiantes Titres
professionnels
qualifiants
CQP
Action de
professionnalisation
Formations
règlementaires
Dispositif VAE/CIF sur
de la formation
qualifiante/diplômante
1. La formation continue dans le BTP à la Réunion
3 357 salariés ont été formés dans le BTP en 2010. Si les entreprises de plus
de 10 salariés ne représentent que 18 % des entreprises au niveau local, leurs
salariés en revanche représentent 77 % de la population formée en 2010.
Parmi les salariés des entreprises de moins de 10 salariés, seuls 22 % d'entre
eux partent en formation tandis qu'ils sont 24 % pour les plus de 10.
Néanmoins, ce sont les salariés des entreprises de moins de 10 salariés qui
bénéficient des formations les plus longues – en moyenne 153 heures, tandis
que dans les entreprises de plus de 10 salariés, les formations durent en
moyenne 32 heures.
En terme de taux de réussite aux examens, les stagiaires inscrits en formation
continue et individuelle ont enregistré un taux de réussite de 54 % (88
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI
stagiaires ont été diplômés sur les 162 présentés
inscrits à un examen au départ, seuls 162 se sont présentés
défection7 s'élève donc à 30 %, le taux d'échec ajusté à 62,23 %
réussite ajusté à 37,77 %,
continue et individuelle réussisse
la formation initiale en apprentissage et par la voie scolaire classique dont les
taux de réussite aux examens sont respectivement de 73 % et 72 %.
a) Les domaines de formation
En 2010, ce sont les formation
règlementairement parlant)
7 Stagiaires ayant abandonné en cours de formation8 Proportion de stagiaires ayant commencé une formation et n'ayant pas réussi
l'examen
DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
ACA / ACI
stagiaires ont été diplômés sur les 162 présentés – en revanche ils étaient 233
inscrits à un examen au départ, seuls 162 se sont présentés
s'élève donc à 30 %, le taux d'échec ajusté à 62,23 %
réussite ajusté à 37,77 %, ce qui signifie que les stagiaires de la formation
continue et individuelle réussissent pratiquement deux fois moins que ceux de
e en apprentissage et par la voie scolaire classique dont les
taux de réussite aux examens sont respectivement de 73 % et 72 %.
Les domaines de formation
En 2010, ce sont les formations en sécurité (formation obligatoire
règlementairement parlant) qui ont été le plus suivies.
Stagiaires ayant abandonné en cours de formation
Proportion de stagiaires ayant commencé une formation et n'ayant pas réussi
2570
787
EFFECTIF FORME 2010
+ 10
-10
23
%
77
%
TECHNIQU
E DU BTP
17%
CONDUITE
13%
SECURITE
36%
ORGA/MA
NAGT
23%
TERTIAIRE
11%
EFFECTIF PAR TYPE DE
FORMATION
19/117
en revanche ils étaient 233
inscrits à un examen au départ, seuls 162 se sont présentés. Le taux de
s'élève donc à 30 %, le taux d'échec ajusté à 62,23 %8 et le taux de
ce qui signifie que les stagiaires de la formation
pratiquement deux fois moins que ceux de
e en apprentissage et par la voie scolaire classique dont les
taux de réussite aux examens sont respectivement de 73 % et 72 %.
(formation obligatoire
Proportion de stagiaires ayant commencé une formation et n'ayant pas réussi
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 20/117
Source : TDB Emploi Formation 2011 CARIF OREF
2. La formation initiale des jeunes dans le BTP à la Réunion
A la rentrée 2010 – 2011, 4855 jeunes ont été recensés.9 20 % d'entre eux ont
suivi un cursus d'apprentissage et 80 % ont intégré la voie scolaire classique.
Bien que les formations de niveau V enregistrent une forte baisse avec la
disparition progressive du BEP et la mise en place du Bac Pro sur 3 ans les
formations de niveau 5 continuent à occuper une place importante, soit 40 %.
Les formations niveau IV (niveau Bac) représentent une proportion
sensiblement identique (42 %). Les formations de l'enseignement supérieur
représentent quant à elle une proportion nettement moins importante : 18 %,
les formations de niveau I.
9 Effectif total en formation dans les lycée, CFA, IUT et Université de la Réunion pour les
diplômes préparant à une spécialité du BTP par l'apprentissage ou la voie scolaire.
Source : Académie de La Réunion et Université de la Réunion – traitement Carif - Oref
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En 2010, le taux de réussite des jeunes inscrit représentait 73 % pour les
apprentis et 72 % pour les jeunes inscrits sur un cursus scolaire classique.
Si le taux de réussite est sensiblement le même entre la voie de l'apprentissage
et la voie scolaire classique, on remarque qu'il y a en revanche, une différence
selon le niveau des diplômes préparés. Les baccalauréats professionnels
enregistrent un taux de réussite de 88 % tandis que les Brevets Professionnels
enregistrent un taux de 52 %.
De la même manière, selon la spécialité, les taux de réussite aux examens sont
différents. Les meilleurs taux de réussite s'enregistrent aux niveaux des
spécialités Conduite et Mécanique (100 %), Peinture vitrerie et revêtement
(90%), et plâtrerie (82 %). Les filières les plus en difficultés sont la filière
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 22/117
couverture (24 %), la filière encadrement de chantier (55 %10) et la filière
électricité (56 %)
a) La formation des jeunes bénéficiant d'un contrat de professionnalisation
En 2010, 116 jeunes ont bénéficié d'un contrat de professionnalisation (soit 5
de plus qu'en 2009). Ils étaient 49 (42 %) à être embauchés par des
entreprises de moins de10 salariés et 67 (58 %) par des entreprises de plus de
10 salariés. Cette tendance est sensiblement la même qu'en 2009 où 40 % des
jeunes en contrat de professionnalisation étaient embauchés par des
entreprises de moins de 10 et 60 % par des entreprises de plus de 10 salariés.
La majorité des contrats de professionnalisation concernent des formations de
type tertiaire de bureau11 et sont conclus majoritairement par des entreprises
de moins de 10 salariés. Ces contrats correspondent à des formations de type
Assistant(e) de Gestion, Assistant(e) PME-PMI et comptabilité, de niveau Bac ou
BTS.
Peut-être que cette tendance, répond aux besoins en compétences des
petites entreprises, lesquelles ont besoin de se structurer et de
s'organiser sur le plan administratif, notamment pour répondre aux
appels d'offres.
A noter par ailleurs, que depuis 2008-2009 les entreprises de moins de 10
salariés diminuent progressivement la contractualisation des contrats de
professionnalisation, tandis que les entreprises de plus de 10 salariés ont
relancé les recrutements de contrats de professionnalisation en 2010-2011.
3.
10 A noter que pour cette filière il serait intéressant d'approfondir compte tenu de
l'étalement de niveau des diplômes qui sont préparés (de niveau IV à niveau I) 11 Source Carif Oref
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4. L'offre de formation en direction des demandeurs d'emploi
Source TCB Emploi formation Carif-Oref 2011
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Au total, 2 345 places de formation sont proposées aux demandeurs d'emploi
(DE). 1 151 concernent des offres de formation de niveau V & IV soit 49 % de
l’offre totale de formation des DE
Le domaine de la maçonnerie connaît une régression en matière de places
offertes, ceci certainement du fait de la crise et de la baisse du nombre de
chantiers. D'autres secteurs connaissent une légère régression : plâtrerie,
métallerie, encadrement, menuiserie. D'autres domaines connaissent au
contraire une progression : électricité, TP, carreleur, peinture vitrerie. Le
nombre de places offertes en plomberie augmente considérablement du fait
d'actions de formation spécifiques "installation de chauffe-eaux solaires, et
installation de panneaux photovoltaïques et thermiques. Ces dernières actions
étant probablement en lien avec les politiques publiques en faveur des énergies
renouvelables, qu'en est-il pour les années à venir ?
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 25/117
III. L’APPROCHE TERRITORIALE
Aujourd'hui, l'activité locale s'articule selon 3 niveaux d'intervention12:
• Les activités de construction à l'initiative de projets publics ou
privés en réponse aux conjonctures démographiques, économiques et
sociaux.
• La commande publique spécifique à la construction et la
modernisation d'équipements culturels et sportifs, d'établissements
scolaires en réponse aux besoins de rattrapage et d'équilibrage à
l'échelle communale et régionale.
• Les Grands Chantiers publics à portée régionale en réponse aux
besoins d'aménagement du territoire et de développement des
infrastructures de déplacement et de transport.
Les projets et programmes / les perspectives de développement.
Les informations ci-dessous sont issues de deux sources principales :
- Le travail fourni par la cellule économique du BTP de la Réunion
(CERBTP) dans le cadre de la planification des projets à horizon
2012-2013-2015
- nos rencontres avec les principales communes ainsi que les
communautés de communes et d'agglomérations. Elles ne
prétendent pas dresser une liste exhaustive des projets prévus sur
le territoire réunionnais pour les années à venir.
Une cartographie des projets par bassin d’emploi, présentée ci-dessous, devrait
nous permettre d’évaluer de manière quantitative et qualitative la main d’œuvre
en termes de nombre approximatif d’emplois et des compétences clefs
recherchées.
1. Les projets portés par le Département
Les projets et les perspectives d’investissement du Département s'inscrivent
dans le PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement) de la collectivité. Il s'agit d'un
plan d’études et des opérations sur les 5 -6 années à venir (ajustement annuel
en fonction des budgets)
Les travaux de ce plan doivent de terminer en 2015, fin des financements
Europe.
12 Source CPRDFP 2011-2015
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 26/117
Cependant, le programme de travaux neuf tend à diminuer suite aux budgets
dégressifs : 5 à 7 millions d’investissement
Les missions des communautés de communes et des communes :
• Les principaux projets de constructions immobiliers
• Projets de rénovation et d'habilitation
• Projets d'aménagement et construction de zones urbaines
• Infrastructures hydrauliques des eaux
• Travaux de voiries & Réseaux
• Le patrimoine
• Des projets qui s'orientent vers le tourisme
• Des projets qui portent sur l'environnement et le transport
• Mais aussi des projets qui s'élargissent à la culture et au sport (zénith,
complexe sportif de Dos d'Ane).
• Des projets innovants font l'objet de recherche, sur lesquels l'université
est positionnée : la conception bioclimatique, la problématique
cyclonique. Des réflexions sont également menées sur les modes de
construction mais la conception de la construction reste encore peu
développée.
2. Les projets portés par la Région
La livraison de la Route des Tamarins a marqué en 2009 l'arrêt des grands
chantiers qui ont porté l'activité pendant presque une décennie à La Réunion.
Conjugué à la crise économique, ce phénomène, a notamment conduit à la
chute d'activité et des effectifs du secteur évoqués précédemment.
Néanmoins afin d'insuffler une nouvelle dynamique économique, la Région et
l'Etat ont signé de nouveaux Accords de Matignons fin 2010 afin de favoriser la
relance, proposant ainsi une enveloppe de 2,2 Mds d'euros.
Les chantiers ainsi financés devraient permettre de créer de nouveaux emplois,
notamment dans le BTP. Trois gros chantiers sont ainsi programmés :
• Le Trans Eco Express dont l'objectif est de développer et de fluidifier les
déplacements en transports en commun, bénéficie d'une enveloppe de
250 millions d'euros. La première tranche a été livrée en février 2012. Ce
projet devrait permettre de développer l'activité TP grâce à l'implantation
d'infrastructures routières et de VRD. Les EPCI devraient également être
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 27/117
à l'origine de micro chantiers. Les besoins exprimés en matière d'emplois
concerneraient davantage les conducteurs de bus et l'encadrement de
chantier de premier niveau (chef de chantier).
• Le développement des plateformes aéroportuaires bénéficie, quant à lui
d'une enveloppe de 350 millions d'euros. L'aéroport de Roland Garros,
qui devrait accueillir l'A380 en 2014 bénéficiera de 200 millions d'euros.
Quant à l'aérodrome de Pierrefonds dont le trafic passager s'intensifie
bénéficiera d'un budget de 150 millions d'euros. Les travaux concernant
la plateforme nord, devraient commencer fin 2012 et s'achever au
premier trimestre 2014. A ce jour, il semblerait qu'il n'y ait que très peu
de retours auprès de la Cellule Grands Projets du Carif Oref chargée de
recenser les besoins en matière d'emplois. Les besoins porteraient
néanmoins sur l'assistance à maîtrise d'œuvre et l'encadrement de
chantier dont le profil semble parfois difficile à trouver localement.
• La nouvelle route du Littoral, bénéficiant d'un budget de 1,6 Mds d'euros
devrait voir ses travaux démarrer début 2013 et durer jusqu'en 2020
avec une livraison de la première tranche en 2018. A ce jour, nous ne
disposons pas d'informations concernant les besoins en matière
d'emplois.
3. Cartographies des projets et des compétences
Dans le tableau suivant, nous avons tenté de recenser les projets locaux prévus
à court et moyen terme par les donneurs d'ordre et répartis par typologie de
projet.
Par ailleurs, les montants de ces marchés sont identifiés par un code couleur :
Marchés inférieurs à 449 k€
Marchés compris entre 450 k€ et 3000 k€
Marchés supérieurs à 3000 k€
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Projet BATIMENT
Type
d’activités
Type de projets
Projets Habitat Constructions immobilières
TCO Estimation à 48 000 logements jusqu’en 2030
Dont 24 000 logements sur les 10 prochaines années (logement intermédiaire et logement social ; collectif et petit
collectif, du fait des limites imposées par le foncier).
Le territoire du TCO compte 400 ha à aménager pour réaliser ses projets.
CINOR livraison de 930 logements sociaux, à horizon 2012/2013/2014
+ 2500 logements sont à prévoir à horizon 2015-2016 dans le cadre du projet BEAUSEJOUR à Ste Marie
CIREST
CIVIS
Projets Habitat Réhabilitation
TCO Réduction de l'habitat insalubre :
programme de diminution de cet habitat est mis en œuvre avec une action coordonnée entre les 5 communes du
TCO pour trouver des solutions avec les familles.
Réhabilitation d’une partie (Bât. C) de l’hôpital G. MARTIN : réaménagement chambres de chirurgie et rénovation
salles
Réhabilitation de la caserne bois de nèfle ; de l’hôtel LACAY ;
Traitement des gardes corps collège TITAN ; Kelonia (1 petit projet et 1 plus important sur les rejets en mer)
Réhabilitation du collège Chaloupe St Leu (3 projets différents voir document); réhabilitation sanitaire collège A.
Lougnon (St Louis) ; du collège ‘C. Gaudieux (Saline)’, lycée Vue Belle (réhabilitation lourde) ; du lycée J. Hinglo
(rénovation et maintenance) ; réhabilitation GUT St Gilles ; aménagement du musée de Villèle (accueil + parking) ;
réhabilitation du village corail ;
CINOR Opérations sur les Zones d’habitations insalubres (grande montée, ilet Coco, terrain Elisa)
Réhabilitation de la médiathèque (second œuvre et construction métallique)
Nombreux projets de réhabilitation : hôtel de ville ; petit marché ; gymnase ; collèges ‘Bois de nèfles (St Denis)’,
‘bourbon (St denis)’, 2 canons, la montagne, ‘Emile Hugo (Bretagne)’, ‘Jean d’Esme (Ste Marie)’, ‘Leconte Delisle
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 29/117
(maison des lycéens)’, lycée L. Geoffroy (Ste Clotilde) ;
Travaux d’accessibilité aux personnes handicapés tous secteurs
Réaménagement de divers lieux publics : site de la Victoire ; théâtre de champ fleuri, palais de la source ; rue de
paris ; rue Ste Marie ; archives départementales (sols, menuiseries ; aménagement 2ème tour) ; extension du GUT
du chaudron ; musé L. DIERX (aménagement personnes handicapées) ; réhabilitation CRR (saint denis) ;
CIREST Rénovation thermique des habitations.
Divers projets d’extensions, de restructuration et de réhabilitation d’écoles et de collèges (St Benoit ‘Amiral Bouvet’
‘Hubert Delisle’; Ste Suzanne ; Grand Ilet ; St André ‘Milles Roches’, ‘Thérésien Cadet’, plaine des palmistes ‘Gaston
Crochet’…)
Nombreux travaux de réhabilitation et d’aménagement : théâtre ; Foyer de l’enfance Terre rouge
CIVIS Divers projets d’aménagement de tailles plus ou moins importants au niveau du GHSR (St Joseph ; St Louis ; St
Pierre)
Divers projets de mise aux normes, de réhabilitation et d’aménagements auprès d’écoles et de lycées du sud (St
pierre ; St joseph ‘Vincendo’, ‘LP P. Langevin’, Tampon ‘Bois Joly Potier, ‘Terrain fleury’, lycée P. Lagourgue (mise
aux normes accessibilité), Rolang Garros (réfection gymnase et réhabilitation) ; St Louis (plusieurs lycées
concernés) ; Avirons ; …)
Réhabilitation totale de la maison du volcan / Réhabilitation du centre de tri / Aménagement d’une
structure d’accueil à Bras long (E.D) / Réhabilitation partielle du GUT St Joseph ; viabilisation parcelle (ARDA –
Etang Salé) ; CRR St Pierre (réhabilitation lourde) ; mise aux normes AFPAR St Pierre ; AFPAR St Paul
Projet hors
habitat
Construction
TCO Projets de locaux commerciaux à horizon 10 ans.
Développement de structures hôtelières :
un zonage touristique exclusif (PLU de Boucan à St Gilles les Bains), sur la partie sable blanc.
Sont également envisagés des projets hôteliers sur la commune du Port avec le projet d’un hôtel d’affaire de 80
chambres et de deux autres hôtels (70 et 20 à 30 chambres) en centre-ville et sur Ville et Port.
Construction d’un collège / d’une médiathèque (centre-ville) / Reconstruction du GUT du port / de l’accueil billetterie
au théâtre plein air ; construction de l’UTR ouest ;
Construction d’un gymnase au collège H. Hoarau (Rivière St Louis) ; d’un préau au collège A. Lougnon (St Louis) ;
d’un préau au collège Bernica ; d’un collège neuf à Roquefeuille ;
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 30/117
CINOR Création de zones d'activités artisanales et tertiaires sur 15 hectares. (Ste marie)
Construction de l’espace océan (équipement public et logements sur 100000m²)
Construction de divers bâtiments en faveur de l’enseignement : un amphithéâtre sur le campus du Moufia ; un lycée
à ST Denis ;
Construction de divers bâtiments en faveur de la culture : centre culturel intercommunal (ilot Jeumont) ; centre
aquatique à Champ Fleuri (bâtiment et bassin)
Créations de parking supplémentaires (62) pour le parc des expositions
Construction de vestiaire au stade G. ADOLPHE (Possession)
CIREST Démarrage des opérations en 2013 sur des projets de construction (groupe scolaire à PDP) ;
projets de constructions prévus, portés par la SEMAC avec un démarrage des opérations en 2013
Reconstruction UTR EST ; démolition et reconstruction UT Salazie ;
CIVIS Construction d’une école de 14 classes à Ravine Blanche / D’un amphithéâtre et de salles de cours au campus du
Tampon
Construction d’un multiplexe à St Pierre (Ciné Grand sud)
Extension du centre cinéraire
Construction d’une micro crèche à Bras long (E.D) ; Reconstruction du GUT du Tampon ; construction d’un parking
bus au collège B. St Vincent (St Philippe) ;
Construction d’un centre d’eau douce (ARDA – Etang Salé) ;
Projet hors
habitat
Constructions publiques
TCO
CINOR Dans le cadre du projet BEAUSEJOUR, un centre ville (mairie, école, commerces…). Il devrait être finalisé en 2015-
2016
CIREST A horizon 10 à 15 ans, de nombreux projets d’aménagement des villes et du territoire se développent tels que
l'aménagement de zones d’activité (espaces économiques)
CIVIS
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 31/117
Projet Travaux publiques
Voiries/réseaux
TCO Des travaux relatifs au TSCP avec 180 km de voies, auxquels s'ajoutent des travaux sur les réseaux d'eau et
d'électricité.
Aménagement de la voirie et des réseaux dans le centre-ville
Achèvement des antennes d’irrigations hydrauliques
Programme d'aménagement du réseau d'eau potable ce qui permet d'étendre l'assainissement de la commune (ex:
Cambaie).
Etude piésométrique pour vérifier la gestion de l'eau avant de valider l'accord d'exploitation des carrières de
Cambaie.
Mise en œuvre de stations de pompage des eaux
CINOR Assainissement des eaux usées
des projets sur les réseaux d’eaux et d’électricité et la voirie
En 2013, concernant les lignes de Transport en commun, TCSP +un circuit devrait être opérationnel st Denis - Ste
Suzanne CIREST Espaces verts, trottoirs…
des travaux relatifs au TCSP sont programmés, avec un démarrage généralement prévu en 2012
CIVIS Certains projets portent sur les infrastructures aéroportuaires et portuaires. Par exemple, la CCI lance le creusement
de la darse de Plaisance (travaux spécifiques) mais ce chantier devrait avoir peu d'impact en termes d’emplois
L'organisation des Jeux des Iles doit permettre le toilettage des plus gros équipements mais sans conséquences
notoires.
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 32/117
IV. L’ENVIRONNEMENT GENERAL ET LES
PERSPECTIVES D'EVOLUTION
Au-delà de l’analyse documentaire et territoriale dont sont issus les constats ci-
dessous, il apparaissait important de recueillir une vision sectorielle sur le
terrain au travers de rencontres avec les acteurs incontournables du secteur
(Voir liste ci-jointe).
A l'issue de ces rencontres, des constats, des perspectives de développement et
des difficultés ont pu être identifiés.
A. LES CONSTATS DEGAGES
De manière générale, un secteur fortement impacté par la crise
Le secteur du BTP a été fortement impacté par la crise, et ce, malgré les deux
plans de soutien de l'Etat dont il a bénéficié.
Pour les collectivités, le secteur du BTP subit une baisse significative de son
activité concernant l'habitat et doit s'adapter à une réorientation de ses
activités.
Ce constat s'établit notamment par l'observation de la baisse du nombre de
dépôts de permis de construire en 2010 avant le relais pris par le l'habitat social
en 2011.
Les principales conséquences de la crise sur le BTP sont bien sûr une diminution
importante de l'activité et des effectifs salariés.
Quelques constats depuis 2009 :
La crise dans le BTP s'est traduite par une augmentation du nombre
d’entreprises en difficultés, entraînant une perte de confiance des investisseurs
et une réelle frilosité des banques et des financeurs. Lors d'un entretien, une
banque indique avoir perdu 50% de ses clients du BTP.
D'après la CERBTP et la FRBTP, suite à une importante chute de l’activité en
2009 et 2010, les chiffres se stabilisent et les d’investissements prévus
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 33/117
devraient se concrétiser, conformément aux prévisions. La FRBTP souligne une
légère amélioration de l'activité constatée en 2011 (chiffres d'octobre 2011).
Néanmoins, les entreprises connaissent d'importantes difficultés économiques :
50 % des dossiers traités par le Tribunal de Commerce de Saint Denis
concerneraient des entreprises de BTP. Néanmoins, pour la CGPME, la
diminution du nombre d'entreprises s'expliquerait comme étant le contrecoup
des créations massives d'entreprises durant la période d'euphorie qu'a connu le
secteur.
Autre conséquence de la crise : les effectifs salariés ont également chuté de
manière spectaculaire depuis 2009. Selon la FRBTP, le secteur a perdu ces deux
dernières années, 10 000 emplois dont 7 000 emplois directs. Alors que la
hausse des demandeur d'emploi s'établissait en 2010 à 11 % sur an, il est
important de préciser que 54 % des DE relevaient des activités maçonnerie et
TP.
A noter toutefois que 2011 a marqué l'arrêt de la baisse des effectifs pour les
entreprises de BTP. Néanmoins, notre enquête auprès des entreprises du
secteur nous a permis d'avoir quelques précisions sur leur situation et leur
comportement. Certes, le secteur a perdu beaucoup d'emplois. Cependant si
43 % des entreprises ont observé une baisse de leur effectif, 32 % d'entre elle
ont observé une progression1.
Il est important de souligner que la crise a eu un impact significatif sur
l'ensemble des entreprises connexes au BTP. Les difficultés financières qu'elles
ont rencontrées se sont répercutées sur d'autres acteurs entraînant, par
ricochet, des tensions économiques sur d'autres secteurs. Ainsi, à titre
d'exemple, les bureaux d'études n'ont pas échappé à ce phénomène, bon
nombre d'entre eux ayant réduit leurs effectifs.
Pour certains, la crise semble profonde et durable.
Les principales causes évoquées
Une des principales causes évoquées pour expliquer la baisse d'activité est
l'évolution de la commande.
La commande privée (axée principalement sur les logements) a été boostée
jusqu’en 2008 grâce à l'effet de la défiscalisation. Or, l'arrêt de cette dernière 1 Ces éléments sont présentés en détail dans la partie relative à notre enquête
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 34/117
conjugué à la hausse des coûts de construction (induite notamment par la
flambée du coût des matériaux induite par la crise économique) ont conduit les
investisseurs privés à se retirer progressivement du marché.
Autre phénomène : bien que la fin des grands chantiers ait été annoncée, il
s'avère que les entreprises étaient dans l'attente de nouveaux projets, projets
qui n'ont pas abouti tel que le tram-train (nouvelle mandature régionale). De
ce fait, elles n'ont pas anticipé cette chute d'activité, comptant sur la
commande publique.
1. La commande publique
a) Une activité soutenue des collectivités locales
Après avoir connu une forte dégradation entre octobre 2008 et fin 2010, le
secteur du BTP a connu en 2011 une stabilisation grâce notamment à la
commande publique qui représente aujourd'hui 60 à 65 % de la commande
(contre 30 % en métropole)
Le niveau d'activité du secteur en 2010 représentait 1,3 milliards d'euros.
L'intervention des aides publiques a ainsi permis de stopper la chute d'activité
faisant de 2011 une année pallier.
Si en 2010 les investissements des collectivités locales dans le domaine du BTP
ont diminué, on peut constater une progression de 16 % sur 2011, avec une
part consacrée au Bâtiment de 41 %.
Ainsi le secteur du BTP a été largement soutenu par les aides publiques qui se
répartissent différemment en fonctions des autorités concernées.
L'objectif de ces aides est d'intervenir en amont de projets jusqu'alors
déficitaires. Ces subventions doivent permettre un meilleur équilibre financier
des projets et leur mise en œuvre avec une opérationnalité effective.
Les aides de l''Etat permettent de financer, notamment via l'intervention de la
DEAL, des projets d'aménagement urbain destiné au logement social (aides à la
pierre…), de rénovation urbaine… Pour ce qui concerne le logement social,
l'effort de l'Etat s'élevait en 2011 à 268,5 M€
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Sur le plan régional, la Région a mis en place le Plan de Relance Régional en
Faveur des Communes dont l'objectif est de relancer la commande publique
grâce au financement de projets d'aménagements et d'équipements culturels,
sportifs et éducatifs. Le montant de ce plan s'élève à 300 M€ pour une période
allant de 2010 à 2014. Entre 2010 et 2011, les aides accordées aux communes
se sont élevées à 131,5 M€ et devraient atteindre 85 M€ pour 2012.
b) Le logement social, fer de lance du secteur
La démographie de la Réunion implique des besoins en logements importants :
les besoins pour la population sont aujourd'hui estimés à 11 000 unités. Le
besoin en nombre de logements à horizon 2030 est estimé à 130 000, soit une
moyenne de 7 200 logements (sociaux et privé) sur 18 ans. Les besoins en
logements sociaux sont quant à eux, estimés à ce jour à 5 000 logements par
an dont 3000 pour le logement privé.
Ainsi, sur une échelle de 30 ans, 1300 ha devront être urbanisés pour du
logement dont 500 ha de zone d’activité économique. A noter par ailleurs que
50% des nouveaux logements devraient se construire en ville.
Après une période -2000-2008- au cours de laquelle le logement était porté
par le logement privé du fait de la défiscalisation, il s'avère que l'évolution
réglementaire (notamment l'instauration de la loi Cellier en métropole) et l'arrêt
progressif de cette dernière ont conduit à une progression confirmée du
logement social.
Ainsi, la construction de logements sociaux, en augmentation depuis ces
dernières années grâce au soutien de la commande publique, représente
aujourd'hui plus du quart de l'activité de la filière2. Aujourd'hui la construction
de logements sociaux neufs représente environ 4 000 logements neufs par an
tandis qu'en 2011, les livraisons de logements neufs sont estimées à 7000.
Néanmoins, les bailleurs sociaux et les promoteurs n'ont pas de visibilité sur la
politique de financement et les choix politiques qui vont être pris en matière
d'habitat. Si le dispositif de financement actuel venait à changer (fin de la
défiscalisation du logement social), le marché des logements sociaux neufs
2 Source CERBTP
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 36/117
serait fragilisé. Si les bailleurs sociaux sont confiants pour 2012, ils sont plutôt
inquiets pour la suite.
c) L'aménagement du territoire et l'impulsion des financements publics
Nous l'avons vu plus haut, le Plan Régional de Relance en Faveur des
Communes permet d'accompagner les collectivités locales dans le financement
de projets d'aménagement et d'équipement.
Par ailleurs, nous avons pu constater depuis une dizaine d'année, une évolution
de la configuration et des missions des collectivités territoriales. Les
communautés de communes ont fait leur apparition, entraînant un doublement
des postes sur l'aménagement du territoire. A l'avenir, cette attribution devrait
revenir aux communautés de communes. Néanmoins, une part importante
semble être consacrée aux infrastructures de transports (quid Trans Eco
Express) ainsi qu'à la gestion des déchets. Toutefois, la création de ces
infrastructures implique la réalisation de travaux routiers et VRD.
Les communes, consacrent 60 % de leur "budget BTP" aux VRD, espaces verts
et chaussées travaux routier. En 2011, la part allouée aux TP devrait se situer à
56 %.
La Région et le Département se révèlent être d'importants maîtres d'ouvrage,
dont les prévisions budgétaires étaient légèrement en hausse pour 2011. Ainsi,
en 2011, la Région alloue 80 % de ses investissements à la construction de
bâtiment d'enseignement, universitaire et culturel et le Département 70 %.
d) Les contraintes des collectivités qui s'imposent au secteur
Des difficultés financières
Les collectivités doivent faire face à d'importantes problématiques en matière
d'aménagement du territoire et de logement.
Le foncier devient de plus en plus cher (car de plus en plus rare et une limite
d'utilisation imposée par le SAR), la démographie entraîne des besoins
exponentiels et conjointement les dotations de l'Etat diminuent entraînant pour
les collectivités des suppressions de postes. En clair, cela signifie que les
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 37/117
collectivités locales se trouvent dans une situation de rattrapage avec des
moyens réduits pour faire face à des besoins énormes.
En effet, le territoire souffre d'un réel retard en termes de transports,
d'infrastructures et de superstructures. Aujourd'hui les besoins et les moyens
sont identifiés mais la problématique se pose au niveau du financement. La
baisse de la commande publique devrait se poursuivre d'où la nécessité de
prioriser, de programmer et d'étaler les investissements.
La construction du logement social est fortement liée aux subventions LBU. Or,
les aides de l'État, via les subventions de la ligne budgétaire unique (LBU), ont
un impact très important sur l'activité de la construction. Cependant, se pose la
question du déficit entre le montant des aides et les dépenses engagées sur ces
projets. Les financements restent aléatoires, car ils dépendent des orientations
définies par l'Etat. Plusieurs montages sont possibles. Or, la question du
financement reste essentielle. Malgré les incitations fiscales, les investisseurs
privés et les promoteurs restent souvent frileux, ce qui explique l'intervention
des fonds publics.
Par ailleurs, la question de la réhabilitation du parc de logements existant se
pose. En effet, le volume de logements à réhabiliter et à restructurer est en
augmentation compte tenu du vieillissement du parc. Cependant un problème
financier de taille se pose : le coût de la remise aux normes d'un logement
équivaut à la moitié des coûts de construction d’un logement neuf. La question
du financement de ces projets est par conséquent cruciale.
Or, si le besoin en termes de rénovation de logements sociaux reste important,
force est de constater que l’Etat n'intervient pas actuellement en terme de
financement.
Autre problématique : la qualité de la construction. Les objectifs du logement
social jusqu’alors étant de faire du quantitatif au détriment du qualitatif, la
crainte est alors de constater une dégradation des copropriétés et ensembles
immobiliers à vocation sociale au bout d'une quinzaine d'années. Les bailleurs
se trouvent ainsi confrontés à un parc de logements qui n'est pas toujours
amorti ni remboursé et qu'il faut rénover.
Par ailleurs, force est de constater que le problème du manque de foncier
entrainant un enchérissement de ce dernier représente une contrainte
supplémentaire pour les collectivités confrontées par ailleurs à l'obligation de
rénover un parc d'équipements vieillissant mais aussi de satisfaire d'importants
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 38/117
besoins. Les aides à l'aménagement a permis de rénover de nombreux
équipements (sportifs, culturels…).
Autre difficulté, la question de la Réhabilitation de l'Habitat Insalubre, lié à la
construction sur les zones agricoles avec l'incapacité des collectivités à répondre
à une demande de réhabilitation qui s'inscrit désormais hors de règlementation.
En effet, se pose un problème de zonage: les RHI concernent des zones
urbanisées pour pouvoir bénéficier des aides de l'Etat. De plus, les collectivités
se trouvent confrontées à des habitants qui ne veulent pas déménager pour
aller dans des logements inscrits dans les PCLHI/PCRHI (plan communal de
lutte contre l'habitat insalubre), d'autant plus que ces personnes sont souvent
propriétaires de leurs terrains. Lié à un habitat construit en zone agricole et
l'interdiction de construire sur les terrains agricoles, les collectivités n'ont pas
de réponse pour rénover cet habitat souvent insalubre.
La frilosité des financeurs et des banques:
La difficulté à trouver des financements oblige à freiner les projets :
• les banques ne prêtent plus sauf à des taux exorbitants (taux
d'intérêt qui est passé de 6% à 18%),
• la disparition du partenaire financier DEXIA pour les collectivités.
Aujourd'hui, toutes les communes connaissent des difficultés (ex: baisse des
recettes de la commune de St Pierre du fait d'une baisse de la croissance) et
des conséquences importantes sur les investissements qui devraient baisser
(estimation d'une baisse de 30 %).
A cela, se rajoute le sentiment que cette tendance devrait perdurer dans le
temps. "On est pas sorti de la crise".
Des contraintes réglementaires dans le cadre des appels d'offre
La question des clauses d'insertion
L'emploi est un sujet porté par les élus et inscrit dans les appels d'offre de
marchés publics au travers des clauses d'insertion qui peuvent aller jusqu'à
20 %.
La présence de telles clauses dans les appels d'offres devient systématique,
quel que soit le lot. La problématique s'observe à différents niveaux :
- soit les entreprises ne se positionnent pas car dans l'incapacité de
satisfaire la clause,
- soit elles répondent en sachant qu'elles ne pourront satisfaire la
clause d'insertion, allant même parfois jusqu'à produire de fausses
attestations,
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 39/117
- les collectivités, responsables de l'application de la clause, sont
alors contraintes de mettre en place des moyens de contrôle.
La question de la gestion de l'allotissement
L'évolution du Code des Marchés Publics a conduit à l'allotissement des marchés
pour permettre aux TPE-PME de pouvoir intervenir sur ce type de marché et
éviter ainsi des situations de monopole. Ce sont en effet les entreprises les plus
importantes qui se trouvent les mieux armées pour répondre à la commande
publique. De ce fait, ce sont les principaux attributaires des marchés (dans
certains cas elles obtiennent 80 % des marchés)
Ceci n'est pas sans poser de problème aux collectivités, tout aussi désireuses
que le législateur de favoriser l'activité des petites entreprises locales.
Certaines, au-delà de l'évolution réglementaire allant jusqu'à mettre en place
une véritable politique d'accompagnement.
Certains constats émergent cependant et la gestion de l'allotissement n'est pas
simple :
• Certaines entreprises acculées par les dettes se positionnent sur le
marché, l'obtiennent et se servent du premier acompte pour apurer leur
passif. Leur santé financière ne leur permettant plus d'honorer leurs
engagements, elles se retirent du marché. La collectivité concernée doit
alors relancer la procédure administrative ce qui rallonge les délais.
• Les TPE et PME ont parfois du mal à répondre aux exigences des
formalités administratives des marchés publics. Elles ne sont pas
organisées en conséquence ou tout simplement ne disposent pas des
compétences en interne.
• Les TPE et PME ne disposent pas forcément des compétences exigées par
les collectivités et il est parfois difficile pour ces dernières de trouver des
intervenants locaux (ex. pose spécifique de pavés…)
2. La question de la formation
Une offre de formation qui évolue, et qui devient de plus en plus
pointue
En termes de formation, les choses ont également évolué.
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 40/117
a) Une structuration des acteurs formation
La réforme de la formation de 2009 avait pour volonté une refonte du paysage
des OPCAs. Cela s'est traduit par la naissance en janvier 2012, de Constructys
(en lieu et place de l'ARFOBAT), nouvel OPCA du BTP dont les missions restent
les mêmes mais dont le fonctionnement évolue. Pour l'OPCA, la baisse d'activité
économique et donc de contribution des entreprises au titre de la formation
professionnelle a entraîné une baisse du budget (13 %).
Antérieurement à cela, il convient de rappeler que l'OPCA, grâce à l'impulsion
de fonds public a pu financer des actions permettant d’accompagner les
entreprises à affronter la crise en formant leurs salariés (dispositif "former pour
ne pas licencier"). Force est de constater que ce dispositif n'a pas toujours eu
l'effet escompté et que ce sont les entreprises les plus importantes qui y ont eu
recours, certainement parce qu'elles ont davantage le "réflexe formation". On
peut néanmoins constater que quelques entreprises - mais qui restent une
minorité, en dehors de ce dispositif, ont fait un effort de formation pour
affronter la crise en mobilisant plusieurs types de financements : DIF, Plan de
Formation, VAE… Elles ont également mobilisé des fonds pour des actions
courtes relatives à l'encadrement de chantier (chef de chantier, chef
d'équipe…).
A noter également, que le BTP dispose d'une Commission Paritaire Régionale de
l'Emploi et de la Formation chargée d'identifier les besoins du secteur et de
mener des travaux afin d'apporter des réponses en matière de formation.
Les chambres consulaires (CCIR / CMA) sont également des acteurs importants
du paysage de la formation du BTP notamment en terme d'apprentissage.
b) Une offre de formation large et de bon niveau
La Réunion dispose d'un outil de formation initiale de bonne qualité. Les
formations vont du niveau V au niveau I grâce notamment à la création de deux
cursus Ingénieurs. Il s'agit d'une part, de l'Ecole d'Ingénieurs CESI mise en
place notamment par la CCIR et orientée vers les métiers du Bâtiment et des
TP. Elle propose une formation qui a la particularité de se dérouler par la voie
de l'apprentissage. Et d'autre part, de l'Ecole d'Ingénieurs ESIROI, plus tournée
vers les métiers de l'environnement a été mise en place à l'initiative de
l'Université de la Réunion.
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 41/117
De manière générale, qu'il s'agisse de formation par la voie de l'apprentissage,
de la professionnalisation ou par la voie classique, on note une évolution de
l'offre pédagogique : au-delà de l'intégration de certaines évolutions
réglementaire dans les parcours de formation (ex. Eurocodes, RTA Dom…) la
prise en compte du Développement Durable dans les formations devient
aujourd'hui une évidence.
Par ailleurs, les exigences des entreprises en termes de recrutement évoluent,
suivant notamment les évolutions de la réglementation. Ainsi, les offres de
formation se doivent d'être attractives pour les entreprises qui doivent voir à
travers elles un vivier de candidats. De fait, les centres de formation n'ont de
cesse de se montrer innovants par la mise en place notamment de plateformes
de formation qui, en plus du socle de formation requis, tendent à proposer des
enseignements complémentaires (ex. PRAP…). Par ailleurs, la mise en place de
plateformes peut également permettre une extension vers des actions de
formation continue et permettre une meilleure rentabilité des installations
pédagogiques, reconnues onéreuses.
Au-delà des compétences techniques attendues, ce sont les aptitudes
demandées aux salariés qui évoluent. Les exigences des entreprises (elles-
mêmes poussées par les évolutions réglementaires) se font de plus en plus
pointues et l'on constate les phénomènes suivants :
• Elles attendent des salariés qu'elles recrutent en fin de formation plus
d'habileté, de rigueur et d'autonomie,
• Elles attendent également davantage de capacités de compréhension et
de réflexion,
• Elles attendent des ouvriers, notamment ceux intervenant en site occupé,
une prise en charge du client plus pointue,
• La Qualité est également un des leitmotive des employeurs.
Par ailleurs, le Développement Durable est également inscrit dans l'ensemble
des domaines professionnels et les comportements attendus vont dans le sens :
• Des économies d'énergies
• De la gestion des déchets
• …
A noter également, que le niveau de qualification tend à évoluer et que l'on
constate, notamment au niveau des CFA, le développement des filières BTP qui
par ailleurs sont bien représentées sur l'Ile (tant géographiquement qu'en
nombre). L'IUT de Saint Pierre, propose quant à lui un DUT en deux ans qui,
pour bon nombre d'étudiants est un tremplin pour la poursuite d'études en
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 42/117
licence pro lorsque les étudiants souhaitent une intégration à moyen terme au
monde professionnel ou bien vers le cursus école d'ingénieurs (métropole ou
Réunion). L'IUT) propose également deux licences professionnelles (accueillant
des étudiants de DUT et de BTS qui par la voie de la professionnalisation
permet aux étudiants d'avoir une vision plus opérationnelle de la vie
professionnelle.
L'apprentissage reste une voie privilégiée même si l'on note quelques
changements
L'Etat a clairement annoncé son souhait de doubler le nombre d'apprentis à
horizon 2015 (soit 8 000 apprentis prévus pour 2015 tous secteurs confondus).
Aujourd'hui la formation en apprentissage est majoritairement gérée par les
chambres consulaires. Ainsi pour la CCIR l'apprentissage représentait en 2010
40 % de l'activité formation. En 2009, il représentait 18 % de l'activité
formation du secteur.3 Concernant les effectifs, il convient de préciser que les
volumes semblent avoir augmenté après un repli entre 2008 – 2009 allants
jusqu'à 30 % pour certaines filières. Cette tendance a également pu être
constatée sur les formations initiales diplômantes par voie scolaire classique.
En termes d'apprentissage, bien que l'ensemble des niveaux de formation soit
couvert par l'ensemble des CFA ainsi que l'Université nous pouvons cependant
constater certaines caractéristiques.
• La réforme des diplômes a eu d'importantes conséquences sur les
formations du fait d'un positionnement différent de la part des
entreprises. En effet, depuis 2009, le Bac Pro s'obtient en 3 ans à partir
de la troisième (auparavant, les jeunes en sortant de la troisième
passaient leur CAP sur 2 ans puis ils pouvaient obtenir leur Bac Pro en 2
ans, soit 4 ans au total). Aujourd'hui les entreprises qui recrutent des Bac
Pro recherchent un collaborateur de bon niveau technique et pouvant
assurer une fonction d'encadrement de premier niveau. Le
raccourcissement de la formation a pour conséquence d'appauvrir le
socle technique et d'induire le risque de raréfaction des ouvriers qualifiés.
• Les niveaux supérieurs de type Brevet Professionnel semblent favorisés
par rapport au niveau V type CAP et BEP. Ainsi en début de la crise, la
CMA a noté une augmentation du nombre d'apprenti sur la filière BP
Maçonnerie et Plomberie (niv. IV) tandis que les filières CAP (niveau V)
notamment pour les formations de Maçon et Plombier observaient une
chute de 55 %. 3 Source : CPRDF
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 43/117
Il semblerait que malgré la baisse importante de certaines filières (qui n'on fait
que suivre le mouvement amorcé par la crise) certaines formations,
principalement les corps d'état secondaires (électricité, plomberie, peinture)
aient pu "tirer leur épingle du jeu" et voir leur effectif préservé voire en
progression.
La recherche et l'innovation au cœur de la formation
La CMA a inauguré en 2008 le CIRBAT, centre d'innovation réunionnais
spécialisé dans le bâti tropical. Sa volonté, à l'instar de ce qui se pratique au
niveau national des CMA, est de vulgariser ce qui relève de l’innovation et de la
réglementation auprès de ses adhérents par le biais de l'information ou de la
formation
La CCI, quant à elle, travaille en étroite collaboration avec le Centre de
Formation d’Egletons ainsi que le CESI afin de proposer une offre à la pointe de
l'innovation.
L'IUT de Saint Pierre, en appui aux entreprises locales intervient également sur
des projets de recherche appliquée en mettant à disposition les laboratoires de
l'institut et les compétences des équipes faute de laboratoires privés sur l'Ile.
c) Les difficultés rencontrées
Un appauvrissement de la qualité de l’offre locale
Nous l'avons vu plus haut, la crise a eu un effet négatif sur la qualité de l'offre
de formation qui tend à se raréfier du fait de la conjonction de plusieurs
facteurs :
• Le contexte insulaire qui limite la mobilité (notamment des formateurs) : il
est souvent envisagé d'avoir recours à des "compétences métropolitaine"
faute de compétences réunionnaises ou de disponibilité
• Des formations couteuses (moyens techniques lourds) dans leur mise en
œuvre
• Des compétences pointues détenues par des personnes qui ne sont pas
forcément disponibles pour la formation
• Des difficultés à maintenir 1 équipe de formateurs d’un bon niveau du fait
d’un principe de saisonnalité des demandes qui impacte sur la disponibilité
des formateurs.
• Des financements publics calés sur les ratios nationaux sans tenir compte
des contraintes locales liées notamment au phénomène d'insularité. Ce
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 44/117
phénomène limite les moyens des organismes. L'offre globale s'en trouve
inadaptée et de faible qualité.
• Une concurrence déloyale : à la croisée du secteur de la formation et du
secteur du BTP, les organismes de formation intervenant dans le secteur
du BTP restent très fragiles d'une part du fait de la "volatilité" du secteur
de la formation et d'autre part du fait du manque de visibilité sur le
secteur du BTP.
• Une concurrence exacerbée à travers des coûts de formation importants
(matériels coûteux…) et la mise en œuvre parfois difficile (réglementation
contraignante). De fait, certains organismes proposent des offres de prix
très basses (cassant les prix et jouant d'une concurrence jugée déloyale)
pour réaliser des prestations de moindre qualité.
Un manque de visibilité des besoins en compétences en temps réel
Pour pouvoir être réactifs et proposer une offre de formation cohérente,
notamment dans le cadre des gros chantiers, par rapport aux compétences
attendues, l'idéal serait de pouvoir disposer d'une visibilité claire des
compétences attendues sur le marché. Or malgré la présence de l'OREF et de la
CPREF, il est difficile de connaître clairement les compétences attendues et de
proposer une offre adaptée. Une réflexion de fond pourrait être menée entre les
financeurs (notamment Constructys), la CPREF, le HCCP pour identifier une
cartographie des compétences détenues (notamment à travers les formations
déjà financées) et celles à acquérir.
Au niveau national, des axes de formation prioritaires ont pu être identifiés. La
difficulté au niveau territorial réside dans la transférabilité des actions
nationales ainsi que dans les problématiques de financements régionaux.
Une offre de formation continue difficile à construire pour les acteurs
Les entreprises ont changé leur comportement au regard de la formation et
sont devenues plus exigeantes. De fait, les offres de formation doivent se
montrer pertinentes au regard du niveau attendu en terme de technicité mais
aussi en terme de coût. Ceci constitue de nouveaux paramètres importants
pour les organismes de formation qui doivent se montrer toujours plus réactifs
(car les demandes sont plus ciblées, moins fréquentes et le plus souvent faites
dans l'urgence), être à la pointe en termes de réglementation, de technique.
Ces exigences impliquent une sélection ajustée des formateurs dont il n'est pas
toujours facile de trouver le profil notamment lorsqu'il s'agit d'actions de
formation continue dont la mise en place est plus aléatoire (ajoutant une
difficulté supplémentaire compte tenu du risque de manque de disponibilité des
dits formateurs). Dans la mesure où les entreprises sont très vigilantes en
termes de dépenses, les centres de formation ont très certainement une carte
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 45/117
importante à jouer en proposant des formations adaptées à la demande, sur le
territoire de la Réunion. Cette orientation peut paraître un compromis
intéressant aussi bien pour les centres (qui peuvent justifier une hausse de
tarif) que pour les entreprises dont le budget global des actions concernées sera
optimisé.
Aujourd'hui, force est de constater que les formations les plus consommées par
les entreprises sont les formations obligatoires réglementaires. Néanmoins,
compte tenu de l'évolution des métiers et des fonctions au sein des entreprises,
on constate pour les PME des besoins en formation dans des domaines plus
transversaux : management, RH, gestion, sécurité…
Proportionnellement, de part des contributions plus importantes à la formation
professionnelle, ce sont les entreprises les plus grosses qui bénéficient de la
plus large part des financements. Aussi, par ailleurs, les plus petites, malgré les
financements octroyés, ont du mal à tenir leurs engagements en termes de
calendrier et à s'organiser lors des départs en formation.
Une mobilité au niveau local difficile
Force est de constater qu'il est difficile pour les stagiaires de se déplacer d'un
bassin à l'autre et qu'en plus la mobilité n’est absolument pas encouragée,
faute d'un réseau adapté. Dans ce contexte, se pose un problème de rentabilité
quant à l'organisation d'actions de formation car, faute de mobilité, il est
difficile de regrouper l'ensemble des stagiaires.
Difficulté à répondre aux exigences liées aux clauses sociales
d'insertion des marchés publics.
Nous l'avons vu, les marchés publics intègrent des clauses sociales d'insertion.
Dans certains cas, les publics à former restent éloignés de l'emploi et il est
difficile de mettre en place un dispositif qui permette de répondre aux attentes
du marché et des entreprises compte tenu des délais de chantier impartis.
Une appétence à la formation réduite pour les salariés
Une des spécificités de l'emploi dans le BTP est que la Branche propose un
contrat de travail spécifique : le Contrat de Chantier à Durée Indéterminée
(CDIC). De fait, bon nombre de salariés sont dans une situation précaire, leur
contrat cessant dès la fin du chantier sur lequel ils travaillent. Dès lors, hors du
marché de l'emploi, ils ne sont plus concernés par les actions de formation
financées sur les fonds de la professionnalisation ou du plan de formation.
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Néanmoins, pour pouvoir maintenir l'employabilité de ces salariés il semble
important de pouvoir mener une réflexion sur la mobilisation de fonds
(notamment dans le cadre du FPSPP).
En résumé :
Un secteur impacté par la crise mais qui bénéficie cependant
d'opportunités.
• Suite à l'arrêt des grands travaux, le secteur du BTP connait d'importantes
difficultés économiques depuis 2009.
• Une crise qui a un impact significatif sur l'ensemble des entreprises connexes
au BTP.
• Cependant, le secteur du Bâtiment, porté par le fort besoin en logements et
la forte demande en logements sociaux, semble moins touché que celui des
TP.
• Une activité soutenue en 2011 à 60 % par la commande publique,
notamment la Région via son Plan de Soutien aux Communes
Des collectivités confrontées à de nombreuses contraintes :
• Si le territoire souffre d'un réel retard en termes d'aménagement, de
logements neufs et de réhabilitation du parc existant, le financement de ces
projets reste une problématique. Les collectivités se trouvent dans une
situation de rattrapage avec des moyens réduits.
• Une nécessité de prioriser, programmer et d'étaler les investissements.
• Des difficultés de gestion des appels d'offre par les collectivités et de leur
accès aux TPE/PME (allotissement, clause insertion, fixation des prix).
Une offre de formation de qualité, qui se structure
• Des salariés dont le socle de compétences de base est satisfaisant
• Des pratiques qui intègrent de plus en plus le Développement Durable
• Un appareil de formation réunionnais de bon niveau qui connaît une évolution
positive du niveau de qualification
• Des entreprises qui hier demandaient majoritairement des actions de
formation techniques et qui aujourd'hui ont tendance à vouloir renforcer leur
socle de compétences complémentaires et transversales.
• Des exigences et des attentes de plus en plus pointues rendant complexe
l'ingénierie et la mise en place des formations.
• Cependant, des difficultés qui persistent : un manque de visibilité des besoins
en compétences, une offre formation pas toujours en adéquation avec la
demande, un manque de mobilité et de motivation des stagiaires.
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3. Les difficultés des entreprises du secteur
Nous l'avons vu à plusieurs reprises, l'impact de la crise économique mondiale,
l'arrêt des grands chantiers et la baisse des financements publics ont fortement
impacté le secteur du BTP.
Un glissement des positionnements marché et des offres de prix
anormalement basses.
Avec la crise, la distribution des entreprises se positionnant sur les appels
d'offre s'est faite différemment. La crise a conduit les grosses entreprises à
revoir leur positionnement marché. D'une part, ces structures (dont les majors)
se sont positionnées sur des offres sur lesquelles ils n'avaient pas pour habitude
de répondre. D'autre part, compte tenu du développement de la concurrence,
certaines entreprises ont volontairement "cassé les prix" pour pouvoir être
attributaires des marchés. Ces nouveaux positionnements (marchés publics de
logements par exemple) se font au détriment des PME et mettent ces dernières
en difficulté.
Dans certains cas, il s'agit de grosses entreprises qui prennent des marchés
volontairement à perte pour répondre à une stratégie (zone géographique,
utilisation de la main d'œuvre…) mais dans certain cas, les entreprises ayant
bénéficié de la clémence des accords Novelli se jouent d'une concurrence
déloyale vis-à-vis des entreprises qui ont du faire face à leurs charges sociales
et ne peuvent alléger leurs propositions tarifaire.
Par ailleurs, compte tenu d'une forte intervention des financements publics, les
entreprises réunionnaises se sont habituées à la mise en œuvre massive de
marchés publics. Or la diminution de ces derniers implique la nécessité de
raisonner autrement et de ne plus attendre autant de la commande publique.
Les litiges entre employeurs et salariés se sont également développés. Le
nombre de dossiers traités par la CFDT pour accompagner les entreprises en
difficulté a augmenté avec l'apparition, depuis 2009, de dossiers concernant les
entreprises de plus de 40 salariés (celles-ci représentent aujourd'hui 60 % des
dossiers traités alors qu'elles n'en concernaient que 40 % avant la crise).
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Un manque de visibilité sur les perspectives de développement et les
besoins en compétences
Au-delà du fait que les entreprises subissent à la fois les évolutions du marché
mais aussi les évolutions réglementaires, force est de constater qu'elles n'ont
que très peu de visibilité sur l'avenir.
De ce fait, le recours aux contrats à durée indéterminée de chantier (CDIC) est
devenue une pratique courante et encore plus prégnante depuis la crise. Les
syndicats de salariés, déplorant ce phénomène, œuvrent pour harmoniser les
avantages salariaux entre salariés permanents et salariés "précaires".
Néanmoins, les syndicats déplorent que l'on ne puisse pas identifier la
proportion de CDIC par rapport aux CDI (20 % peut-être).
Par ailleurs, pour les partenaires sociaux, les grands chantiers, dont la Route du
Littoral, à terme, ne devrait générer que peu d'emplois. En effet, son
démarrage en 2013 ne permettrait pas de pallier aux difficultés immédiates du
secteur.
Au-delà du fait que les délais au niveau des marchés s'allongent, il s'avère que
beaucoup de travaux n'ont pas été lancés au niveau des travaux publics.
Pour les organismes de formation, il n'y a également aucune anticipation des
entreprises (TPE) car elles n'ont pas de vision globale des projets à venir, des
évolutions technologiques et des besoins en compétences.
Pour répondre à ce manque de visibilité, la mutualisation de compétences (à
travers des groupements d’entreprise) permettrait les échanges, la diffusion
des bonnes pratiques et l'harmonisation des ressources.
Un secteur qui doit faire face à des "incohérences réglementaires"
En septembre 2009, les entreprises du BTP ont bénéficié de l'Accord Novelli. Cet
accord, prévoyait un étalement des dettes et charges fiscales des PME du BTP.
L'accord ayant été assoupli au niveau réunionnais, il était demandé aux
entreprise pour pouvoir bénéficier des dispositions prévues d'être à jour, non
pas de leurs cotisations, mais de leurs déclarations.
La conséquence aujourd'hui est que, du fait de la suspension par la CGSS des
assignations, beaucoup d'entreprises dont les dettes se sont accentuées
continuent à se positionner sur les marchés et se positionnent sur une stratégie
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 49/117
de "casse des prix" entraînant ainsi un phénomène de concurrence déloyale.
Selon la CFDT, il semblerait néanmoins, qu'un retour à la normale ait été
enregistré en 2011.
Autre phénomène lié à la satellisation du secteur. Celui-ci est composé d'une
majorité de petites entreprises. Les syndicats patronaux dénoncent l'absence de
législation quant aux pré-requis exigés pour créer une entreprise. Ainsi
n'importe qui peut créer une entreprise de BTP ce qui, dans certains cas, peut
décrédibiliser une profession, accentuer les phénomènes de dumping… Ainsi sur
le plan national, la FNB a demandé la suppression du statut d'auto-entrepreneur
dans le BTP.
Dans un autre registre, la Charte Régionale d'Insertion impose un taux
minimum d'insertion de 5 % sur les marchés publics. Or, suivant les lots et
activités, il n'est pas toujours facile de répondre à ce niveau d'exigence. Par
ailleurs, les lots VRD et Gros Œuvre étant les lots pour lesquels on impose le
maximum d'insertion, certaines entreprises ne répondent pas.
Il convient également de souligner que pour un promoteur, l'engagement sur
un programme de logements sociaux demande plus de temps dans sa mise en
œuvre. Outre le montage financier, de nombreuses problématiques
interviennent : satisfaire les clauses d'insertion, pouvoir s'inscrire dans les
"fenêtres administratives calendaires" de dépôt de permis de construire,
répondre aux exigences des ZAC… Ces problématiques peuvent parfois
entraîner de longs débats avec les collectivités et entraver l'émergence des
projets.
Un secteur touché sur le plan social
La crise a conduit les grandes entreprises à optimiser leur organisation :
nombreux licenciements et plans sociaux, restructuration… Cette nouvelle
organisation du travail entraîne une surcharge de travail devenu quotidienne
pour les salariés « rescapés ».
On estime aujourd'hui que 12 000 salariés du secteur sont à l’extérieur (dont
Intérim).
A l'instar des incidents qui ont eu lieu au Port sur le chantier EDF, les syndicats
de salariés dénoncent le recours et la formation non concertés d'une main
d'œuvre extérieure voire étrangère sous prétexte que les activités étaient
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 50/117
spécifiques. Ils affichent une certaine appréhension par rapport au risque que
ce genre de phénomène se généralise.
Des carences en compétences marquées…
Le secteur connaît une carence structurelle en termes de main d'œuvre au
niveau de l'encadrement technique & administratif. En métropole,
l'encadrement représente 7,5% des effectifs tandis qu'à la Réunion il ne
représente que 3 à 3,5 % des effectifs (sauf dans les grandes entreprises).
Ceci s'explique notamment par le fait que les entreprises sont majoritairement
des entreprises de petite taille ou de taille moyenne, le plus souvent familiales
avec à la tête, un chef d'entreprise autodidacte, souvent seul à détenir les
compétences (ou qu'il partage avec un chef de chantier). De fait, ce phénomène
pourrait s'expliquer par le fait que les chefs d'entreprises peuvent avoir du mal
d'une part à vouloir déléguer et d'autre part à recruter quelqu'un d'un niveau de
formation supérieur.
Néanmoins, le constat d'un manque structurel d'encadrement formé a
notamment conduit à l'ouverture d'une Ecole d'Ingénieurs par la voie de
l'apprentissage. Ceci n'a pas été cependant, sans poser de problèmes, car il a
été parfois difficile de trouver des solutions pour répondre aux exigences liées
aux prérogatives de recrutement des maîtres d'apprentissage compte tenu du
niveau de la formation (niveau I).
On note également un besoin et une attente de certains acteurs au regard des
entreprises intervenant dans les domaines suivants : plomberie, terrassement,
topographie, menuiserie bois, réseaux courants faibles.
Les entretiens menés dans le cadre de cette démarche ont également fait
apparaître un besoin de développer de nouveaux métiers en réponse aux
nouvelles exigences environnementales et règlementaires en matière de qualité
et sécurité tels que :
• Coordinateur environnemental : analyse du plan environnement, qualité –
sécurité et accompagnement en phase de conception et accompagnement
opérationnel du plan pendant les travaux.
• Coordinateur Sécurité & protection de la santé (CSPS).
• Spécialistes en sécurité incendie, règlementation handicapé.
• Spécialiste en acoustique, qualité de l’air, de l’eau (prestation contrôle
d’hygiène).
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Ces difficultés ont un impact sur la qualité des prestations:
• Pour la maitrise d’œuvre, la capacité à l'écriture du document de
consultation;
• Pour les entrepreneurs-employeurs, l'écriture des plans QSE,
l'organisation dans l’exécution, le suivi des prestations, la gestion des
coûts, comptabilité analytique – gestion des déchets …..)
Par ailleurs, pour les professionnels, la question de l'encadrement et de
l'organisation des chantiers de réhabilitation est plus complexe. Une
réorientation de l'activité sur ces projets signifierait le développement et la
professionnalisation des TPE/PME sur l’aspect technique et la gestion des
problématiques de maintenance en réhabilitation. Il s'agit ici de la remise en
cause des compétences techniques des entreprises notamment à travailler en
milieu occupé.
En amont, il convient également de s'interroger sur l'évolution des réponses des
cabinets d'architecture.
…et l'absence de visibilité sur le capital "compétences" des salariés du
BTP
Concernant les grands projets, notamment la route du littoral, certains acteurs
s'accordent à dire que le chantier ne sera que très peu générateur d'emplois. La
FRBTP considère, pour sa part, qu'en période de pointe il pourrait concerner,
1500 personnes qui auront été formées. Reste à évaluer plus précisément avec
la CERBTP, le nombre d'emplois susceptibles d'être créés pour la main d'œuvre
locale.
Il serait également souhaitable de pouvoir évaluer l'impact sur l'emploi, de ce
type de chantier et de créer un Comité de Suivi. En ce sens, il est important de
pouvoir assurer un suivi des personnes formées dans le cadre d'actions
spécifiques BTP : étudier l'impact de ces formations, le devenir professionnel
des personnes formées et de mettre en place la traçabilité de leur parcours
professionnel pour mieux les accompagner.
Aujourd'hui, une des problématiques est de pouvoir suivre et gérer les
compétences de ceux qui ont perdu leur emploi (quid POE / utilisation du
FPSPP).
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Peu de visibilité sur les besoins des entreprises en matière de
formation
Aujourd'hui, les entreprises, du fait qu'elles suivent le mouvement des
évolutions réglementaires mais aussi conjoncturelles n'anticipent pas leurs
besoins en compétences et par là même, leurs besoins en formation. De fait,
elles ne sont pas en mesure, pour la majorité d'entre elles, de procéder à une
analyse de leurs besoins en formation.
Ainsi, la FRBTP a réalisé une enquête auprès d'une trentaine d'acteurs sur les
besoins en matière de formation en termes de construction durable /
réglementation (architectes, maîtres d'ouvrages sociaux, industriels, entreprises
de construction) : celles-ci ont majoritairement répondu qu'elles s'adaptent
aux formations mises en place par les industriels. De fait, les changements
règlementaires impactent en premier lieu les concepteurs (bureaux d'études...).
Toutefois, pour répondre aux différentes évolutions certaines formations ont été
mises en place par la FRBTP en direction de ses adhérents : Eurocodes, RTA
DOM, Amélioration énergétique du bâtiment, Amiante.
Néanmoins, il semblerait qu'en termes de formation, les besoins sont plutôt
bien couverts même si cela peut poser des problèmes au niveau de l’expérience
des travailleurs (ex : soudeur ouvrage d’art).
Des actions à renforcer au niveau de la CPREF
La CPREF mène différents travaux et travaille notamment sur les grandes
orientations en Formation Initiale et Formation Continue. Ce travail a pu se
concrétiser notamment par l'ouverture d'une formation étanchéité au Lycée
Privé de La Montagne alors qu'il n'y avait plus sur l'île de formation dans le
domaine; ou encore la mise en place d'un BTS Enveloppe du Bâtiment.
Néanmoins, cette instance paritaire, malgré sa volonté de dialogue social,
rencontre certaines difficultés à trouver un terrain de discussion au niveau de
ses partenaires.
Or, compte tenu des problématiques du secteur, elle dispose de la légitimité
pour exister et agir.
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Des entreprises subissent les changements sans toujours les anticiper
Avant la crise, les entreprises de bâtiment ont bénéficié d'une situation
d'aubaine. Les entreprises semblent avoir été surprises par la diminution de la
commande publique et n'ont pas su l'anticiper et s'orienter vers de nouveaux
marchés.
Aujourd'hui, on note un décalage entre l'offre et la demande : les entreprises
n'anticipent pas les évolutions de marché, elles s'adaptent au fil de l'eau. Par
ailleurs, peu d'entreprises réalisent une veille réglementaire. De fait, elles
n'anticipent peu voire pas du tout les évolutions.
Or, aujourd'hui les entreprises doivent prendre un nouveau virage compte tenu
d'un certain nombre d'évolutions réglementaires et parfois spécifiquement liées
au milieu tropical (RTA DOM, règlementation sismique…).
Par ailleurs, sur le plan économique régional, les entreprises doivent faire face
au développement de l''internationalisation. Les importations de Chine ont
augmenté de 100 % en 2011.4 Or, les entreprises auraient besoin d'être aidées
pour faire face à ce phénomène.
Actuellement, le secteur du BTP a des difficultés pour innover (architectes peu
novateurs). Il est important qu’à tous les échelons, l’ensemble des acteurs
soient d’accord et mettent en œuvre des actions innovantes.
Or, les entreprises, dans ce domaine, pour rester performantes, doivent s’ouvrir
à l’innovation pour répondre aux attentes des maîtres d’ouvrage. Trop souvent,
les entreprises restent sur des schémas classiques, subissent les évolutions du
marché sans les anticiper et manquent d’offensive. Elles sont trop dans l’attente
et ne savent pas montrer qu’elles peuvent innover.
Au-delà de l'innovation, les entreprises doivent pourvoir être créatives mais
aussi savoir adapter les innovations et la règlementation au milieu tropical pour
pouvoir exporter ensuite ce savoir-faire spécifique.
Les collectivités sont également en attente d’entreprises fiables et performantes
sur la rénovation de l’habitat individuel ainsi qu'en matière de rénovation
urbaine sur des chantiers plus importants.
4 Source CGPME
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Une piste pourrait être le partage de pratiques et de techniques avec les pays
étrangers. Par exemple, dans le cadre d'échanges avec l'étranger (exemple des
échanges réalisés entre la ville du Port et celle de Durban (Afs) sur la gestion de
l’eau et l’assainissement), des solutions innovantes peuvent émerger.
Mais, sur bien des problématiques, il en ressort que les priorités des territoires
sont différentes de l'un à l'autre et que chacun doit développer des actions qui
lui sont propres.
Un manque de professionnalisme des entreprises
Un déficit de structuration des entreprises et d'organisation
Il reste difficile travailler avec les TPE et PME qui ont des difficultés à s'adapter:
organisation du chantier, organisation de l'activité (pas de chef de chantier),
manque de compétences internes.
Ces entreprises manquent de structuration et rencontrent des difficultés à
respecter les termes d'un contrat (non respect des délais, problème de
qualité…).
Seulement 40% des entreprises sont en capacité de répondre à la demande
(délais, qualité, organisation…).
Concernant la maîtrise d'œuvre, il s'agit ici d'un secteur qui perd aussi de sa
compétence. Une entreprise qui est mal managée par un maître d'œuvre est en
difficulté. Or, aujourd'hui, la crise à également impacté les maîtres d'œuvre et
certains ont du se restructurer et se sont séparés de certaines compétences. Ils
travaillent avec moins de personnel et autant de missions et ce au détriment de
la qualité. Ils vendent moins cher leurs prestations et jouent sur les avenants.
Ils sont prêts à vendre des missions mais sans les moyens pour les réaliser.
Tout cela dénote de la mauvaise santé su secteur. Les CSPS sont cités à titre
d'exemple : leur fonction apparaît dans certains cas obligatoires, mais leur
efficacité est souvent pointée du doigt.
Un déficit de prestations intellectuelles
Force est de constater qu'il existe peu d’offre locales sur les compétences
« maitrise d’œuvre » notamment hydraulique, énergétique ou courant faible.
On note également une carence sur les métiers d’assistance à maitrise
d’ouvrage sur la partie économie –chiffrage, énergétique, gestion et suivi de la
maintenance, GMAO, GTC.
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Un déficit de prestations techniques
Dans certains domaines très spécifiques, il est difficile de trouver des
entreprises spécialisées. C'est le cas pour la démolition sur sites pollués
(amiante, plomb mais surtout sites sales sur la construction d'éléments
spécifiques (Zénith) ainsi que sur les projets d’aménagement de proximité
(aires de jeu, sentier littoral). Aujourd'hui il n'y a pas réellement d'entreprise
capable de gérer de telles spécificités et les donneurs d'ordre, par défaut
peuvent parfois faire appel à des entreprises d’insertion.
Trouver des entreprises spécialisées sur des projets spécifiques tels que le TSP
(transport en site propre) s'avère également être ardu, tout comme les
entreprises intervenant sur la construction de gares routières. Or le réseau
étant amené à se développer, cette carence de compétences risque de faire
cruellement défaut. La gare routière de Saint Paul illustre ce phénomène :
l'entreprise adjudicataire s'étant révélée défaillante, il a été très difficile de
trouver une entreprise fiable et qualifié qui prenne sa succession.
Manque de Qualité et de suivi des produits
Concernant le mobilier urbain, il n'existe plus de producteur au niveau local. Or,
le code des marchés publics interdit de citer des marques, il est par conséquent
impossible d'assurer une traçabilité des mobiliers installés dans le cadre des
marchés publics et de fiabiliser la qualité de ceux-ci. De ce fait, lors de
remplacement de mobilier, il est quasiment impossible d'obtenir des mobiliers
identiques à ceux installés (les entreprises prestataires n'assurant pas
forcément un suivi de leur matériel).
C'est aussi le cas du basalte qui est importé pour des raisons de qualité et de
coût malgré la capacité du sol réunionnais à fournir une partie de la ressource.
Des difficultés à répondre aux marchés et à se positionner sur les
appels d'offre
Manque de compétences et d'organisation pour répondre aux appels
d'offre
Les TPE et PME ne sont pas organisées pour répondre à un cahier des charges
en respectant les contraintes imposées, telles que les délais. Les chefs
d'entreprise ne savent pas s'organiser pour répondre aux appels d'offre et sont
donc contraints à s'orienter vers des particuliers pour assurer leur pérennité.
Les collectivités sont de plus en plus confrontées à des appels d'offre
infructueux ou à des offres sous-évaluées.
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Dans certains cas, l'allotissement (dont l'objectif est de permettre aux TPE et
PME de pouvoir avoir accès aux marchés publics) est un échec du fait dans
certains cas d'absence de réponses ou des réponses non conformes. Parfois, les
collectivités s'adaptent en mettant en place des marchés à bon de commande
ce qui ne fonctionne pas toujours.
Il faudrait accompagner les entreprises à cette évolution.
Par ailleurs, il arrive, notamment dans le cadre de chantiers relatifs à la
rénovation du patrimoine, que les entreprises par méconnaissance des
évolutions réglementaires sous-estiment leur offre. Elles doivent alors réévaluer
leur intervention.
Ces difficultés mettent en évidence la nécessité de former les chefs
d'entreprise mais aussi de mutualiser les moyens sur une mise à disposition de
compétences techniques ou un accompagnement en réponses à ces exigences
(transmission de bonnes pratiques)
Ce phénomène peut s'expliquer du fait que le niveau d'exigence des maîtres
d'ouvrages est plus élevé, ce qui implique une anticipation plus importante des
entreprises pour répondre aux marchés. Elles doivent pouvoir effectuer une
veille permanente
Les entreprises seraient également confrontées à un manque de transparence
des marchés. En effet, les entreprises n’ont pas de vision sur les marchés à
venir et ne peuvent anticiper quels seront les métiers concernés par les grands
projets et in fine sur les qualifications et la professionnalisation de leurs salariés
Difficultés de pérennisation
Les PME/TPE rencontrent des difficultés à se positionner sur des appels d'offre
face aux grosses entreprises qui font tout pour être adjudicataires de ces
marchés publics et pouvoir ensuite sous-traiter les lots. Mieux structurées, elles
sont à même de répondre aux exigences du code des marchés publics car elles
disposent des compétences, elles sont également à même de se positionner en
termes de prix et de proposer des tarifs très concurrentiels.
Les TPE / PME quant à elles, manquent de compétences techniques sur la
rédaction de mémoire technique ainsi que ce qui concerne la gestion des
dossiers qui émergent. Ce manque de ressource interne est lié au fait que les
chefs d'entreprises n'osent pas recruter, ou bien que l'aspect administratif de la
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réponse leur fait peur (méconnaissance, manque de qualification, manque de
structuration en interne).
Des difficultés à appliquer les clauses d'insertion
Les entreprises ont des difficultés à gérer le public d’insertion, puisqu'il ne s'agit
pas ici de leur cœur de métier.
Des difficultés à avoir une vision claire en termes de formation
Au niveau du secteur
Aujourd'hui il est très difficile d'identifier les formations qui ont été suivies par
les salariés du secteur
Par ailleurs, il arrive parfois que l'offre de formation ne suive pas les évolutions
du secteur. Ainsi, par exemple, les convois exceptionnels connaissent
aujourd'hui de nouvelles dispositions réglementaires et, à ce jour, il n'y a pas
de formation proposée en ce sens sur le territoire réunionnais
Au niveau des entreprises
Les entreprises semblent insuffisamment informées sur leurs droits en termes
de formation : elles n’utilisent pas leur budget et le considèrent souvent
comme une taxe.
Pour les organismes de formation, les difficultés rencontrées par les entreprises
portent sur la gestion financière et logistique de la formation.
Les problématiques rencontrées par les entreprises et principalement, les plus
petites, pour positionner leurs salariés en formation sont les suivantes :
• Le coût du remplacement en l’absence du stagiaire en formation
• La difficulté à mobiliser le salarié qui n’a pas l’habitude d’une politique de
développement des compétences.
Les solutions pour répondre à ces problématiques seraient de:
• "Modulariser" les actions et les étaler dans l’année
• Individualiser les formations en réponse aux problématiques entreprises
• Assurer une prise en charge complémentaire de l’Etat par exemple sur la
prise en charge des salaires et couts annexes.
Des difficultés en termes de gestion des ressources humaines
Les entreprises se disent démunies face à la faible implication de leurs salariés
sur les questions de santé et de sécurité au travail. En effet, les ouvriers sont
peu réceptifs aux problématiques de Sécurité de Qualité et d'Hygiène : les
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pratiques ont du mal à se mettre en place. Les formations obligatoires réalisées
notamment en termes de sécurité n'ont pas toujours beaucoup d'impact.
Des difficultés en termes de gestion d'entreprise : besoin
d’accompagner les chefs d’entreprise
Les chefs d’entreprise rencontrent beaucoup de difficultés dans la gestion de
leurs structures notamment au niveau des investissements et de la comptabilité
(calcul des prix – frais généraux-), lecture de bilan, planning de chantier….
De la même manière, bon nombre de dirigeants de TPE/PME ont des difficultés
à structurer leurs entreprises et à organiser le travail et la délégation.
Les difficultés spécifiques des petites entreprises :
- Une absence de structure administrative,
- Une absence de maîtrise de la commande publique. Même si les collectivités ont
tendance à mettre des juristes à disposition des entreprises, ces dernières ne s'en
rapproche pas (par exemple, 3 juristes permanents à la ville de Saint Pierre).
- Un délai de passation des marchés de plus en plus long (aujourd'hui un marché
pour une école, comportant 10 lots : entre le lancement et le 1er mois d'activité, le
délai est passé de 3 mois à 12 mois),
- Un manque de trésorerie : les paiements se font par mandat de 45 à 90 J. Or,
certaines entreprises, pour faire face aux difficultés rencontrées appliquent la
stratégie de la "cavalerie", stratégie rarement payante à long terme.
A noter cependant que, pour combler ces problèmes de trésorerie, certaines
mairies proposent une avance de 20 % au démarrage des travaux.
- Le manque de formation : ces TPE sont souvent des entreprises familiales dont
les chefs d'entreprise n'ont pas de qualification spécifique en gestion ou juridiques;
ces entreprises souffrent également d'un manque de formation technique.
- Un niveau de qualité des prestations qui reste à améliorer.
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En résumé :
Une évolution de l'activité fortement soumise aux évolutions politiques,
règlementaires, financières et techniques du secteur.
Des entreprises peu préparées à faire face aux évolutions du secteur:
• Un manque de visibilité du secteur et des entreprises en termes de
perspectives d'activité et des besoins nécessaires pour répondre aux
évolutions et adaptations nécessaires,
• Des prestataires peu innovants, à tous les stades du projet,
• Un dialogue social qui a souffert des effets de la crise,
• Un dialogue et une communication insuffisants entre les acteurs du
secteur (EPCI et entreprises, …),
• Des entreprises fortement soumises à la commande publique mais peu
préparées pour y répondre,
• Un manque de professionnalisme (organisation, gestion économique,
financière et sociale) en défaveur des PME et TPE.
• Une mutualisation des moyens à privilégier
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B. LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ET LES PISTES DE REFLEXION
1. Les perspectives de développement
Les perspectives économiques
Un manque de visibilité
Pour certains, si 2011 semble avoir été une année palier, sans être toutefois
bonne elle a été, au final, meilleure que 2010. L'année 2012 s'annonce très
tendue. Ces tensions se repèrent notamment du fait des difficultés rencontrées
par les collectivités (baisse des budgets, des conditions de financement des
projets…). Il semblerait aux dires des personnes rencontrées que les
entreprises n'ont pas de visibilité de leur activité à moyen terme, voire à court
terme pour certaines. Pour l'activité Bâtiment, 2012 pourrait se maintenir tandis
que pour le TP l'activité baisserait.
Selon la FRBTP, le projet de loi de finances 2012 devrait préserver le logement
social. Tout reste néanmoins suspendu aux orientations de politique publiques
qui seront définies après les élections présidentielles.
Certains estiment que pour pouvoir planifier et organiser sereinement l'activité
du BTP, il faudrait pouvoir, pour les 15 prochaines années, assurer une
stabilisation fiscale.
A plus court terme, l'influence des échéances électorales présidentielles (2012)
et municipales (2013) laissent penser que s'il doit y avoir une reprise, celle-ci
ne se fera pas avant 2014.
Des grands projets qui ne devraient pas apporter d'activité avant 2014
De la même manière, les grands projets (Matignon 2 : TEE, Route du Littoral)
ne seront pas pourvoyeurs d'activité avant 2014. Par ailleurs, la route du
Littoral ne devrait pas créer plus de 1 500 emplois, et cela en période de pointe.
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Des débouchés pour le Bâtiment
Nous l'avons exposé plus haut, les besoins en logement sont importants du fait
de la démographie réunionnaise. Par ailleurs, au-delà du fait qu'il faille
construire de nouveaux logements, il convient d'entretenir et de rénover le parc
existant. De nombreuses opérations de réhabilitation voient le jour que ce soit
sur des parcs de logements sociaux ou de logements privés. Outre les métiers
du second œuvre tel que l'électricité, la plomberie, d'autres métiers sont
concernés tels que la climatisation, nécessitent l'entretien et la réparation
d'installations. En outre, ces métiers nécessitent lors d'interventions en site
occupés, des aptitudes particulières relatives au contact et à la prise en charge
du client.
Des métiers sans changement radical mais qui devraient intégrer une
dimension environnementale et une relation client
Les métiers du bâtiment davantage concernés par la relation client
Nous l'avons vu plus haut, le marché de la réhabilitation (notamment en site
occupé) tend à se développer avec un impact direct sur les métiers du second
œuvre et ceux liés à l'équipement du logement.
Ainsi les entreprises et salariés qui interviendront en site occupé devront être
particulièrement vigilants concernant :
• La planification et la coordination des travaux
• La relation de proximité avec le client : établir de bonnes relations,
installer un climat de confiance, pérenniser la relation pour pouvoir, le
cas échéant, signer un contrat de maintenance… autant de compétences
qui aujourd'hui ne font pas partie de l'exercice des métiers.
• La prise en compte de l'occupation du site pendant les travaux
• Des installations toujours plus performantes et facilitantes pour les
usagers : quid domotique
L'environnement au cœur des préoccupations
La gestion de l'environnement au niveau des chantiers est de plus en plus
présente au niveau des marchés. Les marchés prévoient des clauses liées à la
gestion des déchets ce qui implique pour les entreprises de nouveaux réflexes,
notamment en matière de choix et de chiffrage des matériaux.
De la même manière en termes de modes constructifs, la règlementation ainsi
que les maîtres d'ouvrage imposent une meilleure gestion de l'énergie et de
l'environnement.
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Par ailleurs, la mouvance "développement durable" observée dans le secteur
laisse penser que les entreprises auront de plus en plus recours au fait d'inclure
dans les marchés des clauses incitant au recours à des matières naturelles voire
écologiques telles que le bois ou le basalte. Cela impliquera le développement
de nouvelles compétences en matière de conception, de pose et d'entretien.
Le marché des énergies renouvelables et notamment celui de la pose des
panneaux solaires et photovoltaïques seront également pourvoyeurs d'emplois
notamment pour les premiers niveaux de qualification (pose).
Une évolution réglementaire qui impacte en premier lieu les bureaux
d'études
Par rapport aux évolutions réglementaires, ce sont davantage les métiers liés à
la conception des ouvrages (bureaux d'études) qui devraient davantage être
impactés. Il est toutefois important de noter que ces évolutions réglementaires
peuvent parfois avoir des répercussions en termes de coûts pour les entreprises
qui ne les auraient pas anticipées.
Au niveau des bureaux d'études, certains d'entre eux risquent davantage de se
spécialiser au niveau des fluides, de la ventilation et de tout ce qui est lié à la
thermique du bâtiment (impact de la RTA DOM). A noter également que compte
tenu de la réglementation sismique, il semblerait qu'il n'y ait pas de
compétence au niveau local (il s'agit cependant d'un marché de niche qui ne
concernerait que quelques structures).
Par ailleurs, pour ce qui concerne les travaux de démolition, l'actualité nous a
rappelé à plusieurs reprises que les entreprises peuvent parfois être confrontés
à la présence d'amiante lors de leurs interventions. Or, de plus en plus, ce
genre de situation se présentera lors de travaux soit de démolition (Centrale
EDF du Port, Pont Vin Sanh, Pont de la Rivière des Galets, soit de rénovation. Le
fait de procéder au désamiantage impliquera nécessairement le développement
de certaines compétences (individuelles et collectives) au sein des structures.
Autre point important, l'accessibilité qui est déjà prise en compte dans les
modes constructifs depuis plusieurs années mais tout ce qui a trait au service à
la personne (personnes âgées dont le nombre va fortement progresser dans les
années à venir et personnes porteuses de handicap) et notamment la
domotique, devrait être de plus en plus présente dans les logements
réunionnais.
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Des besoins en termes d'emplois tournés vers l'encadrement de
chantier
La Commission Grands Travaux dont la mission est d’analyser les besoins en
métiers et en qualification a démarré avec l'objectif d’anticiper les besoins en
main d'œuvre sur les grands projets.
Lorsque nous les avons rencontrées, les prévisions établies pour l'aéroport et le
projet du TEE concerneraient 130 à 150 créations d’emplois.
Les besoins exprimés en compétences concerneraient en priorités :
• Encadrement de chantier (Niv III) ainsi que du personnel d’encadrement
supplémentaire et développement de la qualité
• Conducteurs de Bus
• Compétences VRD : formation de niveau V + conducteur d’engins (Niv
IV)
Par ailleurs, selon les différents acteurs rencontrés au cours de l'étude, il
semblerait que les entreprises aient du mal à trouver localement du personnel
d'encadrement justifiant ainsi le recours à de la main d'œuvre extérieure.
Une réponse formation qui devra s'adapter
En matière de formation, au plan local, l'objectif est d'offrir une perspective de
carrière à travers des formations courtes de base qui se poursuivent vers de
actions évolutives (module de professionnalisation) et qui peuvent aboutir sur
des actions qualifiante et/ou diplômante (principe de la formation continue)
A plusieurs reprises, les interlocuteurs que nous avons rencontré ont souligné le
fait qu'il n'y a aucune cartographie des compétences formées et disponibles à la
Réunion. Néanmoins, compte tenu des tendances observées et anticipées,
certaines réponses peuvent être envisagées.
La réponse aux grands projets
Pour anticiper les besoins en formation et pour pouvoir accompagner les
entreprises, certaines réponses sont d'ores et déjà proposées par le Pôle Emploi
telles des actions de formation des ouvriers de la future Route du Littoral.
D'autres pistes, pourvoyeuses de nouvelles compétences relatives aux travaux
sous-marins pourraient être étudiées.
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 64/117
La réponse aux demandes des entreprises
Au-delà des actions identifiées précédemment dans la partie dédiée aux atouts
du secteur, certaines actions sont suggérées:
- en vue de développer les compétences techniques des salariés :
• Etudes de prix et économie de la construction
• Rénovation / réhabilitation : travailler en site occupé
• Désamiantage n
• Environnement / développement durable
• Route du littoral : travailler dans l'eau, travaux sous-marins,
techniques de béton…
• Réglementation : l'environnement est un point de passage obligé
(module transversal) ; économie d’énergie ; eau (distribution et
traitement des eaux) ;
• Domotique et aménagement de l'habitat au service des personnes
âgées (quid vieillissement population) ou des personnes déficientes.
• Autocad ; topographie
• Euro code
• RTA Dom / RT 2012 (thermique / acoustique)
• Formation en Installation de Réseaux câblés de Communication (IRCC)
- en vue de développer les compétences transversales des salariés et dirigeants
de TPE et PME :
• Les actions prioritaires au niveau national telles que la lutte contre
l'illettrisme (2012 – 2013), sont un réel besoin à la Réunion, a fortiori
au niveau de l’encadrement. Cependant ces besoins se heurtent à la
difficulté d'aborder ouvertement ce sujet dans les entreprises.
• formations courtes « paye et comptabilité » pour les chefs d’entreprises
et conjoints
Globalement la formation devrait connaître peu d'innovation compte tenu d'une
part de la baisse des besoins des entreprises et d'autre part d'un niveau déjà
satisfaisant de la formation initiale qui ne devrait pas connaître beaucoup
d'évolutions en termes de création de filières.
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 65/117
En résumé :
• L'activité Bâtiment semble se voir offrir davantage de perspectives
que l'activité Travaux Publics mais reste liée aux orientations des
politiques publiques;
• Une importante prise en compte dans les comportements et les
pratiques de l'environnement et du développement durable;
• Des métiers qui seront davantage tournés vers la relation client;
• Des actions de formations à mettre en place et orientées vers : la
réhabilitation en site occupé, la relation client, la domotique,
l'encadrement de chantiers…; mais qui répondent surtout aux
demandes des entreprises;
• Des réponses ponctuelles à apporter en lien avec les grands projets:
travaux subaquatiques, techniques de béton…
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 66/117
2. Les pistes de développement
En réponse aux questions d’innovation
Il est de plus en plus fait appel à des notions de performance environnementale
(matériaux novateurs, basse énergie…) et peu d’entreprises sont au rendez-
vous.
Les collectivités sont attentives à la proposition de solutions nouvelles et à
l'innovation.
Si le secteur du BTP connaît peu d'évolutions marquantes, apparaissent
cependant de nouveaux matériaux de construction (Ouate, copeaux de bois,
verre qui ne laisse pas passer la chaleur…).
Concernant l'innovation en termes de conception et d'aménagement du
logement, il est à noter le peu de liens entre les aménageurs, les constructeurs
et les habitants. L'attente est forte de la part des collectivités de développer ce
lien pour améliorer la conception des logements et mieux répondre aux attentes
de la population, tout en maîtrisant les coûts de construction.
D'autres perspectives sont à prendre en compte dans la conception de l'habitat,
c'est le vieillissement de la population
(Exemple du projet en ossature métallique entreprise « EOLE » à destination
des personnes âgées).
L'objectif des constructeurs est de réduire les coûts avec les mêmes normes
d’accessibilité et de sécurité que sur du locatif pour les particuliers.
La construction doit également tenir compte des spécificités des différents
territoires comme la spécificité de construire dans les Hauts : il est nécessaire
de prendre en compte les problèmes de l’altitude (froid, eau, humidité) pour
augmenter le confort de l'habitat.
Il est de plus en plus fait appel à des notions d'optimisation du foncier. Les
projets devront prendre en compte le foncier et proposer des solutions
nouvelles telles que les parkings en sous-sol qui ne sont pas dans les habitudes
locales.
Ces questions sont peu portées par les entreprises qui restent frileuses en
matière d'innovation. Par contre, le développement des compétences doit se
faire à tous les niveaux, y compris dans les bureaux d’étude sur ces questions.
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 67/117
En réponse aux questions de rénovation et d’habilitation
La question est « comment rénover » ?
En effet, il apparait des difficultés à développer de la performance énergétique
sur de l’ancien. Il est difficile d'obtenir des certifications dans ce domaine d'où
la nécessité de proposer des pistes dans ce domaine
Par contre, l'intégration du développement durable (chauffe eaux solaires) dans
l'habitat fonctionne depuis quelques années et devrait se poursuivre au fil des
rénovations.
Afin de répondre aux demandes de rénovation de l'habitat, un système de
guichet unique a été mis en place sur la ville de Saint Leu pour gérer les
demandes et faciliter l'information de la population.
Il serait intéressant de voir s’il serait possible de créer des groupements
d’entreprises et d’artisans pour répondre à la demande, intervenir rapidement
tout en respectant la qualité.
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V. LES PREMIERES PISTES DE REFLEXION
Afin de professionnaliser le secteur du BTP et répondre à la fois aux besoins du
secteur et aux exigences des financeurs, les entreprises doivent être amenées à
réfléchir sur les thématiques suivantes :
Mutualiser les compétences et centraliser l'information
Les entreprises sont confrontées à des exigences en termes de réponses aux
appels d'offre, de qualité de leurs interventions et de sécurité de leurs
prestations et de leurs collaborateurs.
Une des réflexions pourrait être de créer un guichet spécifique des Commandes
des Maitres d'Ouvrages.
Les plateformes de compétences, avec un maître d'œuvre coordinateur afin de
mutualiser les moyens humains nécessaires pour répondre aux exigences du
marché sont des solutions envisageables et pourraient constituer une piste de
réflexion dont la faisabilité reste à explorer.
La coordination de plusieurs compétences métiers et des fonctions communes
de recherche de financement permettraient de pallier au cloisonnement des
entreprises.
Va cependant se poser la question de la "concurrence" et de la capacité à
mobiliser des moyens communs.
Aujourd'hui pour accompagner les plus petites entreprises, il faut "capillariser"
le service de proximité et mettre en place des agents de proximité. (Exemple
d'une implantation de société en métropole : tous sont venu lui le proposer les
aides et dispositifs nécessaires à son installation)
Un des axes de réflexion peut être également, à travers le repérage des
projets, d'identifier les emplois nécessaires, les métiers et les bassins d'emplois
concernés par leur mise en œuvre ainsi que les métiers et les bassins d'emplois
qui seront concernés.
Sécurisation des carrières et les parcours professionnels :
Cela signifie d'agir sur le sentiment de précarité des emplois. En effet, les
entreprises offrent peu de perspectives à leurs salariés du fait du recours massif
aux CDIC. Dans les faits, ce phénomène altère la motivation des salariés.
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 69/117
Concernant les jeunes, il s'agira d'inscrire la dynamique de formation dans la
perspectif du CFOR (Compte Formation Réussite), ce qui signifie :
• Capital temps de formation • Parcours qualifiant crédité sur le compte • Passeport Formation Réussite
Il faut étudier la portabilité des droits attachés aux jeunes ainsi qu'apporter une
réflexion sur le développement des titres et des CQP professionnels.
Dans ce cadre, la FRBTP a signé il y a quelques temps un accord avec Pôle Emploi qui a pour objectif la sécurisation des parcours et la formation des tuteurs pour les futurs salariés du BTP. A ce jour, cet accord n'a pas été réajusté. Vu le nombre de travailleurs intérimaires sur ce secteur, une autre piste de réflexion serait de travailler avec les entreprises de travail temporaire pour renforcer l'accompagnement et la formation des intérimaires. Compte tenu des actions des formations réalisées dans le passé pour former les travailleurs réunionnais du BTP, de la précarité des emplois (recours massif au CDIC) sans doute serait-il opportun de proposer une cartographie des compétences et un suivi des parcours de manière à pouvoir identifier la disponibilité des salariés formés par le passé et dont les compétences sont à nouveau recherchées pour des projets. Ce travail pourrait être piloté par la CPREF et permettrait de mutualiser les travaux des différents acteurs (Pôle Emploi, FRBTP, Constructys…)
La formation dans l'entreprise et l'accompagnement des chefs
d'entreprises :
Certains besoins en formation sont clairement identifiés tels que:
• Dématérialisation des marchés publics
• TIC
• Gestion financière avec la maîtrise du haut du bilan
• Gestion d'entreprise (comptabilité-suivi financier)
• Mise en œuvre de la clause d'insertion clause dans les marchés (Maitrise
d'Ouvrage, entreprises attributaire, sur le recrutement, le suivi des
heures…)
• Accompagnement au pilotage d’insertion
Les entreprises doivent-elles passer par des prestataires extérieurs pour
répondre aux appels d'offres et se concentrer sur l'optimisation de leur gestion
ou doivent- telles trouver d'autres pistes ?
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 70/117
Les collectivités mais surtout les chambres consulaires peuvent mettre en
œuvre des accompagnements des entreprises pour leur permettre de
professionnaliser leur activité.
Cela signifierait de renforcer le rôle des chambres consulaires sur
l'accompagnement et le conseil, tout en communiquant davantage sur leur rôle.
D'autres types de dispositifs pourraient être mis en œuvre tels que des actions
conjointes de formation et conseil avec un transfert de compétences.
Dans l'Est, est expérimentée une couveuse d'entreprises sur une période de 6
mois (octobre 2011 à mars 2012). Le projet est porté et financé par la Cirest et
est piloté par Réussite (résultat en avril)
La mise en œuvre de formations certifiantes "qualité" est une orientation à
explorer, mais attention, il faut que cela réponde à l'évolution de la
règlementation et aux besoins des entreprises.
Anticipation, mutualisation de moyens et coordination des actions
Il devient primordial d'apporter une visibilité aux entreprises pour leur
permettre d'anticiper et de gérer leurs besoins en emplois et compétences. Si
l'anticipation semble difficile, la mutualisation des informations du secteur – qui
existent- permettrait de proposer une vision un plus précise des perspectives et
des principales échéances.
Pour répondre à cette nécessité, il semble essentiel d'outiller la veille:
• Examiner exactement l'impact des chantiers en matière d'emploi (Matignon 2 mais aussi les projets prévus par territoire).
• Identifier les qualifications requises pour chacun des projets - identification des besoins en compétences sur la base de l'analyse des caractéristiques techniques des ouvrages prévus,
• Veille, cartographie des compétences locales disponibles: - identification, par les acteurs locaux de la formation et de l'emploi des profils existant et/ou à faire intervenir, - assurer une veille et une communication qui permette aux salariés du secteur d'évoluer ers des fonctions plus importante et d'évoluer en qualification,
• Identifier le plus en amont possible les parcours de formation,
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 71/117
Par ailleurs, dans le même souci de cohérence des actions, pour optimiser
l'offre de formation locale, il semble nécessaire de proposer une coordination
entre l'achat de la formation et la répartition des actions financées par Région
/Pôle Emploi/Etat. Pour bénéficier des moyens nécessaires et valoriser des formations de qualité,
une réflexion commune pourrait être menée pour adapter les coûts de
formation à l’environnement et au contexte local. Il s'agit de proposer des solutions innovantes comme, par exemple, créer une
maison des métiers du BTP, des éco-métiers... Aujourd'hui, les approches des
entreprises sont taylorisées, il serait donc plus judicieux de créer des clusters
pour avoir une approche plus globale.
La coordination des actions devra également s'appuyer sur les échanges au sein de la Branche et se traduire par une légitimité des confédérations et des partenaires sociaux.
L'appui financier aux entreprises du secteur:
Il semble utile d'agir sur les délais de paiement et ramener ceux-ci à 40 J
(aujourd'hui non tenus),
Cela pourrait être facilité par la dématérialisation des opérations qui permettent
de gagner du temps (ex mandats dématérialisés).
Des aides spécifiques pour faire appel à des compétences spécifiques pourraient
être proposées aux entreprises (par exemple, un soutien financier à l'appui par
un bureau d'étude technique).
Favoriser l'innovation auprès des entreprises du BTP
Pour répondre aux exigences des marchés actuels et pouvoir développer de
nouvelles activités, les entreprises doivent innover.
Innover, cela signifie proposer de nouvelles techniques et de nouveaux
produits, adaptés aux besoins locaux. Pour proposer de nouvelles techniques,
de nouveaux procédés, les entreprises doivent développer une veille active.
C'est ce que propose la SR 21 , en créant des postes de chargés de mission en
Allemagne et en Zambie (siège du COMESA) afin de créer une passerelle au
centre de laquelle la Réunion pourrait jouer un rôle essentiel.
Innover, c'est aussi développer des savoir-faire locaux spécifiques et les
exporter.
L'innovation n'est pas aujourd'hui une priorité pour les entreprises locales.
Celles-ci doivent être accompagnées et aidées pour en appréhender les enjeux
et en permettre la mise en œuvre. Les enjeux et les moyens nécessaires au
développement de l'innovation et de sa valorisation sur le plan local doivent
faire l'objet d'une attention et d'une réflexion particulière.
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 72/117
En conclusion:
Un certain nombre de réflexions restent à mener:
• L'emploi : il semble encore nécessaire d'approfondir la question de
l'emploi dans le BTP à travers une enquête plus ciblée.
• La mutualisation des informations et des moyens et la coordination
des actions: s'il existe déjà une volonté de certains acteurs de
mutualiser les informations, cela reste souvent trop éloigné des
besoins des entreprises.
• La mutualisation des compétences: certains métiers font défauts
dans les entreprises alors que celles-ci n'ont pas la capacité
financière pour embaucher. Quelles solutions proposer pour
mutualiser les compétences?
• La question de la formation reste un sujet de réflexion important:
celle des salariés: quelles actions mettre en place pour permettre
aux organismes de formation de proposer des actions de qualité, en
adéquation avec les besoins des entreprises et les évolutions du
secteur? Mais également celle des chefs d'entreprise ainsi que
l'accompagnement de ces derniers, en particuliers dans
l'organisation de l'activité afin de répondre aux attentes des
collectivités.
• L'innovation est une question régulièrement évoquée et doit être
davantage portée par les entreprises car il s'agit d'un des leviers
essentiels de pérennisation des entreprises.
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 73/117
VI. ANNEXES
A. Annexe 2 – L'analyse des questionnaires d'enquête (Cf. Document ci-joint)
Dans le cadre de notre démarche de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des
Compétences Territoriale, il nous a semblé opportun de conduire une enquête
auprès d'un échantillon d'entreprises du secteur afin de recueillir leur
témoignage et des informations sur leur situation économique, sociale et leur
vision de l'avenir du BTP. En effet, comment les entreprises ont suivi l'évolution
de ce secteur depuis 3 ans, quelles visions ont-elles de l'avenir en termes
d'activité et d'évolution des emplois et des compétences ?
Cette enquête a eu pour but de répondre à ces nombreuses questions. Le
questionnaire, à choix unique ou à choix multiples, a été rempli par 105
entreprises du secteur.
Nous les remercions pour leur participation, leur accueil et la transparence dont
ils ont fait preuve en nous communiquant les informations demandées.
1. Méthodologie de l'enquête et de l'échantillonnage
Cette enquête s'est déroulée de novembre 2011 à février 2012. Le mode de
collecte retenu a été celui d'un entretien téléphonique précédé d’un envoi du
questionnaire par mail aux entreprises.
La caisse des congés payés du bâtiment et travaux publics de La Réunion a mis
à disposition une liste de 1499 entreprises du BTP avec au moins un salarié. A
partir de cette base, un échantillon représentatif de 250 entreprises a été
élaboré à l’aide des méthodes de sondages stratifiés. Les variables secteur
d’activité, secteur géographique et taille de l’entreprise ont été prises en
compte pour déterminer les différentes strates de l’échantillon.
105 répondants sur les 250 entreprises en activité du BTP contactées. Afin de
respecter les quotas prédéfinis à partir du fichier initial des entreprises, les
données collectées ont été redressées par la méthode de calage sur marge
indépendant en fonction des trois variables de stratification.
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 74/117
Description de l’échantillon redressé
• Répartition des entreprises du BTP par secteur d’activité
• Répartition des entreprises du BTP par taille
• Répartition des entreprises du BTP selon le secteur géographique
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• Evaluation synthétique de la qualité des données obtenues
Indicateur Explication Valeur Diagnostic Commentaires
Taux de remplissage Moyenne pour l'ensemble des
répondants du % de questions
effectivement remplies
86,3% Très bon
Richesse des questions fermées multiples
Le taux de remplissage des questions fermées multiples
indique le pourcentage des
modalités disponibles utilisées en
moyenne par les répondants
48,8% Satisfaisant
Le taux de
remplissage est de
48% des réponses
possibles.
Concentration des questions fermées
Le coefficient de concentration est le calcul de la différence moyenne
pour chaque question fermée entre
la modalité la plus citée et la
modalité la moins citée.
36 Assez
concentrées
Les entreprises formulent des
réponses assez
homogènes aux
questions fermées.
2. Résumé managérial
A l'issue de cette enquête, nous sommes en possession d'un certain nombre
d'informations sur les entreprises du secteur du BTP à la Réunion concernant
les thématiques suivantes. Les informations ci-dessous sont développées et
détaillées dans l'analyse des données :
La clientèle des entreprises :
Les petites entreprises travaillent davantage avec les particuliers ou en tant que
sous-traitants d'entreprises plus importantes. Plus la taille de l’entreprise est
importante, plus elles sont amenées à travailler avec les collectivités.
L'évolution de leur activité :
Depuis 2009, la majorité des entreprises ont enregistré une diminution ou une
stagnation de leur volume d'activité, dont plus de la moitié avec un rendement
en baisse par rapport aux années précédentes. Ce sont les entreprises de gros
œuvre qui sont les plus touchées par cette baisse d’activité et les entreprises de
second œuvre sont les moins sinistrées
La concurrence exacerbée, la modification de la commande publique et privée
sont les raisons prédominantes évoquées par les entreprises pour justifier de
l’évolution de leur activité. D'ailleurs, un quart des entreprises de moins de 11
salariés n’ont pas accès aux appels d'offre publics.
Il est également à noter que l'investissement n'a pas permis aux entreprises de
développer leur activité sur ces trois dernières années.
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 76/117
A terme, le développement de nouvelles activités semble être une orientation
identifié par les entreprises pour faire face aux difficultés rencontrées.
L'évolution des métiers et des compétences:
Près de 2/3 des entreprises estiment que les métiers ont évolué depuis ces
dernières années et qu'ils devraient continuer d'évoluer d'ici 5 ans, même si
cette vision n'est pas vraiment partagée par les entreprises de plus de 50
salariés.
S’agissant des compétences, 9 entreprises sur 10 estiment que ce sont les
compétences techniques qui sont les plus importantes pour exercer une activité
dans le BTP. D'ailleurs, depuis 2009, les formations se sont principalement
axées sur la technique et Sécurité/Qualité/Hygiène.
Les difficultés rencontrées concernant la gestion du personnel:
En termes de gestion du personnel, les principales difficultés évoquées par les
entreprises interrogées sont le dialogue social, le recrutement et la gestion
administrative du personnel. Vient ensuite la question de la formation, surtout
pour les entreprises les plus importantes.
Compte tenu d'une forte représentativité des petites entreprises dans le BTP, la
fonction de gestionnaire des Ressources Humaines est assurée, pour plus de la
moitié des entreprises, par le chef d’entreprise lui-même.
La gestion du document unique:
En effet, plus d’1/3 des entreprises ne possèdent pas de document unique. De
plus, lorsqu'elles en possèdent un, ce document est à jour dans seulement un
peu plus de la moitié des cas.
La répartition des effectifs dans l'entreprise :
Les ouvriers, et principalement les ouvriers qualifiés (OQ), sont majoritaires
dans le BTP. Par contre, les catégories IAC (Ingénieurs/cadres) et ETAM
(Employés/techniciens et Agents de maîtrise) sont en moyenne sous
représentées par rapport à la moyenne des CSP.
Plus d’un salarié sur deux a en moyenne plus de 35 ans. Par contre, un peu
plus de la moitié des entreprises ont des salariés qui ont moins de 5 ans
d’ancienneté. L'évolution des effectifs des entreprises du secteur reste quelque peu mitigée.
Si pour 43 % des entreprises, les effectifs ont baissé au cours des 3 dernières
années, près d'un tiers des entreprises ont enregistré une hausse.
Les entreprises les moins touchées par la diminution de leur effectif sont les
entreprises de plus de 50 salariés et les plus touchées sont les PME.
Si on observe l'évolution en fonction de leur activité, les entreprises du Second
Œuvre sont celles qui ont observé la plus forte augmentation d'effectif.
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 77/117
Si l'on détaille les embauches et les licenciements, nous pouvons faire les
constats suivants: globalement, sur les 3 dernières années, nous pouvons
constater que la proportion d'entreprises ayant embauché est aussi importante
que la proportion d'entreprises ayant licencié. Il serait néanmoins intéressant
de préciser si ces mouvements ont impacté les mêmes entreprises (reprise de
l'activité, par exemple) ou s'il y a eu des transferts de personnels entre
entreprises.
Par ailleurs, s'il est peu surprenant que les entreprises du Second Œuvre
Menuiserie alu-bois & fermetures) soient parmi les entreprises qui ont
embauché le plus, un autre constat nous interpelle : les "autres entreprises " et
les entreprises de TP "VRD / Canalisation" alors qu'elles ont été fortement
impactée par une baisse globale de leurs effectifs, sont également celles qui
enregistrent les proportions d'embauche les plus fortes.
Dans l'ouest, les entreprises du TP Ouvrages d'art et routes ont le plus recruté sur les trois dernières années, bénéficiant d'une hausse de leur activité (Route des Tamarins?). En termes de perspectives d'embauche, dans le Sud, les entreprises du secteur TP VRD canalisations et réseaux externes / démolition – terrassement et du Second Œuvre Revêtement sols-murs/maçonnerie/carrelage et cloisons pensent être porteurs d’emplois d’ici trois ans, grâce à une hausse ou à un développement d’autres activités pour faire face à la compétitivité. Par contre, dans le Nord, les entreprises des TP VRD canalisations et réseaux externes / démolition – terrassement et du Second Œuvre Menuiserie alu-bois & fermetures, n’ont pas l’intention d’embaucher dans les trois ans à venir. Quel que soit le secteur géographique, les entreprises du Gros Œuvre n'ont pas pu embaucher en raison d’aucune évolution d’activité et ne pensent pas embaucher dans l'avenir.
Une première approche de notre enquête nous amène à constater que les PME
(21 à 50 salariés) sont davantage touchées par les licenciements.
Les licenciements ont concerné particulièrement ces entreprises dans les
secteurs du TP Ouvrage d'Art/routes et le Gros Œuvre, suite à la baisse de leur
activité.
En revanche, les licenciements ont été contenus pour les entreprises de TP
VRD/canalisations et réseaux externes/démolition/terrassement ainsi que dans
le Second Œuvre Menuiserie alu-bois &fermetures, ayant observé une hausse
d'activité.
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 78/117
La formation dans le BTP
60% des entreprises du BTP ont recours à la formation. Celle-ci est
essentiellement perçue comme un atout pour le développement des
compétences, quelque soit la taille de l'entreprise.
Par contre, plus de la moitié des entreprises estiment être suffisamment
informées.
Selon l'activité des entreprises le recours à la formation se fait en des
proportions différentes : par exemple, les entreprises de Gros Œuvre sont celles
qui ont le moins recours à la formation.
Il est à noter que les ¾ des entreprises ne recensent pas les besoins annuels
des formations. Néanmoins, lorsque le besoin est identifié, la majorité des
entreprises estiment qu'elles trouvent facilement une formation adaptée.
Lors de l'envoi de leurs salariés en formation, 8 entreprises sur 10 réajustent la
charge de travail lors d’un départ en formation.
Le recrutement : une des problématiques identifiées par les entreprises du
secteur:
En termes de recrutement, lorsque les entreprises recrutent des IAC, elles
recherchent en priorité des profils ingénieurs et BAC +2.
Concernant le recrutement des ETAM, les entreprises recherchent des profils de
niveau d'études Bac+2.
Par contre, dans le recrutement, le diplôme n'est pas le seul critère de
sélection. D'autres facteurs comme la motivation, le talent ou surtout
l'expérience peuvent avoir un impact.
En particuliers pour les ouvriers, l'expérience est l'un des principaux critères de
sélection des entreprises pour l'embauche de leurs collaborateurs.
L'opérationnalité des jeunes diplômés :
Les ¾ des entreprises estiment que les nouveaux diplômés ne sont pas
suffisamment opérationnels pour intégrer le monde du travail. Ceci explique
notamment pourquoi l'un des premiers critères de recrutement qui est
l'expérience.
Les entreprises attendent donc de l'opérationnalité de la part de leurs nouveaux embauchés, en ce sens, l'alternance et l'apprentissage semblent être des solutions intéressantes. Cependant, il serait utile d'identifier les modalités d'accompagnement mises en œuvre dans l'entreprise pour accompagner ces jeunes et comment l'entreprise assure l'intégration et l'adaptation des nouveaux entrants. (Tutorat, formation, …)
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI
3. Analyse des données
a) L'évolution de l'act
La répartition de la clientèle
Sur les entreprises interrogées, la proportion de la clientèle par typologie est
quasi équivalente sur l'ensemble du marché.
Les petites entreprises travaillent
sous-traitants. Plus la taille de l’entreprise est
amenées à travailler avec les collectivités.
Graphique 3
En termes d'activité, ce sont les entreprises de gr
clients est principalement constitué
second œuvre comptent également une part importante de particuliers parmi
Graphique 2
DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
ACA / ACI
nalyse des données
L'évolution de l'activité dans le BTP à la Réunion
La répartition de la clientèle
Sur les entreprises interrogées, la proportion de la clientèle par typologie est
sur l'ensemble du marché. (cf. graphique 2).
es petites entreprises travaillent davantage avec les particuliers ou
traitants. Plus la taille de l’entreprise est importante
amenées à travailler avec les collectivités. (cf. graphique 3)
En termes d'activité, ce sont les entreprises de gros œuvre dont
clients est principalement constitué de particuliers (44%). Les entreprises de
second œuvre comptent également une part importante de particuliers parmi
32%
34%
34%
Répartition clientèle
Particuliers Entreprises privées Collectivités
2
79/117
BTP à la Réunion
Sur les entreprises interrogées, la proportion de la clientèle par typologie est
(cf. graphique 2).
avec les particuliers ou en tant que
importante, plus elles sont
(cf. graphique 3)
os œuvre dont le portefeuille
de particuliers (44%). Les entreprises de
second œuvre comptent également une part importante de particuliers parmi
Collectivités
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 80/117
leur portefeuille (35 %). En revanche, les entreprises de travaux publics
travaillent davantage pour les collectivités, soit un taux de 50 % de leurs clients
détenus. (cf. Graphique 4).
Graphique 4
Les évolutions constatées depuis 2009 dans le BTP
Cinq entreprises sur 10 ne constatent
pas d’évolution du type de clientèle
depuis 2009, soit un taux de 53%.
(La négation est implicite !) Cela
signifie néanmoins que pour les
autres (47 %) le type de clientèle a
également évolué. Cependant, pour
plus de la moitié des entreprises du
BTP (54%), le profil de clientèle ne
devrait pas évoluer d'ici 2013. (cf.
graphique 5)
Graphique 5
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 81/117
Depuis 2009, 83% des entreprises ont enregistré une diminution ou une
stagnation de leur volume d'activité, dont 58% avec un rendement en baisse
par rapport aux années précédentes. Ce sont les entreprises de gros œuvre qui
sont les plus touchées par cette baisse d’activité, avec un taux de 65%.Les
entreprises de second œuvre sont les moins sinistrées, 22 % d'entre-elles ont
enregistré un accroissement d'activité depuis 2009. (cf. tableau 6)
Tableau 6
Les perspectives d'évolution pour les 2 années à venir
Les perspectives pour les deux années à venir sont plutôt mitigées. Seulement
une entreprise sur cinq (19%) prévoit une hausse d'activité. Un peu moins d’un
tiers envisage un niveau d'activité identique, cette tendance reflète bien la
notion de pallier évoquée par les prévisionnistes du secteur. En revanche, pour
toutes les activités confondues, le développement de nouvelles activités
pourrait être une alternative pour une reprise économique dans le BTP.
Cette tendance n'a rien de surprenant et reflète bien la situation du secteur.
Nous pouvons toutefois souligner que ce sont les entreprises de Gros Œuvre et
de Travaux Publics qui semblent le plus pessimistes prévoyant les taux de
baisse d'activité les plus forts (respectivement 35% et 44%) et les taux de
hausse les plus faibles (10% et 6%). (cf. tableau 7)
Tableau 7
Ce sont les entreprises de plus de 50 salariés qui semblent le plus affectées par
une tendance d’activité à la baisse dans les deux années à venir, soit la moitié
d’entre-elles. Les entreprises de 21 à 50 salariés prévoient majoritairement une
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 82/117
stabilité des activités, soit un taux de 57%. Aussi, près d’un tiers des
entreprises de 11 à 20 salariés envisagent le développement de nouvelles
activités. (cf. tableau 8)
Tableau 8
Développement d’activité en fonction de l’investissement
L’investissement n’a pas été un moteur sur les 3 dernières années pour la
reprise économique dans le BTP.
92% des entreprises qui ont investi ont connu une baisse d’activité.
L’investissement n’a pas joué un rôle majeur sur la hausse d’activité des
entreprises du BTP. En revanche, l’impact de l’investissement a été considérable
sur la baisse d’activité. En effet, parmi les entreprises qui ont subi une baisse
d’activité, la plupart n'ont pas investi. De plus, l’investissement n’a pas stabilisé
l’activité des entreprises. Effectivement, elles sont nombreuses à ne pas avoir
investi et à avoir subi une stagnation d’activité. (cf. graphique 9)
Graphique 9
Les entreprise du BTP, quelle que soit leur taille ont investi (certainement grâce
aux dispositifs de défiscalisation) au cours des trois dernières années, sans pour
autant que cela ait un effet significatif sur leur activité. (cf. graphique 10)
Graphique 10
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 83/117
Le paysage de la concurrence s'est quelque peu modifié
La concurrence exacerbée, la modification de la commande publique et privée
sont les raisons prédominantes évoquées par les entreprises pour justifier de
l’évolution de leur activité soit respectivement 44%, 38% et 22%.
(cf. tableau 11)
Tableau 11
Graphique 12
Une première catégorie (C1) représente les entreprises qui évoquent
simultanément la concurrence exacerbée, la modification de la commande
publique et de la commande privée. Une deuxième catégorie (C2), regroupant
Nb % obs.
Concurrence exacerbée 34 44%
Modification de la commande publique 30 38%
Modification de la commande privée 17 22%
Autre 16 21%
Niveau d'exigence de la clientèle 11 14%
Modification de la réglementation 8 10%
Manque d'informations sur les marchés potentiels 1 1%
Total 78
Modification
de la
commande
publique
Modification
de la
commande
privée
Manque
d'informations
sur les
marchés
potentiels
Concurrence
exacerbée
Niveau
d'exigence
de la
clientèle
Modification
de la
réglementation
Autre
Axe 1 (42%)
Axe 2 (21%)
C1
C2
C3
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 84/117
les entreprises qui citent le niveau d’exigence de la clientèle et la modification
de la réglementation comme facteur d'évolution de leur activité. Et enfin, une
dernière catégorie (C3) autre et manque d’informations sur les marchés
potentiels. (cf. graphique 12).
Le développement de nouvelles activités semble être un débouché pour les
entreprises, en proie au pessimisme et soucieuses de faire face à une
concurrence forte et qui tend à se développer dans les années futures. (cf.
graphiques 13 et 14)
Graphique 13
Graphique 14
L'accès aux appels d'offre des marchés publics
84% des entreprises ont accès aux appels d'offre publics (cf. graphique 15).
Les entreprises de 1 à 20 salariés sont les plus nombreuses à ne pas accéder
aux appels d'offres Parmi elles, un quart des entreprises de moins de 11
salariés n’y accèdent pas. (cf. graphique 16).
Graphique 15
Graphique 16
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 85/117
b) Les évolutions et perspectives des métiers et emplois
L'évolution des métiers
Graphique 17 Graphique 18
Près de 2/3 des entreprises - quelle que soit leur activité - estiment que les
métiers exercés ont évolué depuis ces dernières années et qu'ils devraient
continuer d'évoluer d'ici 5 ans. Les entreprises de plus de 50 salariés
considèrent à 83 % que les métiers n'évolueront pas de manière significative
d'ici 5 ans tandis que la moitié des entreprises de 21 à 50 salariés estiment le
contraire (cf. tableau 19). Un avis qui est donc mitigé mais qui tend tout de
même vers une évolution des métiers, soit 65%.
Tableau 19
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 86/117
La gestion des compétences et les difficultés rencontrées par les
entreprises du secteur
S’agissant des compétences, quasiment 9 entreprises sur 10 (88%) estiment
que ce sont les compétences techniques qui sont les plus importantes pour
exercer dans le BTP. Les compétences en QSE, deviennent également un axe
important pour la moitié des entreprises. Par contre, seulement 19% des
entreprises considèrent que les aptitudes individuelles sont nécessaires dans
l’exercice des fonctions du BTP. (cf. graphique 20)
Graphique 20
En ce qui concerne la taille des entreprises, nous constatons que les entreprises
de plus de 50 salariés sont celles qui laissent la part la plus importante aux
compétences managériales (19 %). (cf. tableau 21).
Tableau 21
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI
Graphique 22
Celles qui rencontrent le plus de difficultés
Humaines sont les PME de
entreprises de 11 à 20 salariés (
compte tenu du niveau de compétences attendues
En termes de difficultés liées aux compétences nécessaires, nous pouvons
distinguer 2 catégories d'entreprises.
• Les entreprises de
majoritairement liées au recrutement et la formation
• Les entreprises de plus de 50 salariés dont les seules difficultés
rencontrées concernent la formation (et ce pour 25 % de celles ayant
répondu).
La principale difficulté rencontrée
pour les entreprises du TP (39%). Les entreprises semblent donc confrontées à
une pénurie de compétences.
Tableau 23
Mise aux
normes
14%
Formation
13%
Qualité
9%
Autres
1%
Difficultés rencontrées
DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
ACA / ACI
39 % entreprises ne rencontrent
pas de difficultés et disent
disposer des compétences
nécessaires.
Pour les 60 % d'entreprises
rencontrant des difficultés, le
problème le plus prégnant est
celui du recrutement
difficulté concernant un quart des
entreprises interrogées).
(cf. graphique
Celles qui rencontrent le plus de difficultés dans la gestion de leurs Ressources
sont les PME de moins de 20 salariés et plus précisément les
entreprises de 11 à 20 salariés (dont 72 % estiment rencontrer des difficultés
compte tenu du niveau de compétences attendues).
En termes de difficultés liées aux compétences nécessaires, nous pouvons
distinguer 2 catégories d'entreprises.
es de moins de 50 salariés dont les difficultés sont
majoritairement liées au recrutement et la formation;
Les entreprises de plus de 50 salariés dont les seules difficultés
rencontrées concernent la formation (et ce pour 25 % de celles ayant
principale difficulté rencontrée est le recrutement et plus particulièrement
pour les entreprises du TP (39%). Les entreprises semblent donc confrontées à
une pénurie de compétences. (cf. tableau 23).
Pas de
difficultés
39%
Recrutement
24%
AutresDifficultés rencontrées
87/117
39 % entreprises ne rencontrent
pas de difficultés et disent
disposer des compétences
Pour les 60 % d'entreprises
rencontrant des difficultés, le
problème le plus prégnant est
celui du recrutement (cette
difficulté concernant un quart des
entreprises interrogées).
22).
dans la gestion de leurs Ressources
20 salariés et plus précisément les
estiment rencontrer des difficultés
En termes de difficultés liées aux compétences nécessaires, nous pouvons
50 salariés dont les difficultés sont
;
Les entreprises de plus de 50 salariés dont les seules difficultés
rencontrées concernent la formation (et ce pour 25 % de celles ayant
le recrutement et plus particulièrement
pour les entreprises du TP (39%). Les entreprises semblent donc confrontées à
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 88/117
Par contre, pour 40% des entreprises, les évolutions technologiques ou
règlementaires ne sont pas perçues comme une difficulté particulière. La
principale difficulté évoquée pour y faire face est de nouveau le recrutement
(23%). (cf. tableau 24).
Tableau 24
La prévention des risques
Concernant l'évolution des métiers en termes d'amélioration de la sécurité et la
prévention des risques professionnels, des efforts restent à réaliser. En effet,
plus d’1/3 des entreprises ne possèdent pas de document unique. De plus,
lorsqu'elles en possèdent un, ce document est à jour dans seulement un peu
plus de la moitié des cas. (cf. graphique 25 et tableau 26).
Graphique 25
Ce sont les essentiellement les petites entreprises qui n’ont pas de D.U., tout
comme ce sont elles qui sont le moins à jour lorsqu'il y en a un. A l'inverse, les
entreprises les plus importantes disposent d'un D.U. à jour. Sans doute est-ce
lié au fait qu'elles sont mieux structurées mais aussi davantage soumises aux
exigences réglementaires de par la présence de CHSCT et la probabilité plus
importante d'être soumises à des contrôles et des amendes. (cf. tableau 26).
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 89/117
Tableau 26
En termes de type d'activité, nous constatons que ce sont les entreprises du
gros œuvre qui ont le moins de D.U (38%) et qui sont le moins à jour (53%),
mais globalement, 1/3 des entreprises n'ont pas de DU. (cf. tableau 27).
Tableau 27
c) La gestion des Ressources Humaines
Qui gère les RH dans les entreprises ?
Compte tenu d'une forte représentativité des petites entreprises dans le BTP, la
fonction Ressources Humaines est assurée, pour 65 % des entreprises par le
chef d’entreprise lui-même. Pour les autres, cette fonction est assurée par des
personnes occupant des fonctions administratives (comptable, DAF ou RAF…).
Elle n'est assurée que dans 5 % des cas par un RRH ou un DRH.
Plus la taille de l'entreprise augmente, plus cette fonction est assurée par
d'autres personnes que le chef d'entreprise. Cela s'expliquant par le fait que la
structuration des entreprises s'établit en fonction de sa taille. En effet, un tiers
des entreprises de plus de 50 salariés ont une DRH ou RRH contre 9% pour les
entreprises de 11 à 20 salariés. (cf. tableau 28).
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 90/117
Tableau 28
Les difficultés rencontrées en matière de RH
Près des trois quart (73%) des entreprises ne rencontrent pas de difficulté dans
la gestion de leurs ressources humaines.
Graphique 29
Rencontrez-vous des difficultés dans la gestion du personnel
Tableau 30
Ce sont les entreprises qui comptent entre 21 et 50 salariés qui semblent les
plus touchées par les difficultés de gestion du personnel (43 % de la catégorie).
Les plus de 50 salariés, sont celles qui comptent le moins de difficultés en la
matière, puisque seulement 1 entreprise a évoqué rencontrer des difficultés.
(cf. tableau 30).
Proportionnellement, ce sont les entreprises de TP qui sont plus affectées par
ces difficultés (33 %).
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 91/117
Les principales difficultés évoquées par les entreprises interrogées sont le
dialogue social (28 %), le recrutement (23 %), la gestion administrative
du personnel (13 %). Ces trois types de difficultés sont particulièrement
prégnantes et en des proportions équivalentes (33%) pour les entreprises de 21
à 50 salariés. Sans doute est-ce lié au fait que les entreprises de cette taille
sont contraintes de se structurer de manière optimale pour répondre aux
exigences du cadre réglementaire. (cf. graphique 31 et tableau 32).
Graphique 31
Tableau 32
Ce sont les entreprises de la catégorie "autres activités" qui observent la plus
grosse proportion de difficultés en termes de Dialogue Social puisque presque la
moitié d'entre-elles y sont confrontés (43 %), les entreprises de Gros Œuvre
sont elles aussi largement impactées. Cela s'explique-t-il du fait (au moins pour
les entreprises de GO) qu'elles ont été largement touchées par la baisse
d'activité et ont eu recours au licenciement. Quant aux difficultés liées au
recrutement, elles concernent davantage les entreprises de la catégorie "autres
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 92/117
activités" qui observent la plus grosse proportion de difficultés en termes de
recrutement (29 %) ainsi que les entreprises de Second Œuvre concernées
pour un quart d'entre elles. (cf. tableau 33).
Sans doute, ceci peut être également lié à la pénurie de compétences évoquées
ci-dessus.
Tableau 33
La répartition des salariés par CSP dans le BTP
Les ouvriers sont majoritaires dans le BTP avec plus de 63 % d’entre-eux
qualifiés
Ils représentent 79% du personnel des entreprises. Les ETAM représentent
12% des effectifs et les cadres 8%.
La typologie des CSP est significativement différente d’une entreprise à l’autre.
Les ouvriers qualifiés (OQ) sont en moyenne plus nombreux que la moyenne
globale des CSP dans les entreprises. En d’autres termes, l'effectif des
entreprises du BTP est composé majoritairement d’OQ, avec une moyenne de
10 ouvriers par entreprise. A contrario, les CSP IAC et ETAM sont en moyenne
sous représentées par rapport à la moyenne des CSP, et donc les IAC et ETAM
sont moins nombreux. En moyenne, les ouvriers non qualifiés sont répartis
dans les entreprises réunionnaises du BTP. (cf. tableau 34).
Tableau 34
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 93/117
Les entreprises de Second Œuvre sont celles qui emploient pour chacune des
CSP la population la plus importante allant de 37 %¨(ETAM) à 47 % (IAC). (cf.
tableau 35).
Tableau 35
Les entreprises de moins de 11 salariés sont celles qui emploient le plus d'IAC
(Ingénieur Assimilé Cadre), soit 28 % de la population concernée. Ce constat
semble surprenant puisque ce sont celles qui sont aussi les moins structurées.
Cependant, cela peut répondre à une nécessité pour ces entreprises d'avoir au
moins une personne qualifiée pour diriger les chantiers mais peut surtout
s'expliquer par le fait que, pour les entreprises les plus petites, le dirigeant est
assimilé à cette catégorie.
Par ailleurs, quelle que soit la taille des entreprises, elles emploient une
proportion équivalente de l'effectif de la CSP cadre allant de 23 % (pour les 11
à 20 salariés et pour les plus de 50) à 28 % (pour les moins de 11). Ce sont les
entreprises de 11 à 20 salariés qui emploient la proportion d'Etam la plus
importante, les entreprises de 21 à 50 salariés qui emploient le plus d'ouvriers
qualifiés et les entreprises de plus de 50 salariés qui emploient la proportion la
plus forte d'ouvriers non qualités, tandis que ces derniers sont peu présents
dans les entreprises de 21 à 50 salariés. (cf. tableau 36).
Tableau 36
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 94/117
L'âge des salariés et leur ancienneté
Plus d’un salarié sur deux a en moyenne plus de 35 ans. (cf. tableau 37).
La moyenne d'âge des salariés est supérieure à 35 ans pour plus de la moitié
des entreprises (56%). Par contre, 55% des entreprises ont des salariés qui ont
moins de 5 ans d’ancienneté. De plus, un quart des salariés ont à leur actif une
ancienneté entre 6 et 10 ans. (cf. tableau 38).
Tableau 37
Tableau 38
Ce sont les entreprises de Gros Œuvre et de TP où l'on observe la proportion de
salariés âgés de plus de 35 ans la plus importante (respectivement 68% et
61%). (cf. tableau 39). 55% des salariés du secteur ont moins de 5 ans
d'ancienneté mais ce sont dans les entreprises du TP que l'ancienneté est la
plus élevée. (cf. tableau 40).
Tableau 39
Tableau 40
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI
L'évolution globale
L'évolution des effectifs des entreprises du secteur res
Si pour 43 % des entreprises, les effectifs ont baissé au cours des 3 dernières
années près d'un tiers ont enregistré une hausse.
Graphique 41
Nous pouvons constater que ce sont les entreprises de plus de 50 salariés qui
sont les moins touchées par la baisse d'effectif : seules un quart d'entre
estiment être victime d'une baisse d'activité. Les plus touchées par la baisse
d'effectif sont les entreprises de 11 à 20 salariés dont la moitié est "sinistrée".
Pour autant, les entreprises de moins de 10 salariés et celles de 21 à 50
salariés enregistrent une baisse de 43 % ce qui est très significatif.
Les entreprises qui tirent leur épingle du j
salariés qui ont enregistré pour 37 % d'entre elles une hausse de l'effectif ainsi
que les TPE dont un tiers a également vu son effectif progressé. (cf. tableau
42).
Tableau 42
Nous constatons que ce sont les e
la baisse d'effectif. Les entreprises "autres" sont également touchées, 58 %
d'entre elle souffrant de cette baisse d'effectif.
Effectif
en baisse
43%
effectif
stable
25%
EVOLUTION DE L'EFFECTIF
Evolution effectifs / Taille
Moins de 11
N % cit.
Augmenté
Diminué
Stagné
Total
16 33%
20 43%
11 24%
47 100%
DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
ACA / ACI
globale des effectifs
L'évolution des effectifs des entreprises du secteur reste quelque peu mitigée.
Si pour 43 % des entreprises, les effectifs ont baissé au cours des 3 dernières
années près d'un tiers ont enregistré une hausse.
Nous pouvons constater que ce sont les entreprises de plus de 50 salariés qui
sont les moins touchées par la baisse d'effectif : seules un quart d'entre
estiment être victime d'une baisse d'activité. Les plus touchées par la baisse
entreprises de 11 à 20 salariés dont la moitié est "sinistrée".
Pour autant, les entreprises de moins de 10 salariés et celles de 21 à 50
salariés enregistrent une baisse de 43 % ce qui est très significatif.
Les entreprises qui tirent leur épingle du jeu sont les entreprises de plus de 50
salariés qui ont enregistré pour 37 % d'entre elles une hausse de l'effectif ainsi
que les TPE dont un tiers a également vu son effectif progressé. (cf. tableau
Nous constatons que ce sont les entreprises de TP qui sont le plus touchées par
la baisse d'effectif. Les entreprises "autres" sont également touchées, 58 %
d'entre elle souffrant de cette baisse d'effectif.
Effectif
en
hausse
32%
Effectif
en baisse
effectif
EVOLUTION DE L'EFFECTIF
11 à 20
N % cit.
21 à 50
N % cit.
Plus de 50
N % cit.
33% 3 30% 1 23% 0
43% 4 49% 3 43% 0
24% 2 21% 2 34% 0
100% 9 100% 6 100% 1 100%
95/117
te quelque peu mitigée.
Si pour 43 % des entreprises, les effectifs ont baissé au cours des 3 dernières
Nous pouvons constater que ce sont les entreprises de plus de 50 salariés qui
sont les moins touchées par la baisse d'effectif : seules un quart d'entre-elle
estiment être victime d'une baisse d'activité. Les plus touchées par la baisse
entreprises de 11 à 20 salariés dont la moitié est "sinistrée".
Pour autant, les entreprises de moins de 10 salariés et celles de 21 à 50
salariés enregistrent une baisse de 43 % ce qui est très significatif.
eu sont les entreprises de plus de 50
salariés qui ont enregistré pour 37 % d'entre elles une hausse de l'effectif ainsi
que les TPE dont un tiers a également vu son effectif progressé. (cf. tableau
ntreprises de TP qui sont le plus touchées par
la baisse d'effectif. Les entreprises "autres" sont également touchées, 58 %
Plus de 50
% cit.
Total
N % cit.
37%
26%
37%
20 32%
27 43%
16 25%
100% 63
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI
Les entreprises de second œuvre sont celle qui ont observé la plus forte
augmentation d'effectif : alors que les entreprises S.O.
pvc sont concernées pour 57 % d'entre
S.O. – fluides du bâtiment enregistrent pour 40 % d'entre
On constate par ailleurs un flux impo
TP VRD Canalisations puisque si, comme nous l'avons vu plus haut elles sont 57
% à enregistrer une baisse, néanmoins le reste des entreprises de cette
catégorie (soit 43 % ) enregistre une hausse des effectifs. C
a pas de tendance intermédiaire. (cf. tableau 43).
Tableau 43
Les embauches
L'embauche sur les 3 dernières années:
Globalement, nous pouvons constater que la proportion d'entreprises ayant
embauché est aussi importante (67 %) que la proportion d'entreprises ayant
licencié des salariés depuis ces trois dernières années (65 %).
Il serait intéressant de préciser si ses m
entreprises (reprise de l'activité, par exemple) ou s'il y a eu des transferts de
personnels entre entreprises.
Graphique 44
oui
67%
non
33%
EMBAUCHES
DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
ACA / ACI
Les entreprises de second œuvre sont celle qui ont observé la plus forte
ation d'effectif : alors que les entreprises S.O. -
pvc sont concernées pour 57 % d'entre-elles par cette tendance, les entreprises
fluides du bâtiment enregistrent pour 40 % d'entre-
On constate par ailleurs un flux important de personnel pour les entreprises de
TP VRD Canalisations puisque si, comme nous l'avons vu plus haut elles sont 57
% à enregistrer une baisse, néanmoins le reste des entreprises de cette
catégorie (soit 43 % ) enregistre une hausse des effectifs. C
a pas de tendance intermédiaire. (cf. tableau 43).
L'embauche sur les 3 dernières années:
Globalement, nous pouvons constater que la proportion d'entreprises ayant
embauché est aussi importante (67 %) que la proportion d'entreprises ayant
licencié des salariés depuis ces trois dernières années (65 %).
Il serait intéressant de préciser si ses mouvements ont impacté les mêmes
entreprises (reprise de l'activité, par exemple) ou s'il y a eu des transferts de
personnels entre entreprises.
Graphique 45
EMBAUCHES
non
35%
LICENCIEMENTS
96/117
Les entreprises de second œuvre sont celle qui ont observé la plus forte
menuiserie alu bois
elles par cette tendance, les entreprises
-elles.
rtant de personnel pour les entreprises de
TP VRD Canalisations puisque si, comme nous l'avons vu plus haut elles sont 57
% à enregistrer une baisse, néanmoins le reste des entreprises de cette
catégorie (soit 43 % ) enregistre une hausse des effectifs. Cela signifie qu'il n'y
Globalement, nous pouvons constater que la proportion d'entreprises ayant
embauché est aussi importante (67 %) que la proportion d'entreprises ayant
licencié des salariés depuis ces trois dernières années (65 %).
ouvements ont impacté les mêmes
entreprises (reprise de l'activité, par exemple) ou s'il y a eu des transferts de
Graphique 45
oui
65%
LICENCIEMENTS
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 97/117
Les entreprises qui ont le plus embauché sont les entreprises de 21 à 50
salariés : 88 % d'entre-elles ayant embauché depuis ces trois dernières années.
(cf. tableau 46).
Tableau 46 A noter : que le résultat des plus de 50 salariés n'est pas significatif et ne peut donc être exploité.
Par ailleurs, s'il est peu surprenant que les entreprises SO – Menuiserie alu bois
/ Fermetures soient parmi les entreprises qui embauchent le plus (elles sont 80
% de leur catégorie à avoir embauché des salariés au cours des trois dernières
années), un autre constat nous interpelle : les "autres entreprises " et les
entreprises de "TP VRD / Canalisation" alors qu'elles ont été fortement impactée
par une baisse globale de leurs effectifs (cf. tableau 43) sont celles qui
enregistrent les proportions d'embauche les plus fortes : 84 % des entreprises
"autres" et 82 % des entreprises de "TP VRD / Canalisation" ont embauché.(cf.
tableau 47).
Tableau 47
Une analyse approfondie du mouvement des salariés du BTP montre que les entreprises du SO1 (menuiserie alu-bois & fermetures) et des TP1 (ouvrages d'art et routes) de l’Ouest ont le plus recruté sur ces trois dernières années grâce à une hausse d’activité. La crise économique a touché d’avantage les entreprises des TP2 (VRD canalisations et réseaux externes / démolition – terrassement) et GO du Nord et du Sud qui n’ont pas pu embaucher en raison d’aucune évolution d’activité.
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 98/117
Graphique 48
L’axe 1 oppose les entreprises des secteurs du S02 de l’Est et du SO1 qui
enregistrent une hausse d’activité aux grandes entreprises du GO et TP1 qui
n’ont subi aucune évolution d’activité sur les trois années écoulées.
L’axe 2 oppose les PME de l’Ouest entre 11 et 20 salariés du SO1 et des TP1
qui ont principalement le plus embauchées et dont l’activité est en hausse, aux
petites entreprises du Nord et Sud des secteurs GO et TP2 qui ont été moins
épargnées par la crise économique sur ces trois dernières années.
Nord
Sud
Est
Ouest
Moins de 11
11 à 20
21 à 50
Plus de 50
G.O
S.O1
S.O2
S.O3
TP1
TP2
AutresAucune évolution
Une baisse d'activité
Une hausse d'activité
Oui
Non
Axe 2
Axe 1
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 99/117
Les perspectives d'embauche sur les années à venir
Les entreprises des TP2 (VRD canalisations et réseaux externes / démolition – terrassement) et du SO2 (revêtement sols-murs/maçonnerie/carrelage et cloisons) du Sud seront porteurs d’emplois d’ici trois ans, grâce à une hausse ou à un développement d’autres activités pour faire face à la compétitivité. La crise économique touchera d’avantage les entreprises des TP2 (VRD canalisations et réseaux externes / démolition – terrassement) du Nord et du SO1 (Menuiserie alu-bois & fermetures), qui n’ont pas l’intention d’embaucher dans les trois ans à venir.
L’axe1 oppose les grandes entreprises de plus de 21 salariés de l’ouest du secteur d’activité
TP1 aux petites entreprises de moins de 11 salariés du nord des TP2 et du SO1, dont l’avenir
de l’activité est pressenti à la baisse à l’horizon 2012/2013.
L’axe 2 oppose l’embauche et le non recrutement pour les trois années futures. Sur cet axe, ce sont les entreprises des TP2 et du SO2 du sud qui auront tendance à le plus embaucher pour les trois prochaines années par le biais du développement de nouvelles activités ou par un accroissement des activités actuelles. A contrario, une baisse d’activité est prévue dans le S01 et le secteur d’activité « autres », ce qui se traduira par un non renforcement du nombre de personnels en poste.
Nord
Sud
Est
OuestMoins de 11
11 à 20
21 à 50
Plus de 50
G.O
S.O1
S.O2
S.O3TP1
TP2
Autres
En baisse
Identique
En hausseDéveloppement d'autres activités
Oui
Non
Axe 2
Axe 1
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 100/117
Les licenciements sur les trois dernières années
Une première approche de notre enquête nous amène à constater que les
entreprises de 21 à 50 salariés sont davantage touchées par les licenciements :
80% d'entre-elles ont été concernées par ce phénomène au cours des 3
dernières années.
Tableau 49 A noter : que le résultat des plus de 50 salariés n'est pas significatif et ne peut donc être exploité.
Les entreprises "autres" ainsi que les entreprises de "S.O. Revêtement /
Maçonnerie / carrelage" sont celles qui ont été le plus sinistrées par les
licenciements. Pour chacune de ces catégories, plus des deux tiers ont licencié
du personnel. (cf. tableau 45).
Tableau 45 A noter : que le résultat des entreprise TP ouvrages d'art n'est pas significatif et ne peut donc
être exploité.
Une étude plus approfondie des résultats de notre enquête nous conduit aux
résultats suivants :
Les licenciements ont concerné particulièrement les entreprises de 21 à 50
salariés des secteurs TP Ouvrage d'Art/routes et Gros Œuvre qui ont du
procéder à des licenciements pour palier à une baisse d’activité.
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 101/117
En revanche, les licenciements ont été contenus pour les entreprises de TP
VRD/canalisations et réseaux externes/démolition/terrassement et de Second
Œuvre menuiserie alu-bois & fermetures, ayant observé une hausse d'activité.
Graphique 46
L’axe 1 oppose la hausse d’activité et la baisse d’activité, ainsi que le
licenciement au non licenciement. Les entreprises qui ont connu une hausse
d’activité sont celles de moins de 11 salariés et qui n’ont pas eu recours au
licenciement ces trois dernières années. Les secteurs d’activités concernés sont
S01 et TP2.
Les entreprises de 21 à 50 salariés des secteurs TP1 et GO ont subi une baisse
d’activité et ont procédé à des licenciements.
L’axe 2 oppose l’Ouest et l’Est. Les entreprises de plus de 20 salariés du GO
qui sont implantées dans l’Ouest n’ont pas licencié sur les trois dernières
années.
Nord
Sud
Est
Ouest
Moins de 11
11 à 20
21 à 50Plus de 50G.O
S.O1
S.O2
S.O3
TP1
TP2
Autres
Aucune évolution
Une baisse d'activité
Une hausse d'activité
Oui
Non
Axe 2
Axe 1
Pas de licenciements Pas de licenciements
Licenciements
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 102/117
La gestion de la formation professionnelle:
60% des entreprises du BTP ont recours à la formation.
Ce sont les plus petites entreprises de moins de 11 salariés qui ont le moins
recours à la formation, soit 45%. Au contraire, les entreprises de taille
importante organisent la formation de leurs collaborateurs. Pour toutes les
entreprises ayant un nombre de salariés intermédiaire, la formation est utilisée
à plus de 75% des cas. (cf. tableau 47).
Tableau 47
Au niveau de l’information sur la formation, seulement 60% des entreprises
estiment être suffisamment informées. Ce qui signifie sûrement une
communication en direction des entreprises à repenser. (cf. tableau 48).
Tableau 48
Ce sont les entreprises de plus de 50 salariés qui semblent le plus souffrir d'un
manque d'information sur les formations du secteur et en particuliers, sur les
formations existant localement : 50 % d'entre regrettent de ne pas être
suffisamment informées.(cf. tableau 49).
Tableau 49
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 103/117
La formation est essentiellement perçue comme un atout pour le
développement des compétences
La formation est majoritairement utilisée par 59% des entreprises pour
permettre le développement des compétences des salariés. Mais aussi, dans
une moindre mesure, pour répondre à des obligations réglementaires et
permettre une adaptation au poste de travail. (cf. tableau 50).
Tableau 50
Selon l'activité des entreprises le recours à la formation se fait en des
proportions différentes.
Les entreprises de GO sont celles qui ont le moins recours à la formation (doit-
on y voir un lien avec la baisse d'activité qu'elles ont enregistrée) alors que ce
sont également elles qui représentent la part d'entreprises la plus importante
s'estimant bien informée sur les formations dispensées à la Réunion (65 % des
entreprises du GO alors que la moyenne se situe à 60 %). (cf. tableau 51).
Tableau 51
Pour les entreprises, le principal objectif de la formation est de contribuer au développement de compétences, quelque soit la taille de l’entreprise.
Pour les plus de 50 salariés, le développement des compétences et la réponse à une obligation règlementaire sont sur le même niveau (38%). Pour les
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 104/117
entreprises de 11 à 50 salariés, la formation est également utilisée en priorité pour développer des compétences. (cf. tableau 52).
Tableau 52
En terme d'activité, nous constatons que c'est dans les travaux publics que l'on a le plus recours aux formations visant à un maintien dans l'emploi : 21 % (12% pour l'ensemble des entreprises). (cf. tableau 53)
Tableau 53
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 105/117
Les ¾ des entreprises ne recensent pas les besoins annuels des formations.
Près de 75% des entreprises ne réalisent pas de recueil des besoins en
formation de leurs salariés. Néanmoins, lorsque le besoin est identifié, 84% des
entreprises estiment qu'elles trouvent facilement une formation adaptée. (cf.
tableaux 54 et 55)
Tableau 54 Tableau 55
Le recueil des besoins en formation est principalement lié à l'effectif mais
surtout à la structuration et l'organisation de l'entreprise.
Plus l’effectif de l'entreprise est important, plus le recueil des besoins en
formation est structuré. En effet, seules 17% des entreprises de moins de 11
salariés procèdent à un recueil des besoins contre 67% pour les plus de 50. (cf.
tableau 56).
Tableau 56
Près de 60% des entreprises du secteur des TP réalisent un recueil annuel des besoins en formation alors que ce recueil n'est réalisé que pour 10% des entreprises du secteur G.O et 20% des entreprises du S.O. (cf. tableau 57)
Tableau 57
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 106/117
Pour assurer les remplacements des salariés en formation, 8 entreprises sur 10
ne font pas appel à une main d'œuvre externe mais réajustent la charge de
travail lors d’un départ en formation.
Concernant l'organisation de l'activité lors du départ en formation des salariés,
81% des entreprises s'organisent pour réajuster la charge de travail. Les
entreprises de plus de 50 salariés ont plus de facilité pour remplacer leur
personnel (38%) que les petites entreprises en cas de départ en formation. (cf.
tableau 58).
Tableau 58
Depuis 2009, les formations se sont principalement axées sur la technique et
Sécurité/Qualité/Hygiène depuis 2009
Globalement, l'ensemble des axes de formation enregistre une "diminution" en
2012 par rapport aux trois dernières années. On note cependant une diminution
plus significative des formations techniques, moins 12 points. (cf. tableau 59)
Les axes de formation mis en œuvre pour 2012, dans la continuité des
tendances des années précédentes, sont majoritairement, les formations
techniques (35%) et les formations en sécurité, qualité et hygiène -SQH (34%).
(cf. tableau 60).
Tableau 59 Tableau 60
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 107/117
Pour les trois dernières années, les formations relatives à l’organisation et au management sont majoritairement organisées par les plus de 50 salariés (représentant pour cette catégorie d'entreprise respectivement 20% et 13% des formations organisées).
Ce sont les entreprises de 21 à 50 salariés qui organisent le plus de formations techniques (44% contre 35% toutes tailles confondues). Les entreprises de moins de 11 salariés et de 11 à 20 salariés organisent le plus de formation réglementaires (respectivement 13% et 18%). (cf. tableau 61).
Tableau 61
Sur les 3 dernières années, les formations techniques ont été davantage privilégiées dans le S.O (37%) et les autres activités (44%). Les entreprises de G.O et de TP ont préféré organiser des les formations SQH (respectivement 29 % et 39 %).
Pour 2012, les entreprises de TP continuent de privilégier les formations techniques (25 % des formations organisées par les entreprises de TP) mais mettent l'accent sur les formations S/Q/H/ mais ce sont surtout les entreprises du SO qui privilégient les formations techniques.
A l’horizon de 2012, ce sont toujours les formations techniques et SQH qui
seront organisées prioritairement (59%). (cf. tableau 62).
Tableau 62
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 108/117
Le recrutement
Les profils recherchés par les entreprises:
Lorsque les entreprises recrutent des IAC, elles recherchent en priorité des profils ingénieurs (28%) et BAC +2 (22%). Les profils Bac+3 ne sont recherchés que dans 11 % des cas. Par contre, le diplôme n'est pas le seul critère de sélection. D'autres facteurs comme la motivation, le talent ou l'expérience peuvent avoir un impact mais dans une plus faible mesure, et ce de manière équivalente (6% pur chacun de ces critères). Les entreprises de plus de 50 salariés ne recrutent que des personnes diplômées pour ce type de poste. Pour les structures de moins de 11 salariés, bien que le diplôme soit souvent exigé, d'autres facteurs comme la motivation (20% des critères énoncés par les moins de 11 salariés) peuvent être pris en compte. En fonction de l'activité, les profils recherchés sont plus spécialisés: Bac+2 avec expérience dans le G.O, ingénieur (50%) dans le TP, ingénieur et BAC + 3 pour les autres activités. Par contre, dans le second œuvre, il semble que les critères soient plus larges, sûrement du fait de la diversité et la spécificité des activités. Pour ce type d'activité, une analyse par métier pourrait apporter des précisions, si besoin. (cf. tableau 63).
Tableau 63
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 109/117
Concernant le recrutement des ETAM, l'expérience est un critère qui est
fortement privilégié (21%), presqu'au même titre que le niveau d'études
Bac+2 plébiscité à 25%. (cf. tableau 64).
Tableau 64
Pour les ouvriers, l'expérience est l'un des principaux critères de sélection des
entreprises pour l'embauche de leurs collaborateurs (22%), ce dernier arrivant
largement devant les autres critères évoqués. En termes de diplômes, les profils
les plus recherchés sont très divers, variant de "sans diplômes" à des niveaux
de type BEP/CAP – Bac Pro avec expérience.
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 110/117
Les jeunes diplômés
75% des entreprises estiment que les nouveaux diplômés ne sont pas
suffisamment opérationnels pour intégrer le monde du travail. Ceci explique
notamment pourquoi l'un des premiers critères de recrutement est l'expérience.
Plus la taille de l’entreprise est importante, plus les nouveaux diplômés ont des difficultés à être opérationnels. Ce constat est de 85% pour les entreprises de 21 à 50 et de 100% pour les plus de 50 salariés. Ce constat évolue également en fonction du secteur d'activité. En effet, c'est dans le G.O, que le manque d'opérationnalité des diplômés est le plus évoqué (85%).
L'alternance et l'apprentissage semblent être des solutions adaptées et
pertinentes pour 82% des entreprises du BTP.
Cependant, pour 1/3 des entreprises de 11 à 20 salariés, l’alternance et/ou l'apprentissage n'est pas la solution la plus adaptée.
Le constat est relativement le même en fonction de l'activité (près de 75% minimum pour chaque activité). (cf. tableau 65 et 66).
Tableau 65
Tableau 66
Les entreprises attendent donc de l'opérationnalité de la part de leurs nouveaux embauchés, en ce sens, l'alternance et l'apprentissage semblent être des solutions intéressantes. Cependant, il serait utile d'identifier les modalités d'accompagnement mises en œuvre dans l'entreprise pour accompagner ces jeunes et comment l'entreprise assure l'intégration et l'adaptation des nouveaux entrants. (Tutorat, formation, …).
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B. Le questionnaire
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 112/117
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 114/117
Constructys-DIECCTE Réunion / Démarche GPEC Territoriale BTP Réunion 2012
GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 115/117
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 116/117
Questions complémentaires :
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GPECT BTP / 2011-2012 ACA / ACI 117/117
C. Annexe 1- Les personnes rencontrées
STRUCTURE SERVICE CONTACT
REGION REUNION DGA - Développement Durable FULTHAZAR Jean-Claude
REGION REUNION Direction Formation RACKZINSKI Tamara
REGION REUNION SR21 LORION Frédéric
CG974
Infrastructures/ Aménagement et développement
M. LAFFIN
M. POTHIER
COURTEAUD Michel
DREAL COURTIN Daniel
CELLULE ECONOMIQUE DU BTP Chargée d'étude économique POUGAVANON Murielle
OF Chambre de métiers et de l'Artisanat ABDALLAH Clément
OF
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Réunion SAUGER Yves
ARMOS
Syndicat des Bailleurs
Sociaux OBERLE Mr.
OREF
Observatoire Régional
Emploi-Formation DEBRAY Olivier
Syndicat Professionnel FRBTP
THILLON Bernard
MALET VERONIQUE
Syndicat Professionnel CAPEB LEGROS Franck
Syndicat Professionnel CGPME VIENNE Dominique
Bureaux d'Etudes BET CHAZEL CHAZEL Stéphane
Formation Initiale IUT BRUN Philippe
Communautés de Communes CIVIS CLAIN Jean René
Communautés de Communes CIREST /PLIE
DERAND F.
M. BERTHE
Communautés de Communes
CINOR (Direction
infrastructures et
superstructures &
aménagement)
LENA Philippe
Communautés de Communes TCO
DALY Claudie
M. LEBON
Communes - Service Urbanisme ST PIERRE LAURET Christian
Communes - Service Urbanisme LE PORT SEVERIN Frédérick
Communes - Service Urbanisme ST PAUL BERNICHON Frédéric
Promoteur CBO Territoria BALLESTER Jean-Jacques
Banque BFC oi GUYADER Marc
OPCALIA CLAIN Roseline
Formation Initiale DAFCO GUYON Marie-Claude
Syndicat CGTR BALMINE Jacky
Syndicat CFDT LAGARRIGUE Johnny
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