Jean-Paul PinteMaître de conférences
Université Catholique de Lille - Chercheur au LIPCyber-criminologue
Lieutenant - Colonel (RCC) de la Gendarmerie nationaleRéserviste citoyen de l’Education Nationale
L’apprentissage collaboratif décuplé par le numérique : du mythe à la réalité ?
Tout va de plus en plus vite …
u 1 700 générations pour maîtriser le langage,
u 300 pour l'écriture,
u 30 pour l'imprimerie,
u 2 pour passer de l'analogique au numérique
u 1 pour la transformation numérique.
u Plus d’une sûrement pour la transformation de l’apprentissage par le numérique ?
u Tout une génération d’apprenants semble être passée à côté de compétences utiles à notre siècle
http://pennystocks.la/internet-in-real-time/
Internet en temps réel nous le montre …
Web 1.0 : le Web comme une extension des disques durs de nos PC (et de nos Mac...) C’est l’époque des annuaires, des moteurs de recherche, des méta-moteurs…
Web 2.0 : le Web comme une plateforme applicative complémentaire aux systèmes d’exploitation et aux disques durs (Au cœur se trouvent les réseaux sociaux et leurs applications)
Web 3.0 : le Web comme l’informatique universelle en grille destinée à remplacer systèmes d’exploitation et disques durs (Web sémantique)
Web 4.0 : le Web comme une interconnexion des objets nous environnant
Web 5.0 : le Web comme intelligence artificielle se substituant à la race humaine
Du Web 1.0 au Web 5.0 on a du mal à suivre en formation …
Avec le numérique le décrochage entre le professeur et ses élèves a trop duré
ll y a donc trois questions urgentes à traiter :
- la formation des enseignants sur l’importance des supports,
- l’industrialisation des activités informationnelles,
- la production et le contrôle des métadonnées.
Et pourtant l’apprentissage social n’est pas nouveau
u Albert Bandura, psychologue canadien né en 1925 publie en 1963 l’ouvrage intitulé Social Learning and Personality, qui attendra près de 25 ans avant d’être traduit en français. Bandura développe dans cet ouvrage la théorie de l’apprentissage social.
u En France, il y a quelques années déjà et avant les outils numériques, une enseignante (Christine Renaud) a mis sur pieds les RERS (réseaux d’échanges réciproques de savoirs), une démarche de mise en relation de proximité reconnue depuis par le gouvernement comme facteur de lien social.
u Les plates-formes collaboratives sont, dans un cadre pédagogique, de véritables vecteurs d'ouverture sur le savoir.
u Les réseaux sociaux améliorent la compréhension de la formation et permettent de rendre les enseignants plus disponibles.
u Les réseaux sociaux ont longtemps détourné l’attention de leurs utilisateurs mais ce n’est plus le cas aujourd’hui
u Les réseaux sociaux ont un impact dans la pratique enseignante sur la construction de l'identité professionnelle des apprenants et la co-construction de savoirs
u Les étudiants qui utilisent les réseaux sociaux acquièrent précisément le type de compétences qu’on attend d’eux au xxie siècle
Et les réseaux sociaux sont des outils d’apprentissage !!
Il y a de quoi innover avec les réseaux sociaux en éducation et le Social Learning est riche d’apprentissage !
Un exemple d’apprentissage et de co-construction des savoirs par les pairs :
Un travail sur l’Infonomics, nouvelle Science d’exploration des lacs de données
En 2020, on se servira de l’information pour réinventer 80% des processus métier et des produits de la décennie précédente, les digitaliser ou les éliminer ».
Contrairement aux solutions de stockage traditionnelles où les données sont hébergées en silos, dans les lacs de données, tous les octets d’information sont conservés au même endroit, sous forme de données brutes, en prévision d’intégrations ou d’analyses.
Aujourd’hui la donnée n’est plus donnée
u La « donnée » est devenue une valeur centrale de nos sociétés : manipulée à l’origine dans des « bases de données » où elle était cantonnée, elle a pris son autonomie et suscité des exploitations nouvelles, qu’il s’agisse de « données ouvertes » (Open data) ou de « données massives » (Big data).
u On parle même aujourd’hui de Lacs de données, véritables référentiels où les données sont conservées dans leur forme native avant d’être interrogées.
u Un lac de données est un vaste référentiel où les données sont conservées dans leur forme native en attente d’être interrogées. L’implémentation d’un lac de données sous-tend les systèmes de Business Intelligence en temps réel, les efforts d’amélioration de l’expérience client, et l’accélération de la croissance et de la performance de l’activité.
Pour cela on va dépasser avec nos apprenants les limites du Web surfacique en allant scruter :
uLe Bergie Web qui est le dernier niveau librement accessible aux internautes
uLe Web invisible qui n’a ce nom que parce que personne ne maîtrise les outils gratuits mis à la disposition.
uMais pas dans le Marianas Web !
Une démarchepratiquée avecdiscernementet pertinence
Dans l’environnement collaboratif mes étudiants utilisent aujourd’hui u Annuaires, moteurs et métamoteurs généralistes
u Banques de données et moteurs de recherche spécialisés
u Moteurs de recherche bibliographiques
u Outils de surveillance des réseaux spciaux
u Les outils d’alerte
u Les agrégateurs de flux RSS
u Les agents de surveillance
u Les outils de Bookmarking et de capitalisation
u Les outils de curation et de diffusion
u Les plateformes multifonctionnelles
u Les services d’automatisation
u Outils de visualisation et de traitement de données …/…
Pour scruter les réseaux sociaux QWANT
Untravailquidépasselesréseauxsociauxtraditionnels…
Lacartographie
DesoutilscommeSpezifypourappuyerlasérendipité
Sur la plateforme le partage et la co-construction de savoirs se fait à l’aide
u Des cartes mentales pour agencer ses connaissances, penser, relier des concepts reliés entre eux par du sens (Ex: Mindmeister)
u Des outils du (co)design pour donner de nouvelles formes aux contenus d’apprentissage, valider, échanger et valoriser
u Les techniques d’explicitation pour prendre du recul et mettre en perspective, expliquer à un tiers un apprentissage ou une nouvelle manière de faire, d’agir, de se comporter
Vers l’apprenant permanent
Le cyberespace amène à déplacer la question vers les postures de nos apprenants plutôt que vers les connaissances.
On va vers un apprenant permanent basé sur l’autodétermination (motivation, volition), l’autorégulation (comment on apprend le mieux), réflexivité (démarche rationnelle, hypothético-déductive qui se situe après l’action).
Les réseaux sociaux à venir…
u Il n’y aura plus d’organisations formelles pour les RS à venir
u Mais des collectifs anarchiques basés sur des variantes sophistiquées des technologies de partage de fichiers peer-to-peer contre lesquelles nous n’aurions peut-être aucun moyen dʼaction efficace.
u Des pays comme la Chine commencent à restreindre l’accès à des services menaçant leur contrôle de flux dʼinformation.
Enfin ne pas rater l’étape de la Blockchain
Le principe de la confiance infalsifiable ?
u Le blockchain est le principe qui a servi à créer les crypto-monnaies comme le bitcoin.
u Ce principe consiste à tenir à jour et de manière décentralisée toute l’histoire d’une transaction.
u Par exemple, à partir du moment de la création d’une unité de valeur, chaque transaction est enregistrée et synchronisée sur les appareils de tous les participants et tous peuvent en consulter la liste. Si quelqu’un tente de l’altérer quelque part, cela se voit immédiatement.
La BlockChain est donc une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle ».
Elle se positionne plus largement dans la sphère des technologies dites de confiance comme les fablabs, les badges numériques ou les licences de partage.
ula blockchain est déjà prête à transformer les industries actuelles.
uElle va transformer l’avenir en nous faisant passer de l’internet des objets aux objets autonomes.
uElle va permettre d’unir le monde numérique et le monde physique et l’éducation comme la formation en ont besoin.
Comment cela fonctionne
À partir du PDF d’un diplôme, une empreinte numérique est créée. Elle est cryptée. C’est cette empreinte qui va être enregistrée dans une transaction au cœur de la blockchain. Ensuite elle sera stockée dans ce que l’on appelle une « brique » numérique. Datée et verrouillée grâce à une clé de signature électronique…
La technologie Blockchain va plus loin …
uEn favorisant un mode de gouvernance ouverte, décentralisée et horizontale, certains perçoivent également un autre rapprochement en formation dans le cadre par exemple de la production de ressources partagées.
uN’est-ce pas précisément ce dont a besoin le monde de la formation ? (pensons aux droits d’auteurs, aux travaux collaboratifs menés sur cette base de la chaîne de blocs.
Merci de votre attention
http://cybercriminalite.wordpress.comhttp://blog.educpros.fr/jean-paul-pinte
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