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Conseil National de l’UNL // 7 et 8 mai 2011

Conseil national

Les 7 & 8 mai 2011

Fiche techniquedu participant

1. Lieu du CN :Confédération Générale du Travail (CGT)263 rue de paris, 93100 MontreuilMetro ligne 9, arrêt Porte de MontreuilPour trouver ton trajet de metro entre la gare où tu arrives et le CN, rends toi sur le site internet www.ratp.fr

2. Ordre du jourSamedi

12h : Accueil des camarades12h45 : Ouverture du Conseil National13h15 : Première série d’ateliers14h15 : Deuxième série d’ateliers15h15 : Intervention de la LMDE15h30 : pause15h45 – 17h30 : table ronde sur l’enseignement professionnel17h30 – 18h : Pause18h : Adieux19h30 : départ pour la soirée

Dimanche

8h50 : point fi nancier9h10: Bilan d’activité et introduction du débat d’Orientation09h30: débat d’Orientation11h: conclusion débats d’Orientation11h30: pause déjeuner et votes12h30 : Débat sur les contributions14h30 : conclusion du CN15h : départ et retour dans les fédés

Les lieux du CN et de la soirée du CN nous ont été prétés par deux de nos partenaires : la CGT et l’UNEF

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4. Contacts en cas de questions / problèmes :

Victor Colombani : 06 33 09 24 59 [email protected]

Anne Pernet : 06 82 66 58 62 [email protected]

Alban Fontenas (permanent) : 06 71 51 86 08 01 40 82 94 00 [email protected]

N’hésite pas à nous joindre en cas de ques-tion et/ou problèmes !

3. Lieu de la soirée

Bureau National de l’Union Natioanle des Etudiants de France (UNEF)112 boulevard de la villette, 75019 ParisMetro ligne 2, arrêt Colonel Fabien

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ÉDITO

Samedi

12h : Accueil des camarades

12h45 : Ouverture du Conseil National

13h15 : Première série d’ateliers

14h15 : Deuxième série d’ateliers

15h15 : Intervention

de la LMDE

15h30 : pause

15h45 – 17h30 : table ronde sur l’enseignement professionnel

17h30 – 18h : Pause

18h : Adieux

19h30 : départ pour la soirée

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Cher camarade, chère camarade ;

Tu participes au Conseil national de l’UNL des 7 et 8 mai qui a lieu dans un contexte éducatif et politique diffi cile. La campagne présidentielle s’amorce et il nous faudra imposer nos revendications aux candidats. Le bilan du mandat Sarkozy est catastrophique, le service public d’éducation est clairement en danger.

Commencée en 2002, cette casse se traduit par de nouvelles suppressions de postes à la rentrée 2011. Ces 16 000 suppressions de postes entraînent une dégradation des conditions d’études. Le manque d’investissements dans l’école publique et l’augmentation du coût des fournitures ne fait que creuser le fossé entre ceux qui ont les moyens de réussir et ceux qui ne les ont pas.

Après un mouvement sur les retraites qui a mis en lumière la problématique de l’emploi des jeunes, l’UNL a décidé de mettre une place, juste après le Congrès des 29 et 30 janvier, une commission de réfl exion sur la voie professionnelle. Cette commission va aboutir à une présentation, la semaine prochaine, du code du travail des lycéens professionnels. Cette présentation sera l’occasion d’une vaste campagne sur cette problématique.

L’abstention aux élections cantonales a été aussi forte que celle aux élections du Conseil Supérieur de l’Education. A la suite d’une forte mobilisation de notre organisation, nous avons de nouveau remporté les 3 sièges au CSE, légitimant notre action. Cette année scolaire, avec un vaste mouvement contre la réforme des retraites et une victoire au CSE illustre parfaitement la stratégie gagnante que nous devons poursuivre : un pied dans la rue et un pied dans les instances de la démocratie lycéenne.

Le contexte international de révolutions menées par la jeunesse dans les pays du Maghreb, du Proche et Moyen-Orient nous interpelle sur notre devoir de solidarité et l’internationalisme dont nous devons faire preuve. Il nous rappelle ce que nous sommes : un syndicat de transformation sociale, transformer l’école pour transformer la société.

Ce conseil national doit nous permettre de renforcer nos revendications et notre ligne lors du débat d’orientation et des ateliers ainsi qu’une plénière en présence de nos partenaires te donneront les outils pour militer dans les mois à venir.

Nous te souhaitons donc un excellent conseil national, riche d’une participation de tous et d’un enrichissement pour chacun.

Victor Colombani,Président de l’UNL

Dimanche

8h50 : point fi nancier

9h10: Bilan d’activité et introduction du débat d’Orientation

09h30: débat d’Orientation

11h: conclusion débats

d’Orientation

11h30: pause déjeuner et votes

12h30 : Débat sur les contributions

14h30 : conclusion du CN

15h : départ et retour dans les fédés

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Table ronde : révolutionner la voie professionnelle

Le vaste mouvement contre la réforme des retraites de la rentrée 2010 a mis en lumière la problématique de l’emploi des jeunes. L’UNL, pour renforcer sa ligne sur l’emploi des jeunes, a décidé de lancer une vaste réfl exion sur la voie professionnelle au travers de la commission professionnelle qui présentera son code du travail du lycéen pro le 11 mai 2011.

Cette réfl exion a lieu dans un contexte de destruction du service public d’éducation. Depuis 2002, la droite libérale s’acharne à faire des économies sur l’éducation, tente de faire mieux avec moins de moyens et dégradant ainsi les conditions d’études pour tous les lycéens. Néanmoins, la voie professionnelle est la grande oubliée du gouvernement. La

réforme du bac professionnel en est un terrible exemple. Passant de 3 ans à 4 ans, il nuit à l’enseignement, il rend les rythmes insoutenables pour tous et les professeurs n’arrivent pas, pour la plupart, à boucler les programmes. Ainsi, les lycéens sont exténués, leurs stages débordent parfois sur leurs vacances et ils ne fi nissent même pas leurs programmes. Le BEP qui était un premier palier de formation est supprimé. Par cette réforme Le gouvernement a fait preuve de sa stupidité, souhaitant réformer un bac sans toucher ni aux plogrammes ni aux méthodes augmentant ici l’échec scolaire.

Les lycéens de la voie professionnelle doivent effectuer des stages durant leur cursus scolaire mais ces stages sont très mal encadrés et les lycéens sont souvent victimes d’abus consternants. Peu protégés par les conventions de stages, rémunérés selon la bonne volonté des employeurs, ces derniers abusent donc de cette main d’œuvre malléable pour leur faire effectuer des tâches ingrates. De plus, les stages sont parfois diffi ciles à trouver pour les lycéens et, quand ils sont trouvés, ces stages sont mal adaptés et souvent loin. Les

lycéens sont fi nalement utilisés, abusés et ne profi tent même pas d’une formation lors de leur stage.

Le problème vient de la racine, dès le conseil de classe de 3ème, les futurs-lycéens sont victimes de l’orientation subie plutôt que choisie, perpétuant ainsi la reproduction sociale. La prise en charge des frais scolaires est une condition indispensable pour garantir l’accès de tous à cette voie.

Ces lycéens n’ont donc ni les droits, ni les conditions de vie adaptées à leur bien-être ce qui nuit gravement à leurs études et donc à leurs avenirs.

L’Etat va devoir assumer ses responsabilités vis-à-vis de la voie professionnelle et y mettre des moyens. Sa réforme du bac pro doit être immédiatement repensée; pour que chacun puisse acquérir des connaissances pour permettre à tous l’accès à une formation qualifi ante.

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Ateliers thématiques

Atelier international

Nous avons décidé d’axer notre atelier sur la situation car ces six derniers mois ont été marqué par des soulèvements partout dans le monde et particulièrement avec les protestations et révolutions arabes.

En effet ces dernières ont commencé en décembre 2010 après le suicide d’un jeune diplômé au chômage après s’être fait confi squer sa marchandise par la police municipale qu’il était obligé de vendre pour faire vivre sa famille, révélant ainsi le malaise de toute une population et en particulier de la jeunesse qui face au chômage, à la corruption, au verrouillage de l’information, à la répression et au manque de liberté. Ainsi le peuple Tunisien a réussi à faire tomber le dictateur en place Ben Ali, a permis la chute d’Hosni Moubarak en Egypte mais aussi un tournant majeur dans le monde arabe avec une onde de choc, (à Bahreïn, en Algérie, au Yémen, en Jordanie, en Palestine, etc.) toutefois alors que la révolution égyptienne renverse Hosni Moubarak et provoque une transition démocratique, ce n’est pas le cas de la Libye, qui tourne à la guerre civile entre les forces

fi dèles à Mouammar Kadhafi et les insurgés, soutenus par l’intervention étrangère sous mandat de l’ONU.

Les causes principales de ces révolutions sont l’absence ou le manque liberté d’expression, la répression policière, la corruption, des régimes autoritaires misent en place depuis des années ainsi qu’un chômage et un coût de la vie élevé.

Cela sera une onde qui ira dans des pays comme l’Albanie qui a subit des manifestations suite à des accusations de corruption, ou à des mobilisations en Chine suite à des appels sur Internet. Au même moment la crise postélectorale en Côte d’Ivoire se poursuivait entraînant le pays une nouvelle fois dans la violence, entre les partisans d’Allan ouata reconnu élu par la commission électorale indépendante et ceux de Laurent Gbagbo, ce dernier ne voulant laisser son poste au nouveau président.Nous ne pouvons que nous inquiéter sur la répression sanglante qui a lieu actuellement et soutenir la jeunesse et l’ensemble des populations qui luttent contre tous ceux qui bafouent la démocratie, verrouillent la liberté

d’expression et empêchent tout droit à l’avenir,

Ainsi cet atelier pose la question de la place de la jeunesse dans le monde actuellement et quels sont les enseignements à tirer de ces révolutions, pour nous qui sommes jeunes.

Atelier perspectives pour la vie et la

démocratie lycéennes

Malgré des dispositifs relativement anciens et qui fonctionnent, une vie lycéenne dynamique exige de nouvelles avancées. De même, la démocratie lycéenne est dépassée par ses défauts et doit voir plus loin afi n de répondre aux attentes des lycéens.

Les revendications pour dynamiser la vie lycéenne :

Démocratie lycéenneLes instances de la démocratie lycéenne sont le pilier de la démocratie dans le lycée. Elles doivent voir élargir concrètement leurs prérogatives et dispose de budgets et moyens propres en libre détermination. Par ailleurs les éléments en

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termes de statuts des élus et leur formation gagnés par l’UNL dans la réforme du lycée doivent être étendus à tous les niveaux de la DL.

Maison des lycéens (MDL)MDL : respect de la réforme et mise en place + création d’un réseau national et d’outilsLa réforme du lycée impose la transformation des foyers socio-éducatifs (FSE) en maisons es lycéens (MDL). Ces associations au sein du lycée sont dirigées uniquement par les lycéens qui décident de l’utilisation des fonds disponible. Véritable opportunité démocratique pour mettre en dynamique la vie lycéenne, la mise en place des MDL réclame cependant des outils : formation des bénévoles, guide pratique, aide à la création. Enfi n, nous réclamons la mise en réseau des MDL afi n de mettre en commun idées et expériences.

Des nouvelles responsabilités pour les lycéens

Participation aux instances Au vue des nombreuses instances qui régissent aujourd’hui l’organisation de l’Education Nationale, il est indispensable que les lycéens puissent jouer un rôle dans la prise des décisions qui décident du quotidien des lycées. Ainsi, les lycéens de la voie agricole viennent de remporter une grande victoire avec la création de la Démocratie Lycéenne dans leurs établissements. Mais leur système va plus loin

que celui que connaissent les lycéens relevant du ministère de l’Education Nationale. Aujourd’hui, nous demandons l’ouverture de sièges lycéens dans les instances cruciales que sont les Conseil Départementaux de l’Education Nationale et leurs déclinaisons académiques, mais aussi l’augmentation du nombre de représentants au CSE.

Conseil de discipline : à réformer + commission d’appelEnfi n, pour garantir les droits des lycéens, une réforme complète du conseil de discipline est indispensable. L’exclusion défi nitive ne doit plus être permise, et chacun de ses membres doit recevoir une formation obligatoire. Par ailleurs la commission d’appel académique doit devenir souveraine et voir son effectif augmenté en intégrant notamment des lycéens.

Ateliers défense individuelle

Le but de notre organisation syndicale est de défendre les intérêts matériels et moraux des lycéens, nous avons donc parmi nos principales missions d’assurer la défense et l’effectivité des droits et libertés des lycéens. Il y a là un véritable enjeu militant. Parce que l’administration a le devoir de respecter la loi, mais surtout pour protéger les lycéens.

Les droits lycéens, garantie de nos libertés

Aujourd’hui de nombreux droits existent, mais ils restent insuffi sants.

Les libertés des lycéensNous disposons en premier lieux de droits dis fondamentaux: droit d’affi chage, de publication, de réunion et d’association. Conditionnés aux principes généraux de pluralisme et de respect du bon fonctionnement du lycée, ils constituent les droits de base. C’est notamment grâce à des dispositions que nous avons les moyens de militer au jour le jour. La loi énumère également les grands principes du régime disciplinaire et de l’organisation de la démocratie lycéenne.Dans ces deux derniers domaines, des règles plus précises existent qui défi nissent précisément les droits de chacun et le fonctionnement de ce à quoi elles rapportent. Cependant ces dispositions n’existent que dans des circulaires, il ne s’agit pas à proprement parler de textes règlementaires qu’il est possible d’opposer.

De nouveaux droits à conquérirL’UNL revendique de longue date la reconnaissance du droit syndical pour les lycéens. Alors que les lycéens ont construit aujourd’hui des organisations lycéennes pérennes et effi caces, celles-ci ne sont pas reconnues offi ciellement en tant que syndicat. Ainsi nous demandons à nouveau l’obtention du droit syndical et ses corollaires : droit de manifestation et de grève, afi n que les mouvements

Ateliers défense

dispositions n’existent que dans des circulaires, il ne s’agit pas à proprement parler de textes

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lycéens ne puissent plus être stigmatisés.Les droits issus des circulaires doivent être à leur tour confi rmé par décret. Précisément, il s’agit de préciser la procédure disciplinaire afi n d’attribuer de véritables droits à l’élève (et à sa défense) qui est visé par une sanction. En ce qui concerne la démocratie lycéenne, notamment le statut des élus (moyens, formation) doit également fi gurer dans le code.

La protection des droits, acte militant

En tant que syndicat lycéen nous avons donc la responsabilité de vérifi er la bonne application de nos droits. Il s’agit d’une action militante concrète dont nous devons nous donner les moyens grâce à des outils effi cace.

Une protection effectiveNous devons tout d’abord informer un maximum les lycéens de leurs droits : un élève averti pourra demander le respect de ces derniers et tout simplement utiliser les libertés dont il dispose. Dans un second temps, lorsqu’un de nos camarades est confronté à une violation de ses droits l’UNL doit intervenir, directement auprès du lycée ou simplement en tant que relai avec d’autres partenaires.Pour être effi cace dans notre action, la protection des lycéens et de leurs droits doit s’effectuer au plan local. Nos interventions directes auprès de l’établissement par les militants

locaux permettent de saisir parfaitement les enjeux du problème et ainsi d’y répondre plus rapidement et de façon appropriée. Par ailleurs nous pouvons ainsi mieux profi ter de nos divers réseaux militants, avec par exemple la FCPE ou RESF.

Les outils militantsNous pouvons utiliser les outils militants classiques : la diffusion d’information par nos outils de communication habituels, le rôle de conseil que nous jouons auprès des lycéens, et les divers pétitions, tracts ou manifestations sont effi caces pour renforcer le rapport de force.Nous devons aussi devons développer des outils spécifi ques. Ainsi, nous intervenons directement auprès de la direction des établissements pour rappeler les textes et demander l’application des droits. Lors de conseil de discipline, nous proposons notre aide à l’élève et l’assistons physiquement lors de la tenue du conseil pour préparer puis exposer sa défense. Enfi n, nous souhaitons mettre en place à la rentrée prochaine des permanences tenues par les militants dans les lycéens afi n que l’UNL soit la référence évidente et accessible pour tout lycéen qui rencontrerait un problème de droit.

Atelier discriminations

Aujourd’hui les discriminations nous concernent tous, qu’elles nous touchent personnellement ou qu’elles atteignent des proches. Celles-ci posent le problème du vivre-ensemble, remettant en cause la notion même de société. Discriminer une personne tout simplement parce qu’elle ne nous ressemble pas, qu’elle n’a pas la même orientation sexuelle que nous, qu’elle n’a pas les mêmes origines ou la même religion, c’est prétendre que nous ne sommes pas égaux.

Les discriminations apparaissent dès l’école et ont de nombreuses conséquences : exclusion, mal-être puis lors de l’entrée dans la vie adulte, diffi cultés à trouver un emploi, à se loger, ou tout simplement à se faire des amis. La discrimination, c’est la volonté de mettre chaque individu dans une case, c’est un ensemble de préjugés transmis de génération en génération, utilisés par l’extrême droite pour diffuser leurs idées xénophobes et par des personnalités politiques de la vieille droite conservatrice, catholique et réactionnaire.Le manque de réponses au nombre croissant de discriminations et leurs conséquences vient d’une volonté politique de ne pas intégrer à la société française tous ceux dont on ne voudrait pas.

L’UNL doit lutter contre les

tous ceux dont on ne voudrait pas.

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discriminations, en apportant des réponses concrètes. L’éducation civique et l’ ECJS au lycée doivent être renforcés, afi n de casser les stéréotypes qui empoisonnent notre société en permettant à l’élève de développer son sens critique, de penser par lui-même et de répondre à des questions telles que la place de chaque individu dans la société. De plus, c’est en général lorsqu’ils sont lycéens que les citoyens votent pour la première fois, d’où l’importance majeure qu’a l’éducation à la citoyenneté.

La lutte contre les discriminations impulse d’une politique volontaire mais se fait également au jour le jour, sur le terrain, avec les partenaires locaux, en participant à des évènements tels que la journée internationale contre l’homophobie ou la journée internationale de lutte contre le racisme (21 mars).

Atelier sur le Front National.

Cet atelier a été mis en place face à la remontée assez importante de l’extrême droite lors des dernières élections cantonales. Depuis les élections présidentielles de 2002, de tels scores ne s’étaient jamais vus. Il est important pour nous de rappeler le danger du Front National aujourd’hui et d’essayer d’expliquer ce phénomène pour être en mesure de le vaincre,

notamment lors des prochaines élections présidentielles.

1. Le Front National : un parti qui met en péril les bases de notre société

Le Front National est dangereux pour notre société. Il ne suffi t pas d’aller bien loin pour voir quelques photos d’adhérents du FN faisant le salut nazi, ou bien de se rappeler le discours de Jean-Marie le Pen qui affi rmait que « les camps de concentration n’étaient qu’un détail de l’Histoire ». Sa politique n’est pas loin de ses propos. En effet sur plusieurs thèmes d’actualité, le FN propose des mesures basées sur la violence. En rapport avec l’immigration, le FN revendique la suppression d’aides sociales pour toutes les personnes d’origine étrangères, mais aussi d’expulsion le maximum de personnes pour un « gain économique ». Mais le Front National c’est aussi la suppression du droit à l’avortement qui remet en cause la liberté de la femme à disposer de son corps par exemple, ou bien la suppression des allocations familiales pour les « non français »…

2. Le Front National : une longue histoire de haine avec l’Education

Les jeunes s’inquiètent pour leur avenir, mais également pour leur éducation. Nous faisons face à un parti dont le discours démagogique est particulièrement destructeur

pour notre Education. En mettant l’argent au cœur de son programme, le Front National énonce clairement son désir de faire des économies sur le dos de la jeunesse.Le programme du FN sur l’Education est totalement archaïque: il met la famille au cœur de l’éducation de l’élève, faisant ainsi passer l’émancipation, et l’apprentissage collectif au second plan. Par peur du rapport de force, le FN veut dépolitiser l’école, en interdisant le droit de grève et de manifestations aux enseignants et aux élèves. En faisant cela, il remet en cause les principes et les droits fondamentaux: ceux d’expression, et de manifestation. promettant un programme bien chargé, l’extrême droite propose plusieurs autres réformes toutes plus injustes et destructrices les unes que les autres, notamment celle de la suppression de la carte scolaire mais aussi l’abolition du collège unique qui consiste à « faire le tri » encore plus tôt dans la scolarité, ne laissant pas à l’Ecole le temps d’aider les élèves à vaincre leurs diffi cultés et en empêchant toute perspective d’avenir pour la majorité des jeunes élèves…Nous ne pouvons accepter ce retour à la méritocratie que prône le FN, en remettant ainsi l’égalité entre les lycéens en cause. par ce programme subversif, l’extrême droite propose de détruire totalement un système éducatif déjà précaire.

à l’avortement qui remet en cause la liberté de la femme

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ATELIERSPrise de parole

Lors de ce dernier Conseil National de l’année, nous avons décidé de nous axer à la fois sur les éléments d’actualité mais également sur la formation militante. Le syndicalisme lycéen doit son effi cacité à ses nombreux militants formés à la fois sur le fond que sur la forme. Militer n’est pas innée, cela s’apprend en observant et en s’entraînant par la suite. Cet atelier a pour objet la prise de parole. En effet, militer c’est aussi parler. Nous avons voulu apporter des techniques aux militants pour par exemple préparer des interventions plus rapidement et de meilleure qualité. L’atelier sera en partie pratique pour que chacun puisse s’entraîner sur des sujets choisis et d’actualité ou en lien avec le

syndicalisme lycéen.

1. Prise de parole devant un journalisteLorsqu’on milite, plusieurs situations s’offrent à nous. On peut prendre l’exemple d’une manifestation ou d’un rassemblement où on est interviewé par des journalistes. On aura donc l’occasion de simuler cet interview en posant les questions phares d’un journaliste en reprenant différents exemples : manifestation sur l’Education, manifestation du 1er mai, Gay Pride ou bien rassemblement contre les expulsions de lycéens sans papiers… On abordera également les conférences de presse où les questions des journalistes sont plus posées, et parfois plus locales.

2. Prise de parole lors d’un événement En tant que bon militant, on participe ou on organise des assemblées générales. Elles ont pour but de rappeler quelques éléments d’actualité et de donner des perspectives militantes à chacun. Comment structurer son intervention ? Comment faire pour intervenir sur ce qui a été dit ? Nous essayerons de simuler encore une fois au mieux des exemples d’interventions. En effet, grâce à des sujets que nous traitons toute l’année nous devons être en mesure d’expliquer brièvement de quoi il s’agit en faisant un constat, d’analyser et enfi n de donner quelques revendications. Il en est de même lors d’événements nationaux de l’UNL lorsqu’on présente sa contribution ou bien qu’on intervient pendant un débat d’activité.

Ateliers militants

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Nous sommes tous en mesure de progresser, c’est pourquoi il est important de s’écouter et d’intervenir le plus possible sur tous les sujets.

ATELIERCommunication des

fédérations

Maîtriser la communication n’est pas évident dans le militantisme quotidien des fédérations. Il s’agit pourtant d’une aptitude indispensable à l’implantation et au développement des fédérations sur le terrain. La communication est un outil du rapport de force, un moyen de faire pression sur le gouvernement et les administrations pour obtenir des victoires syndicales et défendre les droits lycéens.Pour la communication comme pour toutes les activités syndicales, il existe des méthodes militantes et des règles de bases, qu’il est nécessaire de connaître pour être effi cace et éviter les erreurs.

Deux exemples récents d’une communication réussie Pendant le mouvement contre la réforme des retraites, l’extraordinaire mobilisation des

lycéens et la forte médiatisation de l’UNL qui s’en est suivie nous ont ouvert des perspectives de massifi cation inédites, nous ont permis d’interpeller directement des membres du gouvernement quant à l’emploi des jeunes, et nous ont donné la possibilité d’apporter des réponses aux lycéens réprimés par une droite immature et irresponsable. La communication qui s’est orchestrée autour du syndicalisme lycéen et de l’engagement collectif a contribué à porter nos revendications, à diffuser notre analyse et nous a placé au centre du débat politique et syndical.

Pendant la campagne vers la victoire au CSE, l’UNL a massivement utilisé les réseaux sociaux pour diffuser la ligne du

projet et faire du Congrès des Élus lycéens une réussite sur le plan médiatique. La publication régulière de communiqués du presse nous a permis de montrer notre réactivité, d’exposer notre analyse sur différentes

problématiques de société, et de structurer les mobilisations contre les suppressions de moyens dans le Service Public d’Éducation. La communication via l’ensemble des interfaces dont nous pouvions nous servir à participer à la réaffi rmation de l’UNL en tant que première organisation lycéenne.Et au niveau local ?Communiquer dans les fédérations, c’est d’abord se tenir au courant de ce qui se passe dans le département et la région, c’est être vigilant et réactif quand à l’actualité locale. C’est également prendre contact avec la presse et les différents médias et intervenir face à eux lors des mobilisations et des évènements locaux.

Nous allons réfl échir et débattre

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l’extraordinaire mobilisation des

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autour de nos méthodes face à la presse, sur internet, aux réfl exes militants, à l’expression lycéenne et aux outils des fédérations pour faire toujours plus de la communication un véritable levier du rapport de force, un instrument de transparence et de visibilité.

Il s’agit donc dans cet atelier de délocaliser nos outils dans l’ensemble des fédérations et de se donner les clés d’une communication performante, afi n que tous les militants puissent saisir les opportunités à leur disposition pour développer l’UNL sur le terrain, dans la presse et auprès des partenaires. Il va être l’occasion d’échanger et de partager nos méthodes respectives, afi n d’ouvrir de nouvelles perspectives militantes pour toujours plus de développement.

Atelier comment faire une AG.

Cet atelier a été mis en place pour permettre aux camarades de voir comment s’effectue une AG, et les différentes situations que peut rencontrer un militant. Les AG fédéralesChaque fédération a besoin de se rassembler régulièrement pour faire un point détaillé sur l’état de la fédé, mais aussi pour se donner des perspectives et un calendrier précis avec des dates et des actions à retenir. De plus ce sont des moments importants

dans la vie d’un militant qu’il soit nouveau ou ancien, c’est là qu’il va connaitre l’organisation et son mode de fonctionnement. C’est pour ça qu’il ne faut négliger ces réunions, ce sont des moments de retrouvailles, mais aussi d’apprentissage.

Les AG dans un lycéeCes assemblées générales sont toutes aussi importantes que les AG fédérales, elles vont déterminer des types d’actions à mener pendant un mouvement. De plus elles sont un moyen de faire connaitre l’UNL dans un lycée et par la suite massifi er le syndicat. Dans ce type d’assemblée on retrouve beaucoup de lycéens intéressés par la politique et qui veulent comprendre, partager leurs idées et surtout revendiquer de nouveaux droits. Ils sont pour cela des futurs adhérents potentiels de l’organisation.

Les cafés débatsCe sont des réunions ouvertes sur un thème précis. Le but d’un café débat de pouvoir avoir un grand nombre de personnes qui puissent débattre et donner leurs idées. Ces rassemblements sont tout aussi importants, il permet aussi de faire connaître le syndicat et de trouver des adhérents potentiels à la fi n de celle-ci. C’est aussi un moment de rencontre ou l’on peut inviter nos partenaires.

Atelier militer sur le terrain

Un syndicat lycéen n’est pas aussi connu par les lycéens qu’un syndicat professionnel chez les salariés. Il nous est indispensable de nous faire connaitre par tous les lycéens.

Donc on prend une pile de tract on va devant le lycée et après....que fait-on?

Dans cet atelier nous allons découvrir les différentes façons de nous faire connaitre et comment le faire. Un entrainement grandeur nature pour tous, des moins à l’aise avec le militantisme de terrain aux militants confi rmés qui souhaite améliorer leur technique.

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Les cafés débats

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Contributions

FinistèreVoyages et échanges

scolaires

Le lycée doit être un lieu de découverte, d’échange et d’émancipation, les voyages linguistiques en sont un élément moteur. Ils sont des outils pédagogiques non négligeables permettant la découverte de nouveaux horizons, de nouvelles cultures et apportant un éclairage nouveau sur le monde. Ces voyages sont aussi l’occasion pour le lycéen de saisir l’importance de l’apprentissage des langues étrangères, ou simplement de pratiquer réellement cette langue, en favorisant les échanges entre lycéens de nationalités différentes. De plus ces voyages favorisent l’émancipation des élèves rendus autonomes, seuls loin de leurs familles.

Cependant certains élèves n’ont pas l’opportunité de pouvoir partir durant le lycée alors que certains partent 2 ou 3 fois durant leurs 3 ans de lycée. En effet l’accès à cet outil pédagogique n’est pas le même pour tous favorisant ainsi les inégalités entre élèves. De plus il n’est pas rare que ces voyages ne soient pas accessibles à tous les élèves d’un établissement,

et que les ayants droit soient soigneusement sélectionnés par le chef d’établissement. Interdisant ainsi l’accès à ces voyages aux élèves les plus en diffi cultés au profi t d’élèves déjà favorisé creusant ainsi les écarts entre lycéens. Enfi n se pose le problème du non remplacement des professeurs accompagnants, ils ne sont généralement pas remplacés laissant ainsi des classes sans cour d’anglais par exemple durant une ou deux semaines. Défavorisant encore un peu plus les élèves qui n’ont pas eu la chance d’avoir accès à cet outil pédagogique.

Il est absolument nécessaire d’encouragé les voyages linguistiques qui s’avèrent être des éléments indispensables dans l’apprentissage d’une langue étrangère. Cela passe par des jumelages entre établissements de nationalités différentes et les correspondances entre leurs élèves. Mais il faut aussi assurer l’accès à ces voyages pour tous les élèves sans exception puisqu’il est inacceptable que des distinctions soient faites entre les établissements ou même les élèves, qui plus est en fonction de leur niveau. Il est donc nécessaire d’inclure un voyage linguistique dans

le programme scolaire de la classe de seconde par exemple. Ce qui rendrait ces voyages accessibles à tous les élèves et de plus totalement gratuit puisqu’une fois celui-ci rendu obligatoire en vertu du principe de gratuité de l’enseignement, aucune participation fi nancière ne pourra être demandée aux familles. Enfi n il faut aussi veiller à ce que les professeurs accompagnants soit remplacé, peu importe la durée du séjour étant donné que celui-ci est prévu longtemps à l’avance.

ParisAbsentéisme scolaire

L’absentéisme scolaire est un phénomène qui touche près de 300 000 élèves. Chaque année des lycéens décrochent du système scolaire se retrouvant déscolarisés et sans diplômes (l’enseignement étant obligatoire seulement jusqu’à 16 ans). Ce phénomène croissant met le doigt sur un véritable problème. Le lycée étant sensé être un lieu d’épanouissement et d’enrichissement pour les élèves, il met en évidence que l’école ne remplit plus certains aspects de son rôle et n’est pas adaptée à tous les élèves. Face

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à ce phénomène la dernière réponse du gouvernement a été de supprimer les allocations familiales aux familles d’élèves absentéistes. On ne peut que condamner cette mesure qui sanctionne des familles souvent en diffi cultés fi nancières. Cette mesure est discriminatoire entre les foyers touchant des allocations et ceux n’en touchant pas. En outre, elle fait peser la responsabilité du décrochage des élèves exclusivement sur les épaules des parents, alors même que le gouvernement multiplie les réformes qui fragilisent et dégradent les conditions de travail au lycée.

La lutte contre l’absentéisme doit être une priorité. En effet les lycéens se retrouvant en dehors du système scolaire seront plus tard en diffi culté pour trouver du travail et s’intégrer correctement dans la société. Il est urgent de réadapter l’enseignement à tous les élèves et de redonner le goût de l’apprentissage ; ainsi que d’offrir des conditions de travail adéquates. Pour lutter contre ce phénomène complexe aux causes multiples il est nécessaire d’investir réellement dans l’éducation. Pour cela, il est capital de limiter le nombre d’élèves par classe afi n que les professeurs puissent suivre correctement chaque lycéen. La lutte contre l’absentéisme passe également par un renouveau de la pédagogie ; il s’agit de rendre l’élève réellement acteur de son éducation. Par ailleurs, le lycée doit devenir un lieu de vie et favoriser

l’épanouissement des lycéens, en augmentant notamment les moyens humains. Pour éviter le décrochage un véritable Système d’Aide Scolaire doit être mis en place, ainsi que des enseignants formés à la pédagogie, et capable d’aider un élève en échec scolaire.

Hauts-de-SeinePriorité à l’école

républicaine !

Aujourd’hui, la position gouvernementale sur la gestion de l’éducation nationale est pour le moins contestable. En effet, nous remarquons que les conditions d’enseignements actuelles dans les lycées publics sont de plus en plus déplorables ; la raison première de cette dégradation est le manque réel de fi nancement et de budget que l’Etat devrait débloquer pour l’Education Nationale (E.N.). Vient s’ajouter à cela, l’importance nouvelle des fonds accordés aux entrées dans des lycées privés sous contrat : depuis 1959 et la loi Debré, les établissements privés ont possibilité d’être fi nancés sur les fonds propres de l’E.N. De plus la suppression de 16.000 postes dans l’E.N. à la rentrée 2011 renforce la dévalorisation de l’enseignement public de par l’augmentation des effectifs élèves par classe, la suppression de classes, les regroupements d’établissements…

Depuis 2006 l’E.N. met en place

des plans de relance éducative afi n de remonter le niveau de réussite des élèves français. Le problème est que ces plans tendent à valoriser aujourd’hui l’enseignement privé en apportant des aides pour y accéder…

En 2008, la loi Carle venait renforcer cette mise en avant de l’enseignement privé en invitant l’Etat à fi nancer des élèves fréquentant des écoles élémentaires privées sous contrat, hors de leur commune de résidence.

Ces programmes de relance éducative se traduisent dans les faits par bon nombre de réformes, que ce soit dans le primaire, dans le secondaire ou l’universitaire qui a vu sa privatisation se systématiser, dernièrement la réforme des lycées très contestée par l’ensemble des acteurs éducatifs que ce soit chez les personnels enseignants comme chez les élèves présente bien le malaise général de l’E.N. aujourd’hui ! Le bilan des 5 ans de mandat du gouvernement Sarkozy vont se résumer par la suppression de plus de 100.000 postes dans l’E.N., la déqualifi cation du personnel enseignant par la suppression des périodes de stage, le non-remplacement systématique de ce personnel en ayant au besoin recours à pôle emploi… Les conséquences d’un tel constat vont être et sont déjà la surpopulation des classes quelques soient les niveaux, alors que les DHG ne sont pas

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renforcer cette mise en avant de l’enseignement privé en

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re-calibrées en conséquence. L’ensemble des mesures prises sur ces 5 ans touche l’enseignement public exclusivement et là est le risque de la perte des principes républicains d’égalité de l’E.N. Et en particulier le principe de laïcité de l’enseignement… Car il est important de souligner le fait que plus de 90% des lycées privés sous contrats – donc fi nancés en partie par l’Etat – sont des établissements catholiques !

La réussite des élèves français n’était déjà pas parmi les plus reconnues que ce soit au niveau européen comme au niveau mondial, les quelques faits expliqués plus haut viendront ternir davantage l’image du système éducatif français… Alors même que le gouvernement se voulait réformateur dans le but de valoriser la réussite scolaire.

L’enseignement public doit redevenir la priorité de l’Etat ! Les économies de l’Etat touchent tous les secteurs publics mais nous remarquons que l’E.N. est de loin le secteur le plus touché par cette politique ! L’UNL condamne aujourd’hui la mise de coté de l’importance de la priorité éducative que l’Etat exerce ! Il est impératif pour les générations futures, comme pour les générations actuelles, d’exiger du gouvernement un déblocage conséquent de fond ayant pour but de revaloriser l’enseignement public, aux valeurs républicaines, ce qui implique la garantie

des principes d’égalité, de gratuité et de laïcité au sein des établissements scolaires ! Le déblocage immédiat d’un budget permettant de répondre à l’ensemble des conséquences de la politique menée jusqu’alors est aujourd’hui indispensable pour notre éducation !

AllierCulture

Dans l’Allier comme dans de nombreux départements, la culture et ses accès ne sont pas exploités au maximum. Nous avons donc choisis de développer cette thématique afi n de pouvoir engager une réfl exion avec tous nos camarades. C’est pourquoi, vos idées et vos ressentis sont les bienvenus. Parlons d’abord de photos, nous possédons pour une majorité d’entre nous un appareil photo qu’il soit plus ou moins important dans notre vie, nous aimons regarder et prendre de jolies photos. Sauf que, pour certains la photographie est plus qu’un simple loisir, c’est une réelle passion. Les lycéens devraient pouvoir échanger leur art avec un développement des concours photos sur des thèmes réfl échis et créatifs. Chaque lycéen par le biais de sa passion artistique, devrait pouvoir montrer ce qu’est la culture pour lui. Et c’est pour cette raison, que d’autres types d’arts devraient

être exploités ! Les lycées de la région Rhône Alpes possédant un club de théâtre dans la plupart des lycées se voient régulièrement pour des concours. Pourquoi ne pas élargir ce principe à toutes les académies les académies ce qui permettrait de partager nos savoirs et de rencontrer d’autres jeunes ayant les mêmes passions. Ce concept peut aussi être appliqué à la musique, parce nous pouvons supposer que chaque lycée regroupe un ou plusieurs groupe de musique ! Mais réfl échissons bien car chacun d’entre nous a une vision différente de la culture. Grâce à nos passions respectives, mettons en scène la culture ! Au niveau local nous avons des chéquiers appelés avec deux places de cinémas, une place de musée , 10 euros pour l’achat d’un livre, et deux places pour une manifestation, c’est un début, mais d’autres régions possèdent de meilleurs avantages, et pourtant nous devrions avoir un accès égal à la culture c’est pourquoi nous devons réaffi rmer l’importance du pass’ culture, comblant ainsi les inégalités. Travaillons ensemble et rénovons la culture au sein de nos lycées !

nos savoirs et de rencontrer d’autres jeunes ayant les mêmes

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Val d’OiseInégalités sociales

Actuellement, les différentes situations des lycéens leur empêchent d’avoir accès à des conditions d’études égales. Avec un coût de l’éducation toujours croissant, des situations fi nancières plus ou moins différentes, des budgets en réduction permanente dans l’éducation nationale, le problème est aujourd’hui majeur pour les lycéens.

En 1963, nous avons vu apparaître la carte scolaire. Ce principe a pour but de favoriser la mixité sociale et de faire en sorte que de différents lycéens d’horizons différents. Force est de constater que, du fait de la ségrégation croissante de l’espace urbain, la carte scolaire n’a pas empêché une certaine « ghettoïsation ». Ce phénomène est renforcé par les stratégies d’évitement que nombre de familles mettent en œuvre afi n d’éviter la scolarisation de leur enfant dans un établissement non désiré. Ceci est le point de départ des inégalités au lycée en effet lorsque certains établissements deviennent de plus en plus « d’élite », d’autres deviennent de plus en plus « ghettos », ce qui crée toujours plus de discrimination social, et creusent toujours plus l’écart entre les différentes classes sociales…

En ajoutant à cela les conditions de travail différentes pour chaque lycéen, la suppression

de dizaines de bourses, la suppression des allocations familiales pour les familles d’élèves absentéistes, nous ne pouvons que constater une volonté gouvernementale de ne pas vouloir réduire ces inégalités.

Face à ces constatations, l’UNL ne peut que s’indigner du manque de moyen mis en place par le gouvernement pour pallier aux inégalités entre les lycéens. Nous exigeons donc des conditions d’études égales entre les élèves, ce qui passe tout d’abord par le prise en charge total du trousseau scolaire par l’établissement, ou par la région. Mais également par une réforme des rythmes scolaires, qui permettraient aux lycéens de rester faire leur travail scolaire aux lycées, accompagnés de professeurs, pour accorder des conditions de travail égales pour les jeunes.

Il est aussi nécessaire de remettre en place une carte scolaire plus stricte pour éviter cette « ghettoïsation » des lycées, qui enferment les catégories sociales dans des établissements spécifi ques.

Nous ne pouvons accepter que le gouvernement ne réponde pas au malaise que provoquent chez les jeunes ces problèmes d’inégalités dans leurs études.

YvelinesApprentissages

citoyenneté dans les voies professionnelles

et technologiques

L’histoire-géographie, la philosophie et l’éducation civique sont des matières essentielles pour comprendre le monde et la société dans laquelle nous évoluons. Parce que nous vivons en démocratie, tout citoyen a pour devoir de s’impliquer dans la vie citoyenne via le suffrage universel. Il est donc important qu’il acquiert les connaissances lui permettant d’analyser le fonctionnement de notre système économique et social, mais aussi de tirer les leçons des multiples erreurs qu’a commises l’humanité depuis son existence. En d’autres termes, la culture générale apportée par ces matières doit être une composante fondamentale de notre esprit critique..

Si nous sommes tous reconnus comme égaux face au droit de vote, il est important que nous ayons tous le droit d’avoir accès à un niveau de connaissances égal. Nous déplorons les disparités entres les programmes d’histoire et de géographie entre les lycées généraux et les lycées professionnels et technologiques. Aujourd’hui les inégalités sont énormes, un élève de CAP aura 2 ans pour survoler l’histoire de 1880 à nos jours. Un élève en hôtellerie-restauration n’aura même pas accès à la base des connaissances puisqu’il devra

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pour survoler l’histoire de 1880 à nos jours. Un élève en hôtellerie-restauration n’aura

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se contenter de l’apprentissage de l’histoire et la géographie du tourisme.

Nous préconisons donc :• Qu’un programme commun à toutes les fi lières soit mis en place pour accéder à cette égalité.• La disparition pure et simple du CAP pour les non bacheliers (serait remplacé par un bac en 3 ou 4ans) afi n que tout élève acquière ces connaissances.• La protection des notions historiques aujourd’hui menacées d’exclusion des programmes (notion de classes sociales, rôle important des immigrés dans le développement économique de la France, atrocités commises par ce même pays dans le monde…).

L’éducation civique devrait être un véritable moment d’apprentissage et d’échange. Visiblement, le gouvernement ne considère par les lycéens des fi lières professionnelles et technologiques comme des citoyens, puisque l’éducation civique est tout simplement absente dans ces fi lières.

Face à cela nous demandons : • Des cours d’éducation civique dans toutes les fi lières. • Des professeurs formés spécifi quement pour cette matière.• Mise en place d’un programme d’éducation civique.

Pour fi nir la philosophie est surement la matière dans

laquelle l’élève a le plus recours à la réfl exion personnelle, celle-ci l’oblige en effet à réfl échir sur sa vie en société, or « faire réfl échir », voilà le but ultime de l’éducation ! Cette matière est également complémentaire à l’apprentissage du français, elle oblige l’élève à structurer ces pensées et donc à maitriser la dissertation mais aussi à trouver les mots adéquats pour chaque idée. Nous souhaiterions donc des cours de philosophie dans toutes les fi lières.

Les connaissances apportées par ces 3 matières permettent non seulement la formation citoyenne mais également de réduire les préjugés et de s’émanciper intellectuellement. Elles sont donc indispensables pour tous les lycéens !

Loire-AtlantiqueViolences scolaires

Devant une montée de la violence dans les lycées et cités scolaires, l’UNL se doit de demander un vrai dialogue pour trouver de vraies solutions à ce problème.

Il y a de divers problèmes liés à cette violence comme la non-dénonciation des actes de violences mais aussi le renfermement des personnes victimes ou encore le suicide de celles-ci.

Tous ces problèmes doivent être traités séparément mais sans oublier qu’ils sont plus ou moins

liés.

Bien entendu, des propositions ont déjà été faites par le gouvernement mais le fait de transformer l’entrée d’un lycée en entrée de prison (fouille, portail électrique, brigade de police spécialisée) ne fait qu’envenimer la situation.

La mise en place de lycéens volontaires pour régler sans coup les problèmes peut-être une alternative « aux policiers scolaires ».

A cela, on peut rajouter des formations spécifi ques aux violences scolaires.

Des efforts de diverses parties sont à prévoir mais cela doit se faire par le dialogue.

Territoire de BelfortDémocratie lycéenne

« Tu es trop jeune, ce n’est pas de ton âge ». Tous les jeunes auront entendu cette phrase au moins une fois dans leur vie, prononcée généralement par un de leurs ainés, parfois même par un gouvernement, avec une formulation différente, et généralement pour couper court à un débat. Or aujourd’hui, avec la massifi cation de l’enseignement et les nouveaux moyens de communication, quoi qu’on en dise, quoi que les générations antérieures en pense, les jeunes ont bénéfi cié d’une ouverture et d’une analyse beaucoup plus pointu

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sur le monde et ses enjeux, et plus que jamais, dans un monde qui évolue à une vitesse qui dépasse l’entendement, les jeunes ont besoin d’être écoutés et ont beaucoup à apporter à la nation, les récents événements survenus au Moyen-Orient ne font que le confi rmer.

En France, des avancées ont étés faites, et elles méritent qu’on s’y intéresse. Des avancées dans le domaine de la « démocratie lycéenne ». Avancées qui font de la France un des pays qui permet le plus aux lycéens de s’exprimer, notamment dans des instances, qu’elles soient au niveau local, académique ou national et qui ferait presque fi gure de modèle dans le domaine. En effet avec la création du Conseil National de la Vie Lycéenne en 1991, celle des Conseils Académiques en 1995 et enfi n celle des CVL, c’est un véritable système démocratique qui s’est mis en place et a permis aux lycéens de ne plus être que des consommateurs mais aussi de bâtir et d’améliorer leur lycée. Les Instances locales (Assemblée Générale des délégués, CVL, CA), qui représentent peut être les plus importantes des instances de la vie lycéenne car elles concernent directement le quotidien des lycéens, et leur impact est immédiat et réel, ont permis et permettent tous les jours de faire avancer les lycées dans leur individualité. Les Instances Académique et Nationale, avec une vue plus large tentent de faire avancer le

lycée. Et si l’UNL est aujourd’hui la première organisation Lycéenne de France, c’est parce qu’elle a su voir le potentiel qui résidait dans ces instances

Cependant, pour continuer dans l’amélioration constante, l’UNL demande que les instances existantes ainsi que leurs réalisations soient plus mises en valeur, que de réelles campagnes d’information soient lancées pour que les lycéens puissent connaitre leurs systèmes de représentation et les droits dont ils disposent et qu’ainsi l’abstention ne soit plus qu’un lointain souvenir. Dans la même optique, l’UNL demande la création d’un véritable statut d’élu lycéen, qui outre la reconnaissance du travail de représentant lycéen, offrirai un cadre plus précis et une légitimité plus importante aux élus.

Toujours dans le but d’améliorer ce système de représentation et de le rendre plus démocratique, l’UNL demande aussi que l’élection au Conseil Supérieur de l’Education se fasse désormais au suffrage universel direct, pour que les lycéens prennent conscience des enjeux de ce type d’instance et aient un réel pouvoir sur la représentation lycéenne à l’échelle nationale. Mais outre la démocratie lycéenne, il est aujourd’hui nécessaire que les jeunes puissent avoir ce même pouvoir de proposition et de décision sur des sujets dépassant le simple cadre du Lycée. Et c’est

dans l’objectif de faire avancer notre démocratie républicaine que l’UNL demande que l’âge d’éligibilité ainsi que le droit de vote soient abaissés à 16 ans. Cette mesure, qui ferait des lycéens, des citoyens à part entière, enverrait un signe fort à la jeunesse et la placerait au cœur des débats qui animent notre société. Avec une telle mesure, la France rejoindrait certain de nos voisins européens qui ont d’ores et déjà compris l’importance de donner une tribune à la jeunesse et la nécessité de lui donner les outils pour construire une société future meilleure.

Maine-et-LoireCommunication

Quand nous avons monté la fédération 49 de l’UNL, notre principale diffi culté a été de se faire connaitre. En effet, la majorité des lycéens que l’on a rencontrés, si ce n’est pas tous, ignoraient notre existence. Nos parents, ainsi que nos profs l’ignoraient également. Avant donc de commencer à trouver des adhérents ou de mettre en place des mouvements dans le Maine et Loire, nous avons dû nous battre pour se faire connaitre, pour que chaque lycéen de cette fédération prenne conscience de notre existence. Et aujourd’hui, nous sommes encore loin de ce résultat, car les nombreux lycées où nous ne pouvons être présents ne nous connaissent pas. C’est pour cela qu’on estime qu’il faudrait avoir

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Maine-et-Loire

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une vraie réfl exion au niveau de la communication sur l’existence de l’UNL. Cela pose un réel problème aujourd’hui :«Comment augmenter notre nombre d’adhérents, si une grande partie des lycéens ne savent pas qu’on existe?»

On parle bien sûr, pour ce qu’il s’est passé dans notre fédé, sans vouloir en faire une généralité. Pour répondre à ce problème, nous avons trouvé quelques idées. Nous avons tout d’abord pensé, pour ce qui de l’échelle nationale à une publication plus régulière du journal mise en place par l’UNL et pourquoi pas une distribution gratuite de celui-ci dans tous les lycées. On pourrait également trouver un créneau, soit régulier, soit exceptionnel, sur une radio nationale. Dans le but de faire entendre le nom de notre association au plus grand nombre de jeunes français possible. En continuant d’utiliser les médias, nous pouvons également trouver un créneau sur une chaine télévisée. Les mouvements autour de la radio ou de la télé peuvent bien sûr se faire à l’échelle nationale et locale, quand cela est possible. Il faut aussi continuer à nous faire connaitre sur facebook, en créant pourquoi pas de grandes journées de rassemblements dans chaque fédé, où tous les jeunes, adhérents ou pas, sont conviés. Simplement pour que nos idées et tout ce pourquoi on existe, soient dévoilés au plus grand nombre de gens, et que l’UNL continue de se développer.

En exploitant au maximum, tous les médias existants aujourd’hui.

IsèreLes permanences

syndicales

Nous l’avons remarqué durant les récentes mobilisations pour les retraites, encore beaucoup de lycéens connaissent peu voire pas du tout les droits qu’ils possèdent. De plus tout les lycées n’ont pas la chance, nous le savons, d’avoir accès aux différents syndicats qui pourraient les représenter. Ainsi, certains se voient obligés de faire appel a des élus provenant de lycées différents et qui souvent, ne connaissent pas les problèmes du lycée et de ses élèves.

Certains se retrouvent malgré eux démunis, lorsque le chef d’établissement applique des sanctions (dues souvent à des droits fondamentaux tel que le droit de manifestation) et n’ont aucun moyen de les contester. La défense des droits lycéens et la lutte pour la reconnaissance d’une vraie citoyenneté pour les lycéens font depuis toujours partie des combats de l’UNL.

La création de permanences syndicales dans chaque lycée, ou avant tout dans les zones dites sensibles mais aussi les zones rurales que l’on oublie souvent, permettrait une plus grande sensibilisation des lycéens, mais aussi une aide plus personnalisée,

pour rendre effective la protection individuelle, pilier du syndicalisme.

DrômeSuppressions de postes

locales

Devant l’Assemblée Nationale, le ministre de l’Education Nationale Luc Châtel a tenu des propos mensongers que l’UNL Drome-Ardèche a tenu de contester. En effet, l’Ardèche manque cruellement d’enseignants et les classes sont surchargées, comme partout dans le reste de le France. Le second degré connait également des suppressions de postes tout comme le premier et ne suit pas du tout le nombre d’élèves entrants ou sortants. L’UNL tient a dire au ministre que comparé a ce qu’il croit l’enseignement professionnel est en dégradation constante car le manque de professeurs qualifi és, le manque de moyens et le manque de véritable programme pédagogique est fl agrant. Le fait d’avoir réformer le bac de 4 ans en 3 n’a fait qu’augmenter l’échec scolaire déjà très important dans le milieu professionnel. Ensuite, ouvrir des classes européennes ne sert pas à grand-chose si ces élèves ne vont pas à l’étranger à cause du manque d’argent. Non, Monsieur le ministre, accuser la région de réduire l’argent donné aux lycées est inutile car ce n’est que la partie submergée de l’iceberg car les régions elles mêmes subissent des coupes budgétaires. D’autre

Isère

syndicalisme.

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part, faut-il vous rappeler que dans certains lycées où la région investit le gouvernement casse tout derrière ?

Le manque de moyens dans l’enseignement est un sabotage de l’avenir de la jeunesse. La situation de l’Ardèche n’est qu’un exemple caractéristique de la situation de la France, et nous regrettons de voir un ministre d’état mentir ouvertement à un député élu démocratiquement, M. Dussopt qui n’a fait que rapporter la réalité de l’enseignement en Ardèche et en France plus généralement. Et qu’une réponse mensongère devant l’assemblée nationale n’est pas un acte responsable et digne d’un ministre d’état.

DoubsSans-papiers

Le nombre de lycéens reconduits à la frontière s’est multiplié ces dernières années. Pouvons-nous laisser nos camarades lycéens parfaitement intégrés se faire ainsi humilier et expulser ? Notre rôle de citoyen engagé est de dire non à la politique anti-immigration de Nicolas Sarkozy. Le gouvernement mène depuis des années une politique très hostile vis à vis des étrangers. Ce n’est pas une nouveauté, mais pendant ce quinquennat, le Président et ses ministres ont réaffi rmé leur volonté d’expulser le maximum d’étrangers ayant fait le choix de vivre dans le pays des Droits de l’Homme,

allant même jusqu’à appliquer des quotas d’expulsions. Cette haine envers les sans-papiers touche aussi les les plus jeunes d’entre eux. La situation des lycéens mineurs enfants de sans-papiers est déjà très précaire, leurs parents n’étant pas autorisés à travailler. Ils doivent faire face à une pauvreté matérielle importante mais aussi à la crainte que leurs parents reçoivent l’ordre de quitter le territoire ; mais ces lycéens en atteignant leur majorité vivent en plus dans la peur omniprésente d’être expulsés vers leur pays d’origine, n’étant plus sous la protection de la Convention des Droits de l’Enfant.

La droite et l’extrême droite tendent à se confondre à travers la politique menée par notre gouvernement que l’on peut qualifi er de xénophobe, c’est d’autant plus fl agrant dans ce quinquennat dont les ministres de l’intérieur ont tenu des propos racistes à plusieurs reprises. La droite semble faire de la lutte contre l’immigration l’une de ses priorités. Mais il faut être vigilant, notre gouvernement joue à un jeu dangereux en cherchant à manipuler l’opinion publique avec de faux débats qui ne sont que prétextes à stigmatiser des populations étrangères comme celui sur l’Identité Nationale lancé par le ministère de l’Immigration. Il est aussi important de noter la création de ce ministère portant l’intitulé “Immigration” en 2007 : grande première dans l’histoire de la République Française,

ce qui illustre parfaitement l’acharnement dont fait preuve le gouvernement envers les populations immigrées. A l’heure actuelle la France envisage une dérogation au traité de Schengen pour limiter ce que la droite appelle une “invasion” d’immigrés tunisiens ou libyens alors qu’on devrait être, maintenant plus que jamais, solidaires avec les peuples. La solidarité ou l’intolérance ? Le gouvernement a tranché.

L’UNL ne peut tolérer ces expulsions et cette stigmatisation des étrangers entretenue par la droite en général et l’extrême droite. Cette politique va à l’encontre de nos principes que sont la solidarité, la tolérance, l’égalité et la liberté d’étudier. Nos camarades de classe concernés, des lycéens comme les autres ne devraient pas vivre sous la menace d’une expulsion vers leur pays d’origine et méritent de vivre décemment et loin des contrôles policiers. Le lycée est un lieu d’intégration, d’apprentissage et d’épanouissement, en aucun cas, les lycéens ne devraient vivre dans l’angoisse de leur avenir.

C’est pourquoi l’UNL réaffi rme ses prises de position vis à vis des lycéens sans-papiers et s’engage à les protéger, à défendre leurs droits et à communiquer avec les organismes locaux de défense des sans-papiers. Nous nous devons d’agir en manifestant, en apportant notre soutien quitte à

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tendent à se confondre à travers la politique menée par notre gouvernement que l’on peut

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remplir une salle d’audience d’un tribunal administratif lors d’un recours, en médiatisant le sujet pour sensibiliser le maximum et en les aidant personnellement à surmonter cette dure épreuve psychologique.

Nous nous opposons à toute expulsion d’étudiants et demandons leur régularisation.

Haute-GaronneSTI

A la rentrée prochaine, la réforme des bacs STI et STL devra être mise en place dans tous les lycées technologiques de France. Pourtant cette réforme est loin d’être approuvée par l’ensemble de la communauté éducative ni même des industriels.

Le programme actuellement appliqué a été crée en coordination avec les entreprises et les professeurs. Les connaissances et les compétences enseignées au cours de la première et de la terminale puis du BTS ou du DUT sont donc exactement celles recherchées par les entreprises. De fait, le taux de chômage en sortant de ces formations est très faible.

Pourtant, la formation reste complète puisque le niveau demande dans les matières littéraires est proche de celui de la fi lière S.

De plus, on peut dire que le bac technologique joue encore

son rôle d ascenseur social, puisque 80 % des élèves de ces bacs viennent de milieux modestes, que 80% continuent leurs études après le bac, ce qui leur permet d’ avoir un diplôme donnant accès aux postes de techniciens supérieurs, d aides laboratoire ou d’ingénieurs.

Pourtant, il est prévu dans la réforme une diminution de 4 heures par semaine des enseignements technologiques ainsi qu’une théorisation de ces enseignements, en supprimant toutes les manipulations sur les machines outils du programme de STI par exemple.

Les élèves n’auront donc plus les connaissances et les compétences recherchées par les entreprises, et à cause de cette reforme, celles-ci redoutent un manque d’ouvriers très qualifi ées dans les années à venir.

D’autre part, les nouveaux programmes risquent de démotiver les élèves qui recherchaient, en choisissant la voie technologique, une approche plus concrète des matières scientifi ques.

De plus, les profs n’ont reçu aucune formation au nouveau programme, alors que celui ci prévoit pour eux de grands changements dans les matières à enseigner. En effet, les profs de matières technologiques devront être en mesures d’enseigner toutes les spécialités de leurs séries, et non plus

celle qu’ils connaissent et ont enseigné jusqu’à aujourd’hui. Concrètement, un professeur de mécanique devra connaitre, pour le premier septembre prochain, le programme d’électronique, d ’ é l e c t r o t e c h n i q u e , d’énergétique, d’optique, de génie des matériaux et de génie civil.

Il est donc très probable que la qualité d’enseignement de ces matières diminue considérablement a la rentrée prochaine.

Cette réforme met en péril le bac technologique, d’une part en le dénaturant totalement et en remettant en cause sa raison d’être et sa spécifi cité, et d’autre part en imposant des programmes inapplicables correctement.L’UNL doit se battre contre cette reforme qui va à l’encontre des intérêts des lycéens en diminuant la qualité des enseignements ainsi qu’en faisant disparaitre les perspectives d emplois que cette formations offrait jusqu’alors, dans le seul but d’économiser des postes.

Haute-Garonne

réforme une diminution de 4 heures par semaine des enseignements technologiques

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Contribution générale du Bureau National

Depuis notre dernier Congrès des élus des 29 et 30 janvier 2011, les évènements marquants dans l’actualité ont été nombreux. Après trois mois d’une formidable mobilisation de notre organisation, l’UNL a remporté les trois sièges au Conseil Supérieur de l’Education. Tout comme le fort mouvement lycéen de la rentrée 2010 contre la réforme des retraites, mené par l’UNL, ce succès nous ancre dans le paysage comme la première organisation lycéenne. Cette victoire est néanmoins lourde de responsabilités. Pour la sixième fois consécutive, les lycéens ont fait confi ance à l’UNL pour porter leur voix auprès du Ministre et de la communauté éducative. Sans cesse, comme nous l’avons dit dans notre projet, nous nous efforcerons d’arracher des victoires pour améliorer la vie des lycéens. Les attentes des lycéens quant à l’arrêt de suppressions de postes, au renouveau des méthodes pédagogiques, à la prise en charge du coup global de la scolarité et à la rénovation de la vie et de la démocratie lycéenne sont nombreuses et nous contribuerons à les satisfaire.

Néanmoins, une faible participation à ce scrutin est à regretter, moins de 50%, chiffre à relativiser tout de même lorsqu’on observe les élections politiques. Cette absence de participation démontre la fragilité de la démocratie lycéenne, inconnue des lycéens eux-mêmes. Bien que légitime et démocratique, cette élection devrait se faire par un vote de la totalité des lycéens. De plus,

il n’est pas logique que seuls 3 sièges, sur 97, soient destinés aux lycéens alors que ceux-ci sont plus de trois millions. L’UNL continuera de revendiquer 10 sièges lycéens au CSE et un scrutin par liste au suffrage universel.

Dans toutes les instances de la démocratie lycéenne, nos élus doivent, aux côtés de tous ceux

qui y sont opposés, dénoncer les suppressions de postes de professeurs. Le nombre d’élèves par classe ne cesse d’augmenter et par conséquent les conditions des lycéens et des professeurs se détériorent. Transmettre effi cacement des connaissances et des compétences pour un professeur qui n’est pas formé à la pédagogie est impossible. Notre système éducatif ne peut plus supporter les suppressions de postes. Celles-ci ne favorisent qu’une seule chose : le marché de l’éducation et l’école privée. Nous devons affi rmer haut et fort que l’éducation nationale n’est pas une entreprise et continuer de nous opposer aux 16 000 suppressions de postes de la rentrée 2011. En matière d’éducation, il nous faut rappeler au gouvernement qu’on ne peut pas faire mieux avec moins et qu’il doit immédiatement stopper ses suppressions de postes et engager de nouveaux professeurs formés. La remise à plat de la réforme de la formation et une réelle formation pédagogique pour les professeurs est une condition sine qua non à la réussite scolaire des élèves.

Nous sommes face à un gouvernement sourd, avide de faire des économies partout

de postes. Celles-ci ne favorisent qu’une seule chose : le marché de l’éducation et l’école privée. Nous devons affi rmer haut et fort que l’éducation nationale n’est pas une entreprise et continuer de nous opposer aux 16 000 suppressions de postes de la rentrée 2011. En matière d’éducation, il nous faut rappeler au gouvernement qu’on ne peut pas faire mieux avec moins et qu’il doit immédiatement stopper ses suppressions

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Conseil National de l’UNL // 7 et 8 mai 2011 23

où il peut et surtout qui ne connaît plus les valeurs républicaines. Claude Guéant, ministre de l’intérieur, propose comme solution miracle face à l’immigration de sortir de l’espace Schengen et de faire un énorme pas en arrière dans la construction européenne. Par cette proposition, il ne fait que légitimer les thèses du Front national et sa xénophobie. Renvoyer sauvagement des immigrés chez eux n’est pas une solution et nous nous devons de protéger nos camarades de classes sans-papiers, en nous investissant d’avantage dans le Réseau Education Sans Frontière (RESF).

Les élections cantonales de mars 2011 ont été une terrible mise en garde pour la démocratie. Marquées par une abstention de 55% et une montée du FN, c’est un signal d’alarme pour les élections présidentielles de 2012. Notre devoir de syndicat progressiste est de repousser sans cesse la haine et la xénophobie de l’extrême droite alors que cette dernière est désormais, sans aucune honte, draguée par le gouvernement de Sarkozy. Nous devons, pour protéger les valeurs qui font notre République, empêcher une montée du Front National en rappelant ce qu’est son programme : la haine, le repli sur soi, et des projets de politiques éducatives destructrices avec notamment la fi n du collège unique.

L’année 2011 est marquée

par un vent de démocratie qui souffl e dans le monde entier et plus particulièrement dans le monde arabe, où la jeunesse est à la pointe des révolutions. L’UNL est solidaire des citoyens de tous les pays en révolution et de toutes celles et tous ceux

qui la réclament. Ces femmes et ces hommes ne souhaitent qu’une seule chose : la liberté, condition indispensable à la démocratie. La passivité de notre gouvernement puis sa soudaine envie de se jeter dans le combat démontre que celui-ci méprise la démocratie et les droits de l’Homme, et s’inquiète plus des retombées économiques que du progrès social.

Car nous voulons représenter tous les lycéens, le travail de la Commission Professionnelle a abouti à la présentation d’une campagne complète sur la voie professionnelle. Cette fi n d’année sera notamment marquée par une campagne massive dans les fédérations pour aller vers les lycées professionnels et faire avancer nos revendications dans un

milieu particulièrement touché par les restrictions budgétaires.Les questions LGBT seront également mises en avant lors de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie le 17 mai prochain et des nombreuses Marches des fi ertés partout en France qui nous permettront de continuer de mener le combat pour l’égalité des droits. C’est aussi pour cela que l’UNL souhaite s’engager dans l’inter-LGBT car il ne suffi t pas de traiter des LGBT-phobies uniquement dans un cadre scolaire quand nous savons que les discriminations envers les lycéens vont bien au-delà du lycée.

Cette fi n d’année scolaire va être marquée par le début de la campagne pour l’élection présidentielle qui va se dérouler dans moins d’un an. Nous allons devoir porter auprès des différents partis politiques qui prétendent gouverner notre pays les attentes et les exigences de tous les lycéens. La jeunesse attend des réponses concrètes quant à l’ensemble des problématiques qui la concernent : l’UNL, syndicat de transformation sociale, sera intransigeante quant au débat démocratique et en interpellera l’ensemble des acteurs républicains afi n de porter la volonté progressiste des lycéens.

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