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La Princesse de Clèves
Madame de La Fayette
(Université libre de Bruxelles)Maitre en langues et littératures françaises et romanes
Document rédigé par Fabienne Gheysens
Questionnaire de lecture
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Document rédigé par Fabienne Gheysens
La Princesse de Clèves
Madame de La Fayette
Questionnaire de lecture
QUESTIONNAIRE 8
CORRIGÉ 10
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Madame de La FayetteÉcrivaine française
• Née en 1634 à Paris• Décédée en 1693 dans la même ville• Quelques- unes de ses œuvres :
ʟ La Princesse de Montpensier (1662), roman ʟ Zayde (1669-1671), roman ʟ La Princesse de Clèves (1678), roman
Marie- Madeleine Pioche de La Vergne nait en 1634 à Paris et meurt en 1693. De petite noblesse, sa famille est proche des Richelieu. Veuve, sa mère se remarie avec un Sévigné : Marie- Madeleine fréquente alors les salons littéraires. Malgré quelques problèmes de santé, elle côtoie le futur cardinal de Retz, Scarron, Ménage, Huet, Segrais, La Rochefoucauld et Scudéry. Par ses relations, elle se rapproche de la cour. En 1655, elle épouse François, comte de La Fayette. C’est un mariage d’intérêt entre un gentilhomme de haute noblesse provinciale et une riche parisienne. Trop différents, les époux se voient peu.
Mme de La Fayette est considérée comme la fondatrice du roman français classique. Elle est notamment l’auteure de La Princesse de Clèves, son œuvre la plus connue.
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Pour aller plus loin dans votre étude de l’œuvre, consultez aussi :
• la fiche de lecture sur La Princesse de Clèves
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La Princesse de ClèvesUn roman sur la passion
• Genre : roman• Édition de référence : La Princesse de Clèves, Paris,
Librairie Générale Française, 1999, 256 p.• 1re édition : 1678• Thématiques : fidélité, dilemme, adultère, réputation,
passion
Le texte de La Princesse de Clèves fut composé en colla-boration avec Segrais (poète français, 1624-1701) et La Rochefoucauld (écrivain français, 1613-1680). Il est publié anonymement en 1678, car Mme de La Fayette en refuse expressément l’attribution, incompatible avec son sexe et son rang. À la parution se joint une habile campagne de presse dans Le Mercure galant (hebdomadaire fondé en 1672), qui contribuera au succès de l’œuvre.
Cette fiction relate le conflit qui tourmente la princesse de Clèves, opposant la fidélité qu’elle doit à son mari et la passion amoureuse destructrice qu’elle réprime envers le duc de Nemours.
Ce texte jette les bases du roman en France, indispen-sables à la confection de tout récit : histoire courte et linéaire, nombre restreint des personnages principaux, simplicité de l’action, descriptions rapides, souci de vrai-semblance, etc.
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9. Comment le mariage est- il considéré ?(15 lignes)
10. Idéalisme versus réalisme psychologique : à la sortie du roman, un débat s’est tenu au sujet de la vraisemblance de l’aveu de Mme de Clèves. Selon vous, son attitude est- elle « réaliste » ?(30 lignes)
QUESTIONNAIRE
1. Peut- on considérer La Princesse de Clèves comme le pre-mier roman moderne ?(10 lignes)
2. Quels éléments rattachent La Princesse de Clèves au mou-vement baroque ? Et au mouvement classique ?(15 lignes)
3. En quoi ce roman porte- t-il des traces de la préciosité ?(15 lignes)
4. Peut- on considérer ce roman comme un roman historique ?(10 lignes)
5. À travers ses personnages idéalisés (la princesse de Clèves, son mari et son amant), l’auteure dresse le por-trait de « l’honnête homme ». Que pouvez- vous dire de lui ?(10 lignes)
6. Quelle image de la cour l’œuvre renvoie- t-elle ?(10 lignes)
7. À quoi servent les digressions dans le roman ?(10 lignes)
8. Quelle description est faite de l’amour ?(20 lignes)
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2. Quels éléments rattachent La Princesse de Clèves au mou-vement baroque ? Et au mouvement classique ?
Les éléments les plus baroques du roman sont :
ʟ les digressions : il y a quatre digressions de plusieurs pages dans le roman, toutes étant des histoires d’amour de personnages secondaires ou historiques. C’est ainsi que fonctionne L’Astrée : sur l’histoire d’amour principale d’Astrée et Céladon se greffent les histoires de tous les personnages qu’ils rencontrent au gré de leurs pérégrinations ;
ʟ l’insistance sur les faux- semblants : le thème de l’illu-sion parcourt le mouvement baroque et on le retrouve également dans La Princesse de Clèves. Par exemple, Mme de Clèves s’étonne quand son mari lui explique que deux personnes qu’elle croyait s’entendre se détestent en réalité, et la cour est un ménage de sourires et de compliments qui cachent des haines tenaces.
Les éléments les plus classiques sont :
ʟ la concision du roman et l’émergence d’une histoire principale que les digressions ne font qu’agrémen-ter : la passion de Mme de Clèves et de M. de Nemours apporte une unité inconnue des romans baroques ;
ʟ la vision négative de la passion : en effet, la passion amoureuse contrevient à la mesure, qui est l’idéal en toute chose pour l’esprit classique ;
ʟ la bienséance : l’auteure narre nombre de romances adultères, mais avec beaucoup de pudeur – nul ne pourrait l’accuser d’avoir voulu écrire une histoire frivole pour émoustiller ses lecteurs.
CORRIGÉ
1. Peut- on considérer La Princesse de Clèves comme le pre-mier roman moderne ?
Déterminer le genre de La Princesse de Clèves est une question difficile, d’autant que l’auteure, qui n’a reconnu avoir écrit le roman qu’à demi- mot, ne nomme jamais le livre « roman ».
Il faut dire qu’au xvie siècle, le terme de roman recouvre une réalité moins large qu’aujourd’hui. Le roman, genre typiquement baroque, est soit comique, soit intermi-nable (comme L’Astrée, roman pastoral d’Honoré d’Urfé, 1607-1628). Les péripéties s’enchainent et l’on perd vite le fil de la trame narrative principale, quand il y en a une. En outre, l’histoire se déroule généralement dans un passé idéalisé.
Par contraste, les écrivains classiques favorisent le genre de la nouvelle, qui correspond à leur gout de la mesure : le texte est concis et la narration unique. L’histoire se déroule à l’époque contemporaine, pour que le lec-teur puisse s’identifier aux personnages et reconnaitre sa réalité.
La Princesse de Clèves est une sorte d’hybride : l’histoire se déroule dans le passé, mais un passé proche que les contemporains connaissent. Par sa longueur, par son atta-chement à la vie intérieure de ses personnages, cet ouvrage est en fait l’ancêtre du roman psychologique moderne.
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4. Peut- on considérer ce roman comme un roman historique ?
De tous les personnages du roman, seules Mme de Chartres et sa fille ont été inventées. Tous les autres protagonistes ont réellement existé. De plus, l’histoire se déroule au xvie siècle, soit un siècle avant que l’auteure écrive son histoire. Ces éléments rattachent le roman au genre historique, bien que dans l’acception moderne du terme, le roman historique s’attache à peindre la réalité et les mentalités de l’époque dans ses détails les plus exotiques, ce qui n’est pas le cas ici. L’auteure n’insiste pas sur la différence entre les mœurs d’antan et celles du monde contemporain – le passé n’est qu’un cadre.
Mais il faut toutefois remarquer que ce cadre se distingue nettement de celui des bergers celtes de L’Astrée : l’au-teure place son récit dans une période sur laquelle elle s’est bien documentée, en tout cas en ce qui concerne les évènements historiques et politiques. Le passé choisi est également beaucoup moins lointain, ce qui rend les personnages et leurs aventures plus vraisemblables pour le lecteur contemporain.
5. À travers ses personnages idéalisés (la princesse de Clèves, son mari et son amant), l’auteure dresse le por-trait de « l’honnête homme ». Que pouvez- vous dire de lui ?
L’auteure ne tarit pas d’éloges sur les qualités physiques et morales de Mme de Clèves, son mari et son amant. Et c’est bien normal : ils correspondent à l’idéal de la noblesse du xviie siècle, celui de l’honnête homme.
3. En quoi ce roman porte- t-il des traces de la préciosité ?
Le livre est également inspiré par le courant précieux, dont Mme de La Fayette fréquentait les salons. Le sujet de discussion principal de ces salons était l’amour : toutes les émotions qu’il inspire (la jalousie, le plaisir de voir l’être aimé, etc.) étaient décortiquées dans le moindre détail. C’est également ce qui se passe dans La Princesse de Clèves : nous suivons pas à pas la pas-sion naissante entre la princesse de Clèves et le duc de Nemours.
D’ailleurs, le vocabulaire utilisé pour parler d’amour est le vocabulaire précieux : des termes comme « amitié », « estime », « indifférence » se retrouvent sur la carte du Tendre, une carte que les précieuses avaient élaborée pour donner une représentation imagée du chemin que l’amant avait à parcourir pour parvenir à être aimé de sa dame.
Les salons précieux étaient également un monde dominé par les femmes : c’était aux hommes de venir les rencontrer sur leur terrain, celui de l’amour et de la galanterie. Mais comme, d’après l’auteure, les affaires politiques étaient toujours liées aux affaires de cœur à la cour d’Henri II (roi de France, 1519-1559), les femmes avaient également un rôle à jouer dans les affaires d’État. Par ailleurs, nous remarquerons que le mariage de la princesse de Clèves, puisqu’il est arrangé, n’apporte pas le bonheur : c’est une des théories des précieuses, qui préféraient l’amour adultère et le droit de choisir leur amant.
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les frais : sa mère cherche à la marier, mais l’inimitié de la maitresse du roi pour son oncle fait fuir plusieurs beaux partis.
7. À quoi servent les digressions dans le roman ?
Les digressions sont au nombre de quatre et relatent chacune l’histoire d’amour d’un personnage secondaire (les émois d’un ami de M. de Clèves qui a appris que sa maitresse qui vient de mourir le trompait, par exemple) ou d’un personnage historique (comme l’histoire d’Anne Boleyn, vers 1507-1536, seconde femme du roi d’Angle-terre Henri VIII, 1491-1547).
Ces digressions permettent, d’une part, de montrer à quel point l’auteure s’est documentée sur les évènements de l’époque. Mais surtout, elles servent à donner un tableau plus complet de l’amour. En effet, les trois per-sonnages principaux sont présentés comme d’une telle noblesse que la tromperie et l’ambition de réussir par l’amour seraient des comportements invraisemblables pour eux. L’auteure tient cependant, dans sa minu-tieuse description du sentiment amoureux, à évoquer ces aspects moins glorieux, et elle se sert pour cela de personnages (la reine Dauphine, M. de Clèves) qui vont raconter à Mme de Clèves leurs aventures édifiantes.
8. Quelle description est faite de l’amour ?
L’amour est le thème central du roman. Il est mon-tré sous toutes ses déclinaisons (l’homme détruit par la jalousie, l’homme changé par l’amour, etc.) et
Mais qui est cet honnête homme ? Il s’agit d’un individu qui allie les dons de la nature à une excellente éduca-tion et au bon gout. Ainsi, il est certes beau, mais c’est « la moindre des qualités » du duc de Nemours, car il fait également preuve de raffinement dans son habillement et dans ses manières, il est intelligent et maitrise l’art de la conversation. Il est en outre doué pour tous les passe-temps du courtisan, tels que la danse et la chasse. Enfin, il fait preuve de la mesure si chère à l’esprit classique : il montre une totale maitrise de ses sentiments, et est à la fois sincère et discret dans l’expression de ceux- ci. La seule fois où M. de Nemours laissera échapper à un tiers qu’il est aimé d’une femme qui a avoué cet amour à son mari, la princesse de Clèves lui en tiendra rigueur pendant longtemps, car cette indiscrétion est indigne d’un honnête homme.
6. Quelle image de la cour l’œuvre renvoie- t-elle ?
La cour n’est pas, loin de là, peuplée d’honnêtes gens – c’est au contraire le règne de l’hypocrisie. Par exemple, Mme de Clèves s’étonne d’apprendre de son mari que des gens qu’elle a toujours vus pleins d’égard l’un pour l’autre se détestent cordialement. La politesse cache en fait l’ambition. Tout le monde se dispute l’opportunité d’influencer le roi, que ce soit en s’approchant de lui, de sa femme ou de sa mai-tresse. Il est difficile de comprendre les tenants et aboutissants des alliances des courtisans : la politique de « les amis de mes amis sont mes amis » règne ; de vieilles rancunes n’attendent que le moment opportun pour refaire surface. Mme de Clèves en fait
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que pour des raisons morales (c’est un manquement à un serment fait devant Dieu), on ne parle pas des enfants qui pouvaient naitre de ces unions, sauf dans le cas de Diane de Poitiers. Mme de Clèves et le duc de Nemours n’échangent pas un seul baiser. Mme de La Fayette est davantage dans le respect des convenances que dans une peinture exacte des mœurs de l’époque.
9. Comment le mariage est- il considéré ?
Le mariage est vu selon les idées précieuses : le mariage arrangé ne fonctionne pas. Les précieuses s’indignaient justement de la situation féminine au sein du mariage : la femme est censée obéir à son mari, et elle n’a même pas le droit de le choisir. Pour elles, en plus, l’absence de liberté implique l’absence d’amour – on ne suit pas son cœur mais les ordres de ses parents. On en arrive ainsi à la situation des époux de Clèves, où l’estime mutuelle est la plus haute entente possible.
Cependant, Mme de Clèves n’a pas été éduquée, comme les précieuses, à penser que ce manque de choix justifie l’adultère. Car le mariage reste un lien sacré, et être infi-dèle à son mari serait renier une promesse faite devant Dieu. Dans le roman, tout le monde est donc malheu-reux : le mari qui n’est pas aimé par sa femme, la femme qui rend son mari malheureux et se trouve déchirée entre passion et devoir, l’amant qui est aimé d’une femme qui se refuse même à le voir par respect des bienséances.
Enfin, lorsque Mme de Clèves se retrouve veuve, elle est dans une position bien plus libre que lorsqu’elle était jeune fille. Être veuve, pour une femme de l’époque,
ses symptômes sont scrupuleusement répertoriés. Le triangle amoureux principal illustre en particulier deux points :
ʟ l’amour ne se gagne pas. M. de Clèves n’est pas un monstre. Au contraire, il suit les codes de l’honnêteté et entoure sa femme d’amour et de tendresse. Et elle l’estime à juste titre pour toutes ses qualités – elle n’est simplement pas amoureuse de lui ;
ʟ la passion, même si elle est soigneusement examinée, n’est pas peinte sous un jour positif. Au contraire, elle est destructrice : M. de Clèves mourra de cha-grin de savoir que sa femme en aime un autre. Lorsque celle- ci est veuve et libre d’épouser le duc de Nemours, elle ne voit aucun avenir dans l’assou-vissement de leur passion ; il lui semble évident qu’il s’éprendra d’une autre. Ce rejet de la passion est propre au classicisme : elle ne connait aucune mesure, et c’est en cela qu’elle dérange l’idéal serein du xvie siècle.
Au final, il n’y a pas d’histoire d’amour qui finisse bien, que ce soit pour les personnages principaux ou histo-riques (Anne Boleyn, maitresse du roi Henri VIII, finit décapitée par celui- ci ; Diane de Poitiers, 1499-1566, maitresse du roi Henri II, toute puissante du vivant de celui- ci, perd tout pouvoir lorsque son amant meurt).
Remarquons enfin que, bien que les galanteries foi-sonnent à la cour, la peinture qui en est faite reste très vague en ce qui concerne l’aspect physique. On ne nous dit pas si Mme de Clèves devait faire l’amour avec son mari alors qu’elle ne l’aimait pas, on ne condamne l’adultère
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pouvait en plus servir d’exemple. De plus, certains lec-teurs confondaient « vraisemblance » et « bienséance ». Il n’est pas facile de dire combien l’aveu de Mme de Clèves contrevient véritablement aux règles de la bienséance, car elle fait preuve après tout d’une absolue honnêteté et reste fidèle. Mais en faisant cet aveu, elle ne joue plus le jeu des apparences si cher à la cour, et elle porte une lumière crue sur le drame que peut être un mariage où l’estime, si grande qu’elle soit, ne remplace pas l’amour.
Le plus intéressant est de se demander pourquoi l’auteure a choisi de faire parler ainsi son héroïne, et pourquoi elle termine le roman en annonçant que la princesse refuse un bonheur pourtant désormais à sa portée. La réponse est à chercher dans l’image que les auteurs se faisaient alors de la psychologie humaine : l’être humain n’a pas un psychisme changeant, il est habité par une idée. Ainsi les personnages de Molière (auteur dramatique français, 1622-1673) sont consumés par leur passion : l’avarice pour Harpagon, l’hérésie pour Don Juan… Ainsi Mme de Clèves est toute habitée par son désir d’être la femme la plus honnête possible. Elle fait ce que lui dicte son devoir, tel qu’il lui a été inculqué par sa mère. Si elle ne se marie pas avec M. de Nemours après la mort de son mari, c’est parce que ses protestations quand ce dernier était encore en vie n’étaient pas le fruit d’une peur de l’opinion des autres, mais réellement la marque de sa profonde mora-lité. La mort de M. de Clèves ne change rien à cela : céder aux sentiments que lui inspire un autre est contraire au serment qu’elle a fait devant Dieu, et tout le bonheur que peut lui apporter le duc de Nemours pâlit face à sa honte de ne pas remplir son devoir.
signifie être pour un moment maitresse de sa fortune ; loin du joug des parents, l’on peut choisir un homme qui correspond mieux à ses gouts. Mais le roman réfute même cette possibilité de bonheur : car un mariage qui viendrait légaliser un adultère ne protège pas des affres de la passion (la peur que l’être aimé se lasse, qu’il en aime une autre). Au final, le mariage est une institution injuste et l’amour n’apporte qu’un plaisir éphémère et beaucoup de souffrance.
10. Idéalisme versus réalisme psychologique : à la publi-cation du roman, un débat s’est tenu au sujet de la vraisemblance de l’aveu de Mme de Clèves. Selon vous, son attitude est- elle « réaliste » ?
Le roman a suscité un petit débat lors de sa publication : est- il vraisemblable que Mme de Clèves avoue à son mari éprouver des sentiments pour un autre ? La question ne semble pas avoir beaucoup de sens pour un lecteur moderne à la recherche de réalisme, car des épouses souhaitant à tout prix rester honnête envers leur mari, il y a dû en avoir. On peut débattre du bien- fondé de sa démarche (ne fait- elle pas plus de mal que de bien à son mari, alors qu’elle se refuse de toute façon à le tromper ?), mais l’on trouve des comportements plus invraisemblables dans bien des fictions modernes.
Cependant cela troublait les lecteurs contemporains pour plusieurs raisons. D’une part, la vraisemblance du xvie siècle n’était pas le réalisme moderne : il ne s’agissait pas de se justifier en disant que « l’histoire dépasse la fiction », il s’agissait de créer une histoire dans laquelle le plus grand nombre pourrait se reconnaitre et qui
Gaudé• La Mort du roi Tsongor• Le Soleil des Scorta
Gautier• La Morte amoureuse• Le Capitaine Fracasse
Gavalda• 35 kilos d’espoir
Gide• Les Faux-Monnayeurs
Giono• Le Grand Troupeau• Le Hussard sur le toit
Giraudoux• La guerre de Troie n’aura pas lieu
Golding• Sa Majesté des Mouches
Grimbert• Un secret
Hemingway• Le Vieil Homme et la Mer
Hessel• Indignez-vous !
Homère• L’Odyssée
Hugo• Le Dernier Jour• d’un condamné• Les Misérables• Notre-Dame de Paris
Huxley• Le Meilleur des mondes
Ionesco• Rhinocéros• La Cantatrice chauve
Jary• Ubu roi
Jenni• L’Art français de la guerre
Joffo• Un sac de billes
Kafka• La Métamorphose
Kerouac• Sur la route
Kessel• Le Lion
Larsson• Millenium I. Les hommes qui n’aimaient pas les femmes
Le Clézio• Mondo
Levi• Si c’est un homme
Levy• Et si c’était vrai…
Maalouf• Léon l’Africain
Malraux• La Condition humaine
Marivaux• La Double Inconstance• Le Jeu de l’amour et du hasard
Martinez• Du domaine des murmures
Maupassant• Boule de suif• Le Horla• Une vie
Mauriac• Le Nœud de vipères
Mauriac• Le Sagouin
Mérimée• Tamango• Colomba
Merle• La mort est mon métier
Molière• Le Misanthrope• L’Avare• Le Bourgeois gentilhomme
Montaigne• Essais
Morpurgo• Le Roi Arthur
Musset• Lorenzaccio
Musso• Que serais-je sans toi ?
Nothomb• Stupeur et Tremblements
Orwell• La Ferme des animaux• 1984
Pagnol• La Gloire de mon père
Pancol• Les Yeux jaunes des crocodiles
Pascal• Pensées
Pennac• Au bonheur des ogres
Poe• La Chute de la maison Usher
Proust• Du côté de chez Swann
Queneau• Zazie dans le métro
Quignard• Tous les matins du monde
Rabelais• Gargantua
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