2007-08
Guide desCarrières en FinanceBanque, assurance, comptabilité, audit et systèmes d’information
La place de marché de l'emploi en finance
Le monde de la financeappartient à ceux qui le redessinent appartient à ceux qui le redessinent
Pour Calyon, la Banque de Financement et d’Investissement du Groupe Crédit Agricole, ambition rime avec innovation et
technologie. Fort de 13 000 collaborateurs répartis dans plus de 55 pays, Calyon offre à ses clients corporate et
institutions financières, le niveau d’accompagnement le plus élevé et la plus haute expertise sur les marchés financiers.
En partageant notre vision de l’excellence, vous prendrez plaisir à dépasser les frontières technologiques, géographiques
et culturelles. Redessinez la finance avec Calyon, l’innovation fera toujours partie de l’aventure.
Pour nous rejoindre, rendez-vous sur www.calyon.comMARCHÉS DE CAPITAUX
BANQUE DE FINANCEMENT
BANQUE D’INVESTISSEMENT
Le monde de la finance©
Pho
to :
Eri
c A
udra
s
Le groupe Crédit Agricole cultive la différence de ses 157 000 collaborateurs dans plus de 70 pays.
credit-agricole.fr
Le Guide des Carrières en Finance vous aidera à vous frayer votre chemin
dans le monde particulièrement compétitif de la fi nance. Vous y trouverez une
description approfondie des différents métiers, des compétences requises et
des étapes à suivre pour réussir en banque/assurance mais aussi en fi nance
d’entreprise, audit/conseil, sans oublier les systèmes d’information.
En complément du guide, vous pouvez consulter l’Espace Jeunes Diplômés
du site eFinancialCareers.fr : toute l’actualité emploi, des conseils d’experts
et des témoignages. Un lieu où vous pouvez également débattre.
Ce guide et le site vous permettront ainsi de fi gurer parmi les candidats les
mieux avisés. Ce qui, dans la bataille pour décrocher un emploi, vous fera
incontestablement prendre une avance sur les autres prétendants.
Bonne chance dans vos recherches !
Julia Lemarchand
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
Table des matières
Aperçu Travailler en fi nance ................................................................................. 02Gravir les échelons .................................................................................. 06Comment sortir du lot ? ....................................................................... 08Vos trois premiers mois....................................................................... 12
Banque et assuranceFusions & acquisitions ......................................................................... 14DCM & ECM ..................................................................................................... 18Vente, trading et recherche ............................................................. 20Banque de fi nancement ...................................................................... 24Gestion d’actifs ............................................................................................. 26Gestion alternative .................................................................................... 30Private equity .................................................................................................. 34Banque privée................................................................................................ 35Droit des affaires et compliance ................................................ 36Middle et back-offi ce .............................................................................. 38Gestion des risques ................................................................................. 39Banque de détail ......................................................................................... 40Assurance .......................................................................................................... 42Les nouveaux métiers de la fi nance ....................................... 44FAQs : Carrières en fi nance ............................................................ 45
Comptabilité et auditComptabilité..................................................................................................... 46Conseil ................................................................................................................... 50Trésorerie d’entreprise ......................................................................... 51Direction administrative et fi nancière ................................... 52Contrôle de gestion ................................................................................. 53Audit ......................................................................................................................... 54FAQs : Comptabilité ................................................................................ 56
Systèmes d’informationSystèmes d’information (SI) ........................................................... 58Carrières en informatique ................................................................. 62Langages informatiques ..................................................................... 64FAQs: Systèmes d’Information .................................................... 66
Les employeursProfi ls entreprises...................................................................................... 68Profi ls partenaires ...................................................................................... 76
Après la lecture de ce
guide, continuez vos
recherches sur notre site
Internet et accédez à l’Espace
Jeunes Diplômés, dédié
aux candidats qui veulent
débuter leur carrière en fi nance.
Vous pourrez ainsi consulter
régulièrement nos offres d’emploi
et de stages et nos articles
actualisés sur
www.efi nancialcareers.fr/jeunes_diplomes
À la UneLes dernières infos pour les
étudiants et les jeunes diplômés.
StagesIls sont le passage obligatoire
pour amorcer votre carrière.
Vous trouverez dans cette section
conseils, articles et témoignages.
Jeunes DiplômésLes conseils et étapes pour
décrocher votre premier emploi.
Tout savoir sur le marchéDescriptif des secteurs fi nanciers : Cette section
complète le guide, avec plus
de secteurs analysés.
Carrières : Plus d’infos sur les
métiers avec des témoignages
de professionnels.
Glossaire fi nancier : Des milliers
de défi nitions pour connaître les
termes de la fi nance sur le bout
des doigts.
Les petits +De précieux conseils formulés
par les professionnels du secteur.
Tests de raisonnement numériqueLa plupart des banques y ont
recours. Alors n’attendez pas,
entraînez-vous dès maintenant
avec nos tests psycho-techniques.
Le Guide des Carrières en Financeédité par eFinancialCareers.fr – www.efi nancialcareers.frChef de projet : Janice Chalmers Responsable éditoriale : Julia Lemarchand
Secrétaire de rédaction : Anne-Claire Bouzanne Journalistes : Baptiste Julien
Blandet, Thierry Iochem, Corinne Zerbib, Jean-Christophe Buchot, Catherine Motol,
Mark Wilmann Directeur artistique : Valerio Italiano Maquette : Jane Roberts
Responsable Marketing : Emmanuelle Lacroix Publicité : Nicolas Pras,
Olivier Bertogal, David Serra, Abel Ekpitini
Exemplaires supplémentaires : info@efi nancialcareers.fr 0810 600 238
©2007 eFinancialCareers LtdTous droits réservés.
Comment utiliser ce guide ?
Julia Lemarchand
Responsable éditoriale
eFinancialCareers.fr
EspaceJeunesDiplômés
La liste des métiers de la fi nance est longue. Il y en
a pour tous les goûts et pour toutes les compétences.
Et le secteur recrute dans toutes les branches. Le
nombre d’offres d’emploi est tel que les services des
ressources humaines se tournent de plus en plus vers
les cabinets de recrutement, les agences
et les sites Internet d’offres d’emploi. L’Unedic estime
les besoins du secteur à 30 000 postes en 2007.
« La fi nance offre de vastes perspectives. Il y a plus de trois cents métiers. Tout est possible, en fonction du parcours professionnel, de la motivation et de la volonté de s’ouvrir », affi rme Catherine Dropsy, à la direction
des ressources humaines de la Société Générale.
Cela dit, il y a aussi des entreprises qui n’embauchent
pas, pour cause de restructuration de leur activité. C’est
le cas, par exemple, du réseau LCL, où les postes laissés
vacants par les récents départs à la retraite et départs
volontaires (plus de 3 000) ne seront pas pourvus.
Ces dernières années, les institutions fi nancières ont dû
s’adapter à de nouvelles réglementations qui ont modifi é
leur organisation en profondeur. Par ailleurs, la fi nance
dépend bien sûr des caprices de l’économie, notamment
en banque d’investissement et en gestion d’actifs.
Banque et assuranceFinance de marchéOublié le début des années 2000, marqué par des
réductions d’effectifs. Les marchés fi nanciers étant
au plus haut, traders, analystes, structureurs et
syndicateurs sont les bienvenus.
Banque de fi nancementLes activités de fi nancement, particulièrement le
private equity, bénéfi cient d’un fort affl ux de liquidités.
Les leverage buyouts (LBOs) permettent la cession
de PME à fort potentiel sans passer par les marchés
actions. Viennent s’y ajouter les fusions & acquisitions.
Les besoins en fi nancement croissent chaque année :
en France, une PME sur deux sera à vendre d’ici à 2012.
Banque privéeCette perspective dynamise la banque privée. Les
entrepreneurs vont vouloir placer le produit de la vente de
leur société. Résultat : réseaux et établissements dédiés
sont en concurrence pour capter ces futurs rentiers.
Gestion d’actifs et gestion alternativeEn gestion d’actifs, 123 milliards d’euros ont été
collectés en France en 2006. Et en gestion alternative,
les hedge funds ont cumulé près de 2 000 milliards de
dollars d’encours dans le monde ! À noter : la distinction
entre les deux types de gestion tend à s’estomper.
Banque de détailDe toutes les branches de la fi nance, c’est celle qui
recrute le plus, car la moitié de son personnel sera à
la retraite d’ici à trois ans. C’est aussi la branche où
la concurrence est la plus âpre. Les nouvelles recrues
doivent avoir un tempérament de commercial hors pair
pour faire la différence, même s’il ne s’agit pas tant
de vendre que de détecter les besoins des clients et
de leur proposer des solutions adaptées. Bon à savoir :
les fonctions sont de plus en plus encadrées,
notamment par des directives européennes.
AssuranceLes nouvelles réglementations touchent aussi
l’assurance, qui par ailleurs s’internationalise. L’essor
de l’assurance se fait en lien avec celui de la banque de
détail. La plupart des réseaux bancaires développent des
contrats d’assurance et les compagnies d’assurance
créent des fi liales bancaires, le plus souvent en ligne.
La frontière entre banque et assurance est de plus en
plus fl oue, comme en témoigne le rachat, en juin 2007,
des AGF par le Crédit Agricole.
Middle et back-offi cePour améliorer le suivi de la clientèle, maîtriser les
opérations fi nancières et s’adapter aux nouvelles
règlementations, tous les acteurs du secteur ont investi
dans le middle et le back-offi ce. Ici, la fi nance montre
qu’elle est bel et bien une industrie de pointe, avec ses
salles de serveurs informatiques dotées de mécanismes
de stabilisation de la température, ses processus
sophistiqués de sauvegarde des données, ses coffres-
forts numériques hypersécurisés…
Travailler en fi nanceEn bref
La finance recrute dans
toutes les branches
L’Unedic estime les besoins
à 30 000 postes en 2007
Le travail en équipe devient
une nécessité absolue
Une grande diversité de métiers, de compétences et de carrières, au sein d’un secteur qui recrute
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
2
« En fi nance, tout est possible, en fonction du parcours, de la motivation et de la volonté de s’ouvrir » Catherine Dropsy, Société Générale
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
>
R é s e a u x d e D é t a i l & S e r v i c e s F i n a n c i e r s ■ G e s t i o n s d ’ A c t i f s & S e r v i c e s a u x I n v e s t i s s e u r s ■ B a n q u e d e F i n a n c e m e n t & d ’ I n v e s t i s s e m e n t
ouià votre soif d’entreprendre
ouià vos projets d’avenir
ouià l’expression de vos talents
Rejoignez une société qui donne toute sa place à vos ambitions. Une société qui valorise et enrichit vos connaissances avec les moyens d'un
groupe international en pleine expansion. Banque de détail, de financement & d'investissement ou gestions d'actifs et services aux investisseurs,
il y a sûrement un projet pour vous. Sans parler des perspectives de carrières variées que nous vous proposons : 150 métiers dans 77 pays,
bancaires ou non, vous avez le choix. Venez partager la vision de Société Générale, une entreprise ouverte aux esprits ouverts. La croissance.
C’est bon pour nous. C’est bon pour vous.
Envie de nous rejoindre ? Connectez-vous sur www.socgen.com
Jeunes diplômés et Expérimentés Bac +4/5
Publ
icis
Con
sult
ants
IRH
© A
rno
Lam
- A
rnau
d La
mol
ie
300% de croissance en 3 ans en France (Paris, Lyon) :ce succès n’est plus un hasard, c’est une conviction, que toute l’équipe Robert Walters partage.
En plus d’une approche de spécialiste, nous veillons à construire avec nos clients et candidats une
relation partenariale pérenne. Pour ce faire, nous nous entourons des meilleurs consultants :
opérationnels confirmés, spécialisés par fonction et régulièrement formés. Ce savoir faire accumulé
garantit chaque jour la qualité et la rapidité de nos résultats.
Robert Walters France, 130 personnes, est spécialisé dans le conseil en recrutement de cadres
expérimentés en Finance (Entreprise, Banque, Asset Management, Gestion de fonds…), Ressources
Humaines, Juridique et Fiscal, Conseil et Systèmes d’Information, Assurance et Immobilier.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Antoine Morgaut, Directeur Général, par email à [email protected]
ou par courrier à Robert Walters France au 25 rue Balzac, 75008 Paris.
notre vision
Robert Walters - Spécialiste international du recrutement financier
Gestion des risquesLes réglementations récentes (Bâle II, IFRS) ont imposé aux
établissements de créer des outils d’évaluation de tous les
risques potentiels. Cette activité de vigie est une belle porte
d’entrée dans le monde de la fi nance pour ceux qui n’ont
pas complètement arrêté leur choix et qui veulent d’abord
avoir une vue d’ensemble du secteur.
Finance d’entrepriseComptabilitéCes nouvelles réglementations ont également redéfi ni
les contours de la comptabilité, générale comme
analytique. Même les PME sont poussées par les fonds
d’investissement à se restructurer dans ce domaine.
Contrôle de gestionLe reporting réalisé par le middle ou le back-offi ce, par
exemple en gestion des risques, n’a guère d’utilité sans
l’expertise du contrôleur de gestion. Aujourd’hui, le métier
est très en vogue au sein des banques, qui ont peu recruté
ce type de profi l au cours des dernières années.
Trésorerie d’entrepriseJadis isolé, le trésorier a retrouvé une place de choix au
sein de la direction fi nancière. Il est surtout présent dans
les grands groupes et son métier reste principalement
la gestion du cash. Mais sa fonction évolue. Il prend
désormais part à des missions transversales, par exemple
en gestion des risques ou en communication fi nancière.
Direction administrative et fi nancièreElle joue un rôle majeur dans la mise en œuvre de la
stratégie. De plus en plus, elle sert de lien entre la direction
générale et les actionnaires et prend en charge des
divisions et des fi liales. Le directeur administratif et fi nancier,
à la fois polyvalent et spécialisé, est souvent en première
ligne pour répondre aux demandes de transparence
exprimées par des régulateurs comme l’AMF (Autorité des
marchés fi nanciers).
Audit et conseilConseil et auditCes fonctions, généralement externalisées (mais l’audit
peut aussi être fait en interne), permettent à l’entreprise
de détecter ses points faibles et d’établir un plan de
bataille pour les éliminer. De plus, avec les nouvelles
réglementations, les établissements ont besoin d’aide
pour faire les bons choix. Comme la gestion des risques,
le conseil et l’audit ont un rôle de vigie et doivent dégager
une vision globale. Ils sont très en vogue actuellement.
Droit des affaires et complianceFace à l’augmentation des fusions & acquisitions et des
LBOs et face à la vague de nouvelles réglementations,
la fi nance cherche des profi ls juridiques. Mais le
marché ayant atteint sa maturité, il vous faudra trois
ans d’expérience minimum pour obtenir un poste.
Systèmes d’informationVu le haut niveau de technicité des missions et le
fait qu’elles sont souvent ponctuelles, les ingénieurs
interviennent généralement comme consultants. Ce qui
n’empêche pas les établissements fi nanciers d’avoir leurs
propres experts, mais ils sont bien moins nombreux.
De la MOA (maîtrise d’ouvrage)...Avec le développement des systèmes d’information,
la fi nance s’est profondément métamorphosée et a
gagné en productivité. Pour chaque nouveau produit
fi nancier, il faut mettre en place un dispositif informatique
adéquat, donc un cahier des charges. Cette tâche
revient aux ingénieurs informatiques et fi nanciers.
Autre mission : adapter les systèmes informatiques
après une fusion d’équipes, un rapprochement
d’unités (comme à la Caisse d’Épargne), ou encore
après l’arrivée de nouveaux textes réglementaires.
... À la MOE (maîtrise d’oeuvre) À partir du cahier des charges établi par la maîtrise
d’ouvrage, la maîtrise d’oeuvre conçoit et produit les
outils. A nouveau, ce sont le plus souvent des consultants
qui effectuent ce travail, parfois depuis l’étranger, dans un
pays où ils sont tout aussi compétents mais moins chers.
ConclusionLes postes dans la fi nance sont tout sauf cloisonnés.
Tous exigent un travail d’équipe, en particulier lorsqu’il
est question de gérer les risques et travailler sur les
nouvelles réglementations. Au-delà des compétences
propres à chaque métier, vous devrez donc démontrer
votre sens de la communication, votre capacité d’adaptation
et votre ouverture d’esprit.
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
5
Suite de l’article p. 2
www.efinancialcareers.fr/jeunes_diplomesRetrouvez notre glossaire financier en ligne
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
Dans la plupart des grandes banques d’investissement
européennes et anglo-saxonnes, les déroulements de
carrière sont les mêmes et les appellations et les profi ls
de poste diffèrent peu. Au début, la progression est
souvent rapide et les salaires généreux, mais la plupart
des postes exigent un investissement considérable.
AnalysteC’est le premier poste que décroche un jeune diplômé,
en général pour deux ou trois ans. En corporate fi nance
(banque de fi nancement et d’investissement), le travail
de l’analyste consiste à élaborer des pitchbooks(présentations de recommandations stratégiques) ou
à analyser des produits fi nanciers. En salle de marché,
son rôle se limite souvent à celui d’assistant. « Nous n’attendons pas d’un analyste qu’il apporte tout de suite de hautes compétences techniques. En revanche, il doit apprendre vite et faire preuve d’esprit d’équipe »,estime Christian Vie, DRH de Goldman Sachs France.
AssociéLes associés sont soit des analystes montés en grade,
soit des diplômés d’écoles de commerce titulaires d’un
MBA. Généralement, ils encadrent une petite équipe
d’analystes pendant trois ans environ. En tant qu’associé,
vous pourrez assister aux réunions avec les acteurs
clés des dossiers en cours et rencontrer les directeurs
fi nanciers des grandes entreprises.
Vice-presidentLe titre, issu de la terminologie anglo-saxonne, peut
impressionner mais le poste n’a rien d’exceptionnel :
les vice-presidents (VP) sont légion dans toute banque
d’investissement. Un vice-president est plus souvent
en contact avec les clients et gère systématiquement
des équipes. En corporate fi nance, il se voit confi er la
gestion des affaires courantes et des équipes d’associés
et d’analystes. Dans les ventes et le trading, il gère
son propre portefeuille de clients. Ici encore, la durée
moyenne d’occupation du poste est de trois ans.
Mais à ce stade, grimper les échelons devient plus
diffi cile car les critères d’évaluation – capacité à
créer de la valeur, à gérer les équipes, à satisfaire les
attentes des clients – sont plus fl ous. S’il n’obtient pas
de promotion interne, le vice-president tentera de
décrocher un poste ailleurs.
Directeur ou directeur exécutifCe sont les bras droits des directeurs généraux, ces
derniers étant les véritables détenteurs du pouvoir.
En corporate fi nance, les directeurs se chargent de
répondre au quotidien aux attentes des clients. Dans
les ventes et le trading, ils gèrent en bonne partie la
relation avec les clients importants.
Directeur généralLes directeurs généraux ou MD (managing directors)
tiennent le haut du pavé. Ils prennent l’initiative des
dossiers et sont les vrais responsables de la relation
avec les clients les plus importants. Peu d’analystes
parviendront à ce stade : dans une grande banque
internationale comme Goldman Sachs, on compte
un millier de MD pour 20 000 collaborateurs. Dans une
banque française, il faut généralement attendre d’avoir
40 ans pour accéder à un tel poste. « Les qualités essentielles pour devenir MD sont la passion du métier, le talent de deal maker, la maîtrise de la technique fi nancière et le sens de l’international », résume Xavier
Blandin, senior banker chez BNP Paribas et président
du Club des dirigeants de banques.
Salaire et performanceVotre progression de carrière dépendra plus fortement
de vos performances individuelles dans les ventes et le
trading. « En corporate fi nance et conseil en fusions & acquisitions, la progression peut être moins rapide car les performances sont plus diffi cilement quantifi ables, estiment Stéphanie Delorme et Virginie Chabran,
consultantes fi nance au sein du cabinet Whitehead Mann.
Alors que si l’on est en mesure de défricher de nouveaux marchés, il est possible de gravir très rapidement les échelons. » Ainsi, un trader talentueux peut parfaitement,
à un poste de vice-president, gagner plus qu’un directeur
général. Cela dit, votre salaire dépendra toujours de vos
performances. Et plus vous grimperez dans la hiérarchie,
plus la part variable de votre rémunération sera grande.
Gravir les échelonsEn bref
Comptez trois ans avant de
passer à l’échelon supérieur
Moins de 5 % des analystes
deviennent directeur général
Un vice-president doit souvent
quitter sa banque pour avancer
D’analyste à managing director : la carrière idéale au sein d’une banque d’investissement
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
6
« Si l’on est en mesure de défricher de nouveaux marchés, il est possible de gravir très rapidement les échelons » Stéphanie Delorme et Virginie Chabran, cabinet Whitehead Mann
La très grande majorité des recherches d’emploi se
font désormais par le biais d’Internet. Mais quand on
cherche du travail, l’univers de la Toile peut faire peur
tellement il semble sans limite. Comment ne pas se
noyer ? La première étape pour s’y frayer un chemin
consiste à défi nir un plan d’action, et la méthode
éprouvée du plan marketing est parfaitement adaptée.
Car il s’agit bien de vendre un produit : vous-même !
Après le bilan de compétences (qui suis-je, qu’est-ce
que je sais faire), il vous faut défi nir votre cible (qu’est-
ce que je veux), concevoir le message qui va véhiculer
les caractéristiques de votre produit puis choisir les
canaux de communication.
D’abord la cible : que cherchez-vous exactement ?
Afi n de le déterminer, il vous faut commencer par
examiner les critères généraux que l’on retrouve sur
tous les job boards : intitulé du poste, secteur d’activité,
localisation géographique. Mais cela ne suffi t pas.
Une recherche bien ciblée exige que vous défi nissiez
de façon plus détaillée le poste de vos rêves. Taille de
la société, culture d’entreprise, salaire, contenu de la
mission, possibilité de pratiquer des langues étrangères…
il vous faut dresser une sorte de portrait-robot
qui déterminera votre choix des annonces.
Le message se compose bien entendu de votre CV
et de votre lettre de motivation. Avant tout, il doit mettre
en avant les points forts de vos compétences et de votre
personnalité. Tout l’enjeu de recherche d’emploi est là :
comment se faire remarquer pour être sélectionné.
Formation et stagesParmi les candidats qui postulent en ligne sur les sites
des banques d’affaires, plus de la moitié sont éliminés
d’offi ce. Le premier critère de sélection est la formation.
Pour les postes haut placés, les recruteurs demeurent
extrêmement sélectifs sur la formation universitaire et
les stages. « Il ne s’agit plus seulement d’attendre les candidats mais d’utiliser les stages pour sélectionner nos futurs cadres, explique Anne Rayon, responsable du
recrutement chez LCL. Notre objectif pour 2007 est d’intensifi er notre recrutement à bac+5 pour compenser les départs à la retraite de nos cadres. » De bons résultats universitaires ne garantissent pas pour
autant un entretien. Pour faire le tri parmi les meilleurs
postulants, les formulaires de candidature en ligne,
particulièrement ceux des banques anglo-saxonnes,
comportent des séries de questions précises. Il s’agit
là du premier contact avec votre employeur potentiel :
soyez concis et précis, utilisez les mots clés et les
expressions favorites des recruteurs. Mais attention :
ne mentez pas ! Si votre candidature passe ce premier
barrage à la faveur d’un subterfuge, le recruteur ne s’y
trompera pas : il vous écartera défi nitivement de sa liste.
Par ailleurs, les recruteurs conseillent souvent de limiter
le nombre de candidatures afi n de mieux préparer
chacune d’entre elles.
Le truc en plusVous avez franchi la première étape grâce à votre
e-CV et à votre lettre de motivation : bravo ! Vous allez
être convié à passer un entretien. C’est souvent le
premier d’une série d’entretiens au cours desquels vous
rencontrerez des professionnels du métier et du groupe
(RH, opérationnels). À ce stade, les questions ont surtout
pour objectif de vérifi er que vous correspondez bien
au profi l recherché. Vos interlocuteurs veulent être sûrs
que vous avez les compétences requises et que vous
vous intéressez au secteur. Vous devrez démontrer votre
passion pour le monde de la banque, ce qui passe par
une bonne connaissance de l’actualité fi nancière et par
votre capacité à l’analyser.
Pour Pascal Quiry et Yann Le Fur, banquiers d’affaires
et professeurs au groupe HEC, « il est essentiel de comprendre l’environnement dans lequel évoluent les banques d’affaires pour pouvoir, lors d’un entretien, en parler dans les termes qui correspondent à la réalité de ces métiers. »N’hésitez pas à mentionner les expériences et « trucs
en plus » que vous pourrez apporter (langues étrangères,
spécialisations, bon suivi de l’actualité…). Les recruteurs
attendent des candidats qu’ils puissent justifi er pourquoi
ils ont choisi tel ou tel domaine (fusions & acquisitions,
DCM/ECM, etc.) et pourquoi ils ont postulé pour leur
banque en particulier. La responsable du recrutement
chez Barclays, Corinne Dalodière, rappelle les qualités
Comment sortir du lot ? En bref
Faites un portait-robot du poste
que vous visez avant de postuler
Soyez prêt à démontrer votre
désir de travailler dans la banque
Préparez-vous méthodiquement
aux tests d’évaluation
Le B.A.BA du parfait candidat ou comment se démarquer pour convaincre les recruteurs
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
8
« D’un candidat, nous attendons clarté, précision, effi cacité, bon sens, dynamisme et envie de partager » Corinne Dalodière, Barclays
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
>
retrouvez nos offres et adressez votre candidature sur notre site internet,w w w . h s b c . f r
Etre ouvert sur le monde, c'est comprendre les différences de points de vue.
Jeunes diplômé(e)s - Bac + 4/5,
c’est votre esprit d’équipe qui fait la différence.
HSBC, 4ème groupe bancaire mondial, c’est 312 000 collaborateurs présents dans plus de 82 pays. Vous recherchez un groupe international ambitieux et créatif pour votre carrière.
Nous recrutons pour tous nos métiers : Banque de Réseau, Banque d’Investissement et de Marchés,Gestion d’Actifs et Banque Privée. Vous avez l’énergie, l’esprit d’équipe,
le talent et la personnalité qui font la différence. Rejoignez-nous.
collectifcollectif individuelindividuel
individuelindividuelcollectifcollectif
Publié par HSBC France - Corbis
Bienvenue dans la plus jeune des banques universelles
Nous prenons le meilleur partoutPOUR VOUS OFFRIR LE MEILLEUR DE NOUS.
2 500 nouveaux commerciaux viendront renforcer le Groupe Caisse d’Epargne. Pourquoi pas vous ?Vous recherchez des missions intéressantes ? Vous voulez rejoindre une entreprise qui vous offre de réelles perspectivesprofessionnelles ? Partout en France, le Groupe Caisse d’Epargne vous ouvre ses portes.Variété des métiers, parcours d’intégration,formations personnalisées, opportunités d’évolution ; pour être à la hauteur de vos ambitions, nous vous offrons le meilleur de notrepolitique de Ressources Humaines.
www.groupe.caisse-epargne.com/recrute
LE GROUPE CAISSE D’EPARGNE RECRUTE
2 500 COMMERCIAUX
(Particuliers, Professionnels, Entreprises...)
Roy
alty
-Fre
e /
Cor
bis
- B
ettm
ann
/ C
orbi
s -
Brid
gem
an /
Gira
udon
fondamentales d’une bonne candidature : « D’un candidat, nous attendons clarté, précision, effi cacité, bon sens, dynamisme et envie de partager. »Baudouin Capelle, directeur des ressources humaines
chez Banque Patrimoine et Immobilier, conseille :
« Il faut travailler son accroche afi n de donner le ton pour la suite ; aller droit à l’essentiel et mettre en avant ce qui vous différencie des autres candidats ; prouver votre motivation, votre détermination et l’adéquationde votre profi l au poste proposé. »Vous serez amené à répondre à des questions
personnelles mais aussi à des questions dites techniques,
destinées à évaluer vos connaissances, votre capacité
à réfl échir et votre résistance au stress. Le contenu de
ces tests dépend du secteur dans lequel vous postulez.
En fusions & acquisitions, on vous questionnera
surtout sur les méthodes de valorisation. En ECM, les
questions porteront davantage sur la rédaction d’une
note d’information. Dans le trading, les questions de
personnalité seront plus fréquentes et les questions
techniques plus précises. Pour vous entraîner, des tests
de raisonnement numérique sont disponibles sur le site
eFinancialCareers.fr à la rubrique « Jeunes diplômés ».
La meilleure façon de penserSi vous êtes retenu après la première batterie d’entretiens,
vous serez invité à en passer d’autres.
Plus pointus, ces nouveaux entretiens porteront
davantage sur l’emploi en question. Par exemple, le
candidat à un poste en salle de marché pourra avoir à
répondre à des questions de calcul mental (combien font
six quatorzième à quatre décimales près, combien de
balles de ping-pong peut-on mettre dans le réseau du
métro parisien...). Pour répondre à ce genre de questions,
n’hésitez pas à réfl échir à haute voix : l’important n’est
pas de donner la bonne réponse mais de montrer que
vous savez utiliser le cheminement de pensée adéquat.
Certains d’entre vous seront soumis à l’épreuve des
entretiens de groupe. Plutôt que d’adopter la posture
du concurrent acharné, privilégiez l’esprit d’équipe.
Adressez-vous aux autres candidats en les appelant par
leur prénom, invitez-les à prendre part à la conversation,
ne les interrompez pas et ne monopolisez pas le temps
de parole. Bref, faites preuve d’éducation et de maîtrise
de vous-même ! Une autre façon de vous démarquer
en espérant décrocher le poste de vos rêves.
Titulaire d’un DESS techniques fi nancières et bancaires
et d’un magistère banque-fi nance de l’Université Panthéon-
Assas Paris II, Marceline Try a rejoint ABN Amro à Londres
en juillet 2004.
Quel poste occupez-vous chez ABM Amro ?Je suis vendeuse en salle des marchés au sein du département
dérivés actions, matières premières et taux d’intérêt. Je
m’occupe de la vente de tous types de produits, des produits
standardisés aux produits sur mesure.
Comment se sont déroulés les entretiens ?Les entretiens sont différents en France et en Angleterre.
Dans les banques françaises, les entretiens sont plutôt
techniques tandis qu’en Grande-Bretagne, les recruteurs
cherchent davantage à connaître votre personnalité et à
tester votre comportement en vous confrontant à différentes
problématiques et mises en situation. Pour entrer chez ABN
Amro, j’ai passé quatre entretiens avec les membres de
l’équipe et le responsable du département.
Pourquoi avez-vous choisi cette voie ?Apres un bac scientifi que, je me suis orientée vers des
études économiques qui m’ont passionnée. Puis j’ai voulu
mieux comprendre les marchés fi nanciers, d’où mon choix
du magistère banque-fi nance à Assas. Ce secteur étant en
ébullition constante, j’actualise sans arrêt mes connaissances.
Un vrai régal intellectuel !
Si c’était à refaire, opteriez-vous pour un autre parcours ?Non ! La fac m’a permis de me spécialiser dans mes domaines
de prédilection. J’ai pleinement bénéfi cié de toute la liberté et
de toute l’autonomie nécessaires pour étudier à mon rythme,
sans contrainte. J’ai choisi mes stages, qui sont une excellente
occasion de découvrir différents secteurs d’activités, dans
plusieurs domaines qui m’intéressaient.
Profi l
Marceline Try
Vendeuse en salle des marchés
ABN Amro
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
11
Suite de l’article p. 8
Les conseils de Marceline :Soyez bien préparé, en particulier pour les tests de logique et les tests mathématiques
qui évaluent votre rapidité.
Soyez sincère. Dans le monde du travail anglo-saxon, le mensonge est impardonnable.
Si vous êtes recruté, votre employeur vérifi era
vos antécédents et appellera vos références.
N’oubliez pas que le recrutement peut parfois être injuste. Un refus de la part d’un établissement ne vous condamne pas
pour l’ensemble des entreprises.
www.efinancialcareers.fr/jeunes_diplomesPréparez-vous aux entretiens d’embauche avec nos tests en ligne
Vous venez de décrocher votre premier poste, peut-être
dans la prestigieuse société que vous rêviez d’intégrer.
Cette période d’adaptation est décisive. Voici quelques
conseils pour faire vos premiers pas dans les meilleures
conditions. Préparez votre premier jour comme une
rentrée scolaire. Rassemblez le maximum d’informations
sur l’entreprise et sur le département où vous allez
travailler. Si possible, étudiez l’organigramme pour
éviter les bourdes. C’est aussi le moment de renouveler
votre garde-robe, car votre nouvel emploi risque de
vous laisser peu de temps pour faire des emplettes
(attention, une fois dans l’entreprise, adoptez les codes
vestimentaires en vigueur).
Une fois dans la place, faites preuve d’autonomie,
sachez vous montrer débrouillard. Mais ne surestimez
pas les attentes de votre nouvel employeur. De
nombreuses entreprises n’accueillent pas les nouveaux
arrivants comme elles le devraient, faute de temps ou
de méthode. Cela ne veut pas dire qu’elles s’attendent
à ce que vous sachiez tout faire, tout de suite. « Nous engageons les débutants à prendre leur premier job avec humilité. Ils sont là pour apprendre. L’important est qu’ils montrent de la bonne volonté et qu’ils sachent s’intégrer à l’équipe », estime Pierre Bernardin, responsable du
recrutement juniors chez Exane.
Culture d’entrepriseAinsi, le nouveau collaborateur doit accepter d’avouer
qu’il ne sait pas et ne pas hésiter à poser toutes les
questions nécessaires au bon accomplissement de
ses tâches. « Il faut savoir demander de l’aide, confi rme
Dominique de Lastelle, responsable de la gestion des
carrières chez LCL. Même si vos collègues semblent débordés, il leur paraîtra normal de devoir guider vos premiers pas. En revanche, il ne faudra pas poser les questions trop tard, quand l’équipe estimera qu’à ce stade, vous devriez commencer à maîtriser votre poste. »
Il faut un peu de temps pour s’intégrer dans une
équipe. Diffi cile de ne pas se sentir exclu si une
partie des collaborateurs part déjeuner en oubliant
de vous inviter. Pour accélérer votre intégration,
il vous faudra comprendre rapidement la culture
d’entreprise : comment fonctionne la hiérarchie,
quel est le mode de communication privilégié,
quels sont les horaires adoptés par chacun...
Au quotidien, l’effort d’intégration passe aussi par les
relations informelles avec vos collègues. Essayez de
repérer les petits rituels des collaborateurs, soyez attentif
aux codes (par exemple la manière de se saluer) et
respectez-les. Ne négligez pas les discussions autour
de la machine à café, elles ont leur importance !
« Au début, l’essentiel est de créer un climat de confi ance, ce qui incitera les responsables de l’équipe à vous confi er progressivement des tâches nécessitant plus d’autonomie et à vous donner plus de responsabilités »,précise Pierre Bernardin.
Savoir se faire remarquerPersonne n’attend d’un nouveau venu qu’il soit parfait
ou qu’il engrange des résultats mirobolants. En
revanche, on est en droit d’exiger de vous de la
rigueur, de la motivation et une bonne organisation.
S’intégrer est sans doute plus facile que de se faire
remarquer. « Il faut se montrer curieux. Une bonne manière de sortir du lot est de se plonger dans l’histoire de l’entreprise, ce qui permet de manifester l’intérêt que l’on porte à la structure qui vient de vous engager,recommande Martin Dixon, directeur au sein du
cabinet de recrutement Hays. Il faut donc chercher de l’information. Parfois, tout est sur Internet. Mais cette recherche peut être aussi une bonne occasion d’entrer en contact avec un senior. Les connaissances acquises pourront être utiles au détour d’une conversation ou bien lors d’une réunion, quand elles permettront au junior de répondre à une question. »Finalement, l’important est de montrer son envie
de s’investir. « La pertinence des questions posées, la capacité à restituer ce qu’on vous a expliqué, la réactivité et la capacité à s’intégrer rapidement dans l’équipe sont les critères privilégiés pour évaluer le potentiel d’un nouvel arrivant », résume Dominique
de Lastelle. Patience, écoute, observation, curiosité
et proactivité seront vos meilleurs alliés.
Premier poste : trois mois pour convaincre
En bref
Repérez et respectez
les codes de l’entreprise
Soyez humble, réactif
et curieux
Intéressez-vous à l’histoire
de l’établissement
Quelques conseils pour s’intégrer en douceur, tout en faisant preuve de personnalité
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
12
« Un débutant est là pour apprendre. L’important est qu’il montre sa bonne volonté et qu’il sache s’intégrer à l’équipe » Pierre Bernardin, responsable du recrutement juniors chez Exane
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
Thinking New Perspectives.
Some think steel and glass.
We think meetingof minds.
Mention global finance and people will often think of big buildings of glassand steel, marble halls and swift lifts. But offices are only offices and wehave to work somewhere. It’s what we do inside those offices that matters.Banking adds value, creates wealth and makes things happen in the world.The people at Credit Suisse do important, exhilarating, rewarding work,but they are still just people. So if you’re thinking that the high-rise worldof global finance is not for you, give us the benefit of the doubt and visitthe website. You might feel right at home.
www.credit-suisse.com/careers
Credit Suisse is an Equal Opportunity Employer and does not discriminate in its employment decisions on the basis of any protected category. To the extent permitted or required by applicable law, a candidate who is offeredemployment will be subject to a criminal record check and other background checks before the appointment is confirmed. © 2007 CREDIT SUISSE GROUP and/or its affiliates. All rights reserved.
Le banquier M&A (mergers and acquisitions) a pour
mission de conseiller les entreprises en matière d’achats,
de ventes et de fusions. Le métier fi gure parmi les plus
prestigieux de la banque mais il nécessite d’assimiler
sans cesse de nouvelles informations et de résister à la
pression de clients exigeants. Il exigera aussi de vous
que vous sacrifi ez une partie de votre vie privée.
TendancesEn 2006, le secteur a battu de nouveaux records grâce
à des marchés de taux très soutenus et une croissance
ininterrompue du volume des fonds levés en private
equity. « Tout laisse à penser que cette dynamique se poursuivra en 2007, un tiers des entreprises européennes anticipant une accélération du rythme de leurs acquisitions au cours des deux prochaines années »,indique l’étude européenne 2007 sur les M&A, réalisée
par le cabinet d’avocats international DLA Piper.
En France, les revenus nets annuels des dix premières
banques d’affaires ont augmenté de 34 % entre 2000 et
2007, passant de 2,45 à 3,28 milliards de dollars, selon
le cabinet Dealogic. Entre 2001 et 2004, les acteurs
avaient réduit leurs équipes pour faire face à la crise.
Depuis 2005, parallèlement à la forte augmentation du
volume des M&A, les recrutements sont de nouveau
à la hausse. Une tendance qui se confi rme à l’échelle
mondiale : début mai 2007, les opérations annoncées
totalisaient 1 235 milliards de dollars, soit une
augmentation de 63 % par rapport à l’année précédente.
Plusieurs explications à cette embellie. D’abord, après
des années de restructuration, les groupes assainis sont
prêts à s’endetter pour grandir. Ensuite, l’endettement
est facilité par des taux d’intérêt très faibles au Japon
et relativement bas en Europe, si bien que certains
fonds d’investissement n’hésitent plus à racheter des
géants à coup de milliards. Exemple récent : les fonds
d’investissement KKR et TPG ont racheté l’Américain TXU
pour 45 milliards de dollars. Le rattrapage est largement
amorcé mais il y a encore de nombreuses opportunités.
En matière d’embauche, selon Denis Marcadet, président
du cabinet de recrutement Vendôme & Associés, « les besoins se concrétiseront d’abord à un niveau senior car la capacité à originer des transactions est prioritaire »aux yeux des banques, soucieuses de remonter dans
les league tables (classements des conseils en M&A).
Principaux acteursLes banques anglo-saxonnes (Goldman Sachs, Morgan
Stanley…) offrent un environnement professionnel très
enrichissant. Attendez-vous à partager votre bureau
avec des collègues du monde entier et à travailler sur
des cross-border deals (opérations transnationales).
Ces banques ont la réputation de mieux payer que
les autres, même si des établissements comme BNP
Paribas, Rothschild ou Lazard tiennent le haut du pavé
dans les classements. Les « boutiques » M&A (cabinets
conseils indépendants) comme Aurel Conseil, Aforge
ou Bucéphale, sont de plus en plus présentes.
CarrièresQue fait précisement un banquier M&A ? « Nous originons et exécutons des transactions impliquant des sociétés françaises et assistons les autres métiers de la banque pour générer d’autres transactions »,décrit Hubert Vannier, responsable des M&A France
chez Deutsche Bank.
Pendant la phase d’origination, la banque n’est pas liée
contractuellement au client mais lui fournit des conseils
sur les opérations qu’il est susceptible d’entreprendre
(les banques sont alors en compétition pour décrocher
les fameux mandats de conseil). Cette responsabilité
échoit souvent à un managing director, qui a au
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
BNP Paribas 108,2 63
Goldman Sachs 98,3 24
Merrill Lynch 93,6 23
Morgan Stanley 87,4 28
Citigroup 77,1 23
JPMorgan 76,2 36
Société Générale 69 25
Rothschild 67,7 81
Sour
ce :
Fusi
ons
& A
cqui
sitio
ns M
agaz
ine
(janv
ier 2
007)
Palmarès 2006 des M&A en France
En millions d’euros Deals
Fusions & acquisitions (M&A)En bref
Les M&A recrutent à nouveau
en France depuis 2005
Indispensable : une excellente
formation générale
Il faut de l’endurance et une
bonne capacité de négociation
Un métier prestigieux et exigeant, qui ouvre les portes de nombreux autres secteurs
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
14
« Il convient d’avoir un bon niveau d’anglais et une excellente formation générale dans une grande école de commerce voire d’ingénieurs » Guy de Brabois, cabinet Robert Walters France
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
>
Lazard is a premier financial services firm committed to excellence,
independence, intellectual rigour, integrity and creativity for our clients
on a global scale.
Lazard is a global firm, with a team of over 2,000 individuals operating across 16
countries. We solve complex financial challenges for a client base that includes
corporations, partnerships, institutions, governments and high-net-worth individuals.
We are an independent firm, free of the conflicts that can arise at other financial
institutions, and we maintain long-standing relationships with business leaders and
decision makers around the world.
Our intellectual capital is our strongest asset. The superior intellect, enterprise, and
commitment to excellence of our team guide everything we do.
We are recruiting summer interns and full-time analysts to start in 2008. You will
possess a passion for business and a genuine interest in investment banking, along
with well-developed interpersonal skills and a sense of individualism and identity.
A strong academic track record is a must. Most importantly, we want individuals with
the commitment and flair to succeed within our organisation. Apply online today at
www.lazard.com/apply
PARIS DISPLAY AD A4 06-07:Lazard Poster A4 6/7/07 16:27 Page 1
Advert pdf.indd 11Advert pdf.indd 11 31/10/2007 10:25:1031/10/2007 10:25:10
moins huit ans d’expérience et un solide carnet
d’adresses. La phase d’origination comprend une
étape d’évalution fi nancière, « cruciale car elle permet d’apprendre le B.A.BA du métier », selon les mots d’une
analyste au sein d’une grande banque anglo-saxonne.
La phase d’exécution est plus technique : il s’agit
d’analyser en détail la société cible afi n d’estimer le
juste prix de l’opération envisagée, de défi nir sa structure
optimale (fi nancement inclus) et d’approcher la cible ou
les acquéreurs potentiels. L’une des étapes de la phase
d’exécution consiste à valoriser une entreprise cible ou
à modéliser une opération.
L’analyste junior partage son temps entre l’origination
et l’exécution, cette dernière étant prioritaire dès lors
que la banque est mandatée. Il n’est pas impliqué dans
la relation avec le client mais participe au marketing
en préparant les présentations (pitches) pour les
prospects qui doivent refl éter les arguments de la banque
(pourquoi le client doit-il racheter telle entreprise plutôt
que telle autre, comment fi nancer le deal...).
Les M&A ouvrent les portes de nombreux autres secteurs :
par la suite vous pourrez rejoindre un fonds spécialisé
dans les LBO (leverage buy-out), le département M&A
d’une grande entreprise ou encore un hedge fund.
SalairesLes M&A offrent des salaires élevés, surtout à Londres
où ils atteignent parfois le double des salaires parisiens.
En France, le salaire de base d’un banquier se situe entre
140 et 170 k€ au bout de cinq ans. Par la suite, il peut
grimper jusqu’à 200 k€, accompagné d’une part variable
allant de 200 à 400 k€ pour un managing director voire
pour un VP. Les rémunérations de certains managing
directors peuvent atteindre 1 à 1,5 million d’euros par an.
CompétencesPour faire un bon banquier M&A, il convient d’avoir « un bon niveau d’anglais et une excellente formation générale dans une grande école de commerce voire d’ingénieurs »,juge Guy de Brabois, consultant du pôle banque
chez Robert Walters France. Autres atouts : un MBA,
une passage dans une grande banque, une expérience
à l’étranger. Et il faut impérativement « savoir faire preuve d’endurance et avoir de bonnes capacités de négociation face à des chefs d’entreprises exigeants et qui ont souvent de fortes personnalités », conclut Guy de Brabois.
Diplômée de l’ESSEC, titulaire d’une maîtrise de sciences
politiques de la Sorbonne, Judith Charpentier travaille comme
analyste chez Morgan Stanley à Paris.
En quoi consiste votre poste actuel ?Je suis analyste en investment banking et mon métier consiste
à conseiller les entreprises sur leurs opérations stratégiques, ce
qui inclut les acquisitions, fusions et cessions mais aussi les
opérations de marché telles que les introductions en Bourse.
Les projets sont donc très variés et mes tâches aussi : évaluation
de sociétés, élaboration de business plans, analyse des impacts
fi nanciers d’une opération, coordination du travail des différents
conseils impliqués dans une transaction, etc.
Quelles sont les qualités requises ?C’est un métier très exigeant, qui implique beaucoup de
travail, de motivation et de détermination. Pour réussir en tant
qu’analyste, il faut être rigoureux et… analytique ! Il me semble
également indispensable d’aimer le travail en équipe et d’avoir
une bonne capacité d’adaptation, compte tenu de la variété des
interlocuteurs et du temps que l’on passe avec ses collègues.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?L’un de ses aspects les plus intéressants est que l’on participe
aux décisions stratégiques de nos clients. On a un réel impact
car on intervient sur des opérations qui transforment les
entreprises. Nos interlocuteurs sont les directeurs fi nanciers,
les PDG et leurs équipes, ce qui est très gratifi ant.
Ce qui m’attirait également, c’est l’environnement, très
international. J’ai fait tous mes stages à Londres, j’ai passé
deux ans à Paris et je pars à New York bientôt pour un an.
Morgan Stanley est une structure fl exible et a mis en place
un système de rotation, qui permet aux analystes le souhaitant
de changer d’équipe ou de pays à la fi n de chacune de leurs
trois premières années au sein de la société.
Enfi n, c’est un environnement où on prend rapidement beaucoup
de responsabilités, où on acquiert vite beaucoup d’autonomie et
où on apprend énormément, compte tenu du niveau d’exigence
très élevé et de la qualité des gens avec qui l’on travaille.
Profi l
Judith Charpentier
Analyste
Morgan Stanley
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
17
Les conseils de Judith :Pour vous faire une idée plus concrète du
métier, allez aux forums organisés par les
écoles sur les métiers de la fi nance.
Quand les banques organisent des événements, profi tez-en pour rencontrer des professionnels.
En entretien, il vaut mieux montrer que l’on a compris un raisonnement plutôt
que de réciter, sans le maîtriser, un passage
d’un livre de fi nance.
www.efinancialcareers.fr/jeunes_diplomesRetrouvez en ligne les ouvrages essentiels pour votre carrière
Suite de l’article p. 14
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
Les départements DCM (debt capital market) et ECM
(equity capital market) des banques d’investissement
aident les entreprises à trouver de l’argent frais via
l’émission d’obligations et de prêts, les augmentations
de capital, l’émission de capital hybride, etc. S’ils sont
moins connus du grand public, les marchés de capitaux
de la dette (DCM) devancent néanmoins les marchés
actions (ECM), tant par leur poids économique que
par les volumes traités.
TendancesL’année 2006 a été marquée par la reprise des
introductions en Bourse (IPOs, initial public offerings),
qui se faisaient rares depuis 2001. Parallèlement, de
nombreuses opérations ont été menées sur les sociétés
cotées. Dans les banques, les départements concernés
sont en sous-effectifs et recrutent à tour de bras.
Le marché actions est en plein essor. Selon le cabinet
Dealogic, en 2006, le montant brassé par les marchés
actions internationaux a atteint le chiffre record de
762,1 milliards de dollars et le volume des échanges
a augmenté de 27 % par rapport à 2005. Quant aux
marchés de capitaux actions de la zone Europe,
Moyen-Orient et Afrique, ils ont augmenté de 19 %,
en grande partie grâce à l’augmentation du nombre
d’introductions en Bourse (+39 %).
Le marché des capitaux de la dette, qui avait marqué
une pause début 2006, est reparti à la hausse en cours
d’année pour atteindre un volume global d’émissions
de 6 380 milliards de dollars (+7 % par rapport à 2005).
En 2007, la tendance se confi rme, avec un volume
d’émissions de 1 820 milliards au premier trimestre.
De quoi être optimiste pour le recrutement, qui bat
son plein depuis quelques années, surtout dans les
métiers de l’origination et de la structuration. « Ils sont devenus incontournables, indique Denis Marcadet,
directeur du cabinet indépendant de chasseurs de têtes
Vendôme Associés. Dans les années 1990, le trading était l’un des métiers phares ; dans les années 2000, c’est
la structuration qui est à l’honneur. » Pourquoi ? Parce
que la tendance est à l’élaboration de solutions
personnalisées, de plus en plus complexes.
Principaux acteurs Les opérations menées sur les marchés DCM et
ECM exigent une certaine taille. Parmi les acteurs,
on trouve donc les grandes banques anglo-saxonnes
(Citigroup, JPMorgan, Goldman Sachs, CSFB, Lehman
Brothers, Barclays Capital), qui cohabitent avec des
établissements français (Société Générale, BNP Paribas,
Natixis, Calyon, Axa IM) et, au-delà, européens (UBS,
Deutsche Bank, Royal Bank of Scotland, Dexia).
CarrièresLe travail de l’originateur est d’identifi er les deals en
amont. Il analyse les besoins de fi nancement et les
contraintes puis met en place la transaction pour
son client, qui doit avoir une stature et une notoriété
susceptibles de lui ouvrir les marchés mondiaux de
capitaux. L’originateur est très souvent en déplacement
et a de multiples interlocuteurs : traders, économistes
de marché, agences, collectivités locales, entreprises
publiques, etc. Étant donné l’aspect technique de sa
fonction, c’est plutôt un senior spécialisé dans un
pays ou un secteur d’activité.
Après que l’originateur est parvenu à convaincre une
société de lever des capitaux par le biais d’un produit
fi nancier donné, c’est le structureur qui prend le relais.
Il émet le produit fi nancier : un travail relativement
simple lorsqu’il s’agit d’actions, car il se limite alors
souvent à la répartition entre actions ordinaires et
préférentielles ; la tâche se complique quand il s’agit
de produits complexes combinant plusieurs produits
sous-jacents (actions, obligations, changes, taux,
matières premières…). Le structureur se transforme
alors en chef cuisinier concoctant les mets les plus
exotiques à partir de centaines d’ingrédients.
Après l’origination et la structuration vient la syndication,
qui consiste à vendre le produit fi nancier. Le syndicateur
détermine la meilleure fourchette de prix, évalue
le nombre d’acheteurs potentiels et vérifi e que les
documents nécessaires à la vente sont prêts.
Dans ces métiers, les places sont rares pour les jeunes
diplômés. S’il est possible d’accéder en tant que
junior à un poste de structureur, les banques exigent
DCM/ECMEn bref
Les banques recrutent
à tour de bras
Les compétences transversales
sont très appréciées
Les seniors sont mieux placés
que les jeunes diplômés
Des fonctions en plein boom qui requièrent rigueur, capacité d’analyse… et une bonne expérience
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
18
« Les métiers de l’origination et de la structuration sont devenus incontournables » Denis Marcadet, cabinet Vendôme Associés
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
souvent une première expérience, de préférence liée à
l’opérationnel. « Être structureur nécessite quatre à cinq ans d’expérience », précise Denis Marcadet. Par ailleurs,
« il ne faut pas avoir peur de bosser 12 heures par jour ! »,prévient Tanguy Hespel, structureur junior chez Calyon.
Originateur, structureur, syndicateur : trois métiers distincts
mais qui requièrent une formation commune, car ils sont
complémentaires. L’entreprise ne veut pas, par exemple,
d’un originateur qui s’intéresse uniquement à son aspect
de la problématique. De plus, les compétences multiples
sont utiles pour la banque, mais aussi pour les clients.
SalairesLes spécialistes DCM/ECM sont très bien payés, surtout
lorsqu’ils possèdent des compétences transversales.
Un structureur de produits dérivés peut gagner entre
130 et 300 k€ euros par an. « La base fi xe des rémunérations tend à s’homogénéiser, que ce soit à Paris ou à Londres. En revanche, la partie variable est de plus en plus individualisée et importante, selon le profi l et la seniorité », indique Denis Marcadet.
Jusqu’à présent, les recruteurs estimaient que les
spécialistes ECM gagnaient moins que leurs homologues
DCM mais c’est de moins en moins le cas ; d’autant
que certaines banques comme Morgan Stanley, Merrill
Lynch et Lehman Brothers ont décidé de réunir leurs
départements actions et dette.
Compétences« Seniorité, technicité et approche commerciale sont les trois piliers de ces métiers », explique Guy de Brabois,
consultant du pôle banque chez Robert Walters France.
Ils exigent beaucoup de rigueur, alliée à un bon esprit
d’analyse. Dans ce secteur, la compétition est forte.
Ce sont les candidats expérimentés, ayant une double
formation en école de commerce et en mathématiques,
qui ont le plus de chances de décrocher un poste.
Et les formations les plus prisées sont les grandes écoles
d’ingénieurs (X, Centrale, Mines) ainsi que les troisièmes
cycles spécialisés en fi nance.
2 ans 50-60
5 ans 70-90
Responsable d’un pôle structuration 120-130
Sour
ce :
Vend
ôme
Asso
ciés
(200
7)
Salaires de base en DCM/ECM (en k€)
Expérience Salaire (hors bonus)
Frédéric Gabizon est responsable de l’origination pour les
émetteurs du secteur public en zone euro chez HSBC.
Diplômé de l’IEP Paris (section éco-fi ), titulaire d’une double
maîtrise de sciences économiques et de langues étrangères
appliquées (anglais et espagnol), il est par ailleurs diplômé
de la SFAF (Société française des analystes fi nanciers).
Quel a été votre parcours ?Je suis entré chez HSBC (à l’époque le CCF) début 1986.
J’ai fait l’ensemble de ma carrière au sein de la banque
d’investissement, à différents postes. C’est en 2000, lors du
rachat du CCF par HSBC, que j’ai accédé à mon poste actuel.
Quelles sont les qualités d’un bon originateur ?L’origination demande une très bonne réactivité, car il faut
sans arrêt être à l’affût des besoins de ses clients en fonction
des opportunités du marché, par défi nition volatiles. Un bon
originateur doit faire preuve d’une grande persévérance,
voire de mordant, sachant que le secteur est particulièrement
concurrentiel et que certaines opérations ne se concrétisent
qu’après de longs mois de négociations.
C’est par ailleurs un des seuls métiers dans l’univers de la
banque d’investissement où l’on existe à la fois par les opérations
fi nancières que l’on réussit et par celles que l’on rate, puisque
toutes les transactions sont publiques. Il faut donc avoir une
bonne résistance au stress.
Enfi n, il faut avoir de grandes qualités commerciales face à
ses clients – dans mon cas les émetteurs du secteur public,
à la fois prestigieux et exigeants, que sont les Trésors des
États, les agences, les entreprises publiques et les collectivités
locales de la zone euro.
Quelle a été votre plus grande satisfaction ?Un originateur cherche à réaliser une transaction phare, un
deal emblématique qui lui vaudra la reconnaissance du marché.
L’un de mes grands moments a été l’émission de l’OAT 2055
par la France, qui constitue encore aujourd’hui une référence sur
le marché de l’euro. Autre grande satisfaction : l’introduction
sur ce même marché d’un nouvel émetteur, l’Espagne.
Profi l
Frédéric Gabizon
Originateur
HSBC
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
19
Les conseils de Frédéric :Réactivité et persévérance sont les qualités
essentielles pour réussir dans ces métiers.
Il faut aussi maîtriser les langues étrangères,
au moins l’anglais, et aimer les voyages.
Enfi n, il faut avoir le goût du travail en équipe, car certaines opérations exigent une collaboration étroite avec les équipes des produits dérivés.
Traders, brokers, vendeurs (sales) : les métiers en relation
directe avec les salles de marché en font rêver plus d’un.
Mais brasser des millions en quelques minutes n’est pas
de tout repos. Certains préféreront l’analyse fi nancière,
où le calme et la concentration sont des vertus premières.
TendancesLe recrutement dans les métiers de la vente et du trading
est lié à la croissance. En 2001-2003, les banques
avaient réduit leurs effectifs. Depuis, la forte progression
des Bourses et des marchés de matières premières
a entraîné une vague d’embauches qui se poursuit.
« Nous continuons à recruter sur tous les segments et toutes les plates-formes. Le rapprochement avec les produits dérivés a dynamisé les embauches », indique
Patrick Legland, directeur des cash equities au sein de
Société Générale Corporate & Investment Banking.
Le métier d’analyste fi nancier n’échappe pas non plus à
la logique de croissance. Encensé pendant les périodes
d’euphorie, il est montré du doigt lors des faillites
retentissantes, comme l’affaire Enron en 2002. Depuis,
la profession a d’ailleurs du mal à redorer son blason,
au point que les régulateurs nationaux réfl échissent à
de nouveaux « business models » afi n que l’analyse
ne soit plus rémunérée en fonction des performances.
En attendant d’y voir plus clair, certains analystes se
rapprochent du trading, d’autres se dirigent vers les
sociétés de gestion ou les hedge funds.
Signe des temps, l’analyse ISR (investissement
socialement responsable), encore méconnue, pourrait
se développer ces prochaines années : au moins deux
tiers des banques et des sociétés de gestion françaises
ont mis en place des équipes dédiées.
Principaux acteursLes acteurs ne sont pas les mêmes selon que l’on a
affaire à des grandes valeurs boursières (large caps) ou
à des valeurs moyennes (mid caps). Sur le segment des
mid caps, les acteurs nationaux indépendants se taillent
la part du lion. Sur celui des large caps, les grands
groupes anglo-saxons sont en tête, loin devant les
grandes banques françaises, si bien que ces dernières
s’associent pour mieux résister. Ainsi, début 2007, la
Société Générale et Calyon sont entrées en négociation
pour fusionner leurs activités de courtage de dérivés aux
États-Unis, respectivement nichées au sein de Fimat et
Calyon Financial. Si elle aboutit, cette fusion permettra
de créer le numéro trois de ce secteur outre-Atlantique.
CarrièresLe jeune diplômé débute souvent sa carrière comme
analyste fi nancier, assistant trader, chargé d’études
fi nancières ou ingénieur de marché.
Attention, ne pas confondre vendeur et trader !
Le vendeur et le trader travaillent en étroite collaboration
mais leurs tâches sont distinctes. Les traders, chargés
d’investir sur le marché, passent leurs journées les
yeux rivés sur les terminaux d’informations fi nancières
(Bloomberg, Reuters). Les vendeurs, eux, consacrent
une grande partie de leur temps à téléphoner aux
clients. « Le vendeur est l’intermédiaire entre le client de la salle de marché et le trader, indique Jérémy Samama,
vendeur junior sur les dérivés de taux chez Dresdner
Kleinwort à Paris. Il entretient des relations commerciales au quotidien. Présenter à ses clients des produits développés par la banque est une partie importante de sa mission. Si, à un moment donné, le client est intéressé, le vendeur appelle le trader pour actualiser le prix en fonction de l’état du marché et réaliser l’opération. Même si des exceptions peuvent contredire la règle, il n’y a pas beaucoup de passerelles entre les métiers de traders et de vendeurs sur dérivés. »Sur les autres produits, les mouvements sont plus
fréquents. « Les personnes évoluent en permanence d’un métier à l’autre, d’un pays à l’autre, et nous encourageons la mobilité, aussi bien fonctionnelle que géographique »,indique Patrick Legland.
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
1 Kepler Equities 103
2 Exane BNP Paribas 124
3 Gilbert Dupont 103
4 Oddo Securities 163
5 Fortis Bank 77
Sour
ce :
Star
min
e, 2
007
Classement des bureaux d’analyse selon la qualité de leurs recommandations (small et mid caps), France 2006
Rang Bureaux Nb de recommandations
Vente, trading, rechercheEn bref
Les recrutements dépendent de
la croissance, sauf pour l’analyse
Vendeurs et traders ont des
rôles complémentaires
Plus le produit est complexe,
plus les bonus sont importants
Vendeurs, traders et analystes : trois métiers complémentaires mais distincts
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
20
« Nous recrutons sur tous les segments et toutes les plates-formes » Patrick Legland, Société Générale Corporate & Investment Banking
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
>
Just going with a name. Going where you’ll
make a name for yourself.
- Investment Banking
- Corporate Banking
- Capital Markets
- Sales & Trading
- Global Transaction Services
- Technology
- Human Resources
- Operations
What do you want to accomplish? An impressive title, or
something more? Last year one of our colleagues helped
broker a deal that helped an African country reduce its debt
portfolio through payment restructuring — only six months
after graduation. Call us when you’re ready to make your mark.
Gaselys est une société de trading d’énergie, filiale des groupes Gaz de France et Société Générale.Gaselys intervient sur les marchés physiques et dérivés de l’énergie en Europe : gaz, électricité, pétrole et produits raffinés,quotas de CO2, charbon. En s’appuyant sur son activité de trading, Gaselys propose aux grands comptes industriels, aux distributeurs d’énergie et aux producteurs indépendants de gaz ou d’électricité un accès aux marchés de gros, des produits de gestion des risques liés aux prix de l’énergie, ainsi que des solutions d’optimisation d’actifs (actifs physiques, contrats d’achat ou de vente...). Gaselys se situe parmi les premiers intervenants sur les hubs gaziers européens (NBP, Zeebrugge, TTF, BEB, PEGs) et a développé de solides positions sur l’électricité en France et au Royaume-Uni.
Dans le cadre de son développement rapide, Gaselys renforce ses équipes - “Front” : traders, marketers, ingénieurs R&D,- “Support” : finance, informatique de salle de marché, back et middle office, risque crédit...Pour poser votre candidature (emploi ou stage) :
[email protected]ée IV - 14, rue FructidorF-75818 Paris Cedex 17www.gaselys.com
L’énergie est notre avenir, économisons-la !
De son côté, l’analyste fi nancier produit des rapports
sur les tendances des marchés fi nanciers, sur l’évolution
des perspectives sectorielles ou encore sur l’actualité
fi nancière des sociétés cotées ou émettrices de dette
de marché (analyse crédit). Ces rapports sont ensuite
transmis aux clients et doivent les aider à prendre leurs
décisions d’investissement. Les principaux interlocuteurs
de l’analyste fi nancier sont les traders, mais ils sont
également sollicités par les vendeurs, qui cherchent
à suggérer à leurs clients de nouvelles stratégies
d’investissement. Les analystes sont aussi amenés à
communiquer avec les clients, notamment avec les hedge
funds, particulièrement exigeants et qui tendent à occuper
une part croissante de leur temps de travail.
SalairesPour ces trois métiers, les rémunérations de base
sont relativement homogènes. La partie variable pèse
souvent beaucoup plus que le salaire de base, qui oscille
généralement entre 80 k€ et 120 k€ euros par an pour des
profi ls déjà expérimentés.
Les traders touchent les plus gros bonus, en fonction
de leurs performances et de la complexité du produit.
Un bonus peut dépasser le million d’euros. Il n’est pas
rare que certains traders vedettes gagnent plus d’argent
que les dirigeants des établissements où ils opèrent.
Les banques anglo-saxonnes sont réputées verser les
plus gros salaires, Goldman Sachs en tête. Si certaines
adoptent des logiques purement méritocratiques, d’autres
se réfèrent aux objectifs des équipes, à la fois globaux et
par produit. ll est donc diffi cile de donner des moyennes.
CompétencesDe niveau bac+5, diplômé de l’enseignement supérieur
(école de commerce ou d’ingénieurs, université),
le trader doit fait preuve au quotidien de dynamisme,
de réactivité et de rigueur. Face à des produits fi nanciers
de plus en plus complexes, il maîtrise parfaitement les
mathématiques. Les rôles du vendeur (sales) et du
trader sont complémentaires. En effet, l’équipe de vente
s’appuie sur le trading qui produit les prix et gère le
risque. Sales et trader juniors doivent tous deux avoir une
expérience signifi cative (long stage) dans le domaine
fi nancier. Sales et trader seniors auront une expérience
réussie d’au moins cinq ans. L’anglais courant est de
mise, une deuxième langue est appréciée.
Titulaire d’une maîtrise des sciences de gestion (fi lière fi nance)
de l’Université Paris Dauphine, Stéphanie Lefebvre est
responsable de l’analyse fi nancière au sein de la société
de bourse Gilbert Dupont, fi liale du Crédit du Nord spécialisée
dans les les small et mid caps françaises.
En quoi consiste votre travail ?Je manage une équipe de dix analystes fi nanciers, chacun
ayant en charge le suivi de quinze à vingt valeurs pour lesquelles
ils doivent se forger une « opinion » boursière selon l’une des
quatre grandes lignes suivantes : acheter, accumuler, alléger ou
vendre. Ils se font cette opinion à partir de plusieurs éléments :
l’analyse des comptes historiques et prévisionnels de la société,
une évaluation destinée à déterminer un objectif de cours, leurs
contacts avec le management de la société en question, etc.
Parallèlement, j’ai choisi de suivre moi-même quelques valeurs
du secteur média afi n de pouvoir rester au cœur du métier
d’analyste fi nancier.
Quelles sont les qualités requises pour ce métier ?Il faut avant tout être curieux, mais aussi et surtout avoir un esprit
synthétique et critique, aimer jongler avec les chiffres (pour
l’étude des comptes) et rédiger (car l’analyste doit régulièrement
produire des études, des notes, etc.). En outre, un analyste
fi nancier doit avoir des qualités commerciales pour vendre ses
idées d’achat ou de vente, dans un premier temps aux vendeurs
de sa société de Bourse (dans mon cas il s’agit de Gilbert
Dupont) et dans un second temps aux clients institutionnels.
Pourquoi avez-vous choisi cette voie ?C’est un métier formidablement riche ! À la fi n de ma maîtrise
des sciences de gestion à Dauphine, l’analyse fi nancière, que
j’avais étudiée, me semblait être la matière la plus concrète. Je
suis entrée en contrat à durée déterminée dans une société de
Bourse il y a dix-sept ans. Par la suite, j’ai eu l’occasion d’exercer
mon métier dans une société de Bourse plus importante, où j’ai
pu accéder à des responsabilités de management.
Profi l
Stéphanie Lefebvre
Analyste
Gilbert Dupont
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
23
Suite de l’article p. 20
Les conseils de Stéphanie :Apprendre à parler anglais est absolument indispensable !
Je conseille aussi aux jeunes diplômés de multiplier les stages dans diff érents métiers et structures.
Également utile : une expérience à l’étranger, pendant ses études ou en tant que stagiaire.
www.efinancialcareers.fr/jeunes_diplomesVous avez lu le guide ? A vous de jouer !
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
Titrisation, syndication de crédit, fi nancement
d’acquisitions : autant de services proposés par les
banques aux entreprises. Le crédit syndiqué est
considéré comme un produit d’appel, tandis que d’autres
prestations sont perçues comme plus sophistiquées.
C’est le cas du fi nancement d’actifs, du fi nancement à
l’exportation (trade fi nance) et de la titrisation (qui permet
aux entreprises de s’assurer le fi nancement immédiat
de recettes commerciales futures).
TendancesLes crédits syndiqués représentent une grosse part
des emprunts bancaires. La syndication s’est
développée dans le domaine des fi nancements
généraux mais couvre aussi le fi nancement de projets
(dans les domaines du commerce international, des
matières premières, de l’immobilier, etc.). Compte tenu
de la concentration que connaît le secteur bancaire
et de la hausse continue des montants moyens des
fi nancements montés, le marché primaire (marché
de l’émission) s’est doublé il y a plusieurs années d’un
marché secondaire (marché de la négociation des
valeurs émises sur le marché primaire), dont l’activité
fait dorénavant partie de la syndication de crédits.
L’activité du département leverage fi nance a été
boostée par la multiplication des LBO (leverage buy-outs).
« Les opérations sont de plus en plus grosses. Au niveau européen, les fonds disposent de 25 à 35 milliards d’euros pour les acquisitions, soit près de 100 milliards d’euros si l’on tient compte de l’effet de levier. Un potentiel considérable ! », indique Jacques Pochon, responsable
du leverage fi nance France chez Calyon. Enfi n, le poste
d’analyste de crédit est également en plein boom.
Principaux acteursBNP Paribas, SG CIB, Calyon et la dernière-née, Natixis,
créée fi n 2006 : les banques françaises universelles
dominent. Mais depuis quelques années, les banques
anglo-saxonnes, notamment JPMorgan, se montrent
particulièrement offensives sur le marché français.
CarrièresLe métier de base consiste à analyser la qualité de crédit
des entreprises clientes. L’analyste crédit, qui gère des
dossiers importants et délicats, doit analyser, secteur par
secteur, la santé et la valeur des entreprises, cotées ou
pas. Il réalise des études fi nancières prévisionnelles et
fournit aux différents acteurs des salles de marché des
informations sur une entreprise, un titre boursier ou la
valeur d’un placement. Ce poste requiert de l’expérience,
si bien que le junior ne s’occupera que de petits projets
ou ne sera mis à contribution que comme expert
ponctuel. L’analyste expérimenté pourra évoluer vers
l’analyse de projets en banque d’affaires, vers la direction
d’une agence en banque de détail ou vers la gestion de
trésorerie (qui va des opérations de couverture de taux et
de change à la gestion des moyens de paiement).
Salaires« Pour les seniors qui assurent les opérations d’ingénierie fi nancière pour une clientèle de grands comptes, le salaire moyen va de 200 à 280 k€. Le bonus a augmenté par rapport à 2006 et se situe désormais dans une fourchette de 185 à 245 k€ », indique
Thierry Carlier-Lacour, directeur associé du cabinet
de recrutement Humblot-Grant Alexander. Mais pour
atteindre ce niveau de responsabilités, il faut patienter
vingt ans et les places sont extrêmement rares.
Responsable en fi nancement de projet ou en
fi nancement structuré, vous gagnerez, après dix ans,
plus de 120 k€ plus 30 % de bonus minimum. En
fi nancement structuré, les juniors se contenteront de 35
à 40 k€ annuels. Le salaire d’un analyste crédit débutant
va de 28 à 42 k€, celui d’un senior jusqu’à 70 k€.
CompétencesMieux vaut avoir de bonnes compétences en
mathématiques fi nancières et être parfaitement au
courant des techniques de calcul de ratios et des
normes IFRS (international fi nancial reporting standards),
pour pouvoir dégager des indices fi ables et signifi catifs.
En plus de solides connaissances générales (en fi scalité
des entreprises, en analyse comptable, etc.), il faut
également posséder d’excellentes qualités relationnelles.
Banque de fi nancementEn bref
Le leverage finance a été boosté
par la multiplication des LBO
Pour les juniors, les débouchés
se situent en analyse crédit
Il faut être à l’aise avec les
chiffres et avec les gens
Autant de prestations fi nancières que de professionnels pointus, au service des entreprises
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
24
« Les opérations de LBO sont de plus en plus grosses. Au niveau européen, les fonds disposent d’un potentiel considérable » Jacques Pochon, Calyon
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
CIFF10_Banque de financement.ind1 1CIFF10_Banque de financement.ind1 1 14/08/2007 17:05:5214/08/2007 17:05:52
BBAANNQQUUEE DDEE FFIINNAANNCCEEMMEENNTT,,
DD’’IINNVVEESSTTIISSSSEEMMEENNTT,, DDEE GGEESSTTIIOONN DD’’AACCTTIIFFSS
EETT DDEE SSEERRVVIICCEESS
Natixis45, rue Saint-Dominique
75007 Paris FranceT : 01 58 32 30 00
www.natixis.com© E
Cha
n /
Shu
tter
stoc
k
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
Devenir gestionnaire de fonds, c’est choisir la tortue
plutôt que le lièvre. Il faut penser à long terme, car les
sommes collectées proviennent des fonds de pension
et des compagnies d’assurances. La question brûlante
du fi nancement des retraites explique le développement
des sociétés de gestion, qui traitent deux types de fonds :
les fonds passifs et les fonds actifs. La gestion de fonds
passifs consiste à acheter des titres sélectionnés pour
être conservés sur une longue période. En gestion de
fonds actifs, il s’agit d’arbitrer entre les titres en fonction
des avantages que l’on peut en tirer.
La gestion d’actifs touche de nombreux supports
(actions, obligations, immobilier, matières premières…)
et se rapproche, dans ses techniques, de la gestion
alternative. Les sociétés de gestion se développent
autour de plusieurs fonds. La croissance de leur activité
s’explique souvent par une forte prise de risque,
mais aussi par la présence de nombreuses liquidités.
TendancesLa France occupe une position de leader en Europe
avec près de 22 % des parts de marché, devant
le Royaume-Uni (18 %) et l’Allemagne (17 %). Le
Luxembourg ne pèse que 3 % mais un quart des fonds
y sont domiciliés. Selon l’Association française de la
gestion fi nancière (AFG), en 2006, « le marché français de la gestion pour compte de tiers a progressé d’environ 15 % ». L’année s’est soldée par une collecte record
de 123 milliards d’euros, contre 59 milliards en 2005.
Toujours selon l’AFG, « les fonds de retraite par capitalisation, véritable carburant des fonds d’investissement dans les pays anglo-saxons, devraient permettre à la gestion institutionnelle de poursuivre son développement en France. En croissance depuis une dizaine d’années, le ratio OPCVM / PIB est l’un des plus élevés parmi les pays où la gestion collective joue un grand rôle. » Ce qui fait des acteurs du secteur
le premier investisseur de l’Hexagone. Côté emploi,
des tensions se font jour. En 2007, l’offre semble
supérieure à la demande, une tendance confi rmée par
le cabinet de recrutement Michael Page. Les profi ls les
plus recherchés sont les ingénieurs. Mais la fonction
commerciale prend de l’importance au sein des sociétés
de gestion, obligées d’améliorer leur offre face au grand
enjeu actuel, celui de la réglementation. « La dimension de conformité devient fondamentale, souligne Daniel
Pion, associé au cabinet Deloitte. La gestion d’actifs est de plus en plus sophistiquée et les institutionnels de plus en plus exigeants. »
Principaux acteursLa liste est longue. La plupart des grands établissements
disposent d’une structure d’asset management. Parmi
les acteurs à forte croissance, citons UBS, Allianz, Axa,
Crédit Agricole, Crédit Suisse, Deutsche Bank, Fidelity
International, Goldman Sachs, Merrill Lynch, Société
Générale, HSBC, Neufl ize et Groupama.
CarrièreLa gestion de fonds reste le métier emblématique
du secteur. Hier, elle consistait à identifi er et analyser
les produits, à rassurer les clients existants et à en
convaincre de nouveaux. Aujourd’hui, le gérant de fonds
s’est spécialisé dans un secteur, une région ou un type
d’actifs. Il ne s’occupe plus de l’analyse des valeurs ni
de la relation clients. Son rôle est d’arbitrer entre des
valeurs à partir des recommandations des analystes.
La fonction d’analyste reste centrale, malgré les
reproches essuyés par la profession au début des
années 2000, quand certaines études ont été critiquées
pour leur manque d’objectivité. Depuis, des codes de
bonne conduite ont été introduits. L’analyste, qui doit
aider le gérant de fonds à prendre les bonnes décisions,
s’est lui aussi spécialisé. Et il n’est pas rare qu’une
société de gestion ayant ses propres analystes fasse
également appel à l’expertise d’une ou de plusieurs
banques d’affaires.
La conquête de nouveaux clients échoit désormais
à des départements ad hoc. Des fonctions commerciales
et marketing se sont dévelopées, surtout depuis la
mise en place de la stratégie dite d’architecture ouverte.
Celle-ci consiste à ne pas limiter l’accès à un fonds aux
seuls clients de l’établissement. « À côté de notre propre réseau, l’équipe commerciale tisse des liens avec les assureurs, les banques, les entreprises, les conseillers
Gestion d’actifsEn bref
La France est leader
en Europe
Des métiers de plus
en plus spécialisés
Gérants de fonds : beaucoup
de candidats, peu d’élus
Un secteur très dynamique, boosté par le défi du fi nancement des retraites
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
26
« La gestion d’actifs est de plus en plus sophistiquée et les institutionnels de plus en plus exigeants » Daniel Pion, Deloitte
>
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
Le groupe Crédit Agricole cultive la différence de ses 150 000 collaborateurs dans plusde 70 pays.
credit-agricole.fr
Bienvenue dans le pôle de gestion d’actifs du Crédit Agricole : Crédit Agricole Asset Management.Bienvenue dans un monde performant et exigeant où la diversité des métiers, des projets, des clients comme des talentssera synonyme pour vous de savoir-faire et d'ambition. A vous de vous dépasser et d'innover dans un univers professionnel à votre mesure qui privilégie la transparence, le respect et la confiance. Bienvenue dans un monde d'émotions vraies qui donnera toute sa place à votre talent.
2 214 collaborateurs (dont 515 professionnels de l'investissement)
Une présence dans plus de 20 pays
8 centres de gestion dans le monde
544,4 milliards d'euros d'encours
N° 1 en France en gestion collective(1) et dans le Top 10 en Europe continentale(2)
Données chiffrées au 31/03/2007. Sources : (1) Europerformance - (2) IPE - Top 400 players de décembre 2006. Gestion de portefeuilles Commercial et Marketing
Analyse financièreRisques et Compliance
Sincerity, Empathy, Passion.More than figures.*
caam.com
©P
hoto
:G
etty
Im
ages
-*S
incé
rité,
em
pat
hie,
pas
sion
. Bie
n p
lus
que
des
chi
ffre
s.
Sincerity, Empathy, Passion.More than figures.*
en gestion de patrimoine indépendants, les autres sociétés de gestion et les banques privées », explique
Jean-Marie Feron, directeur du développement de
Barclays Asset Management. Les commerciaux
participent activement au développement de nouveaux
produits en relayant auprès du marketing les besoins
exprimés par leur contacts.
« La gestion d’actifs offre des possibilités d’évolution et sait reconnaître les talents, estime pour sa part Françoise
Toussaint, responsable des ressources humaines chez
Groupama Asset Management. Nous facilitons la mobilité entre les métiers afi n de permettre aux personnes de se construire un parcours au sein de l’entreprise. »
SalairesComparée à la banque d’investissement, la gestion
d’actifs n’est guère généreuse, surtout au regard de
la disponibilité et de l’engagement requis. En banque
d’investissement, la part variable représente parfois
300 % de la part stable du revenu, mais en gestion
d’actifs, elle ne dépasse pas 50 % du fi xe. Cela dit,
les salaires progressent.
CompétencesLa gestion d’actifs exige de développer un bon réseau
de relations, d’aimer l’investigation, d’être à l’écoute et
d’apprécier le travail en équipe. Attention, le nombre de
gérants reste limité ! Il y a beaucoup de candidats et
peu d’élus. De plus, le métier n’est plus aussi autonome
qu’avant, ce qui lui enlève un peu de son charme. Tout
se décide en équipe. Les métiers du secteur nécessitent
de connaître sur le bout des doigts les valeurs et les
réfl exes des marchés fi nanciers, car « le travail des analystes, des gérants et des analystes gérants est de chercher des valeurs qui vont faire mieux que l’indice de référence », précise Jean-Marie Feron. Quelle que soit
votre formation initiale – école de commerce, université,
Sciences Po – , complétez-la par un diplôme de la SFAF
(Société française des analystes fi nanciers) ou par un
CFA (certifi cate in fi nancial accounting).
Diplômée de l’ENSAE et de Sciences Po Paris, Nathalie Batt
est en charge de l’ingénierie produits à La Banque Postale
Asset Management. Depuis fi n 2005, elle est directrice adjointe
au directeur du développement.
Qu’est-ce qui a présidé au choix de vos études ?J’avais un goût prononcé pour les maths mais je ne voulais
pas m’enfermer dans un domaine trop spécialisé. L’ENSAE m’a
semblé le bon choix. Puis j’ai eu envie d’aborder l’économie
sous un angle plus littéraire et j’ai intégré Sciences Po
parallèlement à ma dernière année à l’ENSAE.
Comment vous est venu le goût de l’ingénierie fi nancière ?Après des stages aux AGF, au CCF (aujourd’hui Sinopia
Asset Management) et à la Banque du Phénix, j’ai choisi un
premier poste qui me permettait d’observer les métiers de la
fi nance : je suis devenue chargée d’études front-offi ce au sein
de la compagnie d’assurance-vie Cardif, fi liale de la Compagnie
Bancaire. Les différents postes que j’y ai occupé ont répondu
à mon goût de la polyvalence. En 1999, lors du rapprochement
avec la BNP, j’ai rejoint Sogéposte (devenu depuis La Banque
Postale Asset Management) en tant que responsable de
l’offre produits.
En quoi consiste votre fonction d’adjointe au directeur du développement ?La direction du développement, qui emploie dix-huit personnes,
englobe l’activité d’ingénierie produits et de sélection de fonds,
mais également l’activité commerciale auprès de la clientèle
des institutionnels et des corporates ainsi que l’ingénierie
commerciale auprès des équipes commerciales du réseau.
Je participe au développement de l’ensemble de ses activités,
tout en demeurant plus particulièrement en charge de la défi nition
et de la création de l’offre de produits fi nanciers, tant pour les
particuliers que pour les institutionnels. Ils peuvent prendre la
forme de produits de gestion collective ou de fonds dédiés,
répondant aux besoins spécifi ques des clients institutionnels.
Ces produits font appel à toutes les classes d’actifs et peuvent
s’appuyer sur diverses techniques de gestion (gestion
fondamentale, gestion quantitative, gestion structurée).
Profi l
Nathalie Batt
Adjointe au directeur du développement
La Banque Postale Asset Management
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
29
Gérant 60-80 k€ 70-110 k€ 90-180 k€ 120-200 k€
Analyste 60-80 k€ 80-100 k€ 100-150 k€ 150-200 k€
Commercial 60-80 k€ 70-100 k€ 100-150 k€ 150-200 k€
Sour
ce :
Rob
ert W
alte
rs,
étud
e ré
mun
érat
ions
200
7Salaires de base des principaux métiers en gestion d’actifs
Fonction 3 à 5 ans 5 à 7 ans 7 à 11 ans + 11ans
Suite de l’article p. 26
Les conseils de Nathalie :Optez pour un premier poste généraliste et spécialisez-vous ensuite dans un domaine choisi en connaissance de cause.
N’hésitez pas à élargir le champ de votre expérience.
Mettez votre expertise théorique au profi t d’activités moins directement liées à votre formation d’origine.
www.efinancialcareers.fr/jeunes_diplomesRendez-vous sur notre site pour débuter votre carrière en finance
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
La gestion alternative suscite toujours autant d’intérêt.
Son succès n’est pas dû à un simple effet de mode.
L’AMF (Autorité des marchés fi nanciers) la défi nit comme
une gestion déconnectée des marchés fi nanciers,
dépendant uniquement de la stratégie mise en œuvre en
vue de réaliser une performance dite absolue. « Durant la crise de début 2000, la gestion alternative a offert des performances décorrélées des marchés actions, aux alentours de +10 % pour les meilleurs fonds, en utilisant les techniques d’effet levier ou de vente à découvert »,analyse Aurélien Lafaye, directeur du développement
de Multiratings, société d’informations fi nancières sur
la gestion d’actifs.
La gestion alternative ne se résume pas aux hedge
funds. On peut aussi y inclure les fonds qui s’intéressent
aux matières premières, la multigestion, les fonds de
fonds et les produits dérivés. Elle est basée sur trois
types de démarches : le « short selling » (anticipation
des mouvements baissiers sur les valeurs), le « global
macro » (anticipation des mouvements baissiers
des places fi nancières et des grands indicateurs
économiques) et le « event driven » (qui consiste à tirer
le meilleur parti d’opérations fi nancières comme les
fusions & acquisitions et les faillites).
TendancesLes hedge funds forment la partie la plus connue et la
plus importante de la gestion alternative et aussi celle
qui fait le plus peur. Au premier trimestre 2007, ces
fonds spéculatifs brassaient quelque 1 568 milliards de
dollars à travers le monde, dont 60 milliards d’argent
frais levés en moins de trois mois. Les banques centrales
suivent de près les comportements des hedge funds.
Les régulateurs estiment que leurs stratégies sont trop
similaires d’un fond à l’autre, ce qui augmente les
risques. La presse économique se fait régulièrement
l’écho des échecs, comme celui d’UBS avec sa
fi liale Dillon Read Capital Management, qui a perdu
150 millions de dollars au premier trimestre 2007.
La gestion alternative se démocratise. Auparavant
réservée à quelques initiés fortunés, elle propose
aujourd’hui des produits aux institutionnels, aux
banques et aux particuliers. En France, la législation
s’est assouplie, accordant plus d’indépendance au
secteur. Mais d’importants blocages demeurent du côté
de la demande : la gestion alternative ne représente que
10 % de la gestion d’actifs, contre 30 % aux États-Unis.
Principaux acteursDiffi cile d’établir une liste fi able : les premiers aujourd’hui
seront peut-être les derniers demain ! En 2007, le top 5
établi par Alpha Magazine n’a rien à voir avec celui de
2006 (voir tableau). Un secteur extrêmement divers, donc
un vivier d’emplois. Les grands établissements bancaires
ne sont pas en reste et recrutent eux aussi.
CarrièresDe l’analyste au structureur de produits en passant par
le trader et le technico-commercial, les métiers de la
gestion alternative diffèrent peu de ceux de la gestion
d’actifs. « La fonction commerciale est très recherchée en ce moment pour informer les clients sur les produits »,explique Aurélien Lafaye. Peter Dolan, consultant associé
au cabinet Alexander Hugues, précise : « Il faut pouvoir expliquer de manière claire aux clients ce qu’est la gestion alternative, ses risques et ce qu’elle implique pour les portefeuilles. »La grande diversité des fonds signifi e qu’il y a de
nombreuses possibilités d’évolution, qui dépendent
de la taille des sociétés. Pour Benjamin Louvet, directeur
général de la société de gestion Prim Alternative, « dans les grands groupes, les personnes sont forcément spécialisées et travaillent sur des produits de masse. Dans une petite structure, il y a plus de réactivité. Chacun a sa spécialité mais participe aussi au développement global. Il y a plus de passerelles. Une personne polyvalente peut ainsi toucher à différents métiers ».
Gestion alternativeEn bref
La gestion alternative ne se
résume pas aux hedge funds
Des métiers similaires à ceux
de la gestion d’actifs
Parmi les qualités requises :
mental fort, dialogue et ouverture
Des métiers en perpétuelle évolution, pour lesquels l’off re d’emplois dépasse souvent la demande
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
30
« Dans une petite structure, il y a plus de réactivité. Une personne polyvalente peut toucher à différents métiers » Benjamin Louvet, Prim Alternative
1. Caxton Associates 1. JPMorgan Asset Mgmt
2. GLG Partners 2. Goldman Sachs Asset Mgmt
3. Citigroup Alternative Inv 3. Bridgewater Associates
4. Farallon Capital Mgmt 4. D.E. Shaw Group
5. Citadel Investment Group 5. Farallon Capital Mgmt
Sour
ce :
Alph
a M
agaz
ine
Le top 5 des hedge funds établi par Alpha Magazine
En 2006 En 2007
>
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
(*)
GROUPE ADILa gestion alternativeau cœur de nos métiers
Incubation Gestion alternativedirecte
Multigestionalternative
IDENTIFICATION ET
ACCOMPAGNEMENT
DE NOUVEAUX GÉRANTS
217 MEUR 5 531 MEUR 554 MEUR
GESTION DIRECTE DE STRATÉGIES
ALTERNATIVES À LA GESTION
TRADITIONNELLE
SELECTION ET GESTION
DE FONDS DE HEDGE FUNDS
Multimanagement
4 fonds ouverts - 7 fonds dédiés
745 MEUR
15 fonds 4 fonds6 fonds
L'activité de multimanagement permet aujourd'hui au groupe ADI de proposer les solutions d'assemblage les plus adaptées aux objectifs des investisseurs
ADI élue "meilleure équipe de gestion"par les investisseurs institutionnelsen catégorie "fonds alternatifs"aux TALENTS DE LA GESTION 2007 organisés par MultiRatings et le groupe Euronext.
(*)
En
par
ten
aria
t av
ec
Lom
bar
d O
die
r D
arie
r H
en
tsch
- G
en
ève
GEST
ION
ALTE
RNAT
IVE
©
DIR
EC
TIO
N D
E L
A C
OM
MU
NIC
AT
ION
AD
I •
JU
IN 2
00
7 •
AD
I 2
4-3
2,
RU
E J
EA
N G
OU
JO
N 7
50
08
PA
RIS
- F
RA
NC
E •
TÉ
L 3
3 1
56
88
84
00
• F
AX
33
1 5
6 8
8 8
4 0
5 •
WW
W.A
DI-
GE
ST
ION
.CO
M
CHIFFRES AU 31/03/07
www.efinancialcareers.fr/jeunes_diplomes
+ Retrouvez toutes les offres de 1er emploi et de stage en finance
+ Tous les conseils et toutes les infos pour débuter votre carrière en finance
+ Des informations sur les entreprises qui recrutent des profils juniors
+ Des tests de raisonnement numérique spécifiques aux métiers de la finance
+ L'actualité et les tendances du recrutement des jeunes diplômés en finance
+ Des descriptifs de métiers, et des profils pour chaque secteur
+ Un glossaire complet des termes financiers les plus utilisés
+ Une question ? Ecrivez directement à nos experts !
A la recherche d'un emploi ou d'un stage en finance ?
Découvrez l'Espace Jeunes Diplômés eFinancialCareers.fr
La place de marché de l'emploi en finance
Alors, grand groupe ou petite structure ? À vous de choisir
selon votre caractère et vos envies. Sachez, par ailleurs,
que la plupart des gérants de fonds alternatifs sont des
anciens gérants de fonds classiques qui ont pris leur
indépendance. Enfi n, à garder en tête, il y a plus d’offres
d’emploi que de candidats.
SalairesLa rémunération repose avant tout sur la performance des
fonds. Selon Alpha Magazine, les directeurs des vingt-cinq
meilleurs hedge funds ont perçu, en 2006, l’équivalent
du PIB de la Jordanie, soit 11 milliards d’euros. Certains
auraient même empoché plus de 800 millions d’euros
en un an ! Mais ne rêvez pas. En tant que junior, votre
salaire sera moins fl amboyant. Il avoisinera 60 k€ pour un
structureur, par exemple. Comme le marché de l’emploi
est tendu, la rémunération grimpe rapidement après
quelques mois d’expérience.
Compétences« Le background des ingénieurs en fait les mieux outillés »,estime Peter Dolan, car il faut maîtriser à la perfection les
mathématiques appliquées à la fi nance. Si vous excellez
en économétrie et que vous pouvez vous targuer du titre
d’analyste certifi é en investissement alternatif (CAIA),
proposé notamment par l’EDHEC, votre voie est toute
tracée. Si vous êtes moins technique mais compétent en
fi nance, vous avez également votre place. Et les fonctions
commerciales sont de plus en plus demandées. « Les équipes sont diversifi ées pour pouvoir répondre à tous les problèmes, notamment juridiques », témoigne Françoise
Toussaint, responsable des ressources humaines chez
Groupama Asset Management.
La gestion alternative évolue constamment et il n’existe
pas de brevet. Un nouveau produit est copié trois mois
à peine après sa mise sur le marché. Les sociétés de
gestion se pencheront sur vos capacités analytiques,
sur vos compétences techniques et sur votre personnalité.
Apportez-leur la preuve de votre curiosité pour les
marchés fi nanciers, les produits structurés et la gestion
active et passive. Elles attendent aussi de vous créativité
et capacité d’adaptation. Votre capacité à communiquer
et à travailler en équipe compte également. « La gestion alternative exige un mental fort, le sens du dialogue et un esprit d’ouverture », résume Peter Dolan. Il va sans dire
qu’une parfaite maîtrise de l’anglais s’impose.
Alexandre Rampa est diplômé d’HEC Lausanne mention
management fi nance et CAIA. Depuis janvier 2006, il est analyste
gérant au sein de 3A, société de gestion basée à Genève,
spécialisée dans les hedge funds et membre du Groupe Syz&Co.
Qu’est-ce qui vous à amené à la fi nance ?J’ai procédé par élimination. Je ne voulais pas faire lettres
ou médecine ! L’aspect dynamique des métiers fi nanciers
semblait mieux correspondre à ma personnalité.
Pourquoi avez-vous choisi les hedge fund?En 1997, j’ai fait un premier stage à la Banque Privée Edmond
de Rothschild, à Genève, dans le département des fonds
de placement. À l’époque on parlait encore peu de gestion
alternative et j’ai eu la chance d’écrire un mémoire sur le sujet.
J’ai enchaîné avec un second stage à Paris, chez ABN Amro,
en gestion privée. J’hésitais entre les deux domaines, mais
la gestion privée demandait plus d’expérience et un carnet
d’adresses. Je me suis donc dirigé vers les hedge funds.
Quel est le quotidien d’un analyste gérant ?Je rencontre régulièrement des gérants pour me faire une idée
de leurs comportements, de leurs stratégies et des risques
qu’ils prennent. Puis je détermine si leurs fonds va créer de la
valeur supplémentaire par rapport à ceux que j’ai déjà retenus.
Pour construire un portefeuille équilibré et respectant le mandat
de gestion, il faut sélectionner de bons gérants et trouver le
meilleur mix de stratégies. Je suis amené à me déplacer très
souvent, notamment à New York, La Mecque des hedge funds.
Qu’est-ce qui vous plait dans votre métier ?Il nécessite de se remettre en cause en permanence et de se
mobiliser intellectuellement. Il faut être capable d’assembler
de nombreux éléments, qualitatifs et quantitatifs, pour juger de
la valeur d’un produit. La décision fi nale tient souvent au bon
jugement de l’analyste, qui ne s’acquiert qu’avec l’expérience.
Et derrière les chiffres se trouvent des personnes. L’aspect
relationnel est très important. Les hedge funds sont un monde
en constante évolution, qui se réinvente sans cesse afi n
d’exploiter de nouvelles opportunités.
Profi l
Alexandre Rampa
Analyste gérant hedge funds
3A (Groupe Syz&Co)
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
33
Suite de l’article p. 30
Les conseils d’Alexandre :Pour réussir en gestion alternative, il faut être technique et savoir se remettre en question.
Quand vous rencontrez un gérant de fonds, imposez-vous. Si vous vous faites manger, votre analyse sera biaisée.
La gestion alternative est très liée à ce qui se passe sur les marchés et dans les entreprises. Il faut être curieux, s’intéresser à ces domaines.
Le terme de private equity désigne les investissements
dans les sociétés non cotées en Bourse. S’il s’agit de
fi nancer la croissance accélérée d’une société à un
stade de développement précoce, on parle de capital-
risque. Si cet investissement entraîne un changement de
propriétaires et touche une société ayant une certaine
maturité, on est en présence d’un LBO (leverage buyout).
TendancesSelon une étude publiée fi n 2006 par l’EVCA
(Association européenne du capital-investissement)
et le cabinet d’audit KPMG, l’environnement fi scal et
réglementaire est devenu en trois ans plus favorable
au capital-investissement en France qu’au Royaume-
Uni. Plusieurs initiatives ont été prises, notamment le
lancement de France Investissement, un dispositif
de fi nancement des PME reposant sur un partenariat
public-privé et doté de trois milliards d’euros sur six ans.
L’ESSEC vient de créer une chaire de private equity.
Du côté des LBOs, l’activité est au beau fi xe. En
Europe les transactions devraient totaliser 200 milliards
d’euros en 2007, après les 48 milliards enregistrés au
premier trimestre de l’année (baromètre Incisive Media/
Candover). Au premier trimestre 2007, avec 6,7 milliards
d’euros, le marché français est en hausse de 51 %.
Principaux acteursIls sont référencés par l’AFIC (Association des
investisseurs en capital). Parmi les plus actifs, citons
Apax Partners, Axa Private Equity, 3i France, LBO
France, Chequers Capital et European Capital.
CarrièresLes juniors sont chargés, en tant qu’analystes,
d’examiner les comptes des sociétés cibles, ce qui
demande des compétences en modélisation fi nancière.
Si le résultat de leurs études se révèle prometteur et
que la transaction se concrétise, il n’est pas rare qu’ils
soient mis à contribution lors de la phase d’exécution. Au
niveau senior, on trouve les directeurs d’investissement,
qui génèrent les transactions et négocient les contrats.
Souvent associés du fonds, ils perçoivent une part de la
plus-value réalisée entre l’investissement et la revente.
Les fonds levés sont investis au maximum dix ans.
A terme, le fonds doit solder ses positions pour reverser
le rendement attendu aux investisseurs institutionnels.
SalairesDiffi cile d’établir une moyenne ! Les salaires des
relationship managers sont assortis d’un bonus qui
peut avoisiner 70 k€ après huit à dix ans d’expérience.
« Pour les seniors, les rémunérations fi xes ont évolué et se situent désormais entre 130 et 145 k€ (contre 100-120 k€ en 2006), la partie variable pouvant atteindre 68 % du salaire de base en moyenne », indique
Thierry Carlier-Lacour, directeur associé du cabinet
de recrutement Humblot-Grant Alexander. Les juniors
débutent avec 75 k€ et un bonus plutôt modeste
comparé à celui de leurs aînés.
CompétencesSachez d’abord que les postes sont très rares. Mais
« plusieurs sociétés de private equity tentent d’élargir leur recrutement à la base, en embauchant plutôt des juniors ayant deux ou trois ans d’expérience dans l’audit ou les fusions & acquisitions », note Renaud Prodel,
président du cabinet de recrutement Hoffman & Baretti.
Il va sans dire que l’excellence est de rigueur. Les
polytechniciens sont légion dans les grands fonds,
mais un passage par une grande école de commerce
est également apprécié. Le must ? Entretenir des
relations privilégiées avec des directeurs d’entreprise,
car les directeurs d’investissement siègent souvent
dans les conseils d’administration des sociétés sur
lesquelles ils ont misé.
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
Private equityEn bref
En France, l’environnement est
favorable au capital-risque
Polytechnique ou grande école
de commerce sont de rigueur
Les sociétés commencent à
élargir leur recrutement à la base
Les opérations se multiplient dans cette branche qui s’ouvre tout doucement aux juniors
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
34
« Pour les seniors, les rémunérations fi xes se situent désormais entre 130 et 145 k€, la partie variable pouvant atteindre 68 % du fi xe » Thierry Carlier-Lacour, cabinet Humblot-Grant Alexander
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
Apax Partners 153 4
Axa Private Equity 114 5
3i France 106 3
LBO France 77 2
Chequers Capital 74 3
European Capital 68 4
Sour
ce :
Priva
te E
qu
ity M
ag
azin
e, F
évrie
r 200
7Montants investis en 2006 en France sur le mid market (entreprises dont la valeur va de 75 à 200 M€)
Société de gestion Montant (M$) Deals
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
35
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
Dans les dix années à venir, près d’un demi-million
de PME seront vendues : autant de fortunes à gérer.
Tous les établissements bancaires, universels comme
haut de gamme, se sont réorganisés pour saisir ces
opportunités. La mission d’un banquier privé consiste
à accompagner ses clients – célébrités, patrons
d’entreprise, héritiers – dans la gestion de leur argent,
et ce dans la plus grande confi dentialité.
Ces clients, très exigeants, attendent des services
adaptés à leurs besoins dans les domaines de la
gestion de compte au quotidien, de la fi scalité, de la
transmission de biens et de l’évaluation des risques
liés aux placements. En retour, ils sont fi dèles, du moins
vis-à-vis de leur banquier (pas forcément de leur banque).
TendancesDepuis plusieurs mois, la banque privée connaît de
fortes restructurations. Rassurez-vous, il n’y a pas
pénurie de clients : en dix ans, le nombre de grandes
fortunes a doublé, indique le rapport annuel de Merrill
Lynch et Capgemini. Leur patrimoine est passé de
16,6 à 33,3 milliards de dollars. En France, la grande
fortune emploie environ 400 000 personnes. « Le marché de l’emploi est dynamique », note le cabinet
de recrutement Hays dans son étude annuelle.
La banque privée constitue un enjeu stratégique pour
les établissements bancaires. Les transferts d’équipe
se multiplient. L’équipe d’HSBC est passée chez
Lazard ; l’équipe de l’OBC (devenue Neufl ize OBC)
a été débauchée par Fortis en 2005 puis par la
Compagnie Financière Edmond de Rothschild fi n
2006. De plus, les banques universelles ouvrent des
agences dédiées. Ainsi, le réseau LCL compte créer
vingt pôles « banque privée » en France en plus des
dix-huit déjà existants.
Principaux acteursSelon le classement 2007 établi par le consultant Scorpio
Partnership, les dix premières banques privées, parmi
cent quatre-vingt établissements pris en compte par
l’étude, sont, par ordre d’importance : UBS, Citigroup,
Merrill Lynch, Credit Suisse, JPMorgan, Morgan Stanley,
HSBC, Deutsche Bank, Wachovia et Pictet.
CarrièresPour un jeune diplômé, entrer dans la banque privée
relève du parcours du combattant. Peter Dolan,
consultant associé au cabinet Alexander Hugues,
conseille « une première expérience en banque de réseau comme gestionnaire de patrimoine, qui permet de comprendre les produits et les attentes des clients » et de prendre de la bouteille.
Il y a trois métiers en banque privée : le banquier qui
investit directement pour ses clients ou les aide à
choisir le bon placement ; le chargé de clientèle qui
gère la relation avec les clients et s’occupe parfois
d’en trouver de nouveaux ; et le back-offi ce. Le conseiller
en patrimoine devra actualiser en permanence ses
connaissances sur les investissements mobiliers et
immobiliers, la fi scalité des particuliers, l’assurance vie…
Enfi n, la banque privée a besoin de commerciaux mais
aussi d’experts (agents immobiliers, traders actions).
SalairesLa rémunération est fortement corrélée à la qualité des
prestations et au poids fi nancier du portefeuille à gérer.
Compétences« Le banquier privé se différencie par sa relation privilégiée avec les clients et sa capacité à les fi déliser,résume Johan Brucale, directeur de la division banque/
fi nance au cabinet de recrutement Michael Page. Le rôle exige discrétion et professionnalisme. »Il faut y ajouter un savoir-être exemplaire, une bonne
présentation, un talent de communicateur, une grande
capacité d’analyse et de proposition.
Enfi n, bon à savoir : il existe une certifi cation proposée
par l’association CGPC (Conseils en gestion de
patrimoine certifi és).
3-5 ans 40-55
5-7 ans 55-75
7-11 ans 75-95
11 ans et + 95-200
Sour
ce :
Rob
ert W
alte
rs,
prem
ier t
rimes
tre 2
007
Salaires de base des banquiers privés (en k€)
Expérience Salaire
Banque privéeEn bref
Un vivier inépuisable
de clients fortunés
Un secteur en pleine
restructuration et qui embauche
Le banquier privé doit exceller
dans la relation client
Discrétion et professionnalisme de rigueur dans ces métiers à la pointe des intérêts des clients
« Une première expérience en banque de réseau comme gestionnaire de patrimoine est un bon début » Peter Dolan, cabinet Alexander Hugues
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
Traditionnellement, deux voies s’offrent au jeune diplômé
en droit attiré par la fi nance. La première : entrer dans le
département juridique d’une institution fi nancière, où il
veillera à ce que celle-ci opère conformément à la loi,
ait des contrats inattaquables et évite les contentieux.
La deuxième : entrer dans un cabinet de droit des
affaires, où il aura pour clients de grandes sociétés et
institutions fi nancières dans un domaine spécifi que (droit
boursier, fi scalité, fusions & acquisitions, droit social…).
Depuis quelques années, il existe une troisième voie :
devenir compliance offi cer (responsable conformité et
contrôle interne). La fonction consiste à s’assurer que
l’établissement opère conformément aux lois, règlements
et codes de déontologie en vigueur. Elle recouvre
de multiples activités : formation des collaborateurs
aux nouvelles réglementations, surveillance des
opérations passées en salle de marché, conseil sur la
réglementation applicable dans le cadre d’opérations
ou de confl its, intervention auprès du régulateur en cas
d’enquête, participation à des consultations dans le
cadre de projets de réglementation européens, etc.
TendancesDroit des affairesLe marché est actuellement très porteur pour les jeunes
diplômés. Pourquoi ? « Parce que l’activité des cabinets d’affaires est soutenue et parce que l’allongement de la durée des études à l’EFB (École de formation du barreau) de douze à dix-huit mois a retardé l’arrivée de la promotion 2006 dans les cabinets », explique Nicolas
Laurent, avocat associé au cabinet Bredin Prat.
Pour les avocats ayant entre trois et cinq ans
d’expérience, le marché est également bien orienté.
Cependant, « le net accroissement des candidatures aux postes traitant purement du contentieux peut faire craindre un rétrécissement du marché », souligne
Nicolas Laurent. Par ailleurs, depuis quelques années, la
tendance est à la spécialisation car il faut répondre à des
demandes toujours plus pointues de la part des clients.
ComplianceEn Europe continentale, la fonction de compliance
offi cer s’est développée avec beaucoup de retard
par rapport aux pays anglo-saxons. Le marché est
désormais mature car la réglementation va, sous peu,
obliger les établissements à s’assurer les services de ces
professionnels de l’éthique. « Les banques ont anticipé les réglementations Bâle II, qui s’appliquent à partir du 1er janvier 2008, en embauchant de nombreux compliance offi cers en 2005 et 2006, explique Martin Dixon, directeur
au sein du cabinet de recrutement Hays. Aujourd’huion voit arriver des candidats forts de deux à trois ans d’expérience, qui ne se sentent pas suffi samment valorisés à leurs postes actuels. » Du coup, le marché
est un peu moins porteur pour les jeunes diplômés.
Principaux acteursParmi les grands cabinets de droit des affaires
représentés à Paris, citons Darrois Villier Maillot Brochier,
Gide Loyrette Nouel, Cleary Gottlieb Steen & Hamilton,
Linklaters, Allen & Overy, Freshfi elds Bruckhaus Deringer,
Clifford Chance, Bredin Prat et De Pardieu Brocas Maffei.
CarrièresLes grands cabinets sont un passage obligé pour les
avocats fraîchement diplômés. Si vous êtes titulaire d’un
troisième cycle mais que vous n’avez pas encore le
CAPA (certifi cat d’aptitude à la profession d’avocat),
un poste en cabinet risque d’être diffi cile à décrocher.
Du côté des compliance offi cer, les missions sont variées
mais la tendance, comme pour les avocats d’affaires, est
à la spécialisation. Certains choisissent la lutte contre le
blanchiment d’argent ou l’activité de contrôle et de veille.
SalairesLes avocats d’affaires gagnent beaucoup plus que
les autres et les salaires des débutants ont connu
une hausse notable. Les rémunérations varient selon
la structure et, en France, restent inférieures à celles
pratiquées dans les pays anglo-saxons. « L’écart a même tendance à se creuser, car la hausse des salaires s’est accélérée à Londres », note Martin Dixon. Les débutants
peuvent espérer gagner entre 35 et 55 k€ dans un
cabinet français, entre 45 et 70 k€ dans un cabinet
anglo-saxon (hors bonus). Si vous travaillez dans un
cabinet qui salarie ses avocats, vous toucherez moins.
Droit des affaires et compliance
En bref
De belles opportunités pour
les juniors en droit des affaires…
… à condition d’avoir une double,
voire une triple formation
Compliance officer, un marché
des candidats désormais mature
Un marché porteur et des rémunérations en hausse pour les juristes attirés par la fi nance
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
36
« Les banques ont anticipé Bâle II en embauchant de nombreux compliance offi cers » Martin Dixon, cabinet Hays
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
En compliance, vous serez mieux payé que
dans les fonctions fi nancières et juridiques classiques.
« Un compliance offi cer ayant deux ans d’expérience peut prétendre à un minimum de 50 k€. Avec quatre ou cinq ans d’expérience, cela grimpe jusqu’à 80 k€. C’est-à-dire des rémunérations supérieures à celles des personnes déjà en poste », précise Martin Dixon.
CompétencesAvocats d’affairesLes cabinets demandent fréquemment une double,
voire une triple formation : des études de droit, un
diplôme d’école de commerce plus un LL.M (magisterlegum, troisième cycle de droit), si possible d’une
université anglo-saxonne. Il est indispensable de maîtriser
l’anglais et de posséder d’excellentes connaissances
juridiques et fi nancières. « Idéalement, il faut avoir une formation universitaire juridique sanctionnée par des mentions chaque année et complétée par des stages fréquents en cabinets, être passé par une école de commerce et avoir fait des études ou des stages dans des pays où la langue de travail est l’anglais », décrit Nicolas
Laurent. Les avocats d’affaires sont amenés à travailler
avec des interlocuteurs haut placés. Mieux vaut donc avoir
des qualités relationnelles… et une bonne endurance,
car la pression est forte et les journées sont longues.
Compliance offi cerPour cette fonction complexe requérant des
connaissances transversales, les entreprises cherchent
avant tout des profi ls expérimentés. « Nombre de compliance offi cers sont d’anciens juristes, auditeurs, experts-comptables ou consultants », constate Martin
Dixon. « De nombreux candidats ont une expérience préalable en contrôle interne ou en audit externe, ajoute
Karine Favreau, consultante au cabinet de recrutement
Kenseo. Mais la fonction est accessible à certains autodidactes qui ont construit leur carrière dans différents domaines de la banque. L’essentiel est de posséder des compétences transversales : contrôle, comptabilité, services juridiques, marchés… »
Avocate spécialisée en droit des affaires, Patricia Georgiou est,
depuis 2000, collaboratrice senior chez Cleary Gottlieb Steen
& Hamilton, cabinet américain installé à Paris depuis plus de
cinquante ans.
En quoi consiste votre poste de collaboratrice senior ?Je travaille au sein d’un département assez large, qui regroupe
le droit des sociétés, les fusions & acquisitions, le droit boursier
et les marchés de capitaux.
Mon activité varie en fonction de la nature des opérations en
cours : analyse et structuration d’acquisitions ou de cessions
de certaines cibles ; suivi de la négociation et rédaction de la
documentation juridique ; conseil en droit boursier pour les
opérations concernant des sociétés cotées ; préparation des
introductions en Bourse et d’autres appels publics à l’épargne.
Qu’est-ce qui vous plait dans le métier d’avocat d’affaires ?Il allie rigueur intellectuelle – à travers le raisonnement et la
nécessité de respecter la loi – et créativité – puisqu’il s’agit de
trouver des solutions adaptées à chaque situation.
L’élément relationnel est très important à mes yeux. J’aime être
en contact permanent avec les clients, les confrères, le cas
échéant les magistrats ; j’aime rencontrer de nouvelles personnes
et découvrir de nouveaux types d’activités au fi l des dossiers.
Un autre aspect de ce métier auquel je suis très attachée est
la relation privilégiée qu’entretient l’avocat avec son client.
Quelles sont les compétences requises ?À mon sens, l’avocat d’affaires doit posséder un esprit d’analyse
et de synthèse, pour garder une vision globale et stratégique de
son dossier dont il doit aussi gérer, avec beaucoup de précision,
l’exécution dans ses aspects purement techniques.
L’avocat d’affaires doit conseiller son client, qui a souvent besoin
d’être rassuré. L’éloquence et l’aisance relationnelle sont donc
également importantes. Et il est indispensable d’avoir des
connaissances de base en matière de comptabilité et de fi nance.
Profi l
Patricia Georgiou
Avocate
Cleary Gottlieb Steen & Hamilton
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
37
3-5 ans 50-65 20 à 40 %
5-7 ans 65-90 20 à 40 %
7 ans et + 90-130 20 à 40 %
Sour
ce :
Rob
ert H
alf B
anqu
e &
Ass
uran
ce, j
uin
2007
Responsable conformité et contrôle interne (en k€)
Expérience Salaire fi xe brut Bonus (% RFA)
Les conseils de Patricia :Soyez ouvert aux opportunités à l’étranger.
En termes de formation, le mieux est de faire un LL.M aux États-Unis ou en Grande-Bretagne.
Pratiquez dès que possible ! Commencez par des stages en cabinet, même courts, afi n de vous familiariser avec le métier.
Soyez persévérant : le milieu des avocats d’aff aires est de plus en plus concurrentiel et exige beaucoup en termes
d’horaires et d’énergie.
www.efinancialcareers.fr/jeunes_diplomesDemandez conseil à nos experts sur notre site
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
Rien à voir avec le front-offi ce, ses salaires mirobolants
et ses fonctions aux noms ronfl ants. Le middle et le back-
offi ce n’en sont pas moins vitaux pour les banques.
Le back-offi ce traite les opérations relevant aussi bien
de la gestion courante d’un compte de dépôts que des
actions, obligations, OPCVM, devises, taux et produits
dérivés. Il s’agit d’en assurer le suivi administratif
et comptable. Il faut vérifi er que les transactions
enregistrées par les traders correspondent à celles
des vendeurs, réaliser le règlement et la livraison des
titres, gérer le versement des dividendes… Le back-
offi ce est un acteur clé de la mise en place des process
informatiques. Il doit être capable de comprendre les
opérations qu’il enregistre et, s’il détecte une anomalie,
de suggérer les corrections à apporter.
Le middle-offi ce remplit trois missions principales.
D’abord, il aide le front-offi ce en analysant ses positions
et en chiffrant ses opérations. Ensuite, il met en place
une circulation de l’information en temps réel des risques
et des résultats de la salle de marché. Enfi n, il contrôle
le niveau des risques pris. C’est à lui que revient la tâche
d’établir les gains et les pertes de la salle de marché.
TendancesEn dix ans, le quotidien du middle et du back-offi ce
a radicalement changé. « L’aspect commercial prend plus d’importance, estime Daniel Pion, associé des
activités consulting de Deloitte. De simples exécutants, le middle et le back-offi ce deviennent de plus en plus des partenaires à part entière du front-offi ce. » Les
tâches sont gratifi antes, notamment grâce à des
logiciels qui permettent de conserver les titres sous
forme informatique et de les transférer d’un propriétaire
à un autre. « Les métiers se spécialisent, ils réclament plus d’expertise face à une réglementation qui change souvent », souligne Charles Morane, DRH de
Boursorama. La forte croissance de la gestion d’actifs
et de la gestion alternative, la création de sociétés
de gestion et de fonds entraînent mécaniquement
la création de postes de back et middle-offi ce.
CarrièresLes fonctions évoluent sans cesse en fonction des
besoins du front-offi ce. Après un premier poste de
chargé d’opération, vous pourrez, en principe au
bout de deux ans, accéder à la gestion d’un pôle et
manager alors une équipe de cinq à dix personnes.
Après une dizaine d’années, vous pourrez être
nommé à la tête d’une direction d’opérations
bancaires et de placements.
Attention, les passerelles vers le front-offi ce sont
extrêmement rares. « Entre le back-offi ce et le front-offi ce, les compétences sont très différentes, estime-t-on chez
Dexia. Un back-offi ce doit être précis et organisé, aimer la technicité des processus et des procédures. Un front-offi ce doit avoir une grande résistance au stress, aimer les chiffres et avoir la passion des marchés fi nanciers. »
SalairesPeu de changements ont été enregistrés entre
2006 et 2007. Le middle-offi ce paye mieux que le
back-offi ce, bien que les deux secteurs recrutent tous
les deux à bac+5.
Compétences« Les fonctions de middle et de back-offi ce exigent non seulement de fortes compétences techniques liées à la complexité grandissante des instruments et des produits fi nanciers, mais aussi de grandes qualités de management pour encadrer les équipes, gérer les projets, etc. », explique Daniel Pion.
La technicité et la spécialisation des fonctions
poussent à un recrutement à bac+5, les diplômes
permettant d’acquérir une solide culture fi nancière,
des connaissances juridiques et des compétences
de maîtrise d’ouvrage. « Il est nécessaire de maîtriser l’anglais, rappelle Charles Morane. Il faut aussi faire preuve d’ouverture d’esprit, car il n’est plus possible de faire tout, tout seul. Chacun a besoin des compétences des autres. »
3-5 ans 30-40 45-55
5-7 ans 40-50 55-65
7-11 ans 50-65 60-75
11 ans et + 65-95 75-100
Sour
ce :
Rob
ert W
alte
rs,
prem
ier t
rimes
tre 2
007
Salaires de base en back et middle-offi ce (en k€)
Expérience Back-offi ce Middle-offi ce
Middle et back-offi ceEn bref
Moins prestigieux que le
front-office. Tout aussi clé !
Nécessaires : technicité,
précision et esprit d’équipe
Peu de passerelles
vers le front-office
Fonctions en pleine évolution cherchent techniciens hors pair pour nouer relation pleine d’avenir
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
38
« Middle et back-offi ce deviennent de plus en plus des partenaires à part entière du front-offi ce » Daniel Pion, Deloitte
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
39
En VogueSalairesPrestigeOpportunities
Tout le monde garde en mémoire la retentissante faillite,
en 1995, de la banque Barings, dont les facéties d’un
trader ont eu raison. Le risque est au cœur du métier
de banquier. L’enjeu est de savoir le mesurer pour se
couvrir en conséquence. L’informatique a permis de
mettre en place des outils sophistiqués de contrôle des
risques. Et l’Union européenne comme les États-Unis ont
développé tout un arsenal réglementaire.
Outre les aléas fi nanciers, la gestion des risques doit tenir
compte de tout ce qui est susceptible de perturber le bon
déroulement des opérations : une coupure d’électricité,
un tremblement de terre, une grève, un fournisseur
défaillant, la mauvaise réputation héritée d’une crise…
et bien sûr aussi la possibilité qu’un client ne rembourse
pas sa créance.
TendancesDepuis 1999, le monde de la fi nance s’est lancé dans
un énorme chantier. Le ratio McDonough, Bâle II et les
IFRS (International fi nancial reporting standards) ont
mobilisé les équipes de gestion du risque. Il leur
a fallu intégrer aussi d’autres réglementations nouvelles,
comme la directive des marchés fi nanciers de la
Commission européenne.
À cela s’ajoute le développement exponentiel de la
gestion d’actifs et de la gestion alternative. Plus les
produits sont sophistiqués, plus il faut des outils de
pointe pour en évaluer et en maîtriser les risques.
Parmi ces outils, la notation sur le risque crédit
s’est imposée. Cinq sociétés de notation, dont
Standard & Poor’s et Moody’s, évaluent la qualité des
entreprises auxquelles les banques prêtent de l’argent.
Les besoins en recrutement n’ont jamais été aussi
grands. « Il y a une pénurie de personnes compétentes »,note Peter Dolan, consultant associé au cabinet
Alexander Hugues. Mais Didier Hauguel, directeur des
risques au sein du Groupe Société Générale, nuance
le propos : « Entrer dans une banque par le département
des risques, pourquoi pas ? Mais attention, la gestion du risque ne représente que 2 à 3 % des effectifs et le pourcentage est du même ordre pour ce qui est du recrutement. »
CarrièresLe rôle du gestionnaire de risques (risk manager)
consiste à évaluer le montant que la banque ou la
société de gestion pourrait perdre en cas de pépin,
fi nancier ou autre. Dans les salles de marché, il collabore
avec les traders afi n de déterminer le risque lié à leurs
transactions. « Les équipes sont en mouvement, souligne
Didier Hauguel. Nous ne sommes pas enfermés dans notre tour d’ivoire. » Un gestionnaire de risques doit
être en mesure de comprendre et d’analyser les métiers
qu’il contrôle. La fonction est par conséquent, « une excellente opportunité pour découvrir les mécanismes bancaires », ajoute Didier Hauguel, et la gestion des
risques peut être un tremplin vers d’autres fonctions.
En début de carrière, les postes sont ceux de
modélisateur et d’ingénieur modélisateur des risques
marchés, crédits ou opérationnels. Vous pourrez par la
suite basculer sur le front-offi ce, ou encore gravir petit
à petit les échelons au sein de la direction des risques.
Salaires
Compétences« Nous sélectionnons nos jeunes recrues selon leur goût et leur ouverture d’esprit par rapport au secteur, explique
Didier Hauguel. Nous regardons plus les aptitudes que les connaissances. » Compétences requises : la capacité
à gérer des projets et l’aptitude à dialoguer, à expliquer
et à convaincre. Didier Hauguel poursuit : « La direction des risques développe des systèmes d’information très lourds, qui nécessitent de comprendre et de traiter de très nombreuses données – jusqu’à cent cinquante pour une seule transaction ! Et nous faisons cela pour des dizaines de milliers d’opérations ! »
3-5 ans 50-70
5-7 ans 70-90
7-11 ans 90-120
11 ans et + 120-170
Sour
ce :
Rob
ert W
alte
rs,
prem
ier t
rimes
tre 2
007
Salaires de base des risk managers (en k€)
Expérience Salaire (hors bonus)
Gestion des risquesEn bref
Le risque est au cœur
des stratégies bancaires
Le secteur ouvre la
porte à d’autres métiers
Des opportunités
d’embauche limitées
Prévenir plutôt que guérir, telle est la mission des risk managers, de plus en plus sollicités
« Il y a pénurie de compétences et la gestion des risques est une excellente opportunité de découvrir les mécanismes bancaires » Didier Hauguel, Société Générale
En VogueSalairesPrestigeOpportunities
Le saviez-vous ? La banque de détail ne résume pas au
seul métier de chargé de clientèle. Elle offre de multiples
métiers et de bonnes perspectives de carrière. C’est
autour de ces métiers que s’organisent les structures
internes des banques commerciales et mutualistes.
TendancesDepuis le milieu des années 1990, la banque de détail
s’est fortement concentrée. Ce sont les mutualistes qui
ont connu le plus de changements. La Caisse d’Epargne
opère sans cesse des rapprochements entre ses caisses
régionales, qui ne seront bientôt plus qu’une vingtaine,
contre une trentaine actuellement.
Cela ne diminue pas pour autant les perspectives
d’emploi. Au contraire, de nouveaux besoins se font
jour. La banque de détail recrute à tour de bras, pour
des raisons démographiques (en 2010, la moitié de
ses effectifs aura atteint l’âge de la retraite) et parce
que les réorganisations et les nouvelles réglementations
créent des besoins en personnel très divers. Si vous
êtes bon commercial, vous avez toutes vos chances et
vous êtes mieux placé qu’un candidat calé en fi nance
mais incapable de vendre un produit.
La concurrence s’est accentuée, notamment avec
l’arrivée, début 2006, de La Banque Postale. Chaque
réseau élargit sa présence géographique en ouvrant
des agences. Ce sont généralement des unités de trois
personnes qui rendent compte à une agence de secteur,
où des spécialistes les aident à renseigner les clients.
Mais l’heure est aussi au multicanal : banque par
téléphone, banque par Internet, etc. L’intérêt pour
l’établissement : les clients se chargent eux-mêmes
des opérations à faible valeur ajoutée.
« Le client doit avoir la possibilité de tout faire lui-même,
affi rme Charles Morane, directeur des ressources
humaines de Boursorama, une banque présente
uniquement sur Internet. Mais cela nécessite un service client différent de celui d’un réseau classique : il faut rassurer le client et lui expliquer comment marchent les outils. »
Les établissements innovent aussi dans leur façon
de recruter. BNP Paribas organise en Île-de-France
des opérations « entretien immédiat » qui lui permettent
d’entrer en contact avec des profi ls différents, parfois
atypiques, voire avec des personnes qui ne connaissent
pas bien la banque. « Ce qui compte, c’est d’avoir une tête bien faite et de comprendre vite », estime un
conseiller clientèle d’une banque mutualiste. Lors de
ces opérations, les candidats peuvent arriver avec leur
CV et, au culot, décrocher un poste.
Principaux acteursLes principaux établissements sont ceux dont les
enseignes sont familières au grand public : Crédit
Agricole, Crédit Mutuel, CIC, Caisse d’Epargne,
Banque Populaire, Société Générale, LCL, BNP Paribas,
La Banque Postale, Crédit du Nord, HSBC.
CarrièresLa banque de détail offre un large éventail de métiers.
Le conseiller clientèle gère les comptes des particuliers,
des artisans, des professions libérales, des PME et
des grandes entreprises. Il développe un portefeuille
de clients et de prospects qu’il doit faire fructifi er en
proposant à chacun des produits et des services
adaptés, en fonction des objectifs fi xés par sa direction.
Attention, il ne s’agit pas de vendre n’importe quoi à
n’importe qui ! Et à partir de novembre 2007, la directive
européenne MIF (ou MIFID) sur les instruments fi nanciers
impose des procédures administratives pour cadrer
les échanges avec les clients.
Les conseillers clientèle sont chapeautés par le
directeur d’agence, qui défi nit la politique commerciale
de son agence, met en œuvre la stratégie fi xée par le
siège, détermine les objectifs de ses collaborateurs et
supervise les relations avec les clients. Il peut aussi gérer
un portefeuille de clients, professionnels ou entreprises.
Au-dessus, il y a le directeur de groupe, qui couvre
entre quinze et vingt-cinq agences. Sa mission, lourde
de responsabilités, est avant tout basée sur la stratégie.
« C’est un poste très politique, analyse un directeur de
groupe d’une banque méridionale, qui demande des sacrifi ces car il faut beaucoup se déplacer. »Il existe d’autres fonctions, par exemple celle de
conseiller en gestion de patrimoine, dont le portefeuille
se compose de clients aisés, voire fortunés, et dont
Banque de détailEn bref
La banque de détail
recrute en masse
Elle offre des perspectives
de carrière intéressantes
L’atout primordial : avoir
la fibre commerciale
Un large éventail de métiers et de nombreuses opportunités pour les commerciaux dans l’âme
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
40
« Ce qui compte, c’est d’avoir une tête bien faite et de comprendre vite » Un conseiller clientèle d’une banque mutualiste
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
la mission consiste à leur proposer une stratégie
d’investissement sur mesure ; ou encore les fonctions
marketing, cruciales car elles permettent à la banque
de coller aux préoccupations et aux besoins de ses
clients. Bref, la banque de détail regorge de perspectives
de carrière intéressantes. Les candidats les plus
brillants peuvent accéder très vite à des niveaux de
responsabilités élevés, mais un passage de quelques
mois derrière un guichet est souvent la clé du succès.
SalairesEn raison des recrutements massifs et de l’arrivée
de profi ls non fi nanciers, les premiers salaires ont
tendance à baisser.
CompétencesLe diplôme garde de l’importance mais compte de
moins en moins et une spécialisation en fi nance n’est
plus forcément indispensable. Au-delà du diplôme,
au minimum un bac+2, c’est votre fi bre commerciale qui
fera la différence. « Plus que sur le diplôme, nous jugeons les candidats sur leur personnalité. Car la formation interne permet aux nouveaux venus d’acquérir un savoir-faire qui les rend rapidement opérationnels », explique un chargé
de recrutement. La banque de détail cherche avant tout
des collaborateurs capables de conseiller, de négocier,
d’entreprendre et d’apprécier les risques. Cependant,
pour accélérer votre début de carrière et accéder aux
métiers de la gestion de patrimoine, un troisième cycle
ou une école de commerce s’imposent.
Laurence Nigro a suivi une formation en DUT GEA à l’Université
de Valenciennes puis est passée par l’ISCAD. Depuis 2003,
elle est directrice de secteur à la Caisse d’Épargne de Basse-
Normandie, dans la région d’Alençon.
Qu’est-ce qui vous intéresse dans votre poste actuel ?L’aspect fondamental de mon métier, c’est le management :
je dois amener mes quinze collaborateurs à donner le meilleur
d’eux-mêmes et les aider à développer leurs compétences. Je
crée une dynamique de groupe qui tire tout le monde vers le
haut. En parallèle, je gère un portefeuille de clients professionnels
et de collectivités locales. C’est ce double aspect, management
et conseil commercial, qui me motive.
Quel a été votre parcours jusqu’ici ?J’ai commencé par des stages à la Caisse d’Épargne des
pays du Hainaut. Cela m’a plu tout de suite. Puis j’ai travaillé
au marketing. Mais la direction s’est vite rendu compte que
j’étais avant tout une commerciale. Ravie, je suis devenue
commerciale polyvalente au guichet et j’ai occupé différents
postes, dans le Hainaut et autour de Valenciennes. Quand j’ai
postulé pour diriger une agence de trois personnes à Denain,
où 37 % de la population touchait le RMI, j’avais 28 ans, j’étais
consciente des responsabilités du poste et très motivée par
ce challenge. L’expérience a forgé mon caractère. Au bout de
deux ans et demi, j’ai eu besoin de changer et je suis devenue
adjointe du responsable de secteur d’Orchies ; tout d’un coup,
j’étais directrice de secteur… par intérim ! Cela m’a donné envie
de continuer. J’ai donc postulé à différents endroits et la Caisse
d’Épargne de Basse-Normandie m’a proposé le poste que
j’occupe aujourd’hui.
Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?Je termine actuellement, en formation continue, un master
en administration des entreprises. Après avoir appris sur le
tas, j’ai eu besoin d’approfondir mes connaissances pour
mieux répondre aux questions de mes collaborateurs. La suite
logique serait d’accéder à un poste de directeur de groupe.
La fusion entre les Caisses de Basse et de Haute-Normandie
devrait créer de nouvelles opportunités.
Profi l
Laurence Nigro
Directrice de secteur
Caisse d’Épargne Basse-Normandie
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
41
Chargé de clientèle particuliers 1-3 ans 22-26
3-5 ans 24-32
Chargé de clientèle professionnels 1-3 ans 26-32
3-6 ans 32-38
Gestionnaire de patrimoine 1-3 ans 28-36
3-5 ans 35-45
7-10 ans + 48
Chargé de clientèle PME-PMI 1-3 ans 32-38
3-5 ans 38-48
Chargé clientèle grandes entreprises 3-5 ans 40-48
5-10 ans 48-65
Directeur d’agence (effectifs inf. à 7) 32-40
Directeur d’agence (effectifs sup. à 7) 40-50
Directeur de groupe + 50
Sour
ce :
Rob
ert H
alf B
anqu
e &
Ass
uran
ce, é
tude
de
rém
unér
atio
ns 2
007-
2008
Salaires fi xes bruts annuels en banque de détail (en k€)
Fonction Expérience 2007
Les conseils de Laurence :Il faut avoir l’âme et le savoir-être d’un commercial.
Il faut savoir prendre l’initiative de rencontrer les clients et leur proposer des produits adaptés.
Côté études, je recommande un BTS négoce commercial, un DUT techniques commerciales, une école de commerce ou, idéalement, un IUP banque.
www.efinancialcareers.fr/jeunes_diplomesCommencez votre recherche d’emploi le plus tôt possible
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
L’assurance regroupe trois types de produits :
les assurances vie (décès, épargne, retraite) ; les
assurances non-vie (santé, maladie, accident, invalidité,
dommages aux biens et responsabilité) et la réassurance,
« l’assurance des assureurs ». Ils sont distribués par
les réseaux de commerciaux salariés, par les agents
généraux mandatés et par les cabinets de courtage.
TendancesEn prise directe avec les évolutions sociologiques
et économiques, le monde de l’assurance connaît de
profondes mutations. L’assurance des risques industriels
et commerciaux se fait désormais à l’échelle mondiale.
Les assureurs doivent faire face aux conséquences des
catastrophes naturelles, des accidents industriels et des
attentats. Et près d’un tiers des salariés du secteur vont
partir à la retraite dans les dix années à venir.
Par ailleurs, les réglementations se multiplient, ce qui
amène les acteurs à augmenter leurs effectifs, voire
à créer de nouvelles fonctions. « Les nouvelles règles de solvabilité, la réforme de la fi scalité et le rapport attendu sur le contrôle interne sont autant d’évolutions qui nécessitent de renforcer l’expertise des institutions »,estime Bernard Boivin-Champeaux, responsable
technique et fi nancier du CTIP (Centre technique des
institutions de prévoyance). « Nous avons mis en place une fonction risques, que nous avons enrichie d’un département de contrôle interne, puis d’un département de déontologie et d’une cellule pour la lutte contre le blanchiment des capitaux, explique Corinne Gouthière,
responsable de la nouvelle direction conformité et
risques chez CNP Assurances. Par ailleurs, en tant que groupe coté, nous avons anticipé l’application des normes IFRS et suivons de près le projet Solvency II. »Assureurs, réassureurs, institutions de prévoyance et
mutuelles cherchent donc activement à embaucher des
actuaires, statisticiens, auditeurs internes, fi scalistes,
informaticiens, déontologues et experts en normes IFRS.
Sans oublier des commerciaux. Selon Gérard Guerrier,
responsable du recrutement des agents généraux chez
Aviva France, les métiers de demain sont la vente et le
conseil sur la retraite, la prévoyance et la dépendance.
Principaux acteursEn 2005, la France fi gurait au quatrième rang mondial
avec 6 % des cotisations collectées dans le monde.
Le chiffre d’affaires, sur le marché français, des sociétés
établies sur le territoire atteignait 176,1 milliards d’euros
(+11,3 % par rapport à 2004). Les cotisations recueillies
à l’étranger par les fi liales de sociétés françaises
s’élevaient à 68,1 milliards d’euros. Par ailleurs, les
banques sont de plus en plus actives dans l’assurance,
notamment dans l’assurance-vie.
CarrièresElles sont multiformes et, étant donné la variété des
métiers, très ouvertes. Les métiers de conception
regroupent notamment les actuaires et les chargés
d’études statistiques ou actuarielles, qui réalisent
les études techniques relatives à la prise de risque
dans les nouveaux contrats. Ils collaborent étroitement
avec le chef de produit ou le chargé d’études
marketing, qui coordonnent les études de marché
et la commercialisation des produits. Enfi n, le
souscripteur donne son feu vert à une garantie et
en fi xe les conditions.
Dans les métiers commerciaux, les principales missions
sont le conseil et la vente. Le conseiller en assurance-
fi nance aide à fi xer les objectifs commerciaux de son
AssuranceEn bref
De gros besoins en recrutement
Des carrières multiformes avec
possibilité d’évoluer en interne
Des salaires de plus
en plus attrayants Un secteur en pleine mutation, aux carrières multiformes et ouvertes
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
42
« Nouvelles règles de solvabilité, réforme de la fi scalité, rapport sur le contrôle interne… les institutions doivent renforcer leur expertise » Bertrand Boivin-Champeaux, Centre technique des institutions de prévoyance
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
Axa 78,8 14,8 6,4
CNP Assurances 32 27,9 –
Predica/Pacifi ca 23,9 22,3 1,6
AGF 18,6 6,9 3,7
BNP Paribas Assurance 15,6 10,9 0,4
Groupama 14,2 6,2 5,3
Generali France 14,2 10,4 3,8
Covéa (GMF / MAAF / MMA) 12,1 3,5 8,1
Sogecap 9,7 9,3 –
ACM 8,1 6,3 1,6
Sour
ce :
FFSA
, jui
n 20
07
Les dix premiers groupes d’assurances (cotisations en milliards d’euros – estimations 2006)
France Consolidé Vie Dommages
entreprise et couvre un secteur géographique. Le chargé
de clientèle, lui, opère au sein d’un point de vente et
s’occupe surtout de la commercialisation des contrats.
La fonction de téléconseiller est de plus en plus courante.
Tous ces professionnels travaillent en liaison avec des
inspecteurs commerciaux et des responsables de secteur
(commercial, géographique) ou de site.
Pour les profi ls fi nanciers, l’assurance offre aussi des
débouchés en matière de gestion d’actifs/passifs. Enfi n,
les grandes sociétés cotés ont des départements
assurance, où vous pourrez également exercer vos talents.
SalairesLa forte croissance du secteur et la pénurie de certains
profi ls rend les salaires attrayants.
CompétencesElles varient selon les postes. Le chargé de clientèle-
vie est fréquemment doté d’une formation en école de
commerce et/ou à l’Enass (École nationale d’assurances).
Il possède une expérience du B to B, des qualités
relationnelles et une capacité à négocier avec les
directeurs d’entreprise, les DRH et les représentants
des salariés. De son côté, le conseiller fi nancier est doté
d’un bac+5 idéalement complété par un DESS en gestion
de patrimoine et dispose d’une excellente culture générale
sur les produits fi nanciers. Le responsable sinistre a, en
plus, une maîtrise en droit des affaires. Quant au risk
manager, il est ingénieur ou issu d’une grande école
d’assurance et affi che cinq à dix ans d’expérience en tant
que gestionnaire d’assurance ou dans le courtage.
Enfi n, sachez que les grandes compagnies d’assurances
privilégient la formation interne : si vous souhaitez quitter
un poste fonctionnel pour un poste plus technique ou
fi nancier, c’est possible, pourvu que vous en manifestiez
le souhait et que vous vous en donniez les moyens !
Titulaire d’un bac scientifi que et d’un diplôme de l’ESC Rouen,
Sylvain Thomas d’Hoste travaille au sein du groupe Total,
où il est chargé d’assurances sur l’exploration-production
au Moyen-Orient.
Comment êtes-vous arrivé là ?Attiré au départ par la fi nance, j’ai commencé ma carrière en
tant qu’auditeur interne à la Caisse Centrale des Banques
Populaires (aujourd’hui Natixis). J’y suis resté trois ans. Puis
j’ai rejoint l’audit interne de la banque Worms, où j’ai été
promu contrôleur de gestion international avant de prendre la
responsabilité du suivi des activités commerciales du réseau
international. En 1998, j’ai choisi de rejoindre l’industrie et suis
entré chez Total en tant qu’auditeur interne. Trois ans plus tard,
j’ai accédé au poste de chargé d’affaires fi nancements, avant
d’intégrer le département assurances du groupe en mars 2006.
Quelles sont actuellement vos principales missions ?Assurer les fi liales et les projets au Moyen-Orient ; répondre
à toutes leurs questions relatives à leur responsabilité et aux
assurances ; gérer les relations avec les brokers, les réassureurs,
les conseillers assurance des banques et faire l’interface avec
notre captive de réassurance.
Pourquoi avoir choisi cette voie après avoir été fi nancier ?J’avais fait le tour de mon poste précédent et je souhaitais
évoluer, mais dans un cadre qui me permette de continuer à
avoir une vision globale du groupe et de mettre en avant mes
qualités de négociateur… le tout dans un contexte international.
Accessoirement, je souhaitais me rapprocher du cœur des
métiers proposés par Total.
Quelles sont vos plus grandes satisfactions ?M’apercevoir du chemin parcouru dans ma compréhension du
monde de l’assurance pétrole. Il y a un an, je n’en maîtrisais pas
les bases techniques et juridiques car, à la différence de nombre
de mes collègues, je ne suis ni juriste, ni avocat, ni ingénieur.
Au-delà, ce qui me satisfait est de réussir à mener à bonne
fi n des négociations parfois âpres avec nos sous-traitants
(clauses de responsabilité ou d’assurance) ou brokers (juste
prix d’une couverture).
Profi l
Sylvain Thomas d’Hoste
Chargé d’affaires assurances
Groupe Total
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
43
Sour
ce :
Rob
ert H
alf B
anqu
e &
Ass
uran
ce,
étud
e de
s ré
mun
érat
ions
200
7-20
08
3-5 ans 45-80 5-15
8-10 ans 80-120 5-35
Salaires des chargés de clientèle vie (en k€)
Expérience Salaire fi xe brut annuel Variable annuel
Assistant risk manager 45-65
Risk manager 70-120
Risk manager senior/directeur des assurances 120-170
Salaires fi xes bruts annuels des risk managers (en k€)
Poste Salaire
Les conseils de Sylvain :Soyez opportuniste – dans le bon sens du terme – et ne vous enfermez pas dès le
départ dans une spécialité.
Ne négligez pas l’aspect international, même dans un poste franco-français, sous
peine de rater des opportunités plus tard.
Choisissez ce que vous appréciez, tant dans le contenu du poste que dans l’équipe
que vous intégrez.
Depuis quelques années, les nouveaux métiers de la
fi nance fl eurissent au rythme des besoins des marchés
et d’une réglementation de plus en plus complexe.
Compliance offi cer, product manager… rien d’étonnant
à ce que vous soyez désemparé à la lecture des offres
d’emploi ! La plupart du temps, pourtant, il ne s’agit pas
réellement de nouveaux métiers mais plutôt de postes
de plus en plus spécialisés.
Évolutions parallèles« L’hyperspécialisation, venue du monde anglo-saxon, est une tendance lourde », affi rme Guillaume Befve,
président du Club des jeunes fi nanciers. La volonté de
maîtriser les coûts se traduit par un compartimentage
des services et des postes, censé accroître l’effi cacité
du contrôle interne. « Il existe aujourd’hui cinquante manières de travailler en middle-offi ce, remarque
Guillaume Befve. Les collaborateurs deviennent les minuscules maillons d’une chaîne très organisée. Ce compartimentage ne facilite pas la gestion des carrières. »
Les nouveaux métiers sont le fruit de deux évolutions
parallèles. La première concerne la gestion d’actifs
et la gestion des marchés fi nanciers. « L’importance croissante des dérivés accroît les besoins en ingénierie : modélisation, structuration, trading, gestion des risques… », explique Pierre Bernardin, responsable
du recrutement juniors chez Exane.
Compte tenu de la créativité des marchés, les institutions
fi nancières doivent trouver des personnes en mesure
de créer de nouveaux produits et de structurer l’offre.
Il leur faut également des vendeurs capables de
vulgariser ces produits. D’où le développement des
postes de product manager, dont le rôle est d’élaborer,
de promouvoir et de gérer des produits fi nanciers pour
une clientèle institutionnelle.
Les activités de recherche entraînent également le
recrutement de vendeurs et d’opérationnels aux
profi ls pointus, dont l’activité se concentrera sur une
zone géographique ou un type de clientèle.
La seconde évolution concerne les métiers du
contrôle, désormais encadrés par des réglementations
très contraignantes. Depuis dix ans, le renforcement
du contrôle interne a entraîné le recrutement de
nombreux compliance offi cers ou déontologues,
dont la mission consiste à s’assurer que les
établissements opèrent conformément à la loi.
La nouvelle réglementation sur le contrôle, entrée en
vigueur en septembre 2006, et la transposition de la
directive MIF, qui s’appliquera à partir du 1er novembre
2007, accélèrent la restructuration du secteur.
« Aux postes d’inspecteurs et de déontologues, qui ne sont plus obligatoires, se substituent désormais ceux de RCSI (responsable de la conformité des services d’investissement) pour les banques et les intermédiaires fi nanciers et de RCCI (responsable de la conformité et du contrôle interne) pour les sociétés de gestion »,précise Patrice Daudier de Cassini, président du
Club des déontologues.
Priorité aux seniorsDe nouveaux postes sont également créés en
gestion des risques, car les sociétés d’investissement
et de gestion traitant des produits dérivés complexes
sont désormais obligés de créer un poste de
responsable des risques.
La plupart de ces nouveaux métiers demandent de
l’expérience – c’est le cas de celui de product manager.
Mais ceux liés à la modélisation et au contrôle des
risques sont accessibles aux jeunes. « Ils demandent une solide formation d’ingénieur généraliste, passés de préférence par les plus grandes écoles. Cette formation doit être complétée par des compétences fi nancières, qu’un candidat motivé pourra acquérir au sein de l’entreprise », assure Pierre Bernardin.
Les métiers liés à la réglementation exigent une
triple culture : equity, dette et réglementaire. « Pour le poste de déontologue, les banques cherchaient des candidats ayant plus de vingt ans d’expérience. Le poste de compliance offi cer, lui, demande cinq à dix ans d’expérience en contrôle ou en audit », précise
Patrice Daudier de Cassini.
Le salaire dépend de la rareté des compétences et
du degré de spécialisation. Les compliance offi cers
peuvent espérer des rémunérations confortables,
mais le nombre de postes à pourvoir est limité.
Les nouveaux métiers de la fi nance
En bref
Des métiers de plus en plus
segmentés et spécialisés
Le secteur du contrôle
connaît de profondes évolutions
Le recrutement est
particulièrement pointu
Créativité des marchés, nouvelles réglementations… des opportunités surtout pour les spécialistes
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
44
« L’hyperspécialistion, venue du monde de la fi nance anglo-saxon, est une tendance lourde » Guillaume Befve, Club des jeunes financiers
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
45
Mon premier emploi est-il déterminant pour ma carrière ?C’était vrai par le passé, ça l’est moins aujourd’hui, car les
changements de parcours sont de plus en plus souvent compris,
voire encouragés. Mais le premier emploi marque forcément
la suite de la carrière. Mieux vaut donc le choisir le plus ouvert
possible et bien se renseigner sur les métiers que vous envisagez.
Il y a des compartiments étanches, par exemple entre la banque
d’investissement et la banque de détail.
Multipliez les stages, rencontrez les professionnels, lisez la presse
fi nancière, familiarisez-vous avec les sites spécialisés et suivez
vos envies. « Il est souhaitable qu’une première expérience dure entre trois et quatre ans – ou qu’elle ne dure pas si elle ne vous convient pas dès le départ, conseille Thierry Carlier-Lacour,
directeur associé du cabinet de recrutement Humblot-Grant
Alexander. Trois ou quatre ans, c’est une preuve de stabilité et c’est la bonne durée pour développer des compétences, se forger une opinion sur le métier et se faire connaître. »
Quel secteur choisir ?Tout dépend de votre formation et de vos envies ! Un bac+3
offre davantage de débouchés en banque de détail, dans
certaines fonctions du back-offi ce, de l’audit et de la comptabilité,
tandis qu’un bac+5 facilitera l’accès à la banque de fi nancement,
à la gestion d’actifs et à la banque privée. Aux jeunes diplômés
qui ne trouvent pas l’emploi de leur rêve, Martin Dixon, directeur
au sein du cabinet de recrutement Hays, conseille de privilégier
les secteurs où il y a pénurie de candidats. « Les institutions fi nancières veulent souvent des candidats ayant entre quatre et sept ans d’expérience mais quand elles ne les trouvent pas, elles se replient sur les jeunes diplômés », commente-t-il. L’audit
peut être considéré à cet égard. De plus, « il permet aux jeunes diplômés de se confronter à la réalité de l’entreprise, de la banque ou de la compagnie d’assurances et de mieux appréhender ces structures et leurs métiers », estime cette ancienne DRH d’un
groupe coté au CAC 40, aujourd’hui coach indépendante.
Quels sont les avantages d’un MBA ?« Un MBA reste un atout si vous souhaitez changer de secteur, accéder à plus de responsabilités ou donner une dimension plus internationale à votre CV. C’est un accélérateur de carrière », estime
Laurent Aymard, directeur fi nancier d’Yves Saint Laurent et
titulaire d’un MBA de l’Insead. Un MBA garantit un meilleur
salaire et permet de viser des postes comportant plus de
responsabilités ou plus ouverts sur l’étranger.
Cependant, n’oubliez pas qu’il représente un investissement
important, en termes de travail et d’argent. Il vous coûtera
entre 10 000 et 60 000 euros par an, sans compter la perte
de revenus provoquée par l’arrêt de votre activité. Mieux vaut
le faire avant 40 ans. Attention, il n’aura de valeur que s’il est
reconnu. Les MBA de Harvard et Stanford aux États-Unis, de
la London Business School et de l’Insead en Europe arrivent
en tête des classements du Financial Times et bénéfi cient
d’une plus grande notoriété que les autres.
Une expérience à l’étranger est-elle indispensable ?La réponse est oui, sans un soupçon d’hésitation. Tous les
recruteurs et professionnels ayant acquis une expérience
à l’étranger vous le diront. C’est un moyen d’améliorer vos
compétences, de découvrir une culture différente et de
perfectionner vos langues étrangères. Reste à trouver la bonne
opportunité. Si vous êtes en poste au sein d’une entreprise,
évaluez les possibilités de mobilité interne. Si vous cherchez un
premier emploi, n’hésitez pas à orienter d’emblée vos recherches
vers l’étranger. Londres est très prisée mais New York, Tokyo,
Francfort voire Moscou sont envisageables. Attention, après plus
de dix ans à l’étranger, il peut être diffi cile de retrouver un poste en
France. Deux solutions : continuer une carrière internationale ou
vous reconvertir. Si l’étranger ne vous attire pas, peaufi nez tout de
même vos langues, cela vous permettra de faire la différence.
Que faire si je ne m’épanouis pas dans mon travail ?N’hésitez pas à changer mais attendez-vous à ce que votre
réorientation soit diffi cile. Amorcez le virage de manière tactique,
quitte à vous faire aider par un coach. Aujourd’hui, de plus en
plus d’employeurs acceptent de reconnaître qu’une carrière se
construit au fi l de métiers parfois différents. La motivation est
donc considéré comme un élément clé.
« L’être est plus important que le faire, ajoute Nicolas du Penhoat,
directeur d’Hewitt Investment Consulting, le département de
conseil en gestion d’actifs d’Hewitt France. Il est plus facile d’acquérir des techniques qu’un potentiel. Récemment, j’ai recruté une jeune personne inscrite à l’ANPE, non pas en raison de son diplôme mais parce que son CV mentionnait un solide parcours de gymnaste, donc a priori des qualités d’endurance, de rigueur et de dynamisme – autant de qualités appréciables au moment où mon pôle est engagé dans une stratégie de développement. »
FAQs : carrières en fi nancePremier emploi, expérience à l’étranger, reconversion… Les réponses à vos questions les plus fréquentes
« Il est plus facile d’acquérir des techniques qu’un potentiel » Nicolas du Penhoat, Hewitt Investment Consulting
La course à la performance économique nécessite
des outils de mesure de plus en plus effi caces. Cela
a contribué à favoriser l’essor d’une comptabilité dite
de gestion, plus riche en perspectives que la
comptabilité générale (qui, par ailleurs, reste génératrice
d’emplois). « Avec l’internationalisation des normes comptables et la place grandissante de la fi nance dans les entreprises, la comptabilité retrouve peu à peu ses lettres de noblesse », constate Sabine Fouchier, senior
manager au sein du cabinet de conseil Ernst & Young.
La comptabilité, secteur réputé austère, s’est rapprochée
du terrain et recouvre désormais un nombre varié de
métiers. Exit les calculs à l’infi ni, sans vue d’ensemble
ni possibilité d’analyse. Aujourd’hui, la comptabilité
prend en compte aussi bien les stocks et les hommes
que le facteur temps.
Tendances« Les métiers de la fi nance et de la comptabilité connaissent actuellement une belle envolée, que ce soit dans les PME ou dans les grands groupes »,témoigne Olivier Gélis, directeur général de Robert
Half Finance & Comptabilité. Avec l’introduction des
normes IFRS (international fi nancial reporting standards),
la comptabilité a redoré son blason.
Les professions comptables représentent aujourd’hui
20 % de l’ensemble des offres d’emploi de l’Apec.
Elles regroupent plus de 400 000 collaborateurs,
soit environ 2 % de la population active.
Plus de la moitié d’entre eux travaillent dans les
entreprises. Viennent ensuite les cabinets d’expertise
comptable et de commissariat aux comptes, dont les
besoins augmentent constamment. « La demande est dopée par l’accroissement du nombre de PME », explique
Patrick Betini, dirigeant de Betini Associés. Quant
aux cabinets d’audit, ils embauchent régulièrement
des jeunes diplômés titulaires d’un DCG (diplôme de
comptabilité et de gestion, ex-DECF, diplôme d’études
comptables et fi nancières), d’un DSCG (diplôme
supérieur de comptabilité et de gestion, ex-DESCF,
diplôme d’études supérieures comptables et fi nancières)
ou d’un DEC (diplôme d’expertise comptable).
Les institutions bancaires recrutent également, mais
plutôt des profi ls expérimentés. Cela dit, si ce secteur
vous passionne, vous pouvez tenter votre chance
en faisant un stage dans les services comptables
d’une grande banque ou d’un organisme de crédit.
« Pesez soigneusement votre choix : il peut se montrer déterminant pour la suite de votre carrière », conseille
Laurence Audegon, DRH de Cetelem, spécialiste du
crédit à la consommation. En effet, il vous sera diffi cile,
si vous êtes comptable dans une banque ou une
compagnie d’assurances, de passer en entreprise.
CarrièresLes missions ne se limitent pas aux bilans et autres
documents nécessaires pour satisfaire aux obligations
légales. Le comptable est chargé de mettre en place les
outils permettant d’améliorer la gestion administrative
et fi nancière de l’entreprise. C’est lui qui tient la
comptabilité, de la gestion des paies à l’élaboration
des états fi nanciers. Il est amené à multiplier et à
approfondir ses domaines de compétences (droit social,
compétences informatiques, contrôle interne, etc.), ce
qui lui permettra d’accéder rapidement à des fonctions
en contrôle de gestion ou en audit. Les plus talentueux
pourront prétendre à des postes d’experts (consolideur)
ou à des postes à responsabilités (directeur comptable,
directeur fi nancier).
Le consolideur a pour mission de donner une image
économique d’un périmètre de l’entreprise. Il rapatrie,
en provenance des fi liales, l’ensemble des éléments
comptables et fi nanciers qu’il traite de façon à restituer
des données homogènes au niveau du groupe. Le poste
de consolideur, qui nécessite de fortes capacités de
visualisation et d’analyse, ouvre de belles opportunités
dans les grands groupes.
Rattaché au directeur fi nancier, le directeur comptable
est notamment responsable de la qualité et de la fi abilité
des informations comptables et fi scales de l’entreprise.
Il produit les états fi nanciers de la société et s’assure
du respect des obligations légales.
Dans les cabinets d’expertise, le travail du comptable est
davantage tourné vers la comptabilité générale. Depuis
deux ans, les besoins en recrutement ont augmenté.
Un étudiant qui fait son stage de fi n d’études dans un
cabinet se verra facilement proposer un poste.
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
ComptabilitéEn bref
Le secteur connaît
une embellie durable
La profession représente 2 % de
la population active en France
Le métier se diversifie
et s’internationalise
Oubliés les gratte-papier d’autrefois, les professions comptables ont redoré leur blason
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
46
« On n’apprend vraiment ce métier que quand on l’exerce au quotidien » Sabine Fouchier, Ernst & Young
>
Banque et Assurance Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et Audit
HIRAM FINANCE
pour partager :
expertiseet expérienc
e
dans la passionde la finance...
www.hiram-finance.comwww.hiram-finance.com
PARTICULIER,
postulezdès maintenant !!!
CURIEUX !
société de conseilRECRUT
E !
suite page : 117
recherchecandidat...
71
Guillaume, comptable général,
change facilement de patron...
... Normal, il s'appuie sur l'expertise de Robert Half Finance & Comptabilité
Robert Half Finance & Comptabilité est une division de Robert Half International, leader mondial du recrutementtemporaire et permanent spécialisé.
Vous êtes un(e) spécialiste ? Quelle que soit l'entreprise pour laquelle vous travaillez, vos missions sont couronnéesde succès. Pour Robert Half, vous êtes une valeur sûre, un professionnel reconnu et apprécié.
Vous êtes un atout pour chacun de nos clients.
Robert Half recrute pour ses clients en Intérim, CDD et CDI.
www.roberthalf.fr
SalairesLes comptables des cabinets d’expertise perçoivent
un salaire plus élevé que leurs homologues dans les
entreprises, exception faite des consolideurs.
Une étude récente de Robert Half Finance & Comptabilité
montre qu’un comptable junior débute entre 35 et 40 k€,
dépasse 60 k€ à compter de cinq années d’expérience
et atteint un maximum de 140 k€ à partir de la dixième
année d’expérience. À ces salaires de base s’ajoute
un variable qui peut aller jusqu’à 12 % du fi xe.
CompétencesVous avez tout intérêt à acquérir une expérience le
plus tôt possible. « On n’apprend vraiment ce métier que quand on l’exerce au quotidien », souligne Sabine
Fouchier. Une fois que l’on est recruté, il est impératif
de se former en continu afi n de ne jamais être dépassé
par les nouvelles normes et technologies. « Par ailleurs, vu l’internationalisation des sociétés, un comptable qui souhaite progresser doit obligatoirement maîtriser l’anglais et posséder une parfaite connaissance des normes comptables internationales », note Alice Escaffre,
experte-comptable et fondatrice du cabinet Alice Conseil.
Si c’est votre cas, vous pourrez espérer évoluer vers des
postes de consolideurs : une bonne carte à jouer pour
tous les comptables attirés par les profi ls d’expert.
Enfi n, métier du chiffre, la comptabilité tend à devenir
aussi un métier de communication. Le directeur
comptable, notamment, de plus en plus exposé,
doit développer des talents de communicateur.
« La comptabilité, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui en entreprise, exige une parfaite maîtrise du langage permettant de développer des qualités d’analyse et de synthèse dans les domaines juridiques et managériaux »,estime Frédéric Compin, docteur en sciences de gestion
et professeur en classe préparatoire au DCG.
Baccalauréat en poche, Alice Escaffre a passé les différents
diplômes qui mènent à l’expertise comptable. Dix ans plus
tard, elle a créé sa propre structure, Cabinet Alice Conseil.
Pourquoi l’expertise-comptable ? Et comment en êtes-vousvenue à créer votre propre cabinet ?Le choix de l’expertise comptable et la création de mon
cabinet découlent tout simplement d’heureux concours
de circonstances. Au cours de mes différents stages dans
des cabinets, je me suis rendue compte que l’expertise
comptable me convenait mieux, à cause des techniques
fi nancières et fi scales qu’elle met en jeu, que le commissariat
aux comptes, plus formel et juridique. Une fois obtenu le
DEC, j’ai décidé d’approfondir cette voie en préparant un
DESS de fi scalité appliquée dans le cadre de la formation
continue. Après une dizaine d’années d’expérience, le besoin
s’est fait sentir de voler de mes propres ailes. C’est à ce
moment-là que mon ancien maître de stage m’a permis de
démarrer ma propre activité en me sous-traitant des dossiers.
Avez-vous parfois envisagé de rejoindre une entreprise ?À vrai dire non. Exercer en cabinet me permet de découvrir
des mondes très variés et d’éviter la monotonie qui peut
résulter du travail en entreprise. Je n’ai pas fait le choix de
la facilité : l‘emploi du temps est dense, les clients vous
sollicitent en permanence. Mais c’est justement cette
dimension de conseil, propre à l’expertise comptable,
qui m’a incitée à privilégier cette activité.
Qu’appréciez-vous particulièrement dans ce métier? La remise en question permanente. L’environnement législatif
est en constante évolution. J’apprécie aussi la proximité avec
les clients dès qu’ils ont mesuré vos connaissances dans les
domaines social, fi scal, juridique et comptable. Mais il ne faut
pas hésiter à réorienter ses clients vers des spécialistes plus
pointus, si besoin est.
Profi l
Alice Escaffre
Experte-comptable et fondatrice
Cabinet Alice Conseil
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
49
Sour
ce :
Scor
pio
Partn
ersh
ip
Inférieur à 500 M€ 50-70 60-80
Entre 500 M€ et 2 Mds€ 60-90 80-150
Salaires des directeurs comptables, fi xe + variable (k€)
Chiffre d’affaires Exp. 10-15 ans + 15 ans
1 à 5 ans 24,6-30
6 ans et + 30-33
Salaires des comptables uniques en PME (en k€)
Expérience Fixe annuel brut*
* Le variable est, dans ce cas, fonction de l’entreprise et de sa politique salariale.
Suite de l’article p. 46
Les conseils d’AliceNe considérez pas vos connaissances comme
un savoir fi gé mais comme une base qu’il
faut constamment remettre à jour.
Travaillez votre anglais. Sa maîtrise vous
sera utile pour comprendre les normes IFRS,
qui ne sont pas toutes traduites en français,
et pour accompagner vos clients.
Cultivez vos qualités relationnelles.
www.efinancialcareers.fr/jeunes_diplomesPlus d’infos en ligne
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
Si vous vous lassez vite des tâches répétitives et
n’aimez pas rester enfermé, le conseil est fait pour vous.
Le champ est vaste, puisqu’il s’agit de conseiller des
clients (banques, entreprises, assurances, secteur public)
sur une large gamme de sujets : systèmes d’information,
gestion de trésorerie, optimisation des processus,
organisation, techniques de management, etc. Vous
pourrez vous spécialiser en conseil en investissement
ou en gestion d’actifs.
Nicolas du Penhoat, directeur d’Hewitt Investment
Consulting, le département de conseil en gestion
d’actifs d’Hewitt France, témoigne : « Nos consultants interviennent autant sur l’analyse des passifs sociaux que sur la gestion d’actifs, pour aider les entreprises à faire face aux versements des retraites et des indemnités de fi n de carrière. »
Certains cabinets restent généralistes, d’autres se
spécialisent dans un type d’entreprise, une branche
(banque, industrie, services) ou une fonction (fi nance,
marketing, achat). Récemment, on a même vu naître des
cabinets spécialisés en restructuration d’entreprises.
TendancesAprès un creux, les cabinets de conseil sont à nouveau
en plein développement. Les dernières évolutions
réglementaires (normes IFRS, Bâle II, Solvency II,
contrôle interne) dopent la demande ! Les organismes
fi nanciers fi gurent parmi leurs premiers clients, mais
les entreprises ne sont pas en reste. « La pénurie de candidats est énorme. Les cabinets se battent pour recruter jeunes diplômés, stagiaires, voire profi ls plus seniors », affi rme Thierry Carlier-Lacour, directeur associé
du cabinet de recrutement Humblot-Grant Alexander.
Principaux acteursEn stratégie, citons McKinsey, Bain & Company,
Boston Consulting Group et Mercer Oliver Wyman.
Dans le conseil en organisation : Capgemini, Accenture,
Eurogroup, Deloitte Consulting et Bearing Point.
Enfi n, en conseil en investissement, retenons Mercer
Investment Consulting, Watson Wyatt, Deloitte, Hewitt,
PricewaterhouseCoopers, KPMG et Ernst & Young.
CarrièresConsultant dans un cabinet de conseil en stratégie,
vous travaillerez avec des clients prestigieux que vous
accompagnerez sur leurs dossiers décisifs (fusions
& acquisitions, développement et diversifi cation…).
Dans un cabinet de conseil en organisation, vous
apporterez des réponses concrètes pour mettre en
œuvre les solutions et serez impliqué dans la gestion
de projets, les opérations de communication et
l’élaboration de plans de réduction des coûts.
Enfi n, dans un cabinet spécialisé en fi nance d’entreprise,
vous procéderez au contrôle interne, à la gestion des
risques fi nanciers, à l’allocation d’actifs, etc. Dans tous
les cas, pour progresser, sachez vous imposer ! Au
bout de cinq ans, il vous faudra avoir acquis une stature
de stratège. Sauf à créer votre propre cabinet, vous
attendrez encore un bout de temps avant de pouvoir
devenir associé.
Salaires« Un consultant junior perçoit un salaire situé entre 39 et 43 k€, sans compter les variables, indique Thierry
Carlier-Lacour. Après cinq ans d’expérience, ce chiffre varie entre 60 et 110 k€, les primes atteignant 20 à 35 k€. » Les cabinets spécialisés en stratégie payent mieux que
les autres mais exigent plus en termes d’horaires.
CompétencesUn consultant doit être souple, polyvalent, mobile et
bosseur. Quasiment indispensable : un diplôme d’école
de commerce ou d’ingénieurs ou un MBA de l’INSEAD
ou d’HEC. Pour conseiller des institutions fi nancières
ou des assureurs, une première expérience ou un stage
en fi nance de marché s’impose.
« Un consultant en fi nance doit disposer d’une compétence métier (contrôle de gestion, consolidation) et d’une compétence en organisation (processus comptables et fi nanciers) ou en mise en œuvre de systèmes d’information », note Eduardo Sampaio,
consultant chez Westpoint, cabinet de conseil en
recrutement dans les métiers de la fi nance et du
conseil. Enfi n, un bon contact humain est primordial.
ConseilEn bref
Les cabinets de conseil sont
en plein développement
Un métier au champ
d’intervention très large
Un consultant doit être souple,
polyvalent, mobile et bosseur
Un métier multiforme et très demandé qui requiert des talents de stratège
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
50
« Les cabinets se battent pour recruter jeunes diplômés, stagiaires, voire profi ls plus seniors » Thierry Carlier-Lacour, cabinet Humblot-Grant Alexander
Banque et Assurance Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et Audit
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
51
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
« Dans un monde de spécialistes, le trésorier est un hyperspécialiste. » C’est ainsi que François Masquelier,
directeur de la trésorerie et des fi nancements chez RTL
Group, décrit cette fonction en pleine mutation. Au-delà
de l’optimisation du cash et de la dette – son cœur de
métier –, le trésorier participe de plus en plus à des
tâches transversales. « Principales fonctions exercées par les trésoriers en marge de leur métier d’origine : le credit management, la comptabilité, la communication fi nancière et l’optimisation des systèmes d’information »,indique l’AFTE (Association française des trésoriers
d’entreprise). À l’occasion de son 30e anniversaire,
l’AFTE a réalisé, en partenariat avec Robert Half
International, une étude sur la fonction de trésorier.
Résultat : la gestion des placements et des fi nancements
est passée au dernier rang des préoccupations des
trésoriers. Néanmoins, « tout dépend de la confi guration fi nancière dans laquelle se trouve l’entreprise, nuance
Olivier Bouillaud, trésorier groupe d’Antalis, numéro
1 européen de la distribution de papier. Quand notre société a dû prendre son autonomie fi nancière, la mise en place et la gestion d’un mode de fi nancement innovant ont été primordiales. »
TendancesOn compte aujourd’hui 2 000 à 2 500 trésoriers dont
les deux tiers en région parisienne. Les besoins
en trésoriers, jeunes diplômés comme cadres plus
expérimentés, augmentent régulièrement. Le métier
prend du galon à mesure que son champ d’action
s’élargit. Les exigences des marchés, les besoins
fi nanciers liés aux fusions & acquisitions, l’émergence
de la notion de « cash » et la maîtrise des ratios
d’endettement y sont pour beaucoup. Le trésorier
intervient dans des domaines autrefois réservés à
ses supérieurs, y compris les relations avec les
banques. Dans ce contexte, « les qualités commerciales constituent un précieux atout », indique Olivier Bouillaud.
De plus en plus, le trésorier travaille avec le directeur
administratif et fi nancier (DAF), auquel il est rattaché
dans 68 % des cas (étude AFTE).
CarrièresPas facile de changer de métier ! Principale perspective
d’évolution : accéder à un poste de trésorier dans une
autre structure, en France ou à l’étranger. Les trésoriers
d’entreprise changent de poste tous les trois ans en
moyenne. Les passerelles vers les postes de DAF
sont rares, de même que les postes proposés par les
fonds d’investissement. Pour y prétendre, mieux vaut
s’intéresser à l’optimisation des besoins en fonds de
roulement, à l’élaboration de cash fl ows prévisionnels,
à la comptabilité internationale et à la législation.
SalairesL’étude de l’AFTE montre que la gamme des
rémunérations est très large. Le métier a connu une
revalorisation notable entre 2001 et 2006. Le nombre
de trésoriers percevant plus de 100 k€ s’est accru et
la proportion de trésoriers touchant moins de 50 k€
est passée de 33 % à 22,1 %. Les salaires supérieurs
à 100 k€ correspondent à des postes de directeurs de
trésorerie dans des grandes entreprises en Île-de-France.
CompétencesUne formation supérieure spécialisée en gestion ou en
fi nance (école supérieure de commerce, diplôme de
comptabilité, DESS fi nance ou trésorerie) et une bonne
connaissance de l’univers fi nancier sont requis.
« Près de 90 % des professionnels sont issus d’universités ou d’écoles de commerce, cursus qui connaît un certain regain. Seuls quelques trésoriers affi chent une formation d’ingénieurs, sont autodidactes ou simplement bacheliers », indique l’AFTE. La maîtrise des logiciels
de gestion de la trésorerie est appréciée. « Enfi n, des qualités de négociateur, un bon niveau d’anglais, une grande réactivité et une bonne résistance au stress sont indispensables », conclut Olivier Bouillaud.
0-3 ans 24-36
3-5 ans 36-55 jusqu’à 20 %
5-10 ans 55-75 jusqu’à 20 %
Sour
ce :
Rob
ert H
alf,
juin
200
7
Salaire moyen d’un trésorier d’entreprise en 2007 (k€)
Expérience Fixe brut annuel Variable (% du salaire)
Trésorier d’entrepriseEn bref
Le trésorier participe de plus en
plus à des tâches transversales
Les passerelles vers d’autres
métiers sont rares
Depuis 2001, les salaires ont
connu une hausse notable
Une fonction en pleine évolution, dont le champ d’action s’élargit vers le haut
« Indispensables : des qualités de négociateur, un bon niveau d’anglais, une grande réactivité et une bonne résistance au stress » Olivier Bouillaud, Antalis
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
« Un bon directeur fi nancier sait faire chanter les chiffres »,a dit un jour Franck Riboud, PDG de Danone. Il doit
être capable d’interpréter les résultats pour éclairer la
direction générale sur la meilleure stratégie.
TendancesLa fonction de directeur administratif et fi nancier (DAF)
s’est profondément transformée depuis 2005. Le
DAF est devenu un personnage clé, de plus en plus
impliqué dans les jeux de pouvoir entre la direction et
les actionnaires. « Au point de devenir le bras droit de la direction générale », souligne Laurent Aymard, directeur
fi nancier d’Yves Saint Laurent. « Plus qu’une expertise technique pointue, on attend d’un DAF qu’il ait un savoir-faire en matière d’aide à la décision »,estime Pierre-Antoine Bouillet, consultant pour le cabinet
de recrutement Robert Half Finance & Comptabilité.
Le DAF est de plus en plus amené à évoluer dans un
environnement international. Doit-il participer activement
à l’élaboration de la stratégie de l’entreprise ? « Oui, s’il s’agit de l’homme. Non, s’il s’agit de la fonction », répond
Franck Riboud. Autrement dit, la fonction de DAF ne doit
pas être confondue avec la direction générale. Pour Henri
Proglio, président de Veolia, « le directeur fi nancier doit connaître parfaitement les métiers de son entreprise afi n de pouvoir être un acteur à part entière dans la défi nition de ses orientations stratégiques ».
CarrièresDans les grandes entreprises, le DAF supervise souvent
plusieurs fonctions support. Outre la formation et le
développement des équipes, il coordonne la production
fi nancière et comptable. À ce titre, il intervient dans la
mise en place des normes comptables internationales,
les systèmes d’information et de gestion, et travaille en
relation étroite avec la DRH et le contrôle de gestion.
Lui échoient également l’optimisation de la politique
fi scale de l’entreprise, la gestion des fl ux fi nanciers
et les relations avec les commissaires aux comptes
et l’administration. S’ajoutent à cela, en proportion
croissante, la communication fi nancière, les relations
avec les investisseurs, la supervision du contrôle
interne et, parfois, la gestion des ressources humaines.
Résultat : le DAF tend à devenir un généraliste plutôt
qu’un spécialiste.
Pour accéder à cette fonction, l’idéal est de commencer
par acquérir une expertise technique dans un cabinet
d’audit ou une banque. Les consultants spécialisés
dans les opérations du haut de bilan et en fi nance
de marché sont très courtisés. Mais, même si le
recrutement externe augmente, deux directeurs fi nanciers
sur trois sont nommés en interne. Les perspectives
d’avenir sont excellentes : les DAF commencent à
accéder aux fonctions de direction.
SalairesLes salaires des DAF sont en hausse pour cause de
responsabilités croissantes. La part variable oscille
entre 20 à 50 % de la rémunération.
CompétencesLe DAF a acquis une large expérience en entreprise
(contrôle gestion, contrôle fi nancier, etc.), éventuellement
précédée par un passage dans un cabinet d’audit.
« Il a un diplôme d’études supérieures en gestion et en comptabilité. Il peut avoir fait aussi une école d’ingénieurs, un troisième cycle en gestion ou un MBA », rapporte
Dominique Roux, maître de conférences en comptabilité
à Paris XII Val-de-Marne. « Parmi les DAF des entreprises du CAC 40, près d’un sur deux est issu d’une école de commerce, HEC s’imposant comme la fi lière suprême avec huit représentants », note Vanessa Lorens, coach
indépendante. Les profi ls mixtes, école d’ingénieurs plus
troisième cycle de gestion, sont aussi appréciés. Enfi n,
une expérience à l’étranger, un anglais parfait et une
connaissance actualisée des outils informatiques et
des normes comptables fi gurent parmi les prérequis.
Direction administrative et fi nancière
En bref
Le DAF tend à devenir
un généraliste
Il est le bras droit de la
direction générale
Son poste est de plus en plus
responsabilisant et exposé
Un poste clé qui, de plus en plus, ouvre les portes de la direction générale
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
52
« Le directeur fi nancier est un acteur à part entière dans la défi nition des orientations stratégiques de l’entreprise » Henri Proglio, Veolia
Sour
ce :
Rob
ert H
alf,
juin
200
7Inférieur à 500 M€ 70-100 k€ 90-160 k€
Entre 500 M€ et 2 Mds€ 100-150 k€ 120-180 k€
Salaire brut annuel (fi xe + variable*) d’un DAF en 2007
Chiffre d’affaires Exp. 10-15 ans Exp. + 15 ans
* Le variable est souvent composé d‘un package qui peut comprendre des primes sur objectifs personnels et de société, une voiture de fonction, sans compter les stock-options ou les prises de participation au capital.
Banque et Assurance Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et Audit
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
53
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
Sans lui, la direction aurait du mal à savoir où elle va !
Le contrôleur de gestion est un acteur clé parmi les
responsables de l’entreprise. Sa mission : établir les
budgets et analyser l’activité afi n de vérifi er la cohérence
entre la stratégie de l’entreprise et sa mise en œuvre.
Tendances« Le contrôle de gestion a encore de belles années devant lui », estime Chantal Deschamps, consultante
senior au sein du cabinet de recrutement Vendôme
Associés. C’est d’autant plus vrai que certains secteurs
comme la banque n’ont pas suffi samment développé
cette fonction et que le contrôle de gestion doit s’adapter
sans cesse à de nouvelles réglementations.
« C’est un univers de plus en plus normatif, avec des règles comptables qui s’internationalisent et se complexifi ent », confi rme Nicolas Mousset,
contrôleur fi nancier au sein d’une grande société
française. Parallèlement, la profession doit faire face
à de nombreux départs à la retraite. Bonne nouvelle
donc : toutes les entreprises recrutent ! Étant donné
le rôle central du contrôle de gestion, les perspectives
de carrière sont nombreuses.
CarrièresDans une PME, vos missions seront plus étendues
que dans un grand groupe, où il existe autant de
contrôleurs que d’entités et de directions opérationnelles.
« Tandis que le contrôleur de gestion de la maison mère a pour rôle principal de collecter de l’information, de valider sa fi abilité, de l’analyser et de la synthétiser, le contrôleur de gestion en fi liale a un rôle plus opérationnel,précise le cabinet de recrutement Robert Half Finance
& Comptabilité. Il participe directement au pilotage du processus de production, intervient dans les décisions d’investissement… » Quant au contrôleur de gestion
commercial, il élabore les tarifs et les marges, analyse
la rentabilité et contrôle les coûts de distribution.
« Dans les grands groupes, le contrôleur de gestion junior pourra passer d’un poste à l’autre puisqu’il y en a autant que de business units », indique Gaël Guigot, contrôleur
de gestion au sein d’un grand groupe coté. Par la suite,
il pourra endosser les fonctions de responsable du
contrôle de gestion, de DAF ou de contrôleur fi nancier.
Ce dernier, apparu récemment dans les entreprises
françaises, couvre un champ d’intervention plus large
que le contrôleur de gestion classique : outre le contrôle
de gestion (processus budgétaire et reporting), il prend
en charge le contrôle interne et parfois la consolidation
de gestion statutaire.
Dans les banques, le poste de contrôleur de gestion est
tout aussi stratégique et c’est un sésame qui peut, quatre
à cinq ans plus tard, ouvrir les portes d’autres domaines
(analyse, audit...). Les contrats d’apprentissage et les
stages constituent des portes d’entrée à ne pas négliger.
SalairesIls progressent régulièrement. Selon les récentes
études de Robert Half Finance & Comptabilité, les
contrôleurs de gestion avec moins de quatre ans
d’expérience perçoivent entre 35 et 45 k€ par an.
Avec quatre à six ans d’expérience, ils peuvent gagner
jusqu’à 55 k€, pour atteindre 70 k€ à partir de la huitième
année d’expérience. À cela, il faut ajouter une part
variable qui peut représenter jusqu’à 15 % du fi xe.
Les contrôleurs fi nanciers touchent des salaires
plus élevés. Avec cinq à sept années d’expérience,
ils gagnent entre 50 et 65 k€. Après dix ans, la
rémunération grimpe à 90 k€. Une étude de Vendôme
Associés montre par ailleurs que les responsables du
contrôle de gestion dans les établissements de renom
gagnent facilement entre 130 et 150 k€.
Compétences« Le recrutement reste assez ouvert, même si les profi ls les plus appréciés sont les anciens auditeurs, les jeunes diplômés d’une école de commerce et les titulaires d’un diplôme d’expert-comptable », assure la
DRH d’un grand groupe coté du CAC 40. Le bon diplôme
ne suffi t pas, loin de là. « Le contrôleur de gestion doit être pragmatique, rigoureux, très sensible à la rentabilité d’une activité et doté d’un bon relationnel, relève Jean-
Pierre Bille, du cabinet de recrutement Hudson. Et il doit maîtriser l’anglais ainsi que les outils de reporting. »
Contrôle de gestionEn bref
Le contrôleur de gestion
est devenu un acteur clé
Le métier ouvre de
nombreuses perspectives
Le recrutement est assez ouvert
même si le diplôme est important
Maître des budgets, le contrôleur de gestion a une vision globale de l’entreprise
« Le contrôleur de gestion doit être pragmatique, rigoureux, sensible à la rentabilité d’une activité et doté d’un bon relationnel » Jean-Pierre Bille, cabinet Hudson
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
L’audit est un excellent tremplin pour ceux qui aspirent
à une carrière en fi nance. Que ce soit en entreprise
(audit interne) ou en cabinet (audit externe), l’auditeur
doit vérifi er que les documents comptables et fi nanciers
sont conformes à la réglementation. Il participe aussi à
des missions de corporate fi nance, et l’auditeur interne
intervient également sur les aspects organisationnels.
TendancesLes recrutements connaissent une hausse spectaculaire,
aussi bien dans les cabinets que dans les entreprises.
La profession a été chamboulée par le scandale
Enron en 2001 et de nouvelles lois et règles ont été
introduites : loi de sécurité fi nancière (LSF), qui sépare
les missions d’audit et de conseil, loi Sarbanes-Oxley,
nouvelles normes comptables internationales (IFRS).
Les entreprises cherchent souvent des auditeurs
expérimentés, notamment pour appliquer la LSF.
Principaux acteursQuatre cabinets dominent : PricewaterhouseCoopers,
Ernst & Young, KPMG et Deloitte – ce dernier ayant
fusionné, fi n 2006, avec BDO Marque & Gendrot.
Ils sont suivis par des acteurs comme Mazars ou
Grant Thornton, qui bénéfi cient d’une bonne assise
internationale. Ces derniers mois, le marché a vu naître
des cabinets de taille moyenne, comme Advolis ou
Bellot Mullenbach & Associés. Certains s’associent :
l’association ADACEIP fédère neuf cabinets d’audit et
d’expertise comptable. Enfi n, il existe des petits cabinets
comme Cabinet Escaffre ou Paper Audit & Conseil.
CarrièresLa profession est organisée en grades : junior 1, junior 2,
senior 1, senior 2, chargé de mission, manager, directeur
et associé. L’ascension peut être rapide, surtout dans
les cabinets de taille moyenne. « Dès la troisième année, vous serez amené à encadrer des équipes et à planifi er des missions », observe Olivier Salustro, associé
fondateur d’Advolis. Beaucoup de jeunes diplômés font
leurs armes dans un cabinet pendant trois à cinq ans
avant de rejoindre une entreprise (audit interne, contrôle
de gestion ou direction fi nancière). Mais la profession
est en train de changer. « De nouveaux métiers émergent : consolidation et reporting, organisation de la fonction comptable et fi nancière, contrôle interne et maîtrise des risques, évaluation d’entreprise… Ils offrent aux jeunes la possibilité de faire carrière dans les cabinets d’audit ou de créer leur propre structure », relève Jean-Louis
Mullenbach, associé chez Bellot Mullenbach & Associés.
Si vous rêvez d’être associé, sachez que, dans les
grands cabinets, « il faut avoir travaillé au moins douze ans et les places sont chères », indique Thierry Carlier-
Lacour, directeur associé du cabinet de recrutement
Humblot-Grant Alexander. Néanmoins, ces cabinets
multidisciplinaires offrent de belles opportunités.
Vous pourrez vous spécialiser (en évaluation, en
développement durable, etc.) ou rejoindre la direction
des ressources humaines, comme Sylvie Bernard-Curie,
ancienne auditrice devenue DRH de KPMG Audit.
SalairesLes salaires varient en fonction de la formation.
Ils sont homogènes au sein des grands cabinets
et ils devraient augmenter de 25 % d’ici à 2009.
CompétencesLe métier demande un gros investissement personnel
et l’amour des chiffres. « Je veille à ce que mes auditeurs soient à l’aise avec les chiffres et avec les logiques fi nancières qui président aux choix des entreprises »,indique Lionel Escaffre, associé fondateur du Cabinet
Escaffre. Sont également requis : capacité à travailler en
équipe, ouverture d’esprit, sens de la communication et
maîtrise de l’anglais. Les formations conseillées sont les
grandes écoles de commerce, les écoles d’ingénieurs,
les formations universitaires de type Dauphine et les
formations d’actuaires. Les cabinets n’exigent pas une
formation en comptabilité, mais ils veulent une solide
culture économique et une bonne aisance rédactionnelle.
AuditEn bref
L’auditeur sait faire parler
les chiffres et communiquer
Il doit s’adapter à des
environnements complexes
Dans les cabinets, les plus
talentueux peuvent vite grimper
En cabinet ou en entreprise, des postes extrêmement formateurs et des évolutions de carrière rapides
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
54
« En cabinet, dès la troisième année, vous serez amené à encadrer des équipes et à planifi er des missions » Olivier Salustro, Advolis
3-5 ans 45-60
5-8 ans 60-70
8 ans et + 70-90
Sour
ce :
Rob
ert H
alf F
inan
ce
& C
ompt
abili
té, j
uin
2007
Salaire d’un auditeur interne en 2007 (en k€)
Expérience Salaire*
*hors variable, généralement compris entre 0 et 15 %
Banque et Assurance Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et Audit
Deloitte mobilise des compétences diversifiéespour répondre à l’éventail des services attenduspar ses clients, de toutes tailles et de toussecteurs. Dans cette dynamique d’excellence, sonoffre conseil s’enrichit au quotidien au traversd’expertises reconnues dans chacun de sesmétiers, Audit, Tax, Consulting, CorporateFinance, dans le respect d’une démarche éthiquepartagée par tous.
Vous aussi, bénéficiez de la Dynamique Deloitte.
Découvrez laDynamique Deloitte surwww.deloitte-recrutement.fr
La Dynamique Deloitteassemble toutes lesdimensions du conseil
La comptabilité est-elle faite pour moi ?« Bien sûr, du moment que vous n’avez pas d’a priori, estime
Jean-Luc Decornoy, président de KPMG Audit. La comptabilité est un outil de plus en plus essentiel. L’important n’est pas tant de tenir les comptes que de les interpréter afi n de prendre les bonnes décisions. » Mieux vaut quand même être à l’aise
avec les chiffres. Et la saisie d’écritures constitue un passage
obligé. Les comptables qualifi és possèdent de solides bases
en mathématiques et en économie. Autres atouts : la maîtrise
de l’anglais, une pratique courante des logiciels informatiques
et une bonne connaissance des nouvelles normes comptables
internationales (IFRS). Sans oublier des talents de communicateur.
Quels sont les diplômes requis ? Les BTS et les DUT en comptabilité sont toujours appréciés.
Mais le DCG (diplôme de comptabilité et de gestion) et le
DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et de gestion),
qui ont remplacé trois anciens diplômes (DPECF, DECF et
DESCF), constituent d’excellents tremplins pour les postes
à responsabilités au sein des entreprises.
Jusqu’à présent, pour devenir expert-comptable, il fallait compter
en moyenne cinq ans d’études après une MSTCF (maîtrise de
sciences et techniques comptables et fi nancières) ou une école
de commerce. « Avec la réforme, l’accès au diplôme d’expert-comptable / commissaire aux comptes se démocratise, remarque
Jean-Luc Decornoy. À partir de bac+5, on peut obtenir cette qualifi cation dans un délai raisonnable. »
Existe-t-il des écoles spécialisées ?Les meilleures formations aux diplômes de l’expertise comptable
sont celles proposées par les organismes spécialisés, publics ou
privés. Les grandes écoles proposent également des formations,
plus généralistes mais également appréciées des recruteurs.
Entreprise ou cabinet ?« C’est une question de personnalité, estime Jean-Luc Decornoy.
Exercer en cabinet permet de voir différents métiers et entreprises, de travailler avec différentes équipes. De plus, un cabinet apporte une formation complémentaire plus importante. Enfi n, il est plus
facile de passer d’un cabinet à une entreprise que l’inverse. »Dans un cabinet, vous débuterez souvent par des opérations
de saisie avant de progresser vers des tâches à valeur ajoutée.
Au bout de quelques années, vous pourrez accéder à un poste
d’associé. Ou encore vous installer à votre compte.
En entreprise, les débutants se voient confi er des missions
de comptabilité générale, progressivement complétées par
des activités de gestion. Vous pourrez devenir contrôleur de
gestion, chef comptable, ou encore, si vous exercez au sein
d’un grand groupe, responsable de consolidation dans un
centre de services partagés. Pour les plus ambitieux, ces
métiers représentent un bon moyen d’accéder à des postes
de direction opérationnelle (directeur comptable, DAF).
Puis-je travailler comme comptable dans une banque ?De manière générale, les comptables recrutés par les banques
sont plus souvent des cadres expérimentés que des jeunes
diplômés. Mais certains postes sont accessibles aux jeunes
via une mission en intérim. « Comptez tout de même deux à cinq ans d’expérience pour que votre candidature soit prise en compte », précise-t-on à l’agence de recrutement Adia.
La comptabilité bancaire nécessite une formation spécifi que.
L’un de ses avantages est qu’elle permet d’accéder à « d’autres métiers de la banque qui requièrent une formation comptable, par exemple ceux de responsable crédit ou d’analyste fi nancier »,précise Jean-Luc Decornoy.
Aide-comptable, comptable général, responsable comptable, comptable clients, consolideur… comment choisir ?Au sein des PME, il n’y a bien souvent qu’un seul comptable,
aidé parfois d’un aide-comptable. L’aide-comptable est chargé
de collecter, de saisir et d’imputer les pièces comptables, ainsi
que de classer les factures et les justifi catifs. Le comptable unique
est responsable de la gestion administrative (relations avec les
organismes bancaires, sociaux et fi scaux), de la tenue de la
comptabilité, de la gestion des paies et de la réalisation du bilan.
Pour cette dernière tâche, il est souvent amené à travailler avec
un cabinet d’expertise comptable.
Dans les grands groupes, les métiers de la comptabilité sont
beaucoup plus variés. La fonction de consolideur est la plus
prestigieuse mais le responsable comptable est la pièce maîtresse
du dispositif, qui s’appuie sur des auxiliaires tels que le comptable
fournisseur et le comptable client. Le comptable fournisseur est
chargé de la gestion des factures, ce qui inclut leur règlement
et le traitement des litiges éventuels. Le comptable client est
responsable de la facturation et de la relance des retardataires.
FAQs : comptabilitéDiplômes, formations, carrières… Les réponses à vos questions les plus fréquentes
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
56
« En comptabilité, il est plus facile de passer d’un cabinet à une entreprise que l’inverse » Jean-Luc Decornoy, KPMG Audit
Banque et Assurance Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et Audit
L’avenir, vous le voyez avec des opportunités dans le monde entier ?Des formations d’excellence ? Des équipes de haut niveau pour vous faire avancer ?Alors, on vous voit bien chez PricewaterhouseCoopers. Au sein d’un réseau aux multiplesconnexions, implanté dans 149 pays, vous serez stimulé par des missions passionnantes, desclients prestigieux et de réelles responsabilités. C’est le moment de voir loin et d’associervotre avenir à celui d’une société où riment performance et convivialité. Pour nous rejoindre,connectez-vous sur pwcrecrute.com et postulez en ligne sous réf. Guide FC/2007.
Audit Conseil Expertise comptable
*connectedthinking
JEVEUXJEPEUX
sur pwcrecrute.com
Je veuxun métier qui cadreavec mes envies*.Je peux ?
On veutfaire la différence*avec nos différences.On peut ?
Je veuxme consacrer autantà ce que j’aimequ’à ceux que j’aime*.Je peux ?
Je veuxapporter un regard*neuf.Je peux ?
Je veux…
… Je peux ?
Je veuxm'épanouir dansune entrepriseresponsable*.Je peux ?
Les technologies de l’information apportent une
bouffée d’air frais au secteur fi nancier. Transactions
en ligne, signature électronique, portails bancaires,
automatisation des salles de marché… les banques
et compagnies d’assurance ont énormément recours
à l’informatique. Dans ces lieux stratégiques où la
pression est intense, s’alignent d’interminables rangées
d’écrans. Les informaticiens opérationnels garantissent
la fl uidité des opérations et la sécurité des systèmes.
Dans la mesure où ils ont pour mission de trouver des
solutions informatiques adaptées aux produits fi nanciers,
ils jouent un rôle tout aussi fondamental que les traders
et les gérants de portefeuille.
Tendances Tous les secteurs de l’informatique recrutent ! L’année
2006 a vu se confi rmer la forte reprise entamée en
2005. Les sociétés de services en ingénierie informatique
(SSII) se portent bien. Avec une croissance de 6,5 %
par rapport à 2005, elles devraient recruter 40 000
personnes en 2007, dont environ 10 000 créations de
postes (soit des chiffres équivalents à ceux de 2006).
Dans le secteur banque et assurance, leur croissance
atteint même 8 %, le taux le plus élevé. Les tablissements
fi nanciers constituent donc le principal moteur des SSII.
« Parmi les entreprises de notre secteur, les deux tiers ont du mal à recruter », indique Alain Donzeaud, président
de la commission sociale du Syntec Informatique, la
chambre syndicale des SSII et des éditeurs de logiciels.
« Les contraintes de sécurité, de rapidité et de qualité obligent à des prouesses quotidiennes », indique la
Fédération bancaire française. Les budgets que les banques consacrent à l’informatique représentent 20 % de toutes les dépenses faites en France dans ce domaine. » Une des très grandes banques françaises
emploie actuellement plus de 10 000 informaticiens,
dont 40 % viennent de SSII.
Quelles sont les raisons d’une telle croissance ? Depuis
deux ans, les banques ont recommencé à embaucher
pour remplacer les départs à la retraite. Autre enjeu
de taille : les établissements fi nanciers ont besoin de
moderniser leurs systèmes d’information pour améliorer
leurs performances, ce qui explique la multiplication des
interventions. Les directions des services d’information
(DSI) ont de plus en plus recours à la sous-traitance.
Et les grands projets sont loin d’être achevés. En
témoigne la refonte du « programme vie individuelle »
lancée par Axa France, qui y consacre 130 000 jours
homme et 90 millions d’euros sur trois ans.
Le défi pour les recruteurs n’est pas tant la quantité de
candidats que la qualité des profi ls. Confrontées à un
manque d’informaticiens expérimentés et à une cruelle
pénurie de compétences pointues, les SSII tentent de
réajuster leur politique de recrutement. Certaines grandes
banques n’hésitent plus à se tourner vers d’autres
prestataires, car les SSII avec lesquelles elles travaillent
peinent à leur trouver les bons profi ls. Une aubaine pour
les petits cabinets de conseil et les petites SSII, qui du
coup ont leurs chances auprès des grands comptes.
Principaux acteursLe marché français est structuré de la façon suivante :
• Les SSII offrent des services de conseil et des
solutions techniques, qu’elles mettent en place
lorsqu’elles interviennent sur les systèmes
d’information de leurs clients. Le marché français ne
compte pas moins de 3 000 sociétés de services.
• Les cabinets de conseil en ingénierie fi nancière,
qu’ils soient spécialisés en maîtrise d’ouvrage
(MOA) ou en maîtrise d’œuvre (MOE), interviennent
uniquement sur la partie conseil.
En vogueSalairesPrestigeOpportunités
Systèmes d’information (SI) En bref
En finance, les informaticiens
jouent un rôle crucial
Les SSII ont connu une
croissance de 6,5 % en 2006
Tous les acteurs sont en
concurrence pour recruter
Un secteur extrêmement dynamique confronté à une forte pénurie de compétences
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
58
« Nous sommes revenus à la frénésie des années 1999-2000. C’est la foire d’empoigne ! » Alain Rochard, cabinet ITGS HR
>
Banque et Assurance Les EmployeursComptabilité et Audit Systèmes d'Information
IBM Global Services 2 154 2 255 +5 %
Capgemini 1 667 1 816 +9 %
Atos Origin 1 517 1 657 +9 %
Accenture 770 833 +8 %
Unilog-LogicaCMG 783 820 +5 %
Orange Business Services
(Diwan et Neocles inclus) 530 655 +24 %
Altran 667 642 −4 %
HP Services 615 621 +1 %
Sopra Group 573 610 +6 %
Steria 483 533 +10 %
Sour
ce :
Pac
réal
isé
en p
arte
naria
t ave
c 01
Info
rmat
ique
Classement des sociétés de services selon leur chiffre d’affaires (en milliards d’euros), France 2006
2005 2006 Évolution
Rejoignez un univers où l’innovation constante est au cœur de tous les projets. Fort de 20 ans de présencesur les plus grandes places financières mondiales, Murex a développé une compétence inégalée dans laconception et la mise en œuvre de solutions intégrées couvrant l’intégralité des domaines de risquesfinanciers et répondant aux besoins des plus prestigieuses institutions financières ainsi que d'asset managers, de hedge funds et de trésoreries de grands groupes dans plus de 40 pays.
Rejoignez un univers qui stimule les talents et les potentiels individuels indispensables à la réussite collective, où performance, innovation et expertise côtoient convivialité, émulation etentraide. Murex offre à ses collaborateurs des parcours d'intégration personnalisés, des projetsd’envergure, des responsabilités de haut niveau et des perspectives internationales dans uncadre multiculturel.
*Venez partager votre excellence ! …www.murex.com/careers
S Y S T È M E S D ' I N F O R M A T I O N S F I N A N C I E R S
Jump in ! *
Consultants en progiciels financiers h/f
Ingénieurs développement h/f
Illus
trat
ion
: P
atric
k C
olla
ndre
PARIS
NEW YORK
TOKYO
BEYROUTH
SINGAPOUR
DUBLIN
SYDNEY
PEKIN
• Les éditeurs de logiciels créent leurs propres
solutions puis les adaptent et les intègrent chez leurs
clients. En France, les principaux éditeurs de solutions
fi nancières sont Murex, Summit-Misys, Reuters
Financial Software, Sophis et Calypso.
• Les grandes banques et sociétés d’assurances
sont également entrées dans la partie, depuis qu’elles
ont décidé de recruter du personnel chargé de
développer leurs fonctions informatiques en interne.
CompétencesTous ces acteurs se livrent une concurrence acharnée
pour séduire les jeunes diplômés. « Nous sommes revenus à la frénésie des années 1999-2000, explique
Alain Rochard, PDG et fondateur de ITGS HR, cabinet
de recrutement spécialisé en informatique. C’est la foire d’empoigne ! » Et ce autant pour les SSII que pour leurs
clients, les établissements fi nanciers. « Depuis deux ans environ, les grandes entreprises du secteur fi nancier ont lancé des campagnes de recrutement directement à la sortie des écoles alors qu’auparavant elles préféraient passer par les SSII », constate Laurent Trébulle, chargé
des relations avec les entreprises à l’Épita (École pour
l’informatique et les techniques avancées).
Dans l’idéal, les SSII, les cabinets de conseil et les
établissements fi nanciers cherchent des candidats
avec une double compétence, en informatique et en
fi nance. Un objectif diffi cile à atteindre compte tenu de
la rareté des compétences sur ces profi ls. Le Syntec
Informatique déplore la diminution constante des effectifs
dans les fi lières scientifi ques, liée, semble-t-il, à la
complexité croissante des métiers. Certains mettent en
cause le système éducatif français qui, certes, produit
des informaticiens, mais pas assez d’informaticiens
spécialisés en fi nance. Du coup, les recruteurs se
montrent moins exigeants et prévoient de solides
programmes de formation pour leurs nouvelles recrues.
Les informaticiens avec des compétences en fi nance sont
donc les plus courtisés. D’autant plus que les progiciels
de gestion intégrée spécialisés en fi nance, qui font une
percée, requièrent moins de compétences techniques
et plus de compétences fonctionnelles. La palette des
profi ls recrutés s’élargit d’autant : les spécialistes de la
fi nance trouveront de nouveaux débouchés dans les DSI
des entreprises, quitte à compléter leurs connaissances
en se formant… à l’informatique !
Virginie Lépée est consultante en organisation dans le domaine
de la banque et de l’assurance depuis six ans.
En quoi consiste votre travail ?Ma mission actuelle à la Société Générale Asset Management,
commencée il y a trois ans, s’inscrit dans le cadre du projet de
mise en place d’un outil de gestion back-offi ce, KTP Reuters, et
de la délégation du back-offi ce par le middle/back-offi ce actuel à
une autre entité du groupe. Le projet est scindé en lots, chacun
correspondant à la migration d’un instrument fi nancier dans KTP.
Mon rôle est de spécifi er la gestion des instruments fi nanciers à
la maîtrise d’ouvrage afi n qu’elle mette en place les paramétrages
adaptés dans l’outil de gestion. A la livraison des lots, je valide
leur fonctionnement, j’accompagne les utilisateurs, je rédige
les procédures de gestion opérationnelles.
Dans le cadre de la délégation du back-offi ce, j’aide le middle-
offi ce à recentrer son activité en mettant en place des outils
et des procédures visant à fi abiliser les données utilisées
pour l’élaboration des résultats fi n de mois.
Quels sont vos interlocuteurs ?Les gérants du middle et du back-offi ce ; les équipes maîtrise
d’ouvrage projet et les directions de projets.
Quel a été votre parcours professionnel ?J’ai obtenu une maîtrise en ingénierie de la banque et de la
fi nance internationales, le titre d’Ingénieure maître ainsi qu’un
bachelor of arts in Economics and Finance (Université de
Manchester) dans le cadre de l’IUP Banque-Assurance de
Caen. Sur recommandation de ma maître de stage de fi n
d’études, j’ai participé à la mise en place du contrôle de gestion
des ventes chez Federal Express. J’ai ensuite souhaité exercer
dans la fi nance en tant que consultante en gestion de trésorerie
puis analyste au bureau d’études chez Concept, éditeur de
progiciels de gestion de trésorerie.
J’ai ensuite intégré 3S Consulting, pour qui j’ai réalisé
trois missions : Pechiney (reporting fi nancier dans le nouvel
outil de gestion Quantum de Sungard), Caisse des Dépôts
et Consignations (mise en place d’un système comptable
et réglementaire unique à toutes les directions) et
actuellement SGAM.
Profi l
Virginie Lépée
Consultante en organisation
3S Consulting
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
61
Suite de l’article p. 58
Les conseils de Virginie :Développez votre capacité à prendre des initiatives et votre esprit de synthèse, essentiels pour réussir dans ce métier.
Acquérez une parfaite connaissance des produits fi nanciers et de leur gestion en front, middle et back-offi ce.
Votre curiosité, votre capacité d’écoute et votre relationnel feront la diff érence !
www.efinancialcareers.fr/jeunes_diplomesVous avez lu le guide ? A vous de jouer !
Occuper un poste d’informaticien en fi nance implique
de se plonger dans les réseaux sophistiqués des
grands établissements. La gamme des métiers est
riche, mais vous devrez démontrer votre intérêt pour un
univers concurrentiel, où l’excellence est de rigueur. Du
développement au conseil en passant par l’exploitation,
les projets s’articulent autour de la maîtrise d’oeuvre
(MOE) et de la maîtrise d’ouvrage (MOA). On débute
généralement par l’une avant de s’orienter vers l’autre.
Carrières : de la MOE…En maîtrise d’oeuvre, les compétences techniques des
ingénieurs et des consultants sont mises au service des
établissements fi nanciers. De plus en plus, les projets
sont sous-traités. En France, ils sont confi és aux cabinets
de conseil et aux SSII (sociétés de services en ingénierie
informatique). Mais l’offshore augmente inéluctablement
et les projets sont délocalisés en Inde, en Afrique du
Nord, en Europe de l’Est…
Néanmoins, les missions d’ingénieur développeur restent
la voie la plus empruntée. Elles consistent à concevoir et
créer des systèmes d’information adaptés aux produits
fi nanciers et des programmes permettant à la banque de
réaliser ses opérations de trading : pricing, remplissage
du carnet d’ordres, calcul des risques en temps réel,
automatisation des opérations, etc. Les développeurs
juniors peuvent facilement prendre des responsabilités,
par exemple en devenant chef de projet. Ce dernier gère
un chantier de développement de systèmes de A à Z.
Les passionnés de technique, eux, préféreront le poste
d’architecte des systèmes d’information. Fin connaisseur
des fonctions bancaires et des produits fi nanciers,
ce professionnel occupe une position stratégique.
Attention, pour exercer cette fonction, il faut bien dix ans
d’expérience. Et les postes sont rares.
Autre voie de spécialisation : le métier d’analyste
fonctionnel (business analyst). Ce dernier étudie les
potentialités des technologies afi n d’en tirer le meilleur
parti. En salle de marché, il améliore l’effi cacité des
processus de trading. Souvent chef de projet, il juge de
la nécessité de renouveler le matériel et de modifi er
les programmes informatiques.
De leur côté, les ingénieurs spécialisés dans le support
technique doivent assister les utilisateurs au quotidien,
sans perdre leur sang-froid. Un problème technique
de quelques minutes en salle de marché peut faire
perdre des millions à la banque !
Enfi n, le maître d’oeuvre (directeur des études s’il
travaille en interne, directeur de projet dans une SSII)
est responsable des choix techniques inhérents à la
réalisation des projets. Il nomme le chef de projet (qui
encadre l’équipe des développeurs) et s’assure que les
délais, la qualité et les coûts prévus dans le contrat
avec la maîtrise d’ouvrage sont respectés.
… à la MOAEn amont de la maîtrise d’oeuvre, le maître d’ouvrage
doit traduire les besoins en termes fonctionnels.
Représentant l’établissement fi nancier à qui l’ouvrage
est destiné, il rédige le cahier des charges et, tout au
long du projet, vérifi e qu’il est respecté.
Deux types de profi ls se côtoient : les ingénieurs qui,
après avoir fait leurs armes en MOE, s’orientent vers
les métiers de conseil, notamment celui d’assistant à la
maîtrise d’ouvrage (AMOA) ; et les spécialistes de
la fi nance qui, après avoir participé à des projets en
tant qu’utilisateurs, se consacrent un temps à la MOA.
Dotés d’une double compétence, technique et fi nancière,
les AMOA font le lien entre le maître d’ouvrage et le
maître d’oeuvre. Ils aident le maître d’ouvrage à défi nir
les besoins et vérifi ent auprès du maître d’oeuvre que
l’objectif est techniquement réalisable.
Son évolution vers des fonctions transversales permet
à l’AMOA de s’ouvrir à des métiers diversifi és. En salle
de marché, « ces opérationnels interviennent en maîtrise d’oeuvre et maîtrise d’ouvrage ou font l’interface avec les éditeurs de logiciels. Ils sont capables de comprendre au mieux le besoin des opérationnels », explique Stéphane
Mansaud, spécialisé dans la fi nance de marché au sein
du cabinet de recrutement Kovadis.
SalairesTout dépend du profi l et de la formation du candidat.
Les ingénieurs développeurs qui sortent d’un troisième
cycle peuvent aspirer à un minimum de 30 à 35 k€
Carrières en informatiqueEn bref
Porte d’entrée : la fonction
d’ingénieur développeur
La double compétence (finance
et informatique) est de rigueur
Les recruteurs se penchent sur
la personnalité des candidats
Une gamme de métiers de plus en plus valorisés, où le savoir-être compte autant que les compétences
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
62
« Pour vous démarquer des autres candidats, mettez en avant un projet professionnel clair et structuré » Guillaume Balency, Cadextan
Banque et Assurance Les EmployeursComptabilité et Audit Systèmes d'Information
(jusqu’à 38 k€ pour un diplômé de grande école).
Le salaire d’un consultant ayant deux à cinq ans
d’expérience varie entre 35 et 50 k€. Au-delà de six
ans, sa rémunération peut atteindre 80 k€. Celle d’un
manager fort de huit ans d’expérience va de 60 à 80 k€.
CompétencesLes profi ls les plus recherchés sont des bac+5 issus
d’écoles d’ingénieurs en informatique ou d’écoles
de commerce. Les diplômés de troisième cycle en
mathématiques et/ou en fi nance sont également
courtisés. Pour les salles de marché, les grandes
écoles d’ingénieurs sont de rigueur, avec priorité à
Centrale, Supélec et Polytechnique. « Pour se démarquer, l’idéal est de mettre en avant un projet professionnel clair et structuré », explique Guillaume Balency, ingénieur
commercial au sein de la société de services Cadextan.
La familiarité des candidats avec la fi nance est souvent
testée au cours du recrutement, qui compte généralement
trois entretiens. Une formation en informatique complétée
par un master professionnel ou un stage en fi nance
constitue un atout non négligeable.
Les recrutements sont à la hausse et, du coup, la
plupart des stages ont valeur de préembauche. « Plus le niveau d’études est élevé, plus il sera facile d’intégrer une salle de marché. Le stage représente un bon point d’entrée, mais l’élément primordial est le savoir-être »,prévient Gildas Mathurin, directeur général de la société
de services Astek Finance.
Un excellent sens de la communication est indispensable
dans ces milieux stressants. Dans la frénésie de la
négociation de titres, il faut « être vif, réactif et posséder un bon sens de l’écoute et du relationnel », poursuit Gildas
Mathurin. Autant d’atouts, qui, en plus de l’expertise,
détermineront l’évolution de la carrière. Les recruteurs
sont très attentifs à la personnalité des candidats. « Parmi les critères d’évaluation, nous mesurons notamment la capacité du candidat à être performant dans son futur poste, son potentiel d’évolution et sa réactivité », souligne
Karine Grundstein, conseillère en recrutement pour les
fi lières informatiques à la Société Générale.
Enfi n, les recruteurs misent beaucoup sur la formation
interne. Des cours spécifi ques et des certifi cations
proposées par les éditeurs de logiciels sont souvent
offerts aux nouvelles recrues, sans oublier les formations
propres aux métiers de la fi nance et les cours de langues.
Diplômé de l’école d’ingénieurs ESME Sudria, Julien Potel
occupe depuis deux ans la fonction de chef de projet au sein
du cabinet de conseil Nexeo, pour le compte duquel il travaille
dans une société de gestion d’actifs de premier plan.
En quoi consiste aujourd’hui votre mission ?Je travaille comme consultant fonctionnel pour Nexeo, un
cabinet de conseil spécialisé dans la fi nance. Je suis chargé de
l’intégration de la solution fi nancière de l’éditeur Aquin (MIG21)
au sein d’une grande société de gestion d’actifs. MIG21 est un
progiciel, il n’y a donc pas de technologie particulière à connaître
et aucun développement à effectuer. Il faut juste quelques notions
de SQL (structured query language) et de bases de données.
Quel a été votre parcours jusqu’ici ? J’ai fait mon stage au sein de la société de gestion d’actifs
dans laquelle je travaille actuellement pour le compte de Nexeo.
En tant que développeur CRM People Soft (gestion de la relation
client), mes objectifs étaient entre autres de créer un système
de mailing de masse.
J’ai obtenu un CDI chez Nexeo et j’ai poursuivi ma mission,
dans de très bonnes conditions puisque je connaissais déjà
le client et le projet. J’encadre aujourd’hui une équipe de deux
développeurs, toujours en maîtrise d’oeuvre et pour le même
donneur d’ordres. Mes tâches vont de la gestion du planning
à la rédaction des spécifi cations techniques en passant par
l’évaluation des logiciels. Une partie importante de mon travail
est également consacrée au développement.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ? Je souhaitais travailler dans un secteur où l’informatique
a une forte valeur ajoutée. Les métiers de l’informatique
ont considérablement changé le monde de la fi nance. Les
informations doivent circuler toujours plus vite et de la manière
la plus transparente possible, le tout en évitant les erreurs.
Après ma mission actuelle, ce serait intéressant pour moi
d’étendre mes compétences aux autres produits de l’éditeur
pour couvrir la chaîne front-to-back et développer une expertise
transversale. Une autre évolution intéressante serait de me
diriger vers un poste plus commercial sur le produit, une fois
qu’il sera parfaitement maîtrisé.
Profi l
Julien Potel
Chef de projet
Nexeo
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
63
Les conseils de Julien :Prenez rapidement la dimension du rôle de consultant : faites preuve de curiosité, d’esprit d’initiative et de sens du service.
L’anglais est indispensable, avant tout pour les contacts avec les clients et les éditeurs de logiciels.
Saisissez toutes les occasions de progresser et d’acquérir une solide connaissance des salles de marché, et plus généralement du
monde de la banque.
Les établissements fi nanciers marient des « dinosaures »
(anciennes technologies) avec de nouveaux systèmes,
plus effi caces mais plus complexes. Rénover les
systèmes d’information : cet objectif est au cœur des
efforts pour améliorer l’effi cacité des banques.
Selon Guillaume Balency, ingénieur commercial au sein
de la société de services Cadextan, « les technologies utilisées en fi nance se répartissent ainsi : environ 55 % de projets en Java, 30 % en C++ et 15 % en .Net. L’évolution actuelle se fait au profi t de .Net et au détriment de C++. Un bon niveau dans l’un de ces langages est un atout majeur ».
C++ Ce langage, l’un des plus connus, reste très
recherché car, malgré une maintenance lourde,
il favorise la fl uidité des applications bancaires.
« C’est un langage permettant de réaliser des applications rapides, notamment pour le pricing dans les front-offi ce », témoigne Jean-Luc Biache, président d’Asset
Technology, société de services et cabinet de conseil
spécialisé dans les marchés fi nanciers.
JavaÀ la fois langage de programmation et plate-forme
d’exécution, Java est plébiscité pour résoudre les
problèmes rencontrés en salle de marché. Son
architecture riche et fl exible permet de marier
différentes applications. Compatible avec tous les
systèmes informatiques, Java est utilisé pour créer
de petits programmes facilement paramétrables et
téléchargeables. Bref, un outil idéal pour sécuriser les
transactions et déployer les systèmes d’information.
C# et .NET En passe de devenir incontournables en fi nance, ces
langages allient rapidité de développement, puissance
de conception et facilité d’utilisation. « Ils sont de plus en plus utilisés depuis deux ans, confi rme Gildas
Mathurin, directeur général de la société de services
Astek Finance. La technologie .Net se trouve aussi bien dans les back-offi ce que dans les front voire en remplacement des macros excel pour industrialiser les développements des outils des sales et des traders. »
ProgicielsLe recours aux progiciels, sortes de boîtes à outils
évitant les développements lourds, dépend de la
stratégie de l’entreprise. « Les banques tendent à remplacer les progiciels existants par l’offre d’un seul éditeur », précise Marc Deberse, directeur adjoint du pôle
MOE et responsable de la formation chez Cadextan. Cela
profi te à plusieurs acteurs qui coexistent sur le marché
comme Murex et Décalog. « Attention, avant utilisation, ces progiciels intégrés doivent être paramétrés et adaptés aux besoins de l’entreprise », relève Marc Deberse.
LinuxLes logiciels libres, développés de façon collaborative
par des milliers de programmeurs à travers le monde,
sont réputés bien résister aux attaques mais pâtissent
encore d’une image de marginalité. Pour l’heure, seules
quelques banques ont adopté Linux, encore limité aux
systèmes de trading en front-offi ce. Mais il semble
faire une incursion dans les opérations de middle et
back-offi ce.
Quelles bases de données ? Dans la fi nance, les bases de données sont utilisés à
tout va. Vous avez donc intérêt à vous familiariser avec
Oracle, Sybase et SQL Server. Pour les consultants en
maîtrise d’œuvre, « de solides connaissances en bases de données et requêtes SQL sont incontournables »,précise Guillaume Balency.
Par où commencer ? « Pour les débutants, mieux vaut se spécialiser rapidement dans un langage ou sur un progiciel »,conseille Jean-Luc Biache. Il faut aussi prouver ses
capacités d’analyse. Enfi n, « une culture générale en fi nance est souhaitable, mais nous cherchons surtout des personnes fl exibles, curieuses d’apprendre et qui ne rechignent pas à effectuer des tâches de support afi n d’approfondir leur connaissance des métiers de la fi nance », conclut Jean-Luc Biache.
Langages informatiques En bref
C++, Java, C# et .Net sont les
langagues les plus utilisés
Les logiciels libres comme Linux
arrivent tout doucement
Les progiciels intégrés font
une percée remarquée
La fi nance a besoin des compétences des développeurs pour mettre à jour ses systèmes d’information
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
64
« Pour les débutants, mieux vaut se spécialiser rapidement dans un langage ou sur un progiciel » Jean-Luc Biache, Asset Technology
Banque et Assurance Les EmployeursComptabilité et Audit Systèmes d'Information
Pour entrer dans une banque, vaut-il mieux passer par une SSII ou par un éditeur de logiciels ?Le meilleur tremplin pour intégrer une banque reste les SSII
(sociétés de services en ingénierie informatique), car la plupart
des établissements bancaires sous-traitent une grande partie
de leurs projets informatiques à ces sociétés. Le chemin est
simple : l’ingénieur effectue une mission au sein de la DSI
(direction des systèmes d’information) de la banque, qui le recrute
au bout de quelques mois – parfois de quelques années. Les SSII
constituent ainsi un vivier de compétences pour les banques.
Mais travailler chez un créateur de logiciels fi nanciers peut
également ouvrir la voie à un poste dans une banque. Chez
un éditeur de logiciels, l’ingénieur va pouvoir se spécialiser sur
un programme et surtout acquérir une expertise fonctionnelle,
trop rare actuellement. En outre, « les ingénieurs qui travaillent pour les éditeurs de logiciels sont plus stables et moins exigeants en termes de salaires que ceux des SSII classiques », note
Noël Feunteun, responsable du recrutement au sein du groupe
GFI Informatique. Reste que les établissements fi nanciers recrutent
aussi une bonne partie de leurs nouvelles recrues directement,
surtout parmi les jeunes diplômés.
Puis-je devenir trader ou gérant de portefeuille ? Évoluer vers ces métiers propres à la fi nance est possible
pour les plus talentueux. Informaticien au départ, l’ingénieur
se forme progressivement sur les aspects fonctionnels des
programmes qu’il conçoit et développe. Il acquiert ainsi une
connaissance détaillée des processus et intègre les règles
élémentaires du métier… qu’il est ensuite capable d’exercer.
Nombre de traders sont des ingénieurs qui ont souvent suivi,
outre leur formation technique, un master en fi nance.
Y a-t-il un risque d’externalisation des SI vers l’Inde ? La tendance à l’externalisation se confi rme et s’accentue.
Il y a quelques années, certaines banques avaient déjà essayé
d’externaliser une partie de leurs projets informatiques vers des
pays comme l’Inde, la Tunisie, le Maroc et certains pays de l’Est.
Mais ces premières tentatives n’avaient pas abouti en
raison d’un manque d’organisation, des différences culturelles
et de la distance géographique. Aujourd’hui, ces erreurs de
jeunesse ont été corrigées.
Pour remédier aux problèmes d’organisation, de nouveaux
métiers ont émergé : ils consistent à piloter et à coordonner
les développements réalisés à l’étranger.
« La gestion de projets distants exige de bonnes capacités de communication ainsi que la maîtrise des méthodes de type Itil, CMMi, etc. Ce sont des métiers d’avenir », estime Chafi k
Sabiry, directeur de l’offre offshore du fournisseur de systèmes
d’information EDS en France.
Une expérience dans un autre domaine est-elle un avantage pour intégrer l’univers de la fi nance ? Le cloisonnement des expériences professionnelles s’est
nettement accentué ces derniers temps : si l’on veut travailler
dans la fi nance, mieux vaut commencer tout de suite par là.
Cela dit, la connaissance de Java et de C#, technologies que
l’on retrouve dans l’industrie et les télécommunications, peut
jouer en votre faveur. Après l’avoir acquise dans un autre
secteur, il ne vous restera plus qu’à démontrer votre intérêt
pour la fi nance ! Par ailleurs, la double compétence requise
de la part des consultants en informatique implique un fort
investissement personnel (pour acquérir la formation adéquate)
et un excellent sens du relationnel.
Les salaires sont-ils supérieurs à ceux des autres secteurs ? Marché porteur, la fi nance offre à ses informaticiens des packages
très attractifs comparés à ceux des autres secteurs, tant pour
les revenus fi xes que pour les primes. La surenchère des salaires
due à la pénurie des compétences donne d’ailleurs du fi l à
retordre aux recruteurs.
« Le secteur fi nancier – banques et assurances – paye mieux que les autres : 5 % de plus que le salaire moyen d’un informaticien et jusqu’à 8 % de plus pour un consultant en stratégie e-business. Les banques recrutent des spécialistes, elles vont les chercher dans d’autres secteurs et n’hésitent pas à les surpayer », indique
Marc Van Lul, directeur de l’Observatoire des salaires.
Dans certaines salles de marché, le salaire des ingénieurs de
support trading est indexé sur les résultats. Si vous effectuez
une mission pour une SSII, vous toucherez aussi des indemnités
journalières (repas, frais de transport, etc.) qui représentent entre
3 000 et 4 000 euros par an. Mais, plutôt que la rémunération,
il est conseillé de privilégier la société, le contenu de la mission
et les perspectives d’évolution.
FAQs : systèmes d’information SSII vs éditeur de logiciels, externalisation, salaires... Les réponses à vos questions les plus fréquentes
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
66
« Les banques recrutent des spécialistes, elles vont les chercher dans d’autres secteurs et n’hésitent pas à les surpayer » Marc Van Lul, Observatoire des salaires
Banque et Assurance Les EmployeursComptabilité et Audit Systèmes d'Information
Faites confiance à Kelly Financial Resources, réseau international de recrutementprésent dans 15 pays et spécialisé dans les métiers de la finance, de la banqueet de l'assurance.
Kelly Financial Resources,
Nos agences en France:Lille - [email protected] 03.20.12.68.88Lyon 2ème - [email protected] 04.72.77.64.12Paris 9ème - [email protected] 01.49.49.03.40Paris 9ème - [email protected] 01.49.49.03.59St Germain en Laye - [email protected] 01.39.04.05.96
comptez sur nous
pour votre succès
Consultez toutes nos offres d'emploi surwww.kellyfinance.com
Intérim - CDI
Banque et Assurance Comptabilité et Audit Systèmes d'Information Les Employeurs
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
68
ABN AMRO Crédit Agricole
Asset Management
ADI Alternative
Investments
Présentation
Crédit Agricole Asset Management, pole
de gestion d’actifs de Crédit Agricole SA,
gère 544,4 milliards d’euros d’encours
à fi n décembre 2006. A ce titre, il est
n°1 en France en gestion collective
(Europerformance 2007) et dans le Top
10 en Europe continentale (IPE – Top 400 players ; dec. 2005).
Comptant plus de 2 000 collaborateurs, dont
546 professionnels dédiés à la gestion et à
l’analyse, Crédit Agricole Asset Management
a développé une approche multi-expertises
et multi-locale, en s’appuyant sur ses 8
centres de gestion dans le monde : Paris,
Londres, Milan, Madrid, Hong-Kong,
Singapour, Tokyo et Séoul.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : De 40 à 50.
Départements : Recherche, risques,
middle-offi ce, service clients, informatique et
organisation.
Types de contrats offerts : CDI.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler : [email protected]
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : 50.
Départements : Gestion des portefeuilles,
informatique, commercial.
Durée moyenne : 6 à 12 mois.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler : [email protected]
Présentation
Créée en 1998, ADI est une société de
gestion indépendante, agréée par l’AMF, qui
dédie son activité à la gestion alternative.
ADI est un des leaders français en gestion
alternative et est présent sur des stratégies
de gestion sophistiquées à forte valeur
ajoutée (arbitrage sur convertibles, arbitrage
de crédit, merger arbitrage, multistratégie).
A côté de son activité principale, ADI est
présent sur l’intégralité des possibilités
d’investissement en gestion alternative avec
deux activités nouvelles : l’incubation, au
travers de sa fi liale N2A, et la multigestion
avec la société Géa (partenariat avec
Lombard Odier Darier Hentsch).
Le groupe ADI gère aujourd’hui plus de 7
milliards d’euros d’encours sous gestion et
compte 137 salariés.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : 5 recrutés à fi n juin 2007.
Départements : Gestion, recherche, risk
management, middle-offi ce, commercial,
marketing, systèmes d’information, audit,
juridique et contrôle de gestion.
Types de contrats offerts : CDI et CDD.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année.
Pour postuler : www.adi-gestion.com [email protected]
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : NC.
Départements : Gestion, recherche, risk
management, middle-offi ce, commercial,
marketing, systèmes d’information, audit,
juridique et contrôle de gestion.
Durée moyenne : 2 à 12 mois.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année.
Pour postuler : www.adi-gestion.com [email protected]
Présentation
Le Groupe ABN AMRO est implanté dans
plus de 60 pays sur les 5 continents. Il
emploie plus de 100 000 collaborateurs,
et fi gure parmi les plus grandes banques
internationales. Il se situe dans les 8 premiers
établissements bancaires européens et
les 13 premiers mondiaux. Acteur majeur
du paysage bancaire, ABN AMRO met à
la disposition de ses clients sa puissance
fi nancière représentée par la taille de son
bilan, une offre de produits performants et
une qualité d’exécution reconnue. Banque
solidement établie, ABN AMRO regroupe,
notamment en France, des établissements
prestigieux à l’histoire séculaire qui lui
assurent un très fort enracinement local.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : Environ 150 dans le cadre du
Graduate Programme 2007/2008.
Départements : Corporate fi nance, equity
capital Markets, trading, vente ou recherche
en fi xed income ou equity, structured
fi nance, dérivés, risk management, asset
management, technologies.
Types de contrats offerts : Graduate
Programme (Londres, Amsterdam, Paris,
Frankfort, New York, Chicago, Sydney, Hong
Kong, Shanghai). Il démarre par un séjour
de 6 semaines au sein de notre académie à
Amsterdam (formation intensive).
Périodes de recrutement : La date de
clôture pour le Graduate Programme
2007/2008 est fi xé au 4 novembre 2007.
Pour postuler : www.graduate.abnamro.com
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : Environ 50.
Départements : Corporate fi nance, equities
sales, fi xed income sales, structured
derivatives, client coverage, analyse crédit,
audit et contrôle de gestion (Paris). Banque
d’investissement (Londres).
Durée moyenne : 6 mois ou plus (Paris). 10
à 12 semaines pendant l’été (Londres).
Périodes de recrutement : Toute l’année
(Paris). Avant le 27 Janvier 2008 (Londres).
Pour postuler : [email protected] (stages Paris)
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
69
Calyon
Présentation
Calyon est la banque de fi nancement et
d’investissement du groupe Crédit Agricole.
Bénéfi ciant du rating et de la solidité
fi nancière du Groupe, Calyon se positionne
comme un acteur de poids sur les
marchés fi nanciers et se classe parmi les
dix premières banques de fi nancement et
d’investissement en Europe.
Présent dans 58 pays, Calyon offre à ses
clients une gamme complète de produits
et de services dans les domaines de la
banque de marché, du courtage, de la
banque d’investissement, des fi nancements
structurés, du corporate banking et de la
banque privée à l’international.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en2007-08 : 300 au niveau mondial.
Départements : Banque de marché,
banque d’investissement (M&A, ECM),
services juridiques, inspection générale,
fi nance, risques.
Types de contrats offerts : CDD, CDI (en
France et à l’international) ainsi que de très
nombreux V.I.E.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année.
Pour postuler : www.calyon.com
Stages
Nombre de stagiaires prévus en2007-08 : Plus de 400, en France et à
l’International.
Départements : Banque de marché,
banque d’investissement, banque de
fi nancement, services juridiques, fi nance,
risques, comptabilité, marketing
Durée moyenne : 6, 9 ou 12 mois.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année.
Pour postuler : www.calyon.com
Groupe Caisse d’Epargne
Présentation
Avec les réseaux des Caisses d’Epargne,
du Crédit Foncier, de la Banque Palatine, de
la Financière OCEOR ou de la Compagnie
1818, le Groupe Caisse d’Epargne se
positionne dans le peloton de tête des
banques universelles françaises.
Avec Natixis, nous nous dotons d’un accès
aux marchés fi nanciers, qui nous permettra
de devenir un acteur de 1er rang dans la
compétition bancaire européenne.
Quelques chiffres : 26 millions de clients ;
4 700 agences ; 52 000 collaborateurs ; 10,3
milliards d’euros de produit net bancaire.
Que vous soyez étudiant ou jeune
professionnel, nous proposons de
nombreuses opportunités aux diplômés
d’une formation supérieure.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : 2 800.
Départements : Agences, sièges (audit,
risques, comptabilité…).
Types de contrats offerts : CDI, CDD.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année.
Pour postuler :www.groupe.caisse-epargne.com/recrute
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : 1 000.
Départements : Agences, fonctions de
siège (risques, audit, comptabilité, juridique,
informatique, RH…).
Durée moyenne : Entre 3 et 6 mois ainsi
que des années de césure.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année.
Pour postuler :www.groupe.caisse-epargne.com/recrute
Company snapshot
Citi is the most complete fi nancial partner
to corporations, fi nancial institutions,
institutional investors and governments in
the world. As a global leader in banking,
capital markets and transaction services,
with a presence in many countries dating
back more than 100 years, our markets
and banking division enables clients to
achieve their strategic fi nancial objectives
by providing them with cutting-edge ideas,
best-in-class products and solutions and
unparalleled access to capital and liquidity.
Graduate programme
Approx. no. of graduate hires in 2007-08 :250
Divisions offering vacancies : Investment
Banking, Corporate Banking, Sales and
Trading, Capital Markets, Global Transaction
Services, Technology, Operations and HR.
Typical duration of graduate programme : Varies by area, see
www.careers.citigroup.com for more details.
Application deadline : Full time
programme : 4 November 2007.
Apply via : www.citi.gtios.com
Internship programme
Approx. no. of intern hires 2007-08 : 250.
Divisions offering vacancies : Investment
Banking, Corporate Banking, Sales and
Trading, Capital Markets, Global Transaction
Services, Technology, Operations and HR.
Typical duration of internship programme :10 weeks.
Application deadline : Summer programme
20 January 2008.
Apply via : www.citi.gtios.com
Citi
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
70
Deloitte
Présentation
Deloitte mobilise des compétences
diversifi ées pour répondre à l’éventail des
services attendus par ses clients, de toutes
tailles et de tous secteurs.
Collaborateurs et associés incarnent le
dynamisme et la réussite de Deloitte par leur
engagement auprès de leurs clients et leur
souci permanent de garantir l’excellence des
prestations qu’ils assurent (audit, consulting
et risk services, corporate fi nance, juridique
et fi scal, expertise comptable).
Nos collaborateurs – 5 000 en France,
150 000 dans le monde – accèdent
rapidement à des responsabilités
importantes, tant vis-à-vis des clients qu’au
sein du cabinet. Ils bénéfi cient tout au long
de leur carrière de formations d’excellence
aussi bien techniques que managériales.
Nous sommes très ouverts sur la mobilité
entre métiers et sur la mobilité internationale.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : 500.
Départements : Audit, consulting et risk
services, corporate fi nance, juridique et
fi scal, expertise comptable.
Types de contrats offerts : CDI.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année. Principalement entre septembre et
janvier pour notre activité Audit.
Pour postuler :www.deloitte-recrutement.fr
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : 400
Départements : Audit, consulting et risk
services, corporate fi nance, juridique et
fi scal, expertise comptable.
Durée moyenne : De 3 à 6 mois pour notre
activité audit. 6 mois minimum pour les
autres activités.
Périodes de recrutement : Pour l’audit, à
pourvoir de janvier à mars (3 mois) ou de
septembre à mars (6 mois). Autrement,
tout au long de l’année (durée : 6 mois).
Pour postuler :www.deloitte-recrutement.fr
Crédit Agricole
Présentation
Autour du réseau des caisses régionales,
véritable socle historique du Groupe, le
Crédit Agricole a su élargir au fi l du temps
ses domaines d’activités pour devenir le
partenaire privilégié de tous les secteurs
économiques.
Leader en France, le Groupe a la volonté
de développer sa présence internationale,
déjà importante, sur les activités de banque
de détail, de banque de fi nancement et
d’investissement et d’asset management.
Quelques données : 1ère banque de
détail en Europe ; 1er bancassureur en
France ; 1er en gestion d’actifs en France ;
parmi les leaders européens du crédit
à la consommation ; acteur européen
majeur de la banque de fi nancement et
d’investissement ; 6ème dans le monde par
ses fonds propres.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en2007-08 : 8 000 recrutements prévus en
2007 (bac+4/5 : 2 200 ; bac+2/3 : 2 600)
Départements : Banque de détail, banque
de fi nancement et d’investissement, audit/
inspection, services fi nanciers spécialisés.
Types de contrats offerts : Stages,
Alternance, VIE, CDD et CDI.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année, en fonction des besoins.
Pour postuler : www.credit-agricole.fr
Stages
Nombre de stagiaires prévus en2007-08 : Près de 9 000/an ainsi que 100
VIE, dont une quarantaine à New York.
Départements : Tous les métiers de nos
secteurs d’activité (marché entreprises,
de capitaux, fi nancements de projets,
ingénierie fi nancière, fusions-acquisitions)
et les métiers transversaux (contrôle de
gestion, ressources humaines, marketing et
communication).
Durée moyenne : 6, 9 ou 12 mois.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année.
Pour postuler : www.credit-agricole.fr
Credit Suisse
Présentation
Le Credit Suisse est une banque leader
sur le plan international, qui offre à ses
clients des prestations internationales dans
les domaines de l’investment banking, du
private banking et de l’asset management.
Il propose des services de conseil, des
solutions globales et des produits novateurs
aux entreprises, aux clients institutionnels
et aux particuliers fortunés du monde entier
ainsi qu’aux clients retail en Suisse.
Le Credit Suisse est présent dans plus de 50
pays et emploie quelque 45 000 personnes.
Le Credit Suisse Group, la société-mère du
Credit Suisse, dont le siège est à Zurich, est
l’un des premiers prestataires mondiaux de
services fi nanciers.
Le Credit Suisse offre des opportunités de
carrières sur une large palette de métiers,
alliant haut potentiel, enthousiasme et
innovation.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : 180 à 200.
Départements : Asset management,
investment banking, fi xed income, equities,
fi nance, private banking, shared services &
information technology.
Types de contrats offerts : NC.
Périodes de recrutement : Full-time
opportunities, date de clôture le 23
novembre 2007.
Pour postuler :www.credit-suisse.com/careers
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : Environ 220-240.
Départements : Asset management,
investment banking, fi xed income, equities,
fi nance, private banking, shared services &
information technology.
Durée moyenne : En fonction du type de
stage.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année.
Pour postuler :www.credit-suisse.com/careers [email protected]
Banque et Assurance Comptabilité et Audit Systèmes d'Information Les Employeurs
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
71
GASELYS
Présentation
Créée en 2001 par Société Générale et
Gaz de France, GASELYS est une
société de trading active sur les marchés
européens de l’énergie : gaz naturel,
pétrole et produits pétroliers, électricité,
quotas de CO2, charbon.
Dotée d’un statut de prestataire
d’investissement, elle intervient sur les
marchés physiques et dérivés pour
proposer à ses clients un accès aux
marchés de court terme, des instruments
innovants de gestion des risques de prix
et des solutions d’optimisation d’actifs
énergétiques. GASELYS est un acteur
de référence en Europe.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en2007-08 : Environ une dizaine.
Départements : Tous les services.
Types de contrats offerts : CDI.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année.
Pour postuler :www.gaselys.com
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : Environ une dizaine.
Départements : Tous les services.
Durée moyenne : 6 mois environ.
Périodes de recrutement : Tout au long
de l’année.
Pour postuler :www.gaselys.com
Hiram Finance
Présentation
Hiram Finance est une société de conseil
spécialisée dans les activités de marchés :
gestion des risques, actif/passif, calcul de
résultats, informatique fi nancière, post-
marchés (middle/back offi ces et process).
L’équipe jeune et entreprenante,
d’une vingtaine de consultants, cible
ses interventions dans les domaines
méthodologiques, réglementaires et
organisationnels ainsi qu’en gestion de
projets. Misant sur le couple de l’expertise
et du conseil de qualité, voilà près de
10 ans que Hiram Finance crée des
relations pérennes avec des banques
d’investissement, des grands corporates
et des gestionnaires de fonds depuis ses
bureaux situés à Paris, Bruxelles et Beyrouth.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en2007-08 : 4 à 5 jeunes, ayant bénéfi cié d’un
stage ou d’une expérience en Finance.
Départements : Différentes équipes métiers
selon les compétences et les envies.
Types de contrats offerts : CDI.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.hiram-fi nance.com
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : 4 à 5 jeunes, issus d’une grande école ou
d’un troisième cycle en Finance.
Départements : Auprès des consultant(e)s
confi rmé(e)s et seniors sur les
problématiques métiers relatives à
leur formation.
Durée moyenne : De 6 à 12 mois (stages
de fi n d’étude) ou en alternance sur 1 année.
Périodes de recrutement : Entre février
et mai, puis à la rentrée en septembre et
en octobre.
Pour postuler :www.hiram-fi nance.com
Company snapshot
Fidelity* is an investment management
company managing more than $280.7bn for
millions of private and institutional investors
around the world. Through combining a
global reach with a local focus, we have
become the UK’s largest mutual fund
manager and the European leader in pan-
European equities. The independence we
enjoy as a privately-owned company
enables us to concentrate on developing
innovative products and providing the
highest levels of customer service.
*Fidelity means Fidelity International Limited (FIL), established in Bermuda, and its subsidiarycompanies. Assets and resources as at 30.03.07 are those of FIL. Source IMA based on institutional and retail funds under management as at April 2007.
Graduate programme
Approx. no. of graduate hires in 2007-08 : 28.
Divisions offering vacancies : Accounting
& Finance, Investment, Operations, Risk
Management & Compliance, Sales &
Marketing (European Rotation Programme)
and Systems.
Typical duration of graduate programme :Varies by business area, typically two and a
half years.
Application deadline : 1 December 2007 for
Investment. 31 December 2007 for all other
programmes.
Apply via: www.fi delityrecruitment.com
Internship programme
Approx. no. of intern hires in 2007-08 : 6.
Divisions offering vacancies : Accounting
& Finance, MultiManager and Sales &
Marketing (European Rotation Programme).
Typical duration of internship programme : Summer internships of 10 weeks.
Application deadline : 31 January 2008.
Apply via: www.fi delityrecruitment.com
Fidelity International
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
72
Banque et Assurance Comptabilité et Audit Systèmes d'Information Les Employeurs
HSBC France
Présentation
Avec environ 10 000 implantations et
312 000 collaborateurs, HSBC sert plus
de 125 millions de clients particuliers ;
2,5 millions de clients entreprises et 29
millions de clients par Internet.
HSBC est le 4ème groupe bancaire mondial
en terme de capitalisation boursière.
HSBC France propose à sa clientèle une
gamme complète de produits et de services
et intervient dans les métiers de banque
de réseau, banque d’investissement et
de marchés, gestion d’actifs, assurance
et banque privée.
En France, HSBC ce sont 780 agences,
dont 380 agences sous enseigne HSBC ;
1,1 million de clients particuliers et
150 000 clients entreprises, associations
et institutionnels.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : Environ 400 auront été recrutés
en 2007. Prévision sensiblement identique
pour 2008.
Départements : Environ 1/3 en banque
de réseau et 2/3 pour la banque
d’investissement et de marchés, la gestion
d’actifs et la banque privée.
Types de contrats offerts : VIE, CDI, CDD.
Périodes de recrutement : Tout au long
de l’année.
Pour postuler :www.hsbc.fr
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : Plus de 800 accueillis en 2007. Même
volume prévu en 2008.
Départements : Banque de réseau,
fonctions support, banque d’investissement,
gestion d’actifs et banque privée.
Durée moyenne : 6 mois à 1 an.
Périodes de recrutement : Tout au long
de l’année.
Pour postuler :www.hsbc.fr
Présentation
Kelly Financial Resources, division
spécialisée du groupe Kelly Services,
est un réseau international spécialisé dans
le recrutement de professionnels de la
fi nance, de la banque et de l’assurance.
Présent dans 15 pays à travers plus de
50 agences, Kelly Financial Resources
fait travailler chaque jour plus de 3 000
professionnels de la fi nance.
Experts en recrutement, nos consultants
sont tous issus du milieu de la fi nance –
de formation ou d’expérience.
Véritables conseillers professionnels, ils
connaissent parfaitement les aspirations
des candidats qu’ils recrutent. Ils sont ainsi
en mesure de leur proposer les opportunités
qu’ils attendent.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en2007-08 : NC.
Départements : Finance, comptabilité,
banque, assurance, contrôle de
gestion, fi scalité.
Types de contrats offerts : Intérim,
CDD, CDI.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.kellycomptafi nance.com
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : NC.
Départements : Kelly Financial Resources.
Durée moyenne : 3 à 6 mois.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.kellycomptafi nance.com
KELLY
Company snapshot
Lazard is a premier fi nancial services fi rm
committed to excellence, independence,
intellectual rigour, integrity and creativity for
our clients on a global scale.
Lazard is a global fi rm, with a team of
over 2000 individuals operating across
16 countries. We solve complex fi nancial
challenges for a client base that includes
corporations, partnerships, institutions,
governments and high-net-worth individuals.
We are an independent fi rm, free of the
confl icts that can arise at other fi nancial
institutions, and we maintain long-standing
relationships with business leaders and
decision makers around the world.
Our intellectual capital is our strongest
asset. The superior intellect, enterprise, and
commitment to excellence of our team guide
everything we do.
Graduate programme
Approx. no. of graduate hires in 2007-08 :15.
Divisions offering vacancies : M&A advisory,
Financing (ECM & DCM advisory) and
Restructuring.
Typical duration of graduate programme :3 months training.
Application deadline : Analysts –
16 November 2007.
Apply via :www.lazard.com/apply
Internship programme
Approx. no. of intern hires 2007-08 : 25.
Divisions offering vacancies : M&A advisory,
Financing (ECM & DCM advisory) and
Restructuring.
Typical duration of graduate programme :7 weeks.
Application deadline : Interns & one-year
placement – 1 February 2008.
Apply via :www.lazard.com/apply
Lazard
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
73
Natixis
Présentation
Natixis, un leader à dimension internationale,
est un acteur majeur du secteur bancaire
en France et en Europe. Il propose des
prestations qui se développent autour
de cinq grandes activités : la banque de
fi nancement et d’investissement, la gestion
d’actifs, le capital-investissement et la
gestion privée, les services, la gestion du
poste clients.
Avec près de 23 000 collaborateurs, dont
un tiers à l’étranger, Natixis est implanté
dans 68 pays et accompagne dans leur
développement les entreprises grandes et
moyennes, et les institutionnels.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : Nombreuses opportunités pour
les diplômés d’école de commerce et/ou
ingénieurs, Masters 2 d’université avec
expérience en entreprise acquise lors d’un
stage long.
Départements : Financements corporate
ou structurés, fusions acquisitions, LBO,
marchés de capitaux, asset management,
risques, contrôle interne, services bancaires
ou à dominante technologique....
Types de contrats offerts : VIE, CDD, CDI.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année.
Pour postuler :www.natixis.com
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : Nombreuses opportunités pour
les étudiants d’école de commerce et/ou
ingénieurs ainsi qu’aux Masters 1 ou 2
d’université.
Départements : Corporate, fi nancements
structurés, middle offi ce, international,
marchés, asset management, fusions
acquisitions, LBO, risques, MOA, contrôle
interne, services fi nanciers...
Durée moyenne : 6 mois ou 1 an pour les
années de césure.
Périodes de recrutement : Tout au long de
l’année.
Pour postuler :[email protected]
Murex
Présentation
Murex est un éditeurs de progiciels
fi nanciers reconnu sur les plus grandes
places fi nancières mondiales. Notre logiciel,
en permanente évolution, couvre l’intégralité
des domaines de risques (crédit, taux,
actions, matières premières et change) et
répond aux besoins des plus prestigieuses
institutions fi nancières ainsi que des hedge
funds, d’asset managers et de trésoreries de
grands groupes dans plus de 40 pays.
Forts d’une croissance de plus de 20%
annuels depuis 15 ans, nous prévoyons de
recruter plus de 100 personnes dans notre
bureau de Paris en 2007/2008 dont environ
50% de jeunes diplômés.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : Environ 60.
Départements : Au sein de nos équipes de
consultants et ingénieurs développement.
Types de contrats offerts : CDI.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.murex.com/careers.php
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : Environ 30 stages de fi n d’études, dans une
optique de préembauche.
Départements : Au sein de nos équipes de
consultants et d’ingénieurs développement.
Durée moyenne : 6 mois.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.murex.com/careers.php
Company snapshot
Morgan Stanley is one of the world’s largest
diversifi ed fi nancial services companies, with
a reputation for excellence in advice and
execution on a global scale.
The fi rm serves institutional and individual
investors and investment banking clients,
including corporations, governments and
other entities around the world. We offer
new ideas and effective execution, creating
opportunities and insightful solutions to
complex fi nancial problems.
Our 45,000 employees across 31
countries provide underwriting, sales,
trading and research for almost every
fi nancial instrument, as well as merger
and acquisition advice, privatisation and
fi nancial restructuring, foreign exchange,
commodities and real estate fi nance.
Graduate programme
Approx. no. of graduate hires in 2007-08 : 250
Divisions offering vacancies : Investment
Banking, Sales & Trading, Investment
Management, Credit Risk Management,
Technology and Finance & Operations.
Typical duration of graduate programme :2-3 years.
Application deadline : 11 November 2007
Apply via : www.morganstanley.com/careers/recruiting
Internship programme
Approx. no. of intern hires 2007-08 :150
Divisions offering vacancies : Investment
Banking, Sales & Trading, Investment
Management, Private Wealth Management,
Technology and Finance & Operations.
Typical duration of internship programme :10 weeks.
Application deadline : 31 December 2007.
Apply via : www.morganstanley.com/careers/recruiting
Morgan Stanley
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
74
Banque et Assurance Comptabilité et Audit Systèmes d'Information Les Employeurs
Robert Half
Présentation
Robert Half International, fondé en 1948 et
coté à la Bourse de New York, est le leader
mondial du recrutement temporaire et
permanent spécialisé.
En France, le groupe compte les
divisions suivantes: Robert Half Finance
& Comptabilité, Robert Half Banque &
Assurance, Robert Half Juridique & Fiscal,
Robert Half Management Resources, dédiée
aux missions de transition pour les cadres et
les dirigeants fi nanciers ainsi qu’Offi ceTeam,
spécialiste des fonctions temporaires pour
les métiers de l’assistanat et du secrétariat.
Avec plus de 350 bureaux dans le monde,
Robert Half International Inc., est présent en
Amérique du Nord, en Europe, en Asie, en
Australie ainsi qu’en Nouvelle-Zélande.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en2007-08 : NC.
Départements : Finance & comptabilité,
banque & assurance, juridique & fi scal.
Types de contrats offerts : Intérim, CDD,
CDI.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.roberthalf.fr www.offi ceteam.fr
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : NC.
Départements : Division fi nance &
comptabilité, banque & assurance,
management resources, juridique & fi scal,
offi ce team.
Durée moyenne : Entre 3 et 6 mois.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.roberthalf.fr www.offi ceteam.fr
PricewaterhouseCoopers
Présentation
Acteur de référence dans l’ensemble de
ses métiers, PricewaterhouseCoopers offre
à ses clients une prestation intellectuelle
globale, effi cace, à haute valeur ajoutée au
travers de ses trois principales expertises :
• Audit : audit et certifi cation des comptes.
• Conseil : accompagnement des
transactions, amélioration de la
performance et gestion des risques
et des crises.
• PwC Entreprises : expertise et conseil
auprès des PME-PMI.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : 520.
Départements : Audit, conseil, expertise
et conseil auprès des PME-PMI et conseil
juridique et fi scal.
Types de contrats offerts : CDI.
Périodes de recrutement : De mars à
septembre pour l’audit, et tout au long de
l’année pour le conseil.
Pour postuler :www.pwcrecrute.com
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : 350 à 400.
Départements : Audit, conseil, expertise
et conseil auprès des PME-PMI, conseil
juridique et fi scal.
Durée moyenne : 3 à 6 mois ou année
de césure.
Périodes de recrutement : Pour l’audit,
une année avant le début de l’intégration
qui s’effectue aux mois d’octobre ou janvier.
Pour le conseil, tout au long de l’année.
Pour postuler :www.pwcrecrute.com
Nexeo
Présentation
Cabinet de consultants spécialisé en fi nance
des marchés, NEXEO met ses compétences
au service des activités de banque
d’investissement, de gestion de fonds et
d’intermédiation.
Depuis sa création en 2002, Nexeo
accompagne les acteurs majeurs de
l’industrie fi nancière (groupes Société
Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole,
etc.) sur leurs projets de modernisation des
systèmes d’information.
Nos équipes se composent de consultants
juniors et expérimentés cultivant la double
compétence fi nance et informatique. Nexeo
bâtit son développement sur un projet
d’entreprise fort et fédérateur et propose à
ses collaborateurs de réelles opportunités
d’évolution et de développement personnel.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : Plus de 30.
Départements : Asset management, capital
market, investor services, en assistance à
maîtrise d’ouvrage ou maîtrise d’oeuvre.
Types de contrats offerts : CDI.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.nexeo.fr/emploi
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : 15 stagiaires en stage de préembauche.
Départements : Asset management, capital
market et investor services tant sur la partie
assistance à maîtrise d’ouvrage que sur
la partie développement et intégration des
progiciels fi nanciers.
Durée moyenne : 6 mois minimum.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.nexeo.fr
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
75
Présentation
Robert Walters est la référence mondiale
du recrutement spécialisé. Coté à la Bourse
de Londres, Robert Walters est présent en
France depuis 1999.
Robert Walters France est spécialisé dans
le conseil en recrutement de cadres en
fi nance, banque d’investissement, banque
de détail, ressources humaines, juridique
et fi scal, conseil et systèmes d’information,
assurance et immobilier.
Notre équipe est composée de 130
professionnels, dotés d’une expérience
signifi cative dans les domaines pour
lesquels ils recrutent. Notre approche
de spécialiste garantit une parfaite
compréhension des besoins de nos
clients et de nos candidats, ce qui nous
permet d’entretenir avec eux une relation
partenariale pérenne.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : 6 à 10 par an.
Départements : Notre fi liale Walters Interim
ou au sein de notre équipe “recherche”
(approche directe) pour Robert Walters.
Types de contrats offerts : CDI.
Périodes de recrutement : Tout au long
de l’année.
Pour postuler :www.robertwalters.comwww.robertwalters.fr
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : 15 à 20 stagiaires par an.
Départements : Tous nos métiers
pour Robert Walters et pour notre fi liale
Walters Interim.
Durée moyenne : De 3 à 12 mois.
Périodes de recrutement : Tout au long
de l’année.
Pour postuler :www.robertwalters.comwww.robertwalters.fr
Sogeti Application Services
Présentation
Filiale du groupe Cap Gemini, Sogeti
Application Services (2 500 collaborateurs
en France) contribue à la conception,
l’implémentation, l’intégration, la
maintenance et à l’évolution du capital
applicatif et du système Informatique de ses
clients. Nos consultants maîtrise d’ouvrage
juniors interviennent en accompagnement
sur tout le cycle de vie d’un projet, depuis la
phase d’expression des besoins jusqu’aux
phases d’homologation et de mise en
production. Ils prennent part à la défi nition
de l’organisation et des procédures
associées et mettent en oeuvre les plans de
conduite du changement. Nous recrutons
également des jeunes ingénieurs en
informatique de gestion, qui seront formés
techniquement aux nouvelles technologies
pour intervenir sur des projets d’envergure.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : Sur 2 000 recrutements prévus
en France, l’objectif est de recruter 60 % de
jeunes diplômés à bac+5, issus d’une école
d’ingénieur, de commerce ou de l’université,
et dotés de connaissances sur le secteur de
la banque, de la fi nance ou de l’assurance.
Départements : Les domaines de la
banque et de la fi nance-assurance, pour
intervenir chez nos clients comme consultant
maîtrise d’ouvrage ou ingénieur d’études et
développement en informatique de gestion.
Types de contrats offerts : CDI.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.meetsogeti.com
Stages
Nombre de stagiaires prévus en2007-08 : 200 (stagiaires ingénieurs
d’études et stagiaires consultants maîtrise
d’ouvrage pour intervenir sur nos projets
au forfait ou au sein de nos équipes clients
dans le domaine de la banque fi nance
et assurance).
Départements : Voir section Jeunes
Diplômés (ci-dessus).
Durée moyenne : Longue durée (stages
de préembauche).
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.meetsogeti.com
Société Générale
Présentation
Groupe d’envergure internationale, Société
Générale associe développement sociétal,
environnemental et rentabilité fi nancière.
Classé parmi les premières banques
européennes, le Groupe poursuit sa politique
d’expansion en multipliant les acquisitions
et les créations de fi liales en Europe de l’Est
et en Asie. En 2006, 120 000 collaborateurs
ont accompagné le développement du
Groupe dans 77 pays.
Afi n d’assurer sa compétitivité internationale,
Société Générale poursuit une politique de
recrutement active à destination des jeunes
diplômés. Ce dynamisme, Société Générale
l’applique également « sur le terrain ». Les
valeurs défendues par le groupe, à savoir
l’esprit d’équipe, le professionnalisme et
l’innovation, trouvent leur concrétisation
dans le sponsoring culturel, sportif (Rugby,
Golf, Handisport) et le mécénat solidaire.
Jeunes Diplômés
Nombre de recrutements prévus en 2007-08 : 1 600 Bac+5 en 2007 et plus
de 2 000 en 2008.
Départements : Commercial et relation
client ; fi nance de marché ; fi nance
d’entreprise et comptabilité ; gestion des
opérations bancaires ; risques ; fi scalité,
juridique et déontologie ; RH ; organisation,
stratégie, audit et qualité ; logistique, achat,
immobilier ; marketing et communication ;
gestion administrative.
Types de contrats offerts : Quasi
exclusivement des CDI.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.socgen.com
Stages
Nombre de stagiaires prévus en 2007-08 : Environ 5 000 en 2006 (un vivier
de pré-recrutement).
Départements : Identiques à ceux proposés
aux jeunes diplômés.
Durée moyenne : De 6 mois à un an.
Périodes de recrutement : Toute l’année.
Pour postuler :www.socgen.com
Robert Walters
Employer Profiles_FRANCE.indd Sec1:105Employer Profiles_FRANCE.indd Sec1:105 25/10/2007 16:23:2725/10/2007 16:23:27
Les EmployeursSystèmes d'InformationComptabilité et AuditBanque et Assurance
eFin
anci
alC
aree
rs.f
rG
uide
des
Car
rière
s en
Fin
ance
200
7-08
76
. com
www.latribune.fr
Quotidien économique et fi nancier, La
Tribune informe, analyse et décrypte les
tendances économiques des entreprises et
des marchés.
Chiffres (par mois) : Plus de 2 400 000
visites et 1 000 000 visiteurs uniques.
Lecteurs : Cadres en entreprises,
fi nanciers, étudiants, services.
Rubriques principales : Entreprises &
secteurs, bourse, politique, economie,
sport, emploi & carrières, fi nances perso,
culture et loisirs...
Secteurs : Banque, industrie fi nancière,
aéronautique & défense, énergie &
environnement, télécom & Internet,
informatique, publicité & médias ...
Célèbre pour : L’accès gratuit à toute
l’actualité du business en temps réel.
Infos utiles pour les étudiants/jeunes diplômés : Sous-rubrique dédiée dans la
rubrique emploi & carrières.
www.revue-banque.fr
Filiale de la Fédération Bancaire Française,
le site web appartient au groupe de presse
et d’édition Revue Banque, groupe leader
sur le secteur bancaire.
Chiffres (par mois) : 295 000 pages vues ;
18 700 visites ; 7 800 visiteurs uniques.
Lecteurs: Directions des établissements
fi nanciers, administrations et
enseignement supérieur.
Rubriques principales : Base
documentaire (articles de Revue Banque,
Banque Stratégie, Banque & Droit et Banque& Marchés) ; évenements du groupe Revue
Banque ; e-librairie.
Secteurs : Banque, assurance et
marchés fi nanciers.
Célèbre pour : Sa e-librairie fi nance :
www.revuebanquelibrairie.com
Infos utiles pour les étudiants/jeunes diplômés : Espace dédié avec offres de
stage et d’emploi ainsi que des conseils.
www.agefi .fr
L’AGEFI hebdo se veut l’animateur de
toutes les communautés de la fi nance à
travers une approche transversale et par
métiers de la fi nance.
Chiffres (par semaine) : Diffusion à
25 000 exemplaires.
Lecteurs : Toute la communauté de la
fi nance en France.
Rubriques principales : Economie &
marchés, fi nance & entreprise, gestion,
nominations…
Secteurs : Asset management,
private equity, banque privée, banque
de détail, CIB.
Célèbre pour : L’édition de 7h en
version PDF.
Infos utiles pour les étudiants/jeunes diplômés : Rubrique emploi avec accès aux
offres de stage et premiers emplois.
L’Agefi ACTIFS est le seul hebdomadaire
destiné aux professionnels du conseil
en gestion de patrimoine, à travers
une approche très opérationnelle des
sujets abordés.
Chiffres (par semaine) : Diffusion à
11 000 exemplaires.
Lecteurs : Conseiller en gestion de
patrimoine (réseau ou indépendant),
notaires, expert-comptable, avocat …
Rubriques principales : Hommes &
métiers, cadre légal, jurisprudence,
fi nances, OPCVM...
Secteurs : Gestion de patrimoine,
assurance, juridique.
Célèbre pour : Le grand prix du patrimoine
jeunes diplômés.
Infos utiles pour les étudiants/jeunes diplômés : Rubrique emploi avec accès aux
offres de stage et premiers emplois.
www.agefi actifs.com
www.lexpansion.com
Chaque mois, l’Expansion propose une
information complète et synthétique de
l’actualité économique et sociale au travers
de dossiers, enquêtes, reportages,
récits et portraits.
Chiffres (par mois) : 712 200 visites et 461
500 visiteurs uniques (internet) ; 163 344
exemplaires (magazine).
Lecteurs : Cadres, CSP+, étudiants.
Rubriques principales : News, économie,
entreprises, carrières, high-tech, débats,
librairie en ligne.
Secteurs : Economie, recrutement,
entreprise, technologie, politique.
Célèbre pour : Ses classements des
Grandes Ecoles et études salaires.
Infos utiles pour les étudiants/jeunes diplômés : Espace dédié avec infos et
conseils pour bien démarrer sa carrière.
www.banque-fi nance.ch
Magazine de la place fi nancière suisse,
Banque & Finance s’est donné pour mission
d’identifi er et d’analyser avec sérieux et
objectivité les évènements et les défi s liés
au fonctionnement des marchés fi nanciers.
Chiffres (bimestriels): 9 500 exemplaires.
Lecteurs : Les professionnels de la banque
et de la fi nance en Suisse et à l’étranger.
Rubriques principales : Les hommes
(carrières, interview...), les banques
(actualité, RH...), la gestion de fortune
(fonds de placement, hedge funds..), la
réglementation, l’art de vivre.
Secteurs : Toutes les activités bancaires.
Célèbre pour : Son expertise sur les
fonds de placement et les nouvelles
tendances d’investissement.
Infos utiles pour les étudiants/jeunes diplômés : Outil indispensable pour
comprendre la place fi nancière suisse.
À consulter aussi... nos sites partenaires :
1ER GROUPE BANCAIRE EN EUROPE* / 1ER BANCASSUREUR EN FRANCE / 1ER EMPLOYEUR BANCAIRE EN FRANCE
■ 8 pôles métiers ■ 3 600 000 heures de formation ■ 600 évolut ions professionnel les inter f i l ia lesRejoindre le premier groupe bancaire en Europe, c’est pouvoir réaliser vos ambitions en France comme à l’international grâceà notre présence dans plus de 70 pays. C’est également donner une nouvelle impulsion à votre carrière et vous investir dans des projets d’envergure au sein d'un Groupe en pleine expansion.
* Par les revenus de la banque de détail. Les 3 classements sont établis au 31/12/06.
credit-agricole.fr
On va plus loinavec le n°1
On va plus loinavec le n°1
© G
etty
Imag
es /
N.K
owal
ski
Le groupe Crédit Agricole recrute
www.efinancialcareers.fr
Vous avez lu le guide ?
Après la théorie, la pratique !
Consultez les offres d’emploi et de stage sur
La place de marché de l’emploi en finance
get the job 2005 FR.eps 25/8/06 16:33:47get the job 2005 FR.eps 25/8/06 16:33:47
Top Related