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L'architecture romaine en faisant appel au mortier de chaux* permettait de construire des structures composées d'éléments de nature différente, mais rendue homogène par la présence d'un liant. C'est le cas pour l'aqueduc du Gier : les parements ne sont plus que des coffrages où le remplissage mélangé à la chaux est transformé en monolithe qui va devenir un élément porteur principal de la construction.

Fiche Construction

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Les matériaux (1)

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Pour leur constructions, les romains ont utilisé toutes leurs connaissances, techniques et savoir-faire et disposaient d’une main d’œuvre très spécialisée : des ingénieurs, des architectes, des tailleurs de pierre, des maçons, des charpentiers pour construire les échafaudages nécessaires aux ouvrages d’art.

Le mortier

Sources Les aqueducs romains de Lyon. L'Araire, Jean Burdy 2012 L'Aqueduc romain du Gier. Pré Inventaire, Jean Burdy 1996 Le petit appareil dans l'architecture : Jean-Pierre Adam, Dossiers de l'Archéologie n°25 novembre-décembre 1977

La composition des mortiers romains n'avait jamais été perdue grâce aux recommandations de Vitruve figurant au chapitre V de son livre II. La meilleure recette consiste, écrit-il, à mêler à une partie de chaux, deux parties de sable de rivière. Une fois le mélange opéré à sec on y ajoute l'eau du gâchage dans des proportions de 15 à 20 % suivant l'usage ou le climat.

* Toute chaux provient de la calcination des pierres calcaire,

carbonates de chaux naturels. Tirée du four, elle est à l'état de pierre sèche, qu'on appelle chaux vive. Pour la rendre utilisable, il faut l'éteindre par de l'eau. La chaux éteinte est un hydrate de chaux.

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La pierre

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Les matériaux (2) - Aqueduc romain du Gier

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L’aqueduc du Gier prend sa source dans le département de la Loire. Pour sa construction, les architectes romains ont utilisé la pierre locale que l'on trouve en abondance dans cette région. Son extraction est rendue facile par sa faible dureté mais ne résistant mal au temps. Dans les parties aériennes, les schistes bruts sont utilisés dans la maçonnerie de blocage, les pierres taillées du parement réticulé et des chaînes d'angles étant d'un grès houiller voisin de la ''pierre du Mouillon''. Pour les arches, les arcs de front et arases sont en larges plaques de schiste ou de gneiss bien régulières. Le contournement de la vallée du Bozançon marque un changement dans les matériaux utilisés : emploi du granit pour les réticulés en replacement de la pierre du Mouillon.

Appareil réticulé : opus reticulatum Appareil fait de moellons taillés de forme tronconique, dont la disposition, à 45 ° de l’horizontale, représente sur le mur un filet.

Sources Les aqueducs romains de Lyon. L'Araire, Jean Burdy 2012 L'Aqueduc romain du Gier. Pré Inventaire, Jean Burdy 1996 Le petit appareil dans l'architecture : Jean-Pierre Adam, Dossiers de l'Archéologie n°25 novembre-décembre 1977

Dessin de réticulé L’Araire, Les aqueducs romains de Lyon, J. Burdy

Le parement réticulé

Sur le plateau, vient particulièrement en parement : le granit. A Soucieu-en-Jarrest, apparaissent les premiers réticulés d'un calcaire blanc qui a souffert en surface. Il s'agit du ''ciret '' provenant de gisements relativement éloignés du Mont d'Or. Sa présence ici pouvant s'expliquer par sa facilité de taille malheureusement assortie d'une faible résistance aux intempéries. On retrouve ce calcaire en parement dans quelques pans du pont-siphon du Garon, tout le reste est en granit et en totalité aux arches du Plat de l'Air à Chaponost. En même temps, les claveaux des arches com-portent une nouvelle pierre, jaunâtre, avec de minuscules fossiles qui indiquent sans aucun doute sa provenance, c'est de la'' pierre du Midi''. Le parement réticulé est en ciret.

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La brique est employée à l'aqueduc du Gier, au grand format, 2 x 2 pieds romains (bipedales), pour les arases qui coupent en élévation les piles et de 1,5 x 1 pied pour les claveaux des arcs de front. La brique apparaît épisodiquement au pont siphon de la Durèze et au petit Bozançon, elle devient régulièrement utilisée à partir de Mornant. Les lieux de production ne devaient pas être très éloignés, mais aucun n'a été signalé.

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Les matériaux (3)

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La brique

Sources Les aqueducs romains de Lyon. L'Araire, Jean Burdy 2012 L'Aqueduc romain du Gier. Pré Inventaire, Jean Burdy 1996 Le petit appareil dans l'architecture : Jean-Pierre Adam, Dossiers de l'Archéologie n°25 novembre-décembre 1977

Le tuileau

Le plomb

Le mortier de tuileau couvrait le radier et les piédroits du canal. Sa préparation nécessitait des fragments de terre cuite obtenus par concassage et pilage de briques. Ce tuileau ajouté au mortier donnait : l'opus signinum, béton et mortier de tuileau constituant un excellent enduit hydraulique.

Ce métal était utilisé pour les tuyaux des Siphons des aqueducs romains de Lyon : 10 000 tonnes pour l'aqueduc du Gier dont 5600 tonnes pour le siphon de la vallée de Beaunant et trois fois autant pour les trois autres aqueducs.

Le plomb, sous-produit des mines d'argent, était abondant, et on a dû exploiter quelques-uns des vingt petits gisements plombifères régionaux : vallées de la Brévenne et de l'Azergues, monts de Tarare et du Beaujolais, environs de Vienne. La majeure partie cependant était importée d'Espagne ou de Grand Bretagne.