Enquêtes de couverture Programme de traitement communautaire de la
malnutrition aiguë sévère
Zones de santé de Luambo et Yangala
Province du Kasaï Occidental République Démocratique du Congo
Financée par
Mars 2012
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 2 / 30
REMERCIEMENT
Cette enquête a été réalisée par le Département Nutrition d’ACF‐USA en RDC, et financée par le PNUD (Pooled Fund). ACF‐USA souhaite envoyer ses remerciements:
Aux autorités sanitaires des zones de santé de Luambo et Yangala pour leur soutien dans nos activités au quotidien, et dans la réalisation de ces enquêtes en particulier.
Aux chefs de village qui nous ont accueillis et ont guidé nos équipes dans leurs communautés.
Aux agents communautaires qui nous ont assistés dans la réalisation des enquêtes sur le terrain.
Aux familles qui nous ont reçus et ont patiemment accepté de nous laisser peser et mesurer leurs enfants, et de nous fournir les informations nécessaires à cette enquête.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 3 / 30
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENT ....................................................................................................................................................... 2
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................................... 3
ACRONYMES ET ABREVIATIONS ............................................................................................................................... 4
.I. INTRODUCTION .................................................................................................................................................... 5
.II. OBJECTIFS ......................................................................................................................................................... 10
.III. OBJECTIFS ........................................................................................................................................................ 10
III.1. Définition de la zone théorique de couverture ........................................................................................... 10
III.2. Définition du concept de malnutrition aiguë sévère ................................................................................... 10
III.3. Collecte des données ................................................................................................................................. 10
.IV. REALISATION DE L’ENQUETE ............................................................................................................................ 12
.IV. ANALYSE DES DONNEES ................................................................................................................................... 12
.V. RESULTATS ........................................................................................................................................................ 12
.VI. DISCUSSION ..................................................................................................................................................... 21
.VII. CONTRAINTES ET LIMITATIONS DE L’ENQUETE ................................................................................................ 22
.VIII. RECOMMANDATION ...................................................................................................................................... 22
ANNEXE 1: La carte utilisée pour définir la zone de couverture de la zone de santé de Luambo. .............................. 23
ANNEXE 2: La carte utilisée pour définir la zone de couverture de la zone de santé de Yangala. .............................. 24
ANNEXE 3: Découpage de la zone en carré, numérotation des axes est‐ouest et sud‐ nord, numérotation et
tirage aléatoire de 30 carrés dans la zone couverture par le programme nutritionnel, zone de santé de Luambo. .. 25
ANNEXE 5: Liste des carrés sélectionnés zone de santé de Luambo ......................................................................... 27
ANNEXE 6: Liste des carrés sélectionnés zone de santé de Yangala ......................................................................... 28
ANNEXE 7: Photos de cas typiques de kwashiorkor et de marasme utilisées par les enquêteurs. ............................. 29
ANNEXE 8: Questionnaire d’enquête de couverture ............................................................................................... 29
ANNEXE 9 : Feuille d’échec de couverture .............................................................................................................. 30
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 4 / 30
ACRONYMES ET ABREVIATIONS
ACF ASF BCZS CI CISP CPLT CPIA CS ET HGR IT MAG MAS MSH OMS PB PCIMA PAM PRONANUT P/T PUNC UNICEF UNT UNTA UNTI WASH ZS
Action contre la Faim Association pour la Santé Famille Bureau central de la Zone de Santé Intervalle de Confiance Comitato Internazionale Perlo Sviluppo Dei Popoli Coordination Provinciale de Lutte contre la Tuberculose Comité Provincial Inter Agence Centre de Santé Ecart Type Hôpital Général de Référence Infirmier Titulaire Malnutrition Aiguë Globale Malnutrition Aiguë Sévère Management Sciences Health Organisation Mondiale de la santé Périmètre Brachial Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aiguë Programme Alimentaire Mondial Programme national de Nutrition Poids pour Taille Pool d’Urgence Nutritionnel au Congo United Nations Children and Education Funds Unité Nutritionnelle Thérapeutique Unité Nutritionnelle Thérapeutique Ambulatoire Unité Nutritionnelle Thérapeutique Intensive Water Sanitation and Hygiene Zone de Santé
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 5 / 30
.I. INTRODUCTION
I.1. Contexte
Données géographiques et démographiques
Les zones de santé de Luambo et Yangala sont situées dans le territoire et district sanitaire de Luiza, dans la province du Kasaï Occidental. Elles sont limitées :
- Au Nord par les zones de santé rurales de Tshibala et Mutena pour Luambo et Lubondaie pour Yangala ;
- Au Sud par la zone de santé rurale de Masuika pour Luambo et Kapanga pour Yangala ;
- A l’Est par la zone de santé rurale de Luiza pour Luambo, Mweneditu et Wikongo pour Yangala;
- A l’Ouest par la république d’Angola pour Luambo et les zones de santé de Luiza et Masuika pour Yangala ;
Figure 1 : Localisation des ZS de Luambo et Yangala dans la Province du Kasaï Occidental
Ces deux zones s’étendent sur une superficie de 4.320km² pour Luambo et 6.026km² pour Yangala. Leurs populations s’élèvent respectivement à 252.699 habitants pour Luambo et 141.973 habitants pour Yangala, soit des densités moyennes de 59 et 24 habitants au km² respectivement.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 6 / 30
Ces zones de santé connaissent un climat tropical humide avec une saison des pluies de mi‐août à mi‐mai, interrompue par une petite saison sèche en janvier et février. Le relief est dominé par des plaines pour Luambo et le plateau de Lunda pour Yangala, sur un sol argilo sablonneux avec une végétation de savane herbeuse.
La population est composée en majorité des ethnies Lulua et Mbala pour Luambo, et Kete pour Yangala. Les langues les plus parlées sont les Lualua, Kimbala et Kete respectivement.
Sur le plan hydrographique, La zone de santé de Luambo est traversée par les rivières Lueta et Kabelekesa, et la zone de santé de Yangala est traversée par les rivières Lulua, Bushimayi, Luiza et d’autres petits ruisseaux.
Situation socio‐économique et sécurité alimentaire
L’agriculture est l’activité principale de la population dans les deux zones. Elle est secondée par l’élevage de gros et petit bétail ainsi que de la volaille, le petit commerce et quelques activités saisonnières (ramassage des chenilles et termites, cueillette des champignons). Signalons que, la pêche artisanale et l’exploitation artisanale des minerais sont aussi pratiquées dans la zone de santé de Yangala.
Les cultures vivrières les plus importantes dans les deux zones sont le manioc, le maïs, l’arachide, la courge, le haricot et le niébé. Le riz et les bananes plantains sont aussi cultivés dans la zone de santé de Luambo, mais en petite quantité. La production de manioc est essentiellement consommée par la population locale, alors que les autres cultures sont destinées en grande partie à la vente ou troquées contre des produits manufacturés (vêtements, produits d’hygiène, etc.). Le maïs, lui, est utilisé le plus souvent dans la fabrication de la boisson alcoolisée «Tshitshampa».
L’activité de pêche est artisanale, périodique, et très peu développée.
L’élevage développé par la population est majoritairement du type familial. Il s’agit de l’élevage de la volaille, du petit et gros bétail. Les produits d’élevage par contre sont utilisés comme capitaux pour faire face à divers coûts tels que les soins médicaux, la dot, les frais de scolarité, le règlement des conflits entre clans ou individus. Ils sont donc rarement destinés à la consommation des ménages.
Le troc est l’un des systèmes de commerce le plus répandu dans la zone de santé de Luambo. Il se passe principalement au niveau de la frontière angolaise. Les marchandises le plus troquées sont les bœufs et l’huile de palme congolaise contre les motos et le carburant de l’Angola. Cette activité est assurée par les jeunes, ce qui représente d’autant moins de force de travail pour les travaux des champs, et une production agricole affectée.
Il existe quelques boutiques au centre de deux zones, où on vend les produits manufacturés en provenance d’Angola pour Luambo et de Mweneditu pour Yangala. Le carburant en provenance de l’Angola est aussi vendu à Luambo.
Le manioc, aliment de base dans ces deux zones, suivi du maïs, est consommé sous forme de pâte, accompagné de légumes feuilles (feuilles de manioc, amarantes, etc.). Les protéines sont rares dans le régime alimentaire de la plupart des ménages, car disponibles de façon saisonnière et en grande partie destinées à la vente. Elles proviennent, en général, des arachides, de la courge, de haricot et de niébé.
Ces zones connaissent deux périodes de soudure (septembre à novembre et mars), lors desquelles la sécurité alimentaire des ménages est la plus vulnérable. Durant cette période, les activités préparatoires des champs sont en cours (défrichage, abattage, incinération, semi, etc.) et la plupart des ménages consomment alors un seul repas par jour. Notons que ces enquêtes ont été réalisées pendant la période de post récolte de maïs, d’arachide, de courge et niébé, et début de soudure.
Situation sanitaire et nutritionnelle
Ces zones de santé comptent au total 20 aires de santé pour Luambo et 29 pour Yangala toutes fonctionnelles. Elles fonctionnent avec les structures sanitaires ci‐après :
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 7 / 30
Tableau 1 : Structures par zone de santé, mars 2012.
Zone de santé Structure
Luambo 1 Hôpital général de référence, 20 centres de santé dont 5 centres de santé de référence, 26 postes de santé, 10 UNTA et 1UNTI.
Yangala 1 Hôpital général de référence, 29 centres de santé dont 5 centres de santé de référence, 10 UNTA et 1UNTI.
Les pathologies couramment observées dans les deux zones selon les BCZS1 sont le paludisme, les infections respiratoires aiguës, les maladies diarrhéiques et la malnutrition. Des cas de Konzo sont aussi enregistrés dans la zone de santé de Luambo.
La REGIDESO n’est pas présente dans ces zones de santé. La zone de santé de Luambo compte 59 sources aménagées par l’ONG CISP, OXFAM et l’ONG local Butoke, dont 52 en bon état. Mais ce nombre de sources reste insuffisant et n’arrive pas à couvrir le besoin de la population. Actuellement, la zone de santé de Yangala ne compte aucune source aménagée, les dernières sources ont été aménagées il y a 10 ans selon le BCZS. Par conséquent, la majorité de la population de ces deux zones utilise l’eau de sources non aménagées, de rivières et de pluie pour sa consommation, ce qui l’expose à des risques de maladies diarrhéiques.
I.2. Situation humanitaire
Les appuis à ces zones de santé sont rapportés dans le tableau ci‐après :
Tableau 2 : Interventions par zone de santé, février 2012.
Zone de santé Organisation Domaine d’intervention
Luambo
ACF/USA Appui la prise en charge de la malnutrition aiguë dans 10 UNTA et 1 UNTI.
UNICEF et OMS Appui ponctuel dans la lutte contre les épidémies et la vaccination.
ASF Appui ponctuel dans la lutte contre le paludisme : distribution des moustiquaires imprégnées.
CISP
- Appui en eau, hygiène et assainissement : aménagement des sources et sensibilisation pour l’hygiène des ménages.
- Appui à la sécurité alimentaire : distribution des semences, outils aratoires au profit des ménages ayant des bénéficiaires à l’UNTA.
Yangala
ACF/USA Appui la prise en charge de la malnutrition aiguë dans 10 UNTA et 1 UNTI
UNICEF et OMS Appui dans la lutte contre les épidémies et la vaccination.
MSH Appui global au BCZ dans les soins de santé primaires: supervision, médicaments, prime du personnel et carburant.
CPLT Appui à la lutte contre la tuberculose.
ASF Appui ponctuel dans la lutte contre le paludisme : distribution des moustiquaires imprégnées.
1 Source : rapport SNIS 4ème trimestre 2011.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 8 / 30
I.3. Le programme nutritionnel soutenu par ACF‐USA
En novembre 2009, le PRONANUT a réalisé une enquête nutritionnelle dans le territoire de Luiza financée par l’UNICEF et le PAM, visant à documenter la situation nutritionnelle dans les différents territoires au niveau national, dans le cadre de la surveillance nutritionnelle. Les résultats obtenus par cette enquête ont révélé 14,5% [10,9% –18,0%] de Malnutrition Aigüe Globale, ce qui est supérieur au seuil d’urgence défini par la politique nationale de nutrition en RDC (>10% de MAG, en Z‐ scores selon OMS).
En plus de cela, l’évaluation sur la sécurité réalisée par FAO la même année dans le territoire de Luiza dans les zones de santé de Luambo et Yangala, a révélé les résultats non satisfaisants, dus à la présence de maladies des plantes (mosaïque de manioc), associée aux perturbations climatiques. Cette situation a affecté la sécurité alimentaire des ménages,
Conséquemment, le territoire de Luiza, a été classé comme prioritaire par le CPIA de la province du Kasaï Occidental, et les zones de santé de Luambo et Yangala, classées comme prioritaire par le cluster nutrition de Kananga pour la première allocation des fonds d’intervention du Pooled Fund.
En mai 2010, ACF avait mis en place une intervention d’urgence de 3 mois à travers son programme de PUNC dans la zone de santé de Luambo. 657 cas de malnutrition aiguë sévère avaient été admis et traités dans 1 UNTI et 3 UNTA.
En août 2011, grâce aux financements Pooled Fund, ACF s’est engagé dans le renforcement des capacités techniques et opérationnelles du programme nutritionnel thérapeutique selon l’approche PCIMA avec 10 UNTA et 1 UNTI à Luambo et à Yangala. Les structures de santé suivantes abritent les UNT soutenues par ACF dans les deux zones de santé:
Tableau 3 : structures abritant les UNT, février 2012.
Zone de santé Structure
Luambo HGR Luambo CS Luambo, CS Kalamba Mbuji, CS Lueta, CS Makonde, CS Kambongo, CS Kangambo Baka, CS Kavueta, CS Mbunze, CS Muanda Kalendu, CS Ndolo Mayindu.
Yangala HGR Yangala CS Yangala, CS Mudima, CS Lula, CS Lusona, CS Nkuna, CS Moero, CS Wizel, CS Kej Mukoko, CS Masala, CS Tshibaka
Les admissions sont présentées dans les figures suivantes, par mois, par groupe d’âge et sexe, d'août 2011 à février 2012. Au total, 2.113 et 2.012 admissions ont été enregistrées sur cette période respectivement dans les zones de santé de Luambo et Yangala.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 9 / 30
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév.
H > 18 ans
F > 18 ans
H 5 ‐18 ans
F 5 ‐18 ans
H < 5 ans
F < 5 ans
Figure 2: Evolution des admissions, ZS Luambo, ACF, août 2011 ‐ février 2012.
Figure 3: Evolution des admissions, ZS de Yangala, ACF, août 2011 ‐ février 2012
La participation communautaire, essentielle pour le fonctionnement de cette approche, a été mise en place au moyen de 2 acteurs clés des activités de santé en RDC :
Les centres de santé, en charge du dépistage passif des enfants qui se rendent en consultation de routine dans les centres de santé primaire.
Les Relais Communautaires (ReCo), qui sont des volontaires élus par leur communauté, et dont le rôle est de véhiculer des messages de santé dans les ménages qui leur sont alloués, et de veiller à ce que les recommandations (en termes de vaccination, prévention pour la malaria, etc.) y soient appliquées.
Les infirmiers des centres de santé et un grand nombre de relais communautaires des zones de santé de Luambo et Yangala ont été formés et équipés pour pouvoir évaluer l’état nutritionnel des enfants.
Les présentes enquêtes proposent de mesurer la couverture de ce programme nutritionnel thérapeutique.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 10 / 30
.II. OBJECTIFS
Les objectifs de l’enquête de couverture sont les suivants:
Mesurer le taux de couverture du programme de traitement communautaire de la malnutrition sévère supporté par ACF‐USA dans les zones de santé de Luambo et Yangala.
Identifier pour quelles raisons certains enfants malnutris sévères ne font pas partie du programme de traitement.
Émettre des recommandations pour améliorer la couverture et l’acceptabilité du programme nutritionnel.
.III. OBJECTIFS
La méthodologie de CSAS (Centric Systematic Area Sample, soit méthode de l’échantillon en zone centrique systématique) a été utilisée.
III.1. Définition de la zone théorique de couverture
Dans un premier temps, il faut choisir les cartes les plus détaillées possibles des zones de santé où se trouve le programme; dans ce cas, les zones de santé de Luambo et Yangala.
Ensuite, il faut placer les unités nutritionnelles sur les cartes, et appliquer sur ces cartes un quadrillage composé de carrés de 15 kilomètres de côté pour les deux zones de santé tout en maximisant la surface de la zone couverte par les carrés avec le plus petit nombre de carrés possible (annexe 3 et 4).
Un carré est considéré comme valide pour l’enquête si au moins 50% de sa surface est comprise dans la zone de couverture théorique du programme.
Ensuite, il faut attribuer à chacun de ces carrés un code selon un axe ouest ‐ est (axe des ordonnées) et sud ‐nord (axe des abscisses) (annexe 3 et 4). Pour ces enquêtes, 71 carrés ont été obtenus pour les deux zones de santé.
III.2. Définition du concept de malnutrition aiguë sévère
Les termes locaux retenus pour désigner la malnutrition dans la zone de santé de Luambo sont « Bana babobo » en langue Lulua et « Ana akaboya » en Mbala, et dans la zone de santé de Yangala sont « Anabobel » en Kete et « Bana baboba » en Luba, qui désignent aussi bien le kwashiorkor que le marasme. Des photos de cas type ont été montrées pour illustrer le concept (annexe7).
Dans cette enquête, on ne cherche que les cas de malnutrition, que parmi les enfants de moins de 5 ans, cette tranche d’âge étant la plus vulnérable et la plus touchée par cette pathologie. Néanmoins, tous les cas de malnutrition rencontrés sont considérés, quel que soit leur âge, dans les résultats de l’enquête, vu que le programme nutritionnel thérapeutique est ouvert à tous les groupes d’âge.
III.3. Collecte des données
a) Sélection des carrés
30 carrés à enquêter par zone sont sélectionnés au hasard, grâce au logiciel ENA. Les coordonnées des 30 carrés de l’enquête sont disponibles (annexes 3 et 4).
b) Sélection des villages dans chaque carré
Le principe de l’enquête de couverture selon la méthodologie CSAS est d’enquêter le village le plus proche du centre de chaque carré sélectionné. Une fois que la collecte des données est terminée dans ce village, l’équipe se rend dans le village le plus proche, puis le plus proche encore, et ainsi de suite jusqu'à ce que l’échantillon soit complet pour ce carré.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 11 / 30
La taille de l’échantillon est en fait définie par le nombre d’enfants que l’équipe d’enquête est capable d’enquêter dans chaque carré, selon des critères précis, dans une journée de travail. Le travail de collecte de données par carré s’arrête donc lorsque la journée de travail s’achève.
c) Sélection des enfants dans les villages
Identification du/des guide(s)
Au niveau des villages, la première étape consiste en l’identification d’individus ayant la capacité de guider l’équipe vers tous les enfants malnutris aigus sévères du village et uniquement ces derniers. Après s’être présentée au chef du village et lui avoir expliqué le but de la visite, l’équipe demande à être présentée à des guides potentiels.
Il est essentiel de cibler des personnes ayant une très bonne connaissance du village et de la situation des ménages, sur le plan social, et potentiellement médical. Ces personnes sont, le plus souvent, les relais communautaires, les membres des Comités de Santé, les accoucheuses traditionnelles, les médecins traditionnels.
Une fois ces guides identifiés et rencontrés, l’équipe leur explique ce qu’elle recherche, en décrivant les enfants malnutris sévères à l’aide de photos ainsi qu’en utilisant les termes locaux utilisés pour décrire la malnutrition aiguë, et globalement tous ce que la communauté associe à cette pathologie, tels que définis lors de la phase de préparation. La question suivante est posée :
"Pourriez‐vous nous conduire auprès des enfants malades, maigres, qui perdent du poids, qui ont des œdèmes dans les deux pieds, qui sont dans les programmes de traitement de la malnutrition, ou auprès de familles qui ont un fort risque d’avoir des enfants connaissant ces conditions ?"
Il s’agit, bien sûr, davantage d’une discussion que d’une simple question posée aux guides, cette dernière n’ayant pour but que de résumer les besoins de l’équipe.
Récolte des données
Les mesures anthropométriques de chaque enfant proposé par le(s) guide(s) ont été prises et enregistrées sur une feuille dont le format est présenté en annexe 8.
La définition des cas de malnutrition aiguë sévère s’est faite selon les critères suivants, identiques à ceux pratiqués dans les centres UNTA et UNTI:
Périmètre Brachial (PB) < 115 mm (pour les enfants d’une taille supérieure à 65 cm) ET / OU
Z‐scores < ‐3 ET selon les standards de référence OMS ET / OU
Œdèmes bilatéraux, quel que soit leur grade
La définition du statut de l’enfant sur cette feuille répond aux définitions suivantes:
Cas sévères: Enfants de 6 à 59 mois répondant aux critères de la malnutrition aiguë sévère tels que définis ci‐dessus.
Cas sévères dans le programme UNTA/UNTI : Tous les cas sévères de 6 à 59 mois en cours de traitement dans un centre UNTA ou UNTI.
Tous les cas dans le programme UNTA/UNTI : Tous les enfants de 6 à 59 mois en cours de traitement dans un centre UNTA ou UNTI, quel que soit leur statut nutritionnel.
A partir des données collectées sur le terrain, les taux de couverture ponctuelle et « périodique » ont été calculés en utilisant les formules suivantes :
(Enfants touchés par la malnutrition et admis dans un programme) x 100 Couverture ponctuelle = ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐
(Total des enfants malnourris)
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 12 / 30
(Enfants enrôlés dans un programme nutritionnel, malnourris ou pas) x 100 Couverture périodique =‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ (Enfants enrôlés dans un programme + enfants malnourris mais non enrôlés)
Un questionnaire identique à celui présenté en annexe 9 est rempli pour chaque cas sévère non couvert par le programme. Les mamans de ces cas se voient ainsi demander si elles savent que leur enfant est malnutri sévère puis, en cas de réponse affirmative, si elles ont connaissance d’un programme destiné à traiter leur enfant.
Si la maman répond par l’affirmative à ces deux questions préalables, il lui est demandé pourquoi elle n’a pas amené son enfant dans un centre nutritionnel pour le faire traiter.
Les réponses fournies sont ensuite cochées dans la liste des réponses définie dans la feuille d’échec de couverture. Cette information permet de comprendre pourquoi certains enfants malnutris sévères ne sont pas dans le programme, et offre des pistes d’amélioration pour l’acceptabilité et la couverture du programme.
.IV. REALISATION DE L’ENQUETE
5 équipes constituées de 3 personnes, dont par équipe 1 chef d’équipe et 2 peseurs mesureurs, ont réalisé l’enquête sur le terrain. Ils ont tous été recrutés parmi les relais communautaires, les infirmiers, ou d’autres membres de la communauté des zones de santé.
Une formation a eu lieu du 9 au 11 mars 2012 ; pour la zone de santé de Luambo et du 17 au 19 mars pour la zone de santé de Yangala. Elle portait sur la définition de la couverture, les objectifs d’une enquête de couverture, le principe de la méthodologie, les critères de malnutrition aiguë et la prise de mesures anthropométriques, de façon théorique et pratique.
L’enquête de couverture proprement dite a été réalisée, respectivement du 12 au 16 et du 20 au 24 mars 2012 dans les zones de santé de Luambo et Yangala.
.IV. ANALYSE DES DONNEES
L’analyse des données collectées sur la feuille de l’enquête de couverture est conduite grâce au logiciel “OpenCSAS”2. Les autres données ont été analysées grâce au logiciel Excel.
.V. RESULTATS
V.1. Taux de couverture
256 enfants désignés par la communauté comme «Bana babobo » et «Ana akaboya» dans la zone de santé de Luambo et 137 de Yangala désignés par la communauté comme « Anabobel et Bana baboba » ont été mesurés par les équipes dans les villages visités. Au total, 30 carrés sélectionnés aléatoirement par zone ont été enquêtés.
61 et 35 d’entre eux présentaient les critères de malnutrition aiguë sévère, 18 et 10 d’entre eux étaient à la fois malnourris et admis dans le programme thérapeutique, au jour de l’enquête respectivement pour Luambo et Yangala.
96 et 50 d’entre eux étaient enrôlés dans le programme thérapeutique le jour de l’enquête, respectivement dans les zones de santé de Luambo et Yangala.
Après analyse des données, les résultats de l’enquête de couverture sont les suivants:
2 Disponible sur le site: www.brixtonhealth.com/software.html
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 13 / 30
Zone de santé de Luambo.
Couverture ponctuelle : 29,5% (95% CI = 18,5% ‐ 42,6%)
Zone de santé de Yangala.
Couverture ponctuelle : 28,6%( 95%CI= 14,6% ‐ 46,3%)
Cette couverture représente, au moment de l’enquête, la proportion de cas malnourris qui sont dans le programme, par rapport à tous les cas malnourris sévères rencontrés.
Dans ces enquêtes, sur 61 et 35 enfants malnutris sévères rencontrés, seulement 18 et 10 étaient enrôlés dans le programme thérapeutique au jour de l’enquête, respectivement dans les zones de santé de Luambo et Yangala.
Les tailles de l’échantillon sur lequel est fait le calcul induit des intervalles de confiance importants (18,5% à 42,6%) et (14,6 à 46,3), pour Luambo et Yangala.
Ces chiffres ne sont pas satisfaisants, car un grand nombre d’enfants malnutris n’est pas dans le programme malgré le nombre des UNTA dans les deux zones de santé.
Zone de santé de Luambo.
Couverture périodique : 69,1 % (95% CI = 60,7% ‐ 76,6%)
Zone de santé de Yangala.
Couverture périodique : 66,7% (95% CI = 54,8% ‐ 77,1%)
La couverture périodique représente la proportion d’enfants enrôlés dans le programme thérapeutique par rapport à tous les enfants enrôlés + les cas de malnutrition sévère. Elle est différente de la couverture ponctuelle, car les enfants enrôlés dans le programme ne présentent plus, au bout de quelques jours ou semaines, les critères de malnutrition, même s’ils n’ont pas encore atteint les critères de décharge. Cet indicateur donne une idée de la couverture du programme sur une période plus longue que la période de l’enquête seule.
Dans ces enquêtes, 96 et 50 enfants parmi les 256 et 137 enquêtés étaient enrôlés dans le programme thérapeutique le jour de l’enquête, respectivement dans les zones de santé de Luambo et Yangala. 78 et 40 d’entre eux ne présentaient plus les critères d’admission, dans les deux zones de santé. Les nombres d’enfants enrôlés dans le programme sont supérieurs aux nombres d’enfants malnourris sévères trouvés dans les deux zones, ce qui est encourageant.
Les résultats détaillés de l’enquête sont représentés ci‐dessous au travers des outils suivants: - Les cartes de la couverture ponctuelle et périodique (figures 4, 5, 6 et 7). - Les tableaux résumant les résultats par carré pour chaque zone de santé - Les graphiques résumant les raisons pour lesquelles les enfants sévèrement malnourris non couverts par
le programme ne participent pas au programme.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 14 / 30
Le rectangle représente la couverture ponctuelle et /ou périodique. Le niveau de remplissage représente le taux de cette couverture, sur une échelle de 0 à 100 %. La ligne centrale dans les rectangles représente le seuil de 50%. Le petit carré blanc remplace les rectangles dans les carrés où aucune donnée n’est disponible pour analyse (pas de cas sévères ni de cas enrôlés trouvés)
Figures 4 et 5: Cartes de la couverture ponctuelle et périodique du programme nutritionnel thérapeutique, ZS Luambo, mars
2012.
Le taux de couverture varie sensiblement sur les différentes aires de santé des zones de couverture du programme à Luambo. La couverture du programme est assez bonne au sud‐est de la zone, médiocre au centre comme au nord tandis qu’au sud, la majorité de carrés nous laissent sans information (pour la couverture ponctuelle), car aucun enfant répondant aux critères de malnutrition sévère n’a pu être trouvé. Signalons que bon nombre d’enfants malnourris non couverts par le programme, ont été trouvés au centre de la zone de santé, dans les aires de santé de Kalamba Mbuji, Luambo et ses environs, non loin de la frontière avec l’Angola. D’après les informations reçues sur terrain, les habitants de ces milieux sont très impliqués dans les échanges commerciaux au niveau de la frontière, au détriment de l’agriculture, et donc de la production et la disponibilité des vivres.
Il est aussi à noter que dans la zone de santé de Luambo, surtout au centre de la zone, la majorité de ménages des villages et/ou des quartiers enquêtés, ont des enfants jumeaux. Les résultats de la recherche des cas ont révélé qu’il y a souvent un enfant malnourri dans les couples de jumeaux dépistés.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 15 / 30
Figures 6 et 7: Cartes de la couverture ponctuelle et périodique du programme nutritionnel thérapeutique, ZS Yangala, mars
2012
En ce qui concerne la zone de santé de Yangala, la couverture est assez bonne au sud et au nord‐est, mais médiocre au centre et à l’ouest de la zone de santé. Au centre, on observe plusieurs carrés sans information, autant pour la couverture ponctuelle que périodique. D’après les informations reçues au niveau du BZCS, il n’y a vraisemblablement pas de cas au centre de la zone de santé. En effet, le BCZS avec les IT formés sur la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère selon le nouveau protocole, organisent par leur propre initiative, un système qu’ils appellent « stratégie avancée », qui consiste à aller intervenir dans les aires de santé non appuyées par ACF. Il est vrai que la couverture périodique est élevée, montrant un grand nombre d’enfants sous traitement alors qu’ils ne présentent plus les symptômes de malnutrition aigue sévère.
Pour les deux zones de santé, la disposition des UNTA et leur distance par rapport aux villages est à considérer, et donc le temps de transport pour les bénéficiaires et leurs accompagnants, qui peut devenir un facteur limitant. Ainsi, quelques carrés des aires de santé qui sont à plus ou moins 15 km des structures de prise en charge ont des résultats qui ne sont pas satisfaisants en termes de couverture. Toutefois, la proximité d'un centre de santé n'est pas une garantie de bonne couverture, comme le montrent les résultats.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 16 / 30
Tableau 4: Tableau de résumé des résultats de l’enquête de couverture, ZS Luambo, mars 2012
Carré distance
d’UNTA/UNTI
Nombre d'enfants visités
Cas sévères
Cas sévères dans le
programme
Tous les cas dans le programme
Couverture ponctuelle
Couverture périodique
1.4 19 5 1 0 0 0.0% 0.0%
2.3 18 1 0 0 0 NA NA
2.4 5 5 0 0 5 NA 100.0%
2.7 6 10 3 2 2 66.7% 66,7.0%
3.3 8 3 0 0 2 NA 100.0%
3.4 8 1 0 0 1 NA 100.0%
3.9 11 8 1 0 3 0.0% 75.0%
3.10 5 5 2 2 2 100.0% 100.0%
4.10 1 7 2 2 5 100.0% 100.0%
4.11 15 5 1 0 2 0.0% 66.7%
5.4 9 5 2 0 1 0.0% 33.3%
5.9 4 18 4 2 7 50.0% 77.8%
6.3 0 2 1 1 2 100.0% 100.0%
6.4 1 3 2 0 0 0.0% 0.0%
6.6 7 22 4 1 9 25.0% 75.0%
6.12 5 11 1 0 6 0.0% 85.7%
7.3 7 7 2 0 2 0.0% 50.0%
7.5 2 2 1 0 1 0.0% 50.0%
7.7 12 24 6 0 10 0.0% 62.5%
7.10 5 19 7 4 9 57.1% 75.0%
7.14 7 26 5 0 16 0.0% 76.2%
8.4 6 2 1 0 0 0.0% 0.0%
8.9 7 3 0 0 2 NA 100.0%
9.10 7 10 6 3 3 50.0% 50.0%
10.7 4 16 4 0 0 0.0% 0.0%
11.3 7 5 0 0 4 NA 100.0%
11.5 18 9 0 0 1 NA 100.0%
11.6 1 7 2 1 1 50,0 50.0%
11.7 11 14 3 0 0 0.0% 0.0%
12.3 1 1 0 0 0 NA NA
TOTAL 256 61 18 96 29,5% 69,1%
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 17 / 30
Tableau 5: Tableau de résumé des résultats de l’enquête de couverture, ZS Yangala, mars 2012
Carré Distance
d’UNTA/UNTI (km)
Nombre d'enfants visités
Cas sévères
Cas sévères dans le
programme
Tous les cas dans le programme
Couverture ponctuelle
Couverture périodique
2.4 13 8 1 0 4 0.0% 80.0%
2.5 6 5 1 1 5 100.0% 100.0%
2.7 7 3 1 1 2 100.0% 100.0%
2.10 4 2 0 0 0 NA NA
3.8 0 9 2 1 8 50.0% 88.9%
3.10 10 3 1 0 1 0.0% 50.0%
3.11 0 5 1 1 5 100.0% 100.0%
4.7 7 3 1 0 1 0.0% 50.0%
5.6 3 4 0 0 0 NA NA
5.9 6 4 2 0 0 0.0% 0.0%
6.5 7 3 0 0 0 NA NA
6.7 1 3 0 0 0 NA NA
6.8 1 1 0 0 0 NA NA
7.8 6 5 1 0 3 0.0% 75.0%
7.10 2 3 1 0 2 0.0% 66.7%
8.3 6 10 2 0 0 0.0% 0.0%
8.5 14 9 1 0 0 0.0% 0.0%
9.3 12 5 2 1 1 50.0% 50.0%
9.4 4 7 5 1 1 20.0% 20.0%
9.8 6 6 2 1 4 50.0% 80.0%
9.11 5 2 0 0 1 NA 100.0%
10.5 16 5 2 0 1 0.0% 33.3%
10.8 7 4 0 0 3 NA 100.0%
10.9 18 3 2 2 2 100.0% 100.0%
10.10 8 1 0 0 1 NA 100.0%
10.11 13 2 0 0 2 NA 100.0%
1.,7 8 6 1 0 1 0.0% 50.0%
11.9 0 3 2 1 1 50.0% 50.0%
12.8 7 3 0 0 1 NA 100.0%
12.9 12 10 4 0 0 0.0% 0.0%
TOTAL 137 35 10 50 28,6% 66,7%
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 18 / 30
V.2. Raisons de la non‐participation au programme
La 2ème partie de l’enquête vise à identifier les raisons pour lesquelles les cas sévères ne font pas partie du programme.
Sur 43 et 25 cas sévères non couverts respectivement dans les zones de santé de Luambo et Yangala par le programme :
21 accompagnants pour Luambo et 8 pour Yangala ont répondu négativement à une ou deux premières questions : 21 cas pour Luambo (soit 100% des cas non couverts) et 7 cas pour Yangala (soit 87,5% des cas non couverts) dont les accompagnants ne savent pas que leurs enfants sont malnourris, et 1 seul cas pour Yangala (soit 12,5% de cas non couverts), dont l’ accompagnant sait que son enfant est malnourri, mais ne sait pas qu’il y a un programme de prise en charge gratuite ou même où aller pour le faire soigner.
Il est à noter que sans le dépistage actif, il est difficile aux accompagnants de savoir que leurs enfants sont malnourris sévères avec le seul critère de PB< 115mm. La plupart d’enfants dont les mères ignoraient qu’ils étaient malnourris, ont été admis avec le critère PB< 115mm.
22 accompagnants pour Luambo et 17 pour Yangala ont répondu positivement aux questions: «savez‐vous que votre enfant est malnourri ?» et « Connaissez‐vous un programme où votre enfant pourrait être traité? ». Il leur a été demandé pour quel(les) raison(s) l’enfant ne faisait pas partie du programme thérapeutique. Leurs réponses sont présentées par fréquence dans les figures ci‐dessous.
Figure 8: Raisons données par les accompagnants des enfants malnourris sévères non couverts par le programme, ZS
Luambo, mars 2012. (Plusieurs réponses par personne sont possibles).
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 19 / 30
Figure 9: Raisons données par les accompagnants des enfants malnourris sévères non couverts par le programme, ZS
Yangala, mars 2012. (Plusieurs réponses par personne sont possibles)
Ces réponses font partie de 2 grands groupes et la plus part d’elles sont reprises dans les deux zones mais à différentes fréquences, comme en témoignent les deux figures ci haut:
a) les contraintes personnelles de participation au programme :
Réponses communes pour les deux zones :
«Pas le temps de faire soigner l'enfant » : Les femmes sont en charge des travaux des champs, d’autres taches (travaux domestiques, mère ayant de petits enfants jumeaux) et elles ne peuvent se rendre disponibles pour amener leur enfant au suivi nutritionnel. Dans ce cas, il faudrait voir si une autre personne de la famille ou du village qui participe à la distribution pourrait se rendre avec l’enfant au centre nutritionnel.
«Le programme est trop loin » : La distance à parcourir empêche certains accompagnants à participer au programme.
«Abandon du programme suite à la distance et au manque de temps » : le traitement de la malnutrition, ou sa continuité, est empêché par les occupations des parents. Cette contrainte est similaire aux 2 autres énumérés ci‐dessus.
«Pas d’accompagnant (enfant orphelin et mère/accompagnant malade »: il est nécessaire que le bénéficiaire soit accompagné, pour venir au centre nutritionnel, par une personne qui va pouvoir l’assister dans le traitement au quotidien. Dans la plupart des cas, les bénéficiaires sont des enfants, et sont d’habitude accompagnés par leurs mères. Si celles‐ci sont indisponibles suite aux maladies pour se rendre au centre ou sont décédées, il faudrait trouver une autre personne pour l’accompagner au centre de prise en charge nutritionnelle.
Cas particuliers pour la zone de santé de Luambo :
« La négligence ou la paresse des parents/ pas assez de nourriture distribuée» : ils minimisent la prise en charge en termes de quantité. il est possible que certaines personnes de la communauté pensent que le traitement nutritionnel implique une grande quantité de nourriture, pour l’enfant et pour le reste de la
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 20 / 30
famille. Il est donc important d’expliquer que le Plumpy Nut suffit pour traiter l’enfant malnourri, et que ce programme est au bénéfice des personnes malnourries, exclusivement.
«Honte d’amener l’enfant à la structure nutritionnelle » : La malnutrition peut être perçue comme une maladie de « pauvres », d’«irresponsables ». L’accompagnant cache son enfant aux yeux de la communauté lui. Il est important d’encourager l’accompagnant et lui expliquer que c’est une maladie comme toute autre avec des causes multiples, et non honteuse, qui nécessite des soins appropriés.
« Abandon, car l’enfant allait mieux » : l’enfant a été admis dans le programme, mais a abandonné en cours de traitement, quand sa situation nutritionnelle s’est améliorée, avant d’avoir atteint les critères de décharge. Sensibiliser la mère à participer au programme jusqu’à la fin de la durée de traitement pour éviter le cas de récidive.
« Temps d’attente est trop long ».
Cas particuliers pour la zone de santé de Yangala :
«Pense que le programme est pour les gens d’un autre village » : Cette raison provient aussi d’une méconnaissance du programme: tous les enfants de la zone de santé de Yangala et ses environs qui se présentent dans les unités nutritionnelles les jours de distribution sont évalués, et admis le cas échéant, quelques soit les villages d’origine.
« Abandon suite au voyage de l’enfant et sa mère » : l’enfant a été admis dans le programme, mais a abandonné en cours de traitement suite au voyage. Au retour du voyage, la mère n’a plus la volonté de poursuivre le traitement. Sensibiliser les accompagnants à informer le personnel soignant de centre de prise en charge nutritionnelle de leur déplacement afin d’éviter l’arrêt de traitement avant guérison.
b) une mauvaise compréhension du programme
Réponses communes pour les deux zones :
«Enfant déchargé guéri du programme (rechute) »: L’accompagnant n’ose pas revenir dans le programme, il pense que le programme ne peut pas recevoir son enfant une deuxième fois ou ne suffira pas à guérir son enfant. Il faut que les relais communautaires et les autres prestataires fassent une sensibilisation dans la population en informant les accompagnants que si l’enfant rechute, ils peuvent le retourner à l’UNTA.
«Pense avoir besoin d’une référence pour participer au programme/ ne sait pas où aller » : ce problème est lié à un manque d’information sur le programme (la localisation des centres, les modalités d’admission). Les enfants qui se présentent spontanément dans les centres sont dépistés, et admis le cas échéant. Il n’y a pas besoin d’être référé pour cela.
«Cas ou connaissances refusés dans le programme auparavant» : il est encore difficile aux accompagnants de comprendre qu’il y a des critères pour qu’un enfant soit admis dans le programme alors s’il vient une fois au centre et que l’enfant ne répond pas aux critères, ils ne font pas un effort de lui retourner un autre jour même si la situation s’aggrave. Les accompagnants sont réticents à se présenter, ayant peur d’être de nouveau rejetés.
Cas particulier pour la zone de santé de Yangala :
« Programme est souvent en rupture de stock » : ce cas de rupture de stock est signalé seulement dans deux aires de santé à savoir Lusona et Wizel, dû à l’inattention des IT pour s’approvisionner à temps au niveau du BCZS, pendant la période électorale, de novembre 2011. Ce problème a évidemment découragé les bénéficiaires de se rendre au suivi nutritionnel, ne sachant pas s’ils repartiraient avec les intrants de traitement.
Il est intéressant de voir que parmi les 22 enfants considérés pour Luambo et 17 pour Yangala, 8 pour Luambo et 7 pour Yangala avaient été précédemment admis dans le programme, et ont abandonné pour diverses raisons, ou rechuté.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 21 / 30
.VI. DISCUSSION
L’objectif en termes de couverture pour un programme de type PCIMA en milieu rural est > 50%, et > 70% en milieu urbain, selon les standards Sphère. Pour le programme thérapeutique de Luambo et Yangala, les taux de couverture ponctuelle s’avèrent bas, soient 29,5% et 28,6%, alors que les taux de couverture périodique sont satisfaisants, avec 69,1% et 66,7%, respectivement.
Seule la couverture périodique de programme est donc satisfaisante sur les deux zones.
Il est toutefois important de comprendre pourquoi certains cas trouvés n’étaient pas admis dans le programme : les raisons pour lesquelles certains accompagnants refusent ou sont dans l’incapacité d’enregistrer leurs enfants dans le programme sont importantes, car elles nous aident à identifier les aspects à améliorer pour augmenter la couverture du programme.
La connaissance des signes de la malnutrition par les mères/accompagnants ainsi que la connaissance de l’existence du programme et des structures qui offrent le traitement de la malnutrition dans les deux zones de santé sont satisfaisantes: 22 sur 43 mères/accompagnants (soit 51,2%) pour la zone de santé de Luambo et 17 sur 25(soit 68,0%) pour la zone de santé de Yangala, qui n’avaient pas accompagné leurs enfants au programme savaient que leurs enfants étaient malnourris et ont affirmé qu’ils savaient où aller pour les faire soigner. Ces résultats, sont assez encourageants et dénotent une certaine connaissance par la communauté de la malnutrition et de l’existence du programme de prise en charge dans les aires de santé de deux zones où il y a les structures de prise en charge nutritionnelle.
Une grande partie des raisons données par les accompagnants de ces zones pour ne pas participer au programme sont des contraintes familiales. Pour cette raison, il est important que le programme nutritionnel soit disponible dans le plus grand nombre possible de structures de santé, afin de donner l'opportunité à tous d'y faire soigner leur enfant, indépendamment de leur lieu de résidence. A part ça l’autre raison liée au programme lui‐même est la rupture de stock signalé dans deux aires de santé de Yangala dû au retard d’approvisionnement en Plumpy Nut entre les structures nutritionnelles et le BCZS. Ce problème a un impact important sur le nombre d’admission car il décourage les bénéficiaires de se rendre aux distributions ou au dépistage.
Une série de raisons reflètent les contraintes de la vie quotidienne auxquelles les femmes font face. La femme est celle qui est chargée des nombreuses tâches domestiques et souvent des travaux des champs. Sensibiliser les hommes est donc essentiel, pour leurs permettre soit d’amener leurs enfants au centre de santé eux‐mêmes si leurs femmes n’ont pas le temps, soit en déchargeant leurs femmes de certaines tâches. Il s’agit d’un processus à long terme, nous ne pouvons que l’encourager dans nos activités de sensibilisation. On voit d’autres raisons dues toujours à l’accompagnant: manque d’accompagnant (enfant orphelin et accompagnant malade) et les cas d’abandons signalés à Luambo comme à Yangala; la honte, la négligence/ou paresse des accompagnants, etc., signalées à Luambo, le voyage de l’accompagnant et l’enfant signalé à Yangala.
D’autres raisons invoquées par les accompagnants font partie de l’incompréhension des principes du programme : besoin de référence, cas de rechute et cas ou connaissances refusés auparavant, dans les deux zones de santé.
Il est donc essentiel de sensibiliser la population de ses deux zones de santé sur les principes du programme afin que les critères de référence et d’admission, la nécessité de réadmission en cas de rechute de l’enfant soit bien compris et dé‐stigmatiser la malnutrition et son traitement. Il est important de sensibiliser la population pour faire passer les messages, faire comprendre les principes du traitement.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 22 / 30
.VII. CONTRAINTES ET LIMITATIONS DE L’ENQUETE
La connaissance des guides locaux de leur milieu et de leur communauté était très variable. Certains guides nous ont amené à des enfants qui n’entraient pas dans les critères énoncés par les équipes (cas modérés, cas déchargés du programme, etc.). Ceci est une limite de la méthodologie pour identifier les enfants malnourris sévères ou enrôlés dans le programme.
Il est important de souligner que les équipes n’ont pu trouver que 61 cas de malnutrition aiguë sévère à Luambo et 35 cas à Yangala. En théorie, il n’y a pas de limite inférieure à la taille de l’échantillon sur la base duquel on calcule les taux de couverture. Les intervalles de confiance des taux de couverture sont donc vastes, avec [14,6% ‐ 46,3%] et [18,5% ‐ 42,6%] pour la couverture ponctuelle de Luambo et Yangala, et [54,8% ‐ 77,1%] et [60,7% ‐ 76,6%] pour la couverture périodique de Luambo et Yangala, respectivement. Il n’existe pas de définition précise de ce que la taille de l’échantillon CSAS devrait être3, mais il est certain que des taux basés sur des chiffres aussi petits doivent être interprétés avec précaution.
Aucun enfant répondant aux critères (malnourri sévère ou enrôlé dans le programme) n’a pu être trouvé dans 2 carrés de Luambo et 5 carrés de Yangala sur 30 enquêtés par zone. Cela ne veut pas nécessairement dire qu’il n’y avait pas d’enfant malnourri dans ces carrés, toutefois aucune information sur ces carrés n’a pu être établie.
.VIII. RECOMMANDATION
A partir des résultats de ces enquêtes, nos recommandations sont les suivantes:
Continuer les activités de prise en charge nutritionnelle dans les zones de santé de Luambo et Yangala, et élargir les unités nutritionnelles dans d’autres aires de santé pour agrandir la couverture.
Continuer la surveillance nutritionnelle dans ces deux zones de santé et surtout dans les aires de santé où il n y a pas d'activités nutritionnelles, en raison de la persistance des facteurs aggravants.
Renforcer le système de surveillance nutritionnelle par un dépistage actif mensuel au PB dans les deux zones de santé, en s’assurant que les cas dépistés arrivent effectivement aux structures nutritionnelles.
Renforcer la sensibilisation dans les communautés de deux zones de santé, avec comme objectif :
- d’améliorer la connaissance des communautés sur les signes de la malnutrition et sur la continuité du programme de prise en charge dans les deux zones de santé malgré le désengagement d’ACF.
- d’étendre la sensibilisation à toutes les aires de santé de deux zones, compris les aires de santé qui n’ont pas des structures de prise en charge. Nutritionnelle.
Sensibiliser la communauté de la zone de santé de Luambo à démystifier la maladie, et d’en éliminer les tabous (la malnutrition est une maladie comme toute autre) ; si possible, impliquer tous les acteurs (chefs des villages, chefs religieux, etc.).
Encourager les hommes au changement de mentalité dans la communauté de ces deux zones de santé , soit en amenant les enfants malades au centre de santé ou en allégeant les tâches des femmes au sein de la famille même, pendant la période de maladie des enfants, si cela semble difficile en temps normal.
Eviter la rupture de stock d’intrant de traitement.
3 Notes on required sample sizes for CSAS and similar coverage surveys, VALID International Ltd., Version 0.32 • July 2006.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 23 / 30
ANNEXE 1: La carte utilisée pour définir la zone de couverture de la zone de santé de Luambo.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 24 / 30
ANNEXE 2: La carte utilisée pour définir la zone de couverture de la zone de santé de Yangala.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 25 / 30
ANNEXE 3: Découpage de la zone en carré, numérotation des axes est‐ouest et sud‐ nord, numérotation et tirage aléatoire de 30 carrés dans la zone couverture par le programme nutritionnel, zone de santé de Luambo.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 26 / 30
ANNEXE 4: Découpage de la zone en carré, numérotation des axes est‐ouest et sud‐ nord, numérotation et tirage aléatoire de 30 carrés dans la zone couverture par le programme nutritionnel, zone de santé de Yangala.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 27 / 30
ANNEXE 5: Liste des carrés sélectionnés zone de santé de Luambo
Coordonnées du carré
Villages dans le carré Aire de santé qui contient ces
villages
Structure nutritionnelle qui
dessert la population de ces villages
1,4 Muinyambulu, Yambayamba, Luyinda Mbuyi. Makonde UNTA 2,3 Munyambulu Mayi Makonde 2,4 Makonde, Luyinda, Ndombi, Mubembe Makonde 2,7 Musemvu, Kankunda, Setanioko Mbunze UNTA 3,3 Kalamba Makonde 3,4 Munyibunda, Mavunda, Munya Luanda Makonde 3,9 Nsanji, Sakapemba, kamwanzi Muanda Kalendu UNTA 3,10 Lungayi, Mbangu Muanda Kalendu 4,10 Mukindi, Muanda Kalendu Muanda Kalendu 4,11 Wanga, Mukuma, Mabengi Muanda Kalendu 5,4 Mukuende, kana, Wanyanga Kalamba Mbuji UNTA 5,9 Mubulu, Q .Lumumba, Q.Mushosho, Matanshi Luambo UNTA/ UNTI 6,3 Mbuji Mazonzi Kalamba Mbuji 6,4 Kalumbu, Tshinkolondo Kalamba Mbuji 6,6 Kankuni, Kasepa, Q. Kamani, Manjolo Luambo 6,12 Ndandu, Kazadi, Samuanda Lueta UNTA 7,3 Shimundu, Bakadi, Kalamba Mbuji 7,5 Kalambu Mbuji, Mbumba Kalamba Mbuji 7,7 Muamba, Bwamukishi, Makasa Luambo 7,10 Ndolo Mayimbu, Kabunda, Mulongo Ndolo Mayimbu UNTA 7,14 Lubaba, Kayimbi, Mikoko, Tshangu Lueta 8,4 Malongila Kalamba Mbuji 8,9 Kambongo, kanganyi, kangadima, Luputa Kambongo UNTA 9,10 Mayimbu, Kaneme, kangene, Maza Ndolo Mayimbu 10,7 Tshimvula, Kaluendu Kangambo Baka UNTA 11,3 Makudi, Masamu, Bwanda Kavueta UNTA 11,5 Kalumbu, Shipala, Fofolo, Nsuana, Misaku Kangambo Baka 11,6 Kangambo Baka, Makasa Kangambo Baka 11,7 Makema, Tshipambula, Kabao Kangambo Baka 12,3 Kavueta Kangambo Baka
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 28 / 30
ANNEXE 6: Liste des carrés sélectionnés zone de santé de Yangala
Coordonnées du carré
Villages dans le carré Aire de santé qui contient ces villages
Structure nutritionnelle qui
dessert la population de ces
villages 2,4 Kamana, Lujiya( Mukuamukini, Mukuamusu) Wizel UNTA 2,5 Mazaza, Ntanda, Mutiya Wizel 2,7 Isanga, Bakuasanyi Moero UNTA 2,10 Isomeno, Achi Tshibaka UNTA 3,8 Ntayi, Moero village, Kavunda Moero 3,10 Tshilembi, Konji. Tshibaka 3,11 Kapanda, Bakualufumba, Bakuangueji Tshibaka 4,7 Tshashi Moero 5,6 Muanza, Tshilengimakita, Mutende, Anabunda Kej Mukoko UNTA 5,9 Palmere, Tshifulu, Akeji, Nenga. Yangala UNTA/UNTI 6,5 Mamba, Meshameshi Kej Mukoko 6,7 Q.Hôpital, Makota Yangala 6,8 Witu Yangala 7,8 Muangala, Kasanza, Ngoma Yangala 7,10 Mununka Yangala 8,3 Station Mundembo Masala UNTA 8,5 Kibolo Masala 9,3 Tshiwaya, Nkama Masala 9,4 Wez Bimpa, Kamanga, Kamana Masala 9,8 Ingidi, Muanzay Lusona UNTA 9,11 Luadi, Mukuamayi, Kombo Kapia, Kombo Kitshiji Lusona 10,5 Lundoyi, Kakuna Mudima UNTA 10,8 Lusona, Musau Muchoka Lusona 10,9 Celham Lusona 10,10 Tshilongo Lula UNTA 10,11 Musenene Lula 11,7 Tshileta, Kasongo Mudima 11,9 Ivumbu, kawanga Nkuna UNTA 12,8 Kabwabwa, kawanga de Kabwabwa Nkuna 12,9 Ndomb, Tshikongo Nkuna
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 29 / 30
ANNEXE 7: Photos de cas typiques de kwashiorkor et de marasme utilisées par les enquêteurs.
ANNEXE 8: Questionnaire d’enquête de couverture
Carré UNTI/UNTA: ____________________ Village enquêté: __________________ Distance de l’UNTI/UNTA (km): _________ Date de l’enquête: ___________ Equipe: ______
Nom de l’enfant Cas sévère?
0/1
Cas sévère dans le programme UNTA/UNTI?
0/1
Tous les cas dans le programme UNTA/UNTI?
0/1
Remarques
Remplir le format « échec de couverture » pour tous les cas sévères qui ne sont pas pris en charge (nb : pas en UNTA/UNTI).
Tous les cas sévères qui ne sont pas pris en charge doivent recevoir une carte de référence et recevoir les explications de quand et où amener l’enfant.
ACF / Enquête de couverture ‐ Zones de santé de Luambo et Yangala ‐ RDC ‐ Mars 2012 30 / 30
ANNEXE 9 : Feuille d’échec de couverture
Questions adressées à l’accompagnant pour les cas de malnutris sévères non couverts dans le programme nutritionnel Numéro du carré: ___________________ village enquêté: ____________________ Nom de l’enfant: _____________________________________________ Pensez‐vous que l’enfant est mal nourri? OUI |__| NON |__| Si NON alors ARRÊTE! Connaissez‐vous un programme où votre enfant pourrait être traité?
OUI |__| NON |__| Si NON alors ARRÊTE! Pourquoi l’enfant n’est pas traité pour la malnutrition? Ne pas lire les réponses au répondant. Après chaque réponse donnée demandez s’il y a “d’autres raisons?” Cocher la case appropriée pour chaque réponse donnée. Plus d’une case peut être cochée.
Réponses Remarques
J’ai fait soigner mon enfant chez le guérisseur/féticheur/médecine traditionnelle
J’ai fait soigner mon enfant dans une chambre de prière
Mère /accompagnant malade
J’ai honte d’aller au centre
Il n’y a personne pour référer mon enfant au centre de santé
Je ne sais pas où aller
Le programme est trop loin du domicile
Ce programme est pour les déplacés et non les résidents
La route est dangereuse pour arriver au centre
Mon mari ou ma famille ne me laissera pas y aller
Le personnel du centre de santé demande de l’argent (précisez si la personne l’a entendu ou la expérimenté?)
Le personnel du centre de santé est impoli ou difficile
Je n’ai pas le temps d’y aller (travail au champ par exemple)
Le temps d’attente est trop long
Le programme est souvent en rupture de nourriture
Il n’y a pas assez de nourriture distribuée
Enfant (ou fratrie ou autre enfant) a été refusé auparavant
L’enfant était dans l’UNTI /UNTA et a été transféré vers l’UNTI /UNTA mais j’ai refusé le transfert (précisez la raison du refus de transfert)
Enfant (ou fratrie) était dans un programme et a abandonné (raison?)
Noter toute autre raison donnée qui n’est pas dans la liste ci‐dessus: __________________________________________________________________
Top Related