Dossier de Presse
Ellen Fernex
Entre photographie et peinture ?
Depuis des années j'ai une fascination pour le travail photographique d'Ellen
Fernex…. C'est une archéologue de la prise de vue…. Son champ d'action? C'est le monde
qu'elle parcourt avec passion, de l'Amazonie à Bénarès, en passant par l'Ouzbékistan…. La
séquence qu'elle nous offre aujourd'hui, c'est son regard sur les murs, les bâtiments de la
Medina de Bizerte… J'y vois un palimpseste, superpositions de matières colorées, de
pigments lumineux comme le ciel et la terre de Tunisie, une abstraction informelle qui
évoque le grand Jean Fautrier dans sa série "Les Otages"….
Avec Ellen, les murs parlent à notre regard, au cœur de la vie… Car elle possède un
regard de peintre-photographe, dans la ligne des grands voyageurs de l'art, de Matisse, en
passant par Paul Klee et Gauguin…..
De belles plumes ont écrit sur ses voyages photographiques: André Verdet, France
Delville, Raph Gatti, Michel Gaudet, Gilles Montelatici, Jean Mas, ….
Les images d'Ellen resteront des témoignages incontournables sur un monde en pleine
mutation. Et qui risque de devenir amnésique? car trop insensible, robotisé?
Le prochain voyage d'Ellen, une rétrospective au Palais-Musée Carnolès à Menton….
Un voyage dans le passé et l'avenir….
Frédéric Altmann Juin 2013
« Sur toute réalité flotte un voile d’imaginaire, à travers tout imaginaire transparaît une
réalité », dit Ellen Fernex, et l’une de ses dernières expositions s’intitulait «Soleils
imaginaires», ce qui va droit à l’essentiel, à la source de vie comme on dit, à cette puissance
mégatonnale si meurtrière par ailleurs telle qu’il ne faut pas la regarder en face, et c’est là
que l’imaginaire prend le relais, apprivoisant le vivant, le réel, pour en dire quelque chose
sans en mourir. En dire quelque chose après lui avoir demandé d’épargner et les champs de
blé et les êtres, cela s’appelle le sacré.
Lorsqu’on s’intéresse, comme le fait Ellen, à la puissance du monde au sens spinozien, à ses
facettes, ses surprises dévoilées, presque espionnées, la rencontre avec le sacré est
inévitable, y compris dans ses gestes, incarnés là où des peuples ne l’ont pas oublié, ce
sacré, comme l’ont fait ceux, ivres de Toute-Puissance, qui ont effacé les sources pour
exploiter les ressources jusqu’à la destruction. Retour aux sources émouvant, de la part
d’Ellen, car ému.
La couleur, elle a fait ce choix. Le noir et blanc est admirable aussi. Mais la couleur, celle
des stores de John Batho, des champs de colza de Fontana, c’est celle qui prend à la gorge
en Inde ou en Amérique du Sud, et même partout, lorsque c’est turquoise, fushia, ocre,
l’audace des saris ou celle des anges baroques, ou la latérite mexicaine par temps d’orage,
cette mise en scène est vraie, celle de la nature, jusqu’à l’artifice, jusqu’au vert des champs
de maïs qui ne semble pas vrai. Il l’est pourtant, et Ellen était là, cette rouille sur Cobalt et
Véronèse est sauvée, un instant bref, une éternité. Cette couleur «naturelle», il semblait
inévitable – dans l’après-coup – qu’Ellen l’ait recréée, «imaginarisée» retravaillée comme
un tableau, cette fois, de la Peinture. Qui va repeindre le paysage. Noces de deux media,
pour des éblouissements translucides, une étrange poésie surréelle. Des mondes inconnus
alors surgissent, alchimiques, matérialisation de la vision secrète d’Ellen, sa sensation.
Cette fois on est dans un au-delà de la matière, dans la vision même, «sa» vision.
Perception du monde, unique, n’existant nulle part que dans la rencontre d’un œil et de
quelques mètres carrés de planète. Mais il s’agit là de l’œil intérieur, de cet appareil
sensible, non localisable, une impression, une saveur comme disent les Indiens, «rhasa».
La saveur du monde.
France Delville
De valeureux essayistes d’art de notre région, ainsi mes grands amis Fréderic Altmann et
Michel Gaudet, et un maître de la photographie Raph Gatti, ont souligné le travail imaginatif
et qui porte au songe éveillé, à la magie du regard, de la photographe Ellen Fernex. Cette
artiste, pour moi, atteint au sublime de la couleur visionnaire. Cette femme incessante
voyageuse qui a enfourné dans l’œil de son appareil tant de chemins, tant de murs et tant de
façades de maisons, et dont les motifs bien souvent retentissent avec force dans un univers
social. Or ce qui pour moi, ces derniers temps, a surtout capté mon attention en éveil ce sont
ces Soleils Imaginaires, dont l’incantation poétique et je m’avancerai à dire musicale a
véritablement sublimé mes yeux au pôle d’un enchantement, en lequel la magie d’un instant
se muerait en notion d’éternité. Il me semble évident qu’Ellen Fernex s’avère aussi peintre
dans son travail de photographe et ce jumelage nous vaut quelques chefs d’œuvre.
André Verdet
Avril 2004
La couleur est, chez Fernex, comme la coquille, l’enveloppe, la proximité immédiate de la
chose photographiée. Elle est son corps même, son environnement qui la situe ‘in situ’ à
l’intérieur du champ chromatique.
Si le peintre pose la couleur, ici, le photographe la prend.
La couleur de Fernex comme sang du monde, son irrigation.
Jean Mas
Artiste de l’Ecole de Nice
Des mondes inconnus alors surgissent, matérialisation de la vision secrète d’Ellen, sa
sensation. Cette fois on est dans un au-delà de la matière, dans la vision même, «sa» vision.
Perception du monde, unique, n’existant nulle part que dans la rencontre d’un œil et de
quelques mètres carrés de planète. Mais il s’agit là de l’œil intérieur, de cet appareil
sensible, non localisable, une impression, une saveur comme disent les Indiens, «rhasa». La
saveur du monde.
France Delville
ELLEN FERNEX
Diplôme de l´Ecole du Louvre, Paris.
Diplôme d´Histoire Générale de l´Art aux Cours Rachel Boyer, Paris.
Diplôme d´enseignement de l´Ecole Normale de Lausanne.
Etudes dans le degré supérieur au Conservatoire de Musique de Lausanne.
Membre du Comité Monégasque de l’Association internationale des Arts plastiques auprès
de l’UNESCO
Livres et Publications photos
“ Prélude à la naissance d’un livre”, Imprimerie In Folio, 2001.
“ Les murs qui parlent ”, Impr. In Folio, 2003.
“ Soleils imaginaires ”, Impr. In Folio, 2006.
‘’ Murs-Mémoire ”, Impr. In Folio, 2008.
‘’ Le CHEMIN ‘’, Ed. SLATKINE, Genève ; poème et reproductions pleine page de 83 photos.
Préface de France Delville.
‘’ Ouzbékistan - Citadelles du Désert ‘’, In Folio, Nice, 2010.
Publications de photos et de poèmes dans diverses revues d’art et magazines.
Cartes postales d’après des photos prises au Guatémala pour l’EPIG, Ass. d’aide aux Indiens
(déc. 1997), et par Amnesty International (France).
Expositions en France, Italie, Espagne, Allemagne, Principauté de Monaco, Portugal, Chine
(Shanghai), Argentine (Buenos Aires), Brésil (Rio de Janeiro).
Thèmes généraux - Regards du Monde, Monde des Regards : Mouvances
- Expressions de Fleurs, Portraits d’Arbres : Jouissances
- Les Chemins, où conduisent-ils ? : Partance - Les Murs qui parlent: Résonances - Soleils
imaginaires.
Thèmes géographiques - Le Mur de Berlin, Couleurs de Cuba, Bagne de St Laurent du
Maroni,
Amazonie, Citadelles du Désert d’Ouzbékistan, Inde-Bénarès, Tunisie-Bizerte,….
L´Apsara 547 Chemin des Cistes
F-06230 Villefranche-sur-Mer
http://www.ellenfernex.fr