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Formation des gestionnaires des
cas.
Diplôme Universitaire :
coordonnateur de santé en gériatrie
Marie-Claire Haelewyck
Paris – 31 mars 20111
Introduction
Quel est le rôle joué par les représentations ?
Les aînés sont-ils plus ou moins vulnérables face à
des facteurs de risques psychosociaux ? L’arc de
vie ?
Comment intégrer les informations découlant des
approches médicales et sociales ?
2
Les risques psychosociaux
associés aux stéréotypes
Les risques primaires : la discrimination
pensée et agie;
prédiction de mortalité comme genre, statut
socioéconomique, satisfaction de vie santé;
valeur de sa propre vie perçue par l’aîné.
3
Risque secondaire pour la santé :
intériorisation
Accent sur les faits de conformité et éviction des
faits contradictoires.
Accroissement de la vulnérabilité face aux
difficultés : réalisation de la prophétie !
Renforcée par l’entourage.
Diminue le sentiment de contrôle, d’estime de soi
et d’efficacité : la dépendance induite.
La dépendance induite augmente la vulnérabilité
psychosociale aux risques liés à la santé par
l’augmentation du sentiment de perte de contrôle.4
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Risques tertiaires : influences
environnementales
Effets sur les professionnels de la santé : restriction de l’accès à certains soins, rupture de la communication, réduction dans les options de traitement possibles.
Trop d’interventions augmentent le sentiment d’incompétence des personnes.
Peu d’attention des professionnels aux conduites autonomes.
Peu d’aides pour améliorer la vie sociale.
5
Modifications
1. Réinterpréter l’expérience du vieillissement en
mettant en évidence les risques de confirmation
et en se centrant sur les compétences.
2. Création de stratégies contraires aux stéréotypes
et améliorant la perception des individus eux-
mêmes.
6
Les interprétations alternatives du
« déclin ».
Les pressions sociales et environnementales jouent un rôle dans l’augmentation des pertes de mémoire.
Les désirs, intentions et intérêts des aînés sont considérés comme équivalents à ceux des adultes : tenir compte de la motivation et modification des priorités.
Indépendance du développement de l’identité et de la réalisation / développement cognitif ou physique.
7
Interprétations alternatives de « la
perte »
Envisager l’accommodation au niveau des
situations et des performances.
Envisager la croissance et le changement tout au
long de la vie.
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Les facteurs de riques
Quels sont les processus par lesquels les facteurs de risque agissent tout au long du cycle de vie pour affecter un vieillissement réussi ?
- Rôle connu des caractéristiques de personnalité et de l’environnement social (soutien, activités, liens sociaux) de manière séparée.
- Utilité d’un modèle intégratif.
9
L’arc de vie :
◦ considère le cycle de vie comme un continuum
d’existence.
◦ permet d’allier théorie et pratique de terrain.
10
La culture de l’arc de vie comporte plusieurs
implications éthiques :
◦ Avoir une vision globale du parcours de vie
◦ Respecter le projet de vie personnel
◦ Supériorité de la vie sur la médicalisation qui
peut s’avérer contraire au projet de vie
◦ Mettre en avant la possibilité de développement
personnel quel que soit l’âge ou le contexte
11
L’arc de vie comporte également plusieurs aspects
psychologiques :
◦ Il permet de concevoir le parcours de vie comme
une suite d’étapes évolutives et non pas comme
la conquête d’un statut défini à l’avance.
◦ Il met fin à l’opposition entre identité personnelle
et passage du temps chronologique.
◦ Il met également en place un horizon
psychopédagogique pour toutes les générations.
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4
Voici un exemple de travail intergénérationnel.
Le RGS a mis sur pied un projet avec des élèves de
cinquième primaire : « généalogie à l’école ». Il
s’agissait pour ces derniers de créer leur arbre
généalogique avec l’aide d’aînés. Huit rencontres ont
eu lieu et se sont clôturées par une exposition. Trois
objectifs étaient visés. Tout d’abord, faire en sorte que
les différentes générations puissent échanger autour
d’un projet commun des savoirs et des savoir-faire.
Ensuite, permettre aux enfants de construire leur
arbre généalogique et d’accéder ainsi à leur histoire
familiale. Enfin, le dernier objectif était d’activer un
réseau de professionnels. L’évaluation de ce projet a
été positive, les uns apprenant des autres et
inversement. 13
PlanIntroduction
1. Constats
2. La politique européenne du handicap et du
vieillissement.
3. Une théorie de référence :
L’écologie du développement humain
4. L’autodétermination
5. Le rôle de l’environnement
6. Qualité du service
7. Démence et projet de vie
8. Pouvoir personnel
9. Vieillissement et résilience14
Introduction
• LA QUALITE DE VIE
« La psychologie ne peut dire aux gens comment ilsdoivent vivre leur vie. Elle peut cependant fournir lesmoyens d’effectuer des changements personnels etsociaux. Et elle peut aider les gens à choisir leursvaleurs en évaluant les conséquences des diversstyles de vie et des changements institutionnels. Entant que science concernée par les conséquencessociales de ses applications, la psychologie doitpromouvoir la compréhension publique des questionsde son domaine qui portent sur les politiques socialespour que ses découvertes soient utilisées pourl’amélioration de la condition humaine ». BANDURA,1976.
15
1. Constats.
Les pratiques psychosociales
Elles parviennent difficilement à:
- sortir des modèles de prise en charge;
- inclure le point de vue des personnes;
- mettre l’accent sur les forces et les
compétences;
- les rendre actives dans la définition dans la
poursuite des objectifs visés;
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2. La politique européenne du
handicap et du vieillissement.
Privilégier :
- les capacités
fonctionnelles
- l’évaluation des capacités
- la vie au sein de la
communauté
- le soutien individuel
Au lieu :
- des limitations
fonctionnelles
- de l’évaluation des
incapacités
- du placement en
institution
- du modèle médical17
Privilégier :
- les services de soutien
- des stratégies axées sur
les usagers
- les mesures intégrées
Au lieu :
- des services de soin
- des stratégies axées sur
les services
- des mesures
spécialisées
18
Modèles pathologiques…
Le problème est situé ‘dans’ la personne :
- syndrome
- erreurs métaboliques / génétiques
- maladies métaboliques
- problèmes du système nerveux central
- développement retardé
- manque d’habilités
- manque d’intelligence
- caractéristiques / traits de la personne
de
Changements paradigmatiques
19
Modèles fonctionnels
Le problème est situé dans l’interaction de la
personne avec l’environnement :
- tension entre compétences de
l’individu et les attentes de
l’environnement
- le fonctionnement est dynamique,
dépend de la situation
- le fonctionnement peut être influencé
n’est pas fixe soutien!!!
- la qualité de vie dépend de la qualité
de l’environnement conditions sociales
Modèles socio-écologiquesaux
Changements paradigmatiques
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3. Une théorie de référence :
L’ECOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
HUMAIN
1. Nature réciproque des échanges entre la personne et son environnement.
2. Caractère changeant du milieu et démarche adaptative nécessaire pour les individus.
21
Théorie
Modèles
Systèmes /
méthodes
Instruments
Écologie du développement humain
La validation selon Naomi FEIL
Validation sensorielle …
Tests – échelles – examens – observations –
interviews …
Cohérence
22
La relation avec la personne âgée désorientée :
théorie de la validation selon Naomi FEIL.
1. Définition de la validation : montrer que l’on a
reconnu les émotions, les sentiments de la
personne
2. Rôle de l’intervenant :
a) Adopter une attitude empathique.
Seule, sans validation, la personne végéterait.
L’intervenant prévient l’état végétatif par
l’empathie et permet à la personne âgée de vivre
cette période en sécurité.23
Comprendre et gérer les débordements
émotionnels.
L’intervenant ne juge ni ne dit ce qu’il faut faire. Il ne menace pas, ne
punit pas, ne surprotège pas. Il ne censure pas l’expression de
sentiments, ni ne les force. Il valide le débordement des sentiments
qui désamorce de vieux conflits à ce stade de la vie «Résolutif-
Végétatif ». Le sentiment est finalement exprimé pour être résolu.
Une attitude de confiance et d’amour permet de valider ce sentiment
qui est enfin mis à jour dans la vieillesse.
Comprendre les raisons sous-jacentes aux
comportements émotionnels.
- Résoudre
- Revivre
- Réactiver
- Repousser24
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4. L’autodétermination
25
Un nouveau concept?
Début XXème siècle : première utilisation en droit international.
1972 : Nirje intègre l’autodétermination au principe de normalisation.
Années 80 : avènement de nombreuses initiatives dont l’objectif est d’aider les personnes avec un handicap mental à avoir plus d’influence sur les décisions qui affectent leur vie.
26
L’autodétermination
« Habiletés et attitudes requises pour agir comme agent causal primaire sur sa propre vie et faire des choix en ce qui concerne ses propres actions libéré des influences et des interférences externes exagérées » (Wehmeyer, 1992)
◦ Possibilité d’induire et de contrôler les événements.
◦ Autodétermination relative et interdépendance.
◦ Possibilité d’exercer son droit à faire des choix et à prendre des décisions.
27
L’autonomie, selon Rocque et al. ,
…
… est une capacité de choisir et d’agir
… n’est pas un contenu en soi
… est une capacité qui s’exerce sur des choses
… n’exclut pas les relations d’aide, mais plutôt les relations de sujétion, de soumission et de contrainte à autrui
… recouvre deux sphères: l’exécution et la décision
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Typologie complète de l’autonomie
SOCIOCULTURELLE PARTICULIERE
TYPES
TACHES ET ACTIVITES
MAITRISEES SUJETION A AUTRUI CONTEXTES FORMES
Autonomietotale- décision- exécution
toutes aucune tous utopie impossibilité
Autonomiegénérale- décision- exécution
variées fluctuante variésAutonomie directe
Autonomiefonctionnelle- décision- exécution
nécessaires à la vie communautaire
fluctuante limitésAutonomie assistée
Autonomiede base- décision- exécution
essentielle au niveau de la vie
fluctuante très limitésAutonomie déléguée
Hétéronomietotale- décision- exécution
aucune totale tous
29
L’autonomie
Je suis autonome quand, parmi les dépendances,
qui me permettent de vivre dans mon
environnement, je peux choisir celles qui me
laissent libre de grandir moi-même.
30
Commentaires
Nous sommes essentiellement dépendants.
Est-ce que mes dépendances me laissent libre ou
non de grandir moi-même?
Est-ce que je me donne la liberté de choisir mes
dépendances?
Comme ils ne savent plus ce qu’ils font, il faut les
surveiller sans cesse : aucune intimité.
C’est à nous de choisir et de décider pour eux.
31
Caractéristiques de
l’autodétermination: l’autorégulation
L’autorégulation se définit comme étant un processus incluant des habiletés à identifier les composantes d’une situation en fonction d’un jugement personnel et à anticiper les conséquences
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Caractéristiques de
l’autodétermination: l’autorégulation
« Système de réponses complexes qui rend les individus capables d’examiner leur environnement et leurs répertoires de réponses et d’en tenir compte pour prendre des décisions sur la manière d’agir, pour évaluer la désirabilité des résultats de l’action et pour revoir leurs plans si nécessaire » (Whitman, 1990)
« Processus qui suppose la capacité d’identifier les composantes d’une situation, d’évaluer celle-ci à partir d’un jugement personnel et d’anticiper les conséquences » (Lachapelle & Boisvert, 1999)
33
Pour y arriver, quatre comportements sont nécessaires:
• gestion de soi;
• établissement et planification des objectifs;
• résolution de problèmes et prises de décision;
• ajustement et adaptabilité.
Caractéristiques de
l’autodétermination: l’autorégulation
34
«L’empowerment psychologique réfère aux multiples dimensions de la perception de contrôle. Les actions se font sur la base d’une croyance d’exercer un contrôle sur les évènements de sa vie» (Zimmerman, 1990)
Éléments pour agir selon l’empowerment psychologique:
• lieu de contrôle (locus of control);
• auto-efficacité (efficacité personnelle);
• attente de solutions positives.
Caractéristiques de l’autodétermination:
l’empowerment psychologique
35
Caractéristiques de
l’autodétermination: l’autoréalisation
L’autoréalisation est un processus où une personne
apprend à tirer profit de la connaissance de ses
forces et faiblesses afin de maximiser son
développement personnel. Cette connaissance
s’améliore et se complexifie tout au long de la vie
de la personne.
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10
Réalisation de deux conduites essentielles:
◦ la compréhension de soi : compréhension de ses
caractéristiques individuelles;
◦ la conscience de soi : acceptation et maîtrise de
ses caractéristiques.
L’autoréalisation se développe au travers des
expériences, de l’environnement et des contacts
avec d’autres personnes signifiantes.
Caractéristiques de l’autodétermination:
l’autoréalisation
37
Soutiens
Autodétermination relative
Tiré de Wehmeyer (1999), Focus on autism and other developmental disabilities, p.55
Développement Environnement
ExpériencesOccasionsCapacités
Perceptions/
croyances
AutonomieAuto-
régulation
Empowerment
psychologique Autoréalisation
Apprentissages
38
En contexte résidentiel
« Le pouvoir, c’est la capacité d’agir ou de ne pas agir sans crainte des conséquences, quelle que soit la solution retenue » (Lemay, 2001)
« Personne ne doit sous-estimer la colère et le ressentiment que les individus doivent ressentir lorsqu’on les empêche de faire ce qu’ils croient en mesure de faire, tout spécialement si cela est fait pour leur propre bien par une personne qui n’a qu’une fraction de leur âge « (Brown 2002)
39
Influence du genre
« Plusieurs de ces femmes âgées ont été socialisée
dès leur plus jeune âge à remettre toute prise de
décision aux hommes, tout spécialement dans le
domaine des finances, à garder leurs opinions pour
elles-mêmes, et à placer les besoins de leur mari
et de leurs enfants au-dessus des leurs »
(GARRER, 1996)
40
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11
5. Le rôle de l’environnement
Connaître la personne et évaluer ses forces et ses faiblesses :
L’accompagner dans son projet de vie:
- lui donner des opportunités;
- la mettre en situation et/ou la former;
- lui offrir des soutiens adaptés.
Cela implique de l’environnement :
- d’être informé et formé;
- de se questionner quant aux opportunités laissées à la personne de s’autodéterminer;
- de collaborer, donc d’être au clair avec les valeurs, les besoins et le rôle de chaque partenaire, y compris la personne à besoins spécifiques.
41
Acquisition du comportement
autodéterminé
Prérequis à l’apparition des comportements autodéterminés (Wehmeyer, 1996): éléments-composants :
◦ faire des choix;
◦ prendre des décisions;
◦ résoudre des problèmes;
◦ se fixer des buts et les atteindre;
◦ s’auto-observer;
42
Acquisition du comportement
autodéterminé
◦ s’auto-évaluer;
◦ s’auto-renforcer;
◦ avoir un lieu de contrôle interne;
◦ attribution positive de l’efficacité et attente des
résultats;
◦ conscience de soi et connaissance de soi.
43
6. Qualité du service
Les rencontres avec les bénéficiaires et les proches doivent devenir des espaces de production de savoirs valorisés par les uns et par les autres.
Il est plus que souhaitable que l'apprentissage expérientiel soit reconnu et développé comme mode de connaissance et comme condition essentielle à une communication dialogique.
Qualité = construction commune des savoirs
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QUESTION DE SAVOIR ET DE POUVOIR :
ENTRE LA LÉGITIMITÉ ET LA LÉGALITÉ
Légalité des savoirs et des compétences des
professionnels.
Légitimité des savoirs et des compétences des
proches.
Non-reconnaissance des savoirs et des compétences
proches
Lorsque l’un fait ombrage à l’autre: malaises
s’ensuivent.
45
Trois postulats
La complémentarité des compétences :
reconnaissance de deux expertises
complémentaires professionnelles
(connaissances théoriques et techniques,
années de pratique);
expérientielle (intégration d’expériences de vie et
des compétences associées).
Une démarche enracinée dans l’action.
Une action collective (Agir ensemble ). 46
La participation
Les proches progressent…
◦ De l’assistance muette à la participation aux
discussions et aux débats. Ils exercent leur droit
de parole et le droit de se faire entendre.
◦ Participent aux décisions. Peuvent donner leur
accord ou leur refus à une solution proposée.
47
Processus d’appropriation des
proches
Style égalitaire de partenariat
◦ Professionnel:
Je suis facilitateur et collaborateur avec cette famille. J’ai de l’expertise dans certains domaines mais je ne connais pas toutes les variables.
◦ Famille:
Nous voulons ce qu’il y a de mieux pour notre proche et pour la famille et nous allons travailler avec ce service pour y arriver.
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13
Occasions de partenariat
communiquer entre alliés de confiance;
satisfaire les besoins fondamentaux des
personnes;
référer et évaluer leurs besoins;
individualiser pour une service plus approprié;
diffuser votre connaissance auprès des autres;
critiquer (de manière positive) pour améliorer le
système de services.49
Les rencontres de planification et de programmation de
services (Projet de vie) doivent permettre le partage du
pouvoir et permettre de tisser un lien social plus dense
sous des rapports non marchands mais plutôt
démocratiques et communautaires.
Qualité = décider et faire des choix
Obtenir une offre de services individualisée attentive
aux besoins et aux capacités de la personne et à son
processus de développement dans des contextes de
vie précis
50
PROJET DE VIE : LIEU
MÉSOPÉDAGOGIQUE
Rencontre entre la personne, ses proches et les
intervenants
Lieu de prise de décisions
Lieu privilégié d’apprentissage dans la réciprocité
Lieu privilégié d’appropriation de savoirs et de
savoir-faire complémentaires
Lieu de déséquilibre ou d’homéostasie
Lieu de pressurisation ou de décompression
Lieu de requestionnement
Lieu par excellence d’expérimentation du
partenariat
51
d’interventions
d’interventions
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Instrumentation
Il nous faut renouveler nos moyens d’évaluer les
besoins des bénéficiaires et de leurs proches en
tenant compte à la fois de leurs habitudes de vie et
de la qualité de leurs environnements.
Les professionnels ne doivent pas seulement
sélectionner des instruments techniquement
adéquats, ils doivent aussi faire preuve de vigilance
afin de choisir ceux conçus expressément pour les
personnes dans des contextes de vie déterminés.
Enjeux et défis
53
Défi
Favoriser les démarches de recherche explorant
les rapports, les relations, les articulations entre la
personne et ses environnements ainsi que ses
habitudes de vie particulièrement en périodes de
transition prévisibles ou non.
54
7 Démence et projet de vie
Accompagner les personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer ou apparentée.
55
Résonnance de notre passé
affectif
Bonjour papa!
« Au niveau fonctionnel, l’action concertée de
l’hippocampe et de l’amygdale va faire en sorte
que les situations rencontrées ici et maintenant
sont confrontées en permanence à la couleur
affective des expériences passées. » (Cécile
Delamarre, 2007)
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15
Résonnance de notre passé
affectif
Les « colorations affectives » des expériences
passées vont teinter les expériences actuelles.
Une expérience actuelle peut réveiller la trace d’un
évènement antérieur : couleurs des émotions.
57
Nos arrêts sur image !
Identifier le poids d’une émotion passée en
resituant la chronologie de nos expériences : les
séquences.
Via la mémorisation des émotions vécues dans
notre histoire de vie, nous voyageons librement
dans le temps.
En fonction des pertes, la personne élabore une
nouvelle réalité : une couleur affective est vécue
comme appartenant à la même « époque » que
celle d’une couleur similaire. 58
Exemples
Si elle vous appelle « Papa » et qu’elle avait une relation positive avec lui, c’est que ce que vous mettez dans le lien tissé avec elle la rassure.
Si elle vous appelle « Anna » avec qui elle a eu une expérience émotionnelle négative, il est grand temps de remettre en question votre façon d’agir.
Si elle vous dit qu’elle attend sa maman c’est qu’elle est peut être inquiète, passez un moment avec elle.
Si elle vous dit qu’elle attend son mari, mort depuis longtemps, entamez un échange sur les satisfactions qu’elle retire (au présent) de le sentir à ses côtés. 59
Du vernis à gratter
Un des effets de la démence : estomper les
connaissances acquises y compris les codes
sociaux et culturels.
La démence s’attaque au vernis : la personne
change ou est plus authentique?
Les couches qui ont nécessité le plus d’efforts
partent en premier.
Autres manières de s’exprimer : par les
« problèmes de comportements ».
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16
8. Pouvoir personnel
Le pouvoir personnel :
- Prend naissance dans le « Je suis ».
- Dimensions : corporelle, mentale, affective et
spirituelle.
- « Je suis » : point de départ et ligne d’arrivée.
61
JE SUISBesoins
Estim
e
de s
oi
Différence
Lim
ites
62
Déficience quand tu nous
tiens! L’intelligence : capacité de faire, d’assimiler et de
coordonner des expériences à l’aide de notre corps :
- Percevoir l’environnement via nos cinq sens.
- Agir dans notre environnement via nos
mouvements et l’ajustement de nos actes
moteurs.
- Evaluer notre état intérieur grâce à nos émotions
et ajuster nos comportements à nos besoins via
la modulation de nos réactions émotives.
- Imaginer et conceptualiser notre environnement. 63
Un déficit se transformera d’autant plus en
déficience que le milieu dans lequel évolue la
personne sera structuré de telle manière qu’il fera
surtout appel à la fonction manquante chez elle,
déforçant ainsi sa capacité d’action et d’adaptation.
Ex: savez-vous ce qu’est l’électricité?
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17
Commentaires et suggestions
La transformation du déficit conceptuel en
déficience va affecter le pouvoir personnel de
l’adulte âgé : elle va affecter différents rayons de
sa roue.
Ex: satisfaction de besoins et désirs dépendent de
l’agir de l’autre : attentes d’un patient.
65
Toucher à l’autonomie d’une personne, c’est
prendre le risque de ralentir l’impulse qui la pousse
vers la réalisation de son projet de vie.
La diminution de l’intelligence sémiotique va
l’empêcher de comprendre la complexité de son
environnement.
66
Tenir compte de l’intelligence
sensori-motrice
Perception de ce qui se passe dans
l’environnement : sensibilité aux bruits, à la
lumière, aux odeurs, aux déplacements.
Acter dans le milieu en réponse à ce que l’on
perçoit : acte moteur est un moyen d’expression.
Faculté de se référer à ses émotions pour évaluer
son état intérieur ainsi que le rapport coût/bénéfice
de ses comportements (sensations de
plaisir/déplaisir).
67
Les facultés qui vont devenir plus actives chez elles à intégrer de manière prioritaires dans la pratique des soignants dans les gestes quotidiens.
Ex: faculté de comprendre ce qui ne s’exprime pas
par les mots : le sens de nos gestes et attitudes.
Ex : bon sens pour ce qui est immédiat.
EX: chaleur de la relation.
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En synthèse
Si les personnes ayant une démence ont un déficit
au niveau de l’intelligence sémiotique, force est de
constater que nous en avons plus d’un au niveau
de l’intelligence sensori–motrice.
69
9 Vieillissement et résilience
70
Vieillissement et développement
Les 2 termes impliquent le changement.
Développement : processus qui se déroule dans
un temps donné en lien avec un environnement et
à son rythme propre.
Dans le champ psychologique : le vieillissement
cognitif, conatif et affectif.
Importance de la résilience par rapport à la
vulnérabilité.
71
Facteurs de résilience chez la
personne âgée
Constat : des personnes âgées présentant des
pathologies graves, ou invalidantes semblent ne
pas avoir de répercussions psychologiques de cet
état.
Coping ou résilience?
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Définition de la résilience
« La résilience est l’aptitude des individus et des systèmes (familles, groupes, collectivité) à vaincre l’adversité ou une situation de risque. Cette aptitude évolue avec le temps; elle est renforcée par les facteurs de protection chez l’individu ou dans le système et le milieu; elle contribue au maintien d’une bonne santé ou à l’amélioration de celle-ci » (Santé, Canada 1995)
73
Les critères du processus
résilient
RUTTER : Conscience de son estime de soi,
conscience de son efficacité, répertoire de
résolution de problèmes.
GILLIAN : Le sentiment d’avoir une base de
sécurité interne, l’estime de soi, sentiment de sa
propre efficacité.
74
Données cliniques
Retrouve-t-on des constantes chez des personnes
âgées vivant sereinement dans leur existence une
rupture imposée par la maladie?
- Une ou des ruptures dans l’enfance.
- Une « immigration ».
- Une constante à créer des relations.
- La position d’ « ancêtre ».
75
Dans le présent
Capacité à créer un univers de représentations
internes.
Une vieillesse présente et vivante.
Forte capacité de relativisation du présent.
L’utilisation et l’intégration de l’autre comme
auxiliaire.
Curiosité envers l’autre et l’environnement.
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20
Dans le discours
La souffrance et le doute peuvent être présents
mais semblent être vécus comme une normalité de
l’instant.
La très forte présence d’un sentiment
d’appartenance.
Une intimité sereine.77
Eléments de réflexion
Vieillir une triple contrainte
Plus une personne vieillit :
- plus elle deviendra un individu public;
- plus elle sera solitaire;
- Moins elle aura la possibilité de décider.
78
La résilience de l’âge
Hospitalisation : traumatisme?
Reconquête, préservation de l’intimité?
Acceptation de l’autre? Du soignant?
Éléments déterminants : connaître sa résistance à
l’intrusion, poser des limites, utiliser l’autre comme
auxiliaire de ses pertes.
Capacité à être seul en présence d’autrui.
79
Le développement de la résilience est en quelque sorte un autre regard jeté sur la réalité de la personne en vue d’un meilleur usage des stratégies d’intervention. Au-delà des symptômes et des comportements, il est primordial de chercher à détecter et à mobiliser les ressources des personnes, de leur entourage, des services et des réseaux sociaux, éducatifs et sanitaires.
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Vision écosystémique de l’action des facteurs de
protection face aux risques (Jourdan-Ionescu,
1998)
Environnement
FacteursDe risque
Individu
Famille
Facteurs de risque
FacteursDe risque
Facteurs derisque
Facteurs de risque
Facteurs de risque
81
Développer les facteurs de protection (Jourdan-Ionescu,
2001)
• Augmentation des occasions de
participation sociale et communautaire
Familiaux
•Diminution du fardeau parental
Individuels•Développement des habiletés relationnelles
•Augmentation de l’autonomie et estime de soi
•Augmentation du soutien social
• Amélioration des connaissances et attitudes,
habilitation des membres de la collectivité
Environnementaux
82
83
Questions ?
ou plus tard:
MC HAELEWYCK : [email protected]
Université de MonsService d’orthopédagogie CliniquePlace du Parc, 18B-7000 Mons
84
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