CROSSWORDS07
Le centre de transfusion sanguine page 3
Les donneurs de sang page 4
Les receveurs page 7
OCTOBRE 2007
Dossier spécial
Don du sang
Editorial
02
Par son acte altruiste, le donneur cède une
partie de son sang à une personne qui en a un
besoin, souvent vital et urgent. L’acte généreux
du donneur est bénévole et non rémunéré.
Par la transfusion sanguine, le patient, appelé
receveur, reçoit ce cadeau de la vie lui per-
mettant de survivre à un accident, de ré-
cupérer après une opération, de vaincre une
maladie...
Le lien entre le donneur en pleine santé et
le malade ayant un problème de santé est
réalisé et assuré par le Centre de Transfusion
Sanguine de la Croix-Rouge luxembour geoise.
Dans ce rôle, le Centre de Transfusion Sanguine
de la Croix-Rouge luxembourgeoise est un
établissement avec une vocation nationale.
La transfusion sanguine de produits sanguins
labiles ou de dérivés plasmatiques stables
joue un rôle capital dans la médecine moderne.
La disponibilité de produits sanguins et de
dérivés plasmatiques de qualité, présentant
une effi cacité et une sécurité maximales, con-
stitue un maillon irremplaçable dans la chaîne
des soins de santé des malades. Le Service
de la Transfusion Sanguine garantit que tout
malade peut disposer à tout moment de tout
produit sanguin, ou dérivé plasmatique, et
ceci pour toute quantité dont il a besoin, avec
la plus haute sécurité transfusionnelle possi-
ble. Le Centre de Transfusion Sanguine de la
Croix-Rouge luxembourgeoise respecte scru-
puleusement les mesures de prévention et de
la Santé avec ses services, qui assurent la
surveillance et qui organisent les inspections
nécessaires.
Néanmoins, la chaîne transfusionnelle est
avant tout le lien très particulier entre le
donneur et le receveur.
Elle est l’exemple par excellence de solidarité
et d’entraide dans une société qui a tendance
à s’individualiser. Le don du sang reste un
geste hors du commun. Les donneurs qui
animent et font vivre cette chaîne transfusion-
nelle méritent sans aucun doute l’estime, la
reconnaissance et l’admiration de toute notre
société.
I Dr. Jean-Claude Faber I
Médecin-directeur du Service de la Transfusion Sanguine
de la Croix-Rouge luxembourgeoise
Centre de Transfusion Sanguine
42, Boulevard Joseph II
L-1840 Luxembourg
Téléphone: 45 05 05 -1
E-mail: [email protected]
Impressum
CROSSWORDS est édité par la Croix-Rouge luxem bourgeoise - 44, Boulevard Joseph II - L-1840 Luxembourg I Adresse postale B.P. 404
L-2014 Luxembourg I Téléphone 45 02 02 1 I E-mail [email protected] I Compte CCPL IBAN LU52 1111 0000 1111 0000
Coordinateur Marc Crochet I Ont collaboré à cette édition Dr. Jean-Claude Faber - Michel Collart - M. Malvaux - Dr Diane
Flies - Dr. Liliane Dechmann - Dr Heinricy - Tom Jager - Mme Breuer - Marc Crochet - Jean-Marc Le Coq I Photo de couverture CTS
/ Weisgerber Conception graphique Advantage Communication SA I Impression Imprimerie saint-paul luxembourg I Tirage 32 000
exemplaires.
Les informations contenues dans cette publication sont actuelles au 31.09.2007
www.croix-rouge.lu
précaution nécessaires pour fournir des pro-
duits et des services de haute qualité, dans
l’intérêt du malade et de la santé publique en
général.
D’autres acteurs de cette chaîne transfusion-
nelle sont: les associations locales des don-
neurs et leur Entente qui contribuent à la
promotion du don du sang, les hôpitaux qui
soignent les malades et qui prennent les
mesures nécessaires pour assurer une admi-
nistration sûre des produits sanguins, et
l’autorité compétente, à savoir le Ministre de
La chaîne transfusionnelle: du donneur au receveur
Le don du sang est l’expression la plus achevée de la solidarité
En consacrant un numéro spécial au don du
sang, la Croix-Rouge luxembourgeoise met
en lumière un des aspects les plus essentiels
de la solidarité entre les hommes.
Le don du sang est d’abord unique, parce
que rien ne peut le remplacer: il n’existe pas
de produit capable de se substituer complè-
tement au sang humain. Ce don est aussi
irremplaçable et indispensable, car ce geste
vital sauve tous les jours des vies. Les accidentés
de la route, les patients souffrant de maladies
graves comme la leucémie, d’autres cancers
ou l’hémophilie en dépendent directement.
C’est enfi n un geste de géné rosité. En offrant
aux autres ce qu’il a de plus précieux, le don-
neur accomplit un geste anonyme et altruis-
te, un geste qui vient du cœur.
Malgré toutes les vertus qu’il incarne, le don
du sang n’est pas suffi samment perçu comme
allant de soi. Trop d’appréhension l’entoure. Il
se peut aussi par exemple que des incidents
parfois tragiques à l’étranger autour de la
transfusion sanguine aient suscité des peurs.
Il faut d’abord y remédier par l’information.
Voilà pourquoi je me félicite que «Crosswords»
explique avec des mots simples la portée
d’un geste anodin et essentiel à la fois. Une
information claire et précise est certainement
de nature à faire tomber nombre de barrières.
Soulignons également que l’exigence de
sécurité absolue à chaque étape du don est
garantie.
Le don du sang est plus fort, quand il se con-
jugue à plusieurs. Donner une fois c’est beau-
Transfusion sanguine
Le système transfusionnel au Luxembourg repose sur une chaîne de solidarité des donneurs avec les
receveurs, c’est-à-dire les patients avec des besoins transfusionnels. Cette chaîne transfusionnelle
s’étend fi nalement de la veine du donneur à celle du malade.
coup, mais cela ne suffi t pas, car le sang ne
peut être conservé longtemps. Il est donc
capital de rallier de nouveaux volontaires, en
fi délité et en nombre. En effet, la demande de
sang ne cesse de croître, d’abord parce qu’il
s’agit de remplacer les personnes qui ne sont
plus en état de donner, ensuite parce que nos
modes de vie «modernes» nous exposent à
de nombreux aléas. Je voudrais en cet endroit
rendre hommage aux 13 500 donneurs. Leur
générosité mérite notre reconnaissance la
plus profonde. Je formule ensuite le vœu que
beaucoup de lecteurs de ce numéro spécial
se sentiront interpellés et franchiront le pas
pour accomplir un des gestes les plus ache-
vés de solidarité,
Photo: Lola Velasco - Cour Grand-Ducale
L’autosuffi sance au Luxembourg
Depuis 1950, une augmentation prati-
quement linéaire des prélèvements de
sang, pour la préparation des produits
sanguins, et, plus tard, des prélèvements
de plasma, pour le fractionnement et la
préparation de dérivés plasmatiques,
permet de couvrir la demande nationale.
L’autosuffi sance nationale est un en-
semble de démarches qui visent à
couvrir les besoins en produits sanguins
et en dérivés plasmatiques d’un pays à
partir des donneurs du pays.
Les principes d’autosuffi sance à partir
des dons bénévoles et non rémunérés
ont été recommandés par le Conseil de
l’Europe et adoptés par la Commission
de la Communauté Européenne dans la
directive 89/381 CEE dont l’article 3 pré-
cise que «Les Etats membres prennent
toutes mesures utiles pour promouvoir
l’autosuffi sance de la Communauté en
sang et plasma humains. A cette fi n, ils
encouragent les dons de sang ou de
plasma volontaires et non rémunérés et
prennent toutes les mesures utiles pour
le développement de la production et de
l’utilisation des produits dérivés du sang
ou du plasma humains provenant de
dons volontaires et non rémunérés.»
En cas de catastrophe impliquant de
nombreuses victimes, le CTS/CRL peut
cependant faire appel à l’Etablissement
Français du Sang de Lorraine-Champagne
(site de Nancy) pour assurer des besoins
ponctuels et très importants en produits
sanguins. Une autre convention pour les
cas de pénurie graves en produits san-
guins existe avec le DRK (Deutsches
Rotes Kreuz) / BSD (Blutspendedienst
Baden-Württemberg / Hessen).
I Michel Collart I
03
Le centre de transfusion sanguine
En 1950, au début de l’activité du Centre
de Transfusion Sanguine de la Croix-Rouge
luxembourgeoise (CTS/CRL), constitué alors
seulement de deux personnes, seuls les glo-
bules rouges et les globules blancs étaient
comptés au microscope.
La sédimentation du sang, une analyse uri-
naire et le test de la syphilis étaient les seules
opérations réalisées. Personne ne se doutait
que la «qualité» prendrait plus tard une telle
ampleur. Le CTS/CRL évolua au début des
années 1980 en traversant également la pro-
blématique du SIDA.
En 1985, beaucoup d’innovations furent
entreprises: l’aménagement d’un laboratoire
d’immuno-hématologie, le fractionnement du
plasma, l’informatisation, le laboratoire d’ana-
lyses ... Etant donné que la sécurité globale et
la qualité font partie des fondements du sys-
tème de transfusion sanguine, des éléments
de contrôle de qualité des produits sanguins
se sont logiquement mis en place.
Le 1er janvier 1992, les programmes informa-
tiques du Département Assurance-Contrôle
de Qualité furent créés, concrétisation de l’évo-
lution du CTS/CRL vers une structure «qualité».
Les analyses systématiques du contrôle de
qualité des produits sanguins, selon une fré-
quence et des normes fi xées furent une étape
importante. «L’assurance de qualité» prit dès
lors son essor.
Au fur et à mesure des développements
«qualité», il devint nécessaire et naturel de
structurer le système de qualité du CTS/CRL.
Ainsi, le 8 mars 1999, le CTS/CRL obtint une
reconnaissance internationale par la certifi -
cation selon les exigences de la norme ISO
9002. Depuis avril 2003, l’évolution de la
qualité vers un système de management de la
qualité a permis la certifi cation du CTS/CRL
selon la norme ISO 9001: 2000.
La législation nationale sur la Transfusion
Sanguine publiée au Mémorial le 7 mars 2006,
en application de directives européennes, a
aussi déterminé de nouvelles exigences
«qualité». La démarche «qualité» reste une
préoccupation quotidienne au CTS/CRL et re-
présente surtout un processus d’amélioration
continue.
I Michel Collart I
Pharmacien-biologiste responsable des départements Distribution et
Assurance-Contrôle de Qualité au CTS / CRL
A votre service
Les premières documentations de transfusions sanguines à Luxembourg remontent à 1928. A cette date,
la Croix-Rouge luxembourgeoise prit en charge son organisation.
Les donneurs de sangCombien de donneurs de sang y
a-t-il au Luxembourg?
En 2006 sont inscrits au Centre de Transfusion
Sanguine de la Croix-Rouge luxembourgeoise
(CTS/CRL) 13 421 donneurs de sang dont 12 187
donneurs de sang total et 1 234 donneurs de
plasma. Ainsi, environ 3% de la population
assurent les besoins en produits sanguins
pour 100% de la population. Sachant que la
probabilité pour une personne de recevoir
une transfusion sanguine dans la vie se situe
à 70%, il faut remercier d’autant plus ces
hommes et femmes donneurs de sang pour
leur solidarité.
Qui sont les donneurs de sang ?
Des personnes de tout âge, nationalité et
statut social, qui, de façon bénévole et non
rémunérée, mettent à disposition non seule-
ment leur temps mais une partie d’eux-mêmes,
leur sang, pour aider les blessés et malades.
Alors que la majorité des donneurs de sang
actifs se trouvent dans la tranche d’âge de
30-50 ans, les efforts de sensibilisation pour
le recrutement de jeunes portent progressive-
ment leurs fruits. Entre 18 et 30 ans, les femmes
sont majoritaires en nombre de donneurs
actifs.
Pourquoi donner son sang ?
Les motivations, et surtout l’initiative d’ins-
cription, peuvent varier mais résultent tou-
jours d’un engagement personnel pour «faire
quelque chose de bien». On peut retrouver
ainsi des motivations qui reviennent régulière-
ment:
- la tradition qui amène des familles entières
à s’engager et souvent des jeunes à s’ins-
crire dès l’âge de 18 ans pour prendre la
relève des grands-parents et parents,
- l’expérience personnelle, marquée par des
situations de besoin en transfusions san-
guines dans leur entourage proche,
- les amis et collègues de travail, donneurs
de sang, qui favorisent souvent la dé marche
auprès de nouveaux donneurs potentiels,
- les associations de donneurs de sang qui
sensibilisent le grand public grâce à leurs
campagnes de recrutement de nouveaux
donneurs,
- l’engagement personnel de bon nombre de
donneurs de sang pour le bien de la société
dans le cadre de leur métier ou à titre béné-
vole (ex.: ambulanciers, pompiers, bénévoles
au sein de différentes organisations...), qui
contribuent à la sensibilisation de leur en-
tourage.
Qui peut devenir donneur
de sang ?
Pour être donneur de sang, on doit respecter
certaines conditions pour la sécurité du
donneur ainsi que du receveur:
- avoir entre 18 et 60 ans (65 pour les
donneurs déjà inscrits)
- être en bonne santé
- être disponible 3 fois par an pour les femmes
et 4 fois pour les hommes pendant une
petite heure
- remplir les conditions des critères d’accep-
tation basés sur des références nationales
et internationales réglant l’admissibilité au
don de sang.
Tandis que certaines maladies posent une
contre-indication absolue au don de sang,
bon nombre de conditions nécessitent seule-
ment un arrêt temporaire. Pour évaluer un
éventuel risque, on demande ainsi au donneur
de remplir avant chaque don un questionnaire
médical détaillé. Il sert de base pour l’entre-
04
tien avec le personnel du CTS/CRL et permet
de juger de l’aptitude au don de sang.
Où peut-on donner du sang ?
Le Centre de Transfusion Sanguine de la
Croix-Rouge luxembourgeoise est le seul
Centre de Transfusion à Luxembourg. Ce-
pendant, dans le souci de faciliter les dons de
sang aux bénévoles dans tout le pays, le
CTS/CRL organise également des collectes
externes.
Les dons de sang peuvent donc se faire:
- à Luxembourg au CTS/CRL, le lundi, mardi,
mercredi et vendredi de 8 à 16 heures et le
jeudi de 8 à 18 heures,
- à travers le pays selon un calendrier établi,
disponible un mois avant, sur le site de la
Croix-Rouge (www.croix-rouge.lu).
Les nouveaux donneurs sont accueillis sur
rendez-vous au CTS/CRL pour un premier
entretien et des analyses de sang. Les don-
neurs inscrits reçoivent par courrier des pro-
positions de rendez-vous pour un don de
sang à intervalle calculé.
I Dr Heinricy IMédecin en charge des autotransfusions
Don du sang
1 000 000ème don de sang au Luxembourg
Le vendredi 20 juillet dernier à 14.30 heures, le Service de la Transfusion Sanguine de la Croix-Rouge a passé le cap du premier mil-lion de dons de sang depuis les débuts de l’activité de transfusion il y a plus de 50 ans.
Témoignages
Ginette, 47 ans, ménagère, donneuse de sang depuis 11 ans
«Mon mari était atteint d’une maladie et avait besoin de sang. J’ai alors décidé de donner mon sang pour aider les gens qui se retrouveraient dans la même situation que mon mari.»
Malou, 21 ans, pâtissier, donneuse de sang depuis 3 ans
«Pourquoi ai-je décidé de donner mon sang? Simplement pour aider indirectement les gens qui en ont besoin.»
Pia, 19 ans, étudiante, donneuse de sang depuis 1 an
«Toute ma famille étant engagée auprès de la Croix-Rouge, j’ai décidé de joindre aussi cette bonne cause. Donner mon sang fut ma propre décision. En consacrant tous les quatre mois un peu de mon temps pour faire un don de sang, j’aide ainsi les personnes qui en ont besoin. Après mon premier don de sang, ma crainte des douleurs des piqûres a même disparu ! Maintenant, je suis heureuse de faire des dons de sang parce que je sais que je contribue ainsi à une bonne cause.»
Alain, 45 ans, informaticien, marié, deux enfants, donneur de sang depuis 5 ans
«Des membres de ma famille, également donneurs de sang, m’ont au départ convain-cu de suivre leur exemple. Tout le monde peut en effet se retrouver dans une situation de besoin en transfusions sanguines et il serait alors dramatique de ne pas avoir assez de sang disponible.
Un don de sang ne fait pas mal et ne prend pas beaucoup de temps. L’accueil est tou-jours agréable, sandwich et café à disposi-tion, et on sort avec la satisfaction d’avoir aidé quelqu’un.
Une fois, le Centre de Transfusion Sanguine m’a appelé pour faire un don de sang en dehors des fréquences habituelles parce qu’il y avait un manque urgent de sang. Qui sait, j’ai peut-être alors sauvé une vie ? Des situations pareilles me donnent une grande satisfaction.»
05
Les différents types de dons
L’actuel besoin annuel au Luxembourg est de
22 000 dons de sang total, 5 000 dons de
plasma et 1 000 dons de plaquettes.
Fondamentalement, il existe trois types de
dons:
Sang total qui comprend globules rouges,
globules blancs, plasma et plaquettes: par la
réglementation, l’intervalle minimum entre deux
dons est fi xé à 4 mois pour les femmes et à
3 mois pour les hommes, le volume prélevé
de 500 ml et la durée de prélèvement infé-
rieure à 10 minutes.
Plasma: l’intervalle minimum entre deux
dons est fi xé à 1 mois pour les femmes et les
hommes; le volume prélevé est de 500 à
650 ml et la durée de prélèvement inférieure à
30 - 45 minutes.
Plaquettes: l’intervalle minimum entre deux
dons est fi xé à 1 mois pour les femmes et les
hommes; le volume prélevé de 500 ml et la durée
de prélèvement inférieure à 45 - 60 minutes.
Un prélèvement de sang ne diminue pas le
bien-être du donneur. La quantité prélevée
est tellement faible par rapport au volume
total du sang circulant que l’organisme a rapi-
dement compensé le don. Les globules blancs,
qui jouent un rôle dans la protection contre
les virus et les bactéries, sont remplacés en
24 heures, tout comme le plasma. Les pla-
quettes sont remplacées en quelques jours
alors que le remplacement des globules
rouges dure un peu plus longtemps.
La prise de sang n’est pas douloureuse; juste
un léger picotement se fait sentir au moment
de la ponction veineuse. Pour le donneur il n’y
Don du sang
Le besoin journalier au Luxembourg peut être chiffré à 100 dons de sang total. Il est par conséquent indispen-sable que des personnes âgées entre 18 et 65 ans et en bonne santé offrent leur sang.
Les étapes du donPour un nouveau donneur de sang, en raison de l’entretien médical approfondi, la durée du processus complet se situe en général entre 60 et 90 minutes, alors que pour un donneur actif il faut compter entre 45 et 60 minutes.
1 RéceptionLe donneur y est accueilli, son identité est enregistrée et sa fi che médicale lui est remise.
2 Salle d’attenteLe donneur prépare ses réponses au ques-tionnaire médical. Il prend connaissance des informations relatives au don de sang. Des brochures ainsi qu’une présentation audio-visuelle sont à sa disposition. Le donneur peut bien entendu aussi poser des questions au personnel.
3 Cabine médicaleLe donneur est reçu par une infi rmière qui procède à la vérifi cation de sa fi che et lui pose des questions médicales. Les réponses à ces questions doivent être correctes et précises. Elles permettront de juger de l’admissibilité au don du sang. La sélection médicale est extrêmement importante tant pour la pro-tection de la santé du donneur que pour celle du receveur.
4 Salle de prélèvement sanguinDans la salle de prise, l’identité du donneur est une nouvelle fois vérifi ée. Le donneur s’installe sur le lit de prélèvement et sa tension artérielle est prise. Sa peau est ensuite scru-puleusement désinfectée et la ponction d’une veine se fait par l’infi rmière sans douleur.
Pour le nouveau donneur, un prélèvement d’échantillons de son sang est réalisé pour être ensuite analysé. Le nouveau donneur ne fera pas de don ce jour-là. Un nouveau rendez-vous sera pris pour le don de sang à propre-ment parler.
En ce qui concerne les dons de plaquettes ou de plasma, le donneur est connecté à un appareil automatisé qui fait la séparation du sang dans ses composants et collecte la fraction de sang visée (plaquettes ou plasma) avec du matériel à usage unique, détruit après utilisation.
5 CafétériaAprès le prélèvement, il est indispensable que le donneur se régale à la Cafétéria où il est sous surveillance en cas de malaise.
La composition du sang
Chaque composant du sang assure une
fonction vitale:
Les globules rouges transportent l’oxy-
gène des poumons vers les tissus et libèrent
l’organisme de dioxyde de carbone.
Le sang est une substance vivante indispensable à la vie. Il ne peut
être remplacé par rien d’autre. Il circule à travers le corps, les artères,
les vaisseaux capillaires et les veines pour y alimenter toutes les
cellules humaines en nutriments, électrolytes, hormones, vitamines
et oxygène. Un homme pesant 80 kg dispose de 6 litres de sang et
une femme de 60 kg de 4 litres.
a pas de danger d’infection car chaque maté-
riel utilisé est stérile et à usage unique. En
donnant du sang, du plasma ou des plaquet-
tes, le donneur connaîtra alors son groupe
sanguin, qui sera ensuite inscrit dans sa carte
personnelle de donneur de sang. Il aura un
certain contrôle de son état de santé puisqu’à
chaque don de sang 25 analyses différentes
sont effectuées. Mais, par-dessus tout, il aura
la satisfaction d’avoir aidé une personne en
détresse.
I Dr Diane Flies IMédecin en charge des donneurs au CTS/CRL
Les globules blancs défendent l’orga-
nisme contre les bactéries, les virus et les
parasites et le protègent contre les maladies
infectieuses.
Les plaquettes arrêtent les saignements
en cas de blessures ou d’opération et empêchent
la perte du sang des veines, des artères et
des capillaires.
Le plasma, 50% du volume du sang total,
est la partie liquide qui tient en suspension les
globules rouges et blancs ainsi que les pla-
quettes. Formé d’eau à 90%, le plasma ren-
ferme des substances vitales telles que sels,
hormones, glucose, protéines comme l’albu-
mine, et des facteurs de coagulation.
Les groupes sanguinsLa répartition des groupes sanguins dans
la population au Luxembourg est à peu
près la suivante:
Rhésus positif Rhésus négatif
0 35% 6%
A 37% 6%
B 9% 2%
AB 4% 1%
La proportion des besoins en concentrés de
globules rouges est identique à la répartition
des groupes sanguins au Luxembourg.
Dans certains cas rares, par exemple l’ex-
sanguino-transfusion des nouveau-nés, cer-
tains groupes sanguins sont plus demandés.
Il est donc important que les porteurs de
groupes sanguins rares soient nombreux à
donner du sang.
Etant donné que dans les urgences, le groupe
sanguin O Rhésus négatif (O -) est utilisé en
tant que «groupe universel», il est un groupe
sanguin crucial. Mais tous les dons de n’im-
porte quel groupe sanguin sont précieux et
sauvent des vies.
Salle d’attente Cabine médicale
Salle de prélèvement Cafétéria
06
- Un système transfusionnel basé sur des don-
neurs de sang bénévoles et non rémunérés.
- L’autosuffi sance en matière de ravitaille-
ment en produits sanguins labiles et dérivés
plasmatiques stables.
- L’adoption et l’actualisation d’un cadre régle-
mentaire strict et explicite.
- La mise en place d’un système national
d’hémo vigilance (surveillance systématique
des réactions et incidents en relation avec
les activités développées dans le cadre de
la chaîne transfusionnelle).
- L’assurance de qualité (prévention, détection
et correction des défi ciences qui pourraient
compromettre une qualité optimale et con-
stante des produits et services).
- La sélection médicale rigoureuse des don-
neurs de sang avant le prélèvement.
- La sécurisation des nouveaux donneurs,
qui présentent statistiquement un risque plus
élevé que les donneurs réguliers.
- Les tests et analyses de laboratoire (dé-
pistage systématique des marqueurs in-
fectieux).
- Les techniques de préparation des produits
sanguins dont le procédé de fi ltration et la
«déleucocytation», ou élimination de la
majeure partie des globules blancs, systé-
matique des produits y inclus le plasma
pour le fractionnement.
- L’inactivation virale (pasteurisation, méthode
solvant-détergent...) sur les dérivés plasma-
tiques tels qu’albumines, facteurs de coagu-
la tion ou immunoglobulines (voir «les déri-
vés plasmatiques»).
- L’élimination d’agents pathogènes (nano-
fi ltration, ...) sur les dérivés plasmatiques.
Pour la protection du patient qui doit se faire
transfuser, les tests et analyses de laboratoire
contribuent de manière signifi cative à la qualité
et à la sécurité des transfusions. Ceci est sur-
tout vrai pour les maladies transmissibles par
le sang, à savoir hépatite B, hépatite C et HIV/
SIDA. Ces virus sont recherchés dans deux
laboratoires différents avec deux techniques
différentes.
Pour la protection du donneur, il s’agit avant
tout de détecter une anémie et un état ferriprive
(manque de fer et réserves, dites martiales,
insuffi santes ou épuisées). Ceci se fait à l’aide
d’une numération-formule sanguine, qui donne
la composition exacte du sang du donneur.
Depuis le début de l’activité CTS/CRL, le
nombre de tests et d’analyses de laboratoire
n’a cessé de croître.
En principe, il existe des milliers de tests et
d’analyses différents possibles mais, par rap-
port aux attributions du Centre de Transfusion
Sanguine, différentes de la médecine pré-
ventive, tous n’apportent pas de valeur ajoutée
Les tests et analyses
Laboratoire
La transfusion sanguine sauve tous les jours des vies humaines
et contribue à la guérison des malades. Dans le but d’assurer une
sécurité trans-fusionnelle maximale pour les patients avec besoins
en transfusions sanguines, un nombre important de mesures sont
prises.
- Afi n de constituer une dose thérapeutique de plaquettes, 4 poches de plaquettes ainsi qu’une poche de plasma sont associées par un procédé de connexion stérile, mé-langées et recentrifugées. Ensuite le plasma enrichi en plaquettes est extrait dans une poche spéciale à l’aide d’un système d’ex-traction automatisé (presse). Cette poche est ensuite stockée à 22o C sous agitation permanente afi n de conserver au mieux les plaquettes sanguines durant cinq jours.
3. Durant la préparation de tout produit san-guin, une étape supplémentaire de fi ltration est adjointe, permettant d’éliminer les globu-les blancs des produits sanguins.
Les globules blancs peuvent, en effet, s’ils sont transfusés, occasionner des réactions indésirables (allo-immunisation, réactions transfusionnelles, risque de transmission de maladies, ...).
4. Les poches ainsi préparées sont ensuite étiquetées de manière à y indiquer tout ce qui peut contribuer à les identifi er et à les utiliser.
5. Finalement, elles sont conservées dans les meubles de stockage, prêtes à être livrées.
I M. Malvaux I Pharmacien d’industrie responsable du département
Production au CTS/CRL
et certains se heurtent à des contradictions
pratiques.
La mission nationale confi ée au Centre de
Transfusion Sanguine de la Croix-Rouge luxem-
bourgeoise consiste à mettre à disposition des
malades avec besoins transfusionnels, les
produits sanguins dont ils ont besoin, ceci
avec un maximum de qualité et de sécurité.
Le CTS/CRL met tout en œuvre pour l’assurer.
Il concentre en particulier ses efforts sur les
tests et analyses qui visent à protéger aussi
bien les donneurs que les receveurs.
Concernant la protection du donneur, le
CTS/CRL va même au-delà de ce qui est
exigé au niveau national et européen.
I Dr. Jean-Claude Faber IMédecin-directeur du Service de la Transfusion Sanguine
1. Après la collecte dans des poches de plas-tique stérile, le sang est centrifugé à 4 000 tours par minute afi n de séparer les éléments principaux du sang:
- le plasma, moins dense, surnage dans la partie supérieure de la poche ;
- les globules rouges ont migré dans la partie inférieure ;
- la majorité des plaquettes et des globules blancs sont localisés dans la partie inter-médiaire.
2. Dans une seconde étape, la poche conte-nant le sang centrifugé est placée délicate-ment dans un système d’extraction automatisé (presse) qui permet de séparer physique ment et défi nitivement les trois phases du sang:
- Les globules rouges auxquels sont addi-tionnés une solution de conservation com-posée entre autres de dextrose, de mannitol et d’adénine. Cette solution permet de conserver ainsi le produit préparé durant 42 jours à 4o C.
- La poche plasma est, quant à elle, congelée rapidement à -30o C afi n de conserver au mieux tous les principes actifs (facteurs de coagulation, albumine) qui y sont contenus. Les poches sont ensuite envoyées dans un centre de fractionnement afi n d’en extraire les principes actifs qui serviront à la fabrication de médicaments (dérivés plasmatiques).
La préparation des produits sanguins pour la transfusion
Les receveurs
Aujourd’hui, un patient peut recevoir soit des
globules rouges, du plasma ou des plaquettes,
soit un des médicaments dérivés du sang:
l’albumine, les immunoglobulines ou les fac-
teurs de coagulation.
Les départements dans les hôpitaux concernés
par l’administration de produits sanguins
sont:
la médecine interne, surtout les services
d’immuno-hématologie ou de cancérologie,
où les patients peuvent recevoir:
- des globules rouges en cas d’anémie
consécutive à une maladie de la moelle
osseuse, d’une leucémie, d’un cancer,
d’une cirrhose, d’une insuffi sance rénale,
de malnutrition, d’hémorragie digestive
suite à un ulcère de l’estomac par exem-
ple ou encore d’une intoxication chimique
ou d’une pathologie infectieuse ;
- des plaquettes en cas de thrombopénie
due par exemple à une aplasie médullaire,
une leucémie ou une chimiothérapie ;
- de l’albumine humaine ou du plasma
selon leur pathologie ;
- des facteurs de coagulation plus spéci-
fi ques comme notamment pour les patients
atteints d’hémophilie ;
- des immunoglobulines pouvant être des
gammaglobulines polyvalentes pour des
patients immunodéprimés ou plus spéci-
fi ques comme contre l’hépatite B ou le
tétanos par exemple.
la chirurgie orthopédique, cardiaque, abdo-
minale ou néphrologique entre autres, où les
interventions peuvent être programmées ou
en urgence:
- selon les formes de saignements per- ou
post-opératoires et les besoins spéci-
fi ques du patient, on peut avoir recours
aussi bien à des globules rouges unique-
ment, qu’à du plasma, de l’albumine ou
des plaquettes ;
- les quantités de produits transfusés peuvent
varier d’une unité à des quantités équivalen-
tes à des litres de sang circulant comme,
par exemple, dans le cas d’un patient poly-
traumatisé suite à un accident grave. Les
grands brûlés peuvent nécessiter quant à
eux des quantités importantes de plasma.
Don de vie
Parler aujourd’hui des receveurs de «sang» et des patients avec des
besoins transfusionels, ou plus exactement de produits sanguins labiles
et de médicaments dérivés du sang, c’est d’abord faire référence à
l’évolution de la transfusion qui, grâce à ses progrès techniques, permet
à l’heure actuelle d’administrer au patient exactement et uniquement
l’élément défi cient. L’image de la poche prélevée au donneur et
accrochée au lit du malade sous forme de sang total est révolue.
Les dérivés plasmatiquesLes dérivés plasmatiques sont des médicaments préparés à partir du plasma humain. Le LFB Biomédica-ments, situé en France, fabrique deux types de dérivés plasmatiques à partir de plasma d’origine luxembourgeoise: Vialebex-CRL (albumine) et Factane-CRL (Facteur VIII).
Le plasma préparé à partir du sang total et le plasma prélevé par plasmaphérèse sont stockés congelés à - 45°C au CTS/CRL sous surveillance constante de tem-pérature. Le plasma étant la «matière première» de médicaments, des procé-dures de conditionnement des poches et une documentation rigoureuses sont appliquées avant les envois réguliers au LFB Biomédicaments. Au sein de la société pharmaceutique, chaque lot de 4 000 litres, constitué exclusivement à partir de plasma d’origine luxembour-geoise, est traité selon une technologie appelée «Fractionnement» qui comporte plusieurs étapes de purifi cation et de sé-curisation. Ces processus maintiennent cependant les propriétés biologiques na-turelles des protéines et leurs bénéfi ces thérapeutiques pour les patients. La qua-lité des médicaments est aussi garantie par le haut niveau d’exigence pour la qualité de la matière première biologique, une qualifi cation biologique des dons et des contrôles sur le plasma.
Aujourd’hui, au sein du Grand-Duché de Luxembourg, la préparation des albumi-nes (Vialebex-CRL) à partir de plasma d’origine luxembourgeoise réussit géné-ralement à couvrir les besoins du pays. En revanche, la fabrication des concen-trés anti-hémophiliques (Factane-CRL) n’est pas suffi sante pour couvrir la de-mande actuelle.
I Michel Collart IPharmacien-biologiste responsable des départements Distribution
et Assurance-Contrôle de Qualité au CTS/CRL
la gynécologie, obstétricale surtout, ainsi que
le département de néonatologie:
- Des complications liées à un accouche-
ment peuvent amener à une hémorragie
maternelle nécessitant la transfusion de
globules rouges aussi bien que de plasma
ou de plaquettes.
- Dans d’autres cas de pathologies liées à
la grossesse, c’est le bébé lui-même qui
est déjà anémique ou présente des pro-
blèmes de coagulation. Il a alors besoin
de globules rouges préparés spéciale-
ment sous forme d’unités pédiatriques ou
de plaquettes. Dans des cas exception-
nels, la transfusion de globules rouges
peut même se faire in utéro.
- Le problème de l’incompatibilité du facteur
Rhésus entre les deux parents (mère Rh
négatif - père Rh positif et enfant Rh posi-
tif) peut aussi amener à l’administration
préventive chez la mère d’immunoglobu-
lines spécifi ques anti-D à l’accouchement
pour protéger la maman en vue d’une
grossesse ultérieure.
- Par ailleurs, bien que devenue rare
aujourd’hui, les enfants peuvent nécessi-
ter dès leur naissance une exsanguino-
transfusion.
Sont donc concernées par une transfusion
sanguine des personnes de tout âge: nou-
veau-nés, enfants, adolescents, adultes,
jeunes femmes ou personnes âgées, qui
peuvent recevoir les produits de façon
ponctuelle pour les uns ou de façon chro-
nique et à long terme pour bien d’autres.
I Dr. Liliane Dechmann IMédecin en charge des prises au CTS/CRL
07
C
Les entreprises jouent un rôle de plus en plus important dans
la sensibilisation autour de thèmes sociaux ou sanitaires comme
la santé et la sécurité. Le don de sang est d’ores et déjà un
sujet important de mobilisation pour beaucoup d’entre elles.
Les entreprises sont aujourd’hui des lieux où
se croisent des milliers de personnes d’origines
socio-ethniques différentes avec des aspira-
tions humanitaires diverses. Ces organisations
privées possèdent des outils de communi-
cation performants qu’ils utilisent parfois en
interne à des fi ns sociales. La Croix-Rouge
luxembourgeoise souhaite s’appuyer de ma-
nière croissante sur ces relais d’information
essentiels pour toucher le plus grand nombre
de personnes sur les nombreuses probléma-
tiques liées à ses activités. Le don de sang
est, par exemple, un thème vital sur lequel les
entreprises peuvent largement contribuer à
agir pour le bien de la communauté. En support
des actions de communication interne, des
bénévoles de l’entente de l’association des
donneurs de sang interviennent ainsi réguliè-
rement dans les entreprises pour sensibiliser
et informer. Des fi rmes comme Deloitte ou la
Banque de Luxembourg ont depuis un certain
temps compris l’importance de ces aspects.
En complément de ce soutien en termes de
communication et de sensibilisation, l’entre-
prise contribue également à favoriser le don
de sang en permettant à ces employés d’aller
faire un don pendant leurs heures de travail,
voire en facilitant leur transport. Pour celles
éloignées du Centre de Transfusion Sanguine,
des collectes externes de don de sang sont
organisées dans différentes localités du pays
tout au long de l’année. Dans des entreprises
de taille suffi samment importantes, le centre
organise même des collectes dans leurs lo-
caux. Ces collectes externes sont particuliè-
rement contraignantes pour la Croix-Rouge et
imposent au sein de l’entreprise une organisation
rigoureuse, un encadrement strict et un suivi
régulier. Trois entreprises y participent encore
aujourd’hui activement: Goodyear, Société
Electrique de l’Our (SEO) et Groupe Foyer.
Dans le cadre de notre campagne 2007
de recrutement de nouveaux donneurs, de
nombreuses entreprises nous ont soutenus
par des actions de sponsoring et des cam-
pagnes internes de communication. Faites
de même et engagez-vous à nos côtés! C’est
en mobilisant le pouvoir de l’humanité que
nous parviendrons à améliorer les condi-
tions d’existence des personnes vulnéra-
bles.
Pour plus d’informations, visitez le site de la
Croix-Rouge (www.croix-rouge.lu), ou contac-
tez Jean-Marc Le Coq, responsable Partena-
riat Entreprise (jean-marc.lecoq@croix-rouge.
lu ou au 450202-26).
La Croix-Rouge luxembourgeoise remercie
vivement toutes les entreprises qui s’impliquent
dans cette campagne 2007 en faveur du don
de sang dont Goodyear, Société Electrique
de l’Our (SEO), Groupe Foyer, Deloitte, Banque
de Luxembourg, Dometic, RTL Radio & Télé
Lëtzebuerg, IP Luxembourg, Utopolis, Banque
Européenne d’Investissement, Bourse de Luxem-
bourg, Caceis, Manpower, Reuters, Voyages
Demy Schandeler, KPMG, Ernst & Young,
Bank of New York, Dexia, Dupont de Nemours,
Cargolux, Fortis, Arcelor-Mittal, Luxair, a+p
kieffer omnitec, PriceWaterHouseCoopers,
Cactus et C Jans.
Un partenaire dans la sensibilisation au don de sang: l’entreprise
Sensibilisation
08
4 heures ajoutées sur le badge ou une demi-journée de congé. Nous espérons que le nombre de donneurs s’agrandira chaque année et conseillons à toute entreprise de collaborer ainsi avec la Croix-Rouge, dont le professionnalisme et le sérieux ne sont plus à prouver.»
I Groupe Foyer I
«Le sang, c’est la vie. Ce n’est pas seule-ment la signature d’une
campagne de sensibilisation de la Croix-Rouge, mais également une conviction partagée par l’ensemble de notre direction. Quand la Croix-Rouge nous a proposé de fi nancer les travaux de rénovation du Centre National de Trans-fusion Sanguine, nous l’avons naturellement suivie dans sa démarche.
Néanmoins, de manière générale et plus en-core dans ce cas précis, un engagement au niveau institutionnel ne vaut que s’il est par-tagé en interne. Nous avons ainsi mené en parallèle une campagne de sensibilisation au don de sang. Les responsables du centre et des associations de donneurs ont notam-ment été invités à témoigner dans nos locaux. Cette action a permis de recruter plusieurs dizaines de nouveaux donneurs et se poursuit aujourd’hui encore au travers des compé-tences que plusieurs de nos collaborateurs partagent avec les responsables la Croix-Rouge.»
I Antoine Calvisi I Vice-président du comité de direction
de la Banque de Luxembourg,
donneur pendant plus de trente ans.
«Pour Deloitte, il est important de renforcer
l’accompagnement logistique et fi nancier de certains projets de la Croix-Rouge luxem-bourgeoise par une sensibilisation de chacun aux causes qu’elle défend. La problématique du don de sang au Luxembourg fait assuré-ment partie de ces causes. Notre fi rme a donc décidé d’ouvrir ses portes à l’Entente des Donneurs de sang. Cette opération, très favorablement accueillie, s’est soldée par une vingtaine de candidatures de donneurs potentiels, ensuite contactés par le Service de Transfusion Sanguine.
Forts de ce succès, nous renouvellerons cette expérience dans le cadre de notre Klenge Maart 2007, (marché de Noël ouvert aux associa-tions caritatives que soutiennent les membres de notre personnel). Notre objectif est d’ins-crire notre action dans la continuité pour maximiser notre effi cacité, dans le respect des valeurs que nous partageons avec la Croix-Rouge luxembourgeoise.»
I Maurice Lam I Managing Partner
Deloitte Luxembourg
«Le geste de solidarité des Goodyearistes en-
vers les donataires de sang existe dans les usines Goodyear aux Etats-Unis depuis plus de 50 ans. En 1985, cette idée est parvenue également au Grand-Duché. Un appel a été lancé en février 1986 et la première collecte de sang dans les usines Goodyear Luxem-bourg, lors de laquelle 741 Goodyearistes se sont présentés, a alors été réalisée un mois plus tard. Un succès énorme a pris forme. En 1997, une nouvelle campagne de sensibilisa-tion a été menée. Le nombre de donneurs de sang a alors augmenté considérablement dé-passant le chiffre des 800 collaborateurs. L’objectif de croître le nombre des donneurs de sang de 20% avait été atteint. Les dons de sang sont aujourd’hui devenus une tradition dans notre société. Les donneurs de sang re-présentent de véritables «ambassadeurs» qui motivent et recrutent constamment des volon-taires. Ainsi, notre engagement pour l’avenir restera toujours l’humanité et le respect mutuel.»
I Nico Dabé I Service Santé et Sécurité Goodyear Mold Plant
«Suite à une initiative du personnel de la SEO à Vianden, le service
de Transfusion Sanguine de la Croix-Rouge organise, depuis 2004, des collectes de sang trois fois par an au sein de notre centrale. Le nombre de personnes intéressées ne cesse d’augmenter. Un taux de participation de 70% des personnes convoquées en juillet 2007 montre par exemple le succès énorme de cette initiative. Les collectes sont organisées de façon à ce qu’elles ne dérangent pas le bon fonctionnement de l’entreprise. Le fait que les membres de familles des salariés peuvent également participer aux collectes donne une nouvelle dimension au don de sang dans l’entreprise. Se rendant compte de l’importance du don de sang dans l’assistance médicale et vu l’encadrement exemplaire des services de la Croix-Rouge, on ne peut que féliciter notre personnel d’avoir pris l’initiative d’organiser les collectes au sein de notre entreprise.»
I Guy Siebenaler I Service Sécurité SEO
«Le Groupe Foyer organise depuis 1995, avec l’aide de la Croix-Rouge, des collectes du don de sang dans ses lo-
caux une à deux fois par an. Après que la Croix-Rouge ait fi xé une date de passage, nous informons les employés afi n qu’ils puis-sent s’inscrire. Les nouveaux donneurs con-tactent directement la Croix-Rouge pour rem-plir au préalable un questionnaire médical. A la date prévue, nous mettons un local à disposition de la Croix-Rouge qui se charge d’amener tout le matériel médical nécessaire. Par ce biais, nous sensibilisons un large public. Penser qu’un simple don de sang peut sauver une vie, est une raison suffi sante pour continuer à collaborer avec la Croix-Rouge. L’entreprise s’engage elle-même de manière concrète. Selon le régime de travail de l’em-ployé, chaque don de sang est compensé par
Témoignages
Mme Marianne Breuer, Présidente de l’Entente des Associations de Donneurs de Sang
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