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l’humiditéLe guide de

Mieux comprendre pour bien choisir !

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Le guide de la véranda

π Argent et Droit

Le guide de l’assurance-vie

Le guide de la banque

π Santé et Beauté

Le guide de l’appareil auditif

Le guide des vergetures

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Auteurs : M. de Royer

© Fine Media, 2011

ISBN : 978-2-36212-030-5

Document publié sous licence Creative Commons BY-NC-ND

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Table des matières

L’humidité en un coup d’œil 8Les risques de l’humidité 8Les causes 8Les symptômes 9Les conséquences 9Diagnostiquer l’humidité pour la traiter 10Les traitements 10Passer par un professionnel ! 12

I. L’humidité dans la maison 13Le sous-sol et le sol 13Les murs 14Les plafonds 16Les pièces les plus humides 17

A Pour aller plus loin 20Astuces 20Questions/réponses de pro 21

II. Les causes 26Le dégât des eaux et l’inondation 26Une mauvaise ventilation 28Les infiltrations d’eau 29La pression hydrostatique 31Les remontées capillaires 32Comment interpréter les signes d’humidité ? 33

A Pour aller plus loin 35Astuces 35Questions/réponses de pro 36

III. Les marqueurs de l’humidité 38La condensation 38Le salpêtre 40La moisissure 42La mérule 43

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A Pour aller plus loin 47Astuce 47Questions/réponses de pro 47

IV. Des solutions simples 50Le déshumidificateur d’air 50La ventilation naturelle 52La VMC simple flux 55La VMC double flux 57La VMR 58La VMI 59Le puits canadien 60Tableau comparatif 62

A Pour aller plus loin 63Astuces 63Questions/réponses de pro 64

V. Les traitements 68L’assèchement des murs 68L’injection de résine 69Le drainage du terrain et de la maison 70Le puisard 73La pose d’une membrane étanche 74Le cuvelage 75Les traitements de surface 76

A Pour aller plus loin 80Astuce 80Questions/réponses de pro 81

VI. Le diagnostic d’humidité 86Air trop sec ou trop humide ? 87Vérifier le taux d’hygrométrie ? 87Rétablir une hygrométrie idéale 89Faire réaliser un diagnostic d’humidité par un professionnel 90Profiter de la TVA à 7 % sur les travaux 92Bénéficier de l’éco-prêt 92

A Pour aller plus loin 94Astuce 94Questions/réponses de pro 94

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Lexique 97

Index des questions et des astuces 98

Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage 100

Trouver un pro près de chez vous 104

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L’humidité en un coup d’œil

Les risques de l’humiditéLes risques de l’humidité portent aussi bien sur votre maison que sur votre santé. Traiter les problèmes d’humidité est donc une priorité !

Les causesLes origines de l’humidité dans la maison sont nombreuses et souvent difficiles à déterminer. On distingue les causes accidentelles comme une inon-dation, une fuite, une rupture de canalisation… et les autres causes telles que :

π une ventilation insuffisante, qui empêche l’humidité de s’évacuer correctement ;

π des infiltrations, où l’eau de pluie pénètre par des fissures présentes dans les murs extérieurs et finit par imbiber les murs intérieurs ;

π la pression hydrostatique, où l’eau s’infiltre latéralement dans les murs de fondation sous l’effet de la pression du sol ;

π les remontées capillaires, où l’eau s’infiltre dans les fondations en remon-tant dans les capillarités présentes dans les murs.

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Au moindre signe d’humidité, même semblant mineur, faites appel à un spé-cialiste ! En effet, non traité, un problème d’humidité peut vite s’aggraver jusqu’à devenir dangereux pour votre maison et votre santé !

Les symptômesUne maison saine est une maison qui a un taux d’humidité compris entre 45 % et 65 %. Au-delà, votre maison est trop humide, ce qui engendre des problèmes souvent bien visibles :

π des murs sur lesquels des tâches d’humidité apparaissent, des moisissures se développent, des pans de revêtements se décollent laissant parfois à voir du salpêtre ;

π des plafonds qui se parent d’auréoles, souvent signes d’une fuite ;

π un sol humide où l’eau quelquefois ruisselle ;

π une cave humide victime des remontés capillaires ;

π une salle de bain où trop de condensation se forme ne s’évacuant pas, signe le plus souvent d’une mauvaise ventilation.

Tous ces symptômes d’humidité sont donc le signe d’un désordre et peuvent avoir de graves conséquences sur l’état de votre maison.

Les conséquencesUne humidité excessive a des conséquences plus ou moins importantes dans votre logement : condensation, moisissures, salpêtre, mérule.

La condensation est le passage de la vapeur d’eau à l’état liquide, d’où des traces d’eau ou d’humidité présentent sur les fenêtres et les murs. Les moisis-sures sont des champignons dont les auréoles ou efflorescences visibles sont de couleur blanche, noire, verte ou encore bleue et qui dégagent souvent une odeur de moisi. Le salpêtre ou « sel de pierre » est lui un dépôt blanchâtre, en général situé à la base des murs intérieurs. Enfin, la mérule est un champi-gnon lignivore qui s’attaque au bois qui, fragilisé, pourrit.

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Ces conséquences peuvent paraître mineures, mais parfois cachent des pro-blèmes plus importants qui vont endommager gravement votre maison. De plus, ces risques portent aussi sur votre santé. En effet, une humidité exces-sive peut entraîner des allergies, des problèmes respiratoires, des problèmes articulaires…

Diagnostiquer l’humidité pour la traiterIl est important de faire réaliser un diagnostic d’humidité afin de déterminer la cause du désordre et d’éviter tout risque. C’est de ce diagnostic que dépend le choix du traitement.

Seul un professionnel de l’humidité peut réaliser un bilan et vous proposer les solutions et mises en œuvre efficaces. À cet effet, il mesure le taux d’humi-dité de votre maison à l’aide d’un testeur d’humidité et réalise un examen complet de votre logement, de la cave au toit. N’hésitez pas à contacter un professionnel qui vous proposera généralement d’effectuer ce diagnostic gratuitement !

Les traitementsPour pallier les différents risques liés à une humidité excessive de la maison, un large choix de solutions s’offre à vous. Certains traitements sont simples à mettre en place, d’autres demandent impérativement l’intervention d’un spécialiste. Mais le traitement adéquat reste toujours fonction de la cause de l’humidité.

Certains problèmes d’humidité mineurs peuvent être traités par l’installation d’un absorbeur d’humidité électrique ou chimique mais en général, pour une maison saine, il faut en amé-liorer la ventilation naturelle ou, mieux, mettre en place une ventilation motorisée.

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L’humidité en un coup d’œil

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Plusieurs types de ventilation existent, chacun avec ses avantages et inconvénients :

π la VMC simple flux est le procédé classique de ventilation et donc le plus utilisé ;

π La VMC double flux permet en plus de préchauffer l’air neuf entrant dans la maison.

π La VMR est un procédé efficace, mais non réglementaire pour les loge-ments neufs.

π La VMI préchauffe l’air comme la VMC, mais est plus simple à installer.

π Le puits canadien est un procédé géothermique efficace et écologique.

Conjointement ou non à l’amélioration ou l’installation d’une ventilation, la mise en œuvre d’un traitement en profondeur peut s’avérer nécessaire pour chasser l’humidité de votre maison.

Là encore, diverses solutions de traitement s’offrent à vous :

π Le drainage du terrain ou de la maison évacue l’eau stagnant autour des fondations dans le réseau d’eau pluviale ou dans un puisard.

π L’assèchement des murs consiste en l’inversion de la polarité des champs électromagnétiques grâce à un boîtier posé sur le mur, pour chasser l’eau vers le sol.

π L’injection de résine dans les murs permet de boucher les capillarités par lesquelles remonte l’eau contenue dans le sol.

π La pose d’une membrane d’étanchéité, qui va entourer les murs enter-rés des fondations, empêche les infiltrations latérales par pression hydrostatique.

π Le cuvelage, qui consiste à poser une membrane étanche dans la cave, pour empêcher son humidité excessive, est une solution de moins en moins utilisée et souvent critiquée.

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L’humidité en un coup d’œil

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Enfin, l’application de traitements anti-humidité des surfaces tels que l’hy-drofuge, les enduits anti-humidité ou la peinture anti-humidité, permet de protéger superficiellement les murs intérieurs ou extérieurs de l’humidité.

Passer par un professionnel !Différents professionnels peuvent résoudre les problèmes d’humidité de la maison selon leur nature : couvreur, plombier, maçon… Cependant, il ne faut pas se tromper de diagnostic pour ne pas empirer la situation !

Un spécialiste en humidité est une bonne solution, vous avez ainsi un inter-locuteur expert en son domaine. De plus, il vous proposera un devis gratuit en général et réalisera les travaux en vous faisant bénéficier de la TVA à 7 % (contre 19,6 % si vous les faites vous-même).

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I. L’humidité dans la maison

Une maison humide est une maison qui a un taux hydrométrique supérieur à 65 %. Mais les désordres liés à l’humidité peuvent apparaître dans des endroits très divers de votre logement : le sous-sol et le sol, les murs exté-rieurs et intérieurs, le plafond. De plus, certaines pièces comme la salle de bain ou la cave sont plus sujettes à l’humidité que d’autres.

Le sous-sol et le solUne maison peut présenter un fort taux d’humidité dans le sous-sol et/ou au sol. Un sol trop humide est un sol qui n’évacue pas correctement l’eau (eau de pluie par exemple) : l’eau stagne au niveau des fondations et finit par s’y infiltrer.

Des signes manifestesRepérer les signes d’humidité en sous-sol et au sol n’est pas toujours facile, car ils ne sont pas toujours visibles. Néanmoins, vous pourrez reconnaître l’ap-parition de tâches, de moisissures, de champignons, de salpêtre…

De plus, l’eau qui ruisselle est une manifestation avérée d’humidité excessive qui doit immédiatement vous alerter !

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I. L’humidité dans la maison

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Des origines naturelles ou accidentellesLes deux principales origines naturelles d’une humidité importante au niveau du sous-sol/sol, sans compter les problèmes de condensation, sont l’infiltra-tion d’eau et les remontées capillaires.

L’infiltration d’eau, par pression hydrostatique où l’eau s’infiltre sous l’effet de la pression du sol exercée contre les fondations, peut être due à un défaut de construction de la maison. Quant aux remontées capillaires, où l’eau remonte dans les capillarités du mur imbibant les fondations et traversant les murs, elles peuvent avoir plusieurs origines : des fuites lentes, des problèmes de canalisation et d’évacuation d’eau, l’usure des joints… L’humidité d’un sou-bassement peut également être due à la contamination d’un mur humide en contact avec le sol.

Une humidité accidentelle à caractère exceptionnel est causée par une inon-dation ou un dégât des eaux aux conséquences désastreuses : parquet pourri, poutres abîmées…

Les mursLe mur fait partie des éléments les plus touchés par l’humidité, et un désordre, au départ mineur, peut vite contaminer d’autres éléments de votre maison et se transformer en problème majeur d’humidité dont il est difficile parfois de trouver la cause originelle.

Des signes manifestesL’humidité peut toucher les murs intérieurs comme les murs extérieurs. Ses manifestations multiples doivent vous alerter. À l’intérieur de la maison, scrutez les moisissures, les tâches plus ou moins importantes, le salpêtre, un mur en permanence froid et humide au tou-cher, une trop forte condensation, le décollement des revêtements muraux et des odeurs de décomposition.

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I. L’humidité dans la maison

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À l’extérieur de la maison, le noircissement ou le décollement d’enduit, un mur qui ne sèche pas après la pluie et des fissures apparentes sont caractéris-tiques d’une humidité importante.

Cependant, si certains désordres sont visibles, d’autres peuvent être cachés dans la maçonnerie. Ainsi, un enduit peut être en parfait état, mais cacher un mur complètement pourri ! Il ne suffit donc pas de détecter les endroits atteints par l’humidité, il faut en déterminer les origines exactes.

Diverses originesLes infiltrations d’eau, les remontées capillaires et une mauvaise ventilation auxquelles s’ajoute parfois une origine accidentelle d’humidité (inondation, dégât des eaux) sont les principales causes possibles d’un mur humide.

Ainsi, comme pour le sous-sol/sol, l’eau qui s’introduit par une fissure dans le mur ou par pression hydrostatique dans les fondations, ou l’eau contenue dans le sol qui remonte à travers les capillarités du mur est source d’humidité. Une mauvaise ventilation, empêchant l’évacuation correcte de l’humidité et entraînant de la condensation, est également à l’origine de murs humides.

Cependant, il est toujours difficile de déterminer de façon certaine et précise la cause. Celle-ci peut, par exemple, être très éloignée du mur en question. Ainsi, une infiltration d’eau due à une fissure sur un mur extérieur peut rapidement se propager vers l’intérieur de votre maison, entraînant des désordres visibles.

Enfin, un dégât des eaux dû à un problème de canalisations ou une inonda-tion sont bien sûr à l’origine de l’humidité excessive des murs.

De nombreuses solutionsLa combinaison de plusieurs traitements est parfois nécessaire pour venir à bout de vos problèmes d’humidité.

Une condensation excessive peut généralement se résoudre par une meilleure aération. La ventilation naturelle étant souvent insuffisante, différentes autres solutions (VMC, VMR, VMI) s’offrent alors à vous pour lutter contre l’humi-dité des murs.

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I. L’humidité dans la maison

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Les traitements de surface tels que les peintures anti-humidité, hydrofuges, enduits anti-humidité peuvent également être efficaces en protégeant vos murs. Cependant, il est parfois nécessaire de mettre en œuvre des traitements en profondeur. Vous avez alors le choix entre le système de l’assèchement, l’injection de résine pour lutter contre les remontées capillaires et les infil-trations d’eau, le drainage pour assainir vos fondations en permettant une meilleure évacuation de l’eau de pluie ou la pose d’une membrane étanche pour protéger vos fondations. Le cuvelage reste un ultime procédé très controversé pour empêcher l’humidité de pénétrer dans votre sous-sol en créant un caisson étanche par-dessus les murs intérieurs du sous-sol.

Les plafondsUn plafond humide est souvent le signe d’une condensation exces-sive ou d’infiltrations d’eau qui proviennent du niveau supérieur (toit, canalisations…).

Des signes manifestesL’humidité du plafond, comme celle d’un mur, se traduit par l’apparition de moisissures et d’auréoles souvent de couleur marron ou rouille.

Une origine parfois plus cibléeComme pour le sol ou les murs, sans compter les problèmes de condensation, des causes naturelles (infiltrations et remontées capillaires) et accidentelles (dégât des eaux, inondation) peuvent être à l’origine de l’humidité au pla-fond. Cependant, plus que tout autre élément de la maison, les plafonds sont sujets à l’humidité en cas de :

π fuites au niveau du toit ;

π fuites de canalisations ;

π fissures dans les murs extérieurs ;

π mauvaise étanchéité des joints des fenêtres.

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I. L’humidité dans la maison

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Des solutions variéesLe traitement adapté au problème d’humidité de votre plafond dépend de sa cause : en cas de fuite, il faut réparer !

Un problème de condensation peut généralement être résolu grâce à l’ins-tallation d’une ventilation efficace (VMC, VMR, VMI), l’aération natu-relle pouvant s’avérer insuffisante. Un puits canadien peut également être une bonne alternative et peut se coupler avec une VMC ou encore une VMI.

D’autres traitements peuvent être adaptés au problème d’humidité d’un plafond, ce sont les traitements de surface : peinture anti-humidité, hydrofuges, enduits anti-humidité. Cependant, en cas de problèmes

importants d’humidité, ces derniers peuvent être insuffisants. Un traitement en profondeur est alors à envisager afin de résoudre durablement la cause d’humidité au plafond : une injection de résine, un drainage ou encore une membrane étanche pour bloquer les remontées capillaires et empêcher les infiltrations.

Les pièces les plus humidesCertaines pièces telles que la cave et la salle de bain sont davantage sujettes à l’humidité. Cela s’explique facilement : la cave est souvent enterrée et la salle de bain est une salle d’eau, humide par essence.

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I. L’humidité dans la maison

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Attention, cave humide !En dehors d’un dégât des eaux exceptionnel, l’humidité d’une cave est due à des infiltrations causées par une mauvaise évacuation de l’eau contenue dans le sol et qui finit par s’infiltrer dans les murs enterrés. Des remontées capillaires, qui imbibent les murs des fonda-tions de l’intérieur, peuvent être aussi à l’origine d’une cave humide.

Plusieurs traitements combinés sont parfois nécessaires : l’amélioration de la ventilation de la cave avec l’installation d’une VMC, l’injection de résine pour empêcher le passage de l’eau dans les capillarités des murs des fondations, le drainage du sol autour de la maison ou dans la cave afin d’améliorer l’évacuation de l’eau de pluie gorgeant le sol, ou la pose d’une membrane étanche autour des fondations pour éviter les infiltrations d’eau dues à la pression hydrostatique.

Le cuvelage, qui forme un caisson étanche dans votre cave, est une solution qui risque de déplacer le problème vers un autre élément de la maison ou d’abîmer les fondations par un excès d’humidité.

Le choix du ou des traitements ne peut être pris que par un professionnel de l’humidité. En effet, une mauvaise mise en œuvre peut avoir des consé-quences dramatiques sur la stabilité de votre maison !

Quelle humidité pour une cave à vin ?Une bonne hygrométrie est un critère essentiel pour une bonne cave à vin. Elle préserve vos vins contre l’oxydation, les moisissures et le goût de bou-chon. Le taux d’humidité idéal se situe entre 50 % et 80 %. Ce taux assure l’élasticité du bouchon en liège, élément primordial pour empêcher l’air exté-rieur de s’introduire dans les bouteilles.

Bon à savoir : la cave à vin électrique permet de contrôler précisément l’humi-dité, au contraire d’une cave à vin classique en sous-sol.

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I. L’humidité dans la maison

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Humidité dans la salle de bainLa présence d’humidité dans la salle de bain est un phénomène relative-ment normal : lorsqu’on prend un bain ou une douche, il se dégage un grand volume de vapeur d’eau. Si votre salle de bain n’est pas bien équipée, cette vapeur d’eau peut rapidement se transformer en humidité ambiante en tou-chant les murs, le plafond et le sol ; c’est le phénomène de la condensation.

L’humidité de la salle de bain doit être chassée à chacun de vos passages. Pour avoir une pièce saine, vous devez d’abord avoir un bon système de ven-tilation. Dans l’idéal, elle doit avoir une fenêtre, et cette ventilation naturelle, effectuée à chaque sortie de bain ou de douche, peut parfois suffire. Mais en cas de ventilation naturelle inexistante, l’installation d’une VMC, VMR (option ou non VMP), ou d’une VMI va assurer à la fois l’évacuation de l’air chargé en vapeur d’eau et son renouvellement, grâce à des bouches motorisées.

Bon à savoir : la VMP, qui se met en marche quand la lumière de la pièce est allumée, est le système minimum nécessaire quand la pièce d’eau n’a pas de fenêtre.

En cas de système de ventilation insuffisant, pensez également aux absor-beurs d’humidité : si leur usage est souvent déconseillé seul pour les problèmes d’humidité importants, dans le cas d’une salle de bain, ils peuvent parfois suffire à déshumidifier l’air.

Mais la condensation n’est pas la seule cause d’humidité dans une salle de bain. Des infil-trations des eaux de la douche ou du lavabo peuvent se produire. En effet, les joints du carrelage, d’une part, et les joints entre la baignoire ou le lavabo et leurs supports, d’autre part, doivent être parfaitement étanches ; faute de quoi, l’eau s’infiltre par-derrière et abîme les cloisons ou les sols.

Et si vous ne parvenez pas à assécher une salle de bain humide par l’améliora-tion de la ventilation ou l’installation d’un absorbeur d’humidité, faites appel à un professionnel !

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I. L’humidité dans la maison

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A Pour aller plus loinAstuces

Condensation ou humidité interne ? � par N.G.P

Savoir si nous sommes face à un phénomène de condensation ou alors à un problème d’humidité interne au mur est assez simple. Pour cela, suivez les ins-tructions qui suivent :

π Prendre une feuille de papier d’aluminium et découper un morceau de la valeur d’une feuille papier A4.

π Poser cette feuille à l’endroit où vous observez l’humidité en la piquant aux quatre coins avec des petites aiguilles et laisser cette feuille une petite semaine.

π En défaisant les aiguilles, s’il y a des gouttelettes sur la face collée au mur, l’humidité provient du mur. Si les gouttelettes sont du côté opposé, c’est de l’humidité de condensation.

Problèmes de condensation dans la véranda !

La condensation est l’ennemie numéro un des vérandas !

Si la condensation apparaît ponctuellement et disparaît ensuite, elle est pro-bablement due à des écarts trop importants de température et d’hygrométrie (humidité de l’air) entre l’intérieur et l’extérieur. Il n’y a rien de particulier à faire, tout rentrera dans l’ordre avec de meilleures conditions météorologiques. Pensez tout de même à aérer naturellement votre véranda en ouvrant les sur-faces vitrées.

Les phénomènes de condensation chroniques dans la véranda sont le plus sou-vent dus à l’une ou l’autre des causes suivantes, ou les deux à la fois : une mauvaise ventilation et/ou un taux d’humidité dans l’air trop élevé (hygrométrie au-delà de 60%). Dans les deux cas, il est nécessaire d’améliorer la ventilation en mettant des grilles d’aération aux vitrages, ou en ménageant un interstice de 1 cm à 2 cm entre le bas de la porte et le sol de la véranda. Le nombre et les dimensions des ouvertures à créer dépendent du volume de votre véranda.

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I. L’humidité dans la maison

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Si l’air est trop humide, il faut installer un déshumidificateur électrique : ces appareils sont performants et silencieux ; ils peuvent absorber jusqu’à vingt litres d’eau par jour selon leur capacité.

Questions/réponses de pro

Sous-sol humide

Comment peut-on remédier à l’humidité des murs d’un sous-sol bien ventilé par plusieurs bouches d’aération ? La maison a 27 ans, les murs sont en parpaings, recouverts d’enduit, et à l’intérieur, il y a juste une couche de peinture acrylique. L’humidité apparaît par le haut et sur la moitié du mur qui n’est pas enterré. On m’a conseillé de poser des plaques de polystyrène extrudé. Qu’en dites-vous ?

� Question de Le Coq

Δ Réponse de Greeneo

Il faut trouver l’origine de l’humidité. Très souvent, elle est due à des coudes de descentes pluviales percés qui éclaboussent les parpaings. Il est pro-bable, dans votre cas, que la peinture soit aussi un vecteur aggravant de l’humidité. Peut-être qu’en enlevant cette peinture acrylique et grâce à votre bonne ventilation, l’eau va mieux s’évaporer. Le polystyrène ne crain-dra pas l’humidité, mais, à terme, cette couche d’eau pourrait détériorer vos parpaings ou les plafonds, une fois bloquée par les plaques de polystyrène.

Votre dalle haute (la dalle du rez-de-chaussée vue par en dessous) peut aussi être la cause de cette humidité. Cela peut être dû à un choc ther-mique (dalle chaude et air froid) et la création d’un point de rosée. Je vous conseille de commencer par bien chercher la cause avant d’isoler.

Cave humide

J’ai une cave enterrée avec des murs en pierre, c’est une ancienne ferme. J’ai de gros problèmes d’humidité : champignons et moisissures. Je ne peux rien mettre dedans sans que cela s’abîme. Quelle est la solution ?

� Question de Luzerne

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I. L’humidité dans la maison

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Δ Réponse de Touraine Technologie

C’est très simple ! Réaménagez les ouvertures existantes (bouchées) ou met-tez en place une ventilation forcée, adaptée au volume de la cave.

Comment remonter le taux d’humidité de sa cave à vin ?

Le taux d’humidité de ma cave à vin est inférieur à 50 %, et je n’arrive pas à le faire remonter : que dois-je faire ?

� Question de Gérard

Δ Réponse de Marjo

Cela n’est pas normal, adressez-vous au fabricant (SAV). Le taux d’humidité d’une cave à vin doit toujours être situé entre 50 % et 80 %, c’est le taux idéal que l’on trouve dans les meilleures caves naturelles. Le problème pro-vient peut-être du filtre à charbon actif, trop ancien.

Δ Réponse de Pédébé

Vous pouvez investir dans un humidificateur électrique qui augmentera le taux d’humidité de votre cave. Il existe également une méthode tradition-nelle qui consiste à placer une (ou plusieurs) bassine(s) d’eau dans la pièce à humidifier.

Humidité dans la salle de bain

J’ai une salle de bain avec une VMC, mais malgré cela, il y a beaucoup d’humi-dité : les joints de la douche sont noirs. Que faire pour résoudre ce problème ?

� Question de Zamour

Δ Réponse de www.isolext.com

La description que vous faites est très courante et a priori, aucun investisse-ment particulier n’est à prévoir.

Commencez par brosser vos joints à l’eau chaude adjuvantée d’une bonne dose d’Oxidrine (soude) ou d’eau de Javel (chlore) ; cela devrait faire dis-paraître les moisissures dues aux micro-organismes. Si les joints en silicone sont trop abîmés, il faut les éliminer et refaire des joints de bonne qualité (avec fongicides).

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I. L’humidité dans la maison

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Après avoir nettoyé les joints du carrelage, vous pouvez les traiter avec un hydrofuge courant pour diminuer leur porosité et ralentir le dépôt des salis-sures. Attendez toutefois que les joints soient secs.

Par définition, la salle de bain est la pièce la plus humide d’un logement, et une VMC nécessite un minimum d’entretien pour rester efficace. Si celle-ci ne suffit pas à extraire l’humidité produite lors de son utilisation, faites vérifier son réglage et aérez au coup par coup suivant les possibilités.

Comment éviter les moisissures sur les murs de ma salle de bain ?

La peinture du mur sous la fenêtre de ma salle de bain (et uniquement celui-là) s’enlève au fur et à mesure et de la moisissure apparaît. Je n’ai pas de ventila-tion, juste une fenêtre qui est constamment ouverte (hiver comme été). Étant locataire, et ma propriétaire résidant à l’étranger, que puis-je faire ? On m’a dit que l’isolation extérieure n’avait pas été faite correctement. Sachant que je n’ai pas de bouche d’aération, comment pourrais-je faire pour arranger ça ?

� Question de Mimi

Δ Réponse de Viennot

Vous cumulez vraisemblablement deux problèmes : le manque de ventila-tion et des ponts thermiques autour de la fenêtre.

Théoriquement, c’est à la charge du propriétaire d’assurer la salubrité du logement. Et il sera difficile de résoudre ce problème sans son accord. En tant que locataire, vous pouvez à moindres frais installer un petit extracteur pour ventiler la salle de bain et nettoyer le mur avec de la Javel. Aérez la pièce le plus souvent possible et installez des grilles de ventilation sur la fenêtre s’il n’y en a pas. Évitez le sèche-linge dans cette pièce si vous en avez un.

Bien évidemment, rien ne vaut une remise aux normes de la pièce avec des murs hydrofugés, une bonne isolation de la fenêtre et une ventilation (VMC ou VMR).

Humidité dans les toilettes

J’ai de l’humidité qui se propage sur le mur de mes toilettes. J’aurais voulu en connaître la cause, et bien sûr intervenir.

� Question de Solange le Graet

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I. L’humidité dans la maison

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Δ Réponse de Ricket76

Les toilettes sont souvent des pièces froides et humides, et de plus, certaines maisons ont leur arrivée d’eau par cette pièce, ce qui provoque le dépôt de condensat sur les tuyauteries ; l’ensemble fait que cet endroit est beaucoup plus humide que le reste de la maison.

Les solutions sont simples : vérifiez s’il n’y a aucune fuite, même minime ; chauffez cet endroit ; si possible, isolez les tuyaux d’eau froide qui passent dans cette pièce ; et surtout créez une bonne ventilation. Préférez une ven-tilation double flux même si la pose est fastidieuse, vous vous y retrouverez en confort et en économie d’énergie.

Plafond humide

Depuis que les températures extérieures sont plus froides, je retrouve chaque matin, sur le plafond de ma chambre située au premier étage sous le toit, des plaques d’humidité à certains endroits et parfois des moisissures. Mes fenêtres sont aussi toutes mouillées. On me dit que c’est un problème de ventilation, mais l’aération de la fenêtre fonctionne. Ce problème ne survient que pendant la nuit. Serait-ce alors un problème au niveau du toit (fuite) ou bien un problème de ventilation, comment puis-je le savoir ?

� Question de Lalou

Δ Réponse de Bruel Diags

J’aurais tendance à penser que c’est un problème de condensation associé peut-être à un problème de ventilation.

Le phénomène de condensation apparaît lorsqu’une surface (plafond, fenêtre, mur) est soumise à une grande différence de température. Si vous avez des taches ponctuelles d’humidité au plafond, cela peut avoir deux ori-gines : soit un pont thermique ponctuel dû à un manque d’isolant au niveau de la zone en question, soit une fuite en toiture.

Sur les fenêtres, pour peu que vous ayez des simples vitrages, il est com-plètement normal d’avoir de la condensation. C’est une des raisons pour laquelle on les remplace par des doubles vitrages. Cela améliore l’isolation thermique et empêche la création de la condensation sur les vitres.

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I. L’humidité dans la maison

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Pour le problème de ventilation, je déduis que vous avez des entrées d’air statiques sur les fenêtres des chambres, de la cuisine, de la salle de bain, etc. Le principe de ventilation statique est souvent inefficace et inconfortable (flux d’air important). Du fait de cet inconfort, les orifices de ventilation sont souvent bouchés et le renouvellement de l’air ne se fait plus.

Selon la configuration de la maison, envisagez la pose d’une ventilation simple flux à régulation hygrométrique (dite « hygro B »). C’est le plus simple à poser : il suffit d’installer le moteur et les gaines d’aspiration dans les combles. Il faudra prévoir des entrées d’air (hygroréglables) sur les menuiseries des chambres et du séjour. Si votre maison est de plain-pied et que les combles recouvrent toutes les pièces, vous pouvez aussi envisager une VMC double flux à haut rendement. Avec ce type de VMC, il n’y a pas de prise d’air à prévoir dans les pièces sèches.

En conclusion : jetez un œil dans vos combles pour voir si l’isolant est cor-rectement mis partout et si vous avez des fuites au niveau du toit. Si c’est le cas, faites-les réparer. Puis, complétez l’isolant si vous constatez des manques. Enfin, envisagez rapidement de faire poser un système de venti-lation (voir avec un électricien proche de chez vous).

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II. Les causes

Les causes de l’humidité sont nombreuses et bien souvent difficiles à détermi-ner. Multiples et parfois souterraines, certaines sont facilement observables, tandis que d’autres sont plus insidieuses. C’est ainsi qu’un problème d’humi-dité peut apparaître à un endroit alors que sa cause en est éloignée.

Il peut donc être complexe de trouver la cause véritable d’un problème d’hu-midité, mais certains signes doivent vous alerter et nécessitent, dans certains cas, un traitement d’urgence en attendant un traitement de fond adapté.

Le dégât des eaux et l’inondationLes causes accidentelles sont l’une des sources principales d’humidité à l’inté-rieur des habitations. Les plus courantes sont le dégât des eaux et l’inondation.

Des causes diversesUn dégât des eaux peut avoir plusieurs origines. Il peut s’agir d’une fuite lente des sanitaires, lave-vaisselle ou lave-linge… et d’une évacuation plus ou moins brutale de l’eau suite à la construction défectueuse d’un élément struc-turel du logement, d’une rupture de tuyauterie ou de l’usure de points de raccordement (joints dans la salle de bain).

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II. Les causes

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Une inondation peut également être due à la rupture d’une canalisation de la voirie, un cours d’eau en crue…

Des signes d’alerteLe plus souvent, une fuite n’est pas visible à l’œil nu. Il peut se passer plu-sieurs jours ou semaines avant que vous ne la découvriez. Certains signes, comme le sol de votre salle de bain qui ne sèche pas, peuvent cependant vous mettre la puce à l’oreille.

Traitements d’urgenceEn cas de dégât des eaux, il faut en premier lieu couper l’arrivée d’eau au plus vite. Épongez ensuite avant de procéder :

π à des réparations de plomberie ;

π à la réfection de l’étan-chéité du carrelage ;

π à l’installation d’un absor-beur d’humidité.

En cas d’inondation, des pro-fessionnels seulement sont en mesure d’assécher votre maison et de diagnostiquer précisément les travaux à effectuer par la suite. Attention, il est nécessaire de prévenir au plus vite votre assurance, que vous soyez pro-priétaire ou locataire. Celle-ci fera intervenir un expert afin de déterminer la cause du dégât et vous indemnisera.

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II. Les causes

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Une mauvaise ventilationUne mauvaise ventilation est la cause la plus courante d’humidité dans une maison.

Première cause d’humidité constanteC’est la cause la plus facile à détecter et à résoudre. Une mauvaise ventilation engendre une hygrométrie excessive, qui a pour conséquences de favoriser l’apparition de la condensation, de moisissures, de bactéries, etc.

Les maisons d’aujourd’hui sont de plus en plus isolées afin d’éviter les déperditions de chaleur. Ce surplus d’isolation doit impérativement être accompagné d’une bonne ventilation de l’ensemble de l’habitation pour en chasser l’humidité. Une maison saine a besoin d’une aération efficace !

Des signes d’alerteIls sont nombreux et souvent conjoints. La condensation apparaît en même temps que la buée, voire un ruissellement d’eau sur les murs ou les vitres. C’est ce qui entraîne des moisis-sures, le noircissement des joints, le décollement du revêtement mural, etc. Une odeur de moisi est aussi un signe d’humidité. Salpêtre et parfois mérule s’ensuivent dans le cas d’un environne-ment intérieur humide constant et excessif.

Une obligation légaleLa ventilation est une obligation légale pour toutes les constructions depuis 1982. Les textes imposent notamment « une aération générale et permanente » de l’habitation. Le minimum requis est une circulation de l’air entre des entrées situées dans les pièces principales (séjour, chambres, etc.), et des sorties d’air placées dans les pièces de service (cuisine, salle de bain, toi-lettes, buanderie).

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II. Les causes

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Améliorer sa ventilationLa ventilation naturelle de votre logement peut facilement être améliorée par l’ouverture plus fréquente des fenêtres (même l’hiver), l’installation d’entrées et de sorties d’air, la désobstruction et le dépoussiérage de ces dernières… mais elle ne suffit pas toujours. Pour résoudre le problème d’une mauvaise aération de façon efficace et durable, pensez à faire installer une VMC ou une VMR.

Les infiltrations d’eauOn parle d’infiltrations d’eau lorsque l’eau de pluie pénètre dans les parois ou le toit de votre habitation.

PrincipeL’eau qui s’infiltre finit par imbiber les murs intérieurs, ce qui peut causer de graves dégâts. Les infiltrations d’eau peuvent aussi être présentes dans les caves, les sous-sols ou toutes les autres parties de la maison enterrées ou semi-enterrées. L’eau imprègne d’abord l’extérieur des murs et envahit peu à peu l’intérieur sous la pression exercée par le sol.

Des causes diversesL’origine des infiltrations d’eau est multiple. Elles peuvent être dues à des fissures dans les murs, des fuites, des gouttières bouchées, des problèmes d’étanchéité (toit, murs, menuiseries…), le vieillissement des joints (pierres de façade, fenêtres, baignoires…), la porosité des maté-riaux de construction ; dans ce dernier cas, il n’y a pas de fissures, mais les composants ne sont plus imperméables et l’humidité pénètre donc « un peu partout ».

Les infiltrations latérales (dans les caves et sous-sols), quant à elles, proviennent d’une différence de niveau du sol entre l’extérieur (plus haut) et l’intérieur (plus bas) de votre habitation.

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II. Les causes

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Des signes d’alerteCertains signes doivent vous alerter sur la présence d’infiltrations d’eau, par exemple des auréoles (tâches d’humidité) brunes sur les murs, un plafond humide par endroits, la peinture qui s’écaille avec un dépôt blanchâtre dû au salpêtre… Une odeur nauséabonde peut aussi se dégager du pourrissement du bois et du développement de bactéries qui entraîne les moisissures.

Que faire ?S’il s’agit d’un problème de toiture, il est préférable de faire appel à un couvreur qui vérifiera son étan-chéité et effectuera les réparations nécessaires.

Si les infiltrations viennent d’un mur, cela dépend de la taille des fissures :

π en cas de microfissures (moins de 0,2 mm), procédez à un traite-ment hydrofuge ;

π en cas de fissures moyennes (0,2 mm à 2 mm), colmatez avec du mastic et effectuez un revê-tement imperméable sur toute la surface ;

π en cas de grosses fissures (plus de 2 mm), des travaux plus importants de maçonnerie seront nécessaires.

Si c’est un problème de porosité, un traitement hydrofuge ou la pose d’un revêtement imperméable est indispensable et adapté.

En cas d’infiltrations dans les fondations par pression hydrostatique, un drai-nage ou la pose d’une membrane étanche seront effectués.

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II. Les causes

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La pression hydrostatiqueLa pression hydrostatique est la pression exercée par l’eau sur les fondations d’un bâtiment.

Des causes diversesUne pression hydrostatique peut être due à :

π une mauvaise évacuation de l’eau de pluie qui stagne dans le terrain ;

π un terrain en pente qui entraîne une accumulation de l’eau contre vos fondations ;

π une nappe phréatique trop proche de vos fondations.

L’eau exerce alors une pression sur les murs enterrés et entraîne des infiltra-tions en sous-sol.

Contrecarrer les effetsPlusieurs traitements peuvent être mis en œuvre pour lutter contre l’humidité engendrée par la pression hydrostatique. Parmi ceux-ci, l’injection de résine dans les murs qui vise à combler les capillarités empêchant ainsi le passage de l’eau, ou la pose d’une membrane étanche autour des fondations afin de blo-quer le passage de l’eau et garder ces dernières au sec. Le drainage du terrain peut, en outre, améliorer l’évacuation de l’eau.

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Les remontées capillairesLe phénomène de remontées capillaires provient de l’humidité du sol qui remonte dans les murs enterrés jusqu’à environ 1,50 m de hauteur, malgré le phénomène de pesanteur.

Bon à savoir : comme le café dans un sucre, l’humidité peut ainsi monter jusqu’à l’étage d’une habitation !

Des causes diversesLes remontées capillaires touchent les murs en contact avec l’eau (fonda-tions), ou ceux qui sont très poreux (non imperméables) ou encore capillaires (dotés de réseaux capillaires qui permettent à l’eau de remonter) : plus le réseau est fin, plus l’eau remonte haut.

Eau souterraine

MUREXTÉRIEUR INTÉRIEURÉvaporation Évaporation

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II. Les causes

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Des signes d’alerteLes remontées capillaires rendent les murs humides, particulièrement dans leur partie basse. C’est ainsi qu’à l’in-térieur de la maison, salpêtre et petits champignons peuvent faire leur appa-rition, le papier peint se décoller, le revêtement du sol (moquette) pourrir, les plâtres se dégrader et les enduits s’effriter. Et à l’extérieur de la maison, la dégradation du crépi, des auréoles, des cloques… se laissent à voir.

Comment les éviter ?Plusieurs traitements sont envi-sageables pour lutter contre les remontées capillaires. Parmi ceux-ci, la centrale d’assèchement par laquelle on chasse l’eau vers le sol grâce à un sys-tème électromagnétique et l’injection de résine dans le mur pour boucher les capillarités. Le drainage aura, lui, pour effet de mieux évacuer l’eau de pluie stagnant dans le sol. Quant à la pose d’une membrane étanche, elle proté-gera vos fondations en empêchant les infiltrations.

Bon à savoir : le cuvelage ou revêtement d’un mortier de résine étanche à l’eau est un procédé controversé, car dans la majorité des cas, il déplace simplement le problème des remontées capillaires vers les parties plus élevées du bâtiment.

Comment interpréter les signes d’humidité ?Si les causes accidentelles (fuite d’eau, inondation) sont faciles à déceler, en revanche, il n’est pas toujours évident de savoir si l’humidité vient de la condensation, d’infiltrations ou de remontées capillaires.

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II. Les causes

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Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif des signes d’humidité pour vous aider à faire votre diagnostic. Attention, un tel diagnostic est largement insuffisant et la mise en œuvre de certaines solutions nécessite de faire appel à un professionnel.

Signes Causes possibles Solutions possibles

Humidité limitée dans le temps (quand il pleut) et/ou très locale (plafond, mur, façade)

Infiltrations locale (une fuite) ou dif-fuse (porosité des murs)

• Fuite : réparez• Porosité : traitement

hydrofuge, revêtement imperméable

• Cas extrêmes : drainage, membrane étanche

• Buée sur les fenêtres (en hiver)• Peinture qui s’écaille sur les murs

ou au plafond (moins souvent)• Moisissures, tâches noires (cham-

pignons), brunes ou verdâtres sur les murs, les poutres (au niveau de l’ossature des ponts thermiques), les joints de fenêtre et de carrelage (salle de bains, cuisine)

Condensation

• Amélioration de la ventilation

• Amélioration de l’isolation• Installation d’un

déshumidificateur

• Taches blanches (salpêtre) en bas des murs ou en sous-sol dans des pièces mal ventilées (cave)

• Plâtres qui se dégradent et enduits qui s’effritent

• Revêtement de sol qui pourrit

Remontées capillaires

• Intérieur : injection de résine• Extérieur : assèchement des

murs, drainage• Traitement local anti-salpêtre

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II. Les causes

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A Pour aller plus loinAstuces

Différents types d’infiltration d’eau dans un bâtiment � par Lrk

Les infiltrations résultent du passage de l’eau à travers les toits, les murs ou le sol. Des taches d’humidité apparaissent alors sur les parois. Les origines sont diverses :

π des gouttières mal installées assurant une mauvaise évacuation des eaux ; π la présence de fissures dans les murs ; π des joints défectueux dans la maçonnerie.

Les infiltrations causent de nombreux dégâts et sont beaucoup plus difficiles à traiter qu’un simple problème de condensation.

Les infiltrations d’eau pluviale provoquent des coulures sur les murs et forment des taches d’humidité ou de moisissures malodorantes ; tandis que les infiltra-tions latérales provoquent des inondations dans les caves et sous-sols, et des fissures dans les murs.

Que faire en cas de condensation à l’intérieur de l’abri de piscine ?

Un peu de condensation est inévitable à l’intérieur d’un abri de piscine : de l’eau s’évapore en permanence de votre bassin et se condense sur les parois de l’abri en raison de la différence de température entre l’atmosphère intérieure et exté-rieure. De plus, les matériaux de l’abri sont en principe adaptés à cette humidité et ne s’altèrent pas pour autant.

En revanche, si la condensation est trop importante, vous devrez envisager certaines mesures. La condensation excessive concerne généralement les abris hauts. Dans ce cas, vous pouvez :

π aérer davantage votre abri ;

π recouvrir la nuit votre piscine d’une bâche à bulles ou d’un volet roulant, ce qui limitera l’évaporation de l’eau ;

π installer un déshumidificateur.

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II. Les causes

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Questions/réponses de pro

Taux d’humidité après un dégât des eaux ?

Quel est le taux d’humidité maximal pour repeindre un mur après un dégât des eaux ?

� Question de Papet92

Δ Réponse de Isosec Maine Normandie

Votre taux d’humidité, en règle générale, ne doit pas dépasser 2 g d’eau/kg d’air sec. Cette mesure se fait à la bombe à carbure, et votre mesure de référence doit être prise dans une partie sèche et à deux mètres de hauteur.

Quel produit contre l’humidité après une fuite ?

Il y a quelques jours, je me suis rendu compte qu’un mur de ma chambre était moisi. Ce mur est commun avec la salle de bain, où il y avait une fuite au niveau du robinet de la baignoire qui, a priori, est réglé. Actuellement, je laisse sécher ce mur, et je voudrais savoir quel type de produit je dois appliquer sur le mur de la chambre (au cas où il y aurait une nouvelle fuite ou si celle-ci n’est pas entière-ment réparée). De plus, avant même ce problème de fuite, il y a toujours eu une odeur et des problèmes d’humidité sur ce mur, malgré une aération quotidienne.

� Question de Melinda86

Δ Réponse de TBC31

Avant tout, assurez-vous que la fuite a été réparée, car aucun produit ne pourra être efficace contre le mur atteint. Le mieux dans une salle de bain est de faïencer les murs et de faire les joints avec un produit hydrofuge, du côté de la salle de bain bien sûr !

Régler un problème d’infiltration par le sol

Nous avons agrandi l’espace entre un garage existant et la maison (dos à un mur mitoyen). De l’autre côté de ce mur, le niveau du sol est supérieur (1 m) au sol de notre agrandissement. Nous sommes sur de la roche, donc pratiquement dans l’impossibilité de creuser. Nous avons enduit le mur mitoyen du côté du voisin

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II. Les causes

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et avons posé un drain au pied de ce mur. Mais l’eau continue de s’infiltrer par le sol au niveau de notre mur intérieur. Nous ne savons plus quoi faire, pouvez-vous nous conseiller ?

� Question de Agnès Annick

Δ Réponse de Touraine Technologie

Il est toujours difficile de faire une parfaite étanchéité quand la roche est le support de fondation. Le drainage mis en place n’a pas dû être posé avec l’attention exigée. L’emploi de résine ne paraît pas non plus convenir, ou alors pour un traitement en profondeur, sans un résultat garanti étant donné que le terrain subira tôt ou tard des déplacements. Cette eau doit être cana-lisée et non bloquée. Revoyez tout le système de gainage, et pensez plutôt à la mise en place d’un bac de rétention avec une pompe de relevage.

Infiltration d’eau dans le mur lorsqu’il pleut

J’ai peint les murs de mon sous-sol directement sur les parpaings. Une fois la peinture sèche, quelques auréoles se sont formées. J’ai aussi un peu d’infiltration quand il pleut beaucoup. Est-ce normal ?

� Question de Caf

Δ Réponse de Touraine Technologie

C’est tout à fait normal ! Vos parpaings ne sont pas protégés contre la poro-sité, et cela les rend perméables à l’eau d’infiltration.

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III. Les marqueurs de l’humidité

La condensation, le salpêtre, la moisissure et la mérule sont les marqueurs visibles de l’humidité à l’intérieur des habitations.

La condensationLa condensation provient du contact entre un air intérieur chargé en vapeur d’eau et une paroi froide : l’air, qui est saturé en vapeur d’eau, se trans-forme en eau sur cette paroi. Ainsi, la condensation se traduit par la présence d’eau/humidité sur les murs et les fenêtres : quand vous passez le doigt, il s’humidifie.

La condensation intervient principalement en automne et en hiver. Elle touche particulièrement la cuisine et la salle de bain, deux pièces fortement chargées en vapeur d’eau.

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III. Les marqueurs de l’humidité

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Formation de la condensation

Bon à savoir : contrairement à ce que l’on croit, les problèmes de condensation sont de plus en plus fréquents, car les logements sont plus isolés, plus chauffés et moins aérés.

Signes caractéristiquesCertains signes sont caractéristiques de la condensation :

π l’humidité, voire le ruissellement d’eau sur les murs ;

π la buée sur les fenêtres au réveil ;

π les moisissures sur les murs et le carrelage (joints) ;

π les taches noires (champignons), qui laissent apparaître sur les murs l’os-sature des ponts thermiques (endroits où l’isolation thermique n’est pas suffisante).

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III. Les marqueurs de l’humidité

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Quelles solutions ?La condensation est le problème d’humidité le plus facile à résoudre. Cependant, il faut savoir qu’une famille de quatre personnes produit à peu près 11,5 litres d’eau par jour : respiration, douche, activités ménagères… Une simple aération quotidienne en ouvrant les fenêtres ne suffit donc pas à chasser la condensation produite !

Une meilleure ventilation et isolation thermique de votre habitat constitueront des solutions efficaces. Cette amélioration de l’aération des pièces et des pla-cards passera par l’installation d’une VMC ou d’une VMR, et sa vérification périodique.

Bon à savoir : vos fenêtres doivent être équipées d’aérateurs au niveau de la partie haute du châssis. Ces derniers permettent une aération constante et améliorent le fonctionnement de la VMC.

Des panneaux de plâtre ou d’isolant sur les murs, des doubles vitrages et des volets pour les fenêtres participeront également à l’amélioration de l’isolation thermique des parties froides de la maison. Ces solutions peuvent être com-plétées par l’installation d’un absorbeur d’humidité ou un déshumidificateur dans votre maison.

Le salpêtreSalpêtre signifie « sel de pierre ». Il s’agit de sels minéraux, plus précisément de nitrate de potassium, qui se déposent sur les murs intérieurs et abîment ces derniers ; d’où le décollement de plâtre et d’enduit, le pourrissement du bois, la pulvérulence des pierres, etc.

Il se présente sous la forme d’un dépôt blanchâtre et est généralement situé à la base des murs intérieurs.

Bon à savoir : autrefois, on mélangeait le salpêtre à du soufre et du charbon de bois afin d’en faire de la poudre à canon.

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III. Les marqueurs de l’humidité

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Pourquoi du salpêtre sur les murs ?Le salpêtre provient de remontées capillaires couplées à une mauvaise ventila-tion. L’eau qui remonte dans la maçonnerie est chargée de sels minéraux. Lors de l’assèchement du mur, ceux-ci, privés d’humidité, vont alors migrer vers la surface du mur afin de profiter de l’humidité de l’air ambiant. La concentra-tion de sels minéraux en surface engendre leur dépôt sur les murs et abîme leur surface.

Faire disparaître les tracesLes enduits atteints par le salpêtre doivent être complètement retirés. Ils sont en effet définitivement contaminés. Après le traitement anti-humidité, il faut impérativement attendre le séchage complet des murs, qui peut durer plu-sieurs mois, avant de poser le nouvel enduit. En effet, l’enduit n’adhérerait pas sur un mur humide, et l’eau présente dans celui-ci l’endommagerait. Tout serait alors à refaire !

Commencez par brosser le mur avec une brosse en chiendent, puis rebouchez les fissures éven-tuelles avec un enduit de rebouchage. Appliquez alors un enduit anti-salpêtre avec un pinceau ou un rouleau. Après séchage, vous pouvez revêtir votre mur comme il vous plaît : peinture, papier peint, etc.

Quelles solutions ?Pour éviter la formation de salpêtre, il faut agir sur ses causes. Sans le trai-tement adéquat, il est inutile de vouloir nettoyer votre mur, le salpêtre réapparaîtra !

Les remontées capillaires doivent donc être stoppées. Pour cela, plusieurs trai-tements possibles : assèchement des murs, injection de résine ou de silicone, drainage de la maison et/ou du terrain, pose d’une membrane d’étanchéité et dans de rares cas, cuvelage.

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III. Les marqueurs de l’humidité

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La ventilation intérieure doit aussi être améliorée en installant une VMC (simple ou double flux), couplée ou non avec un puits canadien, ou une VMR ou encore une VMI.

Enfin, des traitements de surface peuvent protéger vos murs du salpêtre : peinture anti-humidité, hydrofuge de surface, enduit anti-humidité.

La moisissureLa moisissure sur les murs est for-mée de champignons microscopiques. Ceux-ci se pré-sentent sous forme de mousse, d’auréoles ou d’efflorescences de couleur blanche, verte, noire ou encore bleue, et s’accompagnent souvent d’une odeur de moisi. La moisissure apparaît sur les murs, mais aussi sur les tissus, les joints

de carrelage ou de fenêtres, et dégrade les revêtements muraux ou au sol. Elle est particulièrement présente sur les murs des pièces humides comme la salle de bain, la cuisine ou encore la cave. En outre, la moisissure favorise l’ap-parition de cafards et de blattes !

Enlever la moisissurePour enlever la moisissure sur les murs, le produit, de loin le plus conseillé, reste l’eau de Javel.

Munissez-vous d’abord de gants et d’un masque, afin de ne pas être en contact direct avec le produit et en inhaler les vapeurs lors de son maniement. Puis diluez la Javel dans un peu d’eau et versez ce mélange dans un vaporisa-teur. Vaporisez-le alors sur les taches de moisissure et frottez ensuite avec une brosse. Recommencez l’opération si nécessaire.

Bon à savoir : n’utilisez pas d’eau de Javel sur du plâtre !

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III. Les marqueurs de l’humidité

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Quelles solutions ?Enlever la moisissure des murs ne suffit pas ! Si elle est due à un manque de ventilation, plusieurs solutions existent : améliorer la ventilation natu-relle de votre logement ou installer une ventilation mécanique (VMC simple ou double flux, VMR, VMI), couplée ou non avec l’installation d’un puits canadien.

L’humidité excessive des pièces d’eau peut également être combattue à l’aide d’un déshumidificateur tel qu’un absorbeur d’humidité électrique ou chimique.

Une infiltration d’eau ou des remontées capillaires peuvent être combattues par l’assèchement des murs, qui empêchera l’eau de remonter ; ou une injec-tion de résine dans les murs pour boucher les capillarités. Le drainage et la pose d’une membrane étanche constituent aussi des solutions efficaces.

La méruleLa mérule est un champignon lignivore, c’est-à-dire qui s’attaque au bois. Il se développe dans l’obscurité, en espace non ventilé et en présence de bois humide : le bois se fragilise, change de couleur, pourrit, des crevasses cubiques se forment et le bois finit alors par s’effriter.

DescriptionSon aspect dépend de son environnement : dans l’obscurité, il est blanc et cotonneux ; et en présence de lumière, sa consistance aug-mente et sa couleur vire au marron.

La mérule touche en premier lieu les char-pentes avant de se propager aux plafonds, planchers, cloisons, escaliers et plinthes de la maison. Elle ne peut s’attaquer à la maçon-nerie, et elle « se contente » de se frayer un passage dans la moindre fissure pour

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rejoindre les boiseries. Elle finit ainsi par envahir insidieusement votre maison et la ronge de l’intérieur, pouvant provoquer l’effondrement des structures contaminées.

En outre, la mérule est dangereuse pour la santé des habitants de la maison, car elle entraîne des allergies, de l’asthme et d’autres problèmes respiratoires.

Comment la détecter ?La mérule est difficile à détecter. Elle fuit la lumière et se développe dans l’obscurité ; elle est ainsi présente sous les revêtements, derrière les plinthes, etc. Sa présence n’est souvent détectée qu’une fois le bois en cours de désa-grégation. De plus, une fois dans votre maison, ce champignon est capable de « dormir » jusqu’à ce que les conditions favorables à son développement soient réunies !

Voici quelques signes qui peuvent vous alerter de la présence de la mérule dans votre habitation : le bois se déforme (plinthe, chambranle, etc.), se couvre de filaments blancs à l’aspect cotonneux et une fois attaqué, dégage une odeur de champignon.

Un diagnostic professionnel obligatoireEn cas de suspicion de mérule, faites appel sans tarder à une entreprise spécialisée qui effectuera un diagnostic afin de déterminer la cause de son apparition, les zones infectées et l’ampleur de l’invasion. Elle vous énoncera les précautions à prendre pour votre santé et vous délivrera le traitement à effectuer.

Ce diagnostic est une étape obligatoire et doit être fait par un spécialiste avant tout traitement !

Bon à savoir : dans de nombreux cas, quand la mérule est diagnostiquée, il est trop tard pour intervenir. Il se peut que la seule solution soit la démolition et la reconstruction du bâtiment.

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III. Les marqueurs de l’humidité

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Traitement préventifRappelons que la mérule se développe dans des espaces non ventilés. La pre-mière chose à faire est donc d’assurer une bonne ventilation de votre maison et particulièrement des pièces humides (salle de bain, cuisine, cave, etc.).

La mérule a également besoin d’humidité : surveillez alors la moindre fuite d’eau et assurez-vous que vos murs ne subissent pas d’infiltrations ou de remontées capillaires. Évitez aussi de stocker du bois dans un espace humide et non ventilé et traitez le bois sain avec un produit de préservation du bois composé d’agent biocide.

Bon à savoir : la mérule est contagieuse, ses spores voyagent facilement. Si une maison voisine a été infectée, soyez vigilant et n’hésitez pas à faire venir un spécialiste pour faire un diagnostic de votre logement.

Traitement curatifLe traitement de la mérule va dépendre du diagnostic et de l’ampleur de l’attaque. Une fois les zones identifiées, le traitement peut commencer, mais il exige de lourds travaux qui nécessitent que le bâtiment ne soit plus habité pendant plusieurs mois.

Les zones infectées sont dégagées par la dépose des revêtements, de l’enduit, etc., et les boiseries contaminées sont brûlées. La maçonnerie doit également être traitée : les murs sont mis à nu, puis décapés, brossés et passés au chalu-meau. Enfin, ils sont traités en masse avec un produit fongicide.

Par la suite, veillez à n’utiliser que du bois traité dans la masse avec un pro-duit spécial pour éviter toute réapparition.

Vice caché lors d’une vente immobilière ?Le diagnostic de la mérule lors d’une vente d’un bien immobilier ne fait pas partie des diagnostics obligatoires comme le plomb, l’amiante, l’électricité, etc. Cependant, en cas de suspicion et/ou de conditions favorables (cave humide, mauvaise ventilation, etc.), il est vivement conseillé de demander un

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III. Les marqueurs de l’humidité

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tel diagnostic au revendeur. En particulier, il est recommandé de procéder à un diagnostic de la mérule avant toute transac-tion pour un bâtiment ancien dans une région très humide (quart nord-ouest de la France).

De plus, la présence de mérule peut, sous certaines conditions,

constituer un vice caché. En effet, s’il est prouvé que le revendeur ne pouvait pas ignorer l’existence de la contamination et qu’il n’en a pas fait part lors de la vente, sa responsabilité se trouvera engagée.

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III. Les marqueurs de l’humidité

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A Pour aller plus loinAstuce

Vers une meilleure connaissance de la mérule

La revue Science du 14 juillet 2011 publie les résultats d’une étude sur les effets de la mérule pleureuse sur le bois. À ce jour, aucun traitement ne permet de lutter définitivement contre ce champignon, qui ravage les poutres des murs et charpentes. En effet, lorsque ses effets deviennent visibles, il est déjà trop tard.

Par contre, ce que l’étude a permis de comprendre, c’est le mécanisme de dépolymérisation de la fibre de bois par la mérule. Les champignons dégradent généralement le bois avec des enzymes. Pour sa part, la mérule produit, au début de la destruction du bois, des substances puissantes qui cassent la couche de lignine pour atteindre la cellulose, dont se nourrit le champignon. On peut espé-rer que ces résultats permettront d’améliorer les techniques de lutte contre la mérule.

Source : Communiqué du CNRS, 14 juillet 2011.

Questions/réponses de pro

Condensation dans une salle à manger

J’ai fait venir différents spécialistes suite à un problème de condensation qui se produit sur la fenêtre et le mur de ma salle à manger. Ce problème ne survient qu’en automne et en hiver, malgré l’installation d’une VMC. Ils me disent tous la même chose : on ne met pas de VMC dans une salle à manger. Que faire ?

� Question de Anotpa

Δ Réponse de TBC31

Selon vos indications, la condensation est sûrement due à un défaut d’isola-tion (contact chaud-froid) sur votre paroi extérieure. Il se peut même qu’un développement d’algues se produise à l’extérieur. Il faudrait revoir l’iso-lation thermique (intérieure ou extérieure) de la pièce, voire changer le vitrage et prévoir des bouches d’aération sur votre châssis de fenêtre.

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III. Les marqueurs de l’humidité

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Pour rappel, une VMC se pose toujours dans les pièces d’eau (toilettes, salle de bain, cuisine) et les bouches d’arrivée d’air frais dans les pièces sèches (chambres, séjour).

Δ Réponse de Isosec Maine Normandie

La réponse précédente n’est pas complète, car s’il y a une hygrométrie impor-tante dans une pièce, il faut toujours en rechercher la cause principale. Si votre maison date d’avant 1959, aucune coupure d’arase n’a été faite à la construction, d’où un phénomène de remontée par capillarité et de transpi-ration. Vous n’avez sûrement pas un double vitrage, d’où la condensation de cette vapeur sur des températures inférieures au point de rosée. Vos murs sont refroidis par cette remontée capillaire, qui est conductrice de froid, et fait passer l’eau de l’état de vapeur à l’état liquide. Traitez la remontée capillaire, et vous aurez réglé votre problème. N’oubliez pas non plus de faire réaliser un contrôle du traitement d’air.

Humidité et état parasitaire

L’état parasitaire de mon habitation fait état d’une « pourriture fibreuse », sans désignation du champignon en cause. Comment savoir s’il s’agit d’éléments ordinaires à surveiller, ou d’éléments dangereux et donc à traiter ? Le diagnos-tiqueur a-t-il l’obligation de désigner explicitement la mérule dans son rapport ou peut-il se contenter, comme il l’a fait, de la désignation générique ?

� Question de Papaloup

Δ Réponse de Bruel Diags

Dans un état parasitaire, le diagnostiqueur doit effectivement essayer de définir la nature des agents pathogènes du bois : pourriture fibreuse, cubique, molle. La mérule fait partie de la catégorie des pourritures cubiques, au même titre que le coniophore des caves.

La mérule se développe, comme tout champignon, dans l’obscurité et l’humidité. Pour être fixé sur le champignon présent chez vous, il faudrait contacter des spécialistes du traitement pour établir l’espèce et surtout l’ori-gine, et pouvoir envisager un traitement efficace et radical.

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III. Les marqueurs de l’humidité

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Problème d’humidité dans le bois

Les tôles de plastique de mon logement sont soutenues par du bois, et à un endroit, le bois est pourri (un champignon apparaît). Que puis-je faire pour remédier à ce problème, car il ne concerne qu’une petite partie du bois qui sou-tient mes tôles ?

� Question de Lolo59

Δ Réponse de Datrier

C’est vraisemblablement la mérule… pire et plus insidieuse que le termite. Il faut brûler tous les bois atteints et traiter la maçonnerie si nécessaire. Faites intervenir de préférence un professionnel habilité à le faire. Et même si le champignon est tout autre que la mérule, il faut quand même réagir très vite pour éviter de contaminer toute votre maison.

Les champignons sont-ils dangereux pour la santé ?

Je loue un appartement depuis deux mois et je me suis aperçu qu’un champi-gnon est apparu : il y a des taches blanchâtres sur le lambris du plafond de la chambre et le linge dans l’armoire est humide. Est-ce dangereux pour la santé ?

� Question de Obus

Δ Réponse de Guy

Absolument, un logement humide et avec des moisissures présente un danger pour ses occupants. Celles-ci peuvent provoquer des allergies, des irritations, et des problèmes au niveau des bronches tels qu’une forte toux, des sifflements ou de l’asthme. Je vous invite donc à nettoyer ces moisis-sures, à vérifier la bonne ventilation de votre logement, et à prendre des mesures pour éviter leur réapparition (aération suffisante, mise en place d’absorbeurs d’humidité, d’un déshumidificateur électrique ou d’une VMC si besoin). Vous pouvez également effectuer un diagnostic humidité.

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IV. Des solutions simples

Les problèmes courants d’humidité peuvent être résolus simplement avec l’installation d’un déshumidificateur ou encore l’amélioration du système de ventilation. De plus, certaines solutions peuvent être couplées pour renforcer leur efficacité.

Le déshumidificateur d’airUn déshumidificateur d’air est un appareil peu encombrant qui permet de faire baisser le taux d’hygrométrie de votre maison. Il régule l’humidité due à la respiration et minimise la formation de condensation. Il se place générale-ment dans les pièces sujettes à l’humidité comme la cuisine et la salle de bain. Mais attention, il ne remplace pas une bonne ventilation !

Contre les effets de l’humiditéLe déshumidificateur d’air a aussi son utilité en cas de problèmes d’humidité ponctuels : par exemple, pour assécher votre maison suite à un dégât des eaux ou après un traitement contre l’humidité. Il peut également être utilisé

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pour une maison secondaire peu habitée aux saisons humides mais, on l’a compris, il ne suffit pas si l’humidité vient d’un problème structurel (mauvaise évacuation d’eau du terrain, murs poreux, fuites, etc.).

Le déshumidificateur d’air est aussi appelé « absorbeur d’humidité ». Deux types d’absorbeur existent : l’absorbeur électrique ou l’absorbeur chimique.

Absorbeur d’humidité électriqueL’absorbeur d’humidité électrique a un principe de fonction-nement simple : l’air ambiant, aspiré par un système de ventilation, se condense et se transforme en eau qui est récupérée dans un bac que l’on vide au fur et à mesure.

L’absorbeur d’humidité électrique a de nombreux avan-tages à son actif. Rapide à mettre en place, son allumage se fait par un simple bouton. Sa facilité d’utilisation le rend ainsi très utile dans les cuisines, salles de bain ou

autres pièces humides. Efficace, il peut absorber jusqu’à trente litres d’eau par jour. Selon la taille de la surface à traiter, il se décline en plusieurs modèles pour une capacité d’absorption plus ou moins grande. Enfin, son fonction-nement électrique permet de faire des économies d’énergie. Vous pouvez ainsi le mettre en route la nuit si vous avez un abonnement EDF qui prend en compte les heures creuses.

Mais ces indéniables atouts ne cachent pas certains inconvénients. Son sys-tème de ventilation peut être bruyant, fonction du modèle choisi. En outre, l’appareil se révèle être gourmand en électricité.

Enfin, le prix d’un absorbeur d’humidité électrique se situe dans une large fourchette, de 20 € à 500 €, qui dépend de ses capacités d’absorption : un absorbeur d’entrée de gamme (de 20 € à 50 €) présente souvent une performance peu convaincante à la différence des gammes moyenne (de 85 € à 160 €) et haute (de 300 € à 500 €), qui sont donc fortement conseillées à l’achat. Comptez donc environ 100 € pour un appareil de bonne qualité.

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Absorbeur d’humidité chimiqueL’absorbeur d’humidité chimique a également un principe de fonctionnement simple : l’air passe dans une cartouche chimique ou une pastille (chlorure de sodium) qui absorbe l’humidité et la transforme en eau. Cette eau est ensuite récoltée dans un bac spécial qu’il faut vider dans les sanitaires.

L’avantage premier d’un tel appareil consiste, là encore, en sa simplicité d’uti-lisation : il suffit d’installer l’appareil, qui fonctionne sans énergie, dans un coin de la pièce. Sans odeur, il assèche alors l’air au bout des premières 24 h. Il existe plusieurs modèles d’absorbeur chimique en fonction des surfaces à assécher : les petits modèles s’accrochent comme des cintres, et sont idéaux pour les penderies, armoires… tandis que les grands modèles sont à utiliser pour des pièces de 40 m² (avec deux cartouches).

Cependant, l’absorbeur chimique présente à la fois une contrainte d’utilisa-tion et de prix. En effet, son usage nécessite de changer les cartouches ou les pastilles environ tous les deux mois et de vider l’eau du bac très fréquem-ment. De plus, son prix varie selon le modèle choisi et le type de recharge :

π Pour une penderie/armoire : prix ≥ 5 €.

π Pour des pièces normales à grandes : prix ≥ 15 €.

π Cartouches : environ quatre pour 20 €.

π Pastille : environ 22 €.

Enfin, un absorbeur d’humidité chimique est à tenir éloigné des enfants et des animaux : le chlorure de calcium qu’il contient est très irritant !

La ventilation naturelleLa ventilation est la solution la plus efficace pour lutter contre l’humidité due à la condensation à l’intérieur de votre habitation, particulièrement dans les pièces humides : créez des courants d’air dans votre maison ! Mais les courants d’air ne sont pas toujours suffisamment efficaces pour chasser dura-blement l’humidité, c’est pourquoi il faut les organiser.

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La ventilation naturelle se fonde sur plusieurs principes simples et faciles à mettre en œuvre. Il s’agit d’aérer votre logement sans aide mécanique, en ouvrant les fenêtres et en utilisant à la fois le tirage dû au vent (ventilation traversante) et le tirage thermique.

Bon à savoir : la ventilation peut être complétée par un absorbeur d’humidité lorsque cela est nécessaire.

Ouvrir les fenêtresOuvrir ses fenêtres est le geste le plus simple pour ven-tiler ; ce fut d’ailleurs longtemps le seul moyen d’aérer son logement. Il est ainsi essentiel d’aérer votre maison tous les jours, même l’hiver où il est conseillé d’ou-vrir ses fenêtres cinq minutes par pièces, plusieurs fois dans la journée, afin de limiter les déperditions thermiques.

Ventilation traversanteLa ventilation traversante tire parti du vent : des entrées d’air sont placées face au vent dominant tandis que des sorties d’air sont installées à l’opposé. Le vent crée une pression qui fait entrer l’air frais extérieur d’un côté ; il engendre également une dépression qui va chasser l’air chaud et vicié de l’autre. La ventilation traversante crée ainsi un courant d’air qui renouvelle l’atmosphère de votre logement.

Une ventilation naturelle efficace se fait avec des entrées d’air dans les pièces principales et des sorties dans les pièces de service, c’est pourquoi elle néces-site un agencement spécifique de l’habitation avec, dans l’idéal, les pièces de vie situées du côté du vent dominant.

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Tirage thermiqueLa ventilation qui utilise le tirage thermique se fonde sur le principe simple selon lequel, l’air chaud étant plus léger que l’air froid, il monte ; l’air froid le remplace, puis se réchauffe à son tour, etc. La ventilation naturelle par tirage thermique se fait donc

par l’installation de grilles d’aération hautes et basses : des entrées d’air sont installées en bas des murs pour laisser entrer l’air frais de l’extérieur, tandis que des bouches reliées à un conduit vertical évacuent l’air chaud par le toit.

Il est possible d’améliorer encore cette ventilation naturelle en ajoutant un extracteur qui, en tournant, crée une dépression supplémentaire.

Pour une efficacité optimaleLa ventilation naturelle comporte de nombreux avantages : elle ne requiert pas de moteur, et n’entraîne donc aucune consommation d’électricité et ne produit aucune nuisance sonore. Son entretien est quasi inexistant : il suf-fit de vérifier régulièrement que les aérations ne sont pas obstruées et de les dépoussiérer.

Cependant, la ventilation naturelle seule ne fonctionne correctement qu’à la condition d’être bien pensée… et malheureusement ce n’est pas souvent le cas ! Elle est souvent inadaptée aux logements actuels de plus en plus iso-lés, et donc inefficace. En effet, trop forte en hiver (déperditions de chaleur) et pas assez efficace en été (condensation), cette ventilation naturelle ne peut fonctionner dans des conditions optimales que si la température inté-rieure est supérieure à la température extérieure. Quant aux aérations, elles

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IV. Des solutions simples

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se bouchent facilement (saletés)… ou sont bouchées parfois volontairement par un meuble placé devant ! Pour toutes ces raisons, faites appel à un pro-fessionnel pour installer votre ventilation naturelle : il vous conseillera sur la disposition de l’ensemble du système.

La VMC simple fluxLa VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) simple flux est un dispositif motorisé qui permet un bon renouvellement de l’air à l’intérieur des pièces de votre logement. Son action est très efficace pour les problèmes de condensa-tion, c’est pourquoi elle est le système de ventilation mécanique le plus utilisé.

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Principe de fonctionnementLa VMC simple flux fonctionne en continu : l’air extérieur pénètre naturelle-ment par des entrées d’air placées dans les pièces de vie (chambres, séjour), généralement au niveau des fenêtres, puis il est rejeté dans des bouches d’extraction placées dans les pièces humides (toilettes, cuisine, salle de bain), lesquelles bouches sont reliées à un petit moteur.

Il existe deux types de VMC simple flux, l’autoréglable et l’hygroréglable, qui présentent une différence de flux de débit d’air : la VMC simple flux autoré-glable a un débit d’air identique quels que soient les conditions climatiques et le nombre de personnes présentes dans le logement ; tandis que la VMC simple flux hygroréglable a un débit d’air qui varie en fonction du taux d’hu-midité à l’intérieur du logement.

InstallationL’installation du système demande quelques travaux, car les aérations sont reliées par un réseau de tuyaux. Ceux-ci sont suspendus à la charpente et rejoignent les pièces d’eau (toilettes, cuisine, salle de bain), d’où une évacua-tion vers l’extérieur est aménagée. Cette installation, dans la mesure où elle peut-être prévue, est bien sûr plus simple à mettre en œuvre et moins coû-teuse dans le cas d’une construction plutôt que lors d’une rénovation.

PrixLes prix, pose comprise, sont les suivants :

π VMC simple flux de base : à partir de 250 €.

π VMC simple flux autoréglable : environ 400 € pour du neuf et de 600 € à 800 € en rénovation.

π VMC simple flux hygroréglable : environ 700 € pour du neuf et de 1 050 € à 1 400 € en rénovation.

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La VMC double fluxLa VMC double flux, plus complexe et plus chère que la VMC simple flux, est de moins en moins utilisée aujourd’hui. De plus, son entretien est plus compli-qué et son prix plus onéreux.

Principe de fonctionnementLa VMC est un dispositif motorisé permettant le renouvellement de l’air à l’in-térieur des pièces d’une maison. Elle a un fonctionnement différent de celui d’une VMC simple flux ;

L’air extérieur pénètre par une unique entrée d’air située sur le toit, et non par des aérations situées dans les pièces principales, puis il est rejeté dans des bouches d’extraction placées dans les pièces humides (toilettes, cuisine, salle de bain). Ces bouches d’extraction sont reliées à un petit moteur.

De plus, ce type de VMC possède une option en plus : l’air neuf introduit dans l’habitation est réchauffé. En effet, cette VMC est équipée d’un échan-geur thermique qui récupère la chaleur des pièces comme la cuisine ou la salle de bain, et qui permet de préchauffer l’air qui arrive de l’extérieur. L’air neuf réchauffé est alors envoyé dans les pièces de vie par des bouches d’insufflation.

Avantages et inconvénientsLa VMC double flux est un système avantageux à plusieurs titres. Tout d’abord, il permet de récupérer entre 70 % et 90 % de l’énergie présente dans l’air vicié et profite de la chaleur émanant de la cuisine (cuisson) et de la salle de bain (douches). Ensuite, en été, si la température de la maison est inférieure à la température extérieure, le système permet de rafraîchir l’air de l’habitation. Enfin, la VMC double flux prévoit une option « gaz » : la VMC à gaz emprunte les mêmes réseaux pour évacuer l’air vicié (humide) et les gaz de combustion d’une chaudière ou d’un chauffe-eau. Ce type d’installation doit d’ailleurs être contrôlé au minimum tous les trois ans par un professionnel.

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PrixLa VMC double flux coûte environ 2 000 € pour une installation lors d’une construction et 3 500 € en rénovation, pose comprise.

La VMRLa VMR (Ventilation Mécanique Répartie) adopte le même principe que la VMC : l’air est balayé depuis les pièces de vie jusqu’aux pièces de service d’où il est rejeté.

Principe de fonctionnementContrairement à la VMC, qui se compose d’aérations reliées par un réseau de tuyaux, la VMR est constituée d’aérateurs individuels installés dans les pièces de service, plus humides. Des entrées d’air sont ainsi placées en haut des fenêtres dans les pièces principales (salon, chambres, etc.) pour permettre à l’air neuf extérieur de rentrer (principe de la ventilation naturelle), et des aéra-teurs indépendants sont installés dans les pièces humides (cuisine, toilettes, salle de bains) afin d’aspirer l’air vicié et de le rejeter à l’extérieur.

Vous avez le choix entre deux types d’aérateur : les aérateurs intermittents, à mettre en marche quand bon vous semble (on parle aussi de ventilation mécanique ponctuelle − VMP) ; et les aérateurs permanents, qui fonctionnent en continu et assurent ainsi une meilleure ventilation de votre logement.

AvantagesLa VMR est une solution idéale en rénovation, lorsque l’installation d’une VMC est impossible ou trop complexe à mettre en œuvre. En effet, le sys-tème est plus simple à installer qu’une VMC, puisqu’il ne nécessite pas de passage de gaines. De plus, cette absence de gaines garantit un équipement plus silencieux. Enfin, une VMR est aussi plus facile à entretenir, un dépous-siérage des aérateurs suffit.

Le prix d’une VMR dépend du nombre d’aérateurs installés. Comptez de 100 € à 200 € par aérateur (en rénovation).

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La VMILe principe de la VMI (Ventilation Mécanique par Insufflation) est d’insuffler de l’air neuf dans un logement, le mettant ainsi en légère surpression.

Principe de fonctionnementAvec une VMI, l’air est filtré et réchauffé avant d’être introduit dans les pièces de vie. L’air vicié est évacué par des bouches de sor-ties installées dans les pièces humides et par des aérateurs situés au niveau de la traverse haute des fenêtres dans les pièces de vie.

La VMI est constituée d’une entrée d’air ins-tallée sur le toit et d’un caisson, lui-même constitué :

π d’un ventilateur pour aspirer l’air neuf et le rejeter dans la maison ;

π de résistances qui préchauffent l’air neuf (possibilité de stopper le pré-chauffage l’été) ;

π d’un filtre qui assainit l’air neuf avant de l’insuffler dans la maison.

Une ou deux bouches d’entrées d’air situées au plafond, des bouches de sortie et des aérateurs qui permettent à l’air vicié de sortir, complètent le système.

Bon à savoir : une VMI peut être couplée avec un puits canadien. L’air neuf insufflé dans le logement vient alors du puits.

De nombreux avantagesLa VMI est plus facile à installer qu’une VMC double flux et assure une meil-leure ventilation de l’ensemble des pièces. De plus, l’air insufflé étant filtré, l’air ambiant y est plus sain (moins de poussières, de pollen, etc.). Par ailleurs, la VMI permet des économies grâce au préchauffage de l’air insufflé.

Enfin, la VMI existe en version hydroréglable : le débit d’air insufflé varie alors en fonction du taux d’humidité.

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Un principal inconvénientLe principal inconvénient de la VMI est qu’elle n’est efficace que pour un volume inférieur à 500 m3. Au-delà, il faut en installer une seconde. De plus, ce système est encore peu répandu en France.

Comptez entre 2 000 € et 3 000 €, achat et pose comprise.

Le puits canadienUn puits canadien est un procédé géothermique, qui met à profit l’inertie du sol pour réchauffer ou refroidir l’air ambiant d’un bâtiment et lui offrir une ventilation naturelle.

Principe de fonctionnementLe sol a une température quasi constante quelle que soit la saison : entre 10 °C et 15 °C. Avec un puits canadien, l’air est puisé à l’extérieur grâce à une borne de prise d’air. Cet air va ensuite circuler dans un réseau de conduits enterrés, à 1,5 m de profondeur environ. Il se réchauffe ou se rafraîchit selon la saison par un échange thermique. L’air est ensuite rejeté dans votre loge-ment grâce à des conduits intérieurs reliés à des bouches d’aération. Des bouches d’extraction permettent de rejeter l’air vicié à l’extérieur. L’air de votre logement est ainsi constamment renouvelé !

Bon à savoir : les aérateurs des fenêtres doivent être obstrués pour ne pas in-troduire un air trop froid ou trop chaud dans votre intérieur, ce qui diminuerait l’efficacité de votre puits canadien.

Des atouts certainsLe puits canadien permet le renouvellement constant de l’air ambiant et son filtre vous garantit un air sain. De plus, sa consommation électrique est faible et vous économisez ainsi jusqu’à 20 % en chauffage et en climatisation. Enfin, son installation est facile lors d’une construction. Mais attention, l’ins-tallation d’un puits canadien lors d’une rénovation s’avère plus complexe et plus coûteuse que lors de la construction d’une habitation.

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Un système limité aux intersaisonsLe puits canadien atteint ses limites à la mi-saison. En effet, à cette période, l’air extérieur est d’une température confortable, et l’air extrait par le puits canadien est généralement trop froid. Le puits est donc arrêté pour éviter de trop refroidir la maison.

Bon à savoir : les aérateurs de vos fenêtres doivent être libérés à la mi-saison afin de permettre une ventilation naturelle du logement.

Couplage possible avec une VMCEn cas de couplage avec une VMC simple flux, l’air insufflé par la VMC ne vient plus directement de l’extérieur, il est préchauffé ou rafraîchi par le puits canadien ; vous économisez ainsi de l’énergie.

En cas de couplage avec une VMC double flux, l’air puisé par la VMC est pré-chauffé ou rafraîchi par le puits canadien. La VMC réchauffe une nouvelle fois l’air puisé, ce qui engendre une économie supérieure d’énergie. Et en été, si l’air de la maison est plus frais que l’extérieur, la VMC rafraîchit un peu plus l’air qu’elle va insuffler dans la maison : là encore, vous économisez de l’éner-gie en climatisant moins.

PrixComptez de 2 000 € à 8 000 € selon les caracté-ristiques du puits, sans compter les travaux de terrassement. Ce prix ne comprend pas non plus l’étude thermique préalable à toute installation. Cette étude est essentielle pour dimensionner correctement votre installation en fonction de vos besoins et de votre environnement.

Attention, prenez garde aux prix trop bas qui peuvent laisser présager une qualité médiocre des matériaux et de l’installation. Or, celle-ci est essentielle pour la qualité de l’air insufflé dans votre maison et la pérennité de votre système !

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Tableau comparatifPrincipe de

fonctionnementPerformance Installation/Coût

Ventilation naturelle

• Ouverture des fenêtres

• Tirage dû au vent• Tirage thermique

Efficacité variable Facile à poser

VMC

Simple flux

• L’air neuf entre par des bouches, tan-dis que l’air vicié est rejeté mécaniquement vers des sorties d’air

• Permet de réchauffer l’air neuf entrant dans la maison

• Système relié par des tuyaux

Très efficace et fiable, d’où son succès

La plus simple et la moins coûteuse à installerDouble

flux

VMR

• Même principe que la VMC, mais avec aéra-teurs indépendants

• En cas de VMP, emploi d’aérateurs intermittents

• Grande efficacité• Se met en marche

dans une pièce quand on en allume la lumière : dans une pièce d’eau sans fenêtre, par exemple

• Installation facile en rénovation, mais non réglementaire pour les logements neufs

• Plus facile à instal-ler qu’une VMC, puisqu’elle ne néces-site pas de passage de gaines

VMI

• L’air est insufflé méca-niquement par des bouches motorisées dans la maison, ce qui repousse l’air vicié par des sorties d’air extérieures

• Filtre et préchauffe l’air entrant

Efficacité d’un air assaini dans tout le logement

Installation plus facile que la VMC double flux

Puits canadienProcédé géothermique

mettant à profit l’inertie du sol

• Efficace et écologique

• Peut être couplé à la VMC

• Installation facile lors d’une construction

• Économies de chauffage et de climatisation

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A Pour aller plus loinAstuces

Bien utiliser son déshumidificateur d’air � par Touraine Technologie

Dans 90 % des cas, un déshumidificateur ou un absorbeur d’humidité n’est pas employé à bon escient.

Dans ce cas, son utilisation aggrave le phénomène de remontées des eaux dans un mur. Si ce mur est confronté à des remontées capillaires, le fait d’aspirer l’humidité amplifie la mécanique ascensionnelle. L’eau qui monte dans un mur cherche toujours à s’évaporer, et donc lui faciliter le transport d’eau est un non-sens. Dans cette situation, c’est une manne commerciale pour le vendeur, puisque vous accentuez le problème. Bien sûr, vous êtes néanmoins content de capter toute cette quantité d’eau ! Cette eau qui, pour une grande partie, ne devrait pas s’y trouver. C’est le même principe pour les déshumidificateurs sauf que là, c’est votre consommation électrique qui monte en flèche !

Ces matériels ne sont à utiliser que dans un seul cas : en cas d’humidité acciden-telle (inondation, fuite de canalisation, etc.).

Chauffez et aérez votre maison secondaire avec l’aérateur solaire

Lorsque votre maison secondaire reste inhabitée, froid, humidité, moisissures et odeurs de renfermé s’installent. Pour remédier à ce problème, certains fabricants ont mis en place un système d’aération et de chauffage autonome, parce que fonctionnant avec des panneaux solaires : l’aérateur solaire.

Que votre résidence secondaire soit une maison, un chalet, ou une caravane, lorsqu’elle reste inhabitée pendant un temps, l’air qu’elle contient doit pouvoir être renouvelé afin d’éviter l’humidité ou les mauvaises odeurs. Comment faire si vous en êtes très éloigné tout au long de l’année ?

L’aérateur solaire permet de renouveler l’air intérieur en l’insufflant dans l’habi-tation, après l’avoir chauffé. De cette façon, l’air est renouvelé tout en diminuant l’humidité contenue dans l’habitation. Vous pouvez néanmoins, installer un extracteur d’air ou ajouter des aérations, mais une telle installation ne fera

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IV. Des solutions simples

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qu’aspirer l’air intérieur de votre résidence. Ces solutions seront déficientes en matière d’évacuation de l’humidité par exemple. Par contre, le puits canadien peut convenir, mais son installation est beaucoup plus importante.

De plus, aucune dépense énergétique n’est nécessaire, et le dispositif se déclenche seul lorsque la luminosité est suffisante. Le module photovoltaïque permet à la fois de fournir l’énergie alimentant le ventilateur (qui aspire l’air à l’extérieur et le filtre), et de chauffer cet air neuf. L’aérateur solaire a donc l’apparence d’un panneau solaire commun.

L’installation est très simple, car le système est livré entièrement assemblé. Il suffit de le poser verticalement ou horizontalement à l’endroit le plus exposé au soleil de votre résidence, que ce soit sur le toit, la façade ou la balustrade. Le seul aménagement nécessaire est la création d’une ouverture où s’insère le ventila-teur. Encore qu’il ne soit pas obligatoire sur tous les modèles, certains possédant des ventilateurs intégrés.

Enfin, l’aérateur solaire ne demande aucun entretien particulier, excepté sur cer-tains modèles qui nécessitent un nettoyage du filtre régulier.

Questions/réponses de pro

Ruissellement au niveau d’une bouche d’extraction

Nous avons constaté, dans une salle de bain de 6 m2, qu’après avoir pris cinq douches consécutives, des gouttes d’eau tombaient de la bouche d’extrac-tion de la VMC. D’où cela provient-il ?

� Question de Lulu

Δ Réponse de Sarl Rancuel/Arnaud

Si vous voyez des gouttes se former, c’est que la vapeur d’eau se condense à cet endroit précis. La bouche, ou plutôt les canalisations de la VMC ne sont pas isolées et créent donc un point froid où la vapeur d’eau se condense.

Choisir une VMC

J’aimerais connaître la différence entre les VMC simple flux, double flux ou à gaz.

� Question de Tofio

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Δ Réponse de Énergies Diagnostic Solutions

La VMC simple flux classique est composée de modules d’entrée d’air pla-cés sur les fenêtres ou les caissons de volets roulants dans les pièces sèches (salle à manger, chambres), et de bouches d’extraction dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, toilettes), et enfin d’un extracteur placé dans les combles.

La VMC simple flux Hygro A possède des modules d’entrée comme la VMC classique, des bouches d’extraction hygroréglables (le débit varie en fonc-tion de l’humidité ambiante), et un extracteur hygroréglable placé dans les combles.

La VMC simple flux Hygro B fonctionne comme la précédente, mais avec des modules d’entrée d’air hygroréglables aussi.

La VMC double flux prend l’air à l’extérieur, sur une façade de la maison. On le réchauffe au contact de l’air extrait grâce à un échangeur, et on le diffuse par des bouches d’insufflation dans les pièces sèches. L’air vicié est extrait par des bouches d’extraction placées dans les pièces humides, échange sa chaleur dans l’échangeur et part vers l’extérieur (au niveau de la toiture). L’avantage ? L’air qui va rentrer dans la maison n’est plus à la température extérieure, mais aux alentours des 15 °C. Une sacrée économie !

Consommation électrique d’une VMC

Pouvez-vous m’indiquer la consommation en W/jour des VMC simple flux et double flux de manière à faire le bon choix ?

� Question de Chm

Δ Réponse de Guy

La consommation moyenne d’une VMC oscille entre 30 W et 50 W par heure.

Durée de vie d’une VMC ?

Je viens d’acheter une maison avec une VMC. Elle a été posée en 1980 ; il existe des interrupteurs, mais je n’ai pas l’impression que cela fonctionne. Quel est le corps de métier qui peut me renseigner et quelle est la durée de vie d’une VMC ?

� Question de Formula 13

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IV. Des solutions simples

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Δ Réponse de Énergies Diagnostic Solutions

Une VMC, c’est avant tout un moteur électrique. Si ce moteur a été utilisé normalement, sa durée de vie est assez longue ; en revanche, si la turbine a été encrassée ou si les modules d’extraction n’ont jamais été nettoyés, il est possible que ce moteur soit hors service.

Habituellement, ce sont les chauffagistes qui installent ce genre de maté-riel, mais c’est à la portée de n’importe qui ; il suffit de bien repérer les fils de raccordement de l’alimentation électrique (surtout si c’est une VMC à deux vitesses). C’est aussi un peu le domaine de l’électricien.

Kit VMC simple flux : puissance des vitesses

La puissance des vitesses n’est indiquée nulle part dans les fiches techniques : est-ce important dans le choix du kit VMC simple flux ?

� Question de Haneton

Δ Réponse de Isosec Maine Normandie

C’est le débit que peut traiter une VMC qui est important ; le débit va avec le volume à traiter, d’où son lien avec la puissance de la VMC.

VMC : un arrêt d’urgence pour les pompiers ?

Nous voulons savoir si, dans un immeuble collectif, notre VMC doit avoir un arrêt d’urgence au rez-de-chaussée pour les pompiers.

� Question de Yeba

Δ Réponse de Procédurière

Oui. L’arrêté du 24 mars 1982 et celui du 28 octobre 1983 précisent les modalités d’application de l’article R. 111.9 du Code de la construction et de l’habitation. Ils prévoient notamment qu’en cas de panne de l’extracteur, il faut un dispositif automatique d’arrêt des appareils de combustion raccor-dés à la VMC.

Pour les VMC gaz : la sécurité des installations induit le fait que les chaudières à gaz raccordées à la VMC doivent s’arrêter en cas d’arrêt de l’extracteur. Elles doivent ainsi répondre à deux exigences de sécurité : la sécurité indi-viduelle et collective.

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IV. Des solutions simples

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La sécurité individuelle fait partie intégrante de l’appareil et est mise en place par le constructeur. Elle garantit le risque individuel de refoulement des produits de combustion dans le local où est installé l’appareil. Le dispositif le plus utilisé pour les générateurs classiques (chaudières et chauffe-bains) est le klixon (détecteur thermique). Il met le générateur en sécurité lorsqu’il y a un refoulement des produits de combustion dans le logement. Il est placé dans le coupe-tirage, généralement en partie haute.

Le dispositif de sécurité collective vient en complément de la sécurité indi-viduelle. Sa mise en place est liée au risque que peut constituer le tirage naturel. En effet, lorsque l’extracteur est arrêté suite à un incident, le risque de remise en marche des générateurs est d’autant plus grand que la hauteur de l’immeuble est importante et que la différence de température, entre l’intérieur et l’extérieur du logement, est grande (tirage thermique impor-tant). Le dispositif de sécurité collective comprend les éléments suivants : un détecteur de défaut d’extraction, un système de transmission d’ordre, un organe assurant la mise à l’arrêt de chaque chaudière, un dispositif de signalisation de cet arrêt.

Le dispositif de sécurité collective est obligatoire pour toutes les installa-tions de VMC à gaz postérieures au 31 juillet 1989 (arrêté du 30 mai 1989). Les installations antérieures à cette date doivent être soumises à un test vérifiant l’arrêt des chaudières en cas d’arrêt de l’extracteur. Si le test est négatif, il faut équiper la VMC à gaz de ce dispositif.

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V. Les traitements

En cas de problèmes d’humidité importants, et après un diagnostic, différents traitements sont envisa-geables : l’assèchement des murs ; l’injection de résine dans les murs pour en combler les capillarités ; le drainage du terrain et de la mai-son, couplé au besoin avec l’installation d’un puisard pour mieux évacuer les eaux de ruissel-lement ; la pose d’une membrane

étanche afin de protéger vos fondations ; la mise en place d’un cuvelage pour assécher votre cave.

L’assèchement des mursL’assèchement des murs humides (ou assèchement préventif) se fait grâce à un boîtier électronique placé directement sur le mur.

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V. Les traitements

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PrincipeGrâce à ses deux électrodes, le boîtier émet dans le mur de faibles impulsions électriques vers le sol. Cela inverse la polarité des champs électromagnétiques naturellement présents dans le mur, et chasse l’eau vers le sol. Le boîtier élec-tronique est actif sur 15 m de long.

AvantagesL’assèchement des murs est un procédé naturel et écologique. Il convient très bien aux murs anciens ou fragiles, car ce système ne nécessite aucun forage et ne produit pas de vibrations qui pourraient abîmer les murs. Il est de plus très efficace.

L’injection de résineAvec des seringues, on injecte une résine liquide en bas du mur dans des trous réalisés tous les 15 cm environ.

PrincipeAu contact de l’eau, la résine se plastifie et crée une barrière étanche sur tout le bas du mur, et quasiment dans toute son épaisseur ; cette barrière étanche empêchera donc l’eau de remonter.

Bon à savoir : la résine liquide peut être remplacée par de la silicone et dans ce cas, on parlera de la technique des micro-émulsions de silicone.

AvantagesCe traitement anti-humidité est très efficace, car la résine, ou la silicone, pénètre dans les capillarités les plus fines et agit en profondeur. De plus, il est actif dès 48 h après les injections. En outre, les professionnels qui réalisent ces injections garantissent bien souvent les murs contre l’étanchéité pour plu-sieurs dizaines d’années.

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V. Les traitements

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InconvénientsAvant les travaux, le mur doit sécher six à huit mois. De plus, le mur ne doit pas comporter de défauts ou de fissures, le risque étant de l’affaiblir davan-tage. En outre, si le procédé est efficace, il est très délicat à mettre en œuvre. Ne vous lancez pas tout seul et faites appel à des professionnels.

PrixLe produit coûte entre 50 € et 90 € le bidon de cinq litres. Sachant qu’il faut environ 2,5 litres par mètre linéaire de mur, le coût du mètre se situe dans une fourchette de 25 € à 45 €.

Le coût de la main-d’œuvre est difficile à estimer, car il dépend de l’état de vos murs. Il faut compter à la fois le travail de préparation des murs (trous…), celui de l’injection du produit et celui des finitions des murs. Il faut aussi pré-voir plusieurs déplacements et donc plusieurs jours de travail.

Le drainage du terrain et de la maisonLe drainage du terrain permet d’éviter la sta-gnation des eaux pluviales au pied des murs périphériques de la maison, qui engendre des infiltrations et fragi-lise les soubassements. Il permet aux murs de respirer et assainit ainsi votre sous-sol, tout en garantissant la stabilité de vos fondations.

Le drainage est particulièrement utilisé pour les terrains en pente, les sols argi-leux ou limoneux plus sujets à retenir l’eau.

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V. Les traitements

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Bon à savoir : il est possible de coupler ce drainage du sol extérieur par un drainage de la maison, par l’intérieur.

Ne pas déstabiliser les fondations !Le drainage d’un terrain peut, s’il est mal entrepris, être dangereux pour la stabilité de votre maison. Il est donc fortement déconseillé de vous lancer dans ce projet seul. Faites appel à un professionnel qui, après un diagnostic, pourra effectuer la mise en œuvre du drainage en toute sécurité.

Installer un drain périphériqueUne fosse est creusée tout autour de la maison au pied des murs. Une cunette (sorte de petit caniveau) en béton, sur laquelle des cailloux sont dis-posés, est installée au fond de la fosse. Un tuyau, appelé drain, est alors posé sur le matelas de cailloux. Poreux sur le dessus pour recueillir l’eau de pluie, le drain est entouré d’un Bidim® : c’est un géotextile décontaminant qui laisse passer l’eau. Le tout est recouvert de différentes couches de cailloux de plus en plus gros. L’ensemble peut alors être recouvert de terre.

Bon à savoir : la profondeur du drain est déterminée par un professionnel en fonction de la nature de votre sol et de la profondeur des fondations.

Le drain est relié soit au réseau public des eaux pluviales, soit à un puisard situé sur le terrain lui-même pour évacuer l’eau recueillie. En l’absence d’un réseau public à proximité de votre maison, la création d’un puisard sur votre terrain est possible pour récupérer les eaux de ruissellement.

Une mise en œuvre complexeLe principe de la pose d’un drain étant de permettre la respiration des murs, il faut, lors de l’exécution de la fosse, appliquer un enduit anti-humidité sur la partie enterrée des murs pour éviter toute infiltration latérale, puis la doubler de parpaings creux afin de permettre à l’air de circuler et d’aérer la maçonnerie.

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V. Les traitements

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Pourquoi un drainage de la maison ?Le drainage de la maison concerne l’humidité de vos murs, notamment ceux au rez-de-chaussée et au sous-sol. Il est une solution généralement envisagée lorsque le drainage du terrain à l’extérieur est impossible, par exemple pour des maisons mitoyennes.

Le drainage d’une maison par l’intérieur canalise le passage de l’eau sous la maison en suivant la pente naturelle du terrain. Il empêche l’eau de stagner au niveau des fondations et évite ainsi les remontées capillaires et les infiltra-tions d’eau. Cependant, la quantité d’eau contenue dans les murs ou au sol ne doit pas être trop importante, sinon il faut prévoir un drainage du terrain en lui-même. De plus, l’installation d’un drain doit souvent être complétée par des traitements de surface.

Le drainage

Gros graviers

Solstratifié

Gazon

Tuyau de drainage

L’eau afflue versle gravier et le drain

Le drainage

Eau souterraine prélevée

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V. Les traitements

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Comment faire ?Le drainage d’une maison consiste à creuser une tranchée de 40 cm à 60 cm de profondeur environ, contre les murs intérieurs, dans laquelle est installé un drain. Ce drain, relié au réseau d’eau pluviale, va récupérer l’eau de pluie et la conduire dans le réseau public.

Le drainage reste possible même si votre sol est plus bas que le réseau public de récupération d’eau de pluie. Il faudra, dans ce cas, installer un regard avec une pompe de relevage.

Quel entretien ?L’entretien du dispositif de drainage de la maison est quasi inexistant, il suffit de vérifier périodiquement que rien n’obstrue le passage de l’eau.

Le puisardLe puisard est un puits d’infiltration de quelques mètres à une dizaine de mètres, qui sert à accueillir et évacuer l’eau de pluie de votre terrain, évi-tant ainsi les conséquences néfastes qu’un sol gorgé d’eau peut avoir sur la maçonnerie de votre maison : remontées capillaires et infiltrations d’eau.

Le puisard canalise donc des volumes moyens et faibles d’eau au bas de ter-rains en pente. Il vient compléter le drainage d’un terrain, en l’absence d’un réseau public de récupération des eaux de pluie.

Bon à savoir : la récupération des eaux usées dans un puisard est strictement interdite ! Ce dispositif est exclusivement réservé aux eaux de pluie.

Où et comment le construire ?Le drain du dispositif de drainage est relié à ce puits installé en bas de la pente de votre terrain, afin d’y amener l’eau de pluie qui s’écoule de votre toiture ou de vos gouttières.

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V. Les traitements

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Conçu généralement en PVC ou en béton, ce puits vertical est plus ou moins large et profond selon vos besoins. Ses parois sont lisses pour ne pas retenir les saletés. Son fonds est constitué d’une couche filtrante composée de sable et de cailloux, et il est surmonté d’une grille pour éviter les chutes de débris divers, et les empêcher de s’accumuler et de l’obstruer.

Comment le dimensionner ?Le dimensionnement d’un puisard est une affaire de spécialiste. En effet, de nombreux paramètres sont à prendre en compte :

π la capacité de votre sol à absorber l’eau ;

π la pluviométrie de votre région ;

π la profondeur de la plus haute nappe d’eau, sachant que le fond du pui-sard doit être à 1 m minimum au-dessus de la nappe ;

π le volume d’eau à stocker.

Son entretienUn puisard doit être entretenu deux fois par an. Cet entretien permet de s’assurer que rien n’obstrue l’écoulement de l’eau. Il consiste également à remplacer la couche filtrante placée au fond du puisard.

La pose d’une membrane étancheLa pose d’une membrane étanche concerne l’humidité de vos murs, notam-ment ceux au rez-de-chaussée et au sous-sol, soumis aux remontées capillaires, et pour lesquels les autres solutions de traitement anti-humidité comme l’injection de résine ne sont pas envisageables.

PrincipeLa membrane d’étanchéité se pose tout le long de vos murs enterrés, à l’extérieur. La membrane forme ainsi une barrière étanche empêchant les remontées capillaires, les infiltrations et les problèmes de salpêtre.

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V. Les traitements

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Une mise en œuvre complexeQuel que soit le matériau, la pose d’une telle membrane étanche est assez complexe : passer par un professionnel est un impératif pour ne pas déstabili-ser vos fondations !

La membrane étanche en bitume et caoutchouc se pose à la spatule ou au pistolet, un peu comme un enduit. Une fois sèche, elle devient un revêtement élastique durable qui s’adapte aux irrégularités de vos murs.

La membrane étanche en polyéthylène haute densité se présente sous la forme d’un rouleau à fixer contre vos murs. Sa surface interne comporte des excroissances qui créent une lame d’air entre la membrane et le mur pour le laisser respirer.

Avant le traitement Après le traitement

Le cuvelageLe cuvelage est un caisson étanche installé dans le sous-sol. Il est destiné à empêcher les remontées capillaires et les infiltrations dans les murs enterrés (caves, sous-sol…).

Attention, danger !Le cuvelage est un ouvrage très dur en béton armé qui augmente la pression sur vos murs et peut les déstabiliser. Une fois le diagnostic posé et la solution du cuvelage retenue, les travaux doivent impérativement être effectués par un professionnel.

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V. Les traitements

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Une installation insuffisanteLe cuvelage seul déplace le problème d’humidité plus haut dans le mur, c’est pourquoi il doit être accompagné d’autres traitements : drainage, pose d’une membrane étanche, injection de résine, hydrofuge de surface…

Les traitements de surfaceContrairement aux traitements de masse, les traitements de surface per-mettent de lutter superficiellement contre l’humidité. Il s’agit de différentes solutions qui imperméabilisent les surfaces poreuses ou fragilisées, refuges de l’humidité. Chaque traitement s’attaque à un problème spécifique : étan-chéité, salpêtre, condensation… Tous n’agissent pas de la même manière.

Peinture anti-humiditéLa peinture anti-humidité s’emploie à titre préventif ou curatif et peut s’appli-quer sur une surface neuve ou ancienne, sèche ou humide. À la fois peinture et traitement de surface, ce « deux en un » crée une sorte de film hydro-phobe sur la surface traitée.

Selon les produits, vous trouverez des peintures anti-humidité qui laissent res-pirer la surface (comme les hydrofuges de surface), recommandées davantage pour les murs extérieurs.

Il existe également des peintures anti-humidité qui ont un effet filmogène sur les surfaces traitées : elles les rendent imperméables et stoppent leur « respiration » (l’air ne peut plus circuler à travers le mur, sol, etc.). Cependant, ces dernières sont déconseillées en exté-rieur, car les murs doivent pouvoir respirer afin

d’évacuer l’humidité. Un traitement complètement étanche ne ferait que dis-simuler le problème à l’intérieur de vos murs !

La peinture anti-humidité s’adapte à un usage intérieur comme extérieur et s’applique sur tous les supports : béton, enduit, mortier, ciment, brique… Elle s’applique à la brosse ou au rouleau et est sèche en deux heures. Il est

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V. Les traitements

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possible de la laver ou de la recouvrir (une semaine après l’application) avec une autre peinture, un papier peint ou un carrelage. Généralement de couleur blanche, une mise à teinte est cependant possible si la surface à traiter doit être colorée.

Bon à savoir : le solvant est inflammable et des odeurs peuvent être désa-gréables.

La peinture anti-humidité est efficace si vous avez des problèmes mineurs d’humidité due à la condensation, par exemple. Mais si vos problèmes sont plus profonds (remontées capillaires, infiltrations…), elle montrera rapidement ses limites.

Il est impératif de passer par un professionnel avant de revêtir vos murs. Il est le seul en mesure de détecter la cause de vos problèmes d’humidité et de pro-poser le traitement adapté.

Comptez environ 50 € pour 2,5 l de peinture anti-humidité, sachant que vous pouvez recouvrir entre 3 m2 et 5 m2 avec un litre.

Hydrofuge de surfaceLes hydrofuges de surface permettent de lutter contre l’humidité due aux infiltrations d’eau. Ils imperméabilisent les matériaux poreux sans en changer l’apparence, ni les mécanismes de diffusion de la vapeur d’eau. L’une de leurs particularités est qu’ils n’empêchent pas les surfaces de respirer.

Mais attention, un traitement hydrofuge peut ne résoudre le problème qu’en surface comme son nom l’indique !

Les traitements hydrofuges s’ap-pliquent au rouleau, à la brosse ou encore par pulvérisations, sur des surfaces saines, bien nettoyées, les fissures importantes (0,3 mm)

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V. Les traitements

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colmatées. Plusieurs couches sont nécessaires jusqu’à saturation de la surface. En effet, la surface poreuse va absorber une partie du traitement et seule l’application de plusieurs couches entraîne l’imprégnation totale de la surface traitée. Selon la porosité de la surface à traiter, vous devrez compter entre 0,2 l et 1,5 l pour un mètre carré.

Bon à savoir : plus la surface est saturée, plus l’action de l’hydrofuge sera du-rable et le traitement actif longtemps !

On distingue deux principaux types d’hydrofuge : à base de solvant et à base d’eau. Le tableau ci-après dresse un comparatif.

Hydrofuge de surface

Avantages Inconvénients Support

Rendement pour deux

à trois couches

Prix pour 5 l

En phase solvant

• Sèche rapi-dement (moins de 30 mm après application)

• Possibilité d’espacer l’applica-tion des différentes couches dans le temps

• Est incompa-tible avec les joints frais, les enduits et cer-tains bétons

• Dégage une odeur désa-gréable au cours du séchage

• Est inflammable

• Est parfois nocif

• Surface bien sèche

• Température > à 5 °C

• Surface vierge ou déjà traitée à l’hydrofuge

De 500 ml à 1,5 l au m2 (dépend de la poro-sité de la surface)

De 15 € à 25 €

En phase aqueuse

• Application possible sur les joints et bétons frais

• Est ino-dore et non inflammable

• Sèche lente-ment après application (au moins une heure)

• Application consécutive de toutes les couches sans attendre

• Surface sèche ou humide

• Température > à 5 °C

• Surface non déjà traitée à l’hydrofuge

De 500 ml à 5 l au m2 (dépend de la poro-sité de la surface)

De 15 € à 25 €

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V. Les traitements

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Enduits anti-humiditéLes enduits anti-humidité ont un effet « bouche-pore » des surfaces traitées : ils stoppent net la respiration des murs en les imper-méabilisant. Composés de résines et d’un durcisseur (sous forme de boîtes ou de sachets/doses), ils

possèdent une bonne résistance chimique et mécanique et adhèrent même sur des supports humides. Leur application est facile et permet en plus de reboucher des fissures et trous divers. Il existe également des enduits anti-sal-pêtre qui s’appliquent en surface (brosse) ou peuvent être injectés (solution concentrée).

Ces enduits conviennent pour étanchéifier les murs intérieurs, en sous-sol ou enterrés. De plus, ils réduisent les risques de fissures. Mais en traitement cura-tif, les enduits s’appliquent après un drainage et une fois le mur asséché. Il est donc préférable d’attendre la belle saison pour les appliquer.

Comptez environ 40 € pour deux litres d’enduit anti-humidité.

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V. Les traitements

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A Pour aller plus loinAstuce

L’humidité dans l’habitat � par Touraine Technologie

L’humidité dans l’habitat représente plus de 30 % des dérèglements constatés. Quand on parle de remontées capillaires, on évoque souvent une généralité. Il faut toutefois faire la différence entre toutes les manifestations de l’humidité, et dissocier l’origine en quatre parties : la porosité, la condensation, l’infiltration et l’osmose.

La porosité est due à la mécanique d’absorption propre à un matériau. On parle de porosité ouverte ou fermée en fonction de sa faculté à garder une certaine hygrométrie. Le béton aura une Hg de 3 %, alors qu’une pierre calcaire aura une Hg variable entre 15 % et 25 %. La mécanique de la porosité se manifeste comme lorsque vous trempez un morceau de sucre dans votre café : sa limite d’absorption est limitée par son propre poids (gravité). Dans ce cas, la hauteur des remontées ne dépasse jamais plus de 50 cm.

La condensation quant à elle est la conséquence d’une trop grande hygrométrie ambiante, qui ne peut être régulée par une ventilation suffisante. La vapeur d’eau en suspension se condense lorsqu’elle est en contact avec un matériau froid (point de rosée) ; elle se manifeste alors par des taches de moisissures vertes ou noires. Les spores de moisissures sont très néfastes pour l’organisme.

L’infiltration se révèle quand il y a un défaut d’isolation sur une liaison de la structure bâtie ou une fracture entre les matériaux. Ces infiltrations sont surtout visibles dans les habitats récents où des erreurs d’isolements ont été faites. On parle d’infiltration latérale quand, par porosité et gravité, l’humidité traverse un matériau dont une face est contre un remblai avec une humidité importante.

L’osmose est une mécanique naturelle, un phénomène qui prend naissance sous certaines conditions. La mécanique ascensionnelle se met en place en fonction de trois éléments : l’historique du sous-sol, l’âge de la maison, le type de maté-riau. Dans 99 % des cas, les maisons de plus de soixante ans sont ou peuvent être confrontées à cette manifestation. Des efflorescences laissées à l’évapo-ration et des remontées capillaires de plus de 60 cm sont les deux principaux signes de l’osmose.

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V. Les traitements

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Le saule, un déshumidificateur naturel ! � par Lrk

Le saule est un arbre qui boit beaucoup d’eau. Si vous habitez sur un terrain où l’humidité est abondante, cet arbre peut s’avérer très pratique. En effet, le saule vous débarrasse de l’humidité en absorbant l’eau souterraine.

Même si la plantation d’un saule comporte quelques inconvénients non négli-geables (sa taille, ses feuilles à ramasser…), il peut s’avérer très utile.

Cet arbre demande beaucoup d’eau, veillez à l’arroser très régulièrement en cas de manque d’humidité ou de grandes chaleurs. De plus, acheter un jeune saule ne vous reviendra pas très cher. Vous devez aussi vous assurer d’avoir la place nécessaire pour le planter : il doit être loin des murs et éloigné des canalisations souterraines, car ses racines pourraient endommager la tuyauterie.

Questions/réponses de pro

Comment isoler efficacement un mur extérieur semi-enterré ?

Nous sommes propriétaires d’une maison traditionnelle en parpaings, datant de 1970. Un côté de la maison est semi-enterré (côté ouest), et nous avons constaté de la moisissure dans la principale pièce semi-enterrée et dans la pièce au-dessus, vraisemblablement due à des remontées par capillarité. Que me conseillez-vous de faire ?

� Question de Yoyo54_2

Δ Réponse de Isover

La recherche des causes de l’humidité se pose effectivement. Les moisissures constatées en intérieur peuvent être causées tout d’abord par des infiltra-tions dues à un défaut d’étanchéité de la face extérieure du mur enterré (un enduit d’étanchéité est normalement réalisé avant que le remblai ne soit effectué). Cela peut aussi être causé par un défaut de la ventilation du loge-ment : en cas d’absence de VMC, si le logement comporte une ventilation naturelle avec des bouches d’aération en parois verticales (généralement dans les pièces humides), vérifiez que les bouches d’aération n’ont pas été obturées lors d’une rénovation. Si les fenêtres ont été changées, vérifiez qu’elles comportent toujours une entrée d’air en partie supérieure.

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V. Les traitements

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Enfin, des remontées par capillarité peuvent être à l’origine de la moisissure. Vérifiez qu’il existe un système de drainage des eaux de ruissellement sur la périphérie des murs.

Si vous mettez votre mur à nu, profitez-en pour l’isoler par l’extérieur avec un isolant de type Perimate ou équivalent (isolation + drainage des eaux de pluie) avant de remblayer à nouveau.

Résine injectée et fondations de la maison

L’eau remontant par capillarité sur le bas des murs porteurs étant stoppée par l’injection de résines, que deviennent les fondations de la maison traitée ? S’imbibent-elles d’eau davantage ? Ne risque-t-on pas de voir apparaître des fissures ou autres dégâts ?

� Question de Rine

Δ Réponse de R-humi2

Il n’y a aucun problème pour les soubassements. Le traitement des remon-tées capillaires au-dessus du niveau du sol extérieur ou intérieur (environ 15 cm) sert à assainir les murs intérieurs et extérieurs de votre habitation et à prévenir des désagréments (sur la peinture, le papier peint, l’enduit, etc.) que peuvent occasionner les remontées par capillarité ! En ce qui concerne les fissures ou autres, l’habitation peut subir ce genre de manifestations, mais elles sont souvent dues à des glissements de terrain, la sécheresse, etc.

Diamètre des trous des injections ?

Quel est le diamètre des trous pour injecter de la résine ? � Question de Trotta

Δ Réponse de R-humi2

En règle générale, le diamètre des trous réalisés pour des injections de résine se situe entre 12 mm et 14 mm… moi je préfère 14 mm !

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V. Les traitements

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Prix d’un traitement anti-humidité par injection ?

Quel est le prix d’un traitement contre l’humidité par injection de résine pour une surface au sol de 40 m2 environ (trois pièces à traiter) ? J’essaie de me débar-rasser de remontées capillaires.

� Question de Lolol

Δ Réponse de Touraine Technologie

Cela représente environ 25 m linéaires. Les prix constatés, tous les acteurs confondus, sont de 55 € à 240 € HT le mètre linéaire traité. Les résines utilisées sont multiples et chaque prestataire a la sienne… pas forcément la plus efficace ! Là encore, la connaissance de l’origine de l’humidité et du matériau amène à choisir la meilleure solution. Il faut faire marcher la concurrence et étudier les garanties. Attention, la décennale, voire même la triple décennale, n’est pas et ne sera jamais une garantie.

Infiltrations dans un garage en sous-sol

Dans une construction récente, après des pluies relativement importantes, des venues d’eau apparaissent en divers endroits des murs (parpaings pleins) du sous-sol. Peut-on y remédier avec des injections de résine d’étanchéité ?

� Question de Lmicle

Δ Réponse de TBC31

Dans le béton, les injections sont difficiles. Il faudrait d’abord vérifier l’étanchéité extérieure de la membrane et de la couche bitumeuse sur les parpaings, savoir si l’étanchéité remonte au-dessus de la terre, et si un drain au pied de la fouille existe. Il peut être nécessaire d’envisager un cuvelage, plutôt qu’une injection qui se fait seulement sur la fondation et 30 cm plus haut.

Δ Réponse de Datrier

Votre habitation est-elle couverte par la décennale ? Si oui, faites réaliser une expertise. Et effectivement, le cuvelage me semble la solution la plus appropriée.

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V. Les traitements

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Cuvelage du sous-sol avant une acquisition

Nous sommes sur le point d’acheter une maison dont le sous-sol présente des infiltrations d’eau en cas de gros orages (jusqu’à 5 cm d’eau). Les vendeurs ont l’intention de faire poser un cuvelage en résine jusqu’à 1,20 m de hauteur, garanti dix ans. Pouvez-vous nous en dire plus sur le sujet, car nous sommes un peu sceptiques ?

� Question de 160606

Δ Réponse de Datrier

Un cuvelage sera efficace s’il est fait dans les règles de l’art… Cependant, il ne faut pas perdre de vue qu’une maison travaille en permanence et qu’il se pourrait qu’au bout de quelques années, le cuvelage bouge.

Autre solution : créer une rigole en pourtour, et poser une pompe de rele-vage. Cette dernière solution s’avérerait nettement moins onéreuse.

Assainissement d’un sous-sol

Je répare une maison mitoyenne d’une trentaine d’années. Elle est posée sur toute sa surface (40 m2) sur un sous-sol semi-enterré (un mètre de terre contre les murs extérieurs). Inhabité depuis dix ans au moins, le sous-sol a des moisissures au mur et au sol (en terre). J’ouvre régulièrement les deux fenêtres présentes, mais je voudrais assainir cette pièce, non pas pour l’habiter, mais pour entrepo-ser tout mon déménagement. Je pense à une VMC et à des bouches d’aération aux murs, qu’en pensez-vous ?

Je cherche aussi une solution pour un sol sain et stable : faire une dalle en béton semble-t-il adapté ?

� Question de Phil

Δ Réponse de Isover

Dans un premier temps, il faut que votre sous-sol soit ventilé en perma-nence pour pouvoir l’assainir. Ensuite, il faudrait vérifier qu’une étanchéité a bien été réalisée sur les murs extérieurs avant le remblai (souvent enduit bitumineux).

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V. Les traitements

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Il existe aujourd’hui différentes solutions d’étanchéité (primaires, enduits, membranes spécifiques pour ce type d’application) et également des iso-lations spécifiques pour des parois enterrées, qui permettent d’assurer simultanément le drainage et l’isolation par l’extérieur.

Si l’humidité du sol persiste, il faudra en rechercher la cause avant de réali-ser un aménagement du sol. Une dalle en béton réalisée sur un sol humide ne réglera en rien le problème d’humidité.

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VI. Le diagnostic d’humidité

Une maison ne doit être ni trop sèche ni trop humide pour assurer un confort de vie à ses habitants et ne pas porter atteinte à l’équi-libre général du logement.

Une maison humide est nocive pour la santé de ses habitants : moisissures et bactéries se développent, pouvant entraîner des allergies, des problèmes respiratoires, des problèmes articulaires, etc. Et une habitation humide met particulièrement en danger la stabilité et la pérennité de la maison. Un désordre mineur d’humidité non traité peut devenir dramatique et atteindre les parties structu-relles de votre logement. C’est pourquoi il faut impérativement faire appel à un spé-

cialiste qui établira un diagnostic d’humidité et vous proposera des travaux à entreprendre, qui peuvent par ailleurs vous faire bénéficier de conditions financières avantageuses.

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VI. Le diagnostic d’humidité

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Air trop sec ou trop humide ?L’hygrométrie représente le taux d’humidité de l’air, c’est-à-dire la quantité d’eau présente dans l’air ambiant sous forme gazeuse.

Taux d’hygrométrie idéalLe taux hydrométrique d’une maison saine se situe entre 45 % et 65 %. En deçà de 45 %, votre logement a un air trop sec et au-delà de 65 %, il présente un taux d’humidité trop élevé. Trop sèche ou trop humide, votre maison est inconfortable !

Quels risques pour la santé ?Une hygrométrie trop basse provoque un assèchement des muqueuses et favorise l’apparition de poussières. Une hygrométrie trop élevée est suscep-tible de déclencher des allergies aux moisissures et aux acariens, petites bêtes microscopiques que l’on trouve dans la moquette, les oreillers, les matelas.

Bon à savoir : un Français sur quatre est allergique aux acariens.

Ces allergies provoquent des symptômes qui vont de l’irritation (toux) aux affections respiratoires chroniques (asthme, bronchite…) et touchent en parti-culier les enfants et les jeunes.

Bon à savoir : 80 % à 90 % des adolescents qui ont des problèmes respira-toires vivent dans un logement humide.

En outre, une humidité trop importante peut également être à l’origine de problèmes articulaires : arthrose, arthrite, rhumatismes…

Vérifier le taux d’hygrométrie ?Il est possible, pour un particulier, de mesurer le taux d’humidité de sa maison à l’aide d’un hygromètre. Cet appareil existe en version mécanique (cadran avec une aiguille) et électronique (écran digital).

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VI. Le diagnostic d’humidité

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Un appareil de mesure : l’hygromètreLe fonctionnement de l’hygromètre est simple : il suffit de poser l’appareil dans la pièce de son choix et de patienter jusqu’à ce qu’il ait fini d’analyser l’air ambiant (cela peut parfois prendre du temps…). Cependant, un hygromètre n’est pas fiable à 100 % et ne se substitue aucunement à un diagnostic pro-fessionnel. En effet, un spécialiste a à sa disposition du matériel plus pointu pour mesurer le taux d’hu-midité : le testeur d’humidité à diode.

Un testeur d’humiditéL’utilité du testeur d’humidité ne se discute plus, il est là pour vous éviter catastrophes et pourrissements !

Tout le monde peut se procurer dans le commerce un testeur d’humidité pour surveiller le bon état de son habitation et de ses composants (matériaux). Cependant, si le taux d’humidité de votre maison est largement trop élevé (70 %), il est essentiel de faire appel à un spécialiste, car le testeur d’humidité ne remplace en aucun cas un diagnostic professionnel complet et approfondi.

Il existe plusieurs niveaux de gammes, au fonctionnement plus ou moins simple et aux performances plus ou moins poussées selon le modèle. Trois types de testeur sont ainsi proposés aux utilisateurs : analogique, à aiguille ou à diode ; ce dernier est un modèle professionnel. Chacun a ainsi le choix selon ses compétences et ses besoins.

Appareil de petite taille, le testeur d’humidité délivre des mesures précises, car c’est un matériel très pointu technologiquement. Il est un assemblage de plu-sieurs éléments ayant chacun un rôle précis :

π deux sondes, protégées par un capuchon, qui sont à enfoncer dans la matière à contrôler ;

π un écran LCD, d’une taille raisonnable, qui affiche les données mesurées ;

π une pile, d’une puissance différente selon les modèles.

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VI. Le diagnostic d’humidité

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Son fonctionnement est simple : les deux sondes doivent être enfoncées per-pendiculairement aux veines du bois pour mesurer la résistance du matériau et délivrer ainsi son taux d’humidité.

Comme tout appareil de ce type, le testeur d’humidité doit être parfaitement réglé pour donner des résultats fiables. Tout dépend donc de la qualité du calibrage lorsqu’il est produit et assemblé. Pour en être sûr, un certificat doit être délivré avec le testeur. Il existe aussi des normes de qualité :

π en Europe, la norme NF DTU 53.2 ;

π aux États-Unis, la norme ASTM F2170.

Conséquence de la qualité et des performances du testeur d’humidité, son prix varie fortement ! Il existe donc ce que l’on pourrait appeler une entrée, un milieu et un haut de gamme :

π Entrée de gamme : de 10 € à 30 € HT.

πMilieu de gamme : de 30 € à 60 € HT.

π Haut de gamme : de 60 € à 180 € HT (modèle professionnel à diode).

Mais rassurez-vous, tous les testeurs d’humidité vendus fonctionnent correc-tement ! Seule leur durée de vie peut évoluer d’un modèle à l’autre.

Bon à savoir : le testeur d’humidité a un risque d’erreur de 1 %.

Rétablir une hygrométrie idéaleL’installation d’un humidificateur, dans le cas d’un air légèrement trop sec, permet de rétablir une hygrométrie idéale.

Et, à l’inverse, dans le cas d’un air un peu trop humide, l’installation d’un déshumidificateur ou absorbeur d’humidité (électrique ou chimique) suffit à recouvrer un taux d’humidité satisfaisant.

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VI. Le diagnostic d’humidité

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Ventilez !Une bonne ventilation naturelle est le gage d’une maison saine avec une bonne qualité de l’air, qui peut être vicié par les divers produits ménagers. Elle peut être suffisante pour lutter contre certains problèmes mineurs d’hu-midité comme la condensation ou la moisis-sure. Il suffit, à cet effet, de respecter quelques

règles simples : aérez votre maison tous les jours, même l’hiver, et vérifiez qu’aucun obstacle n’obstrue les grilles de ventilation ! Une aération naturelle peut aussi être obtenue par le fonctionnement efficace d’un puits canadien, procédé géothermique de ventilation qui permet de renouveler en continu l’air de votre logement.

Cependant, sachez qu’une ventilation mécanique (VMC, VMR, VMI) sera toujours plus performante qu’une ventilation naturelle.

Faire réaliser un diagnostic d’humidité par un professionnel

Vous pouvez réaliser vous-même un premier diagnostic en mesurant le taux d’humidité dans votre maison. Mais celui-ci est largement insuffisant, et généralement incomplet. Le professionnel est le seul à vous rendre des conclusions fiables.

Différents corps de métier travaillent à résoudre les problèmes d’humidité : couvreurs, plombiers maçons… Cependant, s’adresser à un spécialiste de l’humidité est une bonne solution pour avoir un interlocuteur unique expert en son domaine.

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VI. Le diagnostic d’humidité

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Un réflexe salvateur pour votre maisonLes problèmes d’humidité ne se résolvent pas seuls et ont tendance à empi-rer. Dès les premiers signes, faire réaliser un diagnostic par un professionnel, avant que l’humidité n’atteigne les parties structurelles de votre maison, est un réflexe qui préservera votre habitation.

Ce diagnostic est primordial pour déterminer la cause de vos désordres et choisir le ou les traitements qui y mettront fin efficacement et durablement. En effet, choisir un traitement sans un diagnostic préalable comporte le risque d’appliquer une solution qui ne ferait que camoufler temporairement le pro-blème, mais sans le résoudre. Pire, ce faisant, vous risquez de mettre en œuvre des travaux coûteux qui n’auront qu’un effet temporaire, voire qui aggraveront votre problème d’humidité !

Un diagnostic approfondi et gratuitSeul un spécialiste peut détecter tous les lieux de désordre et en déterminer la cause. Ne faites donc pas confiance à un professionnel qui vous proposerait une solution sans avoir effectué un exa-men complet de votre logement, de la cave au toit.

De plus, face à un problème d’humidité, les erreurs de diagnostic sont faciles à faire quand on n’est pas un expert, et il n’est souvent pas facile de distinguer les manifestations de certains problèmes

d’humidité. Or, le traitement à choisir n’est pas le même.

Bon à savoir : la plupart des spécialistes proposent un diagnostic d’humidité gratuit !

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VI. Le diagnostic d’humidité

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Un traitement en fonction de la causeIl est important de comprendre la cause de l’humidité de votre habitation, car le choix de la solution à apporter en dépendra. En effet, il n’existe pas de trai-tement miracle qui s’adapte à tous les problèmes d’humidité. Le spécialiste connaît tous les traitements possibles et peut donc déterminer celui ou ceux qui correspondent le mieux à votre problème en particulier.

Déroulement du diagnosticLors de son diagnostic, le professionnel mesure le taux d’humidité de la zone à traiter (murs, sols…) avec un testeur d’humidité. L’appareil électro-nique délivre alors immédiatement le taux d’humidité. Il réalise, lorsque cela est possible, un prélèvement du matériau endommagé. Le professionnel consciencieux fera aussi un examen complet de votre maison (murs intérieurs et extérieurs, cave, toit…) sans oublier le système de ventilation.

Profiter de la TVA à 7 % sur les travauxLe professionnel vous proposera un devis et réalisera les travaux en vous faisant bénéficier de la TVA à 7 % au lieu de 19,6 % si vous les faites vous-même. La TVA à 7 % sur la main-d’œuvre s’applique si les trois conditions suivantes sont réunies :

π vous faites faire vos travaux par un professionnel ;

π ce sont des travaux de rénovation, d’amélioration de votre habitat ;

π votre logement est achevé depuis au moins deux ans.

Il est également possible de bénéficier du taux de 7 % sur une partie du matériel si vous le faites acheter par le professionnel qui intervient chez vous (il vous le refacture ensuite).

Bénéficier de l’éco-prêtL’éco-prêt est un prêt écologique destiné aux travaux d’économie d’énergie dans l’immobilier.

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VI. Le diagnostic d’humidité

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PrincipeL’éco-prêt met en œuvre deux principales mesures :

π l’éco-prêt à taux zéro, qui vise à financer la rénova-tion thermique des logements privés ;

π l’éco-prêt logement social, qui a pour but de finan-cer l’amélioration de la performance énergétique des logements sociaux.

Réunissant les professionnels du bâtiment et de l’immobilier, les organismes HLM et la Caisse des Dépôts et consignations dans un même but (une crois-sance verte), l’éco-prêt poursuit trois objectifs :

π la réduction de la consommation d’énergie (et par conséquent de votre facture d’électricité, de gaz…) ;

π la diminution des émissions de gaz à effets de serre (principalement le CO2, le dioxyde de carbone représentant 74 % du total des émissions), cause du réchauffement climatique ;

π la création de milliers d’emplois (principalement dans le bâtiment et les énergies renouvelables).

Comparatif des éco-prêts

Éco-prêt à taux zéro Éco-prêt logement social

Quoi ?Rénovation thermique des loge-ments privés

Amélioration de la performance énergé-tique des logements sociaux

Quand ?Entré en application le 1er avril 2009 et visant des objectifs à long terme (2020)

Entré en application le 1er avril 2009 et visant des objectifs à long terme (2020)

Comment ?

• Être propriétaire de sa rési-dence principale

• Contacter les banques par-tenaires de l’État (signature d’une convention)

• Habiter un logement social « énergivore »

• Contacter la mairie d’une commune possédant des logements sociaux, une société d’économie mixte ou un orga-nisme d’habitation à loyer modéré

Combien ?30 000 € maximum sans intérêts de remboursement

16 000 € à un taux fixe de 1,90 %

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VI. Le diagnostic d’humidité

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A Pour aller plus loinAstuce

Diagnostic, conseil et devis en humidité � par R-humi2

Les diagnostics des habitations sont très importants pour découvrir d’où peuvent provenir les problèmes d’humidité (accidentelle, défaut d’étanchéité de la construction, modifications des murs, etc.).

Le rôle d’un bon spécialiste n’est pas seulement de vendre un traitement, mais de solutionner le problème définitivement et au prix le plus juste, tout en appor-tant de nombreux conseils.

Une fois la solution trouvée, il est important d’établir un devis le plus détaillé possible (quantité, type de produit, garantie fournisseur, etc.), et surtout de prendre le temps avant de signer quoi que ce soit, car cela représente un coût important.

Pour finir, n’hésitez pas à faire plusieurs devis pour éviter les abus ou une erreur de diagnostic.

Questions/réponses de pro

Taux d’humidité maximal d’un parquet ?

Nous souhaitons connaître le taux d’humidité maximal d’un parquet. Existe-t-il un tableau indiquant ces différents taux pour les sols, les murs, etc. ?

� Question de Mozart93

Δ Réponse de Touraine Technologie

Le taux d’hygrométrie est différent pour tous les matériaux. Ces derniers se classent en fonction de leur porosité, qui est plus ou moins ouverte ou fermée. Les variétés de bois aussi ont cette nature. Les matériaux agissent donc en fonction de l’hygrométrie ambiante.

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VI. Le diagnostic d’humidité

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Le taux d’humidité conduit à des variations dimensionnelles, il est donc très important d’avoir une hygrométrie stable ; ceci est primordial pour le confort d’une structure hétérogène. Sachez que le taux moyen à observer dans une maison se situe entre 50 % et 58 %.

Origine, traitement de l’humidité et diagnostic

D’où vient l’humidité qui est en bas d’un mur ? Que peut-on faire et à quel genre de professionnel s’adresser pour avoir un diagnostic à domicile ?

� Question de Bob19

Δ Réponse de Bruel Diags

L’humidité provient d’une remontée capillaire de l’eau contenue dans le sol et qui remonte naturellement dans les supports poreux (pierre, parpaings, plâtre, etc.).

Dans les vieilles maisons, les murs épais en pierre servaient de fondations et étaient réalisés directement sur le sol. Dans ce cas de figure, la seule solu-tion durable est un traitement chimique avec des injections aux pieds des murs. Une solution moins onéreuse consiste à drainer le pied du mur pour en purger l’eau autant que possible.

Pour des maisons plus récentes, elles sont normalement plus ou moins pro-tégées contre l’humidité (goudron sur les murs de soubassement, barrière étanche entre les murs de fondation et les murs en élévation, etc.).

Selon la structure de votre maison et la configuration du terrain (sol humide, maison semi-enterrée, en pied de pente du terrain), les causes d’humidité peuvent être multiples. Contactez plusieurs entreprises de traitement d’hu-midité pour avoir leur avis respectif et autant de devis comparatifs.

Diagnostic d’humidité

J’ai constaté que les murs de la chambre de ma fille sont « visqueux » le matin et l’hygrométrie atteint 80 %. Est-ce dangereux ? Que faut-il faire ? Je souhai-terais un diagnostic gratuit afin de savoir ce qu’il en est et ce que je dois mettre en place.

� Question de Shrebec

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VI. Le diagnostic d’humidité

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Δ Réponse de Touraine Technologie

Vous êtes dans le cas d’une condensation importante : 80 % d’hygrométrie est un taux élevé étant donné que la moyenne acceptable se situe entre 52 % et 60 %. Le danger peut être de voir apparaître des champignons (moisissures), qui diffusent des spores nocives pour l’organisme. La conden-sation est le fait du dépassement du point de rosée (le passage entre l’état gazeux et l’état liquide) ; il est fonction du rapport entre la température de la pièce ou du matériau et l’hygrométrie.

Il est donc d’abord conseillé de bien ventiler la pièce en question. Dans les constructions des années 1970, l’économie d’énergie (choc pétrolier) a conduit, à tort, à rendre l’habitat complètement clos. C’est une grave erreur étant donné qu’il est plus facile de chauffer un air froid mais sec, qu’un air humide. Il faut donc complètement repenser les flux d’air de la maison. C’est un métier, attention aux prestataires…

Inspecter une maison

En faisant inspecter une maison, peut-on trouver l’origine d’une infiltration d’eau au sous-sol, sans pour autant démonter les murs, et peut-on faire inspecter une maison avant de l’acheter ?

� Question de Mimi

Δ Réponse de Guy

Oui, vous pouvez faire établir un diagnostic d’humidité par un profession-nel afin de déterminer l’origine du problème et connaître le traitement à envisager ainsi que son coût.

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Lexique

EfflorescencesOn parle d’efflorescences lorsque le sel contenu dans l’eau remontée dans un mur par capillarité se transforme en poudre blanche (en surface du mur).

ÉtancheSe dit d’un matériau qui ne laisse pas passer de fluide : eau, air, poussière etc.

Isolation thermiqueTechnique de construction qui permet d’éviter les pertes de chaleur entre l’in-térieur et l’extérieur d’une habitation.

LignivoreQui se nourrit de bois (ex : la mérule).

PoreuxSe dit d’un matériau dont la surface est composée d’une multitude de petits trous qui laissent passer les liquides (eau, liquides alimentaires…).

Remontées capillairesLorsque l’eau contenue dans le sol remonte dans un mur en maçonnerie aux fines particules et réapparaît en surface.

Sels minérauxMinéraux présents dans la terre ou l’eau.

Vapeur d’eauIl s’agit de l’eau à l’état gazeux.

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Index des questions et des astuces

I. L’humidité dans la maison 13Condensation ou humidité interne ? 20Problèmes de condensation dans la véranda ! 20Sous-sol humide 21Cave humide 21Comment remonter le taux d’humidité de sa cave à vin ? 22Humidité dans la salle de bain 22Comment éviter les moisissures sur les murs de ma salle de bain ? 23Humidité dans les toilettes 23Plafond humide 24

II. Les causes 26Différents types d’infiltration d’eau dans un bâtiment 35Que faire en cas de condensation à l’intérieur de l’abri de piscine ? 35Taux d’humidité après un dégât des eaux ? 36Quel produit contre l’humidité après une fuite ? 36Régler un problème d’infiltration par le sol 36Infiltration d’eau dans le mur lorsqu’il pleut 37

III. Les marqueurs de l’humidité 38Vers une meilleure connaissance de la mérule 47Condensation dans une salle à manger 47Humidité et état parasitaire 48Problème d’humidité dans le bois 49Les champignons sont-ils dangereux pour la santé ? 49

IV. Des solutions simples 50Bien utiliser son déshumidificateur d’air 63Chauffez et aérez votre maison secondaire avec l’aérateur solaire 63Ruissellement au niveau d’une bouche d’extraction 64Choisir une VMC 64Consommation électrique d’une VMC 65Durée de vie d’une VMC ? 65Kit VMC simple flux : puissance des vitesses 66VMC : un arrêt d’urgence pour les pompiers ? 66

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V. Les traitements 68L’humidité dans l’habitat 80Le saule, un déshumidificateur naturel ! 81Comment isoler efficacement un mur extérieur semi-enterré ? 81Résine injectée et fondations de la maison 82Diamètre des trous des injections ? 82Prix d’un traitement anti-humidité par injection ? 83Infiltrations dans un garage en sous-sol 83Cuvelage du sous-sol avant une acquisition 84Assainissement d’un sous-sol 84

VI. Le diagnostic d’humidité 86Diagnostic, conseil et devis en humidité 94Taux d’humidité maximal d’un parquet ? 94Origine, traitement de l’humidité et diagnostic 95Diagnostic d’humidité 95Inspecter une maison 96

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

Nos sites permettent aux professionnels et spécialistes de publier et partager leur savoir-faire (réponses aux questions des internautes, astuces, articles...). Une sélection de leurs meilleures contributions a été incluse dans cet ouvrage.

Tous les jours, de nouveaux professionnels s’inscrivent et publient sur nos sites. Faites appel à eux : ces pros savent de quoi ils parlent !

Bruel Diags – Membre pro, expertCabinet spécialisé dans les diagnostics immobiliers : étude de l’amélioration énergétique, expertise thermographique (caméra infrarouge), état des lieux tehnique pour les prêts à taux zéro, etc.

Départements d’intervention : 44 | 85Adresse : 10 bis rue de la Borderie, 85170 BeaufouTéléphone fixe : 02 72 71 14 41Téléphone mobile : 06 06 49 46 45

Datrier – Membre proDiagnostic et traitement de l’humidité : capillarité, défauts de ventilation, etc.

Départements d’intervention : 44 | 56 | 72 | 49 | 85Adresse : 133 boulevard des Poilus, 44300 NantesTéléphone fixe : 02 51 13 40 29Téléphone mobile : 06 69 79 72 00

Énergie Diagnostic Solutions – Membre pro, expertExpert en rénovation énergétique : expertise, conseils, bilan thermique, isolation, optimisation du chauffage, projets de mise en place d’énergies renouvelables, etc.

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

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Départements d’intervention : 16 | 17 | 24 | 33 | 40 | 47Adresse : 41 rue des Vignes, 33320 EysinesTéléphone fixe : 05 56 05 92 51Téléphone mobile : 06 37 03 21 52

Greeneo – Membre pro, expertConseil et AMOA : audit thermique et énergétique, assistance énergétique à la construction et la rénovation, chiffrage des scenari et des économies d’énergies réalisables, etc.

Département d’intervention : France | 01 | 22 | 28 | 31 | 38 | 44 | 50 | 54 | 57 | 59 | 69 | 71 | 73 | 74 | 76 | 85 Adresse : « Le Grand Pavois », 320 avenue du Prado, 13008 MarseilleTéléphone fixe : 04 79 42 56 67

Isosec Maine Normandie – Membre pro, expertTraitement de l’humidité, assèchement des murs par procédé géomagnétique, gestion de l’hygrométrie de l’air, climatisation, assèchement après un sinistre, négoce et location de matériel.

Département d’intervention : 72Adresse : Belle Chasse, 72330 Cérans-FoulletourteTéléphone fixe : 02 43 87 58 46Téléphone mobile : 06 03 09 78 65

Isover – Membre pro, expertIsolation thermique et acoustique pour le neuf ou la rénovation, pour le confort et les économies d’énergie.

Départements d’intervention : FranceAdresse : 1 rue Gardénat Lapostol, 92150 SuresnesTéléphone fixe : 01 40 99 24 00

N.G.P. – Membre proTraitement simple pour lutter contre l’humidité des murs.

Département d’intervention :

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

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Adresse : 2 rue Maurepas, 79230 ForsTéléphone fixe : 05 49 32 65 58

R-humi2 – Membre proDiagnostic et traitement des murs humides : fournisseurs professionnels, garanties, assurances, etc.

Départements d’intervention : 14 | 27 | 76Adresse : Le Haut de la Côte, 27260 Le-Bois-HellainTéléphone mobile : 06 65 57 10 90

Sarl Rancuel/Arnaud – Membre pro, expertEntreprise artisanale d’installation de chauffage et de plomberie.

Département d’intervention : 84Adresse : 435 chemin des Troncs, 84150 ViolesTéléphone fixe : 04 90 46 99 90Téléphone mobile : 06 81 21 60 88

TBC31 – Membre pro, expertRecherche de fuites, de réseaux (chauffage, canalisations), d’infiltrations, trai-tement de remontées capillaires.

Département d’intervention : France | 31 Adresse : 26 rue Mont Valier, 31120 Portet-sur-GaronneTéléphone mobile : 06 46 36 15 58

Touraine Technologie – Membre pro, expertAssèchement des murs anciens par traitement électronique ou magnétique, fabrication de centrales d’assèchement des murs, traitement naturel sans risque pour le milieu où il agit.

Départements d’intervention : Export + FranceAdresse : 39 rue des Granges Galand, 37550 Saint-AvertinTéléphone fixe : 01 43 87 11 37Téléphone mobile : 06 23 31 53 22

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

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Viennot – Membre proEntreprise de rénovation principalement, pose de plafonds tendus, isolation, aménagement intérieur, agencement.

Départements d’intervention : 02 | 08 | 10 | 51 | 90Téléphone mobile : 07 60 46 26 10

www.isolext.com – Membre pro, expertIsolation thermique extérieure : préconisation et vente de procédés complets d’isolation thermique par l’extérieur, démonstrations techniques sur chantiers (en option).

Départements d’intervention : FranceAdresse : 29 rue du Commerce, 58330 Saint-SaulgeTéléphone fixe : 03 86 58 36 80

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