Diffusion restreinte f^i A T > / ^ V TWT PNUD/GAB/89/005 U /i D U ll Rapport final
Appui pédagogique à l'Ecole Nationale de Développement rural
Résultats et recommandations du projet
N ° de série: F M R / E D / C B E / 9 2 / 2 4 1 ( P N U D )
Organisation des Nations Unies Programme pour l'éducation, la science des Nations Unies et la culture pour le développement
Paris, 1992
G A B O N
APPUI PEDAGOGIQUE A L'ECOLE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT RURAL
Résultats et recommandations du projet
Rapport établi à l'intention du Gouvernement de la République gabonaise par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) agissant en qualité d'agent chargé de l'exécution du projet pour le compte du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
Organisation des Nations Unies Programme pour l'éducation, la science des Nations Unies et la culture pour le développement
PNUD/GAB/89/005 Rapport final FMR/ED/CBE/92/24K PNUD) 31 décembre 1992
© UNESCO 1992 Printed in France
TABLE DES MATIERES
RESUME ü
INTRODUCTION 1
II. STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT RURAL DU GABON 1
III. PRODUITS ET RESULTATS OBTENUS 2 Origine du projet 2 Dispositions officielles du projet 4 Stratégie et modalités d'exécution du projet 4
IV. REALISATION DES OBJECTIFS 5 Objectifs 5 Résultats obtenus 6 A. Mise en oeuvre du nouveau programme de formation
de technicien de développement rural 6 B. Restructuration de l'Ecole en un établissement
professionnel agricole performant 11 C. Formation continue du corps enseignant et des
agents de développement 12 D. Formation pratique des agriculteurs et
des éleveurs 13 E. Cellule d'information et de recherche 14
V. BILAN ET LEÇONS DE L'EXPERIENCE DU PROJET 15 Impact du projet 15 Quantification des coûts de revient du projet 15 La relève de la contrepartie 16 Problème de l'insertion des diplômés 17
VI. RECOMMANDATIONS 17 Au Gouvernement 17 A l'Assistance multilatérale 18 A l'Ecole nationale de Développement rural 18
ANNEXES
A Experts et Consultants 21 B Liste du personnel national et expatrié 22 C Bourses de 1'UNESCO et formation continue
du corps enseignant 2 3 D Nombre d'élèves inscrits et de diplômés 24 E Nouveau programme d'enseignement et de formation
des techniciens de développement rural 25 F Equipement principal 39 G Liste des rapports techniques et pédagogiques 40 H Liste de lieux de stages effectués par les élèves.. 41 I Infrastructure et équipements de l'Ecole 42 J Organigramme de 1 ' ENDR 4 3 K Ordonnance portant création de l'ENDR 44 L Décret portant statut de l'ENDR 4 5 M ENDR en images 4 7
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RESUME
L'appui technique et pédagogique du projet à l'ENDR a été axé sur les activités suivantes :
- élaboration du nouveau programme de formation professionnelle agricole,
- organisation des stages de perfectionnement à l'étranger et la formation par des séminaires animés par des consultants internationaux et nationaux,
- apport des équipements et moyens de transport servant comme appui pédagogique de l'enseignement à l'Ecole.
Le nouveau programme de formation des techniciens agricoles polyvalents est à sa troisième année de fonctionnement et les premiers diplômés en décembre 1992 auront acquis un solide bagage technico-économique du métier de l'agriculteur.
Par ailleurs, la Cellule d'information de l'Ecole a proposé un plan d'action pour l'insertion rurale des nouveaux diplômés.
Le projet a contribué aux innovations de l'enseignement par la mise en place des mini-fermes gérées par les élèves, l'utilisation de la micro-informatique en gestion et les auxiliaires audiovisuels pour l'enseignement par objectif et la pédagogie active, l'appui logistique (transport) pour réaliser des stages des élèves en milieu rural.
L'impact du projet peut être apprécié à deux niveaux, d'une part, par la promotion du paysannat grâce à l'action d'encadrement et de diffusion des innovations techniques par les diplômés oeuvrant sur le terrain et d'autre part, par la promotion des compétences locales dans les différentes interventions du projet, la relève est ainsi prête pour 1'après projet.
Les recommandations sont cependant soumises aux parties intéressées pour améliorer et consolider les acquis du projet et assurer l'avenir de l'ENDR dans des conditions optimales d'efficacité et de rendement.
GAB/89/005 : Appui pédagogique à l'Ecole nationale de Développement rural
RAPPORT FINAL
I. INTRODUCTION
1. Le présent rapport a pour objet d'analyser les actions et les résultats qui découlent de l'assistance internationale PNUD/UNESCO, d'indiquer les principales conclusions tirées de l'expérience acquise dans le cadre du projet et de formuler les recommandations concernant les mesures à prendre pour consolider, développer et utiliser les résultats obtenus.
II. STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT RURAL DO GABON
2. L'économie gabonaise a reposé essentiellement sur les secteurs forestier, minier et pétrolier, dont les produits exportés constituent la source principale des revenus de l'Etat.
3. Depuis ces dernières années les crises pétrolières soulignent la nécessité d'amplifier et de diversifier les activités économiques non liées au secteur pétrolier, notamment celle du secteur agricole.
4. La Loi-programme 1990-1992 a inscrit comme priorité la politique de développement agricole et rural. Par ailleurs, la Loi de finances de 1993 a prévu près de 25% du budget total pour les secteurs productifs dont l'agriculture, les eaux et forêts et l'énergie.
5. La stratégie de développement rural est principalement basée sur les projets agro-industriels (y compris des grands ranchs d'élevage) et les opérations zonales intégrées (OZI).
6. La stratégie de développement doit concilier deux impératifs : la croissance économique et le développement.
7. Ainsi à l'heure actuelle la croissance provenant de la stratégie des "blocs agro-industriels" offre aux ruraux des emplois salariés mais elle aboutit à la création d'une société de salariés agricoles sans grande possibilité de promotion sociale. D'autre part, le coût élevé de productions limite fortement la rentabilité des agro-industriels et leur développement.
8. Quant à l'OZI, son objectif final vise précisément l'auto-développement des populations rurales en renforçant leurs capacités organisationnelles et technologiques à travers des actions d'animation et de formation en milieu rural. De nombreux projets de développement rural opérés dans un milieu fragile (dispersion de la population, vieillesse du paysannat, absence de tradition agricole), et dans des conditions incertaines
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(manque de données de base) n'ont pas permis d'obtenir les résultats escomptés et notamment de retenir ou d'attirer des jeunes et des entrepreneurs potentiels.
9. Il importe donc que, parallèlement aux emplois salariés dans les blocs, soit aussi offerte aux jeunes ruraux la possibilité de s'épanouir en tant que chefs d'exploitation qualifiés et responsables. Ils pourront alors bénéficier d'un niveau de revenus et des conditions de travail comparables aux employés et ouvriers qualifiés du secteur urbain.
10. La modernisation de l'agriculture est le seul moyen d'atteindre cet objectif. Mais elle devra s'effectuer dans des conditions de rentabilité, de compétitivité et de financement rendant possible, à moyen terme, un processus d'auto-développement .
11. Les principaux objectifs de développement agricole et rural peuvent s'énoncer par la recherche :
- de l'autosuffisance alimentaire, à la seule condition que la production locale ne nécessite pas une protection excessive au regard des intérêts des consommateurs et des contraintes économiques ;
- d'une forte réduction de l'exode rural par la politique de réinsertion rurale de jeunes ;
- de l'amélioration des conditions de vie des ruraux en s'appuyant sur l'amélioration de l'environnement économique et social et la mise en place d'un réseau de conseillers ruraux polyvalents ;
- de l'établissement d'un équilibre régional par la création des pôles de développement par le biais des opérations zonales intégrées (OZI).
III. PRODUITS ET RESULTATS OBTENUS
ORIGINE DU PROJET
12. L'Ecole nationale des Cadres ruraux a été créée par le Gouvernement gabonais avec l'assistance du PNUD et de 1'UNESCO selon l'ordonnance ns 18/75 du 26 mars 1975. La création de l'ENCR découle de deux faits suivants :
a) La seule école d'enseignement agricole dont disposait le Gabon a été fermée en 1964 ;
b) Avec l'essor économique rapide du pays, les problèmes agricoles se posaient avec acuité et le Gouvernement était décidé à donner la priorité au développement rural dans le cadre de son plan quinquennal 1976-1980.
13. Pour ce faire, la première phase du projet GAB/71/518 (1976-1982) avait principalement pour objectifs :
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- la formation des cadres moyens destinés principalement à la fonction publique dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage et de l'éducation populaire ;
- le recyclage périodique des cadres moyens précités ;
- la formation d'homologues destinés à remplacer les experts à la fin de leur mission.
14. La phase II du projet GAB/81/010 (1982-1985) devait poursuivre les objectifs de la phase I et compléter des lacunes observées dans la phase initiale, tout en rajoutant un quatrième objectif qui tient compte de l'intégration de la femme au processus de développement par une formation adéquate de celle-ci à l'ENDR.
15. A la suite des recommandations de la mission d'évaluation en mai 1985, il s'avérait indispensable d'apporter de sérieuses modifications tant dans la conception que dans l'exécution du projet en vue d'une meilleure adaptation au contexte conjoncturel du pays.
16. C'est ainsi que la phase intérimaire (projet GAB/85/001) débutée en 1985 avait pour but de permettre aux autorités gabonaises de faire le point de la formation agricole ainsi que de déterminer le statut futur de l'ENDR.
17. Cette phase d'assistance préparatoire avait pour principaux objectifs suivants :
- établir un nouveau programme de formation agricole polyvalent ;
- aider à une meilleure gestion de l'Ecole et de sa ferme scolaire.
18. La phase intérimaire prévue pour un an (1985-1986) s'est étendue jusqu'en 1989, date à laquelle le Gouvernement a décidé d'une nouvelle orientation de l'ENCR vers une formation agricole polyvalente en créant l'Ecole nationale de Développement rural (ENDR), selon l'ordonnance Ne 015/89/PR du 30 septembre 1989 (Annexe K).
19. L'Ecole forme désormais des cadres, tant pour le secteur public que privé, appelés à devenir surtout des exploitants agricoles et des vulgarisateurs agricoles.
20. L'ENDR aura pour mission dans sa nouvelle orientation de mettre en place les trois filières de formation suivantes :
- formation de techniciens du développement rural (en 3 ans) ;
- recyclage des agents en service (1 mois/an) ; - formation pratique d'agriculteurs et d'éleveurs (en 18
mois).
21. L'assistance du PNUD et de 1'UNESCO est de nouveau sollicitée en 1989 par le Gouvernement gabonais pour la poursuite
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de leur appui et la mise en application des nouveaux programmes de formation élaborés au cours de la phase antérieure.
22. Mise à part l'assistance de l'UNESCO et du PNUD, la Coopération belge faisait partie intégrante de l'assistance technique à l'Ecole. Depuis 1983, elle fournissait trois professeurs permanents dans les domaines agricole et vétérinaire.
DISPOSITIONS OFFICIELLES Dû PROJET
23. Le document de projet PNUD/UNESCO/GAB/89/005, signé le 6 décembre 1990 par le Gouvernement, le PNUD et 1'UNESCO, fixait à 18 mois la durée des activités à compter du 1er janvier 1991.
24. L'UNESCO était désignée comme Agence d'Exécution. Le projet était placé sous la tutelle du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et du Développement rural. La supervision et la coordination des activités sur le terrain étaient confiées à la Direction de la Formation, de l'Enseignement et du Personnel.
25. Le Conseil d'Administration, organe de décision, est composé de représentants de différentes ministères intéressés aux problèmes de formation et du développement rural (éducation populaire, PME, planification, éducation nationale, fonction publique, administration du territoire, santé, travail, condition féminine) (Annexe L) .
26. Compte tenu du léger retard relatif au déroulement de certaines activités, le projet a été prolongé jusqu'au 31 décembre 1992 afin de satisfaire complètement tous les objectifs fixés.
27. La contribution du PNUD, fixée initialement à 550.000 $EU a été révisée à diverses reprises au niveau de 625.660 $EU.
28. Celle du Gouvernement, de 508.000.000 F CFA, consistait à la mise à la disposition de l'Ecole du personnel, des équipements et des frais de fonctionnement et d'entretien. Une dotation spéciale pour les bourses des élèves et les investissements a également été prévue annuellement.
STRATEGIE ET MODALITES D'EXECUTION DU PROJET
29. La formation professionnelle agricole combine à la fois l'accès au savoir et au savoir-faire des élèves, futurs techniciens de développement agricole et rural. Les élèves doivent ainsi acquérir tout un éventail de compétences techniques et professionnelles dans le domaine de l'agriculture du pays. Il faut donc accorder une importance particulière aux travaux pratiques dans l'exploitation agricole de l'établissement ainsi qu'aux activités extérieures dans les entreprises agroindustrielles et les collectivités villageoises.
30. Une place privilégiée a été accordée à l'élaboration des programmes d'études, qui sont conformes aux politiques nationales en matière de développement. La formation est un processus permanent qui exige aussi une évaluation périodique en vue de
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procéder à un réajustement en fonction des besoins du marché d'emploi, notamment du secteur privé.
31. La formation en cours d'emploi des enseignants et des agents de développement en service est également primordiale dans le processus de réactualisation de leurs connaissances tant sur le plan pédagogique que des compétences techniques.
32. Enfin, une réorganisation en matière d'administration de l'Ecole a été nécessaire en vue de créer une meilleure coordination et synergie de l'ensemble des activités pédagogiques et techniques de l'établissement pour faire face à sa nouvelle mission.
33. La mise en application des nouveaux schémas de formation de l'ENDR a requis un appui technique et pédagogique du projet sous forme de personnel, de stages de perfectionnement et d'équipement pour pouvoir atteindre les résultats escomptés.
34. Les modalités d'exécution proposées sont :
- l'expertise dans la conception et la mise en oeuvre du nouveau programme de formation ;
- la formation à l'étranger des enseignants nationaux ; - la formation de groupe sur place pour l'ensemble du corps enseignant et agents agricoles à travers des séminaires-ateliers animés par des consultants internationaux et nationaux ;
- la formation sur le tas par des interventions ponctuelles de la part du projet ;
- l'apport des équipements et des moyens de transport, servant comme appui pédagogique en laboratoire et sur le terrain.
IV. REALISATION DES OBJECTIFS
OBJECTIFS
35. Les objectifs immédiats du projet sont :
Objectif immédiat 1
La mise en oeuvre et la consolidation du nouveau programme de formation professionnelle agricole.
Produit 1 : Un programme de formation de techniciens agricoles polyvalents testé et consolidé à l'issue du projet.
Produit 2 : Un stage de recyclage réalisé à l'intention des agents en service (à raison d'un stage d'un mois chaque année).
Produit 3 : Une session complète de formation pratique d'agriculteurs et d'éleveurs réalisée au cours du projet (18 mois an maximum par session).
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Produit 4 : Une méthodologie de la formation conçue et mise en place pour l'apprentissage et l'initiation à la gestion.
Objectif immédiat 2
La réorganisation et la consolidation des structures administratives et éducatives de l'Ecole.
Produit 1 : Quatre professeurs perfectionnés dans les disciplines suivantes : agro-pédagogie, défense des cultures, gestion des entreprises agricoles et zootechnie tropicale.
Produit 2 : Un corps enseignant capable de maîtriser les méthodes pédagogiques actives applicables à l'enseignement agricole.
Produit 3 : La restructuration de l'ENDR en un établissement professionnel agricole performant.
Produit 4 : La création d'une cellule de placement et de suivi des jeunes diplômés de l'Ecole dans le cadre de leur insertion dans la vie active.
RESULTATS OBTENUS
A. Mise en oeuvre du nouveau programme de formation de technicien de développement rural
36. Le nouveau programme de formation élaboré pendant la phase intérimaire (1987-1988) et approuvé par le Conseil d'Administration de l'Ecole en mars 1988, n'a été appliqué qu'à partir d'octobre 1989 après l'adoption par le Conseil des Ministres du projet portant création de l'Ecole nationale de Développement rural en mars 1989.
Conception et exécution du programme de formation
a) La conception du programme de formation
37. La conception de ce programme (Annexe E) est basée d'une part sur le nouveau profil du Technicien agricole polyvalent dont le pays a besoin pour son développement rural. Cette formation est surtout orientée vers l'emploi dans le secteur privé ou le travail indépendant (employé ou exploitant agricole). Elle est définie par quatre fonctions de qualifications suivantes : production, organisation, gestion et animation. L'enquête de l'adéquation formation-emploi réalisée en 1987 auprès des employeurs potentiels et des services compétents ainsi que les anciens élèves de l'ex-ENCR a constitué une précieuse source d'information pour structurer comme suit le programme de formation :
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- Compte tenu du niveau hétérogène des candidats admis à l'entrée de l'ENDR, la première année est une année de mise à niveau dans des matières de base (mathématiques, physique, chimie, biologie) qui visent à donner les connaissances nécessaires à la compréhension des applications en agriculture.
- En deuxième et en troisième années, une formation théorique et pratique des techniques de productions végétale et animale ainsi que de la gestion et de l'animation rurale.
b) Les travaux pratiques
38. Les travaux pratiques en atelier et à la ferme scolaire représentent une importance particulière afin de mieux préparer les élèves au métier de l'agriculteur. Les travaux d'application occupent près de 50 à 65% du volume d'horaire par rapport à la théorie (35 à 50%). Les élèves de la 1ère année participent journalièrement aux travaux agricoles de la ferme scolaire (Annexe I) .
39. Il a été créé un type particulier de travaux pratiques dits les "mini-fermes" constituées d'un ensemble de parcelles didactiques, cultures vivrières maraîchères notamment, et de petits élevages avicoles. Ces mini-fermes sont exploitées et gérées par les élèves de 2ème et 3ème années sous le contrôle des formateurs, elles permettent aux élèves d'appliquer les techniques agricole et d'élevage, d'acquérir les méthodes de gestion de leurs propres exploitations et de développer l'esprit d'entreprise et de groupe.
c) Les stages de formation
40. Les différents stages de courte et de longue durées sont également prévus au cours des trois années de formation (Annexe H).
41. Les stages de découverte du milieu rural sont effectués soit dans les villages environnants de l'Ecole (pendant l'année scolaire) soit dans les villages où les élèves passent leurs grandes vacances scolaires. Ces stages permettent d'entraîner l'élève à mieux connaître le monde rural (en 1ère année), à étudier les caractéristiques d'une exploitation agricole traditionnelle (en 2ème année) et lui donner les aptitudes à conduire des actions de "prévulgarisation agricole" (en 3ème année) dans le cadre de développement villageois.
42. Il ressort de l'expérience que ces stages ont été très bénéfiques tant pour les élèves que pour les villageois, ces derniers collaborent étroitement avec les élèves pour mener ensemble des petits projets agricoles tels que l'installation des jardins scolaires dans les écoles primaires, les travaux agricoles dans les champs et plantations villageois, les soins vétérinaires etc.
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43. Les stages en entreprise (en 2ème année) sont réalisés pendant les grandes vacances (juillet-août) dans les différentes structures de développement rural : sociétés agro-industrielles, opération zonale intégrée, centre de recherche agronomique etc. Ces stages ont pour but non seulement de familiariser les élèves avec l'organisation et la gestion d'une entreprise ou d'une structure de développement mais aussi d'appréhender les attentes et les exigences des utilisateurs potentiels.
44. Enfin, les stages de fin d'études (en 3ème année) sont consacrés essentiellement à la préparation d'un projet de faisabilité pour l'installation des futurs diplômés, tout en travaillant pendant 4 à 5 mois dans une exploitation agricole privée ou une entreprise agricole à caractère commercial.
45. Des stages en entreprise constituent une sorte de préembauche pour certains élèves censés être recrutés par leurs employeurs-encadreurs dès la sortie de l'école.
46. Tous ces stages font l'objet d'un rapport écrit individuel ou collectif, selon les cas, et d'un exposé oral devant les jury composés d'enseignants et de professionnels venant de l'extérieur.
d) Les sorties pédagogiques
47. Pendant l'année scolaire, les sorties pédagogiques ont été organisées régulièrement dans les structures de développement rural situées dans la région de Woleu-Ntem (plantation industrielle, usine de traitement, brasserie, institution bancaire, coopérative agricole, centre d'alphabétisation, etc.). Ces excursions ont fourni aux élèves les occasions d'aborder des problèmes concrets sur le terrain et le monde du travail.
Méthodes d'enseignement et d'évaluation
a) Méthodes d'enseignement
48. Les élèves sortant des collèges et lycées ne sont pas habitués à prendre des notes en cours, de même que les enseignants ne sont pas formés aux méthodes d'enseignement actives. Les cours théoriques sont donnés généralement sous forme de dictée faute d'un apprentissage préalable des élèves à la prise de notes et au manque de cours polycopiés. Pour remédier à cette situation le programme des cours de français est axé sur l'application des techniques d'expression professionnelle (prise de notes, correspondance, rapport, compte rendu, etc.).
49. Le séminaire sur la pédagogie agricole a suscité chez les formateurs une remise en cause de leur enseignement trop classique et statique. Des techniques d'enseignement par la pédagogie active centrée sur le profil professionnel de l'apprenant doivent être appliquées et généralisées à l'ENDR avec l'aide des auxiliaires audiovisuels afin de rendre l'enseignement plus vivant et de créer un esprit plus participatif de la part des élèves en classe.
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b) Méthodes d/évaluation des élèves
50. L'évaluation du progrès et de la réussite des élèves se fait de manière continue tout au long du cycle de formation : interrogations écrites ou orales, devoirs, rapports, comptes rendus, exposés oraux, travaux de laboratoire, travaux de minifermes, stages, examens de fin de période et de fin d'année. Par ailleurs, la conduite et la participation aux activités socioculturelles sportives sont également comptées dans la notation finale.
51. Le tableau ci-après, représente la répartition de différentes notations pour les calculs de la note finale.
í Année
1ère année 2ème année 3ème année
Théorie
80 75 60
*(96) Ferme
10 10 10
**(96) Stage (96)
10 15 30
* Théorie = 80% (devoir + interrogation + examen) + 20% (TP spécialisés)
** Ferme = travaux à la ferme scolaire ou dans les minifermes.
Ce tableau montre que les travaux pratiques et les stages sont comptés pour 20 à 40% des totaux des points.
52. Le niveau d'études des candidats admis au concours d'entrée à l'Ecole est relativement plus élevé que le niveau exigé (BEPC) ; environ 60% de candidats ont un niveau de seconde à terminale, 40% restant de niveau 3ème ou de classe équivalent. Le niveau de la première année apparaît donc très hétérogène.
53. Les taux de réussite représentent comme suit :
- 1ère année : année de mise à niveau d'initiation : 60 à 70% d'admis
- 2ème et 3ème années : 80 à 85% de réussites.
54. Une sélection relativement sévère en 1ère année permet de retenir seulement les candidats motivés et aptes au métier d'agriculteur (la moyenne de passage en classe supérieure étant fixée à 10 sur 20 ; la note d'exclusion est moins de 8 sur 20).
c) L'encadrement
55. Le taux d'encadrement est d'un enseignant pour 7 élèves (1/7) (Annexes B et D) . Si l'ont tient seulement compte des matières techniques, le taux est tombé à 1/13 élèves, dans ce cas, l'encadrement des travaux de terrain devient difficile et moins efficace (norme admise est de 1/10 élèves).
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56. C'est pour cette raison que les autres enseignants en sciences humaines et sociales ont participé à l'encadrement des travaux afin de créer des synergies interdisciplinaires au sein des activités de l'Ecole.
57. Les changements en début d'année scolaire 1992-1993 ont entraîné quelques mutations de postes du corps enseignant dont le Directeur des études qui a bénéficié d'une bourse en pédagogie agricole et ne s'occupera désormais plus des problèmes de formation. Trois autres formateurs ont été également remis à la disposition de leur Ministère de tutelle. L'absence momentanée du surveillant général pèsera lourdement sur la discipline des élèves. Les cours laissés vacants devaient être dispensés dans les meilleurs délais (voir para 109-112).
d) Equipement et réorganisation des laboratoires et des ateliers
58. Le nouveau profil de formation réserve une place importante aux applications en laboratoire ou en atelier. Pour ce faire, un certain nombre d'équipements nouveaux ont été commandés par le projet pour remplacer ou compléter les équipements existants souvent hors d'usage ou en nombre insuffisant.
59. Mis à part les laboratoires et ateliers existants (biologie, physique, chimie agricole, audiovisuel) équipés en partie par le projet et les précédentes phases de la coopération PNUD/UNESCO, le projet a mis en place une nouvelle station agrométéorologique, entièrement équipée et installée dans la concession de l'Ecole. Elle sert d'outil pédagogique pour l'illustration du cours d'agro-météorologie, et pourrait être aussi utilisée comme antenne régionale du réseau de la météorologie nationale (Annexe F).
60. La bibliothèque a été réorganisée par la mise en place, dans un premier temps, des fiches d'identification et d'emprunt. Un lot de 62 ouvrages techniques commandés par le projet complète ou remplace des anciens documents qui ne sont plus adaptés au contexte actuel.
e) Initiation à la pratique de gestion agricole
61. Le module d'enseignement en économie et en comptabilité représente près de 15 à 20% de la masse horaire totale. L'initiation à la gestion par micro-informatique pour les élèves de 3ème année se fait à l'aide des logiciels donnant ainsi une simulation de la gestion de la ferme scolaire. C'est une des innovations de l'enseignement à l'ENDR.
62. Une des applications en vraie grandeur de la gestion est la mise en place des mini-fermes exploitées et gérées par les élèves de 2ème et 3ème années (formés en équipe de 4 ou 5 élèves). Ce système de travaux pratiques permet aux élèves d'appliquer les méthodes de comptabilité dans leurs propres exploitations et de développer l'esprit d'entreprise.
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eß. Son principe de fonctionnement repose d'une part, sur les prêts en outils et intrants agricoles que les élèves remboursent annuellement grâce à la vente de leurs produits récoltés (produits vivriers, légumes, oeufs, poules etc.) ; et d'autre part, sur la gestion de leurs mini-fermes (matériel, calendrier agricole, planning des travaux, commercialisation, comptabilité, etc.).
64. La tenue journalière dans un cahier des activités agricoles, la préparation des fiches technico-économiques et le bilan de la campagne ont permis aux élèves de se rapprocher sensiblement des conditions réelles des exploitations agricoles.
65. Pour la campagne 1990-1991, la commercialisation des récoltes des produits vivriers et maraîchers s'est élevée à 950.000 F CFA. Après le remboursement des prêts, le solde net est de 6.000 F CFA par élève et par 50 m2 de surface exploitée (soit 1.200.000 F CFA/ha), représentant ainsi un apport pécuniaire non négligeable pour les élèves.
66. De son côté, l'Ecole possède par récupération des prêts d'outillage, un fonds de roulement de 550.000 F CFA environ pour renouveler des outils manuels à chaque rentrée scolaire.
67. Il est à signaler que les élèves exploitent également des jardins potagers privés pendant les heures libres, dont certains producteurs atteignent des revenus avoisinant 300.000 F CFA pendant l'année scolaire.
B. Restructuration de l'Ecole en un établissement professionnel agricole performant
68. Un organigramme de l'Ecole a été mis en place (Annexe J) dont des responsabilités au sein de différentes activités (administration, enseignement, ferme scolaire, activités socioculturelles) sont entièrement assurées par les cadres nationaux.
69. Un calendrier d'activités scolaires et de la ferme scolaire est établi en début de chaque année scolaire.
70. Un comité de gestion de la ferme scolaire a été créé en 1989 et a pour rôle la coordination et le suivi des travaux de production ainsi que la commercialisation des récoltes. Un compte spécial "Ferme scolaire" a pu subvenir partiellement aux besoins d'urgence en début de campagne agricole (intrants agricoles et aliments du bétail) en attendant l'octroi souvent tardif des budgets de fonctionnement et d'investissement. Le revenu de la ferme scolaire s'élève à environ 2 à 3 millions de F CFA par an.
71. Les travaux d'entretien des infrastructures de l'Ecole sont opérés par tranche annuelle selon les besoins prioritaires. La gestion de l'internat et du réfectoire a connu une nette amélioration surtout en ce qui concerne l'hygiène et la salubrité.
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72. La remise en état de marche de certains équipements de la ferme (tracteurs, remorques, gyrobroyeur) a permis une utilisation plus rationnelle et intensive des travaux agricoles et des entretiens de l'espace vert du campus.
73. La mise en place d'un réseau de trois micro-ordinateurs munis d'imprimantes et d'un atelier de reprographie (photocopieur, duplicateur, graveur de stencils) a constitué un support logistique très appréciable du secrétariat de l'Ecole. De même, la gestion des notes d'élèves faite à l'aide de la micro-informatique allège sérieusement les travaux de calculs manuels de la direction des études. La gestion du personnel (salaire), des élèves (bourses) et de la bibliothèque sera informatisée prochainement.
C. Formation continue du corps enseignant et des agents de développement
Bourses de perfectionnement à l'étranger
74. La formation du personnel enseignant constitue l'un des objectifs du projet, et concerne à la fois la formation sur place et à l'étranger (Annexe C) . Cette formation en cours d'emploi a été conçue selon les besoins prioritaires en matière de recyclage et la nouvelle orientation de l'Ecole.
75. Ainsi, deux stages de perfectionnement en France ont été accordés au directeur des études (homologue) et au zootechnicien respectivement dans le domaine de la pédagogie agricole et de la zootechnie tropicale. De retour de leurs stages en juillet 1992, ils ont repris leurs fonctions respectives à la direction des études (jusqu'en novembre 1992) et à la section de l'élevage de la ferme.
76. L'attribution d'une troisième bourse en gestion des entreprises agricoles, accordée initialement au directeur adjoint sortant, devait être réétudiée compte tenu de sa récente mutation à la direction de l'Ecole.
Formation continue sur place
77. Il a été prévu un stage annuel de recyclage des agents en service et particulièrement des anciens diplômés de l'ex-ENCR. Ces stages n'ont pas eu lieu pour des raisons de restriction budgétaire de la contrepartie.
78. Le projet a cependant organisé trois séminaires-ateliers, animés par les consultants internationaux et les cadres nationaux dans les domaines suivants : alphabétisation fonctionnelle, gestion des entreprises agricoles et pédagogie agricole. Une quarantaine de formateurs et de cadre de différents services provinciaux ainsi que les élèves de 2ème et 3ème années ont participé activement aux travaux de ces séminaires.
79. Les participants ont eu l'occasion d'aborder de manière concrète des thèmes suivants :
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- Alphabétisation fonctionnelle : . préparation des fiches technico-pédagogiques en alphabétisation,
. simulation des séances d'animation à la lecture et au calcul,
. organisation d'un centre d'alphabétisation fonctionnelle.
- Gestion des entreprises agricoles : . élaboration d'un modèle d'étude prévisionnelle de la ferme scolaire,
. calculs de la rentabilité d'un élevage de poules pondeuses,
. préparation des fiches technico-économiques de différentes spéculations de la ferme scolaire,
. utilisation des logiciels en gestion d'une entreprise agricole.
- Pédagogie agricole : . préparation des fiches d'enseignement par objectif, . élaboration d'une fiche technico-pédagogique pour l'enseignement de l'élevage de poulets de chair,
. manipulation des auxiliaires audiovisuels (rétroprojecteur, épiscope, projecteur de diapositives),
. fabrication des transparents pour rétroprojecteur.
80. D'autre part, le projet a organisé une session d'initiation à la micro-informatique à l'intention des enseignants et du secrétariat. Des participants ont eu l'occasion d'exercer le traitement de texte et d'utiliser des logiciels utiles à la gestion.
81. Avec l'aide de nouveaux équipements de laboratoire, des auxiliaires audiovisuels, de la micro-informatique, financés par le PNUD l'enseignement à l'ENDR prendra une démarche plus active et plus instructive que des cours dictés souvent monotones et peu adaptés à l'enseignement agricole.
82. Les enseignants sont conscients de leur rôle de "formateur-animateur" qui exige à la fois une compétence technique et une connaissance pédagogique plutôt qu'un "professeur-diffuseur" qui se contente de transmettre théoriquement le savoir aux élèves.
83. Les stages de recyclage en cours d'emploi devraient être organisés régulièrement à leur intention surtout dans le domaine de psycho-pédagogie de l'éducation et les techniques d'enseignement, car la plupart d'entre eux n'ont aucune formation initiale ou expérience de la pédagogie. Une telle formation continue constitue une des clés de la promotion professionnelle et de la stabilité du corps enseignant de l'Ecole.
84. L'équipe pédagogique a mis à profit les renseignements tirés de différents ateliers pour faire de l'ENDR une véritable pépinière de la nouvelle génération d'agriculteurs de demain.
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85. Par ailleurs, l'utilisation des compétences locales dans les différentes interventions du projet a montré d'une façon indéniable de la capacité de la relève par la contrepartie.
D. Formation pratique des agriculteurs et des éleveurs
86. La troisième filière de formation à l'ENDR se consacre à l'apprentissage des agriculteurs et des éleveurs pendant une période de 18 mois.
87. Un programme de formation par modules (agriculture, élevage, travaux ruraux) a été élaboré et approuvé par le Conseil d'Administration en mars 1989 (voir l'Annexe E).
88. La première session n'a pu démarrer qu'en mars 1993. Les quatorze candidats ont été présentés par leurs futurs employeurs tels que : exploitant agricole privé, coopérative agricole, service social, ancien fonctionnaire, personnalité gouvernementale, etc. La plupart des candidats avaient déjà des expériences professionnelles diverses (fonctionnaire, tractoriste, frigoriste, fils de cultivateur, animateur socio-culturel, etc.).
89. La formation est basée essentiellement sur les travaux d'exploitation dans les champs et d'élevage à la ferme. Des théories d'accompagnement et des travaux ruraux (menuiserie, maçonnerie, transformation des produits, etc.) sont également prévus par alternance selon le temps disponible.
90. Malgré le démarrage tardif de la session entrecoupée par les trois mois de repos forcé (internat fermé pendant les grandes vacances), l'évaluation des candidats après la première période d'apprentissage a montré que la plupart des candidats sont assez motivés pour apprendre un nouveau métier qui est en quelque sorte une reconversion de leur parcours professionnel.
91. Dans le cadre de l'intensification des activités à la ferme scolaire, l'Ecole pourrait bénéficier à titre gracieux de cette main-d'oeuvre abondante pour exécuter les travaux d'exploitation pendant les vacances scolaires.
92. Cette filière de formation constitue une approche intéressante à l'adéquation formation-emploi puisque les sortants sont embauchés immédiatement à leur sortie par leurs employeurs comme salariés d'exploitation agricole.
E. Cellule d'information et de recherche
93. Initialement dénommée "Cellule de placement", elle devient "Cellule d'information" car son rôle est surtout d'informer les élèves sur les possibilités d'emploi du marché du travail plutôt que de les placer. La politique d'insertion des diplômés est le ressort des autorités nationales.
94. Plusieurs missions ont été réalisées par la Cellule dans le Woleu-Ntem, la Ngounié, l'Estuaire et le Haut Ogooué pour identifier les zones d'installation et des offres d'emploi agricole.
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95. Il ressort de ces missions que la plupart des structures visitées à l'exception d'un projet privé de plantation près de Libreville, n'ont pas de possibilités d'embauché dans l'immédiat. Par contre, les missions ont identifié des potentialités d'installation des diplômés à leur propre compte dans le cadre de plusieurs projets agricoles notamment du projet de maraîchage et d'élevage périurbain (IGAD).
96. Cette installation n'est possible qu'avec l'aide de l'Etat par la mise en place de nouvelles structures de la promotion d'emploi : Office national de l'Emploi, Fonds d'insertion et de réinsertion, PMEA.
97. Pour assurer l'avenir des diplômés de l'ENDR, il serait souhaitable que les autorités nationales définissent une politique nationale de l'insertion rurale des jeunes en tant que promoteurs économiques faisant partie intégrante du processus de développement socio-économique du pays.
98. La Cellule d'information devrait maintenir un contact permanent avec le marché d'emploi en tissant des relations étroites avec les différents services compétents pour la mise à jours des offres d'emploi ou des possibilités de création des entreprises. Elle devrait aussi recueillir les avis des utilisateurs sur la pertinence de la formation de l'ENDR pour des éventuelles modifications du programme en vue de mieux s'adapter aux besoins du marché de travail.
V. BILAN ET LEÇONS DE L'EXPERIENCE DU PROJET
IMPACT Dû PROJET
99. Au cours de quinze années d'assistance technique et pédagogique à l'ENCR (1976-1989) et à l'ENDR (1990-1992), la contribution du projet PNUD/UNESCO a eu le mérite de soutenir la seule et l'unique école professionnelle d'agriculture de niveau moyen au Gabon.
100. Comme dans tout projet d'éducation, c'est l'homme qui est le seul bénéficiaire car il est le centre de tout processus de développement.
101. En effet, l'impact du projet est situé à deux niveaux suivants :
a) Promotion du monde rural :
- La plupart des anciens élèves de l'ex-ENCR sont actuellement responsables de l'encadrement dans les différents projets ou structures de développement rural du pays.
- De même que les nouveaux diplômés de l'ENDR en s'installant à leur propre compte deviendront en quelque sorte 1'"agriculteur modèle" en servant comme relais entre le monde rural et le pôle de recherche-développement pour la diffusion et la propagation des innovations appropriées garantissant leur autodéveloppement .
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b) Promotion des compétences locales :
- La formation continue et le perfectionnement du corps enseignant garantissent ses compétences techniques et pédagogiques pour prendre la relève du projet.
QUANTIFICATION DES COUTS DE REVIENT Dû PROJET
102. Il est difficile de quantifier les résultats du projet en terme de rentabilité, toutefois on pourrait calculer de façon globale le coût de revient par élève.
103. Ainsi, pour les trois premières phases du projet ENCR (1976-1989) la contribution du PNUD s'élève à 3.751.198 $EU, durant cette période l'Ecole a reçu quelque 462 élèves dont 286 diplômés. Tandis que pour le projet ENDR (1990-1992) , le montant du budget est de 62 5.660 $EU pour former 88 élèves. En supposant que l'Ecole formera 45 diplômés pour les trois premières promotions de l'ENDR, les coûts de revient sont les suivants :
Projet ENCR : 8.000 $EU/élève soit 2.000.000 F CFA/élève ou 13.000 $EU/diplômé soit 3.200.000 F CFA/diplômé
Projet ENDR : 7.000 $EU/élève soit 1.750.000 F CFA/élève ou 14.000 $EU/diplômé soit 3.500.000 F CFA/diplômé
104. Pour avoir un ordre de grandeur du coût de revient après le départ du projet PNUD/UNESCO, et en considérant que la contribution du Gouvernement en nature s'élèvera à 508 millions de F CFA pour la même période, le ratio coût/élève sera environ de 6.000.000 F CFA/élève ou 11.300.000 F CFA/diplômé.
105. Les coûts excessivement élevés posent alors le problème du ratio coût/efficacité. Le terme de rendement en matière d'éducation pourrait être exprimé en nombre de diplômés et surtout, dans l'objectif visé par l'Ecole, de candidats insérés dans la vie professionnelle en tant qu'entrepreneur privé ou employé agricole.
106. L'accroissement de l'effectif des élèves et des diplômés est une des solutions pour améliorer ce ratio, mais il se pose alors un dilemme face à la faible capacité d'accueil de l'Ecole (au maximum 100 élèves) et d'absorption des diplômés du marché d'emploi.
LA RELEVE DE LA CONTREPARTIE
107. Des changements importants à la Direction de l'Ecole et du corps enseignant ont eu lieu à deux reprises successives durant l'année 1992 (en mars et en novembre) . Ils remettent donc en cause les conditions de la relève de la contrepartie selon les accords consignés dans le document de projet GAB/89/005.
108. Ces mutations intervenues au cours de l'année ont exercé une influence néfaste au bon déroulement durant le dernier trimestre de l'année scolaire 1991-1992 et à la rentrée scolaire 1992-1993, dont près du tiers de l'effectif du corps enseignant est à remplacer dans l'immédiat. En effet, le directeur des études
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ayant bénéficié d'une bourse de l'UNESCO devient l'adjoint du directeur et n'occupera plus le poste prévu de 1'agropédagogue (Annexe B).
109. De même, le départ du directeur adjoint (sortant), qui avait en charge les cours de l'économie rurale et de gestion des entreprises agricoles, a laissé vacants les postes de ces deux matières d'importance stratégique dans la nouvelle orientation de l'Ecole visant à promouvoir l'initiative et l'emploi privés en milieu rural. La spécificité professionnelle de ces deux domaines appelle en effet les qualifications et les expériences qu'il ne sera pas facile de mobiliser rapidement.
110. Par ailleurs, il est recommandé que toutes les conditions soient réunies pour permettre à l'Ecole de tirer parti au maximum des formations additionnelles léguées par les nationaux qui ont bénéficié des stages dans le cadre du projet.
111. Enfin, il ne devrait faire recours aux vacataires que dans des cas exceptionnels puisque cette formule n'assure pas des conditions de continuité pédagogique et par ailleurs elle grève indûment à l'Ecole des frais supplémentaires.
112. La stabilité du corps enseignant est par conséquent un des critères pédagogiques fondamentaux pour la mise en oeuvre d'une manière efficace et harmonieuse de tout programme de formation et d'éducation.
PROBLEME DE L'INSERTION DES DIPLOMES
113. Le projet a soutenu logistiquement la Cellule d'information pour faire le point des possibilités d'installation des diplômés de l'Ecole.
114. Des mesures concrètes devraient être prises par les autorités publiques pour faciliter la mise en application des recommandations de la mission sur les opportunités qu'elle a identifiées dans le cadre de l'insertion rurale des diplômés de l'Ecole.
115. Le problème de l'adéquation formation-emploi et de l'insertion des diplômés constitue un des points clés de la nouvelle orientation de l'ENDR dont sa raison d'être en dépend largement.
VI. RECOMMANDATIONS
116. Considérant l'importance de la formation professionnelle agricole au Gabon,
Considérant que l'ENDR est le seul et unique établissement d'enseignement agricole de niveau moyen,
Vu la pertinence de différentes filières de formation à l'ENDR dont les programmes de formation sont centrés sur le profil du futur exploitant agricole
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Nous formulons les recommandations suivantes:
Au Gouvernement
i) Identifier les besoins de l'Ecole en matière de formation, du personnel, de fonctionnement et des infrastructures.
ii) Octroyer les moyens financiers et matériels nécessaires pour assurer la bonne marche de l'Ecole.
iii) Etablir un plan d'urgence d'insertion rurale des premiers diplômés de l'ENDR.
iv) Favoriser l'insertion des premiers diplômés de l'ENDR dans le cadre des nouveaux projets de développement (Maraîchage et élevage périurbains, Appui au paysannat).
v) Promouvoir les compétences du corps enseignant par l'octroi des stages de perfectionnement, par des mesures incitatives et des avantages au même titre que le personnel de l'enseignement technique et professionnel.
vi) Assurer la stabilité de la direction et du corps enseignant pendant l'année scolaire pour rendre harmonieux la gestion et l'enseignement à l'Ecole.
vii) Créer une section "Pédagogie agricole" à l'Ecole normale supérieure pour assurer une formation pédagogique appropriée aux enseignants affectés à l'Ecole.
viii) Redéfinir la politique d'alphabétisation en adoptant l'alphabétisation fonctionnelle en langues nationales pour promouvoir le développement socio-économique de la population rurale selon les recommandations du Séminaire national sur l'Alphabétisation fonctionnelle organisé à l'ENDR en janvier 1992.
ix) Créer une structure d'accueil à l'ENDR réservée aux candidats étrangers boursiers de leur Etat en vue de promouvoir les échanges culturels et techniques de la sous-région de l'Afrique centrale.
x) Introduire un module d'initiation à l'agriculture et au développement rural dans le système éducatif national et particulièrement dans les écoles primaires et secondaires ainsi que dans les centres de formation des instituteurs.
A l'Assistance multilatérale
i) Appuyer le Gouvernement dans la recherche d'autres sources de financement pour assurer la formation continue du corps enseignant de l'ENDR.
ii) Accorder une attention particulière aux nouveaux diplômés en vue de leur insertion professionnelle par le biais de nouveaux projets, tels que la réinsertion et insertion professionnelle (BIT), OZI de la Ngounié (FAO), Appui au paysannat gabonais (FIDA).
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A VEcole nationale de Développement rural
a) A la Direction de l'ENDR
i) Prévoir un budget annuel pour l'entretien des équipements nouvellement acquis.
ii) Etablir une co-gestion de l'Ecole de manière collégiale entre la direction et le personnel de l'établissement en créant de fréquents dialogues et concertations entre ses membres.
iii) Mettre en oeuvre les textes administratifs de l'Ecole en y apportant régulièrement des ajustements nécessaires pour atteindre une meilleure efficacité.
iv) Trouver les arrangements budgétaires pour démarrer l'année scolaire qui devait coïncider avec le début de la campagne agricole (en septembre) en attendant la mise en place du budget annuel de fonctionnement.
v) Assurer l'ouverture de l'internat pendant les grandes vacances (juillet-août-septembre) à l'intention des élèves agriculteurs et éleveurs qui permettra ainsi la poursuite de leurs apprentissages à la ferme scolaire.
vi) Créer un pool de roulement du personnel auxiliaire (ouvriers) pendant les grandes vacances pour assurer les entretiens de l'Ecole et de la ferme scolaire.
vii) Octroyer les bourses de vacances aux élèves avant leurs départs en stages afin qu'ils puissent résoudre les problèmes matériels sur le terrain (logement, nourriture, déplacement...)
b) Au Corps enseignant
i) Mettre à profit les enseignements tirés de différents séminaires organisés à l'Ecole en adoptant l'enseignement par objectif et la pédagogie active.
ii) Réviser les cours de l'alphabétisation et de la gestion des entreprises selon les recommandations émises lors des séminaires organisés à l'ENDR.
iii) Réaliser les enquêtes par la Cellule d'information et de recherche auprès des utilisateurs et des anciens élèves pour réajuster la pertinence du nouveau programme de formation.
iv) Assurer le suivi des stages des élèves par le corps enseignant en vue de rendre leurs séjours sur le terrain plus instructifs et plus bénéfiques.
v) Assurer le suivi technique des diplômés installés en tant qu'exploitant agricole privé en vue de déterminer leur performance professionnelle.
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c) A la ferme scolaire
i) Mettre en place au niveau de la ferme scolaire un système de production cohérent qui permettra d'assurer une certaine rentabilité, tout en conservant sa vocation pédagogique.
ii) Redynamiser les activités de la ferme scolaire par l'entremise du "Conseil de ferme" recommandé par le Séminaire sur la gestion des entreprises agricoles pour faire de la ferme scolaire une entreprise agricole performante et un outil pédagogique indispensable à l'enseignement. De plus, le budget et le bilan annuels devraient être entérinés par le Conseil des Professeurs.
iii) Instaurer un système d'enseignement technico-économique et comptable des observations faites à la ferme dans le but à la fois d'une meilleure gestion et d'une meilleure utilisation pédagogique.
iv) Procéder à une redéfinition des limites de la ferme par le bornage du terrain de l'Ecole et rechercher une exploitation systématique des zones qui y sont cultivables.
v) Etablir un plan rigoureux de gestion du personnel (tâche, horaire de travail, discipline) du matériel roulant (carnet de bord) et des équipements (carnet d'entretien).
d) Aux élèves
i) Développer un sens de responsabilités plus élevé en se créant une autodiscipline irréprochable pendant leurs séjours à l'ENDR.
ii) Créer un esprit d'initiative et d'auto-développement en participant à toutes les activités proposées par l'Ecole pour forger une mentalité de battant qui sera très utile dans la vie professionnelle.
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A N N E X E A
EXPERTS ET CONSULTANTS
Nom de l'expert/ du consultant/
TRAN VINH An BAH Mamadou
LEGAL Claude
pays d'origine
France Guiné (Conakry)
France
Domaine de spécialisation
- Agropédagogie/CTP.
- Alphabétisation fonctionnelle
- Gestion des - entreprises agricoles
Durée du contrat du au
Avril 87-Déc. 92 ( * ',
2 0 / 1 / au 7 /2 /92
6 / 7 au 21 /7 /92
Consultant local
NSI N G U E M A Guillaume Gabon NGOUA ASSOUMOU Henri Gabon
Insertion rurale Pédagogie agricole
22/4 au 6/6/92 5 au 9/11/92
Personnel local du Projet
OROUMBONGANI Marie Yvonne Gabon ELLA O B A M E Abel Gabon
Secrétaire Dactylo Chauffeur
Nov. 91-Dec. 92 Nov. 91-Juin 92
(*) 1.4.87 - 31.12.90 (GAB/85/001) 1.1.91 - 31.12.92 (GAB/89/001)
22
A N N E X E B
LISTE D U PERSONNEL NATIONAL ET EXPATRIE
1 - Personnel national permanent M M TANKES Yves
M O U G U I A M A Michel (*) NSI N G U E M A Guillaume (**)
N G O U A ASSOUMOU Henri Grégoire (***)
A T O M E Jean Jacques ETHO MEZUI EBANG M V E Paul ZOGO Paul Celestin MAKOUERA MOUGALA MOUSSODJI Jean Bernard (** ELLA O N D O Thierrv M A G A N G A IKOUALI Maurice O N D O EYI Oscar
M m e MBOUI Martine
M M N G U E M A MABIAME Albert MIFOUNA Jean Pierre
M m e MOUSSAVOU Marie Claire
Fonctions Directeur Directeur sortant Directeur Adjoint, Economie et gestion Directeur des Etudes, Arboriculture, vulgarisation
Professeurs: Sociologie,ethnologie,démographie Agriculture spéciale Agriculture générale Audio-visuel Sociologie Développement Rural Défense des cultures Zootechnie Documentation bibliothèque Botanique, génétique,cultures
maraîchères Chef des travaux Chef des travaux Chef des travaux
2 - Professeurs vacataires M M K O U K A Misère Professeurs
N G U E M A Jean Clair M B O U M B A M B O U M B A Junior M A N G O U A L A Michel ESSONO MEBALE Cyriaque
3 - Coopération Belge M m e BONTYES Fabienne(****) Professeurs Mr. M A R C H A L Pierre
Dr. DE ZUTTER Koonad(*****)
4 - Personnel administratif
Anglais Anglais Droit Sport Pisciculture
Phytopathologie Physique, maths topographie Comptabilité Vétérinaire
M M N G U E M A BIYOGHE Florentin MEYE Fidèle (**)
Mmes EYA Pauline ELLOGO MINKO Solange M E N G U E Justine
5 - Personnel auxiliaire
Intendant Surveillant Général Infirmière Secrétaire Dactylo Secrétaire Dactylo
2 Chauffeurs, 9 ménagères, 1 cuisinier, 1 bûcheron, 1 planton, 1 menuisier 1 bouvier, 13 ouvriers,
Total général : 55 personnes
(*) départ mars 92 (**) départ Novembre 92. (***) mutation Novembre 92 (****) départ Juillet 92 (*****) départ Juillet 89
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A N N E X E C
BOURSES DE L1UNESCO ET FORMATION CONTINUE
A - Bourses de 1'Unesco
N o m du boursier
Pays d'origine
Domaine d'études
Lieu des études
Durée des études du au
Poste occupé au retour
N G O U A A S S O U M O U Henri Grégoire
Gabon
M A G A N G A IKOUALI Gabon
NSI N G U E M A Guillaume Gabon
Agropéda- France 13/1-12/7/92 Directeur gogie des Etudes
Vulgarisatic Zootechnie France 13/1-12/7/92 Prof, de
Zootechnie
Gestion des France 1/1/-30/6/93 Directeur Adj. entreprises (en prévision) Economie et agricoles gestion
B - Formation continue sur place
- Atelier sur l'alphabétisation fonctionnelle, (du 23 Janvier au 6 Février 92) 14 cadres et fonctionnaires, et 33 élèves de 2è et 3è année (96h)
- Séminaire-atelier sur la gestion des entreprises agricoles (9 au 26/7/92) 15 cadres et fonctionnaires (52 heures)
- Séminaire-atelier sur la pédagogie agricole (5 au 9 Novembre 92) 17 cadres enseignants (30 h)
- Stage d'initiation à la microinformatique (Avril, Mai et Juin 1992) 17.cadres, 3 secrétaires, 15 élèves (3è année) (180 h)
- Animation pédagogique du corps enseignant assurée par l'agropédagogue durant toute la durée du Projet.
- Enseignement et formation assurée par l'agropédagogue de l'ENDR des matières suivantes : agropédologie, agronomie générale, chimie agricole, cultures maraîchère,horticulture ornementale, statistique appliquée à la recherche agronomique, alimentation animale, travaux pratiques à la ferme scolaire, suivi et évaluation des stages en milieu rural et en entreprise
- 24 -
A N N E X E D
N O M B R E D'ELEVES INSCRITS ET D E DIPLOMES
A - Nombre de candidats ayant concouru dans les 9 provinces du Gabon
Année 1989 1990 1991 1992
Total
Nombre de candidats 350 529 318 473
1.670
- Niveau d'étude élevé 60% de terminale, 1ère et 2ème, 40 % de 3ème et classe assimilée. - Tranche d'âges des candidats : 19 à 30 ans ; - 25 candidats admis par ordre de mérite-
B - Nombre des élèves admis et diplômés ENDR (3 ans)
Année
1989-1990 1990-1991 1991 -1992
Total
1ère Année Total Admis Red. Excl.
30 19 8 3 33 15 9 9 25 19 2 4
88* 53 19 16
2ème Année Total Admis Red.
19 15 4 18 15 3 37 30 7
3ème Année Total Admis Red.
15 13** 2 15 13 2
* Les femmes représentent environ 15 % de l'effectif total ** - Admis en stage de fin d'étude (5 mois)
- Sortie de la 1ère promotion en Décembre 1992 (13 candidats potentiels)
C - Effectif d'élèves inscrits à la formation pratique d'agriculteurs et d'éleveurs
(18 mois) : 14 élèves.
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A N N E X E
NOUVEAU PROGRAMME D'ENSEIGNEMENT ET DE FORMATION DES TECHNICIENS DE DEVELOPPEMENT RURAL
(Proposé par le Conseil des Professeurs - Oyem, Juin 1989]
LE NOUVEAU PROFIL DU TECHNICIEN DE DEVELOPPEMENT RURAL
1) OBJECTIFS DE FORMATION
Les objestifs de formation selon la nouvelle orientation de l'ENDR sont de former des Techniciens de Développement Rural capables :
a) d'assurer efficacement le rôle d'opérateur économique soit dans le secteur privé soit comme l'exploitant agricole moderne
b) d'informer, d'éduquer et d'encadrer les populations dans l'assimilation des projets de développement en vue de leur autogestion
c) d'assurer les fonctions de cadre moyen dans le secteur public.
2) PROFIL DU TECHNICIEN DE DEVELOPPEMENT RURAL
Ces objectifs de formation permettent de dégager les quatre fonctions essentielles assignées au Technicien de Développement Rural (TDR) :
Fonction "PRODUCTION":
- Fonction "ORGANISATION"
- Fonction "GESTION"
-Fonction "ANIMATION"
le TDR doit être capable de maîtriser les connaissances pratiques dans le domaine de la production végétale et animale
le TDR doit être capable de programmer et organiser son travail ainsi que les activités de la collectivité qu'il encadre
le TDR est capable de mobiliser et de gérer les moyens humaines, matériels et financiers de production
le TDR doit avoir des aptitudes de contact social et des capacités de mobiliser et de susciter la participation des populations dans le processus de développement.
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3) SCHEMAS DES FORMATIONS
3.1) FORMATION DES TECHNICIENS DE DEVELOPPEMENT RURAL
L'Ecole Nationale de Développement Rural est un établissement de formation professionnelle placé sous la tutelle technique du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de Développement Rural qui forme en trois ans de tronc commun les agents des secteurs de l'Agriculture et de l'Education populaire, avec le niveau BEPC + 3 ans. Cette formation est sanctionnée par le diplôme de BREVET DE TECHNICIEN DE DEVELOPPEMENT RURAL (ancien BTA).
Le programme de formation est réparti comme suit :
1ère ANNEE
2e ANNEE
3e ANNEE
Une formation théorique et pratique centrée sur les enseignements de base servant comme appui scientifique des enseignements techniques et professionnels complétée par des stages pratiques de terrain.
Une formation théorique et pratique orientée vers les domaines de la production végétale et animale ainsi que l'économie sociale, l'animation et le développement, complétée par des stages pratiques de terrain.
Poursuite de la formation technique et professionnelle et un stage pratique de 6 mois au maximum qui se déroule à la fin de la 3ème année dans les différentes structures de développement du pays.
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PROGRAMME DE LA 1ère ANNEE (30 SEMAINES)
M A T I E R E S
1)SCIENCES FONDAMENTALES - Mathématiques/statistiques - Physique - Chimie - Biologie végétale :
+ Botanique + Physiologie
- Biologie animale : + Zoologie + Physiologie
- Entomologie - Génétique/Amélioration
2)SCIENCES ET TECHNIQUES AGRICOLES - Climatologie-Météorologie
agricole - Agriculture générale :
I-Agropédologie II-Agronomie
3) SCIENCES ET TECHNIQUES D ' ELEVAGE
- Zootechnie générale : I-Elevage
4) SC. & TECH. ECONOMIE SOCIALE & DEVELOPPEMENT
- Economie & Gestion des entreprises :
+ Initiation à 1'économie générale
+ Initiation à la comptabilité + Notions de droit - Développement : + Initiation à la sociologie et
ethonologie + Initiation aux méthodes et
recherches en se. sociales - Documentation et Bibliothèque
5) ENSEIGNEMENT LINGUISTIQUE - Français (Techniques d'expres
sion) - Anglais
6) STAGES 7)ACTIVITES SOCIO-CULTURELLES
ET SPORTS Total hebdomadaire Total période
1ère PERIODES
! 2ème ! Heures/semaine ! Th !
2 2 2
3 1
2 1 -1
1
1 1
1
1
1 1
1
1
1
2
1
Tp.
2 2 2
1 -
1 ---
-
1 1
-
-
1 -
-
—
—
-
-Pendant
jam 27
405
2 13
195
Th¡
2 2 2
2 1
1 1 1 1
1
-2
1
1
1 1
1
1
_
2
1 les
-
25 375
TD!l€
2 2 2
1 1
1 1 1 -
-
-1
1
-
--
-
-
-
-
-
îPér
4 4 4
4 1
3 1 -1
1
2 2
1
1
2 1
1
1
1
2
1 vacances
2 15 225
2 40
TOTAL
Heures !2e Pér.
4 4 4
3 2
2 2 2 1
1
-3
2
1
1 rH
1
1
—
2
1
2 40
600 600 1.200
- 28 -
PROGRAMME DE LA 2ème ANNEE (30 SEMAINES;
M A T I E R E S PERIODES
1ère 2ème!TOTAL Heures/semaine¡Heures
Th !TD ! Th !TD!lePér.2ePéj 1 ) SCIENCES ET TECHNIQUES AGRICOLES - Agriculture Spéciale : I-Cultures vivrières IIncultures maraîchères/horticulture Ill-Cultures fruitières
- Protection des végétaux/législation phytosanitaire
- Topographie/cartographie - Machinisme agricole/mécanisation
2) SCIENCES ET TECHNIQUES D'ELEVAGE - Zootechnie générale : II-A1 indentation III-Hygiène et Santé animales
- Zootechnie spéciale : I-Aviculture II-Elevage porcin III-Pisciculture SC. & TECHN. ECONOMIE SOCIALE & 3) DEVELOPPEMENT
- Economie et gestion des entreprises : + Economie rurale + Comptabilité + Initiation gestion PME, PMI, PMEA - Développement : + Techniques de vulgarisation et d'animation : Psycho-pédagogie, techniques de communication,techniques audiovisuelles, dynamique de groupe
+ Alphabétisation + Projet de développement : Développement de village, technologies appropriées
+ Statistiques appliquées : Techniques d'enquête
4 ) ENSEIGNEMENTS " LINGUISTIQUES - Français (Techniques d'expression) - Anglais
5) STAGES 6) ACTIVITES SOCIO-CULTURELLES
ET SPORTS
1 1 1
2 1 2
•—i
2
1 --
2 1 1
1 1 1
1 2
1 --
2 1 1
2 1 2
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Pendant les vacances
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2 2
2 2
2
Total hebdomadaire. Total période Total annuel
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1.200
- 29 -
PROGRAMME DE LA 3 ème ANNEE (30 SEMAINES)
M A T I E R E S P E R I O D E leí \ 2 è m e
heures /semaine Th ! T P !Th ! Tp
TOTAL heures.
lePér!2ePér. 1) SCIENCES ET TECHNIQUES AGRICOLES - Agriculture spéciale : IV-Cultures industrielles
- Protection des végétaux - Machinisme agricole/mécanisation - Conditionnement et transformation des produits agricoles
- Statistique appliquée : recherches agronomiques
2 ) SCIENCES ET TECHNIQUES D'ELEVAGE - Zootechnie générale : V-Inspection des produits d'origine
animale - Zootechnie spéciale : IV-Elevage bovins V-Elevage ovins et caprins
3) SC. & TECHN. ECONOMIE SOCIALE & DEVELOPPEMENT
- Economie et gestion des entreprises : + Initiation à 1'informatique + Economie rurale + Gestion des entreprises : exploitation & coopératives
+ Comptabilité spéciale + Techniques administratives - Développement : + Techniques de vulgarisation et d'animation :
- Organisation et méthodes de vulgarisation
- Organisation et méthodesd'animation + Post-alphabétisation et Education permanente
- Démographie
4) ENSEIGNEMENTS LINGUISTIQUES - Français(techniques d'expression) - Anglais
5) STAGES ET RAPPORTS DE FIN D'ETUDES 6 ^ACTIVITES SOCIO-CULTURELLES
ET SPORTS Total hebdomadaire Total période Total annuel
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2 -
1 -
1 1 1 - 1
Pendant les vacances Jam 2
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40 40 600 600
1200
- 30 -
RECAPITULATION
Horaire total par année d'études
MATIERES
1) SCIENCES FONDAMENTALES
- Mathématiques - Physique - Chimie - Génétique - Biologie végétale : + Botanique + Physiologie
- Biologie animale : + Zoologie •+• Physiologie Entomologie
2) SCIENCES. ET TECHNIQUES AGRICOLES - Climatologie-Météo agricole - Agriculture générale : I-Agro-pédologie II-Agronomie
- Agriculture spéciale : I-Cultures vivrières II-Cultures maraîchères/horticulture Ill-Cultures fruitières IV-Cultures industrielles
- Protection des végétaux - Topographie-Cartographie - Machinisme agricole/mécanisation. - Statistique appliquée : recherche agronomique
- Initiation à 1'informatique - Conditionnement et transformation des produits agricoles
3) SCIENCES ET TECHNIQUES D'ELEVAGE - Zootechnie Générale : I-Elevage ' II-Alimentation III-Hygiène et santé IV-Inspection des produits animaux
- Zootechnie Spéciale : I-Aviculture II-Elevage Porcin III-Psciculture IV-Elevage Bovin V-Elevage ovin-caprin
1 ère Année
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2 ème Année
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3 ème Année
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TP
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TOT
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4) SCIENCES ET TECHN.SOCIO-ECOKOMIOUES
- Economie et Gestion des Entreprises - Développement : - Techniaues de vulgarisation - Techniques d'animation - Alphabétisation - Projet de développement - Techniques d'enquête - Documentation/bibliothèaue - Démographie - Technique administrative Cours données sous forme de conférences. séminaires ou entretiens : - Education populaire et développement - Education à la vie familiale : soins de santé primaire, nutrition, santé mater-i .le et infantile, hygiène du milieu, assainissement, économie familiale
- Education civique et politique - Culture et développement
5) ENSEIGNEMENT LINGUISTIQUES - Français (tech. d'expression) - Anglais
6 1 STAGES 7) ACTIVITES.SOCIO-CULTURELLES & SPORT
TOTAL TOTAL DU CYCLE = 3.600 HEURES
90 15 60
15 -
60 -30 -
N°l/2/3 Jam 60
780 420
105 60
15
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60
1200
75
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60 30
60
1200
150
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15 30
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150 300
75 150 30 £0 15 75
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3.2) ORGANISATION DES STAGES
A) - OBJECTIFS
Le stage est un des éléments essentiels de la formation dans toutes les structures d'enseignement agricole.
Les stages sur le terrain comprennent les objectifs suivants :
- étudier des problèmes psycho-sociologiques, économiques et techniques qui se posent tant au niveau de la communauté villageoise qu'à celui des exploitations familiales qui le composent. Rechercher un programme d'amélioration et vulgariser des objectifs retenus.
- étudier les structures de développement du pays - prendre contact avec le monde de travail et professionnel.
B) - ORGANISATION
La mise en oeuvre des stages doit faire l'objet d'une attention particulière de la part des formateurs.
Chaque stage subdivisé en quatre parties principales :
+ la préparation du stage + la réalisation du stage proprement-dit + l'exploitation des observations et des résultats obtenus + 1'évaluation du travail réalisé : notation de la valeur
globale du stage de l'élève.
Dans le cadre de la formation à l'ENDR, on distingue trois types de stages :
a) - Stages de courte durée (1 semaine) : sont déroulés pendant les vacances trimestrielles et dans les villages avbisinants de l'école.
Le but de ces stages est la découverte des communauté, villageoises, l'étude de leurs problèmes socio-économiques et leurs possibilités d'amélioration.
b) - Stages de moyenne durée (2 mois) : sont effectués pendant les grandes vacances sur le lieu où l'élève passe ses vacances. Les structures d'accueil peuvent être son village natal, opération de développement agricole (OZI), société agroindustrielle, service public ou privé de développement rural.
c) - Stage de fin d'études (6 mois au maximum) est effectué dans une OZI,société agro-industrielle, institut de recherches, service à caractère technico-économique (Crédit agricole, G . V . C et coopératives etc). L'évaluation du stage de l'élève se fait sur la qualité du contenu du rapport écrit et de son exposé oral.-
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3.3) RECYCLAGE ET PERFECTIONNEMENT DES AGENTS EN SERVICE
a)' objectif : recycler des agents actuellement en service dans les différents services et structures de développement afin de les rendre plus efficaces dans leurs occupations professionnelles.
b) Durée de sttfge : un mois par an (en Juillet) c) Capacité d'acueil : 10 à 15 stagiaires au maximum d) Programme de formation : à choisir 4 ou 5 thèmes les plus intéressants selon les enquêtes menées auprès les utilisateurs et agents en services et suivant les possibilités techniques de l'école. Chaque thème sera abordé théoriquement et pratiquement.
e) Evaluation de fin de stage : une évaluation globale du stagiaire et des formateurs sur l'ensemble des thèmes étudiés (connaissances théoriques et pratiques, travail de documentation etc. )
f) Sanction de fin de stage : les participants reçoivent un Certificat de stage.
3.4) FORMATION DES AGRICULTEURS ET DES ELEVEURS
a) Obi ectif : formation pratique et apprentissage des agriculteurs et éleveurs directement opérationnels sur le terrain dans le cadre de l'insertion rurale. b) Durée de formation : 18 mois'au maximum
c) Capacité d'accueil : 10 élevés au maximum
d) Encadrement pédagogique : une équipe de 2 ou 3 enseignants sera chargée l'encadrement d'un groupe d'élèves selon l'option choisie (polyculture, culture industrielle etc.)
e) Programme de formation : l'apprentissage sera à la carte selon les besoins exprimés par les demandeurs (PME) ou les projets de développement (OZI,GVC).
L'élève recevra essentiellement une formation pratique à la ferme scolaire. Il recevra également quelgues notions élémentaires des techniques utilisées et de la comptabilité agricole. Par exemple en aviculture, l'élève participera journalièrement aux activités de la section avicole (de même manière pour l'élevage de bovins ou les cultures vivrières etc.)
Dans le cas où l'école ne possède pas une infrastructure suffisante pour assurer une formation appropriée, telles qu'en hévéaculture ou cacaoculture, on pourra prévoir une partie de formation à l'école, l'autre partie dans une structure de développement de la place (HEVEGAB de Bitam, CMCE de Minkong).
En option polyculture, l'élève suivra toutes les activités agricoles de la ferme scolaire.
- 36 *
Un programme de formation sera élaborer pour chaque élève dès la rentrée scolaire. A la fin de chaque semaine l'élève soumettra à son responsable pédagogique un rapport d'activités hebdomadaires (rapport sera évalué et noté)
Au terme de sa formation il présentera éventuellement un projet de son installation en accord avec le service demandeur.
*
f) Evaluation de fin d'apprentissage : une évaluation globale sur l'ensemble des activités effectuées par l'élève (travaux à la ferme ou à la plantation, rapports hebdomadaires, projet d'installation, assiduité et motivation etc.)
g) Sanction de fin fe formation : si les résultats sont jugés satisfaisants, l'élève recevra une Attestation de formation en agriculture ou en élevage.
h ) Suivi et évaluation : une cellule de suivi et d'évaluation sera constituée au sein de l'école en association avec les structures de développement et en collaboration avec le Ministère de l'Agriculture.
- 37 -
FORMATION DES AGRICULTEURS ET DES ELEVEURS
Schéma de formation et ses objectifs
Modules et curée
Nc 1 : obligatoire 1ère année : 7 mois
N° 2 obligatoire 1ère année : 4 mois
N° 3 : obligatoire 1ère année :11 mois.
N° 4 : obligatoire 1ère année :11 mois
N° 5 : option 2ème année : 7 mois
Intitulés
Aqriculture oénérale - Apprendre les tech
niques culturales.
Zootechnie qénérale - Apprendre les techniques. d'élevage.
Travaux ruraux : - Apprendre les princi
pales techniques d'aménagement et de transformation des produits agricoles.
Théorie d'accompagnement : - Comptabilité et
gestion - Législation du travail
- Education sanitaire - Instruction civique. Aqriculture spéciale
ou Zootechnie spéciale
Objectifs
- Mise en place d'une culture : depuis le défrichement jusqu'à la récolte.
- Conduite d'un troupeau d'élevage : construction, matériel,alimentation, soins, récolte des produits.
- Entretien des pistes - Utilisation des outils et matériaux de construction
- Fabrication des clapiers poulaillers, poussinières...
- Hydraulique villageoise
- Electrification - Technologie des produits.
- Etablissement des documents comptables et de gestion
- Connaissance des règlements de travail et des codes civiques
- Règles d'hygiène et sanitaires.
- Mise en place et conduite d'une (ou des) cultures (s) donnée (s) ou
- Mise en place et conduite d'un type d'élevage spécifique.
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A N N E X E F
PRINCIPAL EQUIPEMENT
- 1 véhicule Minibus ISUZU 16 places
- 1 Camionette 4 X 4 ISUZU
- 1 Photocopieur CANON - NP 1520
- 1 Duplicateur de stencil Rex Rotary
- 1 Graveur électronique de stencil G A K R E N - C O M - 619
- 1 Tronconneuse-Husqvarma
- 1 Débroussailleuse-Husqvarma
- 1 Micro ordinateur II SI Macintosh
- 2 Microdinateurs classic Macintosh
- 1- Imprimante Apple laser
- 1 Imprimante Image writter
- Equipement audio-visuel (rétroprojecteur, épiscope,projecteur diapositive,
enregistreur minicassette et accessoires),
- Equipement de laboratoire de biologie, pédologie, physique, chimie et
produits chimiques
- Equipement de météorologie (pluviomètre, thermomètre, baromètre, héliographe
évaporomètre de Piche, anémomètre, abri météorologique).
- Livres techniques (62 ouvrages en agriculture, élevage, économie et gestion,
technologie, développement rural etc.)
- 1 imprimante Imagewriter II
-1 personal LaserWriter SC
_2 onduleurs Aline Compact
-1 onduleur Aline 400
-1 broyeur monto
- 40 -
A N N E X E G
LISTE DES RAPPORTS TECHNIQUES ET PEDAGOGIQUES
(déposée à I'ENDR - Ovem)
A - Documents techniques
- Nouveau programme d'enseignement et de formation de l'ENDR(115p) - Programme de formation des agriculteurs et des éleveurs (20 p) - Organisation des stages de recyclage des agents de développement rural (29 p) - Modalité des évalutions d'enseignement et de formation (7 p) - Guide stage en milieu villageois de "découverte du monde rural" Questionnaire d'enquête (20 p)
- Guide de stage "découverte d'une exploitation traditionnelle" (10 p ) - Guide de stage de moyennes et longues durées (9 p) - Organisation générale des travaux pratiques en parcelles didactiques (ou mini
ferme) (28 p) - Rapport d'activités des mini-fermes-Campagne agricole 1990-91 (27p) - Rapports annuels des campagnes maraîchères 1989, 90, 91 et 92
B - Documents pédagogiques
- Cours d'agropédologie (1ère année, 75 p) - Cours de chimie minérale et ses applications agricoles (1ère année, 95 P) - Cours de chimie organique et ses applications agricoles (1ère année, 74 p) - Cours de cultures maraîchères (2è année, 94 p) - Cours de l'horticulture ornementale (2è année, 30 p) - Cours de statistique appliquée à la recherche agronomique (3è année, 61 p) - Cours d'agronomie générale (1ère année, 75 p) - Cours de météorologie agricole (1ère année 50p)
C - Comptes rendus des séminaires-ateliers, missions
- Rapport final de l'Atelier sur l'alphabétisation fonctionnelle, du 23 Janvier au 6 Février 1992 à Oyem (62 p)
- Compte-rendu des travaux du Séminaire-atelier sur la gestion des entreprises agricoles (du 9 au 16 Juillet 1992, 58p)
- Projet d'insertion des diplômés de l'ENDR : synthèses et recommandations (Juillet 1992, 21 p)
- Rapport d'avancement et d'évaluation interne PNUD UNESCO, années 1989,1990,1991.1992
- Compte-rendu des travaux du Séminaire atelier sur la pédagogie agricole, du 5 au 9 Novembre 1992
- 41 -
A N N E X E H
LISTE DES LIEUX DE STAGES EFFECTUES PAR LES ELEVES
Stages de découverte du milieu rural et de l'exploitation agricole
A - Stages pendant les vacances de Pâques (en Avril)
- Villages environnants situés dans un rayon de 50 k m de la ville d'Oyem
le année : Songdzapville, Abang Medoumou, Koumassi, Kono-ville, Awoua,Missele.
2e année : Abam-Andock, Endama I, Adzap-Assi, Atong, Mebany, Bolossoville
3e année : Nkout, Mbam-Asseng-Ma, Hope, Abenelang, Mvomayop
B - Stages pendant les grandes vacances scolaires
le année : dans les villages où les élèves passent leurs grandes vacances à travers les 9 provinces du pays, environ 90 villages ou regroupements des villages
2e année : Stage en entreprise dans les structures agro-industrielles ou projets de développement rural (2 mois, Juillet-Août) :
HEVEGAB, AGROGABON, SOCAGAB, SOSUHO, AGRIPOG, SIAEB, SOGADEL, SMAG, CIAM, CMCE OZI de Lebamba, CPR de Mouila et de Lekoni
3e année : Stage dans le cadre des études de faisabilité pour les projets d'installation (6 mois Juillet-Décembre) : plantation polyculture OBA-AYEGNE (Ntoum), Mission Chinoise AKOK, CPR de Lekoni, SOCAGAB-Okondja, CPR de Mouila, HEVEGAB-Bitam Fermes agricoles privées à Mayoumba et à Mouabi, IGAD Libreville et Oyem, ferme scolaire ENDR
- 42 -
A N N E X E I
INFRASTRUCTURE FT EQUIPEMENTS DE L'ECOLE
A - BATIMENTS SCOLAIRES : - 4 salles de classes - 3 laboratoires de chimie, biologie et audio-visuel - 1 bibliothèque - 1 internat et réfectoire : capacité d'accueil 100 élèves
B - L O G E M E N T D U PERSONNEL - 17 logements dont 13 situés dans l'enceinte de l'école
C - BATIMENTS ANNEXES - 3 magasins et 1 hangar.- 1 garage - 1 séchoire autobus
D - VEHICULES :-1 minibus -1 véhicule double cabines 4 X4
E - FERME SCOLAIRE a) Equipements agricoles-- 2 tracteurs de 80 cv et 20 cv - 1 tondeuse - 1 gyrobroyeuse - 1 motoculteur - 1 motopompe b) Section Agriculture : - cultures vivrières (maïs, arachide, manioc, taro, banane, igname,
canne à sucre) : 2 ha
- cultures maraîchères : culture sous abri : 120 m ^
- culture en plein air 600 m ^ - cultures industrielles :- caféière : 1,5 ha
- cacaoyère : 0,5 ha - hévéa et palmier à huile 1 ha de terrain dessouché
- cultures fruitières : agrumes et fruitiers divers (manguier, avocatier, corossolier, goyavier) : 1,5 ha.
c) Section Elevage :
+ Aviculture 2 poulaillers de 90 m ^ : élevage des 1000 poulets de chair
- 1 poulailler de 120 m 2 '• 350 pondeuses.
- 1 poussinière de 4 0 m ^ : capacité 1000 poussins de 1 à 4 semaines + Cuniculiculture :- 8 clapiers : 10 têtes + Elevage Bovins - Cheptel actuel 10 têtes (race N d a m a ) - 1 étable, 1 box pour veaux - 1 abri pour taureaux et 1 fumière - 3,5 ha de pâturage clôturé (panicum m a x i m u m ) + Elevage porcins - Cheptel actuel 10 têtes (métis race locale + Large white) - 1 porcherie de reproduction - 1 porcherie d'engraissement + Eevage Ovins
- 1 bergerie de 60 m -- 7 têtes (race locale)
d) Pisciculture : 1 étang de 300 m-
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- 44 -
A N N E
ORDONNANCE N° 15/89/PP.
portant création de l'Ecole nationale
de développement rural (E.N.D.H.)
VISA
au Président de la Chambre administrative de la Cour Suprême
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
CHEF DE L'ETAT
Vu la Constitution;
Vu les décrets N° 933 /PP./ à 936 du 29
29 août 1989, fixant la composition du
Gouvernement, ensemble aes textes modifi-
catifs subséquents;
Vu la Loi N° 16/89 du 29 décembre 1989
autorisant le Président de la République
à légiférer par ordonnance pendant l'inter
session de l'Assemblée nationale;
La Chambre administrative consultée;
Le Conseil des Ministres entendu;
ORDONNE
ARTICLE 1ER.. - 11 est créé un établissement
public d'enseignements technique et profes
sionnel doté de la personnalité morale, dénommé
Ecole nationale ae développement rural.
ARTICLE 2. - La tutelle financière de
l'Ecole nationale de développement rural s'exer
ce selon les formes et dans les conditions
prévues par la Loi N° 12/82 du 24 janvier 1983,
portant organisation de la tutelle de l'Etat
sur les établissements publics et les so
ciétés d'Etat. Sa tutelle technique est assurée
par le Ministre chargé de l'Agriculture et
de l'Elevage.
ARTICLE 3.— L'Ecole nationale de dévelop
pement rural a son siège a Oyen;.
ARTICLE 4. - L'Ecole nationale de dévelop
pement rural a pour objet :
- la formation des agents du secteur agricole
et de l'éducation populaire: exploitants agri
coles, cadres moyens des secteurs public et
privé;
- le recyclage et le perfectionnement pério
diques de ces agents;
- la formation des agriculteurs et des éle
veurs par des cycles appropriés.
X E K
ARTICLE 5. - Les ressources du budget de l'Ecole
nationale de développement rural sont constituées
par des crédits annuels inscrits au budget de
l'Etat ainsi que par des dons et legs de toute
nature.
ARTICLE 6. - La mise en liquidation de l'Ecole nationale de développement rural est décidée par voie législative sur proposition du Ministre chargé de la tutelle technique, conformément aux dispositions de l'article 15 de la Loi N° 12/82 susmentionnée.
ARTICLE 7. - Les statuts, l'organisation et le fonctionnement de l'Ecole nationale de développaient rural seront fixés par décret pris en Conseil des Ministres.
ARTICLE 8. - La présente ordonnance abroge l'ordonnance N° 18/75 du 26 mars 1975 portant création de l'Ecole nationale des cadres ruraux.
ARTICLE 9. - La présente ordonnance sera enregistrée, publiée selon la procédure d'urgence et exécutée carme loi de l'Etat.
Fait, à Libreville, le 30 septembre 1989
EL HADJ OMAR BONGO Le Président de la République, Chef de l'Etat Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Léon MEBLAME Le Ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de l'Economie rurale
Michel ANCHOUEY Le Ministre d'Etat, chargé de la Culture, des Arts, de 1 ' Educat ion populaire et de la Francophonie
François OWONO-NGUEMA Le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, chargé oe l'Insertion rurale
Enmanuel NZE-BEKALE Le Ministre au Travail, ae l'thploi, des Ressources humaines et de la Formation professionnelle
Maître Louis Gaston MAYLLA Le Ministre de la Planification, du Développement et ae l'Economie
Pascal NZE Le Ministre des Finances, du Budget et des Participât ions
Jean-Pierre LEMBOUMBA-LEPANDOU
- 45 -
A N N E X E L Les centres Ci cmcr-ji! ror.t ouv*rti" d « n I-
cho(s-l.<ui di pio-.-inci : u Gabor. <t Cans lo
Diere; n* 1 1 5 5 / P F . / M A L E R do 2 0 «cul IÇOj
ponan: s-.siui cV iícoic ne:ionsíe
Ce développemer,¡ ru's: (í IJ D F..1
le président de la République, chef de l'Eut.
Vu la Constitution:
Vu les ¿¿acts n*SOS/?F . et 5 0 5 / P R de s 2 ? e: 30
avril 10SO fuant la composition du gouverne-
m e n t enserr.ble les textes modifica; Us subsé-
ç j e n c :
V u l'ordonnance n" 15 /HS du 30 septembre
1S89 ponan; citation de l'Ecole na',ior.sle de
développement lural;
Vu la loi n* 12 /82 du 24 janvier 1983 ponant
organisation de la tutelle de IÉ;ai sur les établis
sements publ.es. les sociétés d'État, les sociétés
¿ é c o n o m i e mixte et les sociétés i panicipation
financière publique:
Vu le décret n' 76 /PR/r . lENRS du 6 lévrier 1973
f.xant les max ima de service hebdomadaire d'en
seignement dus par les proiesseurs d'enseigne
ment technique ei les chefs tí établissements
d enseignement lechniçue;
V u le décret n" 1377/PR/rV . rP /MINÉCOFIN du
2S octobre 1982 fixant les conditions d attribu
tion de l'indemnité de sujêlicn-qualificalior.. en
semble les textes mod.ficatrfs:
V u le décret n" 1 1 / P R / M A E c R du 7 janvier 1377
ponant attributions et réorganisation du minis
tère de l'agriculture, de I "élevage et d u dévelop
pement ruxal:
Le Olambre administrative de la Cour suoréme
consuftée:
Le conseil des ministres entendu:
Décrète :
Article 1" . - L'École nationale oe développement
rural (E N . D . R . ) . créée par I ordonnance nc 1 5 / 8 9
du 3 0 septembre 138S. a pour objet de dispen
ser trois types de lormation :
— une formation réçul'iére de trois ens pour
des cadres m o y e n s polyvalents destines eui
secteurs public et privé dans les domaines de
l'agriculture et de l'éducation populaire:
— des stages de recyclage ou de perfection
nement p r o g r a m m é s en déíxit d année pour les
cadres m o y e n s déjj opérationnels;
— une lormation en d:x-fXii; mois eu m a x i m u m
pour les agriculteurs et les éleveurs par le biais
d 'un enseignement essenilellemeni pratique
Aniel« 2 - Conditions d'admission AJ Formation reguliert
La formation repuliere se (ait par voie de
concours auquel sont autorisés a se présenter :
— les agents techniques de l'agriculture et de
l'élevage, les instructeurs adjoints de c o m m u n -
cation, ¿oes de 4 5 aru au plus le 31 décembre
de l'année du concours et ayant une ancienneté
c* ïu moins cinq ans dans U prolession.
— les candidats de nationale gabonaise, ¿çés
de 3 0 ans au plus, titulaires du B E . P . C . ou d un
dtplôme équivalent e; remplissant les conditions
d'aptitude physique requises dûment constatées
par un médecin aoréé
Le concours comporte les épreuves suivan
tes :
— sciences naturelles.
•- mathématiques.
— composition îiançaise.
• dictéc-o,ucstions.
représentât.or: d.picmit ic^-s C ^ c - u s c : à
létrançc-r.
L C c o e p c u V í ¿ m e r " c tícI candidat ft.anoers
boursiers te Irur ¿ta'
BIStiocs ¿e iccydise ou de ptrí¿c:.on.->c
men;
Le prc-grammîlior-. d e ; sTapes de recyclage- Ou
de perfectionnement lait ¡obier d u n e soumis
sion e u cor-scii d'administration de l'école qui
décide des thèmes et ¿es m o y e n s f mettre en
piece.
Ces staoe: s'effectuent durant la période des
vacances s c o r e s , de juillet i <in septembre.
C)Fofmeiior, den egricukeu's el des ¿levews
Les é.'éves-cprlculieurs e*. éleveurs sont admis
é l'école dans la limite d e : c Laces réservées pour
leur catégorie »prés sélection de leur dossier de
candidature par un comité de sélection. Les élèves-agriculteurs et éleveurs doivent :
— être açés de dix-h'-ih tns au moins et de
trente-cinq ans au plus:
— avoir u n niveau d'étude de fin de cyde de
lenseiçnement primaire: — être de bonne moralité
lis doivent en outre remplir au mclr.s Tune des
conditions suivantes :
— être présentés par le responsable de la
collectivilé locale dont ils relèvent.
— disposer c un terrain de culture ou d'éle
vage ou être pré*. ¿ mettre en valeur un terrain
que l'État O u une collectivité locale pourrait leur
attribuer;
— s'engagera s'installer A leur compte ou i
servir dans ur*e exploitation agricole ou d'éle
vage en fin de lormation.
Article 3 .- Le comité de sélection prévu a I ar
ticle 2 ci-dessus comprend :
— le ministre chargé de l'agriculture ou son
représentant.
• le ministre chargé de l'msenion rurale ou son
représentant.
— le ministre chargé de l£ planification ou son
représentant.
— le ministre chargé de l'administration du terri
toire Ou son représentant.
— le ministre chargé de la (ormatiofi profession
nelle ou sen représentant.
-le directeur général de la Banque nationale
de crédit rura' ou son représentant.
-le directeur général de Promogabon ou son
représentant
C e comité arrête avant chaque rentrée scolaire
la lisle des élèves-agriculteurs et éleveuis rete
nus
Article A . - les élèves admis a la lormation
.¡.«puliere, les stagiaires e; les élèves-agriculteurs
el éleveurs sont boursiers de l'État
Le régime de la scolarité es! l'internai
Article 5 .- L'École nationale de développement
rural d-spense vn enseignement général prati
que et icchn-oue. établi en lonctlonríe U polit'
que de développement u n i arrêtée par le çou
vernement
À la fin d e leurs éludes. :
— les élèves ayant suivi la formation régulière
reçoivent le diplôme appelé brevet de technicien
de développement rural (5.T.D.R.J.
— les stagiaires reçoivent un certificat de fin de
stage:
— les élèves-agriculteurs et éleveurs reçoivent
une attestation de pratique agricole ou d'éle
vage.
Anîcle 6 .- Les élèves dlp'omés de l'École natio
nal« de développement rural sont appelés t
servir d a n ; les secteurs public. paic4;ublic 6u
plivt.
Ar.icie 7 .- En cas rie besoin, le recrutement par
la (onction publique d un iHuUiie do B 1 D fi se
(ail t la côtacMic E . Iiiiiirchic El.
- 46 -
A-.icie 6 .- Le consei'1 d'edminisví'.ion. organe ¿ï décision, est composé :
-¿'un présidcni n o m m é par dicict tí.- président de la ficpcbliq^-
- d u minisire chargé de l'agriculture el de 1'élevapo ou de son représentant, m e m b . - t .
- d u ministre chargé de l'éducation populaire ou tíe son représentant, m e m b r e .
- d u minisire des peines et moyenne« entreprises, chargé de l'insertion rurale, ou ce son représentant, m e m b r e .
- du ministre de la planification, du développement et de l'économie ou de son rep'ésen-lant. m e m b r e .
- d u ministre charge de U fonction putliaue. dsi réformes administratives et àes reconversions ou dí son représentant, m e m b r e .
- d u ministre charge de l'éducation nationale ou de son représentant, m e m b r e .
- d u ministre de l'administration du temtoire. des collectivités locales et de l'immigration, ou de son représentant, m e m b r e .
- d u minisire de U santé publique et de la population ou de son représentant, m e m b r e .
-duministre du travail, de l'emploi, des ressources humaines et de la formation professionnelle, ou de son représentant, m e m b r e .
- d u secrétaire d'État a la promotion féminine et aux droits humains, ou de son représentant, m e m b r e .
- d u commissaire général au plan ou de son représentant, m e m b r e .
• d ' u n représentant du corps enseignant, m e m b r e .
Les décisions sont prises è la majorité des m e m b r e s du conseil. Le directeur de TÉcole nationale de développement rural ou son adjoint assiste aux séances avec voix consultative et en assure le secrétariat.
Article.9 .- Le conseil d'administration se réunit •u moins deux fois par an. Il ne peut siéger qu'en présence de sept m e m b r e s au moins.
Le conseil d'administration : — définit l'orientation générale d« fécok: — approuve le budget, vérifie et approuve le
compte de gestion et veille a la bonne marche de l'établissement.
Aniel« 10 .- Le règlement intérieur et les prog r a m m e s d'enseignement font l'objet d'un arrêté interministériel pris sut proposition du conseil d'administration.
Article 1 1 . - L'école est dirigée par un directeur assisté d'un directeur adjoint, n o m m é s par décret pris en conseil des ministres. Us ont rang et prérogatives de directeur et de directeur adjoint d'administration centrale.
La direction se compose en outre : - d'un directeur des études et d'un intendant.
n o m m é s en conseil des ministres et ayant rang et prérogatives de chefs de service d'administration centrale:
- d ' u n surveillant général: - d'un infirmier: -des personnels auxiliaires.
Article 12 .- Le corps professoral est astreint a U réglementation régissant les personnels des enseignements technique et professionnel et. a ce titre, bénéficie des m ê m e s avantages.
Article 13 .- Le présent décret, qui annule le décret n* 4 2 3 / P R / M A E D R du T avril 1976. sera enregistré, publié selon la procédure d'urgence et communiqué partout où besoin sera.
Fart ¿ Libreville, le 20 août 1990 El Kadj O m a r Bongo
Par le président de la République, chef de l'État. Le premier ministre, cheî du gouvernement. Casimir Oye M b a
Le ministre de TagricL-rture. de l'élevage et de l'économie rurale
André M b a Osante
Le ministre de la jeunesse, des sports. 6e la culture et de l'éducaiion populaire, chargé tii¡ Is francophonie Fierre-Claver Zeng E b o m c Le ministre des petites et moyennes entreprises
et de l'snisina; Marc-Louis Ropivîo
Le ministre de la fonction pubJique et de la réforme administrative Paulene Moussavou
Le ministre de la planification, du développement e! de l'économie
Marcel D o u p a m b y Matoka Le ministre des finances. du budget et des participations Paul Toungui
Le ministre de l'administration du territoire et des collectivités locales
Antoine M b o u m b o u Mryakou Le ministre du travail, des ressources humaines et de la formation professionnelle Thierry Moussavou
Le ministre de l'éducation nationale. de renseignement supérieur
et de la recherche scientifique et technologique Michel Anchouey
A N N E X E M
E. N. D. R EN I M A G E S
LA NOUVELLE FORMATION POLYVALENTE AXEE SUR LES TRAVAUX PRATIQUES
- 47
Photo 1 : Préparation du sol des parcelles didactiques
Photo 2 : Travaux d'entretien des caféiers
- 48
FORMATION PRATIQUE DES FUTURS EXPLOITANTS AGRICOLES
Photo 3 : Autogestion du périmètre maraîcher par des élèves
.•»,>'*?Mú_ „ *,
Photo 4 : Fabrication des clapiers avec des matériaux locaux peu coûteux
49
DECOUVERTES LES REALITES SUR LE TERRAIN
Photo 5 : Vulgarisation des cultures maraîchères dans les écoles primaires en milieu rural
Photo 6 ¡Visite du Centre de multiplication des cacaoyers d'élites (C. M . C . E., Mikong)
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