Rapport Final
Enquêtes nutritionnelle anthropométrique et de mortalité
rétrospective
Camps de réfugiés centrafricains
Sud du Tchad
Juillet - Août 2008
Enquêtes effectuées du 10 au 18 juillet et du 31 juillet au 7 août 2008
Perrine Vandenbroucke - Nutritionniste
Fanny Cassard - Nutritionniste
Financées par:
2
REMERCIEMENTS
Nous souhaitons remercier tous ceux qui nous ont aidées de près ou de loin pour la
réalisation de ces enquêtes dans les camps de réfugiés centrafricains de Dosseye, Amboko,
Gondje, Yaroungou et Moula.
Nous remercions plus particulièrement :
� Le Programme Alimentaire Mondial
� Haut Commissariat pour les Réfugiés des Nations Unis
� Fonds des Nations Unis pour l’Enfance
� Care
� COOPI
� Médecins Sans Frontière France
� Mentor
� La Commission Nationale d’Accueil et de Réinsertion des Réfugiés
� Les autorités locales des villes de Goré et de Maro
� Les chefs des camps enquêtés
Nous envoyons également une pensée toute particulière aux enquêteurs, enquêtrices et
superviseurs pour la qualité de leur travail:
� NDJETEL Richard
� DINGAMRO Romaric
� SOBKIKA Delphine
� KEMIGOBAYE Florence
� KOS Christophe
� MADJIGOTO Célestin
� BERE Bertrand
� NDOMAYO Justin
� DANWILI God-Froy
� YONAROUM Jonathan
� BALTA Juste
� MEDY Siméon
� NADJINI Salomon
� NGUERAMBITE Albert
� MAHAMAT Nour
� ADAM Moussa
� NEMEKON Prosper
� DONANG Fidèle
� NDODJIM Sylvain
� NADJIKOV Jean
� BEASSEM Jonas
� GAMA Wilfried-Octave
� MIABE Jislein
� YOUFEIGANE Justine
� DIMGAMNDEYE Valentin
� YOTOLNGAR Firmin
� NGUEYEBELE Justin
� NORDJIM Docteur
� GOTYAM Master
� KOUMDJITE Florent
� KEMRANGUE Boytoïngar
� NDOTAN Mickey
� KLAMADJE Etienne
� MERCIYADE Guy
� TOUANGAI Mathieu
� KOUMATOULOUM Modeste
� KENDEGUE Gilbert
� MIDANA Paul
� OUESSANOU Germaine
� MOUSSA Guillaume
� YOTAMAYE Gaïus
� NADJITOBI Emilienne
� NGARTAMSENAN Ndilengar
� YAMTEMADJI Abel-Charles
� NGOMADJI Sanebaye
� TOURDAHLI Solyana
� DJITAINGUE David
� HADIM Blaise
Enfin un grand merci à toutes les mères, à tous les chefs de ménage et à tous les enfants
des camps qui ont participé à cette étude….
3
SOMMAIRE 1. CONTEXTE 12
1.1 Contexte général 12 1.2 Contexte sanitaire 13
1.2.1 Généralités 13
1.2.2 Eau et Assainissement 14
1.3 Contexte humanitaire au Sud du Tchad 15
1.3.1 Les Nations-Unies 15
1.3.2 Les autres acteurs humanitaires 16
1.4 Contexte nutritionnel 16
2. OBJECTIFS DES ENQUETES 18 3. METHODOLOGIE DES ENQUETES 19
3.1 Type d’enquête 19 3.2 Population d’étude 19 3.3 Echantillonnage 19 3.4 Sélection des ménages et des participants 2 4 3.5 Variables collectées 25
3.5.1 Variables liées à l’enquête anthropométrique 25
3.5.2 Variables liées à l’enquête de mortalité rétrospective 26
3.6 Indicateurs et valeurs seuils utilisés 27
3.6.1 L’indice Poids-Taille 27
3.6.2 L’indice Taille-Age 27
3.6.3 Le périmètre brachial (PB) 28
3.6.4 Le taux de couverture vaccinale contre la rougeole 28
3.6.5 Le taux de morbidité 28
3.6.6 Le taux de mortalité rétrospectif 29
3.6.7 Le taux de couverture des centres nutritionnels 29
3.7 Formation, supervision et déroulement de l’enqu ête 30
4
4. RESULTATS 30
A- Amboko et Gondjé
4.1 Description de l’échantillon 31 4.2 Analyse anthropométrique 32
4.2.1 Prévalence de la malnutrition aiguë 32
4.2.1.1 En z-score 32
4.2.1.2 En pourcentage de la médiane 34
4.2.2 Prévalence de la malnutrition chronique 36
4.2.3 Analyse du périmètre brachial (PB) 36
B- Dosseye
4.1 Description de l’échantillon 37 4.2 Analyse anthropométrique 38
4.2.1 Prévalence de la malnutrition aiguë 38
4.2.1.1 En z-score 38
4.2.1.2 En pourcentage de la médiane 40
4.2.2 Prévalence de la malnutrition chronique 41
4.2.3 Analyse du périmètre brachial (PB) 42
C- Moula
4.1 Description de l’échantillon 43 4.2 Analyse anthropométrique 43
4.2.1 Prévalence de la malnutrition aiguë 43
4.2.1.1 En z-score 43
4.2.1.2 En pourcentage de la médiane 46
4.2.2 Prévalence de la malnutrition chronique 48
4.2.3 Analyse du périmètre brachial (PB) 48
D- Yaroungou
4.1 Description de l’échantillon 49 4.2 Analyse anthropométrique 50
4.2.1 Prévalence de la malnutrition aiguë 50
4.2.1.1 En z-score 50
4.2.1.2 En pourcentage de la médiane 52
4.2.2 Prévalence de la malnutrition chronique 54
4.2.3 Analyse du périmètre brachial (PB) 54
4.3 Couverture vaccinale contre la rougeole 55
5
4.4 Analyse de la morbidité 55 4.5 Analyse de la mortalité rétrospective à 3 mois 56 4.6 Prise en charge par un programme nutritionnel 59
5. DISCUSSION 59 6. RECOMMANDATIONS 64
6
Liste des tableaux
Tableau 1 : Inventaire des parcs hydrauliques et sanitaires des camps de réfugiés centrafricains de Goré et de
Maro
Tableau 2 : Description de la méthode de constitution des échantillons nécessaires à la réalisation des enquêtes
nutritionnelles et des enquêtes de mortalité rétrospective des différents camps
Tableau 3 : Valeurs seuils de l’indice Poids-Taille (P/T) en z-score et en pourcentage de la médiane et des
mesures anthropométriques (PB et œdèmes) définissant la malnutrition aiguë modérée et sévère
Tableau 4 : Valeurs seuils de l’indice Taille-Age (T/A) en z-score définissant la malnutrition chronique globale
et sévère
Tableau 5 : Valeurs seuils de la mesure anthropométrique périmètre brachial définissant la malnutrition aiguë
modérée et sévère
Tableau 6 : Seuils d’urgence et d’alerte pour le taux de mortalité brut et le taux de mortalité des 0-5 ans selon
les références de l’ACC/SCN
Tableau 7 : Distribution par sexe et par âge de l’échantillon de l’enquête nutritionnelle – Amboko et Gondjé –
Goré – Tchad, juillet 2008
Tableau 8 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 et par sexe – Amboko et Gondjé – Goré –
Tchad, juillet 2008
Tableau 9 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 et par sexe – Amboko et Gondjé – Goré –
Tchad, juillet 2008
Tableau 10 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score
et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Amboko et Gondjé – Goré – Tchad, juillet 2008
Tableau 11: Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score
et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Amboko et Gondjé – Goré – Tchad, juillet 2008
Tableau 12 : Relation entre l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score et la présence d’œdèmes – Amboko
et Gondjé – Goré – Tchad, juillet 2008
Tableau 13 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids -Taille (P/T)
exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 – Amboko et Gondjé –
Goré – Tchad, juillet 2008
Tableau 14 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 – Amboko et Gondjé –
Goré – Tchad, juillet 2008
Tableau 15 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Amboko et Gondjé –
Goré – Tchad, juillet 2008
Tableau 16 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Amboko et Gondjé –
Goré – Tchad, juillet 2008
Tableau 17 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les références OMS 2006 et par sexe – Amboko et Gondjé – Goré – Tchad,
juillet 2008
7
Tableau 18 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les référence NCHS 1977 et par sexe – Amboko et Gondjé – Goré – Tchad,
juillet 2008
Tableau 19 : Distribution du Périmètre brachial (PB) en millimètre – Amboko et Gondjé – Goré – Tchad, juillet
2008
Tableau 20 : Distribution par sexe et par âge de l’échantillon de l’enquête nutritionnelle – Dosseye – Goré,
Tchad, juillet 2008
Tableau 21 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 et par sexe – Dosseye – Goré, Tchad, juillet
2008
Tableau 22 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 et par sexe – Dosseye – Goré – Tchad,
juillet 2008
Tableau 23 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score
et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Tableau 24 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score
et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Tableau 25 : Relation entre l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score et la présence d’œdèmes – Dosseye
– Goré, Tchad, juillet 2008
Tableau 26 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 – Dosseye – Goré,
Tchad, juillet 2008
Tableau 27 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 – Dosseye – Goré,
Tchad, juillet 2008
Tableau 28 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Dosseye –Goré, Tchad,
juillet 2008
Tableau 29 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Dosseye – Goré,
Tchad, juillet 2008
Tableau 30 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les références OMS 2006 et par sexe – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Tableau 31 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les référence NCHS 1977 et par sexe – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Tableau 32 : Distribution du Périmètre brachial (PB) en millimètre – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Tableau 33 : Distribution par sexe et par âge de l’échantillon de l’enquête nutritionnelle – Moula – Maro,
Tchad, août 2008
Tableau 34 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 et par sexe – Moula – Maro, Tchad, août
2008
8
Tableau 35 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 et par sexe – Moula – Maro – Tchad, août
2008
Tableau 36 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score
et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Tableau 37 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score
et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Tableau 38 : Relation entre l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score et la présence d’œdèmes – Moula –
Maro, Tchad, août 2008
Tableau 39 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 – Moula – Maro, Tchad,
août 2008
Tableau 40 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 – Moula – Maro,
Tchad, août 2008
Tableau 41 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Moula – Maro, Tchad,
août 2008
Tableau 42 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Moula – Maro, Tchad,
août 2008
Tableau 43 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les références OMS 2006 et par sexe – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Tableau 44 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les référence NCHS 1977 et par sexe – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Tableau 45 : Distribution du Périmètre brachial (PB) en millimètre – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Tableau 46 : Distribution par sexe et par âge de l’échantillon de l’enquête nutritionnelle – Yaroungou – Maro –
Tchad, août 2008
Tableau 47 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 et par sexe – Yaroungou – Maro – Tchad,
août 2008
Tableau 48 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 et par sexe – Yaroungou – Maro – Tchad,
août 2008
Tableau 49 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score
et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Yaroungou – Maro – Tchad, août 2008
Tableau 50 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score
et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Yaroungou – Maro – Tchad, août 2008
Tableau 51 : Relation entre l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score et la présence d’œdèmes –
Yaroungou – Maro – Tchad, août 2008
Tableau 52 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 – Yaroungou – Maro –
Tchad, août 2008
9
Tableau 53 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille (P/T)
exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 – Yaroungou – Maro –
Tchad, août 2008
Tableau 54 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Yaroungou – Maro –
Tchad, août 2008
Tableau 55 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Yaroungou – Maro –
Tchad, août 2008
Tableau 56 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les références OMS 2006 et par sexe – Yaroungou – Maro – Tchad, août 2008
Tableau 57 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les référence NCHS 1977 et par sexe – Yaroungou – Maro – Tchad, août 2008
Tableau 58 : Distribution du Périmètre brachial (PB) en millimètre – Yaroungou – Maro – Tchad, août 2008
Tableau 59 : Couverture vaccinale contre la rougeole chez les enfants âgés de 9 à 59 mois – Amboko et Gondjé,
Dosseye, Moula et Yaroungou - Goré, Maro – Tchad, juillet-août 2008
Tableau 60 : Nombre et pourcentage de diarrhées et d’infections respiratoires aiguës chez les enfants âgés de 6 à
59 mois durant les 2 semaines précèdent l’enquête – Amboko et Gondjé, Dosseye, Moula, Yaroungou – Goré,
Maro - Tchad, juillet-août 2008
Tableau 61 : Caractéristiques de l’échantillon de l’enquête de mortalité rétrospective – Amboko et Gondjé –
Goré – Tchad, juillet 2008
Tableau 62 : Année d’arrivée dans les camps des réfugiés d’Amboko et de Gondjé – Goré, Tchad, juillet 2008
Tableau 63 : Caractéristiques de l’échantillon de l’enquête de mortalité rétrospective – Dosseye – Goré, Tchad,
juillet 2008
Tableau 64 : Temps de séjour dans les camps de réfugiés – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Tableau 65 : Caractéristiques de l’échantillon de l’enquête de mortalité rétrospective – Moula – Maro, Tchad,
août 2008
Tableau 66 : Temps de séjour dans les camps de réfugiés – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Tableau 67 : Caractéristiques de l’échantillon de l’enquête de mortalité rétrospective – Yaroungou – Maro –
Tchad, août 2008
Tableau 68 : Année d’arrivée dans les camps des réfugiés de Yaroungou – Maro, Tchad, juillet / août 2008
Tableau 69 : Statut des réfugiés vis-à-vis de la dernière distribution alimentaire de juillet 2008 – Amboko et
Gondjé, Dosseye, Moula et Yaroungou – Goré, Maro, Tchad, juillet-août 2008
Tableau 70 : Nombre de décès et taux de mortalité rétrospectifs pour la population totale et chez les enfants de
moins de 5 ans – Amboko et Gondjé, Dosseye, Yaroungou, Moula – Goré, Maro, Tchad, juillet-août 2008
Tableau 71 : Causes présumées de décès pour les enfants âgés de moins de 5 ans décédés pendant la période de
rappel - Amboko et Gondjé, Dosseye, Yaroungou, Moula – Goré, Maro, Tchad, juillet-août 2008
Tableau 72 : Taux de couverture des centres nutritionnels – Amboko, Gondjé, Dosseye, Yaroungou, Moula –
Goré, Maro – Tchad, juillet-août 2008
10
Liste des figures
Figure 1 : Distribution des enfants de l’échantillon par classes d’âge en mois et par sexe – Amboko et Gondjé –
Goré, Tchad, juillet 2008
Figure 2 : Distribution de l’indice Poids-Taille (P/T) en z-score par rapport à la population de référence NCHS
1977 – Amboko et Gondjé – Goré, Tchad, juillet 2008
Figure 3 : Distribution des enfants de l’échantillon par classes d’âge en mois et par sexe – Dosseye – Goré,
Tchad, juillet 2008
Figure 4 : Distribution de l’indice Poids-Taille (P/T) en z-score par rapport à la population de référence NCHS
1977 – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Figure 5 : Distribution des enfants de l’échantillon par classes d’âge en mois et par sexe – Moula – Maro,
Tchad, août 2008
Figure 6 : Distribution de l’indice Poids-Taille (P/T) en z-score par rapport à la population de référence NCHS
1977 – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Figure 7 : Distribution des enfants de l’échantillon par classes d’âge en mois et par sexe – Yaroungou – Maro,
Tchad, août 2008
Figure 8 : Distribution de l’indice Poids-Taille (P/T) en z-score par rapport à la population de référence NCHS
1977 – Yaroungou – Maro – Tchad, août 2008
11
Sigles et abréviations
ACC/SCN : Administrative Committee on Coordination/Subcommittee on Nutrition (Nations
Unies ACF : Action Contre la Faim
ACT : American College Testing
APRD : Alliance Pour la Restauration de la République et de la Démocratie
BCG : Bacille de Calmet et Guérin
CENAR : Commission Nationale d’Accueil et de Réinsertion des Réfugiés
CNT : Centre Nutritionnel Thérapeutique
CNS : Centre Nutritionnel Supplémentaire
COOPI : Coopération Internationale
CSB : Corn Soja Beans
DTcoq : Diphtérie Tétanos Coqueluche
EDS : Etude de Démographie et de Santé
FACA : Forces Armées CentrAfricaines
GTZ : Coopération technique allemande
IC : Intervalle de confiance
IDH : Indice de Développement Humain
IRA : Infection Respiratoire Aiguë
MAG : Malnutrition Aiguë Globale
MAS : Malnutrition Aiguë Sévère
MSF-Fr : Médecins Sans Frontière-France
NCHS : National Center for Health Statistics
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONUSIDA : Organisation des Nations Unies pour le SIDA
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PB : Périmètre brachial
PEV : Programme Elargi de Vaccination
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
RCA : République Centrafricaine
SDEA : Schéma Directeur de l’Eau et l’Assainissement
SIDA : Syndrome de l’ImmunoDéficience Acquise
SMART : Standardized Monitoring and Assessment of Relief and Transition
TMB : Taux de Mortalité Brute
UNHCR : Bureau du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
UNT : Unité de Nutrition Thérapeutique
VIH : Virus de l’immunodéficience humaine
12
1. Contexte
1.1 Contexte général
La République du Tchad est un pays enclavé de l’Afrique Centrale d’une superficie de
1,2 million km2. Ce pays est limité au nord par la Libye, à l’est par le Soudan, au sud par la
RCA, au sud-ouest par le Cameroun et le Nigeria et à l’ouest par le Niger. La population du
pays a été estimée à 10 780 600 habitants d’après les projections de population effectuées à
partir du dernier recensement de 1993 réalisé par le gouvernement tchadien. La densité
absolue de peuplement est faible (6,9 habitants au km2), mais la majeure partie de la
population est concentrée dans les zones fertiles, au sud des fleuves Logone et Chari, ainsi
que dans les zones urbaines où vivent 23% des tchadiens. La capitale politique et économique
du pays est N’Djamena.
Les enquêtes nutritionnelles anthropométriques et de mortalité se sont déroulées dans les
régions du Logone Oriental (626 162 habitants) et du Moyen Chari (1 048 555 habitants)
situées respectivement au sud-ouest et au sud-est du pays.
Selon l’Indice de Développement Humain (IDH) du Programme des Nations Unies Pour
le Développement (PNUD) de 2007, 55% de la population vit avec moins d’un dollar par jour
et le pays occupe le 171ème rang sur 177.
Depuis 1996, de multiples crises politico-militaires ont entraîné de graves problèmes
socio-économiques et sécuritaires au nord de la RCA. Cette zone est largement en dehors du
contrôle du gouvernement central depuis ces cinq dernières années. Les opérations militaires
gouvernementales contre les éléments rebelles ont été majoritairement inefficaces. Les
attaques de forces gouvernementales (FACA : Forces Armées Centrafricaines) sont aussi
dirigées contre la population civile qui est accusée de cacher et de soutenir les rebelles ainsi
que l’ancien président centrafricain Ange Félix Patassé. La population civile est aussi la cible
de bandits armés non identifiés qui tirent avantage de l’absence de loi et d’ordre dans la zone
pour piller et brûler les villages, kidnapper les enfants contre rançon, violer les femmes et tuer
les civils.
Les habitants du nord de la RCA ont donc fui vers le sud du Tchad à trois occasions
distinctes depuis 2002 : la première vague de réfugiés a résulté d’un coup d’état manqué
contre l’ancien président Ange Félix Patassé, mené par le Général Bozizé en octobre 2002 ; la
deuxième vague a suivi les violents affrontements après le coup d’état par le Général Bozizé
en mars 2003 ; la troisième vague de déplacement à eu lieu à la suite de l’élection du Général
Bozizé comme Président de la RCA en mai 2005. En effet, peu de temps après, de violentes
attaques menées à l’encontre des forces gouvernementales au nord de la RCA par des groupes
armés non identifiés ont conduit à un nouveau déplacement massif de la population.
Le 31 mars 2008 (source UNHCR), 32 012 réfugiés Centrafricains étaient répartis
dans 3 sites de réfugiés proche de la ville de Goré dans le département de la Nya-Pendé:
Amboko (établi en juin 2003), Gondjé (établi en décembre 2005) et Dosseye (établi en
décembre 2006). Les réfugiés proviennent de zones autour de 6 axes au nord de la RCA : de
Markounda à Maïtikoulou, de Beboura à Nana-Bakassa, de Bedaya II à Paoua, de Paoua à
Boucaranga, de Paoua à Bozoum et de Boucaranga à Nguandaye. La majorité de ces réfugiés
centrafricains sont de l’ethnie Kaba (58%), Fulbé-Peulh (22%), Arabe (15%), Arabe de
Salamat (2%) et autres (3%).
Dans le département de la Grande Sido, près de la ville de Maro, un nombre total de
9113 personnes (source MENTOR, juin 2008) vivent dans le site de réfugiés de Yaroungou.
13
Ce camp fut créé au cours du premier trimestre 2004 pour la relocalisation des réfugiés des
camps de Sido et de Danamadji. Les réfugiés viennent des villages situés sur l’axe Sido-Kabo
et du triangle entre Kabo, Batangafo et Kaga Bandoro. La majorité des réfugiés présents sur
ce site appartient à l’ethnie Gawaama-Jawma’a (44%), Mandjiya-Madjia (5%), Baya (4%),
Arabe de Salamat (3%), Arabe (2%), Rohinga (2%), Fulbé (1%) et autres (39%).
En janvier 2008, les autorités locales ont annoncé l’afflux massif de milliers de
réfugiés aux points d’entrée frontaliers de Maya et Bedeghe. A la fin du mois de mars,
quelques 5000 réfugiés (source MSF-Fr, juin 2008) ont été abrités et transférés dans un site de
transit temporaire, Kouloh, dans la sous-préfecture de Dembo (département de la Grande
Sido). En raison de l’accès difficile au site de Kouloh, ces réfugiés ont par la suite été
transférés vers le site de Moula, près de la ville de Maro, créé en mai 2008. Ce dernier afflux
de réfugiés à Dembo s’est produit dans le cadre de violents affrontements entre les rebelles de
l’APRD et des éleveurs Peulh dans les régions de Batangafo, Katogo et Bakassa dans la
région de l’Ouham au début de l’année 2008. A la suite des combats avec les rebelles les
éleveurs Peulh reportèrent leur colère sur la population civile (ethnie Mbay) affirmant que
cette dernière supportait les rebelles. Des dizaines de milliers de personnes ont alors fui leurs
villages, se sont cachées dans la brousse et finalement ont traversé la frontière vers le Tchad.
1.2 Contexte sanitaire 1.2.1 Généralités
Le Tchad est un pays dans lequel la situation sanitaire reste très précaire. Selon les
données de l’Institut Statistique Sanitaire Mondial pour l’OMS en 2006, l’espérance de vie au
Tchad est de 46 ans pour les hommes et de 47 ans pour les femmes. Sur 1000 enfants nés vivants, 102 enfants meurent avant l’âge de 5 ans. Le taux de
mortalité infanto-juvénile est de 209 pour 1000 naissances et le taux de mortalité maternelle
est de 1099 pour 100 000 naissances vivantes (OMS 2006).
Selon le Ministère de la Santé Publique, les principales maladies affectant la
population tchadienne sont le paludisme, la diarrhée, les infections graves des voies
respiratoires et le SIDA. La prévalence nationale de VIH/SIDA au Tchad est de 3,3%
(ONUSIDA, 2005).
Le Ministère de la Santé a mis en place depuis quelques années un Programme Elargi
de Vaccination (PEV). Selon les recommandations de l’OMS, appliquées par le PEV, un
enfant est considéré comme complètement vacciné s’il a reçu le vaccin du BCG contre la
tuberculose, trois doses de DTCoq contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, trois doses
du vaccin contre la polio et le vaccin contre la rougeole. Le programme de vaccination
recommande également que les enfants soient protégés contre la fièvre jaune.
Selon l’enquête Etude Démographie et Santé de 2004, seulement 11% des enfants
tchadiens de 12-23 mois présentait une couverture vaccinale complète. La couverture
vaccinale contre la rougeole concernait moins d’un quart des enfants (23%).
Concernant les infrastructures sanitaires autour de la ville de Maro, on recense un
centre de santé, un hôpital de district situé à Danamadji (ville située à 30 km de Maro), un
centre de santé présent au sein du camp de Yaroungou et un centre de santé présent sur le site
de Moula.
Le nombre total de personnes ayant consulté au centre de santé de Maro en 2007 est
de 3031 personnes. Ce qui donne un taux de fréquentation de 15%. Ce chiffre peu élevé ne
traduit pas la bonne santé de la population. Il cache plutôt le désarroi d’une population qui
préfère s’en remettre à l’auto médication traditionnelle par manque de moyen financier (200
14
FCFA la consultation). Les deux pathologies les plus fréquemment diagnostiquées sont le
paludisme et l’infection pulmonaire. Sans oublier la diarrhée qui touche surtout la population
des enfants de moins de cinq ans (86 cas recensés entre janvier et mai 2008 au centre de santé
de Maro - source, centre de santé de Maro).
Au niveau du centre de santé de Moula en mai 2008 la répartition des cas de
consultations était comme suit : 35% de cas de paludisme, 25% de cas de gale, 10% de cas de
maladies diarrhéiques, 10% d’infection pulmonaire et 20% de cas divers.
A Goré, la ville dispose d’un hôpital de district et d’un centre de santé. Les camps
d’Amboko, de Gondjé et de Dosseye possèdent également un centre de santé. Un deuxième
hôpital a récemment ouvert au niveau du village de Beureh, situé entre le camp de Gondjé et
d’Amboko. En 2007 à Goré, le taux de fréquentation était le double de celui de Maro (31%).
On remarque que globalement, les nouveaux cas représentent près de 75% des consultations.
Les maladies d’origine hydrique représentent 5% des consultations.
Pour le début de l’année 2008, le taux de fréquentation est de 77% (supérieur à celui de
2007). Les maladies d’origine hydriques gardent presque la même tendance avec 6% des
consultations.
1.2.2 Eau et assainissement
Selon les données préliminaires d’une évaluation en eau, assainissement et hygiène
réalisée par Action Contre la Faim en juillet 2008 au sud du Tchad (rapport en cours de
finalisation), l’accès global à l’eau de boisson est régulier pour 23% de la population
nationale. Le sud possède 52% des équipements hydrauliques du pays. Ainsi selon le SDEA1,
plus de 30% des habitants de certains départements du sud ont accès à des points d’eau
potable. Cependant ce taux de couverture largement supérieur à la moyenne nationale (17%)
cache des disparités.
Au niveau des camps de Maro et de Goré, le forage reste la principale source
d’approvisionnement en eau.
Concernant le camp de Moula, la moitié des usagers des points d’eau n’est pas
satisfaite de la qualité de leur source d’approvisionnement en eau. Ceci est dû au nombre
réduit de forages (2 effectifs, les autres étant en cours de construction). Face à la très forte
demande, l’eau n’a pas le temps de se régénérer. Ce qui fait que seuls les premiers servis
bénéficient d’une eau de bonne qualité.
A Yaroungou, plus de 84% des usagers sont satisfaits de la qualité de la source
d’approvisionnement d’eau. En effet le camp dispose de 22 forages dont seulement 3
présentent des insuffisances de qualité.
A Dosseye, plus de 60% des usagers sont satisfaits de la qualité de l’eau. En revanche
40% la trouvent impropre car colorée.
A Amboko, plus 66% des usagers des points d’eau sont satisfaits de leur source
d’approvisionnement en eau. Toutefois le tiers d’entre eux la trouve impropre du fait de sa
coloration.
En ce qui concerne, la distance moyenne entre les points d’eau et les habitations, celle-
ci est inférieure à 250 mètres sauf à Moula où elle avoisine les 300 mètres.
La consommation journalière moyenne par personne dans les camps est comprise
entre 13 et 18 litres. La durée d’approvisionnement se situe autour de 34 minutes avec un
maximum de plus de 2 heures à Moula.
1 SDEA : Schéma Directeur de l’Eau et de l’Assainissement
15
Tableau 1 : Inventaire des parcs hydrauliques et sanitaires des camps de réfugiés Centrafricains de Goré
et de Maro
Forages Latrines Démographie % couverture
Service Hors
service Service
Hors service
Population Familles Eau Latrine
Moula 9 0 28 0 5.320 1063 68 10
Maro Yaroungou 22 1 917 337 13.347 2706 66 87
Dosseye 14 0 412 272 8.061 1926 69 35 Goré Amboko 23 1 494 253 12.126 2.305 76 40
Total 68 2 1851 862 38854 8000 70 43
Sources: African Concern; COOPI; CARE 2008
Au niveau des camps de réfugiés, la problématique majeure est la question des
latrines. En effet, si on prend l’ensemble des camps, ils sont dotés de 2713 latrines au total
dont 862 hors service soit 32%.
Cette situation est par ailleurs très significative dans le camp de Moula, où environ
48% des personnes ont déjà été confrontés à des maladies d’origine hydrique, et où près des ¾
des ménages défèquent en brousse.
1.3 Contexte humanitaire au Sud du Tchad 1.3.1 Les Nations-Unies
L’UNICEF participe a la prise en charge des réfugiés à travers ses différents
programmes : le Programme Elargi de Vaccination (PEV) de routine et des campagnes de
vaccination, un volet de nutrition avec un programme de supplémentation en sel iodé, vitamine
A et mébendazole au niveau des centres de santé et hôpitaux, volet éducation avec appui aux
écoles.
Le PAM est présent au Tchad à travers plusieurs projets. Premièrement, un projet
d’appui au développement intitulé « appui à l’éducation pour tous et à la santé ». Ce programme
de complémentation alimentaire est adressé aux cantines scolaires, aux hôpitaux, aux
partenaires locaux (associations, ONGs nationales). Deuxièmement, un projet d’intervention
prolongé de secours et de redressement avec trois volets : le volet d’urgence avec la prise en
charge des déplacés internes et des réfugiés ; le volet secours avec la prise en charge
nutritionnelle des personnes vivant avec le VIH et des personnes démunies (orphelins,
personnes âgées et personnes handicapées) ; le volet redressement avec des activités « vivres
contre travail » et « vivres pour formation ».
L’UNHCR en étroite collaboration avec le CNAR (Commission Nationale d’Accueil
et de Réinsertion des réfugiés) mène des missions de surveillance à la frontière en tant
qu’observateur avec la participation d’autres partenaires (le PAM, Care International, COOPI).
L’UNHCR est responsable de fournir protection et assistance aux réfugiés des différents camps.
Leurs objectifs principaux sont de promouvoir l’intégration locale, l’autosuffisance des réfugiés
les plus anciens ainsi que d’assurer l’assistance d’urgence aux réfugiés nouvellement arrivés.
1.3.2 Les autres acteurs humanitaires
16
Médecin sans Frontière France (MSF-Fr) intervient dans le but de fournir un accès aux
soins de santé primaires. MSF-Fr a mis en place un programme de soutien au niveau de
l’hôpital de district de Goré et du centre de santé de la ville de Maro. MSF-Fr est présent
également au niveau du camp de réfugiés de Moula où l’ONG gère :
- un Centre de Santé permettant une prise en charge médicale gratuite avec possibilité
d’hospitalisation pendant 48 heures et réalisation des accouchements.
- un Centre Nutritionnel Supplémentaire (CNS) pour la prise en charge des malnutris
aigus modérés. Les enfants malnutris aigus sévères sans pathologie associée sont suivis par le
CNS avec un traitement à base de Plumpy-Nut2. Actuellement les enfants sévèrement
malnutris avec pathologies associées sont transférés au niveau du Centre Nutritionnel
Thérapeutique de la ville de Goré située à 400 km de Maro.
COOPI soutient le centre de santé du camp de Yaroungou. Concernant les camps
d’Amboko, Gondjé et Dosseye, l’ONG gère les différents centres de santé. Ces derniers
offrent aux réfugiés des soins médicaux gratuits, avec possibilité d’une période d’observation
pendant 48 heures. Ces centres réalisent également des consultations prénatales, des
accouchements, des consultations pré-scolaires, ainsi que des campagnes de vaccination de
routine. L’ONG a également assuré l’ouverture de centres nutritionnels (CNS et/ou CNT)
permettant la prise en charge de la malnutrition.
Care International intervient principalement dans les activités d’eau et
d’assainissement des camps situés près de la ville de Goré et du camp de Moula
(collaboration avec MSF-Fr). L’ONG s’occupe également de la logistique appliquée à la
distribution de la ration alimentaire pour les camps d’Amboko, de Gondjé et de Dosseye.
Africa Concern s’occupe de la gestion des stocks alimentaires destinés aux camps de
Maro. La logistique appliquée à ces distributions alimentaires est maintenant gérée par ACT
et GTZ.
MENTOR intervient au niveau des 5 camps avec un programme de lutte contre le
paludisme et de distribution de moustiquaires imprégnées.
1.4 Contexte Nutritionnel
De nombreux échanges à la fois internes et externes ont lieu autour des camps de
réfugiés. Aussi bien dans la zone de Goré que celle de Maro, les camps entretiennent de
bonnes relations avec les villages environnants et du fait de la proximité avec les frontières
des pays voisins (RCA et Cameroun), les réfugiés n’hésitent pas à traverser ces frontières
pour s’approvisionner. Les denrées de base sont disponibles au niveau des marchés
permanents et hebdomadaires et ceci aussi bien dans les camps que dans les villages hôtes.
Les prix des denrées entre janvier et mai 2008 restent cependant à un niveau très élevé (en
janvier 2008, le prix d’un kilo de riz était de 575 FCFA alors qu’en avril 2008, il s’élevait à
600 FCFA). Le déficit de productions suite aux inondations dans certaines régions du Tchad
(Chari Baguirmi, le Moyen Chari, l’Ouaddaï, Logone oriental et le Mayo Kebbi) explique le
niveau élevé des prix.
2 Plumpy-Nut pris tous les jours au centre avec suivi journalier de l’évolution de l’enfant
17
Les réfugiés de Moula dépendent pour une large part des distributions alimentaires du
PAM. La ration complète du PAM se compose pour une personne de 400g de céréales (mil,
sorgho ou farine de maïs), 70g de légumineuses (petits pois, haricots ou lentilles), 25g d’huile,
50g de CSB et 5g de sel pour un mois. Lors de la dernière distribution de juillet 2008, les
réfugiés n’ont reçu que 280g de céréales, 25g d’huile, 50g de CSB et 5g de sel suite à des
ruptures de stocks. Habitués à prendre trois repas par jour, une grande partie se résigne
aujourd’hui à un unique repas quotidien. Ce repas est fait avec de la boule de farine de maïs à
laquelle sont ajoutés des condiments à base de légumes feuilles. Ces condiments sont acquis
le plus souvent après la vente d’une partie des rations PAM. Majoritairement agriculteurs, ils
commencent à se lancer dans des activités économiques réalisables compte tenu du manque
de matériel agricole, de terre de culture et de semences. Des activités comme les prestations
de service agricole, la vente de bois ou la cueillette sont couramment effectuées depuis leur
arrivée au camp.
Les réfugiés de Yaroungou doivent compter sur leurs propres stratégies pour combler
leur besoin alimentaire. En effet, depuis avril 2008, la ration alimentaire est distribuée
uniquement aux personnes dites vulnérables (veufs, veuves, orphelins, personnes atteintes du
VIH/SIDA, femmes enceintes et allaitantes, personnes handicapées, personnes âgées). Celle-
ci se compose pour 1 personne de 425g de céréales, 25g d’huile, 25g de légumineuses, 20g de
sucre et 5g de sel pour un mois. Les réfugiés mettent en œuvre différentes activités largement
dominées par l’agriculture. Les activités agricoles souffrent encore d’un sous équipement,
surtout en unités de culture attelée. Elles ne permettent pas de constituer des stocks de longue
durée et doivent être complétées par d’intenses activités de cueillette (igname sauvage).
Certaines familles possèdent parfois un petit élevage (poules et chèvre) contribuant assez peu
à l’apport alimentaire.
Récemment installés, les réfugiés du camp de Dosseye ont un accès limité à la terre et
ne possèdent que très peu de matériel malgré la distribution récente d’outils et de semences
par Africare. Avec une majorité de Peulh traditionnellement grands éleveurs, le cheptel bovin
est relativement important dans les ménages de Dosseye. Malgré le fait qu’ils bénéficient
encore de ration complète de la part du PAM, les réfugiés se plaignent de leur situation
alimentaire qui se serait dégradée depuis leur venue au Tchad. En effet le pourcentage de
ménages bénéficiant de 3 repas et plus par jour est passé de 69% en RCA à 12% au Tchad.3
Majoritairement d’ethnie Kaba, les réfugiés d’Amboko et de Gondjé pratiquent
essentiellement l’agriculture. L’accès à la terre reste encore problématique du fait de la
situation géographique du camp. Cela a comme conséquence la rareté de la jachère et suite à
cela des sols qui manifestent un début d’épuisement. Le sous équipement est réel, l’accès aux
semences est partiel et des zones entières n’ont pas reçu les distributions d’outils et de
semences. Comme dans les autres camps, il y a une dégradation de leur situation alimentaire
même si le PAM continue d’assurer les ¾ de leur besoin théorique en céréales4 (les réfugiés
des camps d’Amboko et de Gondjé ne reçoivent que les ¾ de la ration alimentaire).
D’après l’enquête de COOPI réalisée en juillet 2007, les taux de malnutrition aiguë
globale (exprimé en z-score) au sein des camps sont de 4,25 % à Amboko, 2,2 % à Gondjé et
de 9,2 % à Dosseye. Les taux de malnutrition sévère (exprimé en z-score) sont de 0,64 % à
Amboko, 0,26 % à Gondjé et de 1,1 % à Dosseye.
D’après le screening exhaustif de juin 2008 réalisé par MSF-Fr au niveau du camp de
Moula, le taux de malnutrition aiguë globale (exprimé en z-score selon OMS 2006) est de 3,4
%, et de 0,4 % pour la malnutrition sévère.
3 Données préliminaires issues de l’évaluation en sécurité alimentaire menée par ACF en juillet 2008
4 Données préliminaires issues de l’évaluation en sécurité alimentaire menée par ACF en juillet 2008
18
Pour le camp de Yaroungou, il n’a pas été possible de trouver des chiffres de référence
concernant les taux de malnutrition. Les chiffres concernant les admissions dans les différents
centres nutritionnels n’ont également pas pu être collectés.
La situation nutritionnelle des camps de réfugiés du Sud mérite par conséquent un
suivi rapproché, basé sur des données fiables et représentatives afin de mieux préparer les
réponses à apporter dans les mois suivants et de mieux l’adapter à la situation nutritionnelle
des sites concernés. Le PAM souhaite connaître la situation nutritionnelle dans les camps de
réfugiés du Sud du Tchad afin premièrement de réorienter en cas de besoin ses interventions
et deuxièmement d’apprécier les progrès faits et les efforts qui restent à fournir. En mai 2008,
le PAM a contacté Action Contre la Faim (ACF) dans le but de disposer de données
nutritionnelles anthropométriques sur ces camps.
Les enquêtes, nutritionnelle anthropométrique et de mortalité rétrospective, concernant
les camps de Goré et de Maro ont eu lieu respectivement du 10 juillet au 18 juillet 2008 et du
31 juillet au 7 août 2008. Les résultats de ces enquêtes sont présentés dans ce rapport.
2 Objectifs des enquêtes
L’objectif principal de ces enquêtes est :
� D’évaluer la situation nutritionnelle des enfants âgés de 6 à 59 mois dans les
camps de réfugiés centrafricains de Gondjé, Amboko, Dosseye, Yaroungou et
Moula, au Sud du Tchad, pour contribuer à une meilleure prise en charge des
problématiques nutritionnelles
Les objectifs spécifiques de ces enquêtes sont :
� D’évaluer le statut nutritionnel des enfants âgés de 6 à 59 mois résidants dans les
camps de réfugiés centrafricains.
� D’évaluer la prévalence de la malnutrition aiguë parmi les enfants âgés de 6 à 59 mois.
� De mettre en évidence l’existence ou non de groupes plus vulnérables face à la
malnutrition (sexe, âge, date de déplacement…).
� D’estimer la prévalence de malnutrition chronique parmi les enfants âgés de 6 à 59
mois.
� D’évaluer la couverture vaccinale contre la rougeole parmi les enfants âgés de 9 à 59
mois.
� D’estimer le taux de mortalité rétrospective à plus ou moins 3 mois chez les enfants de
moins de 5 ans et dans l’ensemble de la population.
� D’évaluer le taux de fréquentation des Centres Nutritionnels (CNS et CNT5) dans les
camps.
5 CNS : Centre Nutritionnel Supplémentaire ; CNT : Centre Nutritionnel Thérapeutique
19
� D’évaluer le taux de morbidité rétrospective à 15 jours des enfants de moins de 5 ans
pour la diarrhée et les infections respiratoires.
� D’estimer la date d’arrivée des réfugiés au sein des camps.
� D’évaluer le pourcentage de réfugiés ayant eu accès à la dernière distribution
alimentaire.
3 Méthodologie des enquêtes 3.1 Type d’enquête
Il s’agit d’enquêtes transversales en grappe, comportant une collecte de données par
mesures anthropométriques et par questionnaire.
3.2 Population d’étude
Pour les enquêtes nutritionnelles, les enfants âgés de 6 à 59 mois ont été choisis parce
qu’ils représentent la couche la plus vulnérable de la population. Pour les enquêtes de
mortalité, la population cible était le ménage défini comme suit : « toutes personnes
partageant le même repas et vivant sous le même toit». De plus, le taux de mortalité
rétrospectif a été évalué dans tous les ménages, même ceux n’ayant pas d’enfants enquêtés.
3.3 Echantillonnage (tableau 2 page 21)
La sélection des grappes a été faite selon la méthodologie SMART à l’aide du logiciel
Nutrisurvey (version Octobre 2007) pour s’assurer que chaque ménage ait la même chance
d’être sélectionné au sein des différentes divisions des différents camps.
Le camp d’Amboko est divisé en quatre zones. La zone A qui contient 6 quartiers, la
zone B qui contient 4 quartiers, la zone C qui contient 5 quartiers et la zone D qui contient 6
quartiers. Le nombre de quartiers, ainsi que le nombre de personnes à l’intérieur de chaque
quartier ont été fournis par l’UNHCR (chiffres réactualisés de juin 2008 suite à la distribution
alimentaire du même mois).
Le camp de Gondjé est divisé en 3 blocs, divisés eux mêmes en clusters. Le bloc 1
comporte 63 clusters, le bloc 2 comporte 69 clusters et le bloc 4 comporte 34 clusters. La
grande mobilité des réfugiés de Gondjé fait que certains clusters ne sont occupés que de façon
occasionnelle. Cet élément a rendu difficile la collecte de données exactes sur le nombre de
personnes constituant un cluster. Les nombres totaux de clusters et de personnes les
composants (80) ont été fournis par l’UNHCR (juin 2008). En février 2008, l’UNHCR a
réalisé une enquête sur les clusters désertés et les personnes absentes. Ces informations ont
donc été utilisées pour affiner les chiffres de population.
Le camp de Dosseye est divisé en trois blocs. Le bloc 1 comprend 30 clusters, le bloc
2 comprend 48 clusters et le bloc 3 en comprend 20. Le nombre de clusters par bloc, ainsi que
le nombre de familles au sein de chacun des clusters sont fournis par l’UNHCR. Ce sont les
chiffres utilisés pour la distribution alimentaire de juillet 2008 (chiffres réactualisés de juin
2008 suite à la distribution alimentaire du même mois).
Le camp de Yaroungou est divisé en blocs bien distincts. Le bloc 1 qui contient 5
zones, le bloc 2 qui contient 6 zones, le bloc 3 qui contient 6 zones et le bloc 4 qui contient 7
20
zones. Le nombre de blocs et de zones, ainsi que le nombre de personnes à l’intérieur de
chaque zone ont été fournis par MENTOR (chiffres fournis en juin 2008 suite au recensement
réalisé en vue de la distribution de moustiquaires).
Le camp de Moula est divisé en 6 zones bien distinctes. Les zones A, B, C, D, E et la
zone appelée « extension » ou zone F. La zone A comprend 84 tentes, la zone B comprend
299 tentes, la zone C comprend 180 tentes, la zone D comprend 181 tentes, la zone E
comprend 506 tentes et la zone « extension » comprend 197 tentes. Le nombre de tentes au
sein de chacune des zones est fourni par UNHCR/CNAR/ACT grâce à leur travail de
recensement effectué le 30 juin dernier.
AMBOKO et GONDJE DOSSEYE MOULA YAROUNGOU
Paramètres Calcul Justification Calcul Justificatio n Calcul Justification Calcul Justification
Nombre de grappes
30
Population totale 23730
Camp Amboko : Chiffres de juin 2008 réactualisés
suite à la distribution alimentaire du même mois,
fournis par l’UNHCR Camp de Gondjé : Chiffre
fourni par UNHCR Juin 2008 pour le nombre total
de personnes par cluster et mis en corrélation avec chiffres de l’UNHCR de
février 2008 sur les clusters désertés
8260
Chiffres de juin 2008 réactualisés suite à
la distribution alimentaire du même mois,
fournis par l’UNHCR
5640
Recensement effectué par MSF-Fr en juin 2008 en
vue de la réalisation d’un
screening nutritionnel
9113
Chiffre de Mentor de juin 2008 publié en vue de la
réalisation d’un recensement pour la
distribution de moustiquaires
Enquête nutritionnelle
Population des enfants
< 5 ans 3322
Lors du dernier recensement du camp en
avril 2008 réalisé par Africa Concern pour UNHCR; les enfants de moins de 5 ans
représentaient 14% de l’ensemble des réfugiés. Le même pourcentage a été
utilisé
1652
Lors du dernier recensement du
camp en Avril 2008 réalisé par Africa
Concern pour UNHCR, les enfants de moins de 5 ans
représentaient 20 % de l’ensemble des réfugiés. Le même pourcentage a été
utilisé
1128
Dans les pays en voie de
développement la population des
enfants de moins de 5 ans,
représente en général 20% de la population totale
1871
Lors du dernier recensement du camp en
juin 2008, réalisé par MENTOR en vue de la
distribution de moustiquaires, les enfants
de moins de 5 ans représentaient 20,5 % de
l’ensemble des réfugiés. Le même pourcentage a été
utilisé
Tableau 2 : Description de la méthode de constitution des échantillons nécessaires à la réalisation des enquêtes nutritionnelles et des enquêtes de mortalité
rétrospective des différents camps
22
Prévalence de
malnutrition 5%
La prévalence de MAG obtenue lors de la dernière
enquête nutritionnelle réalisée par COOPI en
juillet 2007 était de 4,2% en Z-Score à Amboko et 2,2%
en Z-Score à Gondjé. Supposition que la situation
nutritionnelle n’a pas changé par rapport à 2007 en cette même période. Le plus grand chiffre est retenu
10%
La prévalence de MAG obtenue à la dernière enquête
nutritionnelle réalisée par COOPI en juillet 2007 était
de 9,2% en Z-Score .
Supposition que la situation
nutritionnelle n’a pas changé par rapport à l’année dernière
en cette même période
5%
La prévalence de MAG obtenue lors
du dernier screening
nutritionnel réalisée par MSF en juin 2008 était
de 3,4% en Z-Score (référence
OMS 2006). Supposition que
la situation nutritionnelle n’a pas changé par rapport au mois
dernier. La prévalence
attendue a été arrondie à 5%
5 %
Etant donné que la prévalence de malnutrition
aiguë dans les camps d’Amboko et de Gondjé est de 3,6 % en z-score (chiffre
ACF juillet 2008), nous pouvons supposer que la
prévalence de malnutrition aiguë dans le camp de
Yaroungou (camp crée de janvier à avril 2004) ne peut
être supérieure à 5 % puisque la population est
semblable
Précision désirée
2% Recommandation SMART
en fonction du taux de malnutrition attendu
2,5%
Recommandation SMART en fonction
du taux de malnutrition attendu
2%
Recommandation SMART en
fonction du taux de malnutrition
attendu
2 % Recommandation SMART
en fonction du taux de malnutrition attendu
Effet grappe 1,5 En situation d’urgence SMART recommande un effet de grappe de 1,5 pour une population homogène
Taille de l’échantillon
requis 602 Calcul effectué à l’aide du
logiciel SMART 622
Calcul effectué à l’aide du logiciel
SMART 488
Calcul effectué à l’aide du logiciel
SMART 550 Calcul effectué à l’aide du
logiciel SMART
Nombre d’enfants requis par
grappe
21 Calcul réalisé pour 30 grappes
21 Calcul réalisé pour 30 grappes
17 Calcul réalisé pour 30 grappes
19 Calcul réalisé pour 30 grappes
Taux de Mortalité
Brute 1,6/10 000/J Source : UNICEF 2006 (chiffres publiés dans le rapport annuel UNICEF 2006 pour l’ensemble de la population du Tchad)
Précision désirée
0,50% Recommandation SMART en fonction du taux de mortalité attendu
Enquête de mortalité
Effet grappe 1,5 En situation d’urgence SMART recommande un effet de grappe de 1,5 pour une population homogène
23
Période de rappel en
jours 117
Pour la date de début de période de rappel, le dernier
dimanche de pâques (23 mars 2008) a été
sélectionné car connu par l’ensemble de la population
131
Pour la date de début de période de
rappel, la journée mondiale de la femme (8 mars
2008) a été sélectionnée car
connue par l’ensemble de la
population
99
Pour la date de début de période de rappel, le 1er
mai 2008 (fête du travail) a été
sélectionné car connu par
l’ensemble de la population
99
Pour la date de début de période de rappel, le 1er mai 2008 (Fête du travail) a été sélectionné car connu par
l’ensemble de la population
Taille de l’échantillon
requis 2846 Calcul effectué à l’aide du
logiciel SMART 2475
Calcul effectué à l’aide du logiciel
SMART 2558
Calcul effectué à l’aide du logiciel
SMART 2891 Calcul effectué à l’aide du
logiciel SMART
Nombre de familles
requis par grappe
2846 /4,9= 581 ménages
581/30 = 20 ménages par
grappe (4,9
pers./ménage)
Pour Gondjé et pour Amboko le nombre total de ménages a été calculé par
rapport à la population totale (5,2 pers/ménage pour Amboko et 4,6 pour
Gondjé : chiffres fournis par le dernier recensement
d’avril 2008 UNHCR). Pour l’ensemble des deux camps le nombre total de ménages a divisé la population totale pour obtenir le nombre de personnes constituant un
ménage
2241/4,2 = 534 ménages
534/30 = 18 ménages par
grappe (4,2
pers/ménage)
Le nombre total de ménages a été
fourni par l’UNHCR (chiffres de juin
2008 réactualisés suite a la distribution
alimentaire du même mois). Il a divisé le nombre total de réfugiés
pour avoir le nombre de personnes composant un
ménage
2558/4,9 = 523 ménages
523/30 = 18 ménages par
grappe (4,9
pers/ménage)
Le nombre total de ménages provient du
recensement effectué pour le screening. Il a
divisé le nombre total de réfugiés
pour avoir le nombre de personnes
composant un ménage
2891 /5,2= 556 ménages
556 / 30 = 19 ménages par
grappe (5,2
pers/ménage)
Pour Yaroungou, le nombre total de ménages a été calculé par rapport au
nombre total de la population (5,2
pers/ménage pour Yaroungou : chiffre fourni
par le dernier recensement en vue de la distribution de moustiquaires de juin 2008
MENTOR).
24
3.4 Sélection des ménages et des participants
La représentativité d’un échantillon est absolument essentielle. C’est la condition qui
permet d’étendre, à toute la population cible, les observations faites sur l’échantillon. Pour
qu’un échantillon soit représentatif de la population dont il est issu, il faut que toutes les
personnes de cette population aient une chance égale d’y apparaître et que le choix d’un
individu soit indépendant de celui de n’importe quel autre individu. C’est pour cette raison
qu’il existe une méthodologie très spécifique à suivre pour le choix des individus inclus dans
l’enquête.
Deux méthodes ont été utilisées pour sélectionner les ménages à enquêter afin de
compléter une grappe de façon aléatoire pour les camps de Gondjé, Amboko, Dosseye et
Yaroungou :
� La méthode EPI (méthode dite du « crayon tournant ») dans les quartiers, zones ou
clusters contenant plus de 70 ménages.
Dès l’arrivée dans le quartier, la zone ou le cluster à enquêter, les équipes se sont
présentées à une autorité et se sont dirigées au centre géographique du quartier, de la zone ou
du cluster. Une direction a alors été choisie de manière aléatoire en lançant un stylo au sol. La
direction indiquée par la pointe du stylo a été suivie. Les équipes se sont dirigées dans la
direction indiquée par le stylo, en commençant du centre géographique jusqu’à la limite du
quartier, de la zone ou du cluster. Une fois arrivées à l’extrémité, elles ont réutilisé la
méthode du stylo pour la sélection d’une 2ème direction. Toutes les maisons rencontrées dans
la 2ème direction ont été comptées. La première maison à visiter fut sélectionnée en tirant un
nombre aléatoire (en utilisant une table de nombres aléatoires) entre 01 et le nombre total de
maisons comptées dans la direction établie. Par exemple, si le nombre total de maisons était
27, un nombre aléatoire entre 01 et 27 a été choisi. Une fois le numéro tiré, les équipes ont
commencé à partir de la maison portant ce numéro. Après avoir visité la première maison, la
seconde maison a été sélectionnée à droite en sortant de la porte de la première maison et ainsi
de suite jusqu’à ce que le nombre de ménages à enquêter soit suffisant.
� La méthode de « dénombrement » et tirage au sort ensuite dans les quartiers, les zones
ou les clusters contenant moins de 70 ménages.
Dans les quartiers, les zones ou les clusters de moins de 70 maisons, toutes les
maisons ont été numérotées. Puis les maisons ont été tirées au sort en utilisant une table des
nombres aléatoires jusqu’à ce que le nombre de ménages à enquêter soit suffisant.
Pour le camp de Moula, une méthode de « dénombrement » et tirage au sort ensuite
dans les différentes zones du camp a été retenue pour sélectionner les ménages à enquêter afin
de compléter une grappe de façon aléatoire :
Dans chacune des zones du camp, tous les ménages ont été numérotés. Le nombre de
grappes à enquêter par zone a été calculé par le logiciel Nutrisurvey. Puis 18 ménages
(nombre de ménages nécessaire pour cet échantillon) multipliés par le nombre de grappes par
zone a été tirés au sort en utilisant une table des nombres aléatoires. L’enquête au sein de
chaque zone a ensuite été faite en suivant l’ordre des numéros tirés au sort et non en
respectant les numéros des grappes. Les données ont par la suite été saisies en respectant les
numéros tirés pour chacune des 30 grappes.
25
Lorsque le nombre de ménages tiré au sort n’était pas suffisant pour compléter
l’échantillon anthropométrique (17 enfants par grappe), d’autres numéros étaient tirés au sort,
toujours à l’aide d’une table des nombres aléatoires.
Au sein de chaque grappe, un minimum d’enfants âgés de 6 à 59 mois devait être
mesurés : 21 enfants pour Amboko, Gondjé et Dosseye, 19 pour Yaroungou et 17 pour
Moula. Dans chaque ménage visité, tous les enfants âgés de 6 à 59 mois ont été inclus dans
l’enquête. La définition retenue pour un ménage est : « toute personne vivant sous un même
toit et partageant le même repas».
Pour le 21ème, 19
ème ou 17
ème enfant de la grappe, si la famille comportait plus d’un
enfant de 6 à 59 mois, tous les enfants de 6 à 59 mois étaient enquêtés et la grappe comportait
alors plus d’enfants. Lorsqu’une famille n’avait pas d’enfant de 6 à 59 mois, le questionnaire
pour l’enquête rétrospective de mortalité était réalisé. Chaque enfant absent et remplissant les
critères d’inclusion figurait sur le questionnaire anthropométrique. L’équipe revenait visiter la
maison à la fin de la journée ou les jours suivants afin de prendre les mesures de cet enfant. Si
l’enfant n’était toujours pas présent, il n’était pas remplacé. Si les occupants d’une maison
sélectionnée n’étaient pas présents, les enquêteurs revenaient visiter la maison avant la fin de
la journée. Si à la fin de la journée le ménage était toujours absent, soit le questionnaire de
mortalité était rempli selon les dires des voisins et les enfants âgés de 6 à 59 mois notés
comme absents, soit la maison était remplacée par une autre maison sélectionnée selon la
méthode convenue. Si plusieurs familles (famille polygame) vivaient dans la même maison, et
qu’elles mangeaient dans le même plat, elles étaient alors considérées comme faisant partie
d’un même ménage.
3.5 Variables collectées
Le questionnaire de mortalité a été rempli avant le questionnaire anthropométrique.
3.5.1 Variables liées à l’enquête anthropométrique (Annexe 1)
Le sexe :
Il est codé « M » pour masculin et « F » pour féminin.
L’âge :
L’âge de l’enfant est exprimé en mois et il peut être obtenu de différentes manières.
Soit à partir de la date de naissance (connue par les parents ou inscrite sur le carnet de santé
ou la carte de vaccination), soit à partir du calendrier local des événements (Annexe 2). Le
critère âge a été préféré au détriment du critère de taille (65 cm -110 cm) pour l’inclusion des
enfants de 6 à 59 mois comme recommandé par la méthodologie SMART.
Le poids :
La prise du poids a été effectuée grâce à des balances SALTER de 25kg avec une
précision de 100g. Les enfants ont été pesés nus. Chaque jour, avant de partir sur le terrain,
les équipes vérifiaient le bon fonctionnement des balances à l’aide d’un poids étalon de 1,6kg.
La taille :
La taille a été mesurée à l’aide d’une toise Shore avec une précision de un millimètre.
Les enfants de moins de 85 cm ont été mesurés couchés sur la toise horizontale, alors que
ceux de 85 cm ou plus ont été mesurés en position debout.
26
La recherche des œdèmes :
Seuls les œdèmes bilatéraux sont considérés comme étant significatifs d’un problème
nutritionnel. Ils ont été évalués en exerçant une pression de 3 secondes sur le dessus des deux
pieds. Les œdèmes étaient présents si l’empreinte du pouce restait marquée (forme du godet)
sur les deux pieds pendant une minute. Ils étaient codifiés : O=oui ; N=non.
Le périmètre brachial (PB) :
Le PB est mesuré chez les enfants dont la taille est supérieure à 65 cm, au bras gauche
à l’aide d’un ruban spécial, à mi-hauteur entre l’épaule et le coude. Le bras doit pendre et être
décontracté au moment de la lecture de la mesure. Le PB est mesuré en millimètre et au
millimètre près.
Couverture vaccinale contre la rougeole :
La carte de vaccination a été demandée à la mère ou à la personne qui s’occupe de
l’enfant pour connaître et certifier l’état vaccinal de l’enfant. En cas de non présentation de la
carte, on demandait à la mère si l’enfant avait été vacciné contre la rougeole (généralement la
vaccination contre la rougeole est réalisée au niveau du bras gauche ou droit). La réponse a
été codifiée de façon distincte selon présentation ou non de la carte de vaccination : « 1 » si la
vaccination était confirmé par la carte, « 2 » si la mère affirmait que l’enfant avait été vacciné
sans preuve et « 3 » si elle déclarait que son enfant n’était pas vacciné ou qu’elle ne savait
pas.
Morbidité :
Les enquêteurs demandaient à la mère de l’enfant ou à la personne qui s’occupe de
l’enfant, si ce dernier avait eu la diarrhée (émission de minimum trois selles liquides dans une
même journée). Une autre question était posée pour savoir si l’enfant avait souffert d’une
infection respiratoire aiguë dans les 15 jours précédents l’enquête (infection pulmonaire se
traduisant par une toux avec plus ou moins de la fièvre, des sifflements dans la poitrine et un
écoulement nasal). La réponse était codifiée : O = oui ; N = non.
Fréquentation des centres nutritionnels :
Les enquêteurs demandaient à la personne qui s’occupe de l’enfant si ce dernier
fréquentait les centres nutritionnels (CNS ou CNT). La réponse était codifiée : O = oui ; N =
non. La réponse oui était validée par la présence des cartes d’admission ou par le port du
bracelet d’identification.
3.5.2 Variables liées à l’enquête de mortalité rétrospective (Annexe 3)
L’enquête de mortalité rétrospective a été réalisée sur une période d’environ 3 mois
précédant le début de l’enquête. La date du début de la période était le 23 mars 2008 pour les
camps de Gondjé et d’Amboko (118 jours de rappel), le 8 mars 2008 pour le camp de
Dosseye (132 jours) et le 1er mai 2008 pour les camps de Yaroungou et de Moula (99 jours).
Dans tous les ménages enquêtés, le questionnaire mortalité a été administré au chef de
ménage ou à son représentant ou à la mère des enfants. Les informations suivantes ont été
récoltées :
� La date d’arrivée dans le camp.
� Le nombre total de personnes vivant dans la famille, présentes le jour de la visite, dont
le nombre d’enfants de moins de 5 ans.
27
� Le nombre de personnes ayant rejoint le ménage pendant la période de rappel, dont le
nombre d’enfants de moins de 5 ans.
� Le nombre de personnes ayant quitté le ménage pendant la période de rappel, dont le
nombre d’enfants de moins de 5 ans.
� Le nombre de naissances pendant la période de rappel
� Le nombre de décès pendant la période de rappel, dont le nombre de décès chez les
enfants de moins de 5 ans.
� Les causes présumées de décès : Accident lié à la violence générée par la crise,
rougeole, diarrhée, malnutrition, IRA, paludisme, décès à la naissance, cause inconnue
et autres.
� L’accès à la distribution alimentaire.
3.6 Indicateurs et valeurs seuils utilisés 3.6.1 L’indice Poids-Taille
Pour les enfants, les pourcentages de malnutrition aiguë sont estimés à partir des
valeurs de l’indice Poids-Taille (P/T), combinées avec la présence d’œdèmes. L’indice P/T
compare le poids de l’enfant mesuré au poids moyen d’une population de référence pour la
même taille. Les valeurs de référence utilisées sont celles du NCHS. Il est exprimé soit en z-
score soit en pourcentage de la médiane. L’expression en z-score est plus juste au niveau
statistique et permet des comparaisons entre plusieurs enquêtes. Le pourcentage de la médiane
est généralement utilisé pour identifier les enfants éligibles dans un programme de nutrition.
L’expression en z-score inclut les enfants dans des situations de poids et de taille plus
extrêmes et souvent les taux de malnutrition aiguë seront plus importants exprimés en z-score
qu’en pourcentage de la médiane. Les deux expressions sont présentées dans ce rapport.
L’indice Poids pour Taille en pourcentage de la médiane était calculé individuellement
sur le terrain et reporté sur le questionnaire anthropométrique afin d’identifier les enfants à
référer.
Tableau 3 : Valeurs seuils de l’indice Poids-Taille (P/T) en z-score et en pourcentage de la médiane et des
mesures anthropométriques (PB et œdèmes) définissant la malnutrition aiguë modérée et sévère
Malnutrition aiguë modérée
z-score % de la médiane
P/T <-2 z-score et ≥ -3 z-score et absence d’œdèmes bilatéraux
P/T < 80% et ≥70% et absence d’œdèmes bilatéraux et/ou PB≥110mm et <125mm
Malnutrition aiguë sévère
z-score % de la médiane
P/T <-3 z-score et/ou présence d’œdèmes bilatéraux
P/T <70% et/ou présence d’œdèmes bilatéraux et/ou PB<110mm
3.6.2 L’indice Taille-Age
La malnutrition chronique qui se manifeste par une taille trop petite pour l’âge se
traduit par un retard de croissance. L’indice Taille-Age (T/A), qui rend compte de la taille
d’un enfant par rapport à son âge est donc une mesure des effets à long terme de la
malnutrition. Cet indice compare la taille de l'enfant à la taille moyenne d'une population de
référence pour l'âge. Les valeurs de référence utilisées sont celles du NCHS 1977, exprimées
en z-score.
28
Tableau 4 : Valeurs seuils de l’indice Taille-Age (T/A) en z-score définissant la malnutrition chronique
globale et sévère
Malnutrition chronique
Globale < -2 z-score
Sévère < -3 z-score
3.6.3 Le périmètre brachial (PB)
Le périmètre brachial est utilisé lors d’un dépistage rapide des enfants et mesure le
risque de mortalité. C’est aussi un indicateur de malnutrition aiguë de façon secondaire. Cette
propriété semble être liée à l’association entre le PB et la masse musculaire. La mesure du PB
varie peu chez les enfants âgés de 6 à 59 mois et peut à ce titre être utilisée indépendamment
de l’âge. Le périmètre brachial a été mesuré chez tous les enfants, et sera analysé comme un
indicateur de malnutrition pour uniquement les enfants de plus de 65 cm6.
Les valeurs seuils peuvent varier selon les auteurs. Action Contre la Faim utilise les
seuils suivants :
Tableau 5 : Valeurs seuils de la mesure anthropométrique périmètre brachial définissant la malnutrition
aiguë modérée et sévère
Niveaux de sévérité PB (mm)
Malnutrition aiguë sévère <110
Malnutrition aiguë modérée 110<= PB<120
Risque élevé de malnutrition 120<= PB<125
Risque modéré de malnutrition 125<=PB <135
3.6.4 Le taux de couverture vaccinale contre la rougeole
Le taux de couverture vaccinale contre la rougeole est calculé chez les enfants âgés de
9 à 59 mois, d’après les données de l’enquête et de façon suivante :
Nombre d’enfants vaccinés âgés de 9 à 59 mois x 100
Taux =
Nombre total d’enfants âgés de 9 à 59 mois dans l’échantillon
3.6.5 Le taux de morbidité
La prévalence de la morbidité rétrospective pour la diarrhée et les infections
respiratoires aiguës (IRA) est calculée, d’après les données de l’enquête de la façon suivante :
Nombre d’enfants ayant eu la diarrhée et/ou une IRA
dans les 15 derniers jours précédant l’enquête
Taux = x 100
Nombre total d’enfants âgés de 6 à 59 mois dans l’échantillon
6 Les données pour le PB des enfants de moins de 65 cm sont considérées comme non fiables
29
3.6.6 Le taux de mortalité rétrospectif
La connaissance du taux de mortalité brut est un bon indicateur de la situation sanitaire
de la population dans la zone enquêtée. Il est exprimé pour 10 000 personnes et par jour.
La formule de calcul est la suivante :
Taux de Mortalité Brut (TMB) 10000/j = n / [(N / 10 000) x t]
n = nombre total de décès dans les familles enquêtées
N = nombre total de personnes vivantes dans ces même familles au moment de l’enquête
t = nombre de jours de la période rétrospective considérée
Le taux de mortalité des enfants de 0 à 5 ans est exprimé pour 10 000 enfants de moins
de 5 ans et par jour. La formule de calcul est la suivante :
Taux de Mortalité 0-5 ans 10000/j = n / [(N / 10 000) x t]
n = nombre total de décès d’enfants de 0 à 5 ans dans les familles enquêtées
N = nombre total d’enfants de 0 à 5 ans vivants dans ces même familles au moment de l’enquête
t = nombre de jours de la période rétrospective considérée
Le nombre de jours inclus dans la période de rappel est le nombre exact de jours
écoulés entre la date événement choisi comme début de la période de rappel et le dernier jour
d’enquête inclus.
Les références pour l’interprétation des taux de mortalité sont les suivantes :
Tableau 6 : Seuils d’urgence et d’alerte pour le taux de mortalité brut et le taux de mortalité des
0-5 ans selon les références de l’ACC/SCN
Seuils 0-5 ans Population totale
Alerte ≥ 2 décès pour 10.000 enfants par jour ≥ 1 décès pour 10.000 personnes par jour
Urgence ≥ 4 décès pour 10.000 enfants par jour ≥ 2 décès pour 10.000 personnes par jour
3.6.7 Le taux de couverture des centres nutritionnels
La fréquentation des enfants dans les centres nutritionnels sera évaluée selon la
formule suivante :
Nombre des enfants pris en charge dans un centre
Taux = x 100
Nombre des enfants malnutris sévères en % de la médiane
Le nombre des enfants malnutris sévères sera pour certains camps celui exprimé en z-
score afin d’être en adéquation avec les critères d’admission des différents centres
nutritionnels des camps. Le critère PB < 120 sera également retenu pour certaines analyses.
30
3.7 Formation, supervision et déroulement de l’enquête
Le personnel des différentes enquêtes a bénéficié d’une formation théorique de 3 jours
en salle et d’une formation pratique de 2 jours sur le terrain, dispensée par les deux
formatrices principales (les responsables des enquêtes nutritionnelles ACF) (Annexe 4).
Les principaux thèmes abordés lors de la formation étaient : la méthodologie de
l’enquête (échantillonnage, sondage en grappe, sélection des participants), les techniques de
mesures anthropométriques, les indices nutritionnels (Poids-Taille), l’utilisation de la table
Poids-Taille, l’utilisation du calendrier des événements, les questionnaires de collecte des
données et l’organisation des équipes et du travail sur le terrain. La théorie a été complétée
par plusieurs exercices pratiques individuels et en groupe. Chaque enquêteur a reçu un guide
de l’enquêteur facilement utilisable sur le terrain et résumant les procédures à suivre (Annexe
5).
La formation pratique incluait une session pratique de prise des mesures
anthropométriques avec test de standardisation (tous les enquêteurs ont pris part au test de
standardisation) et une session pratique sur la sélection des ménages, le remplissage des
questionnaires et la prise des mesures anthropométriques dans un quartier du camp d’Amboko
pour la première série d’enquêtes et dans deux zones du camp de Yaroungou pour la
deuxième série d’enquêtes. Ces zones ne faisant pas partie des grappes sélectionnées pour les
enquêtes.
A l’issue de la formation, quatre équipes de 3 personnes ont été déterminées pour
chacune des quatre enquêtes. Les équipes étaient donc composées de 12 personnes.
Le rôle de chaque enquêteur au sein d’une équipe était clairement défini :
� Un superviseur-enregistreur qui veillait au respect de la méthodologie de l’enquête,
présentaient les objectifs et le déroulement de l’enquête aux autorités locales ainsi
qu’aux familles visitées, vérifiait que les mesures étaient correctement effectuées,
relevait les données sur les questionnaires et administrait le questionnaire de mortalité.
� Deux peseurs-mesureurs qui effectuaient les mesures anthropométriques.
Pendant les différentes enquêtes, chaque équipe était supervisée par l’une des deux
responsable ACF des enquêtes.
Les enquêtes se sont déroulées du 10 juillet au 18 juillet pour les camps de Gondje,
Amboko et Dosseye et du 31 juillet au 07 août 2008 pour les camps de Yaroungou et Moula
selon les plannings présentés en annexe 6.
4 Résultats
Les analyses ont été faites grâce aux logiciels SMART7 et EXCEL. Les mesures
individuelles sont comparées à des valeurs de référence internationales (NCHS 1977 et OMS
2006).
7 Version octobre 2007
31
27
23,4
22,8
24,7
27,3
21,4
18
23,7
4,96,8
6-17 18-29 30-41 42-53 54-59
Classes d'âges en mois
Garçons
Filles
A- AMBOKO et GONDJE
L’analyse finale porte sur un échantillon de 637 enfants pour l’enquête nutritionnelle.
Un enfant était absent le jour de l’enquête, il n’a donc pas pu être intégré dans le
questionnaire. Parmi les 11 flags qui ont été trouvés lors de la saisie des données 5 ont été
enlevés car les données ont été jugées aberrantes. L’enquête porte donc sur un total de 637
enfants.
Pour l’élément mortalité de l’enquête, tous les ménages sélectionnés ont été évalués,
même ceux n’ayant pas d’enfant éligible pour l’enquête nutritionnelle anthropométrique.
Le taux de mortalité rétrospective sur 3 mois a été évalué pour la population globale
ainsi que pour les enfants âgés de moins de 5 ans. La période rétrospective à considérer était
du 23/03/2008 au 18/07/2008 (dernier jour de l’enquête), soit 118 jours. Un total de 614
familles, soit 3 491 personnes, a été interrogé pour l’enquête de mortalité.
4.1 Description de l’échantillon L’équilibre entre les sexes au sein de l’échantillon est satisfaisant. Le sexe ratio est de
0,9. Il se situe dans la norme (sexe ratio compris entre 0,8 et 1,2). Les deux sexes sont
équitablement représentés, ce qui valide la représentativité de l’échantillon.
Tableau 7 : Distribution par sexe et par âge de l’échantillon de l’enquête nutritionnelle – Amboko et
Gondjé – Goré – Tchad, juillet 2008
Garçons Filles Total
N (n=308) %
N (n=329) %
N (n=637) %
Sexe ratio (m/f)
6-17 mois 72 23,4 89 27,0 161 25,3 0,8
18-29 mois 76 24,7 75 22,8 151 23,7 1,0
30-41 mois 66 21,4 90 27,3 156 24,5 0,7
42-53 mois 73 23,7 59 18,0 132 20,7 1,2
54-59 mois 21 6,8 16 4,9 37 5,8 1,3
Total 308 48,4 329 51,6 637 100,0 0,9
Figure 1 : Distribution des enfants de l’échantillon par classes d’âge en mois et par sexe – Amboko et
Gondjé – Goré, Tchad, juillet 2008
Le graphique ci-contre montre
une répartition équitable des
enfants par classe d’âge. La
différence observée entre les 4
premières classes et la dernière
classe s’explique par le fait que
les 4 premières classes d’âge
couvrent chacune une période de
12 mois alors que la dernière
classe couvre une période de
seulement 6 mois.
%
32
4.2 Analyse anthropométrique 4.2.1 Prévalence de la malnutrition aiguë
4.2.1.1 En z-score Tableau 8 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 et par sexe – Amboko et Gondjé
– Goré – Tchad, juillet 2008
Garçons Filles Total
N
(n=308) %
[95% IC] N
(n=329) %
[95% IC] N
(n=637) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <-2 z-score et/ou œdème
15 4,9
[2,7 - 7,0] 9
2,7 [0,7 - 4,8]
24 3,8
[2,3 - 5,3] Malnutrition aiguë modérée <-2 z-score et >=-3 z-score, pas d’œdème
9 2,9
[1,1 - 4,7] 8 2,4
[0,6 - 4,2] 17 2,7
[1,5 - 3,8]
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et/ou œdème
6 1,9
[0,6 - 3,3] 1 0,3
[-0,3 - 1,0] 7
1,1 [0,3- 1,9]
Selon les références OMS 2006, nous avons 24 cas de malnutrition aiguë globale, soit
3,8%. On recense 17 cas de malnutrition aiguë modérée, soit 2,7% et 7 cas de malnutrition
aiguë sévère, soit 1,1%.
En chiffres bruts extrapolés à la population des moins de 5 ans, cela fait 33228 * 2,7% = ~ 90
enfants modérément malnutris et 3322 * 1,1% = ~ 37 enfants sévèrement malnutris au mois
de juillet 2008 dans les camps d’Amboko et de Gondjé. Tableau 9 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 et par sexe – Amboko et
Gondjé – Goré – Tchad, juillet 2008
Garçons Filles Total
N
(n=308) %
[95% IC] N
(n=329) %
[95% IC] N
(n=637) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <-2 z-score et/ou œdème
16 5,2
[3,0-7,4] 7
2,1 [0,1-4,2]
23 3,6
[2,4-4,8] Malnutrition aiguë modérée <-2 z-score et >=-3 z-score, pas d’œdème
13 4,2
[2,1-6,3] 7
2,1 [0,1-4,2]
20 3,1
[2,0-4,2]
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et/ou œdème
3 1,0
[0,1-1,9] 0
0,0 [0,0-0,0]
3 0,5
[0,0-1,0]
Selon les références NCHS 1977, nous avons 23 cas de malnutrition aiguë globale,
soit 3,6% dont 20 cas de malnutrition aiguë modérée (3,1%) et 3 cas de malnutrition aiguë
sévère (0,5%).
En chiffres bruts extrapolés à la population des moins de 5 ans, cela fait 3322 * 3,1%
= ~ 103 enfants modérément malnutris et 3322 * 0.5% = ~ 17 enfants sévèrement malnutris
au mois de juillet 2008 dans les camps d’Amboko et de Gondjé.
La comparaison de la prévalence de malnutrition aiguë en z-score entre les deux sexes
met en évidence une différence significative (p<0.05, test du χ²). Les garçons ont plus de risque que les filles de basculer vers la malnutrition aiguë (Risque relatif de 2,44).
8 Nombre total des enfants de moins de 5 ans
33
Les courbes de la figure 2 ci-après illustrent la distribution de l’indice Poids-Taille
pour l’échantillon de l’enquête par rapport à la population de référence NCHS 1977 (voir en
Annexe 7 les résultats suivant les normes de l’OMS 2006).
La moyenne de l’indice Poids-Taille était de -0,45 z-score avec un écart type de 0,91.
L’effet de grappe était de 0,77.
Figure 2 : Distribution de l’indice Poids-Taille (P/T) en z-score par rapport à la population de référence
NCHS 1977 – Amboko et Gondjé – Goré, Tchad, juillet 2008
Tableau 10 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-
score et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Amboko et Gondjé – Goré – Tchad,
juillet 2008
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et pas
d’œdèmes
Malnutrition aiguë modérée ≥-3 et <-2 z-score et
pas d’œdèmes
Normal ≥-2 z score et pas
d’œdèmes Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 161 3 1,9 5 3,1 153 95,0 0 0,0
18-29 151 1 0,7 6 4,0 143 94,7 1 0,7
30-41 156 2 1,3 2 1,3 152 97,4 0 0,0
42-53 132 0 0,0 3 2,3 129 97,7 0 0,0
54-59 37 0 0,0 1 2,7 36 97,3 0 0,0
Total 637 6 0,9 17 2,7 613 96,2 1 0,2
34
Tableau 11: Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-
score et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Amboko et Gondjé – Goré – Tchad,
juillet 2008
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et pas
d’œdèmes
Malnutrition aiguë modérée ≥-3 et <-2 z-score et
pas d’œdèmes
Normal ≥-2 z score et pas
d’œdèmes Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 161 0 0,0 5 3,1 156 96,9 0 0,0
18-29 151 1 0,7 9 6,0 140 92,7 1 0,7
30-41 156 1 0,6 3 1,9 152 97,4 0 0,0
42-53 132 0 0,0 2 1,5 130 98,5 0 0,0
54-59 37 0 0,0 1 2,7 36 97,3 0 0,0
Total 637 2 0,3 20 3,1 614 96,4 1 0,2
Tableau 12 : Relation entre l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score et la présence d’œdèmes –
Amboko et Gondjé – Goré – Tchad, juillet 2008
Marasme – Kwashiorkor < - 3 z-score
Kwashiorkor ≥ - 3 z-score
N % N % Oui
0 0,0 1 0,2
Marasme
< - 3 z-score Normal
≥ - 3 z-score
N % N %
Œdèmes
Non 2 0,3 634 99,5
4.2.1.2 En pourcentage de la médiane
Tableau 13 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids- Taille
(P/T) exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 – Amboko et
Gondjé – Goré – Tchad, juillet 2008
Total
N
(n=637) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <80% et/ou œdème
8 1,3
[0,4-2,1] Malnutrition aiguë modérée <80% et >= 70%, pas d’œdème
7 1,1
[0,3-1,9] Malnutrition aiguë sévère <70% et/ou œdème
1 0,2
[-0,1-0,5]
35
Tableau 14 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 – Amboko
et Gondjé – Goré – Tchad, juillet 2008
Total
N
(n=637) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <80% et/ou œdème
12 1,9%
[0,9 – 2,8] Malnutrition aiguë modérée <80% et >= 70%, pas d’œdème
11 1,7%
[0,8 – 2,7] Malnutrition aiguë sévère <70% et/ou œdème
1 0,2%
[-0,1 - 0,5]
Tableau 15 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Amboko et
Gondjé – Goré – Tchad, juillet 2008
Malnutrition aiguë sévère
<70%
Malnutrition aiguë modérée
>=70% et <80%
Normal >=80%
Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 161 0 0,0 3 1,9 158 98,1 0 0,0
18-29 151 0 0,0 2 1,3 148 98,0 1 0,7
30-41 156 0 0,0 2 1,3 154 98,7 0 0,0
42-53 132 0 0,0 0 0,0 132 100,0 0 0,0
54-59 37 0 0,0 0 0,0 37 100,0 0 0,0
Total 637 0 0,0 7 1,1 629 98,7 1 0,2
Tableau 16 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Amboko et
Gondjé – Goré – Tchad, juillet 2008
Malnutrition aiguë sévère
<70%
Malnutrition aiguë modérée
>=70% et <80%
Normal >=80%
Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 161 0 0,0 4 2,5 157 97,5 0 0,0
18-29 151 0 0,0 4 2,6 146 96,7 1 0,7
30-41 156 0 0,0 2 1,3 154 98,7 0 0,0
42-53 132 0 0,0 1 0,8 131 99,2 0 0,0
54-59 37 0 0,0 0 0,0 37 100,0 0 0,0
Total 637 0 0,0 11 1,7 625 98,1 1 0,2
36
4.2.2 Prévalence de la malnutrition chronique Tableau 17 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les références OMS 2006 et par sexe – Amboko et Gondjé – Goré – Tchad,
juillet 2008
Garçons Filles Total
N
(n=308) %
[95% IC] N
(n=329) %
[95% IC] N
(n=637) %
[95% IC] Malnutrition chronique globale <-2 z-score
118 38,3
[30,7-45,9] 101
30,7 [23,8-37,6]
219 34,4
[29,0-39,8] Malnutrition chronique modérée <-2 z-score et >=-3 z-score
67 21,8
[16,7-26,8] 65 19,8
[14,9-24,6] 132 20,7
[16,6-24,8] Malnutrition chronique sévère <-3 z-score
51 16,6
[11,0-22,1] 36
10,9 [6,3-15,6]
87 13,7
[9,9-17,5]
Tableau 18 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les référence NCHS 1977 et par sexe – Amboko et Gondjé – Goré –
Tchad, juillet 2008
Garçons Filles Total
N
(n=308) %
[95% IC] N
(n=329) %
[95% IC] N
(n=637) %
[95% IC] Malnutrition chronique globale <-2 z-score
91 29,5
[22,1-37,0] 90 27,4
[20,4-34,3] 181 28,4
[23,1-33,8] Malnutrition chronique modérée <-2 z-score et >=-3 z-score
53 17,2
[11,4-23,0] 58
17,6 [13,1-22,1
111 17,4
[13,6-21,2] Malnutrition chronique sévère <-3 z-score
38 12,3
[7,0-17,7] 32
9,7 [5,5-14,0]
70 11,0
[7,7-14,3]
4.2.3 Analyse du périmètre brachial (PB)
Quinze enfants ont été enlevés car leur taille est inférieure ou égale à 65 cm. L’analyse
du Périmètre Brachial porte donc sur un échantillon de 622 enfants.
Parmi les 622 enfants de l’échantillon, 1 seul souffre de malnutrition aiguë sévère et
15 de malnutrition aiguë modérée. On peut noter que 18 enfants sont à risque de malnutrition,
sans toutefois nécessiter une prise en charge nutritionnelle.
Tableau 19 : Distribution du Périmètre brachial (PB) en millimètre – Amboko et Gondjé – Goré – Tchad,
juillet 2008
Niveaux de sévérité PB (mm) N (n=622) %
Malnutrition aiguë sévère <110 1 0,16
Malnutrition aiguë modérée 110<= PB <120 15 2,4
Risque de malnutrition 120<= PB <125 18 2,9
Risque modéré 125<= PB <135 93 15,0
Normal PB>= 135 495 79,6
37
27
24,6
20,8
26,5
24,5
18
19,8
20,5
7,9
10,4
6-17 18-29 30-41 42-53 54-59
Classes d'âges en mois
Garçons
Filles
B- DOSSEYE
L’analyse finale porte sur un échantillon de 635 enfants pour l’enquête nutritionnelle
(les données de 3 enfants ont été exclues parce qu’aberrantes et 1 était absent le dernier jour
de l’enquête et n’a donc pu être enquêté). Un total de 540 familles, soit 2822 personnes, a été interrogé pour l’enquête de mortalité. La période de rappel allant du 8 mars 2008 au dernier
jour de l’enquête (17/07/08) correspond à une période de 132 jours.
4.1 Description de l’échantillon L’équilibre entre les sexes au sein de l’échantillon est satisfaisant. Le sexe ratio est de
1,0. Il se situe dans la norme (sexe ratio compris entre 0,8 et 1,2). Les deux sexes sont
équitablement représentés, ce qui valide la représentativité de l’échantillon.
Tableau 20 : Distribution par sexe et par âge de l’échantillon de l’enquête nutritionnelle – Dosseye – Goré,
Tchad, juillet 2008
Garçons Filles Total
N (n=317) %
N (n=318) %
N (n=635) %
Sexe ratio (m/f)
6-17 mois 78 24,6 86 27,0 164 25,8 0,9
18-29 mois 84 26,5 66 20,8 150 23,6 1,3
30-41 mois 57 18,0 78 24,5 135 21,3 0,7
42-53 mois 65 20,5 63 19,8 128 20,2 1,0
54-59 mois 33 10,4 25 7,9 58 9,1 1,3
Total 317 49,9 318 50,1 635 100 1,0
Figure 3 : Distribution des enfants de l’échantillon par classes d’âge en mois et par sexe – Dosseye – Goré,
Tchad, juillet 2008
%
Le graphique ci-contre montre
une répartition équitable des
enfants par classe d’âge. La
différence observée entre les 4
premières classes et la dernière
classe s’explique par le fait que
les 4 premières classes d’âge
couvrent chacune une période de
12 mois alors que la dernière
classe couvre une période de
seulement 6 mois.
38
4.2 Analyse anthropométrique 4.2.1 Prévalence de la malnutrition aiguë
4.2.1.1 En z-score Tableau 21 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 et par sexe – Dosseye – Goré,
Tchad, juillet 2008
Garçons Filles Total
N
(n=317) %
[95% IC] N
(n=318) %
[95% IC] N
(n=635) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <-2 z-score et/ou œdème
36 11,4
[6,7-16,0] 26
8,2 [4,8-11,6]
62 9,8
[7,4-12,2] Malnutrition aiguë modérée <-2 z-score et >=-3 z-score, pas d’œdème
26 8,2
[4,0-12,4] 23 7,2
[4,2-10,2] 49 7,7
[5,8-9,6]
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et/ou œdème
10 3,2
[1,1-5,2] 3
0,9 [-0,1-2,0]
13 2,0
[0,9-3,2]
Selon les références OMS 2006, nous avons 62 cas de malnutrition aiguë globale, soit
9,8%. On recense 49 cas de malnutrition aiguë modérée, soit 7,7% et 13 cas de malnutrition
aiguë sévère, soit 2,0%.
En chiffres bruts extrapolés à la population des moins de 5 ans, cela fait 16529 * 7,7%
= ~ 128 enfants modérément malnutris et 1652 * 2,0% = ~ 34 enfants sévèrement malnutris
au mois de juillet 2008 dans le camp de Dosseye.
Tableau 22 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 et par sexe – Dosseye – Goré –
Tchad, juillet 2008
Garçons Filles Total
N
(n=317) %
[95% IC] N
(n=318) %
[95% IC] N
(n=635) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <-2 z-score et/ou œdème
31 9,8
[5,5-14,1] 22 6,9
[4,0-9,8] 53 8,3
[5,9-10,8] Malnutrition aiguë modérée <-2 z-score et >=-3 z-score, pas d’œdème
29 9,1
[4,9-13,4] 19
6,0 [3,5-8,4]
48 7,6
[5,3-9,9]
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et/ou œdème
2 0,6
[-0,1-1,4] 3
0,9 [-0,1-2,0]
5 0,8
[0,2-1,4]
Selon les références NCHS 1977, nous avons 53 cas de malnutrition aiguë globale,
soit 8,3% dont 22 cas de malnutrition aiguë modérée (6,9%) et 5 cas de malnutrition aiguë
sévère (0,8%).
En chiffres bruts extrapolés à la population des moins de 5 ans, cela fait 1652 * 7,6%
= ~ 126 enfants modérément malnutris et 1652 * 0.8% = ~ 14 enfants sévèrement malnutris
au mois de juillet 2008 dans le camp de Dosseye.
Les courbes de la figure 4 ci-après illustrent la distribution de l’indice Poids-Taille
pour l’échantillon de l’enquête par rapport à la population de référence NCHS 1977 (voir en
Annexe 7 les résultats suivant les normes de l’OMS 2006).
La moyenne de l’indice Poids-Taille était de -0,71 z-score avec un écart type de 0,94.
L’effet de grappe était de 1,25.
9 Nombre total d’enfants de moins de 5 ans dans le camp de Dosseye
39
Figure 4 : Distribution de l’indice Poids-Taille (P/T) en z-score par rapport à la population de référence
NCHS 1977 – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Tableau 23 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-
score et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et pas
d’œdèmes
Malnutrition aiguë modérée ≥-3 et <-2 z-score et
pas d’œdèmes
Normal ≥-2 z score et pas
d’œdèmes Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 164 7 4,3 21 12,8 136 82,9 0 0,0
18-29 150 4 2,7 14 9,3 132 88,0 0 0,0
30-41 135 1 0,7 2 1,5 132 97,8 0 0,0
42-53 128 0 0,0 6 4,7 121 94,5 1 0,8
54-59 58 0 0,0 6 10,3 52 89,7 0 0,0
Total 635 12 1,9 49 7,7 573 90,2 1 0,2
40
Tableau 24 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-
score et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et pas
d’œdèmes
Malnutrition aiguë modérée ≥-3 et <-2 z-score et
pas d’œdèmes
Normal ≥-2 z score et pas
d’œdèmes Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 164 1 0,6 17 10,4 146 89,0 0 0,0
18-29 150 3 2,0 17 11,3 130 86,7 0 0,0
30-41 135 0 0,0 4 3,0 131 97,0 0 0,0
42-53 128 0 0,0 6 4,7 121 94,5 1 0,8
54-59 58 0 0,0 4 6,9 54 93,1 0 0,0
Total 635 4 0,6 48 7,6 582 91,7 1 0,2
La comparaison de la prévalence de malnutrition aiguë en z-score des tranches d’âge
6–29 mois et 30–59 mois met en évidence une différence significative (p<0.05, test du χ²). Les 6–29 mois sont plus exposés que les 30–59 mois vis-à-vis de la malnutrition aiguë
(Risque relatif de 2,59).
Tableau 25 : Relation entre l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score et la présence d’œdèmes –
Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Marasme - Kwashiorkor < - 3 z-score
Kwashiorkor ≥ - 3 z-score
N % N % Oui
0 0 1 0,2
Marasme
< - 3 z-score Normal
≥ - 3 z-score
N % N %
Œdèmes
Non 4 0,6 630 99,2
4.2.1.2 En pourcentage de la médiane Tableau 26 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 – Dosseye –
Goré, Tchad, juillet 2008
Total
N
(n=635) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <80% et/ou œdème
21 3,3%
[1,8-4,8] Malnutrition aiguë modérée <80% et >= 70%, pas d’œdème
20 3,1%
[1,7-4,6] Malnutrition aiguë sévère <70% et/ou œdème
1 0,2%
[-0,1-0,5]
41
Tableau 27 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 – Dosseye –
Goré, Tchad, juillet 2008
Total
N
(n=635) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <80% et/ou œdème
28 4,4%
[2,7 - 6,1] Malnutrition aiguë modérée <80% et >= 70%, pas d’œdème
25 3,9%
[2,3 - 5,6] Malnutrition aiguë sévère <70% et/ou œdème
3 0,5%
[0,0 - 1,0]
Tableau 28 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Dosseye –Goré,
Tchad, juillet 2008
Malnutrition aiguë sévère
<70%
Malnutrition aiguë modérée
>=70% et <80%
Normal >=80%
Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 164 0 0,0 12 7,3 152 92,7 0 0,0
18-29 150 0 0,0 6 4,0 144 96,0 0 0,0
30-41 135 0 0,0 2 1,5 133 98,5 0 0,0
42-53 128 0 0,0 0 0,0 127 99,2 1 0,8
54-59 58 0 0,0 0 0,0 58 100,0 0 0,0
Total 635 0 0,0 20 3,1 614 96,7 1 0,2
Tableau 29 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Dosseye – Goré,
Tchad, juillet 2008
Malnutrition aiguë sévère
<70%
Malnutrition aiguë modérée
>=70% et <80%
Normal >=80%
Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 164 1 0,6 12 7,3 151 92,1 0 0,0
18-29 150 1 0,7 10 6,7 139 92,7 0 0,0
30-41 135 0 0,0 2 1,5 133 98,5 0 0,0
42-53 128 0 0,0 0 0,0 127 99,2 1 0,8
54-59 58 0 0,0 1 1,7 57 98,3 0 0,0
Total 635 2 0,3 25 3,9 607 95,6 1 0,2
4.2.2 Prévalence de la malnutrition chronique
L’analyse de cet indice nutritionnel se fait avec un échantillon de 632 enfants avec les
références NCHS 1977 et OMS 2006 puisque 3 enfants présentent pour cet indice des valeurs
au dehors des critères d’inclusion en z-score.
42
Tableau 30 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les références OMS 2006 et par sexe – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Garçons Filles Total
N
(n=317) %
[95% IC] N
(n=315) %
[95% IC] N
(n=632) %
[95% IC] Malnutrition chronique globale <-2 z-score
168 53,0
[47,0-59,0] 162
51,4 [45,4-57,5]
330 52,2
[47,3-57,1] Malnutrition chronique modérée <-2 z-score et >=-3 z-score
84 26,5
[21,9-31,1] 103
32,7 [27,2-38,2]
187 29,6
[26,0-33,2] Malnutrition chronique sévère <-3 z-score
84 26,5
[20,5-32,5] 59
18,7 [14,4-23,1]
143 22,6
[18,9-26,3]
Tableau 31 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les référence NCHS 1977 et par sexe – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Garçons Filles Total
N
(n=317) %
[95% IC] N
(n=315) %
[95% IC] N
(n=632) %
[95% IC] Malnutrition chronique globale <-2 z-score
143 45,1
[39,9-50,3] 145 46,0
[40,3-51,7] 288 45,6
[41,2-50,0] Malnutrition chronique modérée <-2 z-score et >=-3 z-score
86 27,1
[23,8-30,4] 95
30,2 [25,2-35,1]
181 28,6
[25,5-31,8] Malnutrition chronique sévère <-3 z-score
57 18,0
[13,0-22,9] 50
15,9 [11,6-20,1]
107 16,9
[13,9-20,0]
4.2.3 Analyse du périmètre brachial (PB)
L’analyse de la distribution du périmètre brachial se fait avec un échantillon de 601
enfants. Les 25 enfants exclus sont ceux dont la taille est inférieure ou égale à 65 cm.
Le risque élevé de mortalité est de 0,8%. La prévalence de malnutrition aiguë modérée
est de 3,34%. Il est surtout important de noter que 5,8% des enfants sont à risque de basculer
dans la malnutrition.
Tableau 32 : Distribution du Périmètre brachial (PB) en millimètre – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
Niveaux de sévérité PB (mm) N (n=601) %
Malnutrition aiguë sévère <110 5 0,8
Malnutrition aiguë modérée 110<= PB<120 20 3,3
Risque de malnutrition 120<= PB<125 35 5,8
Risque modéré 125<=PB <135 84 14,0
Normal PB>= 135 457 76,0
C- MOULA
L’analyse finale porte sur un échantillon de 520 enfants pour l’enquête nutritionnelle
(les données de 3 enfants ont été exclues parce qu’aberrantes et 2 étaient absents le dernier
jour de l’enquête et n’ont donc pu être enquêtés). Un total de 547 familles, soit 2422 personnes, a été interrogé pour l’enquête de mortalité. La période de rappel allant du 1
er mai
2008 au dernier jour de l’enquête (07/08/08) correspond à une période de 99 jours.
43
24,1
25,1
24,5
22,8
21,8
23,6
25,3
22,1
4,36,4
6-17 18-29 30-41 42-53 54-59
Classes d'âges en mois
Garçons
Filles
4.1 Description de l’échantillon
L’équilibre entre les sexes au sein de l’échantillon est satisfaisant. Le sexe ratio est de 1,0. Il
se situe dans la norme (sexe ratio compris entre 0,8 et 1,2). Les deux sexes sont équitablement
représentés, ce qui valide la représentativité de l’échantillon.
Tableau 33 : Distribution par sexe et par âge de l’échantillon de l’enquête nutritionnelle – Moula – Maro,
Tchad, août 2008
Garçons Filles Total
N (n=263) %
N (n=257) %
N (n=520) %
Sexe ratio (m/f)
6-17 mois 66 25,1 62 24,1 128 24,6 1,1
18-29 mois 60 22,8 63 24,5 123 23,7 1,0
30-41 mois 62 23,6 56 21,8 118 22,7 1,1
42-53 mois 58 22,1 65 25,3 123 23,7 0,9
54-59 mois 17 6,4 11 4,3 28 5,4 1,5
Total 263 50,6 257 49,4 520 100,0 1,0
Figure 5 : Distribution des enfants de l’échantillon par classes d’âge en mois et par sexe – Moula – Maro,
Tchad, août 2008
4.2 Analyse anthropométrique 4.2.1 Prévalence de la malnutrition aiguë
4.2.1.1 En z-score Tableau 34 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 et par sexe – Moula – Maro,
Tchad, août 2008
Garçons Filles Total
N
(n=263) %
[95% IC] N
(n=257) %
[95% IC] N
(n=520) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <-2 z-score et/ou œdème
13 4,9
[2,7-7,2] 15
5,8 [2,7-9,0]
28 5,4
[3,4-7,4] Malnutrition aiguë modérée <-2 z-score et >=-3 z-score, pas d’œdème
10 3,8
[1,8-5,8] 14
5,4 [2,5-8,4]
24 4,6
[2,8-6,4]
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et/ou œdème
3 1,1
[-0,2-2,5] 1
0,4 [-0,4-1,2]
4 0,8
[0,1-1,4]
%
Le graphique ci-contre montre
une répartition équitable des
enfants par classe d’âge. La
différence observée entre les 4
premières classes et la dernière
classe s’explique par le fait que
les 4 premières classes d’âge
couvrent chacune une période de
12 mois alors que la dernière
classe couvre une période de
seulement 6 mois.
44
Selon les références OMS 2006, nous avons 28 cas de malnutrition aiguë globale, soit
5,4%. On recense 24 cas de malnutrition aiguë modérée, soit 4,6% et 4 cas de malnutrition
aiguë sévère, soit 0,8%.
En chiffres bruts extrapolés à la population des moins de 5 ans, cela fait 112810 *
4,6% = ~ 52 enfants modérément malnutris et 1128 * 0,8% = ~ 10 enfants sévèrement
malnutris au mois d’août 2008 dans le camp de Moula.
Tableau 35 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 et par sexe – Moula – Maro –
Tchad, août 2008
Garçons Filles Total
N
(n=263) %
[95% IC] N
(n=257) %
[95% IC] N
(n=520) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <-2 z-score et/ou œdème
13 4,9
[2,4-7,4] 15
5,8 [2,5-9,2]
28 5,4
[3,6-7,2] Malnutrition aiguë modérée <-2 z-score et >=-3 z-score, pas d’œdème
12 4,6
[2,1-7,1] 14
5,4 [2,4-8,5]
26 5,0
[3,2-6,8]
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et/ou œdème
1 0,4
[-0,3-1,0] 1
0,4 [-0,4-1,2]
2 0,4
[-0,1-0,9]
Selon les références NCHS 1977, nous avons 28 cas de malnutrition aiguë globale,
soit 5,4% dont 26 cas de malnutrition aiguë modérée (5,0%) et 2 cas de malnutrition aiguë
sévère (0,4%).
En chiffres bruts extrapolés à la population des moins de 5 ans, cela fait 1128 * 5,0%
= ~ 57 enfants modérément malnutris et 1128 * 0.4% = ~ 5 enfants sévèrement malnutris au
mois d’août 2008 dans le camp de Moula.
Les courbes de la figure 6 ci-après illustrent la distribution de l’indice Poids pour
Taille pour l’échantillon de l’enquête par rapport à la population de référence NCHS 1977
(voir en Annexe 7 les résultats suivant les normes de l’OMS 2006).
La moyenne de l’indice Poids-Taille était de -0,50 z-score avec un écart type de 0,93.
L’effet de grappe était de 0,94.
10 Nombre total des enfants de moins de 5 ans dans le camp de Moula
45
Figure 6 : Distribution de l’indice Poids-Taille (P/T) en z-score par rapport à la population de référence
NCHS 1977 – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Tableau 36 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-
score et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et pas
d’œdèmes
Malnutrition aiguë modérée ≥-3 et <-2 z-score et
pas d’œdèmes
Normal ≥-2 z score et pas
d’œdèmes Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 128 2 1,6 6 4,7 120 93,8 0 0,0
18-29 123 2 1,6 5 4,1 116 94,3 0 0,0
30-41 118 0 0,0 7 5,9 111 94,1 0 0,0
42-53 123 0 0,0 6 4,9 117 95,1 0 0,0
54-59 28 0 0,0 0 0,0 28 100,0 0 0,0
Total 520 4 0,8 24 4,6 492 94,6 0 0,0
46
Tableau 37 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-
score et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et pas
d’œdèmes
Malnutrition aiguë modérée ≥-3 et <-2 z-score et
pas d’œdèmes
Normal ≥-2 z score et pas
d’œdèmes Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 128 0 0,0 7 5,5 121 94,5 0 0,0
18-29 123 2 1,6 6 4,9 115 93,5 0 0,0
30-41 118 0 0,0 7 5,9 111 94,1 0 0,0
42-53 123 0 0,0 6 4,9 117 95,1 0 0,0
54-59 28 0 0,0 0 0,0 28 100,0 0 0,0
Total 520 2 0,4 26 5,0 492 94,6 0 0,0
Tableau 38 : Relation entre l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score et la présence d’œdèmes –
Moula – Maro, Tchad, août 2008
Marasme - Kwashiorkor < - 3 z-score
Kwashiorkor ≥ - 3 z-score
N % N % Oui
0 0 0 0
Marasme
< - 3 z-score Normal
≥ - 3 z-score
N % N %
Oedèmes
Non 2 0,4 518 99,6
4.2.1.2 En pourcentage de la médiane
Tableau 39 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 – Moula –
Maro, Tchad, août 2008
Total
N
(n=520) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <80% et/ou œdème
6 1,2%
[0,2-2,1] Malnutrition aiguë modérée <80% et >= 70%, pas d’œdème
6 1,2%
[0,2-2,1] Malnutrition aiguë sévère <70% et/ou œdème
0 0,0%
[0,0-0,0]
47
Tableau 40 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 – Moula –
Maro, Tchad, août 2008
Total
N
(n=520) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <80% et/ou œdème
16 3,1%
[1,8 - 4,4] Malnutrition aiguë modérée <80% et >= 70%, pas d’œdème
15 2,9%
[1,7 - 4,1] Malnutrition aiguë sévère <70% et/ou œdème
1 0,2%
[-0,2 - 0,5]
Tableau 41 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Moula – Maro,
Tchad, août 2008
Malnutrition aiguë sévère
<70%
Malnutrition aiguë modérée
>=70% et <80%
Normal >=80%
Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 128 0 0,0 3 2,3 125 97,7 0 0,0
18-29 123 0 0,0 3 2,4 120 97,6 0 0,0
30-41 118 0 0,0 0 0,0 118 100,0 0 0,0
42-53 123 0 0,0 0 0,0 123 100,0 0 0,0
54-59 28 0 0,0 0 0,0 28 100,0 0 0,0
Total 520 0 0,0 6 1,2 514 98,8 0 0,0
Tableau 42 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Moula – Maro,
Tchad, août 2008
Malnutrition aiguë sévère
<70%
Malnutrition aiguë modérée
>=70% et <80%
Normal >=80%
Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 128 0 0,0 5 3,9 123 96,1 0 0,0
18-29 123 1 0,8 6 4,9 116 94,3 0 0,0
30-41 118 0 0,0 3 2,5 115 97,5 0 0,0
42-53 123 0 0,0 1 0,8 122 99,2 0 0,0
54-59 28 0 0,0 0 0,0 28 100,0 0 0,0
Total 520 1 0,2 15 2,9 504 96,9 0 0,0
48
4.2.2 Prévalence de la malnutrition chronique Tableau 43 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les références OMS 2006 et par sexe – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Garçons Filles Total
N
(n=263) %
[95% IC] N
(n=257) %
[95% IC] N
(n=520) %
[95% IC] Malnutrition chronique globale <-2 z-score
114 43,3
[37,0-49,6] 91 35,4
[30,4-40,4] 205 39,4
[35,4-43,4] Malnutrition chronique modérée <-2 z-score et >=-3 z-score
63 24,0
[19,2-28,8] 60
23,3 [19,2-27,5]
123 23,7
[20,6-26,8] Malnutrition chronique sévère <-3 z-score
51 19,4
[14,4-24,4] 31
12,1 [7,6-16,5]
82 15,8
[12,7-18,8]
Tableau 44 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les référence NCHS 1977 et par sexe – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Garçons Filles Total
N
(n=263) %
[95% IC] N
(n=257) %
[95% IC] N
(n=520) %
[95% IC] Malnutrition chronique globale <-2 z-score
93 35,4
[28,1-42,6] 79
30,7 [25,3-36,2]
172 33,1
[28,6-37,6] Malnutrition chronique modérée <-2 z-score et >=-3 z-score
63 24,0
[18,0-29,9] 54
21,0 [16,1-25,9]
117 22,5
[18,6-26,4] Malnutrition chronique sévère <-3 z-score
30 11,4
[7,5-15,3] 25
9,7 [5,0-14,4]
55 10,6
[7,9-13,3]
4.2.3 Analyse du périmètre brachial (PB)
L’analyse de la distribution du périmètre brachial se fait avec un échantillon de 506
enfants. Les 14 enfants exclus sont ceux dont la taille est inférieure ou égale à 65 cm.
Le risque élevé de mortalité est de 1,0%. La prévalence de malnutrition aiguë modérée
est de 3,34%. Il est surtout important de noter que 5,7% des enfants sont à risque de basculer
dans la malnutrition.
Tableau 45 : Distribution du Périmètre brachial (PB) en millimètre – Moula – Maro, Tchad, août 2008
Niveaux de sévérité PB (mm) N (n=506) %
Malnutrition aiguë sévère <110 5 1,0
Malnutrition aiguë modérée 110<= PB<120 17 3,3
Risque élevé de malnutrition 120<= PB<125 29 5,7
Risque modéré de malnutrition 125<=PB <135 83 16,4
Normal PB>= 135 372 73,6
D- YAROUNGOU
L’analyse finale porte sur un échantillon de 569 enfants pour l’enquête nutritionnelle.
Lors de la saisie des données de l’enquête 14 flags ont été trouvés, 7 ont été enlevés car les
données ont été jugées aberrantes. L’échantillon porte donc sur un total de 569 enfants.
49
29,1
17,1
20
26,8
20,3
18,5
21
26,8
9,6
10,8
6-17 18-29 30-41 42-53 54-59
Classes d'âges en mois
Garçons
Filles
Tous les ménages sélectionnés ont été inclus dans l’enquête de mortalité, même ceux
n’ayant pas d’enfant éligible pour l’enquête nutritionnelle anthropométrique. La date butoir de
rappel pour la période rétrospective à considérer était le 1er mai 2008 soit 99 jours. Un total de
570 familles, soit 3740 personnes, a été interrogé pour l’enquête de mortalité.
4.1 Description de l’échantillon L’équilibre entre les sexes au sein de l’échantillon est satisfaisant. Le sexe ratio est de
1,1. Il se situe dans la norme (sexe ratio compris entre 0,8 et 1,2). Les deux sexes sont
équitablement représentés, ce qui valide la représentativité de l’échantillon.
Tableau 46 : Distribution par sexe et par âge de l’échantillon de l’enquête nutritionnelle – Yaroungou –
Maro –Tchad, août 2008
Garçons Filles Total
N (n=298) %
N (n=271) %
N (n=569) %
Sexe ratio (m/f)
6-17 mois 51 17,1 79 29,1 130 22,8 0,6
18-29 mois 80 26,8 54 20,0 134 23,6 1,5
30-41 mois 55 18,5 55 20,3 110 19,3 1,0
42-53 mois 80 26,8 57 21,0 137 24,1 1,4
54-59 mois 32 10,8 26 9,6 58 10,2 1,2
Total 298 100,0 271 51,6 569 100,0 1,1
Figure 7 : Distribution des enfants de l’échantillon par classes d’âge en mois et par sexe – Yaroungou –
Maro, Tchad, août 2008
Le graphique ci-contre montre
une répartition équitable des
enfants par classe d’âge. La
différence observée entre les 4
premières classes et la dernière
classe s’explique par le fait que
les 4 premières classes d’âge
couvrent chacune une période de
12 mois alors que la dernière
classe couvre une période de
seulement 6 mois.
%
4.2 Analyse anthropométrique 4.2.1 Prévalence de la malnutrition aiguë
4.2.1.1 En z-score Tableau 47 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 et par sexe – Yaroungou – Maro
– Tchad, août 2008
Garçons Filles Total
N
(n=298) %
[95% IC] N
(n=271) %
[95% IC] N
(n=569) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <-2 z-score et/ou œdème
19 6,4
[2,7-10,0] 16
5,9 [2,7-9,1]
35 6,2
[3,7-8,6] Malnutrition aiguë modérée <-2 z-score et >=-3 z-score, pas d’œdème
16 5,4
[2,0-8,7] 15 5,5
[2,7- 8,3] 31 5,4
[3,4-7,5]
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et/ou œdème
3 1,0
[-0,1-2,2] 1 0,4
[-0,4 - 1,1] 4
0,7 [0,0- 1,4]
Selon les références OMS 2006, nous avons 35 cas de malnutrition aiguë globale, soit
6,2%. On recense 31 cas de malnutrition aiguë modérée, soit 5,4% et 4 cas de malnutrition
aiguë sévère, soit 0,7%.
En chiffres bruts extrapolés à la population des moins de 5 ans, cela fait 187111 *
5,4% = ~ 101 enfants modérément malnutris et 1871 * 0,7% = ~ 14 enfants sévèrement
malnutris au mois de juillet / août 2008 dans le camp de Yaroungou.
Tableau 48 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en z-score (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 et par sexe – Yaroungou – Maro
– Tchad, août 2008
Garçons Filles Total
N
(n=298) %
[95% IC] N
(n=271) %
[95% IC] N
(n=569) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <-2 z-score et/ou œdème
15 5,0
[1,6-8,4] 12 4,4
[1,9-6,9] 27 4,7
[2,6-6,9] Malnutrition aiguë modérée <-2 z-score et >=-3 z-score, pas d’œdème
13 4,4
[1,0-7,7] 12
4,4 [1,9-6,9]
25 4,4
[2,3-6,4]
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et/ou œdème
2 0,7
[0,0-1,4] 0
0,0 [0,0-0,0]
2 0,4
[-0,2-0,9]
Selon les références NCHS 1977, nous avons 27 cas de malnutrition aiguë globale,
soit 4,7% dont 25 cas de malnutrition aiguë modérée (4,4%) et 2 cas de malnutrition aiguë
sévère (0,4%).
En chiffres bruts extrapolés à la population des moins de 5 ans, cela fait 1871 * 4,4%
= ~ 82 enfants modérément malnutris et 1871 * 0.4% = ~ 7 enfants sévèrement malnutris au
mois d’août 2008 dans le camp de Yaroungou.
Les courbes de la figure 8 ci-après illustrent la distribution de l’indice Poids-Taille
pour l’échantillon de l’enquête par rapport à la population de référence NCHS 1977 (voir en
Annexe 7 les résultats suivant les normes de l’OMS 2006).
La moyenne de l’indice Poids-Taille était de -0,45 z-score avec un écart type de 0,94.
L’effet de grappe était de 1,58.
11 Nombre total d’enfants de moins de 5 ans dans le camp de Yaroungou
51
Figure 8 : Distribution de l’indice Poids-Taille (P/T) en z-score par rapport à la population de référence
NCHS 1977 – Yaroungou – Maro – Tchad, août 2008
Tableau 49 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-
score et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Yaroungou – Maro – Tchad, août 2008
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et pas
d’œdèmes
Malnutrition aiguë modérée ≥-3 et <-2 z-score et
pas d’œdèmes
Normal ≥-2 z score et pas
d’œdèmes Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 130 1 0,8 9 6,9 120 92,3 0 0,0
18-29 134 1 0,7 7 5,2 126 94,0 0 0,0
30-41 110 1 0,9 2 1,8 106 96,4 1 0,9
42-53 137 0 0,0 9 6,6 128 93,4 0 0,0
54-59 58 0 0,0 4 6,9 54 93,1 0 0,0
Total 569 3 0,5 31 5,4 534 93,8 1 0,2
52
Tableau 50 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-
score et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Yaroungou – Maro – Tchad, août
2008
Malnutrition aiguë sévère <-3 z-score et pas
d’œdèmes
Malnutrition aiguë modérée ≥-3 et <-2 z-score et
pas d’œdèmes
Normal ≥-2 z score et pas
d’œdèmes Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 130 0 0,0 7 5,4 123 94,6 0 0,0
18-29 134 1 0,7 7 5,2 126 94,0 0 0,0
30-41 110 0 0,0 3 2,7 106 96,4 1 0,9
42-53 137 0 0,0 7 5,1 130 94,9 0 0,0
54-59 58 0 0,0 1 1,7 57 98,3 0 0,0
Total 569 1 0,2 25 4,4 542 95,3 1 0,2
Tableau 51 : Relation entre l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en z-score et la présence d’œdèmes –
Yaroungou – Maro – Tchad, août 2008
Marasme – Kwashiorkor < - 3 z-score
Kwashiorkor ≥ - 3 z-score
N % N % Oui
0 0,0 1 0,2
Marasme
< - 3 z-score Normal
≥ - 3 z-score
N % N %
Œdèmes
Non 1 0,2 567 99,6
4.2.1.2 En pourcentage de la médiane Tableau 52 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références OMS 2006 – Yaroungou
– Maro – Tchad, août 2008
Total
N
(n=569) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <80% et/ou œdème
6 1,1
[0,3-1,8] Malnutrition aiguë modérée <80% et >= 70%, pas d’œdème
5 0,9
[0,2-1,6] Malnutrition aiguë sévère <70% et/ou œdème
1 0,2
[-0,2-0,5]
53
Tableau 53 : Prévalence de la malnutrition aiguë globale, modérée et sévère selon l’indice Poids-Taille
(P/T) exprimée en pourcentage de la médiane (et/ou œdèmes) selon les références NCHS 1977 –
Yaroungou – Maro – Tchad, août 2008
Total
N
(n=569) %
[95% IC] Malnutrition aiguë globale <80% et/ou œdème
13 2,3%
[1,1 – 3,5] Malnutrition aiguë modérée <80% et >= 70%, pas d’œdème
11 1,9%
[0,9 – 3,0] Malnutrition aiguë sévère <70% et/ou œdème
2 0,4%
[-0,2 - 0,9]
Tableau 54 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références OMS 2006 – Yaroungou –
Maro – Tchad, août 2008
Malnutrition aiguë sévère
<70%
Malnutrition aiguë modérée
>=70% et <80%
Normal >=80%
Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 130 0 0,0 1 0,8 129 99,2 0 0,0
18-29 134 0 0,0 2 1,5 132 98,5 0 0,0
30-41 110 0 0,0 1 0,9 108 98,2 1 0,9
42-53 137 0 0,0 1 0,7 136 99,3 0 0,0
54-59 58 0 0,0 0 0,0 58 100,0 0 0,0
Total 569 0 0,0 5 0,9 563 98,9 1 0,2
Tableau 55 : Prévalence de la malnutrition aiguë par âge selon l’indice Poids-Taille (P/T) exprimée en
pourcentage de la médiane et/ou la présence d’œdèmes selon les références NCHS 1977 – Yaroungou –
Maro – Tchad, août 2008
Malnutrition aiguë sévère
<70%
Malnutrition aiguë modérée
>=70% et <80%
Normal >=80%
Œdèmes
Age N N % N % N % N %
6-17 130 0 0,0 4 3,1 126 96,9 0 0,0
18-29 134 1 0,7 5 3,7 128 95,5 0 0,0
30-41 110 0 0,0 1 0,9 108 98,2 1 0,9
42-53 137 0 0,0 1 0,7 136 99,3 0 0,0
54-59 58 0 0,0 0 0,0 58 100,0 0 0,0
Total 569 1 0,2 11 1,9 556 97,7 1 0,2
54
4.2.2 Prévalence de la malnutrition chronique Tableau 56 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les références OMS 2006 et par sexe – Yaroungou – Maro – Tchad, août
2008
Garçons Filles Total
N
(n=298) %
[95% IC] N
(n=271) %
[95% IC] N
(n=569) %
[95% IC] Malnutrition chronique globale <-2 z-score
111 37,2
[30,9-43,6] 66
24,4 [18,3-30,4]
177 31,1
[27,2-35,0] Malnutrition chronique modérée <-2 z-score et >=-3 z-score
67 22,5
[16,3-28,7] 42 15,5
[9,6-21,4] 109 19,2
[15,4-22,9] Malnutrition chronique sévère <-3 z-score
44 14,8
[10,7-18,9] 24
8,9 [5,2-12,5]
68 12,0
[9,4-14,5]
Tableau 57 : Prévalence de la malnutrition chronique globale, modérée et sévère selon l’indice Taille-Age
(T/A) exprimée en z-score selon les référence NCHS 1977 et par sexe – Yaroungou – Maro – Tchad, août
2008
Garçons Filles Total
N
(n=298) %
[95% IC] N
(n=271) %
[95% IC] N
(n=569) %
[95% IC] Malnutrition chronique globale <-2 z-score
87 29,2
[23,1-35,3] 59 21,8
[16,1-27,4] 146 25,7
[21,9-29,5] Malnutrition chronique modérée <-2 z-score et >=-3 z-score
51 17,1
[11,1-23,2] 40
14,8 [9,6-20,0]
91 16,0
[12,5-19,4] Malnutrition chronique sévère <-3 z-score
36 12,1
[8,2-15,9] 19
7,0 [3,8-10,2]
55 9,7
[7,2-12,2]
4.2.3 Analyse du périmètre brachial (PB)
7 enfants ont été enlevés car leur taille est inférieure ou égale à 65 cm. L’analyse du
périmètre brachial porte donc sur un échantillon de 562 enfants.
Parmi les 562 enfants de l’échantillon, 2 seuls souffrent de malnutrition aiguë sévère et
15 de malnutrition aiguë modérée. On peut noter que 27 enfants sont à risque de malnutrition,
sans toutefois nécessiter une prise en charge nutritionnelle.
Tableau 58 : Distribution du Périmètre brachial (PB) en millimètre – Yaroungou – Maro – Tchad, août
2008
Niveaux de sévérité PB (mm) N (n=562) %
Malnutrition aiguë sévère <110 2 0,3
Malnutrition aiguë modérée 110<= PB<120 15 2,7
Risque de malnutrition 120<= PB<125 27 4,8
Risque modéré 125<=PB <135 68 12,1
Normal PB>= 135 450 80,1
55
4.3 Couverture vaccinale contre la rougeole
La vaccination contre la rougeole concerne les enfants de 9 mois et plus.
Tableau 59 : Couverture vaccinale contre la rougeole chez les enfants âgés de 9 à 59 mois – Amboko et
Gondjé, Dosseye, Moula et Yaroungou - Goré, Maro – Tchad, juillet-août 2008
Amboko et Gondjé Dosseye Moula Yaroungou
N (n=600) %
N (n=591) %
N (n=486) %
N (n=542) %
Vaccination confirmée par la carte de vaccination
209 34,8 140 23,7 418 86,0 243 44,9
Vaccination selon les dires des mères/chefs de ménage
318 53,0 182 30,8 47 9,7 171 31,5
Pas de vaccination ou ne sait pas
73 12,2 269 45,5 21 4,3 128 23,6
Si on ajoute la vaccination confirmée par carte et la vaccination selon les dires des
mères/chefs de famille on obtient une couverture de 87,8 % pour Amboko-Gondjé, de 18,4 %
pour Dosseye, de 95,7 % a Moula et de 76,4 % a Yaroungou.
4.4 Analyse de la morbidité Tableau 60 : Nombre et pourcentage de diarrhées et d’infections respiratoires aiguës chez les enfants âgés
de 6 à 59 mois durant les 2 semaines précèdent l’enquête – Amboko et Gondjé, Dosseye, Moula,
Yaroungou – Goré, Maro - Tchad, juillet-août 2008
Amboko et Gondjé Dosseye Moula Yaroungou
N (n=637) %
N (n=635) %
N (n=520) %
N (n=569) %
Diarrhée 88 13,8 105 16,5 146 28,0 141 24,8
Infection Respiratoire Aiguë 62 9,7 38 6,0 51 9,8 139 24,4
Diarrhée & Infection Respiratoire Aiguë
32 5,0 8 1,3 38 7,3 52 9,2
Si l’on croise les enfants souffrant de malnutrition aigu ayant présenté un épisode de
diarrhée les 15 jours précédant l’enquête et les enfants souffrant de malnutrition aigu n’ayant
pas présenté d’épisode de diarrhée, une différence significative (p<0.05, test du χ²) est alors mise en évidence pour les camps de Yaroungou (Risque relatif de 3,27) Dosseye (Risque
relatif de 3,06) et Moula (Risque relatif de 3,71). On peut donc dire qu’un enfant qui présente
un épisode de diarrhée a, dans ces trois camps, un risque plus élevé de basculer dans la
malnutrition aiguë qu’un enfant ne présentant pas ce même symptôme.
56
4.5 Analyse de la mortalité rétrospective à 3 mois Tableau 61 : Caractéristiques de l’échantillon de l’enquête de mortalité rétrospective – Amboko et Gondjé
– Goré – Tchad, juillet 2008
Enquête de mortalité rétrospective (tous les membre s des foyers)
N %
Nombre de foyers 614 100
Taille de l’échantillon (Nombre de personnes) 3491 100
Nombre d’enfants de moins de 5 ans 687 19,7
Nombre moyen de personnes par foyer 5,7
Nombre moyen d’enfants de moins de 5 ans par foyer 1,1
Tableau 62 : Année d’arrivée dans les camps des réfugiés d’Amboko et de Gondjé – Goré, Tchad, juillet
2008
Année d’arrivée dans les camps (tous les membres de s foyers)
N (n=614) %
2003 293 47,7
2004 20 3,3
2005 96 15,6
2006 205 33,4
Tableau 63 : Caractéristiques de l’échantillon de l’enquête de mortalité rétrospective – Dosseye – Goré,
Tchad, juillet 2008
Enquête de mortalité rétrospective (tous les membre s des foyers)
N %
Nombre de foyers 540 100
Taille de l’échantillon (Nombre de personnes) 2822 100
Nombre d’enfants de moins de 5 ans 632 22,4
Nombre moyen de personnes par foyer 5,2
Nombre moyen d’enfants de moins de 5 ans par foyer 1,2
Parmi les 540 ménages enquêtés, 3 familles ont des dates d’arrivée aberrantes et ont
donc été exclues de l’analyse ci-dessous.
Tableau 64 : Temps de séjour dans les camps de réfugiés – Dosseye – Goré, Tchad, juillet 2008
N (n=537) %
Moins de 3 mois 70 13,0
3 à 6 mois 77 14,3
6 à 12 mois 100 18,6
1 an à 3 ans 290 54,0
57
Tableau 65 : Caractéristiques de l’échantillon de l’enquête de mortalité rétrospective – Moula – Maro,
Tchad, août 2008
Enquête de mortalité rétrospective (tous les membre s des foyers)
N %
Nombre de foyers 547 100
Taille de l’échantillon (Nombre de personnes) 2422 100
Nombre d’enfants de moins de 5 ans 506 20,9
Nombre moyen de personnes par foyer 4.4
Nombre moyen d’enfants de moins de 5 ans par foyer 1,1
Le camp de Moula a été crée en mai 2008. Les réfugiés ont ensuite été transférés du
site temporaire de Dembo vers le site de Moula durant la période fin mai-début juin.
Tableau 66 : Temps de séjour dans les camps de réfugiés – Moula – Maro, Tchad, août 2008
N (n=547) %
Mai 2008 487 89,0
Juin 2008 60 11,0
Tableau 67 : Caractéristiques de l’échantillon de l’enquête de mortalité rétrospective – Yaroungou –
Maro – Tchad, août 2008
Enquête de mortalité rétrospective (tous les membre s des foyers)
N %
Nombre de foyers 570 100
Taille de l’échantillon (Nombre de personnes) 3740 100
Nombre d’enfants de moins de 5 ans 675 18,0
Nombre moyen de personnes par foyer 6,6
Nombre moyen d’enfants de moins de 5 ans par foyer 1,2
Le transfert des réfugiés au sein du camp de Yaroungou a débuté au début de l’année
2004
Tableau 68 : Année d’arrivée dans les camps des réfugiés de Yaroungou – Maro, Tchad, juillet / août 2008
Année d’arrivée dans les camps (tous les membres de s foyers)
N (n=570) %
Avril 2004 3 0,5
Mai 2004 440 77,2
Juin 2004 125 21,9
Septembre 2005 1 0,2
Mars 2007 1 0,2
58
Tableau 69 : Statut des réfugiés vis-à-vis de la dernière distribution alimentaire de juillet 2008 – Amboko
et Gondjé, Dosseye, Moula et Yaroungou – Goré, Maro, Tchad, juillet-août 2008
Amboko et Gondjé Dosseye Moula Yaroungou
N (n=614) %
N (n=540) %
N (n=547) %
N (n=570) %
Ration reçue 609 99,2 531 98,3 540 98,7 70 12,3
Ration non reçue 5 0,8 9 1,7 7 1,3 500 87,7
Concernant le camp de Yaroungou, la dernière distribution alimentaire accessible à
tous les réfugiés a eu lieu en mars 2008. Depuis cette date seulement les populations
vulnérables12 bénéficient des distributions. La dernière a eu lieu en juin 2008.
Tableau 70 : Nombre de décès et taux de mortalité rétrospectifs pour la population totale et chez les
enfants de moins de 5 ans – Amboko et Gondjé, Dosseye, Yaroungou, Moula – Goré, Maro, Tchad, juillet-
août 2008
N Nombre de
décès
Taux de mortalité (pour 10000 pers./jour)
[95% IC]
Population totale 3491 13 0,32 [0,12 – 0,51] Amboko et Gondjé Enfants de moins de 5 ans 687 10 1,26 [0,38 – 2,14]
Population totale 2822 11 0,30 [0,13 - 0,47] Dosseye
Enfants de moins de 5 ans 632 5 0,63 [-0,05 - 1,32]
Population totale 3740 6 0,16 [0,01 - 0,32] Yaroungou
Enfants de moins de 5 ans 687 4 0,62 [0,38 – 1,39]
Population totale 2422 3 0,13 [-0,02 - 0,27] Moula
Enfants de moins de 5 ans 506 3 0,62 [-0,09 - 1,33]
Tableau 71 : Causes présumées de décès pour les enfants âgés de moins de 5 ans décédés pendant la
période de rappel - Amboko et Gondjé, Dosseye, Yaroungou, Moula – Goré, Maro, Tchad, juillet-août
2008
Amboko et Gondjé Dosseye Yaroungou Moula
Causes présumées de décès
< 5 ans (n=10)
< 5 ans (n=5)
< 5 ans (n=4)
< 5 ans (n=3)
Malnutrition 1 1 0 0
Paludisme 2 1 2 0
Mort-né 2 0 1 1
Diarrhée 0 2 0 1
Autres 0 0 0 1
Inconnue 5 1 1 0
12 Sont considérés comme population vulnérable : les vieillards, personnes porteurs du VIH, personnes
handicapés, orphelins, veuves, femmes allaitantes et enceintes et les enfants malnutris.
59
4.6 Prise en charge par un programme nutritionnel Tableau 72 : Taux de couverture des centres nutritionnels – Amboko, Gondjé, Dosseye, Yaroungou,
Moula – Goré, Maro – Tchad, juillet-août 2008
Amboko et
Gondjé Dosseye Yaroungou Moula
N
(n=637) N
(n=635) N
(n=569) N
(n=520) Total d’enfants souffrant de malnutrition aiguë
31 54 35 17
Total d’enfants suivis par le CNS ou CNT
8 26 5 5
Taux de couverture des CNS ou CNT (%)
25,8 38,7 14,3 29,4
5 Discussion
Les différentes enquêtes dont les résultats sont présentées dans ce rapport avaient pour
objectifs principaux d’évaluer le statut nutritionnel chez les enfants âgés de 6-59 mois et
d’estimer la mortalité rétrospective à 3 mois des enfants âgés de 0 à 5 ans et de la population
générale au sein des camps de réfugiés centrafricains d’Amboko, de Gondjé, de Dosseye, de
Moula et de Yaroungou, situés au sud du Tchad.
Concernant les données collectées, on peut dire que toutes les équipes ont enregistré
des données considérées comme de bonne qualité (24 données aberrantes pour le rapport P/T
pour l’ensemble des quatre enquêtes, aucune donnée manquante et 4 enfants absents).
Celles-ci démontrent une répartition équitable des tranches d’âge et des sexes. Les
sexe ratios des 4 enquêtes se situent entre 0,9 et 1,1.
Néanmoins il faut souligner que les preuves d’âge obtenues dans l’échantillon restent
faibles. Environ 61% des enfants enquêtés n’avaient pas de documents officiels précisant leur
date de naissance. Les mères ou membres des familles n’ont qu’une connaissance très
approximative de l’âge des enfants. De ce fait, malgré les efforts des équipes et l’utilisation
systématique du calendrier des évènements, l’âge doit être utilisé avec précaution notamment
pour l’estimation de la prévalence de la malnutrition chronique (Rapport Taille-Age).
Les écarts types moyens pour les courbes de distribution Poids-Taille (figures 2, 4, 6
et 8) sont dans les normes puisqu’ils sont tous compris entre 0,8 et 1,2. L’effet de grappe
concernant les enquêtes d’Amboko et de Moula a toutefois été surestimé lors de la
planification puisqu’il est de 0,77 pour Amboko et de 0,94 pour Moula (1,5 lors de la
planification). Il semble donc qu’il y ait sur le plan du statut nutritionnel quelques différences
(inter et/ou intra grappe) à travers la zone d’enquête (sud du Tchad).
Les seuils d’intervention sur la base de la prévalence de la malnutrition aiguë selon
l’UNICEF sont :
� 5% : il s’agit d’une situation acceptable néanmoins il est recommandé la mise en place
d’un système de surveillance nutritionnelle.
� 10% : il s’agit d’une situation alarmante et il est nécessaire de mettre en place des
centres nutritionnels thérapeutique et supplémentaires avec des distributions ciblées.
60
� 15% et plus : il s’agit d’une situation d’urgence, avec multiplication des centres
nutritionnels et autres mesures de soutien aux populations.
Les taux de malnutrition obtenus montrent que la situation nutritionnelle pour
l’ensemble des camps enquêtés reste acceptable.
La prévalence de Malnutrition Aiguë Globale13 de 3,6% en z-score (référence NCHS
1977) à Amboko et Gondjé montre que la situation nutritionnelle semble assez stable puisque
si l’on compare cette dernière avec les prévalences issues de l’enquête COOPI réalisée à la
même période l’année dernière : 4,25% pour Amboko et 2,2% pour Gondjé, les chiffres
obtenus restent assez proches.
La prévalence de MAG est de 4,7% à Yaroungou en z-score selon les références
NCHS 1977 (6,2% en z-score selon les références OMS 2006).
La prévalence de MAG à Moula est plus élevée avec un taux de 5,4% en z-score selon
les références NCHS 1977 et OMS 2006. Ce taux justifie la mise en place d’une surveillance
nutritionnelle au sein de la population ; surveillance nutritionnelle qui pourrait se manifester
par un renforcement du programme de recherche active de cas. Cette prévalence plus élevée
pourrait toutefois s’expliquer par le fait que le camp de Moula est un camp récent créé il y a
seulement 3 mois et où les réfugiés dépendent beaucoup du point de vue nutritionnel de la
ration alimentaire fournie par le PAM (ration jugée insuffisante par la plupart des réfugiés14).
Le screening exhaustif réalisé par MSF-Fr. en juin 2008 mettait en évidence une prévalence
de MAG de 3,4% en z-score selon les références OMS 2006. La prévalence de MAG en
légère augmentation en un mois semble pouvoir s’expliquer par la détérioration de l’état de
salubrité du camp à cause principalement de la saison des pluies et également par le manque
d’infrastructures sanitaires (latrines et forages insuffisants) conduisant alors à une
augmentation des cas de diarrhées et augmentant chez les enfants de moins de 5 ans le risque
de malnutrition aiguë.
La situation nutritionnelle au niveau du camp de Dosseye est quant à elle, plus
préoccupante avec un taux de MAG de 8,3% selon les références NCHS 1977 et de 9,8%
selon les références OMS 2006. Les enfants âgés de 6 à 59 mois auraient d’ailleurs plus de
risque d’être malnutris au sein du camp de Dosseye qu’au sein des camps d’Amboko et de
Gondjé (p<0.05, test du χ² ; Risque relatif de 2,31). Il est important de noter que ce camp est composé majoritairement de réfugiés Peulh (85%). Or, les personnes de cette ethnie sont
généralement connues pour être des personnes de petite taille et menues. Il est toutefois
important de signaler que le pourcentage de MAG trouvé lors de cette enquête (8,3%) est
inférieur à celui provenant de l’enquête réalisée par l’ONG COPPI (9,2 %) à la même période
en 2007 (juillet). Cette diminution peut s’expliquer par la mise en place d’un Centre
Nutritionnel Thérapeutique au sein du centre de santé et d’un Centre Nutritionnel
Supplémentaire dans le camp. Ces deux centres ont certainement permis une meilleure prise
en charge des enfants malnutris sévères et modérés (ces centres n’existaient pas en juillet
2007).
Au cours des différentes enquêtes, trois cas de Kwashiorkor ont été trouvés : un enfant
au sein du camp de Gondjé, un au niveau de Dosseye et un à Yaroungou. Un enfant avait un
périmètre brachial inférieur à 110 millimètres à Gondjé, cinq à Dosseye, cinq à Moula et deux
à Yarougou. La prévalence de Malnutrition Aiguë Sévère15 s’élève à 0,5% (z-score <-3 et/ou
13 MAG : Malnutrition Aiguë Globale
14 Données préliminaires issues de l’évaluation en sécurité alimentaire menée par ACF en juillet 2008
15 MAS : Malnutrition Aiguë Sévère
61
œdème selon la référence NCHS 1977) pour les camps d’Amboko et de Gondjé, à 0,8% pour
Dosseye, 0,4% pour Moula et Yaroungou.
Ces différents taux ne nécessitent pas la mise en place de CNT au niveau des camps
où il n’y en a pas à l’heure actuelle (Amboko, Gondjé et Yaroungou). Néanmoins, pour les
cas provenant d’Amboko et de Gondjé, le CNT se trouvant au niveau de l’hôpital de la ville
de Goré (respectivement à 4 et 6 kilomètres), les mères ne restent en général au niveau du
centre que jusqu’à ce que l’enfant soit traité et guéri de la ou des pathologies associées à son
état de malnutrition. Le poids cible n’étant alors généralement pas atteint par l’enfant.
A Yaroungou les enfants malnutris sévères sont transférés au niveau de l’hôpital de
Danamadji. Il faut toutefois noter que l’hôpital ne permet pas une prise en charge correcte de
la malnutrition sévère. En effet il ne dispose pas de produits thérapeutiques.
La MAG s’observe aussi bien dans la tranche d’âge des 6-29 mois que dans celle des
30-59 mois. Cependant pour le camp de Dosseye, la comparaison de la prévalence de MAG
en z-score des tranches d’âge 6–29 mois et 30–59 mois met en évidence une différence
significative (p<0.05, test du χ²). Les 6–29 mois sont plus exposés que les 30–59 mois vis-à-vis de la malnutrition aiguë (Risque relatif de 2,59).
Selon les recommandations de l’OMS, le type d’alimentation optimale pour assurer la
santé et la bonne croissance de l’enfant est l’allaitement maternel exclusif pendant les 6
premiers mois du nourrisson, puis une alimentation complémentaire suffisante et saine
accompagnant l’allaitement jusqu’à 24 mois ou plus. En effet, le lait maternel ne satisfait plus
que 60 à 80% des besoins entre 6 et 11 mois et seulement 35 à 40% des besoins entre 12 et 23
mois. Le passage de l’allaitement au sein (exclusif) à la consommation de nourriture familiale
est une phase très délicate pour le nourrisson. Au cours de cette période, de nombreux enfants
souffrent de malnutrition plus ou moins associée à des épisodes infectieux qui contribuent
pour une part importante à la morbidité et à la mortalité chez l’enfant de moins de 5 ans16. La
tranche d’âge des 6-29 mois est donc beaucoup plus vulnérable que celle des 30-59 mois.
Pour la prévalence de la MAG selon le sexe, la comparaison de la prévalence de MAG
en z-score entre les deux sexes ne met en évidence une différence significative (p<0.05, test
du χ²) que pour le camp d’Amboko et de Gondjé. Les garçons sont donc plus à risque que les filles vis-à-vis de la malnutrition aiguë (Risque relatif de 2,44). Aucune explication n’a pu
être mise en évidence pour expliquer ce phénomène.
Les données récoltées concernant le PB nous renseignent sur les enfants à risque de
malnutrition. La mesure du PB fait partie des indicateurs de référence pour les centres de santé
et est un critère d’admission pour les CNT. Si pour un enfant de taille supérieure à 65 cm, le PB
n’est pas au moins égal à 110 mm, cet enfant sera référé et admis au CNT pour un état de
malnutrition sévère. Si pour un enfant de taille supérieure à 65cm, le PB n’atteint pas 120 mm,
il s’agit alors d’un critère de référence vers les CNS pour un état de malnutrition modérée. Les
enfants de taille supérieur à 65 cm et présentant un PB inférieur à 125 mm sont considérés
comme étant à risque élevé de malnutrition. Néanmoins, le critère PB inférieur à 120 mm n’était
pas appliqué au sein des différents centres nutritionnels des différents camps. Pour l’ensemble
des enquêtes, le nombre d’enfants avec un PB inférieur à 110 mm est de 13 enfants. Le nombre
d’enfants avec un PB inférieur à 120 mm est de 67 et le nombre d’enfants à risque élevé de
malnutrition est de 109 (échantillon global de 2361 enfants). Pour tous ces enfants en situation
16 Thomas T, Masaba R, Van Eijk A, Ndila C, Fowler MG, Slutsker L. Comparison of rates of diarrhea among
infants in the Kitsumu Breastfeeding Study, and the Vertical Transmission Study, Kisumu, Kenya. ICASA 2005
62
de risque de malnutrition, la stabilité, voire l’amélioration de la situation nutritionnelle est
impérative pour assurer le maintien d’un statut nutritionnel correct.
La malnutrition chronique qui se manifeste par une taille trop petite pour l’âge se
traduit par un retard de croissance. L’indice T/A, qui rend compte de la taille d’un enfant par
rapport à son âge, est donc une mesure des effets à long terme de la malnutrition. Au regard
des résultats de l’enquête, on constate que le taux de malnutrition chronique globale est le
plus élevé au sein du camp de Dosseye, où 52,2% (référence OMS 2006) d’enfants sont
atteints. Ces données sont à interpréter avec précaution étant donnée la collecte approximative
de la variable âge. Ce chiffre peut s’expliquer par la présence d’une majorité de personnes
issues de l’ethnie des Peulhs. En effet cette population est connue pour être de petite taille et
de faible corpulence. Il y a un véritable problème de santé publique qui nécessite une prise en
charge en amont des facteurs causant cette malnutrition chronique. La période allant de la
naissance jusqu’à l’âge de deux ans est reconnue comme un moment critique pour la
promotion d’une croissance optimale, de la santé et du développement. Des études
longitudinales ont montré que c’est à cet âge que l’on observe le plus souvent des
ralentissements de croissance, des carences en certains micronutriments et des maladies
courantes de l’enfance telles que la diarrhée. Au cours des deux premières années de la vie,
les principales causes directes de malnutrition sont de mauvaises pratiques alimentaires de
l’enfant, un manque d’accès aux soins de santé primaire et un fort taux de maladies
infectieuses (maladies diarrhéiques surtout liées à l’eau non potable).
Les différentes enquêtes se sont déroulées pendant la période de soudure (du mois
d’avril au mois d’octobre). Cependant les taux de MAG en dessous des seuils alarmants et
ceux même dans les camps qui ne bénéficient plus des distributions alimentaires complètes
démontrent que les réfugiés arrivent à faire face à cette période généralement plus difficile.
Au niveau du camp de Moula les activités d’agriculture ont été retardées du fait du transfert
des réfugiés du site provisoire de Dembo vers le site de Moula. Les parcelles cultivables n’ont
pas encore été distribuées par l’UNHCR. Il est donc très important de continuer les
distributions alimentaires.
A Dosseye où l’on trouve le taux de MAG le plus élevé, il est important également de
continuer les distributions alimentaires pour éviter toute détérioration de l’état nutritionnel des
enfants de moins de 5 ans.
L’arrêt de la distribution alimentaire générale (en mars 2008) pour le site de
Yaroungou, pour une distribution alimentaire destinée uniquement aux personnes vulnérables
n’a pas engendré une situation nutritionnelle préoccupante (taux révélant une situation
acceptable). Cela dit il reste à améliorer la régularité de l’approvisionnement des stocks de
ration sèche destinés aux enfants malnutris modérés.
La mise en place de programmes de développement dans les camps d’Amboko,
Gondjé et Yaroungou afin de relancer notamment les cultures maraîchères via la distribution
de semences et outils pourrait permettre aux familles d’améliorer la qualité de la ration
alimentaire et par conséquent leur diversité alimentaire et permettre à moyen terme la mise en
place à Amboko et Gondjé du même système de distribution alimentaire ciblée aux seules
personnes vulnérables.
Chaque année, jusqu’à 60% des décès d’enfants provoqués par la diarrhée et les
maladies respiratoires aiguës sont directement ou indirectement associés à la malnutrition et à
des pratiques alimentaires inappropriées17. Les prévalences de morbidité rétrospective au sein
17 EPI/WHO, Caufield LE, Black RE. 2000
63
des enfants enquêtés dans les 15 derniers jours pour la diarrhée et les infections respiratoires
aiguës sont les plus élevées dans les camps de Yaroungou et de Moula (Yaroungou : 9,2% et
Moula : 7,3%). On note également que les taux d’enfants présentant une diarrhée dans les 15
derniers jours sont les plus importants dans ces deux camps (Yaroungou : 24,4% et Moula :
28,0%). Si l’on croise la prévalence de malnutrition aiguë en z-score avec le nombre de
diarrhée, une différence significative (p<0.05, test du χ²) est alors mise en évidence pour les camps de Yaroungou (Risque relatif de 3,27), Dosseye (Risque relatif de 3,06) et Moula
(Risque relatif de 3,71). On peut donc dire qu’un enfant qui présente un épisode de diarrhée a
un risque plus élevé de basculer dans la malnutrition aiguë qu’un enfant ne présentant pas ce
même symptôme.
Ces pourcentages élevés peuvent s’expliquer par les problèmes d’eau potable et
d’hygiène, amplifiés par la saison des pluies. L’évaluation en eau, assainissement, hygiène et
sécurité alimentaire effectuée par ACF en juillet 2008 au sein de ces mêmes camps a
d’ailleurs souligné les problèmes liés aux latrines tant en terme de salubrité, qu’en terme de
nombre. De plus, toujours d’après cette même enquête, le lavage des mains est peu effectué
après le passage aux toilettes. Ceci majorant les maladies liées à l’eau.
On constate que le taux d’enfants atteints par une infection respiratoire aiguë est très
important à Yaroungou par rapport aux autres camps : 24,4% d’enfants enquêtés ont été
atteints par une infection respiratoire aiguë lors des deux dernières semaines. Ce chiffre peut
également être expliqué par la saison des pluies augmentant l’émergence de virus et de
germes mais aussi les changements fréquents de température.
Cela dit, ces données sont à interpréter avec les précautions qui s’imposent
(informations recueillies d’après les dires de la maman ou du chef de famille et difficulté de
confirmation par les autorités locales ou autres organismes sanitaires).
Il est à noter que la couverture vaccinale contre la rougeole confirmée par la carte de
vaccination est insuffisante pour 4 camps sur 5. Le taux le plus faible se trouvant au sein du
camp de Dosseye (14,3%). Cela dit, les chiffres de couverture par carte peu élevés pour les
camps d’Amboko, de Gondjé et de Yaroungou peuvent s’expliquer par l’absence de carte de
vaccination au sein des centres de santé. Il est à noter également que peu de mères connaissent
l’état vaccinal de leur enfant.
C’est à Moula que le taux de couverture vaccinale est le plus élevé avec 86% des
enfants de plus de 9 mois qui ont été vaccinés contre la rougeole (vaccination confirmée par la
carte). Cette constatation s’explique par la campagne de vaccination active réalisée fin juin
par MSF-Fr (responsable du centre de santé du camp de Moula).
Si on prend en compte les deux critères de confirmation de vaccination contre la
rougeole, c’est-à-dire la confirmation par la carte ou par les dires de la mère, les camps
d’Amboko et Gondjé atteignent les 80% recommandé par l’OMS, avec un taux de 88,8%.
La mortalité chez l’ensemble de la population est située en dessous du seuil d’alerte de
l’ACC/SCN, qui est d’un décès pour 10 000 personnes par jour dans l’ensemble des camps.
C’est à Amboko, Gondjé, et Dosseye que l’on trouve les taux les plus importants
(Amboko/Gondjé : 0,32% et Dosseye : 0,30%). Néanmoins ces chiffres restent faible au
regard du seuil d’alerte.
Concernant la population des enfants de moins de 5 ans, c’est également à Amboko et
Gondjé qu’on observe le taux le plus fort avec 1,26% de taux de mortalité. Les deux centres
de santé de ces deux camps ont subi de grands changements au cours de l’année 2008.
Désormais les centres de santé assurent les consultations et les activités préventives. Les
hospitalisations et les accouchements se font au niveau de Beurhé (situé entre Gondjé et
Amboko). Les cas les plus préoccupants sont référés vers Goré. Cela dit, la mortalité chez les
64
enfants de moins de 5 ans reste en dessous du seuil d’alerte qui est de 2 décès pour 10 000
enfants de moins de 5 ans par jour.
En ce qui concerne la prise en charge des enfants souffrant de malnutrition aiguë dans
les CNS ou CNT, celle-ci reste faible par rapport au nombre total d’enfants malnutris aigus.
Le taux de couverture le plus bas étant à Yaroungou (14,3%) et le plus élevé à Dosseye
(38,7%). Le faible taux de couverture à Yaroungou pourrait s’expliquer par l’irrégularité des
approvisionnements en ration sèche du CNS mais également par le faible niveau de
connaissance des agents de santé du camp et par le début d’autonomisation du centre de santé.
A Dosseye, le taux de couverture est plus élevé car la récente mise en place des centres
nutritionnels fait que les agents de santé du camp pratiquent à l’heure actuelle un réel suivi
des enfants avec recherche active de cas.
Pour les camps d’Amboko et de Gondjé, le faible taux de couverture réside
principalement dans le fait que le CNT est éloigné des camps (CNT situé au niveau de la ville
de Goré). Ainsi, beaucoup de mères ont des difficultés à rester dans les centres nutritionnels
jusqu’à la fin de la prise en charge de l’enfant, laissant les autres membres de la famille seuls
pendant plusieurs jours. La prise en charge ambulatoire des cas de malnutrition sévère
pourrait être améliorée après une formation prévue par l’UNICEF sur l’approche
communautaire
A Moula, la faible couverture peut s’expliquer par l’absence de recherche active des
cas de malnutrition aiguë. A l’heure actuelle seuls les enfants qui ne se présentent pas lors des
distributions des rations sèches ou de Plumpy-Nut sont recherchés.
En conclusion, nous pouvons dire que la situation nutritionnelle dans les camps de
réfugiés centrafricains situés au sud du Tchad n’est pas alarmante. Certaines actions sont
néanmoins nécessaires afin de maintenir une faible prévalence ou de parvenir à un seuil
inférieur à 5%.
6 Recommandations
GENERALES
- Sensibiliser la population à la prévention des maladies liées à l’eau (diarrhée), à la bonne
utilisation des points d’eau existants dans les camps ; éduquer les familles aux bonnes
pratiques nutritionnelles, à l’hygiène et faire de l’éducation sanitaire afin de limiter les
risques de contaminations et de déceler rapidement les signes de gravité des infections.
- Approvisionner les centres de santé en cartes de vaccination (fournies par l’UNICEF) afin
d’augmenter le taux de couverture vaccinale par carte et continuer la vaccination active
dans les différents camps tout en sensibilisant la population à l’importance de la
vaccination pour atteindre les seuils recommandées par l’OMS et ainsi prévenir une
épidémie.
- Planifier une enquête nutritionnelle anthropométrique et de mortalité rétrospective dans
les camps pour les enfants de 6 à 59 mois en août 2009.
- Sensibiliser la population à la prévention de la malnutrition, au dépistage et aux rôles des
centres nutritionnels dans la prise en charge de cette dernière.
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- Sensibiliser la population sur les bonnes pratiques alimentaires (allaitement exclusif,
alimentation de complément saine, diversifiée et suffisante).
SPECIFIQUES
o Dosseye
- Continuer la prise en charge au niveau du CNT et du CNS des enfants sévèrement et
modérément malnutris afin de réduire la mortalité liée à la malnutrition.
- Intensifier la recherche active de cas au sein du camp afin d’améliorer le référencement
des enfants et augmenter ainsi le taux de couverture des centres nutritionnels.
- Sensibiliser sur les bonnes pratiques alimentaires (allaitement exclusif et alimentation de
complément saine et suffisante) afin de diminuer le taux de malnutrition aiguë au sein de
la tranche d’âge des 6-29 mois.
- Continuer les distributions de rations alimentaires tout en intensifiant les programmes de
développement pour relancer les cultures maraîchères via la distribution de semences et
d’outils, ce qui permettra aux familles d’améliorer la qualité de la ration alimentaire.
o Amboko et Gondjé
- Renforcer la formation des agents de santé pour le dépistage actif et le référencement des
enfants malnutris vers les structures appropriées.
- En raison de la distance du CNT par rapport aux camps, il serait souhaitable d’établir une
prise en charge en ambulatoire des cas de malnutrition aiguë sévère non compliqués et de
maintenir les activités du CNS de chaque camp.
- Continuer les distributions de rations alimentaires tout en intensifiant les programmes de
développement pour relancer les cultures maraîchères via la distribution de semences et
d’outils, ce qui permettra aux familles d’améliorer la qualité de la ration alimentaire et
pourrait aboutir à moyen terme à la mise en place à Amboko et Gondjé d’un système de
distribution alimentaire ciblant seulement les personnes vulnérables.
o Moula
- Continuer la prise en charge au niveau des Centres Nutritionnels de Moula des enfants
malnutris afin de réduire la mortalité liée à la malnutrition.
- Mettre en place d’un système de surveillance nutritionnelle actif au sein de la communauté
afin de détecter les enfants malnutris et de les référer dans le but de prévenir la
dégradation de l’état nutritionnel de ces derniers. Cette recherche active des cas de
malnutris permettra d’augmenter la couverture des structures nutritionnelles mais
66
également d’anticiper une éventuelle crise afin, dans ce cas, de pouvoir rapidement mettre
en place les mesures les mieux adaptées.
- Continuer la campagne de vaccination de routine.
- Améliorer l’état sanitaire du camp en augmentant le nombre de latrines et de forages.
- Continuer les distributions de rations alimentaires.
- Continuer la distribution de parcelles cultivables aux réfugiés afin que ces derniers
puissent améliorer et diversifier leur alimentation.
o Yaroungou
- Continuer la prise en charge au niveau du Centre Nutritionnel Supplémentaire des enfants
malnutris afin de réduire la mortalité liée à la malnutrition.
- En raison de la distance du CNT par rapport au camp, il serait souhaitable d’établir un
système de référence avec le centre de santé de MSF-Fr. des cas de malnutrition aiguë
sévère non compliqués.
- Continuer les distributions de rations alimentaires aux personnes vulnérables et intensifier
des programmes de développement pour relancer les cultures maraîchères via la
distribution de semences et d’outils, ce qui permettra aux familles d’améliorer la qualité
de la ration alimentaire.
- Renforcer la formation des agents de santé pour le dépistage actif et le référencement des
enfants malnutris vers les structures appropriées.
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ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaire anthropométrique
Annexe 2 : Calendrier local des événements
Annexe 3 : Questionnaire de mortalité
Annexe 4 : Planning de formation des enquêteurs
Annexe 5 : Guide des enquêteurs
Annexe 6 : Planning de l’enquête
Annexe 7 : Résultats selon le nouveau standard de croissance de l’OMS
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