Download - 20130617 Casablanca Rapport Lguts Analyse Et Diagnostique

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  • CONCOURS ERGAPOLIS :REHABILITATION DES

    ANCIENS ABATTOIRS DECASABLANCA

    RAPPORT DUDIAGNOSTIC

    EQUIPE: LGUTS

  • I- Analyse urbaine :DIAGNOSTIC URBAIN

    A-BREF APERU SUR LE GRAND CASABLANCADmographie

    Entre 1994 et 2004, la taille moyenne des mnages sest rduite. Si bien que lenombre de mnages sest accru de 2,9% par an, alors que le nombre dhabitantssaccroissait de 1,5% par an seulement. La croissance du nombre des mnagesalimente une demande toujours aussi soutenue de logements.La croissance dmographique de la priphrie ne sest pas accompagne duneffort dquipement la hauteur du dfi. Ainsi, le nombre dlves par classedans lenseignement primaire public varie de 25 dans les arrondissementscentraux de Casablanca 75 dans des communes priphriques en fortecroissance comme Bouskoura, Lahraouiyine ou Dar Bouazza.

    Rseaux routier et transport

    le Grand Casablanca bnficie dune situation privilgie avec un rseauroutier relativement dense (sauf en priphrie), une autoroute Est-Ouestrcemment ddouble par une rocade de contournement, et une autoroute Nord-Sud vers Marrakech. Le rseau ferr est galement un atout.

    Les transports collectifs sont peu dvelopps (30% des dplacementsmotoriss), fait que Casablanca connat une situation de congestion marque,aussi bien dans ses quartiers centraux que sur lautoroute urbaine. Plusieurscarrefours sont saturs et le stationnement est trs problmatique.

    A ces difficults sajoute le trafic de poids lourd gnr par le port, les activitsindustrielles, et les activits commerciales, pour le transport de marchandises.

    Phase Diagnostic & Analyse

  • Un transport assur 75% par des camions (25% par le fer), avec des pointscritiques de trafic notamment sur lautoroute urbaine et sur les franchissementsde la voie ferre entre le port et lautoroute. Lactivit des transporteurs nest pascorrectement organise, et lentreposage des marchandises ne se fait pas dans lecadre dune organisation cohrente de la logistique.

    Environnement

    Casablanca se caractrise par un environnement dgrad. En effet Les milieuxnaturels sont en rgression, on assiste un mitage des terres agricoles et desespaces ctiers par des constructions, disparition du sable des ctes (utilisjusquau pass rcent pour le BTP)

    Les quartiers dhabitat sont peu desservis en espaces verts (nettement endessous des normes requises), avec moins d1 m par habitant au lieu de 10 m(norme OMS).Le rseau dassainissement est en situation dlicate, les amnagements accusanttoujours un temps de retard par rapport aux besoins. Le dversement des rejetsindustriels sans traitement pralable dans le rseau, ou directement dans lanature ou en mer (notamment sur laxe Casablanca Mohammedia), estgalement des plus problmatiques.

    Mme remarque pour les dchets o, malgr les progrs accomplis en matire decollecte, on continue de compter de nombreuses dcharges spontanes, et o ladcharge unique de Mdiouna est sature.

    Dveloppement urbain

    Lorganisation urbaine de la rgion de Casablanca se caractrise par unerelative spcialisation des territoires: habitat de standing et tertiaire suprieur lOuest, habitat conomique et industries lEst. Ple aroportuaire au Sud.

    Le dveloppement urbain sest fortement dissmin vers la priphrie au coursdes 20 dernires annes. Dsormais, 50% des surfaces urbanises se situenten priphrie, hors de la ville centre.

    Cette dissmination est en partie lie une mise en uvre incomplte du SDAUde 1985, qui avait prconis louverture du territoire de An Harrouda lurbanisation, ce qui na pas t fait, entranant le report de la demande sur

  • dautres territoires. Dautres volets de ce SDAU nont pas t pleinementraliss, comme le rseau routier ou les transports collectifs.

    Le corollaire de la non ouverture de An Harrouda lurbanisation a t lereport de la demande de foncier vers des zones non urbanisables au SDAU,dans le reste de la rgion. Pour rpondre cette demande, les pouvoirs publicsont eu un recours important aux drogations. Loffre foncire de ces derniresannes, contrairement une ide reue, a t plus abondante que jamais du faitde ce systme de drogations. La construction a battu des records dans lesannes 2000.Mais cette manire de procder entrane des incohrencesurbanistiques. Elle rpond aux demandes mais en flux tendu. Des solutions plusdurables devraient se mettre en place entre 2006 et 2007, dune part avec lamise sur le march dune offre foncire immdiate abondante sur trois sites :Zenata, la Couronne intra-rocade, et le site dAnfa et, dautre part, avec lapublication en 2007 du nouveau SDAU.

    B- Diagnostic urbaine de la zone dtude (voisinage des anciensabattoirs de Casablanca)

    SITUATION

    La situation gographique de la prfecture dArrondissements dAin Sebaa HayMohammadi est rsume par le tableau suivant.

    Localit CasablancaLatitude 3334Longitude 0740Hauteur au-dessus de la mer (en mtres) 56

    La prfecture se situe dans la partie Nord-Est de la ville de Casablanca. Pour leslimites gographiques de la Prfecture, elles sont comme suit:

    Au Nord par locan Atlantique A lEst par la Prfecture des Arrondissements Sidi Bernoussi Au Sud par la Prfecture des Arrondissements Moulay Rachid A lOuest par la Prfecture des Arrondissements Casa- Anfa et laPrfecture des Arrondissements Al Fida- Mers Sultan.

  • Les superficies des Arrondissements constituant la prfecture sont les suivantes

    ARRONDISSEMENTS SUPERFICIE EN KM2Ain Sebaa 14,5Assoukhour Assawda 7,1Hay Mohammadi 3,9Total 25,5

    LArrondissement Hay Mohammadi fait partie des 3 arrondissements les plusdenses de Casablanca avec une population qui slve plus de 160 000habitants et une superficie modeste de 3,9 Km. Les conditions de vie dansplusieurs quartiers de cet Arrondissement sont loin dtre convenables. Dans cesens, le taux de pauvret est lev et les quartiers dont on parle sont peudesservis en quipements de loisirs et en infrastructure de base. En effetlArrondissement ne dispose quasiment daucun espace vert digne de ce nom etles bidonvilles existants nont pas de branchement individuel de leau potable etne disposent pas de rseau dassainissement liquide.

    Situation de la prfecture darrondissements Ain Sebaa Hay Mohammadi

    Dans ce qui suit nous allons donner plus de dtails sur les particularits dechaque composante du systme urbain de lArrondissement Hay Mohammadidont relve le site des anciens abattoirs de Casablanca. La photo qui suit

  • reprsente un plan de reprage dudit site par rapport aux gares ferroviaires casa port et casa voyageurs

    Plan de reprage de la fabrique culturelle des anciens abattoirs

    En plus des deux gares le site des anciens abattoirs peut tre considr pas loinde la gare dAin Sebaa situe sur lancienne route de Rabat. Sans oublierlaccessibilit du site par le rseau routier qui est dense permet laccs de toutesles directions. Enfin et a fait pas trs longtemps le tramway assure le transportjusquaux abattoirs.

  • Avant de passer au dtail voici un tableau qui rsume un peu la rpartition de lapopulation selon le type et les conditions dhabitat.

  • REPARTITION DE LA POPULATION SELON LE TYPE DHABITAT ET LES CONDITIONS DE VIE

    Arrondissement An Seba Arrondissement AssoukhourAssawda

    Arrondissement HayMohammadi

    PopulationPopulation 148 224 103 427 156 241Mnages 30 519 23 044 32 627Taille moyenne 4,9 4,5 4 ,8

    Type dhabitatVilla 17,1 1,5 0 ,4Appartement 33,5 67,8 27,3Maison Marocaine 6,0 17,7 66,5Habitat sommaire 38,2 6,1 1,7Logement type rural 0,0 0,0 0,0Autres 5,1 6,9 4,1

    StatutPropritaire 66,1 52,3 44,1Locataire 14,8 33,1 46,6Autres 19,0 14,5 9,3

    Age logement Moins de 10 ans 17,0 21,0 11,4Entre 10 et 19 ans 13,9 15,7 10,2Entre 20 et 49 ans 44,1 48,1 46,350 ans et plus 24,9 15,2 32,1

    Personne/pice 1,7 1,5 1,9Equipement Cuisine 87,8 92,9 71,2

    W-C 95,0 97,9 98,0Bain 49,3 73,7 36,8Eau Potable 61,8 95,3 94,9Electricit 92,4 96,5 97,4

    EvacuationRseau public 80,8 92,0 95,9Fosse sceptique 10,1 0,8 0,6Autres 7,4 3,5 1,6

    Equipement Tlvision 91,8 95,1 92,6Parabole 50,5 68,6 46,0Tlphone fixe 29,8 45,9 29,1Tlphone mobile 75,6 84,4 74,1

  • Le tableau montre que les deux tiers de la population de lArrondissement HayMohammadi vient dans des maisons de types maison marocaine c'est--diredes trames de 8x8 en majorit construites sur R+1 R+3. Par contrelArrondissement Assoukhour Assawda est majoritairement composdappartements, et finalement pour Ain Sebaa avec un tiers dappartements et untiers dhabitat sommaire (bidonville).

    FORMES ET FONCTIONS URBAINES

    Lespace de lArrondissement est form par ladjonction de plusieurs formesurbaines ralises lors de diffrentes poques

    Btiment en barre Grand ensemble Cit ouvrire

    Le dveloppement industriel que connait cette zone sest traduit par laconstruction de vritables cits ouvrires notamment le quartier SOCICA quifait partie des quartiers les plus denses dans toute Casablanca.

  • Plusieurs quartiers sont construits dans les annes 4O du 20eme sicle, le btinest pas toujours homogne mais en gros ses quartiers forment des ensemblescompacts et continus mais souvent mal ordonnancs. Aucun de ces quartiersnest monofonctionnel (vou uniquement lhabitat) ils abritent tous quelquesactivits artisanales et des petits commerces.

    ESPACES DIDIES AUX ACTIVITES ECONOMIQUES(INDUSTRIE)Le dveloppement urbain de la zone et de toute la mtropole naurait pas tpossible sans le dveloppement industriel et dont la prfecture dArrondissementdAin Sebaa Hay Mohammadi occupe la 1re place.

    En effet cest en 1920 que le premier embryon conomique sest cr parlimplantation dune centrale thermique Assoukhour Assawda (RochesNoires), ensuite dautres crations dunits industrielles comme Cotelle etFoucher, Sucreries, Cimenterie LaFarge ) venaient corroborer la vocationindustrielle de lconomie locale et former la plus grande zone industrielle de lamtropole.

  • Autour de cette conomie sest dvelopp un besoin norme en logement n delaffluence dune main duvre importante, do lapparition des cits ouvrires(SOCICA) et des quartiers loyer modr (Derb Moulay Cherif, Sada,Koudia) dune part et la prolifration de bidonvilles dautres part (carrirescentrales, douar Si Ahmed).Larchitecture de ces quartiers a suivi, comme le montre les photos plusieurscourants architecturaux selon lpoque o ils taient construits. On peut trouverdes btiments en barre, des trames carrs et de grands ensembles

    Pour les bidonvilles qui sont aujourdhui en train dtre recass dans lapriphrie de CASABLANCA, ils abritent un nombre important de lapopulation et souffrent de plusieurs problmes aux niveaux des infrastructures etservices de base.

    Une partie importante de la population vit dans ces bidonvilles avec, commequotidien, la salet, la promiscuit et labsence de toute forme dhygine.Bidonville, habitat insalubre, baraques, taudis, autant dimages refltant uncadre de vie synonyme dexclusion.

  • Bidonville Carrires centrales

    ESPACES VERTS ET ESPACES PUBLICS

    LArrondissement Hay Mohammadi est dpourvu des espaces verts, leshabitants qui veulent respirer un peu dair frais doivent se dplacer vers deslieux plus loin de chez eux. Pour lensemble de la prfecture dArrondissementsAin Sebaa Hay Mohammadi, il nexiste que deux espace vert le premier setrouve en face de la gare ferroviaire de Casa Voyageurs (place Sidi Mohamed)qui est aujourdhui traverse par le tramway, et le second qui est plus importantse trouve proximit du sige de la prfecture.

    Place Sidi Mohamed Parc dAin Sebaa

  • Un autre parc plus digne de ce nom est projet sur le site des carrires centralesqui sont toujours en train dtre recass dans la priphrie de la ville. Mais riennest encore sure.

    occupation du sol au voisinage des anciens abattoirs

    la carte qui suit illustre en gros lutilisation du sol qui est domine par lindustrieet lhabitat conomique

  • II- Diagnostic technique :

    Structure du bti :Pathologie du btiment :Les abattoirs sont de structure classique en bton arm, les murs priphriques sont engrande partie en maonnerie de moellon, les cloisons de rparation sont en brique deterre cuite ou en agglomr de ciment. Le dallage intrieur des locaux est excut avecun bton dune paisseur de 10cm. Le dallage extrieur quant lui est form depanneaux de bton joints. Les planchers, enfin, sont en bton arm plein.Une tude de G2E expertises a montr que lossature porteuse est globalement saine etbien prserve.Les parements extrieurs et intrieurs sont fortement dgrads, en particuliers, onconstate des zones de porosits au niveau des acrotres, au contact du dallagepriphrique et autour des rservations et des descentes deau dassainissement.Il a t constat des fissurations horizontales ou verticales au contact des parementsavec lossature porteuse ainsi que des fissurations de quelques dalles et des partiessaillantes de quelques faades particulirement dans le cas des dalles terrasses et le longdes joints de dilatation.Les panneaux de dallages extrieurs sont dans un tat de dgradation trs avancparticulirement autour des regards et le long des canalisations.Les profils mtalliques prsentent des traces doxydation sur des parties couvertes encharpente mtallique et sur quelques ouvertures. Toutefois, loxydation demeuresuperficielle et ne touche pas la masse des profils.Lensemble des tanchits sont entirement dtruites et doivent tre refaites.Les anciens btiments frigorifiques qui ont brl pendant 15 jours ne sont plusrcuprables et doivent tre dtruits. Les autres dgradations sont rparer au plus tt.Le schma ci-aprs montre les rsultats btiment par btiment.

  • Classification des btiments selon les interventions ncessaires

  • Scurit incendie :Lincendie des btiments frigorifiques prouvent labsence de mesures descurit incendie. Le projet devra prendre en compte cette dimension tantpour les nouveaux btiments que pour la rhabilitation des anciens.

    1. Gnie Climatique :

    Contexte climatique :Le Maroc est situ en zone climatique semi-aride aride. Toutefois, Casablanca bnficiedun climat ocanique. Les moyennes de tempratures mensuelles (C), relativementfaibles, sont ventiles comme-ci-dessous :Janv. Fv. Mars Avril Mai Juin Juillet Aot Sept

    .Octobre

    Nov. Dc.

    11.4 12.2 14.4 15.3 18 20.5 23 23.3 21.9 19 15.1 13

  • Lhumidit 9h (%), relativement leve, est quand elle ventile comme suit :Janv. Fv. Mars Avril Mai Juin Juillet Aot Septembre Octobre Novembre Dcembre74 72 69 66 68 61 68 65 73 69 73 81

  • La rose des vents de la rgion affiche les valeurs suivantes:

  • La couverture nuageuse :

  • Les abattoirs sont, quant eux, soumis des embruns ocaniques apports pardes vents dominants.Enfin, il existe un risque dIlot de chaleur urbain, li la nature du bti, labsencede couvert vgtal et limpermabilit du sol.Ces deux derniers lments devront particulirement tre pris en compte dans laformulation du projet.

    a)Diagnostic thermique/nergtiquei. Parois, vturesii. Ventilationiii. Chauffage / climatisationiv. Eau chaude sanitairev. Eclairagevi. Potentialit nergtiquevii. Consommation dnergie

    Lensemble des btiments de ltat actuel sont entirement ouverts. Toutefois, ils ontune architecture adapte, bien ventile, avec un ensoleillement suffisant et crant desatmosphres. Les grandes dimensions de ces btiments est une opportunit pourconserver cette caractristique ouverte des lieux tout en insrant des sous-espacessintgrant dans une dmarche HQE, thermiquement adapt, nergtiquement sobre etacoustiquement sur mesure pour lactivit accueillie. Les nouveaux btiments, quant eux, pourront sintgrer naturellement dans la dmarche de haute qualitenvironnementale.Le potentiel nergtique gothermique est inconnu, toutefois le potentiel solaire est luibien prsent et pourra tre mis en avant pour rduire limpact nergtique du projetdans son cycle de vie.b) Gestion des eaux

    La gestion des eaux (distribution des eaux potables, vacuations des eaux de pluies etdes eaux uses) a t dlgue, via un partenariat public priv, par la ville de Casablanca la LYDEC (LYonnaise Des Eaux Casablanca).i. Eaux de pluie

  • Casablanca est munie dun rseau unitaire. Il ny a pas de relle gestion des eaux depluies : peu de bassin dorage, trs forte impermabilisassions, inondations frquentes.De ce fait, les abattoirs peuvent tre un site dexprimentation de gestion des eaux depluies en tenant compte des contraintes du projet, de la pollution des sols . Toutefois, ilmanque des donnes sur la gologie du site et particulirement sur les nappesexistantes et les risque de catiches. En ce sens, et en labsence de donne, uneinfiltration massive nest pas recommandable.Par ailleurs, les abattoirs sont dans un point bas et rcuprent donc une partie des eauxamont. Dans ltat actuel, la quasi-totalit du site est impermabilis. Ltat des rseaux,probablement en bton, est inconnu. Toutefois, ltat des dalles de pavement autour desconduites semblent indiquer lexistence de dgts, de fragilits et de fuites. De ce fait, etdans la mesure o les pavements seront retrait, le sol en partie permabilis, desrseaux rinstalls, il est recommandable de dmanteler le rseau existant afin de lerutiliser dautre fin et de le remplacer par un nouveau rseau mme dtre paysageret faisant partie, en cohrence, dun schma de gestion des eaux.Enfin, lchelle du btiment, les canalisations de collecte des eaux de pluies passentdans la maonnerie. Bien que trs ingnieux comme systme, ltat des canalisations estsouvent dgrad, ce qui suite aux diverses fuites, finit par nuire la structure du btit etpar causer des dommages lossature. Des solutions alternatives devront tre mises enplace.ii. Eaux potables

    En labsence de diagnostic technique sur ltat des rseaux dadductions il nest possibleque dmettre des hypothses. En dpit dun rseau performant et efficace(probablement en fonte) jusqu la cessation dactivit, depuis 2002 le rseau estabandonn, quelque soit son tat, une remise en charge crerait avec certitude unnombre important de fuites. Il semble donc pertinent de rinstaller un nouveau rseauet de dmanteler lancien. Ceci semble confirm par les nouveaux rseaux installs pourla fabrique et permettrait la mise en place dun rseau adapt et cohrent avec unschma de gestion intgr de leau. Enfin il est envisageable, comme pour les autresrseaux de rutiliser les lments dconstruits.iii. Eaux usesDe mme que pour les eaux pluviales, le rseau dassainissement, extrmementperformant et ingnieux est dans un tat inconnu, la rhabilitation des abattoirs pourratre loccasion de remplacer le rseau existant par un nouveau rseau en cohrence avecun schma de gestion des eaux. Celui-ci, devra, par ailleurs, prendre en compte unedimension puration. En effet, il nexiste pas Casablanca de station dpuration, leseaux sont rejetes dans locan nayant subi quun prtraitement. Sans aller jusquau

  • niveau de lpuration des eaux, une rflexion pourra tre mene dans le projet afin denfaire un pilote dans un pays o la ressource en eau tend disparatre et o la ncessitdune gestion plus durable et intgre de leau se fera plus prgnante.c) Gestion des dchets

    Il ny a pas sur les abattoirs de gestion de dchets lheure actuelle. On note mme laprsence dans le quartier de Hay Mohammadi dune dcharge ciel ouvert. Il ne semblepas pertinent de mettre en place un schma de gestion de dchets indpendamment dela politique de la ville. En labsence dune lisibilit de cette politique et de labsence dunevolont de recyclage. Le projet mettra en place les outils en matire de mobilier urbain,quipements pour un ramassage efficace des dchets tout en laissant une margesuffisante pour une mise en place venir dune politique globalise.d) Electricit clairage

    De mme que leau et lassainissement, la distribution dlectricit et lclairage publicrelvent du partenariat public priv avec la LYDEC.Il est important de noter qu lchelle des abattoirs, lancien rseau lectrique estvtuste, obsolte, voire dangereux et doit tre entirement dmantel. Un nouveaurseau, minima, a t install pour desservir la fabrique. La LYDEC recoursactuellement la mise niveau de lensemble du rseau lectrique de Casablanca. Leprojet est donc loccasion dinstaller un rseau lectrique conforme. En outre, au vu duPPP, la LYDEC nest que distributeur et ne peut racheter lventuelle nergie produitesur le site qui doit donc tre consomme in situ.Enfin, il est noter labsence dclairage public sur le site qui se recoupe avec labsencede mobilier urbain.2. Gnie environnemental

    Parmi les grands objectifs avancs par la rgion de Casablanca figurent lorganisation dela croissance urbaine partir des ples priphriques, lorganisation du dveloppementconomique le long de nouveaux axes et ples conomiques, limplantationdquipements majeurs, la prvention des risques naturels et industriels et lquipementde la mtropole en offre dinstallations dassainissement.a) Environnement

  • A lchelle de la ville et du quartier, il est important de noter que Casablanca connaitdimportantes carences en espaces verts urbains avec moins de 1 m par habitant contre10m recommands par lOMS. Par ailleurs, 11% des mnages du Grand Casablancavivent dans des bidonvilles, ceux sont rpartis dans 411 noyaux dont 270 dans laprfecture de Casablanca avec des noyaux importants Hay Mohammadi qui constituentune composante sensible. En outre, quatre principaux problmes denvironnementconcernent Casablanca, les zones infestes par la vermine touchent 18% des logements,la pollution atmosphrique 46% dont la totalit des logements de Ain Seba et HayMohammadi, les nuisances des zones dsaffectes portent sur 23% des logements, enfinles problmes climatiques essentiellement les inondations touchent au moins 15%du parc.A lchelle du site, on retrouve la carence de Casablanca en espaces verts. En effet, endehors dun bosquet darbres et des bougainvilliers le long du mur denceinte, il ny a pasde vgtation.b) Sols : pollution et permabilit

    Aucune analyse de la pollution des sols nest disponible. De mme, il nexiste que trspeu de donnes concernant lhistorique du site. De ce fait, et sachant que le sol a tglobalement impermabilis et que le rseau dassainissement tait trs performant, onpeu faire lhypothse quen dehors de la zone des btiments frigorifiques, le site estglobalement peu pollu et ne ncessite pas de dpollution particulire. Il nen demeurepas moins que cette hypothse doit tre confirme par des analyses, visant enparticulier carter les risques de pollutions aux mtaux lourds et lamiante. Enfin, enabsence danalyse, nous recommandons la dpollution de la zone des btimentsfrigorifiques.c) Confort acoustique

    Le site est entour dune part par une voie forte frquentation automobile, dautre partpar lunique voie ferre traversant le pays. Toutefois, il est noter que cela ninflue passur le confort acoustique des abattoirs. En effet, concernant le chemin de fer, celui-ci estsurlev par rapport au site et spar de celui-ci par un mur et certains endroit par dela vgtation. Par ailleurs, la frquence observe des trains est assez faible. En outre,malgr une forte frquentation de la voie automobile, le site est bien protg de lanuisance sonore de part le mur qui lentoure et la vgtation quil soutient.

  • d) Mobilit

    Deux composantes importantes des dplacements Casablanca sont le piton et lavoiture. En effet, les casablancais possdent 60 65 vhicules pour mille habitants, ilsreprsentent une voiture marocaine sur 4, le PDU estimant que le parc automobiledevrait augmenter de 88% dici 2020. Par ailleurs, certains usagers sestiment captifs dela voiture.On peut noter que Casablanca souffre de congestion avec une priode de pointe de 7h30 10h30 au cours de laquelle les encombrements sont frquents. Si les voiries sontglobalement saines, le rseau souffre de quelques disfonctionnements tels quunesignalisation lumineuse vtuste ou une signalisation directionnelle peu adapte.Par ailleurs, globalement, loffre de stationnement Casablanca est relativement leveavec 41 place/ha, avec des carences dans les secteurs centraux. Toutefois, la gestion dustationnement nest pas utilise comme un outil de rgulation de la demande detransport.Dautre part, les taxis collectifs et minibus sont une composante importante dont on nesait presque rien. Les dplacements en voiture ont fortement augment les derniresannes ce qui traduit une hausse du recours aux taxis, grands et petits, qui prennent laplace de transports en commun peu performant malgr une trame de bus trs dense.On note, en outre, que la mobilit individuelle, au Maroc, a fortement augmentessentiellement du fait de celle des femmes. Pour exemple la mobilit des habitants deCasablanca est passe de 1.6 par personne et par jour en 1975 2.9 en 2004.Le quartier des abattoirs est faiblement metteur de dplacements mais estrelativement attracteur.Pour finir, en 2004 et avec 54% la marche est le mode de transport dominant, devant lavoiture 13%. La marche est en augmentation par rapport 1975. Elle concerne tous lesdplacements y compris les logues distances. La moyenne des trajets pieds fait1 500m.A niveau des abattoirs, concernant les voitures, on peut noter une forte frquentationsur une voie trs large (plus de 4 voies dont deux servent de stationnement).Linstallation du tramway a cre des voies troites et sens unique passant sous le pontCarnot, longeant le ct des abattoirs, celles-ci peuvent prsenter des problmes degestion du trafic et dencombrements. Pour les pitons, une partie des trottoirs ont trefait loccasion de linstallation de la ligne de tramway. Toutefois, cela ne concernequune partie du parcours, les trottoirs demeurent extrmement troits et encombrs(par les bougainvilliers non taills par exemple). Les cheminements pitons sontdautant plus chaotiques que le passage sous le pont Canot ncessite de se dplacer surle terre-plein du tramway.

  • 3. Accessibilit des personnes mobilit rduiteLa majorit des btiments, dans ltat actuel, et lexception de ladministration, desnouveaux locaux des associations, sont de plein-pieds et accessibles aux personnes mobilit rduite modulo quelques amnagements lgers (rampes et mains-courantespour les marches isoles, signalisations, cheminement pour canne blanche). Toutefois,les btiments qui ne le sont pas devront tre mis niveau, de mme que les nouveauxbtiments. Par ailleurs, outre laccessibilit aux personnes mobilit rduite, il faudratenir compte de lensemble des handicaps et amnager en consquence et ceparticulirement dans le cas des parties publiques du projet. Un projet de cetteenvergure se doit dtre exemplaire quand laccueil et le confort de tous (artistes,visiteurs travailleurs). Enfin, il est noter que labsence de mobilier urbain (bancs pourle repos en particulier) peu tre handicapantes et doit donc tre pris en compte.III- Diagnostic socio-conomique

  • 1- Statistiques dmographiquesEn 2010 le Grand Casablanca compte 3 615 903 habitants dont 2 936 874 Casablanca.Cela reprsente 12% de la population du Maroc. La croissance dmographique est stableavec un volume rgulier (50 500 habitants). La population diminue dans les quartierscentraux et augmentent dans les quartiers priphriques. La densit moyenne est de 71mnages lha.Avec 40 000 habitants au km, Hay Mohammadi est un des quartiers les plus denses deCasablanca.On estime quen 2030, Casablanca aura 5.1 millions dhabitants en 2030.2- Donnes conomiques, perspectives dvolution

    - Etudes socio-conomique sur le quartierLes activits socioculturelles auxquelles sadonnent les adolescents Casablanca, sont,par ordre de priorits, pour les garons, le sport (22.9%), la tlvision (19.7%) lalecture (17.1%), la promenade (10.8%).69.2% des garons et 85.7% des filles nadhrent aucune association.La violence lencontre des femmes est un phnomne essentiellement urbain, le fait dejeunes -tant en termes de victimes quen termes dagresseurs et augmente avec laprcarit socio-conomique.Notorit des Abattoirs comme lieu de loisirs et de culture :

    Notorit AbattoirsNb % obs.

    Anciens Abattoirs 196 98,0%Maison de Jeunes 184 92,0%Centres, Clubs et Complexes 108 54,0%Maison de la Culture 102 51,0%Dar Chabab 80 40,0%Maison des Arts 66 33,0%Terrains de Proximit 58 29,0%Cinmas et Thtres 50 25,0%Salles de Sport 10 5,0%Centres Sportifs 10 5,0%Rien 8 4,0%Cybercafs de Proximit 8 4,0%Total 200

  • Intrt pour la formation professionnelle :

    Loisirs :Il sagit des catgories de loisirs vers lesquelles tendent les habitants du quartier.Les tableaux qui suivront dtailleront certaines de ces catgories, et le tableau finalreprendralensembledesrponsesdesinterviewsendtail.

    SexeIntrt pour FormationNon rponseOuiNonTOTAL

    Homme Femme TOTAL

    13,0% 4,0% 17,0%28,0% 39,0% 67,0%9,0% 7,0% 16,0%50,0% 50,0%

    SexeTendance Loisirs grp gle OKNon rponseSportsArtsDistractions et VirtuelCulture et DcouverteOuvertIndcisTOTAL

    Homme Femme TOTAL

    0,0% 4,0% 4,0%43,0% 25,0% 68,0%13,0% 32,0% 45,0%4,0% 11,0% 15,0%2,0% 3,0% 5,0%3,0% 0,0% 3,0%1,0% 0,0% 1,0% - -

  • Tendance DanseNb % obs.

    Danse 18 9,0%Breakdance 4 2,0%Ballet 4 2,0%Pop Style 2 1,0%Total 200

    Tendance Arts de ScneNb % obs.

    Danse 26 13,0%Thtre 26 13,0%Magie 4 2,0%Total 200

    Tendance ArtsNb % obs.

    Musique 40 20,0%Arts de Scne 38 19,0%Arts Martiaux 26 13,0%Dessin 18 9,0%Arts Traditionnels 12 6,0%Danse 8 4,0%Broderie 2 1,0%Posie 2 1,0%Total 200

    Tendance Arts MartiauxNb % obs.

    Boxe 12 6,0%Full Contact 6 3,0%Arts Martiaux 4 2,0%Kung Fu 2 1,0%Free Fight 2 1,0%Lutte 2 1,0%Total 200

  • Loisirs un peu plus dtaills :Tendance Loisirs Groups

    Nb % obs.Sports de Ballon 84 42,0%Natation 56 28,0%Musique 40 20,0%Arts de Scne 38 19,0%Arts Martiaux 26 13,0%Internet 26 13,0%Dessin 18 9,0%Arts Traditionnels 12 6,0%Sports de Maintient 12 6,0%Lecture 10 5,0%Danse 8 4,0%Sport 8 4,0%Ouvert 6 3,0%Sports de Glisse 4 2,0%Musculation 4 2,0%Jeux de Salle 4 2,0%Equitation 4 2,0%Ecriture 4 2,0%Vlo 4 2,0%Voyages 2 1,0%Gymnastique 2 1,0%Course de Comptition 2 1,0%Broderie 2 1,0%Posie 2 1,0%Indcis 2 1,0%Total 200

  • Loisirs Trs Dtaills :Sexe

    Tendance Loisirs OKFootballNatationMusiqueInternetThtreDanseDessinBasketballBoxeCourse de ComptitionChantLectureSportArts CulinairesFull ContactOuvertMusculationTennisJeux-VidoDcoration au HennArts MartiauxAerobicBreakdanceBillardEquitationMagieEcritureVloBalletRapPatinage sur GlaceRollerVoyagesPosieSurfKung FuGuitarPop StyleHandballFree FightGymnastiqueBroderieIndcisLutteTOTAL

    Homme Femme TOTAL

    34,0% 2,0% 36,0%20,0% 8,0% 28,0%4,0% 11,0% 15,0%2,0% 11,0% 13,0%2,0% 11,0% 13,0%4,0% 5,0% 9,0%2,0% 7,0% 9,0%2,0% 5,0% 7,0%6,0% 0,0% 6,0%1,0% 4,0% 5,0%1,0% 4,0% 5,0%2,0% 3,0% 5,0%1,0% 4,0% 5,0%0,0% 4,0% 4,0%3,0% 0,0% 3,0%3,0% 0,0% 3,0%2,0% 0,0% 2,0%2,0% 0,0% 2,0%2,0% 0,0% 2,0%0,0% 2,0% 2,0%2,0% 0,0% 2,0%0,0% 2,0% 2,0%2,0% 0,0% 2,0%2,0% 0,0% 2,0%1,0% 1,0% 2,0%2,0% 0,0% 2,0%0,0% 2,0% 2,0%0,0% 2,0% 2,0%0,0% 2,0% 2,0%1,0% 0,0% 1,0%1,0% 0,0% 1,0%1,0% 0,0% 1,0%1,0% 0,0% 1,0%0,0% 1,0% 1,0%1,0% 0,0% 1,0%1,0% 0,0% 1,0%1,0% 0,0% 1,0%1,0% 0,0% 1,0%0,0% 1,0% 1,0%1,0% 0,0% 1,0%0,0% 1,0% 1,0%0,0% 1,0% 1,0%1,0% 0,0% 1,0%1,0% 0,0% 1,0% - -

  • IV- Diagnostic CulturelPrivilgier le rle des femmes et des jeunes constitue une stratgie essentielle.Le travail des femmes dans le textile est souvent ralis au noir et est peu ou pasreconnu socialement.Loffre du patrimoine culturel relve tant des secteurs publics, privs ou mixte selon unelogique financire qui attribut les secteurs non rentable financirement au domainepublic ou semi-public.La dpense culturelle au Maroc est relativement basse ce qui rend la contrainteconomique lourde vis--vis du patrimoine culturel qui doit tre attractif sur ce plan l.La dpense culturelle, mme regroup avec lenseignement et les loisirs, demeure trsbasse au Maroc et na pratiquement pas volu durant les 3 dernires dcennies passantde 2.5% du budget 3.6% ce qui ne traduit quune croissance de cet indicateur en milieurural, passant de 0.9% 1.8%.Cest essentiellement les couches moyennes et aises qui formulent des demandes enbiens culturels.Les festivals dont de nombreux spectacles sont gratuits, provoquent un vritableengouement au Maroc ce qui traduit une demande potentielle pour une certaineconsommation culturelle.Le street art et lart alternatif, loin dtre une mode et le fait dlite et la fois modedexpression, de rsistance et dappropriation de lespace public.

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