VueS d'en haut - Centre Pompidou Metz
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VueS d’en haut
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VueS d’en haut
1. préSentation générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 02
2. parCourS de l’eXpoSition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03
grande neF BaSCulement – planimétrie – eXtenSion – diStanCiantion – domination .......................................................... 04
galerie 1 topographie – urBaniSation – SuperViSion ...................................................................................................................................... 09
FoCuS Sur « éCho d'éChoS : VueS plongeanteS, traVail in Situ, 2011 », de daniel Buren .......................................................................................................................................................... 12
3. liSte deS artiSteS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4. leS prêteurS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
5. le Catalogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6. la programmation Culturelle autour de l’eXpoSition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
7. générique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
8. leS partenaireS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
9. ViSuelS diSponiBleS pour la preSSe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Sommaire
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VueS d’en haut
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L'exposition montre comment la vue d'en haut - des premiers clichés aériens au milieu du XIXe siècle jusqu'aux images satellites - a fait basculer la perception que les artistes ont du monde.
Sur plus de 2000 m2, l’exposition plonge dans le rêve d’Icare et offre, à travers près de 500 œuvres en dialogue (peintures, photographies, dessins, films, maquettes d’architecture, installations, livres et revues…), un panorama inédit et spectaculaire de l’art moderne et contemporain.
Depuis quelques années, la vue aérienne suscite un regain d’intérêt. Du succès de La Terre vue du ciel de Yann Arthus-Bertrand à la popularité de Google Earth, la vue à vol d’oiseau fascine, tant par la beauté des paysages dévoilés que par le sentiment de toute-puissance qu’elle inspire.
L’exposition Vues d’en haut prend appui sur cette actualité pour remonter aux origines de la photographie aérienne et explorer son impact sur la création artistique et, de fait, sur l’histoire de l’art.
Les premiers clichés aériens pris par Nadar depuis un aérostat, dans les années 1860, marquent le début de l’émancipation du regard. Voir le monde, non plus à hauteur d’yeux, mais depuis une machine volante, revient à briser le modèle de perspective issu de la Renaissance. Désormais le corps, mobile et flottant, n’est plus le point d’ancrage de la vision de l’espace. C’est un monde sans relief, dénué de saillies et de creux, qui s’offre au regard, devenu panoramique. Progressivement, la terre se mue en une surface plane où les repères se confondent et se perdent.
Depuis plus de 150 ans, peintres, photographes, architectes et cinéastes ne cessent d’explorer les enjeux esthétiques et sémantiques de ce renversement perspectif. L’exposition Vues d’en haut propose de retracer ce cheminement passionnant qui, pour la première fois, fait l’objet d’une grande exposition pluridisciplinaire.
L’exposition se déploie en huit sections thématiques – basculement, planimétrie, extension, distanciation, domination, topographie, urbanisation, supervision – qui s’inscrivent dans la chronologie des temps modernes, ponctuée par la Première et la Seconde Guerres mondiales. Une scénographie inédite fait évoluer le visiteur dans le temps comme dans l’espace : au fil du parcours, la vision s’élève, du balcon au satellite.
Commissaire générale Angela Lampe, conservatrice au Centre Pompidou, Musée national d’art moderne
Commissaire associée Alexandra Müller, chargée de recherches et d'exposition, Centre Pompidou-Metz
Commissaire associé pour l’art contemporain Alexandre Quoi, chargé de recherches et d’exposition, Centre Pompidou-Metz
Commissaire associée pour le cinéma Teresa Castro, maître de conférence, Université Paris III
Commissaire associé pour la photographie Thierry Gervais, assistant professor, Ryerson University, Toronto
Commissaire associé pour l’architecture Aurélien Lemonier, conservateur au Centre Pompidou, Musée national d’art moderne
VueS d’en hautexposition ouverte au public du 17 mai au 7 octobre 2013
grande neF et galerie 1
1.préSentation générale
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VueS d’en haut
2.parCourS
de l’eXpoSitionPrésentée en deux parties, l'exposition débute dans la Grande Nef avec des œuvres de 1850 à 1945 pour se poursuivre en Galerie 1, avec la création artistique de 1945 à nos jours. Par un effet de contrepoint, des œuvres contemporaines viennent s’insérer dans les sections historiques.
plan de la grande neF
plan de la galerie 1
BASCULEMENT
GRANDE GUERRE
EXTENSION
DISTANCIATION
DOMINATION
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DEUXIÈME GUERRE MONDIALE
SORTIE
ENTRÉE
PLANIMÉTRIE
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grande neF BASCULEMENT
Les premières photographies prises d’un aérostat – celles que réalisent Nadar en 1858-1868 à Paris et l’Américain James Wallace Black en 1860 à Boston – marquent le début du renversement de la perspective centrale issue de la Renaissance. L’élévation du regard, qui devient panoramique, permet la découverte d’un monde aplati : « La terre se déroule en un immense tapis sans bords, sans commencement, ni fin », écrit Nadar. Les images spectaculaires en plongée trouvent un écho dans l’élévation progressive de l’angle de vue qu’adoptent les impressionnistes pour leurs représentations urbaines. Un nouveau défi s’offre à eux : explorer les angles de vue les plus insolites et les plus surprenants. L’effet spectaculaire des vues plongeantes sera vite exploité par des photographes de la presse illustrée, à l’instar de Léon Gimpel. Avec l’essor de l’aviation et la popularisation des images aériennes, la vue en plongée séduit de plus en plus les avant-gardes. Des premières compositions cubistes de Pablo Picasso et Georges Braque aux vues urbaines de Fernand Léger, Félix Vallotton et Gino Severini, en passant par la série des tours Eiffel en surplomb de Robert Delaunay, les artistes cherchent à égaler cette révolution technique en abandonnant la perspective linéaire de la Renaissance et en œuvrant à la destruction de l’espace euclidien.
« La première Exposition internationale de locomotion aérienne qui ouvre ses portes, en octobre 1909, dans la nef très aérienne du Grand Palais, confirme la récente passion populaire pour la conquête de l’air. L’impressionnante panoplie de modèles présentés par les constructeurs, allant du ballon au monoplan, fascine non seulement le grand public mais attire aussi l’avant-garde artistique, de Georges Braque à Fernand Léger. C’est ce qu’indique notamment une série de croquis au crayon réalisés sur place par Robert Delaunay, des ébauches annonçant une toile de petit format, La Tour et le dirigeable, qui marque la nette inflexion de l’artiste vers le sujet moderne au moyen d’une géométrisation cézannienne des formes menant au cubisme des séries Villes et Tours Eiffel, et, très vite, à l’abstraction chromatique des Fenêtres. Car le choc visuel de la nouvelle ère aérienne impose très vite une renégociation géométrique et conceptuelle de l’espace de la représentation qui va bien au-delà de la seule plasticité dynamique des formes. En parcourant les allées du Grand Palais, Delaunay n’a pas seulement rencontré des engins « plus lourd que l’air », il a aussi regardé avec attention les clichés réunis par André Schelcher et Albert Omer-Decurgis dans la « classe 15 » consacrée à la « photographie aéronautique ». C’est là que sont présentées notamment des images prises par Schelcher au-dessus du Champ-de-Mars. L’effet est saisissant ; Delaunay s’en inspirera directement pour l’avancée de sa série des Tours Eiffel, où le principe de la synthèse optique adopté par les cubistes (amalgamer à la surface bidimensionnelle de la toile l’ensemble des points de vue perspectifs sur l’objet) s’arme du recul aérien pour surplomber l’édifice le plus monumental du paysage parisien.Delaunay suit, en cela, l’un des premiers, l’appel adressé aux artistes par le critique Arsène Alexandre dans les colonnes du journal Comoedia, le 23 octobre 1909, à la suite de sa visite à l’exposition aéronautique. Faisant écho à un précédent papier consacré un mois plus tôt à la « déformation dans l’art », l’article est entièrement dédié à l’impact esthétique des vues aériennes. Pour Alexandre, la résolution synthétique de l’ubiquité par la vue d’en haut — le grand projet panoptique des panoramas, augmenté de la cinématique des images, à l’instar du spectaculaire Cinéorama de Raoul Grimoin-Sanson présenté lors de l’Exposition universelle de 1900 — amorce une profonde réforme cognitive de la perception, accélérée au contact de l’abolition physique des distances permise par les récentes technologies du transport et de la communication. C’est la forme dans « tout son développement » qui est observée, autorisant ce qui deviendra l’un des programmes stratégiques de l’optique cubiste : la simultanéité. S’appuyant précisément sur l’exemple du cliché de Schelcher au-dessus de la tour Eiffel, Alexandre évoque la « pureté » géométrique de ces vues qui suppriment tout accident au profit d’une trame essentialiste — ce que Nadar appelait déjà l’éviction des « scories ». Et Alexandre de conclure que « les artistes devront ajouter la connaissance de l’esthétique de l’air […]. Ils y trouveront des ressources inconnues encore à présent. La vie aérienne ne fait que commencer mais elle aura ses peintres. » Delaunay en prend acte, aux côtés de Braque et Picasso qui s’amusent déjà à comparer leurs exercices en duo à l’exploit des frères Wright. »
Robert Delaunay, Tour Eiffel et jardins du Champ-de-Mars, 1922
Huile sur toile, 178,1 x 170,4 cm
© Smithsonian Institution, Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washigton, D.C. © The Joseph H. Hirshhorn Bequest, 1981 / Photo : Lee Stalsworth
« “l’art et l’air”. Cubisme de conception et vision aérienne » (p. 78-82)
paSCal rouSSeau
Extrait du catalogue Vues d’en haut, éditions du Centre Pompidou-Metz
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VueS d’en haut
PLANIMéTRIE
Avec la prolifération des photographies de tranchées, prises depuis une perspective verticale, mais aussi des films et des cartes militaires, la Première Guerre mondiale livre une iconographie fascinante aux artistes d’avant-garde qui cherchent à dépasser le mimétisme illusionniste. Les clichés aériens, avec leur graphisme linéaire, sans horizon ni échelle, accompagnent l’émergence de l’abstraction picturale, aussi bien en Angleterre – notamment dans l’œuvre du vorticiste Edward Wadsworth – qu’en Russie où Kasimir Malévitch invente en 1915 le suprématisme. Par l’entremise, entre autres, du Hongrois László Moholy-Nagy, les innovations constructivistes s’imposent au Bauhaus, célèbre école d’art allemande, qui s’ouvre progressivement aux technologies modernes après son déménagement en 1925 dans la ville de Dessau, berceau du constructeur aéronautique Junkers.
« […] L’effet planimétrique des images aériennes, dont la pureté des lignes avait déjà frappé Nadar, séduit les peintres d’avant-garde pour leur pouvoir d’abstraction. Vue du ciel, la terre se mue en une surface ornementale, libérée de toute contingence humaine. Sans pour autant transposer de manière littérale dans leur peinture les clichés abstraits, les artistes y ont probablement vu un encouragement, une impulsion forte pour s’affranchir du mimétisme illusionniste. On peut aussi penser que ces paysages aplatis, sans horizon ni échelle, où les objets, réduits à leurs contours géométriques, perdent leur air familier, ont pu conforter un artiste comme Kasimir Malévitch, dont les recherches aboutissent en 1915 à une peinture totalement non-objective. Dix ans plus tard, l’auteur du Carré noir conçoit pour ses cours à l’Institut national de la culture artistique (Ginkhouk) une série de panneaux analytiques afin d’illustrer le rapport entre perception picturale et innovation technologique. Le numéro 16 établit clairement les liens entre les principes planimétriques du suprématisme et la photographie aérienne. Le regard surplombant joue également un rôle déterminant au sein du groupe Ounovis, fondé en 1920 par Malévitch à l’École populaire d’art de Vitebsk. Architecte diplômé, El Lissitzky y travaille alors à des projections axonométriques pour une ville future, qu’il regroupe sous le nom de Proun dans un portfolio d’une douzaine de lithographies. Comme le remarque Yve-Alain Bois dans son analyse séminale El Lissitzky : Radical Reversibility, l’artiste russe, qui réalise ses Prouns, à l’instar de documents et de cartes géographiques, en tournant autour d’un plan horizontal, inaugure le passage du primat de la verticalité dans l’appréhension de l’œuvre à celui de l’horizontalité qui a conditionné sa production. Ce renversement paradigmatique annonce les ultimes toiles new-yorkaises de Piet Mondrian ou les drippings de Jackson Pollock pour culminer, sous la plume de Leo Steinberg, avec le concept du flatbed, inventé à propos des Combines Paintings de Robert Rauschenberg. À travers la peinture, les artistes cherchent à reproduire un effet de basculement similaire à celui provoqué par la photographie aérienne. On assiste ainsi à un glissement de la représentation planimétrique aux sensations que ce retournement optique produit chez le spectateur. Il s’agit de lui faire prendre conscience que l’acte de voir s’apparente à un procédé constructif permettant de revivre la réalisation de l’objet.L’artiste le plus emblématique de cette évolution est sans aucun doute le Hongrois László Moholy-Nagy. Fort de ses débuts constructivistes, il contribue à ouvrir le Bauhaus de Weimar, où il enseigne depuis 1923, aux technologies du monde moderne comme la photographie et le film. Son influence grandit encore avec le déménagement de l’école dans la ville industrielle de Dessau, en 1925. Dans le tout premier numéro du journal de l’établissement, il illustre son article sur les rapports entre l’esprit et la technique modernes par une comparaison entre des photo graphies réalisées à l’aube du xxe siècle par Julius Neubronner, qui avait fixé un appareil sur un pigeon-voyageur, et celles, complètement abstraites, produites par l’entreprise Junkers-Luftbild, une succursale du constructeur aéronautique Junkers dont le siège était implanté à Dessau. L’esthétique planimétrique de ces vues plongeantes inspire autant Paul Klee que Vassily Kandinsky, qui les utilise pour ses cours au Bauhaus. […] »
Vassily Kandinsky, Akzent in Rosa [Accent en rose], 1926
Huile sur toile, 100,5 x 80,5 cm
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris © ADAGP, Paris 2013 © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat
« une modernité en survol » (p. 39-40)
angela lampe
Extrait du catalogue Vues d’en haut, éditions du Centre Pompidou-Metz
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EXTENSION
En avion, le champ de vision s’élargit et permet une sorte d’immersion dans un espace étendu aux perspectives multiples. László Moholy-Nagy parle d’une « nouvelle expérience de l’espace », plus complète. Comme son compatriote Andor Weininger, il cherche à en reproduire les effets de simultanéité dans des projets scénographiques immersifs et novateurs. L’artiste Herbert Bayer les transpose, de façon révolutionnaire, dans un dispositif d’accrochage qui investit l’espace d’exposition du sol au plafond. L’abandon d’un point de fuite fixe conduit les membres du groupe De Stijl, emmené par Theo van Doesburg, à développer une architecture en expansion qui s’appuie sur le renouvellement du dessin axonométrique.
« L’importance des vues aériennes dans le modernisme devient une question fascinante quand on l’applique à l’art abstrait, notamment parce que le point de vue y est incertain par l’absence d’image reconnaissable. Avec ses plans de couleurs primaires et ses angles droits, le mouvement De Stijl a été l’un des pionniers de l’abstraction, mais il est rare qu’on étudie les œuvres abstraites qu’il a produites sous l’angle du « point de vue ». Theo van Doesburg, fondateur du mouvement et directeur de la revue De Stijl (1917-1928), peintre autodidacte, sculpteur, écrivain, poète et, plus tard, architecte et urbaniste, est aussi à l’origine d’un renouveau des dessins axonométriques. Ces dessins, qui donnent une impression de vue d’en haut, objective et extérieure — avec leurs plans dynamiques en diagonale qui semblent glisser les uns sur les autres — marquent d’ailleurs le début d’un débat sur la diagonale et d’un désaccord avec le cofondateur et théoricien du mouvement, Piet Mondrian, l’un des grands précurseurs de la peinture abstraite. Mondrian insistait en effet sur la perpendiculaire, et ses tableaux se définissent par rapport aux verticales et aux horizontales de l’architecture. Comme beaucoup de ses confrères de De Stijl, il a la vision à venir d’une convergence harmonieuse de tous les arts en un environnement total aux couleurs vives. Il a cherché à transformer le contexte de son temps en adoptant ce que l’on pourrait appeler une « vision de dedans ». En réexaminant la tension entre les cofondateurs du mouvement — ou, pourrait-on dire, en adoptant une vision de l’intérieur —, on découvre une perspective nouvelle sur la vue d’en haut, sur la vue de dedans et sur la relation entre les deux. Paradoxalement, les deux artistes exploraient des moyens différents dans leur poursuite d’un but très semblable : une expansion dynamique et omnidirectionnelle, sans point de vue fixe ni individualisé.Rétrospectivement, Mondrian et Gerrit Rietveld, designer devenu architecte, apparaissent comme les deux artistes De Stijl les plus représentatifs ; ils ont créé pour le mouvement une sorte de paradigme, qui, selon moi, est un principe d’équilibre en expansion auquel on ne parvient que par des compositions faites de lignes abstraites et de plans colorés. Ces éléments, disposés de façon asymétrique et dynamique, s’étendent vers l’extérieur, se croisent et sortent pour ainsi dire des limites de l’œuvre pour se rattacher, au-delà, à différents éléments qui leur correspondent. L’art devient un modèle de connectivité en expansion pour les personnes et les choses avec lesquelles elles s’identifient. Pour saisir ce paradigme, il importe d’adopter le point de vue de dedans, en entrant frontalement dans le tableau par une démarche subjective d’intériorisation, ou encore en s’immergeant pleinement dans une ambiance De Stijl, par exemple dans l’atelier parisien de Mondrian — aujourd’hui disparu — ou dans la célèbre Schröderhuis de Rietveld à Utrecht, de 1924-1925.[…] Il convient ici de citer Jacobus Johannes Pieter Oud, qui, peu après la création du mouvement, a été nommé architecte de la ville de Rotterdam. Il a présenté certains de ses projets urbains sous forme de vues aériennes, par exemple dans le projet aquarellé de logements municipaux de Blijdorp, en 1931, où apparaît même la pointe d’une aile d’avion à deux ponts. Le seul Belge était le sculpteur et peintre Georges Vantongerloo qui, après avoir quitté le mouvement au début des années 1920, a, pendant un temps, conçu des aéroports. […] »
« de Stijl : la vision de dedans » (p. 162-164, traduit de l’anglais par Jean-François allain)
marek WieCzorek
Extrait du catalogue Vues d’en haut, éditions du Centre Pompidou-Metz
Theo van Doesburg, Composition X, 1918
Huile sur toile, 64 x 45 cm
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat
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VueS d’en haut
DISTANCIATION
Au milieu des années 1920, émerge sous la plume de László Moholy-Nagy une nouvelle conception esthétique qui marque la photographie moderniste à travers toute l’Europe. L’essence de cette Nouvelle Vision, qui privilégie les angles de vue insolites comme celui de la plongée, réside dans une complexification de notre mode de perception. Méconnaissable, entraînant souvent une perte d’échelle qui brouille la distinction entre le proche et le lointain, le monde vu du dessus paraît comme éloigné. Se muant en un processus constructif, l’acte de voir amène le spectateur, selon la théorie brechtienne de l’effet de distanciation, à prendre conscience de son pouvoir de renversement. En phase avec la dynamique et l’apesanteur de la vie moderne, les photographes comme André Kertész, Germaine Krull ou Umbo favorisent alors les motifs urbains vus en surplomb – les ponts, les places, les voies ferrées – auxquels ils se plaisent à conférer une qualité onirique, voire fantastique.
« En 1931, une nouvelle mouture de l’exposition « Film und Foto » est l’occasion de ce constat : « Aucun moyen de la nouvelle photographie n’est déjà tant devenu une mode que la vue d’en haut. Certains photographes croient qu’il suffit de prendre les choses d’en dessus pour être moderne. Mais il est vrai qu’aucun autre moyen de la nouvelle photographie n’a apporté tant de précieuses stimulations à la photographie appliquée. » Dans la République de Weimar finissante, la vue d’en haut incarnerait donc, plus que toute autre, la modernité en photographie — plus que le photogramme, plus que le gros plan, plus aussi que son double symétrique, la vue en contre-plongée, qui ne connaîtra jamais tout à fait la même postérité. C’est qu’elle possède bien des atouts en regard de ce que l’on commence à nommer la « Nouvelle Vision » ou plus souvent encore la « nouvelle optique ». La vue d’en haut rompt de façon ostensible avec les conventions perspectives occidentales, fondées sur un regard frontal à hauteur des yeux, pour exalter une nouvelle mobilité des points de vue et contribuer à la reconquête d’un rapport plus riche, plus ouvert, plus dynamique au monde. Elle soumet par là même l’environnement familier à un processus de désorientation et de dépaysement fondamentaux, et symbolise ainsi une photographie destinée non pas tant à reproduire le monde tel qu’on croit le connaître qu’à en révéler des dimensions insoupçonnées, à l’instar de la chronophotographie ou des vues aux rayons X : l’appareil se donnerait avec elle comme un véritable producteur de connaissances. Elle atteste dès lors de l’optimisation fondamentale de la perception humaine promise par les nouveaux appareillages optiques, et partant, de leur force prothétique.En outre, si les formes très hétéroclites agrégées sous le label « Nouvelle Vision » sont toutes traversées par le rêve commun d’une puissance scopique démultipliée par la technique, elles en proposent en définitive des conceptions assez disparates, voire contradictoires. Seule la catégorie « vue d’en haut » sans doute a été en mesure de concilier ces dimensions multiples, puisqu’elle recouvre elle-même deux types de photographies finalement bien distinctes, mêmes si elles sont souvent associées dans les discours d’alors : la vue en plongée, saisie dans un contact maintenu avec le sol, et la vue aérienne proprement dite, prise d’avion ou de ballon, qui installe le regard dans un état d’apesanteur inaccoutumé. Ces deux types d’images supposent non seulement des situations très différentes du point de vue, mais, plus profondément, des définitions divergentes de l’idée même de prothèse. Dans le premier cas, l’appareil photo a charge d’intensifier la mobilité propre du corps humain, de réveiller des potentialités physiques et perceptives engourdies afin de retrouver une vision plus vivante, plus incarnée que celle mise en jeu dans la tradition perspective occidentale. Dans l’autre, il s’agit au contraire de dépasser les limites physiques de la perception humaine, de désolidariser corps et vision pour atteindre des images sans point de vue, sans identification possible du spectateur à une quelconque incarnation de l’instance observatrice. Plus de corps d’un côté, plus de machine de l’autre.Pour les protagonistes de la Nouvelle Photographie, cette distinction entre images du corps et célébration de son dépassement a d’autant plus de réalité que, s’ils peuvent eux-mêmes signer les vues en plongée non aériennes, profitant des fenêtres, des balcons ou de la simple hauteur de l’œil pour produire ces clichés (avec le lancement du Leica en 1925, la tenue de l’appareil photographique passe du niveau du ventre à celui du visage), la vue aérienne reste, elle, une image hautement spécialisée qu’ils ne peuvent intégrer à leurs publications ou leurs expositions que sur le mode de l’appropriation. […] »
« Vue aérienne, vue en plongée, nouvelle vision » (p. 209-210)
oliVier lugon
Extrait du catalogue Vues d’en haut, éditions du Centre Pompidou-Metz
Umbo, Unheimliche Strasse [Rue inquiétante], 1928
Épreuve gélatino-argentique, 35,5 x 27,9 cm
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris © Gallery Kicken Berlin / Phyllis Umbehr / ADAGP, Paris 2013 © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Hervé Véronèse
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DOMINATION
Exaltant et enivrant, le point de vue surélevé procure une sensation de puissance. Il sied mieux aux chorégraphies orchestrées de foule, pour lesquelles l’intellectuel allemand Siegfried Kracauer a forgé en 1927 la notion d’« ornement de la masse », en se référant explicitement aux vues aériennes. Avec la montée des régimes totalitaires, cette vision dominatrice est adoptée autant par les artistes de l’Aeropittura futuriste que par les films de propagande nazis. Parallèlement, les vues aériennes commencent aussi à inspirer Le Corbusier pour ses projets d’urbanisation à Rio de Janeiro ou à Alger, entraînant chaque fois une transformation radicale du territoire existant. Aux États-Unis, la photographie depuis un avion, notamment celle de Margaret Bourke-White, devient dans de nouveaux magazines comme LIFE, fondé en 1936, un outil de propagande efficace pour mettre en scène la suprématie américaine.
« Dominant la production des innombrables artistes associés au mouvement futuriste de F. T. Marinetti dans les années 1930 et au début des années 1940, l’imagerie vertigineuse de l’Aeropittura suscite de vives réactions chaque fois qu’elle est exposée. Ce n’est pas toujours, il est vrai, pour des raisons d’ordre esthétique : en effet, les critiques adressées à ce genre pictural semblent souvent inspirées par une condamnation véhémente de la manière dont son aspiration originelle — une fascination pour les aspects lyriques et poétiques du vol — a été dévoyée à la fin des années 1930 pour mieux servir les besoins de la propagande fasciste. Mais ces reproches n’empêchent pas de reconnaître la force dramatique, grisante et « viscérale » de l’aéropeinture futuriste.En un sens, il est difficile de définir la mécanique purement visuelle qui fait l’efficacité des œuvres relevant de l’Aeropittura. Le mot, en effet, désigne moins un style de peinture qu’un thème qui a été exploré sur une longue période et a fait appel à des vocabulaires picturaux très différents, qui vont de l’abstraction biomorphique au réalisme expressionniste. On peut néanmoins y trouver un dénominateur commun : l’ambition partagée de communiquer quelque chose des sensations et des émotions associées au vol, plutôt que de représenter froidement des machines volantes ou des paysages vus du ciel. La force d’une grande partie de l’Aeropittura tient donc au fait que son imagerie découle d’une connaissance vécue de « l’immense drame visuel et sensoriel du vol », qui, selon le manifeste qui en définit les principes, est une condition que dans l’œuvre, beaucoup plus sans doute que dans n’importe quelle image aérienne réalisée avant ou depuis. […]Certaines techniques de composition contribuent à nous faire entrer de plain-pied dans les œuvres aérofuturistes : elles nous soulèvent du sol et nous placent directement dans le cockpit, nous transformant d’observateur (passif) en participant (actif), impliqué émotionnellement et spatialement. Parmi les plus célèbres, En piqué sur la ville (1939), de Tullio Crali, est particulièrement emblématique, car le spectateur se retrouve dans le rôle du copilote, tendant le cou pour regarder avec appréhension par-dessus l’épaule de l’homme qui est aux manettes, tandis que les immeubles semblent se précipiter vers lui à toute vitesse. Les images de l’arène de Vérone, peintes par Renato Di Bosso sur des panneaux circulaires rotatifs, nous permettent même de décider à quelle vitesse, et dans quelle direction, nous souhaitons tourner en spirale au-dessus de la ville antique que nous survolons. Par de tels procédés, le peintre non seulement nous communique l’expérience qu’il a vécue, mais il nous plonge dans l’action et nous y associe. Crali, l’un des plus éminents représentants du genre, se souvient avec fierté d’un pilote professionnel qui lui avait avoué avoir souffert de vertige en visitant l’une de ses expositions. En ce sens, l’Aeropittura peut apparaître comme l’accomplissement ultime d’une des premières ambitions du futurisme : placer le spectateur « au centre du tableau » ; ainsi, « il n’assistera pas, mais il participera à l’action ». […] »
Tullio Crali, In tuffo sulla città [En piqué sur la ville], 1939
Huile sur toile, 130 x 155 cm
© Museo d’arte moderna e contemporaneo di Trento e Rovereto, Rovereto
« perspectives sur l’aeropittura » (p. 242-244, traduit de l’anglais par Jean-François allain)
ChriStopher adamS
Extrait du catalogue Vues d’en haut, éditions du Centre Pompidou-Metz
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VueS d’en haut
galerie 1 TOPOGRAPHIE
Avec l’essor de l’aviation civile, le survol des territoires devient après-guerre une source d’inspiration féconde pour les artistes, notamment aux États-Unis. À la suite du basculement instauré par les drippings de Jackson Pollock, la cartographie s’impose comme un nouveau modèle esthétique pour la peinture abstraite des années 1950 et 1960, de Sam Francis à Georgia O’Keeffe, en passant par Richard Diebenkorn. L’archéologie aérienne, qui avait permis à partir des années 1920 de révéler des structures du territoire invisibles à l’œil nu, constitue une référence pour les artistes du Land Art. Dès la fin des années 1960, Robert Smithson, Dennis Oppenheim et Peter Hutchinson commencent à élargir le champ de l’art à l’espace topographique. Leurs interventions monumentales, souvent éphémères, sont restituées par le biais d’une documentation qui, elle aussi, privilégie le point de vue en hauteur. La vision aérienne permet également aux architectes et urbanistes comme Frei Otto ou Michel Desvigne de mettre en perspective l’échelle territoriale de leurs édifications.
Spiral Jetty de Robert Smithson (1970), Time Track de Dennis Oppenheim (1969), Five Conic Displacements de Michael Heizer (1969), Las Vegas Piece de Walter de Maria (1969), Parícutin Volcano Project de Peter Hutchinson (1970) : une iconographie maintes fois reproduite nous a accoutumés à nous représenter ces travaux ainsi que d’autres exemples du courant des earthworks sous l’aspect de vues aériennes. Ce lien entre ce que l’on nomme plus communément aujourd’hui le Land Art et le regard surplombant s’explique très facilement par la monumentalité des œuvres, l’œil ne pouvant les embrasser tout entières qu’en prenant de la hauteur. À cela s’ajoute le fait que les artistes se sont parfois servis d’hélicoptères ou de petits avions pour repérer les sites où réaliser leurs travaux. Plus important, le modèle de la vue aérienne a joué un rôle clé dans la genèse de ce type d’art.Un déclencheur bien connu aura été, en juin 1967, la parution dans Artforum de l’article de Smithson, « Towards the Development of an Air Terminal Site », dans lequel l’artiste décrit sa participation en tant que consultant à un projet de construction d’un terminal pour l’aéroport régional de Dallas-Fort Worth. Comportant la première occurrence du terme « earth works » (encore écrit en deux mots) dans un contexte artistique, ce texte est également une invitation adressée aux autres artistes à s’engager dans la voie nouvelle d’un travail de « sélection » et d’« exposition » de sites. Smithson propose de réaliser aux abords de la piste d’atterrissage des œuvres conçues par quatre artistes (Carl Andre, Sol LeWitt, Robert Morris et lui-même) pour être vues spécifiquement depuis les avions en vol. Restés à l’état de projets, ces travaux nourriront néanmoins l’épanouissement du mouvement des earthworks proprement dit à partir de 1968.Comme toutes les évidences, cependant, l’association entre vue aérienne et earthworks ne laisse pas d’être problématique, et ce essentiellement pour deux raisons. En premier lieu, ce point de vue tend à constituer le paysage en tableau, une conséquence a priori regrettable pour des artistes en rupture avec la tradition de la peinture. C’est le reproche qui se dégage notamment de l’important essai de Morris sur les lignes de Nazca, « Aligned with Nazca » (1975). Alors que le site archéologique péruvien doit sa découverte ainsi que sa renommée à la vue d’en haut, l’artiste préfère l’explorer à pied. En effet, « la photographie aérienne nous ramène à ce que nous attendions. Vue d’en haut, la terre nous apparaît comme un mur à 90 degrés. Nous voyons les lignes selon l’élévation familière qui nous révèle chaque artefact culturel — qu’il s’agisse d’un immeuble, d’une œuvre d’art, d’une photographie, ou du texte imprimé sur [la] page ».[…] »
Jackson Pollock, Painting (Silver over Black, White, Yellow and Red) [Peinture (Argent sur noir, blanc, jaune et rouge)], 1948
Peinture sur papier marouflé sur toile, 61 x 80 cm
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris © ADAGP, Paris 2013 © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat
« du ciel à la terre. les earthworks et la vue aérienne » (p. 305-306)
lariSa dryanSky
Extrait du catalogue Vues d’en haut, éditions du Centre Pompidou-Metz
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URBANISATION
Si le dynamisme de la ville verticale constituait le paradigme des visions urbaines d’avant-guerre, l’étendue d’un tissu citadin disloqué qui, à l’instar de Los Angeles, se dissout en un réseau de circulation désincarné et lointain, commence à intriguer les artistes tel Ed Ruscha dès les années 1960. Déjouant les codes esthétiques de la représentation totalisante des métropoles modernes, aussi sublime que fictionnelle, leurs œuvres invitent à une lecture plus critique de l’approche aérienne. Le photographe allemand Wolfgang Tillmans nous confronte ainsi avec la banalité que la vue depuis un hublot représente aujourd’hui pour un passager d’avion. La vue du ciel demeure également un outil privilégié pour dénoncer les failles de la modernisation urbaine et l’échec de l’utopie collective, dont témoignent les phénomènes de densification des centres-villes ou de standardisation du bâti pavillonnaire.
« […]Aux États-Unis, la Fairchild Aerial Survey Company a bâti, entre les années 1920 et 1960, un véritable empire autour de l’imagerie aérienne commerciale, dont la diffusion de masse a profondément façonné l’imaginaire collectif de la ville. Le pattern géométrique régulier des villes américaines, conçues sur un plan en damier, ne pouvait que séduire les nombreux artistes épris de la grille, cet idiome moderniste grâce auquel « l’œuvre d’art se présente comme un simple fragment, comme une petite pièce arbitrairement taillée dans un tissu infiniment plus vaste », selon l’analyse de Rosalind Krauss. Cette idée se voit presque littéralement appliquée par Sol LeWitt — adepte s’il en est de la grille — dans une série de découpes de cartes et de vues aériennes de villes, qualifiées de rips ou déchirures. Il y injecte une dimension subjective à la neutralité de la représentation cartographique en partant d’éléments de son propre vécu pour décider de l’incision de formes géométriques. Dans Map of New York City With the Area Between the Points Where I Have Lived Removed (1979), ce sont par exemple les différents lieux d’habitation de l’artiste à Manhattan qui déterminent la localisation de cinq points à partir desquels la découpe s’effectue. Comme l’a noté avec à-propos Marie-Ange Brayer : « L’espace cartographique de la vue aérienne inclut de cette façon la carte délimitée par Sol LeWitt qui vient contredire l’espace perspectif et toute notion de grille pour y substituer une surface opaque de non-inscription. »La mythique photogénie de New York a été supplantée, depuis les années 1960, par celle de Los Angeles, ville qui incarne la quintessence de la métropole postmoderne, dotée d’une structure horizontale si étendue, décentralisée et fragmentée que la perception de son schéma organisateur en devient malaisée. Capitale de l’industrie cinématographique, mais aussi aéronautique, la bien nommée « Cité des anges » cristallise, à maints égards, un imaginaire aérien du paysage urbain contemporain. Il n’y a qu’à se tourner vers l’œuvre d’un Ed Ruscha pour mesurer la fascination qu’elle exerce sur quantité de créateurs. Son attache indéfectible à cette ville et son intérêt déclaré pour la vue en surplomb constituent un sujet de prédilection qui n’a cessé d’alimenter sa production photographique, picturale et graphique. De multiples vols effectués en 1985 entre Los Angeles et Miami pour y réaliser une commande publique, ont ainsi inspiré à Ruscha la série de tableaux baptisés City Lights, lesquels portent, en arrière-plan de messages langagiers, le motif all-over d’une vue nocturne de la grille lumineuse tracée par les intersections de rues et de boulevards. Oscillant entre abstraction et figuration, ces toiles, qui évoquent immanquablement l’influence revendiquée par l’artiste du minimalisme et surtout de Piet Mondrian, traduisent également son goût prononcé pour le point de vue oblique procuré par le voyage en avion, qu’il retranscrit par une perspective diagonale imprimant vitesse et profondeur à la surface plane et statique du tableau. Par ailleurs, les City Lights tendent à confondre les physionomies de Los Angeles et Miami qui, depuis les airs, forment une « ville générique » pour employer une expression de l’architecte Rem Koolhaas.[…] »
Ed Ruscha, Wen Out for Cigrets [Sorti ach’ter des cig’rettes], 1985
Huile et émail sur toile, 162,6 ×162,6 cm
© Collection Sylvio Perlstein, Anvers (Belgique) © Ed Ruscha
« Vol au-dessus des métropoles : le paysage urbain en fragments » (p. 345-346)
aleXandre quoi
Extrait du catalogue Vues d’en haut, éditions du Centre Pompidou-Metz
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SUPERVISION
Avec les progrès des technologies spatiales, la surveillance depuis le ciel est devenue le premier champ d’application de l’imagerie aérienne. L’automatisation d’un pouvoir désindividualisé est aujourd’hui couramment à l’œuvre dans les opérations militaires, comme le signale l’usage récurrent des drones. Cette supervision panoptique s’étend également au domaine civil, non seulement à travers la multiplication des caméras dans l’espace urbain, mais aussi grâce à l’apparition, en 2005, d’un outil de connaissance populaire tel que Google Earth, qui inspire des artistes comme Mishka Henner. Sur un autre plan, la photographie aérienne facilite le contrôle sur l’état de notre planète. Nombre de photographes contemporains cherchent à alerter le public sur les dangers écologiques que nous encourons, en misant tantôt sur la puissance iconique de ces images, comme Yann Arthus-Bertrand, tantôt sur leur faculté à en dévoiler les mécanismes sous-jacents, à l’instar de l’Américain Alex MacLean.
A l'occasion de l'exposition, une commande exceptionnelle a été confiée à Yann Arthus-Bertrand, qui réalise des vues aériennes de la ville de Metz et de l'agglomération de Metz Métropole. Ce projet bénéficie d'un financement de la Communauté d'agglomération de Metz Métropole.
Alex MacLean, Big Dimensions [Grandes Dimensions], 30 avril 2010
C-print, 30 x 40 cm
Courtesy l’artiste et Galerie Gabrielle Maubrie, Paris © Alex MacLean. Courtesy Dominique Carré
« […][Alex MacLean], formé auprès de John Brinckerhoff Jackson, le grand théoricien américain du paysage, a appris à piloter au cours de ses études d’architecte à l’université de Harvard. À la différence de Garnett, MacLean est donc, de par sa formation, particulièrement habitué à déchiffrer les signes visibles dans le paysage. Sa grande originalité, en l’occurrence, est de cumuler ces trois compétences : pilote, photographe et architecte paysagiste. Les images de MacLean obéissent à un protocole strict combinant différents angles de prises de vue et diverses altitudes. Mais surtout, son esprit analytique et son sens aigu de l’observation sont secondés par un grand sens artistique de la lumière et de la composition, qui confère à ses œuvres une identité assez étrange et les situe entre art et science, en nous procurant à la fois plaisir esthétique et information.Taking Measures a été réalisé en collaboration avec le paysagiste anglais James Corner, qui a accompagné le travail du photographe avec des cartes de sa fabrication et quelques images qu’il a lui-même prises au sol. Le résultat est ainsi décrit par Michael Van Valkenburgh dans l’avant-propos du livre : « Les photographies d’Alex MacLean, ainsi que les superpositions de collages et les écrits de James Corner, révèlent certaines origines et certains processus des modèles qui se développent toujours dans la construction du paysage contemporain américain. Leurs images remarquablement évocatrices fournissent des indices pour déchiffrer les sources et les qualités du paysage construit. » Ces idées de construction et de processus sont au centre du livre. MacLean et Corner montrent comment l’histoire s’inscrit dans la géographie, et comment ce que l’on appelle nature est le résultat de transformations humaines complexes qui constituent, selon l’expression de Denis Cosgrove, un paysage culturel. […]Les images du ciel peuvent être trompeuses et grisantes, pour celui qui les observe comme pour celui qui les prend. Le malin génie des airs est susceptible d’entraîner le photographe à la dérive des formes et de lui faire, en quelque sorte, perdre pied. Il prend parfois le visage d’un éditeur qui croit en la seule vertu des images et qui ruine ipso facto ces étranges représentations, à la fois très abstraites et très concrètes, qui demandent sans cesse à être interprétées. Les plus belles images prises du ciel sont toujours instructives ; devenues pur jeu formel, elles perdent vite tout intérêt. La photographie aérienne de MacLean s’intéresse aux transformations que les hommes font subir à notre monde pour en révéler les impasses. Plus qu’il ne dénonce, MacLean montre, tout simplement, et ce que nous voyons donne profondément à réfléchir. Le paradoxe qu’il sait cultiver à merveille réside dans le fait que ses images sont dotées de véritables qualités esthétiques tout en constituant des moyens d’investigation extrêmement précis. Cette alliance ou, disons même, cet ajustement de la forme artistique à l’outil analytique, produit un effet troublant, comme si nous entendions dans un mouvement symphonique le grondement des catastrophes à venir, mais sans les voir, sachant bien à quel phénomène ces sons correspondent, tout en éprouvant le besoin que quelqu’un nous l’explique. La terre vue du ciel nous fournit l’image anticipée d’un monde qu’il nous appartient encore de changer : une image, en un sens, plus effrayante, mais probablement plus efficace qu’un long discours. »
« Vision et conscience de la terre à travers les albums de photographie aérienne depuis 1945 » (p. 382-385)
gilleS a. tiBerghien
Extrait du catalogue Vues d’en haut, éditions du Centre Pompidou-Metz
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« le point de vue décollé » (p. 405)
triStan garCia
Extrait du catalogue Vues d’en haut, éditions du Centre Pompidou-Metz
« […]Là où tombe le regard d’abord, je grimpe en haut de la montagne et je regarde la vallée en contrebas. Voici le pays que je connais bien pour l’avoir traversé ou pour y avoir vécu quelques années, les villes et les villages, les rues et les routes que j’ai arpentées, les demeures des gens que j’ai rencontrés, les maisons où je ne suis jamais entré, mais aussi les forêts dans lesquelles je me suis perdu, les rivières que j’ai traversées. À présent, j’observe une carte. Alternativement je repère dans le paysage des marques saillantes, les courbes d’un fleuve, le dessin des ombres et l’orientation du soleil, les contreforts montagneux, les grappes d’habitations, et je parcours les figures dessinées sur la carte. Je rapporte les unes aux autres, jusqu’à déterminer où je me trouve sur le plan. Et puis je me connecte sur mon téléphone à un service qui me permet d’accéder aux images satellitaires. Il me semble que mes affects, sans changer du tout au tout, se teintent différemment. Un effet mêlé de mélancolie, de contrôle et de savoir produit en moi l’étrange sensation qui est la mienne chaque fois que je prends tout de haut. Cet effet trouve une explication métaphysique : c’est une perspective supplémentaire sur les choses, qui complète leur profil mais éloigne de moi l’objet en soi. Il reçoit aussi une explication religieuse : je fais l’expérience déceptive de prendre la place symbolique d’un dieu sans en devenir un. Enfin, le phénomène est politique : je m’intègre dans un dispositif technologique de mise à distance du territoire, qui transforme mon humanité en matériau à étudier et à gérer. Mais ces trois explications partielles ne seraient rien sans la clé qui me donne le sens premier de ce regard. Parce que le haut et le bas sont le résultat d’une négociation incessante entre un organisme vivant et la force gravitationnelle de la planète, le regard humain le plus fréquent, celui dont la ligne de jauge est horizontale, oppose à la gravité une tout autre force. Le regard humain, c’est un vecteur perpendiculaire à la force gravitationnelle. C’est une résistance à la pesanteur par la perception. Au contraire, la vue d’en haut consiste à laisser choir le regard. Le point de vue ne s’oppose alors plus à la gravité, mais l’épouse, de haut en bas, du ciel vers le sol. Le point de vue d’en haut, c’est le point de vue de la gravité elle-même. C’est le regard donné à la force physique aveugle. Voilà peut-être le sens du sentiment qui nous étreint devant les images vues du ciel. À mesure que le point de vue défait la gravité, grâce aux progrès de l’aéronautique, notre regard chute de plus en plus haut et nous adoptons le regard de la gravité sur nos propres vies. Voilà bien notre regard moderne : décollé, vertical, mélancolique, qui contrôle et qui sait tout d’en haut. Voilà comment sont nos yeux d’aujourd’hui, et voilà où en est notre point de vue. Car il existe une histoire discrète du point de vue, qui ne répond pas aux grandes questions classiques sur la subjectivité et sur l’objectivité. Cette histoire du point de vue ne passe ni par la conscience de soi, qui s’est incarnée en peinture dans le genre du portrait, ni par la conscience de l’existence du monde extérieur, qui s’est davantage exprimée dans le genre paysagiste. Non, elle passe plutôt par l’histoire de la cartographie,
des positions de surplomb et de la photographie aérienne. Elle raconte le décollement progressif du point de vue humain par le haut, dans l’espoir de nous repérer quelque part sur le sol, dans l’attente de nous apercevoir nous-mêmes au milieu de ce qui nous entoure. Et pour ce faire, nous déléguons notre point de vue à la gravité qui nous attache à notre planète. L’être humain ne veut pas seulement se voir, ni voir le monde tel qu’en lui-même. L’être humain veut voir d’en haut où il se trouve dans le monde ; et il veut le voir en donnant des yeux à la force qui le retient sur terre. Chaque culture et chaque époque transforment cette impulsion première. Chacune décolle le point de vue à sa façon et produit ainsi un certain style de représentations destinées au repérage et à la localisation. Et si on nous demandait : « Quel a été le point de vue de la modernité en Occident ? », nous aurions peut-être la réponse. C’est celui dont la perspective envolée à la fois triomphe de la force gravitationnelle et s’y abandonne, en arrachant le point de vue à notre corps et à notre sol mais en laissant retomber le regard sur nous-mêmes, comme un simple objet en chute libre. »
FoCuS Sur « éCho d'éChoS : VueS plongeanteS, traVail in Situ, 2011 »L’œuvre monumentale de Daniel Buren Écho d’échos : Vues plongeantes, travail in situ, 2011 est montrée jusqu’à la fin de l’exposition Vues d’en haut.
Daniel Buren a créé pour la terrasse de la Galerie 1 Écho d’échos : Vues plongeantes, travail in situ, 2011 dans le prolongement de son exposition Échos, travaux in situ, 2011, qui fut présentée de mai à septembre 2011 en Galerie 3.
Dans Écho d’échos : Vues plongeantes, travail in situ, 2011, le miroir souligne et magnifie l’architecture de Shigeru Ban et Jean de Gastines.
Echo d'échos : Vues plongeantes, travail in situ, 2011 (détail) © Daniel Buren
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3.liSte deS artiSteS
AABBOTT BereniceABDESSEMED AdelALBERS JosephALMENDRA WilfridArT errOristeARTHUS-BERTRAND YannATKINSON Lawrence
BBAY DidierBAYER HerbertBAYRLE ThomasBEL GEDDES NormanBERKELEY BusbyBLACK James WallaceBOULADE Antonin et LéoBOURKE-WHITE MargaretBRAQUE GeorgesBRIDGES MarilynBÜCHEL ChristophBUCKMINSTER FULLER RichardBURKHARD Balthasar
CCAILLEBOTTE GustaveCARLINE RichardCHASHNIK IlyaCLOSKY ClaudeCOBURN Alvin LangdonCOGNEE PhilippeCRALI Tullio
DDALLAPORTA Raphaël DAUMIER HonoréDE PALMA BrianDEBORD Guy-ErnestDELAUNAY RobertDEUTSCH DavidDEVAMBEZ AndréDESVIGNE MichelDIEBENKORN RichardDOESBURG Theo vanDÜRER Albrecht
EEAMES Charles et RayEESTEREN Cornelis vanESTÈVE Maurice
FFAROCKI HarunFEININGER AndreasFERRARI LéonFRANCIS SamFRANCOIS MichelFREEDLAND ThorntonFRIEDMAN YonaFRIZE Bernard
GGEFELLER AndreasGEHR ErnieGERSTER GeorgGIACOMELLI MarioGIMPEL LéonGOLDBLATT DavidGORIN JeanGOWIN EmmetGRANDVILLE (Jean-Ignace-Isidore GERARD, dit)GRAUBNER OscarGRIAULE MarcelGROPIUS WalterGURSKY Andreas
HHADJITHOMAS Joana et JOREIGE KhalilHALLO Charles-JeanHAVILAND PaulHEARTFIELD JohnHENNER MishkaHINE Lewis WickesHOOVER H. EarlHUTCHINSON Peter
IICHAC PierreIGNATOVITCH Boris
JJOHNSON Dano et TRAVIS Jeffrey
KKANDINSKY VassilyKERTESZ AndréKLEE PaulKLIER MichaelKLUCIS GustavKONRAD AglaiaKOOLHAAS Rem KRULL Germaine
LLALANNE François-XavierLANDAU ErgyLE CORBUSIERLEGER FernandLEONARD ZoeLEWIS MarkLEWITT SolLISSITZKY ElLOTAR EliLUMIÈRE Auguste et Louis
MMACLEAN AlexMALEVITCH KasimirMAN RAY MARINETTI Filippo TommasoMASOERO FilippoMATTHEUER WolfgangMOHOLY-NAGY LászlóMOLE Arthur S. et THOMAS John DMONDRIAN PietMONET ClaudeMORRIS Robert
NNADAR (Gaspard-Félix Tournachon, dit)NAMUTH HansNAPANGARDI RUBY Rose YarrayaNEUBRONNER JuliusNEVINSON ChristopherNOGUCHI Isamu
OO'KEEFFE GeorgiaOPPENHEIM DennisOTTO FreiOUD Jacobus Johannes Pieter
PPERRAULT DominiquePETSCHOW RobertPICASSO PabloPOLKE SigmarPOLLOCK Jackson
RRICHTER GerhardRIEFENSTAHL LeniRISTELHUEBER SophieROH FranzROVNER MichalRUSCHA Ed
SSCHELCHER AndréSCHIELE EgonSCHUM GerrySEVERINI GinoSHEELER CharlesSMITHSON RobertSOUIETINE NikolaïSTEICHEN EdwardSTEVENS Albert WilliamSTORR MarcelSTRAND PaulSUPERSTUDIO
TTATO (Guglielmo SANSONI, dit)THIEL FrankTILLMANS WolfgangTISSANDIER GastonTOBEY Mark
UUMBO (Otto Umbehr, dit)UTAGAWA Sadahide
VVALLOTON FélixVANTONGERLOO GeorgesVOSTELL Wolf
WWADSWORTH Edward AlexandrerWEININGER AndorWENZ ÉmileWYLER William
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4.leS prêteurS
allemagne
Berlin
Akademie der Künste, Kunstsammlung
Bauhaus-Archiv Berlin
Berlinische Galerie — Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografie und Architektur
BPK — Bildagentur Preussischer Kulturbesitz Bildagentur für Kunst, Kultur und Geschichte
Bundesarchiv
Cologne
Galerie Gisela Capitain
Galerie Priska Pasquer
Galerie Thomas Rehbein
Museum Ludwig, Cologne
Theaterwissenschaftliche Sammlung, University of Cologne / Germany
The Estate of Sigmar Polke
deSSau
Archiv Bernd Junkers
düSSeldorF
Galerie Bugdahn und Kaimer
Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen
FranCFort-Sur-le-main
Art Collection Deutsche Börse, Deutsche Börse AG
Städel Museum, Frankfurt am Main
hanoVre
Sprengel Museum — Kurt und Ernst Schwitters Stiftung
karlSruhe
Südwestdeutches Archiv für Architektur und Ingenieurbau, Karlsruher Institut für Technologie (KIT)
Staatliche Kunsthalle Karlsruhe
muniCh
Ketterer Kunst
Münchner Stadtmuseum
remagen
Landes-Stiftung Arp Museum Bahnhof Rolandseck
WolFSBurg
Kunstmuseum Wolfsburg
autriChe
Vienne
Albertina, Vienne
Belgique
anVerS
Collection Sylvio Perlstein — Anvers
eSpagne
madrid
Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
étatS-uniS
auStin, tX
Enspire
Harry Ransom Center, The University of Texas at Austin
BurBank, Ca
Warner Bros.
CheSter, Ct
LeWitt Collection
ChiCago
The Art Institute of Chicago
College park, md
National Archives and Records Administration
Colorado SpringS, Co
Colorado Springs Fine Arts Center
long iSland City, ny
The Noguchi Museum
neW york
Collection Amy Plumb Oppenheim
Galerie Pace/Mac Gill
Galerie David Zwirner
Moeller Fine Art Ltd
The Museum of Modern Art
Time & Life Pictures / Getty Images
Pace Gallery
roCheSter, ny
George Eastman House
Santa BarBara, Ca
The Estate of R. Buckminster Fuller
Santa moniCa, Ca
Eames Office
WaShington, d.C.
Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution
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FranCe
BeauVaiS
Musée départemental de l’Oise
Chalon-Sur-Saône
Musée Nicéphore-Niépce, Ville de Châlon-sur-Saône
grenoBle
Musée de Grenoble
iVry-Sur-Seine
ECPAD
marne-la-Vallée
The Walt Disney Company France
metz
49 NORD 6 EST — Frac Lorraine
nanCy
Musée des beaux-arts de Nancy
neuilly-Sur-Seine
Turner Broadcasting System France
nanterre
Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC)
palaiSeau
EPI Diffusion
pariS
Altitude, agence photographique
Association Frères Lumière
Association Musée Air France
Bibliothèque historique de la Ville de Paris
Bibliothèque nationale de France
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne
Collection Liliane et Bertrand Kempf
Collection Ghislain Mollet-Viéville
école nationale supérieure des beaux-arts
Collection Xavier Barral, NASA/JPL/ University of Arizona
Fondation Le Corbusier
Galerie Bugada & Cargnel
Galerie Marian Goodman
Galerie In Situ
Galerie Kamel Mennour
Galerie Catherine Putman
Galerie Daniel Templon
Maison européenne de la photographie
Mobilier National, Manufactures des Gobelins, de Beauvais, de la Savonnerie
Musée de l’Armée
Musée d’art moderne de la Ville de Paris
Musée national Picasso
Musée d’Orsay
Musée du quai Branly
Observatoire du Land Art
Société française de photographie
Saint-ouen
Gaumont Pathé Archives
italie
milan
Touring Club Italiano Archive
roVereto
Mart — Museo di arte Moderna e contemporanea di Trento e Rovereto
trento
Museo dell’Aeronautica Gianni Caproni
payS-BaS
rotterdam
Nai — Nederlands Architectuurinstituut
royaume-uni
londreS
Archive of Modern Conflict
Galerie Hauser & Wirth
Imperial War Museum
Tate
SuiSSe
adligenSWill
Collection Chantal et Jakob Bill
Bâle
Fondation Beyeler, Riehen/Basel
Bern
Zentrum Paul Klee
genèVe
Musées d’art et d’histoire de la Ville de Genève
zuriCh
Galerie Gmurzynska
Ainsi que d'autres prêteurs qui ont souhaité conserver l’anonymat.
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5.le Catalogue
OUVRAGE COLLECTIF SOUS LA DIRECTION D’ANGELA LAMPE
ISBN : 978-2-35983-025-5 PARUTION : 18 mai 2013GENRE : catalogue d’exposition THÈME : arts plastiquesFORMAT : 22 x 27,5 cmRELIURE OTABIND™, 432 pagesPRIX (TTC) : 49 euros
© Éditions du Centre Pompidou-Metz, 2013
CONCEPTION GRAPHIQUE : Wijntje van Rooijen & Pierre Péronnet
IMAGE DE COUVERTURE : Berenice Abbott, Nightview, New York, 1932. The Art Institute of Chicago. © Berenice Abbott / Commerce Graphics, Courtesy Howard Greenberg Gallery, New York
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VueS d’en haut
Sommaire7 Alain Seban
Avant-propos
9 Laurent Le Bon Préface
10 Christoph Asendorf La vue d’en haut : un nouveau
mode de découverte du monde
32 Angela Lampe Une modernité en survol
49 Basculement
50 Thierry Gervais Expérimentations photographiques.
La vision en plongée, de Nadar
(1858) à Gaston Tissandier (1885)
62 Laure Jamouillé André Devambez
66 Thierry Gervais Voir en plongée, une nouveauté
de la Belle époque
78 Pascal Rousseau « L’art et l’air ».
Cubisme de conception et vision aérienne
94 PREMIèRE GUERRE MONDIALE
101 PLANIMéTRIE
102 Jonathan Black La terre lointaine : les artistes
modernistes britanniques et la
vue du ciel vers 1914-1919
116 Ansje van Beusekom et Carel Blotkamp Piet Mondrian, Composition n°5
avec plans de couleur 5, 1917
120 Alexandra Shatskikh La vue d’en haut : une topologie
de l’utopie avant-gardiste
136 Oliver Botar Lazlo Moholy-Nagy et la vue aérienne
144 Hans Georg Hiller von Gaertringen Entre réalité et abstraction.
Vassily Kandinsky, Paul Klee et
la photographie aérienne
161 EXTENSION
162 Marek Wieczorek De Stilj : la vision de dedans
172 Oliver Botar Le dérèglement sensoriel ou la formation
des sens pour la modernité : l’art de
l’ilinx et l’avant-garde européenne
184 Brenda Danilowitz Josef Albers : une vision libre
188 Alexandre Quoi Herbert Bayer et la vision étendue
195 DISTANCIATION
196 Georges Didi-Huberman Penser penché
208 Olivier Lugon Vue aérienne, vue en plongée,
Nouvelle Vision
228 Alexandre Quoi Le pont transbordeur de Marseille
232 Laure Jamouillé Robert Petschow
241 DOMINATION
242 Christopher Adams Perspectives sur l’Aeropittura
248 Teresa Castro L’ornement de la masse, de
Weimar à Hollywood
258 Aurélien Lemonnier Des yeux qui accusent : Le
Corbusier et la ville vue d’avion
262 Gaëlle Morel Margaret Bourke-White
270 Julie Jones Photographie « d’en haut » et culture
populaire aux Etats-Unis, de la grande
dépression à la guerre froide
276 SECONDE GUERRE MONDIALE
283 TOPOGRAPHIE
284 Laure Jamouillé Abstraction Aérienne
288 Philippe Peltier Temps du Rêve, site et vision du monde
292 Julien Bondaz et Teresa Castro Le terrain vu du ciel.
Photographie aérienne et sciences
sociales (d’une guerre à l’autre)
300 Raphaël Dallaporta
304 Larisa Dryansky Du ciel à la terre.
Les earthworks et la vue aérienne
314 Robert Smithson Aerial Art (1969)
316 Aurélien Lemonier La terre des hommes
322 Aurélien Lemonier Michel Desvignes, le paysage
par empreinte
325 URBANISATION
326 Marie-Ange Brayer Utopiques. Vues d’en haut dans
l’architecture expérimentale (1960-1970)
334 Laure Jamouillé Marcel Storr
338 Larisa Dryansky Ed Ruscha
342 Alexandre Quoi Vol au-dessus des métropoles :
le paysage urbain en fragments
363 SUPERVISION
364 Alexandra Müller L’angle mort de la supervision
374 Sophie Ristelhueber
376 Gilles A. Tiberghien Vision et conscience de la terre à
travers les albums de photographies
aériennes depuis 1945
388 Mishka Henner
393 Tristan Garcia Le point de vue décollé
407 ANNEXES
408 BIBLIOGRAPHIE GéNéRALE
412 INDEX
414 LISTE DES œUVRES EXPOSéES
424 GéNéRIQUE DE L’EXPOSITION
VueS d’en haut
18
liSte deS auteurS
Christopher Adams est assistant curator à l’Estorick Collection of Modern Italian Art à Londres. Il prépare actuellement à l’Université d’Essex sa thèse de doctorat, qui traitera des évolutions du futurisme italien dans les années 1940. Il a également publié plusieurs articles dans des revues telles que Baseline, Creative Review et Print Quarterly.
Christoph Asendorf est professeur titulaire de la chaire « Kunst und Kunsttheorie » à la Kulturwissenschaftliche Fakultät de l’Europa-Universität Viadrina, Francfort- sur-l'Oder. La traduction française de son ouvrage Super Constellation, sous-titré L’avion et la révolution de l’espace. L’influence de l’aéronautique sur les arts et la culture modernes, paraît en 2013 aux éditions Macula.
Ansje van Beusekom a étudié l’histoire de l’art à l’Université libre d’Amsterdam, où elle a obtenu son doctorat en 1998. Sa thèse a été publiée en 2001 sous le titre Kunst en Amusement. Reacties op de film als een nieuw medium in Nederland, 1895-1940 (Arcadia, 2001). Elle enseigne actuellement l’histoire du cinéma à l’Université d’Utrecht.
Jonathan Black a soutenu en 2003 à l’Université de Londres sa thèse portant sur la masculinité et l’image du soldat britannique durant la Première Guerre mondiale. Il a notamment publié Form, Feeling and Calculation: The Complete Paintings and Drawings of Edward Wadsworth (1889-1949) (P. Wilson, 2006) et The Face of Courage: Eric Kennington, Portraiture and the Second World War (Royal Air Force Museum, 2011).
Carel Blotkamp est professeur émérite d’histoire de l’art moderne à l’Université libre d’Amsterdam, commissaire d’expositions, critique d’art et artiste. Il est l’auteur de plusieurs monographies consacrées à Piet Mondrian, Pyke Koch, Ad Dekkers et Carel Visser et a dirigé des ouvrages portant sur les survivances du symbolisme, De Stijl et les tendances réalistes dans les années 1920 et 1930.
Julien Bondaz a soutenu sa thèse de doctorat, intitulée L’Exposition postcoloniale. Formes et usages des musées et des zoos en Afrique de l’Ouest, en 2009 à l’Université Lumière Lyon 2. Postdoctorant au musée du quai Branly, il a étudié l’histoire des collectes ethnographiques et zoologiques durant la période coloniale. Il poursuit actuellement ses recherches sur les patrimonialisations en Afrique de l’Ouest.
Oliver Botar est professeur d’histoire de l’art à l’Université de Manitoba (Canada). Spécialiste de l’art moderne d’Europe centrale, il a notamment publié Technical Detours: The Early Moholy-Nagy reconsidered (2006) et Biocentrism and Modernism (avec Isabel Wünsche, 2011). Il prépare pour 2014 une exposition autour de László Moholy-Nagy qui sera présentée à l’ICA de Winnipeg et au Bauhaus-Archiv de Berlin.
Marie-Ange Brayer, historienne de l’art, a été conservatrice-adjointe au Palais des beaux-arts de Bruxelles (1991-1993) puis pensionnaire à la Villa Médicis, où elle a mené une étude sur la cartographie dans l’art contemporain. Elle dirige depuis 1996 le Frac Centre, à Orléans, dont la collection est orientée sur le rapport entre l’art et l’architecture de recherche.
Teresa Castro, historienne de l’art et docteur en études cinématographiques, enseigne à l’Université de Paris III – Sorbonne Nouvelle. Elle poursuit actuellement ses recherches touchant aux problèmes de culture visuelle. Elle mène par ailleurs une activité de critique et de programmation de films en lien avec différentes revues et espaces, et a publié La Pensée cartographique des images. Cinéma et culture visuelle (Aléas, 2011).
Brenda Danilowitz, historienne de l’art, est conservatrice en chef à la Josef and Anni Albers Foundation. Commissaire de nombreuses expositions, elle a également dirigé les ouvrages To Open Eyes: Josef Albers at the Bauhaus, Black Mountain and Yale (Phaidon, 2006) et Anni and Josef Albers: Latin American Journeys (Hatje Cantz, 2007), et publié de nombreux essais et articles, notamment sur l’art d’Afrique du Sud et la photographie.
Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l’art, enseigne à l’École des hautes études en sciences sociales. Il a publié une quarantaine d’ouvrages sur l’histoire et la théorie des images, dans un large champ d’étude qui va de la Renaissance jusqu’à l’art contemporain, et qui comprend notamment les problèmes d’iconographie scientifique au xıxe siècle et leurs usages par les courants artistiques du xxe siècle.
Larisa Dryansky, ancienne élève de l’École normale supérieure (Ulm), est maître de conférences à l’Université de Paris-Sorbonne (Paris IV). Sa thèse de doctorat, intitulée Déplacements. Les usages de la cartographie et de la photographie dans l’art américain des années 1960 et du début des années 1970, est en cours de publication (coédition CTHS et INHA).
Tristan Garcia, docteur en philosophie et écrivain, inclassable et iconoclaste, a publié plusieurs essais — tels Forme et objet. Un traité des choses (PUF, 2011) et Six Feet Under. Nos vies sans destin (PUF, 2012) — et quatre romans, dont le premier, intitulé La Meilleure Part des hommes, a été l’un des événements de la rentrée littéraire 2008.
Thierry Gervais est assistant professor à la Ryerson University de Toronto, où il enseigne l’histoire de la photographie, et responsable de la recherche au Ryerson Image Centre. Rédacteur en chef de la revue Études photographiques, il a été co-commissaire des expositions L’Événement: les images comme acteurs de l’histoire (Jeu de Paume, 2007) et Léon Gimpel. Les audaces d’un photographe (Musée d’Orsay, 2008).
Hans Georg Hiller von Gaertringen, historien de l’art, est l’auteur de plusieurs ouvrages dont L’Œil du IIIe Reich, Walter Frentz, le photographe de Hitler (Perrin, 2008), Junkers Dessau: Fotografie und Werbegrafik, 1892-1933 (Steidl, 2010) et Schnörkellos: die Umgestaltung von Bauten des Historismus im Berlin des 20. Jahrhunderts (Mann Verlag, 2012).
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VueS d’en haut
Laure Jaumouillé est historienne de l’art. Elle a contribué à plusieurs expositions du Centre Pompidou-Metz : Chefs-d’œuvre ?, Erre. Variations labyrinthiques et Vues d’en haut. Depuis octobre 2012, elle fait partie du programme d’expérimentation en art et politique fondé par Bruno Latour à Sciences Po.
Julie Jones est docteur en histoire de l’art contemporain. Secrétaire générale de la Société française de photographie depuis 2008, elle est actuellement chargée de recherches au Cabinet de la photographie du Centre Pompidou. Elle a enseigné à l’École nationale supérieure des arts décoratifs, à l’Institut national du patrimoine, au Paris College of Art et à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Angela Lampe, après un doctorat en histoire de l’art à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne en 1999, a intégré la Kunsthalle Bielefeld en Allemagne. Depuis 2005, elle est conservatrice au service des collections modernes du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou. Elle a été la commissaire de nombreuses expositions dont les plus récentes sont Traces du Sacré (avec Jean de Loisy, 2008), Marc Chagall et l’avant-garde russe (2010-2011) et Edvard Munch. L’œil moderne (avec Clément Chéroux, 2011-2012).
Aurélien Lemonier, architecte DPLG et titulaire d’un DEA d’histoire et théorie de l’architecture, prépare actuellement une thèse de doctorat sur Roger Tallon à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Depuis 2009, il est conservateur au service Architecture du Centre Pompidou, et a été notamment commissaire de l’exposition De Stijl (2010).
Olivier Lugon, docteur en histoire de l’art, est professeur à l’Université de Lausanne. Spécialiste de l’histoire de la photographie allemande et américaine de l’entre-deux-guerres, de la photographie documentaire et de la scénographie d’exposition, il a récemment publié Fixe/animé : croisements de la photographie et du cinéma au xxe siècle (codirigé avec Laurent Guido) et Exposition et médias: photographie, cinéma, télévision (Lausanne, L’Âge d’Homme, 2010 et 2012).
Gaëlle Morel est conservatrice au Ryerson Image Centre de Toronto. La thèse qu’elle a soutenue sous la direction de Philippe Dagen a été publiée sous le titre Le Photo- reportage d’auteur: l’institution culturelle de la photographie en France depuis les années 1970 (CNRS, 2006). Elle a également été la commissaire de l’exposition Berenice Abbott (Jeu de Paume et Musée des beaux-arts de l’Ontario, 2012)
Alexandra Müller est chargée de recherches au Centre Pompidou-Metz. Elle a également travaillé en tant que chargée d’études et de réalisations culturelles au service des collections contemporaines du Centre Pompidou (Paris), et exercé les fonctions de rapporteur à la DRAC Île-de-France et de chargée de mission auprès de la direction des Affaires culturelles de la Ville de Paris (Maison de Victor Hugo).
Philippe Peltier, ethnologue et historien de l’art de formation, est conservateur en chef, responsable de l’unité patrimoniale Océanie-Insulinde au musée du quai Branly à Paris.
Alexandre Quoi, docteur en histoire de l’art contemporain, a enseigné dans les universités de Paris IV-Sorbonne, Limoges et Paris I Panthéon-Sorbonne. Chargé de recherches au Centre Pompidou-Metz, où il a été commissaire associé de Chefs-d’œuvre ? (2010), il a également conçu l’exposition Maxime Chanson. L’art, mode d’emploi (Palais de Tokyo, 2012) et est l’auteur de nombreux articles et essais.
Pascal Rousseau est professeur d’histoire de l’art à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et enseigne à l’Université de Genève. Il a été le commissaire des expositions Robert Delaunay (Centre Pompidou, 1999), Aux origines de l’abstraction (Musée d’Orsay, 2003) et Sous influence. Résurgences de l’hypnose dans l’art contemporain (Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, 2006).
Aleksandra Shatskikh, diplômée de l’Université d’État de Moscou, est l’une des spécialistes mondiales de l’avant-garde russe. Elle a publié de nombreux articles et ouvrages sur ce sujet : Kazimir Malevich: Collected Works in Five Volumes (Moscou, Gilea, 1995-2004), Vitebsk: Life of Art 1917-1922 (Yale University Press, 2007) et Black Square: Malevich and the Origin of Suprematism (Yale University Press, 2012).
Gilles A. Tiberghien, philosophe, maître de conférences en esthétique, enseigne à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et à l’École nationale supérieure du paysage de Versailles. Il est membre du comité de rédaction des Cahiers du Musée national d’art moderne et des Carnets du Paysage. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’art dans le paysage, parmi lesquels Land Art, réédité en 2012 par Dominique Carré.
Marek Wieczorek, diplômé de l’Université de Columbia, enseigne l’histoire de l’art à l’Université de Washington. Auteur d’une thèse sur Piet Mondrian, il a également publié de nombreux articles et contribué à plusieurs ouvrages sur les avant-gardes européennes et De Stijl en particulier. Il a récemment été, à Seattle, le commissaire d’expositions autour de Joe Davis ou encore Carel Balth.
VueS d’en haut
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6.la programmation Culturelle
autour de l’eXpoSition
danS le Cadre de la maniFeStation FranCo-allemande tranSFaBrik, le Centre pompidou-metz et le FeStiVal perSpeCtiVeS préSentent un enSemBle d'éVénementS À metz et SarreBruCk.
DU 17.05.13 AU 20.05.13 EN CONTINU
perSpeCtiVeS, le tempS de VoirkitSou duBoiS
InstallatIon
En 1990, Kitsou Dubois participe à un vol parabolique avec le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) qui lui permet de vivre quelques minutes d’apesanteur. Elle s’empare alors de cette expérience hors du commun pour explorer le mouvement du corps et la perception de l’environnement. Lors de son dernier vol (le dix-neuvième), en mars 2009, elle a pu embarquer pour la première fois à bord de l'Airbus A300-ZERO-G des caméras pour filmer en 3D/relief. Perspectives, le temps de voir offre au spectateur l’opportunité de partager cette expérience unique à travers la découverte de ces images inédites, accompagnée de l’installation « Bulle ».
Ve 17 mai : À partir de 18h, Sur préSentation d’un Billet d’entrée pour le SpeCtaCle mélodrame d’eSzter Salamon / Sa 18 mai : 10h-00h (entr2e liBre de 20h À 00h, dernier aCCèS À 23h) À l’oCCaSion de la nuit deS muSéeS / di 19-lun 20 mai : en horaireS d’ouVerture.
Foyer, auditorium Wendel et Studio en Continu
17.05.13 19 H
VolkSBallonSeVa meyer-keller
Performance
L’artiste Eva Meyer-Keller propose une performance insolite pour le Forum du Centre Pompidou-Metz : des figurines à l’effigie de petits soldats allemands de la RDA, de cow-boys et d’Indiens, modelés dans la glace, sont attachés à des ballons remplis d'hélium. Peu à peu, les ballons s’élèvent et soulèvent du sol les figures en train de fondre. Le projet a été créé en 2004 pour le « Volkspalast » à Berlin, un projet culturel international d'utilisation temporaire du Palais de la République avant sa démolition.
Idée, concept : Eva Meyer-Keller Coproduit par Eva Meyer-Keller et ZWISCHEN PALAST NUTZUNG e.V.
Sur préSentation d’un Billet d’entrée pour le SpeCtaCle mélodrame d’eSzter Salamon.
Forum
TRANSFABRIK est un projet initié par l’Institut Français en coopération avec le Goethe Institut et avec le soutien du Hauptstadtkulturfonds Berlin, du Ministère des Affaires Etrangères, du Ministère de la Culture et de la Communication et de l’OFAJ. Il reçoit également le soutien de Total et de la SACD.Ce projet est inscrit dans le cadre de l Année franco-allemande - cinquantenaire du Traité de l’Elysée.
PACT Zollverein (Essen), HAU Hebbel am Ufer (Berlin), Kampnagel (Hambourg), Théâtre de la Cité internationale (Paris), Centre Pompidou-Metz, Le Quartz-Scène nationale de Brest, Festival Perspectives (Sarrebruck), Collège des Bernardins (Paris), Atelier de Paris-Carolyn Carlson/Festival JUNE EVENTS, Les Spectacles vivants-Centre Pompidou (Paris) et les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis.
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VueS d’en haut
17.05.13 20 H
mélodrameeSzter Salamon
théâtre / Performance
Mélodrame est un solo sous forme de « performance documentaire » au cours duquel Eszter Salamon lit les entretiens qu’elle a eus avec une femme vivant dans un petit village du sud de la Hongrie et dont le hasard lui fait porter le même nom. Elle revisite de mémoire ses gestes et intonations sur scène, offrant ainsi aux spectateurs, le temps d’une performance, une plongée dans le cours de la vie d’une femme de 62 ans.
Financé par Hauptstadtkulturfonds Co-produit par Berlin Documentary Forum 2 (Berlin), far°-festival des arts vivants (Nyon), Next Festival (Valenciennes) Soutenu par Le Kwatt En collaboration avec le festival Passages
Studio
19.05.13 15 H ET 17 H
opuS CorpuSChloé moglia
Performance
Le corps arqué à l’extrême sur un trapèze, l’artiste Chloé Moglia décompose chacun de ses mouvements avec lenteur. Elle donne ainsi à voir, dans une proximité troublante avec le spectateur et dans un total dépouillement, chaque effort exercé par son corps en suspension. Le moindre souffle, le moindre tremblement deviennent perceptibles. Ce solo immersif plonge le public au cœur du mouvement et le conduit à partager le même espace et la même réalité que la trapéziste. Un corps à corps fascinant avec le vide.
Studio
19.05.13 16 H
renContre / eChange aVeC Chloé moglia et kitSou duBoiSChloé Moglia et Kitsou Dubois ont travaillé ensemble sur le mouvement en apesanteur, notamment dans le cadre des expérimentations qu'elles ont menées lors de vols paraboliques. à l'occasion de cette rencontre, elles nous font part de cette expérience insolite et de leur propre interprétation du mouvement chorégraphique.
auditorium Wendel
19.05.13 10 H 30 ET 11 H45
la JuSte diStanCe : regard en équiliBre Sur l’œuVre de man ray / marCel duChamp, eleVage de pouSSièreClaire lahuerta
Un dImanche, Une œUvre
En 1920, Marcel Duchamp, qui a laissé s’accumuler sur son Grand verre une certaine épaisseur de poussière, va y tracer le dessin en surépaisseur de sa propre œuvre. La scène, photographiée par Man Ray, devient alors une pièce bicéphale, signée de leurs deux noms. La vue plongeante sur les poussières accumulées au-dessus de l'œuvre de Marcel Duchamp, et d'abord intitulée Vue prise en aéroplane par Man Ray , représente une photographie majeure de la période dada et surréaliste.
grande neF
05.06.13 19 H 30
la Vue d’en haut, un regard deS tempS moderneS (1500-2000)ChriStoph aSendorF
conférence
La vue d'en haut appartient aux modes d'appropriation du monde qui, comme la perspective centrale, sont intimement liés à la naissance des temps modernes. La ville baroque du XVIIe siècle semble déjà être conçue pour la vue plongeante qui deviendra réalité avec la montgolfière et, plus tard, l'aviation. Durant le XXe
siècle, l'aéronautique et l'astronautique ont modifié profondément notre système culturel ; cette nouvelle appréhension de l'espace révolutionna notamment les représentations artistiques du monde.
À l’occasion de l’exposition Vues d’en haut, paraît aux éditions Macula la première traduction française des travaux de Christoph Asendorf, sous le titre Super constellation. L’influence de l’aéronautique sur les arts et la culture (traduit de l’allemand par Didier Renault, préface par Angela Lampe, 528 pages, 35 euros).
auditorium Wendel
VueS d’en haut
22
09.06.13 10 H 30 ET 11 H45
anCrer l’inFini : round the World, Sam FranCiSClaire lahuerta
Un dImanche, Une œUvre
Victime d’un grave accident d’avion en 1944 alors qu’il s’était engagé dans l’armée, l’artiste américain Sam Francis, contraint de rester alité plusieurs années durant, va devoir transcender sa pratique, et explorer une autre manière de peindre. C’est dans le contexte de cette expérience cataleptique qu’il va développer un regard inédit sur le paysage, sa mémoire donnant naissance à ces immenses espaces paysagers, où le fond devient figure, où l’impression devient sensation.
galerie 1
23.06.13 10 H 30 ET 11 H45
théâtre deS opérationS : autour de quelqueS photographieS de la Série Fait de Sophie riStelhueBerarnaud déJeammeS
Un dImanche, Une œUvre
Une opération, qu’elle soit militaire ou médicale, laisse des cicatrices, dans les corps comme dans les paysages. La conférence abordera le travail de Sophie Ristelhueber au regard des frappes chirurgicales et de ces guerres vues du ciel.
galerie 1
07.07.13 10 H 30 ET 11 H45
CartographieS aFFeCtiVeS, Sol leWitt par SouStraCtionClaire lahuerta
Un dImanche, Une œUvre
L’artiste américain Sol LeWitt créa une série réalisée à partir de photographies aériennes ou de plans. Sur ces vues, l’artiste a tracé des formes géométriques qui sont le fruit de repères affectifs matérialisés par des points d’ancrage sur la carte, reliés entre eux, et soustraits par prélèvement à l’image d’origine. Cette pratique de la découpe est à l’image d’une certaine réserve de l’artiste qui dévoile ici une dimension émouvante de son œuvre.
galerie 1
18.09.13 19 H 30
le CuBiSme d'en haut. Conquête de l'air et inVention de l'aBStraCtionpaSCal rouSSeau
conférence
La conquête aérienne inspire de nombreux artistes de l'avant-garde, soucieux de se détacher des conventions artistiques. Elle permet non seulement de produire de nouvelles images (les vues d'en haut, avec leur vocabulaire géométrique) mais aussi de repenser l'impact majeur des inventions technologiques sur le bouleversement des codes de représentation. Il s'agit ici d'analyser l'influence desimaginaires de la construction aéronautique sur la génération des peintres cubistes (1909/1914), notamment dans l'affirmation d'une conception de plus en plus abstraite de la peinture.
auditorium Wendel
25.09.13 19 H 30
VueS aérienneS et Ciné-SenSationS du mondetereSa CaStro
conférence
L’histoire des vues aériennes au cinéma est celle d’une complicité fondamentale réunissant la caméra cinématographique et les moyens aériens de locomotion. Cette complicité se traduit par une recherche des « ciné-sensations » du monde, comme si la vision aérienne était éminemment cinématographique. Au cinéma, l’impression de voler est aussi importante que le plaisir d’observer la terre à partir d’un angle de vue inhabituel ou de la découvrir et la dominer par le regard, comme le montrera l’examen d’une série d’exemples cinématographiques d’époques et de genres très différents.
auditorium Wendel
02.10.13 19 H 30
la trame du monde Vue du CielgilleS a. tiBerghien
conférence
Dans à la découverte du paysage vernaculaire, le grand théoricien du paysage, John Brinckerhoff Jackson, écrivait à propos de certains paysages d’irrigation vus du ciel : « On a pris la facile habitude de comparer ces paysages à un schéma bien connu : une tapisserie, un revêtement de sol ou l’œuvre d’un peintre, Mondrian, Fernand Léger, Diebenkorn […] Mais survoler cet autre genre de paysage d’irrigation […] est une expérience d’un autre ordre. Sa composition est tellement démesurée et pourtant si simple qu’on peut l’étudier d’en haut, le lire en des termes autres que picturaux. Nous ne voyons plus la surface comme quelque chose qui dissimule ce qu’elle recouvre mais qui l’explicite ». Ce constat paradoxal sera le fil directeur de cette conférence.
auditorium Wendel
23
VueS d’en haut
l’équipe de l’eXpoSitionCommissaire générale
Angela Lampe, conservatrice au Centre
Pompidou, Musée national d’art moderne
Commissaire associée
Alexandra Müller, chargée de recherches
et d'exposition, Centre Pompidou-Metz
Commissaire associé pour l’art contemporainAlexandre Quoi, chargé de recherches
et d’exposition, Centre Pompidou-Metz
Commissaire associée pour le cinéma
Teresa Castro, maître de conférence,
Université Paris III
Commissaire associé pour la photographie
Thierry Gervais, assistant professor, Ryerson
University, Toronto
Commissaire associé pour l’architecture
Aurélien Lemonier, conservateur au Centre
Pompidou, Musée national d’art moderne
Chefs de projet Charline Becker
Olivia Davidson
Jennifer Gies
Scénographes
Sylvain Roca
Nicolas Groult
assistés de Valentina Dodi et Audrey Guimard
La scénographie de la Galerie 1 a été réalisée à partir d’éléments originaux conçus pour l’exposition « 1917 » par Didier Blin, architecte muséographe.
Création graphique
Wijntje van Rooijen & Pierre Péronnet
édition
Claire Bonnevie
Chargée de recherches
Laure Jaumouillé
Chargée de production
Floriane Benjamin
Chargée de production audiovisuelle
Jeanne Simoni
Régisseur d’œuvres
Julie Schweitzer
Régisseur d’espace
Clitous Bramble, Alexandre Chevalier
Chargé d’exploitation
Stéphane Leroy
Conception lumière Julia Kravtsova
Vyara Stefanova
Conception et coordination des installations audiovisuellesJean-Pierre Del Vecchio
Christine Hall
Christian Heschung
Installation du matériel audiovisuel et éclairage
Sébastien Bertaux
Vivien Cassar
Jean-Pierre Currivant
Pierre Hequet
Réalisation des aménagements muséographiques
SF Sans Frontière
Peinture
Debra
Installation électrique
Cofely Services
Ineo
GDF Suez
Eclairage
MPM Equipement
Transport et emballage des œuvres
André Chenue S.A.
Accrochage des œuvres
Crown Fine Art
Assurance des œuvres
Blackwall Green
Restauratrices
Pascale Accoyer, Élodie Aparicio-Bentz,
Pascale Hafner, Élodie Texier
Bureau de contrôle
Dekra Industrial
Sûreté et sécurité
André Martinez
SGP Lorraine
Sécurité incendie
Service Départemental d’Incendie
et de Secours de la Moselle
Médiation Phone Régie
Supports de médiation Anne-Marine Guiberteau
Dominique Oukkal
Audioguide Sycomore
Stagiaires Marine Charles, Juliette Chevalier, Ilana Eloit,
Maureen Gontier, Anne Horvath, Julie Larouer,
Mathilde Poupée, Rebecca Samanci, Elizaveta
Shagina
le Centre pompidou-metz
CONSEIL D’ADMINISTRATION :
Président Alain Seban
Président du Centre Pompidou
Président d’honneur Jean-Marie Rausch
Vice-Président Jean-Luc Bohl Président de Metz Métropole
Représentants de Metz Métropole :Jean-Luc BohlPrésident
Antoine FonteVice-président
Pierre GandarConseiller communautaire
Patrick GrivelConseiller communautaire
Thierry HoryVice-président
Pierre MuelConseiller délégué
William SchumanConseiller communautaire
Représentants du Centre Pompidou :Alain SebanPrésident
Agnès SaalDirectrice générale
Jean-Marc AuvrayDirecteur juridique et financier
Bernard BlistèneDirecteur du Département du Développement
culturel
Donald JenkinsDirecteur des Publics
Frank MadlenerDirecteur de l’Institut de Recherche et
Coordination Acoustique/Musique
Alfred PacquementDirecteur du Musée national d’art moderne
7.générique
l'eXpoSition Vues d’en haut eSt une produCtion du Centre pompidou-metz.
VueS d’en haut
24
Représentants du Conseil régional de Lorraine :Nathalie Colin-OesterléConseillère régionale
Josiane MadelaineVice-présidente
Jean-Pierre MoinauxVice-président
Rachel ThomasVice-présidente
Roger TirlicienConseiller régional
Représentant de l’Etat :Nacer MeddahPréfet de la Région Lorraine, préfet de la Zone
de Défense et de Sécurité Est, préfet de la
Moselle
Représentant de la Ville de Metz :Dominique GrosMaire de Metz, ville siège de l’établissement
Thierry JeanAdjoint au Maire
Personnalités qualifiées :Frédéric LemoinePrésident du directoire de Wendel
Patrick WeitenPrésident du Conseil général de la Moselle
Représentants du personnel :Philippe HubertDirecteur technique
Benjamin MilazzoChargé du développement des publics et de la
fidélisation
éQUIPE DU CENTRE POMPIDOU-METZ
DirectionLaurent Le Bon Directeur Claire Garnier Chargée de mission auprès du Directeur
Secrétariat général Emmanuel Martinez Secrétaire général Pascal Keller Secrétaire général adjoint Hélène de Bisschop Responsable juridique
Émilie Engler Assistante de direction
Pôle administration et finances Jean-Eudes Bour Agent comptable, responsable du pôle
administration et finances Jérémy Fleur Assistant de gestion en comptabilité
Mathieu GrenouilletAssistant de gestion en comptabilité Audrey Jeanront Assistante de gestion ressources humaines Alexandra MorizetResponsable des marchés publics
Véronique MullerAssistante de gestion en comptabilité
Ludivine PagateleAssistante de gestion administration générale
Pôle bâtiment et exploitation Philippe Hubert Directeur technique Christian Bertaux Responsable bâtiment Sébastien Bertaux Agent technique électricien Vivien Cassar Agent technique bâtiment
Jean-Philippe CurrivantAgent technique éclairage
Jean-Pierre Del Vecchio Administrateur systèmes et réseaux Pierre Hequet Technicien bâtiment Christian Heschung Responsable des systèmes d’information
Stéphane Leroy Chargé d’exploitation André Martinez Responsable sécurité Jean-David Puttini Agent technique peintre
Pôle communication et développement Annabelle Türkis Responsable du pôle communication
et développement
Charline BurgerChargée de communication et d’événementiel
Noémie GottiChargée de communication et presse
Marie-Christine HaasChargée de communication multimédia
Anne-Laure MillerChargée de communication
Amélie Watiez Chargée de communication et d’événementiel
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Pôle publics
Aurélie Dablanc
Responsable du pôle publics
Fedoua Bayoudh
Chargée du développement des publics
et du tourisme
Djamila Clary
Assistante pôle publics
Jules Coly
Chargé de l’accueil et de l’information
des publics
Anne-Marine Guiberteau
Chargée de la programmation jeunes publics
et des actions de médiation
Benjamin Milazzo
Chargé du développement des publics
et de la fidélisation
Anne Oster Chargée des relations avec les établissements
de l’enseignement
StagiairesCharlotte Boulch
Flaurette Gautier
Maureen Gontier
Anna Liliana Hennig
Anne Horvath
Nicolas Huber
Julie Larouer
Lucille Louvencourt
Laurent Muller
Oliiver Bloch
Rebecca Samanci
Elodie Vitrano
leS amiS du Centre pompidou-metzLa vocation des Amis du Centre Pompidou-Metz, association sans but lucratif, est d’accompagner le Centre dans ses projets culturels, de fédérer autour de lui le monde de l’entreprise ainsi que les particuliers désireux de le soutenir.
Jean-Jacques AillagonAncien ministre, président
Ernest-Antoine SeillièrePrésident du Conseil de surveillance de Wendel,
vice-président
Philippe BardPrésident de Demathieu & Bard, trésorier
Lotus MahéSecrétaire générale
Tristan GarciaAssistant de la secrétaire générale
Pôle production Anne-Sophie Royer Responsable du pôle production
Charline Becker Chef de projet
Alexandre Chevalier Régisseur d’espaces
Olivia Davidson
Chef de projet
Jennifer Gies Chef de projet
Thibault Leblanc
Régisseur spectacle vivant
Éléonore Mialonier Chef de projet
Fanny Moinel Chef de projet
Marie PessiotChargée de production pour le spectacle vivant
Irène Pomar Chef de projet
Jeanne SimoniChef de projet
Julie SchweitzerRégisseur d’œuvres
Pôle programmation Hélène Guenin
Responsable du pôle programmation
Camille Aguignier Chargée d’édition
Claire Bonnevie
Éditrice
Géraldine Celli Chargée de programmation Auditorium Wendel
et Studio
Hélène Meisel Chargée de recherche et d’exposition
Alexandra Müller Chargée de recherche et d’exposition
Dominique Oukkal Fabricant
Alexandre Quoi Chargé de recherches et d’exposition
Élodie Stroecken
Chargée de coordination du pôle programmation
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L’exposition Vues d’en haut est une production du Centre Pompidou-Metz.
Le Centre Pompidou-Metz est la première décentralisation d’un établissement public culturel national, le Centre Pompidou, réalisée en partenariat avec une collectivité territoriale, la Communauté d’agglomération de Metz Métropole.
Le Centre Pompidou-Metz est un établissement public de coopération culturelle, dont les membres fondateurs sont l’État, le Centre Pompidou, la Région Lorraine,
la Communauté d’agglomération de Metz Métropole et la Ville de Metz.
Il bénéficie du soutien de Wendel, mécène fondateur.
L’exposition Vues d’en haut est réalisée grâce au soutien de la Caisse d’épargne Lorraine Champagne-Ardenne et des Amis du Centre Pompidu-Metz
Avec la participation d’Air France
En partenariat média avec
L’exposition Vues d’en haut reçoit le concours de la zone de soutien de Metz.
Elle bénéficie du soutien de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN).
G R A N D M E C E N E D E L A C U LT U R E
8.leS partenaireS
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Mécène Fondateur
Wendel, Mécène Fondateur du Centre Pompidou-Metz
« Le Groupe Wendel est très fier de s’être engagé depuis 2010, pour une durée de cinq ans, comme Mécène fondateur du Centre Pompidou-Metz, ce qui lui permet de soutenir un projet phare pour la Lorraine, berceau du groupe et de ses familles fondatrices. Nous avons voulu que ce partenariat s’appuie sur nos valeurs d’entreprise : le long terme, synonyme de fidélité et d’engagement, l’innovation, dont nous pensons qu’elle est au cœur de la création de valeur économique mais aussi des activités humaines et artistiques et l’ambition de rayonnement international dans une région française au cœur de l’Europe. », soulignent Frédéric Lemoine, Président du Directoire de Wendel et Ernest Antoine Seillière, Président du Conseil de Surveillance de Wendel et Vice-Président des Amis du Centre Pompidou-Metz.Wendel est l’une des toutes premières sociétés d’investissement cotées en Europe. Elle exerce le métier d’investisseur et d’actionnaire professionnel en favorisant le développement à long terme d’entreprises leaders mondiaux dans leur secteur : Bureau Veritas, Legrand, Saint-Gobain, Materis, Stahl ou encore Mecatherm. Créé en 1704 en Lorraine, le groupe Wendel s’est développé pendant 270 ans dans diverses activités, notamment sidérurgiques, avant de se consacrer au métier d’investisseur de long terme.à la fin des années 70. Le Groupe est soutenu par son actionnaire familial de référence, composé de plus de mille actionnaires de la famille Wendel réunis au sein de la société familiale Wendel-participations, actionnaire à hauteur de 35% du groupe Wendel.
Contact journalistes :
Christine Anglade-Pirzadeh : + 33 (0) 1 42 85 63 24 [email protected]
Christèle Lion + 33 (0) 1 42 85 91 27 [email protected]
Site internet : www.wendelgroup.com
G R A N D M E C E N E D E L A C U LT U R E
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«
1917
1917
1917
La Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne mécène du Centre Pompidou-Metz depuis 2010
partenaire de l’exposition Vues d’en Haut
Metz – Avril 2013
Banque régionale de référence, la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne est fière de s’associer à l’exposition Vues d’en Haut qui s’annonce comme un des événements culturels majeurs de 2013 dans notre pays.
Mécène du Centre Pompidou-Metz, la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne poursuit ainsi son partenariat initié dès 2010 avec ce lieu culturel et artistique au rayonnement national et international. Elle est notamment le mécène de l’Atelier des Adolescents du Centre Pompidou-Metz, dont l’objectif est de diffuser la culture contemporaine et la pratique artistique auprès du jeune public. Cet objectif rejoint la mission de mécénat culturel que s’est donnée la Caisse d’Epargne Champagne-Ardenne sur son territoire, notamment via son Fonds de dotation Ecureuil et Solidarité. L’accompagnement de l’exposition « Vues d’en Haut » s’inscrit également dans cette volonté de diffusion de la culture auprès du plus grand nombre.
« En tant que banque régionale de proximité, nous soutenons, via le mécénat, le Centre Pompidou-Metz depuis son ouverture. Il permet de manière exceptionnelle au plus grand nombre, en particulier les jeunes publics, d’accéder à l’art contemporain et participe aussi au rayonnement de notre territoire. Nous sommes donc heureux, en tant que banque citoyenne, d’accompagner le Centre Pompidou-Metz sur l’exposition Vues d’en Haut », précise Benoît Mercier, Président du Directoire.
En juin 2013, la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne installe son Siège social sur le Parvis des Droits-de-l’Homme à Metz, à proximité immédiate du Centre Pompidou-Metz.
A propos de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne :Banque coopérative, la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne compte 1 700 000 clients, particuliers, professionnels, entreprises, acteurs de l’économie sociale, institutions et collectivités locales. Avec ses 2250 collaborateurs, elle est un acteur majeur de l’économie régionale. Les Caisses d’Epargne font partie du Groupe BPCE, issu du rapprochement des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires.
Contact presse Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne :Stéphane GETTO – Directeur de la communication - 06.21.37.14.90 [email protected]
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VueS d’en haut leS amiS du Centre pompidou-metz
Au cœur de la Grande Région, le Centre Pompidou-Metz a pour ambition de faire partager ses valeurs d’innovation, de générosité et d’ouverture grâce à une programmation pluridisciplinaire de qualité internationale.
Il est naturel que l’Association des Amis du Centre Pompidou-Metz ait à cœur de soutenir cette magnifique institution.
Fondée en novembre 2010, l’association « Les Amis du Centre Pompidou-Metz », sans but lucratif, a pour devoir d’accompagner le Centre dans ses projets culturels, de fédérer autour de lui le monde de l’entreprise ainsi que les particuliers désireux de le soutenir. Les Amis du Centre Pompidou-Metz par leurs actions, contribuent à une belle aventure culturelle ainsi qu’au rayonnement de Metz, de la Lorraine et de la Grande Région.
Dès la première année depuis sa création, et grâce à la générosité de ses 200 adhérents, dont une vingtaine d’entreprises bienfaitrices de la Grande Région et de Paris, l’association a eu la joie et la fierté d’apporter sa contribution à des expositions prestigieuses telles que : Erre, Variations labyrinthiques, Daniel Buren, Échos, travaux in situ et Sol LeWitt. Dessins muraux de 1968 à 2007, 1917.
A l’occasion de l’exposition Vues d’en Haut, manifestation de grande ampleur qui sans nul doute rencontrera l’adhésion du public, les Amis du Centre Pompidou-Metz ont tenu à apporter leur fidèle soutien.
CompoSition du Bureau deS amiS du Centre pompidou-metz :
Président : M. Jean-Jacques Aillagon Vice-Président : M. Ernest-Antoine Seillière Secrétaire Générale : Mme Lotus Mahé Trésorier : M. Philippe Bard
aSSoCiation deS amiS du Centre pompidou-metz
1, parvis des Droits-de-l’Homme CS 90490 F-57020 Metz Cedex 1
Téléphone : +33 (0)3 87 15 52 59
Mél : [email protected]
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9.ViSuelS diSponiBleS
pour la preSSeLes visuels d’œuvres ci-dessous sont téléchargeables en ligne à l’adresse suivante : centrepompidou-metz.fr/phototheque
Nom d’utilisateur : presse Mot de passe : Pomp1d57
Margaret Bourke-White travaillant en haut du Chrysler Building, New York, 1935
© Oscar Graubner / Time Life Pictures / Getty Images
Georges Braque, Les Usines du Rio-Tinto à l'Estaque, 1910
Huile sur toile, 65 × 54 cm
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © ADAGP, Paris 2013 © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Droits réservés
Tullio Crali, In tuffo sulla città [En piqué sur la ville], 1939
Huile sur contreplaqué, 60 x 80 cm
© Museo d’arte moderna e contemporaneo di Trento e Rovereto, Rovereto
Robert Delaunay, Tour Eiffel et jardins du Champ-de-Mars, 1922
Huile sur toile, 178,1 × 170,4 cm
© Smithsonian Institution, Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washigton, D.C. © The Joseph H. Hirshhorn Bequest, 1981 / Photo : Lee Stalsworth
Richard Diebenkorn, Urbana #4, 1953
Huile sur toile
Colorado Springs Fine Art Center, Colorado Springs, États-Unis Don de Julianne Kemper. © The Richard Diebenkorn Foundation © Colorado Springs Fine Arts Center
Andreas Gursky, Pyongyang V, 2007
Photographie, 397 × 215 cm
© Adagp, Paris 2013 / Kunstmuseum Wolfsburg
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Mishka Henner, Nato Storage Annex, Coevorden, Drenthe, 2011
Archival giclée prints, 80 × 90 cm
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Mishka Henner
Paul Klee, Sicile, 1924
Aquarelle sur papier collé sur carton, 29 × 22,5 cm
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat
El Lissitzky, Proun G 7, 1923
Détrempe, tempera, vernis et crayon sur toile, 77 × 62 cm
Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf © Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf / Walter Klein, Düsseldorf
Filippo Masoero, Veduta aerea dinamizzata del Foro Romano, aerodinamica [Vue aérienne et aérodynamique du Forum romain],1930
Tirage gélatinoargentique,24,4 x 31,6 cm
© Touring Club Italiano Archive, Milan
Laszlo Moholy-Nagy, Vue de Berlin depuis la tour de la Radio, 1928
Épreuve gélatino-argentique collée sur carton, 24,5 × 18,9 cm
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © ADAGP, Paris 2013 © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian
Nadar, Vue aérienne de l'Arc de Triomphe en 1868, 1868
Négatif verre au collodion humide, 11 × 22
© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski
Georgia O’Keeffe, Drawing X [Dessin X], 1959
Fusain sur papier, 63,2 × 47,3 cm
The Museum of Modern Art, New York Don de Abby Aldrich Rockefeller (par échange), MoMA © Georgia O’Keeffe Museum / ADAGP, Paris, 2013 © 2013 Digital Image, The Museum of Modern Art, New York / Scala, Florence
Ed Ruscha, Wen Out for Cigrets [Sorti ach’ter des cig’rettes], 1985
Huile et émail sur toile, 162,6 ×162,6 cm
© Collection Sylvio Perlstein, Anvers (Belgique) © Ed Ruscha
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Contacts presse
Centre Pompidou-MetzNoémie Gotti
+33 (0)3 87 15 39 [email protected]
Claudine Colin CommunicationDiane Junqua
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