VOYAGE AERIEN ET MALADIES RESPIRATOIRES (maladies ... · celui de l’avion Performances de...
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VOYAGE AERIEN ET MALADIES RESPIRATOIRES(maladies infectieuses exclues)
Dr Jésus GONZALEZ
Pneumologue
Coordonnateur de la conférence d’experts
Altitude
PB
PB/10 PB/4 PB/2 PB*3/4 1013 hPaPB/5 760 mm Hg
mètres(feet)
16 15053 000
11 70038 500
10 30033 800
5 50018 000
2 4508 000
0 (niveau de la mer)
Pression barométrique (PB)
Pression partielle d’oxygène (P O2)
Le 1er problème c’est l’altitude !
vol
Le 2ème problème : conflit entre les performances de 2
« moteurs » celui de l’homme et celui de l’avion
Performances de l’avion : Meilleures en altitudeLe vol en altitude permet 1) de diminuer les consommations de carburant et, 2) d’échapper aux turbulences de la basse atmosphère. L’altitude moyenne de vol, sur les lignes moyen/long-courrier, est de l’ordre de 10 à 12 000 m, 13 000 m pour l’Airbus 380.
Performances de l’homme : Nécessité de pressurisationLa pressurisation fait partie des techniques de maintien de la vie. Elle consiste àmaintenir l’homme dans une enceinte sous pression par rapport à l’atmosphère extérieure. La pressurisation n’est applicable que si la structure de la cabine est suffisamment résistante ; la structure est donc lourde, et un compromis doit être trouvé entre ce que l’homme peut tolérer comme niveau d’hypoxie et un alourdissement rédhibitoire de la structure de l’avion
2130m pour un Airbus A310 2400m pour un A320
Pa O2 (mm
d’Hg)
15 30 45 60 75 90 105 120
Altitude20 000 11 500 8 000 5 000 ft niveau de6 000 3 500 2 450 1 500 m la mer
Zone de compensation complète
Zone de compensation
incomplète
Zone critique
Zone indifférente
Seuil de réactions
Seuil des troubles
Seuil critique
Sa O2(%)
100
85
50
0
Seuil d’hypoxie prolongée
Voyage des personnes à risques d’I.Respiratoire non appareillés
• Il n’existe pas d’évidence scientifique suffisante pour évaluer la responsabilitéde l’hypoxémie dans la genèse des événements médicaux survenant au cours des voyages aériens.
• L’hypoxie est peu probablement source d’accident significatif lorsque la PaO2 reste > 50 mmHg.
Groupes devant faire l’objet d’une évaluation du risque d’hypoxémie en vol1. Patients souffrant d’une maladie respiratoire
associée à un trouble ventilatoire obstructif chronique
2. Patients présentant un trouble ventilatoire restrictif.
3. Patients présentant une intolérance respiratoire importante à l’exercice (dyspnée invalidante après une marche de 50 mètres sur terrain plat)
4. Patients ayant présenté des symptômes d’origine cardio-vasculaire ou respiratoire au cours d’un voyage aérien antérieur (douleurs thoraciques, syncope, dyspnée).
BPCO
a. VEMS < 50% des valeurs prédites
SpO2 ≥ 95% : Voyage aérien autorisé sans supplément d’oxygène. SpO2 < 95% : Réalisation d’un test en hypoxie
b. VEMS < 1L ou hypercapnie (PaCO2 > 45 mmHg).Un test en hypoxie est recommandé d’emblée
c. Intolérance à l’exercice(dyspnée sévère après 50 mètres sur terrain plat)
SpO2 ≥ 95% : Voyage aérien autorisé sans supplément d’oxygène. SpO2 < 95% : Réalisation d’un test en hypoxie
Atteinte restrictive
CV > 50% valeur prédite : SpO2 ≥ 95% : Voyage aérien autorisé sans supplément d’oxygène. SpO2 < 95% Réalisation d’un test en hypoxie
CV < 50% valeur prédite ou hypercapnie Un test en hypoxie est recommandé d’emblée
Intolérance à l’exercice
SpO2 ≥ 95% : Voyage aérien autorisésans supplément d’oxygène.
SpO2 < 95% : Réalisation d’un test en hypoxie
Patient ayant eu des symptômes respiratoires ou cardiaques
Patients ayant présenté des symptômes d’origine cardio-vasculaire ou respiratoire au cours d’un voyage aérien antérieur (douleurs thoraciques, syncope, dyspnée).
Une consultation médicale est recommandée afin d’évaluer la responsabilité de l’hypoxie dans l’apparition de ces symptômes.
Une évaluation fonctionnelle respiratoire est conseillée
D’autres recommandations sur
• Pneumothorax• Suites de chirurgie thoracique• Syndrome d’apnées du sommeil• Asthme• Mucoviscidose• Maladies thromboemboliques et avion
Voyages des personnes atteintes d’I.Respiratoire Chronique
appareillé
VENTILATEUR
Trachéotomie
Voyages des personnes atteintes d’IRC appareillé
Les patients appareillés par ventilation mécanique Dans tout les cas :• Le patient doit prévenir la compagnie et son
dossier médical devra être accessible (copie disponible).
• Des adaptateurs pour la tension et/ou pour les prises électriques doivent être prévues en cas d’incompatibilité à l’étranger.
• Les connexions et les transits prévus. • Un moyen alternatif de ventilation doit être
disponible, type ballon autoremplisseur (Ambu®)
Appareillages respiratoires et avionAppareillages respiratoires et avionMatériels concernés
- Oxygénothérapie- bouteilles d’oxygène gazeux avec manodétendeur ajouté- bouteilles d’oxygène gazeux avec manodétendeur intégré- postes portables d’oxygène liquide- concentrateurs portables
- Ventilation- ventilateurs volumétriques (+/- batteries et alarmes)- ventilateurs barométriques- ventilateur à deux niveaux de pression- générateurs de Pression Positive Continue (mode constant/auto-piloté)
- Aspiration endotrachéales- aspirateurs de mucosités (+/- batteries)
- Nébulisation (hors spray)- générateurs pneumatiques portables (+/- batteries)- générateurs ultrasoniques portables- systèmes à membrane vibrante (piles)
Patients sous ventilateurs
• la ventilation n’est pas forcément nécessaire en vol mais le patient doit pouvoir recourir à son ventilateur
• celui-ci doit être autonome et pourvu de batterie (…autorisées)
• Si le handicap moteur empêche la mise en place du ventilateur et de l’interface un tiers doit accompagner le patient.
• Un moyen alternatif de ventilation doit pouvoir être associé en cas de panne de ventilateur ou de batterie, de type ballon autoremplisseur
• Si le patient est trachéotomisé le ballonnet doit être rempli d’eau.
Patients sous O2• Le voyage doit être préparé à l’avance et qu’il risque d’être refusé
pour raisons médicales.• Le médecin traitant et le prestataire doivent être informés et ils
doivent fournir les documents nécessaires.• Le médecin de la compagnie doit être informé et recevoir des
documents d’information médicale, généralement un formulaire type est fourni par la compagnie (un formulaire dit INCAD )
• La compagnie aérienne ne fournira pas l’oxygène dans l’aéroport. Il faudra l’organiser à l’avance avec les prestataires locaux.
• Certains aéroports refusent de l’oxygène liquide ou gazeux dans leur enceinte.
• Le patient ne pourra pas utiliser ses bouteilles d’oxygène personnelles, qu’elles soient gazeuses ou liquides. Il peut les transporter si elles sont vides.
• Le débit d’oxygène dans l’avion ne pourra être que de 2l/mn ou de 4l/mn.
• Un voyage sous oxygène entraînera un surcoût non négligeable pour le patient, non remboursé par l’assurance maladie et non pris en charge par le prestataire. (Les frais d’utilisation des bouteilles d’oxygène s’élèvent à 75 euros par bouteille de 400 litres (environ))
Patients sous O2
Pas de vol autorisé pour les patients >4l/mnsans test d’hypoxie
Quel matériel respiratoire peut être emmener à bord?
Aucune réglementation Européenne!!!!!!
Appareillages respiratoires et avionAppareillages respiratoires et avionDe juillet 2005 à janvier 2006Dr Rodriguez (Air France) « c’est la DGAC qui fait autorité»
1) Contacts Mr Houget DGAC (juillet 2005)
=> 3 relances (août à octobre 2005)
* Proposition de réunion SAE A 10 - Mr Houget DGAC (19 octobre)
=> Réponse positive Mr Bloch au projet de réunion (19 octobre)=> 4 relances sans suite (entre octobre et novembre)=> 1 relance Pr Th. Similowski (25 novembre)=> 1 réunion téléphonique Pr Th. S. / Mr Houget (23 janvier) annulée !
* Contact Pr Cupa (Vice Président Conseil médical DGAC) (10 janvier)
« … vous devez contacter le Dr Rodriguez … seul interlocuteur compétent…» !!!
Conclusion
Un voyage en avion n’est pas anodin pour un insuffisant respiratoire, à l’heure actuelle il faut recommander
1) d’anticiper ce voyage au moins 2 mois àl’avance
2) Utiliser toutes les aides possibles a) le prestataire d’appareillages, b) les médecins des compagnies c) les médecins traitants
www.splf.org