Votre temps vous appartient - Clés

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le co ll ectif du temps par Orange ll #dans la société choisir le bon tempo page 4 #pour soi et sa famille redevenir l’acteur de sa relation aux autres page 8 #dans l’entreprise apprivoiser sa journée page 6 votre temps vous appartient

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Supplément du magazine Clés daté décembre 2012

Transcript of Votre temps vous appartient - Clés

le collectif du temps par Orange

ll#dans la sociétéchoisir le bon tempopage 4

#pour soi et sa familleredevenir l’acteur de sa relation aux autrespage 8

#dans l’entrepriseapprivoiser sa journéepage 6

votre temps vous appartient

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Si on est conscient du côté irremplaçable de chaque journée, alors il devient précieux de l’utiliser de la manière la plus importante, effi cace ou agréable possible.

Jean-Louis Servan-Schreiber

Temps [n.m.] : durée considérée comme une quantité mesurable dans laquelle se succèdent les événements. Le temps qui passe. Prendre son temps. Avoir du temps. Perdre son temps. Laisser fi ler le temps. Employer son temps à... Offrir de son temps. Économiser son temps. Être dans les temps. Bien employer son temps. Être avare de son temps. Faire plusieurs choses en même temps. Prendre du bon temps…

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À travers la richesse de ses métiers et de ses outils, Orange participe à la création de lien social et émotionnel. Nos produits et nos services permettent à chacun de se connecter quand il le souhaite, d’où qu’il soit. Grâce aux technologies, nous devenons omniscients et omniprésents. Nous pouvons échanger, collaborer, nous rapprocher de gens qui sont à l’autre bout du monde. Si elles abolissent la distance, les technologies posent la question du temps et de sa maîtrise. Comment faire pour qu’elles nous permettent de mieux vivre dans la société ? Comment faire pour réconcilier l’instantané et le temps long ?

Poser la question de l’impact des technologies sur notre maîtrise du temps, c’est poser la question du temps pour soi et du temps qu’on accorde aux autres, à nos communautés privées ou professionnelles. C’est poser la question du temps libre, du temps blanc et de l’articulation entre ce temps très court dans lequel nous évoluons tous et le temps long qui est nécessaire pour pouvoir réfl échir. C’est également une question qui redéfi nit l’organisation des entreprises. Il devient fondamental d’envisager de nouvelles règles, un code de bonne conduite au sein des organisations pour aider chacun à s’autoréguler.

Il est de notre responsabilité, en tant qu’entreprise, de faire émerger, dans l’échange, des idées pour que chacun se sente maître de son temps. C’est dans cet esprit que nous avons lancé, l’an dernier, une démarche collaborative autour de l’amélioration de la société par le numérique qui réunit aussi bien des penseurs, des entrepreneurs, des associations, des élus que des collaborateurs d’Orange France.

Chez Orange, nous sommes convaincus qu’il est possible de replacer les richesses humaines ainsi que l’instantanéité de la vie au cœur de cette réfl exion pour que chacun ait véritablement le choix de son propre temps. Et c’est tout le sens que nous souhaitons donner à ce magazine. Bonne lecture !

éditopar Delphine Ernotte Cunci Directrice exécutive Orange France

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Nous expérimentons aujourd’hui une mutation radicale de notre rapport au temps. L’urgence, l’immédiateté et l’instantanéité rythment l’ensemble des facettes de notre vie. En contribuant à compresser celle-ci, elles font de nous des femmes et des hommes en « temps réel » qui fonctionnent le plus souvent par confort ou par réfl exe, à fl ux tendu.

La vitesse semble aujourd’hui aller de soi et avoir trouvé une place de choix dans notre société. L’urgence se vit comme un tempo permanent. « Ce qui n’est

pas urgent risque l’oubli », annonce Jean-Louis Servan-Schreiber dans Plus vite ! Conditionnés, nous avons appris à nous épanouir dans un « court-termisme » centré sur des satisfactions immédiates et souvent éphémères.Si le long terme inquiète, nous évitons alors de nous y projeter, estimant bien plus confortable de vivre au jour le jour, occupés et nourris par la multitude d’informations qu’il nous faut admi-nistrer au quotidien. Notre mode de consom-mation est passé d’une logique patrimoniale à une logique d’usage. La priorité ne semble plus de transmettre mais d’avoir la certitude d’avoir

vécu et consommé toujours plus et toujours plus vite en ayant profi té du maximum de possibilités offertes, au risque de s’étourdir parfois.

Les nouvelles technologies, si elles participent à ce sentiment d’un temps qui s’accélère, doivent aussi nous permettre de rester maîtres de notre temps. Urgence ou pas, nous avons aujourd’hui la liberté de moduler nos usages pour en puiser le meilleur : une productivité supérieure, de nou-veaux liens, un plus grand apport d’infor-mation… et d’infi nies possibilités qu’il revient à chacun de confi gurer individuellement.

choisir le bon

tempo

#dans la société

« Entre urgence et désir, entre vide et trop-plein, l’individu contemporain recherche dans l’intensité de la vie une immédiate éternité. »Nicole Aubert, sociologue,

psychologue et auteur

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interview de Gilles FinchelsteinIntellectuel et auteur de

La Dictature de l’urgence (Fayard, 2011)

« La vitesse n’est pas seulement une nécessité mais une opportunité ; ce n’est pas une contrainte mais une chance. »

Pourquoi est-il important de s’interroger sur ce sentiment d’urgence croissant ?L’Homme a vécu des millénaires avec un rapport au temps très lent. Notre ère contemporaine se distingue par une mutation fondamentale de ce rapport. Celle-ci affecte nos vies personnelle, professionnelle et publique et constitue l’une des pathologies de notre société.

Cette urgence qui constitue l’empreinte de notre civilisation peut aussi être perçue comme positive…En effet ! Le souci permanent du présent est la marque de l’individualisme contemporain, de cette société où chacun veut, comme l’affi rme Alain Ehrenberg, être l’entrepreneur de sa propre vie. Après des siècles où il pouvait sembler légitime de faire le sacrifi ce de sa propre vie, le fait que chacun cherche à vivre son existence ici et maintenant est tout à fait positif. Au-delà de cette dimension philosophique, les origines de cette urgence – la révolution numérique et la mondialisation – sont aussi, et surtout, pour la première, une formidable source de connaissance alors que la seconde a permis à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté.

Vous suggérez enfi n des pistes de solutions pour remédier aux excès de vitesse et aux excès de présent : « jouer sur le rythme du temps » ou, mieux encore mais plus ambitieux, « redonner du sens au temps »…Il y a deux façons d’appréhender le temps. La première consiste à jouer sur son rythme en s’attaquant au culte de la vitesse. Beaucoup de décisions seraient en effet prises bien plus effi cacement si l’on s’accordait les espaces de décélération propices à une réfl exion productive. La seconde, essentielle, est de redonner de la profondeur au temps en projetant nos vies et nos sociétés sur des temps plus longs. L’une des problématiques de cette dictature de l’urgence est en effet d’être source de tension et d’angoisse du fait de notre incapacité à nous projeter tant individuellement que collectivement.

fast ou slow : à chacun d’ajuster ses rythmes !L’éloge de la lenteur gagne

du terrain et de plus en

plus d’adeptes. Slow food,

slow sex, slow cosmetic,

slow cities… Un élan vers

le ralentissement que Gilles

Finchelstein décrit comme

étant « la tentative pour

intégrer du slow time dans

le fast time ». À l’heure

des clips, des spots et

autres zappings, certains

choisissent de vivre

des expériences

de déconnexion ou

des périodes où l’on

communique autrement.

Un exemple : le « Shabbath

Button », vécu comme

la pause digitale du

week-end. Sur le modèle

de la tradition juive,

il consiste à cesser toute

activité liée au multimédia

à partir de 18 heures le

vendredi, et ce, durant tout

le week-end. Un usage qui

a déjà séduit bon nombre

d’internautes, aux

États-Unis notamment.

plus de 1,7 million

C’est l’estimation du nombre de nouveaux

« déconnectés » , soit 3,4 % de la population française.

Source : étude Havas Media – septembre 2012.

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#dans l’entreprise

apprivoiser sa journéeLes usages numériques nous permettent de travailler plus vite et plus effi cacement. Un constat qui nous pousse à nous interroger sur l’impact de cette productivité accrue dans notre gestion du temps.

Les technologies accroissent considérablement notre productivité. Les internautes estiment ainsi à 30 % le volume d’activité réalisé en plus lorsqu’ils sont connectés (1). Or, nous ne consacrons pas ce temps gagné à approfondir notre activité principale mais à multiplier les activités que nous traitons de façon plus rapide et, par voie de conséquence.

surcharge cognitive et hypersollicitationLes enseignements tirés des enquêtes sur le travail en entreprise pointent du doigt le sentiment de dis-persion et d’interruption vécu par les salariés. Les nouvelles technologies ne cessent de nous solliciter pour nous emmener vers autre chose. Chaque nouvelle sollicitation (e-mail, SMS, appel) crée une obligation qui vient perturber le déroulement serein de la tâche en cours. « Un cadre est couramment

interrompu 70 à 80 fois par jour et ne s’en rend

même pas compte, » précise Jean-Louis Servan-Schreiber dans Plus Vite ! « L’impression de ne

jamais être pleinement engagé dans son activité

prive le collaborateur de ce sentiment de satisfac-

tion qui accompagne le travail bien fait », ajoute Dominique Cardon, sociologue au Laboratoire des usages, Orange Labs. Des conclusions qui conduisent aujourd’hui les entreprises à repenser leurs espaces de travail et à les concevoir plus en adéquation avec les véritables rythmes de travail.

une « netiquette » pour un meilleur respect de l’autre« Il est très important de ne pas laisser les individus

tout seuls, avec leur culpabilité, devant un senti-

ment de débordement. Il s’agit d’un processus

collectif dont chacun se sent responsable à titre

individuel en ayant l’impression de ne pas savoir

gérer son temps, s’organiser ou se concentrer », explique Dominique Cardon. Dans l’entreprise, la gestion du temps n’est donc pas une question personnelle, mais bien une affaire collective. La réfl exion autour d’une « netiquette » apparaît comme une piste prometteuse. Ces principes non directifs, sur lesquels le groupe s’accorde en fonc-tion de ses rythmes et de ses typologies propres, permettent d’instaurer des règles de bonne conduite individuelle ou commune, de légitimer des plages de déconnexion, de différer certaines réponses ou certains travaux mais aussi d’établir des priorités entre les tâches essentielles et le reste.

(1) Étude, « Du temps et des connexions », CSA pour Orange, août 2012.

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le dilemme des usages pros/persosJusqu’alors plutôt passif, le collaborateur s’impose progressivement comme un acteur à part entière dans le choix des solutions de communication de l’entreprise. Il y invite ses terminaux, y utilise ses propres applications et y amène de nouveaux usages. Selon la société Amdocs, ce sont 73 % des entreprises qui sont confrontées au phénomène « Bring Your Own Device » et à une demande croissante de leurs collaborateurs, génération Y en tête, d’utiliser leurs propres appareils électroniques (1). À la recherche du juste équilibre entre cadre professionnel et vie personnelle, ceci n’est pas sans impact sur les usages de communication et contribue à une intégration croissante des deux sphères.À la fois nomade et sédentaire, l’individu en entreprise développe

de nouveaux réfl exes dans son quotidien professionnel et devient davantage acteur de la gestion de son temps. Il exprime le besoin d’être constamment connecté à son entourage, où qu’il soit, pour des raisons professionnelles ou personnelles. C’est le cas de 58,1 % de professionnels, contre 44,1 % préférant dédier des créneaux spécifi ques pour communiquer avec autrui (2). Les professionnels ont également des horaires de travail qui se fragmentent, 79,4 % d’entre eux affi rmant rester en contact, occasionnellement ou en permanence, avec leur travail en dehors des heures ouvrées.

(1) Étude Amdocs réalisée aux États-Unis, mai 2011.(2) Livre blanc Orange Business Service (OBS) – Dilemme pro/perso et accélération des usages de communication.

la fi n du mythe du « multitasking »81 % des internautes estiment que les nouvelles technologies sont indispensables

pour gagner du temps. Au cours de leurs périodes de connexion, le niveau

d’activité rendu possible n’implique par pour autant une multiactivité. Les sondés

déclarent essentiellement enchaîner les activités (32 % de monoactivité séquencée)

plutôt que de réaliser plusieurs choses à la fois (23 % de leurs activités).

Source : étude Orange/CSA, Du temps et des connexions – juillet 2012.

« Pas de réunion après 18 heures, pas d’e-mail en dehors des horaires de travail, un meilleur partage de l’info… Lancé il y a un peu plus d’un an au sein de la direction Orange Sud-Est, le projet O’zone suscite une adhésion forte et a des répercussions positives tant pour les collaborateurs que pour les managers. »Laëtitia Samuel,

responsable de boutique Orange à Roman

un environnement adapté à notre nouvelle façon de travaillerAu siège Odyssey du groupe Accor, la DRH développe actuellement un paysage de travail plus

ergonomique, favorisant les rencontres et l’interconnexion ou l’isolement, selon les besoins.

« Plus nombreux dans les locaux, nos salariés attendaient une nouvelle fl exibilité de l’espace,

plus en accord avec leurs façons de travailler, en groupe, en réseau, individuellement ou en

mode projet. Nous avons créé des zones d’isolement et des espaces lounge facilitant les appels

confi dentiels ou les communications personnelles, des espaces dédiés aux réunions et des lieux

modulables propices à l’échange et à la convivialité. Le mobilier le plus emblématique de cette

évolution est sans aucun doute la Toguna. Testé durant plusieurs mois, ce cylindre rond et

entrouvert, indépendant et acoustiquement protégé, forme un espace propice aux brainstormings,

aux petites réunions ou aux entretiens exigeant une grande concentration. »

Antoine Van der Plassche, DRH en charge des projets spéciaux

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redevenir l’acteur de sa relationaux autresQui ne connaît pas l’impression d’avoir toujours du monde autour de soi mais d’avoir pourtant le temps de ne voir personne ? Pour se reconnecter aux autres, il faut retrouver le plaisir de relations sincères mais aussi le plaisir égoïste d’avoir, de temps en temps, rendez-vous avec soi-même.

La place croissante des nouvelles technologies a tendance à élargir considérablement notre champ relationnel : ceux que nous appelons nos « amis » ne se comptent plus sur les doigts d’une main mais par centaines sur les réseaux sociaux. Nous échangeons e-mails et SMS avec des dizaines de personnes par jour, et la peur de perdre notre carnet d’adresses électronique, en cas d’oubli de synchronisation, nous donne la chair de poule… Désormais, notre relation aux autres se distingue par son caractère quantitatif.Nous voici à la recherche d’une donnée rare : le temps que nous devrions consacrer à ces relations… Des relations où le plaisir et l’émotion retrouveraient toute leur place. « Il est primordial

de ne pas faire de confusion entre quantité

et qualité, explique Laurent Le Moigne, coach.

Ce n’est pas le temps que je passe avec mes

enfants qui compte mais ce que je fais de ce

temps avec eux. »

réapprendre à posséder notre tempsReprendre la maîtrise de ce temps précieux, c’est réaliser que nous avons pour nous une liberté fantastique : celle de pouvoir prendre du recul sans pour autant prendre du retard, faire preuve du discernement nécessaire pour faire le tri parmi la multitude de sollicitations et d’infor-mations qui nous provient de toutes parts. C’est s’accorder la possibilité et le temps de se laisser surprendre et étonner. Demeurer actif et maître de ses choix. En éveil permanent pour développer et nourrir une nouvelle forme d’intel-ligence, loin de toute superfi cialité.Pour ce faire, certains peuvent parfois ressentir le besoin d’être guidés. « Le coaching permet

d’emmener l’individu vers plus de plaisir et

vers un égoïsme sain. Aider celui-ci à lâcher

la pression de l’urgence et redevenir acteur de

sa propre existence. Réapprendre à affi rmer

ses choix, à dire non et à assumer ses propres

limites, sans culpabilité », conclut Laurent Le Moigne.

#pour soiet sa famille

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près de 4 heures de plus C’est le temps estimé par les Français afi n de pouvoir

concilier tous les aspects de leur vie dans une journée.

Source : sondage Ipsos – octobre 2010

92 % des internautes affi rment être davantage détendus

que stressés lorsqu’ils sont connectés.

Source : étude Orange/CSA, Du temps et des connexions – juillet 2012.

Aujourd’hui, en l’absence de réfl exion et de recul, un fossé pourrait se creuser entre la génération Z, ultraconnectée, qui a toujours connu et grandi avec les nouvelles technologies, et les moins jeunes qui mêlent temps de connexion et de déconnexion, et qui y ont recours, non pas parce que cela leur semble naturel, mais parce qu’ils y voient un véritable intérêt pratique. Maude Julien nous éclaire sur la nécessité de guider cette génération en attente de repères qui n’attend fi nalement que nous pour créer de nouvelles occasions d’échanges et de partage.

66 % de jeunes de 18 à 24 ans avouent s’ennuyer parfois (1). Ne comblent-ils pas systématiquement les vides par peur de l’ennui, justement ?Si, bien sûr, tout comme les adultes d’ailleurs ! Le tout est qu’ils réapprennent à vivre pleinement ces parenthèses fondamentalement nécessaires pour la stimulation de leur imagination et de leur réfl exion. L’ennui est bénéfi que, à condition qu’on le vive de façon positive, qu’on ne le fuie pas. Il est comparable à un bouton « pause » et démontre que nous avons encore « de l’espace disponible », ce qui est très rassurant. Le cerveau a d’ailleurs besoin de ces moments où il ne fait « rien » à proprement parler. On sait aujourd’hui que nous utilisons 5 % d’énergie supplémentaire que la fonction la plus puissante du cerveau durant ces périodes, c’est dire si elles sont bien employées !

Les nouvelles technologies sont-elles créatrices de liens intergénérationnels ?Ô combien ! Les adolescents adorent ces moments de proximité où on les regarde jouer et marquer des points ou communiquer à toute vitesse. Ils ont besoin de notre regard face à leurs prouesses, exactement comme lorsque, enfants, ils nous montraient leurs dessins. Ils apprécient qu’on pénètre dans leur monde, même si on fait parfois preuve de maladresse ou que notre dextérité est, bien sûr, inférieure à la leur. Ils n’attendent qu’une chose : nous initier, partager avec nous leurs astuces et nous ouvrir un pan de cette intimité que l’on imagine parfois verrouillée. Parents et grands-parents, toutes les générations s’entremêlent, ce qui donne lieu à de nouveaux moments de partage et de plaisir ! Tout comme il serait vain de faire intrusion de force dans leur univers, il est d’ailleurs déconseillé de faire abstraction de ce volet technologique au risque de créer un véritable fossé générationnel.

Mais comment réguler cette utilisation des nouvelles technologies ?Les parents redoutent souvent l’addiction. Or, il n’y a addiction que lorsqu’il y a désocialisation. Il faut sortir de la diabolisation des nouvelles technologies, qui offrent d’indéniables moyens d’apprentissage, d’expression et de partage d’expériences. Mais les parents doivent néanmoins faire preuve d’autorité en plaçant des interdits sur fond d’autorisation. L’enfant peut pratiquer à condition… que ses notes suivent, qu’il respecte les moments de vie familiale, qu’il continue à communiquer avec ses proches… Il est nécessaire d’avoir une continuité dans les règles qui le protège. L’enfant attend un cadre dans lequel trouver son propre rythme.

(1) Étude « Le rapport aux temps et aux nouvelles technologies », CSA pour Orange, août 2012.

interview de Maude JulienThérapeute ericksonienne,

spécialisée dans le traitement des adolescents

« Les nouvelles technologies, outils de socialisation et créatrices de lien entre les générations. »

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mieux gérer notre temps au quotidienGrâce au développement des applications pour smartphones et tablettes, chacun peut personnaliser son terminal pour en faire une réponse adaptée à ses besoins, à ses contraintes professionnelles ou personnelles et, bien sûr, à ses envies.

EvernoteEvernote, c’est le petit carnet qu’on a dans sa poche ou son sac à main en version électronique. Du traitement de texte au Post-it, Evernote permet de sauvegarder ses inspirations, ses idées et ses projets sur son téléphone, son ordinateur et sa tablette. Le plus : l’application se synchronise si vous l’utilisez sur plusieurs supports pour que vous retrouviez facilement toutes vos notes. Si vous êtes client mobile chez Orange, vous disposez d’un espace accru de mémoire (1 Go) pour stocker vos documents et d’un accès privilégié au service depuis votre terminal.

Where is my Car Parked ?Vous en avez assez de perdre du temps à chercher votre voiture ? Cette application est faite pour vous ! Grâce à cette application, vous pourrez facilement enregistrer vos lieux de stationnement, les prendre en photo et y ajouter un commentaire. La localisation enregistrée peut être vue sur une carte puis utilisée pour obtenir un guidage grâce à un lien vers l’application Orange Maps.

Programme TV d’OrangeGrâce au Programme TV d’Orange, vous pouvez programmer des alertes pour être prévenu(e) quelques minutes avant le début d’une émission et partager vos réactions ou vos coups de cœur depuis votre iPhone®, iPad® ou iTouch®. Vous pouvez également accéder à de nombreux contenus sur vos programmes TV préférés, comme le résumé ou le casting d’une série, depuis vos appareils mobiles.

TMessagesTMessages offre un nouveau système de réponse à la question classique du « T’es où ? ». Transformé avec cette application en « T-OU ? », le receveur du message a juste à accepter d’être géolocalisé au lieu de perdre du temps à détailler précisément sa position. S’il n’utilise pas cette application, il recevra tout simplement un SMS.

6 exemples d’application qui rendent la vie plus simple.

Retrouvez toutes nos applications sur le site du collectif Orange.

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Responsible DrivingVous êtes tenté(e) de répondre à un appel ou un message lorsque vous êtes au volant ? Grâce au mode « Je conduis », vos correspondants seront informés par SMS que vous êtes en train de conduire. Une fois à l’arrêt, l’application vous donnera une récapitulation de toutes vos communications manquées. Un bon moyen de prioriser ses tâches et ses communications.

Tactful CallingTactful Calling permet de contextualiser en quelques mots les raisons d’un appel. Par exemple, en cas de « Petite question urgente », cette mention s’affi che sur l’écran de la personne que vous appelez pour lui permettre de mieux comprendre l’objet de l’appel. De l’autre côté, si vous ne pouvez pas répondre, l’application permet aussi d’informer la personne qui vous appelle des raisons de votre indisponibilité.

« Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient. » Charles Caleb Colton, écrivain anglais

quelques lectures pour approfondir sa réfl exion personnelle sur le rapport au temps

• Bien gérer son temps pour vivre mieux Christine Mirabel-Sarron et Nayla Chidiac (Odile Jacob).

• Vivre plus lentement,un nouvel art de viePascale d’Erm (Ulmer).

• Invitation à la lenteur Monique Neubourg (Éditions de La Martinière).

• Le Culte de l’urgence – La société malade du temps Nicole Aubert (Champs – Essais).

• Accélération – Une critique sociale du temps Hartmut Rosa (La Découverte).

• Aimer (quand même) le XXIe siècle Jean-Louis Servan-Schreiber (Albin Michel).

• Trop vite ! Jean-Louis Servan-Schreiber (Albin Michel).

les 4 conseils de Laurent Lemoine, coach en gestion du temps

Ce n’est pas parce qu’on est boulimique que la nourriture est toxique ! L’essentiel est de savoir se mettre des limites et de rester maître des outils mis à notre disposition.

Chacun doit se donner la liberté de ne pas être joignable ou hyperdisponible en permanence. Cessons de croire que la disponibilité aux autres est une obligation. Commençons par nous rendre disponibles à nous-mêmes !

Apprenons à dire NON à ce qui ne nous convient pas et plaçons notre plaisir au centre de tout. Le plaisir est en effet bien plus rentable que l’effort !

Réalisons enfin que le temps gagné nous appartient. Libre à chacun d’en savourer chaque seconde, de le mettre en scène et d’en puiser le meilleur sans culpabilité aucune !

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lecollectif.orange.fr/temps

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