Voeux Bazin
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Cérémonies des vœux aux forces vives du Val d’Oise Dôme de l’ESSEC Jeudi 23 janvier 2015 ___________________________________________________________________________
Seul le prononcé fait foi
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les élus,
Je salue le Président Huchon,
Je salue également la présence de Valérie Pécresse, Madame la Ministre, chère Valérie,
Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués, des autorités civiles et
militaires,
Mesdames et Messieurs les représentants des entreprises et des associations,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs les forces vives de notre département,
Comme vous, c’est avec stupeur et horreur que j’ai vécu les heures tragiques des 7 et 9 janvier
derniers.
C’est avec admiration et espoir que j’ai contemplé les foules unanimes, apaisantes, dans leurs
rassemblements du dimanche 11.
C’est avec consternation que j’ai assisté aux incendies d’églises et de maisons chrétiennes de
par le monde ces derniers jours, à ces nouveaux meurtres… Je veux également parler en
faveur des peuples martyrs du Proche et du Moyen Orient, qui sont aussi les proies et les
victimes de toutes les barbaries. Avoir une pensée pour nos soldats qui sont déployés dans les
théâtres d’opérations extérieures pour assurer notre sécurité collective et rendre la paix au
monde.
Après ces jours poignants, le Conseil général a voulu évidemment s’associer au deuil de
la Nation. J’ai d’abord invité l’ensemble de nos agents à respecter une minute de silence en
hommage aux victimes de ces crimes. Je les en remercie. Vendredi dernier, l’Assemblée
départementale a elle aussi observé un moment de recueillement et d’union. J’en remercie ses
élus, mes collègues.
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Après le crime, après le deuil, je souhaite maintenant, une bonne fois pour toute, que notre
Nation se dresse devant les défis qui sont en face d’Elle. Elle devra le faire avec lucidité, avec
courage, dans le respect des valeurs de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité, qui sont
celles que la République doit à tous ses enfants.
Il est aussi du devoir de chaque française, de chaque français, au quotidien, dans les foyers, à
l’école, au travail, de faire leurs ces valeurs et de les porter. Et, comme je le disais à l’instant,
s’il est du devoir de la République d’illustrer et d’offrir en partage ces valeurs qui sont celles
de la France, il lui revient également, en tout temps et partout, de veiller de façon
intransigeante à leur respect.
N’oublions jamais, à la suite de Raymond Aron, que l’Histoire est tragique. N’oublions pas
que notre héritage républicain est un acquis chèrement payé par les générations qui nous ont
précédées. C’est cet héritage que visaient les lâches les mercredi 7 et vendredi 9 janvier. Et
cela démontre à tous ceux qui pourraient l’avoir perdue de vue l’ardente nécessité de
promouvoir cet acquis et de le défendre, jour après jour après jour.
Dimanche 11 janvier, il n’y avait qu’un seul peuple pour célébrer la communion nationale : le
peuple français. Aucune idéologie, aucun terrorisme, aucune guerre ne nous a et ne nous fera
abdiquer la volonté d’être un seul peuple et une seule Nation. Unis nous sommes, unis nous
devrons rester.
Les agresseurs, d’où qu’ils viennent, doivent le savoir : la République une et indivisible se
défendra contre eux. Les agresseurs français de la France, qui la blessent de leurs crimes, de
leurs actes ou de leurs paroles, doivent aussi le savoir : ils encourent la réprobation de leurs
frères français, qu’ils trahissent, et la mise au ban de la Nation dont ils se montrent indignes.
Nos différences sont naturelles, enrichissantes, souhaitables évidemment... Mais notre unité,
elle, n’est pas négociable. C’est cela, la France. Soyons lucides, tenons nous droits et fiers
devant ceux qui la haïssent, qui voudraient faire de nos différences des fossés, mais gardons
notre foi en la France.
L’effort à produire sur nous même pour que des français n’en viennent plus à assassiner des
français sera colossal, n’en doutons pas. Chacun devra se sentir concerné.
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L’Etat, en premier lieu, bien évidemment. Mais les collectivités locales, les élus de proximité,
les citoyens bien sûr, auront aussi leur rôle à jouer. Le Conseil général a déjà commencé à
réfléchir à renforcer ses dispositifs pour s’adapter à ces phénomènes relativement nouveaux
par leur ampleur.
Il est concerné au moins à trois niveaux : d’abord pour son action dans le domaine de
l’Education puisque nous sommes un acteur de premier plan dans les collèges. Nous y
menons notamment des actions éducatives dont le programme pourrait être réorienté en partie,
en lien avec l’Education Nationale.
Il est concerné au titre de sa compétence en matière de protection de l’Enfance en second lieu,
puisque ce sont nos dispositifs d’accueil qui prennent en charge les enfants de celles et ceux
qui, ayant fait le choix de la radicalisation, ont quitté le territoire national.
Il est concerné au titre de sa politique en matière de sécurité et de prévention enfin, où, aux
côtés des forces de l’ordre et des communes, nous agissons pour la détection et la résolution
des dérives individuelles et collectives.
Toutes ces politiques sont actuellement en cours de réflexion dans les services du Conseil
général. Une nouvelle fois, chacun, à son niveau, selon ses responsabilités, devra répondre
présent, regarder la réalité et l’affronter.
Mesdames, Messieurs, je ne vais évidemment pas vous bercer de trop grandes phrases, qui
masquent souvent si mal nos impuissances et nos renoncements.
Je ne me souviens que trop bien des déclarations unanimes qui avaient suivi les émeutes de
2005 et de 2007. Et s’il serait injuste de dire qu’elles n’avaient pas été suivies d’effets, force
est de constater que nous avons collectivement échoué à résorber les plaies qui rongent notre
République : les exclusions, celle notamment des jeunes, les communautarismes, les trafics,
les violences, faite notamment aux femmes.
Il ne faut pas recouvrir d’un voile pudique et hypocrite les reculs de notre société lorsque nous
en rencontrons. Mais il ne faut pas non plus occulter par une vision trop sombre les progrès
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accomplis par elle. Gardons de la hauteur et du recul critiques. Agissons. Comme nous y
invite le philosophe Alain que citait lundi fort à propos Monsieur le Président du Tribunal de
Commerce à l’occasion de l’audience solennelle, préférons le temps long de l’optimisme au
pessimisme de l’instant.
L’avenir maintenant. Après la grande marche du dimanche 11 janvier, la France va connaître
deux nouvelles respirations de sa démocratie cette année. Je veux bien sûr parler des élections
départementales de mars et des élections régionales de décembre.
Vous comprendrez que je ne me puisse m’appesantir sur le sujet. Je tenais juste à les évoquer
devant vous, qui êtes des relais d’opinion très importants en Val d’Oise, pour inciter une
nouvelle fois à voter et à faire voter, et d’abord les 22 et 29 mars prochains.
Pour qui vous voudrez évidemment, en votre âme et conscience de citoyen et d’électeur. Je ne
vous tiens évidemment pas ce soir de propos de propagande électorale, mais je n’hésite pas à
vous tenir un propos de propagande civique : la participation électorale est, comme chacun
d’entre vous le sait, un des signes de bonne santé de la démocratie. Dans les circonstances que
nous connaissons, je pense que nous en avons collectivement bien besoin.
Parce que, malheureusement, les épreuves subies ces derniers jours ne doivent pas faire
oublier tout le reste.
La crise, les difficultés économiques, le chômage qui galope, qui n’expliquent pas à eux seuls
les difficultés que j’ai évoquées précédemment, sont quand même incontestablement une
partie du problème et donc une partie de la solution.
2014 a été de ce point de vue une année mauvaise, très mauvaise.
Après avoir commencé l’année avec un taux de chômage de 10,1% de la population active,
Outre Mer inclus, nous avons fini le troisième trimestre avec 10,4%. 181 000 chômeurs de
catégories A s’ajoutent aux 174 800 supplémentaires de l’année 2013. Toutes catégories
confondues, le nombre de chômeur en France frise la barre des 5,5 millions de personnes.
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La tendance est très inquiétante : sur les trois derniers mois comptabilisés par Pôle Emploi, la
courbe des pertes d’emploi s’est emballée à la hausse, avec des mois de septembre, d’octobre
et de novembre à 25 000 destructions d’emplois de catégorie A en moyenne contre 15 000 en
moyenne mensuelle en 2014. La situation s’est donc aggravée brutalement en fin d’année
dernière.
La situation du chômage de longue durée s’aggrave elle aussi, avec une augmentation de plus
de 9,3% du nombre de personnes concernées, dont plus d’un million d’entre elles sont au
chômage depuis plus de deux ans.
Si je m’attarde sur ces chiffres c’est tout simplement parce que la réalité d’aujourd’hui, telle
que je la décris, c’est la réalité que le Conseil général, qui sera devenu le Conseil
départemental, devra assumer dans les prochaines années.
Car, comme vous le savez, c’est le Conseil général aujourd’hui, le Conseil départemental
demain, qui paie les prestations dues au titre du Revenu de Solidarité Active, pour les
chômeurs en fin de droit notamment et les personnes en insertion. Or, et cela tout le monde
peut le comprendre, plus de chômeurs et plus de chômeurs de longue durée, cela aboutit
nécessairement à plus d’allocataires des minimas et donc à plus de dépenses à terme pour le
Conseil général.
Les études que nous avons menées sur le dispositif du RSA montrent que l’effet d’un pic de
chômage ne se fait sentir qu’avec un décalage allant jusqu’à un an au niveau du Conseil
général, ce qui a sa logique comme on pourra en convenir.
Les études que nous avons menées montrent également que le phénomène de « trappe à
pauvreté » n’est pas un mythe. C'est-à-dire que, même quand il y a une décrue du chômage, le
nombre d’allocataires du RSA ne redescend jamais au niveau qu’il avait avant la crue.
Ce qui me fait dire par parenthèse que la réforme du RSA, qui partait pourtant d’un constat
juste, a partiellement échoué, en ce qu’elle n’a pas suffisamment transformé le dispositif
d’assistance qu’était devenu le RMI en dispositif d’insertion réelle que devrait être le RSA.
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C’est cela, la trappe à pauvreté : des personnes qui se retrouvent piégés dans le système
d’assistance, indépendamment des cycles économiques et du dynamisme du marché de
l’emploi. Trop peu en sortiront ensuite.
Cela revient, pour le Conseil général, à une double peine en quelque sorte : en plus de subir la
forte augmentation conjoncturelle du nombre des allocataires due à la rétractation du marché
de l’emploi, il se retrouve également, quand la marée redescend, avec une nouvelle
sédimentation naturelle de personnes précarisées et fixées dans l’assistance. Et donc avec un
niveau de dépenses de RSA structurellement et substantiellement plus élevé qu’avant le cycle
économique précédent.
Vous me pardonnerez je l’espère ces considérations un peu techniques, mais je tenais à faire
cet exposé devant vous pour bien vous faire comprendre que nos principales dépenses, nos
dépenses sociales obligatoires ne sont pas prêt de diminuer. Que le Conseil départemental
devra donc poursuivre ses efforts d’économies en 2015.
Je me suis rendu dans bon nombre de cérémonies de vœux des maires de notre département.
Ils pointent tous, ou presque tous, le désengagement financier de l’Etat, les nouvelles
dépenses qui leurs sont imposées, comme celles liées à la réforme des rythmes scolaires ou
aux nouvelles normes dans tous les domaines…
J’avais réuni dès le mois de juin dernier les nouveaux maires pour leur dire de se préparer à
cela. Leur dire également que, devant l’orage qui gronde, nous devions raffermir encore nos
liens pour permettre au Val d’Oise de poursuivre son développement. C’est crucial.
Car dans la période qui est devant nous la raréfaction de l’argent public va s’accentuer. Les
élus, conscients de ce qu’un ancien Ministre appelait en son temps le « ras le bol fiscal », me
semblent beaucoup plus enclins désormais à donner la priorité aux économies sur les hausses
d’impôts pour équilibrer leurs budgets.
Enfin, jusqu’au point où ces économies sont réalistes et tenables. Pour l’instant, le Conseil
général a utilisé le rabot, quitte à le passer plusieurs fois. Mais c’est vers la scie qu’il faudra
bientôt nous tourner quand il faudra bien choisir entre mobiliser de nouvelles ressources ou
l’amputation de pans entiers de politiques publiques, ce qui sera beaucoup plus douloureux.
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Concernant le Conseil général, la période préélectorale m’interdit là aussi de dire trop
franchement ce que je pense de la soutenabilité des baisses de nos dotations et des hausses de
nos dépenses obligatoires. Je m’en tiendrais donc à donner les chiffres bruts.
En 2013, la dotation globale de fonctionnement pour le Conseil général du Val d’Oise était de
166 millions d’euros. En 2017 elle sera de 97 millions. Soit une baisse de 41%. Le total
cumulé, car chacun comprend bien que la somme perdue en année N ne se retrouve pas dans
les comptes les années suivantes, sera de 152 millions d’euros en 4 ans.
Période électorale oblige, je me contenterais de rappeler que l’investissement public en France
est porté pour presque 70% du total par les collectivités locales. Ce qui représentait près de 45
milliards d’euros en 2011, contre 10 milliards d’investissements de la part de l’Etat à la même
période. Que si cette part ne diminuera pas forcément rapidement en valeur relative, et encore,
eu égard à la baisse des investissements de l’Etat et des hôpitaux, elle risque fort de chuter en
valeur absolue. Car moins de recettes de transferts, combinées au ras le bol fiscal, à des
dépenses contraintes toujours en hausse, le cocktail est mortel pour les investissements.
Malgré tous leurs efforts, et Dieu sait qu’elles en font, en 2015, les collectivités continueront
sans doute à être la cible des bons esprits et des biens pensants. Bons esprits, mais mauvaises
langues, qui s’en iront répétant qu’elles sont mal gérées, mal administrées, mal pilotées par
des élus locaux que l’on vouera aux gémonies, que l’on dénigrera comme les abominables
agents de la faillite nationale. Ce qui participera d’ailleurs utilement à éviter de parler de ses
véritables responsables.
A vrai dire ces leçons de bonne gestion ne datent pas d’hier et ne sont pas le fait des uns
plutôt que des autres. Elles viennent de loin. Elles sont une des manifestations du débat
séculaire entre partisans de la décentralisation et ses adversaires, un argument mille fois
ressassé de leur controverse.
En réalité, c’est le fait qu’elles semblent désormais prévaloir qui est notable. Ce qui est
notable, c’est le fait qu’elles servent de justification et qu’elles guident l’action de l’Etat à
l’égard des collectivités territoriales, que beaucoup ressentent comme punitive, ce qui est
particulièrement éloquent sur la situation dans laquelle se trouve notre Etat en France.
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Un dernier mot, avant de conclure, sur le Grand Paris.
Les élus de la Petite et de la Grande Couronne ont beaucoup travaillé l’année passée, et
continueront en 2015, pour améliorer des projets parallèles qu’on leur impose. La Métropole
pour les uns, le Schéma Régional de Coopération Intercommunale pour les autres.
J’utilise à dessein le terme « parallèle » car si les travaux des différentes instances sur ces
questions se mènent de façon concomitante, rien n’est réellement fait pour que les orientations
des uns puissent être éclairées par les intentions des autres. Nous dessinons les
agglomérations de Grande Couronne, par exemple, sans avoir véritablement d’idée sur
l’architecture future des Territoires de la Métropole. On voit déjà s’esquisser la fracture.
De part et d’autre, de façon générale, ce labeur se déroule dans un contexte que je qualifierais
d’ingrat. Les projets sont mal définis, les angles morts sont encore trop nombreux, les arrière-
pensées sont omniprésentes, ce qui nuit évidemment à la qualité du dialogue.
Sur le fond, et en deux mots, je pense toujours la même chose de la création de la Métropole.
Je pense qu’elle est porteuse de conflits. Pour certains, la Métropole est une forme de négation
de l’Histoire. L’Etat a en effet toujours veillé à limiter l’émergence d’un pouvoir différent du
sien dans sa capitale, qui risquerait d’entrer en concurrence avec lui. Plus prosaïquement, on
ne voit que trop bien également se dessiner la trajectoire de collision entre la Région Ile de
France et la Métropole du Grand Paris. Et on pourrait en dire autant concernant la Ville de
Paris.
Je pense qu’elle est porteuse de fractures. Avec sa double fonction d’aspirateur et de
ventilateur de projets et de crédits, les bons pour elle, les mauvais pour ses voisins, l’outil de
dernière génération qu’est la Métropole risque bien de programmer l’obsolescence du
dynamisme de ses banlieues.
En réalité, je l’ai déjà dit, c’est la Région qui devrait être la Métropole. Une Métropole
polycentrique, qui respecte et fait grandir toutes les composantes de l’Ile de France. Une
Métropole qui permette la cohérence des échelles d’intervention territoriale.
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Je profite de la présence du Président du Conseil régional pour lui dire en toute sincérité qu’à
mes yeux il y a une contradiction à plaider d’un côté pour la réécriture de la loi créant la
Métropole du Grand Paris pour réinstaurer des contrepoids locaux au monstre métropolitain
en redonnant de l’autonomie juridique et financière aux Territoires de petite couronne, et de
l’autre côté proposer d’absorber les départements franciliens dans une structure régionale
unique.
Pour moi, c’est aussi cela respecter la cohérence des échelles. Ne pas confier à la Métropole et
à ses 7 millions d’habitants des compétences telles que la stratégie urbaine, les grandes
infrastructures et des opérations d'aménagement qui relèvent plutôt de la Région et de ses 12
millions d’habitants. A contrario, ne pas confier non plus à la Région la gestion des routes
départementales, et les collèges, aux cartes scolaires couvrant 13 000 habitants, ce qui serait
une autre absurdité.
Voilà, Mesdames et Messieurs, ce que je voulais vous dire en ce début d’année 2015.
Ce sont les derniers vœux de la mandature durant laquelle j’ai eu l’honneur de présider aux
destinées du Conseil général. En mars prochain, pour reprendre l’expression du Président de
la République, le Conseil général aura vécu. Il sera remplacé par le Conseil départemental.
Les valdoisiennes et les valdoisiens désigneront par leurs suffrages celles et ceux qui
poursuivront le travail, ainsi va la vie démocratique.
Avant de terminer mon allocution, je voudrais adresser un salut tout particulier au Président
François Scellier. A tout seigneur tout honneur comme on dit. Le Président Scellier va
continuer à exercer les talents que tout le monde lui connaît à l’Assemblée nationale, mais il
va quitter l’Assemblée départementale après plus de 30 ans de services pendant lesquels, en
comptant la période 1997-2008 durant laquelle il m’a précédé à la Présidence du Conseil
général, il aura marqué la vie publique du Val d’Oise.
Parmi ses innombrables et légitimes motifs de satisfaction, il m’a confié récemment celui
d’avoir été l’unique titulaire du mandat de Conseiller général du canton de Saint Gratien, qu’il
a été le premier à conquérir et qui disparaît aujourd’hui du fait du redécoupage des cantons.
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Sourire à part, ce trait d’esprit est surtout une façon pour moi, cher François, de te dire
amicalement que personne ne pourra te remplacer ici. Merci. Merci pour tout.
Je voudrais également remercier publiquement les élus, majorité comme opposition, et les
agents du Conseil général pour leur travail et leur dévouement tout au long de ces dernières
années. Chacun à notre place et dans nos rôles, nous avons tous travaillé à la satisfaction de
l’intérêt général dans une période qui n’a pas été parmi les plus faciles. Nos tâches d’élus et
d’agents publics s’apparentent parfois à celle de Sisyphe, mais comme Sisyphe, nous
gravirons encore et toujours la montagne.
Je ne doute pas, Mesdames, Messieurs, que nous le ferons tous ensemble.
Je vous souhaite une bonne et excellente année 2015 à toutes et à tous.