VILLA SEYNAVE
Transcript of VILLA SEYNAVE
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1962 150 m² habitables Terrasse Inscription au titre des
Monuments Historiques
Terrain paysager de 1 665 m² 4 chambres 2 salles de bains Accès plages & services du
domaine de Beauvallon
VILLA SEYNAVE
JEAN PROUVÉ - CONCEPTEUR CONSTRUCTEUR
NEIL HUTCHINSON - ARCHITECTE
CHARLOTTE PERRIAND - AMENAGEMENT INTERIEUR
Domaine de Beauvallon - Grimaud (83)
DOSSIER D’EXPERTISE
3 500 000 € Honoraires TTC inclus à la charge du vendeur
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La Côte d’Azur constitue dès le 19e siècle un laboratoire à
ciel ouvert pour les architectes qui y réalisent des
villégiatures commanditées par la haute bourgeoisie.
La Villa Seynave profite d’un environnement calme et
préservé dans le Domaine de Beauvallon, situé sur la baie
de Saint-Tropez et loti de 1925 aux années 1960. Elle est
discrète et immergée dans la végétation méditerranéenne.
La villa est située à 300 mètres des plages du Domaine
(accès direct à pied aux plages du Vieux Moulin et du Gros
Pin). En bordure du golf de Beauvallon, la maison offre un
accès privilégié aux services et activités sportives du
domaine : courts de tennis, yoga club, activités nautiques,
équitation, parcours cyclables et randonnées littorales…
Le prestigieux Domaine de Beauvallon accueille plusieurs
maisons signées par des architectes de renom, parmi
lesquelles la célèbre Villa Vent d’Aval, dessinée par
l’architecte Pierre Chareau en 1928 (inscrite au titre des
Monuments Historiques depuis 1993 et labellisée
« Architecture contemporaine remarquable »). Le Club
house du golf de Beauvallon a également été conçu par
Pierre Chareau en 1929. La chapelle de Beauvallon,
construite lors de la conception du domaine, est précédée
par la sculpture du buste d’Emile Bernheim (1851-1930),
créateur du domaine, exécutée par l’artiste Chana Orloff.
UN SITE D’EXCEPTION
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Entièrement de plain-pied, la maison construite en 1962
présente un volume unique de 25,40 m sur 10,40 m aux
angles arrondis. Grâce à la mise « hors sol » des panneaux,
son bâti ne semble pas toucher le sol et confère à l’ensemble
une grande légèreté. Elle présente une esthétique raffinée de
bois précieux, de verre, de béton et de métal.
Elle comprend une entrée, un séjour avec cheminée en acier
devant laquelle une fosse permet de s’asseoir à même le sol,
un espace salle à manger, une cuisine, une suite parentale
avec chambre, dressing et salle de bain, deux chambres avec
points d’eau, une quatrième chambre avec rangements et
salle d’eau et une buanderie.
UN CHEF-D’ŒUVRE MODERNISTE
SIGNÉ JEAN PROUVÉ
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La cuisine, les pièces d’eau et les placards occupent les
modules de béton peints en blancs. Les autres espaces sont
entièrement ouverts et modulables grâce à des cloisons
mobiles en accordéon. Cette liberté de circulation est
renforcée par l’absence de portes. Les grandes baies vitrées
accentuent la fluidité de l’ensemble et offrent des vues
traversantes sur la végétation environnante.
La cuisine, les placards en bois et les aménagements
intérieurs ont été dessinés par Charlotte Perriand, qui
aurait baptisé la maison « Tan Yan » en référence à son
séjour au Japon.
Les éclairages en applique intégrés aux raidisseurs
d’aluminium sont signés Serge Mouille.
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En accord avec l’ambition de Jean Prouvé de concevoir des
« maisons-objets » éphémères destinées à être remplacées
par des constructions nouvelles au goût des générations
futures, la maison est construite selon un système
démontable. Ses composants ont été assemblés, emboîtés
et boulonnés. Elle pourrait donc, théoriquement, être
démontée et remontée ailleurs, si son statut de monument
historique et d’architecture remarquable du 20e siècle ne l’en
préservait.
La Villa Seynave est bâtie selon le système « alba »
(aluminium / béton) mis au point en 1950, avec l’architecte
M. Silvy. Ce procédé constructif connaît plusieurs variantes
dont la plus célèbre est la Maison des Jours meilleurs, projet
conçu en 1956, en réponse à l’appel de l’Abbé Pierre.
Jean Prouvé confie en 1961 ce projet de « bungalow » de
vacances à l’architecte Niel Hutchinson et à une équipe de
jeunes architectes qui s’occupent du suivi de chantier : Jean
Parente, Maurice Sauzet et Jacques Vilfour. Il met en œuvre
un système constructif constitué d’une dalle de béton en
cuvette, surélevée au-dessus d’un vide sanitaire. Des blocs
préfabriqués en béton et des portiques métalliques
forment les éléments porteurs qui soutiennent des
poutrelles IPN longitudinales portant les panneaux de
façade.
Celle-ci alterne des panneaux sandwich plaqués de bois
exotique verni (Rousseau) - réalisés d’une seule pièce de
1,70 à 2,40 m de longueur - parfois percés de portes, des
châssis supportant des vitrages coulissants ou des lames
de verre pivotantes (Naco) pour assurer la ventilation des
espaces. Ces panneaux sont encastrés dans des
raidisseurs en aluminium posés sur une banquette de
béton qui ceinture l’ensemble du bâti.
La toiture est en bacs acier galvanisé et nervuré. Elle est
légèrement courbée vers les deux façades principales afin
d’évacuer les eaux de pluie vers des chéneaux en
aluminium. Des nervures triangulées assurent la
ventilation du toit. La cheminée est constituée d’un fin
conduit d’aluminium, semblable à ceux des ventilations.
Les poutres en acier qui soutiennent la toiture sont posés
sur les blocs de béton et s’arrêtent avant la façade afin de
simplifier les raccords et ponts thermiques.
ÉLÉMENTS TECHNIQUES DE LA « MAISON-OBJET »
« Il n’y a pas de différence entre la construction d’un meuble et celle d’une maison »
Jean Prouvé, Une architecture par l’industrie, Zurich, Artemis, 1971
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Plan de la maison établi le 08.12.1961 (proche état définitif) Elévations, novembre 1961
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Jean Parente, perspective, 1963
Photos d’archive du chantier - Droits réservés
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La Villa Seynave est inscrite au titre des Monuments
historiques depuis 1993 et labellisée « Architecture
contemporaine remarquable » (ancien label « Patrimoine
XXe siècle »).
Œuvre à la fois exemplaire du génie constructif de son
créateur et en même temps tout à fait unique au sein de la
« galaxie Prouvé » - par son échelle, par la qualité de son
site et de ses prestations, la maison a été sélectionnée en
2011 parmi les « Neuf Maisons de référence du 20e siècle »
par la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris.
Si la collaboration au projet de Charlotte Perriand (pour la
cuisine et le mobilier intégré) vient renforcer la dimension
patrimoniale et « mythique » de ce bien, il faut souligner
aussi sa forte « habitabilité » (diversité d’usages et
d’appropriations) tout au long de l’année ainsi que son très
bon état de conservation : les propriétaires actuels ont
œuvré, au fil du temps, à préserver le site, en phase avec
le projet initial et les exigences de son statut patrimonial.
La sensibilité des propriétaires a également contribué à
positionner ce site remarquable sur le terrain de l’art :
divers programmes de résidences artistiques et
d’expositions y ont vu le jour ces dernières années, faisant
de cette « maison-objet » un formidable écrin pour la
création (arts plastiques, photographie, littérature) autant
qu’un lieu de Synthèse des arts.
L’ARCHITECTURE DOMESTIQUE ENTRE ART ET PATRIMOINE
Jean Parente, perspective, 1963
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Ferronnier à Nancy durant ses jeunes années, Jean Prouvé
devient « constructeur » en 1930 et délaisse rapidement la
décoration en fer pour le mobilier industriel adapté aux
progrès techniques du XXe siècle. Entre architecte, ingénieur
et designer, il marque de son empreinte l’histoire de
l’architecture comme celle de la construction. Il emploie le
métal pour réaliser le second œuvre dans des chantiers en
collaboration avec les architectes modernes de son temps :
Eugène Beaudoin et Marcel Lods pour La maison du peuple
à Clichy-sur-Seine, Pierre Jeanneret pour un modèle de
pavillon démontable (8X8, 1941).
Avec la construction standardisée par le montage de pièces
préfabriquées, Jean Prouvé atteint le domaine de
l’architecture domestique. Le sinistre causé par la Seconde
Guerre mondiale pose la nécessité de reconstruire des
logements à grande échelle et à moindre coût.
Dans ce contexte d’urgence, le Ministère de la
Reconstruction et de l’Urbanisme commissionne auprès
de Jean Prouvé plusieurs pavillons pour expérimenter le
système des maisons assemblées à partir de pièces
usinées dans l’atelier de Maxéville (Nancy) où il
expérimente la tôle pliée, devenue le symbole de son
génie technique.
En 1949, Jean Prouvé monte les Métropoles, une série de
25 habitations construites par préfabrication intégrale. La
structure à portique central est réemployée dans les
maisons industrialisées de Meudon, réalisées en banlieue
parisienne avec son frère Henri et l’architecte André Sive.
Le lotissement pilote comprend dix maisons Standard,
dont le type est appelé « Métropole » avec mur et
soubassement en pierre. Tout au long de sa carrière, Jean
Prouvé fait construire plusieurs villas qui constituent
l’illustration la plus aboutie de la synthèse entre industrie,
mobilier et système constructif, dont une majeure partie
est aujourd’hui inscrite ou classée au titre des Monuments
historiques.
JEAN PROUVÉ, LE « BÂTISSEUR »
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« Depuis les années 1980, l’œuvre de Jean Prouvé fait
l’objet d’une reconnaissance grandissante issue de deux
phénomènes : la patrimonialisation et la marchandisation.
Les maisons de Jean Prouvé occupent une place à part dans
l’histoire de l’architecture moderne, par le caractère
démontable des pièces qui les composent. Parce qu’elles
abolissent la frontière entre architecture (pièces
constructives) et mobilier (pièces démontables et
réemployables), les maisons usinées démontables de Jean
Prouvé ont fait leur apparition sur le marché de l’art à partir
des années 2000. Exposées dans les musées, dans l’espace
public et sur les stands des foires internationales, elles ont
vu leur cote très fortement augmenter ces dernières années,
à la faveur d’un principe de fragmentation (vente en « pièces
détachées » des éléments, sur le modèle d’objets mobiliers).
Cette logique de démantèlement est régulièrement
dénoncée pour ses excès, et pour ce qu’elle entre en
contradiction avec les principes de préservation du
patrimoine, comme avec les valeurs ayant présidé à la
conception de ces objets par leur créateur.
Les maisons usinées « non-démontables » comme la Villa
Dollander, par leur caractère sédentaire et pour peu
qu’elles soient protégées au titre des Monuments
historiques, ne connaissent pas le même destin.
Elles restent tributaires du marché de l’immobilier en cas
de mise en vente, mais la valeur artistique et patrimoniale
attachée à la signature Jean Prouvé affecte fortement à la
hausse la valeur marchande de ces biens rares et
iconiques, attirant une clientèle internationale de
collectionneurs, créateurs, entrepreneurs, etc. »
Aurélien Vernant, directeur.
« PROUVÉMANIA » : JEAN PROUVÉ ENTRE MARCHÉ DE L’ART ET MARCHÉ DE L’IMMOBILIER
FIAC Hors les murs, Jean Prouvé, Maison démontable 8X8, 1944, Place de la Concorde, Paris, 15 oct. - 13 nov., 2019
Exposition L'âme du métal, Château La Coste.
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BIBLIOGRAPHIE
Cinqualbre Olivier, Jean Prouvé, bâtisseur, Editions du
patrimoine, 2016.
Peter Sulzer, Œuvre complète/Complete Works, Volume 4 :
1954-1984, Birkhäuser, Basel, 2008
Collectif, Jean Prouvé, La Maison tropicale, Editions du Centre
Pompidou, Paris, 2009
Galerie Patrick Seguin, Jean Prouvé 1&2, Galerie Patrick
Seguin, 2017
P.Bartoli, J-L.Bonillo, C.Colonna, T.Lochard, L’Architecture du
XXe siècle dans le Var, Editions Imbernon, 2020
CREDITS
Photographies © Manuel Bougot
http://www.manuelbougot.com/
Archives documentaires (dessins et photographies) :
Collection privée © droits réservés
CONTACTS
Noël CASTINEL
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Aurélien VERNANT
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