Vie de la société

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Cah. Nutr. Diét., 41, 3, 2006 129 actualités COMPTE RENDU DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SFN DU 8 AVRIL 2006 Le quorum étant atteint, l’ordre du jour et le CR du CA du 23/ 01/06 sont approuvés. La date du prochain CA est fixée au 07/07/06 à 13 h 30, et l’on prévoit une date suivante, le 11/09, à confirmer. Congrès La clôture du congrès de Mar- seille est en voie de finalisation, les résultats sont satisfaisants. Le Comité d’Organisation du congrès des JFN de Nice (29- 30/11 et 01/12/06) se réunit le 21/04/06 pour avaliser le programme scientifique. L’organisation du congrès de la FENS Paris 2007 se précise : un premier appel a été envoyé, cependant le mailing a été incom- plet par suite d’une insuffisance des listes consultées, ceci va être corrigé. Les dossiers sponsors sont prêts et doivent partir inces- samment. Pour le programme scientifique, D. Lairon fait appel aux mem- bres du CA et du CS afin de recueillir leurs suggestions. Relation avec les Sociétés de Nutrition Européennes M. Gerber a pris contact avec la présidente de la British Nutri- tion Society et doit rencontrer prochainement des nutritionnis- tes italiens et espagnols pour compléter cette démarche. Elle souhaiterait pouvoir organiser des journées thématiques per- mettant de mieux se connaître et créer des liens. J.-L. Schlienger propose la créa- tion d’une Société Européenne de Nutrition, indiquant que le congrès de la FENS devrait per- mettre cette réflexion avec nos collègues européens, déjà lors de leur participation au CS (mention en sera faite à Denis Lairon, Pdt du CS du Congrès de Paris) et ensuite lors du Congrès lui-même. Il est néan- moins nécessaire de développer d’ici là des contacts au niveau individuel, et de préparer le pro- jet. Conseil scientifique J.-L. Bresson doit faire pour le prochain CA des propositions pour renouveler le tiers des membres, ainsi que pour l’élec- tion d’un vice-président. Prix Les prix de voyage Le CA souhaite être informé sur le nombre de demandes et le nombre de bourses attribuées chaque année, ainsi que sur l’identité des équipes lauréates. Les prix de recherche SFN La discussion a conduit aux pro- positions suivantes : 1 – Transformer les prix en CDD, cette formule (plus satisfaisante pour le statut de l’étudiant qui bénéficierait des cotisations socia- les) doit être étudiée sur le plan financier pour en évaluer le coût. 2 – Préciser que ces bourses sont offertes pour des candidats inscrits en thèse, à l’exception de ceux qui sont en première année. 3 – Avoir la possibilité de repor- ter le prix post doc sur un prix de thèse en cas de nombre ou de qualité insuffisantes des can- didats post doc. Nouveau Prix M. Gerber annonce que J.-L. Berta, Directeur du Département Nutri- tion des laboratoires Pierre Fabre a proposé de financer un prix Nutrition et Cancer. M. Gerber, J.-L. Bresson et J.-L. Berta devraient se contacter rapidement pour préciser le règlement du Prix et les modalités d’attribution. Annuaire C. Hobler donne le résultat de ses contacts. Les sociétés de communication contactées ne feront l’annuaire que si elles trouvent un sponsoring suffi- sant. P. Tounian propose une autre société dont les conditions paraissent meilleures. La question est posée de mettre l’annuaire sur le site. Ceci est admis, mais l’annuaire papier semble toujours nécessaire. À ce propos, M. Gerber indique la nécessité de rénover le site de la SFN, pour mieux y faire appa- raître l’organisation et les activi- tés de la société. L’annuaire pourrait dans ce cadre être mis en ligne après accord des mem- bres et de la CNIL. Questions diverses Prises de position de la SFN Devant la nouvelle alliance Danone AGF pour le rembour- sement du yaourt aux phytosté- rols le CA de la SFN rappelle sa prise de position lors du lance- ment de la campagne MAAF/ Unilever et s’inquiète de voir encore la confusion s’installer entre prévention et marketing. À ce propos, V. Braesco pro- pose un groupe de réflexion sur les modalités des prises de posi- tion de la SFN pour augmenter à la fois l’efficacité du processus et la prise en considération des aspects scientifiques, industriels et sociétaux. P. Tounian, M. Gerber et P. Besnard se proposent de faire partie de ce groupe, il est égale- ment nécessaire que des membres du CS y travaillent, J.-L. Bresson sera contacté à ce sujet. SIAL M. Gerber et P. Besnard ont pro- posé que la SFN participe à un forum Nutrition organisé par l’IREMAS au SIAL en organisant des tables rondes (les conférences étant déjà toutes réservées). Deux thématiques intéressent la SFN : « Moteurs et stratégies de dévelop- pement » et « Santé publique ». Cette démarche est approuvée par le Conseil d’Administration. P. Besnard et M. Gerber vont pro- poser dans les 15 jours, deux titres portant sur les ingrédients fonc- tionnels à intégrer dans la table ronde : « Moteurs et stratégies de développement ». J.-L. Bresson avait donné son accord pour participer à la table ronde « Éducation nutri- tionnelle » dans les limites de sa disponibilité. Création d’une UERL Le dossier est en cours, on est en attente de l’avis de l’avocat sollicité. Formation continue J.-L. Schlienger rappelle que la loi est maintenant passée. Pour faire de la formation continue, il faut que cela soit précisé dans les statuts de la société, il faut donc les vérifier et les mettre le cas échéant en conformité. Par ailleurs , des référentiels devant être éta- blis, il est proposé de se rappro- cher du CEN, de l’AFERO et de la SFNEP pour l’élaboration de référentiels communs. M. Romon, Secrétaire Générale Adjointe COMMUNIQUÉ DE PRESSE SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE NUTRITION, 17 MAI 2006 Le 4 avril, Serge Hercberg a remis à Xavier Bertrand un rap- port qui, s’appuyant sur le bilan du Programme National Nutri- tion Santé (PNNS) propose pour 2006-2008 UN PNNS2. Le PNNS1 (2001-2005) a permis de développer un cadre référen- tiel autour duquel se sont mobili- sés les acteurs concernés par le champ de la Nutrition. Le PNNS2 part de cette mobilisation et iden- tifie trois axes d’actions : - La prévention nutritionnelle glo- bale, qui repose sur des proposi- tions concrètes visant à améliorer l’accès de toute la population à des conditions d’hygiène de vie favorable à la santé. Ces proposi- tions visent notamment à dimi- nuer les inégalités de santé en proposant des mesures spécifi- ques pour les populations défavo- risées qui sont les plus touchées par l’obésité et les maladies car- diovasculaires. – La prise en charge de l’obésité de l’adulte et de l’enfant, basée sur une organisation au niveau local de tous les acteurs pour des actions coordonnées, multi- disciplinaires et décloisonnées, permettant de faciliter l’accès au soin des patients et la prise en compte des dimensions somati- ques psychologiques et sociales de l’obésité. – L’amélioration de la prise en charge de la dénutrition et de son risque notamment chez le sujet âgé, par la formation des professionnels de santé et des acteurs de terrain au contact des personnes âgées et l’organisa- tion d’un véritable système d’alerte et de prise en charge. La totalité de ces propositions s’adresse à l’ensemble de la population mais des mesures spé- cifiques permettent de les renfor- cer chez les plus vulnérables et ainsi de concourir à réduire les inégalités nutritionnelles. Leur mise en œuvre demande une mobilisation de tous, nous demandons donc à ce que ces propositions puissent rapide- ment être annoncées et mises en œuvre afin que la sensibili- sation des acteurs, initiée par le PNNS1, se renforce et s’élargisse. Les propositions avancées sont attendues par tous les person- nels de santé et de la nutrition. VIE DE LA SOCIÉTÉ

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Cah. Nutr. Diét., 41, 3, 2006

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actualités

COMPTE RENDU DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SFN DU 8 AVRIL 2006

Le quorum étant atteint, l’ordredu jour et le CR du CA du 23/01/06 sont approuvés. La datedu prochain CA est fixée au07/07/06 à 13 h 30, et l’onprévoit une date suivante, le11/09, à confirmer.

Congrès

La clôture du congrès de Mar-seille est en voie de finalisation,les résultats sont satisfaisants.Le Comité d’Organisation ducongrès des JFN de Nice (29-30/11 et 01/12/06) se réunitle 21/04/06 pour avaliser leprogramme scientifique.L’organisation du congrès de laFENS Paris 2007 se précise :un premier appel a été envoyé,cependant le mailing a été incom-plet par suite d’une insuffisancedes listes consultées, ceci va êtrecorrigé. Les dossiers sponsorssont prêts et doivent partir inces-samment.Pour le programme scientifique,D. Lairon fait appel aux mem-bres du CA et du CS afin derecueillir leurs suggestions.

Relation avec les Sociétés de Nutrition Européennes

M. Gerber a pris contact avec laprésidente de la

British Nutri-tion Society

et doit rencontrerprochainement des nutritionnis-tes italiens et espagnols pourcompléter cette démarche. Ellesouhaiterait pouvoir organiserdes journées thématiques per-mettant de mieux se connaîtreet créer des liens.J.-L. Schlienger propose la créa-tion d’une Société Européennede Nutrition, indiquant que lecongrès de la FENS devrait per-mettre cette réflexion avec noscollègues européens, déjà lorsde leur participation au CS(mention en sera faite à DenisLairon, Pdt du CS du Congrèsde Paris) et ensuite lors duCongrès lui-même. Il est néan-moins nécessaire de développerd’ici là des contacts au niveauindividuel, et de préparer le pro-jet.

Conseil scientifique

J.-L. Bresson doit faire pour leprochain CA des propositionspour renouveler le tiers desmembres, ainsi que pour l’élec-tion d’un vice-président.

Prix

Les prix de voyage

Le CA souhaite être informé surle nombre de demandes et lenombre de bourses attribuées

chaque année, ainsi que surl’identité des équipes lauréates.

Les prix de recherche SFN

La discussion a conduit aux pro-positions suivantes :

1 – Transformer les prix en CDD,

cette formule (plus satisfaisantepour le statut de l’étudiant quibénéficierait des cotisations socia-les) doit être étudiée sur le planfinancier pour en évaluer le coût.2 – Préciser que ces boursessont offertes pour des candidatsinscrits en thèse, à l’exceptionde ceux qui sont en premièreannée.3 – Avoir la possibilité de repor-ter le prix post doc sur un prixde thèse en cas de nombre oude qualité insuffisantes des can-didats post doc.

Nouveau Prix

M. Gerber annonce que J.-L. Berta

,Directeur du Département Nutri-tion des laboratoires Pierre Fabrea proposé de financer un prixNutrition et Cancer. M. Gerber,

J.-L. Bresson et J.-L. Berta devraient

se contacter rapidement pourpréciser le règlement du Prix etles modalités d’attribution.

Annuaire

C. Hobler donne le résultat deses contacts. Les sociétés decommunication contactées neferont l’annuaire que si ellestrouvent un sponsoring suffi-sant. P. Tounian propose uneautre société dont les conditionsparaissent meilleures.La question est posée de mettrel’annuaire sur le site. Ceci estadmis, mais l’annuaire papiersemble toujours nécessaire.À ce propos, M. Gerber indiquela nécessité de rénover le site dela SFN, pour mieux y faire appa-raître l’organisation et les activi-tés de la société. L’annuairepourrait dans ce cadre être misen ligne après accord des mem-bres et de la CNIL.

Questions diverses

Prises de position de la SFN

Devant la nouvelle allianceDanone AGF pour le rembour-sement du yaourt aux phytosté-rols le CA de la SFN rappelle saprise de position lors du lance-ment de la campagne MAAF/Unilever et s’inquiète de voirencore la confusion s’installerentre prévention et marketing.

À ce propos, V. Braesco pro-pose un groupe de réflexion surles modalités des prises de posi-

tion de la SFN pour augmenter àla fois l’efficacité du processus etla prise en considération desaspects scientifiques, industriels etsociétaux. P. Tounian, M. Gerber

et P. Besnard se proposent de fairepartie de ce groupe, il est égale-ment nécessaire que des membresdu CS y travaillent, J.-L. Bressonsera contacté à ce sujet.

SIAL

M. Gerber et P. Besnard ont pro-posé que la SFN participe à unforum Nutrition organisé parl’IREMAS au SIAL en organisantdes tables rondes (les conférencesétant déjà toutes réservées). Deuxthématiques intéressent la SFN :« Moteurs et stratégies de dévelop-pement » et « Santé publique ».Cette démarche est approuvéepar le Conseil d’Administration.P. Besnard et M. Gerber vont pro-poser dans les 15 jours, deux titresportant sur les ingrédients fonc-tionnels à intégrer dans la tableronde : « Moteurs et stratégies de

développement ». J.-L. Bresson avaitdonné son accord pour participerà la table ronde « Éducation nutri-tionnelle » dans les limites de sadisponibilité.

Création d’une UERL

Le dossier est en cours, on esten attente de l’avis de l’avocatsollicité.

Formation continue

J.-L. Schlienger rappelle que laloi est maintenant passée. Pourfaire de la formation continue, ilfaut que cela soit précisé dans lesstatuts de la société, il faut doncl

es vérifier et les mettre le caséchéant en conformité. Par ailleurs

,des référentiels devant être éta-blis, il est proposé de se rappro-cher du CEN, de l’AFERO et dela SFNEP pour l’élaboration deréférentiels communs.

M. Romon,Secrétaire Générale Adjointe

COMMUNIQUÉ DE PRESSE SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE NUTRITION, 17 MAI 2006

Le 4 avril, Serge Hercberg aremis à Xavier Bertrand un rap-port qui, s’appuyant sur le bilandu Programme National Nutri-tion Santé (PNNS) propose pour2006-2008 UN PNNS2. LePNNS1 (2001-2005) a permisde développer un cadre référen-tiel autour duquel se sont mobili-sés les acteurs concernés par le

champ de la Nutrition. Le PNNS2

part de cette mobilisation et iden-tifie trois axes d’actions :- La prévention nutritionnelle glo-bale, qui repose sur des proposi-tions concrètes visant à améliorerl’accès de toute la population àdes conditions d’hygiène de viefavorable à la santé. Ces proposi-tions visent notamment à dimi-nuer les inégalités de santé enproposant des mesures spécifi-ques pour les populations défavo-risées qui sont les plus touchéespar l’obésité et les maladies car-diovasculaires.– La prise en charge de l’obésitéde l’adulte et de l’enfant, baséesur une organisation au niveaulocal de tous les acteurs pourdes actions coordonnées, multi-disciplinaires et décloisonnées,permettant de faciliter l’accès au

soin des patients et la prise encompte des dimensions somati-ques psychologiques et socialesde l’obésité.– L’amélioration de la prise encharge de la dénutrition et deson risque notamment chez lesujet âgé, par la formation desprofessionnels de santé et desacteurs de terrain au contact despersonnes âgées et l’organisa-tion d’un véritable systèmed’alerte et de prise en charge.La totalité de ces propositionss’adresse à l’ensemble de lapopulation mais des mesures spé-cifiques permettent de les renfor-cer chez les plus vulnérables etainsi de concourir à réduire lesinégalités nutritionnelles.

Leurmise en œuvre demande unemobilisation de tous, nousdemandons donc à ce que cespropositions puissent rapide-ment être annoncées et misesen œuvre afin que la sensibili-sation des acteurs, initiée parle PNNS1, se renforce ets’élargisse.

Les propositions avancées sontattendues par tous les person-nels de santé et de la nutrition.

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Cah. Nutr. Diét., 41, 3, 2006

actualités

PRIX DE PROJET DE RECHERCHE 2006

La Société Française de Nutritionsouhaite favoriser la Recherchesur des grands thèmes de

Nutri-tion

, en aidant les étudiants(médecins ou chercheurs) à pour-suivre leurs travaux au-delà duMastère pendant la réalisationd’une thèse d’université. La SFN adonc créé le Prix de Projet deRecherche SFN pour soutenir unou deux projets originaux deRecherche en Nutrition.

Le Prix a pour but d'aider le (oules) lauréat(s) à assurer une partiede leurs besoins financiers pen-dant la réalisation de leur thèsed’université, dans une unité, unservice hospitalier ou un labora-toire de recherche sur un projetde recherche en Nutrition.

Ce prix sera de 15 000

.

Ce prix de Projet de Recherches'adresse à des candidats

âgésde moins de 35 ans inscrits enthèse de doctorat à l’exclusionde la première année

. Les can-didats peuvent appartenir auxdisciplines suivantes : Médecine,

Diététique, Pharmacie, Sciences,Agroalimentaire, Sciences Humai-nes.

Le prix concerne un candi-dat qui soumet tout

projet de

travail

portant sur la

Nutrition

,prise dans son sens le plus large,qu'il s'agisse de recherche expé-rimentale, clinique, sociologiqueou épidémiologique.Les candidats devront préciserpar écrit les autres ressourcesfinancières reçues pour ce tra-vail. Ce prix, qui a pour butd'aider un candidat

,

ne doit pasêtre affecté au fonctionnementde la Recherche du Laboratoired'accueil.

Le prix sera remis au cours des Jour-nées Francophones de Nutrition quise tiendront à Nice du 29 novembreau 1

er

décembre 2006.

Date limite d’envoi des dos-siers : 4 septembre 2006.

Les dossiers incomplets serontretournés.

Renseignements et télécharge-ment du dossier sur le site Web dela SFN : http://www.inra.fr/sfn

En cas de difficulté, s’adresserau Secrétariat de la SFN,Domaine de Vilvert, 78352 Jouy-en-Josas. Tél. : 01 34 65 20 04 ;[email protected]

PRIX DE PROJET DE RECHERCHE À L’ÉTRANGER 2006

La Société Française de Nutri-tion souhaite favoriser la Recher-che sur des grands thèmes de

Nutrition,

en aidant les lauréatsà poursuivre leurs travaux dansun laboratoire d'accueil à l'étran-ger en formation post-doctorale.La SFN a donc créé le Prix deProjet de Recherche à l’ÉtrangerSFN pour soutenir

un ou deuxprojets originaux de Rechercheen Nutrition.

Le Prix a pour but d'aider le (oules) lauréat(s) à assurer une partiede leurs besoins financiers pen-dant la réalisation de leur projetde recherche dans un laboratoired'accueil à l'étranger.

Ce prix sera de 23 000

.

Ce prix de Projet de Recherche àl'Étranger s'adresse à des étu-diants, des médecins, des ingé-nieurs ou des scientifiques, âgésde

moins de 40 ans et titulairesd'une Thèse d'Université

.

Lescandidats peuvent appartenir auxdisciplines suivantes : Médecine,Diététique, Pharmacie, Sciences,Agroalimentaire, Sciences

Humai-

nes. Le prix concerne un candi-dat qui soumet tout

projet detravail

portant sur la

Nutrition

,prise dans son sens le plus largequ'il s'agisse de recherche expéri-mentale, clinique, sociologique ouépidémiologique.Les candidats devront préciserpar écrit la ou les autres sub-ventions personnelles ou non,reçues pour ce travail. Ce prix,qui a pour but d'aider un candi-dat

,

ne doit pas être affecté aufonctionnement de la Recherchedu Laboratoire d'accueil.

Le prix sera remis au cours des Jour-nées Francophones de Nutrition quise tiendront à Nice du 29 novembreau 1

er

décembre 2006.

Date limite d’envoi des dos-siers : 4 septembre 2006.

Renseignements disponibles et téléchargement sur le siteWEB de la SFN : http://www.inra.fr/sfnEn cas de difficulté s’adresser auSecrétariat de la SFN, Domainede Vilvert, 78352 Jouy-en-Josascedex. E-mail : [email protected]

APPEL À CANDIDATURES 20062

e

PRIX DE RECHERCHE « CÉRÉALES, ALIMENTATION ET NUTRITION »

Pour la 2

e

année consécutive, laSociété LU France, en partena-

riat avec la SFN, lance un appelà candidatures pour la soumis-

sion de projets dans le cadre duPrix de Recherche « Céréales,alimentation et nutrition ».Ce Prix est destiné à soutenir unprojet original de recherche(dans un laboratoire d’accueil enFrance ou à l’étranger) dans ledomaine des céréales, en rela-tion avec la production, l’ali-mentation et la nutrition.Les candidats, âgés de moins de35 ans, peuvent appartenir auxdisciplines suivantes : Médecine,Nutrition, Pharmacie, Sciences,Agro

alimentaire, Sciences Humai-nes et Comportementales

.Les projets de recherche soumispar les candidats peuvent êtrede nature expérimentale, clini-

que, sociologique ou épidémio-logique.Le prix sera remis au cours desJournées Francophones de Nutri-tion qui se tiendront à Nice du29 novembre au 1

er

décembre2006.

Date limite d’envoi des dossiers

:4 septembre 2006.

Renseignements disponibleset téléchargement sur le site WEBde la SFN : http://www.inra.fr/sfnEn cas de difficulté s’adresser auSecrétariat de la SFN, Domaine de Vilvert, 78352 Jouy-en-Josas cedex. E-mail : [email protected]

PRIX DE VOYAGE SFN

La Société Française de Nutri-tion souhaite favoriser la partici-pation de jeunes chercheurs àdes congrès nationaux et inter-nationaux, pour y présenter untravail de recherche en

Nutri-tion

. Ce prix doit leur permettrede financer une partie des frais devoyage, d'inscription au congrèset d’hôtellerie à l’exclusion de larestauration.Ces Prix s'adressent à des can-didats, étudiants ou jeunes cher-cheurs non statutaires, ayant unrésumé accepté par le comitéscientifique du congrès,

de pré-férence pour une communi-cation orale.

Le PRIX est d'un montant maxi-mum de :

– 800

pour un congrès àl'étranger,

– 300

pour un congrès enFrance.

Date limite de retrait des dos-siers : aucune

. Le dossier sera

fourni à la demande, la SFNs'efforçant de donner une réponse4

semaines au plus tard aprèsréception du dossier.

Date limite d’envoi des dos-siers :

6 semaines avant le départau Congrès. Les dossiers incom-plets ne seront pas évalués.Pour obtenir les dossiers, s’adres-ser au Secrétariat de la SFN,Domaine de Vilvert, 78352Jouy-en-Josas cedex. E-mail :[email protected]

Renseignements disponibles ettéléchargement sur le site WEB dela SFN : http://www.inra.fr/sfn

6

es

jOURNÉES FRANCOPHONES DE NUTRITION29 NOVEMBRE

1

er

DÉCEMBRE 2006

Palais des Congrès

Nice

Comité national d’organisa-tion :

Xavier Hébuterne, Prési-dent, Paul Bouletreau, Jean-LouisBresson, Jean Dallongeville, Jac-ques Delarue, Jean-Claude Des-port, Éric Fontaine, DominiqueHermier, Jean-Claude Melchior,Jean-Louis Schlienger.

Comité local :

Xavier Hébuterne,Président, Stéphane Schneider,Vice-Président, Patrice Borcker,Moucef Dahman, Alexandre Fre-denrich, Paul Grimaldi, Domini-que Grimaud, Mireille Negrel,Jean-Louis Sadoul, EmmanuelVan Obberghen.

Secrétariat du Congrès :

JFN 2006 c/o MCI, 24, rue Chauchat, 75009 Paris. Tél. : 01 53 85 82 64.www.jfn2006.com

Programme préliminaire

Conférences plénières

PPAR et métabolisme muscu-laire : Paul Grimaldi ; Nutritionet insuffisance respiratoire aiguë :Michel Hasselmann.

Principaux termes abordés

Chrononutrition : l’heure d’inges-tion des aliments influence leurmétabolisme ; La citrulline : unintermédiaire métabolique émer-gent en nutrition ; Nutrition etinsuffisance rénale ; Les hormo-nes impliquées dans le métabo-lisme et la prise alimentaire ;Prise en charge de l’anorexiementale ; Nutrition artificiellechez le malade diabétique ;Signalisation de l’inflammation ;Asthme et nutrition ; Stress etréticulum endoplasmique ; Nutri-tion et fonction endothéliale ;Déterminants économiques deschoix alimentaires ; Acides graset système nerveux central.

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Cah. Nutr. Diét., 41, 3, 2006

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actualités

DE NOUVELLES MISSIONS POUR L’AFSSA

Dès le second semestre 2006,l’AFSSA intégrera l’Agence Natio-nale des Intrants Végétaux (Aniv)et assurera l’évaluation des pro-duits phytosanitaires, des engraiset des supports de culture.

« […] l’article 70 de la loid’orientation agricole, entréeen vigueur le 5 janvier 2006stipule que

« l’AFSSA est égale-ment chargée de l’évaluation desproduits phytopharmaceutiques,

des adjuvants, des matières fertili-santes et des supports de culture »

.

Cette disposition vient confir-mer et expliciter les compéten-ces que la loi du 1

er

juillet1998 relative au renforcementde la veille sanitaire et ducontrôle de la sécurité des pro-

duits destinés à l’Homme avaitaccordé à l’AFSSA »

.Des moyens nouveaux devrontêtre attribués à l’AFSSA pour cesnouvelles missions et sont actuel-lement discutés entre l’Agence etses tutelles. Les instances diri-

geantes de l’AFSSA s’engagent às’assurer que ces nouveaux moyens

soient à la hauteur des nouvellescompétences.

J. Lambert

D’après une mise au point deValérie Baduel, directrice géné-rale adjointe de l’AFSSA, paruedans « À-propos », lettre d’infor-mation de l’AFSSA, n° 12,mars 2006.

L’INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE ENTREPREND D’ÉVALUER L’IMPACT DU PNNS

Après la grippe aviaire et leChikungunya, c’est aux habitu-des alimentaires des Françaisde passer sous l’expertise del’InVS. L’Étude Nationale Nutri-tion Santé (ENNS) qu’il coor-donne en collaboration avec lesCentres d’examen de santé dela CnamTS et l’Afssa, devraitpermettre de connaître les habi-tudes alimentaires, l’état nutrition-

nel (corpulence, pression artérielle

,bilan sanguin) et l’activité phy-sique de la population. Débutéeen février dernier, cette étudedoit analyser sur une durée de1 an, un échantillon de 6 000personnes (4 000 adultes et2 000 enfants) réparti surl’ensemble du territoire métro-politain. Les premières analysesseront disponibles au premier

semestre 2007. Elles repose-ront sur les bilans des enquêtesalimentaires, des questionnaireset les résultats des bilans clini-ques et biologiques. Une compa-raison des données alimentairesindividuelles avec les repères deconsommation du PNNS seraréalisée. Elle permettra dejuger si les objectifs nutrition-nels du PNNS ont été atteints.

C. Costa

Source : Communiqué de presse de l’INVS du 24/03/2006. Laetitia Gouffé Benadiba(InVS) : 01 41 79 67 08 – Elsa Vidal (InVS) :01 41 79 69 59.

LE PETIT DERNIER DES GUIDES DU PNNS

Le « Guide nutrition de la nais-sance à 3 ans », dernier né de lasérie des guides du PNNS, vientde paraître. C’est à la demandedu Ministère de la Santé et desSolidarités que ce guide a étéréalisé. Son objectif est detransmettre aux futures et jeu-nes mamans des informationsvalidées sur l’alimentation deleur tout-petit. Pour qu’allaite-ment, biberons, étapes de ladiversification alimentaire, quan-tités, prévention des risquesd’allergies, idées de menus nesoient plus source d’angoisses.En bref, il fournit des conseils etdes réponses aux interrogationsdes jeunes mères pour les aider

à transmettre à leur tout-petit debonnes habitudes alimentaires.Ce guide sera adressé aux pro-fessionnels de santé des mater-nités dès le premier trimestre2006. Ceux-ci pourront leremettre aux futures mères lorsde la visite du 9

e

mois ou auxmamans avant de quitter lamaternité. Plus de 800 000femmes pourront ainsi recevoirchaque année le « Guide nutri-tion de la naissance à 3 ans ».

C. Costa

Source : INPES – Communiquéde presse du 28/02/06 – http://www.inpes.sante.fr/

EN MARGE DU NUMÉRO « NUTRITION ET PRÉCARITÉ »

L’INPES réactualise le classeur« Alimentation à tout prix »,conçu en 1997 pour aider lesprofessionnels et les bénévolesqui interviennent auprès desplus démunis. L’INPES et leCERIN (à l’origine du documentinitial), guidés par les profes-sionnels de l’éducation pour lasanté, l’Inserm, les Banques ali-mentaires, le Secours populaire,la Croix Rouge et des conseillè-res sociales et familiales ont réa-lisé cette remise à jour. Leurprincipal souci était de s’adapterà la réalité du terrain et aux dif-ficultés des personnes en situa-tion de précarité. Si bien queles sujets qui y sont traités vontau-delà de l’alimentation pouraborder des sujets aussi variésque le rythme de vie, l’hygiène,la dépendance, les loisirs etaussi la confiance en soi.Les objectifs sont simples : pro-poser aux professionnels et auxbénévoles intervenant auprès despersonnes les plus démunies uneréflexion éthique pour construiredes actions appropriées, parlerde l’alimentation sous ses angles

pratiques (acheter, préparer, man-ger) en développant les savoir-faire

correspondants et en redonnantle goût et le plaisir de manger.Plus encore, il s’agit de favoriserla construction de solutionsadaptées à chacun et de valoriserl’alimentation et les ressourcespersonnelles des participants. Leclasseur prend bien entendu encompte les repères de consom-mation du PNNS en les tradui-sant sous la forme d’une « courbe

de repère ». Chacun des troischapitres « Acheter atout prix »,« Préparer atout prix » et « Man-ger atout prix » contient desfiches d’animation, des transpa-rents, des conseils et des exerci-ces de mises en situation pouraider l’animateur.Un outil très pratique et ludiquequi devrait rendre plus facile lesdémarches d’éducation nutrition-nelle au sein des associations cari-tatives selon Annie Moisette, co-auteur du classeur et conseillèreen économie sociale et familiale.Reste à savoir si ces personnesen situation de précarité seront àl’écoute et si les connaissancesqu’elles auront acquises leur per-mettront véritablement de chan-ger leurs habitudes de vie.Malgré les nombreux obstacleséconomiques que rencontre cettepart de plus en plus importantede la population, des modifica-tions dans les comportementssont probablement possibles enfavorisant l’élaboration de solu-tions personnelles éventuellementplus saines. On ne résoudra pasforcément les problèmes de mal-nutrition des publics en difficultés– les autres non plus – mais c’estau moins une tentative louable. Etsi l’on préférait « l’éducation ali-mentaire » à « l’éducation nutri-tionnelle » ?

B. Guy-Grand, C. Costa

Source : INPES – Actualitésdu 2/02/2006 – http://www.inpes.sante.fr/

L’ANIA MONTE AU CRÉNEAU

Le 21 mars dernier, l’Associa-tion Nationale des IndustriesAlimentaires annonçait la créa-tion de sa fondation « Alimenta-tion & Vitalité », dont le dossierde reconnaissance d’utilitépublique est en cours de consti-tution. L'ANIA financerait ledémarrage de cette structure àhauteur de 3 millions d'euros.Cette Fondation souhaite êtrel’organisme fédérateur de toutesles actions menées par les entre-prises et les partenaires dans ledomaine de la prévention et del’éducation nutritionnelle.Les objectifs poursuivis par laFondation Alimentation & Vita-lité sont les suivants :– Engager un véritable partena-riat avec tous les acteurs concer-nés, publics et privés, au serviced’une politique de santé publi-que globale et cohérente.

– Donner rapidement une meilleur

elisibilité aux actions « nutrition »de l’industrie alimentaire, grâce

à un projet global et fédérateurqui traduit le discours positif etresponsable du secteur.Cette fondation sera le porte-parole de l’industrie alimentaireet agira pour promouvoir lesintérêts des entreprises du sec-teur.En revanche, dans son communi-qué de presse (contact presse :

Véronique Foucault, Agence VFC

– 01 47 57 67 77) de débutavril, l’ANIA proteste énergique-ment contre l’idée de mettre enplace un Fond National de Pro-motion de la Nutrition destiné àfinancer le PNNS et abondé par« cotisation annuelle obligatoire ».De nombreuses entreprises del’industrie alimentaire auraientdéjà confirmé leur participationfinancière. Une brochure d’infor-mation sur les missions de laFondation, un dépliant concer-nant les modalités de partici-pation et un formulaire dedéclaration formelle d’engage-

INFORMATIONS

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actualités

ment sont désormais disponibles :[email protected] ou par télé-phone 01 53 83 86 00 (contact :Elsa Chantereau).

C. Costa

Source : ANIA Lettre d’information « Flash »du 21/03/2006 http://www.ania.net

•TRICHINELLOSE : PENSER Á DES CONSOMMATIONS ERRATIQUESNous avons parfois rapportéles risques de trichinellose (tri-chinella nativa en général)liés à la consommation deviande de cheval imparfaite-ment cuite.Des cas beaucoup plus origi-naux se sont présentés enFrance en 2005.Le 22 septembre 2005, l’InVS aété alerté par l’Unité de micro-biologie du CHR d’Orléans qui asignalé l’hospitalisation de cinqpatients apparentés présentantfièvre, myalgies et hyperéosino-philie. Ces cinq personnes avaientconsommé quinze jours aupara-vant au cours du même repas, dela viande d’ours rapportée par l’und’eux au retour d’une expéditionde chasse au Canada. Le lende-main, deux autres cas probablesde trichinellose, hospitalisés auCHU de Limoges et dans un hôpi-tal de la région parisienne, ont étésignalés directement au CNR destrichinella. Ces deux cas, commele voyageur précédent, faisaientpartie d’un groupe de dix chas-seurs revenant du Québec où ilsavaient consommé de la vianded’ours. Certains d’entre eux enavaient rapporté en France. Enraison de la forte présomptionétiologique en faveur de la trichi-nellose et du risque épidémique, leCNR des Trichinella a été saisi le23 septembre par le départementdes maladies infectieuses del’InVS et a été chargé de menerl’investigation afin d’identifierl’ensemble de la population expo-sée à la viande incriminée, derecenser les cas, d’apporter unappui diagnostique et une exper-tise thérapeutique aux biologisteset cliniciens et enfin d’isoler et detyper la souche responsable.L’alerte donnée à 35 parasitolo-gues hospitaliers et trois labo-ratoires privés a permis laconstatation suivante :– Au total, 25 personnes ayantconsommé de la viande d’oursont été recensées et ont toutesfait l’objet d’un examen clinico-biologique et sérologique. Lapopulation exposée était répar-tie en trois groupes : un premiergroupe de dix chasseurs reve-nant du Canada, un secondgroupe de six convives ayant par-ticipé (en compagnie de trois deschasseurs) à un repas composéde viande d’ours dans la région

d’Orléans (Loiret) et un troi-sième groupe de neuf person-nes habitant la région deNarbonne (Aude) ayant égale-ment consommé (en compagnied’un des chasseurs) de la viandeprovenant du même animal.– Au total, 17 cas de trichinel-lose âgés de 31 à 67 ans ontété diagnostiqués (13 hommeset 4 femmes), soit un tauxd’attaque global de 68 % (H :86,7 %, F : 40 %). Les cas sontsurvenus entre le 9 et le 30 sep-tembre 2005. La durée d’incu-bation a varié de 7 à 24 jours(médiane 19 jours).Ces cas sont bien connus enAmérique du Nord (29 casentre 1997 et 2001).Il est à noter que les sujets les plusatteints avaient consommé l’ourssous forme de steaks peu cuits.Plusieurs cas ayant déclaré n’avoirconsommé qu’une bouchée deviande ont néanmoins présentédes formes cliniques importantes.La conservation de la viandeaprès congélation domestique à -18 °C n’avait pas éliminé cettetrichinella résistante à – 20 °Cpendant plusieurs mois.Les conclusions de ces observa-tions pourraient être les suivan-tes :– Les cliniciens, face à certainessymptomatologies évoquant uneinfestation d’origine alimentaire,doivent souvent pousser loinleur interrogatoire pour recon-naître des comportements deconsommateurs particulièrementésotériques.– Les consommateurs de vian-des provenant d’animaux sauva-ges et carnivores doivent êtreinformés des risques et desrègles de prophylaxie indivi-duelle : ces viandes doivent tou-jours être consommées trèscuites, et il est important de rap-peler qu’il est interdit, même àdes particuliers, de les importerclandestinement en France.

J. Lambert

D’après un travail de ThierryAncelle et collaborateurs, Labo-ratoire de parasitologie-myco-logie, Hôpital Cochin, Facultéde Médecine Paris 5, parudans le BEH, n° 14 du 4 avril2006. E-mail : [email protected]

PRÉVISIONS SUR L’ÉVOLUTION DU DIABÈTE TRAITÉ D’ICI 2016Les spéculations prospectivesont en commun un coefficientd’erreur très élevé. Ce qui estvrai, même pour Jules Verne,l’est encore plus dans ledomaine scientifique comme entémoignent les estimations fai-tes en 1940 sur l’évolution de lapopulation française ou sur lamortalité à attendre de l’épidé-mie de la « vache folle ».Il nous a semblé cependant inté-ressant de faire part des travauxeffectués pour juger des impactsdu vieillissement de la popula-tion et de l’obésité sur l’évolu-tion du diabète traité, en Francemétropolitaine à l’horizon 2016.Ces travaux sont réalisés à par-tir d’études économiques del’INSEE et des enquêtes ObEpi(obésité) et Entred (diabète). Laprévalence du diabète de type 2en 1999, en France métropoli-taine, était de 3,2 % en popula-tion générale et de 11,2 % chezles personnes âgées de 65 anset plus.L’étude a donc pris en compte :– la projection de l’évolution de lapopulation supposée être constantedepuis quelques années ;– la progression de l’obésité(IMC ≥ 30) en tenant comptedes enquêtes réalisées de 1997à 2003 ;– la prévalence du diabète traitéà partir des remboursementseffectués par le régime généralde l’assurance maladie et sui-vant les tranches d’âge.L’hypothèse centrale a doncreposé sur une progressionexponentielle de l’obésité. Maisdes correctifs ont été apportésen se référant à une progressionmoins linéaire de l’obésité etmême en considérant qu’unestabilisation de ce phénomèneétait possible et qu’alors neseraient pris en compte que leschangements liés à la structured’âge de la population (effet dûau vieillissement) et à sa crois-sance.

Résultats

Les projections réalisées sousl’hypothèse centrale indiquentque le nombre total de sujetstraités pour un diabète croîtraitde 1,8 million en 1999 à prèsde 2,8 millions en 2016, ce quicorrespondrait à une augmenta-tion de 51 %. Ainsi, la préva-lence atteindrait 4,49 % en2016 contre 3,16 % en 1999,ce qui correspond à un accrois-sement moyen annuel de2,1 %. Ce sont surtout les clas-ses d’âge les plus élevées quicontribueraient le plus à cetteaugmentation : + 78 % chez les

55-64 ans et + 48 % chez lesplus de 65 ans.Dans ce modèle, la croissancedu nombre de personnes diabé-tiques traitées a trois sourcesd’explication : l’accroissementde la population, le changementde structure d’âge et le schémad’évolution de la prévalence del’obésité. L’impact de l’obésitésur le diabète deviendrait mêmeprépondérant dès 2012 et res-ponsable de 47 % de l’augmen-tation du nombre de diabétiquesentre 1999 et 2016, contre 41 %pour le vieillissement et 12 %pour la croissance de la popula-tion.Entre l’hypothèse basse, quinéglige l’impact de l’obésité(obésité prévalente) et l’hypo-thèse haute, les effectifs de per-sonnes traitées pour un diabètedivergent d’environ 325 000personnes en 2012 et 518 000en 2016. Par rapport à 1999,on constate que même sousl’hypothèse modérée, le nom-bre de personnes diabétiquesaugmenterait de 594 000 indi-vidus en 2012 (+ 32 %) et de808 000 individus en 2016(+ 44 %).Bien entendu ces résultats sontà interpréter avec précaution.On ne peut en effet tenircompte de tous les facteurs :– amélioration du dépistage ;– meilleure prise en chargemédicale ;– donc meilleure survie des dia-bétiques traités dans les annéesà venir.On notera que certains facteursont été écartés comme la compo-sition ethnique de la population,les originaires d’Afrique présen-tant un risque génétique accru.Mises à part les limitations liéesà une série d’autres facteurs quine peuvent tous être pris encompte, les prédictions propo-sées par les auteurs semblentréalistes.En conséquence, les chiffresattendus pour l’évolution du dia-bète d’ici 10 ans font redouterune forte augmentation desdépenses sociales éventuelle-ment évaluables.Ceci justifie encore une foisl’intérêt majeur des actions deprévention et d’éducation pourlutter contre l’obésité, sourceévidente de la croissance prévi-sible des diabétiques dans notresociété.

J. Lambert

D’après une enquête de Chris-tophe Bonaldi et collaborateurs(InVS) paru dans le BEH, n° 10du 7 mars 2006. Tél. : 01 41 79 67 00.

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actualités

4es RENCONTRES DE PHYSIONUTRITION

Le 11 mars dernier s’organisaità l’Université René Descartes(Paris) la 4e édition des Rencon-tres de Physionutrition consacréesà la « Nutrition, hormonothéra-pie et anti-âge ». Parmi les inter-ventions de ces journées, nousen avons relevé trois.Joséphine Arendt (UniversitéSurrey, Royaume-Uni) a fait unerevue de synthèse des résultatssur mélatonine et maintien desfonctions cérébrales. Elle a rap-pelé que la mélatonine, produitepar la glande pinéale au coursde la nuit est de loin le meilleurindice de notre « heure » interne.Sa mesure permet de diagnosti-quer un fonctionnement anor-mal ou perturbé de l'horloge dusystème nerveux central (travailposté, jet lag, maladies du som-meil, chez les aveugles). Cesdérangements des rythmes circa-diens peuvent selon elle conduireà court terme à des problèmescognitifs, comportementaux ouhormonaux et à plus long termeà des pathologies plus gravescomme les maladies cardiovas-culaires, gastro-intestinales ouencore les cancers. Elle ajouteque la mélatonine a deux autresfonctions. Elle serait capabled'agir sur l'horloge biologique enmaintenant la synchronisationnécessaire à la santé et ellepourrait modifier cette horlogepour une meilleure adaptationaux changements d'horaire. Ilest probable qu'en agissant surl'horloge circadienne elle ren-force l'organisation temporelledes diverses fonctions physiolo-giques (synchronisation interne).Mais la mélatonine a, selon elle,encore d’autres potentiels àexplorer : des propriétés anti-oxydante, immunostimulante,oncostatique et antidépressive.Certains laboratoires pharma-ceutiques l’ont d’ailleurs biencompris. En attendant, elle estinterdite en France en raison dumanque de recul par rapport àses effets sur le long terme. Et sielle semble être un bon régula-teur du rythme circadien, ilexiste encore peu de résultatsprobants quant à son réel inté-rêt. Reste que si elle est capabled’agir sur l’heure d’endormisse-ment, elle ne modifie en rien laqualité du sommeil.Philippe LEGRAND (ENSAR,Rennes) a combattu quelquesidées reçues sur les bénéficesattribués aux oméga-3. Si leursfonctions sont multiples et par-ticulièrement importantes enterme de prévention, celles qu’ilsassurent dans le cerveau sontactuellement en pleine étude(fonctionnement membranaire,neurotransmission, médiateursoxygénés spécifiques…). Et dansle domaine du vieillissement,

peu de choses sont réellementdémontrées. Les oméga-3 sem-blent impliqués dans les phéno-mènes de mémoire, de déficitcognitif ou de démence, maisles études d’observations quil’ont montré ne prouvent paspour autant une relation decause à effet. « Au niveau céré-bral, tout se joue avant 2 ans »selon Philippe Legrand, quipense peu probable le renouvelle-ment des acides gras polyinsatu-rés dans les structures cérébralesdes adultes. Il ajoute qu’en revan-che, les oméga-3 ont un intérêtparticulier dans le domaine car-diovasculaire. De plus, ceux-cipourraient également réduire lagravité de certaines affectionsde nature inflammatoire (poly-arthrite). Philippe Legrand pré-cise enfin que les moyens lesplus simples d'augmenter lesapports en oméga-3 et deréduire ceux en oméga-6 sontencore de rééquilibrer l'usagedes huiles végétales en favori-sant le colza (pour sa richesseen acide alpha-linolénique) audétriment du tournesol et dumaïs et de continuer à encoura-ger la consommation de pois-sons gras pour leur contenu enEPA et DHA. Car tous ont desrôles spécifiques et leur conver-sion au sein de l’organisme estrelativement faible. Pour conclurecette journée, Anne-Marie Rous-sel (Université J. Fournier, Gre-noble) est intervenue sur unemolécule actuellement très envogue : le Coenzyme Q10(CoQ10). Si son rôle biologiqueest maintenant bien connu(intermédiaire de la chaîne res-piratoire, production d’ATP…),sa synthèse et sa régulation res-tent encore peu explorées. Saconcentration, plus importantechez l’homme que chez lafemme, est fortement diminuéeau cours du vieillissement ainsique dans certaines pathologiescardiovasculaires, infectieuses oudans le diabète. Ce déficit apour conséquence une diminu-tion de la production d’énergieet de la fluidité membranaire, etune augmentation des dommagesd’ADN. Des études de supplé-mentation en CoQ10 montrentqu’il aurait la capacité de proté-ger la membrane cellulaire et lavitamine E des péroxydationslipidiques. Plus encore, il auraitun effet positif sur le myocardeen réduisant l’hyperactivité pla-quettaire tout en protégeant lacellule endothéliale. À dosespharmacologiques (100 mg/j),il diminuerait la lipoprotéine (a)et le LDL-cholestérol et aug-menterait le HDL-cholestérol.De plus, il aurait un effet béné-fique sur la vasodilatation, amé-liorerait les cardiomyopathies,

les ischémies et augmenterait larésistance à l’hypoxie de patientssubissant une chirurgie cardia-que. Enfin, l’effet le plus docu-menté est celui sur la peau. Sontraitement par CoQ10 par voieorale (10 mg/j) et dermiquediminuerait la profondeur desrides ainsi que la taille des cor-néocytes (marqueurs du vieillis-sement cutané). Les résultatschez des patients diabétiquessont en revanche plus déce-vants, les bénéfices très modé-rés dans la maladie de Parkinson(fonction visuelle, stress oxy-dant) et les données très contro-versées chez les sportifs. Dansce dernier cas, le CoQ10 n’ad’effet ni sur la performance, ni

sur l’endurance, les lactates, le glu-cose ou encore les triglycérides.Anne-Marie Roussel conclut quele CoQ10 présente de nom-breuses potentialités à des dosespharmacologiques. Cela étant,les médicaments à base deCoQ10 ne sont pas autorisésen France et les complémentsalimentaires non plus, mêmes’ils sont parfois disponibles enPharmacie.

C. Costa

Pour obtenir plus d’informa-tions sur ce congrès, contacterl’IEP – Tél. : 01 53 53 14 08.

•LIPIDOME : CARTOGRAPHIE DES ACIDES GRAS DU TISSU ADIPEUX ET ÉVALUATION DU RISQUE DE CANCER DU SEIN

Le lipidome, véritable cartedes différents acides gras pré-sents dans le tissu adipeux per-mettrait d’évaluer le risquepotentiel de cancer du sein liéà l’alimentation. C’est l’hypo-thèse émise par l’équipe dePhilippe Bougnoux (Inserm 211)à la suite de travaux réalisés encollaboration avec Bruno Girau-deau (Inserm 202), auprès de329 femmes présentant unetumeur du sein. Le profil lipi-dique de leur tissu adipeux(lipidome) a en effet montréune association entre le risquede cancer du sein et un faiblerapport entre les taux d’oméga-6et d’oméga-3 en présence d’untaux élevé d’acides gras mono-insaturés. L’équipe a intégréplusieurs paramètres relatifs à23 acides gras pour caractéri-ser ce lipidome. Car « un seulacide gras ne peut, à lui seul,être considéré comme un bio-

marqueur du risque de cancerdu sein » précise Philippe Bou-gnoux.La validation, encore néces-saire, de l’existence de ce lienentre le lipidome et l’apparitionde cancer du sein, laisse entre-voir la possibilité d’identifier lesfemmes à risque de cancer dusein et celle de modifier ce ris-que par un changement deshabitudes alimentaires.

C. Costa

Source : Service PresseINSERM – communiqué depresse du 16/03/2006. “Diet, cancer and the lipidome”Philippe Bougnoux, BrunoGiraudeau et Charles Couet.Cancer Epidemiology Biomar-kers & Prevention, Mars 1,2006; 15 (3).

•VALEURS NUTRITIONNELLES DES BISCUITS

Les professionnels de la biscui-terie, soucieux de défendre leursproduits parfois accusés defavoriser les prises de poids sur-tout chez les enfants qui en sontde forts consommateurs, ontprésenté en février 2006 undossier complet d’informationpour rappeler qu’une consom-mation « convenable » était par-faitement admissible. On estbien d’accord.Depuis 1990, l’évolution de laconsommation a augmenté de3 %, ce qui peut paraître faible.Consommation moyenne, âgedes consommateurs, horaires deconsommation ne fournissent

pourtant pas une image exactedu nombre des surconsomma-teurs et des quantités ingéréespar ceux-ci.À consulter les compositionsmoyennes qui figurent dans letableau I, on constatera que lesteneurs en lipides ne sont pasdramatiques pour la plupartmais que les glucides simplessont le plus souvent très abon-dants. On se dira peut-être quele bon vieux « pain et chocolat »des « quatre heures » d’antanétait plus favorable… d’autantqu’il n’y avait aucune tendanceà finir le paquet !

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J. Lambert

Dossier complet auprès du Syndicat des Biscuitiers, 194 rue de Rivoli, 75001 Paris. Tél. : 01 44 77 85 85. E-mail : [email protected]

Tableau I

Énergieen Kcal

Glucides complexes en g

Glucides simplesen g

Protéinesen g

Lipidesen g

100 g unité 100 g unité 100 g unité 100 g unité 100 g unité

Riches en glucides complexes

Goûter sec (15 g) 393 59 52 8 27 4 8 1,2 5 0,8

Petit Beurre (7 g) 443 31 56 4 21 1,5 9 0,6 11 0,8

Biscuit sablé (7 g) 353 18 22 1,1 50 2,2 7,6 0,3 3,9 0,2

Riches en glucides simples

Boudoir (5 g) 353 18 22 1,1 50 2,2 7,6 0,3 3,9 0,2

Biscuit confituré (7 g) 365 26 30 2 45 3 5 0,4 5 0,4

Biscuit aux œufs (5 g) 405 20 26 1,3 58 3 8 0,4 4 0,2

Gaufrette confiturée (5 g) 345 17 24 1,2 56 3 4 0,2 1 0

Pain d’épices (18 g) 305 17 24 1,2 56 3 4 0,2 1 0

Gât. fourré confit. (30 g) 352 106 15,3 4,6 46,4 13,9 4 1,2 10 3

Riche en énergie

Biscuit chocolaté (12 g) 518 62 29 3,5 35 4 7 0,8 26 3

Cookies (17 g) 507 86 31 5 29 5 6 1 27 4,5

Goûter fourré choco (20 g) 482 96 40 8 33 6,5 7 1,4 18 3,5

Gâteau fourré choco (30 g) 390 117 15,6 4,7 38,7 11,6 5 1,5 17 5,1

Gâteau marbré (30 g) 449 135 20 6 40 12 5 1,5 21 6

Madeleine (25 g) 370 93 18 4,5 42 10,5 4 1 13 3

Mini cake (30 g) 394 118 20 6 42 13 5 1,5 14 4

PRIX ET BOURSES

20es BOURSES DE RECHERCHE EN NUTRITION INFANTILEGUIGOZ 2005Les Laboratoires Guigoz remet-tent chaque année des boursesd’études pour soutenir des projets

de recherche. Cet évènement afêté son 20e anniversaire en2005.

Le jury a retenu, parmi les nom-breux candidats, pour leur origi-nalité, la qualité scientifique etl’intérêt en termes de Nutritioninfantile et de Santé publique :Patrick Gérardin pour sa propo-sition de travail sur « l’étude des

facteurs de risque de la mortalitéfœtale dans le sud de la Réunion ».L’équipe dirigée par Adrian Ser-ban pour son dossier sur « ledépistage et la prise en charge durebond d’adiposité précoce chezl’enfant de 5 ans ».

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actualités

PRIX SFNEP ET CLUB FRANCOPHONE GÉRIATRIE NUTRITION

La SFNEP et le Club Franco-phone Gériatrie Nutrition décer-nent cette année des Prix deRecherche en Nutrition. Le règle-ment des Prix est disponible surle site www.sfnep.org. Les dos-siers doivent être envoyés au Pré-

sident du Conseil Scientifiquede la SFNEP, le Professeur ÉricFontaine avant le 1er août 2006.Les lauréats recevront leurs prixau cours des Journées Franco-phones de Nutrition à Nice le1er décembre 2006.

PRIX DE PROJETS DE RECHERCHE 2006 INSTITUT BENJAMIN DELESSERT

Dans le cadre de sa vocation àaider la recherche en nutrition,l’Institut Benjamin Delessertsoutient financièrement desprojets de recherche originaux,en relation directe avec les glu-cides dans les domaines dessciences médicales, humaine etsociales.

Clôture de l’appel à candida-ture : 15 septembre 2006.

Dossiers : IBD, 30, rue de Lübeck, 75116 Paris. Tél. : 01 45 53 41 69 ; Fax : 01 44 05 13 37.www.institut-benjamin-deles-sert.net

APPELS D’OFFRE

ANALYSE DE LIVRES

Le printemps amène commed’habitude sa floraison de livressur l’obésité. Cette année, qua-tre d’un coup qui méritent quel-ques commentaires.Tous obèses ? [1] : MarianApfelbaum que l’on n’avait plusentendu depuis longtemps sort deson « silence nutritionnel » pourpréfacer ce livre « apocalypti-que ». Il faut dire que les auteursdressent un tableau sombre maismalheureusement assez exact, àquelques simplifications près, dela situation pondérale de l’huma-nité, de la complexité de ses ori-gines, de la difficulté d’enrayerl’épidémie dans le contexte socié-tal actuel.Surtout ils expliquent assez cor-rectement au grand public ceque certains d’entre nous pen-sent depuis longtemps, à savoirque seule une politique globale,impliquant tous les acteurs dusystème et intégrant les aspectssocio-économiques du pro-blème, a quelque chance d’êtreefficace, notamment pour la pré-vention chez l’enfant.Ce livre a au moins le mérite dene pas raconter (trop) de sornet-tes. Le préfacier nous dit s’êtreinstruit. Il n’a en revanche rienperdu de son humour… et il restebien pessimiste et désabusé !En tous cas ce livre tranche avec ladernière livraison de Jacques Fric-ker ! Maigrir vite [2] : voici le mar-ronnier d’Odile Jacob, jamais enretard d’un titre à bien des égardsscandaleux mais vendeur, cares-sant le public dans le sens du poilmais à contresens du bon sens. Nocomment. Le titre seul devrait suf-fire… pour que personne nel’achète, mais on craint le pire.L’un des best-sellers de Jean-Michel Cohen et Patrick Sérogrefait surface… en ayant considé-rablement grossi depuis la pre-mière édition (voir CND 3-2004).Savoir manger [3] : on n’aimetoujours pas le titre qui privilégietrop le cognitif dans l’alimenta-tion, mais bon !… Cette fois-ci, lacompilation des aliments disponi-

bles en supermarché est trèscomplète – nous n’avons pascompté les références – même siles compositions données se limi-tent aux classiques calories, proti-des, glucides et lipides. Onregrette l’absence de données surles fibres pour les féculents et lescéréales et le choix de ne pasdonner la composition par por-tion mais pour 100 g, ce qui estpourtant possible pour beaucoupd’aliments.On continue à douter que mal-gré un chiffre de vente sansdoute à la hauteur de l’effort, legrand public en bénéficie vrai-ment. En revanche c’est une trèsbonne base de données pour lesprofessionnels de la nutrition,donneurs de conseils nutrition-nels.Deux innovations à noter :– La critique des produits dehard discount qui vient à la res-cousse de l’idée que les caloriesles moins chères ont une qualitémoindre (voir CND 2-2006).Voilà qui a justifié une médiatisa-tion importante et en a irrité plusd’un. Certes, l’un des auteurs estconsultant de quelques grandesmarques… mais les faits sontjustes et têtus même si les diffé-rences ne sont pas toujoursénormes ; les auteurs au moinsont le courage de leurs opinions.- La présentation du CurseurNutritionnel® qui s’inscrit dans levaste mouvement à l’ordre dujour destiné à évaluer la « valeurnutritionnelle » des aliments pré-sentés au consommateur. Grandequestion. S’il est trop tôt pourporter un jugement sur la valeurde cet index (les CND en reparle-ront sûrement bientôt), commesur celle d’autres index en devenir,il a au moins le mérite d’être assezsimple, certains diront simplistes.En tous cas, nos deux compèresdémontrent une fois de plus leuraptitude à « innover » et à tirerles premiers… avec « l’aide » etles encouragements de partenai-res industriels. Reconnaissonsleur mérite de lancer les opéra-

tions. Qu’en adviendra-t-il ? Àsuivre.Gageons que ce livre ne plairaguère à Gérard Apfeldorfer etJean-Philippe Zermatti qui pour-chassent sans relâche toutetrace de contrôle rationnel dansla prise alimentaire ! Dictaturedes régimes Attention ! [4] estun « gros » livre dont beaucoup depages entrent tout à fait en réso-nance avec les analyses qued’autres ont faites depuis long-temps : l’inutilité et la dangerositédes « régimes » autoritaires et rigi-des qui ne tiennent aucun comptede l’individu auquel on tente deles faire appliquer, la médicalisa-tion outrancière de l’alimentation,la recherche du Graal de la min-ceur si subtilement exploitée, leprimat de la perte de poids quiannonce l’échec final pour beau-coup, les paradoxes divers qu’ani-ment les actions de la société etde nombreux médecins…L’argumentaire aurait, nous sem-ble-t-il, plus de force et de chanced’être entendu si le ton étaitmoins agressif et moins polémi-que… Il est vrai que les auteurss’avouent « prétentieux » (p. 230)et on les croit !… si l’analyse dela physiopathologie était moinssommaire, si la diversité des pro-blématiques rencontrées étaitmieux reconnue et si les métho-des thérapeutiques des auteurs nese limitaient pas à des pétitionsde principes qui ne sont pasapplicables pour tous les patients.Retrouver et suivre ses sensationsphysiologiques… soit, mais s’il estvrai qu’elles sont ignorées ourefusées par certains patients…elles sont aussi « physiologique-ment » perturbées chez beaucouppar l’état d’obésité lui-même, ouparfaitement ressenties.Est-ce à dire que tout conseil ali-mentaire adapté et « raisonna-ble » permettant de faire deschoix non pénalisants relève d’untotalitarisme de mauvais aloi ??Il est quelques fois très dange-reux de se croire les seuls déten-

teurs de la « vérité »… même sil’on est de bonne foi !

B. Guy-Grand

Références[1] Tous obèses ? F. Delpeuch,B. Maire et E. Mourrier. Dunod,Paris 2006, 1 vol, 187 p. [2] Maigrir vite. J. Fricker.Odile Jacob, Paris 2006, 1 vol,308 p.[3] Savoir manger. J.M. Cohen,P. Sérog. Flammarion, Paris2006, 1 vol, 958 p.[4] Dictature des régimes Atten-tion ! G. Apfeldorfer, J.P. Zermatti.Odile Jacob, Paris 2006, 340 p.

Les allergies alimentaires del’enfant et de l’adulte. D.A.Moneret-Vautrin, G. Kanny, M.Morisset. Abrégés Masson,2006. 228 p., 29 €.Dans un format compact qui faittout le succès de cette collection,les auteurs abordent les princi-paux points nécessaires pour labonne compréhension des aller-gies alimentaires et leur prise encharge. Le livre traite de la phy-siopathologie de la réaction aller-gique, des particularités chezl’enfant, l’adolescent et l’adulte,la démarche diagnostique, le trai-tement et la prévention des aller-gies, la sécurité alimentaire et lesthérapeutiques du futur.L’ouvrage comprend de nom-breuses annexes très utiles pourla pratique quotidienne (projetd’accueil individualisé type pourles enfants en milieu scolaire,régimes des principales allergies,lexique multilingue pour lespatients allergiques en voyage). Ilinclut des planches en couleurdes lésions dermatologiques del’allergie alimentaire et untableau des principaux médica-ments utiles. En bref, un livretrès bien documenté et adapté àla pratique clinique quotidiennerédigé par une équipe qui faitréférence dans le domaine.

R. Hankard

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actualités

Mieux nourrir mon enfant.Concilier plaisir, éducation etsanté. J.-M. Lecerf, B. Ragot.Co-édité avec l’Institut Pasteur.264 p., 21 €.

Ndlr : les livres cités dans cetterubrique sont parus récem-ment. Un certain nombred’ouvrages, dont l’intérêt pourles lecteurs des Cahiers a été

jugé important par le Comitéde Rédaction, fait l’objetd’une analyse publiée sous larubrique « analyse de livres ».Seuls les livres que les édi-

teurs ont eu la courtoisie denous envoyer peuvent évi-demment être éventuelle-ment analysés.

LIVRES PARUS

ENSEIGNEMENT

Les DU et DIU de nutrition et de diététique D’après le site du ministère de la Santé (Actualisation janvier 2004)*

Angers DIU Gastro-entéro et nutrition pédiatrique

Université d’Angers Prof. J.L. GINIES - CHU Angers, Département pédiatrie, 4,rue Larrey, 49033 Angers Cedex, Tél. : 02 41 35 49 87,www.univ-angers.fr

Bordeaux DU Diététique et Hygiène Alimentaire

Université de Bordeaux 2 Dr. Henry DABADIEMme Mireille BERNARD – Tél. : 05 57 57 48 26,[email protected]

Dijon DU Alimentation santé micronutrition

Université de Bourgogne M. J-R. RAPIN – Tél. : 03 80 39 32 45, www.u-bourgogne.fr

Grenoble DU Diététique et maladie de la nutrition

Université de Grenoble Prof. HALIMI – CHU Grenoble, Tél. : 04 76 76 58 36,www.ujf-grenoble.fr

Lille DU Maladies métaboliques de l’adulte

Université de Lille Faculté de médecine – Tél. : 03 20 62 68 53 ou 03 20 62 68 65, www.univ-lille2.fr

Lille AUEC Obésité : de la physiopathologie à la prise en charge

Université de Lille Prof. ROMON – Faculté de médecine, Département de FMC,Tél. : 03 20 62 68 53, [email protected], www.univ-lille2.fr

Lille/Nancy DIU Nutrition humaine Cohabilitation Universitésde Lille, Clermont-Ferrand 1, Lyon 1,Nancy, Strasbourg 1

Prof. O. ZIEGLER – Hôpital Jeanne d’Arc, NancyFormation continue : Tél. : 03 83 65 63 78, [email protected], www.univ-lille2.fr

Limoges DU Nutrition Humaine Université de Limoges Prof. BENEYTOUT, Dr DESPORT – Faculté de Médecineet de Pharmacie, Tél. : 05 55 43 59 72

Marseille DU Nutrition, Diététique et Santé

Université de Marseille L. TCHIAKPÉ, J.P. REYNIER – Faculté de Pharmacie, Service de Nutrition et de Diététique, Tél. : 04 91 83 55 29.

Montpellier DU Diététique médicale Université de Montpellier Faculté de médecine, Service scolarité 3e cycle - tél. :04 67 60 10 45, [email protected], www.univ-montp1.fr

Nice DU Diététique et nutritionhumaine

Université de Nice Prof. RAMPAL, Prof. HEBUTERNE, Dr SCHNEIDER -Scolarité du 3e cycle, tél. : 04 93 37 76 68, [email protected], http://nutrition.unice.fr

Paris DU Nutrition et diététique Universités Paris V et VI Mme SATOUE – Tél. : 01 53 73 95 95, www.univ-paris5.fr/, www.upmc.fr

Paris DU Diététique et nutrition clinique et thérapeutique

Université de Paris 7 Prof. MARREService de la Scolarité : Martine Castiglione, Tél. : 01 44 85 60 68, www.upmc.fr

Paris DU Obésité de l’enfant et de l’adolescent

Université de Paris 6 Prof TOUNIAN – Secrétariat, Tél. : 01 44 73 64 46, www.upcm.fr

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Cah. Nutr. Diét., 41, 3, 2006 137

actualités

Paris DU Nutrition du sport Université Paris VI Dr G. PERES – Secrétariat médecine du sport, Tél. : 01 40 77 95 00, www.upcm.fr

Paris DIU Européen Nutritionartificielle

Facultés francophonesbelges, Universités Genève-Lausanne, Paris Ouest St Quentin en Yvelines,Brest, Nice, Paris V,Clermont-Ferrand 1, Grenoble 1, Lyon 1,Rouen

Prof. C. RICOUR – Faculté de médecine Necker, Tél. 01 40 61 55 60, www.univ-paris5.fr, www.u-clermont1.fr, www.univ-lyon1.fr, www.univ-rouen.fr

Paris DU Nutrition et diététique Université Paris V et Paris Ouest St Quentinen Yvelines

Prof. L. CYNOBER, Prof. J.-C. MELCHIOR – Tél. : 01 53 73 99 45, www.univ-paris5.fr

Paris DU Médecine et chirurgiede l’obésité

Université Paris 6 Prof. A. BASDEVANT, Prof. J.M. OPPERT – Secrétariat : Mme Lemaire, Tél. : 01 42 34 84 54, [email protected]

Paris DU Sport et nutrition Université Paris XII Dr P. PILARDEAU – Secrétariat de DERMS, Tél. 01 48 38 76 13, www.univ-paris12.fr

Poitiers DU Nutrition et diététiquethérapeutique

Université de Poitiers Prof. MARECHAUD – Service de la scolarité des spécialitésmédicales, Tél. : 05 49 45 43 06, www.univ-poitiers.fr

Reims DU Nutrition et diabétologie pratique

Université de Reims Prof. LEUTENEGGER, Prof. BERTIN – Tél. : 03 26 78 71 59, www.univ-reims.fr

Rennes DU Maladies de la nutritionet diététique

Université de Rennes Prof. HESPEL – Secrétariat : Sylvette Guidal, Tél. : 02 99 26 67 20, [email protected],www.dfmc.univ-rennes1.fr

Strasbourg DU Hygiène alimentaire,conseil et prescription en hygiène alimentaire chez l’adulte

Université de Strasbourg Prof. SCHLIENGER – Service de la scolarité DU et capacités,Tél. 03 90 24 34 75, [email protected]

Toulouse DU Nutrition appliquée aux activités physiques et au sport

Université de Toulouse Prof. RIVIERE - tél. : 05 61 77 22 90, www.ups-tlse.fr

Tours DU Diététique et hygiènealimentaire

Université de Tours Prof. LAMISSE – Faculté de médecine, Service scolarité,Tél. : 02 47 36 60 16, [email protected],www.med.univ-tours.fr

*NDLR : En l’absence d’une mise à jour récente du ministère, il est possible que cette liste soit incomplète. Que les enseignants dontles DU ou DIU ne figureraient pas sur cette liste nous le fassent savoir.

LES CAHIERS EN LIGNE !www.masson.fr/revues/cn

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actualités

17-21 sept. 2006 NANTES – 13e Congrès Mondial « Food is life ».E-mail : [email protected]

27-30 sept. 2006 MONTPELLIER – 23e Congrès de la Société Française d’Endocrinologie.Renseignements : Alliance Médicale et Scientifique.Tél. : 04 67 61 94 14 – [email protected]

28 sept. 2006 PARIS – Colloque Bipea/ASFILAB. La nouvelle norme NF en ISO/CEI 17025, versionseptembre 2005.Tél. : 01 41 24 88 09 – [email protected]

29 sept. 2006 MONTPELLIER – Alfediam paramédical.Présidence : J. Bringer. [email protected]

3-6 oct. 2006 LYON – Congrès Mondial de l’Émulsion. www.cme-emulsion.com

22-26 oct. 2006 PARIS – SIAL (Salon International de l’Alimentation).www.sial.fr

29 nov.-1er déc. 2006 NICE – Palais des Congrès. 6es Journées Francophones de Nutrition (SFN-SFNEP). Consulter le programme p. xxxwww.jfn2006.com

12 déc. 2006 PARIS – Colloque IFN « Le plaisir en Nutrition ».Tél. : 01 45 00 92 50.

CONGRÈS ET MANIFESTATIONS