VICKY MÉNDIZ · propose Vicky Méndiz à ceux qui viennent dans son atelier pour qu’elle...

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VICKY MÉNDIZ ARTISTE DE LA CASA DE VELÁZQUEZ. ACADÉMIE DE FRANCE À MADRID

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Page 1: VICKY MÉNDIZ · propose Vicky Méndiz à ceux qui viennent dans son atelier pour qu’elle réalise leur portrait. Ce geste minimal, mais pas anodin, permet de se dépouiller de

VICKY MÉNDIZA R T I S T E D E L A C A S A D E V E L Á Z Q U E Z . A C A D É M I E D E F R A N C E À M A D R I D

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S/ T, 2016. Impresión fotográfica Lambda, 100 X 70 cm. Claire Van Kuijck, 2016. Impresión fotográfica Lambda, 100 X 70 cm.

LE MOMENT IMPRÉCIS

« S’arracher un cheveu et le garder avec soi », voici ce que propose Vicky Méndiz à ceux qui viennent dans son atelier pour qu’elle réalise leur portrait. Ce geste minimal, mais pas anodin, permet de se dépouiller de l’énergie que sup-pose le fait de plonger en soi-même. « Un cheveu est une partie de notre corps qui nous renvoie à la fois à la vulné-rabilité et à la faculté de renaître encore et encore », m’a écrit Vicky. L’immanence est d’ailleurs l’un des sujets abor-dés par cette artiste dans des séries de travaux antérieurs : la fragilité de l’existence, les tensions entre la vie intime et la vie sociale, l’obsession pour une forme de beauté excessive… Un parfum zen imprègne sa demeure. Et dans son cas, cette aura de bouddhisme n’est pas anecdotique : c’est une décision volontaire de s’immerger dans le présent qui se traduit dans les procédés artistiques qu’elle utilise. « Je donne rendez-vous à des gens qui répondent à des annonces placées près de l’en-droit où je travaille. Je reste avec eux entre une heure et trois heures. Nous réalisons tout d’abord une sorte d’entretien que j’enregistre uniquement en audio, puis je réalise ensuite un en-registrement vidéo, pendant lequel je laisse la personne seule pendant quatre minutes, et par la suite, je compose une série de portraits ». Ce projet de vidéo et de photographie lui a permis tout d’abord d’explorer la dimension émotionnelle de la relation que des étrangers peuvent entretenir avec leur nouvelle ville de résidence, puis il a peu à peu gagné en profondeur. Vicky Méndiz situe son travail sur des territoires incertains, elle privilégie des atmosphères d’attente d’où peuvent surgir des trésors inatten-dus. « Soudain une jeune fille a arraché l’un de ses cheveux et cela a ouvert un nouvel espace : une véritable rencontre avec son intimité ». Fuyant tout ce que l’appareil photo peut avoir d’intrusif et la distance qu’il peut mettre entre le photographe et le modèle, et n’attribuant nulle valeur artistique au déclic (ou moment décisif) de la prise de vue, Vicky donne à son modèle le déclencheur à distance. De la sorte, elle accorde à l’autre, à un inconnu, une forme d’entière confiance et la responsabi-lité du dispositif émotionnel qu’elle a elle-même construit. Une telle ouverture à la durée de son travail permet cependant de dévoiler un style bien personnel. Au lieu de produire une œuvre abandonnée au bon vouloir des participants, les images finales révèlent, comme par un singulier tour de magie, une grande maîtrise technique et conceptuelle, qui porte la marque de tous ses parti-pris esthétiques : une unité paisiblement sculpturale de la pose, les influences manifestes de la tradition ancienne du portrait et une splendide variation sur le thème de la beauté sereine… En partant d’une forme de pudeur qui l’empêche de faire violence à l’intimité d’autrui, elle construit sa propre inti-mité. C’est alors que portrait et autoportrait peuvent se fondre ensemble. Je lui ai fait remarquer que dans ses dernières œuvres, des photographies de cartes géographiques froissées sont apparues à côté de ses travaux de portraits. « Mes parents travaillent dans le domaine de la topographie, je connais bien ce type de supports. Et comme tu le vois, c’est finalement une sorte de cartographie intérieure qui m’intéresse ».

EL MOMENTO IMPRECISO

«Arrancarse un pelo y estar con él» es la sugerencia que Vicky Méndiz hace a las personas que acuden a su estudio para ser retratadas. Este mínimo gesto, no por leve se despoja de la fuerza que enciende la inmersión en nosotros mismos.

«Un cabello es una parte de nuestro cuerpo que nos pone en contacto con la vulnerabilidad y a la vez con la capacidad de volver a nacer una y otra vez», me escribe Vicky. El tiempo del aquí es uno de los asuntos abordados por la artista en series anteriores: la fragilidad del existir, las tensiones entre la vida interior y la vida social, el síndrome del exceso de belleza…

Un aroma Zen impregna la estancia. Y en su caso, el sentir bu-dista no es una anécdota; es una apuesta sincera por el ahora que se aplica desde los procedimientos utilizados. «Quedo con las personas que responden a los anuncios que dejó cerca del lugar donde trabajo. Estoy entre una y tres horas con la gen-te. Hacemos primero una entrevista que solo grabo en audio, después un vídeo en el que dejo sola a la persona durante cua-tro minutos y al final hago una serie de retratos».

Este proyecto de vídeo y fotografía, que comenzó explorando la relación emocional de los extranjeros con su nueva ciudad de residencia, ha adquirido poco a poco hondura. Vicky Mén-diz trabaja en territorios de incertidumbre, en atmósferas de espera en las que descubrir joyas. «De pronto una chica se arrancó un pelo y surgió un nuevo matiz: un verdadero en-cuentro con la intimidad».

Huyendo de la invasión que genera el aparato fotográfico entre el fotógrafo y el retratado, y desdeñando la sobreva-loración del click del artista, Vicky llega a dejar en manos del modelo el disparador a distancia; otorgándole al otro, a un desconocido, la confianza de todo el dispositivo emocional que ha construido.

Y esta apertura al tiempo extendido no evita que logre un es-tilo personal. Lejos de encontrarnos ante una obra abando-nada a los caprichos de los participantes, en las imágenes finales, como por arte de magia, demostrando una maestría técnica y conceptual impecable, confluyen todas sus prefe-rencias: la hermosa uniformidad de la quietud escultórica, el gusto por las poses del retrato pictórico antiguo y una origi-nal revisión de la temática de la belleza serena… Partiendo del pudor que le impide violentar la intimidad del otro, cons-truye su intimidad. Retrato y autorretrato se funden. Observo que fotografías de mapas arrugados han surgido últimamen-te junto a los retratos. «Mi padre es topógrafo, conozco estos materiales bien. Ya sabes que la cartografía que al final me interesa es la interior».

SUSI BLAS

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Haiyan Fu, 2016. Impresión fotográfica Lambda, 70 x 100 cm.

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Fragmentos de entrevistas, 2016. Instalación de papeles, alfileres y textos, 100 X 200 cm.

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Mapas I, 2016. Impresión fotográfica Lambda, 50 x 50 cm.Ren Shuai , 2016. Impresión fotográfica Lambda,100 x 70 cm.

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VICKY MÉNDIZ Zaragoza, España, 1978 www.vickymendiz / [email protected]

FORMACIÓN

2004-07 Fotografía artística, Escuela de Artes Aplicadas, Huesca. 2001-03 Diploma de Estudios Avanzados, Universidad de Zaragoza. 2001-02 Diplomada en Postgrado de Gestión del Patrimonio Cultural. Universidad de Zaragoza. 1996-00 Licenciada en Historia del Arte, Universidad de Zaragoza.

RESIDENCIAS

2015-16 Becaria de la Diputación Provincial de Zaragoza en la Casa de Velázquez, Madrid. 2013 Residencia artística, Addaya Centre D’Art, Mallorca. 2007 Artista invitado S-AIR Inter Cross Creative Center de Sapporo, Japón.

BECAS

2011 Casa de Velázquez, Académie de France à Madrid. 2007 Ayuntamiento de Zaragoza y CAI. Producción obra artística, Gobierno de Aragón. 2004-06 Ampliación de Estudios Artísticos, DPZ. 2006 Producción obra artística, Gobierno de Aragón.

EXPOSICIONES INDIVIDUALES

2016 Honne/Tatemae, Galería A del Arte, Zaragoza. 2013 Temporary Space, Sapporo, Japan. 2011 Cosas que perduran, Sala Juana Francés, Casa de la Mujer, Zaragoza. 2009 Kokoro, Galería Spectrum Sotos, Zaragoza. 2006 Vouyeur, Proyecto Corner, Espacio para el Arte Caja Madrid, Zaragoza.

EXPOSICIONES COLECTIVAS

2016 PhotoEspaña 16, Cruce, Madrid. Itinerancia, Casa de Velázquez, Monasterio de Veruela (Zaragoza), Académie de France, Paris. Dos caminos. Deux routes, Casa de Velázquez, Madrid. ARCOmadrid, 35th International Contemporary Art Fair, IFEMA, Madrid. CIRCULATION(S) Festival de la Jeune Photographie Européenne, Paris. Portes Ouvertes de la Casa de Velázquez, Madrid. Arts Libris, Barcelona. DOC Field´16, Festival de Fotografía Documental, Barcelona. 2015 Scripta Volant Verba Manent. Colegio de España, Paris. Libros de Fotografía, Encontexto 15, Madrid. ESTAMPA 2015, 23rd contemporary art fair, Matadero, Madrid. El bosque interior. Las formas del alma, Casa de la Mujer, Zaragoza. Festival Internacional de las Artes,Valencia. Por Venir, Casa de Velázquez, Madrid. DIWO, comisariada por Juan Pablo Huércanos para el Festival Fiebre Photobook en CentroCentro Cibeles de Madrid.

2014 Éphémère, Maison Internationale, Cité Internationale Universitaire, Paris. Emergentes DST, Encontros da Imagem, Theatro Circo, Braga, Portugal. PhotoBooks, The Folio Club, Barcelona. Scan, Festival Internacional de Fotografía, Tarragona. Hinterlandmark, Addaya Centre D’art Contemporani, Mallorca. 2013 In situ, Addaya Centre D’art Contemporani, Mallorca Una retrospectiva. 22 años de la Sala Juana Francés, Zaragoza. 2012 Utsuroi, Vicky Méndiz Y Shino Hisano. Centro de Historias, Zaragoza. 2011 Historias en el paisaje. Post. Arte Contemporáneo en itinerancia, otoño 2011-invierno 2012, Navarra. Mujeres, Galería Spectrum Sotos Zaragoza, diciembre-enero 2012. Colectiva, Galería Carolina Rojo, Zaragoza. Postales desde el Limbo II, Paraninfo, Universidad de Zaragoza. Poemas Visuales, La Lonja, Zaragoza. 2010 Postales desde el Limbo I, Cuarto Espacio, Zaragoza. 2009 En el umbral. 25 años de Arte Joven, Gobierno de Aragón, diciembre 2008-enero 2009. Jóvenes Artistas Aragoneses, Revista Rolde, CAI Zaragoza. 2008 Aragoneses para una colección, Galería Sala 8, Zaragoza. Descubrimientos PhotoEspaña 2008, Consejería de Cultura y Turismo, Madrid. 2007 Muestra de Arte Joven, Museo Pablo Serrano, Museo de Huesca, Museo de Teruel, 2007-2008. 2006 Encuentra, Fundación Uncastillo, Cuarto Espacio, Zaragoza. Premios a la Creación Artística, Universidad de Zaragoza, Zaragoza. Muestra de Arte Joven, Museo Pablo Serrano, Museo de Huesca, Museo de Teruel. 2005 Premio Santa Isabel de Portugal, Palacio de Sástago. El Beso, Festival Periferias, Huesca. Paisajes, Escuela de Arte de Huesca. Muestra de Arte Joven, Museo Pablo Serrano, Museo de Huesca, Museo de Teruel.

FILMOGRAFÍA

Bernard Plossu. Fotografía e Inconsciente. Cortometraje documental. Realización y guión, 2011.

PUBLICACIONES

Méndiz, Vicky, Honne/Tatemae, Barcelona, 2014. Méndiz, Vicky, Silencio Enterrado, Zaragoza, 2011. VV.AA, Piedra papel o tijera. Pedro Avellaned, Diputación de Huesca, 2013. VV.AA, Girls, Ojo de PEZ, La Fábrica, Madrid, 2012. VV.AA, Descubrimientos PhotoEspaña 2008, La Fábrica, Madrid, 2008.

Cuatro retratos, 2016. 20´05”, Vidéo Fotogramas.