Vibration Clandestine

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Septembre / Octobre 2012

Transcript of Vibration Clandestine

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L’effervescence culturelle

Magazine gratuit - 1000 Points de distribution 8 Départements RHÔNE-ALPESDo not litter on the street

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Jeudi 20 septembreOuverture de saison

Samedi 22 septembreBody/Head avec Kim Gordon(Sonic Youth) & Bill Nace+ FiliaMotSa [rock noise]ouverture des portes 19h30 - début du concert 20h1er cloître du Monastère royal de Brou. bourg-en-bresserepli à la Tannerie en cas de pluie

Samedi 29 septembreDaby Touré + Farafina Couleurs & Wharma [world]ouverture des portes 20h30-début du concert 21h

Mercredi 17 octobrePopa Chubby [blues rock]ouverture des portes 19h - début du concert 19h30prévente 22€ / soir du concert 25€

Mercredi 7 novembreThe Excitements + Final Squeak[soul funk]ouverture des portes 19h - début du concert 19h30

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4 Assoc. Inkoozing Atelier de Sérigraphie [...]

5 Chloé Cottalorda Grisaille et sculpture

6 Cie Epiderme Danse contemporaine

8 Tidru Sculpture / Peinture

24 Planétarium de Vaulx-en-Velin

25 la Route des Villes d’Eaux du Massif Central

26 L’Aven d’Orgnac Ardèche

16 Yasmina Sana Chanson folk / Rock

18 Les Ogres de Barback Chanson sans frontière

19 Pascal Pacaly Littérature

20 Driss

Psytrance

21 Kanandjo

Popsoukoussrock

22 San/Secret

Electronica

EditoComment écrire un édito ?

Tiens, bonne question, ça vaudrait le coup de demander à d’autres professionnels du genre pour qu’ils nous donnent leur avis. Pour ma part, je n’ai aucune recette toute faite, par contre je veux bien vous faire une description de ma méthode en temps réel.

Premièrement, choisir une bande son pour accompagner l’écriture.

Pour cette rentrée c’est facile, nous écoutons en boucle depuis 2 mois le vinyle que nous allons bientôt sortir, Vibration Clandestine 01. C’est important pour nous car le label reprend du service, et oui Vibration Clandestine à la base, il y a 8 ans, c’était un label qui œuvrait sur CD.

Ensuite penser aux lecteurs qui vont le lire, sans se mettre la pres-sion. En ce qui nous concerne, d’après une étude réalisée par nos soins au mois de mai dernier, vous êtes en moyenne 65 000. Juste ce qu'il faut pour un début d’angoisse. Enf in, 2 choses importantes, maîtriser ses émotions pour ne pas parler seulement de ce qui nous interpelle, et ne jamais oublier qu’il y a 1 mois entre ce que l’on écrit et ce que vous lisez. Si je ne respectais pas ces 2 points, je ne serais jamais loin de l’incitation à l’émeute et à la révolte, tout en ayant toujours un wagon de retard.

Accessoirement, ne pas oublier de donner un aperçu du contenu des pages qui suivent, tout en prenant en considération la période de sortie du magazine. Oui, c’est comme si j’oubliais de vous parler des artistes présentés dans le magazine de la rentrée. Des collectifs, des hommes et des femmes qui encore une fois, vous inviteront à prendre place dans le vaisseau de la découverte, destination leur imagination sans f in.

Voilà, je ne pourrais sûrement pas faire l’impasse sur cette partie, et comment ne pas parler de la rentrée, f in de l’été, des vacances, les lancements de saison, bref des sujets à mentionner. Idéalement, écrire des choses compréhensibles, être explicite, éviter les textes à rallonge et surtout ne jamais attendre le dernier moment pour rendre son édito. Voilà, on discute mais mon édito de rentrée n’est du coup toujours pas rédigé. Dehors le soleil brille, la motivation s’estompe, et les mails de relance pour ce f ichu texte s’empilent dans ma boite mail, il faut que je réagisse…

Le mieux c’est que je souff le un peu, le repos fait partie du travail.

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10-11 Dane Figuratif aléatoire

14-15 Les Frères Parish French hiphop electro

12-13 Labels Feppra

Vibration Clandestine est une association loi 1901 à but non lucratif, non subventionnée. Ce

magazine autofinancé a pour but d’assurer la promotion des artistes et de diffuser la culture

en Rhône-Alpes.

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"L’effervescence culturelle"04 11 84 00 [email protected] vibrationclandestine20 000 exemplaires, 1000 points de distribution 8 départements du Rhône-Alpes + WebzineVibration Clandestine Édition 209, rue du vieux Clet - 30410 Meyrannes

Contact pub et partenariat :[email protected] 03 31 79 42Contact artistes :[email protected] distribution :[email protected] de publication : Léonor GuimierConception graphique : www.mille-patte.comCorrection/relecture : Nan, Fan et Grégory

Vibration Clandestine Distribution400 points public + 600 points pros : 1000 points de distribution raisonnés et certifiés par la société SITEL,Imprimerie : Imp’act impression imprimerie écologique - IMPRIM’VERT ®

Principaux collaborateurs et rédacteurs :Fan, Nan, Grégory, Fanny, Laétitia, Pierre, Laura, Leslie, Vincent, Olivier, Sébastien, Jess, Thomas, Julien et sa tribu, Dav', Léo, Jean-Mi, Zoé & Soan.

Contact promo Feppra :[email protected] - 04 26 64 23 38Les articles et photos publiés engagent la responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de reproduction réservés.Remerciements : DaFont.comMagazine gratuit © 2006 Vibration Clandestine Magazine et association non subventionnés.Dépôt légal : 2008 - I.S.S.N : 1961-4985

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Inkoozing un collectif comme on les aime !Autonomie de production et indépendance artistique sont les maîtres mots de cette association.Spécialisé dans la sérigraphie, Inkoozing réalise un travail artisanal de qualité, éco-responsable, ouvert aux autres avec

de nombreux ateliers pédagogiques, en relation étroite avec de nombreuses structures culturelles et motivé par des objectifs toujours plus hauts. Une structure qui va de l’avant et vers les autres. Le plus important mais presque trop évident à mentionner, les membres de Inkoozing sont tous des passionnés de l’image, atteints d’une boulimie créative hors normes.

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Interview de l’association Inkoozing par Vibration Clandestine

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Alors Inkoozing  ! Qui-est-ce qui peuple cette association et quels sont leurs objectifs ?Tout d'abord, les membres fondateurs : Claudie, Emica, Jelly-Jay, Maelström et Unink, qui forment le noyau dur de l'associa-tion. Leur principale motivation est d'être le moteur d'une belle aventure faite de rencontres et d'émulation créative. Ensuite, les membres actifs : ce sont les bénévoles qui s'investissent dans l'association, notamment lors des événements extérieurs, et les créateurs qui proposent des visuels que l'on décline sur textile, et que l'on propose à la vente en boutique. Ils sont indispensables à la visibilité de l'association. Il y a également les adhérents, qui font appel aux services de l'association ou utilisent l'atelier pour réaliser leurs propres projets. Enfin, les deux salariées, qui gèrent toutes les activités et font évoluer l'association au quotidien.Comment expliqueriez-vous cette passion commune pour le monde de la sérigraphie ?Trois des membres fondateurs se sont rencontrés à l'école des Beaux-Arts de Saint-Étienne où ils ont découvert la sérigraphie. Ils ont apprécié les nombreuses possibilités que cette technique d'impression pouvait offrir, en termes de création et de communi-cation, tout en étant relativement simple à mettre en œuvre. Nous aimons le travail de la couleur, le fait de pouvoir imprimer sur divers supports, une manière d'aborder le graphisme différem-ment, et surtout l'aspect artisanal, qui permet des expérimenta-tions que nous ne pourrions pas faire avec du numérique. Comme nous faisions partie d'un groupe d'amis déjà investi dans le milieu associatif, il nous a semblé naturel de créer une association à but non-lucratif pour développer ce projet d'atelier de sérigraphie.

Vous dites privilégier les relations avec les structures et les individus issus des mondes artistique, associatif, culturel et éducatif. Pourquoi ?L'idée de départ était d'ouvrir un atelier accessible à tous, destiné aux créateurs professionnels ou amateurs pour qu'ils puissent réaliser leurs projets. [...] Nous avons donc dévelop-pé ce service. Comme notre réseau était composé d'asso-ciations, de groupes de musiques, de graphistes, d'artistes plasticiens... ce sont ceux qui se sont tournés vers nous par le biais du bouche à oreille. Aujourd'hui nous avons l'impression d'être devenu un acteur important du milieu culturel stépha-nois grâce à la sérigraphie, qui était réservée jusqu'alors soit au domaine industriel, soit à un milieu artistique élitiste. On peut dire que nous l'avons rendue populaire...Quels sont justement les services que vous proposez à ces divers univers ?Nous sommes plutôt spécialisés dans l'impression sur textile, mais nous imprimons également posters, cartes, stickers... Beaucoup de groupes de musiques font appel à nous pour leur merchandising. Nous imprimons essentiellement des petites séries, voire parfois des pièces uniques, notamment pour des prototypes ou des cadeaux personnalisés. Nous avons aussi une boutique où nous vendons des créations originales pour promouvoir les artistes locaux. Nous proposons des initiations, nous mettons également l'atelier et le matériel à disposition pour que chacun puisse réaliser ses projets. Nous animons des ateliers et proposons des démonstrations lors d'événe-ments culturels, comme des festivals (Paroles et Musiques, Potos Carrés, 30 ans de Radio Dio...).

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Interview de Chloé Cottalorda par Vibration Clandestine

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Chloé, nous t’avons rencontrée au Bann’Art festival de mai der-nier, haut lieu de rencontre d’artistes singuliers, comment as-tu vécu ces quelques jours ?C’était un moment sympa, où l’on a fait le plein de rencontres, d’une part avec les autres artistes et de l’autre avec les ama-teurs d’arts. C’est aussi le temps des regards extérieurs sur son boulot (Questionnement perso, critique, encouragement…).Ces instants, où l’on confronte son regard porté sur le monde à celui du public, sont toujours riches en émotions. Ils permettent de sentir son impact sur le regardeur…

Comment décrire à nos lecteurs ce qui sort de ton atelier, l’esprit et l’histoire de toutes ces créations ?J’aime attraper ce qui ne se voit pas avec les yeux. La farce humaine et ses histoires deviennent des friandises que je croque sur des carnets. Puis vient le temps de picorer dans ces narrations, de les incorporer à mon monde. Dans l’intimité du "moi" se fait le cryptage visuel. C’est de cette consommation boulimique du monde de l’autre que l’image apparaît, lieu où se condense perception, représentation, intuition et hasard.

Ce qui a retenu au départ notre attention, ce sont tes sculptures aux personnages expressifs, aux physiques ambigus, parfois touchés par une pointe de couleur. Qui sont ces individus et que représentent-ils ?Ces personnages sont les restes de cette comédie humaine dont je te parlais juste avant. Effectivement ils sont déformés, estropiés car on ne ressort pas indemne de ce carnaval. Un brin mélancolique, une touche d’humour, chacun les voit avec ses yeux, sa vérité.

Tu utilises principalement 3 techniques : encre sur papier, sculp-ture et peinture sur verre. Tes créations empruntent peu de cou-leur, plus axées sur du noir, du blanc et toutes les variantes que nous trouvons entre ces 2 valeurs, pourquoi ?C’est la technique de la grisaille qui, dans un premier temps, m’a imposé ces valeurs. Mais j’ai très vite fait le rapprochement avec le carnet de croquis. Ce sont pour moi des couleurs de l’instant, du fugace, de l’impératif, de l’écriture aussi…J’aime ces deux couleurs qui font les autres plus belles…

Peux-tu nous parler d’une technique particulière que tu utilises, la grisaille ?Je trouve que tu as plutôt bien résumé ce qu’était la grisaille. Ça commence avec une poudre grisâtre (à base d’oxyde métal-lique) que je mélange à l’eau ou à d’autres liants dont je recouvre une feuille de verre. Ensuite il s’agit au sens propre de dessiner avec la lumière. Je cherche la lumière dans les ombres et non le contraire comme dans le dessin ou la peinture traditionnelle (où tu dessines les ombres). Tout est inversé, même les textes doivent être écrits à l’envers. Après le tout est cuit à 610 degrés afin que les oxydes se fixent dans la feuille de verre. Les émaux viennent quelques fois apporter des mouches de couleurs.

Chloé Cottalorda fait partie des artistes qui grâce à leurs œuvres, captent votre attention dès le premier regard. En effet, en déambulant dans le Bann’Art festival (Banne, 07) de mai dernier (2 éditions par an), nous sommes passés devant l’espace dédié à cette artiste et la magie de l’art a opéré. Notre attention captée, la discussion s’est enchaînée et la voilà dans nos pages…Chloé est souvent dans la grisaille, non pas qu’elle soit d’humeur sombre mais plutôt attirée par la technique de pein-ture sur verre du même nom. Cette méthode consiste à cuire des oxydes métalliques à 610 °C pour qu’ils s’incrustent dans la feuille de verre ; une technique ancestrale revisitée d’une manière plus contemporaine.

Chloé Cottalorda

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L'homme mouche

Des mondes en sourdines

Figure palingénésiqueL'homme aux poireaux

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Interview de la Cie Epiderme par Vibration Clandestine

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Il y a douze ans, Nicolas Hubert créait le solo Le fond de l’air effraie…, un subtil mélange entre chorégraphie et arts plastiques, deux ans plus tard ce danseur fondait la Cie Epiderme. En 2012, avec 5 créations derrière elle, la Cie Epiderme fait escale à la Rampe/la Ponatière, salle de spectacle à Echirolles (38), pour nous présenter sa nouvelle création, (Re)flux. Quoi de mieux qu’une interview dans Vibration Clandestine pour mieux connaître cette compagnie et découvrir avec plus de détails ce que renferme ce nouveau spectacle ?

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Nicolas, vous avez créé, en 2000, votre premier solo, Le fond de l’air effraie… Qu’est-ce-qui vous a motivé par la suite à créer la Cie Epiderme ? J’étais alors encore aux Beaux Arts, mais déjà danseur dans une compagnie, et Marie Lenfant, la chorégraphe, qui fêtait les dix ans de sa compagnie, m’a proposé une carte blanche. J’ai alors imaginé un solo, inspiré de Molloy de Samuel Bec-kett, avec une scénographie constituée d’un plancher pliant, qui découpait différents espaces. C’était ce découpage de l’espace qui a généré le mouvement : d’abord dans un espace restreint et cubique, puis après la chute des parois dans un carré disposé en diagonale sur le plateau. Les limites tangibles entraient en résonance avec les cloisons psychologiques du personnage.

La Cie Epiderme est maintenant peuplée d’une dizaine d’ar-tistes, de personnalités, de qualités tous aussi différents qui se complètent à merveille, pouvez-vous nous parler de cette alchimie ? Selon les projets, il peut y avoir de deux à cinq interprètes sur le plateau. Je danse dans la plupart des projets mais pour Work in regress (?) j’ai éprouvé le désir de diriger de l’exté-rieur des interprètes que j’admirais. Et il y a aussi bien sûr les personnes non visibles, à la technique, administration, diffu-sion, production, costumes, qui jouent aussi un rôle primordial. Il y a des collaborations qui se font dans la continuité, comme avec le musicien Camille Perrin, mais aussi de nouvelles colla-borations car une compagnie est aussi un outil formidable pour générer des rencontres !

Vous présentez début Octobre à La Rampe d’Echirolles (38), votre nouvelle création, (Re)flux, qu’allons-nous découvrir à travers ce spectacle ? J’ai voulu dans ce projet jouer avec le mouvement comme un enfant qui découvre quelque chose, et donc revenir à la source du mouvement, notamment en déclinant toutes sortes de com-binaisons à partir des différentes motricités : marcher, courir, sauter, ramper, marcher à quatre pattes… Et dessiner à trois un parcours dans l’espace avec ces contraintes de motricité. Il s’agit d’une envie ludique de dessiner dans l’espace des tra-

jectoires, tout en jouant avec une certaine absurdité quand à ce qui occupe ces personnages : ils semblent construire ou chercher quelque chose, répondre à des règles, mais ne font que jouer, concrètement, avec le plaisir de l’abstraction du mouvement.

Nicolas, vous sillonnez la région Rhône-Alpes pour proposer divers cours et ateliers, pourquoi le partage des connaissances et des idées est-il si important pour vous ? Depuis que j’ai réalisé que la pédagogie m’intéressait, je me l’approprie comme un complément très stimulant à la créa-tion. Ce qui m’intéresse dans la transmission, c’est que je ne cherche pas à transmettre un savoir acquis d’une façon magis-trale, mais plutôt à retransmettre le plaisir que j’ai eu et que j’ai encore à m’approprier des choses, des techniques, des idées et à les transformer. La pédagogie s’apparente alors à un grand chantier ouvert, et c’est aussi un moyen de conscientiser justement ses propres acquis. C’est pour moi un apprentissage continu pour tenter de transmettre mes intentions, ce qui me sert évidemment en tant que chorégraphe !

En ce début de saison 2012/2013 quels sont les projets de votre compagnie? Que pouvons-nous vous souhaiter ? Cette saison sera d’abord bien occupée par la création de (re)flux, que nous présenterons aussi au concours (re)connaissance à La Rampe fin novembre, devant une large audience, notamment de professionnels (vous pourriez donc, par exemple, nous souhaiter que cette pièce plaise énor-mément et rencontre un large public). Nous travaillerons aussi un duo d’improvisation danse et mu-sique (le musicien Michel Mandel et moi), Circonférence, et serons pour cela en accueil-studio au Ballet du Rhin. Un processus où ce qui est défini à l’avance concerne essen-tiellement la scénographie et les objets, servant d’appui pour improviser. C’est une nouveauté importante pour moi, de faire enfin rentrer l’improvisation dans ma compagnie, alors que c’est une pratique qui m’accompagne depuis mes débuts.

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Interview de Tidru par Vibration Clandestine

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Créateur de personnages aux regards profonds, inquiets, intrigués mais parfois aussi pleins d’espoir, Tidru sculpte, peint, découpe, monte et démonte jusqu'à

donner vie ou illusion de vie. Un univers hors-normes qui donne envie de plonger dans les yeux de ses créatures et de saisir ce qu’elles ressentent, les questions qu’elles se posent et peut-être même de pouvoir les rassurer et les comprendre.

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Que ce soit sur toiles ou en sculptures, tu affectionnes un certain genre de personnages, plutôt atypiques. Pourrais-tu nous les présenter ?Ce sont des personnages qui sont à l’âge de l’innocence, de la naïve-té. Effectivement, ils n’ont pas de globes oculaires ; ils sont peut-être comme des masques qui attendent qu’on regarde à travers ou alors c’est pour mieux renvoyer l’image de celui qui les regarde.Malgré certains formats et "mises en scène", je pense que ce sont des personnages qui se veulent discrets. De toute façon, leur sensibilité ne leur permet pas d’avoir un avis sur leur propre condition.

Quels sont les diverses matières que tu utilises et sous quelles méthodes ?En sculpture, j’utilise de la terre que je cuis et patine. Dans sa mise en œuvre, la terre est un matériau qui me convient bien car elle permet une utilisation instinctive et rapide. Dans la même optique, en peinture, j’utilise de l’acrylique car son séchage rapide et sa facilité d’emploi me permettent de faire et défaire sans contrainte technique. Il y a souvent plusieurs couches sous le tableau qui correspondent à des scènes différentes. Ces "sous-tableaux" sont des scènes que je n’ai pas finies sur le moment et dans lesquelles je ne suis pas arrivé à me replonger après coup.

Pourrais-tu nous parler de ce qui t’inspire, de ce qui t’interpelle, de ce qui te donne matière à réflexion et donc à création ?Les émotions, les sensations, quelle que soit leur nature ou leur origine, m’intéressent et font partie de la matière première.

Tu as créé une série intitulée Fragment humain, des sculptures représentant certaines parties du corps. Peux-tu nous parler de ce projet ?J’ai reproduit en 6 pièces un corps humain à l’échelle. C’était un projet en réponse au thème Héros de l’International Body Art Festival de Nancy. J’ai essayé de mettre en parallèle les super-héros et les possibilités biotechnologiques actuelles.C’est une réalisation bien différente des autres car c’est le processus de création inverse de ce que je fais habituellement. Je suis

parti d’un thème/d’une idée pour faire ces pièces, ce qui me donne le senti-ment que l’interprétation est figée.

Que ce soit en peinture ou en sculp-ture, certaines de tes œuvres arborent parfois des signes religieux, pourquoi ?Effectivement la mitre de pape revient souvent dans différentes scènes mais il n’y a pas ici de message particulier par rapport à la religion. Pour illustrer mon choix, je pense que l’expression " lui faire porter le chapeau" va comme un gant.

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Interview de Dane par Vibration Clandestine

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Dane, voilà maintenant une cinquantaine d’années que vous avancez dans le monde de la peinture et de la sculpture. Quels sont vos carburants artis-tiques, ce qui vous a toujours permis d’avancer, de continuer ?Une grande soif…d’aller jusqu’au centre de mon usine à créer et au bout de ma problématique de peintre sculpteur ; considérant l’art comme révo-lutionnaire, j’ai compris que les armes de la révolution sont toujours à réinventer selon l’expérience et l’évolution de la pensée (et des tech-niques qui la servent…) puis l’on s’aperçoit que le centre se déplace et que l’usine est en expansion permanente et qu’il n’y a qu’une seule fin… définitive !!! C’est la vie !

Vous vous définissez comme peintre sculpteur néo-essentialiste, que doit-on comprendre comme définition de l’artiste ?Plus qu’une définition, c’est un état à entretenir, flirter avec les choses de la vie, accrocher celles qui vous font vibrer un max… les faire pénétrer dans votre grande maison… Une pièce pour l’histoire de l’art, une pièce pour la philo, une autre pièce pour la musique et la danse, une pour la nature… la convier donc et qu’elle vous livre ses secrets dans une intimité amoureuse… en espérant que tout cela va s’inscrire sur votre toile…. les échauguettes de la spiritualité !!!

Vos toiles sont des réalisations abstraites, qui, en prenant le temps de les observer révèlent tant de choses, tant de directions, que souhaitez-vous partager avec les personnes qui découvrent vos peintures ? Sensations, réflexions…Je suis en deçà de la notion d’abstrait ou figuratif, je considère que mes toiles sont un moment d’une rencontre entre plusieurs possibilités : matière, énergie, les éléments, la fulgurance d’un phénomène… enfin quelque chose qui pourrait ressembler à la naissance de la vie, du sens… aux confins du dicible !J’espère partager ou/et initier une relation poétique avec toute chose de la vie plus ou moins préhensible dans leur essence !

Il y a la peinture, mais aussi la sculpture…Qu’est ce qui vous pousse à donner forme et vie à des matières telles que le bois, certains métaux, etc. ?La vie est préexistante dans la matière… la science nous en apporte une connaissance toujours renouvelée… il suffit d’établir une relation douteuse avec ce truc dont vous ne sauriez quoi faire si vous ne vous branchez pas sur le fond de votre attirance…Un enfant regardait Michel Ange travailler un bloc de marbre… " comment savais-tu qu’il y avait un cheval la dedans ? " qu’il lui demanda… c’est pas de la question ça ?

Pour terminer cette courte interview auriez-vous quelque chose d’autre à par-tager avec nos lecteurs ? Info, projet, message, réflexion…Oui… j’aimerais dire à vos lecteurs : ayez l’amour de la vie, (celui qui vous transporte aux enfers ou au paradis… bien que je ne crois ni à l’un ni à l’autre… je crois en l’homme, c’est pire) entretenez-le, vous y gagnerez un sourire ineffaçable ! Celui de la générosité ! Et il en faut pour pénétrer le monde de l’art, et pourquoi pas pour s’y inscrire comme acteur.

50 ans plus tard, Dane remercie les huissiers qui, lors de ses 16 ans, sont venus saisir ses meubles et par la même occasion, ses dessins et ses peintures, ce qui, comme il nous l’expliqua :

" le conforta dans l’idée d’un certain talent et par la suite, dans l’idée que l’art serait toujours ‘‘enrichir’’ mêmes les cœurs les plus cailloux ! ". Que rajouter après cela…Si, ses réalisations, toiles et sculptures, sont à l’image de sa vie d’artiste, colorées, nous proposons de découvrir le travail et les attentions de cet artiste. Pour com-mencer, voici une de ses réflexions : " Pour beaucoup de ceux qui s’occupent de la culture, il serait temps que la culture s’occupe d’eux. " (Dane)

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Entre le hip-hop old school et les beats électro-dancefloor il y a un monde, le vôtre. Pouvez-vous nous parler de cet univers et de ceux qui sont aux commandes ?Nos influences sont très larges, on a beaucoup écouté de punk et le courant alternatif des années 90, les rappeurs oldschool comme Cypress Hill et les Beastie Boys, de la tekno de tribes...C’est avec les premiers séquenceurs qu’on a pu mélanger tout ça dans les années 2000 ! Les beats des Frères Parish sont le résultat de tout ça, un peu avec l’obsession de ne pas faire dans la rengaine, on est tout le temps à la recherche de nouvelles sonorités, après c’est justement la confrontation de sons aux origines très différentes qui nous intéresse.Vos textes commentent les mésaventures d’un héros qui vadrouille entre Vegas, Mexico, le cosmos, etc. Qui est ce héros et que recherche-t-il ?Ce héros n’a pas de nom, on peut simplement le considérer comme un explorateur, un aventurier qui évolue dans divers tableaux, très différents les uns des autres. C’est un acteur pour l’histoire que nous avons créée pour cet album. Il n’est pas nous,

nous ne sommes pas lui.Le héros ne recherche rien en particulier, il se laisse aller à ses envies du moment, qui sont de voyager et de vivre des aventures. On peut voir cela comme un carnet de voyage, il raconte ce qu’il vit au fur et à mesure que l’histoire avance et le contexte change chaque fois qu’un morceau se finit, un morceau en amène un autre. Le Cd est construit comme ça, d’aventure en aventure.Votre premier album, Jackpot, est sorti en février 2012, une belle réalisation. Parlez-nous de cet album et des endroits où nos lecteurs peuvent le trouver.Cet album est né d’une envie de " fixer " notre travail à un moment donné. On avait beaucoup de morceaux et un besoin de les ras-sembler pour former un tout, que cette histoire devienne palpable pour l’auditeur, la chronologie des titres est respectée du plus ancien au dernier né et il est même difficile pour nous de sortir de cette chronologie pendant les concerts.Cet album a été autoproduit et nous ne fonctionnons pas avec un distributeur, pour se le procurer le plus simple est de nous envoyer un mail accompagné d’un chèque ou de nous voir en

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Interview des Frères Parish par Vibration Clandestine

Bienvenue dans le pur monde du rap électro, bande son efficace, décapante et BPM indomptés. Les textes, eux, ne sont pas pour autant bâclés, ils sont audibles, compréhensibles et racontent les mésaventures d’un héros qui erre dans un monde bien étrange, mais pas si diffèrent du nôtre. Ces trois frères parlent vite, fort, et ont de l’énergie à revendre.

Il semblerait que la boisson de base soit une sorte de mélange Red bull et d’autres produits aux vertus énergétiques, des fruits sûre-ment, à moins que Panoramix ne fasse parti du staff ! Vous l’avez compris les Frères Parish ne sont pas là pour faire des crocodiles en perles. Âmes sensibles ne pas s’abstenir, ce serait dommage…

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concert. Il est aussi sur toutes les plate-formes de téléchar-gement.Des projets pour la saison 2012/2013 ?À présent que l’album est sorti, nous souhaitons première-ment tourner au maximum, faire des concerts pour promou-voir cet album. On a plutôt bien réussi la sortie de cet EP, avec une vingtaine de dates depuis janvier, maintenant il va falloir se mettre sur un gros travail de démarchage, pour engranger des dates sur des évènements plus intéressants pour nous, festivals, café-concerts. Cela implique aussi pour nous, de faire des décors, pour avoir un meilleur rendu visuel sur scène, revoir le set avec des nouveaux morceaux, donc faire une résidence pour caler tout ça. On développe parallèlement le Camping Car Show, ça pourrait nous permettre de nous gref-fer sur un réseau plus " rue ", des inter-plateaux de festivals, on essaie d’avoir plusieurs cordes à notre arc ! Fin 2011 vous avez monté le Camping Car Show, une sorte de concert-spectacle itinérant, Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce projet ?Père Parish a un Camping car ! On a monté ça sans trop réflé-chir. La première fois, on jouait sur le camion d’un pote, tout tagué, tout pourri, avec une petite sono devant pour un festi-val de rue. C’est là qu’on a eu le déclic et qu’on a commencé à penser à une autre manière de voir la scène. À y réfléchir, l’idée qui nous séduisait le plus, c’était l’idée de liberté dans la forme, pouvoir débarquer avec notre maison, se poser quelque part et faire un concert, même sauvage ça nous plai-rait. On rencontre quand même quelques difficultés au niveau

de l’indépendance électrique, pour l’instant il nous faut au moins un prise de 220V.Très rapidement, on a monté le set Camping car, dans un style très camping. Le décor, c’est des transats, une table en plastique, un barbecue, on prépare les merguez, on sert le pastis pendant le live, c’est vraiment délirant de faire un concert avec ce décor roulant, ça colle parfaitement à l’am-biance du groupe.La question qui ne sert à rien : 3 frères dans le même groupe c’est viable ?Bonne question ! Ce n’est pas toujours évident de trouver l’osmose sur un projet artistique avec ses frangins. Mais d’un autre côté, Les frères Parish existent seulement parce qu’on est frères. C’est vraiment un projet qui a été monté en " famille " avec cet esprit qui ne ressemble pas du tout à d’autres groupes dans lesquels on joue.Mais je te rassure, on ne vit pas ensemble, on a vécu notre enfance tous les 3, et il nous arrive de nous prendre la tête, mais on reste très soudés, une fois qu’on est réunis, y’a plus de soucis... On s’aimera toujours...On choisit pas sa famille !Et puis, notre méthode de travail est assez simple, le grand frère fabrique la musique et les petits frères s’occupent des textes.

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Yasmina glisse avec douceur sa main dans la vôtre et vous invite à fermer les yeux face à

un soleil qui vous réchauffe le corps et l’esprit. Yasmina Sana ne propose pas une musique que nous pourrions décrypter ou analyser. Au bureau, dans l’Ipod©, dans le salon sur la chaîne Hi-fi, au volant à la radio, en concert sur scène, cette artiste produit toujours son petit effet.Envie de chaleur, d’évasion, de couleur et de calme inté-rieur ? Cette humaine de scène, pour reprendre les mots de ceux qui l’entourent, saura vous l’apporter.

Interview de Yasmina Sana par Vibration Clandestine

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Yasmina, tu as longtemps navigué entre violon alto, guitare, poésie, écriture, littérature, etc. Quel est maintenant ton univers culturel ?Et bien ça continue. Un peu de guitare, moins d’alto, plus de voix, et toujours, des nourritures littéraires et musicales et aussi l’envie de grands espaces. Je trouve que la créativité est véritablement nour-rie quand on passe du temps à ne rien faire, juste marcher dans la ville ou la campagne. Ça fait de la place et un jour, voilà que surgit une chanson, comme évidente, posée là. Malheureusement, en ce moment, je n’ai pas beaucoup de temps libre pour ne rien faire et ça me manque...

On dit de toi que tu es "une humaine de scène" comment explique-rais-tu cette expression ?Un jour, lors d’une émission dans une radio locale à Saint-Priest, le journaliste me dit que quelqu’un vient d’appeler au standard et qu’on va lui donner la parole à l’antenne. Et là, cette personne, qui était le programmateur d’un festival à Givors commence à raconter comme il a aimé notre spectacle et à un moment donné pris dans son élan, il a dit "Mais Yasmina c’est pas une bête de scène, c’est une humaine de scène !!" J’ai trouvé ça assez joli. Pour moi, ça parle de rencontres avec les gens et en même temps, il y a le côté scène, spectacle, on prend du plaisir et on le partage.

Au début du mois de mai dernier, nous avions découvert avec plaisir Animale Ordinaire ton premier album. Peux-tu nous dévoiler ce que renferment ces 11 titres ?Il y a des chansons anciennes auxquelles je tiens et puis d’autres qui sont nées en studio au moment de l’enregistrement. Côté texte, je viens d’une planète assez folk où je laisse parler ce qui vient de loin. Alors, il y a beaucoup d’histoires de racines, de femmes, de liberté, de silence. Il y a aussi la fureur mais celle qui te pousse à te dépasser, à te battre pour retrouver ton voyage. J’aime la vie, avec tout ce qu’elle a de puissant et de mystérieux. Et je ne peux m’empê-cher d’écrire dessus. Musicalement, j’aime quand les percussions africaines se mêlent au rock, quand les voix se chevauchent, quand

la contrebasse te saisit le corps... Cet album, c’est du mélange, des pieds qui frappent la terre...Comment as-tu vécu l’expérience du passage en studio pour l’enre-gistrement d’Animale Ordinaire ?J’aborde toujours le studio avec un peu d’appréhension parce qu’il est question de fixer les choses. On fait des prises, dans un format, un cadre, et ça me fait flipper à chaque fois ! Mais globalement, c’était une belle expérience parce que c’était véritablement un travail d’équipe avec les studios de la ruche et avec mes musiciens Ben Richou, Brice Berred et Renaud Burdin. Ben est très précis dans les arrangements, il m’a accompagnée comme un frère, tout comme Renaud et Brice qui ont tout donné ! Je leur dois beaucoup...Active au sein de diverses ONG au début des années 2000, puis éga-lement auprès de Forum réfugiés à Lyon. Pourquoi tant d’investisse-ments pour la défense des Droits de l’Homme ?Parce que c’est une évidence pour moi de se battre pour la justice. Quand j’ai terminé mes études de droit international, il était hors de question que je travaille dans le privé, et pour moi, c’était une évidence de travailler pour une ONG. J’ai travaillé et beaucoup appris au sein de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme à Paris avant de rejoindre Forum réfugiés. Là, j’ai ren-contré des gens extraordinaires, et puis je suis doucement retour-née à l’écriture et j’ai démissionné, pour laisser place à la musique. Aujourd’hui, la route est toujours semée de rencontres, d’hommes et de femmes qui me livrent des bouts de leur histoire au détour des concerts, et je crois bien que ça me pousse, ça me donne envie d’écrire encore...

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Interview des Ogres de Barback par Vibration ClandestineAlors les Ogres, comment allez-vous et que s’est-il passé depuis le lancement de l’album Comment je suis devenu voyageur et de la tournée qui a débuté au même moment ?Nous avons fini la tournée en décembre, et reprenons la route en septembre. Le temps pour nous de nous reposer un peu, mais aussi de travailler sur de nouveaux projets, notamment un nouveau Pitt Ocha. Comme le dernier, celui-ci aura des cou-leurs " musique du monde " avec encore de nombreux invités. L’album Comment je suis devenu voyageur a été bien accueilli, ce qui nous fait espérer que les disques ont encore quelques années à vivre... Quand à la tournée, le public a répondu présent, et ça, c’est toujours un grand bonheur.

Pour colorer cette tournée un sacré spectacle a été mis en place, et bon nombre d’esprits ont été marqués, positivement bien sûr. Et vous, quel est votre ressenti sur tous ces différents moments ?Ce spectacle était important pour nous car nous l’avions créé une première fois en 2003 sous chapiteau. Mais cette année-là, une réforme sur les intermittents du spectacle avait bouleversé l’été. Nous l’avions donc stoppé en pleine création. Nous avons donc tenu à en faire une nouvelle version en salle. En effet, les réactions du public ont été très positives. Nous avions la pres-sion car notre dernier spectacle avec décor (la grue..) nous avait aussi demandé beaucoup de travail et d’imagination, et il fallait être à la hauteur !

Nous avons eu la joie d’apprendre qu’un nouveau projet est en train de voir le jour, La fabrique à chanson, un album live plus un DVD bonus. Que renferme cet album live bonus ?C’est donc en effet un live qui retrace bien la tournée et le spectacle. Beaucoup de chansons du dernier album dans des versions en public, mais aussi un salut à toi transformé, et un jojo d’un air deux familles quelques années après. C’est un disque très énergique, presque pas retouché, nous aimons que les lives correspondent le plus possible avec l’ambiance qu’il y a dans une salle de concert.

Le DVD bonus est plus un documentaire sur l’aventure que le groupe vit au fil de sa vie d’artiste. Qu’allons-nous pouvoir dé-couvrir à travers ces belles images ?Nous avons filmé notre tournée, au quotidien. Sur le dvd, il y a beaucoup de chansons filmées (15) mais aussi des images

de la vie de tous les jours d’un groupe sur la route. Nous avons voulu montrer comment un groupe crée un spectacle, les rési-dences, le travail des techniciens, les chargements, recharge-ments à répétition, bref, l’envers du décor !

Vous dites en quelque sorte avoir gravé sur ce disque le profond respect que vous avez envers votre public. Pourquoi autant de détermination envers ceux qui vous suivent ?Nous sommes en totale indépendance, tant au niveau des tournées que des disques. Le public nous soutient beaucoup en venant toujours aussi nombreux aux concerts, et en conti-nuant d’acheter nos disques. Et ils soutiennent du coup notre démarche alternative. Et puis comme nous faisons beaucoup de tournée, nous tenons à nous renouveler pour ne pas nous ennuyer nous mais sur-tout le public ! Pareil pour les disques, beaucoup de projets que nous pouvons réaliser justement grâce à notre indépendance.

Pas mal de nos lecteurs font partis de ceux-là, si vous avez quelque chose à leur dire, un message, une info, profitez-en !Déjà un grand merci ! Notre actualité est donc cette tournée qui va bientôt commencer, une dernière occasion de voir ce spec-tacle. Après, un nouveau Pitt Ocha va sortir, puis une nouvelle tournée, sans oublier nos 20 ans qui approchent...bref, nous avons encore plein de projets !

Après un passage dans notre édition de l’été dernier, on s’est dit que pour bien attaquer la rentrée, une petite visite de courtoisie du côté des Ogres de Barback serait la bienvenue. Cette rencontre tombe plutôt bien car les projets vont bon train. En effet, pour début octobre les Ogres nous proposent un nouvel album un peu spécial. En fait, ils ne sont

pas seuls, pas tous les 4 comme à leur habitude. Nous ne vous en dirons pas plus au risque de gâcher la surprise. Concerts, production, festivals, ces artistes n’arrêtent pas. Donc afin d’être sûrs de ne pas faire d’erreurs d’infos, laissons s’exprimer les intéressés. Attention M’sieur Dames !!!Pour votre plus grand plaisir, les Ogres de Barback !!

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Musique Musik MúsicaHistoire(s) de mon groupe de musique, Rock Stories vol.1 et 2, Rock Addictions, Trash Palace et pour ce mois de Septembre Rock Attitude, Pascal enchaîne les écrits autant que les rencontres. Dionysos, Mass Hysteria sont quelques exemples de groupes que l’auteur a croisés pour la réalisation de la série Rock Stories. Pour la création de Rock Addiction, cette fois, c’est à la rencontre de musiciens, de journalistes et de rédacteurs en chef qui ont tous bien voulu évoquer avec lui leurs souvenirs de fans et de rencontres avec des artistes, tels que Noir Désir, Metallica, Pink Floyd, les Stones, ou encore Marilyn Manson. Bienvenue dans le monde de Pascal Paca-ly, un univers résolument rock mais dans le domaine de la littérature !

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Interview de Pascal Pacaly par Vibration Clandestine

Pascal, tu as déjà derrière toi de nombreux ouvrages, peux-tu nous par-ler de tes motivations, de ce qui t’a donné goût à l’écriture ?Oh, je pense que c’est une certaine adolescence disons, pas horrible mais pas terrible non plus. Quand tu te cherches, quand tu essayes de comprendre pourquoi et comment… la société, l’humanité ou plutôt son absence… tu mets tes maux sur papier… d’abord de la poésie… puis tu continues, encore et encore… et après tu veux toujours marcher plus haut, tu passes aux nouvelles, au rock, car c’est ça que tu écoutes, c’est ta pulsation cardiaque, comme les auteurs, comme la littérature… personnellement je suis tombé dans la littérature américaine, et ça m’a totalement bouleversé… Salinger, Mac Cullers, Bukowski, Tennessee Williams…Tes écrits sont très orientés rock, mais pas seulement, pourrais-tu éga-lement nous dire quelques mots sur tes autres orientations littéraires ?La poésie, oui, elle m’accompagne encore aujourd’hui, comme par exemple à travers Cadavres Exquis dont j’ai eu la chance d’écrire des poèmes qui ont été illustrés par des peintres, photographes, graphistes tant de France, que d’Amérique, d’Europe ou d’Asie… J’espère pouvoir dans les mois qui arrivent en faire un autre. C’est vraiment enrichissant de connaître, s’abreuver d’autres cultures, parfois complètement dif-férentes de la nature. Cela nous complète donc. C’est essentiel. Il faut appréhender le mieux possible ce monde dans lequel nous vivons.Au mois de Mai dernier sortait Trash Palace. Que renferment ce titre et ses 160 pages qui le suivent ?Cela parle de la solitude… de gens qu’on croirait hors-normes, parce qu’ils vont plus loin que la limite autorisée, entre drogues, prostitution, suicide etc… On va au-delà des clichés, on s’intéresse à ces vies dif-férentes, à ces vies extrêmes, interdites. Encore une fois on essaye de comprendre le pourquoi du comment. Qu’est-ce qui a fait, qu’à un moment donné, les choses ont tourné dans l’autre sens. Trash Palace pourrait se résumer ainsi : " la solitude est l’un des chemins qui mène à la folie ".Au cœur de cet ouvrage se trouve une dizaine de photos quelques peu décalées mais en parfaite harmonie avec le livre. Qui sont les auteurs de ces photos et quelles étaient leurs intentions, leurs messages ?Il y a Khyrian, Stéphane Hervé et Stéphane Roy. Le but est multiple :

mélanger les arts, créer une ambiance qui va coller au livre et surtout présenter des œuvres et des artistes…. L’art est un témoignage de toute époque… c’est impor-tant de laisser des traces… on peut ainsi se rendre compte de ce qu’a pu être telle ou telle époque de l’hu-manité. Bien sûr, restons à notre place, nous ne sommes que des poussières dans le temps, mais j’aime à croire que ces poussières s’envolent dans les airs et rentrent en contact avec d’autres personnes…Courant septembre sera disponible Rock Attitude, cet ouvrage semble sonner comme la suite de Rock Stories vol.1 et 2. Nous offrirais-tu quelques infos sur ce nouvel écrit ?Ce seront effectivement des nouvelles biographiques sur la scène rock française. Des groupes et artistes qui font que le rock français est en perpétuel mouvement. J’ai interviewé tous ces artistes, et leur nouvelle racon-tera le pourquoi du comment : pourquoi et comment on devient artiste, quelles sont les galères, les souvenirs sympa, les anecdotes, les rencontres, bref tout ce qui fait le sel d’une carrière rock … Ça ira de ShakaPonk à Zaz en passant par Ultra Vomit, Parabellum, Ange, BB Brunes, etc…

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Une compilation sortie fin de printemps dernier, une struc-ture associative qui passe le cap des 10 ans, et en pleine préparation du Hadratrance festival 2012, difficile de ne pas proposer une petite interview à l’un des fondateurs de l’association et du label Hadra, Driss Bouayad. Il est impor-tant de savoir que la structure Hadra est tout simplement une des références dans le milieu de la musique trance, sa notoriété ne se cantonne pas à son pays natal, loin de là.

Interview de Driss par Vibration Clandestine

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Ça y est, 10 ans que l’association et le label Hadra existent ! Il pa-rait que c’est l’âge où une structure devient solide et pérenne. Quel constat fais-tu de la structure que tu as créée en 2001 ?C’est une belle réussite ;) plus d’une cinquantaine d’événements, 30 productions sur le label, plusieurs dizaines de sessions de découvertes des pratiques liées aux musiques électro, d’ateliers d’initiation et de perfectionnement ; et bien entendu cinq éditions de son évènement phare : le HadraTrance Festival, qui a accueilli pour sa dernière édition près de 10000 festivaliers ! Aujourd’hui, Hadra est une référence en France et dans le monde ; des artistes à forte notoriété se bousculent pour jouer dans nos évènements et signer dans notre label... À l’échelle locale et nationale, nous remarquons une certaine reconnaissance, de la part des media, du style musical que nous promouvons la Psytrance qui aujourd’hui a toute sa place parmi les autres styles de musique électronique. [...]

[...] Les 10 ans de la structure sont aussi l’occasion pour votre label de nous proposer la compilation Résistrance, peux-tu nous en parler ?[...] Resistrance est ainsi un condensé des meilleures produc-tions du moment : des pointures internationales du genre comme Psysex, Loud et Rinkadink, mais également des artistes de notre label comme Barak, Lunarave, Sine Die ou d’autres labels, géo-graphiquement d’ici ou d’ailleurs. Resistrance est aussi et surtout un hommage au travail acharné d’une poignée d’irréductibles pas-sionnés à travers le monde entier, qui se battent au quotidien pour promouvoir, enrichir et faire exister notre culture depuis 25 ans déjà et pour l’inscrire dans la durée ! C’est un hommage aux artistes, aux organisateurs et bien sûr au public présent et toujours plus nom-breux. Après des mois à la recherche de perles rares, Resistrance voit enfin le jour le 24 avril 2012. Deux volumes pour un long voyage, tribut d’estime et de reconnaissance aux bâtisseurs d’un monde nouveau, d’une vision nouvelle où l’humain occuperait une place centrale. Le message phare de cette compilation s’adresse à toutes les personnes qui s’intéressent de près ou de loin au mouvement psytrance, qui est de continuer à faire exister la qualité et la diversité de notre culture musicale !

Au moment de l’interview, vous êtes en pleine préparation du Hadra-Trance Festival 2012, alors, comment ça se passe ?Suite à l’Assemblée Générale Ordinaire d’octobre dernier, j’ai décidé de ne plus me présenter au Conseil d’Administration d’Hadra. Après 10 ans de bons et loyaux services, j’ai préféré passer le flambeau à la nouvelle génération qui est très responsable, dynamique et qui est en mesure de prolonger le travail entamé. [...] La nouvelle équipe a du pain sur la planche mais le crew est en place et nous connaissons parfaitement le terrain de Lans-en-Vercors. Aucun doute, cette édition sera un véritable succès :) Nous sommes en 2012 et pourtant la musique électronique attire toujours le mauvais œil du coté des autorités, quel est ton ressenti à ce propos ?[...] Concernant Hadra, nous avons toujours des difficultés à péren-niser notre festival et cette année le vote de la reconduction du Ha-dratrance Festival au conseil municipal a été très discuté. Heureu-sement, nous avons un réel appui du Maire, Mr Goutenoire, qui croit véritablement à ce projet. Grâce à cette volonté politique, nous avons pu obtenir les autorisations nécessaires. Si Hadra connait ce type de difficultés alors que nous existons depuis 2001 avec plus de 50 évè-nements à notre actif et sans connaître aucun problème mineur, nous devons chaque année prouver notre sérieux [...] et notre capacité à organiser un tel évènement, imaginez ce que doivent subir les petites associations naissantes qui œuvrent dans la musique électronique. Il faut s’armer de patience et surtout, ne pas avoir droit à l’erreur... Les événements électro en plein-air sont beaucoup plus difficiles à organiser que dans une salle de musiques actuelles. Espérons que la nouvelle majorité au pouvoir stigmatisera moins cette musique qui a plus de 40 ans maintenant... Driss, pour terminer, aurais-tu quelque chose à partager avec nos lec-teurs ? Un message, une info, etc.J’ai encore l’image en tête du maire avec le casque qui met le dernier morceau pour clôturer le festival, c’était tout simplement magique…. Je souhaite vraiment remercier tous ceux ou celles qui ont participé, soute-nu nos différents projets et grâce à qui nous avons pu devenir une réfé-rence dans ce milieu : les bénévoles, les anciens et nouveaux membres du conseil d’administration, les anciens et nouveaux salariés....

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Musique Musik MúsicaC’est en Janvier 2009 que nous avons rencontré pour la première fois Kanandjo, une belle rencontre. Nous avions discuté musique, peinture, art plastique, partage, voyage etc. Quelques mots qui représentent une partie de la person-nalité de cet artiste.Trois ans plus tard un nouvel album voit le jour, Kompletly, une nouvelle production avec un style musical créé spécia-lement pour et par Kanandjo, du Popsoukousserock.

Interview de Kanandjo par Vibration Clandestine

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Le temps passe vite… Kanandjo peux-tu nous parler de ce qui s’est passé de ton côté, depuis 3 ans, depuis notre dernière rencontre ?Je me suis essentiellement consacré à mon projet ; c’est-à-dire la préparation de mon nouvel album Kompletly avec ma nou-velle équipe ainsi que la mise en place du concept Zik’Arts, projet culturel que nous proposons aux mairies et centres culturels qui s’articule autour des trois dimensions du projet kanandjick (Peinture, Sable et Musique)…

Pouvons-nous toujours te considérer comme un artiste en 3 dimensions ? D’ailleurs pourrais-tu expliquer à nos lecteurs ce que sont ces fameuses 3 dimensions ?Je suis auteur, compositeur, interprète, je peins et je réalise des mosaïques de sable. Ces 3 dimensions sont le moteur du projet Zik’Arts. Nous proposons un concept qui les réunit dans une animation culturelle : Exposition de mes œuvres, Ateliers d’initiation à la mosaïque de sable (pour enfants et adultes) et un Concert Popsoukoussrock de Kanandjo, sur un ou plusieurs jours.

Tu as créé ton propre style musical, la Popsoukoussrock. Pourquoi avoir créé cette fusion et que renferme-t-elle ?Depuis toujours, la Pop, le Rock, le Makossa, la Soukouss font partie de mon univers musical. Ma rencontre avec Christian Berger (mon directeur artistique) qui a lui-même vécu en Afrique a été déterminante dans l’élaboration du son Popsoukoussrock. Ce son est rapidement devenu une évidence pour nous. Il retranscrit parfaitement toutes les influences qui ont compté pour moi et dans lesquelles nous nous retrouvons complètement.

Ton dernier album, Kompletly, vient de voir le jour, qu’allons-nous pouvoir découvrir à travers cette nouvelle production ? Un nouveau son, le son Popsoukousrock !... Kompletly Kanandjick…

Lors de notre discussion, tu nous as expliqué que tu étais activement à la recherche d’un tourneur, si c’est toujours le cas, lance ta requête !Je suis effectivement toujours à la recherche d’un tourneur….Donc, si la Popsoukoussrock vous inspire…Prenez contact avec mon manager, Alexandre Fusco : [email protected]

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Frank Metzleraka San/Secret pourrait-il nous parler un peu de lui afin que nos lecteurs le découvrent et le connaissent un peu mieux ?Batteur, beat maker, auteur, compositeur, je crée San/Secret en 2002 avec un premier LP decrescendi. Suivront made in China, Sansecret in China et San/Secret 4th & Friends. Mon intérêt du son et du groove s’est développé avec Toubab, groupe rap, dub & électro entre 94 & 96 où émergeait un renou-veau du dub. Les groupes croisés sur scène étaient High Tone, Ez3kiel, MeïTeïSho ou Kaly Live Dub. En studio, j’ai toujours mis mon nez dans le mixage ce qui m’a permis d’acquérir un savoir-faire que je mets à profit sur mes albums. En ce sens ce quatrième album est particulièrement réussi.

Le sampling semble très présent dans ton travail, quelles sont tes diverses méthodes de travail et quels sont tes objectifs musi-caux lorsque tu prends tes instruments en mains ?Dans un vide grenier, acheter pour 1€ un vinyle qui vous semble détenir des sonorités échantillonables, de préférence datant de fin 60 début 70 et avec un titre qui découragerait tout succès du genre " les plus belles mélodies du monde ". Fouiller, trouver et extraire les sons qui m’attirent ; carillon, grosse caisse etc. Fabriquer une boucle mélodique et/ou ryth-mique et faire tourner. Prendre ensuite les instruments et impro-viser autour de et avec cette boucle sans oublier d’enregistrer le tout 5 minutes. Vous avez un morceau. Écouter et appliquer les finitions néces-saires : 1. mixer le résultat tel quel, 2. refaire certains endroits, 3. colle et ciseau pour remonter un morceau avec les meilleurs passages de l’enregistrement… Servir bien mixé.

Tu as pendant quelques temps joué seul. Le temps passe et les collaborations se font de plus en plus nombreuses. San/Secret est devenu depuis peu San/Secret 4th. Qui sont ces personnes qui t’entourent et quel est leur rôle ?Le solo s’est terminé, à part en formule sound system où je suis avec platines, sampler. Pour réaliser ce 4ème album une idée me motivait, celle de com-poser les titres en collectif dès l’origine avec 15 artistes que le projet attirait et ils se sont impliqués pour un résultat surprenant, 12 titres d’une fraîcheur nouvelle.

Je savais ensuite que le live serait à jouer en groupe car j’avais besoin que la musique soit restituée dans toute son envergure avec la force d’un groupe. 4 des artistes invités sur le studio font que ce groupe existe main-tenant sous le nom de San/Secret=4tet, avec Barbar (guitares), K.Bass (loudness), Le Fabrikan (turntables) & San/Secret (bat-terie/sampler).

Et ce nouvel album alors ! San/Secret 4th & Friends, que ren-ferme-t-il ? Qu’allons-nous découvrir à travers ces 11 titres et ces nombreuses participations d’artistes ?C’est un disque très atmosphérique, filmique où s’entrechoquent boucles, cuts, beats & bass. Des titres instrumentaux ou chantés que l’on pourrait qualifier groove’n’dub. Cinq sont déjà disponibles sur CD1D, le 12 titres sort en vinyle pour décembre. On y entend un dub transe-évolutif commençant très minimal et finissant très orchestral ambiance DJ Shadow (Loop Session), un beat joué au vinyle rejoint par la batterie, pimenté de hits ciné-matiques et de dialogues anglais sur le thème cana vs alcool (Smoking in Beijing), un downtempo brumeux avec parfois des accents dubby-jazz décadents (Branca Leone), de l’électro-groove-oriental avec les chants et flows de Razamic (Into The Next Room)…

Quels sont les projets du collectif pour cette nouvelle saison qui démarre ?Déjà la production du vinyle (avec digital offert) via une pré-com-mande mise en place par Factory Set. Ensuite la tournée qui s’organise et commencera le 11 octobre. On est très impatient de partager ce live qui promet d’être impo-sant et très puissant du point de vue sonore et visuel. Pour 2013 on vise salles et festivals, toute scène apparentée électronique et consorts. On compte aussi se placer en première partie de gros mastards ! Actuellement un clip animé est en cours pour le titre All Along The Rift ; l’histoire d’un type traversant le désert de Gobi pour rejoindre le concert de San/Secret=4tet.

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Un bon son, qui change, qui fait du bien et qui donne

envie d’aller bien. À découvrir sans crainte, un son re-lax qui vous enveloppe. Good vibes ! Alors bien sûr certains n’aimeront pas, oui je parle de toi là-bas au fond qui n’aime pas ce qui change, mais écoute ces quelques morceaux, c’est bon pour toi, c’est du nouveau !

Plus sérieusement, San/Secret, avec San/Secret 4th & Friends son dernier album, nous dévoile un petit trésor. Dès les premiers titres on s’imagine déjà où écouter l’album, à quel endroit, comment et avec qui le partager, c’est plutôt bon signe en général non ? San/Secret produit une sorte de potion magique à base d’électro, de dub, un peu de hip-hop et la bonne humeur se sent indiscutablement à travers ses notes, enfin, nous c’est ce que nous avons ressenti…!

Interview de San/Secret par Vibration Clandestine

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Interview de Simon Meyer, Directeur du planétarium de Vaulx-en-Velin par Vibration ClandestineLe planétarium existe bientôt depuis vingt ans, pouvez-vous nous parler de ce lieu et de ses vocations ?En quelques mots, redonner le plaisir d’apprendre, cultiver nos rêves par l’observation du ciel et des phénomènes qui s’y pro-duisent. Aiguiser notre regard, notre sens critique et tenter de répondre à la question fondamentale de la place de l’Homme dans l’Univers. Le Planétarium est un équipement culturel de la Ville de Vaulx-en-Velin, il a également pour objectif d’être un lieu interface entre les chercheurs qui travaillent dans les domaines des Sciences de l’Univers (astronomie, astrophysique, géologie planétaire...) et le grand public. Il s’agit donc de transmettre à la fois les derniers résultats de la recherche (dans l’infiniment grand comme dans l’infiniment petit) et les questionnements en cours qui agitent la communauté scientifique, mais aussi de faire remonter à ces mêmes chercheurs les interrogations, par-fois les peurs du grand public sur ces sujets. Spectacles, animations, conférences, débats, interventions artistiques, projections de films etc. Vous offrez de nombreuses possibilités, pourquoi autant d’activités proposées autour de la culture spatiale ?Nous avons tous nos modes d’apprentissage propres, nous n’apprenons pas tous de la même façon. Depuis de nom-breuses années, nous avons donc voulu multiplier ces anima-tions pour pouvoir répondre au mieux aux aspirations et aux attentes des différents publics. Je crois que nous devons sortir des sentiers battus et être là où personne ne nous attend, loin des canons de la programmation conventionnelle. Nous propo-sons ainsi des actions à l’intérieur du planétarium tout comme à l’extérieur, en multipliant également les partenariats avec les structures culturelles de la région (Musée des Confluences, Musée des Beaux-Arts...). Notre ambition est à la fois de pou-voir répondre au public qui fréquente habituellement ces lieux, mais aussi à ceux qui n’y ont pas accès, c’est un véritable enjeu de la démocratie culturelle, le principe d’égalité des chances auquel nous tenons tous ici à Vaulx-en-Velin. Le planétarium de Vaulx-en-Velin est également équipé du simulateur Digistar3, quels sont les avantages et les fonctions de ce genre de matériel ?Tout comme n’importe quel autre simulateur astronomique, il reproduit fidèlement les objets du ciel (étoiles, planètes, co-mètes...) et leurs mouvements. En projetant les images à 360° sur un dôme écran de 15m de diamètre, il propose une expé-rience inoubliable d’immersion totale dans le ciel. C’est donc un moment unique où nous pouvons à la fois contempler le ciel mais également voyager à travers les étoiles ou les galaxies. Nous dépassons ainsi les limites du possible en offrant aux visi-teurs de voyager parfois plus vite que la vitesse de la lumière ! Octobre 2013, sur la ville de Vaulx-en-Velin, s’ouvre le nouveau Pôle d’astronomie et de culture spatiale, pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet ?Le Pôle d’astronomie proposera à partir d’octobre 2013 de nou-veaux espaces de découverte : une exposition permanente sur 1000m2, des espaces d’exposition temporaire, de nouvelles salles d’activités et d’actualité, mais aussi une nouvelle bou-tique, un jardin astronomique qui s’étendra sur 2000m2... Le Planétarium restera le coeur de ce nouvel équipement. À terme donc, le public pourra librement assister à une séance de plané-tarium, visiter les expositions, participer à un atelier, observer le Soleil dans l’Observatoire du jardin. De nouvelles activités pour tous, petits et grands, passionnés ou néophytes. Avec toujours pour mot d’ordre : rêver, s’évader, se questionner, imaginer.

En quelques mots que pouvons-nous découvrir ou apprendre au planétarium de Vaulx-en-Velin ?Construire une fusée à eau pour comprendre les lois de l’aéro-nautique, découvrir les différentes étapes de l’histoire de l’Uni-vers en participant à une séance d’astronomie, apprendre à manipuler un télescope ou une lunette astronomique en s’ins-crivant à un stage Petite Ourse, rencontrer un astronome lors d’une conférence et échanger avec lui sur les dernières décou-vertes de la recherche, participer aux évènements programmés avec la complicité de nos partenaires pour s’ouvrir à de nou-veaux horizons... Autant d’activités qui seront proposées tous les jours pendant les vacances scolaires, dès cet automne.

Fondé en 1995, le planétarium de Vaulx-en-Velin (69) accueille 50 000 personnes par an. Du groupe scolaire aux visi-teurs lambda tout le monde peut venir assouvir son envie d’en savoir plus sur ce qui se trouve dans l’espace, étancher sa curiosité sur le monde qui nous entoure ou plutôt sur ce qui gravite autour du nôtre. Alors si vous faites partie de ceux

qui ont toujours un doute sur qui tourne autour de qui, de ceux qui ont la tête dans les nuages et les yeux rivés sur les étoiles, vous avez trouvé un lieu qui vous correspond. Sur place, l’équipe répondra à toutes vos questions et partagera avec vous, sa technologie et son savoir. Petite présentation du lieu et de l’équipe qui a su lors de notre rencontre répondre à quelques unes de nos questions. Le seul problème c’est que ce genre de sujet, la culture spatiale, contient autant d’étoiles que de matière à questions…

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Evasion Evasión OsgoiLa culture thermale a vu le jour dès l’Antiquité, fouilles archéologiques à l’appui. S’en suit une époque médiévale qui laisse ces activités de côté, puis les thermes reprennent un peu de vie entre le XVIIème et le XVIIIème siècles, époque de la Renaissance. Après la période révolutionnaire où le temps ne se prête pas à la relaxation et aux soins thermaux, cette culture renaît dès le début du XIXème siècle. Napoléon III, George Sand, Guy de Maupassant, sont de ceux qui apprécient l’ambiance vivante et la culture du bien être que l’on trouve dans ces villes d’eaux.Alors que subsistent encore certains clichés sur ces destinations thermales, nombreux, et de tous âges, sont ceux qui profitent de ces endroits où le temps semble s’être figé pour leur plus grand plaisir. Mais attention, ce n’est pas en ces lieux que le temps s’arrête. Foulez le sol d’une de ces destinations et vous comprendrez très vite que c’est à l’extérieur que tout semble s’arrêter.

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Interview de Léa Lemoine, Chargée de Mission de la Route des Villes d’Eaux par Vibration ClandestineLa Route des Villes d’Eaux du Massif Central regroupe 17 stations qui renferment un patrimoine thermal unique et une offre complète de bien-être. Mais quels sont le rôle et les objectifs précis de la Route des Villes d’Eaux du Massif Central ?La Route des Villes d’Eaux du Massif Central est une association inter-communale de développement touristique née en 1998 sous l’impulsion de la DATAR Massif Central (Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale). Elle regroupe 17 villes d’eaux localisées dans les régions Auvergne, Limousin, Bourgogne et Rhône-Alpes (Mon-trond-les-Bains, Meyras / Neyrac-les-Bains, Saint-Laurent-les-Bains et Vals-les-Bains). Notre réseau a été créé dans le but de faire émerger une filière touris-tique propre aux villes d’eaux en concevant une stratégie de dévelop-pement qui repose sur la valorisation de leurs spécificités, à savoir le bien-être à l’eau thermale et le patrimoine thermal.

À part " le décor " pour certains lieux, nous sommes très loin des am-biances gallo-romaines. Bien sûr le cœur de l’activité reste le même, mais la population, les animations et la vie de ces lieux ont évolué. Pouvez-vous nous en dire plus sur tout ce dynamisme et cette efferves-cence qui a su trouver sa place ?La fréquentation des villes d’eaux a considérablement évolué dès les années 1990, période durant laquelle les touristes deviennent plus nombreux que les curistes. Les acteurs locaux (offices de tourisme, thermes, mairies, hébergeurs…) se sont adaptés afin de pro-poser à ces nouvelles populations des offres leur correspondant. En matière d’offre culturelle, on trouve ainsi de nombreuses médiations. Je pense par exemple aux visites sur smartphone de Montrond-les-Bains, Vals-les-Bains et Meyras/Neyrac-les-Bains ou à la visite de lieux emblématiques tels que l’usine Badoît dans la Loire ou les thermes de Saint-Laurent-les-Bains.

Vous dites que la population de ces villes d’eaux se compose de per-sonnes qui souhaitent rester le plus longtemps en bonne santé avec des activités qui répondent à une prise de conscience croissante du profit que l’on peut tirer à prendre soin de soi. Une fréquentation très éclectique alors ?Les villes d’eaux n’ont pas oublié leur vocation primaire, à savoir soigner des curistes par le traitement thermal. On observe même au-jourd’hui une évolution favorable de la fréquentation des cures thermales. En parallèle de la clientèle curiste, les touristes, séjournant ou résidents, peuvent goûter aux plaisirs de l’eau thermale dans une dynamique de ressourcement et de bien-être. Les villes d’eaux proposent toute une gamme de soins et de lieux propices à la relaxation : le centre thermoludique Les Iléades de Montrond, le bain de boue en apesanteur réduite de Saint-Laurent, le forfait à l’eau de Neyrac, le forfait légèreté à Vals…

Dans toutes ces villes d’eaux, en plus du bien-être, la culture a une très grande place, patrimoine, animation, festivité, etc. Pouvez-vous nous parler de tout ce côté culturel qui anime ces lieux ?Les Villes d’Eaux détiennent une architecture et une histoire à part. Afin d’accueillir des curistes exigeants, elles ont mis en place des équi-pements aux décors soignés, tels que thermes, buvette, kiosque, parc thermal, casino, théâtre… et bien sûr un savoir faire inédit en matière d’accueil et d’animation de cette vie mondaine. Depuis plusieurs années, les Villes d’Eaux du Massif Central valorisent ce patrimoine, conscientes de l’intérêt culturel et touristique qu’il représente, en proposant par exemple des visites guidées identitaires et thématiques, comme la visite " Le thermalisme de la Belle Epoque à nos jours à Montrond-les-Bains ".

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Maupassant parlait de lieux féériques aux eaux ensorcelées plutôt que minéralisées et George Sand décrivait des lieux majestueux, de vrais monuments qui n’étaient pas assez connus. Le temps passe et les avis ne changent pas, comment expliquez-vous cela ?Dans le courant du XIXème siècle et au début du XXème siècle, les architectes des villes d’eaux ont mis en place des monuments grandioses, tels que les temples à la gloire de l’eau, les buvettes aux décors remarquables ou les villas à l’architecture éclectique. Le soin particulier apporté à l’architecture de ces bâtiments avait pour objectif de faire rêver le visiteur, qui rappelons-le, venait prendre les eaux pour des raisons avant tout médicales.Nous avons la chance d’avoir conservé quasi-intacts ces témoignages, qui au-jourd’hui ré-intéressent autant le grand public que les spécialistes du patrimoine. Le patrimoine thermal continue d’intriguer et d’émerveiller les visiteurs.

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Une première marche, une deuxième, la fraîcheur se fait déjà sentir. La descente continue, 700 marches plus tard nous sommes arrivés. Nous voilà environ à 120 mètres sous terre, au cœur de l’Aven d’Orgnac, au beau milieu d’une grotte qui s’étale sur 20 hectares. Cent millions

d’années après le début de sa formation, nous découvrons le spectacle que nous offre la première salle, 10 000 m² de reliefs noyés de stalagmites de plusieurs dizaines de mètres qui jaillissent du sol comme pour nous rappeler les milliers d’années qu’elles ont derrière elles (petit rappel, un cm est égal à plus ou moins un siècle). En plus de ce décor incroyable, le site renferme bien d’autres choses, atelier préhistorique, théâtre en plein air, journées thématiques et pour les plus sportifs d’entre nous, certains recoins de la grotte vous attendent de pied ferme. Enfin, vous l’avez compris, l’Aven d’Orgnac fait partie des moments, des sensa-tions, qu’une fois vécus ne s’oublient plus.

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Interview de Joël Ughetto, Directeur du grand site de l’Aven d’Orgnac par Vibration Clandestine

Mr Ughetto, pourriez-vous nous dire comment a été découvert ce lieu et depuis quand est-il ouvert au public ?L’aven d’Orgnac a été découvert par Robert de Joly le 19 août 1935, au cours d’une campagne d’exploration des cavités ardéchoises. Ce spéléologue de renom, spécialiste du monde souterrain a compris immédiatement le caractère exceptionnel de sa découverte et a très rapidement convaincu la commune d’Orgnac l’aven, propriétaire, d’aménager le site qui ouvrit ses portes dès 1939.Comment s’organise la gestion d’un site comme l’Aven d’Orgnac ?Nous essayons de concilier au mieux la préservation du site et sa valorisation. Pour cela, nous avons associé des équipes scientifiques qui nous aident dans nos choix. Des études régu-lières de satisfaction du public nous permettent de proposer les services les plus adaptés. Cette gestion nous a permis d’obtenir le label Grand Site de France® attribué par le Minis-tère de l’Environnement en 2004.Lors de notre rencontre nous avons visité la salle De Joly puis la salle rouge, le circuit de découverte le plus accessible, mais d’autres chemins et d’autres façons sont possibles pour explo-rer l’Aven d’Orgnac. Pouvez-vous nous en parler ?Dans le cadre de la gestion du Grand Site, nous avons toujours voulu proposer ici les différents aspects du milieu souterrain. Ainsi, après la découverte touristique ouverte au plus grand public avec notamment une remontée par ascenseurs, nous proposons des circuits spéléologiques de 3 ou 8 heures qui permettent d’aller plus loin dans la découverte. Récemment, nous avons mis en place le vertige souterrain afin d’illustrer la dimension sportive de la spéléologie. Cet été, nous avons mis en place des animations préhistoriques où petits et grands peuvent s’initier à la taille du silex, au secret du feu, à la pein-ture rupestre.

Depuis peu, vous proposez sur le site de l’Aven d’Orgnac, Théâtre sous les étoiles. Durant Juillet-Août, nous avons pu avoir le plaisir de redécouvrir Les Fourberies de Scapin inter-prétées par la Cie Athome. Pourquoi proposer du théâtre sur un lieu comme celui-ci ?Tout simplement cela correspond à notre volonté d’élargir nos propositions culturelles et la Coopérative Théâtre a su pro-poser un programme captivant et très professionnel. Depuis quatre ans déjà, ces jeunes comédiens de la région ont pu, grâce à leur talent, conquérir et fidéliser un large public. Cette saison, Les fourberies de Scapin ont confirmé la qualité de leurs interprétations et la satisfaction du public.Vous travaillez actuellement sur la réouverture de la partie musée, quels sont les objectifs des travaux en cours ?Le Musée de Préhistoire n’avait pas fait l’objet de rénovation depuis son ouverture en 1988 ; nous avons jugé qu’il était le moment de revoir complètement son contenu et sa présenta-tion afin de contenter au mieux le public. Cela nous permettra notamment d’intégrer les dernières techniques de médiation avec la présentation de vidéos et d’intégrer les derniers résul-tats des recherches archéologiques. Une salle d’exposition temporaire nous permettra d’accueillir des événements impor-tants.C’est donc la Cité de la Préhistoire qui succédera au musée et qui devrait ouvrir ses portes dès l’été prochain proposant également tout un panel d’animations.

[email protected] - 04 74 27 80 80 - www.couleursfm.frwww.facebook.com/festivalsolidaireennordisere Pu

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Pour sa 6ème édition, les Rencontres solidaires 2012 seront festives !Couleurs FM en partenariat avec la Région Rhône-Alpes, la CRESS Rhône-Alpes, la Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère (CAPI), l’association Nozigue Production et de nombreuses structures, vous propose une journée festive le samedi 17 novembre 2012 de 13h30 à 21h00 en divers lieux de Bourgoin-Jallieu (Espace Grenette, centre ville).Pourquoi un festival ?Pour rassembler un maximum de personnes autour d’une économie souvent méconnue, faire la fête et permettre ainsi un échange solidaire entre tous les acteurs du territoire. Démystifier le secteur de l’économie sociale et solidaire sera le but de cette journée, la culture étant la passerelle idéale. Le groupe L’Emigrant sera le chef d’orchestre, pour la partie culturelle, de cette folle journée ! Le sport ne sera pas en reste, puisque une démonstration de BMX sera proposée par Race & Co et d’autres surprises sont à venir…

nedjma, fabien, colin et joëlle, du groupe l’emigrant, nous présentent le programme culturel…

festival solidaire en nord-isère, une autre économie à portée de tous !

Dès 14h00, déambulation Festive dans les rues de Bour-goin-Jallieu avec la Compagnie Inko’Nito, Batucada, Cor-nemuses et pour la circonstance, Couleurs FM installera son studio mobile dans une roulotte tirée par des chevaux ! Les partenaires de l’évènement vous proposeront des jeux et des animations dans divers points de la ville et bien sûr, place aux spectacles avec Pistil, Les Fables du Pistil : déve-loppement durable, quand tu nous tiens… à cœur d’être une réalité, D@di, Ch@rlie et la Fille, Paroles, Idioties et Jolies Chansons et L’Emigrant qui clôturera la journée avec un concert Mangeurs d’étoiles…, mais solidaires.

Que se passera-t-il à l’espace grenette ?Toutes les structures appartenant au secteur de l’écono-mie solidaire et qui se seront inscrites préalablement, pour-ront présenter leurs activités, soit en vous accueillant sur leur stand, soit en proposant des jeux ou autres. Toujours dans un esprit de convivialité, l’association ABCD installera un espace où vous pourrez venir, manger, boire ou tout sim-plement discuter…

Quel est l’objectif des rencontres solidaires ?L’objectif de ces rencontres est de faire connaître à un large public, et pas seulement aux initiés, ce qu’est l’éco-nomie sociale et solidaire. Chacun de nous, sans le savoir, participe à faire vivre cette économie. Qui n’adhère pas à une mutuelle, n’est pas dans une banque mutualiste ? Cette journée permet aussi à toutes ces structures de se faire connaître. L’économie sociale et solidaire offre une autre forme de gouvernance puisqu’elle est indépendante des pouvoirs publics, elle est non lucrative, elle est démo-cratique (une personne, une voix) et enfin chacun peut y adhérer librement.

cette année, vous avez fait le choix d’ajouter beaucoup de culture et de festivités lors de ces rencontres, pourquoi ?Parce que nous pensons que le public sera plus réceptif si nous allions conférences, colloques et moments festifs. La solidarité, c’est l’affaire de chacun et de tous, et les artistes sont souvent porteurs de cette nécessité d’être solidaires. Il est toujours plus facile de parler de choses sérieuses, voire rébarbatives en présentant des créations artistiques vectrices de plaisir. Et puis le concept même de l’économie sociale et solidaire n’est-il pas culturel ?Une page Facebook est dédiée à l’événement alors n’hési-tez pas à cliquer sur J’aimewww.facebook.com/FestivalSolidaireEnNordIsere

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Les Becs Bien Zen nous reviennent avec un nouvel album Peau d’Homme le 16 août ! Pour fêter ça avec leur public lyonnais, rendez-vous le 4 octobre au CCO à Villeurbanne ! myspace.com/becsbienzen

Présentation de la saison culturelle de l’espace Baudelaire Compagnies, metteurs en scène et comédiens vous attendent le vendredi 21 septembre à 18h30 à l’espace Baudelaire. Entrée libre et spectacle surprise …ville-rillieux-la-pape.fr

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PATTERN J – Twisted GalaxyDécouvrez le nouvel album de Pattern J : Twisted Galaxy (Audiogenic). Ce space opera hardcore frenchcore mélangeant habilement basses et breaks dubstep vous projettera dans un monde intersidéral. Plus d’info sur audiogenic.fr Groupe Golden Zip via Médiatone

Attention !!!Festival au Centre Chaplin La voix des mots 13 -17 nov. Le 13 nov. à 20h30 Dominique A en concert pour ses 20 ans de carrière voir toutes les infos du festival et billetterie en ligne sur www.centrecharliechaplin.com

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Le Rock Alternatif et original des berjalliens du Melting Snow Quartet débarque le 20 août avec un 1er album Another Trick ! Plus d’infos sur themeltingsnowquartet.com

Le Culbuto Kesako ?Le Culbuto se positionne comme acteur de l’animation culturelle de la cité et propose aux artistes un espace de travail adapté et un soutien à la diffusion. Il s’adresse à tous types de créateurs, sans distinction de disciplines. culbuto.fr

Festival solidaire en nord-isere, samedi 17 novembre 2012 - 13h30 à 21h00 à Bourgoin-Jallieu avec L’Emigrant, D@di et Ch@rlie, Pistil, Inko’Nito et de nombreux acteurs de l’économie Sociale et Solidaire en Nord-Isère ! Infos : facebook.com/FestivalSolidaireEnNordIsere

Le festival SPONTANéOUS 2012 se déroulera à Lyon du 27/10 au 03/11.Comédiens internationaux, artistes, musiciens, spectacles enfants et adultes… pour la 8ème édition, découvrez 8 jours d’impro non-stop !+ d’infos sur : spontaneous-festival.com

Le collectif Vibration Clandestine s’agrandit, une nouvelle recrue nous a rejoints le 17 juillet dernier, Soan, 3 kg 250, 49 cm, la relève s’organise !

1d-rhonalpes, LA PLATEFORME MUSICALE REGIONALEEcouter, Découvrir, Télécharger ! Retrouvez sur la plateforme tous les artistes indépendants produits en région.Détenteurs de la CARTE M’RA : Téléchargez 10 TITRES GRATUITS avec votre carte dès maintenant sur la plateforme ! 1d-rhonalpes.com/fr/espacemra

RKO RECORDS offre 5 CD aux plus rapides dans son catalogue 2011-2012 pour la sortie du EP de Johanna Rittiner 4231 Choix sur rkomusicdistribution.com. Artistes du catalogue : Kharapace, Ian Doray, The Pame-las, Little Boy, Nadine Ellman, Stan & Jo, electro-evo, Johanna Rittiner.Contact tél : 04 78 27 88 17 / Infos : [email protected]

Rendez-vous le 8 octobre pour la sortie du nouvel album de Brain Damage, sans oublier une nouvelle compil JFX BITS à télécharger gratuitement le 15 octobre !et le festival Riddim Collision c’est du 6 au 11 novembre !

Jusqu’au 28 octobre, la ville de Montélimar vous propose un voyage dans l’univers de l’art figuratif. Quatre artistes à découvrir ou à redécouvrir : Gérard Schlosser, Peter Klasen, Antonio Segui et Axel Cassel. Rendez-vous au centre ville de Montélimar, quartier Saint Martin au musée d’art contemporain. Plus d’infos : montelimar.fr.

Devenez régisseur ou technicien son, lumière et plateau, Spectacle Vivant / EvènementielAvec ou sans bac, apprenez le métier avec des Professionnels !Inscription en cours / Demandez une documentation - Régisseur ([email protected] )- Technicien ([email protected])+ d’infos : grimedif.com

1001 BASS MUSIC FESTIVALLes 31 octobre, 2 & 3 novembre à Saint-Étienne3 jours de musique électronique / 11 évènements Concerts, rencontres, expositions, ateliers, projections ...+ de 40 artistes, groupes & formations programmés+ 1 Parcours électronique le 2 Novembre 2012.www.1001bass.net - www.le-fil.com

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« Il tourne en boucle dans les bureaux, ça frise l’hystérie… »Tombeur d’Ondes

« Avec ce vinyle, les gendarmes ne nous demandent plus de couper le son mais de le monter… »Le Teuffeur Enchainé

« J’arrête tout ! »Carl Sox

« Cathy en est folle, ce mec est un ouf… »

David Gâteau

« Aucune idée, faut qu’on l’écoute… »Vibration Clandestine

Masterisé par Cédric Monnet chez Down Mix Mastering (Air, Jeff Mills, Manu le Malin, etc.)

Prochainement chez Toolbox records,

Toon’Z shop, Breizh-teckshop,

Syu-records et tous les bons

disquaires spécialisés.

Après avoir longtemps œuvré dans la production cd, puis mis en sommeil pendant quelques années, le label Vibration Clandestine revient avec sa première sortie vinyle. Deux morceaux électro puissants et efficaces, influencés par quelques touches de Dub Step by Pilou Face

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« Il tourne en boucle dans les bureaux, ça frise l’hystérie… »Tombeur d’Ondes

« Avec ce vinyle, les gendarmes ne nous demandent plus de couper le son mais de le monter… »Le Teuffeur Enchainé

« J’arrête tout ! »Carl Sox

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David Gâteau

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