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1 VERS UNE STRATEGIE REGIONALE DE L’INNOVATION POUR UNE SPECIALISATION INTELLIGENTE EN REGION CENTRE 20142020 Version 5 novembre 2013

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VERS  UNE  STRATEGIE REGIONALE  DE L’INNOVATION  POUR UNE  SPECIALISATION INTELLIGENTE  EN REGION CENTRE 

2014‐2020 

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Ce document a été rédigé par Madame Nathalie Boulanger et Monsieur Frédéric Pinna (ARITT Centre) sous la supervision du Comité Opérationnel de l’Innovation composé de MM N. Dubouloz, JL Garcia, A. Marché (Région Centre), D. Georgeault (DRRT Centre), B. Bertrand / J. Nussbaumer (Direccte Centre), H. Duval (Centre Bpifrance), et Mme G. De Bruin (CCIR). Les rédacteurs tiennent à remercier pour leurs conseils et leur aide :

Pr D. Foray (EPFL, Suisse)

M. Landabaso, K. Reppel, M. Gavira, P. Godin, A. Verscheure, M. Riché (DG Regio, Commission Européenne)

M. Vaillant (DATAR)

C. Saublens (Eurada)

JC Prager (expert CE)

JM Rousseau (expert CE)

L’équipe de la plate-forme S3, et en particulier : X. Goenaga, A. Rainoldi, A. Gnamus, I. Midtkandal, K. Mieszkowski, R. Rakhmatullin, J. Sörvik

Enfin, ils expriment leur reconnaissance aux très nombreux participants des groupes de travail qui ont permis de réaliser cet exercice dans le cadre d’une véritable concertation.

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Table des matières  Pour résumer …. .............................................................................. 5 

Une politique publique adaptée à la région Centre ............................. 5 Au service d’une vision .................................................................. 5 En s’appuyant sur les entrepreneurs ................................................ 5 Déclinée en plan d’action ............................................................... 5 Pilotée par une gouvernance conjointe ............................................. 6 Et selon le principe du pilotage par la performance ............................ 6 

Une étape essentielle : l’élaboration de la Stratégie régionale de l’innovation .................................................................................... 8 

Le système d’innovation en région Centre ....................................... 12 L’apparition du concept de « spécialisation intelligente » ...................... 13 Une méthode rigoureuse pour définir orientations et les priorités futures 13 Les mesures horizontales ................................................................ 17 

Mesure 1 : Développement de l’innovation dans l’entreprise notamment au travers de l’entrepreneuriat, de la mise en réseau des acteurs, de l’accompagnement des entreprises régionales, et du financement ....... 17 Mesure 2 :   Renforcement du capital humain ................................. 19 Mesure 3 : Renforcement du potentiel de recherche publique et privé . 20 Mesure 4 : Coopération et internationalisation ................................. 20 

Les mesures verticales : premiers domaines potentiels de spécialisation (DPS) issus d’un processus de découverte entrepreneuriale .................. 21 

Préciser et/ou redéfinir les domaines ciblés. ...................................................... 22 

Objectiver le plus finement possible les domaines ciblés ..................................... 22 

Mesure 5 : Ingénierie et métrologie environnementales pour les activités fortement consommatrices de ressources naturelles ......................... 23 Mesure 6 : Biotechnologies et services appliqués à la santé et à la cosmétique ................................................................................. 25 Mesure 7 : Conception de systèmes pour le stockage de l’énergie ....... 25 Mesure 8 : Technologies de l’efficacité énergétique pour la construction, l’usage et la rénovation des bâtiments ............................................ 27 Mesure 9 : TIC et services pour le tourisme patrimonial .................... 28 

Logiques d’intervention au profit des domaines de spécialisation ........... 29 Mise en œuvre des priorités de la SRI-SI ........................................... 30 Une gouvernance forte pour assurer le suivi et l’adaptation de la SRI-SI 32 Conclusions ................................................................................... 33 Annexes ........................................................................................ 35 

Synthèse de l’analyse des Domaines potentiels de spécialisation ........ 35 Tableau de suivi des mesures de la SRI-SI ...................................... 36 Diagnostic innovation pour la région Centre ..................................... 44 

Positionnement de la région Centre dans le champ de l’innovation ....................... 45 

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Un développement économique marqué par la proximité de Paris ........................ 47 

Une tertiarisation croissante de l’économie ....................................................... 49 

Une industrie toujours forte et diversifiée mais insuffisamment organisée et innovante .................................................................................................... 53 

Une agriculture puissante et diversifiée qui doit faire face à des fragilités .............. 58 

L’entrepreneuriat en région ............................................................................ 61 

Des capacités d’innovation des PME-PMI insuffisantes. ....................................... 63 

L'artisanat : un essor plus marqué dans les franges franciliennes et le centre de la région ......................................................................................................... 67 

Des échanges commerciaux concentrés avec l’Union Européenne… ...................... 69 

Des performances à renforcer et à valoriser en matière d’innovation .................... 71 

L’innovation un levier d’action pour conforter les atouts de la région Centre .......... 86 

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Pour résumer ….  

Une politique publique adaptée à la région Centre  La démarche engagée pour faire évoluer notre stratégie régionale vers une stratégie régionale de l’innovation pour une spécialisation intelligente a principalement consisté à repérer les forces régionales et les domaines à potentiel de croissance pour le développement économique et l’emploi de notre région afin que nos actions et nos investissements en matière d’innovation soient mieux ciblés. Au service d’une vision   Encourager tout type innovation au sein des entreprises en renforçant les

capacités de recherche et d’innovation du territoire, Capacité humaine – élever le niveau des compétences et des qualifications

afin de préparer les habitants de la région Centre, jeunes et adultes, aux mutations des technologies, des économies, de l’organisation du travail et de la vie sociale.

Capacité financière – prendre en compte le haut niveau de risque qu’il soit technologique, financier, commercial, ou organisationnel

Capacité de la recherche régionale – la mobiliser sur des thématiques et sur des projets susceptibles d’avoir des retombées reconnues et quantifiées sur le territoire régional.

Pour faire de la transition écologique un atout pour la mutation et le renforcement de notre tissu industriel

Pour renforcer l’attractivité de notre territoire En s’appuyant sur les secteurs industriels et touristiques ayant un

rayonnement international Pour développer le nombre d’entreprises innovantes et l’emploi.

Il s’agit de passer de 1000 à 1500 entreprises innovantes entre 2014 et 2020.

En s’appuyant sur les entrepreneurs    selon le processus de découverte entrepreneuriale Des échanges et des concertations, reposant principalement sur un processus de découverte entrepreneuriale, ont été menés pour que tous les acteurs puissent enrichir cette stratégie et se l’approprier. Déclinée en plan d’action  

Des mesures « horizontales » permettant de stimuler l’investissement privé en RDI (Recherche-Développement et Innovation) et d’entretenir le processus de découverte entrepreneurial pour

o poursuivre la détection de nouveaux leviers de croissance pour la région, o assurer le suivi des actions engagées et o engendrer, par une animation adéquate, les dynamiques d’innovation au

sein du territoire. 1. Développement de l’innovation dans l’entreprise notamment au travers de

l’entrepreneuriat, de la mise en réseau des acteurs, de l’accompagnement des entreprises régionales, et du financement

2. Renforcement du capital humain 3. Renforcement du potentiel de recherche publique et privé 4. Coopération et internationalisation

Un nombre limité de domaines de spécialisation qui concentreront de manière préférentielle les mesures de soutien aux projets de nature à générer le plus d’impact économique et social pour le territoire de la région Centre.

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1. Ingénierie et métrologie environnementales pour les activités fortement consommatrices de ressources naturelles

2. Biotechnologies et services appliqués à la santé et à la cosmétique 3. Conception de systèmes pour le stockage de l’énergie 4. Technologies de l’efficacité énergétique pour la construction et la

rénovation des bâtiments 5. TIC et services pour le tourisme patrimonial

Pilotée par une gouvernance conjointe Le système mis en place en 2007 à l’occasion de l’élaboration de la première SRI et ayant prouvé son efficacité sera reconduit avec de légers ajustements. Il s’articule autour du :

Comité régional Stratégique de l’innovation qui pilotera la SRI-SI et validera les modifications intervenant dans la liste des domaines potentiels de spécialisation.

Comité opérationnel assure le suivi de la SRI-SI Un processus de concertation au travers de groupes de travail et de la conférence

régionale d’innovation et d’animation spécifique des domaines de spécialisation afin de faire émerger des projets d’innovation et de recherche.

Il permettra en outre d’assurer une articulation optimale avec les différents programmes opérationnels. Et selon le principe du pilotage par la performance  

Suivi et évaluation de la stratégie pour vérifier que les résultats attendus sont atteints

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Les enjeux en matière d’innovation définis lors de l’élaboration de notre stratégie régionale en 2009 restent complétement pertinents et il convient de les réaffirmer. Les entreprises qui se développent sont les entreprises qui innovent. Il en est de même des territoires. Les investissements dans l’innovation doivent représenter une priorité essentielle pour les collectivités locales et l’Etat en région Centre. Il s’agit, d’une part, de renforcer les capacités des entreprises déjà engagées dans le processus d’innovation et, d’autre part, d’inciter de nouvelles entreprises à s’y lancer. Au-delà de l’innovation technologique, toutes les différentes formes que peut prendre l’innovation doivent être encouragées qu’il s’agisse d’innovation de procédé, de service, de gestion des ressources humaines ou de relations sociales, tant dans le secteur privé que dans le secteur public. Le renforcement des capacités de recherche et d’innovation apparaît indispensable pour assurer un développement économique durable de notre territoire dans un environnement international caractérisé par une compétition de plus en plus intense. L’innovation est le résultat de processus complexes et interactifs qui incluent la capacité des entreprises et des hommes à accéder à des connaissances provenant d’autres acteurs, notamment du monde de l’enseignement et de la recherche, mais peut être encore plus du monde de l’entreprise lui-même. L’innovation est aussi le fruit d’un processus à haut niveau de risque qu’il soit technologique, financier, commercial, ou organisationnel. C’est ce niveau de risque qui distingue l’innovation des autres priorités en matière de développement économique. C’est aussi ce risque qui est le frein majeur à toute initiative en la matière. Mais, plus largement et plus simplement, l’innovation est surtout le fait des femmes et des hommes qui travaillent au sein des entreprises et de notre territoire c’est pourquoi elle dépend fortement du niveau général de formation la population et de sa capacité à se former tout au long de la vie. Améliorer, pour tous, le niveau des qualifications et des compétences est l’un des enjeux clés de la formation professionnelle en région Centre. Il convient donc d’élever le niveau des compétences et des qualifications afin de préparer les habitants de la région Centre, jeunes et adultes, aux mutations des technologies, des économies, de l’organisation du travail et de la vie sociale. Par ailleurs, les liens entre les acteurs socio-économiques et la recherche ne sont pas spontanés. Favoriser l’innovation, c’est d’abord favoriser les partenariats, les mutualisations de compétences et le travail en commun des différents acteurs. Le développement de ces interactions nécessite la mise en place d’outils d’interface, d’actions adaptées et de mobiliser tous les acteurs en charge du développement économique, de l’innovation, des transferts de technologie et de la recherche. Enfin dans un souci de cohérence globale des dispositifs de soutien à la recherche et à l’innovation, il importe de mobiliser les efforts de la recherche régionale sur des thématiques et sur des projets susceptibles d’avoir des retombées reconnues et quantifiées sur le territoire régional. Les enjeux stratégiques qui viennent d’être énoncés concernent la plupart des régions d’Europe qui bénéficient encore d’un tissu industriel et d’une présence significative de centre publics de recherches. Bâtir une stratégie régionale efficace, c’est s’appuyer sur les spécificités de la région Centre, non seulement pour permettre de concentrer les ressources sur les points

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permettant un meilleur effet de levier, mais aussi pour faciliter la prise de conscience et l’adhésion de l’ensemble des acteurs économiques à ces ambitions. La démarche engagée pour faire évoluer notre stratégie régionale vers une stratégie régionale de l’innovation pour une spécialisation intelligente a principalement consisté à repérer les forces régionales et les domaines à potentiel de croissance pour le développement économique et l’emploi de notre région afin que nos actions et nos investissements en matière d’innovation soient mieux ciblés. Des échanges et des concertations, reposant principalement sur un processus de découverte entrepreneuriale, ont été menés pour que tous les acteurs puissent enrichir cette stratégie et se l’approprier. L’enjeu pour notre territoire a été de bâtir une stratégie basée sur un positionnement pertinent et discriminant qui permette à la Région Centre de s’affirmer et de forger son identité par différence avec les autres régions. Ceci n’exclut pas des coopérations mais qui doivent servir les choix et les ambitions de la Région. Celles-ci reposent sur 3 grandes orientations stratégiques et un objectif quantitatif:

Faire de la transition écologique un atout pour la mutation et le renforcement de notre tissu industriel ;

S’appuyer sur les secteurs industriels et touristiques ayant un rayonnement international pour renforcer l’attractivité de notre territoire ;

Renforcer les capacités créatrices des entreprises à partir du capital humain pour développer le nombre d’entreprises innovantes et l’emploi.

Passer de 1000 à 1500 entreprises innovantes entre 2014 et 2020. Après avoir rappelé la démarche et la méthode utilisée pour faire évoluer notre stratégie régionale de l’innovation, nous en présenterons le contenu et les conditions de pilotage mis en œuvre pour atteindre les objectifs fixés.

Une  étape  essentielle :  l’élaboration  de  la  Stratégie  régionale  de l’innovation  La région Centre a été une des toutes premières régions françaises à se doter, en juin 2009, d’une Stratégie Régionale de l’Innovation (SRI) ainsi que la Commission européenne l’avait souhaité. Cette mobilisation et cet investissement des acteurs régionaux, tant publics que privés, ont été en grande partie le fruit d’une prise de conscience de la nécessité de donner plus d’efficacité aux mesures qui venaient d’être mises en place en ce début de nouvelle période de programmation. Cela fut aussi possible grâce au consensus qui existe entre les services de l’Etat et du Conseil régional sur l’importance que revêtent la recherche et l’innovation pour le développement du territoire. Ce haut degré de conscience a permis ultérieurement de gagner un temps précieux pour mettre en œuvre une démarche intégrant la notion de spécialisation intelligente et de plus facilement fédérer les acteurs régionaux. C’est ainsi que, dès l’automne 2007, un schéma de gouvernance très opérationnel fut défini, schéma qui est toujours en vigueur. Il repose sur deux piliers principaux : le Comité stratégique régional de l’innovation (CSRI) et la Conférence régionale de l’innovation (CRI).

Le Comité Stratégique régional est une instance resserrée, co-présidée par le Préfet région et le Président de Région. Autour d’eux siègent les représentants de la recherche publique (les deux universités d’Orléans et Tours ainsi que le CEA

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pour les grands organismes de recherche), du monde de l’entreprise (les 4 pôles de compétitivité, la CCI régionale) ainsi que le CESER et Bpifrance Centre.

Le CSRI décide des orientations de la stratégie régionale de l’innovation. Il a démarré ses travaux en décembre 2007.

La Conférence régionale de l’innovation a pour vocation d’organiser une concertation la plus large possible avec la Société et les acteurs économiques notamment au travers de l’organisation d’ateliers thématiques mais aussi de les d’informer sur les réalisations qui ressortent des orientations retenues. La première édition s’est tenue en septembre 2008.

La réalisation d’un diagnostic approfondi, qui est toujours d’actualité, était bien évidemment nécessaire. Il a été actualisé au cours du premier semestre 2013 (cf annexe : diagnostic de l’innovation en région Centre) Sur la base de ce diagnostic approfondi et d’une large concertation effectuée notamment à l’occasion des Conférences Régionales de l’Innovation, la SRI définissait 3 axes et 2 priorités thématiques :

Axe 1 : le développement de l’innovation dans l’entreprise En se fondant sur le constat que la recherche et l’innovation dans les entreprises ou à proximité immédiate sont indispensables pour avoir une vision à moyen terme de l’évolution des productions et anticiper les mutations, la SRI donnait une place centrale au processus de découverte entrepreneuriale. A cette fin, elle préconisait la professionnalisation de l’offre d’accompagnement et la simplification de l’accès au financement afin d’élever le niveau de performance des entreprises régionales.

Axe2 : la collaboration entre entreprises et avec les centres de recherches et de formation Au-delà des initiatives individuelles, il s’agissait de favoriser par des collaborations et des mutualisations la mise en place de projets plus ambitieux ou encore de donner accès à des moyens et des compétences auxquelles les PME n’ont que rarement accès.

Axe 3 : renforcer le capital humain L’importance donnée au renforcement du capital humain repose sur l’idée que les dispositifs de soutien qui peuvent être mis en place ne trouveront un réel écho sur le terrain que dans la mesure où il existe dans les entreprises des personnes à même de donner vie à des projets. Cela va au-delà de la simple formation puisque sont pris en considération, l’innovation sociale et organisationnelle, le développement du dialogue social, la structuration de la fonction ressources humaines et même l’attractivité du territoire régional.

Thématique 1 : développer un pôle d’excellence européen en matière d’efficacité

énergétique Thématique 2 : créer une identité territoriale dans l’innovation par les services

associés Cette stratégie a été déclinée par un plan de 11 actions dans le but premier d’augmenter le nombre d’entreprises innovantes et d’accroître leurs capacités. Elle visait également à structurer l’écosystème régional de l’innovation pour le rendre plus efficace. Le plan d’actions mis en place portait sur : Proposer un référent du réseau auprès des entreprises Créer un fonds d’amorçage

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Favoriser les rencontres innovateurs/créateurs avec les établissements de recherche et les Universités Médiatiser l’innovation Sensibiliser et former à l’intelligence économique Structurer les pôles et clusters pour une plus grande autonomie Structurer des plateaux techniques pour répondre aux besoins des entreprises Professionnaliser et structurer l’offre de valorisation de la recherche publique Intégrer des compétences dédiées à l’innovation Professionnaliser la fonction RH Développer l’attractivité de la région Centre pour les salariés hautement qualifiés et les diplômés Les grandes lignes du bilan qui peut en être dressé à mi-2013 sont les suivantes :

La totalité des 11 actions a été engagée.

L’objectif prévu pour 2015 de faire passer le nombre d’entreprises innovantes de 500 à 1 000 est presque atteint avec aujourd’hui 914 entreprises recensées (ce chiffre n’inclut pas les entreprises qui ont été répertoriées à un moment donné de leur existence mais qui ont, par la suite, été radiée suite à la cessation de leur activité).

Le réseau de référents coordonné au niveau régional (Réseau Centre Innovation)

a été constitué et doté d’outils permettant un meilleur suivi et une meilleure qualité de service pour les entreprises avec notamment la diffusion du Diagnostic innovation croissance.

La chaîne du financement a été améliorée mais reste à compléter notamment

pour l’amorçage entre 100 et 300 K€. La principale difficulté réside dans les limites actuellement imposée en la matière par l’encadrement communautaires des aides.

Les rencontres entre acteurs privés et publics se sont multipliées et la Conférence

régionale de l’innovation en donne un bel exemple avec plus de 600 participants dont 43 % d’entreprises. Les réseaux de terrain, notamment consulaires, s’y sont particulièrement impliqués.

L’intelligence économique peine à pénétrer au sein des PME, même si son utilité

n’est pas contestée. Son intégration au sein des Domaines Potentiels de Spécialisation(DPS) peut permettre d’en faire mieux percevoir la valeur surtout en la rapprochant des questions de PI.

Les pôles et clusters régionaux peinent à trouver un modèle économique pérenne.

Des efforts sont encore nécessaires pour favoriser les rapprochements ainsi que leur internationalisation, pour que les entreprises y participent de manière bien plus active et pour que la base des entreprises membres soient plus représentatives des entreprises innovantes du territoire dans les domaines couverts par les pôles et clusters.

L’intérêt des plateaux techniques mutualisés reste évident à condition que l’on

veille à ce qu’ils soient effectivement ouverts et adossés à un modèle de fonctionnement clair. Leur adossement aux DPS (domaines potentiels de spécialisation, voir ci-après) permettra d’en augmenter l’impact.

La recherche publique peut contribuer davantage au développement économique

de la région. C’est une condition essentielle pour qu’elle participe efficacement aux orientations définies pour une spécialisation intelligente et qui a été placée au

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cœur de l’appel à manifestation d’intérêt « Ambition Recherche et Développement 2020 » lancé en 2012 par le Conseil régional.

L’originalité de la région Centre, qui était la seule en France à accorder une place

éminente au capital humain, s’est avéré être particulièrement utile. Les dispositifs de type ARDAN ont connu un vif succès démontrant que les outils financiers mis en place pour soutenir l’innovation n’ont vraiment d’impact que dans la mesure où leur effet est relayé par du personnel dédié dans l’entreprise. Il en est de même pour la professionnalisation de la fonction RH qui s’avère être également très importante pour la compétitivité des entreprises régionales.

L’un des résultats les plus probant de la SRI adoptée en 2009 s’avère résider dans la structuration du système régional d’innovation tel qu’on peut le modéliser à ce jour :

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Le système d’innovation en région Centre  

Source: schéma adapté de « Evaluation des activités d’innovation, Guide sur les méthodes et pratiques » Commission européenne, DG Regio

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L’apparition du concept de « spécialisation intelligente »  Dès la fin de l’année 2010 l’Etat et la Région ont confié à l’Agence régionale d’innovation (ARITT Centre), qui est leur outil commun, la mission d’explorer les pistes permettant de renforcer l’efficacité des actions engagées au titre du soutien à la recherche et à l’innovation sur le territoire. Les travaux effectués par l’unité d’intelligence territoriale de l’ARITT ont permis d’identifier en septembre 2010 le concept de « smart specialisation ». Ce concept est issu de la recherche universitaire et tout particulièrement des travaux du Professeur Dominique Foray qui enseigne l’économie de l’innovation au sein de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Les travaux du Professeur Foray ont servi de base aux préconisations du groupe d’experts au niveau européen, désigné sous le nom de « Knowledge for Growth » (K4G). Ce groupe avait été installé en 2005 par le Commissaire à la recherche Janez Potočnik en vue de réfléchir aux moyens de mieux mobiliser la recherche et développement pour relancer la stratégie de Lisbonne dont les effets n’étaient pas à la hauteur des attentes. Du côté de la région Centre, un travail a été engagé pour comprendre comment le concept dit de « spécialisation intelligente » pouvait concrètement être intégré au sein de la SRI actuelle. Il est immédiatement apparu qu’une telle démarche devait s’inscrire dans une logique de conduite du changement, d’une part, et que, d’autre part, la base constituée par la SRI de 2009 était particulièrement bien adaptée à l’émergence d’une stratégie d’innovation pour une spécialisation intelligente car elle constituait le socle de l’écosystème de l’innovation sur lequel cette dernière serait bâtie. S’il était essentiel d’aller plus avant dans à la définition de domaines potentiels de spécialisation pour être en phase avec la notion de spécialisation intelligente, le travail accompli précédemment méritait donc d’être poursuivi. Cette prise de conscience précoce a permis aux autorités régionales de tirer bénéfice des divers soutiens mis à leur disposition par la Commission européenne pour faciliter cette démarche : la région Centre fut ainsi la première région française à être référencée sur la plateforme S3 et fut sélectionnée par la DG Regio pour être une des 4 régions test en Europe. Au cours du premier trimestre 2012, la démarche suivie a ainsi fait l’objet d’une évaluation par un expert mandaté par la DG Regio. Elle soulignait entre autre que le Centre est « une région qui figure parmi les régions les plus capables en France de conduire un processus de programmation stratégique correspondant aux meilleures pratiques actuelles ». En septembre 2012, la région Centre a passé avec succès une « peer review ». La qualité du travail réalisé a d’ailleurs servi d’exemple lors de la Rencontre annuelle de France pour illustrer le volet « croissance intelligente » de la prochaine période de programmation.

Une méthode  rigoureuse  pour  définir  orientations  et  les  priorités futures 

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A ce jour, la région Centre est ainsi à même de faire évoluer sa stratégie régionale de l’innovation pour en faire une stratégie de recherche et d’innovation pour une spécialisation intelligente (SRI-SI). Comme pour la SRI de 2009, il a été accordé une grande attention à ne pas sélectionner des orientations stratégiques trop génériques et des priorités qui ne répondraient pas aux caractéristiques particulières de la région Centre ou qui aurait pu convenir à n’importe quel autre territoire. En partant du savoir-faire et des résultats accumulés depuis 2007 et du bilan des 11 actions qui ont été mises en œuvre, les responsables régionaux ont concentré leurs efforts sur la définition de priorités liées aux domaines de spécialisation. La méthode utilisée a été proposée et discutée avec les services de la DG Regio (Unité France et Unité coordination thématique innovation). Plusieurs groupes de travail ont été organisés pour définir quels pouvaient être les domaines potentiels de spécialisation permettant une transformation de l’économie régionale et ainsi permettre d’obtenir plus d’impact économique et social pour notre territoire. Deux groupes ont réuni des responsables d’entreprises opérant sur les deux priorités thématiques (efficacité énergétique et innovation par les services) qui étaient trop génériques et un autre groupe a été constitué avec les représentants des chambres consulaires, du monde de la recherche publique et des pôles de compétitivité et des clusters, des représentants de la société civile et des entreprises, ainsi que des principaux centres de ressources technologiques. Les objectifs de ces séances de créativité pour détecter les domaines potentiels de spécialisation étaient :

Présenter la smart specialisation et ses enjeux pour la région Centre Présenter les concepts sous-jacents de l’identification des domaines potentiels de

spécialisation au travers d’outils de diagnostic stratégique : MVA (masse, vitesse, accélération), l’« évidence territoriale », diagramme FENETRES, Cycle de vie des activités économiques et Surf territorial, Mapping Différenciation, Boules Billard, etc.

S’assurer que les membres de chaque groupe avaient une compréhension identique et précise de ce que l’on recherchait lorsque l‘on parle de DPS

Faire émerger des listes de propositions de DPS Valider ceux considérés collectivement comme plus pertinents selon une liste de

critères basés sur les sous-jacents Le résultat de leurs réflexions qui est présenté en détail ci-après a ensuite été soumis à étude complémentaire auprès d’un cabinet extérieur afin de vérifier si les pistes qui avaient émergées de ce « processus de découverte entrepreneuriale » étaient à même de satisfaire à 4 critères de sélection :

Ciblage des choix : qu’est un domaine potentiel de spécialisation ? quel niveau de granularité ? le soutien à des activités de recherche et d’innovation dans le domaine sélectionné permet-il d’augmenter l’impact économique et social ?

Présence d’un avantage comparatif : éviter l’imitation et justifier la pertinence et l’originalité du choix

Existence d’une masse critique existante ou potentielle : Capacité à établir des coopérations intra et interrégionales.

En parallèle, une plateforme permettant de recevoir des contributions a été mise en place sur le site dédié à la spécialisation intelligente (www.arittcentre.fr/s3).

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Il faut également mentionner que des présentations détaillées ont été réalisées auprès des comités scientifiques des 2 universités et devant les responsables des grands organismes de recherches présents en région (CNRS, INRA, CEA, BRGM,..). La participation à plusieurs peer reviews et à des ateliers thématiques organisés par la plateforme S3 a permis d’approfondir notre capacité d’analyse. Au final, il est apparu que la meilleure solution consistait à structurer la SRI-SI de la manière suivante :

1. Prévoir des mesures « horizontales » permettant de stimuler l’investissement privé en RDI (Recherche-Développement et Innovation) et d’entretenir le processus de découverte entrepreneuriale dans le prolongement du travail entrepris jusqu’à présent. Il s’agit en effet de poursuivre la détection de nouveaux leviers de croissance pour la région, d’assurer le suivi des actions engagées et d’engendrer, par une animation adéquate, les dynamiques d’innovation au sein du territoire.

2. Définir un nombre limité de domaines de spécialisation qui concentreront de

manière préférentielle les mesures de soutien aux projets, leur analyse ayant permis de démontrer qu’ils étaient de nature à générer le plus d’impact économique et social pour le territoire de la région Centre.

Avant de détailler les mesures qui seront mise en œuvre, il convient de préciser que celles-ci doivent être conçues comme des moyens permettant d’atteindre trois grands objectifs qui ont vocation à transformer à terme l’économie régionale :

1. Lors de la première SRI, il avait été envisagé de faire passer le nombre d’entreprises innovantes de 500 à 1000.Au regard des résultats enregistrés ces dernières années dans le cadre de l’appui à l’innovation, il convient de se fixer comme objectif de faire passer le nombre d’entreprises innovantes en région Centre de 1000 à 1500 sur la durée de la prochaine période de programmation. C’est un enjeu essentiel pour le maintien à niveau du tissu économique régional mais aussi un véritable défi en matière d’anticipation des mutations économiques et donc d’efficacité des politiques publiques de soutien à l’innovation et à la compétitivité.

2. Un deuxième grand objectif sera de poursuivre notre ambition dans le domaine de

la transition énergétique en par la réalisation de projets phare au sein des domaines de spécialisation liés à l’efficacité énergétique. Les compétences présentes en région Centre nous permettent d’être particulièrement ambitieux grâce aux compétences présentes au sein d’entité comme le BRGM ou le CEA et qui commencent déjà à trouver une traduction dans un programme comme « Lavoisier » retenu après l’appel à manifestation d’intérêt « Ambition Recherche Développement 2020 » lancé par le Conseil régional.

3. Enfin, et c’est vraiment une des grandes faiblesses de la région Centre à laquelle il

faut remédier, nous devons dans le domaine de la recherche et de l’innovation, nous projeter au-delà de nos frontières administratives pour nouer des coopérations plus nombreuses et plus profondes afin d’acquérir une reconnaissance à la hauteur de notre poids économique. Par là même, cette ambition nous permettra de renforcer notre attractivité et ainsi contribuer à renforcer le capital humain qui est la base de la mise en œuvre des projets d’innovation.

Le détail des mesures est précisé ci-après mais il peut être résumé à l’aide du schéma suivant :

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Stratégie de recherche et d’innovation pour une spécialisation intelligente en région Centre

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Les mesures horizontales  Les mesures horizontales ont toute leur place au sein de la SRI-SI notamment parce qu’elles permettent d’identifier les opportunités qui se présentent sous la forme de projets ayant un impact réel sur l’économie régionale. Les logiques d’intervention prévues pour les mesures horizontales sont en grande partie issues de l’évaluation qui a été faite des 11 actions déclinant la SRI de 2009. Comme on peut le constater, il ne s’agit pas d’une simple reconduction mais bien d’une refonte conforme aux préceptes de la spécialisation intelligente. Mesure  1 :  Développement  de  l’innovation  dans  l’entreprise  notamment  au travers  de  l’entrepreneuriat,  de  la  mise  en  réseau  des  acteurs,  de l’accompagnement des entreprises régionales, et du financement  Alors que la Région Centre poursuit la mutation de son économie, avec la croissance du secteur tertiaire qui constitue désormais la première source d'emplois et de richesse de la région (72,4 % de la valeur ajoutée régionale), l’industrie conserve néanmoins un rôle moteur dans le développement de l’économie régionale. 6ème région industrielle française, le Centre se caractérise par une grande diversité de ses activités qui ne permet pas spontanément de l’identifier comme une grande région industrielle. La proportion d’industries performantes est pourtant particulièrement significative dans les domaines de la pharmacie, la chimie, de la cosmétique, des équipements automobiles, de l’électronique et des équipements électriques. Ces industriels leaders s’appuient sur un réseau dense de sous-traitants au sein d’un vaste champ d’activités diverses et de services : la mécanique et le travail des métaux, l’électronique, le caoutchouc et la fabrication de pièces plastiques ou composites. Consciente que ces industries constituent un levier de développement pour l’ensemble de l’économie régionale (services notamment aux entreprises, artisanat, tourisme …), la région Centre souhaite renforcer le dynamisme de la démographie des entreprises, notamment en assurant le développement des PME et des entreprises à potentiel, en les soutenant dans leur projets d’innovation et en leur fournissant un environnement favorable. Par ailleurs la région Centre dispose d’une agriculture puissante et diversifiée qui recherche notamment à travers l’innovation de nouvelles voies de performance pour un développement soutenable. Plus globalement, les démarches d’innovation s’adresseront à tous les secteurs d’activités (économie sociale et solidaire…)et à toutes les formes d’entreprises. Objectif 1.1 : Promouvoir activement l'entreprenariat innovant  Réalisations :

• Sensibiliser et valoriser les démarches et les acteurs de l’innovation (plan marketing, concours,..) pour stimuler l’entrepreneuriat

• Proposer aux entreprises et aux porteurs de projets un parcours d’innovation personnalisé

• Prospection efficace auprès des compétences d’innovations du territoire : étudiants, chercheurs, entrepreneurs

• Actions de sensibilisation et de valorisation de l’entrepreneuriat innovant • Pré-diagnostic de la capacité de l’entreprise à entreprendre une démarche

d’innovation • Financement de l’accompagnement technique réalisé par les chambres

consulaires, les plateformes d’initiative locales et autres structures d’appui à la création et/ou à la reprise d’entreprises. Mise en œuvre d’aides financières adaptées (prêts d’honneur, prêts à taux 0, subventions, etc.)

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Objectif 1.2 : Accompagner  les entreprises dans  leur parcours d’innovation,  lors des différentes phases de  leur développement pour  leur permettre de générer de  la  croissance  et améliorer  leur pratique de gestion de l’innovation notamment grâce aux TIC Réalisations :

• Conseil pour la diversification produit/marché • Soutien au design de produit ou de service • Identification des ressources utiles à l’entreprise (dans et hors région) • Intermédiation avec les ressources utiles • Mises en réseau (clusters et pôles de compétitivité, participation à des

programmes européens, RDV d’affaires) • Accompagnement / formation • Soutien aux projets innovants ayant un impact économique et social • Recours à la commande publique pour encourager l’innovation

Le cas particulier des TIC et du très haut débit 

Au travers d’une étude récente les enjeux suivants ont été relevés : • Accompagnement des entreprises à moderniser leur activité en développant et systématisant les processus de numérisation et de transfert intensif de leurs données, d’outils de pilotage avancés, etc. • Relocalisation des stockages de données dites sensibles (cloud computing vs Data center relocalisé) • Accompagnement à la mobilité ou le travail nomade • Favoriser le lien avec les investisseurs privés • Sensibiliser les entreprises • Favoriser la mise en place de formation et les actions sensibilisation notamment dans le domaine du e-commerce Un ensemble d’actions est en cours d’élaboration telles que la mise en place d’un dispositif Transition numérique, un soutien aux espaces de « co-working », FabsLabs, et autres nouvelles formes d’organisation, un soutien au réseau de l’économie créative et un accompagnement des projets d’innovation technologique et/ou organisationnelle liés au THD. Sont d’ores et déjà prévus des mesures de formation et déploiement de référents TIC/numérique et la création d’un chèque numérique

Objectif 1.3 : Assurer  la coordination des acteurs du soutien à  l’innovation dans une  logique de réseau référent  pour  garantir  l’efficacité,  l’efficience,  la  lisibilité  et  la  visibilité  des  dispositifs  de  soutien  à l’innovation Réalisations :

• Structuration de l’offre de service innovation aux entreprises • Suivi efficace et personnalisé des entreprises (traçabilité) • Renforcement de la capitalisation et du partage de l’information entre les

acteurs de l’écosystème régional

Objectif  1.4 : Proposer  une  ingénierie  financière  pertinente  pour  encourager  les  entreprises  à  innover  durablement  ou  à muter  vers  des  activités  à  plus  forte  ajoutée  et  ainsi  améliorer  la  compétitivité régionale Réalisations :

• Accompagnement des entreprises dans leurs démarches de renforcement de leurs fonds propres (détection, évaluation des besoins, mise en relation, conseil, formation)

• Mobilisation les outils de financement existants • Compléter les outils de financement en fonds propres notamment pour la

tranche de besoins comprise entre 100 à 300 k€ .

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• Recours à l’ingénierie financière notamment au travers des mécanismes de garantie

Objectif 1.5 : Favoriser  la création de nouveaux services au sein des entreprises  (notamment de sous‐traitance industrielle) pour permettre de faire évoluer leur offre et générer de la croissance Réalisations :

• Accompagnement technique à l’imbrication industrie-services en apportant une offre intégrée de solutions (depuis le test du concept jusqu’à la mise en œuvre du service en passant par le prototypage).

• Fourniture des outils financiers adaptés aux modèles d’innovation par les services.

Objectif 1.6 : Favoriser l’accès des entreprises innovantes à la commande publique Réalisations :

• Inciter les collectivités locales et l’Etat à inclure dans leurs cahiers des charges la possibilité d’une offre innovante.

• Préparer et accompagner les entreprises innovantes et notamment celles qui sont actives dans les secteurs ciblés par nos DPS, à répondre aux appels d’offres publics.

Mesure 2 :   Renforcement du capital humain  L’innovation s’appuie avant tout sur les femmes et des hommes qui travaillent au sein des entreprises et leur capacité à mobiliser leurs talents et compétences. Elle dépend fortement du niveau général de formation la population et de sa capacité à se former tout au long de la vie. Il convient donc d’élever le niveau des compétences et des qualifications afin de préparer les habitants de la région Centre, jeunes et adultes, aux mutations des technologies, des économies, de l’organisation du travail et de la vie sociale. Objectif  2.1 :  Favoriser  la  capacité  interne  d’innovation  des  PME  pour  développer  des  démarches d'innovation et s’adapter à l’évolution des marchés dans les DPS notamment   Réalisations :

• Evaluation des besoins en RH qualifiées des entreprises (Diagnostic et pre-diagnostics) en s’appuyant notamment sur les compétences de l’APEC.

• Actions en faveur du recrutement de jeunes diplômés et thésards dans les entreprises.

• Démarches de GPEC sur les territoires en association étroite avec l’ensemble des acteurs concernés et notamment les partenaires sociaux afin de favoriser la sécurisation des parcours professionnels des actifs et anticiper les besoins de compétences nouvelles.

• Action en faveur de l’accès à la formation tout au long de la vie (VAE, , formations en ligne, formation professionnelle continue) tant pour les salariés que pour les dirigeants en mobilisant tout particulièrement les OPCA.

Objectif 2.2 : Renforcer les compétences de la population régionale  et attirer de nouveaux talents pour développer  des  démarches  d’innovation  et  s’adapter  à  l’évolution  des  marchés  dans  les  DPS notamment  Réalisations :

• Identification des besoins de compétences en lien avec les entreprises et adaptation de l’offre de formation (modalités, contenus, spécificités territoriales).

• Diversification des voies de formation dans l’enseignement supérieur, notamment via l’alternance et la formation continue

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• Actions de communication auprès des jeunes, de leurs familles, des employeurs, en faveur de la visibilité des filières et des qualifications présentes sur le territoire

• Action en faveur de la mobilité internationale (entrante et sortante) des étudiants

• Action en faveur de l’attractivité territoriale Mesure 3 : Renforcement du potentiel de recherche publique et privé  L’expérience passée nous montre que les liens entre les acteurs socio-économiques et la recherche ne sont pas spontanés. Favoriser l’innovation est une démarche de longue haleine qui nécessite d’encourager les partenariats, les mutualisations de compétences et le travail en commun des différents acteurs. La SRI précédente, en structurant l’écosystème d’innovation a permis de démontrer que le développement de ces interactions nécessite la mise en place d’outils d’interface, d’actions adaptées et de mobilisation de tous les acteurs en charge du développement économique, de l’innovation, des transferts de technologie et de la recherche. Objectif 3.1 : Favoriser  les  liens entre  sciences  et   acteurs  économiques pour diffuser  la  connaissance auprès des entreprises Réalisations :

• Actions en faveur du recrutement de chercheurs au sein des entreprises • Actions en faveur de la mobilité des personnels entre entreprises et

organismes de recherche. • Favoriser la venue de chercheurs ayant une dimension internationale

Objectif 3.2 : Favoriser  le transfert et  la valorisation des technologies vers  les entreprises pour générer des applications industrielles Réalisations :

• Projets de recherche collaborative (entre laboratoires et/ou entreprises) • Mise en place et développement de plateaux répondant aux besoins des

entreprises notamment dans le cadre de la mutualisation de l’offre technologique des CRT,

• Renforcer les pôles de compétitivité pour accélérer la mise sur le marché de produits et services innovants

• Appuyer les structures d’interface Recherche/entreprises (CRT , CDT, stations d’expérimentations…).

Objectif 3.3 : Accompagner la recherche publique régionale dans sa participation à Horizon 2020  Réalisations :

• Identification des projets de recherche pertinents pour les structures de recherche régionales au regard des enjeux et exigences de Horizon 2020

• Accompagnement des organismes de recherche dans le montage de leurs projets

Mesure 4 : Coopération et internationalisation  Si la région Centre a une balance commerciale positive , elle le doit principalement à la présence de grands groupes sur son territoire . Les bons résultats enregistrés par la région Centre dans la participation de PME à des programmes communautaires ne doivent pas occulter le caractère encore assez limité de leur internationalisation. Or les entreprises exportatrices sont, dans tous les pays, les plus productives, les plus innovantes et celles qui emploient le plus de salariés qualifiés. Il s’agit donc d’aider les entreprises régionales à s’insérer au mieux dans les chaînes des valeurs internationales

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afin qu’elles y puisent connaissances et créativité mais surtout qu’elles puissent y valoriser leurs talents et générer de la richesse. Objectif 4.1  : Favoriser  les partenariats avec  les  ressources d’excellence d’autres  régions européennes pour renforcer les écosystèmes au sein des domaines potentiels de spécialisation   Réalisations :

• Identification des partenaires potentiels en lien avec le positionnement concurrentiel régional

• Professionnalisation de l’écosystème régional de l’innovation vers l’international

• Veille et de cartographie des opportunités de partenariats • Définition les stratégies de partenariat adéquates avec les partenaires

pertinents identifiés • Mise en relation (Voyage d’affaire, RDV d’affaires, participations à des salons,

marque d’intérêt, …) en vue de partenariats • Mise en œuvre de partenariats structurants et efficaces, pérennes, pour

développer un domaine potentiel de spécialisation commun (pilotage opérationnel et stratégique, mode de gouvernance et de suivi)

• Mise en réseau des entreprises

Objectif  4.2  :  Accompagner  l’internationalisation  des  entreprises  pour    maximiser  le  retour  sur investissement  de  leurs  efforts  en  innovation,  dans  le  cadre  du  PRIE  (Plan  Régional  pour l'Internationalisation des Entreprises).  Réalisations :

• Coordination du réseau des organismes de soutien à l’internationalisation et ceux de soutien à l’innovation

• Actions de sensibilisation • Accompagnement et formation (en France et à l’étranger) : diagnostic,

conseil, accompagnement in situ • Mises en relation : mission de prospection, rencontre d’acheteurs, stand

collectifs • VIE • Mission collective • Dispositifs de soutien financier efficaces : prêts, subvention, fonds propres

investit à l’étranger, caution export, garantie internationale

Objectif  4.3  :  Favoriser  la  coopération  territoriale  pour  l’innovation  pour  réaliser  des  partenariats générateurs de croissance économique via l’innovation pour la région Centre Réalisations :

• Identification des partenaires potentiels aux niveaux national et européen en lien avec le positionnement concurrentiel régional

• Co-construction avec des partenaires pertinents ciblés d’une stratégie commune sur un (des) domaine(s) de spécialisation

Les  mesures  verticales :  premiers  domaines  potentiels  de spécialisation  (DPS)  issus  d’un  processus  de  découverte entrepreneuriale  Les recherches qui se sont intensifiées sur le concept de spécialisation intelligente depuis que celui-ci est expressément mentionné dans le projet de réglementation du 6 octobre 2011 au titre de la conditionnalité ex-ante ont largement cherché à préciser ce que

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devait être les priorités ou domaines de spécialisation car ceux-ci ne sont pas clairement définis dans les travaux du Professeur Dominique Foray. De l’avis unanime des experts assistant les régions européennes, il ne s’agit pas de faire coïncider les priorités avec des secteurs d’activités ou encore avec des structures de type pôles et clusters. Les DPS sont au croisement d’un univers de marché et d’une grappe de savoir-faire sensibles à l’innovation.

Le résultat des groupes de travail dont il a été fait mention avait abouti à l’identification de 7 domaines potentiels de spécialisation. Afin de les caractériser il leur a été appliqué la méthodologie suivante : Préciser et/ou redéfinir les domaines ciblés.   Ainsi,

L’étude a finalement consisté à instruire 9 Chaines de valeur afin de caractériser les 6+1 DPS identifiés en réunion de lancement

La formulation de chacune des Chaines a été amené à évoluer, parfois plusieurs fois au cours de l’étude

Objectiver le plus finement possible les domaines ciblés  

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En proposant une évaluation précise du poids notamment économique de chacun des maillons de la chaîne en région

En fournissant les éléments clés d’analyse des forces et des faiblesses de la région sur les domaines

En identifiant les éléments de benchmark les plus pertinents sur le domaine

Au terme de ce processus il apparait que 5 domaines potentiels de spécialisation pouvaient, à ce jour, être considérés comme pertinents pour la région Centre. Il faut noter que les domaines potentiels de spécialisation ci-dessous ne constituent pas une liste définitive. En effet, l’animation d’un processus continue de découverte entrepreneuriale amènera inévitablement à la faire évoluer de manière à coller au mieux aux évolutions de l’économie régionale et ainsi saisir les opportunités qui se présenteront dans les années à venir afin de renforcer l’impact économique et social qui demeure l’objectif premier de la SRI-SI. Pour une raison évidente d’efficacité de mise en œuvre de la SRI SI sur la période 2014 2020, il parait particulièrement utile de reconnaître au Comité stratégique régional de l’Innovation la capacité de modifier la liste des DPS sans pour autant passer, par exemple, par une procédure de modification des programmes opérationnels, procédure unanimement reconnue comme fastidieuse. Les domaines potentiels de spécialisation qui ont été retenus sont les suivants. La synthèse des analyses qui ont permis de sélectionner ces priorités sont disponibles en annexe. Mesure  5 :  Ingénierie  et  métrologie  environnementales  pour  les  activités fortement consommatrices de ressources naturelles  La métrologie environnementale regroupe un ensemble d’activités liées à la production de mesure et à leur analyse dans le domaine de l’environnement.

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L’ingénierie environnementale recouvre l’ensemble des outils et services consacrés à la restauration et à la réhabilitation des milieux, en particulier aquatiques, notamment par le développement de solutions écologiques d’assainissements et d’épuration. Ce domaine couvre les deux chaînes de la valeur suivante :

• Chaîne de la valeur Ingénierie environnementale

• Chaîne de la valeur Métrologie environnementale (instruments et services)

Conclusions de l’analyse Avec plus de 200 entreprises sur le créneau de la métrologie environnementale, la région Centre est à même d’accéder à de nombreux marchés applicatifs. Les pépites présentes sur le territoire ainsi que le pôle DREAM viennent renforcer le DPS. Par ailleurs les résultats de l’étude montrent qu’il existe un fort potentiel de diversification :

La métrologie constitue le domaine stratégique attractif, avec une croissance solide du marché, une masse critique réelle, et un positionnement concurrentiel de la région sur la chaîne de la valeur.

Les acteurs de la région Centre couvrent l’ensemble des maillons de cette chaine, depuis la fabrication des instruments jusqu’aux services associés à la mesure. C’est une filière de niche mais dont la croissance semble solide et dont l’effet d’entrainement sur d’autres activités, s’il est modéré peut être réel dans les années à venir.

Une passerelle de compétences a été établie avec la filière ingénierie environnementale : des bureaux d’études se positionnent sur certains maillons des chaînes de valeur. C’est par exemple le cas du projet de Pôle scientifique et technique qu’Antea Group envisage de positionner en région Centre. Ce leader de l’ingénierie au service de l’environnement peut générer une capacité d’entraînement d’autant plus facilement qu’il pourra s’appuyer sur les compétences du BRGM dont il est issu et sur le dynamisme du pôle DREAM. Cela est renforcé par l’offre du Mastère Capteurs et Géosciences (Université d’Orléans/BRGM).

Ainsi, l’analyse des données issues des instruments de mesure fournit une aide à la décision et des recommandations d’action pour les utilisateurs. Ce maillon est donc essentiel pour crédibiliser la métrologie en tant que filière à la fois au potentiel national et à l’implantation locale.

De nombreuses technologies peuvent être aisément transférées du marché de la métrologie au sens large à celui de la métrologie environnementale et inversement. Parmi l’ensemble des technologies utiles à la filière métrologie, il semble que la région soit plutôt positionnée en électronique et informatique (modélisation, logiciels).

En raison du poids de la filière métrologie – toutes applications confondues – en région Centre, l’ensemble de cette filière mériterait d’être considérée dans son ensemble, et non pas seulement la métrologie spécifique à l’environnement. Cette hypothèse sera à mûrir dans l’avenir par une réflexion du processus de découverte entrepreneuriale.

 

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Mesure 6 : Biotechnologies et services appliqués à la santé et à la cosmétique  Ce domaine potentiel de spécialisation couvre l’offre de services externalisés par les acteurs de l’industrie cosmétique et de la santé (pharmacie et dispositif médicaux) qui a pour vocation de stimuler le tissu dense de sous-traitants régionaux. Il s’appuie sur trois chaînes des valeurs :

Chaine de valeur : services à la cosmétique

• Chaîne de la valeur : services à la pharmacie

• Chaîne de la valeur : dispositifs médicaux

Conclusions de l’analyse Un choix pertinent pour la région serait de poursuivre son positionnement sur les services à l’industrie cosmétique et la pharmacie au regard de la masse critique et de la croissance des activités. Quant au triptyque Entreprise – Recherche – Formation, la région Centre détient des atouts remarquables et une filière cosmétique largement structurée autour de la Cosmetic Valley. Sur cette filière, la région Centre détient un avantage concurrentiel indéniable sur le territoire national et européen et une véritable légitimité à se positionner sur ce marché en forte croissance et à l’export en poursuivant la structuration d’une filière Services à la cosmétique en collaboration avec le pôle Cosmetic Valley afin de développer le volet international. Quant au domaine pharmaceutique, le développement et la structuration du DPS des biotechnologies et service à la santé lui permettra de renforcer sa position de leadership en production. Un fort enjeu réside dans la part croissante qu’est appelée à prendre la bio-production. Au-delà du projet « Biomédicaments » retenu par le Conseil régional au titre de son appel à manifestation d’intérêt, une structuration est en train de naître avec une association plus forte des entreprises, par l’intermédiaire de Pôlepharma et de l’IMT, et même la venue d’investisseurs en fonds propres, ces derniers étant particulièrement essentiels dans les biotechs pour que les résultats issus de la recherche puissent avoir une traduction économique. C’était, dans ce secteur, un faiblesse identifiée de la région Centre. Enfin, il est souhaitable d’établir une synergie entre les services auprès des marchés de la santé (pharmacie et bio-médicaments) et les dispositifs médicaux dans une approche usage tournée vers le patient. Mesure 7 : Conception de systèmes pour le stockage de l’énergie  La conception de systèmes de stockage d’énergie, chimique et électrochimique, consiste à assembler des composants – techniques (convertisseurs, électrodes, etc.) et chimiques (électrolytes, etc.) – dans toutes les technologies (Lithium-ion, Vanadium, etc.) et sous tous les formats afin de créer des unités de transfert d’énergie immédiate en énergie potentiellement transposable en un travail exécutable, à un moment voulu.

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La conception des nouveaux systèmes de stockages d’énergie doit permettre l’introduction massive et la gestion des EnR dans le mix énergétique, par le lissage de la production, le foisonnement de l’éolien et du photovoltaïque et le développement/déploiement de l’autoproduction/autoconsommation à l’échelle locale (quartier, bâtiments, …). Ce défi nécessite la conception de matériaux innovants pour le stockage chimique ou électrochimique et la conversion de l’énergie. Leur intégration dans des systèmes fiables et durables s’appuie sur la base d’usages identifiés. Ce DPS s’appuie sur une chaîne de la valeur. Chaîne de la valeur : Conception de systèmes de stockage chimique et électrochimique

Conclusions de l’analyse La conception de systèmes de stockage d’énergie constitue un secteur stratégique et permet d’adresser des marchés à fort potentiel (ex : EnR). Il représente un CA important en région Centre (152 M€ en 2011) et il enregistre une dynamique de croissance remarquable sur 2008-2011 (CAGR : +8%). Toutefois il représente un nombre emplois directs encore relativement faible (624 emplois directs) et la région n’accueille pas de grands intégrateurs. La région Centre détient également une recherche de pointe (3 labos A+), dont la valorisation est amorcée pour l’hydrogène (avec notamment la plateforme AlHyance du CEA) et pour l’électronique de puissance (projet Tours 2015 piloté par STMicroelectronics et par le CEA Liten notamment). De nouveaux acteurs majeurs du secteur (sur la production de composants des piles à combustibles) se sont implantés tout récemment. Pour se positionner sur cette Chaîne, la région Centre pourra se concentrer sur des objectifs tels que : Pour se positionner sur cette Chaîne, la région Centre pourra valoriser la recherche des laboratoires du CNRS, des Universités de Tours et d’Orléans de l’INSA et du CEA. Le rapprochement avec les industriels, profitera du vaste territoire du pôle de compétitivité, S2E2 dont la conception de systèmes pour le stockage de l’énergie est au cœur des domaines d’applications stratégiques. Les acteurs de la recherche se concentreront en lien avec les industriels sur des objectifs tels que :

• La conception et la valorisation dans des projets industriels consacrés à des technologies d’avenir telles que les batteries, super-capacités, micro-batteries, de matériaux carbonés, électrolytes, liquides ioniques.

• Le développement de Module d’Energie Perpétuel (PEM) associant des

technologies de récupération d’énergie (Photovoltaïque, Thermique et vibration) avec des micro-batteries en couche mince et un circuit de power management ultra faible consommation.

• La conception de convertisseur de puissance répondant aux objectifs de fiabilité et

d’économie d’énergie.

• Le développement de la filière hydrogène, notamment par la structuration d’une offre de référence sur les composants des piles à combustibles et par une

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réflexion sur la diversification des usages en relation avec le tissu économique local (transports dont véhicules utilitaires, groupes électrogènes notamment). La fiabilité et la durabilité des systèmes conçus seront des éléments déterminants de cette nouvelle filière.

• La génération de l'hydrogène et l’utilisation par des procédés innovants et

propres, en y associant, là aussi, des travaux sur la sécurité d’emploi. Mesure  8 :  Technologies  de  l’efficacité  énergétique  pour  la  construction, l’usage et la rénovation des bâtiments  Les technologies de l’efficacité énergétique dans le bâtiment consistent, par rapport à une situation de référence, soit à augmenter le niveau de service rendu, à consommation d’énergie constante, soit à économiser l’énergie à service rendu égal, soit à réaliser les deux simultanément. On distingue les technologies de l’efficacité énergétique passive qui consiste à accroître les qualités intrinsèques (enveloppe du bâti, systèmes de chauffage…) d’un bâtiment afin d’optimiser l’utilisation des énergies qui lui sont fournies et l’efficacité énergétique active, qui consiste à optimiser l’usage de l’énergie et la gestion des flux énergétiques par des outils de mesure, de contrôle et de pilotage de la consommation. Ce DPS s’appuie sur une chaîne de la valeur. Chaîne de la valeur : Technologies de l’efficacité énergétique dans le bâtiment

Conclusions de l’analyse La filière du BTP, et surtout de la réalisation de travaux, détient une part significative dans l’économie régionale (42% de l’artisanat). Elle bénéficie de la proximité de l’Ile de France qui constitue un marché de premier ordre. Le secteur a connu, jusqu’à la crise de 2008, le dynamisme le plus important de l’économie régionale, en termes de création d’entreprises et d’emplois. Par ailleurs, le marché de la rénovation thermique représente un potentiel de marché majeur. La politique volontariste de la région Centre (incitations financières avec notamment les accords-cadres ADEME et BEI, formations) pourrait être rapidement recentrée sur des segments plus restreints en capitalisant sur les atouts spécifiques de la région, en termes de ressources et de compétences telles que :

• la géothermie basse température, domaine sur lequel la région dispose de ressources importantes et de compétences différenciantes par le biais notamment du BRGM ;

• la domotique, en s’appuyant notamment sur les innovations de groupe HF Company et de sa filiale Avidsen et de nombreuses entreprises dont certaines adhèrent au pôle de compétitivité S²E².

Enfin, la région Centre bénéficie d’un réel atout sur son territoire grâce à la présence d’une entreprise comme STMicroelectronics qui a joué depuis presque 20 ans un rôle majeur dans ce secteur le confortant ainsi comme domaine de spécialisation.

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Mesure 9 : TIC et services pour le tourisme patrimonial  Les TIC et services pour l’industrie touristique correspondent à l’ensemble des solutions de communication et services innovants développés pour valoriser le patrimoine culturel – notamment les châteaux et monuments – et touristique – hébergement, restauration, etc. – de la région Centre afin d’attirer et de fidéliser de nouveaux clients. Ce DPS s’appuie sur une chaîne de la valeur. Chaine de la valeur : TIC et tourisme

Conclusions de l’analyse La région Centre dispose d’une offre touristique dense, bénéficiant d’une demande dynamique et solide. L’analyse sur la seule chaîne de valeur TIC pour le Tourisme ne permet pas de considérer que ce DPS répond aux critères pour être retenu dans la cadre de la SRI-SI même si les gisements de création de richesse et d’emplois sont a priori importants dans l’économie touristique. La prise en considération de services pour le tourisme patrimonial permet en revanche de répondre au problème posé par la faible présence d’entreprises du secteur des TIC pour ce qui est de la masse critique d’opérateurs privés qui pourront être soutenus dans leurs efforts pour innover. Les services visés concernent principalement les activités de conservation et de restauration des monuments et du patrimoine. Contrairement à une idée reçue, ces activités sont, sous une apparence traditionnelle, tout à fait sensible à l’innovation. L’exemple de la région Toscane est à ce titre riche d’enseignement. La création d’une plateforme collaborative dédiée au développement de solutions et usages TIC pour l’industrie touristique, en partenariat avec un pôle ou cluster de référence tel que CapDigital (Île-de-France) constituerait toutefois un levier d’action intéressant à mettre en œuvre. Cette plateforme pourrait également avoir un second objectif de structuration d’une offre intégrée entre les différents acteurs touristiques de la région (patrimoine culturel, hébergement, restauration, agences de voyages, etc.). Un DPS comme celui relatif au services et TIC pour le tourisme patrimonial est une illustration particulièrement intéressante de l’apport de la notion de « découverte entrepreneuriale ». En effet, comme cela a été révélé lors de la phase de caractérisation des DPS, des doutes ont pu apparaître sur la pertinence de ce domaine :

Les entreprises de TIC dans lesquelles il faudra investir sont essentiellement localisées hors de la région Centre,

Les acteurs du tourisme patrimonial sont faiblement organisés, La recherche et les processus d’innovation dans les services sont peu structurés, L’examen de la chaîne de valeur ne laissait pas entrevoir un nombre important

d’entreprises dans lesquelles investir, … Si l’on se limite à l’analyse faite de la chaîne de valeur TIC et tourisme, on ne peut que conclure à l’abandon du domaine. Mais si on le considère sous l’angle de la découverte entrepreneuriale, les conclusions peuvent changer :

Si l’activité du tourisme est traditionnellement dispersée, les acteurs du patrimoine se structurent avec un cluster regroupant aujourd’hui plus de 60 sites majeurs sur la région Centre et les Pays de la Loire

S’il n’y a pas de comparaison possible entre le vivier d’entreprises du numérique présentes en Ile de France et celui de la région Centre, l’innovation par les services ne se limite pas aux TIC.

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La Région Centre détient une place incontestable et une renommée internationale en matière de monuments ; ce qui est moins connu c’est qu’elle abrite aussi la plus forte concentration d’entreprises opérant dans le secteur de la restauration comme le groupe Villemain, qui compte aujourd’hui plus de 600 salariés. Par ailleurs, la région est une des toutes premières pour le nombre de sociétés membres du groupement français des entreprises de restauration des Monuments Historiques (GMH).

Cet exemple illustre bien la différence entre un travail de consultant même approfondi et la découverte entrepreneuriale qui ne se limite pas à de la compilation de données existantes.

Logiques d’intervention au profit des domaines de spécialisation  Des travaux ont été réalisés en 2012 par l’unité thématique « « Evaluation » de la DG Regio afin de rendre plus opérationnelles les méthodes d’évaluation permettant d’apprécier les effets des investissements du FEDER dans l’innovation. L’évaluation est trop souvent perçue comme une simple lourdeur administrative supplémentaire et demeure insuffisante. Parmi les éléments issus de ces travaux, une nomenclature très intéressante répertoriant 5 grands types de soutien à l’innovation a été élaborée. Nous disposons ainsi d’une base méthodologique solide nous permettant à la fois de proposer les actions concrètes qui pourront être mises en œuvre au profit des domaines de spécialisation retenus et d’évaluer l’impact de ces mesures grâce à des indicateurs pertinents :

1. Mettre en place des réseaux et plates-formes de collaboration sciences - industrie au sein du DPS Modalités et cible du financement : alloué à de consortia ou à des projets conjoints impliquant des entreprises et éventuellement des institutions de recherche ou d’enseignement supérieur.

2. Mettre en place des programmes stratégiques de recherche ou infrastructures de recherche Modalités et cible du financement : alloué à des établissements de recherche pour la conduite de recherche fondamentale ou appliquée dans la mesure où elle est pertinente face aux priorités stratégiques régionales

3. Proposer des services destinés aux entreprises innovantes du DPS Modalités et cible du financement : pour des incubateurs, centres d’innovation pour les entreprises, de réseaux de soutien aux entreprises, groupement d’intérêt technologique mutualisant l’offre des CRT, etc…

4. Assurer le financement des entreprises innovantes Modalités et cible du financement : financement aux entreprises sous forme de subvention, prêts subventionnés, mécanismes de garanties. Interventions en fonds propres via des fonds de capital risque et d’investisseurs indépendants pour des jeunes entreprises innovantes.

5. Développer la mise en réseau (politique de grappes d'activité / clusters) Modalités et cible du financement : mis a disposition des gestionnaires de clusters et/ou de groupes d’entreprises selon les modalités définies par l’encadrement des aides aux pôles d’innovation.

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Ces modalités d’interventions auront à être adaptées au regard de la démarche engagée de « modernisation des aides d’Etat » qui aboutira à l’entrée en vigueur du nouveau règlement général d’exemption des aides par catégorie prévue pour le 31 juin 2014. A ces 5 grands types de soutien, il est fortement recommandé d’en ajouter un 6ème :

6. Favoriser la mise sur le marché de produits innovants au sein du DPS Les constats dressés suite aux évaluations qui ont pu être menées sur de nombreux dispositifs de soutien à la Recherche & Innovation sont convergents : entre la Recherche, l’innovation et la mise sur le marché il n’y a pas de linéarité du processus. Or, c’est quand un projet aboutit ou contribue à la création d’un produit ou d’un service disponible que l’emploi et le territoire en tirent un bénéfice. Il est donc indispensable que nous prenions en compte cette préoccupation dans notre stratégie. Elle est aussi essentielle que la prise en compte de la dimension « capital humain » comme nous l’avions fait lors de la première SRI. Plus particulièrement, nous aurons à expérimenter le soutien que peut apporter la commande publique aux jeunes produits et services innovants, soutien qui est encore aujourd’hui extrêmement faible. Il y a là un champ d’expérimentation très important mais aussi des changements culturels à opérer. On peut se réjouir de la récente publication d’un guide pratique de l’achat public innovant par le Ministère du Redressement Productif et il conviendra d’encourager une telle démarche pour renforcer l’impact qu’auront les SRI SI sachant qu’à elle seule la commande publique représentait en France, en 2011 la somme de 87,8 milliards d’euros. Ces six typologies de soutiens génériques seront donc actionnées, de manière spécifique à chaque domaine potentiel de spécialisation pour s’adapter, autant que faire se peut aux enjeux régionaux.

Mise en œuvre des priorités de la SRI‐SI  Il est important de remarquer que l’animation en continu du Processus de Découverte Entrepreneuriale est essentielle à la démarche compte tenu que les différents DPS n’ont pas le même domaine de maturité. Certains ont un contenu évident en matière d’innovation : c’est par exemple le cas de la métrologie environnementale ou de la conception de système pour le stockage de l’énergie qui bénéficient déjà d’une certaine longévité et de technologies clef suffisamment bien identifiées. D’autres, et notamment ceux qui touchent à l’innovation par les services demanderont un plus grand investissement initial et plus de rigueur dans les démarches méthodologiques voire même relever d’un pari ambitieux. L’enjeu de la SRI-SI telle qu’elle a été définie porte bien au-delà des seuls fonds structurels mobilisés pour la période de programmation 2014-2020. Les domaines de spécialisation et les mesures horizontales feront l’objet d’un soutien dans le cadre de programmes communautaires (d’Horizon 2020 à INTERREG en passant par les fonds de la politique de Cohésion), nationaux, régionaux et même de la part de fonds privés. La SRI-SI est en cohérence avec les thématiques retenues dans les programmes opérationnels mais aussi avec d’autres schémas stratégiques régionaux comme le SRADDT, le schéma régional du tourisme durable (SRT), le schéma régional de développement économique et social (SRDES) qui est en cours de refonte ainsi que le Programme régional d’internationalisation des entreprises et le Schéma Régional de l’Enseignement Supérieur et de la Vie Etudiante (SRESVE) actuellement en préparation. Il est clair que la précision des orientations pâtit forcément du fait que la future réglementation encadrant les aides d’Etat pour la RDI n’est toujours pas finalisée dans le

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cadre du programme de modernisation des aides d’Etat entrepris par la Commission européenne. En effet, en fonction des arbitrages finaux, les taux d’intensité des aides publiques autorisés ou même la nature des bénéficiaires pourra influencer les possibilités d’intervention. Il en est de même pour ce qui est des contours des objectifs thématiques et des priorités d’investissement qui leur sont associées qui sont toujours en discussion entre les différentes institutions communautaires et les Etats membres. Les thèmes et mesures actuellement en cours de d’élaboration avec les parties prenantes au niveau régional reflètent le caractère encore incertain de ce processus. Lorsque ces éléments seront stabilisés, il sera alors possible de définir un nombre limité d’indicateurs de contexte, de réalisation et de résultat. Enfin, suite au processus d’évolution de la SRI décidé par le Comité Stratégique régional de l’innovation du 19 mars 2012, la SRI-SI de la région Centre sera finalisée au mois de décembre 2013 conformément aux éléments mentionnés ci-dessus.

 

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Une gouvernance forte pour assurer le suivi et l’adaptation de la SRI‐SI  Ainsi que cela a été indiqué précédemment, la liste des priorités devra probablement être adaptée au cours de la période de programmation 2014-2020. Cela implique donc d’avoir une gouvernance bien structurée permettant :

D’assurer le suivi et l’évaluation en continu de la SRI SI D’adapter son contenu aux évolutions économiques et institutionnelles pouvant

survenir. Le système mis en place en 2007 à l’occasion de l’élaboration de la première SRI a pu montrer toute son efficacité et n’aura à connaître que de légers ajustements. Il correspond au schéma ci-dessous :

Il permettra en outre d’assurer une articulation optimale avec les différents programmes opérationnels. Le Comité stratégique régional de l’Innovation aura pour vocation de valider les modifications intervenant dans la liste des domaines potentiels de spécialisation.

 

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Conclusions  La logique suivie par la région Centre s’inscrit dans un double constat : • Plus qu’une crise économique cyclique, notre économie vit une mutation, celle qui va la conduire à s’intégrer dans l’économie de la connaissance et dans une économie d’optimisation des ressources et notamment des matières premières., • La nécessité d’agir efficacement et de capitaliser sur l’existant autant que nécessaire. Cette perception précoce nous a permis de nous placer au premier rang des régions d’Europe et d’anticiper, dès 2010, sur les orientations aujourd’hui expressément intégrées dans les textes qui régiront la période 2014-2020. Si l’on regarde quels furent les enseignements que les acteurs de la région Centre ont pu retirer des trois années à faire évoluer notre Stratégie de l’Innovation, il en ressort un bilan particulièrement intéressant. La prise en compte de la notion de spécialisation intelligente a été intégrée relativement facilement par les acteurs clé de l’innovation. Ils ont compris qu’au-delà de la spécialisation qui est forcément relative et qui doit être adaptée à la réalité du territoire, c’est l’intelligence qui est la clé de voute du concept popularisé par la Professeur Foray et repris par la Commission européenne. Dans ces conditions, il convenait donc de le prendre en compte dans le cadre d’une stratégie de conduite du changement et non pas comme une simple obligation administrative ou technocratique supplémentaire. La spécialisation intelligente constituait, pour les acteurs régionaux, une opportunité bien plus qu’une contrainte. De même, la nécessité d’ouvrir le territoire et les politiques vers plus de coopérations était vitale pour une région comme la nôtre qui pâtit d’un manque de notoriété spontanée. La mise en œuvre des dispositifs de soutien doit autant que possible intégrer une dimension de partenariat avec des territoires ou des centres de compétences hors de nos frontières administratives. Le mode de gouvernance que nous avions défini et qui implique les responsables politiques et administratif au plus haut niveau doit être maintenu. Son effet d’entraînement est tel qu’il est indispensable pour nous distinguer. Il s’est avéré essentiel que nous conservions le pilotage du dispositif et qu’en aucun cas il ne pouvait être plus ou moins délégué à des prestataires extérieurs. Autre enseignement important, la prise en compte permanente du « processus de découverte entrepreneuriale » : si l’arbitrage revient aux autorités régionales s’agissant de politique publique, la prise en compte des pistes proposées par les responsables d’entreprises constitue une avancée réelle pour espérer un impact économique et social le plus important possible pour le territoire. C’est cet impact, ou pour le moins cette forte probabilité d’impact, qui devra être un élément central dans la prise de décision pour sélectionner tel ou tel projet. C’est aujourd’hui clairement la première préoccupation des décideurs publics régionaux/ Si l’on regarde vers l’avenir, les perspectives qui s’ouvrent à la région Centre sont particulièrement prometteuses. Pour que la région Centre bénéficie du plus grand rayonnement possible, nous devrons participer de manière plus active aux programmes et initiatives de coopération interrégionale nous permettant d’être partenaire et si possible pilote.

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Nous devrons être vigilants à ce que la simplification administrative annoncée soit réelle et que des lourdeurs de gestion ne viennent pas couper les dynamiques qui naitront du travail fait par les pilotes qui auront en charge de donner de l’élan aux domaines de spécialisation détectés. Comme cela avait été souligné lors de la « peer review » à laquelle nous avons soumis notre travail, une attention particulière devra être apportée à la légitimité de ces pilotes qui seront accompagnés par l’ARITT. C’est sur la base de ce suivi permanent que nous pourrons aussi adapter la liste des DPS afin de saisir au mieux les opportunités pour l’économie régionale. L’équilibre trouvé entre les mesures horizontales et verticales nous laisse suffisamment de souplesse pour affronter les mutations économiques à venir et que personne ne connait avec certitude ; il faudra donc aussi veiller à ce que des réglementations comme celle relative au droit de la concurrence. Si ces règles sont bien évidement utiles, elles ne doivent pas pénaliser l’investissement privé que l’on cherche avant tout à stimuler. La dépense intérieure de R&D privée est prépondérante en région Centre (75 % de la DIRD totale) ce qui nous donne un avantage certain et qui devra être l’objet de toute notre attention. Grace aux liens qui ont pu être noués au cours du processus d’élaboration de la SRI SI, nous disposons de toutes les informations pour tirer parti de l’ensemble des ressources et financements visant à soutenir la recherche et l’innovation. Nous devons capitaliser sur cela et ne pas hésiter à en tirer avantage. Si la vision selon laquelle il existe un processus linéaire depuis la recherche fondamentale jusqu’à la mise sur le marché est aujourd’hui remise en cause en grande partie, nous devons nous soucier du potentiel de recherche régional et l’aider à mieux bénéficier des opportunités qui se présenteront notamment dans le cadre d’Horizon 2020. La stratégie de recherche et d’innovation de la région Centre pour une spécialisation intelligente est bien évidemment une étape vers une recherche d’efficacité accrue de l’action publique. Elle ne constitue pas une fin mais une contribution majeure dans l’objectif plus large visant à augmenter la compétitivité de l’économie régionale. Le diagnostic de l’innovation complètement réactualisé en 2013 nous démontre que la région Centre se classe dans la catégorie des régions dites « de diversification intelligente et créative » où les applications industrielles sont à encourager en particulier. Sachons en tirer parti pour stimuler un développement économique durable et davantage créateur d’emplois pour ses habitants.

 

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Annexes 

Synthèse de l’analyse des Domaines potentiels de spécialisation  Table  des matières  de  l’étude  « Evaluation  des  pistes  de  domaines  de  spécialisation  pour  la  région Centre » réalisée par CMI International   Contexte et objectifs de l’étude Méthodologie employée Chaine A : Métrologie environnementale (instruments et services) Chaine B : Technologies de l’efficacité énergétique dans le bâtiment Chaine C : Ingénierie environnementale Chaine D : Services à la cosmétique Chaine E : Services à la pharmacie Chaine F : Matériaux bio-sourcés pour la construction Chaine G : Chimie du végétal Chaine H : Conception de systèmes de stockage chimique et électrochimique Chaine I : TIC et tourisme Conclusion sur le portefeuille de Chaines et les DPS de la région Annexes Table des matières de  l’étude réalisée par  l’ARITT Centre (en complément de  l’étude  initiale, suite à  la demande des membres du comité opérationnel de la SRI‐SI)  Des DPS aux chaines de valeur Chaîne de la valeur 1 : Dispositifs pour le marché médical Equipements pour le transport et les infrastructures aéroportuaires Chaîne de la valeur 2 : Equipements pour le transport automobile Chaîne de la valeur 3 : Equipements pour le transport ferroviaire Chaîne de la valeur 4 : Equipements pour le transport aéronautique Chaîne de la valeur 5 : Equipements les infrastructures aéroportuaires Ces études sont disponibles sur demande.

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Tableau de suivi des mesures de la SRI‐SI 

Mesures Objectifs Indicateurs de réalisation Indicateurs de résultat Indicateurs de résultat long terme

N° Intitulé N° Intitulé

1 Développement de l’innovation dans l’entreprise notamment au travers de l’entrepreneuriat, de la mise en réseau des acteurs, de l’accompagnement des entreprises régionales, et du financement

1.1 Promouvoir activement l'entreprenariat innovant

Nombre d’entreprises et de porteurs de projets sensibilisés

Nombre de créations d’entreprises innovantes

Nombre de JEI Nombre d'entreprises ayant

déposé un dossier de soutien à l'innovation auprès des principaux financeur (BPI, Région)

Macro : Taux de survie à 3 ans des

entreprises innovantes crées

1.2 Accompagner les entreprises dans leur parcours d’innovation, lors des différentes phases de leur développement pour leur permettre de générer de la croissance et améliorer leur pratique de gestion de l’innovation notamment grâce aux TIC

Nombre d’entreprises ayant bénéficiés d’un parcours d’innovation individualisé (diagnostic DICC)

Nombre de mise en relation suggérées (dans les DICC)

Nombre d’entreprises ayant bénéficiés de conseils individualisés

Satisfaction des bénéficiaires concernant l'accompagnement

Macro : Part des entreprises dans la

dépense intérieure de R&D Part des chercheurs travaillant dans le secteur privé

Micro : Estimation de la part du CA

directement liée au projet d'innovation soutenu ou accompagné

Evolution de l’intensité de R&D de l'entreprise (part des dépenses de R&D dans le CA total) par rapport à la situation de référence

Nombre, types et statut des emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite au projet soutenues)

1.3 Assurer la coordination des acteurs du soutien à l’innovation dans une logique de réseau référent pour garantir l’efficacité, l’efficience, la lisibilité et la visibilité des dispositifs de soutien à l’innovation

Nombres de référents labellisés RCI

Nombre d’entreprises suivies par le RCI

Nombre de PTR prescrites à partir des diagnostics

Nombre de dossiers d'innovation AIR prescrits à partir des diagnostics

Nombre d'entreprises innovantes récemment détectées

Taux de suivi des entreprises innovantes

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Mesures Objectifs Indicateurs de réalisation Indicateurs de résultat Indicateurs de résultat long terme

N° Intitulé N° Intitulé

1.4 Proposer une ingénierie financière pertinente pour encourager les entreprises à innover durablement ou à muter vers des activités à plus forte ajoutée et ainsi améliorer la compétitivité régionale

Nombre de demande de financement pour des aides à l'innovation (par type d'aide et par aides)

Nombre d’entreprises financées par des aides à l'innovation

Montant (cumulé) des aides accordés aux entreprises

Appréciation des entreprises et porteurs de projets sur la pertinence des outils de financement au regard de leurs besoins

Macro : Part des entreprises dans la

dépense intérieure de R&D Part des chercheurs travaillant dans le secteur privé

Micro : Estimation de la part du CA

directement liée au projet d'innovation soutenu ou accompagné

Evolution de l’intensité de R&D de l'entreprise (part des dépenses de R&D dans le CA total) par rapport à la situation de référence

Nombre, types et statut des emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite au projet soutenues)

1.5 Favoriser la création de nouveaux services au sein des entreprises (notamment de sous-traitance industrielle) pour permettre de faire évoluer leur offre et générer de la croissance

Nombre d’entreprises ayant bénéficiés de conseils individualisés

Nombre d’entreprises ayant bénéficiés de formation

Nombre d'entreprises ayant déposé un dossier de soutien à l'innovation par les services auprès des principaux financeurs (BPI, Région)

Macro : Part des entreprises dans la

dépense intérieure de R&D Part des chercheurs travaillant dans le secteur privé

Micro : Estimation de la part du CA

directement liée au projet d'innovation soutenu ou accompagné

Evolution de l’intensité de R&D de l'entreprise (part des dépenses de R&D dans le CA total) par rapport à la situation de référence

Nombre, types et statut des emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite au projet soutenues)

Part du service dans la marge opérationnelle des entreprises suivies

1,6 Favoriser l’accès des entreprises innovantes à la commande publique

Nombre d'appels d'offres pour les entreprises innovantes

Augmentation des montants réservés aux solutions innovantes (dans les appels d'offres)

Nombre, types et statut des emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite aux projets soutenus)

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Mesures Objectifs Indicateurs de réalisation Indicateurs de résultat Indicateurs de résultat long terme

N° Intitulé N° Intitulé

2 Renforcement du capital humain

2.1 Favoriser la capacité interne d’innovation des PME pour développer des démarches d'innovation et s’adapter à l’évolution des marchés dans les DPS notamment

Nombre d’entreprises ayant bénéficiés d’un diagnostic DICC ou RH

Nombre de stagiaires salariés de la formation continue

Nombre de réunions de sensibilisation à la GPEC réalisées

Nombre de dépôts dossiers VAE

Nombre de conventions ARDAN signées

Nombre de conventions CIFRE signées

Nombre de diplôme délivrés en formation continue par type de formation

Nombre de certification complète à la VAE

Macro : Participation à l'éducation et à la

formation des adultes âgés de 25 à 64 ans

2.2 Renforcer les compétences de la population régionale et attirer de nouveaux talents pour développer des démarches d’innovation et s’adapter à l’évolution des marchés dans les DPS notamment

Répartition des effectifs inscrits en formation initiale professionnelle, voie scolaire, par diplôme

Taux de réussite de la formation professionnelle initiale, par diplôme

Taux de tension de l'emploi par domaine d'activité

Macro : Evolution du niveau de scolarité

supérieur pour la tranche d'âge 25-64 ans

3 Renforcement du potentiel de recherche publique et privé

3.1 Favoriser les liens entre sciences et industries pour diffuser la connaissance auprès des entreprises

Nombre de convention CIFRE signées avec des entreprises régionales

Nombres de chercheurs étrangers accueillis en région Centre

Nombre de bourses Pierre et Marie Curie octroyées

Nombres de doctorat industriels décernés concernés

Nombre de chercheurs publics en mobilité dans les entreprises de la région Centre

Nombre de contrat de collaborations signés suite à l'accueil de chercheurs étrangers au Studium

Micro : Nombre de brevets valorisés

auprès des entreprises par les centres de compétences du territoire

Nombre de contrats de partenariats signés

3.2 Favoriser le transfert et la valorisation des technologies vers les entreprises pour générer des applications industrielles

Nombre d'accompagnements au montage de projets collaboratifs effectués par les pôles de compétitivité et cellules de valorisation

Nombre de demande de financements au titre de la recherche collaborative

Nombre de plateaux techniques créés et de plates-formes mixtes public / privé créées

Nombre de projet de recherche collaborative

Nombre de contrat de collaboration signés par les entreprises de la région Centre et les organismes de recherche du territoire

Nombre de dossiers de financements accordés au titre de la recherche collaborative

Nombre de contrats signés entre les plateaux techniques, les plates-formes mixtes et les entreprises (dont PME)

Taux d'utilisation moyen des plateaux techniques et plate-forme mixte par les entreprises (dont PME)

Micro : Nombre de brevets déposés au

titre de la recherche collaborative

Nombre de brevets valorisés par les centres de recherche publique du territoire

Montant de la valorisation des brevets par les centres de recherche publique du territoire

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Mesures Objectifs Indicateurs de réalisation Indicateurs de résultat Indicateurs de résultat long terme

N° Intitulé N° Intitulé

3.3 Accompagner la recherche publique régionale dans sa participation à Horizon 2020

Nombre de laboratoires accompagnés pour présenter un projet H2020

Nombre de mise en relations effectuées entre laboratoires et entreprises (dont PME)

Nombre de candidatures proposées à un appel à projet H2020 (leader de consortium, participants de consortium)

Nombre de projets H2020 financés et montants des financements

Micro : Participation de laboratoires à

des réseaux d'excellence étrangers

Taux de financement privé dans les projets H2020

4 Coopération et internationalisation

4.1 Favoriser les partenariats avec les ressources d’excellence d’autres régions européennes pour renforcer les écosystèmes au sein des domaines potentiels de spécialisation

Nombres d'actions de mises en relations réalisées

Nombre de réunions d'échanges et de benchmarking réalisées

Nombre de contrat de partenariats signés (EEN, INTERREG, H2020, …)

Micro : Taux de financement privé dans

les projets partenariats avec des ressources d'excellence hors région

4.2 Accompagner l’internationalisation des entreprises pour maximiser le retour sur investissement de leurs efforts en innovation, dans le cadre du PRIE (Plan Régional pour l'Internationalisation des Entreprises).

Nombre d'entreprises bénéficiaires d'action d'accompagnement à titre collectif à l’international

Nombre d'entreprises bénéficiaires d'action d'accompagnement à titre individuel à l’international

Nombre de demande de financement des entreprises pour des aides à l’internationalisation

Nombre d'entreprises ayant engagé une démarche d'internationalisation

Niveau d'appréciation global des entreprises bénéficiaires de l'accompagnement à l'international

Nombre de d'entreprises bénéficiaires des aides publiques nationales et régionales à l'internationalisation/ dispositifs de soutien et montant des aides

Macro : Nombre d‘entreprises

exportatrices en région Centre Micro : Estimation de la part du CA

directement liée aux projets d'innovation collaborative avec des partenaires hors régions

Nombre de brevets déposés directement liée aux projets d'innovation collaborative avec des partenaires hors régions

4.3 Favoriser la coopération territoriale pour l’innovation pour réaliser des partenariats générateurs de croissance économique via l’innovation pour la région Centre

Nombre de prises de contacts effectués pour la réalisation de partenariats de RDI

Nombre de coopération décentralisée de la région Centre dédié à la RDI

Nombre de dossiers Interreg IVC présentés

Micro : Nombre de politiques communes

en faveur de l’innovation adoptées

Nombres d’actions conjointes en faveur de l’innovation réalisée

5 Ingénierie et métrologie environnementales pour les activités fortement consommatrices de ressources naturelles

5.1 Mettre en place des réseaux et plates-formes de collaboration sciences - industrie au sein du DPS

Accroissement des investissements R&D suscités par les projets financés

Nombre de brevets déposés au titre de la recherche collaborative et de co-publications dans les DPS

Macro : Nombre d'emplois (entreprise?)

dans les secteurs relevant des DPS

5.2 Mettre en place des programmes stratégiques de recherche ou infrastructures de recherche

Nombre de projets de recherche soutenus

Nombre de demandes de brevets/brevets accordées

Micro : Revenus des centres de

recherche dans les DPS (valorisation brevet, contrat de collaboration)

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Mesures Objectifs Indicateurs de réalisation Indicateurs de résultat Indicateurs de résultat long terme

N° Intitulé N° Intitulé

5.3 Proposer des services destinés aux entreprises innovantes du DPS

Nombre d'entreprises dans les DPS ayant bénéficié des services d'aide à l'innovation

Taux de satisfaction des bénéficiaires

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite aux projets soutenus)

5.4 Assurer le financement des entreprises innovantes

Volume de financement alloué aux DPS (montant des aides?)

Montant des investissements privés dans les DPS

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation dans les entreprises innovantes (suite aux projets soutenus)

5.5 Développer la mise en réseau (politique de grappes d'activité / clusters)

Nombre de projets collaboratifs Augmentation de l'investissement dans les projets collaboratifs (Taux de financement privé?)

Micro : Emplois induits par des projets

mis sur le marché

5.6 Favoriser la mise sur le marché de produits innovants au sein du DPS

Nombre d'appels d'offres pour les entreprises innovantes

Augmentation des montants réservés aux solutions innovantes (dans les appels d'offres)

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite aux projets soutenus)

6 Biotechnologies et services appliqués à la santé et à la cosmétique

6.1 Mettre en place des réseaux et plates-formes de collaboration sciences - industrie au sein du DPS

Accroissement des investissements R&D suscités par les projets financés

Nombre de brevets déposés au titre de la recherche collaborative et de co-publications dans les DPS

Macro : Nombre d'emplois (entreprise?)

dans les secteurs relevant des DPS

6.2 Mettre en place des programmes stratégiques de recherche ou infrastructures de recherche

Nombre de projets de recherche soutenus

Nombre de demandes de brevets/brevets accordées

Micro : Revenus des centres de

recherche dans les DPS (valorisation brevet, contrat de collaboration)

6.3 Proposer des services destinés aux entreprises innovantes du DPS

Nombre d'entreprises dans les DPS ayant bénéficié des services d'aide à l'innovation

Taux de satisfaction des bénéficiaires

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite aux projets soutenus)

6.4 Assurer le financement des entreprises innovantes

Volume de financement alloué aux DPS (montant des aides?)

Montant des investissements privés dans les DPS

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation dans les entreprises innovantes (suite aux projets soutenus)

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Mesures Objectifs Indicateurs de réalisation Indicateurs de résultat Indicateurs de résultat long terme

N° Intitulé N° Intitulé

6.5 Développer la mise en réseau (politique de grappes d'activité / clusters)

Nombre de projets collaboratifs Augmentation de l'investissement dans les projets collaboratifs (Taux de financement privé?)

Micro : Emplois induits par des projets

mis sur le marché

6.6 Favoriser la mise sur le marché de produits innovants au sein du DPS

Nombre d'appels d'offres pour les entreprises innovantes

Augmentation des montants réservés aux solutions innovantes (dans les appels d'offres)

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite aux projets soutenus)

7 Conception de systèmes pour le stockage de l’énergie

7.1 Mettre en place des réseaux et plates-formes de collaboration sciences - industrie au sein du DPS

Accroissement des investissements R&D suscités par les projets financés

Nombre de brevets déposés au titre de la recherche collaborative et de co-publications dans les DPS

Macro : Nombre d'emplois (entreprise?)

dans les secteurs relevant des DPS

7.2 Mettre en place des programmes stratégiques de recherche ou infrastructures de recherche

Nombre de projets de recherche soutenus

Nombre de demandes de brevets/brevets accordées

Micro : Revenus des centres de

recherche dans les DPS (valorisation brevet, contrat de collaboration)

7.3 Proposer des services destinés aux entreprises innovantes du DPS

Nombre d'entreprises dans les DPS ayant bénéficié des services d'aide à l'innovation

Taux de satisfaction des bénéficiaires

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite aux projets soutenus)

7.4 Assurer le financement des entreprises innovantes

Volume de financement alloué aux DPS (montant des aides?)

Montant des investissements privés dans les DPS

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation dans les entreprises innovantes (suite aux projets soutenus)

7.5 Développer la mise en réseau (politique de grappes d'activité / clusters)

Nombre de projets collaboratifs Augmentation de l'investissement dans les projets collaboratifs (Taux de financement privé?)

Micro : Emplois induits par des projets

mis sur le marché

7.6 Favoriser la mise sur le marché de produits innovants au sein du DPS

Nombre d'appels d'offres pour les entreprises innovantes

Augmentation des montants réservés aux solutions innovantes (dans les appels d'offres)

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite aux projets soutenus)

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Mesures Objectifs Indicateurs de réalisation Indicateurs de résultat Indicateurs de résultat long terme

N° Intitulé N° Intitulé

8 Technologies de l’efficacité énergétique pour la construction, l’usage et la rénovation des bâtiments

8.1 Mettre en place des réseaux et plates-formes de collaboration sciences - industrie au sein du DPS

Accroissement des investissements R&D suscités par les projets financés

Nombre de brevets déposés au titre de la recherche collaborative et de co-publications dans les DPS

Macro : Nombre d'emplois (entreprise?)

dans les secteurs relevant des DPS

8.2 Mettre en place des programmes stratégiques de recherche ou infrastructures de recherche

Nombre de projets de recherche soutenus

Nombre de demandes de brevets/brevets accordées

Micro : Revenus des centres de

recherche dans les DPS (valorisation brevet, contrat de collaboration)

8.3 Proposer des services destinés aux entreprises innovantes du DPS

Nombre d'entreprises dans les DPS ayant bénéficié des services d'aide à l'innovation

Taux de satisfaction des bénéficiaires

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite aux projets soutenus)

8.4 Assurer le financement des entreprises innovantes

Volume de financement alloué aux DPS (montant des aides?)

Montant des investissements privés dans les DPS

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation dans les entreprises innovantes (suite aux projets soutenus)

8.5 Développer la mise en réseau (politique de grappes d'activité / clusters)

Nombre de projets collaboratifs Augmentation de l'investissement dans les projets collaboratifs (Taux de financement privé?)

Micro : Emplois induits par des projets

mis sur le marché

8.6 Favoriser la mise sur le marché de produits innovants au sein du DPS

Nombre d'appels d'offres pour les entreprises innovantes

Augmentation des montants réservés aux solutions innovantes (dans les appels d'offres)

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite aux projets soutenus)

9 TIC et services pour le tourisme patrimonial

9.1 Mettre en place des réseaux et plates-formes de collaboration sciences - industrie au sein du DPS

Accroissement des investissements R&D suscités par les projets financés

Nombre de brevets déposés au titre de la recherche collaborative et de co-publications dans les DPS

Macro : Nombre d'emplois (entreprise?)

dans les secteurs relevant des DPS

9.2 Mettre en place des programmes stratégiques de recherche ou infrastructures de recherche

Nombre de projets de recherche soutenus

Nombre de demandes de brevets/brevets accordées

Micro : Revenus des centres de

recherche dans les DPS (valorisation brevet, contrat de collaboration)

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Mesures Objectifs Indicateurs de réalisation Indicateurs de résultat Indicateurs de résultat long terme

N° Intitulé N° Intitulé

9.3 Proposer des services destinés aux entreprises innovantes du DPS

Nombre d'entreprises dans les DPS ayant bénéficié des services d'aide à l'innovation

Taux de satisfaction des bénéficiaires

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite aux projets soutenus)

9.4 Assurer le financement des entreprises innovantes

Volume de financement alloué aux DPS (montant des aides?)

Montant des investissements privés dans les DPS

Micro : Nombre, types et statut des

emplois créés pour gérer des activités d'innovation dans les entreprises innovantes (suite aux projets soutenus)

9.5 Développer la mise en réseau (politique de grappes d'activité / clusters)

Nombre de projets collaboratifs Augmentation de l'investissement dans les projets collaboratifs (Taux de financement privé?)

Micro : Emplois induits par des projets

mis sur le marché

9.6 Favoriser la mise sur le marché de produits innovants au sein du DPS

Nombre d'appels d'offres pour les entreprises innovantes

Augmentation des montants réservés aux solutions innovantes (dans les appels d'offres)

Micro : Nombre, types et statut des emplois créés pour gérer des activités d'innovation (suite aux projets soutenus)

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Diagnostic innovation pour la région Centre   

Diagnostic  innovation  pour  la région Centre  

   Vers  une  stratégie  de  recherche  et  d’innovation  pour  une 

spécialisation  intelligente en région Centre : Projet SRI‐ SI 2014‐2020 

  

   

  ARITT Centre 24/09/2013  

   

  Les éléments présentés ci‐après sont issus de la démarche partenariale engagée depuis fin 2007  entre  les  services de  l’Etat, de  la Région Centre,  en  partenariat  avec   Bpifrance,  la Chambre  de  Commerce  et  d’industrie  Régionale  et  l’agence  régionale  de  l’innovation (ARITT Centre). Ils s’appuient également sur les analyses territoriales réalisées dans le cadre du Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire adopté en décembre 2011 par la Région Centre. 

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Vers une stratégie de recherche et d’innovation pour une spécialisation intelligente en région Centre : Projet SRI- SI 2014-2020

Positionnement de la région Centre dans le champ de l’innovation Quelques chiffres clés Le tableau ci-dessous présente les principaux indicateurs utilisés pour mesurer le potentiel régional et les résultats de la région Centre en matière d’innovation : Recherche

Indicateurs Valeur Evolution Rang France Année Source

Nombre de chercheurs (ETP) • Public • Entreprise

5 388 1 389 3 422

11 13 8

234 366 68 696

133 701

2009

Eurostat

Part des chercheurs travaillant dans le secteur privé

% dans la population active (ETP) 0,47 10 0.83 2009 Eurostat Dépenses intérieures en R&D (M€)

• Dont recherche publique • Dont recherche privée

1040,304 106,992 768,443

9 8 7

42834,917 6985,851

26425,933

2009

Eurostat

Dépenses intérieures en R&D (€ / habitant)

• Dont recherche publique • Dont recherche privée

409,8 42,1

302,7

10 8 7

665,7 108,6 410,7

2009

Eurostat

Part des entreprises dans la dépense intérieure de R&D (%)

73.9 4 61.7 2009 Eurostat

Intensité de recherche (Dépense R&D /PIB°

1.65

11 2.27

2009 Eurostat

Nombre de docteurs 231

12062 2011 INSEE

Nombre de convention CIFRE(entreprise) 18 1 350 2012 MESR

Dynamique d’innovation

Indicateurs Valeur Evolution Rang France Année Source

Demandes de brevets déposées auprès de l'OEB

213 8

6851 2011 INSEE

CIR : déclarants 451 11 17 710 CIR : bénéficiaires

• Part du nombre de bénéficiaires ( %)

• Part dans le total du CIR (%)

302 2,3

1.0

12 11

12

12 852 100

100

2010 MESR-DGR

Nombre d’entreprise JEI 2373 2009 Aide régionale à l’innovation : montant des crédits accordés CAP Développement-Volet Innovation

1 112 566

- - 2010 CR (O2ET)

Création d’entreprises issues de projets accompagnés par des incubateurs publics

6 16 2009 SRTATER

Lauréat du concours national d’entreprise innovante

1 175 2013 MESR

Nombre d’entreprises innovantes détectées 865 - 2012 ARITT Nombre d’entreprises ayant bénéficiées d’un parcours d’innovation individualisés (DICC)

315

- - 2012 RCI

Nombre de membres RCI Dont accrédité

96 37

- - 2011 RCI

Nombre d’entreprises suivies par les membres du RCI

1916 - - 2011 RCI

Impact social et économique

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46

Indicateurs Valeur Evolution Rang France Année Source

Produit intérieur brut (PIB) aux prix courants du marché

63699

9 1 937 261 2010 Eurostat

Produit intérieur brut (PIB) aux prix courants du marché (€/habitant)

25000 10 29 900 2010 Eurostat

Valeur ajoutée brute aux prix de production (Millions €)

57 241,8 9 1 741 492 2010 Eurostat

Emplois(1000) 1017,3 9 26360,8 2012 Eurostat Taux d’emploi 15 ans ou plus (%) 50 50.8 2012 Eurostat Part de l’industrie dans l’emplois 17.3% 9 14.3 2007 Eurostat Personnes âgées de 25 à 64 ans, ayant un niveau d'études supérieur (%)

27,6

9 30.8 2012 Eurostat

Participation à l'éducation et à la formation des adultes âgés de 25 à 64 ans (%)

5.8

9 5.7 2012 Eurostat

Taux de création d'entreprises (%) 14.6 12 11% 2010 INSEE Nombre d’entreprises exportatrices en région Centre

9760 9760 DIRECCTE

 

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47

Un développement économique marqué par la proximité de Paris  Espace ouvert, sans barrière naturelle, le territoire régional est un lieu depuis l’origine favorable aux pénétrations et aux influences. La constitution au fil des siècles de l’Etat centralisateur a structuré son paysage au gré de la construction des grandes voies de communication. La construction des grandes routes royales, puis des réseaux de chemin de fer a fait percevoir la région comme un espace que l’on traverse pour aller ou revenir de Paris, schéma qui s’est poursuivi avec la construction des autoroutes et des lignes de TGV. Le territoire régional s’est ainsi segmenté en une série de couloirs, imposant une hiérarchie forte aux espaces infrarégionaux, la prime allant aux territoires les mieux reliés à Paris. Cette proximité de l’Ile-de-France a eu un poids considérable dans le développement économique de notre région. Depuis la dernière guerre mondiale, son industrialisation s’est faite par vagues successives de délocalisations d’entreprises de la région parisienne. L’Eure‐et‐Loir et le Loiret sont les grands bénéficiaires de cette évolution par un effet de proximité du fait d’un réseau de villes secondaires assez dense pour permettre la multiplication des lieux d’implantation. Les décentralisations des années 60 et l’externalisation des activités favorisent le développement de la sous-traitance qui est devenue, une des caractéristiques majeures de l’industrie régionale. Elle s’est poursuivie dans la période récente par le développement d’activités autour de la logistique et des centres d’appels. Des profils économiques très différents d’un département à l’autre   En région Centre, trois profils de départements coexistent :

• Le profil EQUILIBRE : le Cher, l’Eure-et-Loir, l’Indre et le Loir-et-Cher présentent des profils similaires. Dans ces quatre départements, les services aux entreprises semblent pâtir de la prépondérance de l’industrie, puisque leur poids dans l’emploi salarié départemental est inférieur de 3 points à la moyenne régionale (24,5 %). Le poids de l’industrie est, quant à lui, bien supérieur à la moyenne régionale (22,8 %), de 3,3 points en moyenne. Au final, les deux secteurs s’équilibrent.

• Le profil TERTIAIRE : l’économie de l’Indre-et-Loire apparait comme tournée vers les services, qu’ils soient destinés aux entreprises ou aux particuliers. En effet, dans l’Indre-et-Loire, le poids des services aux entreprises est supérieur à la moyenne régionale (+ 0,9 point) quand le poids de l’industrie est de 4,8 points inférieur à la moyenne régionale. Plus globalement, toutes les activités économiques de services (hébergement, restauration, commerce ou services aux particuliers) ont un poids supérieur à la moyenne régionale dans ce département.

• Le profil PRODUCTIF : l’économie du Loiret est caractéristique d’une économie productive, tournée à la fois vers l’industrie et les services aux entreprises. Dans le Loiret, le poids des services aux entreprises est supérieur à la moyenne régionale (+ 4,3 points) alors que celui de l’industrie reste un peu inférieur à la moyenne régionale (-1,6 point).

   

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POIDS DE L’INDUSTRIE ET DES SERVICES AUX ENTREPRISES DANS L’EFFECTIF SALARIE DEPARTEMENTAL EN 2010 

Source : Source : Centreco à partir de données Pôle Emploi

   

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Une tertiarisation croissante de l’économie  Un secteur tertiaire en forte progression  Au cours des dernières décennies, la région a connu une profonde mutation de son économie, la société tertiaire prenant le pas sur l’économie industrielle. Lors des grandes vagues de restructurations industrielles, les groupes et les grandes entreprises se sont recentrés sur leur cœur de métier, pour accroître leur productivité. Cette croissance de la productivité dans l'industrie s’est traduite par un transfert constant d'emplois de l'industrie vers les services. Diverses fonctions, assurées auparavant au sein même de l’industrie, ont alors été externalisées et déléguées à des prestataires de services aux entreprises.

VARIATION DE LA PART D’EMPLOI ENTRE 1999 ET 2007PAR ZONE D’EMPLOI DANS LA REGION CENTRE 

Dans la période récente, alors que l’industrie continuait de réduire ses effectifs, le développement de l’emploi tertiaire n’a cessé de s’amplifier, sous l’impulsion des services marchands, que ce soit dans les services aux particuliers, les services aux entreprises ou les activités immobilières. Ainsi, le secteur tertiaire a gagné près de 63700 emplois entre 1999 et 2011 pour représenter 677 125 emplois. Représentant 74,9 % des emplois en 2011, le secteur tertiaire constitue la première source d'emplois et de richesse de la région (72,4 % de la valeur ajoutée régionale).    

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PART DE L’EMPLOI DANS LE SECTEUR TERTAIRE EN 2011 EN REGION CENTRE 

Source : INSEE Centre

Malgré cela, l'emploi tertiaire régional accuse un différentiel important (1 point) avec le niveau national où il capte 75,8 % des emplois en 2011. Dans les activités tertiaires à caractère marchand, le secteur du commerce de détail, réparations est très présent avec 12.2 % des emplois. La région Centre présente sur son territoire l’ensemble des activités tertiaires de conseil et services aux entreprises : services financiers, activités juridiques, ingénierie et services à la production, etc. Elles représentent plus de 111 500 emplois répartis dans près de 7 000 établissements (Source : Centreco). Ces activités ont connu un développement très fort en région au cours des dernières années, avec un taux de croissance des emplois supérieur à la moyenne nationale.

REPARTITION DES ACTIVITES TERTIAIRES 

Source : Centreco

Comme en France métropolitaine, les services aux entreprises ont connu un fort dynamisme de l’emploi salarié au cours des 10 dernières années. Entre 2000 et 2010, la filière a ainsi créé 15 626 emplois dans la région, soit une progression annuelle moyenne des effectifs de 1,1 % environ (1,2 % en France). La structure économique régionale des services aux entreprises, selon les 3 grandes filières d’activité, ressemble à celle de la France. La filière « Services opérationnels » emploie 85 675 salariés en région Centre, soit près de 60 % de l’effectif des services aux entreprises. Avec 37 438 salariés, la filière « Conseil - Ingénierie » emploie, quant à elle,

0% 10% 20% 30% 40%

Commerce ; réparation d'automobiles et demotocycles

Transports et entreposage

Hébergement et restauration

Information et communication

Activités financières et d'assurance

Activités immobilières

Activités scientifiques et techniques ; servicesadministratifs et de soutien

Administration publique, enseignement, santéhumaine et action sociale

Autres activités de services

Part de l'emploi

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un quart des salariés des services aux entreprises quand le « Transport- Logistique » occupe les 18 % restant, soit 26 568 salariés. REPARTITION DE L’EFFECTIF SALARIE DES SERVICES AUX ENTREPRISES SELON LES FILIERES EN 

2010 EN % 

Source : Pôle Emploi via Centreco

Les statistiques, étudiées à une échelle plus fine que celle des 3 grandes filières d’activité, montrent que la région Centre possède une seule spécificité très marquée, la logistique. Cette activité emploie en effet 5,8 % de l’effectif régional des services aux entreprises quand, en France, elle ne concentre que 2,5 % des emplois. La région Centre se place ainsi à la 4ème position pour la logistique en termes d’effectifs, derrière l’Ile-de-France, Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais. En dehors de cette activité, la région Centre se distingue dans 3 autres segments pour lesquels, elle se situe entre le 7ème et le 8ème rang français, quand, pour l’ensemble des services aux entreprises, elle atteint le 9ème rang national.

REPARTITION DE L’EMPLOI SALARIE DES SERVICES AUX ENTREPRISES PAR ACTIVITE EN 2010 

Source : Pôle Emploi via Centreco

La région Centre se positionne au 7ème rang national pour l’activité «Ressources Humaines - Formation», en termes d’effectifs. L’activité des agences de travail temporaire, qui emploient près de 90 % des effectifs salariés de ce segment, explique cette position. Avec 5 749 salariés, la région Centre est aussi la 7ème région française pour les activités de « Secrétariat –Traduction ». La région Centre est enfin la 8ème région française pour les activités de « Marketing - Communication », avec 7 606 salariés. La spécialisation de la région dans les centres de contacts clients explique ce classement. Ils représentent, en effet, près de 3 500 salariés en région Centre, soit 45,3 % des effectifs du segment « Marketing – Communication ». La région Centre se positionne d’ailleurs comme la 4ème région française pour l’activité des centres d’appels. Outre la logistique et les centres de contacts clients, la région Centre accueille plusieurs groupes paritaires de protection sociale :AG2R LA MONDIALE, AGRICA, D&O, MALAKOFF

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MÉDÉRIC, RÉUNICA ET HUMANIS. Chacun de ces groupes possède plusieurs établissements en région Centre. Comme les centres d’appels, les groupes paritaires de protection sociale se sont développés au début des années quatre-vingt à la faveur des lois de décentralisation, de la proximité avec l’Ile-de-France et des coûts fonciers et salariaux inférieurs à ceux de la région parisienne.  

REPARTITION DES EFFECTIFS PAR TYPE D’ACTIVITE ET PAR DEPARTEMENT 

 Source : Pôle Emploi 2010 - Carte : réalisation Centréco - Source cartographique :

Articque

 

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Une industrie toujours forte et diversifiée mais insuffisamment organisée et innovante  Une industrie qui reste forte malgré des fragilisations  Alors que l’industrie représentait 23,0 % des emplois salariés en 1999, elle n’en capte plus que 19,3 % en 2007 et 17,3 % en 2011. Elle voit sa part diminuer de 5.7 points en 11 ans. Cette désindustrialisation de l’économie n’est pas propre à la région.

PART DE L’INDUSTRIE DANS L’EMPLOI TOTAL EN 2010 

 

   

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NOMBRE D’EMPLOIS DANS L’INDUSTRIE EN 2010 

PART DE L’INDUSTRIE DANS LA VALEUR AJOUTEE EN 2010 

 

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PART DE L’INDUSTRIE DANS LES EFFECTIFS SALARIES DES ETABLISSEMENTS EN 2010 

L’industrie conserve néanmoins un rôle moteur dans le développement de l’économie régionale. En région Centre, la part du secteur industriel dans l’emploi salarié est notablement plus importante qu’au niveau national. Ce secteur emploie 16.2 % de l'ensemble des effectifs contre 12.9 % en métropole. Les activités industrielles contribuent, en 2011, pour 17.3% à la valeur ajoutée régionale. Ce sont 5.3 points de plus que pour la moyenne des régions. La contribution de l’appareil industriel à l’économie régionale est donc tout à fait essentielle dans le Centre. Il en est de même pour le secteur de l’énergie avec la présence de 4 centrales nucléaires produisant 78 000 GW en moyenne par année. Toutefois on observe depuis quelques années un décalage entre le poids industriel de la région et son niveau moyen d’investissement qui ne la situe qu’au 11ème rang national en 2007. Au fil des années, selon l’INSEE, la région Centre est devenue la 6ème région industrielle française en termes d’effectif salarié industriel (160 905 salariés en 2010) et elle détient le 6ème rang pour la valeur ajoutée industrielle (17,5% de la valeur ajoutée régionale). Elle est composée d’un tissu dense de PME-PMI, souvent sous-traitantes (3ème rang national) structuré autour de grands groupes, souvent étrangers, et tourné principalement vers la production. En 2010, 103 000 entreprises sont présentes en région Centre. Elles emploient 482 000 salariés dans les 126 000 établissements de la région. Le Centre se caractérise par un poids important des emplois dans les entreprises de grande taille. Au sein de la région, le poids des grandes entreprises est conséquent dans le Loiret, grâce à la présence d’importants groupes de l’industrie chimique ou pharmaceutique, et dans l’Indre-et-Loire, où notamment l’emprise ferroviaire est forte. Dans ces deux départements, la proportion d’effectif employé dans une grande entreprise est l’une des plus élevées de province, supérieure à celle de grands départements tels que la Gironde

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ou la Loire-Atlantique. En effet, sur les 229 grandes entreprises recensées en France, 196 sont présentes dans le Centre. Celles-ci n’ont pas leur siège dans la région et détiennent, pour la plupart, des établissements sur l’ensemble du territoire national. Dans la région, elles possèdent 7 200 établissements et emploient 142 000 salariés, soit 29 % des salariés du secteur marchand non agricole. Ce taux est supérieur d’un point à celui de la province et place le Centre en 7e position, derrière l’Île-de-France - où se situe souvent le siège social - et des régions historiquement industrielles telles que le Nord-Pas-de-Calais, la Lorraine, la Haute-Normandie ou l’Auvergne. En termes d’emploi, le poids des entreprises de taille intermédiaire (ETI) est aussi plus important dans la région qu'en moyenne de province. Les 5 700 établissements du Centre contrôlés par une ETI emploient 112 800 ETP, soit 23 % des salariés marchands non agricoles de la région, un point de plus qu’en province. Cette proportion d’emploi dans les ETI classe le Centre au 8e rang derrière des régions industrielles telles que les Pays de la Loire, l’Alsace ou encore la Picardie. Cette prégnance des ETI dans la région s’explique par leur surreprésentation dans l’Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher et le Loiret, où près d’un quart des effectifs salariés travaillent dans un établissement d’une ETI. Dans ces départements, l’industrie est un acteur important de cette catégorie d’entreprise, notamment la fabrication de produits en caoutchouc, l’industrie pharmaceutique et les équipements automobiles. Comme les grandes entreprises, de nombreuses ETI sont internationalisées : 29 % des ETI implantées dans la région sont contrôlées par un groupe étranger, soit 2 points de plus qu’en moyenne nationale. Néanmoins, la région compte également de nombreuses ETI régionales. Parmi les 25 plus importantes ETI, huit ont leur siège dans le Centre et au moins la moitié de leurs salariés dans la région. Il s’agit essentiellement d’entreprises de l’industrie ou du commerce. L’industrie manufacturière emploie la moitié des effectifs des ETI (53 000 salariés) pour un quart dans l’ensemble de l’économie régionale. Par ailleurs, les ETI régionales sont beaucoup plus industrielles qu’au niveau national où l’industrie manufacturière ne représente qu’un tiers des effectifs de cette catégorie d’entreprises. Un tissu industriel diversifié, des industries leaders  L’industrie régionale se caractérise par ailleurs par une grande diversité de ses activités qui ne permet pas spontanément de l’identifier comme une grande région industrielle. Selon Centreco, elle occupe pourtant aujourd’hui des positions de leader dans de nombreux domaines.

• 1ère région pour la production de médicaments et de Parfums-Cosmétiques : Pfizer, Sanofi, Servier, Ipsen, Novo Nordisk, Christian Dior, Guerlain...

• 1ère région pour l’activité caoutchouc industriel et 3e région pour l’industrie de pneumatiques : Michelin, Hutchinson, Paulstra, Sacred, Pullflex...

• 2e région pour la production d’électricité : 4 centrales nucléaires et la plus forte production française d’électricité d’origine éolienne.

• 3e région pour l’emballage plastique et 4e pour la transformation des matières plastiques : Sealed Air, Tupperware, Plastivaloire, Mark IV Automotive, Rehau…

• 3e région pour la sous-traitance industrielle : automobile, aéronautique… La proportion d’entreprises industrielles performantes est particulièrement significative dans les domaines de la pharmacie, la chimie, de la cosmétique, des équipements automobiles, de l’électronique et des équipements électriques. Ces industriels leaders s’appuient sur un réseau dense de sous‐traitants au sein d’un vaste champ d’activités diverses et de services : la mécanique et le travail des métaux, l’électronique, le caoutchouc et la fabrication de pièces plastiques ou composites. La région Centre accueille plusieurs filières remarquables par leur place dans le tissu économique local et leur position dans le paysage industriel national :

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La filière automobile est la première activité industrielle de la région et le principal marché des entreprises industrielles du Centre. Elle concerne près de 200 établissements équipementiers et sous‐traitants. La filière se caractérise en région Centre par l’absence de constructeurs et par un tissu industriel composé de PME et d’équipementiers qui alimentent les plates‐formes françaises de production des constructeurs. L’aéronautique compte en région Centre près de 200 établissements. La région possède également un aéroport (Châteauroux-Déols) dédié au fret, à la maintenance aéronautique et à la formation des pilotes. L’industrie pharmaceutique reste le secteur industriel phare de la région. Avec environ 40 % de la production nationale, le Centre est la première région manufacturière de médicaments en France. En termes d’effectifs salariés, les cinq secteurs les mieux représentés sont en région, la métallurgie et transformation des métaux, l'industrie agricole et alimentaire, caoutchouc plastiques, la mécanique, et la fabrication d’équipement pour les transports. L’industrie de l’armement concerne encore un nombre d’entreprises significatif avec un savoir-faire qui reste présent (MBDA, Nexter, Thales, …) L'industrie agro-alimentaire du Centre occupe une place modeste au niveau national (18ème rang en 2010) malgré des évolutions positives ces dernières années.

SALARIES DES ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS SELON L'ACTIVITE AU 31 DECEMBRE 2010 en poste de travail 

 Secteur d’activité en NA08-A39 Centre Centre / France

(en %) Métallurgie et fabrication de produits métalliques à l'exception

des machines et des équipements 20 893 5,1

Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac

20 186 3,6

Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique ainsi que d'autres produits minéraux non métalliques

20 107 6,8

Fabrication de machines et équipements n.c.a. (1) 12 356 6,5

Autres industries manufacturières ; réparation et installation de machines et d'équipements

12 050 4,2

Fabrication de matériels de transport 11 423 3,2

Travail du bois, industries du papier et imprimerie 11 253 5,2 Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air

conditionné 9 447 5,6

Production et distribution d'eau ; assainissement, gestion des déchets et dépollution

9 144 4,9

Industrie pharmaceutique 8 399 10,3

Fabrication d'équipements électriques 7 611 6,2

Industrie chimique 6 728 4,7

Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques 6 176 4,5 Fabrication de textiles, industries de l'habillement, industrie du

cuir et de la chaussure 4 353 3,7

Industries extractives 779 3,0 Cokéfaction et raffinage 0 0,0

Total industrie 160 905 4,9

Champ : établissements actifs au 31 décembre 2010. Source : Insee, Clap.

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Le secteur de la pharmacie, parfumerie et entretien constitue une spécificité régionale en raison de la nette surreprésentation des effectifs par rapport au reste du territoire national : la part des effectifs industriels régionaux 10,3% des effectifs de ce secteur au niveau de la métropole. Elle connaît toutefois le désengagement des grandes entreprises pharmaceutiques (Pfizer, Novartis, BMS, Johnson & Johnson). Des filières qui ont commencé à mieux se structurer.  Depuis ces dernières années, la dynamique partenariale entre entreprises, centres de recherche et organismes de formation s’est renforcée et traduite par la labellisation de quatre pôles de compétitivité et des programmes de coopération sur certaines filières.

le pôle de compétitivité « Cosmetic Valley » fédère environ 400 entreprises, notamment des leaders comme Gemey Maybelline, Dior, Shisheido à Orléans, Guerlain, Lancaster, Paco Rabanne à Chartres. Son objectif est d’être le premier pôle mondial dans le domaine cosmétique et de développer la recherche dans les sciences de la beauté et du bien‐être. Il s’appuie également sur 188 laboratoires de recherche, 136 établissements de formation

le pôle Sciences et systèmes de l’énergie électrique (S2E2 / Smart Electricity Cluster) regroupe, autour de STMicroelectronics à Tours, plus de soixante adhérents, PME et laboratoires. Il représente 84 entreprises, plus de 20 laboratoires de recherche, 5 universités.

le pôle de compétitivité Elastopole spécialisé dans le caoutchouc industriel et les pneumatiques. Il regroupe les deux leaders mondiaux, Michelin et Hutchinson, et plus de 100 adhérents (laboratoires et PME), 5 centres de recherche, 7 universités.

le pôle « DREAM Eaux et Milieux », labellisé en mai 2010, regroupe une quarantaine d’acteurs du secteur de l’eau, des scientifiques et chercheurs, des entreprises privées (TPE, PME, industriels, bureaux d’études…) et des associations naturalistes et a pour objectif la protection de la ressource en Eau. Il représente 80 acteurs de la filière (entreprises, centres de recherche...) sur le territoire du pôle

Deux autres pôles couvrent partiellement la région : le « pôle européen de la Céramique » situé dans le Limousin, qui porte sur la porcelaine et la céramique ainsi que par le pôle mécanique ViaMéca, basée en région Auvergne. Outre les pôles de compétitivité, se sont développées des coopérations entre les acteurs locaux autour de projets structurants pour le territoire. Plusieurs programmes de coopération par filière ont ainsi été mis en œuvre tels :

l’industrie pharmaceutique : Pole Pharma ; le pôle de sous‐traitance aéronautique : Aérocentre ; l’aménagement de magasins : Shop expert Valley ; l'innovation dans et par les services : Nékoé ; la sous‐traitance et la mécanique de précision : Pôle industriel Coeur de France »

(PICF); les bio‐produits (valorisation des ressources agricoles dans l'industrie) : Valbiom; l’agro‐alimentaire « Association régionale des industries alimentaires du Centre »

(ARIAC) la gestion de l’autonomie : Cluster AGHIR

Une agriculture puissante et diversifiée qui doit faire face à des fragilités  Une vocation agricole forte.   En 2012, l’agriculture régionale arrive au premier rang des régions françaises pour sa surface agricole utilisée (2,3 millions d’hectares) : elle couvre ainsi plus de 59 % du

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territoire régional. Environ 30 442 salariés, soit 3,4 % des emplois salariés régionaux, travaillent dans la « sphère agriculture et industrie agroalimentaire ». Pour autant, cette « puissance » agricole ne s’est pas encore accompagnée de l’émergence d’une industrie agroalimentaire forte. La région est reconnue comme la première région céréalière d’Europe et comme une grande région productrice d’oléagineux. On peut noter que, depuis les années 2000, les professionnels portent une attention toute particulière à la valorisation non alimentaire de ces productions agricoles. L'agriculture régionale offre également un large éventail de cultures spécialisées, héritières d'une longue tradition. De la Touraine au Sancerrois, des vignobles de renom jalonnent coteaux et vallées. Les vergers, localisés dans le Cher, l'Indre‐et‐Loire et le Loiret, proposent une large gamme de pommes et de poires, dans le cadre d'une arboriculture modernisée mais en forte mutation. Producteur d'une vaste palette de légumes, le Centre pratique aussi bien la culture de plein champ que le maraîchage ou la culture sous serres. Plus d'une cinquantaine d'espèces y sont cultivées dont vingt "significatives" au niveau national, et d'une qualité reconnue par les metteurs en marché. Certaines productions telles que la betterave rouge, le radis, le maïs doux, les pommes de terre et les lentilles bénéficient d'une image de qualité forte (terroir et savoir‐faire). La production horticole se concentre surtout dans le Loiret, de même que l’activité pépinière. Les productions animales, d’un poids plus faible que les productions végétales, n'en sont pas moins diversifiées : élevage (bovin, ovin, porcin), lait de vache, produits avicoles, sans oublier le troupeau de chèvres dont le lait permet la fabrication de fromages réputés dont cinq bénéficient de l’appellation d’origine protégée (AOP). Si la diversité des productions est un atout pour la région, il existe de fortes spécialisations au sein des territoires. Ces spécialisations peuvent constituer un risque pour les économies locales, en particulier en cas de crise. En effet, une conjoncture défavorable pourrait peser sur l'ensemble des exploitations des petites régions agricoles et donc engendrer de nombreuses pertes d'emplois. L'agriculture est parfois même le seul moyen de garder un maillage du territoire et une occupation humaine. En région Centre, les surfaces en Bio ne représentent que 35 864 ha, soit 1,6 % de la SAU (Surface Agricole Utile) en 2012. Les 741 exploitations agricoles bios représentent 3,0% des exploitations en région. Ainsi, face au vieillissement des exploitants et à la baisse des effectifs dans l'enseignement agricole, se pose la question du renouvellement des chefs d'exploitations et de la survie de leurs exploitations, d'autant plus que la région attire très peu d'agriculteurs. Entre 2001 et 2006, la région a enregistré presque autant de départs que d'arrivées, avec un excédent des échanges migratoires d'une dizaine d'agriculteurs seulement. Des filières à exploiter  En 2011, le Centre compte à peine 3,8 % des entreprises nationales et 3,6 % des salariés (20 186 emplois salariés), produisant 2,5 % du chiffre d’affaires national et 2,1 % du montant de la vente en exportations. De plus, alors qu'elle se place au 1er rang européen pour la collecte de céréales et d’oléo protéagineux, la région n'occupe que la modeste 11ème place dans l’ensemble national pour ses effectifs salariés de l'industrie agroalimentaire. En effet, la région Centre, essentiellement productrice de matière première, exporte sa principale production en dehors de la région pour être transformée. Ainsi, la région souffre d'un déficit de création de valeur ajoutée liée à la transformation puisque celle‐ci est capitalisée par d'autres régions. Une meilleure organisation de la filière permettrait de mieux exploiter le potentiel de production de la région et donc de dégager de la valeur ajoutée et de l’emploi. La région Centre connaît un développement important des dispositifs de circuits courts (AMAP, panier, marché à la ferme, point de vente collectif…) répondant ainsi à une

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demande croissante des consommateurs. Les circuits courts se caractérisent par un mode de commercialisation de produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire. Les circuits courts représentent un enjeu important pour la région et leurs avantages sont nombreux : ils permettent de valoriser la production agricole locale, de diminuer les temps et les coûts de transports, de consommer des fruits et légumes frais, de saison et de qualité, de renouer le dialogue entre le consommateur et le producteur…. Dans une certaine mesure également, ils participent à la cohésion du milieu urbain et rural en créant des liens de réciprocité équitable entre les deux. Pour développer davantage ces systèmes, plusieurs limites devront toutefois être surmontées notamment en ce qui concerne la diversification des produits offerts, mais aussi les coûts financiers et l’appui technique et administratif dans la mise en place des points de vente collectifs notamment. Depuis le milieu des années 90, les professionnels accordent une attention particulière au développement de la valorisation non alimentaire des productions agricoles. La région dispose d'un potentiel important en matière de biomasse, notamment pour la production d'électricité et de chaleur. D’autres projets innovants autour de la valorisation non alimentaire de la biomasse sont développés dans les domaines des agro combustibles (granulés…), des agro molécules (produits cosmétiques, phytosanitaires, tensio‐actifs, solvants, lubrifiants, intermédiaires chimiques, liants…) et agro matériaux (bio polymères, matériaux de construction…).  

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L’entrepreneuriat en région  Une dynamique de création d’entreprises à conforter  En 2010, 103 000 entreprises sont implantées en région Centre. Elles emploient 482 000 salariés dans les 126 000 établissements de la région. Le Centre se caractérise par un poids important des emplois dans les entreprises de grande taille. Celles-ci sont surreprésentées dans le Loiret et l’Indre–et–Loire alors que les plus petites sont relativement nombreuses dans l’Indre et l’Eure-et-Loir. Au niveau sectoriel, les entreprises de grande taille sont plutôt industrielles, notamment celles de taille intermédiaire. Les PME et les micro-entreprises ont des activités plus variées.  

REPARTITION DES SALARIES SELON LA CATEGORIE D’ENTREPRISES DANS LE CENTRE 

La Région Centre a connu une forte hausse de ses créations d’entreprises entre 2003 et 2012 passant ainsi de 6 293 à 9 042 puis à 15 832 entreprises créées qui la situe désormais au 10ème rang national. Avec un taux de création de 14,6%, en 2010 (contre 10,3 % pour la région en 2008) elle se situe au 12ème rang national, soit un taux inférieur de 0,7 point à celui de la métropole.

EVOLUTION DU NOMBRE DE CREATION D’ENTREPRISES 

    

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CARTOGRAPHIE DE LA CREATION D’ENTREPRISE EN FRANCE EN 2011  

Avec 15 832 entreprises nouvelles en 2012, la création d’entreprise en région Centre diminue de 1,8 % sur un an, alors qu’au niveau national elle se stabilise (+ 0,2 %). Le statut d’auto-entrepreneur concerne 58 % des nouvelles entreprises régionales et huit entreprises individuelles sur dix, parts équivalentes à celles du niveau national. Le nombre moyen d’emplois créés par chaque nouvelle entreprise régionale a progressé entre 2006 et 2010. Chaque entreprise classique a créé 1,8 emploi contre 1,5 quatre ans plus tôt. L’emploi dans les entreprises à leur création est important dans les secteurs du conseil aux entreprises et dans l'industrie (respectivement 2,9 emplois et 2,5 emplois). L’augmentation du nombre moyen d’emplois compense ainsi la baisse du nombre de créations sur la période. Ce résultat masque des évolutions contrastées entre les différentes formes d’entreprises créées. En région Centre, la part des créations de société n’a cessé de croître jusqu’en 2008, pour atteindre 46 %. Depuis la mise en place du nouveau régime d’auto-entrepreneur en 2009, seule une entreprise créée sur quatre est une société. Le nombre de nouvelles sociétés, 4 147 en 2012, s’est réduit de 3,8 % par rapport à 2011. Cette évolution se retrouve au niveau national, légèrement plus élevée avec - 4,3 %.

CREATIONS D’ENTREPRISES EN 2012  

Centre Centre / France (en %)

Évolution du nombre de créations

2012/2011 (en %)

Industrie Créations 986 3,6 4,4

dont hors auto-entrepreneurs 386 3,7 4,3 Construction

Créations 2 676 3,2 3,4 dont hors auto-entrepreneurs 1 170 3,1 -7,4

Commerces, Transports, Hébergement et Restauration

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Créations 4 628 3,1 -5,4 dont hors auto-entrepreneurs 2 081 2,7 -8,3

Services aux entreprises Créations 5 939 2,6 -5,0

dont hors auto-entrepreneurs 2 271 2,5 -6,7 Services aux particuliers

Créations 1 603 2,8 10,6 dont hors auto-entrepreneurs 704 2,7 5,2

Ensemble Créations 15 832 2,9 -1,8

dont hors auto-entrepreneurs 6 612 2,7 -5,6 Champ : activités marchandes non agricoles.

Source : Insee, REE (Sirene). En raison de mesures politiques, la création d’entreprises est particulièrement dynamique depuis dix ans. La mise en place du statut d’auto-entrepreneur en 2009 a accéléré le nombre de créations. Il a aussi provoqué un effet de substitution engendrant une baisse de la création classique. Le volume total d’emploi est néanmoins resté aussi important dans les entreprises classiques. Moins nombreuses, elles démarrent avec de meilleures caractéristiques pour durer que celles des générations précédentes : un créateur plus diplômé, plus expérimenté, mieux entouré, davantage aidé et un capital de départ supérieur. Les entrepreneurs classiques de 2010 sont plus diplômés que ceux de la génération précédente. Un créateur classique sur cinq possède au moins un diplôme de niveau « bac + 3 », soit 2 points de plus qu'en 2006. Les créateurs classiques de 2010 sont le plus souvent des actifs occupés au moment de la création. Six créateurs sur dix sont en emploi en 2010, c'est un de plus que quatre ans plus tôt. À conditions comparables, être en emploi avant la création augmente de 30 % les chances de pérenniser son entreprise. Parmi les actifs occupés, la moitié sont d’anciens salariés du secteur privé et un quart d’anciens indépendants. La création en 2010 résulte moins d'une contrainte qu'en 2006 (situation de chômage, seule possibilité de travailler). C'est un projet davantage construit et donc un facteur de réussite pour la survie de l'entreprise. Les principales motivations à la création sont la volonté d’être indépendant et le goût d’entreprendre. Les entrepreneurs régionaux se montrent de plus en plus attirés par des opportunités et ont la volonté d’innover. Lorsqu’ils lancent leur projet, les créateurs classiques sont mieux entourés qu'en 2006. En 2010, 37 % d’entre eux ont pu recevoir une formation particulière. Ils sont appuyés par leur entourage personnel ou professionnel dans 80 % des créations, soit 10 points de plus qu’en 2006. Les professionnels spécialistes, comme les juristes ou comptables, et les structures dédiées à la création, telles les Chambres de commerce et de métiers, sont davantage sollicités. Le taux survie à 3 ans des entreprises crées en 2006 est supérieur de 1,9 points au taux national (67.8 % contre 65.9 %), plaçant la région Centre au 12ème rang national. Son taux de création dans le secteur de l’industrie a été légèrement moins favorable en 2012 à la moyenne française (10.6 % contre 11 %).  Des capacités d’innovation des PME‐PMI insuffisantes.  En 2010, la région Centre compte 103 000 entreprises dans le secteur non marchand. Ces entreprises emploient 482 000 salariés en équivalent temps plein (ETP), ce qui place la région en 9ème position. Au nombre de 101 570 en 2010, les PME occupent une place primordiale dans l’économie de la région. Parmi les PME, les micro-entreprises ont un poids important puisqu'ils représentent 92,7 % des entreprises.     

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LES ENTREPRISES PAR CATEGORIE DANS LE CENTRE 

 Champ : entreprises marchandes hors agriculture, hors intérimaires 

Sources : Insee, Esane, Lifi et Clap 2010 Pour ces entreprises, les problématiques sont particulières quant à leur structuration, leur organisation et leur situation sur le territoire régional. Elles forment un ensemble d’atouts essentiels pour le dynamisme de la région, intervenant sur des secteurs dont les emplois sont souvent non délocalisables, facilitant l’insertion professionnelle des jeunes, etc. Par ailleurs, au regard du nombre de porteurs de projets accueillis par l’incubateur public régional et du nombre de participants au concours national de créations d’entreprises innovantes, les créations d’entreprises innovantes restent peu nombreuses en région : Ainsi, 27 entreprises issues de projets accompagnés par des incubateurs publics ont été créées entre 2004 et 2009.  

INCUBATEURS. REPARTITION REGIONALE DES PROJETS INCUBES ENTRE 2000 ET 2009  

Il y a clairement de la part de nombreux porteurs de projets, un problème culturel : la majorité d’entre eux n’envisage pas de développer une réelle entreprise mais plutôt

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d’exploiter un savoir-faire qu’ils ont acquis par leur expertise. Il y a couramment une réticence à devenir gestionnaire, entrepreneur. De plus, le créateur d’entreprises innovantes est, dans la majorité des cas, seul au moment de s’engager dans la création d’entreprises. Cette solitude peut également freiner les volontés. Enfin, au-delà du soutien public organisé et structuré pour les créateurs, il a été clairement relevé lors de la 1ère Conférence régionale qu’il manque sur notre territoire une offre privée de conseil aux sociétés innovantes, ce soutien étant souvent décisif dans les premières années. Cela est peut-être à mettre en regard avec la question culturelle mentionnée ci-dessus. Enfin, le manque de fonds disponibles en phase d’amorçage constitue également un frein à l’émergence de PME-PMI innovantes. Par ailleurs, la mise en place de la démarche « diagnostic innovation croissance Centre » ou DICC a pour ambition d’élever le niveau de performance des entreprises régionales en adaptant les dispositifs actuels de soutien à l’innovation. Le diagnostic réalisé par un expert membre du réseau « Centre Innovation », dans un contact direct avec le chef d’entreprise, doit permettre d’élaborer un état des lieux de l’entreprise, appelé à se poursuivre selon diverses modalités et auprès des divers partenaires du Conseil régional (Bpifrance, CRCI, ARITT, etc.). L’objectif de la mesure présentée par le Conseil régional se décline en trois axes, à savoir : développer l’innovation dans les entreprises région ales, soutenir la collaboration entreprises/recherche et renforcer le capital humain. Les pouvoirs publics ont favorisés la concrétisation du diagnostic, tant auprès des primo – innovants que des entreprises déjà expérimentées, par une démarche plus large, débouchant sur une information / orientation de l’entreprise, sur une prestation spécialisée ou un accompagnement global. Entre 2010 et 2013, 911 DICC ont été réalisés auprès des entreprises régionales.

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Les observations effectuées par le RCI à partir des données collectées sur les DICC sont riche d’enseignement sur la situation des entreprises vis-à-vis de l’innovation.

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Ainsi on constate, que dans la majorité des entreprises, les ressources affectées à l’innovation sont principalement centrée sur le dirigeant, « homme-orchestre », qui est souvent occupé par d’autres fonctions plus opérationnelles. Cette situation explique en partie la difficulté pour les entreprises à prendre du recul dans le domaine de l’innovation. La mise en œuvre des outils caractéristiques comme la PI et la veille reste limitée dans les entreprises. Plus qu’un manque d’information sur ces outils, compte-tenu de la gestion par le dirigeant de l’innovation, il s’agit d’une difficulté à démontrer le retour sur investissement et l’intérêt d’intégrer l’innovation à la stratégie. Enfin, le manque de maitrise contractuelle des entreprises régionale s’avère être un frein à la recherche collaborative, intra voire extrarégionale. L'artisanat : un essor plus marqué dans les franges franciliennes et le centre de la région  Début 2012, la région Centre compte près de 39 800 entreprises artisanales qui emploient 81 520 salariés. L’Artisanat représente près de 13 % des emplois du secteur privé en région Centre. Son poids varie très sensiblement d’un département à l’autre : de 10 % dans le Loiret à 16 % dans l’Indre.  

CARTOGRAPHIE DES ENTREPRISES ET SALARIES DE L’ARTISANAT EN REGION CENTRE  

Source : Artiscope

L'essor de l'artisanat se confirme d'année en année. Ainsi, on recense en 2012, 4 804 entreprises artisanales de plus qu'en 2009, soit une augmentation de 13,7 % en 4 ans. Toutefois, le nombre d’entreprise croît un rythme plus lent. La création de nouvelles entreprises a ainsi perdu 11% entre 2009 et 2012 pour représenter 5 321 créations.

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De plus les effectifs s’érodent. L’emploi salarié a perdu 2 050 postes en un an pour atteindre 81 520 salariés.  

EFFECTIF SALARIE PAR SECTEUR D’ACTIVITE AU 31/12/2011 

 

Source : Artiscope

La construction est le secteur artisanal le plus important avec près de 17 156 entreprises (soit un tiers des entreprises du parc). Ce secteur connait une expansion depuis le début des années 2000 qui s'est accélérée en 2004, marquant ainsi le début du boom de la construction de logements. En 2012, près de 2 325 entreprises artisanales ont été créées dans ce secteur, soit 44% des entreprises artisanales créées. L’artisanat de production regroupe toutes les activités de l’industrie manufacturière, soit plus de 150 métiers différents se répartissant sur 11 secteurs d’activités principaux.

Cette activité a progressé ces dernières années, malgré la crise avec une croissance annuelle moyenne de 1.8%. Les services occupent également une place importante dans l'artisanat avec 11 935 entreprises, en particulier le secteur des services à la personne (4 375 entreprises). L’artisanat et le commerce constituent une base économique essentielle du tissu rural. Or, de nombreux artisans et commerçants, souvent détenteur d’un savoir‐faire d’excellence, vont arriver à la retraite. La question de la reprise de leur activité, ou de l’émergence de nouvelles entreprises dans le domaine, exige une démarche d’anticipation, à la fois par la mise en valeur des métiers auprès des jeunes, mais aussi dans un accompagnement à la structuration des projets d’entreprises, notamment d’un point de vue financier. Comme dans tous les secteurs, l’innovation et les démarches en réseaux doivent être privilégiées, en particulier dans le repérage d’opportunités nouvelles liées à l’écoconstruction, au recyclage, au tourisme, à la valorisation alimentaire à travers des produits labellisés.  

4082

4208

4367 4 378

3900

4000

4100

4200

4300

4400

4500

2009 2010 2011 2012

Evolution du nombre d'entreprises artisanales de production

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Des échanges commerciaux concentrés avec l’Union Européenne…  La région Centre se situe au carrefour de plusieurs dynamiques d’échanges et de coopérations, à la frontière entre des pôles de développement et des zones plus périphériques :

• l’espace Nord‐ouest européen (l’Europe des capitales) comprenant le Bassin parisien et qui bénéficie de la présence des principaux centres de décision et de création de richesses européens.

• le grand Ouest (ou espace atlantique) connaissant une dynamique de développement forte, liée à son littoral qui attire de la population et de nouvelles activités ;

• l’espace central : les territoires du Sud de la région présentent des profils proches du Limousin, de l’Auvergne voire de la Bourgogne. Ils possèdent en effet des traits communs et les mêmes problématiques : faible dynamique démographique, présence d’industries traditionnelles en difficultés, patrimoine naturel riche, bonne qualité de vie…

• et l’Europe du Sud‐ouest.  

LA REGION CENTRE A L’INTERSECTION DE TROIS GRANDS ESPACES EUROPEENS 

La région Centre représente en 2011, avec respectivement 16,9 M€ et 16.5 M€, 4 % des exportations et 3,3 % des importations françaises la situant au 9ème rang des régions

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françaises. Ses échanges sont dominés par les Produits pharmaceutiques et cosmétiques (respectivement 23.2 % et 13.9 % des exportations française) suivis par les machines et équipement (11.8 % des exportations françaises).

IMPORTATIONS ‐ EXPORTATIONS PAR SECTEUR EN 2012, EN MILLIONS D’EUROS 

Source : Centreco

La région Centre est particulièrement dépendante de la vitalité de l’économie européenne. Elle y concentre plus de 75 % de ses exportations en 2011. Les bons résultats enregistrés par la région Centre dans la participation de PME à des programmes communautaires, qui sont présentés page 25, ne doivent pas occulter le caractère encore assez limité de leur internationalisation.

 

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Des performances à renforcer et à valoriser en matière d’innovation  Sur le plan de la dépense intérieure de recherche – développement (DIRD), la région Centre, avec 1133 M€, se situait en 2010 au 8ème rang français avec 2,63 % du total national. Ce positionnement est stable. Il faut noter qu’il est même meilleur (6ème position nationale en 2006 avec 747 M€) quand il s’agit du seul effort de recherche des entreprises. En ce qui concerne l’effort de recherche et de développement la région Centre se situe au 6ème rang en 2012 (mais le tableau ci-dessous reprend des données de 2008, nous classant au 8ème rang), avec 1,8% du PIB, soit 0.5 points en dessous de la moyenne nationale.

POSITIONNEMENT DE LA REGION CENTRE EN MATIERE DE R&D DANS L’ENSEMBLE FRANÇAIS  

Chiffres clés (2008)

Rang de la Région Centre

DIRD (dépense intérieure de recherche – développement)

1 008 M € 8ème

Effort de recherche : DIRD/PIB régional (produit intérieur brut régional)

1,49%

DIRDE (dépense intérieure de recherche – développement des entreprises)

754,5 M€ 6ème

Effort de recherche des entreprises : DIRDE/PIB régional (produit intérieur brut régional)

1,12%

DIRDA (dépense intérieure de recherche – développement des administrations)

253,7 M€ 12ème

Effort de recherche des organismes publics : DIRDA/PIB régional (produit intérieur brut régional)

0,38%

Personnels de recherche 10 600 ETP 9ème Chercheurs 5360 ETP 9ème chercheurs de la recherche publique dont 889 relèvent des organismes (36% des effectifs de la recherche publique) chercheurs dans les entreprises

1 940 ETP

3 420 ETP

12ème

8ème

Source : STRATER, diagnostic Centre, Enseignement supérieur - Recherche – Innovation, MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE, Avril 2011(données

2008) Les effectifs globaux R&D (10 600) de la région en 2008 représentent 2,8 % de l’effectif national, la région occupe le 9e rang, située entre les Pays-de la Loire (8e) et l’Alsace (10e). Avec 1 523 enseignants-chercheurs dont 492 professeurs et 1 031 maîtres de conférences en 2009-2010, la région Centre représente 2,7 % de l’effectif national et se situe au 12e rang. Le corps de « professeurs » (au nombre de 492) constitue un tiers environ de l’effectif global – 32 % - proportion légèrement inférieure à la moyenne nationale (35 %). On dénombre 140 enseignants-chercheurs étrangers qui représentent 9 % de l’effectif total, la région étant située au 9e rang.    

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REPARTITION REGIONALE DES CHERCHEURS DES ADMINISTRATIONS ET DES ENTREPRISES EN 2010 

Source : Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la

recherche - édition 2012 En 2009, on dénombre 23 bénéficiaires d’une convention de formation par la recherche -CIFRE-, si l’on compte les bénéficiaires par entreprise d’accueil (9e rang). On compte 25 bénéficiaires par laboratoire d’accueil (11e rang). Enfin, en 2011, 377 brevets déposés par des inventeurs séjournant en région Centre, ont été publiés par la voie nationale. Ils représentent 2.9% de la production française. Le nombre de dépôt de brevet est en progression de 9% par rapport à 2008. En 2008, les contributions du Centre à la production technologique française en demandes de brevet européen s’élèvent à 5 % en « Machines Mécanique Transports » et à 5,4 % en « Procédés industriels ». A noter, cependant, que le domaine de « Machines Mécanique Transports » marque un recul de -26 % entre 2003 et 2008.  

REGION CENTRE, DEMANDES DE BREVET EUROPEEN : PART NATIONALE (%) ET EVOLUTION 2004/2008 

Source : OST (via Diagnostic STRATER Centre 2011)

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SPECIALISATION PAR RAPPORT AUX REGIONS EUROPEENNES 

Source : Eurolio Source des données : OCDE REGPAT database, janvier 2013.

Le Centre : une région de diversification intelligente et créative  Pour caractériser l’innovation en région Centre au regard de l’économie de la connaissance, nous avons choisi de nous appuyer sur la méthodologie utilisée par KIT ESPON1 qui propose une analyse approfondie sur la diffusion de l'innovation de connaissances, les spécificités territoriales derrière les modes d'innovation, et l'impact de la connaissance et l'innovation sur la croissance régionale. L'économie de connaissance peut être mesurée au niveau régional par la présence :

• d’activité de production ou de service de haute technologie • ou par la présence d'activités scientifiques (en capital humain et activités de

recherche), • ou par la capacité d'une région à coopérer – intentionnellement ou

involontairement – avec d'autres régions. L’analyse du niveau technologique des activités en région montre que le Centre se positionne dans les régions qui jouissent d’activités de haute technologie dans la production (au-dessus de la moyenne des régions européennes) mais pas dans les services. La CE reconnaît la dimension territoriale de l'innovation et économie de la connaissance et de son rôle potentiel de développement territorial et de la cohésion dans les deux, le Livre vert sur l'Espace européen de la recherche ainsi que le Livre vert sur la cohésion 1 L’objectif de ce projet, financé par l’Union Européenne, est de proposer aux pouvoirs publics des suggestions – sur la base de solides recherches scientifiques – pour mettre en œuvre les stratégies de spécialisation intelligentes dans le domaine de l'innovation. Elle bat en brèche l’idée que la connaissance et l'innovation sont des processus qui coïncident, tenant pour acquis que si la connaissance est créée localement, cela entraîne inévitablement l'innovation, ou que si l'innovation survient, c'est en raison de la disponibilité de connaissances locales. L'invention, l'innovation et la diffusion (de connaissance) ne sont pas nécessairement liées, surtout au niveau local. Les sociétés et les individus qui sont à l’origine d'une invention ne sont pas nécessairement des leaders dans l'innovation ou dans la diffusion de nouvelles technologies. La capacité de transformer la connaissance et l'innovation en croissance régionale est différente selon des régions, et l'identification des spécificités régionales dans les modèles de l'innovation est essentielle pour établir des stratégies normatives visées efficaces pour un but de politique de cohésion.

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territoriale. Connaissances est devenue au cours des dernières années un facteur clé pour la croissance des systèmes économiques, et l'accès à la connaissance est généralement considérée comme une condition clé pour des activités novatrices dans notre économie moderne. Le projet prend ce contexte politique comme point de départ pour explorer la dimension territoriale de l'innovation et économie de la connaissance. Un concept global est utilisé y compris l'innovation produit, l'innovation des processus et l'innovation organisationnelle. La réalisation de ce projet prendra en compte l'état actuel, les modes et les possibilités des régions en ce qui concerne les connaissances et économie de l'innovation et d'identifier de nouvelles possibilités de développement grâce à l'innovation pour l'Europe et de ses territoires.

CARTOGRAPHIE DU POSITIONNEMENT DES ACTIVITES DE HAUTE TECHNOLOGIE DES REGIONS EUROPEENNES 

 

 

Source : KIT ESPON L’analyse du positionnement scientifique de la région Centre vis-à-vis des autres régions européennes montre qu’elle ne se démarque ni de par le niveau de ses activités de recherche , ni par celui du capital social humain .    

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CARTOGRAPHIE DU POSITIONNEMENT DES ACTIVITES SCIENTIFIQUES DES REGION EUROPEENNES 

 

Source : KIT ESPON La capacité de la région Centre à coopérer pour générer des innovations peut être mesurée à partir d’indicateurs de collaborations formelles et informelles. Que ce soient pour les relations formelles ou informelles, la région Centre si situe au-dessus de la moyenne des régions Européenne, pouvant être ainsi qualifiée de « région de réseautage ».    

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CARTOGRAPHIE DU POSITIONNEMENT DES CAPACITES DE COOPERATIONS DES REGION  EUROPEENNES

Source : KIT ESPON

Le projet KIT ESPON a ensuite modélisé des schémas territoriaux d’innovation en fonction de l’articulation des caractéristiques d’une économie de la connaissance (présence d’activité de production ou de service de haute technologie, présence d'activités scientifiques, capacité d'une région à coopérer avec d'autres régions).     

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CARTOGRAPHIE DES REGION EUROPEENNES SELON LEUR MODELES DE CONNAISSANCE.  

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Ces derniers sont modélisés, dans un croquis synthétique, par trois phases principales :

• de l'information à la connaissance; • de la connaissance à l'innovation; • de l'innovation à la performance régionale.

Chacune de ces phases exige des conditions contextuelles qui permettent à une région de passer d’une phase à l’autre, en produisant en interne - ou en attirant de l’extérieur- de la connaissance et de l'innovation. Le schéma ci-dessous illustre le processus en œuvre au sein de la région Centre.

LE MODELE D’APPLICATION CO‐INVENTIF CREATIF  

Source : KIT ESPON

La carte ci-contre montre la répartition des régions européennes selon les typologies issues des modèles territoriaux d’innovation.

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LES MODELE TERRITORIAUX D’INNOVATION EN EUROPE  

Source : KIT ESPON

La région Centre est caractérisée comme une région de diversification intelligente et créative. Le modèle d’application co-inventif créatif est caractérisé par la présence de connaissances appliquées, sectorielles et spécifiques qui permet à la région d'innover une fois en réseau avec les régions scientifiques fortes où les connaissances de base sont créées. Ainsi ce modèle invite à favoriser les conditions de collaborations puisque le modèle dans lequel s’inscrit la région tire majoritairement partie de la mise en application de connaissances externes pour créer de la valeur. Une recherche publique diversifiée  La région est riche de la présence de nombreux laboratoires et équipes de recherche, abrités par deux universités, quatre grandes école d’ingénieurs et de management et par sept organismes de recherche nationaux : le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), le centre du Commissariat à l’Energie Atomique Le Ripault (CEA), l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), l’IRSTEA (ex-CEMAGREF, Institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement), l’Institut National de Santé Et de Recherche Médicale (INSERM) et le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN). Ces organismes rémunèrent environ 2 700 emplois permanents en région (chercheurs, ingénieurs et techniciens).    

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REGION CENTRE : CARTE DES IMPLANTATIONS DES PRINCIPAUX ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET ORGANISMES DE RECHERCHE 

Source : STRATER, diagnostic Centre, Enseignement supérieur - Recherche – Innovation,

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE, Avril 2011 Cette diversité de structures se double d’une diversité des domaines scientifiques abordés. Néanmoins, quatre grands domaines d’excellence sont apparus dans le cadre de l’élaboration du Contrat de Projets Etat Région :

• l’énergie et les matériaux pour l’énergie ; • la biologie, la santé et le bien‐être dans le domaine des sciences de la vie ; • Villes, territoires et civilisations dans le domaine des sciences humaines et

sociales ; • les géosciences.

L’identification de ces domaines se retrouve dans les résultats enregistré au titre du Programme des Investissements d’avenir. La région compte 1 092 enseignants-chercheurs et chercheurs produisants dont 725 produisants appartenant à des unités notées A et A+ et 143 produisants faisant parties d’unités notées A+. Les produisants AA+ représentent 1,7 % du potentiel national correspondant, la région étant classée au 12e rang. Selon le classement par discipline, les Mathématiques (9e), les Sciences humaines (9e), les Sciences de l’univers (10e), la Chimie (10e), les Sciences humaines (10e) et les Sciences agronomiques et écologie (10e) affichent des rangs supérieurs à la moyenne régionale. Au sein des produisants SHS, il est à noter le classement favorable du secteur « espace, environnement et sociétés » (4e rang). A noter la présence à Tours du Centre d’Études

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sur la Renaissance qui constitue un fleuron de la recherche régionale dans le domaine des Sciences humaines. En 2008, la région Centre contribue à hauteur de 2 % de la production scientifique nationale (hors Sciences humaines) ; elle se situe au 12ème rang parmi les régions françaises. Sur la période 2003-2008, la production scientifique globale de la région progresse légèrement (+1%). Parmi les disciplines, la production scientifique des Sciences pour l’ingénieur (+21 %), de la Recherche médicale (+5 %), de la Biologie appliquée-écologie (+3 %) et, dans une moindre mesure, de la Biologie fondamentale (+1 %) augmente, alors que celle de la Chimie (-7 %) et des Sciences de l’univers (-6 %) est en recul. REGION CENTRE ‐ PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES : PARTS NATIONALE EN 2008 ET EVOLUTION DE 

2003 A 2008 

Source : OST (via Diagnostic STRATER Centre 2011)

En 2008, la région Centre contribue à 3,1% des publications nationales en Biologie appliquée écologie et s’affiche au 12e rang des régions françaises pour cette discipline. Le site de Tours abrite une « pépite », l’UMR « Institut de recherche sur la biologie de l’insecte » qui est notée A+. La région est au 11e rang pour sa visibilité scientifique (toutes disciplines hors SHS) en 2008. Son indice d’impact relatif immédiat progresse pour toutes les disciplines entre 2003 et 2008, à l’exception des Sciences pour l’ingénieur (-7 %) et de la Chimie (-1 %). Malgré la progression constatée, l’indice d’impact reste, pour presque toutes les disciplines, en-dessous de la moyenne mondiale en 2008. La région Centre est caractérisée par une spécialisation scientifique assez nette en Sciences de l’univers avec un indice de spécialisation de 1,45 en 2008. La Biologie appliquée – écologie représente un autre domaine d’investissement scientifique de la région avec un indice de spécialisation de 1,19.    

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SPECIALISATION PAR RAPPORT AUX REGIONS EUROPEENNES 

Source : Eurolio

La région Centre fait preuve d’un certain dynamisme en termes de collaborations scientifiques aux niveaux européen et international. Toutes disciplines confondues (hors SHS), la part des co-publications internationales et européennes représentent, en 2008, respectivement 38,2 % et 22,1 % des publications scientifiques de la région. Les collaborations entre grandes entreprises et établissements publics de recherche se développent. Une recherche privée prédominante en termes d’effectifs et d’investissement  La recherche privée est prépondérante tant en montant des dépenses qu’en effectifs. Le Centre se caractérise par le poids important de sa recherche privée : les entreprises effectuent 75 % des dépenses intérieures de R&D. La région se place au 6ème rang régional avec un montant de 850 millions d’euros en 2010. Au cours de la période 2004-201la DIRD a augmenté de +19,7 %. La recherche privée dans le Centre porte sur de nombreuses branches, avec quelques spécialisations sur des activités phares de la région : la pharmacie, l’automobile, le caoutchouc plastique, l’armement… Sur un total de 11036 ETP en R&D en 2010, 69,4 % appartiennent à la recherche privée. Des groupes importants sont implantés dans la région : Hutchinson, Pierre Fabre, 3M, Framatome, SKF, Delphi, Pfizer, Novartis, Laboratoires Servier, Novartis, Dior, Shisheido. Du point de vue de la densité de l’effectif de R&D dans les entreprises, la région Centre se hisse au 7ème rang français en 2010 avec 7764 emplois, niveau proche de son poids industriel dans l’ensemble français. De même, elle réalise des « performances » conformes à son rang technologique, que ce dernier soit apprécié en terme d’élaboration de nouveaux produits et procédés techniques ou en terme d’accession à de nouveaux marchés. Cependant, plusieurs facteurs contribuent à perpétuer l’image d’une région industrielle plus apte à asseoir sa compétitivité sur des adaptations techniques et des innovations de routine que sur l’élaboration de créations technologiques et l’émergence de nouveaux secteurs d’activités à forte valeur ajoutée. Ainsi, une part importante de la recherche industrielle en région Centre est tirée par une population de petites et moyennes entreprises (PME) généralement situées dans des secteurs de moyenne, voire de faible intensité technologique. Par ailleurs, les capacités de R&D (enquête Observatoire de l’économie des territoires du Loir-et-Cher 2008 (1)) sont concentrées

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dans un petit nombre d’entreprises (282) de la Région. Il faut y voir, comme on l’a souligné, l’importance de la sous-traitance industrielle. A ce constat s’ajoute le fait que les principales industries sont très dépendantes de centres de décision extérieurs, ce qui pourrait expliquer le déficit chronique constaté en matière d’effectif de R&D dans les entreprises de plus de 250 salariés et les conséquences que cela entraîne en matière de dépôts de brevets. La recherche privée en région Centre est marquée par une forte présence des PME. En 2006, les PME monorégionales ou quasi‐monorégionales dédient 186 millions à la recherche en 2006, ce qui représente le quart des dépenses de recherche des entreprises. Ce montant classe les PME de la région Centre au 4ème rang national. Plus de 90 % de ces dépenses est réalisé par des PME de plus de 20 salariés Les deux tiers de la recherche des PME s’effectuent dans des branches de haute ou moyenne‐haute technologie : « pharmacie », « chimie »et « instruments de mesures radiodétection ». Le secteur de la recherche privée est particulièrement dynamique ces dernières années. Depuis 1998, les entreprises ont accru leurs dépenses de R&D d’un tiers en région Centre. Quant au nombre de chercheurs dans la recherche privée, il s’est accru de près de 60 % depuis 1998. Cette hausse est plus forte que celles des effectifs totaux qui n’ont progressé que de 15 % dans la région, se stabilisant même lors des deux dernières années. Un équilibre délicat entre concentration des moyens de recherche et réponse aux besoins des territoires en termes de formation supérieure, d’innovation et de développement  La position de la région Centre dans ce contexte est rendue plus délicate par la très grande diversité des établissements et des laboratoires de recherche présents sur le territoire, ainsi que par celle des thématiques qui y sont abordées. Cette diversité est un des facteurs expliquant pourquoi les indicateurs présentés plus haut situent la région Centre à un niveau qui peine généralement à dépasser la moyenne nationale. Ce constat est encore renforcé par le positionnement à proximité de l’Ile‐de‐France, région très fortement visible et attractive dans l’ensemble des thématiques de recherche. Un développement cohérent de l’offre de formation supérieure au niveau régional apparaît donc nécessaire pour répondre aux besoins des populations et acteurs socio‐économiques de l’ensemble des territoires. La constitution du pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES, qui évoluera prochainement sous la forme d’une Communauté d’Universités et d’Etablissements) « Centre ‐ Val de Loire Université », regroupant universités, grandes écoles et centres hospitaliers régionaux vise à mutualiser des activités et des moyens pour rendre plus performante et plus attractive la recherche régionale ainsi que pour renforcer la cohérence, la lisibilité et la qualité de l’offre de formation de la région. Cette réflexion doit inclure les infrastructures (transports, hébergement, TIC) existantes ou à développer pour répondre aux besoins de formation des jeunes issus de l’ensemble des territoires. Elle doit aussi être étendue à l’ensemble des formations supérieure (BTS, formation agricole, formations sanitaires et sociales, etc.), et va aboutir à l’adoption d’un Schéma régional de l’enseignement supérieur et de la Vie Etudiante en 2013. Cela est d’autant plus nécessaire que la région est marquée depuis longtemps par un déficit d’étudiants. Par ailleurs, la constitution du PRES « Centre ‐ Val de Loire Université » devrait faciliter la mutualisation des démarches et des structures de valorisation de la recherche entre universités et organismes de recherche. Dans la même logique, la concertation conduite au sein du PRES facilitera les actions de promotion et de diffusion de la culture scientifique conduites en lien avec le Centre de Culture Scientifique et Industrielle Centre Sciences, l’association les Petits Débrouillards, la Fédération Régionale des Maisons des Jeunes et de la Culture, les Muséums, etc. Le partage des savoirs (scientifiques, techniques, économiques, environnementaux,

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culturels, etc.) apparaît comme un facteur clé pour que les territoires puissent construire leur développement avec l’ensemble de leurs habitants. Enfin, la création de la SATT Grand Centre au début de l’année 2013 devrait donner corps à une gestion plus dynamique des portefeuilles de brevets issus des laboratoires de recherche. Les PME/PMI ont beaucoup moins souvent recours aux établissements publics de recherche malgré un nombre important de structures d’interface. Il existe un foisonnement de structures de soutien à l’innovation spécialisées qui peut ne pas favoriser la visibilité de l’ensemble et l’efficacité de chacune.

• 2 Instituts Carnot (réseau) o Le BRGM à Orléans est dans son intégralité labellisé Institut Carnot.

Il réunit plus de 850 personnes dont environ 600 chercheurs, ingénieurs et techniciens. L’organisme assure aussi une mission de service public et a créé plusieurs filiales qui sont désormais indépendantes. Le BRGM explore huit domaines thématiques des sciences de la terre et de l’environnement. L’organisme collabore en grande partie avec le secteur public mais il développe aussi d’importants partenariats et des prestations de recherche avec des entreprises régionales, nationales et internationales.

o L’IRSTEA, organisme labellisé CARNOT dans son intégralité. Il est aussi implanté dans la région (département du Loiret). Cet établissement emploie environ 50 personnes dont une vingtaine de chercheurs et d’ingénieurs. Les axes de recherche concernent la biodiversité et la gestion des forêts de plaines, l’écologie des cervidés, la gestion du patrimoine génétique forestier.

• 1 SATT : SATT Grand Centre. Dans le cadre du programme Investissement d’Avenir, la Société d'Accélération du Transfert de Technologie Grand Centre (SATT Grand Centre) a été dotée de 60 millions d’euros sur dix ans. Son capital est détenu par les établissements partenaires : les PRES Centre Val-de-Loire Université, Clermont Université, Limousin Poitou-Charentes, le Cnrs, Irstea et la Caisse des Dépôts.

o L’INRA, dont une partie des unités sur le site de Nouzilly sont labellisées Carnot, et assurent le pilotage de l’ICSA, Institut Carnot pour la Santé Animale.

• Les Services de valorisation des universités o Le SAIC de l’université de Tours : Service Partenariat Valorisation et

Contrats (SPVC) ; o Le Service Universitaire des Relations Economiques de l’université

d’Orléans (SUREO). • Les laboratoires mixtes public/privé de l’université de Tours

o L’université a mis en oeuvre une politique de mise en place de laboratoires mixtes public/privé (CER : Centre d’Etudes et de Recherche) avec des industriels de la région : STMicroelectronics (CERTeM), Safety (CEROC), Hutchinson (CERMEL), Cyclopharma (CERRP), HF Company (CERMANUM), Vermon (Institut des ultrasons), alliance stratégique avec Pfizer.

• 1 CDT (Cellule de Diffusion Technologique) o L’Agence régionale pour l’innovation et le transfert de technologie (ARITT)

L’ARITT abrite l’incubateur régional LANCEO, le réseau de développement technologique (RDT) régional. Elle est également en charge du secrétariat et de l’animation du Schéma Régional de l’Innovation (SRI). L’agence est labellisée (CDT) depuis 2007.

• 2 CRT (Centres de Ressources Technologiques) o CRESITT (Industrie (électronique) ; il est labellisé CRT depuis 2007. o CETIM-CERTEC (Industries mécaniques) ; il a été labellisé CRT depuis

2008. • 2 PFT (Plates-formes technologiques)

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o PFT du Chinonais « Maintenance industrielle et sécurité des systèmes de production » à Chinon. Son label PFT a été renouvelé en 2008 pour deux ans.

o PFT PROTO-CENTRE à Vierzon (prototypage matériaux). PROTO-CENTRE adhère aux pôles de compétitivité interrégionaux « Céramique » et « Viaméca ».

• D’autres structures d’intermédiation o ARBOCENTRE (filière bois, sylviculture). C’est une association de

l’interprofession de la filière "bois, sylviculture, première transformation en région Centre". Elle est conventionnée avec l’INRA.

o 1 RDT (réseau du développement technologique) : Réseau Centre Innovation (RCI). Le RCI compte environ 100 conseillers provenant de Bpifrance, des directions déconcentrées (DIRECCTE, DRAAF, DRRT), des chambres consulaires, de l’ARITT et de toutes les structures de transfert régional. Il est intégré à l'ARITT avec un fonctionnement autonome. Dans le cadre de la SRI, il s’est restructuré début 2011 et a pris le nom de RCI (réseau Centre innovation).

o Le centre international de maintenance industrielle (CIMI). Le CIMI est une structure de formation et de transfert de technologie spécialisée dans la maintenance industrielle, la mesure/contrôle, l’environnement/pollution, les composants mécaniques…

o ICERMA (Innovation Céramique et matériaux).

 

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L’innovation un levier d’action pour conforter les atouts de la région Centre  Le Centre : 4ème région pour son niveau de vie2 

En 2010, la moitié des personnes appartient à un ménage disposant d'un niveau de vie supérieur à 19 260 euros, soit plus de 1 605 euros par mois. Ce qui place le Centre à la 4ème place des régions métropolitaines, juste derrière l’Ile‐de‐France, l’Alsace et Rhône‐Alpes. La région devance ainsi les régions du Bassin parisien (hors Ile‐de‐France) et la France métropolitaine (18 970 euros). 66,5 % des revenus des ménages de la région sont le fruit d'une activité professionnelle. Les pensions et retraites constituent plus du quart des revenus (27 ,8%). Dans le Centre, les 10 % des personnes qui disposent des revenus les plus faibles sont plus aisés que ceux de la métropole alors que les 10 % des personnes disposant des revenus les plus élevés sont un peu moins aisés. Les revenus de la région sont donc moins dispersés qu'en métropole et les inégalités moins fortes. La moindre dispersion des revenus en région s’explique par :

• la faiblesse du chômage dans la région (taux de 8,8 % au premier trimestre 2010 contre 9,5 % en métropole)

• la part plus faible des jeunes, les salaires étant généralement plus faibles aux âges jeunes

• un taux d’activité relativement élevé (73 %) situant la région au 4ème rang des régions françaises

• des salaires nets moyens supérieurs à ce qu’ils sont dans la majorité des régions françaises

De nombreuses villes, points d’ancrage de l’emploi au sein du territoire régional 

Les huit principales agglomérations et les nombreuses villes moyennes et petites qui composent l’armature urbaine de la région constituent autant de points d’ancrage pour l’emploi. La région Centre n’est pas structurée autour d’une métropole unique, mais bénéficie d’une ossature multi polarisée, autour de deux grandes villes : Tours et Orléans. La région compte huit agglomérations principales. Les unités urbaines de Tours et d’Orléans respectivement proches de 307 000 et 268 500 habitants se détachent des autres chefs-lieux de départements (Bourges et Chartres à 90 500 et 88 000 habitants ; Blois et Châteauroux autour de 65 000 habitants). Suivent ensuite les agglomérations de Montargis et de Dreux qui abritent respectivement 55 000 et 45 500 habitants. En arrière, on retrouve les unités urbaines de Vierzon (30 700 habitants) et Vendôme (23 300 habitants). Se présente ensuite un peloton serré d’une centaine d’unités urbaines dont onze seulement dépassent les 10 000 habitants, de Romorantin‐Lanthenay (17 500 habitants) à Loches (10 300 habitants) entre lesquelles s’échelonnent Châteaudun, Amboise, Gien, Issoudun, Saint‐Amand‐Montrond, Nogent‐le‐Rotrou, Pithiviers, Sully‐sur‐Loire et Bléré.

2 Le niveau de vie d’un individu correspond au revenu du ménage auquel il appartient rapporté au nombre d’unités de consommation du ménage, afin de tenir compte des économies d’échelle générées par la vie commune et de permettre les comparaisons. Le niveau vie est calculé à partir du revenu fiscal qui correspond à la somme des ressources déclarées par les contribuables sur la "déclaration des revenus", avant tout abattement. Il est ventilé en quatre grandes catégories : les revenus salariaux (salaires, droits d'auteur, avantages en nature, indemnités de maladie, allocations de chômage et de préretraite, revenus perçus à l'étranger) ; les revenus des professions non salariées : revenus nets de déficits et hors plus‐values des indépendants comprenant les bénéfices agricoles, les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et les bénéfices non commerciaux professionnels (BNC) ; les pensions, retraites (hors minimum vieillesse), et rentes viagères ; les autres revenus (essentiellement des revenus du patrimoine).

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Les emplois métropolitains jouent un rôle important dans le rayonnement des grandes villes en raison de leur fort contenu intellectuel, technique ou décisionnel. Ces emplois de haut niveau, regroupés sous la dénomination de « cadres des fonctions métropolitaines » , rassemblent les cadres ou les chefs d’entreprises de 10 salariés ou plus exerçant leurs activités dans cinq fonctions dites « métropolitaines » : conception recherche, prestations intellectuelles, commerce interentreprises, gestion et culture‐loisirs. Le pourcentage de cadres des fonctions métropolitaines peut être considéré comme un indicateur du rayonnement économique des agglomérations.

LES CADRES DES FONCTIONS METROPOLITAINES (CFM) DANS LES SIX PRINCIPALES AIRES URBAINES DE LA REGION CENTRE 

 

Aire Urbaine Nombre total

d'emplois en 2009

Nombre de CFM en 2009

Part des CFM en 2009

Part des CFM en 2006

Progression

Bourges 39 274 2 893 7,40% 6,40% 0,97% Chartres 29 659 2 776 9,40% 6,60% 2,76%

Châteauroux 26 430 1 438 5,40% 4,60% 0,84% Tours 80 424 7 159 8,90% 7,20% 1,70% Blois 34 364 2 734 8,00% 6,50% 1,46%

Orléans 70 168 7 860 11,20% 8,90% 2,30% Source : INSEE, Analyse fonctionnelle des emplois et cadres des fonctions

métropolitaines de 1982 à 2009, Mise à jour : juin 2012 Au sein de l’espace urbain régional, l’aire orléanaise affiche le pourcentage le plus élevé de cadres des fonctions métropolitaines : 11.2 % de l’emploi total (contre 8.9 % en 2006). L’aire d’Orléans assure donc une bonne progression régionale de la part des CFM (+2.3), mais qui ne lui suffit pas pour rester très attractive au regard d’autres villes dont la progression a été très forte. Chartres est l’aire urbaine qui a vu son taux de CFM évoluer le plus en 3 ans pour atteindre 9.4%, la situant juste après Orléans dans le classement. Des six préfectures de la région, Châteauroux est celle qui présente la part la plus faible (7.4 %) et dont la croissance est moins marquée (+0.97). L’espace rural de la région Centre est plutôt bien équipé. Les équipements sont plus nombreux (10,6 équipements contre 8,6 en moyenne dans l’espace rural des régions de province), et bien que la région Centre soit un territoire vaste, les temps d’accès aux équipements pour ses habitants du rural sont comparables à la moyenne des régions de province. Les nombreux pôles de service de proximité assurent un niveau minimal d’équipement à une grande part de la population. Le tourisme : Un patrimoine historique et culturel très attractif 

Le territoire régional bénéficie d'un potentiel touristique diversifié à travers différentes filières et accessible à tout type de clientèle :

Le tourisme patrimonial, autours des châteaux et monuments le tourisme de nature autour de la Brenne, la Loire, la forêt d'Orléans et du

Perche, le tourisme d'affaires soutenu par des infrastructures de qualité, une grande

diversité d’hébergements et des lieux d’accueil originaux, le tourisme itinérant avec "La Loire à Vélo", les réseaux de boucles cyclo‐

touristiques de pays, et les itinéraires de randonnée pédestre, le tourisme gastronomique avec des vins d'exception (Bourgueil, Chinon, Vouvray,

Sancerre...), ses fromages réputés dont cinq AOP et de nombreux autres produits du terroir,

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le tourisme fluvial avec un atout indéniable : le Canal de Briare et le Canal latéral à la Loire,

le tourisme associatif et à vocation sociale, avec un parc d'hébergements collectifs offrant plus de 5 000 lits touristiques.

La région bénéficie de sa proximité avec la région parisienne premier pôle touristique national et premier pôle bassin émetteur, et est bien placée sur la route des grands départs estivaux même si elle est souvent qualifiée de région de passage touristique. L’activité touristique en région Centre génère 3 milliards d’euros de consommation par an, soit 3% de la consommation touristique intérieure française. Elle s’appuie une offre de 130.000 lits touristiques marchands (13ème rang national) et 407.000 lits en résidences secondaires (11ème rang national). Elle représente 7,4 millions de nuitées par an dans les hôtels et les campings (source INSEE/DGCIS/CRT Centre-Val de Loire 2010). Avec des effectifs salariés dans les activités caractéristiques du tourisme représentant 34 734 ETP en 2010, la région Centre représente 4,0% de l’emploi salarié dans ce domaine et se classe au 7ème rang national. La part de l’emploi touristique dans l’ensemble des emplois salariés en 2010 représente 4,7%.

REPARTITION REGIONALE DES EFFECTIFS SALARIES AU 31/12/2010 DANS LES ACTIVITES CARACTERISTIQUES DU TOURISME 

Champ : secteurs hébergement et restauration, agences de voyages et voyagistes,

autres activités touristiques. Source : Pôle Emploi.

En région Centre, l’hôtellerie et l’hôtellerie de plein-air représentent une capacité d’accueil cumulée de plus de 101.000 lits touristiques, soit plus de 80% de la capacité des hébergements marchands classés. La région Centre maintient son rang globalement par rapport au niveau national en termes d’offre d’hébergements mais perd des parts de marchés en termes de fréquentation, particulièrement dans l’hôtellerie. Seule la fréquentation étrangère progresse, par rapport au national. Ainsi, entre 2004 et 2010, le nombre de nuitées dans hôtels et campings de la région reste globalement stable (- 30.000 nuitées). Cette quasi-stabilité correspond cependant à une diminution des nuitées françaises (-2,5%) compensée par une progression des nuitées étrangères (+4,6%). Cette situation est très différente de ce qui se passe au niveau national : +4,6% de

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nuitées entre 2004 et 2010 avec une progression des nuitées françaises (+9,6%) et une diminution des nuitées étrangères (-3,8%). L’offre d’hébergement marchand reste concentrée sur l’axe ligérien (69% des lits touristiques). La clientèle touristique est en majorité française (71% des séjours), originaire de l’Ile-de-France (28% des séjours français), de la région Centre (8 %), puis de Rhône-Alpes, Nord-Pas de-Calais, Normandie, Pays-de-la-Loire. Les étrangers sont essentiellement des européens, avec en tête, les Britanniques (21% des séjours étrangers), les Néerlandais (18%), les Belges (15%), les Allemands (14%). Les touristes sont plutôt des seniors (43% ont + de 55 ans) et des actifs d’âge moyen (41% ont 35 à 54 ans). La durée moyenne des séjours s’allonge : 5,1 nuits, contre 3,9 nuits en 2002, avec logiquement, des séjours plus longs de la part des étrangers : 4,2 nuits pour les touristes français, 6,4 nuits pour les touristes étrangers. La région Centre en elle‐même ne jouit pas d’une notoriété importante à l’échelle européenne ou internationale. Mais de nombreux sites et produits qui en sont issus bénéficient d’une réputation mondiale : les châteaux de la Loire, les produits du terroir comme le vignoble ou la puissance de l’agriculture régionale. Outre l’internationalisation importante de son économie, le Centre possède un atout indéniable en matière de patrimoine. Le Centre se distingue par la concentration de monuments à notoriété internationale. Avec 800 châteaux, dont 192 sont ouverts au public, 65 musées labellisés « Musées de France » et d'autres sites touristiques, la région Centre abrite un patrimoine important et très fréquenté. Le Centre se positionne au 4ème rang des régions françaises pour ses monuments historiques, classés ou inscrits. Près d'un tiers des monuments se situe dans le département de l'Indre‐et‐Loire. Elle figure parmi les régions qui concentrent le plus grand nombre de monuments historiques (3ème rang national pour le nombre d’édifices et d’ensemble bâtis protégés au titre du code du patrimoine) et de jardins remarquables (27 jardins labellisés « jardin remarquable ». Ainsi en 2010, ce sont près de 8,4 millions de visiteurs qui ont fréquenté les monuments, sites et musées de la région Centre. Près de 4,7 millions de visiteurs se sont rendus dans les monuments, 1,3 million dans les musées et 2,3 millions dans les autres sites régionaux. Au global, à échantillon comparable, la fréquentation est stable (+0,5%) par rapport à 2009. La fréquentation dans les musées baisse de 1%, elle se stabilise dans les sites (+0,7%) et augmente de 1% dans les monuments. La fréquentation des châteaux et monuments a progressé de 11% entre 2005 et 2010. En 2000, le Val de Loire a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO pour « la qualité de son patrimoine architectural, et son paysage culturel extraordinaire ».    

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PERIMETRE DU VAL DE LOIRE INSCRIT AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO  

Source : Mission Val de Loire

Le rayonnement d’un territoire ne dépend pas uniquement de critères économiques, démographiques ou géographiques, il est également lié à des éléments d’origine culturelle, et notamment à la question de l’identité. Composée d’anciennes provinces bénéficiant encore d’une certaine notoriété (Berry, Orléanais, Touraine, Perche), la région se situe au carrefour d’influences. Afin de mieux tirer parti de son patrimoine culturel qui reste la vitrine de la région et de l’émergence d’autres motivations de visite (nature et environnement, vins et gastronomie, vélo… ), des actions vers l'usage des TIC en matière de médiation et d'interprétation du patrimoine l’ e tourisme ; la création de produits et services innovants en matière de tourisme de nature ou d’écotourisme, d’itinérance douce, et d’oenotourisme, des initiatives en matière de démarches collectives et de mise en réseau des acteurs sont encouragées dans la Stratégie Régionale de tourisme durable.

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L’innovation un levier d’action relever les défis de la région Centre   Le vieillissement : un phénomène aux incidences multiples 

La région s’achemine vers un vieillissement inéluctable de sa population. La part des personnes âgées de 60 ans ou plus dans la population régionale avait déjà augmenté entre 1975 et 2005, passant de 20 % à 23 % (de 19 % à 21 % en France métropolitaine). Si les tendances démographiques récentes se poursuivaient, la proportion de seniors atteindrait 33 % en 2030 (29 % en métropole). La proportion de jeunes dans la région perdrait environ 3 points entre 2005 et 2030, atteignant 21,5 % de la population totale. Elle serait inférieure aux 22,6 % métropolitains. En 2030, on compterait ainsi 153 seniors pour 100 jeunes. Par ailleurs, la part des 20 à 59 ans passerait de 53,0 % en 2005 à 45,6 % en 2 030, une diminution plus importante qu'en France métropolitaine où la part des 20‐59 ans passerait de 54,3 % en 2005 à 48,1 % en 2030.

REPARTITION DE LA POPULATION DE LA REGION CENTRE PAR TRANCHE D'AGE  

Les tendances démographiques actuelles se situent dans le contexte particulier des départs en retraite des générations du baby-boom, entrées dans la vie active à la fin des trente glorieuses. L’arrivée aux grands âges de ces générations atteindrait son apogée vers 2035‐2040. L’évolution de la population, et plus particulièrement l’augmentation du nombre de seniors, porteurs de nouveaux besoins, demandera un développement et une adaptation de l’offre de services. En effet, il conviendra à la fois de répondre aux besoins des personnes âgées dépendantes (prise en charge de la perte d’autonomie ; services à la personne et de proximité : santé, soins, tâches ménagères, repas ; services facilitant au quotidien le lien social et médical…) et des seniors autonomes, acteurs économiques du territoire à part entière (loisirs, bien‐être, tourisme …). Il serait alors nécessaire d’adapter l’ensemble du territoire, rural comme urbain, afin de faire face aux risques liés au vieillissement tel que l’isolement des personnes âgées, en développant les services à la personne mais aussi les commerces de proximité, davantage fréquentés par les seniors que le reste de la population. La problématique du logement se posera également. La question prioritaire concernera l’adaptation des logements occupés par les personnes âgées. Si certaines font le choix de rester vivre dans leur domicile en l’adaptant, d’autres, principalement installées en zones rurales, préfèrent se rapprocher des commerces et services de proximité. Ainsi, le vieillissement de la population a tendance à induire des migrations résidentielles des zones rurales vers les centres urbains. En lien avec la localisation du logement et la forte croissance de la part des plus de 80 ans induisant une hausse du nombre de personnes en perte d’autonomie, la question du transport semble essentielle. Si des dispositifs existent déjà pour les personnes âgées (tarifs réduits des transports en commun, transport à la demande…), les besoins seraient certainement multipliés. Là encore, les services de transport devraient s’adapter aux besoins grandissants des seniors.

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Le vieillissement de la population pourrait également avoir des impacts sur les systèmes de santé, la prise en charge de la dépendance. En effet, même si la part des personnes âgées de 80 ans et plus au sein de la population régionale restera relativement faible (8,3 %), leur nombre devrait augmenter de 70 % en région Centre, passant de 129 500 en 2005 à 220 140 personnes en 2030. Ce phénomène s’accompagnerait alors d’une progression du taux de dépendance économique (rapport entre les 65 ans et plus et la population en âge de travailler). En effet, alors que ce taux était inférieur à 30 % en 2005, il passerait à 46 % en 2030, contre 38,7 % en métropole. Cette élévation du taux de dépendance risque de contribuer à l'augmentation des dépenses publiques de santé, de soins de longue durée et de retraite. Les services d’aide et de soins devront se développer et s’adapter pour faire face à cette nouvelle demande.

PART DES 65 ANS ET PLUS SUR LES 15‐64 ANS (TAUX DE DEPENDANCE ECONOMIQUE) DES REGIONS EN 2005 ET PROJETE A L’HORIZON 2030 

 Sources : Analyses territoriales SRADDT

On ne peut enfin éluder la question des services de santé, cruciale en région Centre : le territoire a la spécificité de présenter de profondes carences en matière d’offre de soins. En 2009, elle ne compte que 92 médecins généralistes libéraux pour 100 000 habitants, nettement moins que la métropole (110). Cette densité la place au dernier rang des régions métropolitaines. Le Centre fait également partie des régions qui ont les plus faibles densités de spécialistes. La région se situe au 19ème rang pour la densité des infirmiers libéraux. L’augmentation de la population et son vieillissement vont faire apparaitre de nouveaux besoins qu’il faudra satisfaire et qui constituent une opportunité de développement d’entreprises spécifiques et donc de créations d’emplois. Le développement de l’économie présentielle, du fait notamment de l’attractivité résidentielle croissante d’un grand nombre de territoires de la région, pourrait offrir des alternatives de développement et des opportunités de relance à des territoires en mutation. L’économie de transferts découlant de l’installation de nombreuses populations retraitées sera potentiellement un relais de croissance pour certains espaces en particulier ruraux, qui pourront s’appuyer sur une économie locale d’artisanat, de services et de commerce de proximité. Cependant, la pérennité de ce type d’économie est questionnée sur le long terme. Il faut rappeler qu’une économie présentielle dépend de la bonne santé générale de l’économie et du maintien des transferts sociaux, qui peut être mis à mal par l’avenir des retraites et le coût induit par le vieillissement. Ainsi, si l’économie présentielle peut avoir son développement propre, il ne faut pas miser uniquement sur elle. Elle doit en effet être relayée par une capacité à créer de la richesse au sein du système économique global.  

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Un niveau de qualification et de compétences à élever 

La problématique des mutations économiques est incontournable, pour un territoire où l’industrie et l’agriculture ont une place importante et reconnue. En 2009, la région Centre est la première région céréalière d’Europe et l’industrie génère 19 % du produit intérieur brut régional. Cette prégnance industrielle est confortée par l’implantation de pôles de compétitivité. La place importante du réseau des PME est également à considérer dans le secteur industriel. La région est aussi bien placée dans le secteur du tourisme (qui bénéficie de la présence d’un patrimoine riche), de la construction, et surtout de l’administration publique, de la santé et des services sociaux qui incarne le plus gros employeur régional. Les départs à la retraite, l’exigence de nouvelles qualifications et, plus globalement, la tertiarisation de l’économie, peuvent provoquer une augmentation des tensions structurelles sur le marché de l’emploi (selon les travaux de l’ORFE (Observatoire régional formation emploi), pour un nombre croissant de métiers, ces tensions ne seraient plus seulement liées à la conjoncture). L’émergence de nouveaux enjeux et besoins de la société (verdissement des emplois, économie sociale et solidaire, économie créative, etc.) implique une réadaptation des offres. Cette réadaptation est d’autant plus nécessaire que les bouleversements conjoncturels risquent d’être de plus en plus fréquents et brutaux. Parallèlement, les mutations technologiques et la prise en compte des enjeux de l’environnement appellent une évolution des activités industrielles permettant de conforter la place de l’emploi industriel en région Centre. Les bouleversements conjoncturels sont de plus en plus rapprochés et brutaux. Après chaque période de crise, la région Centre ne retrouve plus son niveau d’emploi précédent. Ainsi observe‐t‐on un décrochage du rythme de croissance de l’emploi par rapport à la moyenne nationale, qui s’accentue depuis 2000. Longtemps épargnée, la région se rapproche progressivement du taux de chômage national. Pourtant dans certains territoires et secteurs d’activité, l’emploi diminue globalement alors que le nombre de recrutements reste élevé. Les pénuries de main d’œuvre de plus en plus prégnantes pour certains métiers interpellent à la fois sur les besoins en formation tout au long de la vie et sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) territoriale et sectorielle. La région Centre se distingue par un faible taux de scolarisation des jeunes de plus de 17 ans : 34.3 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans sont scolarisés contre 35.58 % en France. À la rentrée 2009, un habitant de la région sur cinq est en formation initiale (environ 530 000). C’est légèrement moins qu’au niveau moyen métropolitain. 20 % de ces personnes suivent un enseignement secondaire de second cycle (post-collège) et 10 % un enseignement supérieur (entre 56 000 et 59 000 étudiants). Globalement, depuis 2004, les effectifs sont en diminution en raison d’une baisse du nombre de jeunes de 15 à 19 ans dans la population.

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EFFECTIFS INSCRITS EN FORMATION INITIALE SECONDAIRE DE SECOND CYCLE OU SUPERIEURE, DANS UN ETABLISSEMENT DE LA REGION CENTRE, A LA RENTREE 2009 

Un déficit d’étudiants 

L’enseignement supérieur en région Centre est structuré autour des deux pôles universitaires d’Orléans et de Tours et de leurs antennes départementales, ainsi que d'un réseau de sections BTS. Ces universités ont implanté des Centres universitaires (IUT et/ou antennes de facultés) à Bourges, Châteauroux‐Issoudun, Chartres (pour l’université d’Orléans), à Blois et Chinon (pour l’université de Tours). La région accueille d’autres formations supérieures telles que l’ESCEM à Tours (maintenant membre du groupe France Business School, FBS) pour les formations de commerce et de gestion, l’Ecole de la nature et du paysage (ENSNP) à Blois et des formations d’ingénieurs à Bourges (ENSIB), Blois (ENIVL) et Châteauroux (HEI). L'INSA Centre Val de Loire sera créé par la fusion de l'ENSI de Bourges et l'ENI du Val de Loire le 1er Janvier 2014. L’objectif de cette nouvelle entité est de renforcer la visibilité des formations d’ingénieurs dans la région et accroître les effectifs étudiants tout en bénéficiant d’une marque forte. Avec 55 840 inscrits dans l’enseignement supérieur (2,5 % du total national) en 2009-2010, la région Centre se situe au 12ème rang national. Deux tiers des effectifs se concentrent sur l’université. On constate une baisse sensible des effectifs en formation supérieure (- 4,6 %) entre 2005 et 2009, du même ordre que celle observée dans le Limousin et en Lorraine, alors que la moyenne nationale augmente légèrement (+1,4 %). Les effectifs universitaires enregistrent une baisse de -1,3 % contrairement aux effectifs nationaux qui augmentent de +2 %. En 2009, après le baccalauréat, la poursuite d’études est plus faible qu’au niveau moyen national (65,4 % contre 68,7 %). Cette poursuite d’études est également plus courte qu’au niveau moyen national. Le contraste apparaît notamment entre le diplôme universitaire de technologie (9,5 % des bacheliers de la région poursuivent sur cette voie, contre 8,3 % en France) et la licence (33,1 % des bacheliers de la région poursuivent sur cette voie, contre 34,8 % en France). Les grands centres urbains, Tours et Orléans réunissent la majorité des inscrits. Le site de Tours concentre 57 % des effectifs universitaires, celui d’Orléans 31 %. Bourges représente 4 % (1 550), Blois 2,5 % (936) ; quant à Châteauroux (860), Chartres (750) et Issoudun (270), ils réunissent ensemble 5 % des inscrits. 23 % (8 445) des effectifs universitaires de la région Centre viennent d’une autre région (13e rang). L’attractivité augmente à mesure que l’on progresse dans le cursus : 16 %

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en L (16e rang), 33 % en M (9e rang) et 43 % en D (3e rang). Entre 2005 et 2009, on note une légère diminution (-1,9 %) des effectifs venant d’autres régions qui résulte principalement de la baisse en M (-6,8 %) et dans une moindre mesure en D (-3,1 %). Les étudiants étrangers représentent 9,2 % des effectifs universitaires en 2009 contre 11,6 % au niveau national, la région s’affiche au 17e rang. On enregistre 5,5 % en L, 13 % en M et 34 % en D. De 2005 à 2009, on observe une légère diminution de -1,9 % due à la baisse en L ( 2 131 étudiants étrangers en 2005 contre 1 274 en 2009). Avec 487 bénéficiaires d’une bourse Erasmus, la région représente 3,4% du total national (12ème rang). Les formations professionnelles courtes, en particulier les STS, exercent une forte attractivité. On compte 11 967 inscrits dans les filières professionnelles courtes (21,4 % des effectifs régionaux contre 15,3 % au niveau national) dont 4 348 en IUT et 7 619 en STS (64 % de l’effectif régional des filières professionnelles). Il est à noter que de 2005 à 2009, les effectifs des IUT et des STS de la région ont diminué de -2,3 % et de -4,8 % respectivement. La région se caractérise par une attractivité relativement faible des formations d’ingénieurs. La filière réunit 4,6 % (2 557) des effectifs régionaux et représente 2,1 % du total national. Trois élèves ingénieurs sur cinq suivent une filière de formation d’ingénieurs universitaire. On observe une augmentation sensible des effectifs, +20,6 %, entre 2005 et 2009. Le Centre est au 15e rang pour les formations d’ingénieurs. Avec 1545 inscrits en 2009-2010, les écoles de commerce représentent 2,9 % des effectifs régionaux contre 5,5 % au niveau national. A noter l’augmentation sensible des effectifs de la filière entre 2005 et 2009, soit +30,1 %, même si elle reste inférieure à celle observée au niveau national, +32,7 %. Avec 3 603 apprentis dans l’enseignement supérieur en 2009-2010, le Centre représente 3,5 % de l’effectif national de la filière. 71,6 % des apprentis régionaux sont inscrits à un diplôme de niveau III (BTS/BTSA, DUT, autres diplômes de niveau III), le nombre d’inscrits en BTS/BTSA représentant presque 9 apprentis sur 10 (88 %) de ce niveau de formation. Le nombre de diplômés en master augmente entre 2005 et 2009 mais à un rythme plus lent que la moyenne nationale. On compte 233 doctorats délivrés en 2009, soit 2 % de l’effectif national, ce qui situe la région Centre au 12ème rang. « Sciences et Santé » représentent plus de deux tiers (70 %) du total. Ente 2005 et 2009, le nombre de doctorats augmente de 8,4 % contre 23 % en France métropolitaine. REGION CENTRE : REPARTITION DES EFFECTIFS DE DOCTEURS PAR GRANDE DISCIPLINE EN 2009 

 

Source : SIES

Cette faible attractivité des formations vient renforcer la faible visibilité de la région Centre et induit pour les entreprises implantée en région Centre une difficulté accrue pour recruter des cadres et techniciens.  

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Un accès inégal à la formation tout au long de la vie 

Les indicateurs du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels indiquent que le nombre de bénéficiaires du plan de formation financé par les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) augmente entre 2006 et 2009, quel que soit le nombre de salariés par entreprise, et ce de façon plus importante qu’au niveau national :

• entreprises de plus de dix salariés : +20,4 % en région contre +15,7 % au niveau national. La part de salariés concernés est de 19 % contre 12 % au niveau national ;

• entreprises de dix salariés et moins : +76,2 % en région contre +25,5 % au niveau national. Cette forte hausse semble pouvoir s’expliquer par un rattrapage du retard sur la part de salariés bénéficiaires par rapport au niveau national : 15 % en région, 18 % au niveau national.

La participation financière des entreprises à la formation continue en région Centre est en baisse entre 2004 et 2009, alors que l’évolution est moins marquée, voire inversée au niveau national. En outre, en 2008, les femmes ne comptent que pour 40 % des stagiaires de formation continue. Pour les salariées, l’accès dépend fortement de la taille de leur entreprise, puisque leur taux d’accès est mécaniquement en baisse dès lors qu’elles travaillent dans une PME. Ainsi, les salariés des petites entreprises (moins de 20 salariés) ont un taux d’accès à la formation 2,5 fois moindre que celles comptant 250 à 499 salariés. Le taux d’accès a néanmoins fortement progressé, entre 2001 et 2007, dans les entreprises de 10 à 19 salariés et dans celles de 20 à 49 salariés. Le taux d’accès à la formation professionnelle varie également en fonction de la catégorie socioprofessionnelle des salariés : moins les salariés sont qualifiés, moins ils partent en formation. Ainsi, certaines catégories socioprofessionnelles (ouvriers, employés, même si celles-ci sont en baisse) ont un accès moindre à la formation continue que d’autres. Dans le domaine de la formation continue, le Centre enregistre en 2009 un chiffre d’affaires de 2 967 370 euros dans les établissements d’enseignement supérieur, soit 1,2 % du total national (18ème rang). Le centre régional du CNAM enregistre un chiffre d’affaires de 2 734 498 euros, soit 2,7 % du total national (7ème rang). Le nombre de diplômes délivrés dans la région au titre de la formation continue en 2009 représente 1,8 % du total national (568 diplômes), 16e rang. 36 % de ces diplômes sont de niveau II (licence, maîtrise) et 31 % de niveau I. 87 diplômes par VAE ont été attribués en 2008 dans la région Centre (6e rang national). Une concurrence accrue des territoires et des risques de délocalisation 

L’historique de l’industrialisation explique l’importance du nombre d’établissements dont les centres de décision sont extérieurs à la région, en particulier en Ile‐de‐France. Ainsi, plus de 479 établissements appartiennent à des entreprises industrielles dont 50 % au moins du capital est détenu par une société étrangère, représentant plus de 50 800 salariés. Au-delà des industries de main d’œuvre qui ont déjà été marquées par de fortes vagues de délocalisation, l’industrie régionale est fortement dépendante de donneur d’ordre situés à l’extérieur de la région. La plupart des unités appartenant à des grands groupes ont leur centre de décision hors région. Ainsi notre région en 2007 avait un taux d’autonomie de 60.6% en 2007 et de un degré de dépendance vis-à-vis de l'Ile-de-France de 30.4%. L’industrie régionale est la plus dépendante dans les secteurs de la construction aéronautique et de la chimie, caoutchouc, plastique. En revanche, dans les activités résidentielles (commerce, restauration, construction, services aux particuliers...), la région possède une structure productive assez largement autonome.

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Il s’agit là d’un facteur de vulnérabilité notoire qu’on ne peut ignorer : l’innovation avec la formation sont deux leviers efficaces pour améliorer la productivité d’un site aux yeux du siège d’un groupe. De plus, les Grandes Entreprises -au sens du régime d’encadrement des aides par la Commission- peuvent bénéficier de programmes d’aides dans ces domaines. Le point de vigilance connu étant les contreparties de ces aides et leur remboursement en cas de non-respect des engagements. Il est possible d’intervenir pour aider au regroupement de sous- traitants avec des moyens mutualisés d’expérimentation. Toutefois, ce qui peut être pointé comme une dépendance, révèle aussi une forte attractivité qui s’explique notamment par une grande stabilité sociale et un bon niveau de qualification technique. La performance reconnue de ces entreprises s’appuie sur la qualité des processus et des infrastructures logistiques. Les entreprises à capitaux étrangers ont un poids important en région Centre, en particulier dans l'industrie. Par ailleurs, la vitalité de notre industrie est fortement dépendante des entreprises à capitaux étrangers dont les investissements représentent plus de 42,5 % des investissements de l’industrie régionale en 2007 (8ème rang national), même si leur proportion a beaucoup baissé (de 54% à 44,5%).    

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ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS A PARTICIPATION ETRANGERE (EN %) 

INVESTISSEMENTS DANS LES ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS A PARTICIPATION ETRANGERE  (EN %) 

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Trois filières se distinguent par leur poids important d’effectifs relevant d’entreprises à capitaux étrangers : l’automobile, la santé ‐ pharma ‐ équipement médical et le secteur High Tech (informatique, semi‐conducteurs, équipements électriques et électroniques...). Le niveau de dépendance peut être perçu comme un indicateur d’attractivité et de dynamisme d’un territoire. La présence d’établissements contrôlés par des centres de décisions extérieurs permet de bénéficier des atouts de structures d’envergure nationale ou internationale. Du fait de leur taille plus importante, ces établissements comptent généralement parmi ceux qui investissent le plus et sont donc, le plus souvent, des acteurs économiques porteurs de développement au sein d’un tissu productif local. Cependant, si le niveau de dépendance de la région constitue un atout certain pour l’économie et l’emploi, le manque d’autonomie peut également être considéré comme un facteur intrinsèque de fragilité dans la mesure où les établissements contrôlés par des capitaux extérieurs présentent généralement une plus forte exposition à des risques de fermeture ou de délocalisation dans les périodes de crise ou de mutation des marchés. Ainsi, on assiste à chaque lancement de nouveaux produits dans les groupes à la mise en concurrence de leurs différents sites d’implantation. Dans ce cadre, tout nouvel investissement non retenu est un risque de fermeture donc une disparition en cascade de PME et PMI et a des conséquences importantes en termes d’emplois dans les territoires concernés. Au-delà des capacités de réponse propres à chaque entreprise, la mise en place d’un environnement porteur (présence d’une main d’œuvre qualifiée, proximité de services de haut niveau, recherche, densité de PME potentiellement partenaires…) constitue un enjeu important pour renforcer la compétitivité de chaque site. Ceci est d’autant plus important qu’aujourd’hui chaque région de l’Europe et du monde développe une stratégie et des outils pour attirer et accueillir de nouvelles activités.  

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Bibliographie   Les études  

Etudes Centreco Données INSEE Centre Données Eurostat Le poids économique du tourisme en France Fréquentation dans les monuments, sites et musées de la région Centre Artiscope Centre

Les documents stratégiques 

Stratégie de l’innovation en région Centre, Version au 15 mai 2009 Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire

SRADDT, Session des 15 et 16 décembre 2011 Stratégie Régionale de tourisme durable – Octobre 2011 STRATER, Avril 2011 Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles

(CPRDFP),2011/2014