VENDREDI 20 DÉCEMBRE 2013 – 20H Georg Friedrich Haendel...
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VENDREDI 20 DÉCEMBRE 2013 – 20H
Georg Friedrich HaendelLe Messie
Academy of Ancient MusicBernard Labadie, directionLydia Teuscher, sopranoIestyn Davies, contre-ténorJeremy Ovenden, ténorBrindley Sherratt, basse
Ce concert est surtitré.
Fin du concert vers 22h50.
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Première partie
Sinfonia (Grave – Allegro moderato)
Récitatif accompagné (Ténor) : “Comfort ye, my people”
Air (Ténor) : “Ev’ry valley shall be exalted”
Chœur : “And the glory of the Lord shall be revealed”
Récitatif accompagné et air (Basse) : “Thus saith the Lord of Hosts”
Air (Contre-ténor) : “But who may abide the day of His coming”
Chœur : “And He shall purify”
Récitatif (Contre-ténor) : “Behold, a virgin shall conceive”
Air (Contre-ténor) et chœur : “O thou that tellest good tidings to Zion”
Récitatif accompagné (Basse) : “For behold, the darkness shall cover the earth”
Air (Basse) : “The people that walked in darkness”
Chœur : “For unto us a Child is born”
Pifa (Symphonie pastorale)
Récitatif (Soprano) : “There were shepherds”
Récitatif accompagné (Soprano) : “And lo, the angel of the Lord came upon them”
Récitatif (Soprano) : “And the angel said unto them”
Récitatif accompagné (Soprano) : “And suddenly there was with the angel”
Chœur : “Glory to God in the highest”
Air (Soprano) : “Rejoice greatly, O daughter of Zion”
Récitatif (Contre-ténor) : “Then shall the eyes of the blind be open’d”
Duo (Contre-ténor et soprano) : “He shall feed His flock”
Chœur : “His yoke is easy, and His burthen is light”
entracte
Deuxième partie
Chœur : “Behold the Lamb of God”
Air (Contre-ténor) : “He was despised”
Chœur : “Surely He hath borne our griefs”
Chœur : “And with His stripes”
Chœur : “All we like sheep”
Récitatif accompagné (Ténor) : “All they that see Him”
Chœur : “He trusted in God”
Récitatif accompagné (Ténor) : “Thy rebuke hath broken His heart”
Arioso (Ténor) : “Behold, and see if there be any sorrow”
Récitatif accompagné (Ténor) : “He was cut off out of the land of the living”
Air (Soprano) : “But thou didst not leave His soul in Hell”
Chœur : “Lift up your heads, O ye gates”
Récitatif (Ténor) : “Unto which of the angels said He”
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vendredi 20 décembre
Chœur : “Let all the angels of God”
Air (Contre-ténor) : “Thou are gone up on high”
Chœur : “The Lord gave the word”
Air (Soprano) : “How beautiful are the feet”
Chœur : “Their sound is gone out unto all lands”
Air (Basse) : “Why do the nations so furiously rage”
Chœur : “Let us break their bonds asunder”
Récitatif (Ténor) : “He that dwelleth in heaven”
Air (Ténor) : “Thou shalt break them”
Chœur : “Hallelujah”
Troisième partie
Air (Soprano) : “I know that my Redeemer liveth”
Chœur : “Since by man came death”
Récitatif (Basse) : “Behold, I tell you a mystery”
Air (Basse) : “The trumpet shall sound”
Récitatif (Contre-ténor) : “Then shall be brought to pass”
Duo (Contre-ténor et ténor) : “O death”
Chœur : “But thanks be to God”
Récitatif accompagné (Soprano) : “If God be for us”
Chœur : “Worthy is the Lamb that was slain” – “Amen”
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Le Messie de Georg Friedrich Haendel (1685-1759), un oratorio atypique
Avant d’être l’œuvre la plus célèbre de Haendel, celle qui longtemps masqua de sa stature imposante le reste de sa production, Le Messie fut une pièce atypique et controversée. L’oratorio le plus connu de l’ère baroque, tout en fusionnant bien des traits stylistiques de son temps, se présente en réalité comme en marge des traditions de son époque, dans sa conception comme dans sa forme.
Le Messie apparaît à un moment charnière de la carrière de Haendel. Formé durant sa jeunesse allemande, tout comme Bach et Telemann, à la composition pour la liturgie luthérienne, initié à la vocalité italienne lors d’un voyage déterminant qu’il fit à Rome et à Venise à vingt-deux ans, puis installé à Londres où il acclimata l’opéra italien et produisit durant plus de vingt ans une œuvre lyrique considérable, Haendel a 56 ans en 1741. Le public anglais semble se détourner durablement de l’opéra et de ses fastes ultramontains et préférer le genre plus convenable de l’oratorio que Haendel expérimente alors sous divers aspects, soit sous la forme dramatique de l’histoire sacrée, comme avec Saul, soit sous celle d’une vaste fresque chorale, à la manière d’une grande cantate ou d’un motet élargi, comme avec Israël en Égypte – deux oratorios créés en 1739. Lorsqu’il compose en trois semaines Le Messie, entre le 22 août et le 14 septembre 1741, Haendel choisit une voie médiane qui tient de toutes les traditions sans en respecter aucune. Surtout – et c’est là l’originalité du livret réalisé par Charles Jennens, une habile compilation de textes issus de la Bible, des Évangiles et des lettres de Paul –, l’œuvre se concentre sur un seul personnage mais ne le présente que de façon indirecte, par le biais de prophéties ou de narrations, sans jamais lui donner la parole, contrairement à l’usage des passions allemandes, par exemple. Le personnage n’en est que plus puissant et sa nature divine renforcée par rapport à sa destinée humaine.
Haendel écrivit son nouvel oratorio en vue d’une saison de concerts à Dublin. Il avait été invité par le lord-lieutenant William Cavendish au nom de plusieurs institutions charitables et envisageait de faire entendre également des œuvres profanes, L’Allegro, il Penseroso ed il Moderato, Acis and Galatea, l’Ode for St. Cecila’s Day et Alexander’s Feast. La création du Messie était prévue pour la période de Pâques, ce qui convenait à son caractère sacré, mais eut lieu dans une salle de concert, le Music Hall de Fishamble Street. Cette ambiguïté entre la teneur religieuse de l’oratorio et le contexte séculier qui servait de cadre à son exécution ne posa pas de problèmes en Irlande, où l’œuvre reçut un accueil enthousiaste et déplaça les foules, le 13 avril 1742. On demanda même par voie de presse, pour gagner de la place et accueillir davantage de spectateurs, aux dames de venir sans paniers et aux hommes sans épée. Et lorsque la mezzo-soprano Susanna Maria Cibber chanta l’air émouvant « He was despised », un ecclésiastique se leva dans l’assistance en s’exclamant : « Femme, pour cela, que tous tes péchés te soient pardonnés ! »
À Londres, en revanche, où il fut repris l’année suivante sur la scène de Covent Garden (selon l’habitude de Haendel, qui remplaça les saisons théâtrales d’opéras par des saisons d’oratorios, dans les mêmes théâtres), l’exécution du Messie souleva de multiples objections. Le lieu ne semblait pas convenable pour le caractère sacré du texte chanté.
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Ce n’est que lorsque Haendel fit don de sa partition en 1750 au Foundling Hospital, pour qu’elle soit exécutée chaque année dans la chapelle de cet établissement charitable, que le public londonien apprécia sans réserves une œuvre qui allait devenir, au XIXe siècle, la plus célèbre du compositeur.
Si l’on compare Le Messie aux oratorios allemands retraçant la vie du Christ (comme l’Oratorio de Noël ou les passions de Bach, pièces intégrées dans la liturgie), l’œuvre de Haendel semble tout à fait exceptionnelle. Ce n’est pas un épisode de la vie de Jésus qui est relaté, mais l’ensemble de sa mission. Le plan ambitieux et remarquablement calibré de Jennens divise l’oratorio en trois parties inégales : la première laisse une large part aux prophéties annonçant la venue du Christ, puis à la nativité (résumée par l’épisode de l’annonce aux bergers par les anges), enfin évoque rapidement le ministère de Jésus en l’assimilant au bon pasteur ; la deuxième partie relate les souffrances et la mort de Jésus dans le style des passions allemandes (la présence d’un ténor narrateur est significative) puis retrouve un ton triomphal pour peindre la résurrection, l’ascension et la pentecôte, épisode culminant dans le fameux et jubilant « Hallelujah ». Plus ramassée, la troisième partie conclut principalement avec des textes de Paul méditant sur le rôle rédempteur du Messie, la résurrection des corps, le jugement dernier et le triomphe final de l’Agneau. Ainsi peinte à larges traits, la mission du Christ, malgré l’intensité pathétique de l’évocation passagère de la passion, laisse prédominer l’image triomphale et optimiste d’un dieu salvateur, bien rendue par les chœurs nombreux et travaillés qui confèrent une particulière grandeur à cet oratorio.
Cette vision théologique du Messie n’est cependant en rien abstraite. En musicien baroque, Haendel sait la peindre avec des couleurs vives et des traits évocateurs, usant de moyens tour à tour simples et savants pour rendre plus vivants ses tableaux sonores. Ainsi la tortueuse vocalise de la voix de basse peignant les peuples qui marchent dans les ténèbres, les mouvements frémissants des violons dans l’aigu pour figurer le battement des ailes des anges, les mesures ternaires et le ton pastoral pour montrer Jésus en berger, ou encore les rythmes pointés, comme chez Bach, imitant les coups de la flagellation… Le texte biblique s’accommodant mal de la forme à reprise de l’aria da capo des opéras, Haendel innove perpétuellement dans la structure de ses airs, soulignant les mots importants par des vocalises illustratives. Quant aux chœurs, particulièrement nombreux et variés, ils mêlent, comme dans l’« Hallelujah », les styles les plus divers, depuis les blocs choraux massifs jusqu’aux contrepoints les plus travaillés, depuis les effets imitatifs les plus parlants jusqu’aux structures les plus abstraites, avec une énergie et une efficacité irrésistibles. On y retrouve l’art du dramaturge qui troquait alors les prestiges de la scène italienne pour un théâtre intérieur, non moins puissant, non moins émouvant, non moins coloré, où la musique prenait en charge décors, gestique et action et où le son devenait image pour créer l’espace de la méditation.
Raphaëlle Legrand
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L’ORATORIO
Oratorio : Grande cantate à sujet religieux, pour solistes, chœur et instruments, proche de l’opéra par son caractère dramatique (avec un argument, des personnages) mais qui s’interprète sans décors ni costumes. Il existe aussi des oratorios à sujet profane. L’oratorio apparaît dès la mise en place du langage musical baroque (début XVIIe siècle) : écriture en mélodie accompagnée, souci de vérité dramatique.
Les premiers oratorios baroques
Leur naissance est conjointe à celle de l’opéra. Elle est stimulée en pays catholiques par les besoins « représentatifs » de la Contre-Réforme. Mais les oratorios protestants apparaissent presque en même temps.
L’orchestre, très réduit au début (parfois simple basse continue) devient plus important et coloré à la fin du XVIIe siècle.
Le XVIIIe siècle, âge d’or de l’oratorio
Énorme production de 1720 à 1800, parallèle à une pléthore d’opéras.École napolitaine (Niccolò Porpora, Niccolò Jommelli).Deuxième décennie du XVIIIe siècle : l’oratorio est bien établi en Allemagne à travers des œuvres de Reinhard Keiser, Johann Matheson, Georg Philipp Telemann.Passions de Johann Sebastian Bach (Passion selon saint Jean, 1724, Passion selon saint Matthieu, 1729) et trois oratorios (Ascension, Noël, Pâques).
Les ancêtres de l’oratorio :
- mystères médiévaux ;
- madrigaux et motets sacrés de la Renaissance (Roland de Lassus) ; leur style polyphonique
(nombreuses voix entrelacées) ne permet pas encore une directe expression dramatique ;
- vers 1550 à Rome, Filippo Neri organise des exercices spirituels, assortis de musique,
dans une salle appelée oratorio (L’oratoire).
- 1600, Emilio de’ Cavalieri, La Rappresentazione dell’ anima e del corpo : en fait un opéra sacré (mis en
scène) ;
- milieu XVIIe siècle : oratorios de Giacomo Carissimi (Jephté) ;
- en pays luthériens, dialogues dramatiques également, ou historiae chantées ; Passions de Heinrich
Schütz (autour de 1660) et Histoire de la Nativité (1664) ; Abendmusike de Dietrich Buxtehude à Lübeck ;
- en France : années 1670, oratorios de Marc-Antoine Charpentier, élève de Carissimi.
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Georg Friedrich Haendel : institue l’oratorio anglais (1720 à 1752, d’Esther à Jephtah) en vingt-trois œuvres dont sept sur des sujets profanes. Beaucoup de chœurs, grands effets tirés de l’opéra italien mais aussi de la musique chorale anglaise.
Après 1750, époque classique : le genre est marqué surtout par Joseph Haydn. Un oratorio italien, Il Ritorno di Tobia (1775), et deux oratorios allemands, l’un sacré (La Création, 1798), l’autre profane (Les Saisons, 1800).
Le XIXe siècle : l’époque romantique
Les oratorios sont nettement moins nombreux, et leur langage essaie de concilier tradition et effets nouveaux.
Jean-François Le Sueur entre 1786 et 1837 affiche son goût du spectaculaire.
Mais les grands compositeurs romantiques écrivent des oratorios de facture très traditionnelle : - Hector Berlioz, L’Enfance du Christ (1854) ;- Felix Mendelssohn, Paulus (1836) et Elias (1845) ;- Franz Liszt, Légende de sainte Elisabeth (1862) – le vaste Christus (1866) et surtout
Via Crucis (1879) sont plus audacieux ;- Antonín Dvořák, Sainte Ludmilla (1886).
Le XXe siècle
Avec la liberté religieuse, à laquelle s’ajoute la liberté d’expérimentation musicale, le genre ne s’illustre plus que dans des œuvres diverses, soit inspirées de la tradition, soit « en style d’oratorio ».
- Edward Elgar, The Dream of Gerontius (1900) ;
- Claude Debussy, Le Martyre de saint Sébastien (1911) ;
- Arnold Schönberg : L’Échelle de Jacob (1922), jamais achevé ;
- Arthur Honegger, Le Roi David (1921), Jeanne au bûcher (1935).
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Lydia Teuscher
Née à Fribourg en Allemagne, Lydia
Teuscher a fait ses études au Welsh
College of Music and Drama et à la
Hochschule für Musik de Mannheim.
Ses premières apparitions scéniques ont
eu lieu notamment au Festival Händel
de Göttingen, au Théâtre municipal
de Heidelberg et au Théâtre national
de Mannheim. On a pu l’entendre en
récital accompagnée par Graham
Johnson à Londres, Cologne et Anvers,
ainsi qu’avec Helmuth Rilling et la
Bachakademie de Stuttgart. Invitée au
festival de Ludwigsburg et au Festival
de Musique de chambre du château de
Moritzburg, elle a également chanté avec
la Camerata de Hambourg, l’orchestre
baroque L’Arco, au Festival Fronteras
de Londres et au Festival Roberto
Minczuk de São Paulo. Elle s’est produite
avec le Hanover Band à Brighton
et à Londres, avec l’Orchestre du
Gürzenich de Cologne sous la direction
de Markus Stenz, avec l’Orchestre du
Concertgebouw d’Amsterdam dirigé
par Roger Norrington, avec la Double
Bande sous la baguette de René Jacobs
(avec lequel elle a également enregistré
la Brockes-Passion de Telemann), avec
l’Orchestra of the Age of Enlightenment
à Londres et avec l’Orchestre de la
Tonhalle de Zurich et David Zinman
en tournée en Corée et au Japon.
Elle est également partie en tournée
au Canada avec Bernard Labadie
et en Europe avec Ton Koopman et
l’Amsterdam Baroque Orchestra. Parmi
ses engagements récents, mentionnons
Lucio Silla de J. C. Bach avec Ivor Bolton
pour la Mozartwoche de Salzbourg,
la Paukenmesse de Haydn avec le BBC
Scottish Symphony Orchestra dirigé par
Bernard Labadie, la Messe en si de Bach
avec Arcangelo et Jonathan Cohen, ainsi
que Aci, Galatea e Polifemo de Haendel
avec Le Concert d’Astrée et Emmanuelle
Haïm. Elle chantera prochainement
La Création de Haydn avec l’Orchestre
de Chambre de Cologne et les Magnificat
de Vivaldi et Bach en tournée avec Il
Giardino Armonico. En septembre 2006,
elle est devenue artiste en résidence à
la Semperoper/Sächsische Staatsoper
de Dresde où elle interprète les rôles de
Pamina, Susanna, Ännchen, Valencienne
et Gretel. Elle a incarné Ighino dans la
nouvelle production de Palestrina et
Pamina à la Staatsoper de Bavière, ainsi
que Gretel et Susanna au Festival de
Glyndebourne. Elle s’est aussi produite
au Festival d’Aix-en-Provence et à la
Mozartwoche de Salzbourg où elle a
interprété Pamina sous la direction
de René Jacobs. Prochainement, elle
chantera le rôle de Cherubino au Festival
de Saito Kinen sous la direction de
Seiji Ozawa.
Iestyn Davies
Après avoir obtenu des diplômes
d’archéologie et d’anthropologie au
St John’s College de Cambridge, Iestyn
Davies a étudié à la Royal Academy of
Music de Londres. Il a chanté les rôles
de Creonte (Niobe de Steffani) au Royal
Opera House, Covent Garden, Ottone
(L’Incoronazione di Poppea) à l’Opéra de
Zurich et au Festival de Glyndebourne,
Arsace (Partenope) au New York City
Opera, Oberon (A Midsummer Night’s
Dream) au Grand Opera de Houston
et à l’English National Opera, Apollo
(Death in Venice) à l’English National
Opera et lors de ses débuts à
La Scala de Milan. Il a fait ses débuts
au Metropolitan Opera de New York
dans Rodelinda, avant d’y incarner
Trinculo (The Tempest) et Oberon, au
Lyric Opera de Chicago dans Rinaldo
de Haendel, aux festivals de Munich
et Vienna et à l’Opéra-Comique dans
Written on Skin de George Benjamin.
Au concert, il s’est produit à La Scala
de Milan avec Gustavo Dudamel, au
Concertgebouw d’Amsterdam et à la
Tonhalle de Zurich avec Ton Koopman,
au Barbican Centre, au Théâtre des
Champs-Élysées, au Lincoln Center et
aux Proms de la BBC. Récemment, il a
fait ses débuts en récital au Carnegie
Hall de New York. Il est régulièrement
invité à se produire au Wigmore Hall,
où il a été en résidence au cours de la
saison 2012/2013. Sa dernière parution
discographique est consacrée à des
airs composés pour le castrat Gaetano
Guadagni. Parmi ses projets à venir,
mentionnons le rôle de Bertarido
(Rodelinda) à l’English National Opera
et de nouveaux engagements au
Festival de Glyndebourne et au Royal
Opera House, Covent Garden. Iestyn
Davies est récipiendaire du Prix du
« jeune artiste de l’année » 2010 de
la Royal Philharmonic Society, du Prix
Gramophone de récital 2012 et du Prix
du Cercle des Critiques dans la catégorie
chant 2013.
Jeremy Ovenden
Jeremy Ovenden a étudié avec Norman
Bailey et Neil Mackie au Royal College
of Music de Londres et en privé avec
Nicolaï Gedda. Ses projets pour la saison
en cours et les suivantes comprennent
L’Incoronazione di Poppea de Monteverdi
(Nerone) à l’Opéra National de Paris,
Tamerlano de Haendel (Bajazet) à
Bruxelles et Amsterdam, la Messe en
ut mineur de Mozart avec l’Orchestre
de la RAI de Turin et Ivor Bolton et
9
biographies
avec l’Orchestre Symphonique de
la WDR et Christoph Eschenbach,
la Missa solemnis de Beethoven avec
le Beethoven Orchester de Bonn,
La Création de Haydn avec le London
Symphony Orchestra et à Lisbonne
avec Paul McCreesh, La Résurrection
de Haendel en tournée en Europe
avec René Jacobs, le War Requiem de
Britten avec l’Orchestre Philharmonique
de Strasbourg et avec l’Orchestre
National du Danemark, La Première
Nuit de Walpurgis de Mendelssohn
avec l’Orchestre du Gewandhaus de
Leipzig, le Requiem de Mozart avec le
BBC Scottish Symphony Orchestra et
Donald Runnicles ainsi que le rôle-titre
du Retour d’Ulysse dans sa patrie de
Monteverdi avec l’Academy of Ancient
Music. Jeremy Ovenden a récemment
interprété Ferrando (Così fan tutte)
au Royal Opera House, Covent Garden
et à la Staatsoper de Berlin, Tigrane
(Radamisto) au Theater an der Wien,
Belfiore (La Finta Giardiniera) et Jupiter
(Semele de Haendel) à La Monnaie de
Bruxelles, Don Ottavio (Don Giovanni)
à Berlin avec Daniel Barenboim,
ainsi que le rôle-titre de L’Orfeo de
Monteverdi, Oronte (Alcina de Haendel)
et Ilio (Ercole Amante de Cavalli) à
l’Opéra des Pays-Bas. En 2004, il a fait
ses débuts à La Scala de Milan dans
L’Europa riconosciuta de Salieri sous la
direction de Riccardo Muti, une salle où
il est revenu chanter Don Ottavio avec
Gustavo Dudamel et Oronte (Alcina)
avec Giovanni Antonini. Au concert,
on a pu l’entendre dans Les Saisons
de Haydn avec le London Symphony
Orchestra et Sir Colin Davis, avec
le Deutsches Symphonie-Orchester
et Andrew Manze et au Festival du
Schleswig-Holstein avec Paul McCreesh,
La Création de Haydn avec l’Orchestre
de l’Académie Sainte-Cécile et avec
l’Orchestre de la RAI de Turin, L’Enfance
du Christ de Berlioz avec l’Orchestre
Symphonique de la MDR et à la basilique
Saint-Denis avec James Conlon, Elijah
avec l’Orchestre Philharmonique de
Bergen, la Sérénade pour ténor, cor
et cordes de Britten avec l’Orchestre
Symphonique de Aarhus, Die letzten
Dinge de Spohr avec l’Orchestre du
Mozarteum de Salzbourg et Ivor Bolton,
la Symphony n° 3 de Szymanowski avec
le London Philharmonic Orchestra et
Vladimir Jurowski, La Finta Giardiniera
(Belfiore), Saul et Il Trionfo del Tempo
de Haendel en tournée européenne
avec René Jacobs, ainsi que des œuvres
de Haydn et Mozart avec Le Cercle de
l’Harmonie et Jérémie Rohrer et avec
l’Ensemble Orchestral de Paris et Fabio
Biondi. Il se produit régulièrement
aux côtés de Nikolaus Harnoncourt
et a notamment interprété sous sa
direction La Betulia liberata de Mozart
au Musikverein de Vienne et les Litaniae
de venerabili altaris sacramento du
même compositeur au Festival de
Salzbourg, où il a également chanté
Fracasso (La Finta Semplice), Don
Asdrubale (Lo Sposo deluso) et Biondello
(L’Oco del Cairo), la Messe en ut mineur
de Mozart avec Yannick Nézet-Séguin
et La Betulia liberata sous la direction de
Christophe Poppen.
Brindley Sherratt
Né dans le Lancashire, Brindley Sherratt
a étudié à la Royal Academy of Music,
dont il est désormais membre et
professeur invité. Ses engagements
cette saison comprennent les rôles de
Sarastro (La Flûte enchantée) pour
ses débuts à la Staatsoper de Vienne,
Claggart (Billy Budd) en tournée
avec le Festival de Glyndebourne à la
Brooklyn Academy of Music et Pimen
(Boris Godounov) pour ses débuts à
la Bayerische Staatsoper de Munich.
Au Royal Opera House, Covent Garden,
il a notamment incarné Sarastro,
Gremin (Eugène Onéguine), Sparafucile
(Rigoletto), Narbal (Les Troyens) et
Ramfis (Aïda) ; à Salzbourg, il a chanté
Balducci (Benvenuto Cellini) avec Valery
Gergiev et Hobson (Peter Grimes)
avec Simon Rattle ; au Festival de
Glyndebourne, il a incarné Claggart,
Rocco (Fidelio) et Le Commandeur
(Don Giovanni). Parmi ses nombreux
rôles à l’English National Opera,
mentionnons Sarastro, Pimen et Fiesco
(Simon Boccanegra). Il a également
interprété Sarastro à la Staatsoper de
Hambourg et à l’Opéra des Pays-Bas,
Banco (Macbeth) à l’Opéra de Bordeaux,
Pimen à l’Opéra de Nice, Rocco à Séville,
Le Commandeur et Claudio (Agrippina) à
Santa Fe, Pogner (Les Maîtres chanteurs
de Nuremberg) à l’Opéra National du
Pays-de-Galles, et Fasolt (L’Or du Rhin)
et Filippo (Don Carlo) pour Opera North.
Durant les prochaines saisons, il fera son
retour à Covent Garden et à l’Opéra des
Pays-Bas, ainsi que ses débuts au Lyric
Opera de Chicago, au Festival d’Aix-en-
Provence et au Metropolitan Opera de
New York. Très demandé au concert,
il s’est produit aux festivals de Bregenz,
Édimbourg, Lucerne, Salzbourg, au
Three Choirs Festival et aux Proms
de la BBC. Il collabore régulièrement
avec des orchestres et des chefs de
renom ; parmi ses partenaires récents,
mentionnons l’Orchestre du Royal
Opera House et Antonio Pappano,
le Philharmonia Orchestra et Andrew
Davis, le Hallé Orchestra et Mark Elder,
10
le Mahler Chamber Orchestra et Daniel
Harding, l’Orchestre Philharmonique de
Rotterdam et Harry Bicket, le Monteverdi
Choir et John Eliot Gardiner, l’Orchestre
de Chambre d’Écosse et Yannick Nézet-
Séguin, l’Orchestre des Champs-Élysées
et la Deutsche Kammerphilharmonie
de Brême avec Louis Langrée. Il a
enregistré les rôles de Somnus et
Cadmus (Semele), Ariodate (Serse),
Ubaldo (Imelda de Lambertazzi de
Donizetti), Goffredo (Il Pirata de Bellini),
Rocco (Fidelio), Judas (The Apostles)
avec le Hallé Orchestra et Mark Elder,
la Missa solemnis de Beethoven avec le
Chamber Orchestra of Europe et John
Nelson ainsi que des messes de Haydn et
des cantates de Bach avec le Monteverdi
Choir et John Eliot Gardiner.
Bernard Labadie
Reconnu internationalement pour son
expertise dans le répertoire des XVIIe
et XVIIIe siècles, Bernard Labadie est
le directeur artistique des Violons du
Roy et de La Chapelle de Québec, deux
ensembles qu’il a fondés respectivement
en 1984 et 1985 et qu’il dirige dans
le cadre de leurs saisons à Québec
et à Montréal ainsi qu’en tournée en
Amérique et en Europe. Fréquemment
invités par des salles et des festivals
renommés, ils se sont récemment
produits au Festival de Salzbourg,
au Carnegie Hall et au Lincoln Center
de New York, au Walt Disney Concert
Hall de Los Angeles, au Kennedy Center
de Washington, au Barbican Centre
de Londres et au Concertgebouw
d’Amsterdam. Chef invité très recherché,
Bernard Labadie dirige régulièrement
les grands orchestres symphoniques
nord-américains, notamment ceux de
New York, Los Angeles, Philadelphie,
Cleveland, Chicago, Boston, San
Francisco, Saint Louis, Houston, Atlanta,
Detroit, Montréal, Toronto, Vancouver,
le New World Symphony de Miami,
le Saint Paul Chamber Orchestra et
le Los Angeles Chamber Orchestra.
De plus en plus demandé en Europe, il a
fait ses débuts avec l’Orchestre de la
Radio Bavaroise à Munich, l’Orchestre
du Concertgebouw d’Amsterdam,
l’Orchestre Philharmonique de Radio
France et le BBC Scottish Symphony
Orchestra. Il fera prochainement ses
débuts avec l’Orchestre de la Radio
Suédoise, l’Orchestre de la Radio
Finlandaise, l’Orchestre Philharmonique
de Hong-Kong, l’Orchestre
Philharmonique de Strasbourg,
l’Orchestre de Chambre de Suède et
l’Orchestre de Chambre de Norvège,
et se produira à nouveau à la tête de
l’Orchestre Symphonique de Melbourne,
de l’Orchestre Philharmonique de Malaisie,
de l’Orchestre de la NDR de Hanovre, de
l’English Concert, du Northern Sinfonia
et de l’Academy of Ancient Music, dont il
est l’invité régulier. Habitué du répertoire
lyrique, Bernard Labadie a été directeur
artistique et musical de l’Opéra de
Québec (1994-2003) et de l’Opéra de
Montréal (2002-2006). En tant que chef
invité, il a dirigé Così fan tutte au Festival
Mostly Mozart de New York, Orlando avec
la compagnie Glimmerglass Opera, Lucio
Silla à l’Opéra de Santa Fe, L’Enlèvement
au sérail en tournée avec l’Orchestra of
the Age of Enlightenment et La Flûte
enchantée au Metropolitan Opera de New
York et à l’Opéra de Cincinnati. La saison
dernière, il est revenu à Cincinnati diriger
Don Giovanni. Bernard Labadie a été fait
officier dans l’Ordre du Canada en 2005
et chevalier dans l’Ordre national du
Québec en 2006.
Academy of Ancient Music
Fondée par Christopher Hogwood
en 1973, l’Academy of Ancient Music
(AAM) interprète la musique baroque
et classique sur instruments d’époque.
Au cours des quatre dernières
décennies, la formation s’est produite
sur tous les continents à l’exception
de l’Antarctique et a enregistré plus de
300 disques. En 2006, Richard Egarr
a succédé à Christopher Hogwood en
tant que directeur musical. Sous sa
direction, l’orchestre a effectué des
tournées à travers l’Europe, l’Australie,
les États-Unis et l’Extrême-Orient,
et a récemment gravé les Concertos
brandebourgeois de Bach, un cycle
d’œuvres instrumentales de Haendel
et des pièces du compositeur anglais
Christopher Gibbons. En juin 2012,
l’Academy of Ancient Music a été
invitée à se produire lors de la Parade
navale du Jubilé de diamant de la reine
Elisabeth II sur la Tamise ; durant l’été
2013, elle était ensemble en résidence
à la National Gallery de Londres.
L’excellence artistique de l’Academy of
Ancient Music a bénéficié de longue
date de la collaboration de nombreux
artistes invités : le pianiste Robert
Levin et les cantatrices Dame Emma
Kirkby, Dame Joan Sutherland et Cecilia
Bartoli sont de ceux qui se produisaient
régulièrement avec l’orchestre à ses
débuts, et l’orchestre poursuit des
collaborations régulières avec des
artistes comme la mezzo-soprano
Angelika Kirchschlager, le contre-ténor
Andreas Scholl ou la violoniste Alina
Ibragimova ; le Chœur du King’s College
de Cambridge est également au cœur
du succès artistique de l’Academy of
Ancient Music. De septembre 2013
à août 2014, l’Academy of Ancient
11
biographies
Music célèbre son 40e anniversaire.
En plus de ses concerts au Royaume-
Uni, ses engagements comprennent
une grande tournée en Australie ainsi
que des concerts au Concertgebouw
d’Amsterdam, au Palais des Beaux-Arts
de Bruxelles, à la Salle Pleyel et au
Théâtre des Champs-Élysées à Paris.
AAM Records, le label discographique
de l’orchestre, a été lancé en octobre
2013. Ses parutions à venir comprennent
la Passion selon saint Jean, la Passion
selon saint Matthieu et les suites pour
orchestre de Bach. L’Academy of Ancient
Music est ensemble associé du Barbican
Centre de Londres et orchestre en
résidence à l’Université de Cambridge.
Chœur
Sopranos
Nina Bennet
Elizabeth Drury
Philippa Hyde
Helen Groves
Katie Thomas
Anna Whyte
Altos
Heather Cairncross
Jacqueline Connell
Lucy Goddard
Kate Mapp
Susanna Spicer
Ténors
Darrell Forkin
Edmund Hastings
Sean Kerr
Paul Tindall
Christopher Tortise
Basses
Charles Pott
Samuel Queen
Edmund Saddington
Jonathan Stainsby
Michael Wallace
Orchestre
Violons I
Rodolfo Richter (premier violon solo)
Sijie Chen
Colin Scobie
Stephen Pedder
Kinga Ujszaszi
Violons II
Rebecca Livermore
William Thorp
Pierre Joubert
Marianna Szücs
Altos
Jane Rogers
Ricardo Cuende Isuskiza
Violoncelles
Joseph Crouch
Imogen Seth-Smith
Contrebasse
Judith Evans
Hautbois
Frank de Bruine
Mark Radcliffe
Basson
Ursula Leveaux
Trompettes
David Blackadder
Robert Vanryne
Timbales
Benedict Hoffnung
Clavecin
Alastair Ross
Orgue
Stephen Farr
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Les partenaires média de la Salle Pleyel
Salle Pleyel | et aussi…
SAMEDI 25 JANVIER 2014, 20H
Extraits d’opéras de Wolfgang Amadeus Mozart
Edita Gruberova, sopranoMünchener KammerorchesterDouglas Boyd, direction
MARDI 28 JANVIER 2014, 20H
Extraits d’opéras de Georg Friedrich Haendel
Sonya Yoncheva, sopranoOrfeo 55Nathalie Stutzmann, direction
JEUDI 6 FÉVRIER 2014, 20H
Jan Dismas ZelenkaMiserereWolfgang Amadeus MozartRequiem
Insula OrchestraAccentusLaurence Equilbey, directionSandrine Piau, sopranoSara Mingardo, contraltoWerner Güra, ténorChristopher Purves, basse
MERCREDI 19 MARS 2014, 20H
Johann Sebastian BachPassion selon saint Jean
Bach Collegium JapanMasaaki Suzuki, directionJoanne Lunn, sopranoDamien Guillon, altoGerd Türk, ténorPeter Kooij, basse
LUNDI 7 AVRIL 2014, 20H
Pièces de Matthew Locke, Jean-Baptiste Lully, Marin Marais, Jean-Féry Rebel, Antonio Vivaldi et Jean-Philippe Rameau
Le Concert des NationsJordi Savall, direction
MARDI 15 AVRIL 2014, 20H
Johann Sebastian BachPassion selon saint Matthieu
Amsterdam Baroque Orchestra & ChoirJeune Chœur de DordogneTon Koopman, directionFrank Markowitsch, chef de chœurHana Blažíková, sopranoMaarten Engeltjes, altoTilman Lichdi, L’ÉvangélisteJörg Dürmüller, ténorKlaus Mertens, basseFalko Hönisch, le Christ
SAMEDI 19 AVRIL 2014, 20H
Hear my prayer
Hymnes et anthems de Henry Purcell
Les Arts FlorissantsPaul Agnew, direction
LUNDI 2 JUIN 2014, 19H30
Claudio MonteverdiOrfeo (version de concert)
Les Talens LyriquesChristophe Rousset, directionGulya Orendt, OrfeoEmôke Barath, EuridiceCarol Garcia, La Musica, La Messaggiera, SperanzaElena Galitskaya, Prosperina, NinfaGianluca Buratto, Caronte, PlutoneDamian Tanthrey, Apollo