VALORISATION DES APPORTS ORGANIQUES ......Matthieu Kabengele, Trésor Kayumba, Jean-Pierre...
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UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
Faculté des Sciences Agronomiques
Département de Phytotechnie
VALORISATION DES APPORTS ORGANIQUES EXOGENES EN
AGRICULTURE URBAINE ET PERIURBAINE :
Effet des doses croissantes de compost de fumiers de poules et des engrais
minéraux sur les propriétés chimiques des sols acides de Lubumbashi
Septembre 2013
Par MWAMBA ILUNGA Glady
Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du grade
d’ingénieur agronome
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
Faculté des Sciences Agronomiques
Département de Phytotechnie
VALORISATION DES APPORTS ORGANIQUES EXOGENES EN
AGRICULTURE URBAINE ET PERIURBAINE :
Effet des doses croissantes decompost de fumiers de poules et des engrais
minéraux sur les propriétés chimiques des sols acides de Lubumbashi
Année Académique 2012-2013
Par MWAMBA ILUNGA Glady
Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du grade
d’ingénieur agronome
Directeur : Professeur BABOY LONGANZA Louis
Encadreurs : Ass USENI SIKUZANI RAMAZANI Yannick
Ass. MWAMBA MULEMBO Théodore
I
Dédicace
A mes parents Daniel Ilunga et Christine Musambe et à tous les membres de ma
famille,GladisseManyonga, Ruth Mukoma, Deborah Malala et Neville Nzaïla que ce
travail soit le symbole de ma profonde reconnaissance pour votre amour.
Glady Mwamba
II
Remerciements
L’occasion m’est offerte pour exprimer ma gratitude à tous ceux qui ont contribué à la
réalisation du présent mémoire. Je tiens à leur dire merci.
L’élaboration de ce travail a bénéficié du concours de plusieurs personnes.
C’est ainsi que, nos remerciements s’adressent au Professeur Docteur Ingénieur
BaboyLonganza Louis pour avoir accepté la direction de ce travail et au Professeur
Docteur Ingénieur Nyembo Kimuni Luciens pour avoir accepté la lecture de ce travail
malgré ses multiples occupations.
Nos sincères remerciements s’adressent également aux assistants USENI SIKUZANI
RAMAZANI Yannick et Théo Mwamba qui ont consacré leur temps pour assurer
l’encadrement de ce travail, qu’ils trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude.
Nous adressons nos vifs remerciements aux personnels académiques et administratifs de
l’Université de Lubumbashi en général, particulièrement ceux de la faculté des sciences
agronomiques pour les connaissances qu’ils nous ont inculqué. Que le Professeur NGONGO
LUHEMBWE Michel, doyen de la faculté trouve ici nos remerciements les plus distingués.
A mes compagnons de lutte qui m’ont aidé d’un énorme soutient, nous citons entre autres
Matthieu Kabengele, Trésor Kayumba, Jean-Pierre Kamalenge, Trésor Mbaya, Marlene
Kisimba, Donat Ngandu et Chris Ilunga pour leur esprit de franche collaboration et leur
échange scientifique.
Mes sentiments de remerciements s’adressent également à tous mes frères et sœurs d’Amen
Tabernacle et tous mes amis de l’’Université de Lubumbashi.
Nous rémercions également notre bien aimée sœur Eliel Bekakadi Mabosh pour tous ses
sacrifices dans l’ombre.
Enfin, nous tenons à témoigner notre profonde gratitude au Pasteur Elisé Bope pour son
soutient dans la prière.
Glady Mwamba
III
Résumé
Une expérimentation a été conduite sur un sol acide pour évaluer l’influence des fertilisants
organiques et minéraux sur les propriétés chimiques de ce sol. L’essai a été installé suivant un
dispositif expérimental en bloc complètement randomisé à six répétitions et six traitements:
T0 (témoin non fertilisé); T1 (175 kg NPK+87 kg Urée par hectare); T2 (350 kg NPK+47,5
kg Urée par hectare); T3 (15 tonnes par hectare de compost de fumiers de poules), T4 (30
tonnes .par hectare de compost de fumiers de poules); T5 (60 tonnes par hectare de compost
de fumiers de poules).
Avant l’installation de l’essai, un compostage de fumier de poules a été effectué pendant 36
jours.
Le compost ainsi obtenu, le NPK et l’urée ont été incorporées dans le sol. A la fin de
l’expérimentation (45 jours après) et des analyses chimiques ont été réalisées sur des
échantillons de sol et de compost de fumiers de poules pour évaluer la teneur en différents
éléments fertilisants et le pH eau du sol.
Nous avons observé les différences significatives sur différentes doses des composts utilisés
et des engrais minéraux pour ce qui des caractéristiques des sol. La différence entre la dose T4
(30 t.ha-1) et T5 (60 t.ha-1) n'est pas significative pour la plupart des paramètres étudiés. Les
résultats montrent une certaine efficacité des engrais minéraux utilisés pour certains
paramètres, mais tendent à dégrader d'autres.
Mots clés : Compost de fumiers de poules, engrais minéraux, sol acide, agriculture urbaine
et périurbaine et Lubumbashi.
IV
Abstract
Title :VALORIZATION OF THE EXOGENOUS ORGANIC CONTRIBUTIONS IN
URBAN AND OUT-OF-TOWN AGRICULTURE: Effect of the increasing doses of
manures of hens and the mineral manures on the chemical properties of the acidic soils
of Lubumbashi
Experimentation has been driven on one acidic soil to value the influence of the fertilizing
organic and mineral on the chemical properties of this soil. The test has been installed
according to an experimental device in bloc randomized completely to six repetitions and six
treatments: T0 (witness: no fertilized); T1 (175 Kg of NPK+87 kg of Urea by hectare); T2
(350 Kg of NPK+47,5 kg Urea by hectare); T3 (15 t.ha-1 of compost of manures of hens), T4
(30 t.ha-1 of compost of manures of hens); T5 (60 t.ha-1 of compost of manures of hens).
Before the installation of the test, a dating of manure of hens has been done during 36 days.
Compost gotten thus, the NPK and the urea that have been incorporated in soil.
At the end the experimentation (45 days after), some chemical analyses have been achieved
on samples of soil and compost of manures of hens to value the content in different fertilizing
elements and the pH water of soil.
We observed the meaningful differences on different doses of composts used and of the
mineral manures for that that of ground features. The difference between the T4 dose (30 t.ha-
1s) and T5 (60 t.ha-1s) is not meaningful for most the studied parameters. Results show a
certain efficiency of the mineral manures used for certain parameters, but offer to damage
others.
Key words: Compost of manures of hens, mineral fertilizer, acidic soil, urban and out-of-
town agriculture and Lubumbashi.
V
Table des matières
Dédicace __________________________________________________________________ I
Remerciements _____________________________________________________________ II
Résumé __________________________________________________________________ III
Abstract __________________________________________________________________ IV
Table des matières __________________________________________________________ V
Liste des figures ___________________________________________________________ VII
Introduction _______________________________________________________________ 1
Chapitre 1 : Revue de littérature _______________________________________________ 3
1.1. L’agriculture urbaine, en expansion dans les pays d’Afrique subsaharienne ________ 3
1.1.1. L’agriculture urbaine à Lubumbashi _______________________________________________ 3
1.2. La fertilité des sols en agriculture urbaine ____________________________________ 4
1.3. Fertilisation minérale en agriculture urbaine : atouts et limites ___________________ 5
1.4. Valorisation de biodéchets en agriculture urbaine ______________________________ 6
1.5. Compostage des biodéchets en Agriculture urbaine ____________________________ 7
1.5.1. Facteurs affectant le processus de compostage _______________________________________ 8
1.5.1.1. Température (T°) ____________________________________________________________ 8
1.5.1.2. pH __________________________________________________________________________ 9
1.5.1.3. Aération et humidité ____________________________________________________________ 9
1.5.1.4. Substrat _____________________________________________________________________ 10
1.5.2. La valeur agronomique des composts de fumiers de volailles ______________________________ 10
1.6. Effets de composts sur les propriétés chimiques du sol _________________________ 11
Chapitre 2. Milieu, matériel et méthodes ________________________________________ 13
2.1. Milieu ____________________________________________________________________ 13
2.2. Matériel __________________________________________________________________ 14
2.2.1. Sol _____________________________________________________________________________ 14
2.2.2. Fumier de poules _________________________________________________________________ 14
2.2.3. Fertilisant minéral _________________________________________________________________ 14
2.3. Méthodes _________________________________________________________________ 14
2.3.1. Description de l’essai ______________________________________________________________ 14
2.3.2. Conditionnent du sol soumis à l’étude et constituions des unités expérimentales _______________ 15
2.3.3. Conditionnement du fumier de poules _________________________________________________ 15
2.3.4. Conduite de l’essai ________________________________________________________________ 16
2.3.5. Paramètres observés _______________________________________________________________ 16
2.3.6. Traitements des données ___________________________________________________________ 17
Chapitre 3. Résultats _______________________________________________________ 18
3.1. Effets de l’application des fertilisants sur la teneur en phosphore dans le sol _________ 18
VI
3.2. Effets de l’application des fertilisants sur la teneur en matière organique dans le sol __ 19
3.3. Effets de l’application des fertilisants sur la teneur en Azote dans le sol _____________ 20
3.5. Effets de l’application des fertilisants sur la teneur en carbone dans le sol ___________ 22
3.5. Effets de l’application des fertilisants sur la teneur en calcium dans le sol ___________ 23
3.6. Effets de l’application des fertilisants sur le rapport Carbone Azote du sol __________ 24
3.7. Effets de l’application des fertilisants sur le pH du sol ____________________________ 25
Chapitre 4. Discussion des Résultats ___________________________________________ 26
4.1. Effet des fertilisants sur les propriétés chimiques du sol __________________________ 26
Conclusion _______________________________________________________________ 30
Références bibliographiques _________________________________________________ 31
VII
Liste des figures
Figure 1. Courbe théorique de l'évolution de la température au cours du compostage
(Mustin, 1987). _____________________________________________________________ 9
Figure 2. Champs expérimental ______________________________________________ 13
Figure 3. Schéma du dispositif expérimental sur terrain. __________________________ 15
Figure 4. Teneur en phosphore disponible dans le sol en fonction des traitements. _____ 18
Figure 5. Teneur en matière organique disponible dans le sol en fonction des traitements.
_________________________________________________________________________ 19
Figure 6. Teneur en Azote dans le sol en fonction des traitements. ___________________ 20
Figure 7. Teneur en Potassium dans le sol en fonction des traitements. ______________ 21
Figure 8. Teneur en carbone dans le sol en fonction des traitements. ________________ 22
Figure 9. Teneur en calcium dans le sol en fonction des traitements. ________________ 23
Figure 10. Rapport carbone-azote du sol en fonction des traitements. ________________ 24
Figure 11. Variation du pH du sol en fonction des traitements. ____________________ 25
1
Introduction
La fertilité ou richesse d’un agroécosystème se mesure par sa capacité à produire de manière
performante différents produits utiles à l’homme. Le maintien de cette performance est vital
tandis que sa baisse se traduit par une perte progressive des rendements (Kasongo et al.,2013).
Comme beaucoup de sols ferralitiques (Chaussodet al.,1992), les sols de Lubumbashi sont
pauvres et le rôle de la matière n’est plus à démontrer pour ces sols (Kasongo et al., 2013).La
mise en culture de ces sols conduit à une chute rapide de matières organiques et un
effondrement de la fertilité tant chimique que biologique (Mulaji, 2010), alors que d’ici 2030,
la population mondiale augmentera de 3 milliards d’individus et la production de nourriture
devra doubler, (Olanrewaju et al, 2004).
Cependant, la gestion durable de la fertilité des sols dans les zones tropicales humides
demeure d’actualité, parce que la majorité de la production agricole dans les sols tropicaux
reste encore basée sur le système traditionnel (de culture itinérante) (N’Dienor, 2006 ;
Kasongo et al.,2013). La recherche des alternatives porteuses de soulagement est très
importante. Dans un contexte d’insécurité alimentaire, de réduction de la fertilité des sols et
de la hausse des prix des engrais sur les marchés, il apparaît nécessaire d’utiliser pour
l’agriculture les nutriments disponibles et à faible coût.(Kasongo et al, 2013), de plus,
l’application exclusive des engrais minéraux n’est généralement efficace que pendant les
premières années d’apports continus ; on constate en effet une baisse de rendement après
quelques années à cause de la dégradation des propriétés des sols (Useni et al., 2012). Des
récentes recherches ont montré que les biodéchets, produits en grande quantité en ville avec
difficulté d’évacuation, constituent une alternative à la fertilisation minérale (Mulaji, 2010 ;
Useni et al.,2012). Ces biodéchets, à l’instar des fumiers de poules, contribuent dans
l’amélioration des propriétés du sol (Mulaji, 2010), fournissent les éléments nutritifs au sol et
contribuent ainsi à l’augmentation des rendements des légumes (Kiba, 2005 ; Mulaji, 2010) et
des céréales (Kiba, 2005 ; Useni et al.,2012).
Toutefois, ces biodéchets sont appliqués généralement sans compostage au préalable alors que
le compostage des déchets apparaît non seulement comme une méthode prometteuse de
recyclage mais aussi d’assainissement de ces déchets. Ce procédé (compostage) permet
d’hygiéniser les résidus ménagers et de les transformer en humus en une période relativement
courte (N’Dayegamiyeet al.,2005; Culot, 1996; Culot et al., 1999; Biey, 2001; Charnay,
2005). L’étude d’Aoyamaet al. (1999 in Rousseau, 2005) a montré un effet faible ou nul de la
fertilisation minérale sur la qualité du sol tandis que l’apport en matière organique (fumier
2
composté) est associé à une amélioration de la structure du sol et à un stockage de nutriments
dans le sol.
C’est ainsi, une étude a été réalisée sur des sols acides en vue d’évaluer l’effet de compost de
fumiers de poules sur les propriétés chimiques par rapport aux engrais minéraux. Les objectifs
spécifiques étant d’évaluer les effets des composts sur les propriétés du sol et de déterminer la
dose optimale. Les hypothèses émises sont : (i) le fumier de poule est une source d’éléments
fertilisants et améliore les propriétés du sol et (ii) il existe une dose optimale à l’application
du compost de fumiers de poules.
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail s’articule en quatre chapitres: la revue de la
littérature (chapitre 1), le milieu d’étude, le matériel et les méthodes (chapitre 2), la
présentation des résultats (chapitre 3), enfin la discussion des résultats (chapitre 4).
3
Chapitre 1 : Revue de littérature
1.1. L’agriculture urbaine, en expansion dans les pays d’Afrique
subsaharienne
Pour Mougeot (1995), l’agriculture urbaine comprend les productions végétales (agriculture
vivrière ou non et arboriculture) et les productions animales (bovins, volailles, poissons, etc.)
dans les zones bâties (production intra-urbaine) et aux alentours.
Depuis une dizaine d’années, on assiste dans un nombre croissant des pays en développement,
à un intérêt accru des décideurs et de la recherche pour l’agriculture urbaine ou périurbaine
(Moustier et Fall, 2004). Ce regain d’intérêt s’explique par la rapidité de la croissance
urbaine que nous avons évoquée en introduction. Selon Skat (1996) deux moteurs distincts
alimentent ce processus d’urbanisation : (i) l’exode rural, qui entraîne chaque année de
nombreux agriculteurs vers les zones urbaines et (ii) la forte natalitéurbaine, qui constitue le
facteur endogène de croissance prépondérant de la plupart des agglomérations.
Selon Griffon (2003), cette croissance urbaine constitue un moteur potentiel important pour le
développement agricole des PED.De plus, cette stimulation de l’offre agricole par la demande
se fait surtout à proximitédes villes avec une influence qui décroît rapidement avec la distance
à la ville, et cela d’autant plus que les coûts de transport sont très élevés et les taxations
sauvages sont quelquefois nombreuses (Griffon, 2003). Onconstate en effet que la
contribution de l’agriculture proche des villes à l’alimentation mondiale n’a cessé de croître
depuis une décennie.
1.1.1. L’agriculture urbaine à Lubumbashi
Dans la ville de Lubumbashi, le milieu naturel est peu favorable à l’agriculture à première
vue. Les sols des plateaux, argileux et latéritiques, sont souvent pauvres. Plus fertiles, les sols
hydromorphes des fonds de vallées doivent être drainés en saison des pluies. Suite à leur
position topographique, ces sols sont également des récolteurs des déchets enrichis en ETM
provenant des usines installées autour de la ville, des lavages de minerais réalisés par les
exploitants artisanaux dans leur parcelle résidentielle, de bijouteries en malachite éparpillées
dans tous les quartiers de la ville, ainsi que des colluvions des scories épandues dans les
avenues pour lutter contre les poussières (en saison sèche) et des boues (en saison de pluies).
(Mpundu, 2010)
4
A Lubumbashi, les produits maraîchers cultivés dans le milieu urbain présentent bien
d’avantages comparativement à d’autres produits agricoles dans le contexte de la culture en
zone urbaine. Ces types de culture sont cultivés d’après les habitudes de la région et de
certaines qualités qu’ils présentent : un potentiel de rendement par unité de temps et par unité
de sol très élevé, une croissance rapide, une haute intensité de main d’œuvre, une valeur
marchande élevée, des qualités nutritionnelles et la santé. Actuellement le SENAHUP encadre
plusieurs maraîchers regroupés dans plus de 30 associations qui pratiquent leur activité dans
différents sites situés dans et autour de la ville de Lubumbashi. (Mpundu, 2010)
1.2. La fertilité des sols en agriculture urbaine
Si l’agriculture urbaine doit continuer à assurer sa fonction alimentaire croissante,
l’augmentation de la production agricole est une nécessité absolue et peut prendre deux voies
non exclusives : (i) l’intensification de la production à l’unité de surface et/ou (ii) l’extension
des surfaces cultivables. Dans les deux cas, la disponibilité en fertilisants (engrais chimiques
et matières organiques) est primordiale. On constate partout que lorsque l’extension se fait,
notamment en maraîchage, elle concerne des terres « marginales », ce qui nécessite
l’amélioration de leur fertilité. En effet, la pression foncière est telle, en intra ou périurbain,
que les meilleurs terrains sont depuis longtemps appropriés et colonisés et toute extension du
maraîchage doit se faire sur des terrains de moindre « fertilité » (Moustier et al., 2004). En
plus, les sols tropicaux sont caractérisés par le pH du sol souvent plus bas que dans les régions
tempérées. Cette acidité est surtout liée aux vieux sols, fortement altérés (pluviométrie >
évapotranspiration), composés pour la plupart en dehors des oxydes et des hydroxydes d’Al et
de Fe ; ceux-ci sont des sols rouges ou jaunes bruns avec une texture relativement élevée,
généralement pauvres en éléments fertilisants(Moustier et al., 2004).
Par ailleurs, cette pression foncière conduit à une réduction forte, voire à une suppression, de
la jachère ou des inter cultures, ce qui peut contribuer aux problèmes de maintien et de gestion
de la fertilité (Moustier et al., 2004). L’’exemple, d’Amman, en Jordanie, montre qu’au-delà
de la disponibilité en terre, c’est surtout la « faible qualité » du sol qui pose problème.
L’auteur mentionne que le manque de matières fertilisantes, notamment organiques, contraint
les agriculteurs à l’apport de « terrevégétale » sur les parcelles avant la mise en culture.
(Raddad, 2004).
5
Intensification et extension spatiale de l’agriculture urbaine rendent donc nécessaire l’accès à
des matières fertilisantes, notamment organiques, pour maintenir ou améliorer la fertilité des
sols conquis.
De ce fait, l’augmentationde la production en agriculture urbaine dans les PED met en cause
la question de la fertilité des sols, de sonétat et son entretien dans un contexte marqué par la
conquête fréquente de terres depotentialités limitées, par la rareté des matières fertilisantes
endogènes et par la cherté desintrants importés, nous renvoie à la question de la fertilité des
sols, et particulièrement à celle de la gestion de la fertilisation des cultures. (Fresco, 1994)
1.3. Fertilisation minérale en agriculture urbaine : atouts et limites
Les engrais minéraux améliorent l’état nutritif des sols. Ils compensent les pertes d’éléments
nutritifs dues à l’exportation par les plantes et/ou à l’érosion. Ils contribuent également à la
régénération et au maintien de la matière organique du sol. Mais ils sont plus efficaces sur des
sols qui ont été améliorés avec des amendements organiques ou minéraux que sur des sols
n’ayant pas connu une telle restauration (Fresco, 1994). L’amélioration de la fertilité des sols
dans un contexte de pression démographique et de pauvreté en Afrique représente un vrai
défi. Certains soutiennent que, vu les moyens limités des paysans, il faut encourager une
intensification agricole durable à faible utilisation d’intrants externes, basée sur l’usage des
sources locales de nutriments et soutenue par un faible apport d’engrais minéraux (Reijntjes et
al. 1992,). D’autres signalent qu’un apport substantiel d’intrants externes, notamment les
engrais minéraux, est indispensable pour accroître rapidement la productivité là où la
croissance démographique a fait exploser les besoins en aliments (Ouédraogo, 2005). En
particulier, le déficit des sols en azote est tel que sans un apport notable d’engrais azotés, les
amendements organiques (et même phosphatés) disponibles n’améliorent pas
significativement l’état de fertilité des sols face à l’urgence et au volume des besoins
alimentaires des populations. Pour d’autres, la bonne pratique des techniques culturales
simples (labour, désherbage, modes de semis, association et rotation culturales) est tout aussi
importante pour valoriser l’application des engrais minéraux que la quantité apportée (Bertone
. 1997).
6
1.4. Valorisation de biodéchets en agriculture urbaine
La gestion des déchets est un réel enjeu urbain au niveau économique, environnemental et
social. Elle entraîne des coûts considérables (transport, main d'œuvre...) et le recouvrement de
la redevance, pour l'évacuation et le traitement des ordures ménagères auprès des ménages,
est moins efficace dans les PED. Mais l'exploitation des gisements de déchets peut avoir des
impacts positifs sur la filière en termes de génération d'emplois et de ressources.
Des activités de récupération, de recyclage et de transformation sont souvent entreprises par le
secteur informel. L'utilisation des déchets en agriculture n'est pas un phénomène nouveau et
n'est pas spécifique au PED. Au XIXème siècle, à Paris, l'agriculture urbaine et périurbaine
utilisait une large part des déchets urbains et des eaux usées pour l'entretien du sol et
l'irrigation des cultures (Fleury et Moustier, 1999). Aujourd'hui, les matières épandues sont
des effluents d'élevage mais aussi des matières issues des filières agroalimentaires voire
urbaines : boues de stations d'épuration, ordures ménagères compostées, déchets verts
compostés. En Afrique, elle concerne divers types de matières organiques pour maintenir et
améliorer la productivité, la fertilité des sols (Asomani-Boateng et Haight, 1999).
Elle est également répandue en Asie sous de multiples formes (Furedy, et al 2000). Les
fermes en aquaculture utilisent des excréments humains et animaux, les plantations (riz,
légumes, vergers) sont irrigués avec des eaux usées, certains aliments destinés au bétail et à la
volaille proviennent de plantes aquatiques qui poussent dans les eaux usées (Furedyet al
(2000). Au Burkina Faso, un projet d'utilisation des excréments humains par séparation et
traitement des urines et des fèces a été mis en place au profit de l'agriculture familiale (projet
ECOSAN). Un peu partout apparaissent des stations de compostage de la fraction
fermentescible des ordures ménagères, dans la ville de Mahajanga à Madagascar (projet
GEVALOR), à Kumasi au Ghana (projet IWMI). A Cotonou, au Bénin, des maraîchers paient
les conducteurs pour qu'ils déversent un camion de déchets directement dans leur champ, ils
les laisseront plus ou moins se décomposer et en trieront ou non les déchets non organiques
(Brock, 1999).
Comme le souligne Furedyet al. (2000), les déchets sont souvent épandus dans les champs de
façon brute, tamisés ou après décomposition. Aujourd'hui, la pratique la plus répandue à
travers le monde, notamment en Inde, en Chine et en Afrique, est l'épandage des déchets
urbains issus des anciennes décharges naturellement compostés.
Cependant, on ne peut s'intéresser à la valorisation agricole des déchets sans évoquer les
risques environnementaux et sanitaires liés à leur utilisation. Les sols, l'eau ou les produits de
7
l'agriculture peuvent être contaminés par des métaux lourds, des produits chimiques ou des
organismes pathogènes. Des recommandations quant à l'utilisation des déchets doivent être
émises et le traitement adopté en fonction de leur nature et leurs finalités. N'Diénor et al
(2006) souligne que l'utilisation des déchets s'est accrue avec le renchérissement du coût des
engrais chimiques et que les PED présentent une carence voir une absence de textes
réglementant la gestion des déchets liquides et solides et notamment leur usage agricole.
Aussi, la valorisation agricole des déchets est une pratique ancienne à laquelle la recherche
s'est peu intéressée. Dès lors, les agriculteurs sont confrontés à un manque d'informations sur
les doses et les mélanges nécessaires à un bon équilibre de la matière organique utilisée
(Moustier et al., 2004). L'usage agricole des déchets est influencé et soulève des questions
d'ordre économique et logistique mais aussi agronomique. Des recherches menées à Hanoi et
à Bangkok ont démontré que les agriculteurs ne sont pas disposés à acheter un produit de
mauvaise qualité, quel qu'en soit le prix (Kim, 1995 ; Le, 1995 ; cités par Furedy et al.)
1.5. Compostage des biodéchets en Agriculture urbaine
Il existe de nombreuses définitions du compostage dans la littérature, mais une définition très
générale pourrait être, le compostage est un procédé biologique aérobie de dégradation et de
transformation de la matière organique permettant d’obtenir un produit valorisable à partir
d’un déchet. De façon précise, le compostage est défini comme « un processus contrôlé de
dégradation des constituants organiques d’origine végétale et animale, par une succession de
communautés microbiennes évoluant en condition aérobie, entraînant une montée en
température, et conduisant à l’élaboration d’une matière organique humifiée et stabilisée. Le
produit ainsi obtenu est appelé compost » (Francou, 2003).
Le compostage accélère la transformation biologique aérobie de la matière organique
impliquant la formation de substances humiques et engendrant un produit stable ; le compost.
Généralement, il existe deux types de compostage, en présence de quantités suffisantes
d’oxygène ou avec carence d’oxygène. La nature du processus de décomposition y est
directement liée. Lors de carences en oxygène (O2), les micro-organismes anaérobies
dominent et élaborent des composés intermédiaires tels que des acides gras volatils, du
méthane (CH4), du sulfure d’hydrogène (H2S) et quelques autres substances spécifiques des
fermentations anaérobies. En l’absence d’oxygène, ces composés ne sont pas métabolisés et
s’accumulent. Un grand nombre de ces composés présentent de forts pouvoirs olfactifs et
certains d’entre eux peuvent entraîner une phytotoxicité lors de l’épandage des composts
obtenus dans ses conditions comme amendements organiques. Le compostage avec des
8
poches anaérobies est un processus s’effectuant à basse température; ainsi, les graines
d’adventices et les pathogènes ne sont pas affectés et nécessite davantage de temps pour être
détruits qu’en cas de compostage parfaitement en présence d’oxygène (Albrecht, 2007). Pour
notre travail, nous avons utilisé le compostage aérobie.
De ce qui précède, le compostage aérobie est donc un processus qui requiert la présence de
l’oxygène pour favoriser la décomposition de la matière organique par les micro-organismes
en conditions contrôlées (Biey, 2001; Ryckeboer, 2001). Il permet la décomposition
(dégradation) des matières organiques simples et complexes par une succession écologique
des micro-organismes aérobies (bactéries, champignons, protozoaires) durant le processus
(Amir, 2005; Mustin, 1987; Leclerc, 2001) et une conservation des éléments nutritifs de ces
matériaux (Kaiser, 1981; De Bartoli et al.,1983; Anid, 1983; Francou, 2003; Girard et al.,
2005). Le but est de convertir biologiquement les composés organiques sous une forme
stabilisée et de détruire les organismes pathogènes pour l’homme et pour les plantes par un
échauffement naturel de la masse à composter à une température de plus ou moins 60°C.
1.5.1. Facteurs affectant le processus de compostage
Pour fournir un produit fini de qualité, le processus de compostage doit être aérobie, rapide,
sans mauvaise odeur et avec production de chaleur. Dans cette optique, plusieurs paramètres
sont à prendre en considération et doivent être maîtrisés.
Les paramètres fondamentaux du compostage sont la température, le pH, l’humidité,
l’aération, la taille des particules et la disponibilité des nutriments ainsi que la forme et taille
du mélange. Ils influencent conjointement la vitesse et l’activité des micro-organismes et
régissent donc le déroulement même de la fermentation.
1.5.1.1. Température (T°)
Plusieurs phases théoriques se succèdent au cours du compostage (figure 1). Dans les
conditions optimales, le compostage à prédominance aérobie se déroule en trois phases (
Ryckeboer, 2001; Godden, 1986; Leclerc, 2001a) : ( i) une phase mésophile durant les
premiers jours de compostage envahie par les micro-organismes mésophiles indigènes
(bactéries et champignons essentiellement), pendant laquelle les substances facilement
biodégradables (sucres simples, acides aminés, alcools, lipides) et une partie des polymères
(protéines, acides nucléiques, amidon, pectines, hémicellulose, cellulose…) sont rapidement
métabolisées, entraînant ainsi une augmentation de la température jusqu’à environ 40°C, (ii)
une phase thermophile, pendant laquelle la température atteint 50 à 80 °C et à laquelle ne
résiste que les micro-organismes thermophiles ou thermotolérants (actinomycètes et bactéries
9
thermophiles); et (iii) une phase de maturation et de stabilisation au cours de laquelle la
température tombe lentement jusqu’à la température ambiante, le matériau est recolonisé
progressivement par les micro-organismes mésophiles bénéfiques incluant ceux qui sont
antagonistes à des champignons pathogènes des plantes.
Figure 1. Courbe théorique de l'évolution de la température au cours du compostage (Mustin,
1987).
1.5.1.2. pH
Une phase acidogène se produit au début du processus de dégradation : production d’acides
organiques et de dioxyde de carbone (CO2) par les bactéries acidogènes, décomposeurs du
matériel carbone complexe, provoquant ainsi une diminution du pH initial. La seconde phase
correspond à une alcalinisation : hydrolyse bactérienne des composés azotés avec production
d’ammoniac (NH3) associée à la dégradation de protéines et à la décomposition d’acides
organiques (Charnay, 2005; Mustin, 1987). Le pH final optimal se situe donc vers la neutralité
en fonction de la nature du substrat (Damien, 2004). Le suivi du pH est un indicateur du degré
de décomposition biologique et biochimique. La première phase acidogène est difficilement
observable car les acides gras volatils sont rapidement consommés comme l’indiquent les
études de Canet et Pomares (1995) ou celles de Sanchez-Monederoet al. (2001) (Charnay,
2005).
1.5.1.3. Aération et humidité
L’humidité et l’aération sont étroitement liées (Lardinois, 1993). L’aération insuffisante
durant le processus de compostage produit des odeurs nauséabondes et des substances
toxiques. L’oxygène utilisé par les micro-organismes provient de l’air présent dans les
10
espaces ouverts entre les particules et la masse de compostage. Si les espaces (interstices) sont
remplis d’eau, l’air est exclu et l’activité aérobique diminue (anaérobie). L’aération peut être
accomplie par retournement d’andains (compostage ouvert), par les retourneurs tabulaires
(monts de compost), les enjambeurs (pour les andains triangulaires) ou par aération forcée
(soufflerie) souvent moins efficace que le retournement.
Le taux maximum d’humidité permissible varie avec la nature des déchets compostés, mais
un taux de 55 à 65 % est généralement adéquat. L’eau est nécessaire au développement des
micro-organismes et peut être apportée par arrosage selon le cas. Si le tas est trop sec, le
processus de compostage est lent ou arrêté, alors qu’au-dessus de 65 %, des conditions
anaérobies se rencontrent.
1.5.1.4. Substrat
Le substrat pour compostage peut être tout résidu organique qui fournit les nutriments requis
aux micro-organismes, pour notre étude nous avons utilisé les fumiers de poules. L’azote est
l’élément essentiel qui doit être ajusté dans le rapport C/N lequel ne doit pas dépasser 30/1. A
des rapports C/N élevés, le processus se ralentit et la qualité du produit final est parfois
mauvaise. Au faible ratio de C/N < 15, la perte d’azote peut se produire par volatilisation de
l’ammoniac. Le compostage est renforcé par l’uniformité des particules et la réduction de la
taille des particules avant le processus est avantageux mais une proportion de particules de
grosses tailles (minimum de 3-4 cm) est nécessaire pour éviter l’effondrement du tas et le
manque d’air consécutif. La taille optimale et la distribution dépendent des matériaux
compostés. Les micro-organismes ne peuvent prendre que des composés solubles dans les
(Daudin D., 2006cellules pour leurs métabolismes, les matières organiques solides sont
généralement dégradées plus lentement que les matières organiques solubles.
1.5.2. La valeur agronomique des composts de fumiers de volailles
Pour rappel le fumier de volailles est un mélange d’excréments de volailles frais et de litière.
Les fumiers de volailles proviennent essentiellement d’élevages de poulets de chair car les
poules pondeuses ne sont pas élevées sur litière.Au cours du compostage, les éléments
fertilisants augmentent, le rapport C/N et la matière organique diminuent. Ainsi, pour un
compost mûr, le C/N est bas (<8-9) et le taux d’azote est élevé. Les taux d’azote organique
sont plus élevés dans les composts par rapport aux fumiers d’origine surtout pour le poulet
(+25 %) contre les dindes (+6%). Le taux d’azote ammoniacal est quand à lui très voisin des
taux de départ car il se reconstitue au fur et à mesure qu’il y a des dégagements gazeux.
11
Contrairement aux autres les composts de fumiers de volailles contiennent une proportion
notable d’azote ammoniacal (15 à 20 % de l’azote total du compost). Le reste de l’azote est
sous forme organique et la minéralisation nette de l’azote organique en % de l’azote
organique total apporté est de 44 %. Pour un compost de volaille 20 à 30 % de l’azote est
utilisable par les plantes la première année. En effet, environ 30% de l’azote est minéral
(NH4+ et NO3-) la première année, 20% de l’azote organique est minéralisé dans l’année qui
suit et 50% de l’azote organique est minéralisé les années suivantes.
Par ailleurs, les taux de P2O5 et de K2O sont concentrés dans le compost surtout dans ceux
issus des dindes. Le taux de soufre est supérieur à celui du fumier d’origine.C’est le compost
d’engrais de ferme qui apporte le plus d’azote aux cultures, en comparaison des composts de
fumier de porcins ou de bovins, et ce grâce à sa richesse en azote et à la meilleure utilisation
de cet azote après épandage. Ainsi, le compost de fumier de volailles est une matière
fertilisante à faible capacité amendant. Elle a un plus grand pouvoir fertilisant que les
composts vu précédemment.
1.6. Effets de composts sur les propriétés chimiques du sol
En région tropicale humide dominée par les fortes précipitations et des températures très
élevées, le lessivage des cations basiques entraîne généralement une diminution du pH
(acidification) du sol. L’acidité du sol affecte la solubilité des éléments métalliques,
l’assimilation des éléments minéraux par les plantes et leur mouvement, la croissance
végétale, l’activité des micro-organismes du sol, et d’autres attributs et réactions du sol
(Epstein, 1997). L’acidité d’échange provient des ions hydrogène et aluminium du complexe
d’échange. Le pH-H2O est souvent utilisé comme indicateur caractérisant l’activité de
l’aluminium. La toxicité aluminique figure parmi les principaux facteurs limitant la
productivité des sols tropicaux. Cependant, l’aluminium n’existe pas sous forme échangeable
lorsque le pH du sol est > 5,5, suite à la formation de Al(OH)3, composé de très faible
solubilité. Dès que le pH de vient inférieur à cette valeur, la teneur en aluminium disponible
augmente sensiblement en des formes toxiques (Al3+, Al(OH)+, Al(OH)2+), et il devient
généralement le cation le plus abondant pour les sols à 3,5 <pH<5,5 car il provient des argiles
en dégradation (Boyer, 1982, Landon, 1990).
D’après Bray et Weil (2002), l’apport de la matière organique permet d’améliorer l’acidité
des sols par les trois voies suivantes : (i) fixation de l’aluminium par la matière humique en
limitant ainsi sa toxicité; (ii) formation des complexes solubles de l’aluminium avec les acides
organiques à faibles poids moléculaires produits de la décomposition microbienne et
12
exsudation des racines; (iii) l’apport en éléments minéraux peut entraîner l’augmentation de
pH et provoquer la formation des composés peu solubles non échangeables de l’Al.
La plante puise dans la solution du sol les cations utiles, dont la disponibilité est directement
fonction de la garniture du complexe d’échange (Gobatetal., 2003). Selon Brady et Weil
(2002), de fortes quantités de ces nutriments apportés par la matière organique sont associées
avec les particules inorganiques et organiques solides du sol. A travers une série de processus
chimiques et biochimiques, les nutriments sont libérés à partir des formes solides du sol pour
remplacer ceux de la solution du sol. Dans cet échange de cations, les éléments comme le
Ca2+, Mg2+, K+, sont libérés dans la solution du sol à partir des surfaces colloïdales et
peuvent directement être absorbés par les plantes. Les ions sont également libérés dans la
solution du sol à partir de la décomposition des tissus organiques par les micro-organismes du
sol.
Ces différents cations étant libérés au rythme de la minéralisation (Schvartzetal., 2003), les
quantités mises en jeu sont fonction des apports totaux; elles sont notamment importantes
lorsque les résidus sont entièrement restitués au sol. Le potassium par exemple est présent en
concentration variable dans les composts de déchets urbains et généralement très faible que
dans les sols cultivés (< 1 %) (He et al.,1992).
13
Chapitre 2. Milieu, matériel et méthodes
2.1. Milieu
L’expérimentation a été conduite au champ expérimental de la faculté des Sciences
agronomiques de l’Université de Lubumbashi (UNILU), de coordonnées géographiques :
027°48’61’’1 de longitude Est, 11° 61’55 3’’ de la latitude Sud, et 1257m d’altitude. La figure
2 présente la vue aérienne du milieu d’étude.
Figure 2. Champs expérimental
La région de Lubumbashi est caractérisée par un climat du type Cw6 de la classification de
Koppën (FAO, 2005). Elle est caractérisée par la température moyenne annuelle est de 20°C
(Mujinya et al.,2011). Les mois d’octobre et de novembre sont les plus chauds, avec une
moyenne de 32°C et 23°C de température maximale et minimale journalières ; tandis que le
mois de juillet est le plus froid, avec la moyenne des minima journaliers de 8°C (Moulaert,
1992).
14
2.2. Matériel
2.2.1. Sol
Le sol de la couche de surface (0-30cm) d’un bloc du champ expérimentale de l’UNILU a été
utilisé comme substrat d’étude. La couverture herbacée du bloc utilisé pour le prélèvement de
ce sol, était faite de Bidenspilosa, Bidensoligoflora, Ancathospermumhispidum, Panicum
maximum, Imperatacylindrica et Cynodondactylon, qui recouvraient le terrain à des degrés
variés.
Ce matériel est un ferralsol de la série Katuba, selon la classification de l’INEAC, et dont
l’analyse morphologique a révélé une texture argilo-sableuse. Ce sol était caractérisé par un
pH entre , 0,001% de Phosphore, 0,34 % d’Azote, 4,21 % de Potassium, 7,21 % de Carbone,
0,087 % de et un rapport C/N de 21,21%
2.2.2. Fumier de poules
Le fumier de poules obtenus à la ferme DAIPN, station Kilobe Lobe a été utilisé comme
amendement organique. Après analyse au laboratoire, les résultats ont montré 0,012 % de
Phosphore, 21,1% d’Azote, 12,22 % de Potassium, 24,04 % de Carbone, 16,27 % de Calcium
et un rapport C/N de 1,13 et après compostage , le compost ainsi obtenu contenait 3,25 % de
Phosphore, 5,6% d’Azote, 7,046% de Potassium, 19,24% Ca et un rapport C/N de 5 ceci
prouve que c’est un compost mature, car selon Namkoong et al, (1999) le rapport C/N voisin
de 5 -10 correspond à un compost mature.
2.2.3. Fertilisant minéral
L’Urée (46% d’azote) et le NPK 17-17-17 ont été utilisées comme fertilisants minéraux.
2.3. Méthodes
2.3.1. Description de l’essai
Cette étude a été conduite en pots de plastique en polyéthylène, de diamètre…et installé
suivant un dispositif expérimental en blocs complètement randomisé avec six répétitions.
Pour se conformer à l’objectif fixé, celui d’évaluer les effets de l’apport des composts sur la
dynamique des propriétés physiques et chimiques du sol dans les conditions locales ,6
traitements ont été préconisés, comprenant notamment 3 traitements organiques constitué des
composts de fumiers de poules (15t/ha, 30t/ha et 60 t/ha) 2 traitements minéraux constitué
d’un mélange d’urée et de NPK 17-17-17 (17 kg/ha urée + 350kg/ha NPK, et 43,5 kg/ha urée
+ 176 kg/ha NPK) un témoin sans apport extérieurs. Le choix des doses adoptées tient aussi
15
bien à des données de la littérature (Hofny-Collins, 2006) qu’à des pratiques usuelles dans la
région.
Le schéma de la disposition de l’essai sur terrain est repris dans la figure 2.3 ci-dessous.
R1 R2 R3 R4 R5 R6
Figure 3. Schéma du dispositif expérimental sur terrain.
Légende : T : Traitement ; T0 : témoin ; T1 :87kg d’urée +350kg de NPK Ha-1
; T2 :43.5kg
d’urée + 176kg de NPK Ha-1
; T3 :15t/ha de compost des fumiers de poule ; T4 :30 t/ha de
compost des fumiers de poule; T5 : 60t/ha de compost des fumiers de poule.
R :Répétition
2.3.2. Conditionnent du sol soumis à l’étude et constituions des unités
expérimentales
Après prélèvement dans la couche de surface (0-30cm), le sol d’étude a été débarrassé
d’éventuels débris végétaux et refus caillouteux, puis séché à l’air libre sous ombrage, avant
de servir à la constitution des unités expérimentales. 3 kg du sol ainsi conditionné ont été mis
dans chaque unité expérimentale, avant application des traitements proprement dits.
2.3.3. Conditionnement du fumier de poules
Dans la mesure où cette étude préconisait l’utilisation du compost de fumier de poules, il a été
utile de soumettre le fumier de poules frais à un processus de compostage. Un compostage
aérobie a été mis en œuvre à cet effet, pour une durée de 36 Jours (Ibrahim, 2002). Des
sachets plastic de 5 kg de capacité ont été utilisés comme bac de compostage ; et pour éviter
T2 T1 T0 T5 T3 T4
T3 T2 T4 T5 T1 T4
T0 T5 T4 T3 T2 T3
T2 T3 T4 T5 T0 T1
T1 T4 T5 T0 T1 T2
T2 T3 T0 T5 T0 T1
16
les pertes des éléments solubles par lixiviation, l’étanchéité de ces bacs de compostage a été
observée.
Ces récipients ont été installés dans la serre, le 31 Décembre 2012 aux conditions naturelles
de la serre.Trois kg de matière organique fraiche ont été placé par bac, et l’humidité du tas a été
assurée par des arrosages réguliers, faits de manière à apporter l’équivalent de 30% du poids de la
matière en compostage (Compaoré, 2010)
Pour satisfaire à cette préoccupation, au début du processus de compostage, 1 litre d’eau était
apporté tous les 2 jours ; et cette quantité était graduellement réduite jusqu’à atteindre la dose
de ¼ de litre en fin de la période de compostage retenu dans cette étude (36 jours)
Des remuages réguliers du tas en compostage étaient également pratiqué en vue
d’homogénéiser l’ensemble du tas, et d’assurer de bonnes conditions d’aération ; un rythme
de 2 fois par semaine a été retenu pour ce faire.
2.3.4. Conduite de l’essai
A la fin du compostage, des pots contenant 3 kg de sol chacun ont été installé. Après la
préparation des pots unitaires, chaque dose était appliquée par épandage de façon homogène,
et le même jour après un arrosage. Les apports dans 3 Kg de Sol étaient de 0,174 g d’urée et
0,70 g de NPK et 0,087 g d’Urée et 0,352 g de NPK pour le premier et le deuxième
traitements, puis 30 g, 60 g et 120 g de compost pour les trois derniers traitements.
Tout au long de la période de conduite de l’essai (45jours), une humidité suffisante a été
garantie au sein des unités expérimentales, notamment, par des arrosages à la dose journalière
de 500 ml d’eau par unité, ceci pour maintenir l’humidité des unités expérimentales. Avant et
après installation de l’essai, les échantillons des sols ont été analysés au laboratoire de Chimie
de la faculté des sciences, Université de Lubumbashi en vue de déterminer les teneurs en e
pH eau, l’Azote disponible ,le Phosphore disponible , le Potassium et le Calcium disponibles
dans le sol suivant les méthodes décrites par Mulaji (2010).
2.3.5. Paramètres observés
L’effet des traitements a été apprécié sur base
1. du pH-Eau
Le pH est un indicateur de l'état d'une terre au plan agronomique et renseigne sur sa
dégradation chimique éventuelle due à une dénaturation, la présence de certains sels toxiques,
17
son activité microbienne, et sur son niveau d'assimilabilité des éléments par la plante (Pansu
et Gautheyrou, 2003). Le pH a été mesuré dans une suspension sol ou compost/H2O
Un échantillon de sol tamisé (10 g) est placé dans l'Erlenmeyer, mis en contact avec 50 ml
d'eau distillée et placé sur une enceinte d'agitation pendant 2 heures. La mesure est alors
effectuée sur le surnageant, après un temps d'équilibre d'une demi-heure (dans un bécher après
lavage ou décontamination avec 10 ml du même surnageant). Le pH-mètre à électrode de
verre a été utilisé pour mesurer le pH.
2. de l'azote Kjeldahl total
L'azote est déterminé après digestion de la matière organique par l'acide sulfurique concentré
à l'ébullition suivi d'une distillation Kjeldahl d’un échantillon de 2 g de sol tamisé à 2 mm
(Bremmer, 1965)
3. Du phosphore disponible
Le phosphore assimilable a été déterminé par la méthode de Bray 2 (Van Ranst et al.,1999;
Okaleboet al., 2002). Après extraction par une solution d'acide chlorhydrique (HCl) et de
fluorure d'ammonium (NH4F), le phosphore (extrait) a été filtré, puis coloré en utilisant la
réaction de complexation du phosphore avec une solution acide de molybdate d'ammonium et
de chlorure stanneux. La concentration en phosphore assimilable a été déterminée par
colorimétrie (UV-visible 1205 Spectrophotometer). 24 heures (Anderson et Igram, 1993).
4. Du Potassium
Le K était dosé dans l'extrait acétique par spectrophotométrie d’absorption par émission.
5. Du calcium
La méthode par complexometrie(EDTA) a permis de doser la somme des ions calcium.
2.3.6. Traitements des données
L’Anova à un facteur a été utilisé pour évaluer les effets des composts sur les propriétés
chimiques et physiques du sol, avec test post hoc de TUKEY (P=0,05) en cas de différences
entre les traitements. Le logiciel Minitab a été utilisé à cette fin. En outre, les corrélations de
Pearson ont été établies en vue d’évaluer la tendance des teneurs en éléments majeurs suivant
l’apport des doses croissantes de fertilisants organique et inorganique.
18
Chapitre 3. Résultats
3.1. Effets de l’application des fertilisants sur la teneur en phosphore dans
le sol
Il apparaît sur la figure 4 que les apports des composts ont un effet sur la teneur en phosphore
dans le sol. Cet effet est fonction des doses apportées et de type de fertilisants.Les résultats de
l’ANOVA montrent qu’il existe des différences significatives (p < 0,00) entre traitements
appliqués. Le test de Tukey a permis de classer les moyennes en deux groupes (a et b) pour
le traitement témoin, le traitement à faible dose d’engrais et à dose moyenne des composts de
fumiers de poules et a pour les traitements à faible dose d’engrais minéraux de compost et
ainsi que le traitement à forte doses de compost. Il en résulte que le traitement témoin comme
le traitement à la forte dose des engrais minéraux NKP + urée ainsi que celui à dose moyenne
de composts ont donné un faible taux du phosphore. Au regard des comparaisons établies, les
traitements à base des fortes doses de composts et ceux à faible dose de composts et des
engrais minéraux NPK+Urée ont donné un taux de phosphore similaire et élevé par rapport
aux traitements témoin, à base des forte dose des engrais minéraux NPK+Urée et dose
moyenne de composts de fumiers de poules.
Figure 4. Teneur en phosphore disponible dans le sol en fonction des traitements.
Légende : T : Traitement ; T0 : témoin ; T1 :87kg d’urée +350kg de NPK Ha-1
; T2 :43.5kg
d’urée + 176kg de NPK Ha-1
; T3 :15t/ha de compost des fumiers de poule ; T4 :30 t/ha de
compost des fumiers de poule; T5 : 60t/ha de compost des fumiers de poule.
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b
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Traitements appliqués
19
3.2. Effets de l’application des fertilisants sur la teneur en matière
organique dans le sol
Les résultats de l’ANOVA à un facteur contrôlé indiquent qu’il existe des différences très
significatives (p < 0,000) en ce qui concerne le taux de matière organique dans le sol.Le test
de Tukey a permis de classer les moyennes en 2 groupes (a et b). Le test révèle que le taux du
phosphore dans le sol varie en fonction des doses croissantes de composts de fumiers de
poules et des engrais minéraux et est faible sur le traitement témoin. Toutefois, le taux le plus
élevé a été obtenu sur le traitement à la forte dose de compost, suivi du traitement à dose
moyenne de compost; les traitements à base d’engrais minéraux ont donné un taux de matière
organique similaires comparativement au témoin et à celui à faible dose des composts de
fumiers de poules. Ces résultats montrent ainsi que cette augmentation est fonction de doses
des composts des fumiers de poules appliquées.
Figure 5. Teneur en matière organique disponible dans le sol en fonction des traitements.
Légende : T : Traitement ; T0 : témoin ; T1 :87kg d’urée +350kg de NPK Ha-1
; T2 :43.5kg
d’urée + 176kg de NPK Ha-1
; T3 :15t/ha de compost des fumiers de poule ; T4 :30 t/ha de
compost des fumiers de poule; T5 : 60t/ha de compost des fumiers de poule.
b
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b
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TRAITEMENTS APPLIQUES
20
3.3. Effets de l’application des fertilisants sur la teneur en Azote dans le sol
Les résultats de l’ANOVA qui portent sur la teneur en Azote dans le sol ont montré qu’il
existe de différences hautement significatives entre les différentes doses de fertilisants
appliqués. Le test de Tukey qui a permis de classer les moyennes des traitements en 5
groupes (a, b, bc, cd et d), montre que la faible valeur a été obtenue avec le traitement témoin
et la valeur la plus élevée avec le traitement à forte dose d’engrais minéraux. Par ailleurs, en
comparant les traitements à forte dose de compost et à dose moyenne de compost et celui à
faible dose des engrais minéraux, les résultats montrent que la faible dose d’engrais minéraux
a donné une teneur faible d’Azote dans le sol. Le traitement à faible dose de compost de
fumiers de poules a donné une teneur élevé que le couple de dose moyenne et forte dose de
compost, ainsi que celui à faible dose d’engrais minéraux.
Figure 6. Teneur en Azote dans le sol en fonction des traitements.
Légende : T : Traitement ; T0 : témoin ; T1 :87kg d’urée +350kg de NPK Ha-1
; T2 :43.5kg
d’urée + 176kg de NPK Ha-1
; T3 :15t/ha de compost des fumiers de poule ; T4 :30 t/ha de
compost des fumiers de poule; T5 : 60t/ha de compost des fumiers de poule.
d
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TRAITEMENTS APPLIQUES
21
3.4. Effets de l’application des fertilisants sur la teneur en Potassium dans le sol
Les résultats de l’ANOVA à un facteur contrôlé indiquent qu’il existe des différences
significatives (p < 0,000) entre traitements pour ce qui est de la teneur en Potassium dans le
sol.
Le test de Tukey a permis de classer les moyennes en 4 groupes (a, b, c et d). Les tests
montrent que la teneur en potassium augmente en fonction des doses croissantes de composts
de fumiers de poules et elle est très faible sur le traitement témoin. La teneur en potassium la
plus élevée a été obtenu avec le traitement à la forte dose de compost de fumier de poules,
suivi du traitement à dose moyenne des composts de fumiers de poules; les traitements à
faible dose de compost et à engrais minéraux ont donné une teneur en potassium similaires.
Le traitement témoin a présenté la teneur la plus faible de cette expérimentation. Ces résultats
indiquent ainsi que les apports des composts des fumiers de poules favorisent l’augmentation
de la teneur en potassium dans le sol.
Figure 7. Teneur en Potassium dans le sol en fonction des traitements.
Légende : T : Traitement ; T0 : témoin ; T1 :87kg d’urée +350kg de NPK Ha-1
; T2 :43.5kg
d’urée + 176kg de NPK Ha-1
; T3 :15t/ha de compost des fumiers de poule ; T4 :30 t/ha de
compost des fumiers de poule; T5 : 60t/ha de compost des fumiers de poule.
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Traitements Appliques
22
3.5. Effets de l’application des fertilisants sur la teneur en carbone dans le
sol
Le compost, par son contenu en matière organique est un amendement capable de rehausser
considérablement le taux de carbone organique dans le sol en fonction de la dose apportée.
Une tendance à la réduction de la teneur en carbone a été généralement observée dans les
parcelles témoins (T0) et amendées aux engrais minéraux.
Il ressort du tableau 3.5 les résultats de l’ANOVA qu’il existe des différences très
significatives (p < 0,000) en ce qui concerne le taux de carbone dans le sol. Le test de Tukey
a permis de classer les moyennes en 2 groupes (a et b). Le test révèle que la variation du taux
du carbone dans le sol est fonction des doses croissantes de composts de fumiers de poules et
des engrais minéraux. Le taux de carbone le plus élevé a été obtenu sur les traitements à la
forte dose et à moyenne dose de compost de fumiers de poules, les traitements à base
d’engrais minéraux ont donné un taux de matière organique similaires comparativement au
témoin et à celui à faible dose des composts de fumiers de poules.
Figure 8. Teneur en carbone dans le sol en fonction des traitements.
Légende : T : Traitement ; T0 : témoin ; T1 :87kg d’urée +350kg de NPK Ha-1
; T2 :43.5kg
d’urée + 176kg de NPK Ha-1
; T3 :15t/ha de compost des fumiers de poule ; T4 :30 t/ha de
compost des fumiers de poule; T5 : 60t/ha de compost des fumiers de poule.
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Traitements Apliques
23
3.5. Effets de l’application des fertilisants sur la teneur en calcium dans le
sol
Pour ce qui la teneur du calcium dans le sol, les résultats de l’ANOVA ont montré qu’il existe
de différences significatives entre les différentes type de fertilisants utilisé et les doses de
compost de fumiers de poules (figure 9.). Le test de Tukey qui a permis de classer les
moyennes des traitements en 3 groupes (a, b, et c), montre que les valeurs extrêmes ont été
obtenues avec le traitement témoin et le couple des traitements à dose moyenne et à forte dose
de compost de fumiers de poules. Par ailleurs, les traitements à base des engrais minéraux
présentent. Ces résultats montrent que l’apport de composts de fumiers de poules augmentent
la teneur en Calcium dans le sol.
Figure 9. Teneur en calcium dans le sol en fonction des traitements.
Légende : T : Traitement ; T0 : témoin ; T1 :87kg d’urée +350kg de NPK Ha-1
; T2 :43.5kg
d’urée + 176kg de NPK Ha-1
; T3 :15t/ha de compost des fumiers de poule ; T4 :30 t/ha de
compost des fumiers de poule; T5 : 60t/ha de compost des fumiers de poule.
cc c
b
a a
0
2
4
6
8
10
12
T0 T1 T2 T3 T4 T5
ten
eu
r e
n c
alci
um
dan
s le
so
l(%
)
Traitements Appliques
24
3.6. Effets de l’application des fertilisants sur le rapport Carbone Azote du
sol
Pour ce qui est du rapport carbone azote, les résultats de l’ANOVA ont montré qu’il existe de
différences significatives entre les doses de fertilisants appliqués (figure 10.). Le test de
Tukey a permis de classer les moyennes des traitements en 4 groupes (a, b, bc et c), montre
que le traitement témoin présente une forte valeur du rapport carbone-azote et la faible valeur
est obtenue avec le traitement à forte dose d’engrais minéraux. Par ailleurs, les traitements à
base de composts de fumiers de poules présentent des résultats similaires.
Figure 10. Rapport carbone-azote du sol en fonction des traitements.
Légende : T : Traitement ; T0 : témoin ; T1 :87kg d’urée +350kg de NPK Ha-1
; T2 :43.5kg
d’urée + 176kg de NPK Ha-1
; T3 :15t/ha de compost des fumiers de poule ; T4 :30 t/ha de
compost des fumiers de poule; T5 : 60t/ha de compost des fumiers de poule.
a
c
b
bc
bc bc
0
5
10
15
20
25
30
T0 T1 T2 T3 T4 T5
rap
pp
ort
car
bo
ne
-azo
te
Traitements Appliques
25
3.7. Effets de l’application des fertilisants sur le pH du sol
Les résultats qui sont illustrés sur la figure 11 montrent que le pH a varié entre 4,7 pour le
traitement témoin et 5, 6 pour le traitement à base des composts de fumiers de poules. Les
résultats de l’ANOVA montrent qu’il existe des différences significatives (p < 0,00) entre
traitements appliqués. Le test de TUKEY regroupe les traitements en 4 groupes (a, ab, b et c).
les traitements témoin et ceux à base des engrais minéraux présentent des valeurs de pH
similaires et faibles par rapport aux traitements à base des compost de fumier de poules. Par
ailleurs les traitements à base des fortes doses de composts a donné une valeur de pH plus
élevé que les traitements dose moyenne et forte dose de compost de fumier de poules.
Figure 11. Variation du pH du sol en fonction des traitements.
Légende : T : Traitement ; T0 : témoin ; T1 :87kg d’urée +350kg de NPK Ha-1
; T2 :43.5kg
d’urée + 176kg de NPK Ha-1
; T3 :15t/ha de compost des fumiers de poule ; T4 :30 t/ha de
compost des fumiers de poule; T5 : 60t/ha de compost des fumiers de poule.
c c c
b ab a
0
1
2
3
4
5
6
7
T0 T1 T2 T3 T4 T5
pH
Traitements Appliqués
26
Chapitre 4. Discussion des Résultats
4.1. Effet des fertilisants sur les propriétés chimiques du sol
Le phosphore est l’un des composants relativement mineurs, mais essentiel de la matière
organique du sol. Il intervient dans beaucoup de processus fondamentaux de la croissance des
plantes comme la photosynthèse et la fixation d’azote. C’est le cas dans la constitution de
certains éléments structuraux essentiels à la vie cellulaire (acides nucléiques, phospholipides),
dans les échanges d’énergie (phosphorylation d’un composé organique) et dans de très
nombreuses réactions métaboliques (réactivité de substrats ou changement de conformation
réactionnelle de coenzyme) (Albrecht, 2007).
Le phosphore représente approximativement 0,2 – 0,5% de la masse sèche des composts
d’origine urbaine (He et al.,1992; Iglesias-Jimenez et al., 1995; Erich et al., 2002; Petersen,
2003). Comme pour l’azote, il semble que la disponibilité en phosphore soit assez faible
(Pommel, 1982). Selon, Traore (1998) et Charland et al. (2001), le devenir du phosphore ou
sa disponibilité dans un sol amendé en compost est plus dépendant des propriétés intrinsèques
du sol (teneur en phosphore échangeable, pouvoir fixateur, concentration des ions
phosphatées en solution) que de la minéralisation de la matière organique du compost. Les
formes, l’échangeabilité et la disponibilité du phosphore des composts sont mal connues de
même que la dynamique du phosphore dans les sols qui reçoivent ces amendements (Traoré,
1998; Morel et al.,1996). Pour des concentrations en P de 0,6 % et 0,3 % dans des composts à
base d’ordures ménagères, Garcia et al. (1992) mesurent des concentrations de phosphore
disponible de 0,07 % et 0,04 % respectivement. De Haan (1981) rapporte même un effet
négatif d’un compost d’ordures ménagères sur le prélèvement du phosphore par des tomates.
Signalons cependant que d’autres travaux montrent que l’ajout de compost augmente la
quantité de phosphore disponible pour les plantes (Erich et al.,2002). Les résultats similaires
ont été observés par Perez-de-Mora et al.,(2006) avec un compost à base des déchets
organiques sur un Entisol fortement acide.
Pour ce qui est de l’azote, les composts contiennent relativement peu d’azote (0,5 à 6 % en
fonction des composants de base), leur apport en quantité peut fournir l’azote complémentaire
nécessaire et enclencher sa dynamique dans le sol (Mbonigaba, 2007). Les fumures
organiques libèrent de l’azote sous forme assimilable pour la plante et leurs actions sont lentes
et progressives. Par contre, dans certains cas (lisiers, purins, etc.) ou le NH4+ est en grande
27
quantité et le rapport C/N faible, la libération de l’azote assimilable se fait rapidement parfois
au détriment de son utilisation optimale par rapport aux besoins des cultures (Leclerc, 2001).
D’autres facteurs liés au sol, comme le pH joue également un rôle important dans le processus
de minéralisation de l’azote. Les sols acides ont tendance à accumuler en prédominance le
NH4+ au détriment du NO3- car dans les conditions d’acidification sévère, la nitrification est
fortement réduite (Mbonigaba, 2007).Ainsi, quand le compost est apporté au sol, l’azote est,
la première année, surtout sous forme organique, alors qu’il se minéralise de plus en plus les
années suivantes. La valeur fertilisante de l’azote est donc en général faible mais à ne pas
négliger en cas d’apport important. .Par ailleurs, le compost semble améliorer la disponibilité
de l’azote.
Alors pour le carbone ; Les taux de réduction du carbone organique dans les pots au NPK
seraient dus à la stimulation de l’activité métabolique suite à l’apport des éléments N, P, K
des engrais. (Mulaji, 2010). Les témoins et les amendements aux NPK, on enregistre des
pertes beaucoup importantes. Ceci s’expliquerait du fait que ces traitements n’ont pas reçu
d’apports en matière organique et en plus ces pertes peuvent être amplifiées par une
minéralisation intense compte tenue des conditions hydriques et thermiques favorables. (Gros,
1979; Meng et al., 2005). A long terme en l’absence de tout apport, une perte significative des
stocks organiques des sols accentuera le processus de détérioration de la qualité de sol car la
matière organique est considérée comme un composant vital d’un sol sain (Naman et
al.,2001).
Par conséquent, dans une certaine mesure, l’abondance de la matière organique régira la
biodisponibilité de certains nutriments. Ces résultats confirment l’étude de Mze (2008) qui
corrobore les résultats antérieurement obtenus par Mbonigaba (2007) en milieu tropical sur la
variation des teneurs en carbone dans les sols au Rwanda et en RDC (Bukavu). De même,
l’étude de Quenumet al.(2004) a mis en évidence un bilan de la matière organique (humique)
positif de l’évolution de la matière organique du sol ; dans les systèmes sous cultures
commerciales et prairies sous la fertilisation par les fumiers de bovins et de poulets.
Selon Brady et Weil (2002), de fortes quantités de ces nutriments apportés par la matière
organique sont associées avec les particules inorganiques et organiques solides du sol. A
travers une série de processus chimiques et biochimiques, les nutriments sont libérés à partir
des formes solides du sol pour remplacer ceux de la solution du sol. Dans cet échange de
cations, les éléments comme le Ca2+, Mg2+, K+, sont libérés dans la solution du sol à partir
des surfaces colloïdales et peuvent directement être absorbés par les plantes. Les ions sont
28
également libérés dans la solution du sol à partir de la décomposition des tissus organiques
par les micro-organismes du sol.
Ces différents cations étant libérés au rythme de la minéralisation (Schvartzetal., 2003), les
quantités mises en jeu sont fonction des apports totaux; elles sont notamment importantes
lorsque les résidus sont entièrement restitués au sol. la disponibilité du potassium est très
grande, puisque pratiquement tout le K est disponible (de Haan, 1981; Garcia et al.,1992;
Jakobsen, 1995; Francou, 2003; Albrecht, 2007). Selon, Pedneault (1994), le potassium et le
calcium deviennent disponibles rapidement, alors que la libération d’azote et de phosphore ,
qui dépend aussi de la biodégradabilité des matières organiques se réalise par contre plus
lentement.
Beaucoup d’études ont montré un accroissement considérable des concentrations des cations
basiques principaux (Ca, K) dans le sol après un apport répété en compost (Parkinson et
al.,1999; Mbonigaba, 2007; Mze, 2008).
Pour le pH, l’apport des matières organiques par leurs contenus en bioéléments minéraux (Ca
et Mg), leur grande capacité d’échange cationique et de leur effet tampon rehausse le pH du
sol (Leclerc, 2001a; Gobatet al.,2003; Schvartzet al., 2005). Cette augmentation serait due
non seulement à l’effet tampon de la matière organique, à la teneur en cations basiques
essentiellement le Ca et Mg, mais aussi à des micro-organismes filamenteux qui prennent
naissance dans les apports organiques (Mze, 2008). Et d’autre part, l’augmentation du pH
s’expliquerait également par la complexation de l’aluminium par la matière organique avec
comme conséquence la baisse de l’acidité. Ainsi, l’augmentation des protons (H+), la perte en
cations basiques suivie d’une baisse de la CEC, expliquerait partiellement l’acidification des
sols non amendés et ou des sols amendés aux engrais minéraux. Celle-ci est sous l’influence
de plusieurs facteurs d’ordre biologique tel que l’immobilisation des bases échangeables par
les micro-organismes du sol (Van Wambeke, 1995).
La fumure organique influe également positivement sur le pH par : - la fourniture de carbone
organique aux micro-organismes qui consomment les protons comme source d’énergie; - le
phénomène d’adsorption des anions organiques sur les surfaces des hydroxydes de Fe et Al, et
libération des ions OH-; - la libération du Ca par décomposition ou soit la consommation des
protons par ammonification suite à une activité microbienne intense qui résulte de la réduction
des cations métalliques (Wong et Swift, 2003); - l’abaissement considérable de la toxicité
aluminique par complexation (Duchaufour, 2001); - et l’augmentation de pH (Dommergues et
Mangenot, 1970).
29
Le rapport C/N sert d’indicateur du taux de minéralisation du carbone et de l’azote à partir des
formes organiques de base, mais renseigne aussi sur la proportion relative de la composition
microbienne. Un faible rapport pourrait traduire estime Moore et al. (2000), la prédominance
de la communauté bactérienne et que d’après Ross et Sparling (1993), Dilly (2003), les
champignons disposent d’un rapport plus élevé que les bactéries.
Les rapports trouvés sont caractéristiques des sols à faible teneur en azote, due probablement
à la faible vitesse de minéralisation de la matière organique (Boyer, 1982). Selon, London
(1991), dans les sols à pH < 5,5; les bactéries nitrifiantes et fixatrices d’azote sont détruites
par l’acidité du sol, et la nitrification de la matière organique est significativement limitée,
conduisant ainsi la déficience en azote.
30
Conclusion
Dans cette étude qui avait pour but ; L’évaluation de l’application des composts produits à
partir fumiers de poules dans l’amélioration des quelques propriétés chimiques des sols
étudiés. Pour y parvenir, une expérimentation a été installée suivant un dispositif
complètement randomisé comprenant 3 doses des composts de fumiers de poules (15, 30 et 60
t.ha-1
) comparés aux fertilisants minéraux (350kg NPK+200kg urée et 175 kg NPK+43,5kg
urée ha-1
) et à un sol acide du champ expérimental Les niveaux moyens du potassium et du
phosphore sont élevés dans les sols amendés avec de grandes quantités de composts. Le pH et
le carbone augmentent également avec la dose appliquée de la matière organique des
composts.
Les différences significatives ont été observées entre les différentes doses des composts
utilisés et des engrais minéraux NPK sur les caractéristiques des sols étudiés quant à leurs
effets. La différence entre la dose T4 (30 t.ha-1) et T5 (60 t.ha-1) n’est significative pour la
plupart des paramètres étudiés. Les résultats montrent une certaine efficacité des engrais
minéraux utilisés pour certains paramètres, mais tendent à dégrader d’autres.
Bien que, les apports en matières organiques des composts semblent améliorer les propriétés
chimiques des sols, l’étude montre que le niveau de fertilité obtenu reste fragile dans les cas
des sols acides tropicaux sableux en plus des conditions climatiques qui prévalent dans le
milieu, caractérisées par des fortes précipitations et des températures élevées. De ce point de
vue, il est important de mettre en place un système de gestion qui assure la conservation des
sols et leur utilisation rationnelle dans le but d’une agriculture soutenable. La valorisation des
déchets comme source des matières organiques doit être encouragée dans le système global de
gestion des déchets dans la ville de Lubumbashi.
Enfin, le suivi des paramètres chimiques ne suffira pas pour prédire de l’état de santé d’un sol
dans un écosystème donné, il conviendrait aux autres chercheurs d’approfondir cette étude
pour suivre les paramètres physique et biologiques.
31
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