urgences allergiques aiguës
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Urgences allergiques aiguës
1 Urticaire aiguDiagnostic clinique
«affection cutanée prurigineuse et érythémato-papuleuse, disparaissant en quelques minutes
ou quelques heures, de taille variable»
diagnostic différentiel : l’érythème polymorphe, l’érysipèle, la vascularite urticarienne
(lésions fixes et signes généraux) et le prurigo strophulus.
diagnostic étiologique : interrogatoire policier (alimentation, topiques, traitements …)
Examens complémentaires : Diagnostic évident : AUCUN.
En cas de doute, et en fonction de la durée, examens type allergie (cf. annexe) et examens
spécifiques (biopsie pour vascularite, C1inh en cas de suspicion d’oedème angioneurotique…)
Traitement : - Anti-Histaminiques
Atarax® ou Zyrtec ® : 1 par jour pendant 7 jours
- Eviction de la cause
+ Régime pauvre en histamine (chocolat, fraises, charcuterie, bananes, fruits exotiques, lait,
choucroute, coquillages, fromages fermentés, boissons alcoolisées et fermentées)
+ Eviter : AINS et aspirine ; morphine, codeine, atropine, Inhibiteurs de l’enzyme de
conversion, béta-bloquants, bétalactamines, dextrans.
Rôle des corticoides (diminueraient la durée du prurit mais peu d’études et contradictoires)
Si pression pour une prescription, SOLUPRED 0,5mg/kg en une prise le matin pendant 5
jours. Pas de traitement IV ou IM.
Rôle de l ’adrénaline ( diminuerait la durée des symptômes mais pas d’étude contrôlée)
A utiliser si admission nécessaire à l’UHCD.
La dose est de 1 mg SL toutes les six heures puis doses dégressives.
-2- Œdème de Quincke ou angio-œdèmediagnostic
« atteinte oedémateuse des parties molles sous-cutanées ou sous-muqueuses avec sensation
de tension cutanée, peau blanchâtre ou discrètement rosée ». Gravité liée à la localisation
respiratoire avec possible des voies aériennes supérieures.
Recherche systématique d’une localisation respiratoire : œdème oro-pharyngé ou laryngé,
œdème labial, lingual, enrouement, dysphagie, dyspnée inspiratoire ou bronchospasme.
Examens complémentaires : Mesurer le débit-mètre de pointe.
Aucun examen sauf doute diagnostic, cf. alors annexe.
TraitementEn présence d’une atteinte respiratoire
- Adrénaline 0.25 à 0.50 mg en IM
ou 1 mg dans 4 ml de serum salé en aérosol (en particulier si bronchospasme)
- O2 au masque à fort débit
- Voie veineuse périphérique de bon calibre
- Polaramine® IV : 5 mg ou Zyrtec ®PO : 10 mg, à poursuivre pendant au moins 8 jours
- 80 mg de SOLUMEDROL ® IV puis SOLUPRED ® 1mg/kg per os pendant 5 jours -
Hospitalisation d’au moins 12 heures (UHCD ? réa ?) avec monitorage rapproché
Intubation trachéale ?
indications : épuisement, troubles de conscience, bradypnée extrême.
Techniques : Attention, l’intubation sera difficile. Appeler le médecin le plus expérimenté
prévoir une sonde de petit calibre (6) et d’emblée une solution alterne (cricotomie :Mini-trak).
En l’absence d ’œdème de la luette et de bronchospasme
- Adrénaline SL :1 mg SL, renouveler si besoin toutes les 4 à 6 heures
- Zyrtec ®PO : 10 mg, à poursuivre pendant au moins 8 jours
- SOLUPRED ® 1mg/kg per os pendant 5 jours
Surveillance aux urgences pendant au moins 3 heures
-3- Etats de choc anaphylactiquediagnostic :
- circonstances : Hyménoptères, médicaments per os (pénicillines, aspirine), aliments et à
l’hôpital : curares, latex, produits de contraste, dextrans et gélatines
- chronologie : dans les 30 min suivant le contact avec un allergène, de façon plus rapide
pour les voies parentérales et jusqu’à 4 heures pour la voie orale.
- Clinique
Apparition d’une sensation de chaleur, de prurit, d’une urticaire ou d’un érythème diffus,
d’une douleur épigastrique. La TA est souvent normale dans les premières minutes puis
apparition de signes plus graves :
œdème laryngé, bronchospasme, diarrhée, hypotension artérielle, perte de connaissance,
convulsions, troubles du rythme. Le choc et l’arrêt cardiaque sont parfois les seuls
symptômes. Il existe parfois une bradycardie paradoxale et une récidive précoce dans 5% des
cas.
traitement- Arrêt du facteur déclenchant lorsque cela est possible (perfusion… )
- Surélévation des jambes sauf si dyspnée
- O2 au masque à fort débit
- monitorage immédiat
Adrénaline :
en l’absence de voie veineuse : Adrénaline 0.25 à 0.50 mg en IM
Voie veineuse périphérique de bon calibre (16 G)
Diluer 1 mg d’adrénaline dans 10 ml de serum salé
injection de 1 ml toutes les minutes jusqu’à obtention d’une TA satisfaisante
Relais IV SE, 0.1 à 0.5 µg/kg/min si récidive
(Patients sous bétabloquants : doses d’adrénaline 2 à 5 fois supérieures)
Autres traitements
- Remplissage vasculaire : Sérum salé 500 à 1000 ml si hypoTA persistante après adrénaline
- en cas de bradycardie : atropine : 1 mg IV
- Polaramine® IV : 5 mg ou Zyrtec ®PO : 10 mg, à poursuivre pendant au moins 8 jours
- 80 mg de SOLUMEDROL ® IV puis SOLUPRED ® 1mg/kg per os pendant 5 jours -
Hospitalisation d’au moins 12 heures (réa –médicale ou UHCD) avec monitorage rapproché
-4- Œdème angioneurotique
Anomalie sur le gène de l’inhibiteur de la C1 estérase localisé sur le chromosome 11, le plus
souvent héréditaire, parfois acquis, pouvant être déclenché ou révélé par la prise d’IEC.
Clinique : crises épisodiques d ’œdème induré et lisse souvent accompagnées de douleurs abdominales.
Toutes les localisation sont possibles et en particulier sur les voies aéro-digestives supérieures
(gravité +++).
Facteur déclenchant : inhibiteurs de l’enzyme de conversion ++ , traumatisme mineur, stress
CAT : Traitement :
Signes peu sévères : surveillance puis retour à domicile
Signes sévères : perfusion de C1inh (estérasine ®: 1000 à 1500 UI)
Assurer le diagnostic :
dosage de l’inhibiteur de la C1q estérase
Consultation spécialisée
5 ) Dosages biologiques et allergie :