Une chaufferie FINANCIER BILAN à granulés de bois · Une chaufferie à granulés de bois prête...

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Dix logements sociaux à La Roche-en-Brenil Maître d’ouvrage COMMUNE DE LA ROCHE-EN-BRENIL Maître d’œuvre DANIEL DEFFNER - ARCHITECTE Cadre de l’opération APPEL À PROJETS BÂTIMENTS BASSE ÉNERGIE 2006 programme conjoint Conseil régional de Bourgogne - ADEME PROGRAMME PREBAT Date de livraison SEPTEMBRE 2012 Surface Hors Œuvre Nette (SHON) 698 m 2 QUALITé ENVIRONNEMENTALE DES BâTIMENTS RETOUR D’EXPéRIENCE La Roche-en-Brenil (21) Pour répondre aux besoins de logements liés à de nouvelles activités économiques sur la commune et redonner vie à une ancienne grange-écurie au cœur de ce village de 900 habitants, la mairie a choisi de réhabiliter ce bâtiment en s’orientant vers un habitat à basse consommation énergétique. Achevé en 2012, ce bâtiment a fait partie des premiers à bénéficier de l’accompagnement technique et financier de l’appel à projets “Bâtiments Basse Énergie” lancé en 2006 par le Conseil régional de Bourgogne, avec le soutien de l’ADEME. Réhabilitation basse consommation pour un ancien corps de ferme

Transcript of Une chaufferie FINANCIER BILAN à granulés de bois · Une chaufferie à granulés de bois prête...

Dix logements sociaux à La Roche-en-Brenil

Maître d’ouvrageCOMMUNE DE LA ROCHE-EN-BRENIL

Maître d’œuvreDANIEL DEFFNER - ARCHITECTE

Cadre de l’opérationAPPEL À PROJETS BÂTIMENTS BASSE ÉNERGIE 2006

programme conjoint Conseil régional de Bourgogne - ADEME

PROGRAMME PREBAT

Date de livraisonSEPTEMBRE 2012

Surface Hors Œuvre Nette (SHoN)698 m2

Qualité EnvironnEmEntalEdEs BâtimEnts RetouR d’expéRience

Coût de l’opération (hors foncier)

Montant HT % du coût total Coût par m² SHON

TRAVAUX 1 009 370 ¤ HT 89 % 1 446 ¤ HT

HONORAIRES 119 520 ¤ HT 11 % 171 ¤ HT

TOTAL 1 128 890 ¤ HT 100 % 1 617 ¤ HT

Aides financières

Montant Nature de l’aide

État 28 380 ¤ Aide à la construction de logements sociaux

Conseil régional de Bourgogne 422 080 ¤Aide à l’investissement (Opération Village Avenir et Appel à Projets Bâtiments Basse Énergie 2006)

Conseil général de la Côte-d’Or 256 000 ¤ Aide à la construction

TOTAL 706 460 ¤ soit 63 % du coût total HT

Une chaufferie à granulés de bois prête à l’emploiPour cette réalisation, la fourniture de la chaudière était distincte du lot “chauffage-ventilation”, et pour cause, celle-ci devait être livrée dans un conteneur “prêt à chauffer”. Ce caisson, avec finition extérieure bois, comporte tout l’équi-pement nécessaire au bon fonctionnement d’une chaufferie automatique à granulés de bois : une (ou plusieurs) chaudière avec système de régulation, silo de stockage du granulé avec raccordement optimal à la chaudière, évacuation des fumées et système de désendrage.

La taille du conteneur varie en fonction de la puissance et de l’autonomie recherchées. Dans le cas de cette installation, le conteneur comporte une chaudière de 56 kW et un silo de stockage de 9 tonnes de granulés (assurant une autonomie d’un mois minimum en pleine saison de chauffe).

Pratique et fonctionnelle, cette solution permet de rassurer des acteurs (maitres d’ouvrage, concepteurs, etc.) souhaitant installer une solution “énergie locale et renouvelable”.Économie prévisionnelle pour 20 années de service

par rapport à un bâtiment équivalent conforme aux exigences rt 2005

Énergie

754 000 kWhep* évités soit l’équivalent de 75 400 litres de fioul.

* kWhep : kilowattheure d’énergie primaire

Gaz à effet de serre

7 000 kg CO2 e* évités soit l’équivalent de 41 400 km en voiture.

Base de calcul : 0,169 kg CO2 e / km(moyenne 2009 des émissions du parc de véhicules particuliers en France)

* CO2 e : équivalent dioxyde de carbone

Facture énergétique (hors coûts d’entretien)

36 850 ¤* économiséssoit 3,3% du coût initial HT du bâtiment.

* Avec inflation du prix de l’énergie de 4, 2% par an

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La Roche-en-Brenil (21)

Pour répondre aux besoins de logements liés

à de nouvelles activités économiques sur la commune

et redonner vie à une ancienne grange-écurie au

cœur de ce village de 900 habitants, la mairie a choisi

de réhabiliter ce bâtiment en s’orientant vers

un habitat à basse consommation énergétique.

Achevé en 2012, ce bâtiment a fait partie des

premiers à bénéficier de l’accompagnement

technique et financier de l’appel à projets “Bâtiments

Basse Énergie” lancé en 2006 par le Conseil régional

de Bourgogne, avec le soutien de l’ADEME.

Association de type Loi 1901 créée le 12 avril 2011 à l’initiative du Conseil régional de Bourgogne et de l’ADEME, Bourgogne Bâtiment Durable est le fruit d’un partenariat initié en 2008 entre les partenaires publics et les organisations professionnelles.Plateforme de ressources et de dialogue autour de la construction durable, ses objectifs principaux sont de mener des actions dans le champ de la qualité environnementale des bâtiments et mobi-liser les acteurs de la région Bourgogne impliqués dans ce secteur d’activités.

La dynamique régionale est en marche

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FICHE RÉALISÉE DANS LE CADRE DE L’ACTION DU CENTRE DE RESSOURCES AVEC LE SOUTIEN FINANCIER DE :

Pour plus d’informations sur les opérations exemplaires et retrouver la centaine de lauréats des appels à projets du Conseil régional et de l’ADEME Bourgogne, vous pouvez consulter les dossiers techniques et la base de données sur les réalisations bourguignonnes :

www.bourgogne-batiment-durable.fr

Une revue de presse mensuelle est également disponible gratuitement.

Centre de ressources régional sur la qualité environnementale des bâtiments, Bourgogne Bâtiment Durable s’adresse à tous les publics bourguignons, porteurs de projets et profession-nels du bâtiment. Il propose différentes ressources techniques, réglementaires, économiques et bibliographiques, une revue de presse mensuelle, des outils pratiques, des publications ainsi que des rencontres et échanges sur les grandes théma-tiques d’actualité de la construction durable.

Bernard PERREAU Maire (La Roche-en-Brenil - 21)

« Pour notre modeste commune, c’est une

opération qui présente de multiples avantages.

À l’origine, nous voulions juste acquérir un

corps de bâtiments en très mauvais état

afin d’en améliorer l’aspect visuel et lui

trouver une nouvelle fonction. Puis de fil

en aiguille, avec le soutien des partenaires

rencontrés pour élaborer ce projet d’em-

bellissement, nous avons réussi à intégrer

des aspects sociaux et environnementaux.

Notre volonté s’est tournée vers des loge-

ments permettant l’accès à des personnes

handicapées et vers des personnes à faibles

revenus. Le choix de la basse consommation

énergétique, avec recours à un système de

chauffage bois-énergie, moderne et automa-

tique, nous garantit des charges modérées

sur le long terme.

Coté financement, cette opération n’a pas

mis en péril le budget communal, bien au

contraire ; elle a été montée sur un budget

communal annexe et se révèle positive entre

emprunts et recettes. Possédant peu de

personnel communal et n’étant pas vraiment

habitué à la gestion immobilière, nous

avons confié cette mission à un organisme

départemental d’habitat social.

Le recours au bois énergie pour baisser fortement les charges

Un premier bâtiment de 5 logements a été

réhabilité en 2003. Il consommait environ

6500 litres de fioul pour 6500 ¤ par an. Avec la

création des 10 nouveaux logements en basse

consommation et le passage au bois énergie,

la dépense annuelle pour les 15 logements

reste la même alors que nous chauffons

700 m2 de plus ! Voilà qui nous conforte gran-

dement dans les choix que nous avons faits. »

lE maÎtrE d’ouvraGE témoiGnE

BILAN FINANCIER

Réhabilitation

basse consommation pour

un ancien corps de ferme

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Préserver l’existant pour préserver nos ressources et construire avec des matériaux issus du milieu naturel, cela a été le leitmotiv des acteurs de ce projet. la conservation maximale des murs existants en pierre donne à la réalisation son cachet architectural tout en limitant son impact environnemental et en favorisant son inertie thermique. l’association de matériaux bio-sourcés (bois pour la charpente, les ouvrants et le bardage, isolation des combles perdus en ouate de cellulose) complète cette réalisation qui a obtenu le Prix spécial du Jury au palmarès 2013 de l’architecture contemporaine organisé par la maison de l’architecture de Bourgogne (maB).

Une isolation thermique poussée les murs existants en pierre (50 cm) ainsi que la façade est de l’ancienne grange sont isolés par

l’intérieur avec 18,5 cm de laine de verre. les planchers chauffants sont isolés, sur vide sanitaire, par des plaques de 8 cm de polyuréthane et, sur terre plein, par 6 cm de polystyrène extrudé et 8 cm de polyuréthane. les planchers des combles perdus sont isolés par 40 cm de ouate de cellulose en vrac.

les menuiseries sont en bois avec double vitrage sur les façades est et ouest de l’ancienne grange, et avec triple vitrage sur toutes les façades de l’ancienne écurie.

Consommation* prévisionnelle en énergie finale (kWhef /an.m² SHON)

Coefficient de conversion d’énergie finale/primaire

Consommation* prévisionnelle en énergie primaire (kWhep /an.m² SHON)

Chauffage(granulés de bois)

9 1 9

Eau chaude sanitaire(appoint électrique)

16,8 2,58 43,5

Auxiliaires 1,5 2,58 4

Ventilation 3,6 2,58 9

Éclairage 3,3 2,58 8,5

TOTAL 34,2 74

* Consommation d’après étude RT 2005, en kilowattheures par an et par mètre carré de surface hors œuvre nette. Consommations réelles en cours d’analyse.

PERFORMANCESDU BÂTIMENT

La pierre conservée et le bois fortement privilégié

À l’époque des choix de construction (2007/2008), faire de la basse consommation énergétique en rénovation était un véritable défi. il a été relevé par le maitre d’ouvrage et l’architecte appuyés par les compétences et la détermination des bureaux d’études partenaires. réussites architecturale, énergétique et environnementale avec un volet social, voilà ce qui caractérise cette opération. avec des besoins réduits dus à une bonne isolation et à la récupération de chaleur sur air extrait, les 10 logements créés sont économiquement chauffés par du solaire et par une chaudière collective à granulés de bois.

La Qualité Environnementale

des Bâtiments (QEB) n’est pas une

norme de construction mais une

démarche incitant à aller au-delà de la

réglementation en vigueur et des bonnes

pratiques sur un ensemble de cibles

prédéfinies par l’association HQE.

Énergie finale / énergie primaire :

de quoi parle-t-on ?

L’énergie finale est la quantité d’énergie

facturée à l’utilisateur. À l’échelle du pays

et pour comparer les sources d’énergies

entre elles, il faut tenir compte de

l’énergie nécessaire à la production,

à la distribution et, ainsi, on raisonne

en énergie primaire. Par convention,

pour les combustibles fossiles, on prend

la même valeur en énergie primaire et

en énergie finale. Pour le bois, énergie

renouvelable, certaines règles de calcul

de consommation prennent en compte

un coefficient de 0,6 kWh d’énergie

primaire pour 1 kWh d’énergie finale.

Pour l’électricité, 1 kWh en énergie finale

équivaut à 2,58 kWh en énergie primaire.

Daniel DEFFNERArchitecte (Precy-sous-Thil - 21)

« Un des objectifs de ce projet, réalisé dans le

cadre d’une opération “Village Avenir”, était

de réhabiliter un corps de bâtiment laissé à

l’abandon et qui constituait une opportunité

exceptionnelle de densification contrôlée du

village sur lui-même. Un premier bâtiment

d’habitation avait été rénové par la mairie en

2002 mais il restait la partie grange et écurie

à laquelle il fallait trouver une nouvelle vie. La

commune ayant retenu le choix de faire des

logements sociaux, nous avons intégré au pro-

jet l’accessibilité pour les personnes à mobilité

réduite. L’opportunité d’un accompagnement

technique et financier par l’intermédiaire

de l’Appel à Projets Basse Énergie du Conseil

régional de Bourgogne et de l’ADEME nous a

poussés à être ambitieux en termes de basse

consommation énergétique. Tous ces choix

facilitent aujourd’hui la location des logements.

Avec l’écoute et la confiance de la mairie, nous

avons cherché à favoriser des zones de ren-

contres par la convivialité de la cour intérieure.

Nous avons essayé de préserver ce qui faisait

le cachet de l’existant, à savoir la pierre, tout

en intégrant un maximum de modernité

et de performances énergétiques au projet.

Le recours aux matériaux bio-sourcés a été

principalement orienté vers le bois, cheval

de bataille économique de la commune.

En toute logique, c’est du granulé de bois,

produit à proximité, qui a été retenu pour la

production de chaleur.

Enfin, dans ma démarche

de recours aux ressources

locales, j’entends aussi

les ressources humaines,

c’est pour cela que j’ai

souhaité travailler avec un

maximum d’entreprises

locales pour cette réalisa-

tion exemplaire. »

l’arCHitECtE tEmoiGnE

Logements La Roche-en-Brenil (consommations prévisionnelles - usages réglementaires)

Bâtiment neuf équivalent respectant la réglementation thermique 2005

moyenne des bâtiments résidentiels en France (tous usages)CO2 e : équivalent dioxyde de carbone

Consommation d’énergie primaire

Facture énergétique (hors coûts d’entretien)

Émissions de gaz à effet de serre

20 30250 5 10 15

Euros TTC / an.m² SHON (2010)

0 500100 200 300 400

kWhep / an.m² SHON

12874 300

kg CO2 e / an.m² SHON

0 10020 40 60 80

1,7

1,2 58

3,52,4 24

10 kWh 1 litre de fioul

1 kg de Co2 e 6 km

En rénovation, l’orientation des bâtiments peut difficilement être corrigée cependant on peut toujours trouver des solutions pour profiter d’apport solaire passif et gratuit. ici, le projet ne permettant pas la création d’ouvertures au sud, c’est à l’ouest que l’implantation de grandes baies a été possible (50 % de la surface vitrée totale). Pour les t2 traversant, elles font office de serre et donnent sur les jardins privatifs (cf. photo). 18 m2 de capteurs thermiques installés plein sud en toiture et un ballon de stockage de 1500 litres (avec résistance électrique d’appoint) assure la production de l’eau chaude sanitaire.

le chauffage est assuré par une chaudière automatique à granulés de bois d’une puissance de 56 kW alimentant des planchers chauffants basse température. la régulation s’effectue en chaufferie par une sonde de température extérieure et chaque logement est équipé d’un régulateur d’ambiance agissant sur une vanne trois voies motorisée.

la chaudière à granulés de bois permet aussi de chauffer un bâtiment voisin dont l’ancienne chaudière fioul, toujours en place, peut servir de secours en cas de panne.

Pour cette opération, le traitement de l’étanchéité a fait l’objet d’une attention particulière et des améliorations ont été apportées pendant le chantier, notamment au niveau des lucarnes, de la charpente et du passage des réseaux à travers la membrane d’étanchéité. En rénovation, les logements étant souvent de configuration différente, il est délicat de ne faire qu’un seul test d’étanchéité à l’air…mais très coûteux d’en prévoir un pour chaque type de logement. la sensibilisation, la rigueur et la cohésion entre les différents corps de métiers est un facteur de réussite.

débit d’infiltrations d’air parasite (appartement t3) : rapporté aux surfaces déperditives : Q4 = 0,42 m3/(h.m2) rapporté au volume : n50 = 1,65 h-1

au-delà d’un engagement formulé dans le cahier des charges, une réunion de sensibilisation collective des entreprises (dirigeants et salariés) est nécessaire pour atteindre les objectifs de la basse consommation énergétique. le but est une compréhension et une adhésion communes aux objectifs ainsi qu’un meilleur dialogue entre les intervenants.

la vigilance sur le chantier est aussi très importante car le matériel acheminé n’est pas toujours conforme à la description faite dans le cahier des clauses techniques particulières (CCtP). Chaque détail compte et chaque choix de matériel a son importance pour le résultat final. Cela montre que la culture basse consommation des entreprises n’est pas encore parfaite et doit être améliorée. l’implication et le suivi au jour le jour par un architecte aguerri ou un coordinateur affuté sont primordiaux.

Le local technique chauffage avec les circuits

de distribution et le ballon tampon alimentant

les planchers chauffants.

La vigilance et la sensibilisation nécessaires pour atteindre la performance énergétique

Une étanchéité à l’air parfaite, un défi difficile à atteindre en rénovation

Le solaire et le bois énergie pour baisser les charges

Deux centrales de ventilation double flux à débits

variables ont été installées dans les combles. Débit

maxi : 720 m3/h (zone T2) et 855 m3/h (zone T3/T4).

Elles sont équipées d’échangeurs à plaques

en aluminium (efficacité théorique de 90%).

En rénovation, la continuité de la barrière d’étanchéité

est difficile à atteindre car les points particuliers

sont nombreux, comme ci-dessous, pour l’entourage

de poutres existantes.

Ancienne grange (7 logements)

Jardins privatifs

Ancienne écurie (3 logements)

Capteurs solaires thermiques

Local collectif

Local technique (circuits chauffage et eau chaude)

Bloc Chaufferie (chaudière + silo à granulés de bois)

N

Préserver l’existant pour préserver nos ressources et construire avec des matériaux issus du milieu naturel, cela a été le leitmotiv des acteurs de ce projet. la conservation maximale des murs existants en pierre donne à la réalisation son cachet architectural tout en limitant son impact environnemental et en favorisant son inertie thermique. l’association de matériaux bio-sourcés (bois pour la charpente, les ouvrants et le bardage, isolation des combles perdus en ouate de cellulose) complète cette réalisation qui a obtenu le Prix spécial du Jury au palmarès 2013 de l’architecture contemporaine organisé par la maison de l’architecture de Bourgogne (maB).

Une isolation thermique poussée les murs existants en pierre (50 cm) ainsi que la façade est de l’ancienne grange sont isolés par

l’intérieur avec 18,5 cm de laine de verre. les planchers chauffants sont isolés, sur vide sanitaire, par des plaques de 8 cm de polyuréthane et, sur terre plein, par 6 cm de polystyrène extrudé et 8 cm de polyuréthane. les planchers des combles perdus sont isolés par 40 cm de ouate de cellulose en vrac.

les menuiseries sont en bois avec double vitrage sur les façades est et ouest de l’ancienne grange, et avec triple vitrage sur toutes les façades de l’ancienne écurie.

Consommation* prévisionnelle en énergie finale (kWhef /an.m² SHON)

Coefficient de conversion d’énergie finale/primaire

Consommation* prévisionnelle en énergie primaire (kWhep /an.m² SHON)

Chauffage(granulés de bois)

9 1 9

Eau chaude sanitaire(appoint électrique)

16,8 2,58 43,5

Auxiliaires 1,5 2,58 4

Ventilation 3,6 2,58 9

Éclairage 3,3 2,58 8,5

TOTAL 34,2 74

* Consommation d’après étude RT 2005, en kilowattheures par an et par mètre carré de surface hors œuvre nette. Consommations réelles en cours d’analyse.

PERFORMANCESDU BÂTIMENT

La pierre conservée et le bois fortement privilégié

À l’époque des choix de construction (2007/2008), faire de la basse consommation énergétique en rénovation était un véritable défi. il a été relevé par le maitre d’ouvrage et l’architecte appuyés par les compétences et la détermination des bureaux d’études partenaires. réussites architecturale, énergétique et environnementale avec un volet social, voilà ce qui caractérise cette opération. avec des besoins réduits dus à une bonne isolation et à la récupération de chaleur sur air extrait, les 10 logements créés sont économiquement chauffés par du solaire et par une chaudière collective à granulés de bois.

La Qualité Environnementale

des Bâtiments (QEB) n’est pas une

norme de construction mais une

démarche incitant à aller au-delà de la

réglementation en vigueur et des bonnes

pratiques sur un ensemble de cibles

prédéfinies par l’association HQE.

Énergie finale / énergie primaire :

de quoi parle-t-on ?

L’énergie finale est la quantité d’énergie

facturée à l’utilisateur. À l’échelle du pays

et pour comparer les sources d’énergies

entre elles, il faut tenir compte de

l’énergie nécessaire à la production,

à la distribution et, ainsi, on raisonne

en énergie primaire. Par convention,

pour les combustibles fossiles, on prend

la même valeur en énergie primaire et

en énergie finale. Pour le bois, énergie

renouvelable, certaines règles de calcul

de consommation prennent en compte

un coefficient de 0,6 kWh d’énergie

primaire pour 1 kWh d’énergie finale.

Pour l’électricité, 1 kWh en énergie finale

équivaut à 2,58 kWh en énergie primaire.

Daniel DEFFNERArchitecte (Precy-sous-Thil - 21)

« Un des objectifs de ce projet, réalisé dans le

cadre d’une opération “Village Avenir”, était

de réhabiliter un corps de bâtiment laissé à

l’abandon et qui constituait une opportunité

exceptionnelle de densification contrôlée du

village sur lui-même. Un premier bâtiment

d’habitation avait été rénové par la mairie en

2002 mais il restait la partie grange et écurie

à laquelle il fallait trouver une nouvelle vie. La

commune ayant retenu le choix de faire des

logements sociaux, nous avons intégré au pro-

jet l’accessibilité pour les personnes à mobilité

réduite. L’opportunité d’un accompagnement

technique et financier par l’intermédiaire

de l’Appel à Projets Basse Énergie du Conseil

régional de Bourgogne et de l’ADEME nous a

poussés à être ambitieux en termes de basse

consommation énergétique. Tous ces choix

facilitent aujourd’hui la location des logements.

Avec l’écoute et la confiance de la mairie, nous

avons cherché à favoriser des zones de ren-

contres par la convivialité de la cour intérieure.

Nous avons essayé de préserver ce qui faisait

le cachet de l’existant, à savoir la pierre, tout

en intégrant un maximum de modernité

et de performances énergétiques au projet.

Le recours aux matériaux bio-sourcés a été

principalement orienté vers le bois, cheval

de bataille économique de la commune.

En toute logique, c’est du granulé de bois,

produit à proximité, qui a été retenu pour la

production de chaleur.

Enfin, dans ma démarche

de recours aux ressources

locales, j’entends aussi

les ressources humaines,

c’est pour cela que j’ai

souhaité travailler avec un

maximum d’entreprises

locales pour cette réalisa-

tion exemplaire. »

l’arCHitECtE tEmoiGnE

Logements La Roche-en-Brenil (consommations prévisionnelles - usages réglementaires)

Bâtiment neuf équivalent respectant la réglementation thermique 2005

moyenne des bâtiments résidentiels en France (tous usages)CO2 e : équivalent dioxyde de carbone

Consommation d’énergie primaire

Facture énergétique (hors coûts d’entretien)

Émissions de gaz à effet de serre

20 30250 5 10 15

Euros TTC / an.m² SHON (2010)

0 500100 200 300 400

kWhep / an.m² SHON

12874 300

kg CO2 e / an.m² SHON

0 10020 40 60 80

1,7

1,2 58

3,52,4 24

10 kWh 1 litre de fioul

1 kg de Co2 e 6 km

En rénovation, l’orientation des bâtiments peut difficilement être corrigée cependant on peut toujours trouver des solutions pour profiter d’apport solaire passif et gratuit. ici, le projet ne permettant pas la création d’ouvertures au sud, c’est à l’ouest que l’implantation de grandes baies a été possible (50 % de la surface vitrée totale). Pour les t2 traversant, elles font office de serre et donnent sur les jardins privatifs (cf. photo). 18 m2 de capteurs thermiques installés plein sud en toiture et un ballon de stockage de 1500 litres (avec résistance électrique d’appoint) assure la production de l’eau chaude sanitaire.

le chauffage est assuré par une chaudière automatique à granulés de bois d’une puissance de 56 kW alimentant des planchers chauffants basse température. la régulation s’effectue en chaufferie par une sonde de température extérieure et chaque logement est équipé d’un régulateur d’ambiance agissant sur une vanne trois voies motorisée.

la chaudière à granulés de bois permet aussi de chauffer un bâtiment voisin dont l’ancienne chaudière fioul, toujours en place, peut servir de secours en cas de panne.

Pour cette opération, le traitement de l’étanchéité a fait l’objet d’une attention particulière et des améliorations ont été apportées pendant le chantier, notamment au niveau des lucarnes, de la charpente et du passage des réseaux à travers la membrane d’étanchéité. En rénovation, les logements étant souvent de configuration différente, il est délicat de ne faire qu’un seul test d’étanchéité à l’air…mais très coûteux d’en prévoir un pour chaque type de logement. la sensibilisation, la rigueur et la cohésion entre les différents corps de métiers est un facteur de réussite.

débit d’infiltrations d’air parasite (appartement t3) : rapporté aux surfaces déperditives : Q4 = 0,42 m3/(h.m2) rapporté au volume : n50 = 1,65 h-1

au-delà d’un engagement formulé dans le cahier des charges, une réunion de sensibilisation collective des entreprises (dirigeants et salariés) est nécessaire pour atteindre les objectifs de la basse consommation énergétique. le but est une compréhension et une adhésion communes aux objectifs ainsi qu’un meilleur dialogue entre les intervenants.

la vigilance sur le chantier est aussi très importante car le matériel acheminé n’est pas toujours conforme à la description faite dans le cahier des clauses techniques particulières (CCtP). Chaque détail compte et chaque choix de matériel a son importance pour le résultat final. Cela montre que la culture basse consommation des entreprises n’est pas encore parfaite et doit être améliorée. l’implication et le suivi au jour le jour par un architecte aguerri ou un coordinateur affuté sont primordiaux.

Le local technique chauffage avec les circuits

de distribution et le ballon tampon alimentant

les planchers chauffants.

La vigilance et la sensibilisation nécessaires pour atteindre la performance énergétique

Une étanchéité à l’air parfaite, un défi difficile à atteindre en rénovation

Le solaire et le bois énergie pour baisser les charges

Deux centrales de ventilation double flux à débits

variables ont été installées dans les combles. Débit

maxi : 720 m3/h (zone T2) et 855 m3/h (zone T3/T4).

Elles sont équipées d’échangeurs à plaques

en aluminium (efficacité théorique de 90%).

En rénovation, la continuité de la barrière d’étanchéité

est difficile à atteindre car les points particuliers

sont nombreux, comme ci-dessous, pour l’entourage

de poutres existantes.

Ancienne grange (7 logements)

Jardins privatifs

Ancienne écurie (3 logements)

Capteurs solaires thermiques

Local collectif

Local technique (circuits chauffage et eau chaude)

Bloc Chaufferie (chaudière + silo à granulés de bois)

N

Préserver l’existant pour préserver nos ressources et construire avec des matériaux issus du milieu naturel, cela a été le leitmotiv des acteurs de ce projet. la conservation maximale des murs existants en pierre donne à la réalisation son cachet architectural tout en limitant son impact environnemental et en favorisant son inertie thermique. l’association de matériaux bio-sourcés (bois pour la charpente, les ouvrants et le bardage, isolation des combles perdus en ouate de cellulose) complète cette réalisation qui a obtenu le Prix spécial du Jury au palmarès 2013 de l’architecture contemporaine organisé par la maison de l’architecture de Bourgogne (maB).

Une isolation thermique poussée les murs existants en pierre (50 cm) ainsi que la façade est de l’ancienne grange sont isolés par

l’intérieur avec 18,5 cm de laine de verre. les planchers chauffants sont isolés, sur vide sanitaire, par des plaques de 8 cm de polyuréthane et, sur terre plein, par 6 cm de polystyrène extrudé et 8 cm de polyuréthane. les planchers des combles perdus sont isolés par 40 cm de ouate de cellulose en vrac.

les menuiseries sont en bois avec double vitrage sur les façades est et ouest de l’ancienne grange, et avec triple vitrage sur toutes les façades de l’ancienne écurie.

Consommation* prévisionnelle en énergie finale (kWhef /an.m² SHON)

Coefficient de conversion d’énergie finale/primaire

Consommation* prévisionnelle en énergie primaire (kWhep /an.m² SHON)

Chauffage(granulés de bois)

9 1 9

Eau chaude sanitaire(appoint électrique)

16,8 2,58 43,5

Auxiliaires 1,5 2,58 4

Ventilation 3,6 2,58 9

Éclairage 3,3 2,58 8,5

TOTAL 34,2 74

* Consommation d’après étude RT 2005, en kilowattheures par an et par mètre carré de surface hors œuvre nette. Consommations réelles en cours d’analyse.

PERFORMANCESDU BÂTIMENT

La pierre conservée et le bois fortement privilégié

À l’époque des choix de construction (2007/2008), faire de la basse consommation énergétique en rénovation était un véritable défi. il a été relevé par le maitre d’ouvrage et l’architecte appuyés par les compétences et la détermination des bureaux d’études partenaires. réussites architecturale, énergétique et environnementale avec un volet social, voilà ce qui caractérise cette opération. avec des besoins réduits dus à une bonne isolation et à la récupération de chaleur sur air extrait, les 10 logements créés sont économiquement chauffés par du solaire et par une chaudière collective à granulés de bois.

La Qualité Environnementale

des Bâtiments (QEB) n’est pas une

norme de construction mais une

démarche incitant à aller au-delà de la

réglementation en vigueur et des bonnes

pratiques sur un ensemble de cibles

prédéfinies par l’association HQE.

Énergie finale / énergie primaire :

de quoi parle-t-on ?

L’énergie finale est la quantité d’énergie

facturée à l’utilisateur. À l’échelle du pays

et pour comparer les sources d’énergies

entre elles, il faut tenir compte de

l’énergie nécessaire à la production,

à la distribution et, ainsi, on raisonne

en énergie primaire. Par convention,

pour les combustibles fossiles, on prend

la même valeur en énergie primaire et

en énergie finale. Pour le bois, énergie

renouvelable, certaines règles de calcul

de consommation prennent en compte

un coefficient de 0,6 kWh d’énergie

primaire pour 1 kWh d’énergie finale.

Pour l’électricité, 1 kWh en énergie finale

équivaut à 2,58 kWh en énergie primaire.

Daniel DEFFNERArchitecte (Precy-sous-Thil - 21)

« Un des objectifs de ce projet, réalisé dans le

cadre d’une opération “Village Avenir”, était

de réhabiliter un corps de bâtiment laissé à

l’abandon et qui constituait une opportunité

exceptionnelle de densification contrôlée du

village sur lui-même. Un premier bâtiment

d’habitation avait été rénové par la mairie en

2002 mais il restait la partie grange et écurie

à laquelle il fallait trouver une nouvelle vie. La

commune ayant retenu le choix de faire des

logements sociaux, nous avons intégré au pro-

jet l’accessibilité pour les personnes à mobilité

réduite. L’opportunité d’un accompagnement

technique et financier par l’intermédiaire

de l’Appel à Projets Basse Énergie du Conseil

régional de Bourgogne et de l’ADEME nous a

poussés à être ambitieux en termes de basse

consommation énergétique. Tous ces choix

facilitent aujourd’hui la location des logements.

Avec l’écoute et la confiance de la mairie, nous

avons cherché à favoriser des zones de ren-

contres par la convivialité de la cour intérieure.

Nous avons essayé de préserver ce qui faisait

le cachet de l’existant, à savoir la pierre, tout

en intégrant un maximum de modernité

et de performances énergétiques au projet.

Le recours aux matériaux bio-sourcés a été

principalement orienté vers le bois, cheval

de bataille économique de la commune.

En toute logique, c’est du granulé de bois,

produit à proximité, qui a été retenu pour la

production de chaleur.

Enfin, dans ma démarche

de recours aux ressources

locales, j’entends aussi

les ressources humaines,

c’est pour cela que j’ai

souhaité travailler avec un

maximum d’entreprises

locales pour cette réalisa-

tion exemplaire. »

l’arCHitECtE tEmoiGnE

Logements La Roche-en-Brenil (consommations prévisionnelles - usages réglementaires)

Bâtiment neuf équivalent respectant la réglementation thermique 2005

moyenne des bâtiments résidentiels en France (tous usages)CO2 e : équivalent dioxyde de carbone

Consommation d’énergie primaire

Facture énergétique (hors coûts d’entretien)

Émissions de gaz à effet de serre

20 30250 5 10 15

Euros TTC / an.m² SHON (2010)

0 500100 200 300 400

kWhep / an.m² SHON

12874 300

kg CO2 e / an.m² SHON

0 10020 40 60 80

1,7

1,2 58

3,52,4 24

10 kWh 1 litre de fioul

1 kg de Co2 e 6 km

En rénovation, l’orientation des bâtiments peut difficilement être corrigée cependant on peut toujours trouver des solutions pour profiter d’apport solaire passif et gratuit. ici, le projet ne permettant pas la création d’ouvertures au sud, c’est à l’ouest que l’implantation de grandes baies a été possible (50 % de la surface vitrée totale). Pour les t2 traversant, elles font office de serre et donnent sur les jardins privatifs (cf. photo). 18 m2 de capteurs thermiques installés plein sud en toiture et un ballon de stockage de 1500 litres (avec résistance électrique d’appoint) assure la production de l’eau chaude sanitaire.

le chauffage est assuré par une chaudière automatique à granulés de bois d’une puissance de 56 kW alimentant des planchers chauffants basse température. la régulation s’effectue en chaufferie par une sonde de température extérieure et chaque logement est équipé d’un régulateur d’ambiance agissant sur une vanne trois voies motorisée.

la chaudière à granulés de bois permet aussi de chauffer un bâtiment voisin dont l’ancienne chaudière fioul, toujours en place, peut servir de secours en cas de panne.

Pour cette opération, le traitement de l’étanchéité a fait l’objet d’une attention particulière et des améliorations ont été apportées pendant le chantier, notamment au niveau des lucarnes, de la charpente et du passage des réseaux à travers la membrane d’étanchéité. En rénovation, les logements étant souvent de configuration différente, il est délicat de ne faire qu’un seul test d’étanchéité à l’air…mais très coûteux d’en prévoir un pour chaque type de logement. la sensibilisation, la rigueur et la cohésion entre les différents corps de métiers est un facteur de réussite.

débit d’infiltrations d’air parasite (appartement t3) : rapporté aux surfaces déperditives : Q4 = 0,42 m3/(h.m2) rapporté au volume : n50 = 1,65 h-1

au-delà d’un engagement formulé dans le cahier des charges, une réunion de sensibilisation collective des entreprises (dirigeants et salariés) est nécessaire pour atteindre les objectifs de la basse consommation énergétique. le but est une compréhension et une adhésion communes aux objectifs ainsi qu’un meilleur dialogue entre les intervenants.

la vigilance sur le chantier est aussi très importante car le matériel acheminé n’est pas toujours conforme à la description faite dans le cahier des clauses techniques particulières (CCtP). Chaque détail compte et chaque choix de matériel a son importance pour le résultat final. Cela montre que la culture basse consommation des entreprises n’est pas encore parfaite et doit être améliorée. l’implication et le suivi au jour le jour par un architecte aguerri ou un coordinateur affuté sont primordiaux.

Le local technique chauffage avec les circuits

de distribution et le ballon tampon alimentant

les planchers chauffants.

La vigilance et la sensibilisation nécessaires pour atteindre la performance énergétique

Une étanchéité à l’air parfaite, un défi difficile à atteindre en rénovation

Le solaire et le bois énergie pour baisser les charges

Deux centrales de ventilation double flux à débits

variables ont été installées dans les combles. Débit

maxi : 720 m3/h (zone T2) et 855 m3/h (zone T3/T4).

Elles sont équipées d’échangeurs à plaques

en aluminium (efficacité théorique de 90%).

En rénovation, la continuité de la barrière d’étanchéité

est difficile à atteindre car les points particuliers

sont nombreux, comme ci-dessous, pour l’entourage

de poutres existantes.

Ancienne grange (7 logements)

Jardins privatifs

Ancienne écurie (3 logements)

Capteurs solaires thermiques

Local collectif

Local technique (circuits chauffage et eau chaude)

Bloc Chaufferie (chaudière + silo à granulés de bois)

N

Dix logements sociaux à La Roche-en-Brenil

Maître d’ouvrageCOMMUNE DE LA ROCHE-EN-BRENIL

Maître d’œuvreDANIEL DEFFNER - ARCHITECTE

Cadre de l’opérationAPPEL À PROJETS BÂTIMENTS BASSE ÉNERGIE 2006

programme conjoint Conseil régional de Bourgogne - ADEME

PROGRAMME PREBAT

Date de livraisonSEPTEMBRE 2012

Surface Hors Œuvre Nette (SHoN)698 m2

Qualité EnvironnEmEntalEdEs BâtimEnts RetouR d’expéRience

Coût de l’opération (hors foncier)

Montant HT % du coût total Coût par m² SHON

TRAVAUX 1 009 370 ¤ HT 89 % 1 446 ¤ HT

HONORAIRES 119 520 ¤ HT 11 % 171 ¤ HT

TOTAL 1 128 890 ¤ HT 100 % 1 617 ¤ HT

Aides financières

Montant Nature de l’aide

État 28 380 ¤ Aide à la construction de logements sociaux

Conseil régional de Bourgogne 422 080 ¤Aide à l’investissement (Opération Village Avenir et Appel à Projets Bâtiments Basse Énergie 2006)

Conseil général de la Côte-d’Or 256 000 ¤ Aide à la construction

TOTAL 706 460 ¤ soit 63 % du coût total HT

Une chaufferie à granulés de bois prête à l’emploiPour cette réalisation, la fourniture de la chaudière était distincte du lot “chauffage-ventilation”, et pour cause, celle-ci devait être livrée dans un conteneur “prêt à chauffer”. Ce caisson, avec finition extérieure bois, comporte tout l’équi-pement nécessaire au bon fonctionnement d’une chaufferie automatique à granulés de bois : une (ou plusieurs) chaudière avec système de régulation, silo de stockage du granulé avec raccordement optimal à la chaudière, évacuation des fumées et système de désendrage.

La taille du conteneur varie en fonction de la puissance et de l’autonomie recherchées. Dans le cas de cette installation, le conteneur comporte une chaudière de 56 kW et un silo de stockage de 9 tonnes de granulés (assurant une autonomie d’un mois minimum en pleine saison de chauffe).

Pratique et fonctionnelle, cette solution permet de rassurer des acteurs (maitres d’ouvrage, concepteurs, etc.) souhaitant installer une solution “énergie locale et renouvelable”.Économie prévisionnelle pour 20 années de service

par rapport à un bâtiment équivalent conforme aux exigences rt 2005

Énergie

754 000 kWhep* évités soit l’équivalent de 75 400 litres de fioul.

* kWhep : kilowattheure d’énergie primaire

Gaz à effet de serre

7 000 kg CO2 e* évités soit l’équivalent de 41 400 km en voiture.

Base de calcul : 0,169 kg CO2 e / km(moyenne 2009 des émissions du parc de véhicules particuliers en France)

* CO2 e : équivalent dioxyde de carbone

Facture énergétique (hors coûts d’entretien)

36 850 ¤* économiséssoit 3,3% du coût initial HT du bâtiment.

* Avec inflation du prix de l’énergie de 4, 2% par an

ZO

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CH

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UE

La Roche-en-Brenil (21)

Pour répondre aux besoins de logements liés

à de nouvelles activités économiques sur la commune

et redonner vie à une ancienne grange-écurie au

cœur de ce village de 900 habitants, la mairie a choisi

de réhabiliter ce bâtiment en s’orientant vers

un habitat à basse consommation énergétique.

Achevé en 2012, ce bâtiment a fait partie des

premiers à bénéficier de l’accompagnement

technique et financier de l’appel à projets “Bâtiments

Basse Énergie” lancé en 2006 par le Conseil régional

de Bourgogne, avec le soutien de l’ADEME.

Association de type Loi 1901 créée le 12 avril 2011 à l’initiative du Conseil régional de Bourgogne et de l’ADEME, Bourgogne Bâtiment Durable est le fruit d’un partenariat initié en 2008 entre les partenaires publics et les organisations professionnelles.Plateforme de ressources et de dialogue autour de la construction durable, ses objectifs principaux sont de mener des actions dans le champ de la qualité environnementale des bâtiments et mobi-liser les acteurs de la région Bourgogne impliqués dans ce secteur d’activités.

La dynamique régionale est en marche

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FICHE RÉALISÉE DANS LE CADRE DE L’ACTION DU CENTRE DE RESSOURCES AVEC LE SOUTIEN FINANCIER DE :

Pour plus d’informations sur les opérations exemplaires et retrouver la centaine de lauréats des appels à projets du Conseil régional et de l’ADEME Bourgogne, vous pouvez consulter les dossiers techniques et la base de données sur les réalisations bourguignonnes :

www.bourgogne-batiment-durable.fr

Une revue de presse mensuelle est également disponible gratuitement.

Centre de ressources régional sur la qualité environnementale des bâtiments, Bourgogne Bâtiment Durable s’adresse à tous les publics bourguignons, porteurs de projets et profession-nels du bâtiment. Il propose différentes ressources techniques, réglementaires, économiques et bibliographiques, une revue de presse mensuelle, des outils pratiques, des publications ainsi que des rencontres et échanges sur les grandes théma-tiques d’actualité de la construction durable.

Bernard PERREAU Maire (La Roche-en-Brenil - 21)

« Pour notre modeste commune, c’est une

opération qui présente de multiples avantages.

À l’origine, nous voulions juste acquérir un

corps de bâtiments en très mauvais état

afin d’en améliorer l’aspect visuel et lui

trouver une nouvelle fonction. Puis de fil

en aiguille, avec le soutien des partenaires

rencontrés pour élaborer ce projet d’em-

bellissement, nous avons réussi à intégrer

des aspects sociaux et environnementaux.

Notre volonté s’est tournée vers des loge-

ments permettant l’accès à des personnes

handicapées et vers des personnes à faibles

revenus. Le choix de la basse consommation

énergétique, avec recours à un système de

chauffage bois-énergie, moderne et automa-

tique, nous garantit des charges modérées

sur le long terme.

Coté financement, cette opération n’a pas

mis en péril le budget communal, bien au

contraire ; elle a été montée sur un budget

communal annexe et se révèle positive entre

emprunts et recettes. Possédant peu de

personnel communal et n’étant pas vraiment

habitué à la gestion immobilière, nous

avons confié cette mission à un organisme

départemental d’habitat social.

Le recours au bois énergie pour baisser fortement les charges

Un premier bâtiment de 5 logements a été

réhabilité en 2003. Il consommait environ

6500 litres de fioul pour 6500 ¤ par an. Avec la

création des 10 nouveaux logements en basse

consommation et le passage au bois énergie,

la dépense annuelle pour les 15 logements

reste la même alors que nous chauffons

700 m2 de plus ! Voilà qui nous conforte gran-

dement dans les choix que nous avons faits. »

lE maÎtrE d’ouvraGE témoiGnE

BILAN FINANCIER

Réhabilitation

basse consommation pour

un ancien corps de ferme

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Dix logements sociaux à La Roche-en-Brenil

Maître d’ouvrageCOMMUNE DE LA ROCHE-EN-BRENIL

Maître d’œuvreDANIEL DEFFNER - ARCHITECTE

Cadre de l’opérationAPPEL À PROJETS BÂTIMENTS BASSE ÉNERGIE 2006

programme conjoint Conseil régional de Bourgogne - ADEME

PROGRAMME PREBAT

Date de livraisonSEPTEMBRE 2012

Surface Hors Œuvre Nette (SHoN)698 m2

Qualité EnvironnEmEntalEdEs BâtimEnts RetouR d’expéRience

Coût de l’opération (hors foncier)

Montant HT % du coût total Coût par m² SHON

TRAVAUX 1 009 370 ¤ HT 89 % 1 446 ¤ HT

HONORAIRES 119 520 ¤ HT 11 % 171 ¤ HT

TOTAL 1 128 890 ¤ HT 100 % 1 617 ¤ HT

Aides financières

Montant Nature de l’aide

État 28 380 ¤ Aide à la construction de logements sociaux

Conseil régional de Bourgogne 422 080 ¤Aide à l’investissement (Opération Village Avenir et Appel à Projets Bâtiments Basse Énergie 2006)

Conseil général de la Côte-d’Or 256 000 ¤ Aide à la construction

TOTAL 706 460 ¤ soit 63 % du coût total HT

Une chaufferie à granulés de bois prête à l’emploiPour cette réalisation, la fourniture de la chaudière était distincte du lot “chauffage-ventilation”, et pour cause, celle-ci devait être livrée dans un conteneur “prêt à chauffer”. Ce caisson, avec finition extérieure bois, comporte tout l’équi-pement nécessaire au bon fonctionnement d’une chaufferie automatique à granulés de bois : une (ou plusieurs) chaudière avec système de régulation, silo de stockage du granulé avec raccordement optimal à la chaudière, évacuation des fumées et système de désendrage.

La taille du conteneur varie en fonction de la puissance et de l’autonomie recherchées. Dans le cas de cette installation, le conteneur comporte une chaudière de 56 kW et un silo de stockage de 9 tonnes de granulés (assurant une autonomie d’un mois minimum en pleine saison de chauffe).

Pratique et fonctionnelle, cette solution permet de rassurer des acteurs (maitres d’ouvrage, concepteurs, etc.) souhaitant installer une solution “énergie locale et renouvelable”.Économie prévisionnelle pour 20 années de service

par rapport à un bâtiment équivalent conforme aux exigences rt 2005

Énergie

754 000 kWhep* évités soit l’équivalent de 75 400 litres de fioul.

* kWhep : kilowattheure d’énergie primaire

Gaz à effet de serre

7 000 kg CO2 e* évités soit l’équivalent de 41 400 km en voiture.

Base de calcul : 0,169 kg CO2 e / km(moyenne 2009 des émissions du parc de véhicules particuliers en France)

* CO2 e : équivalent dioxyde de carbone

Facture énergétique (hors coûts d’entretien)

36 850 ¤* économiséssoit 3,3% du coût initial HT du bâtiment.

* Avec inflation du prix de l’énergie de 4, 2% par an

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La Roche-en-Brenil (21)

Pour répondre aux besoins de logements liés

à de nouvelles activités économiques sur la commune

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cœur de ce village de 900 habitants, la mairie a choisi

de réhabiliter ce bâtiment en s’orientant vers

un habitat à basse consommation énergétique.

Achevé en 2012, ce bâtiment a fait partie des

premiers à bénéficier de l’accompagnement

technique et financier de l’appel à projets “Bâtiments

Basse Énergie” lancé en 2006 par le Conseil régional

de Bourgogne, avec le soutien de l’ADEME.

Association de type Loi 1901 créée le 12 avril 2011 à l’initiative du Conseil régional de Bourgogne et de l’ADEME, Bourgogne Bâtiment Durable est le fruit d’un partenariat initié en 2008 entre les partenaires publics et les organisations professionnelles.Plateforme de ressources et de dialogue autour de la construction durable, ses objectifs principaux sont de mener des actions dans le champ de la qualité environnementale des bâtiments et mobi-liser les acteurs de la région Bourgogne impliqués dans ce secteur d’activités.

La dynamique régionale est en marche r

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FICHE RÉALISÉE DANS LE CADRE DE L’ACTION DU CENTRE DE RESSOURCES AVEC LE SOUTIEN FINANCIER DE :

Pour plus d’informations sur les opérations exemplaires et retrouver la centaine de lauréats des appels à projets du Conseil régional et de l’ADEME Bourgogne, vous pouvez consulter les dossiers techniques et la base de données sur les réalisations bourguignonnes :

www.bourgogne-batiment-durable.fr

Une revue de presse mensuelle est également disponible gratuitement.

Centre de ressources régional sur la qualité environnementale des bâtiments, Bourgogne Bâtiment Durable s’adresse à tous les publics bourguignons, porteurs de projets et profession-nels du bâtiment. Il propose différentes ressources techniques, réglementaires, économiques et bibliographiques, une revue de presse mensuelle, des outils pratiques, des publications ainsi que des rencontres et échanges sur les grandes théma-tiques d’actualité de la construction durable.

Bernard PERREAU Maire (La Roche-en-Brenil - 21)

« Pour notre modeste commune, c’est une

opération qui présente de multiples avantages.

À l’origine, nous voulions juste acquérir un

corps de bâtiments en très mauvais état

afin d’en améliorer l’aspect visuel et lui

trouver une nouvelle fonction. Puis de fil

en aiguille, avec le soutien des partenaires

rencontrés pour élaborer ce projet d’em-

bellissement, nous avons réussi à intégrer

des aspects sociaux et environnementaux.

Notre volonté s’est tournée vers des loge-

ments permettant l’accès à des personnes

handicapées et vers des personnes à faibles

revenus. Le choix de la basse consommation

énergétique, avec recours à un système de

chauffage bois-énergie, moderne et automa-

tique, nous garantit des charges modérées

sur le long terme.

Coté financement, cette opération n’a pas

mis en péril le budget communal, bien au

contraire ; elle a été montée sur un budget

communal annexe et se révèle positive entre

emprunts et recettes. Possédant peu de

personnel communal et n’étant pas vraiment

habitué à la gestion immobilière, nous

avons confié cette mission à un organisme

départemental d’habitat social.

Le recours au bois énergie pour baisser fortement les charges

Un premier bâtiment de 5 logements a été

réhabilité en 2003. Il consommait environ

6500 litres de fioul pour 6500 ¤ par an. Avec la

création des 10 nouveaux logements en basse

consommation et le passage au bois énergie,

la dépense annuelle pour les 15 logements

reste la même alors que nous chauffons

700 m2 de plus ! Voilà qui nous conforte gran-

dement dans les choix que nous avons faits. »

lE maÎtrE d’ouvraGE témoiGnE

BILAN FINANCIER

Réhabilitation

basse consommation pour

un ancien corps de ferme

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