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1 Unbroken L’engagement d’un jeune sportif américain dans la tourmente de la deuxième guerre mondiale. L’histoire vraie de Louis Zamperini Avec votre cinéclub « Un Autre Regard » Au cinéma ESPACE Jeudi 22 janvier 2015 à 20h (5) A ne rater sous aucun prétexte !

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Unbroken

L’engagement d’un jeune sportif américain dans la tourmente de la deuxième guerre mondiale.

L’histoire vraie de Louis Zamperini

Avec  votre  cinéclub  «  Un  Autre  Regard  »  

Au cinéma ESPACE Jeudi 22 janvier 2015 à 20h (5€)

A ne rater sous aucun prétexte !

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Recueil de documents autour du film

1. présentation du film Fiche  technique  Titre original → Unbroken Date de sortie→ 7 janvier 2015 (2h17min) Réalisé par → Angelina Jolie Scénario → Joel et Ethan Coen, Richard LaGravenese et William Nicholson, d'après

Invincible : une histoire de survie et de rédemption (Unbroken: A World War II Story of Survival, Resilience, and Redemption) de Laura Hillenbrand

Avec → Jack O'Connell, Domhnall Gleeson, Garrett Hedlund plus Genre → Guerre , Biopic , Drame Nationalité → Américain Lieu de tournage → Australie  

  Résumé  

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs L'incroyable destin du coureur olympique et héros de la Seconde Guerre mondiale, Louis Zamperini, dont l'avion s'est écrasé en mer en 1942, tuant huit membres de l'équipage et laissant les trois rescapés sur un canot de sauvetage où deux d'entre eux survécurent 47 jours durant, avant d'être capturés par la marine japonaise et envoyés dans un camp de prisonniers de guerre.

Sources : le site de cinéma allocine, http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=216918.html Et la page wikipedia consacrée au film, http://fr.wikipedia.org/wiki/Invincible_(film,_2014)  

2. Un film tiré d’un essai de Laura Hillebrand                                                      Les  deux  documents  suivants  ont  été  sélectionnés  par  Flora  Aribi  

2.1.  Article  publié  dans  Le  Nouvel  Observateur"  du  6  janvier  2011,  à  l’occasion  de  la  publication  du  livre  de  Laura  Hillenbrand,  Unbroken  

Louis Zamperini: l’étoffe d’un héros Publié le 13-01-2011 à 09h53 [De notre correspondant aux Etats-Unis] Abattu au-dessus du Pacifique en 1943, Louis Zamperini, âgé aujourd’hui de 93 ans, ne flancha jamais devant ses tortionnaires japonais

C’est l’histoire d’une survie. Et d’une rencontre. Celle d’un héros extraordinaire avec une écrivaine hors du commun, pour un best-seller qui tient en haleine l’Amérique entière. «Unbroken» est d’abord une ode à la résistance exceptionnelle d’un homme: Louis Zamperini, aujourd’hui 93 ans, dont le bombardier fut abattu le 27 mai 1943 au-dessus du Pacifique. Ce fils d’immigré italien n’était pas inconnu: aux JO de Berlin, en 1936, il avait volé un drapeau nazi de la Chancellerie et dérobé le panneau «Ne pas déranger» sur la porte de Jesse Owens. Il avait surtout couru le 5 000 mètres, effectuant un dernier tour si rapide que Hitler, impressionné, le convoqua dans sa loge pour lui serrer la main. Sur les neuf hommes de l’équipage, seuls trois survivent au crash, récupérant deux radeaux de sauvetage, dont l’un coulera. Pendant quarante-sept jours – record de toute la guerre – les trois hommes, qui ne seront plus que deux après un mois, survivent dans des conditions d’une dureté inouïe. Un avion les repère, c’est un avion japonais qui les

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mitraille à deux reprises. Pour échapper aux balles, Zamperini plonge sous le radeau, où les requins l’attendent. Il leur boxe le museau, comme dans «Tintin», et remonte indemne. Quand ils échouent sur une île, «Louis» pense en avoir fini avec le cauchemar. Il ne fait que commencer. Les deux hommes sont internés dans un camp de prisonniers, où Louis devient le souffre-douleur de Mutsuhiro Watanabe, un garde d’un sadisme absolu.

Zamperini est battu, torturé, humilié, obligé de faire des pompes au-dessus de la merde des prisonniers. Les Japonais veulent le faire parler dans une émission de propagande à la radio. Il refuse jusqu’au bout. Il est «Unbroken»: rien n’a pu le briser.

A sa libération, le «New York Times» publie sa photo avec cette légende: «Il court plus vite que la mort.» Après une période de dépression sévère et d’alcoolisme, Zamperini assiste à un prêche du jeune Billy Graham, se convertit et pardonne à ses anciens ennemis. Il cherchera même à rencontrer Watanabe pour lui exprimer son pardon: « L’amour a remplacé la haine que j’avais pour vous. » Sans succès. Il écrit une autobiographie, puis un second livre, qui attirent l’attention de Hollywood. Les droits sont achetés. Sans lendemain. Zamperini, en pleine forme physique, continue d’apparaître ici et là. En 1998, il porte la flamme des JO d’hiver de Nagano.

C’est en faisant ses recherches pour «Seabiscuit», son précédent best-seller sur le cheval qui fit rêver les Etats-Unis, que Laura Hillenbrand découvre Louis Zamperini. Son nom apparaît dans les mêmes journaux, parfois à la même page que les articles relatant les exploits de Seabiscuit. Hillenbrand est fascinée par la résistance physique et psychologique dont il a fait preuve. Elle vit à Washington, lui à Los Angeles. Mais elle écrira le livre sans jamais le rencontrer. Trop épuisant: Laura Hillenbrand est atteinte du syndrome de fatigue chronique, une maladie très handicapante que l’on dit provoquée par un virus. Chaque geste lui coûte, mais elle peut téléphoner. Elle appelle Zamperini, et très vite, une amitié improbable se noue entre le vieil homme et l’écrivaine. Elle l’interviewe plus de 75 fois, se documente depuis son domicile de façon exhaustive et pond ce récit haletant à l’écriture nerveuse, bourrée d’énergie.

« Unbroken » est dans le peloton de tête des trois ou quatre meilleures ventes d’essais aux Etats-Unis. Laura Hillenbrand est trop fatiguée pour en faire la promotion, mais son ami Louis, qu’elle n’hésite pas à appeler quand elle a un coup au moral, sera enchanté de le faire à sa place. «Quand j’ai lu le livre, a-t-il confié au “Wall Street Journal”, il m’a fallu regarder par la fenêtre pour m’assurer que je n’étais pas toujours au Japon.»

Philippe Boulet-Gercourt

Unbroken. A World War II Story of Survival, Resilience, and Redemption, par Laura Hillenbrand, Random House, 496 p., 19,50 euros.

BOULET-GERCOURT, P., Louis Zamperini, l’étoffe d’un héros, Le Nouvel Obs, le 6 janvier 2011, http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20110106.OBS5785/louis-zamperini-l-etoffe-d-un-heros.html, page consultée le 8 janvier                      

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 2.2.  Le  prologue  de  l’ouvrage  de  Laura  Hillebrand  

 

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3.Critiques  

1)  Critique  choisie  par  Amabel  Morina  (6G)  

"Il y a deux films en un dans "Invincible" d'Angelina Jolie. Le premier tient du fantasme de la grande fresque hollywoodienne que n'aurait pas renié David Lean ("Le Pont de la rivière Kwaï", référence évidente, même si son intrigue se situe en Birmanie et non dans les îles du Pacifique puis au Japon comme dans le présent métrage). Pendant quarante-cinq minutes, le film impose par sa maîtrise narrative et surtout formelle, avec une impressionnante scène d'ouverture à bord d'un bombardier américain. La reconstitution est parfaite, la leçon de survie en pleine mer d'un réalisme total, requins inclus. "Invincible" adopte alors la foulée du coureur de fond qu'était Louis Zamperini avant la guerre. Mais soudain, c'est le point de côté. Le soldat est fait prisonnier par les Japonais, puis est envoyé dans un camp de travail dans l'archipel nippone. Commence alors un second film, beaucoup moins convaincant, éprouvante séance de torture qui n'a pas la puissance mystique et la tension sexuelle de "Furyo" de Nagisa Oshima, auquel on pense souvent. Frustrant, le film s'arrête même là où l'émotion aurait pu commencer, quand Louis Zamperini, sorti du long cauchemar de la Seconde guerre mondiale va progressivement vaincre ses vieux démons et tendre la main à son bourreau. Angelina Jolie a fait le choix d'éviter les larmes qui coulent pour se concentrer sur la leçon de survie. Un choix qui colle à cette combattante. Source : VELY, Y. Invicible, La critique, Paris Match, 6 janvier 2015, http://www.parismatch.com/Culture/Cinema/Invincible-la-critique-683888 le 11/01/2015 à 12h30)

2)  Une  critique  positive  publiée  par  France  TV  info  "Invincible" : Angelina Jolie signe un superbe biopic sur Louis Zamperini CULTUREBOX Après le conflit bosniaque dans "Au pays du sang et du miel", Angelina Jolie s'attaque à la seconde guerre mondiale, avec Invincible", dans son deuxième film comme réalisatrice, en retraçant l'incroyable histoire de Louis "Louie" Zamperini, champion olympique du 1500 mètres en 1936 et prisonnier de guerre martyre durant la guerre de Corée : un film fou sur une histoire de fou. (…) Une affaire de femme Il est étonnant de voir une femme réalisatrice et aussi glamour qu'Angelina Jolie s'emparer d'un sujet aussi testostéroné que "Invincible". Son premier film, "Au pays du sang et du miel" traitait déjà de la guerre en Bosnie, mais avait un regard de femme, concernant les affres de l'une d'elles dans le conflit. Kathryn Bigelow relève d'une filmographie un peu similaire avec "Zero Dark Thirty", sur la traque de Ben Laden, ou "Démineurs", concernant les accros au déminage dans les conflits moyen-orientaux, ou même "Strange Days", film de science-fiction d'action musclé. La réalisation d'Angelina Jolie est étonnante, ouvrant son film sur une attaque de bombardiers américains sur une île japonaise, d'une très grande virtuosité technique. On ne s’attendait pas à une telle entrée en matière de la part d'une réalisatrice, avec une franche violence et une virtuosité technique éblouissante, sans doute en raison de préjugés supposant que la guerre est une affaire d'hommes. La maestria d'Angelina Jolie dans la réalisation de cette scène d'introduction prouve le contraire, comme l'a fait auparavant Kathryn Bigelow. "Que les hommes sont bêtes", comme disait un film de Roger Richebé de 1957… Metteuse en scène Angelina Jolie a déclaré vouloir à l'avenir se consacrer plus à la réalisation qu'à l'actorat. "Invincible" lui donne raison, tant elle fait preuve de talent en la matière. Même si son film demeure d'une facture classique, elle fait montre d'une maîtrise de tous les instants, à chaque étape de son récit : l'emplacement de la caméra, le cadre, la direction d'acteurs, le rythme… D'autant que le tournage relève d'une grande complexité, avec ses combats aériens, la dérive des naufragés en mer, la violence des rapports carcéraux. On pense à "Furyo" (1983) de Nagisa Oshima, dans la relation entre Zamperini et son geôlier, mélange d'attirance-répulsion que galvanise le visage d'adolescent de Myavi, remarquable dans un premier emploi à l'écran, jusqu'ici leader d'un groupe virtuose de rock japonais.

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Le film emporte du début à la fin, par l'ampleur de sa mise en scène et la prestance de ses acteurs, comme également Jack O'Connell, vu dans le récent "71" sur le conflit irlando-britannique, dans un rôle très physique. "Invincible" retrace un destin exceptionnel, d'une impitoyable cruauté, dont Angelina Jolie s'est emparée avec talent d'après le best seller éponyme de Laura Hillenbard (encore une femme), en profitant de la participation au scénario de Joel et Ethan Coen. Le résultat est à la hauteur des espérances : irrésistible. Source : Rédaction de France TV, "Invincible" : Angelina Jolie signe un superbe biopic sur Louis Zamperini, http://culturebox.francetvinfo.fr/cinema/critiques/invincible-angelina-jolie-signe-un-superbe-biopic-sur-louis-zamperini-208455, page publiée le 06/01/2015 à 10H45, mis à jour le 06/01/2015 à 10H44    3)  Une  critique  plutôt  négative  proposée  par  le  journal  Les  Inrocks  et  choisie  par  Pauline  Planchon    Le biopic grotesque d’un martyr de la Seconde guerre mondiale par Angelina Jolie. Dans l’Amérique raciste des années 30, le petit Louis Zamperini a la vie dure. Malingre, pauvre et rital, il est martyrisé par ses camarades jusqu’à ce qu’on lui découvre un talent pour la course, qui va le propulser aux Jeux olympiques. Mais voilà, la Seconde Guerre mondiale approche et Louis devra partir sur le front japonais, où il sera pris en otage par l’ennemi et traversera mille épreuves dignes du Livre de Job. Comme dans son premier effort, Au pays du sang et du miel, où elle racontait la guerre de Bosnie-Herzégovine à la lueur d’une romance entre un Serbe et une Bosniaque, Angelina Jolie revisite un épisode politique réel à travers une destinée individuelle à lourde vocation symbolique, une histoire édifiante autour de laquelle elle orchestre un film de guerre mis en scène selon les codes les plus standards du genre. On évitera de passer le film au filtre du fact-checking, tant Invincible s’apparente à une massive entreprise de révisionnisme à la coule, se limitant au seul point de vue américain dans un exercice d’autocélébration nationale indigeste et daté. Peu préoccupée par la complexité des enjeux, Angelina Jolie s’intéresse à la trajectoire erratique de son personnage, un corps auquel elle fait subir les pires outrages – confirmant, après 12 Years a Slave, que le nouveau héros américain est un supplicié. Avec une complaisance inouïe, elle filme ainsi pendant deux heures le registre exhaustif des tortures infligées à Louis Zamperini par un dignitaire japonais qui n’aurait pas dépareillé dans un vieux sketch des Inconnus. Source : Romain Blondeau, Le biopic grotesque d’un martyr de la Seconde guerre mondiale par Angelina Jolie, site du journal Lesinrocks, le 6-1-2015, http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/invincible-4/ 4. contexte historique/culturel Le  film  «  Unbroken  »  permet  d’aborder  de  nombreuses  questions.    La  «  rédemption  »  d’un  jeune  «  délinquant  »  via  le  sport  et  les  jeux  olympiques  de  Berlin  en  1936,  l’engagement  des  USA  dans  la  guerre  40-­‐45  à  travers  l’engagement  de  Louis  Zamperini,  les  camps  japonais,  etc.grande fresque    4.1.  La  participation  américaine  aux  jeux  olympiques  de  Berlin  

1936.  Jeux  Olympiques  d'été  de  Berlin,  du  2  au  16  août  

1.  L'Allemagne  nazie,  dirigée  par  Adolf  Hitler  depuis  le  31  janvier  1933,  est  chargée  d'organiser  les  jeux  Olympiques  de  la  XIe  olympiade  ;  elle  doit  aussi  organiser  cette  année-­‐là  les  Jeux  d'hiver  de  Garmisch  Partenkirchen.  Le  C.I.O.  (Comité  international  olympique)  avait  confié  cet  honneur  à  l'Allemagne  en  1931,  jugeant  qu'elle  était  sur  la  voie  de  la  paix  depuis  les  accords  de  Locarno  (signés  le  16  octobre  1925  à  Locarno,  en  Suisse).  Personne  ne  pouvait  alors  prévoir  les  changements  politiques  qui  allaient  survenir  en  Allemagne.  

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Avec  l'arrivée  au  pouvoir  du  régime  nazi,  plusieurs  pays  demandèrent  le  boycottage  de  ces  jeux  Olympiques  (États-­‐Unis  et  Europe).  Des  «  Olympiades  populaires  »  ont  été  mises  sur  pied  par  la  République  espagnole  à  Barcelone,  mais  elles  ne  pourront  se  tenir  car  les  franquistes  attaquent  la  veille  même  de  l'ouverture  (Pour  en  savoir  plus,  voir  l'article  guerre  civile  d'Espagne).  

De  son  côté,  Hitler  voit  dans  les  jeux  Olympiques  l'occasion  idéale  de  conjuguer  l'hymne  à  la  race  aryenne  et  le  culte  de  l'athlète  antique.  Il  trahit  les  idéaux  olympiques  en  pratiquant  une  discrimination  raciale  et  antisémite  (en  accord  avec  les  «  Lois  de  Nuremberg  »  adoptées  à  l'unanimité  le  15  septembre  1935,  qui  donnent  une  base  juridique  à  l'idéologie  antisémite  nazie).  Joseph  Goebbels,  ministre  de  l'Information  et  de  la  propagande  du  IIIe  Reich,  organise  avec  soin  la  cérémonie  olympique.  Il  impose  le  salut  nazi  et  donne  aux  Jeux  une  allure  grandiose.  49  pays  sont  représentés  par  4  066  athlètes,  dont  328  femmes.  C'est  la  plus  forte  participation  depuis  la  création  des  Jeux.  Un  stade  monumental,  agrémenté  de  statues  gigantesques  d'athlètes,  accueille  100  000  spectateurs  assis.  L'hymne  olympique  composé  par  Richard  Strauss  est  créé  et  le  parcours  de  la  flamme  d'Olympie  jusqu'au  site  des  Jeux  est  instauré.  Leni  Riefenstahl,  la  cinéaste  officielle  des  Jeux  de  Berlin,  rend  parfaitement  compte  de  cette  grande  cérémonie  nazie  dans  son  documentaire  les  Dieux  du  stade  (1936).    

Source  :  «  Histoire  des  jeux  olympiques  »,  extrait  d’un  article  de  l’encyclopédie  en  ligne  Larousse,  http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/histoire_des_jeux_Olympiques/185985  

2.  Dans  l'histoire  olympique  moderne  encore  hésitante,  la  tenue  des  Jeux  à  Berlin,  capitale  de  l'Allemagne  nationale-­‐socialiste,  marque  un  tournant,  non  seulement  pour  la  rénovation  olympique  mais  surtout  pour  la  paix  et  la  démocratie  dans  le  monde.  Hitler  a  voulu  les  Xe  Jeux  pour  pouvoir  les  utiliser  dans  le  cadre  de  la  propagande  en  faveur  de  son  régime.  Ces  Jeux  voient  apparaître  le  porteur  du  flambeau  allumé  à  Olympie,  en  Grèce,  et  transporté  jusqu'au  site  des  Jeux.  Vingt-­‐cinq  écrans  de  télévision  sont  installés  dans  les  théâtres  de  la  ville  afin  de  permettre  à  la  population  de  suivre  les  épreuves.  Pour  la  première  fois,  le  programme  comprend  des  tournois  de  handball  et  de  basket-­‐ball  pour  les  hommes.  La  figure  emblématique  de  ces  Jeux  demeurera  sans  conteste,  et  bien  au-­‐delà  de  1936,  celle  du  merveilleux  sprinter  noir  américain  Jesse  Owens,  qui  remporte  quatre  médailles  d'or,  en  sprint  (100  m,  200  m,  4  ×  100  m)  et  au  saut  en  longueur.  (…)  

Source  :  ‘Jeux  olympiques  de  Berlin  en  1936’,  article  de  l’encyclopédie  en  ligne  Larousse,  http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/JO_de_Berlin_1936%C2%A0_X_e_jeux_Olympiques_dété/185471  

 

4.2.  L’entrée  en  guerre  des  USA  :  discours  de  Roosevelt  à  la  suite  de  l’attaque  de    Pearl  Harbor    

Discours prononcé le 8 décembre 1941 par le président américain Franklin D. Roosevelt au Congrès des Etats-Unis. Hier, 7 décembre 1941 - date qui restera marquée d’une honte éternelle - les Etats-Unis d’Amérique ont été l’objet d’une attaque soudaine et préméditée de la part des forces aériennes et navales de l’Empire du Japon. Les Etats-Unis étaient en paix avec cette nation et, à la demande du Japon, menaient encore avec son gouvernement et son empereur, des pourparlers en vue du maintien de la paix dans le Pacifique. En fait, une heure après que les escadrilles japonaises eurent commencé à bombarder Oahu, l’ambassadeur du Japon près les Etats-Unis, et son collègue, transmettaient au Secrétaire dEtat une réponse officielle à un récent message américain. Bien que cette réponse affirmât qu’il semblait inutile de poursuivre les négociations diplomatiques en cours, elle ne contenait ni menaces, ni allusions à la guerre ou à une attaque armée. On se souviendra que la distance entre Hawaï et le Japon montre clairement que cette attaque a été préméditée il y a bien des jours ou même bien des semaines. Pendant ce temps, le gouvernement japonais a délibérément cherché à tromper les Etats-Unis en faisant de fausses

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déclarations et en exprimant l’espoir que la paix serait maintenue. L’attaque d’hier sur les îles Hawaï a infligé de graves dommages aux forces militaires et navales américaines. Un grand nombre d’Américains ont perdu la vie. En outre, on annonce que des bateaux américians ont été torpillés en haute mer entre San Fransico et Honolulu. Hier, le gouvernement japonais a également déclenché une attaque contre la Malaisie. La nuit dernière, les forces japonaises ont attaqué Hong-Kong. La nuit dernière, les forces japonaises ont attaqué Guam. La nuit dernière, les forces japonaises ont attaqué les îles Philippines. La nuit dernière, les forces japonaises ont attaqué l’île de Wake. Ce matin les Japonais ont attaqué l’île de Midway. Le Japon a donc déclenché par surprise une offensive qui s’étend à toute la région du pacifique. Après ce qui s’est passé hier, tout commentaire serait superflu. Le peuple américain s’est déjà fait une opinion et comprend bien la portée du danger qui menace la vie même et la sécurité de notre nation. En ma qualité de commandant en chef de l’armée et de la marine, j’ai donné l’ordre de prendre toutes les mesures nécessaires à notre défense. Nous nous souviendrons toujours de la nature de l’agression qui a été commise contre nous. Peu importe le temps qu’il nous faudra pour refouler cette invasion préméditée; le peuple américain, fort de son droit, se fraiera un chemin jusqu’à la victoire totale. Je crois être l’interprète de la volonté du Congrès et du peuple en déclarant que non seulement nous nous défendrons jusqu’à l’extrême limite de nos forces mais que nous agirons de façon à être bien sûrs que la menace d’une attaque brusquée de ce genre ne pèsera plus jamais sur nous. Les hostilités ont commencé. Il n’y a pas à se dissimuler que notre peuple, notre territoire et nos intérêts, sont en péril. Confiants en nos forces armées, nous remporterons l’inévitable triomphe grâce à la résolution inébranlable de notre peuple. Et que Dieu nous aide! Je demande au Congrès de déclarer que depuis l’attentat commis par le Japon le 7 décembre, attentat que rien ne justifie, les Etats-Unis se trouvent en guerre avec l’Empire du Japon. ROOSEVELT, F.D., discours au Congrès le 8 décembre 1941, discours lisible en ligne http://ww2.pagesperso-orange.fr/infamy_fr.htm, page consultée le 10 janvier 2015.  

4.3.  L’armée  américaine      

1.  Les  forces  américaines    

 (…)  Au  début  de  1939,  l’armée  américaine  (US  Army)  n’était  pas  préparée  à  faire  la  guerre.    Ses  ressources  humaines  et  matérielles  étaient  à  peu  près  les  mêmes  qu’en  1914.    Certes,  cette  armée  avait  un  état  major  central  à  Washington,  quelques  collèges  militaires,  et  un  noyau  de  réguliers  dispersés  autant  sur  le  territoire  américain  qu’à  Panama,  Hawaï  et  les  Philippines.    L’US  Army  connaîtra  une  expansion  considérable  après  l’entrée  en  guerre  des  USA.    Au  moment  de  la  capitulation  japonaise,  l’US.  Army  aura  organisé  quatre  groupes  d’armées  possédant  9  armées  comprenant  23  corps  d’armées.    Ces  unités  totalisent  89  divisions  –  dont  16  blindées  et  5  aéroportées  –  appuyées  par  273  groupes  aériens  de  chasse  et  de  bombardement.    

Le  15  août  1945,  l’effectif  de  l’armée  américaine  est  de  7,7  millions  de  soldats  et  officiers  –  incluant  100  000  femmes  sous  les  couleurs  du  Women’s  Army  Corps  (WAC).  Cette  armée  a  été  puisée  dans  le  bassin  

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des  14  millions  de  jeunes  Américains  appelés  par  le  biais  du  Selective  Service  Act,  ou  qui  se  sont  enrôlés  volontairement  avant  1941.    Fait  à  noter,  l’expansion  de  l’US  Army  a  été  inférieure  à  celle  de  la  Wehrmacht  avec  ses  17  millions  de  mobilisés  sur  une  population  de  108  millions  d’habitants.    Cependant,  ces  comparaisons  ne  traduisent  pas  toute  la  vérité.    Il  ne  faut  pas  oublier  qu’en  septembre  1939,  Hitler  disposait  de  104  divisions  entrainées  et  que  Staline  pouvait  compter  sur  179  divisions  pour  s’opposer  aux  Allemands  en  juin  1941.    Entre-­‐temps,  l’effectif  de  l’armée  américaine  ne  comprenait  que  5  divisions  totalisant  188500  hommes  encadrés  par  14400  officiers.    C’est  à  partir  de  ce  noyau  de  réguliers  que  va  se  constituer  l’US  Army  de  la  seconde  guerre  mondiale.  (…)  

Source  :  «  Les  Etats-­‐Unis  et  la  guerre  »,  extrait  du  site  «  la  seconde  guerre  mondiale  1939-­‐1945,  http://www.1939-­‐45.net/usa2b.htm;  http://www.1939-­‐45.net/usa3.htm#7    

Voir  la  bibliographie,  particulièrement  fournie  :  http://www.1939-­‐45.net/bibliogr.htm  

 2.  Document  choisi  par  Alicia  Schockert  (6G)  pour  son  intérêt  analogique  :  l’inscription  des  jeunes  pour  le  service  national  au  Canada  

 Source  :  Etat canadien, « avis concernant l’Inscription nationale, 1940, site www.histori.ca responsable: Stéphane Fontaine, n° image: 1863, http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/photos/1863.html    

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3.  Document  choisi  par  Pauline  Jean  (6G)  pour  illustrer  l’enrôlement  des  jeunes  dans  l’armée  américaine  :  

     4.4.    L’avion  sur  lequel  servait  Louis  Zamperini  (document  proposé  par  Arnaud  Vander  Borgt/  6G)    Consolidated B-24 Liberator Le Consolidated B-24 Liberator est un bombardier lourd américain, conçu par Consolidated Aircraft de San Diego (Californie). Il est connu dans la société comme le Model 32, et un petit nombre des premiers modèles sont vendus sous le nom LB-30, pour « Land Bomber ». Le B-24 est utilisé dans la Seconde Guerre mondiale par les forces aériennes et marines alliées, et par plusieurs branches des forces armées américaines pendant la guerre, établissant un dossier de guerre particulier avec ses opérations en Europe de l'Ouest, dans le Pacifique, en Méditerranée, et sur le théâtre des opérations de Chine-Birmanie-Inde. Souvent comparé au Boeing B-17 plus connu, le B-24 est de conception plus moderne, avec une plus grande vitesse de pointe, un plus long rayon d'action, et une plus grande charge de bombes ; toutefois, il est également plus difficile à faire voler, avec des commandes lourdes et des caractéristiques de vol en formation insuffisantes. L'opinion populaire parmi les équipages et le personnel général tend à favoriser les qualités de robustesse du B-17 au-dessus de toutes les autres considérations sur le théâtre européen3. Le placement des réservoirs de carburant du B-24 partout dans la partie inférieure du fuselage et sa construction légère, conçus pour augmenter le rayon d'action et optimiser la production à la chaîne, rendent l'avion vulnérable aux dégâts au combat4. Le B-24 a mauvaise réputation chez les équipages américains pour sa tendance à prendre feu. Par ailleurs, son « aile Davis », montée en haut du fuselage signifie aussi qu'il est dangereux d'amerrir ou de se poser sur le ventre puisque le fuselage tend à se briser5. Cependant, le B-24 fournit un excellent service dans de nombreux rôles grâce à sa grande capacité d'emport et son long rayon d'action. La pire mission du B-24 est celle de l'attaque à basse altitude des champs pétrolifères de Ploiești en Roumanie, le 1er août 1943. Cette mission est un véritable désastre car, d'une part, elle a été mal organisée et, d'autre part, l'ennemi, sous-estimé, était paré à toute attaque5. Le B-24 termine la Seconde Guerre mondiale comme le bombardier lourd allié le plus produit de l'histoire. Avec plus de 18 400 appareils6, la moitié par Ford Motor Company, il reste encore l'avion militaire américain le plus produit.    

WOODBURN,  Tom,  Affiche  de  propagande  pour  l’entrée  en  guerre  des  Etats-­‐Unis  en  1941,  Ph  ©  Archives  Larbor,  encyclopédie  en  ligne  Larousse,  :  http://www.larousse.fr/encyclopedie/images/Affiche_de_propagande/1315583    Page  consultée  le  dimanche  11  janvier  à  16h32      

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(…) Parmi les membres d’équipage notables : Le coureur olympique, et futur prisonnier de guerre et héros Louis Zamperini, a servi comme bombardier à bord de deux B-24. Le premier, que l'équipage avait appelé Super Man est endommagé et ils sont réassignés sur le B-24D Green Hornet pour mener des recherches et des missions de sauvetage. Le 27 mai 1943, l'appareil s'écrase dans l'océan Pacifique. Huit des 11 membres d'équipage sont tués. Zamperini, le pilot Russel A. Phillips et Francis McNamara survivent à l'accident. Seuls Zamperini et Phillips ont survécu à leur 47 jours à la dérive dans un radeau de survie sur la mer (information fournie par l’essai de Laura Hillebrand, voir plus haut) Sources  :  «  Consolidated  B-­‐24  Liberator  »,  article  de  l’encyclopédie  en  ligne  Wikipedia,  http://fr.wikipedia.org/wiki/Consolidated_B-­‐24_Liberator#cite_note-­‐Hillenbrand-­‐16,  page  consultée  le  11  janvier  2015  .  Cet  article  s’appuie  sur  les  sources  suivantes  :  -­‐  John  Andrade,  U.S.  Military  Aircraft  Designations  and  Serials  since  1909,  Hinckley,  Leicestershire,  Royaume-­‐Uni,  Midland  Counties  Publications,�  1979    -­‐  Allan  G.  Blue,  The  B-­‐24  Liberator,  A  Pictorial  History,  Shepperton,  Surrey,  Royaume-­‐Uni,  Ian  Allan  Ltd.,�  1976  -­‐  Larry  Davis,  B-­‐24  Liberator  in  Action,  Carrollton,  Texas,  Squadron/Signal  Publications,  Inc.,�  1987    

4.5.  Les  camps  de  prisonniers  japonais  pendant  la  deuxième  guerre  mondiale    1.  Document  proposé  par  Richard  Gaudier  (6g)  Le  calvaire  des  prisonniers  (2)  :  Les  camps  des  Japonais,  pires  que  ceux  des  Allemands  

«  Un  prisonnier  de  guerre  des  Japonais…  Il  tombe  malade…  on  se  bat  pour  avoir  sa  ration.  Il  git  sur  son  grabat  est  ses  camarades  sont  trop  affligés  eux-­‐mêmes  pour  même  penser  à  sympathiser…  Il  couche  sur  une  paille  pourrie  de  puces  en  été,  les  insectes  volants  l’accablent.  En  hiver,  il  est  gelé  continuellement,  il  n’a  pas  le  courage  de  se  laver…  Et  cependant,  l’espoir  fou  d’être  libre  bientôt  le  fait  marcher,  agir  ».  (Georges  Verreault)  

«  Nous  crevons  de  faim…  Nous  n’avons  pas  beaucoup  de  manger  et,  ce  qu’il  y  a,  un  chien,  au  Canada,  n’en  mangerait  pas…  Je  m’ennuie  beaucoup.  Le  Sergent  quartier-­‐maître  MacDonald  meurt.  Mort  de  faim…  J’ai  vu  beaucoup  de  mes  camarades  mourir  parce  qu’ils  se  décourageaient.  Dès  qu’ils  se  décourageaient,  bien  trois  jours  après,  ils  étaient  morts.  Le  moral,  fallait  pas  que  ça  tombe…  »  (Bernard  Castonguay).  

Les  corps  décharnés  des  Canadiens  faits  prisonniers  par  les  Japonais  démontrent  tout  le  calvaire  qu’ils  ont  enduré.  

Georges  Verreault  et  Bernard  Castonguay  ont  ceci  en  commun  :  tous  deux  ont  été  capturés  par  les  Japonais,  le  25  décembre  1941,  après  la  défaite  des  Canadiens  à  Hong  Kong.  Tous  deux  ont  été  détenus  par  les  Japonais,  dans  les  pires  conditions,  jusqu’en  septembre  1945,  soit  jusqu’à  la  capitulation  des  Nippons  à  la  suite  des  deux  largages  de  bombes  atomiques  par  les  Américains.  

Tous  deux  ont,  durant  toute  leur  captivité,  rédigé  un  «  journal  de  prisonnier  »  qu’ils  ont  réussi  à  cacher  à  leurs  geôliers  et  les  deux  ont  vu  leur  journal  de  prisonnier  publié  après  leur  mort,  le  premier  par  son  fils  et  le  second  par  sa  femme.  

Georges  Verreault,  ancien  monteur  de  lignes  de  Bell  Canada,  s’était  enrôlé  dans  le  Corps  des  signaleurs  et  fut  dépêché  à  Hong  Kong  pour  y  installer  un  réseau  téléphonique  pour  l’usage  des  forces  armées.  Bernard  Castonguay,  quant  à  lui,  s’était  engagé  dans  les  Royal  Rifles  du  Canada,  régiment  de  Québec  qui  comptait  35  à  40  %  de  Canadiens  français  bilingues  et  qu’on  avait  envoyé  à  Hong  Kong  pour  s’entraîner  et  servir  de  garnison.  Les  deux  furent  plongés  en  pleine  guerre  deux  semaines  à  peine  après  leur  arrivée.  

Les  récits  des  deux  se  ressemblent  et  sont  poignants  :  «  Tous  les  jours,  je  perds  des  forces,  je  me  sens  aller.  La  faim!  La  sinistre  faim,  dont  on  lit  dans  les  romans,  nous  lui  goûtons!  Toutes  les  nuits,  je  rêve  

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d’un  énorme  steak  avec  des  patentes  pilées  royalement  crémeuses,  du  bon  catchup  (sic)  jaune  que  ma  mère  faisait  sans  oublier  le  délicieux  pain  blanc,  magistralement  beurré  :  le  tout  arrosé  d’une  capiteuse  tasse  de  café.  Puis  une  majestueuse  crème  fouettée  avec  jello  et  gâteau  chocolat.  …  »  

Mais  il  n’y  avait  pas  que  la  faim  :  «  Hier  après-­‐midi,  une  petite  fille  de  douze  à  treize  ans  essayait  de  vendre  quelque  chose  à  un  prisonnier  à  travers  la  clôture.  Une  sentinelle  japonaise  la  vit,  elle  tira  sur  la  petite  qui  s’affaissa,  une  balle  dans  les  reins.  Le  rascal  la  chargea  sur  son  épaule,  brutalement,  et  alla  la  jeter  dans  un  coin  de  la  rue  où  une  vieille  femme  vint  la  ramasser…  »  

Pas  étonnant  qu’on  puisse  lire  «  nous  sommes  prisonniers  de  guerre  et  les  cochons  (les  Japonais!)  rient  de  tout  leur  visage  maudit.  Je  ne  peux  pas  décrire  ce  que  je  ressens  dans  mon  cœur!  J’ai  un  vide  immense  dans  l’âme.  Je  les  hais  de  tout  mon  cœur!…  »  

La  simple  vue  de  photos  de  ces  êtres  décharnés  nous  fait  sentir  toute  la  souffrance  qu’ils  ont  vécue  pendant  plus  de  3  ans  et  demi.  

Raison  de  plus  de  ne  pas  les  oublier.  

Sources  :  

Pierre  VENNAT  (journaliste  et  historien),  Le  Québec  et  la  seconde  guerre  mondiale  :  Le  calvaire  des  prisonniers  2;  ;  http://www.lequebecetlesguerres.org/le-­‐calvaire-­‐des-­‐prisonniers-­‐2-­‐les-­‐camps-­‐des-­‐japonais-­‐pires-­‐que-­‐ceux-­‐des-­‐allemands/;  page  publiée  le  22-­‐10-­‐2011,  consultée  le  11/01/2015    

Pierre  VENNAT  signale  les  sources  suivantes  :  

Bernard  Castonguay,  avec  la  complicité  de  Renée  Giard  (son  épouse),  Prisonnier  de  guerre  au  Japon  (1941-­‐1945),  1995,  212  pages.  Georges  Verreault,  Journal  d’un  prisonnier  de  guerre  au  Japon  1941-­‐1945,  1996,  313  pages.  

 

 

5. Sources

Les sources détaillées se trouvent en-dessous de chaque document. Merci de vous y reporter.

Dossier intéressant : VION, L., La politique américaine face à la montée des périls : 1933-1941, http://www.defense.gouv.fr/content/download/150184/1502473/file/Politique%20américaine%201933-1941.pdf, page consultée le 9 janvier 2015

Dossier de production très complet sur le film : http://www.unbrokenmovie.be/fr/uni_unb_production_info_PROD.pdf

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