Un projet mouvementé - Notre-Dame de Nice · Un projet mouvementé Dans la seconde moitié du XIXe...

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Page 1 Un peu d’Histoire : La Basilique Notre-Dame de l’Assomption La Basilique Notre-Dame est le monument emblématique de la Nice française post 1860. L’opération de restauration des façades, nous permet aujourd’hui d’effacer les outrages du temps et de la pollution urbaine, lui rendant ainsi la place qu’il occupait à la Belle-Epoque. Un projet mouvementé Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le Diocèse de Nice, avec son nouvel évêque M gr Jean-Pierre SOLA doit s’adapter à l’organisation croissante de l’espace urbain et répondre aux besoins de la « colonie étrangère » qui souhaite la construction d’une église dans les nouveaux quartiers de la ville. Une population fortunée d’hivernants a élu domicile dans les faubourgs de la rive droite du Paillon. Aussi, en 1862, M gr SOLA demande qu’une église leur soit construite. En effet, les seuls édifices religieux du quartier étaient alors une église orthodoxe et une église anglicane. Les catholiques devaient se contenter pour remplir leurs devoirs religieux, soit de la petite église Saint-Etienne (détruite en 1926), difficile d’accès et fréquentée par les cultivateurs niçois, soit de la chapelle de l’Hospice de la Charité, également trop exiguë. La démarche de M gr SOLA se heurte au refus du Maire de Nice, François MALAUSSENA, qui souhaite consacrer les deniers de la ville aux infrastructures de transport et de communication (on lui doit notamment l’arrivée du chemin de fer à Nice en 1863 et la construction de la gare en 1864). L’Evêque doit alors chercher d’autres sources de financement. Il s’adjoint les services du Père Alexandre LAVIGNE, très apprécié à Paris et le considère comme l’homme idoine pour répondre aux aspirations des hivernants. Il le nomme donc vicaire général pour la colonie « étrangère ». Cette nomination correspond aussi à la volonté de M gr SOLA de faire adhérer les niçois à la culture française par l’intermédiaire du clergé. Le Père LAVIGNE ouvre en 1862 une grande souscription pour récolter les fonds nécessaires à la construction de l’église. La colonie « étrangère », enthousiaste, participe à des ventes de charité et des quêtes publiques. Des dons arrivent de toute la France et le Père LAVIGNE n’hésite pas à aller jusqu’en Angleterre pour solliciter la générosité de riches familles qui viennent passer leurs hivers à Nice. L’édifice devait répondre non seulement aux goûts et aux exigences des généreux donateurs mais aussi s’intégrer au nouveau paysage urbain de la ville. Les travaux débutent en 1864 sous la direction de l’archit ecte Charles LENORMAND ultérieurement concepteur de la cathédrale de Monaco. Le terrain est acheté par la ville au Bureau de bienfaisance et à l’œuvre de la Miséricorde. L’église est de style néo-gothique et s’inspire de l’abbatiale Saint-Serge d’Angers. Elle correspond en cela à la politique de francisation et de modernisation de la ville. Elle est dédiée à Notre-Dame de l’Assomption en référence à l’ancienne cathédrale qui se trouvait sur la colline du Château. Bien que jugé démesuré, le projet avance vite et dès 1865, les hivernants peuvent admirer l’élévation de la nef centrale et des 8 chapelles latérales. Bien qu’inachevée, l’église est inaugurée et

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Un peu d’Histoire : La Basilique Notre-Dame de l’Assomption

La Basilique Notre-Dame est le monument emblématique de la Nice française

post 1860. L’opération de restauration des façades, nous permet aujourd’hui

d’effacer les outrages du temps et de la pollution urbaine, lui rendant ainsi la place

qu’il occupait à la Belle-Epoque.

Un projet mouvementé Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le Diocèse de Nice, avec son nouvel

évêque Mgr

Jean-Pierre SOLA doit s’adapter à l’organisation croissante de

l’espace urbain et répondre aux besoins de la « colonie étrangère » qui souhaite la

construction d’une église dans les nouveaux quartiers de la ville.

Une population fortunée d’hivernants a élu domicile dans les faubourgs de la

rive droite du Paillon. Aussi, en 1862, Mgr

SOLA demande qu’une église leur soit

construite. En effet, les seuls édifices religieux du quartier étaient alors une église

orthodoxe et une église anglicane. Les catholiques devaient se contenter pour

remplir leurs devoirs religieux, soit de la petite église Saint-Etienne (détruite en

1926), difficile d’accès et fréquentée par les cultivateurs niçois, soit de la chapelle

de l’Hospice de la Charité, également trop exiguë. La démarche de Mgr

SOLA se

heurte au refus du Maire de Nice, François MALAUSSENA, qui souhaite consacrer

les deniers de la ville aux infrastructures de transport et de communication (on lui

doit notamment l’arrivée du chemin de fer à Nice en 1863 et la construction de la

gare en 1864).

L’Evêque doit alors chercher d’autres sources de financement. Il s’adjoint les

services du Père Alexandre LAVIGNE, très apprécié à Paris et le considère comme

l’homme idoine pour répondre aux aspirations des hivernants. Il le nomme donc

vicaire général pour la colonie « étrangère ». Cette nomination correspond aussi à

la volonté de Mgr

SOLA de faire adhérer les niçois à la culture française par

l’intermédiaire du clergé. Le Père LAVIGNE ouvre en 1862 une grande souscription

pour récolter les fonds nécessaires à la construction de l’église. La colonie

« étrangère », enthousiaste, participe à des ventes de charité et des quêtes

publiques. Des dons arrivent de toute la France et le Père LAVIGNE n’hésite pas à

aller jusqu’en Angleterre pour solliciter la générosité de riches familles qui

viennent passer leurs hivers à Nice.

L’édifice devait répondre non seulement aux goûts et aux exigences des

généreux donateurs mais aussi s’intégrer au nouveau paysage urbain de la ville.

Les travaux débutent en 1864 sous la direction de l’architecte Charles LENORMAND

ultérieurement concepteur de la cathédrale de Monaco. Le terrain est acheté par la

ville au Bureau de bienfaisance et à l’œuvre de la Miséricorde.

L’église est de style néo-gothique et s’inspire de l’abbatiale Saint-Serge

d’Angers. Elle correspond en cela à la politique de francisation et de modernisation

de la ville. Elle est dédiée à Notre-Dame de l’Assomption en référence à l’ancienne

cathédrale qui se trouvait sur la colline du Château. Bien que jugé démesuré, le

projet avance vite et dès 1865, les hivernants peuvent admirer l’élévation de la nef

centrale et des 8 chapelles latérales. Bien qu’inachevée, l’église est inaugurée et

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bénie le 3 mai 1868 au cours d’une messe célébrée par Mgr

SOLA. Les travaux

prennent du retard en raison du manque de ressources dû à la guerre de 1870 et du

fait du décès du Père LAVIGNE en 1974. Ce dernier laisse une dette colossale que

personne ne veut éponger. En 1876, la Ville récupère les dettes du Père LAVIGNE et

devient propriétaire de l’ensemble immobilier. En 1879, l’église est enfin déclarée

« achevée » et trône fièrement sur l’Avenue de la gare (aujourd’hui Jean Médecin)

entièrement terminée. La Ville, propriétaire des terrains et bâtiments transforme le

Presbytère en Ecole publique. Le tremblement de terre de mars 1887 scinde

l’ouvrage au droit du deuxième collatéral, sans endommager les trois vaisseaux ni

déstabiliser les structures porteuses.

L’église est consacrée le 12 mars 1925 et est élevée au rang de Basilique, le 16

avril 1978.

Un édifice gigantesque La façade est inspirée de Notre-Dame de Paris avec trois porches, une rosace,

des baies jumelles dans un arc ogival et une galerie avec quatre pinacles. Une

statue de la Vierge se trouve à son sommet et une autre devant la rosace. Deux

tours de 31m s’élèvent dans le ciel de Nice et devaient se terminer par des flèches

de base octogonale, projet abandonné en raison de la fragilité du sol. On note

l’absence de sculptures sur cette façade en raison du manque de fonds, problème

récurent lors de la construction de l’édifice. La statue de Notre-Dame de la

Libération a été sculptée par GALLO en 1944, sur le trumeau du portail central.

Le chœur est inspiré de l’abbaye Saint-Serge d’Angers. Ces caractéristiques

sont étendues à l’ensemble du bâtiment par souci d’unité stylistique. Les trois nefs

sont de même hauteur et l’on compte douze chapelles latérales et sept chapelles en

absidioles. La différence avec l’opus franciginum se situe dans le mélange de

structures de style gothique à lancettes, avec des remplages de style gothique

rayonnant. Cet ensemble harmonieux constitue l’une des plus belles œuvres néo-

gothique dans la région. Les vitraux du chœur, réalisés en 1868, représentent le

couronnement de la Vierge qui est entourée par Saint-Joseph, Saint-Joachim,

Saint-Paul, Saint-Raphaël, Saint-Gabriel, les Patriarches et les Apôtres. Les Saints

évangélisateurs de la France devaient se trouver autour de la nef mais on leur a

substitué des vitraux contemporains. Les verrières historiées des chapelles ont été

offertes par des particuliers à la fin du XIXe siècle. Les statues sont de pure

tradition Saint Sulpicienne.

La chapelle absidiale, longtemps dédiée au Sacré Cœur (représenté sur les

vitraux) est désormais dédiée à la Vierge dont la statue date de 1960. On y trouve

également deux toiles du XIXe siècle. Celle de droite, représentant la Sainte

Famille, est une copie de Murillo, y figurent la Vierge et l’enfant Jésus avec Anne

et Jean-Baptiste, dominés par le Père et le Saint Esprit. L’original avait été acheté

par Louis XVI et se trouvait au XIXe siècle dans les appartements de l’impératrice

Eugénie, aux Tuileries. Les boiseries, refaites en 1956 sont l’œuvre de Clément

GOYENECHE. Les ferronneries de Louis VIALE sont de la même époque. Dans la

tour sud, un bourdon de 1.020 kg, dû à DUBUISSON-GALLOIS, est installé en 1868.

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Notre-Dame de l’Assomption s’impose donc dans le nouveau paysage niçois de

par sa grandeur et sa silhouette gothique, elle répond ainsi aux besoins exprimés

par la colonie hivernante française qui séjourne régulièrement à Nice.

A ce jour, elle reste un lieu de rassemblement important pour la communauté

catholique du quartier mais elle est aussi un lieu de culture puisque s’y déroulent

tout au long de l’année des récitals et des concerts ce qui en fait un carrefour

musical important pour la ville de Nice.

Des vitraux de grande qualité Trois Maîtres-Verriers se sont succédé pour réaliser les vitraux de la Basilique.

Le premier est CHAMPIGNEULE, qui vécu dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

Les vitraux dont il est l’auteur sont ceux des chapelles latérales, des deux côtés et

ceux des premières absidioles. Ils sont réalisés dans un style contemporain de celui

de leur auteur. Ils représentent des scènes bibliques comme celles de la vie de

Jésus. La partie basse de ces vitraux est actuellement masquée, mais seront

prochainement rendus visibles grâce à quelques travaux extérieurs.

Le second Maître-Verrier, MARECHAL, a réalisé les vitraux des cinq absidioles du

chœur, qui sont les plus importants de la Basilique. Ils sont caractéristiques d’un

style XIIIème

siècle et sont remarquables par leurs couleurs éclatantes. Bien qu’elle

ne soit pas signée, on lui doit sans doute aussi la rosace, du fait que l’on retrouve

les mêmes couleurs singulières des vitraux du chœur. En effet, il ne semble pas

qu’un autre Maître-Verrier soit intervenu à la même époque dans la Basilique.

Cette rosace comporte en son centre l’alpha et l’oméga, entourés de médaillons

représentant les douze Apôtres.

Elle est actuellement masquée par le grand orgue qui a pris place dans l’église pour

rythmer les offices. Il faut cependant se souvenir que la lumière reflétée au travers

de ce vitrail centré sur l’avenue Notre-Dame, avec son rayonnement pénétrant,

irradiait directement la Nef de ses couleurs, lui apportant une atmosphère

flamboyante.

Ces deux Maîtres-Verriers ont par ailleurs collaboré dans le cadre d’un atelier situé

à Metz. Monsieur CHAMPIGNEULE a encore des descendants qui travaillent

actuellement à Paris.

La dernière série de vitraux est l’œuvre des frères BENOIT. Ce sont ceux des

fenêtres hautes, de chaque côté, sur toute la longueur de la nef. Confectionnés en

style contemporain, ils ont été posés en 1956 pour remplacer de simples vitres.

La restauration actuelle des vitraux a été confiée aux Maîtres-Verriers Florence

LAUGIER et Jean-Pierre BELLION. L’atelier de restauration de Florence LAUGIER,

fondé en 1862 par le Maître-Verrier Joseph FASSI, se trouvait à l’origine villa

Vittoria-Magnan. Aujourd’hui il est sis rue Boissy d’Anglas.

Depuis les débuts de l’atelier, les techniques mises en œuvre n’ont que peu

évoluées, et alliées à un savoir-faire exceptionnel garantissent ainsi une belle

facture de restauration.

Aujourd’hui, la restauration du bâtiment apporte un dynamisme nouveau au

quartier, repositionne cet édifice au cœur de la ville et constitue un joyau

patrimonial et touristique, dont les niçois peuvent être fiers.

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LES GRANDES DATES DE LA BASILIQUE

NOTRE-DAME

L’église Notre-Dame est dédiée à la Vierge de l’Assomption, en souvenir

de la première cathédrale de Nice, alors édifiée sur le Château et qui était

consacrée à Sainte-Marie-de-l’Assomption.

Cette église, voulue par le Père Alexandre Lavigne, jésuite, brillant orateur,

ami de Louis Veuillot que Mgr Jean-Pierre Sola (1857-1877) avait nommé vicaire

général des étrangers, voulait être « comme une sentinelle avancée aux portes de

la ville, près de la gare, pour parler à l’âme des voyageurs et pour protéger la

ville » est maintenant vraiment au cœur de Nice.

- La première pierre a été posée le 12 mars 1864.

- Bénédiction de l’église le 3 mai 1868 par Mgr Jean-Pierre SOLA.

- Erigée en Paroisse le 8 avril 1876 par Mgr SOLA pour « les quartiers des

musiciens, Lépante et de la gare ».

- Consacrée le 12 mars 1925 par Mgr Louis-Marie RICARD.

- Basilique mineure le 16 avril 1978, sur la demande de Monseigneur Jean

MOUISSET, le pape Paul VI a voulu souligner son importance et son rôle, en

faisant d’elle une basilique mineure à l’égal des grands sanctuaires. La

célébration a été présidée par le Cardinal François Marty, assisté de Mgr Jean

Mouisset, évêque de Nice, et de Mgr Edmond Abelé, évêque de Monaco.

CURES DE NOTRE DAME depuis sa fondation

Père Alexandre LAVIGNE, constructeur 1864 – 1868 † 8 mai 1874 4 ans

Chanoine François GERMOND 1876 – 1897 † 1897 21 ans

Chanoine Benoît CHAUDE 1897 – 1901 † 1903 4 ans

Mgr Félix CREPAUX 1901 – 1927 † 19 janvier 1935 26 ans

Mgr Jean BRUNEAU 1927 – 1943 † 2 novembre 1951 16 ans

Chanoine Jacques ISAIA 1943 – 1964 † 13 juin 1971 21 ans

Chanoine Léon BOREZEE 1964 – 1975 † 10 mar1981 11 ans

Mgr Dominique CAUVIN 1975 – 1989 † 17 novembre 2006 14 ans

Mgr Léon REPETTO 1989 – 1993 † 29 juin 2011 5 ans

Mgr Antonin BLANCHI 1993 – 2004 11 ans

Mr l’Abbé Jean-Louis GIORDAN 2004

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1° Chapelle

Anciens fonts baptismaux.

Vitrail représentant Saint Jean-Baptiste

baptisant Jésus dans les eaux du Jourdain.

Au dessus du Christ, la colombe

représentant l’Esprit-Saint.

« Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui,

il dit : " Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le

péché du monde ; c'est de lui que j'ai dit : Derrière

moi vient un homme qui a sa place devant moi, car

avant moi il était. Je ne le connaissais pas ; mais,

si je suis venu baptiser dans l'eau, c'est pour qu'il

soit manifesté au peuple d'Israël. "

Alors Jean rendit ce témoignage : " J'ai vu l'Esprit

descendre du ciel comme une colombe et

demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais

celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit :

'L'homme sur qui tu verras l'Esprit descendre et

demeurer c'est celui-là qui baptise dans l'Esprit Saint.' Oui, j'ai vu, et je rends ce

témoignage : c'est lui le Fils de Dieu. "

Evangile de Saint Matthieu 3/13-17

2° Chapelle

Chapelle de la Sainte Face

avec en vitrail Sainte Véronique

essuyant le visage du Christ sur le

chemin de la croix. - « J’ai présenté mon dos à ceux qui me

frappaient et mes joues à ceux qui

m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas

protégé mon visage des outrages et des

crachats » (Isaïe 50/6)

- « Mon cœur me redit ta parole : «

Cherchez ma face. » C’est ta face,

Seigneur que je cherche : ne me cache

pas ta face ». (Psaume 26/8)

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3° Chapelle

Saint Jean Marie Vianney, curé d’Ars, patron des curés de France.

En vitrail, le martyre des trois filles de sainte

Sophie, mystérieusement appelées, Foi,

Espérance et Charité…

Les trois vertus théologales sont la foi,

l’espérance et la charité. Elles tirent leur

origine de la fameuse trilogie paulinienne en 1

Co 13, 13 : « Maintenant donc, ces trois-là

demeurent, la foi (pistis), l’espérance (elpis) et

l’amour (agapè) mais l’amour est le plus

grand. » Elles sont nommées théologales pour

la raison qu’elles qualifient la relation de

l’homme à Dieu.

4° Chapelle

La Présentation de la Vierge Marie au Temple de Jérusalem.

sur la droite, auréolés, ses parents, Anne et Joachim. Au jour de la fête de la Présentation de Marie au Temple, le 21 novembre, la

liturgie se réfère à des textes non canoniques.

Comme les évangiles ne parlent pas de l'enfance de

la Vierge, des auteurs inconnus, pour contenter de

pieuses curiosités, l'ont racontée en donnant

d'aimables détails sur sa venue, enfant, au Temple

de Jérusalem. Le principal de ces textes a été

traduit au XVI° siècle par l'érudit français Postel

qui l'a intitulé le Protévangile de Jacques.

Prière :

Je vous salue Marie, dans votre Présentation !

Comme une pure Hostie de l'Abandon.

O Vierge et Mère, par ce mystère, donnez-moi la

dévotion.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

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5° Chapelle

Le mariage de la Vierge Marie avec

Joseph

Les évangiles ne parlent pas du « mariage de

Marie et de Joseph. L’évangile de Saint

Matthieu nous relate le songe de Joseph :

« Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ.

Marie, la mère de Jésus, avait été accordée

en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient

habité ensemble, elle fut enceinte par

l'action de l'Esprit Saint.

Joseph, son époux, qui était un homme

juste, ne voulait pas la dénoncer

publiquement ; il décida de la répudier en

secret.

Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du

Seigneur lui apparut en songe et lui dit : «

Joseph, fils de David, ne crains pas de

prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle

vient de l'Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu

donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui

qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée

par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde

un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-

avec-nous ».

Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait

prescrit : il prit chez lui son épouse, mais il n'eut pas de rapports avec

elle ; elle enfanta un fils, auquel il donna le nom de Jésus ».

Matthieu 1/19-25re le contrat et songe à le

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6° Chapelle

L’Adoration de l’Enfant Jésus à la

crèche par les bergers de Bethléem

Marie mit au monde son fils premier-né ;

elle l'emmaillota et le coucha dans une

mangeoire, car il n'y avait pas de place

pour eux dans la salle commune.

Dans les environs se trouvaient des

bergers qui passaient la nuit dans les

champs pour garder leurs troupeaux.

L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire

du Seigneur les enveloppa de sa lumière.

Ils furent saisis d'une grande crainte, mais

l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici

que je viens vous annoncer une bonne

nouvelle, une grande joie pour tout le

peuple :

Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans

la ville de David. Il est le Messie, le

Seigneur. Et voilà le signe qui vous est

donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une

mangeoire. »

Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui

louait Dieu en disant :

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux

hommes qu'il aime. »

Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se

disaient entre eux : « Allons jusqu'à Bethléem pour voir ce qui est

arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître. »

Ils se hâtèrent d'y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le

nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l'avoir vu, ils racontèrent

ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tout le monde

s'étonnait de ce que racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait

tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers

repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu'ils avaient

entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé.

Evangile selon Saint Luc 2/7-20

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7° chapelle Notre Dame de Lourdes

Vitrail de gauche

L’apparition de la

Vierge Marie à Bernadette

Soubirous le 11 février 1858

Vitrail de droite

Proclamation par le pape

Pie IX, du dogme de

l’Immaculée Conception,

à Saint Pierre, le 8 décembre 1854

Vierge Sainte, Dieu t'a choisie, Depuis toute éternité, Pour nous donner son Fils bien-aimé, Pleine de grâce nous t'acclamons. Ave ! Ave ! Ave Maria !

Ô Marie, conçue sans péché,

priez pour nous qui avons recours à vous !

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8° chapelle Chapelle de la Passion du Christ Ces vitraux représentent, autour de la croix, des scènes de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Au centre, Jésus crucifié, aux pieds de la croix la Vierge Marie, sa mère, et l’apôtre Saint Jean l’évangéliste à gauche : le Christ au Jardin des Oliviers et le Christ couronné

d’épines. Des anges portent les clous et la lance, le rameau d’épines et le marteau. à droite : Jésus flagellé, Jésus portant la croix. Des anges portent

le roseau et le voile, l’éponge et la couronne d’épines.

La statue de Saint Padre PIO de Pietrelcina, moine capucin, qui a porté des

stigmates de la Passion de Notre Seigneur.

Prière à Saint Padre PIO (1887 – 1968)

canonisé par le Pape Jean-Paul II, Fête le 16 juin

O Dieu, toi qui as donné à Saint Padre PIO de Pietrelcina, prêtre capucin, l’insigne

privilège de participer, de façon merveilleuse, à la passion de ton Fils, accorde-

moi, par son intercession la grâce…. Que je désire ardemment ; et surtout fais en

sorte que je sois conforme à la mort de Jésus, pour arriver ensuite à la gloire de la

résurrection.

Gloire au Père au Fils et au Saint esprit, au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour

les siècles des siècles. Amen

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10° Chapelle : Chapelle absidiale dédiée au Sacré-Cœur

« Les effusions du Cœur de Jésus en faveur des hommes »

Les vitraux sont à regarder de gauche à droite et de haut en bas

1° vitrail de gauche :

∎Sainte Marie-Madeleine au jardin de Pâques: Rabouni !(Maître)

∎Sainte Thérèse au cœur transpercé d’un trait par le Séraphin, et

s’écriant dans son extase : Aut pati, aut mori ! (ou souffrir ou mourir)

∎Sainte Marguerite-Marie, agenouillée aux pieds de Jésus qui lui

ouvre son cœur : Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes !

2° vitrail de gauche :

∎Joseph fils de Jacob se faisant reconnaître à ses frères : Ego sum

Joseph frater vester nolite timere (« Je suis votre frère, ne craignez

rien »). Jésus parle de même

∎Le père de l’enfant prodigue recevant son fils repentant : Accurent

cecidit super collum ejus et osculatus et eum.

∎Notre Seigneur ressuscité se faisant connaître à Saint Thomas,

en lui plaçant la main sur la plaie de son cœur : Mitte manum tuam in

latus meum.(Mets ta main à mon côté)

Vitrail central :

∎Les quatre fleuves du Paradis terrestres jaillissant du même

Rocher, de la même pierre dont il est dit : Petra erat Christus.

Adam et Eve agenouillés, près de la source, et, au-dessous, cette

inscription emblématique du Sacré-Cœur : Fons irriguus cujus non

déficient aquae.

∎Le deuxième symbole historique des grâces qui découlent du Cœur

du Christ : la source jaillissant du Rocher que frappe Moïse.

∎Jésus en croix : du cœur ouvert du Christ jaillit la source

mystérieuse de l’eau baptismale et du vin eucharistique, image du

baptême et de l’eucharistie.

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1° Vitrail de droite :

∎David pleurant sur Jérusalem et fuyant devant ses ennemis :

Ascendebat clivum olivarum scandens et flens

∎David pleurant sur la mort de son fils Absalon : Fili mi utinam

moriar prote !

∎La Cène : Jésus se plaint d’avoir été trahi par ses propres disciples :

Se inimicus meus fecisset mihi, sustiniusem utique ! Tu vero unanimis,

qui mecum dulces capiebas cibos !

2° vitrail de droite :

∎Saint Paul en extase sur le chemin de Damas : « Cor Pauli, cor

Christi ! » d’un Père grec

∎Saint Augustin, devant l’enfant qui veut vider la mer avec sa

coquille : O altitudo sapientiae Dei ! Ce vitrail qui avait disparu a été

refait par les maîtres verriers qui ont restaurés l’ensemble des vitraux de la

Basilique

∎Saint François d’Assise, au cœur blessé par le Séraphin, à genoux

devant le tabernacle : O ! Fons aquae salientis in vitam aeternam !

Les deux grands tableaux

La chapelle absidiale, longtemps dédiée au Sacré Cœur (représenté sur les vitraux)

est désormais dédiée à la Vierge dont la statue date de 1960. On y trouve

également deux toiles du XIXe siècle. Celle de droite, représentant la Sainte

Famille, est une copie de Murillo, y figurent la Vierge et l’enfant Jésus avec Anne

et Jean-Baptiste, dominés par le Père et le Saint Esprit. L’original avait été acheté

par Louis XVI et se trouvait au XIXe siècle dans les appartements de l’impératrice

Eugénie, aux Tuileries.

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11° chapelle L’accueil et l’entrée de la sacristie

En façade les tuyaux de l’orgue de Chœur

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12° chapelle Saint François de Sales

Au centre, sur l’autel, statue du saint évêque de Genève

Les vitraux représentent la vie de Saint François de Sales.

Saint François de Sales

dans son ministère d’évêque

Saint François de Sales

de Genève avec Sainte Jeanne de

Chantal fondatrice de la

Visitation

Saint François de Sales

visitant un prisonnier

surnaturelle le fait s.

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13° Chapelle Saint Joseph

Deux médaillons représentent saint Joseph

à gauche

Saint Joseph

charpentier

au travail avec

Jésus et Marie

à droite

La mort de

saint

Joseph

Prière pour les sans-travail

Ô saint Joseph, nous te prions pour les sans-travail, pour ceux-là qui voudraient

gagner leur vie ou la vie de leur famille.

Toi qui es le patron des travailleurs, fais que le chômage disparaisse de notre

société; que tous ceux qui ont la capacité de travailler puissent utiliser leurs forces

et leurs talents au service de leurs frères pour un salaire digne de leurs efforts.

Toi qui es le patron des familles, ne permets pas que ceux qui ont des enfants à

nourrir et à éduquer manquent des ressources nécessaires.

Aie pitié de nos frères tenus dans l'inaction et la pauvreté à cause de la maladie ou

du désordre social. Inspire aux gouvernants, aux chefs d'entreprise et à tous les

responsables, des initiatives et des solutions justes: que chaque personne ait la joie

de contribuer, selon ses capacités, à la prospérité commune en gagnant

honorablement sa vie.

Fais que nous profitions tous ensemble des biens abondants que Dieu nous a

donnés et que nous aidions les pays moins favorisés que le nôtre. Amen

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14° chapelle La présentation de Jésus au Temple de Jérusalem

Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse

pour la purification, les parents de Jésus le

portèrent à Jérusalem pour le présenter au

Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout

premier-né de sexe masculin sera consacré au

Seigneur. Ils venaient aussi présenter en

offrande le sacrifice prescrit par la loi du

Seigneur : un couple de tourterelles ou deux

petites colombes.

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé

Syméon. C'était un homme juste et religieux,

qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit

Saint était sur lui.

L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la

mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.

Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les

parents y entraient avec l'enfant Jésus pour

accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.

Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit

Dieu en disant :

« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans

la paix, selon ta parole.

Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous

les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire

d'Israël ton peuple. »

Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.

Evangile selon Saint Luc 2/22-33

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15° chapelle

Jésus, à 12 ans, enseigne les docteurs de la Loi dans le Temple

Chaque année, les parents de Jésus

allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.

Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage

suivant la coutume. Comme ils s'en retournaient

à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à

Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent.

Pensant qu'il était avec leurs compagnons de

route, ils firent une journée de chemin avant de

le chercher parmi leurs parents et connaissances.

Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en

continuant à le chercher. C'est au bout de trois

jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis

au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait

et leur posait des questions, et tous ceux qui

l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et

sur ses réponses.

En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa

mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu

fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te

cherchant, ton père et moi ! »

Il leur dit : « Comment se fait-il que vous

m'ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C'est

chez mon Père que je dois être. »

Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.

Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère

gardait dans son cœur tous ces événements.

Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu

et des hommes.

Evangile selon Saint Luc 2/41-52

16° chapelle Aucune illustration

Prière à Saint Antoine de Padoue, franciscain 1191-1231

Saint Antoine, toi que l'on n'invoque jamais en vain, une fois encore je me tourne vers toi, pour que tu m'obtiennes du Seigneur Dieu les grâces dont j'ai grand besoin, et particulièrement ce qui me tient tant à cœur : (préciser votre intention personnelle) Tu as toujours été mon bon et fidèle protecteur. Accueille, s'il te plaît, ma demande, pour que grâce à ton intercession, Dieu veuille bien m'exaucer, si elle est sa Volonté. Que le Seigneur augmente ma foi et me garde le cœur ouvert et miséricordieux ! Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. Fête le 13 juin

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17° chapelle

en vitrail : Saint Wenceslas, duc de Bohème Martyr (+ 936) Saint Wenceslas eut pour père Wratislas, duc de

Bohême, prince vertueux, et pour mère Drahomire, païenne et ennemie acharnée du nom chrétien.

Drahomire eut un autre fils appelé Boleslas, qu'elle éleva dans l'idolâtrie. A la mort de son mari, elle s'empara de la régence et ne

s'en servit que pour persécuter la religion chrétienne. A cette vue, le zèle de Wenceslas le décida à prendre,

avant sa majorité, les rênes du gouvernement. Il se fit le père des orphelins, le soutien et le défenseur des veuves,

la providence des pauvres. Afin de n'être pas reconnu, il portait, de nuit, du bois aux pauvres honteux. Il visitait les prisonniers, rachetait les captifs, consolait et

secourait les malheureux. Wenceslas joignait la piété aux bonnes œuvres; il

assistait à l'office divin du jour et de la nuit; il allait souvent nu-pieds, par le froid et la neige, sans jamais se plaindre de la rigueur de l'hiver. Quelques fois celui qui l'accompagnait la

nuit était transi de froid; mais il n'avait qu'à marcher sur les pas de Wenceslas, et aussitôt il sentait une chaleur bienfaisante pénétrer tous ses membres. L'esprit de religion du pieux roi lui faisait honorer les évêques et les prêtres comme Jésus-Christ Lui-même; il les aimait

comme des pères, et quand il traitait quelque affaire avec eux, c'était avec une humilité et une déférence profondes. Sa grande dévotion était la dévotion à la Sainte Eucharistie.

Pour témoigner son amour à Jésus-Hostie, il semait de ses propres mains le blé et pressait le vin destinés au Saint Sacrifice de la Messe; son bonheur était de servir à l'autel et de

présenter au prêtre le pain, le vin, l'eau et l'encens. La piété de Wenceslas était pour lui la source d'une intrépidité surprenante. Il dut s'opposer aux armes d'un prince voisin qui avait envahi ses États. Pour épargner le sang de ses sujets, il proposa à son ennemi un combat

singulier et se présenta presque sans armes devant un adversaire armé jusqu'aux dents. Wenceslas allait être percé par la lance ennemie, quand le prince usurpateur aperçoit près

du saint duc deux anges pour le défendre. A cette vue, il se jette à ses pieds et lui demande pardon. Attiré dans un guet-apens par sa mère et son frère, Wenceslas mourut d'un coup

d'épée fratricide, au moment où il priait dans une église. Il est le saint patron de la République tchèque, de la Pologne, des fabricants de bière, des prisonniers et des enfants de chœur.

Prière à saint Venceslas : « Saint Venceslas, consolez ceux qui sont tristes et chassez tout ce qui est mal. » O Dieu, qui, par le triomphe du martyre, avez fait passer le bienheureux Wenceslas d’une principauté terrestre à la gloire du ciel, accordez-nous, grâce à l’intercession de ses prières, d’être préservés de toute adversité et de partager son sort glorieux.

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18° chapelle

Autrefois se trouvait dans cette chapelle la statue de « Notre Dame de

Nice » appelée « Mère admirable » Mater admirabilis. Cette statue a

disparue…

“Mère Admirable, Trésor de calme et de sérénité, nous vous supplions: aides-nous à nous détacher de ce qui se voit, et conduisez-nous, fixez-nous sur l'invisible… L'invisible Présence, l'invisible Amour que vos yeux contemplent! A travers l'accessoire qui nous sollicite sans cesse et nous séduit si souvent, donnez-nous le sens et la faim de l'Essentiel…”

Le 20 octobre, depuis l'année 1846, est le jour de la fête d'une représentation de la Vierge Marie

vénérée à Rome sous le vocable de “Mater Admirabilis“.

Si vous êtes allés à Rome, vous connaissez bien évidemment l'église de La Trinité des Monts,

qui est l'une des églises françaises de Rome (celle-ci fut fondée par St François de Paule, au

XVème siècle, grâce au Roi de France, en conséquence de quoi les portraits de tous les

souverains français, de Pharamond à Charles X, sont peints dans le cloître

attenant à l'église), et qui en 1828 fut confiée aux Dames du Sacré-Cœur

de Sainte Madeleine-Sophie Barat pour y ouvrir l'une de leurs maisons

d'éducation.

En 1844, Pauline Perdreau était l'une des pensionnaires confiée aux

religieuses (elle entrera plus tard dans cet Institut). Cette jeune fille avait

quelques aptitudes pour la peinture et elle proposa, selon son expression,

“de faire venir la Sainte Vierge” dans l'une des galeries du couvent en y

peignant son image.

Elle représenta la jeune Vierge Marie, avant l'Annonciation (peut-être dans

les derniers temps de sa vie au Temple) assise dans une attitude de profond

recueillement contemplatif, les yeux baissés, le visage paisible, comme rayonnant discrètement

d'une plénitude intérieure… A ses côtés, le lys de la pureté, la quenouille qu'elle a laissée en

repos et le livre ouvert (celui des Saintes Ecritures peut-être) dans lequel elle a puisé l'aliment

spirituel de sa contemplation.

On l'appelait simplement la “Madone du lys”… Jusqu'au jour où le jeune Pape Pie IX (il était élu depuis moins de 5 mois) vint en visite au couvent de la Trinité des Monts. C'était le 20 octobre 1846. On conduisit le Pontife dans la galerie jusque devant l'image vénérée. En la voyant, il s'exclama: “Elle est vraiment Mater Admirabilis!” Nom qu'elle garda… Reproduite dans toutes les autres maisons d'éducation tenues par les Dames du Sacré-Cœur à travers le monde, elle en devint la protectrice et multiplia ses grâces. Sa fête fut tout naturellement fixée au jour où elle avait reçu son nom de la bouche même du Bienheureux Pie IX.

Aujourd’hui, on a remplacé cette statue par celle se Sainte Rita

Toi la sainte de l’impossible - Prière du Monastère Sainte Rita - Cascia Toi qui as connu tant de difficultés, Toi qui sais ce qu’il en coûte d’espérer, Toi la Sainte de l’impossible, Donne-moi le courage d’espérer. Toi qui as accepté, le mépris et les critiques, Et même la violence dans ton foyer, Toi dont la tendresse maternelle a été ridiculisée, Dis-moi comment on peut encore aimer. Toi qui as tant aimé Dieu, Toi qui as eu tant de pitié pour ton Seigneur Que tu as souffert dans ton corps ses plaies de crucifié. Apprends-moi à regarder la Croix. Permets-moi de partager ton espérance. Je te prie pour tous ceux qui n’osent plus espérer,

Pour tous ceux qui ne croient plus au miracle. Aide-nous à rencontrer le Ressuscité.

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19° Chapelle

Le vitrail représente l’éducation de saint Louis Roi de France. Ainé des cinq fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, Louis IX naît à Poissy en 1214 et décède à Tunis en 1270, Roi de France 1226-1270. Il régna d’abord sous la régence de sa mère (1226-1236). L’éducation reçue de la régente marqua profondément Louis IX : elle alliait les pratiques de piété et les œuvres de charité à un apprentissage très sérieux du métier royal, des lettres à l’art du combat. Elle fit du jeune roi le modèle du chevalier chrétien, bon cavalier et vêtu selon son rang, aussi capable de disputer de théologie que de conduire une armée, sachant imposer aux barons sa volonté après avoir lavé les pieds des pauvres. C’est un souverain énergique et scrupuleux qui joue dans la construction de la monarchie française un rôle décisif, c’est aussi le vainqueur de Taillebourg, le constructeur de la Sainte-Chapelle. On le fête le 25 août.

Prière à Saint Louis. Ô Dieu, qui avez fait passer Saint-Louis, Votre Confesseur, de la royauté terrestre à la gloire du Royaume Céleste, nous Vous prions, par ses mérites et son intercession, de nous faire participer à la Gloire du Roi des rois, Jésus-Christ Votre Fils, Lui qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Amen.

Statue de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus Thérèse Martin est la cinquième et dernière fille d'une famille chrétienne où elle grandit "entourée d'amour." Elle a 4 ans quand la mort de sa mère introduit une brisure dans sa vie. Le père et la quintette de ses filles s'installent alors à Lisieux pour se rapprocher d'une partie de sa famille. Deuxième drame qui ébranle Thérèse enfant: sa sœur Pauline puis sa sœur Marie, qu'elle avait choisies successivement comme "petite mère" entrent au Carmel. La nuit de Noël, par une grâce puissante, elle retrouve le joyeux équilibre de son enfance et s'élance, dans "une course de géant", vers le Dieu-Amour qui l'a saisie. Non sans démarche, allant intrépidement jusqu'à Rome se jeter aux pieds du pape, elle obtient d'entrer au Carmel à quinze ans, le 9 avril 1888. Avec une fidélité héroïque, elle y poursuit sa route vers la sainteté. Le Seigneur lui découvre peu à peu sa "petite voie" d'abandon et de confiance audacieuse. Le 9 juin 1895, elle s'offre à l'amour miséricordieux de Dieu. Durant sa longue maladie, la tuberculose, elle est conformée au Christ, dans le mystère de son agonie pour le salut des pécheurs qui n'ont pas la foi. Elle meurt à 24 ans, promettant de faire tomber sur la terre "une pluie de roses" et de passer son ciel à faire du bien sur la terre. Quelques années plus tard, le récit de sa vie, écrit par obéissance, connaît un succès populaire époustouflant et les témoignages de grâces obtenues par son intercession, affluent au monastère, si nombreux que le Pape parle d'un "ouragan de gloire". Proclamée patronne des missions de l'Église universelle et docteur de l'Église en 1997. Elle est fêtée le 1° octobre. O Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, qui avez mérité d'être proclamée patronne des missions catholiques du monde entier, souvenez-vous du très ardent désir que vous avez manifesté ici-bas de planter la Croix de Jésus-Christ sur tous les rivages et d'annoncer l'Évangile jusqu'à la consommation des siècles. Aidez, nous vous en prions, selon votre promesse, les prêtres, les missionnaires, et toute l'Église.

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Les cloches de Notre Dame Grâce à la restauration de la Basilique, nous avons maintenant trois cloches nouvelles (LA, SI, DO #) en complément de la grosse cloche (sonnant le MI grave) qui datait de 1868. Elles ont été fondues par la société PACCARD d’Annecy – la cloche DO# a été fondue à Nice, sur la place Masséna le vendredi 11 juin et bénie avec les deux autres, le dimanche 13 juin 2010.

∎ La grosse cloche MI

s’appelle MARIE

∎La cloche LA se nomme

Virgo Fidelis (Vierge Fidèle),

∎La cloche SI, Regina Pacis, (Reine de la Paix)

∎La cloche DO#, Mater Admirabilis (Mère Admirable)

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Les cloches existent depuis des temps immémoriaux et ont eu pour fonction première d'avoir un caractère religieux. Les cloches d'églises ont joué un rôle très important autrefois et encore aujourd'hui. Elles rythment la vie quotidienne des habitants des villages avec les heures, l'angélus (matin, midi et soir), messe dominicale, mariages, baptêmes, glas pour les enterrements,... Nos aïeux tenaient à leurs cloches, qui avaient souvent été fondues sur la place du village et bénies lors d'une cérémonie solennelle et populaire. Dans son champ, le paysan était parfaitement informé de la vie de la communauté. De ce fait, quand des évènements dangereux survenaient, les cloches les informaient grâce à un système d'alerte appelé le Tocsin. Ce sont les cloches qui ont annoncé la Première guerre mondiale en Août 1914.Ce sont elles qui, le 11 Novembre 1918, à 11 heures ont sonné à toute volée la fin de la guerre,.... Bien que nous ayons aujourd'hui d'autres systèmes de communications et d'alertes, les cloches tiennent toujours une place importante auprès les habitants.

Les sonneries à la Basilique

L’HORLOGE : C’est la grosse cloche MI qui sonne les heures de 8h00

du matin à 19h00. La demie est sonnée par deux cloches DO# et LA.

L’ANGELUS : à 12h05 et à 19h05, l’angélus (3 fois 3 coups tintés,

suivis d’une cloche à la volée, rappelle la salutation de l’ange Gabriel à

la Vierge Marie.

L’APPEL à la messe : Chaque jour à 10h50 et à 17h50, une cloche à la

volée annonce les messes quotidiennes de 11h00 et 18h00. Le dimanche

une cloche à la volée sonne à 8h50 pour annoncer la messe de 9h00 et

deux cloches à la volée annoncent la grand-messe de 10h30. Puis le soir

à 17h50 la messe du dimanche soir. Les jours de fêtes, TOUSSAINT,

NOËL, RAMEAUX, PÂQUES, ASCENSION, PENTECÔTE,

ASSOMPTION, les quatre cloches sonnent à la volée.

LE GLAS : Les obsèques sont sonnées par les quatre cloches en

tintement lent de la plus petite à la plus grosse.

LES BAPTÊMES : sont sonnés en carillon, c'est-à-dire les quatre

cloches en tintement sur un air joyeux !

LES MARIAGES : sont sonnés à la volée, les quatre cloches en même

temps.

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L’Ombrellino emblème des Basiliques mineures

L'Ombrellino pontifical, appelé pavillon ou gonfalon, est une sorte de parasol à demi ouvert, disposé en forme de tente, dont l'armature de bois est recouverte de bandes de soie,

alternativement rouge et jaune. Le pavillon des basiliques est lamé d'or et de velours rouge avec des franges d'or. Sa partie supérieure se termine par un globe surmonté d'une croix, en cuivre doré. Le rouge et le jaune sont les couleurs du gouvernement pontifical, héritées de la Rome antique où elles étaient celles du sénat. Le pavillon pontifical signifie la sujétion au chef de

l'Église catholique et personnifie la basilique comme le drapeau personnifie la nation. Primitivement, il était la tente qui abritait le patriarche et la royauté dès l'Ancien Testament. L'Ombrellino est conservé dans les basiliques, près de l'autel. Le pavillon est à moitié ouvert lorsqu'il s'agit d'une basilique mineure et totalement déployé pour les basiliques majeures.

Notre église Notre Dame de l’Assomption est devenue Basilique mineure le 16 avril 1978, sur la demande de Monseigneur Jean MOUISSET. Le pape Paul VI a voulu souligner son importance et son rôle, en faisant d’elle une basilique mineure à l’égal des grands sanctuaires, sous la présidence du Cardinal Marty, Mgr Jean Mouisset, Mgr Abelé. Mgr Dominique CAUVIN était alors curé de la Basilique

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LE GRAND ORGUE

L’Eglise fut dotée dès 1870 d’un orgue construit par la Maison Merklin de Lyon. Plusieurs réparations de Puget (Toulouse) eurent pour but d’agrandir l’instrument. Une console neuve fut montée en 1945 par Jacques Lavergne. Des interventions diverses le mirent hors d’usage en 1977. Une association paroissiale, animée par le Docteur Emile GIRARD et le P. Pierre EPLE, alors vicaire, s’occupa de reconstruire un orgue entièrement nouveau. C’est la Maison Kern de Strasbourg qui en fut chargé. Il fut terminé en 1987. Il comporte 3 claviers et un pédalier, une traction mécanique ainsi que le tirage des jeux. Neuf jeux de Merklin ont été conservés. COMPOSITION

Clavier 1 Positif Gemshorn 8 Bourdon 8 Principal 4 Flûte 4 Nazard 2 2/3 Octave 2 Tierce 1 3/5 Larigot 1 1/3 Plein Jeu V-VI Cromorne 8 Tremblant

Clavier 2 Grand Orgue Bourdon 16 Montre 8 Flûte à chem. 8 Prestant 4 Flûte 4 Doublette 2 Fourniture V-V I Cymbale IV-V Cornet V Trompette 8 Clairon 4

Clavier 3 Récit expressif Flûte 8 Dulciane 8 Voix céleste 8 Principal 4 Flûte 4 Flûte 2 Plein Jeu IV Trompette 8 Clairon 4 Hautbois 8

Pédalier Flûte 16 Soubasse 16 Principal 8 Bourdon 8 Octave 2 Bombarde 16 Trompette 8 Clairon 4

Accouplements I/II, III/I. Tirasses I/Ped, II/Ped. III/Ped. Appels d’Anches Ped. Et G.O. et appel mixtures G.O.