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Étude prospective des besoins en emplois et en compétences dans les secteurs de la mécanique, machines et équipements
Présentation – avril 2016
L’économie du secteur
Point sectoriel spécifique robotique
Les emplois du secteur mécanique
1. L’industrie mécanique :
présentation et perspectives prospective
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LE SECTEUR INDUSTRIEL DE LA MÉCANIQUE
ET SES DIFFÉRENTES ACTIVITÉS
608 000 salariés (2015)
30 192 entreprises
114,8 mm d’euros de chiffre d’affaire
21 % des emplois industriels en France et 43 % environ desemplois de la métallurgie
L'industrie mécanique représente 21 % des emplois industrielsen France et 43 % environ des emplois de la métallurgie
Près de la moitié de la production est tournée versl’international 46.6 Milliards (sur 114.8 Milliards) à l’export pourl’essentiel en Union européenne 53.9 % puis 13.9 % en Asie
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LE SECTEUR INDUSTRIEL DE LA MÉCANIQUE
ET SES DIFFÉRENTES ACTIVITÉS
Les 3 principaux domaines d'activité (Source FIM 2014) :
La transformation des métaux : sous-traitance, outillage(42.8 % en CA de facturation) ; tournée vers le marchéfrançais
La production et la maintenance des équipementsindustriels et agricoles : machines-outils, systèmes deproduction, composants, (44.9 %), orientée de plus en plusvers l’export
La fabrication de matériel de précision (12.2 %) : optique,santé, instruments de mesure de plus en plus tourné versl’export.
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LA TYPOLOGIE DES ENTREPRISES : STRUCTURE,
TAILLE ET DYNAMIQUE DE DÉVELOPPEMENT
Un tissu de TPME
89 % des entreprises comptent moins de 100 salariés.
(source INSEE-SESSI)
Entreprises pas toujours armées en termes de R&D, conception, méthodes, innovations technologiques qui sont
des enjeux pour demain
Entreprises majoritairement sous contrôle capitalistique
français, avec centre de décision en France
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LES PRINCIPALES TENDANCES D’ÉVOLUTION
L’évolution des secteurs clients (source FIM)
L’aéronautique et spatiale
Le ferroviaire
Le BTP
Automobile
L’énergie
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LES PRINCIPALES TENDANCES D’ÉVOLUTION
Une amélioration globale de l’activité tirée par l’international et par l’innovation technologique des industries clientes
Les principaux défis à relever:
La mondialisation des marchés et des capitaux
D’où la nécessite de soutenir des efforts de productivité et
d’innovation importants
La notion d’entreprise étendue / fournisseur de solutions techniques
complètes
Ce deuxième défi implique non seulement une montée en
compétences et une hausse des niveaux de qualification requises
La rapidité de mise sur le marché des produits et leur personnalisation qui modifient les processus de conception (conception simultanée) et de
fabrication (petites séries, flexibilité)
L’augmentation des impératifs réglementaires (pollution, bruits)
Des départs massifs à la retraite
Les problématiques environnementales (gestion des matières premières, éco-conception)
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POINT SECTORIEL SUR LE SECTEUR DE LA
ROBOTIQUE
La robotique un ressort de croissance et d’innovation
Elle est traditionnellement divisée en deux segments,
la robotique industrielle
La robotique de service (à usage personnel ou professionnel)
Deux enjeux majeurs se dégagent :
Compétitivité industrielle des entreprises (Améliorer la productivité, l’innovation, la flexibilité) , c’est-à-dire in fine le maintien et même la relocalisation de la production et de
l’emploi industriel.
Les grands défis sociétaux de notre temps : santé, autonomie,
éducation, vieillissement au travail, mobilité… et que la
robotique de service contribuera à surmonter.
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UN RETARD FRANÇAIS IMPORTANT EN
ROBOTIQUE INDUSTRIELLE
34 500 robots industriels dans les usines françaises contre près de 62 200
en Italie et environ 157 200 en Allemagne, pays où l’emploi industriel est
plus dynamique et développé qu’en France ;
Quelques fleurons français qui fabriquent / vendent des robots ou des
intégrateurs qui installent des solutions robotisées chez les clients ;
Le tissu industriel français de la robotique de service reste centré sur une
industrie composée principalement de petites entreprises, relativement
jeunes, qui n’ont pas encore trouvé leur marché ;
La frontière traditionnelle entre la robotique industrielle et robotique de
service tend à s’estomper :
développement des usages industriels de la robotique de service :
émergence de la « cobotique » ou robotique collaborative.
Dans de nombreux pays, l’un sert le développement de l’autre, la
robotique industrielle servant le plus souvent de terreau au
développement de la robotique de service.
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LA COBOTIQUE COMME LEVIER POUR
L’ÉMERGENCE DE LA ROBOTIQUE INDUSTRIELLE
FRANÇAISE
La robotique collaborative constitue à la fois une évolutionémergente majeure de la robotique industrielle et une extension
des champs d’application de la robotique à l’assistance au geste
dans de nombreuses activités professionnelles.
Ce décloisonnement d’espace et d’activité entre l’homme et la
machine facilite l’introduction des robots dans les environnements
professionnels, auparavant considérés comme non robotisables.
Ainsi, la robotique collaborative est une filière technologique danslaquelle des industriels français pionniers se positionnent et peuvent
se démarquer comme de futurs leaders.
Mais cette activité est fortement consommatrice de capitaux etsouffre d’une intense concurrence internationale.
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LES PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT DE
ROBOTS DE SERVICE PROFESSIONNELS
Doublement en 5 ans des marchés de la robotique personnelle
et professionnelle
3 marchés :
Le marché de l’assistance aux personnes en perted’autonomie télésurveillance, la télémédecine, l’aide à la
rééducation, l’assistance de vie pour les personnes peu
autonomes ;
Le marché des robots domestiques et robots compagnons ;
Le marché des robots de surveillance et de gardiennage.
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PERSPECTIVES D’EMPLOI À 5/10 ANS :
DESTRUCTION CRÉATRICE D’EMPLOIS ?
Le déploiement des robots passe par la création de services,
du SAV au service à la personne intégrant l’utilisation du robot :
des activités de proximité qui constituent à terme un vivier d’emplois significatif :
Estimation de quelques milliers à quelques dizaines de milliers.
Les dividendes des transformations technologiques :
Gain sur les coûts de 20 % pour l’industrie. Rehaussement des
marges pour les industriels.
Création d’emplois liés à la mise en œuvre de l’automatisation
Émergence d’emplois nouveaux à haute technicité pour faire
évoluer les applications et à forte exigence de la relation client.
Principaux enseignements, les enjeux sur les tensions
observées et les préconisations en matière de formation
2. Les métiers de la mécanique et l’appareil de
formation initiale et continue
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PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS ET
PRÉCONISATIONS
A/Les métiers en tension pour lesquels les flux de diplômés ou
certifiés « cœur de métiers » ne semblent pas couvrir les projets derecrutement : inadéquation quantitative de l’appareil de formation
Régleur qualifié
Technicien de maintenance
Chaudronniers
Tuyauteurs
Soudeurs
Ajusteur monteur (sous réserve de confirmation des statistiques)
Roboticien
Technicien d’usinage
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RÉGLEUR QUALIFIÉ
[ Pour rappel : total flux de diplômés et certifiés disponibles estimés :
653 (CQPM opérateur régleur) ]
L’adéquation nécessite ici de scinder l’analyse chiffrée :
Les régleurs qualifiés ;
Les opérateurs-régleurs dans une acceptation plus large.
Des projets de recrutement significatifs. Des difficultés de
recrutement qui restent élevées malgré des demandeurs d’emploi
disponibles, et une inadéquation quantitative sur le métier au sens
plus large d’opérateur régleur.
Inadéquation compétences sur le marché du travail à combler :
Soit par le biais de la formation continue ;
Soit par le renforcement de la compétence de réglage au sein
des différents référentiels de bac pro de chaque spécialité.
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LES TENDANCES PRÉVUES À COURT ET
MOYEN TERME : LES AJUSTEURS – MONTEURS -
ASSEMBLEURS
Avec la montée en puissance de la fabrication additive, le
travail des assembleurs devrait se centrer autour des éléments
de fixation, des assemblages d’éléments électriques et
électroniques (moteurs…) ;
Le travail de l’assembleur sera facilité par la mise à disposition
d’outils numériques au poste pour la lecture de plan (tablette,
écrans tactiles…) et à plus long terme de lunettes de réalité
virtuelle.
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TECHNICIEN ROBOTIQUE ET PROCESS
Remarques méthodologiques : En terme de nomenclature publique, le métier est souvent associé au
ROME H1208 (Intervention technique en études et conception enautomatisme). Ils correspondent avec 21 codes ROME, à la familleprofessionnelle G1Z70 - Techniciens et agents de maîtrise de lamaintenance et de l'environnement, qui correspond lui-même à 4professions.
Le maillage est donc trop large pour pouvoir effectuer un traitementstatistique fiable sur ce métier.
Selon une estimation SYMOP (2015), le nombre de recrutementsnécessaires par an s’élève à 350 avec un potentiel de développementimportant., les industriels adhérents du SYMOP, témoignent de difficultésde recrutement, particulièrement sensibles au niveau intermédiaire auniveau licence professionnelle.
On compte 6 licences dites robotiques en France. Elles comptent entre12 et 24 élèves en formation initiale ou en apprentissage soit environ 130personnes formées par an.
Ce qui montre une forte tension pour ce métier qui va s‘accentuer, lesflux de diplômés ne couvrant pas les besoins.
Ce constat justifie une étude plus qualitative du métier (cf. groupemétier).
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PERSPECTIVES À MOYEN TERME : PRINCIPALES
ÉVOLUTIONS ATTENDUES DE COMPÉTENCES
Les compétences à développer pour demain :
Pour les métiers de techniciens et d’ingénieurs : compétences enconception, automatisme avancé, perception multisensorielle,traitement du signal et de l’image, intelligence artificielle,mathématiques appliquées, architectures matérielles et logiciellesembarquées, programmation, installation, et maintenance ;
Dans un avenir proche, la mise en œuvre de la boucle perception-décision-action, centrale à la problématique du robot autonomeet/ou en interaction avec les humains « cobotique », nécessiterades compétences plus larges autour de l’hybridationtechnologique.
Il y aura demain la nécessité de créer des cursus de formationstransversaux et pluridisciplinaires : intégrant les sciences del’ingénieur, les sciences du vivant, le design et la psychologie /sociologie .
Ces formations doivent être intégrées dans le cursus d’écoles d’ingénieurs ou bien au niveau Master dans les Universités.
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PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS
B / Les métiers en tension a priori couverts par l’offre de formationinitiale et continue : inadéquation qualitative certaine
Mécanicien de maintenance ;
Technicien mécanique / orientation méthode-
industrialisation.
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MÉCANICIEN DE MAINTENANCE
Pour rappel : total flux de diplômés et certifiés disponiblesestimés : 6 321.
Des projets de recrutement d’importants (OMM) à très
importants (>2000) selon la source.
Difficultés de recrutement qui restent élevées malgré desdemandeurs d’emploi disponibles.
La dynamique du marché du travail se situe au niveau destechniciens. Les flux de sortie au niveau IV (Bac Pro
maintenance industriel) doivent être maintenus, voire
renforcés pour alimenter les futurs besoins des industriels au
niveau Bac +2.
Enjeu d’incitation de la poursuite d’études des niveaux IV vers
les niveaux III en travaillant sur l’attractivité métier du
technicien de maintenance.
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TECHNICIEN MÉCANIQUE
(ORIENTATION MÉTHODE) Pour rappel : total flux de diplômés et certifiés disponibles estimés :
1 435.
Métier qui connait une dynamique à la hausse. Avec desperspectives de recrutements importantes à très importantes :
1455 sur la profession dans son acceptation R&D / méthodes /Agents de maitrise – source BMO.
Près de 3100 sur le métier (technicien mécanique) au sens pluslarge – source OMM.
Difficultés de recrutement en hausse.
Couverture des flux d’embauche, mais nécessité de maintenirl’effort formation sur le métier au regard des perspectives (cf.dynamique de recrutement des techniciens dans les secteurs del’étude).
Importance des méthodes dans la gestion du savoir faire enentreprise et appropriation des fondamentaux du knowledgemanagement
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C/ LES FAMILLES DE L’USINAGE : UNE
DOUBLE INADÉQUATION (1/2)
Pour rappel : total flux de diplômés et certifiés disponibles
estimés : 3 256 dont 3034 (Tech CU) et 222 (mouliste outilleur).
Usineurs qualifiés (Mouliste qualifié – usineur pièces unitaires et
petites séries, Technicien sur centre d’usinage – (en excluant les
flux de BEP production mécanique – diplôme intermédiaire)).
Un nombre d’emplois quasiment stables mais des projets de
recrutement très importants (Estimés de près de 3000 à 3800
(OMM)).
Difficultés de recrutement en baisse, mais restent fortes.
Double inadéquation :
Qualitative (tension forte).
Quantitative (renforcée si on exclut les flux de BEP).
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C/ LES FAMILLES DE L’USINAGE :
UNE DOUBLE INADÉQUATION (2/2)
Sur le plan qualitatif (Inadéquation compétences des arrivants sur lemarché du travail) : Les industriels / les acteurs soulignent le faible niveau de
compétences des diplômés sur les fondamentaux de la mécanique,le comportement de la matière, des caractéristiques physiques desmatériaux et de performance des techniques d’usinage, notammentsur les bacs professionnels ;
Nécessité d’une maitrise pointue des stratégies d’usinage au niveautechnicien (méthodes industrialisation).
Sur le plan quantitatif :
Face au manque d’usineurs qualifiés capables de travailler avec desmachines conventionnelles (pyramide des âges, parc machines) etnumériques, réflexion à conduire entre les industriels et l’EducationNationale pour l’élaboration d’un Bac pro mécanique transversal (lesfondamentaux) avec des spécialisations d’un an.
Double intérêt sur le plan des compétences et du nombre de formés : Meilleure appréhension des fondamentaux ; Potentiels et perspectives d’emploi plus importants pour les jeunes,
employabilité plus forte ; Préserver les savoirs faire dans les entreprises compte tenu de la
pyramide des âges et des départs en retraite importants à venir.
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L’USINEUR QUALIFIÉ (DÉCOLLETEUR / RECTIFIEUR
/ TOURNEUR- FRAISEUR / TECHNICIEN SUR CU…)
Des compétences techniques clefs aujourd’hui insuffisamment
maitrisées :
Réglage Outils et machines ;
Programmation / Pupitre ;
Méthodes ;
Science des matériaux ;
Les stratégies d’usinage :
« Maitriser les mécanismes de la coupe (techniques, vitesse) et les
incidences sur la matière ».
« Savoir ce qui se passe sur la matière (déformation,…)».
Dans un contexte de départs à la retraite et de perte des savoirs faire
traditionnels, une grande partie des PME ayant un parc de machines
conventionnelles, connaître le comportement de la matière
travaillée et l’utilisation de machines conventionnelles ; « Savoir
toucher la matière, voir les copeaux, couper du métal, comprendrece que fait la machine numérique »
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PRINCIPALES ÉVOLUTIONS ATTENDUES DE COMPÉTENCES :
L’USINEUR QUALIFIÉ (DÉCOLLETEUR / RECTIFIEUR /
TOURNEUR- FRAISEUR / TECHNICIEN SUR CU…)
Principales évolutions du contexte d’exercice :
Les pièces pour certaines sont définies au micron près et sont de plus
en plus complexes, importance de la fabrication assistée par
ordinateur qui va se généraliser ;
Nouveaux matériaux : composites et matériaux, super alliages,
fabrication additive
Principales tendances d’évolution du contenu du métier à l’avenir
Gérer les aléas de production, réaliser un pré diagnostic des incidents
de production en lien avec sa hiérarchie ou les services supports ;
Réaliser des opérations de contrôle qualité, de traitement thermique
et mécanique, de finition.
La fabrication additive représente une brique d’activité
complémentaire, nécessité de l’usinage pour reprise de pièces
fabriquées, précision et tolérance plus « serrées », usinage pour les
interfaces, les raccords, traitement thermique et de surface.
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PRINCIPALES ÉVOLUTIONS ATTENDUES DE COMPÉTENCES :
L’USINEUR QUALIFIÉ (DÉCOLLETEUR / RECTIFIEUR /
TOURNEUR- FRAISEUR / TECHNICIEN SUR CU…)
Principales évolutions attendues de compétences au niveau
technicien :
Aspect fondamental des méthodes / industrialisation / stratégiesavancées d’usinage / programmation des outils de productionnumérique, à conforter, compétences transversales demanagement, gestion de projet, anglais à développer, qualité /Amélioration continue par la communication écrite (et transfert deSF) ;
Nécessaire information sur les nouveautés liées à la fabricationadditive ;
Savoir technique : technologie des matériaux : matériaux nouveaux,composites, alliages innovants, composés réalisés en fabricationadditive.
Constat partagé de manière transversale pour l’ensemble des
formations mécanique de niveau BTS
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DES MÉTIERS EN TENSION : LES ENJEUX RH DE
L’ATTRACTIVITÉ INTERNE DES ENTREPRISES
Les tensions fortes observées sur les métiers amènentégalement à poser la question des pratiques et outils RH desentreprises
Évolution des pratiques de recrutement :
Privilégier une logique de recrutement par compétences plutôtque par process et machines utilisées. Rechercher un socle decompétences commun.
Évolution des pratiques d’accueil et d’intégration :
Présentation du poste et de l’équipe, du fonctionnement del’entreprise, de ses perspectives de développement,communication au sein de l’entreprise, mise en place d’untutorat, présentation de modalités de suivi pendant l’intégrationet des moyens mis à disposition du nouvel embauché(documentation, personnes ressources par exemple ).
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DES MÉTIERS EN TENSION : LES ENJEUX RH
DE L’ATTRACTIVITÉ INTERNE DES ENTREPRISES
Génération Y et pratiques de management :
Construire et proposer des parcours d’acquisition et de
développement des compétences ;
Impliquer les collaborateurs dans des groupes de travail ou dans
des démarches projet. Développer l’autonomie au détriment
d’un contrôle systématique, favoriser l’intelligence collective ;
Communiquer sur les projets de l’entreprise, engager des
challenges, donner du sens aux processus de travail et aux
exigences attendues en termes de performance des
collaborateurs.
Les impacts de la fabrication additive sur les métiers
L’industrie du futur, et impacts sur les métiers
Des métiers émergents dans le domaine de l’informatique industrielle
3. Prospective à moyen terme :
les évolutions technologiques et impacts sur les métiers
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PROSPECTIVE À MOYEN TERME
Les entreprises (de la mécanique particulièrement) feront face
progressivement, en fonction de leur taille et leur organisation,
à deux évolutions importantes :
La maitrise grandissante des technologies de fabrication additive
qui va impacter les organisations industrielles ;
Les évolutions liées aux technologies réseaux, et communication
aux objets connectés (et impacts métiers sur la maintenance, les
métiers de l’informatique industrielle,….).
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PRÉSENTATION ET RAPPEL CONCERNANT LA
FABRICATION ADDITIVE
Définition de la fabrication additive, norme NF E 67-001 :
« Ensemble des procédés permettant de fabriquer, couche par couche,
par ajout de matière, un objet physique à partir d’un objet numérique ».
Les principales technologies de fabrication additive d’une piècemétallique :
Par fusion de poudre, par assemblage de plaques, par agglomération de
plaques, par dépôt de fil tendu.
La Fabrication Additive (FA) offre plusieurs atouts :
Un prototypage rapide ;
Un outillage rapide ;
Fabrication directe ;
Fabrication domestique.
Le prix des machines et des consommables reste élevé, alors que la
productivité et les temps de fabrication, les limites dimensionnelles
de fabrication et la difficulté à assurer la reproductibilité sont encore
peu adaptées à la série et aux grandes pièces. (et donc moindre
impact sur les décolleteurs par ex …).
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FABRICATION ADDITIVE ET IMPACTS SUR LES
MÉTIERS DE LA MÉCANIQUE Le processus :
1. Données numériques (fichier CAO)
2. Préparation des fichiers
3. Fabrication
4. Finitions (nettoyage, enlèvement des supports, sablage, usinage)
L’un des intérêts majeurs est la réalisation monobloc de piècesmono ou multi-matières, ou de sous-ensembles, en diminuant,
voire en supprimant les assemblages.
La fabrication additive permet aussi de créer des pièces à
géométrie complexe, difficiles, voire impossibles à réaliser par
les techniques usuelles d’usinage.
À horizon de 15 ans, le CETIM estime que 25% à 50% des pièces
mécaniques (hors très grandes séries) seront fabriquées pour
partie par fabrication additive.
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FABRICATION ADDITIVE ET IMPACTS SUR LES
MÉTIERS DE LA MÉCANIQUE
Celle-ci a un impact important sur l’industrialisation des pièces et donc sur lesétudes plutôt que sur la fabrication. Il s’agit ici d’une véritable ruptureconceptuelle, et les entreprises vont reconcevoir les produits en fonction despossibilités qui sont offertes par cette technologie émergente (optimisationtopologique).
Le CETIM anticipe un mouvement grandissant de disparition de l’intermédiaireentre CAO et FAO, les processus industriels ne nécessitant plus de passage par le« gammiste ».
Ces mouvements de fonds auront comme impacts principaux :
Intégration de plus en plus importante des méthodes au niveau du BE ;
La compétence sur les matériaux – génie des matériaux va devenirfondamentale ;
Une Ingénierie de la fabrication additive sera à construire dans lesentreprises : offre en poudre, en machine, va évoluer, avec égalementun impact sur les services achats (offre encore non normalisée. Technorécente donc pas maitrisée) ;
Des impacts HSE (hygiène / sécurité / environnement) encore à qualifier
Un impact qualité notamment sur les compétences de contrôle nondestructif à qualifier (méthodes et outils: radio, vibratoire, dimensionnel…).
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FABRICATION ADDITIVE ET IMPACTS SUR LES
MÉTIERS DE LA MÉCANIQUE
Impacts sur les métiers de la conception et des méthodes
Les bureaux d’études devront intégrer ou solliciter plus fortement les
compétences de méthodes (moins d’intermédiaires entre la
conception et la production) ;
Les méthodes devront intégrer les technologies et les possibilités
offertes des fabrications additives ;
Intégration croisée des fonctions conception-méthodes.
Impacts sur les métiers de la fabrication (usineur / traitement de
surface)
En effet, après la fabrication du produit, celui-ci peut nécessiter un
traitement (nettoyage, enlèvement des supports, polissage, sablage,
grenaillage, usinage et/ou un traitement thermique) dont
l’importance croit avec la complexité des pièces ;
Intégration des caractéristiques matériaux pour la reprise d’usinage,
traitement mécanique et thermique des pièces : caractéristiques
intrinsèques et conséquences du mode de fabrication 3D.
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L’INDUSTRIE DU FUTUR ET LES NOUVELLES
TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION
Industrie du FUTUR , une vraie rupture en terme d’innovation
Des impacts d’ores et déjà identifiés sur :
Technicien de maintenance
Les métiers de l’informatique industrielle
Les opérateurs et managers
Des compétences transversales renforcées :
Travail collaboratif renforcé
Connaissances pluridisciplinaires…
Une compétence technique qui va monter en puissance en
parallèle à la numérisation des process des entreprises :
La cyber-sécurité
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L’INDUSTRIE DU FUTUR ET LES NOUVELLES
TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION
L’usine du futur se caractérise par un nouveau modèle
technologique :
Le rôle majeur des TIC qui permettront d’aller vers l’usine
numérique ;
De nouveaux procédés ou modes de fabrication : fabrication
additive, injection métallique ;
Des robots de plus en plus coopératifs et collaboratifs ;
De nouveaux matériaux (matériaux intelligents, nanomatériaux) ;
Des capteurs (miniaturisés, communicants, en autonomie
décisionnelle) qui rendent les systèmes de production et les
produits intelligents
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PROSPECTIVE : IMPACTS POUR LES
OPÉRATEURS ET LE MANAGEMENT
Les opérateurs sont ou seront équipés de tablettes ou de lunettes
qui permettent la réalité augmentée pour un travail plus efficace
et confortable. (attractivité pour les jeunes) ;
Ces objets facilitent les opérations de maintenance et le contrôle
qualité, notamment le métier d’opérateur comporte de plus en
plus de pilotage et de contrôle. (compétence de diagnostic) ;
Dans un environnement où les robots et les systèmes sont de plus
en plus présents, le rôle du manager dans la mise en œuvre et le
maintien d’un esprit d’équipe et d’une bonne communicationdevient essentiel (culture d’entreprise) ;
Les compétences évoluent en conséquence : passage du 2D à la
3D, utilisation d’objets connectés, prise de décision décentralisée,
autonomie, travail en équipe.
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PROSPECTIVE : IMPACT POUR LES MÉTIERS
DE LA MAINTENANCE Les techniciens de maintenance seront capables de diagnostiquer à
distance et d’intégrer les données quotidiennement du terrain(tablettes, portables connectés). Intervention depuis l’extérieur.
Utilisation d’outils de gestion de l’information après-venteétroitement liés aux outils de conception et de fabrication quipermettront d’optimiser ses déplacements chez le client.
Le pilotage de l’intervention prédictive sera une pierre angulaire del’usine 4. 0.
Exemple pour la maintenance à distance : le maintenancier aaccès à des milliers d’informations pour faire son diagnostic(machines et environnement comparables, statistique fiabilité…),plutôt que de se concentrer sur la seule machine étudiée.
De nouvelles compétences à acquérir : commandes de systèmesmécatroniques, process robotisés, en motorisation électrique,capteurs et instrumentation, en informatique industrielle réseaux etsupervision industrielle, les imprimantes 3D (structures, composants,schémas et principes de fonctionnement)
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DES MÉTIERS ÉMERGENTS DANS LE DOMAINE
DE L’INFORMATIQUE INDUSTRIELLE (1/3)
L’ Administrateur SI et machines industrielles.
Notamment liés à l’interconnexion des machines, en faisant
dialoguer entre eux les systèmes de production (émergence
des technologies sans fil…)
Conception et architecture des systèmes d’information
Capacité à le faire vivre (maintenance et évolutions en
liens avec les utilisateurs …).
Profil : formation de base informatique et capacité à
dialoguer avec l’environnement de la fabrication industrielle.
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DES MÉTIERS ÉMERGENTS DANS LE DOMAINE
DE L’INFORMATIQUE INDUSTRIELLE (2/3)
Le responsable gestionnaire de données industrielles :
Ces dernières années, l’innovation a beaucoup été porté par la
mécatronique et la robotique ;
Un certain nombre de concepts, apparus il y a 10 à 15 ans, vont
entrer progressivement dans la réalité industrielle :
• Big Data ;
• SAS ;
• Cloud ;
• PLM (Product Life Management) : ensemble du système qui
gère les données numériques des produits fabriqués.
Ces technologies engendrent des quantités importantes
d’informations qui doivent être traitées. Elles ne concernent pas
uniquement les services informatiques. En effet, ce sont les
mécaniciens qui savent quelles sont les données, grandeurs,
caractéristiques à traiter.
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LE RESPONSABLE GESTIONNAIRE DE
DONNÉES INDUSTRIELLES
Un des piliers de cette innovation repose sur le cloud : en effet
la gestion de données se base sur l’ensemble des informations
disponibles y compris à l’extérieur de l’entreprise (ex outil ou
programme de simulation déjà éprouvé) et pas uniquement
les siennes propres ;
Le responsable data / données dont le rôle sera de valoriser et
utiliser les milliers de données disponibles, qu’elles soient
internes ou externes pour une amélioration continue et deperformance globale des processus de l’entreprise ;
Il joue un rôle important pour la garantie de l’intégrité du
système, en s’appuyant sur des compétences techniques decyber-sécurité.