Trendeo - la conjoncture de l'investissement et de l'emploi en France en septembre 2012

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166 boulevard du Montparnasse, 75014 Paris. Tél. : +33 (0) 1 42 79 51 26 OBSERVATOIRE DE LINVESTISSEMENT L’investissement et l’emploi en France en septembre 2012 17 septembre 2012

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Un point sur la conjoncture de l'économie française à la rentrée 2012, diffusé en septembre 2012 aux abonnés de l'observatoire de l'emploi et de l'investissement de Trendeo.

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166 boulevard du Montparnasse, 75014 Paris. Tél. : +33 (0) 1 42 79 51 26

OBSERVATOIRE DE L’INVESTISSEMENT

L’investissement et l’emploi en France en septembre 2012

17 septembre 2012

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Sommaire

Présentation ............................................................................................................................................................ 3

1. L’économie française mal orientée à la rentrée 2012 .................................................................................... 4

2. Les emplois publics vont-ils ajouter à la dégradation de la conjoncture de l’emploi privé ? ......................... 5

3. Secteurs : le commerce et les services, soutiens de l’emploi......................................................................... 6

4. Les fermetures d’usines se poursuivent à un rythme constant ..................................................................... 8

5. Un point positif : les investissements « verts » tirés par l’éolien offshore ..................................................... 9

6. Des disparités régionales marquées ............................................................................................................. 10

7. L’automobile proche des 60 000 emplois perdus depuis 2009 .................................................................... 11

L’Observatoire de l’investissement de Trendeo ................................................................................................... 12

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Présentation

Les données présentées ici sont issues de l’Observatoire de l’investissement de Trendeo. Elles sont communiquées pour illustrer les capacités de cet outil innovant dans l’analyse de la conjoncture de l’emploi et de l’investissement. Nos clients utilisent cette base pour des travaux de veille commerciale ou des analyses de conjoncture territoriale ou sectorielle.

Au mois de septembre 2012, la conjoncture est fortement dégradée, avec des créations d’emplois en baisse et, simultanément, des suppressions en hausse. Cette situation ne s’était produite que deux fois au cours des treize derniers trimestres - au troisième trimestre 2010 et au deuxième trimestre 2011. La conjoncture du quatrième trimestre dépendra de plusieurs facteurs, évoqués ci-après. Il s’agira tout d’abord de savoir si les emplois publics vont repartir à la baisse, accompagnant la dégradation des emplois privés ou, s’ils vont, au contraire, amortir ce mouvement. Le redémarrage éventuel des services sera également important. En effet, dans les secteurs qui créent des emplois depuis 2009, les services – commerce, logiciel, restauration, services à la personne - sont prépondérants mais orientés à la baisse en cette fin d’année.

Pour les secteurs qui suppriment des emplois, c’est l’évolution de l’automobile qui déterminera les résultats du quatrième trimestre. Le secteur a déjà dépassé les 10 000 emplois nets perdus au troisième trimestre, en grande partie du fait des annonces du groupe PSA. D’une manière plus générale, les fermetures d’usines se poursuivent alors que les créations d’usines ralentissent : nous atteignons les 1 132 usines fermées depuis janvier 2009. Seul élément positif en fin d’année, l’éolien en mer est un secteur porteur : les investissements annoncés dans le cadre du deuxième appel d’offres tirent l’ensemble des investissements verts et permettent d’envisager de dépasser les 10 000 emplois nets créés en 2012.

Ces contrastes entre secteurs se retrouvent au niveau territorial : les régions obtiennent, depuis 2009, des résultats très contrastés.

En ce début septembre 2012, la conjoncture est fortement dégradée. L’économie française n’atteint pas le rythme de suppressions qui était celui de 2009, mais pourrait s’en rapprocher si le quatrième trimestre s’inscrit dans la tendance du troisième, avec une réduction des créations d’emplois due à la baisse d’activité dans les services, des emplois publics stagnants et des suppressions d’emplois soutenues dans l’industrie.

La note suivante reprend et détaille ces chiffres. Il s’agit pour nous de faire valoir la diversité des informations mises en évidence par l’Observatoire. Les utilisateurs abonnés à cette base peuvent approfondir les aspects qui les intéressent particulièrement.

David Cousquer - Gérant et créateur de l’observatoire de l’investissement de Trendeo

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1. L’économie française mal orientée à la rentrée 2012

Sans atteindre les niveaux de l’année 2009, le solde net des annonces de créations et suppressions d’emplois sera très probablement négatif au troisième trimestre 2012. Nous prévoyons une perte nette qui pourrait aller jusqu’à 10 000 emplois. Pour le premier semestre 2012, nous avons enregistré 72 000 annonces de créations d’emplois, 22% de moins que pour le premier semestre 2011. Les annonces de suppressions, à 53 600 emplois, étaient en baisse de 20% seulement. Le solde net, qui reste positif au premier semestre 2012, comme en 2011, baisse de presque 30 %, pour atteindre un solde net positif de 18 000 emplois. L’orientation tant des créations que des suppressions ne laisse pas apercevoir d’amélioration nette pour la fin de l’année. Si les suppressions d’emplois ralentissent légèrement et que les créations d’emplois ne baissent pas, le solde de l’année 2012 pourrait rester très faiblement positif, autour de 10 000 créations nettes sur l’année, contre 36 000 en 2011, niveau très insuffisant pour contenir la montée du chômage.

-150 000

-100 000

-50 000

-

50 000

100 000

Créations d'emplois Suppressions d'emplois Solde net

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2. Les emplois publics vont-ils ajouter à la dégradation de la conjoncture de l’emploi privé ?

Les évolutions des emplois publics et privés sont très différentes comme l’indique le graphique ci-dessous. Le secteur privé, très touché en 2009, recrée très rapidement des emplois en 2010, mais se trouve sur une pente décroissante depuis lors. Le secteur public supprime continûment plus d’emplois qu’il n’en crée, mais avec moins d’ampleur depuis 2011. La baisse des suppressions d’emplois par le secteur public en 2011 et 2012 a donc pu jouer un rôle d’amortisseur de la dégradation du secteur privé. Il est à craindre, compte tenu des efforts budgétaires annoncés pour 2013, que cet effet disparaisse en 2013 et que la baisse des emplois publics accompagne celle du privé.

Le tableau ci-dessous indique la répartition des annonces dans les différents secteurs de l’emploi public. C’est l’enseignement qui a supprimé le plus d’emplois, suivi de l’administration générale (ministères économiques principalement), la Défense, la Poste et les transports terrestres (principalement la SNCF). Ces cinq secteurs représentent plus de 80% des suppressions de l’emploi public depuis 2009.

2009 2010 2011 2012 Total

Enseignement -15 516 -15 575 -14 031 2 619 -52 503

Administration générale -1 887 -12 287 -5 194 -2 898 -22 266

Défense -31 810 697 10 499 -780 -21 394

Poste et courrier 1 139 -12 056 -9 837 -128 -20 882

Transports terrestres -2 489 -11 177 -1 044 -3 308 -18 018

Total 5 secteurs -50 563 -50 398 -19 607 -4 495 -135 063

Autres secteurs publics -13 446 -5 084 -2 494 -4 095 -25 119

Total secteur public -64 009 -55 482 -22 101 -8 590 -160 182

-80 000

-60 000

-40 000

-20 000

-

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

2009 2010 2011 2012(trois trimestres)

Solde net des emplois créés dans le secteur public

Solde net des emplois créés dans le secteur privé

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3. Secteurs : le commerce et les services, soutiens de l’emploi Depuis 2009, 41 secteurs ont créé plus d’emplois qu’ils n’en ont supprimés. Cinq secteurs

représentent 60% de ce total. En sens inverse, cinq secteurs, sur 57, ont réalisé 22% des suppressions d’emplois. L’économie française semble donc se caractériser par un grand nombre de secteurs en difficultés, au milieu desquels émergent quelques îlots de croissance qui continuent, en période de crise, à créer des emplois.

Les cinq secteurs qui ont créé le plus d’emplois depuis 2009 relèvent principalement des

services. Leur situation est toujours positive en 2012, mais en déclin assez net par rapport à l’année précédente :

- le commerce de détail est en tête depuis 2009, avec plus de 73 000 emplois créés. Il est cependant probable que le solde final de 2012 ne dépasse pas le résultat de 2009, en baisse de 50 % par rapport à 2011 ;

- Le développement de logiciels est en augmentation régulière depuis 2009 mais pourrait marquer un ralentissement en 2012, en baisse d’au moins 25 % ;

- La restauration pourrait en 2012 obtenir son solde le plus bas depuis 2009 ;

- Les services à la personne seront probablement stables en 2012 ;

- La production et la distribution d’électricité et de gaz connaît une forte progression en 2012, en raison des annonces de très grande ampleur réalisées dans le domaine de l’éolien en mer – créations d’emplois concentrées de ce fait à 65% sur deux régions, les pays-de-la-Loire et la Basse-Normandie.

2009 2010 2011 2012

(huit mois) Total

Commerce de détail, hors voitures et motos 15 857 29 171 21 212 6 909 73 149

Développement de logiciels 1 988 9 154 14 970 6 815 32 927

Restauration 7 375 9 868 6 262 3 785 27 290

Services à la personne divers 7 850 8 881 4 124 3 059 23 914

Production et distribution d'électricité et de gaz 1 360 2 219 1 306 8 471 13 356

Total cinq secteurs 34 430 59 293 47 874 29 039 170 636

Autres secteurs (36) 20 378 44 686 37 879 14 645 117 588

Total secteurs ayant créé des emplois 54 808 103 979 85 753 43 684 288 224

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Pour les cinq secteurs qui ont supprimé le plus d’emplois en 2012, ce sont principalement des secteurs industriels :

- l’industrie automobile a supprimé près de 40 000 emplois nets depuis 2009. En 2011,

le secteur avait été près de l’équilibre, mais les annonces du groupe PSA ont conduit à de fortes réductions en 2012. L’année 2012 devrait cependant rester moins dure que 2009 ;

- le transport aérien renoue en 2012 avec des résultats aussi difficiles qu’en 2009, alors que l’année 2011 avait vu un léger excédent des créations d’emplois sur les suppressions. Cela résulte principalement du plan de départs volontaires lancé par Air France en début d’année ;

- les services bancaires et financiers viennent ensuite, avec des résultats négatifs depuis 2009. En 2012, les Banques Populaires et la Banque de France ont annoncé des réductions d’effectif. Le bilan de l’année 2012 pourrait s’avérer pire que celui de 2009 notamment si les salariés du Crédit immobilier de France ne sont pas repris ;

- l’industrie pharmaceutique supprime près de 10 000 emplois depuis 2009. Dans ce secteur également très concentré, cinq groupes réalisent près de 70% des suppressions (Sanofi, Merck, Pfizer, Glaxo et Abbott) ;

- la métallurgie supprime enfin des emplois en raison de fermetures progressives de grands sites (ArcelorMittal notamment), qui ne sont pas compensées par les projets nouveaux, de plus petite taille.

2009 2010 2011 2012

(huit mois) Total

Industrie automobile -23 625 -5 852 -280 -10 367 -40 124

Transport aérien -4 951 -1 621 359 -4 216 -10 429

Services bancaires et financiers -3 670 -483 -2 920 -1 986 -9 059

Industrie pharmaceutique -3 109 -1 924 -1 417 -2 309 -8 759

Métallurgie -3 902 -1 124 -1 280 -988 -7 294

Total cinq secteurs -39 257 -11 004 -5 538 -19 866 -75 665

Autres secteurs (52) -132 366 -70 850 -43 785 -16 333 -263 334

Total secteurs ayant supprimé des emplois -171 623 -81 854 -49 323 -36 199 -338 999

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4. Les fermetures d’usines se poursuivent à un rythme constant

Depuis le 1er janvier 2009, nous recensons 1 132 fermetures de sites industriels employant plus de 10 salariés. Dans le même temps, 786 sites ont été créés, soit un solde net négatif de 346 sites. Le graphique ci-dessous montre que l’industrie française était parvenue à un faible solde positif de création de sites industriels au quatrième trimestre 2010, mais que cette amélioration, continue depuis 2009, s’est interrompue depuis. Les fermetures – et ouvertures – de grands sites font la une des journaux, mais la taille moyenne, tant des sites ouverts que des sites fermés, est de 73 emplois.

-150

-100

-50

0

50

100

150

200

Créations de sites industriels Fermetures de sites industriels

Solde net des créations et fermetures

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5. Un point positif : les investissements « verts » tirés par l’éolien offshore

En 2012, on observe un quasi-doublement des créations d’emplois recensées par Trendeo dans les secteurs verts. Cela résulte des annonces importantes liées au deuxième appel d’offres gouvernemental dans le secteur de l’éolien en mer (Basse-Normandie et Pays-de-la-Loire principalement). Comme précédemment avec le secteur solaire, ce sont encore des décisions publiques qui stimulent l’investissement et l’emploi« verts ».

Parallèlement à cette croissance du secteur, on observe également une croissance des

suppressions d’emplois, qui sont principalement dues aux difficultés de la filière solaire. De fait, c’est à un véritable effondrement de la filière solaire que l’on assiste. Le solaire représentait 40% des annonces de créations en 2009, et ce taux a baissé chaque année pour atteindre 7% en 2012. Le graphique ci-dessous donne la répartition des créations nettes entre les neuf filières que nous observons depuis 2009.

Légende : Filière : bois chauffage Nombre d’emplois nets créés : 535 Pourcentage du total des emplois verts : 2 %.

-4 000

-2 000

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

2009 2010 2011 2012 (partiel)

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6. Des disparités régionales marquées1

Depuis janvier 2009, la France industrielle du bassin parisien et du Nord-Est est la plus frappée par la crise. Le Nord bénéficie d’un secteur automobile qui a moins supprimé d’emplois qu’ailleurs, et d’un fort dynamisme du commerce de détail – tiré par les champions locaux que sont le groupe Mulliez ou Décathlon/Oxylane. La région Midi-Pyrénées et, dans une moindre mesure, les Pays-de-la-Loire, bénéficient de l’activité du secteur aéronautique, l’un des rares secteurs industriels qui continuent à créer des emplois depuis 2009.

Les cinq régions qui ont créé le plus d’emplois depuis 2009 ont gagné plus de 50 000 emplois nets sur la période, comme l’indique le tableau suivant :

2009 2010 2011 2012 (partiel) Total

PAYS-DE-LA-LOIRE -3 594 5 062 5 779 4 819

12 066

AQUITAINE 542 4 255 6 546 125

11 468

NORD-PAS-DE-CALAIS 1 225 1 687 5 365 2 347

10 624

MIDI-PYRENEES -1 028 5 949 3 461 1 687

10 069

PROVENCE-ALPES-CÔTES D'AZUR 448 5 066 3 276 77

8 867

En sens inverse, cinq régions ont perdu plus de 30 000 emplois nets depuis 2009. Les

secteurs industriels de la région Île-de-France ont été très frappés depuis 2009 (automobile, chimie et pharmacie). La région a également été la plus touchée par le plan de restructuration des armées, avec près de 8 000 emplois nets supprimés. Pour les quatre régions Alsace, Lorraine, Franche Comté et Picardie, ce sont l’automobile et la métallurgie qui engendrent les plus fortes pertes d’emplois.

2009 2010 2011 2012 (partiel) Total

ÎLE-DE-FRANCE -14 374 4 709 4 429 -11 050

-16 286

LORRAINE -10 261 2 525 1 166 -900

-7 470

PICARDIE -8 100 2 440 1 256 1 205

-3 199

ALSACE -2 451 869 856 -2 119

-2 845

FRANCHE-COMTE -603 1 410 -793 -1 299

-1 285

1 Pour les comparaisons régionales, les annonces d’embauche ou de licenciement, effectuées par les sièges des

groupes dont la localisation n’est pas connue ont été éliminées des calculs. C’est notamment le cas des suppressions (et créations) d’emplois du ministère de l’Éducation Nationale, dont la répartition n’est pas détaillée.

Solde net des emplois créés ou supprimés par région métropolitaine, 2009-2012

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Enfin, les résultats régionaux ne doivent pas masquer l’existence de très fortes disparités intrarégionales. Dans le Nord-Pas-de-Calais, la zone d’emploi de Béthune perd ainsi plus de 1 500 emplois nets depuis 2009, alors que celle de Lille en gagne plus de 3 300. Au sein de l’Île-de-France, Nanterre perd près de 16 000 emplois nets alors que Saint-Denis en gagne 10 000 – dont une bonne partie provenant de Paris.

7. L’automobile proche des 60 000 emplois perdus depuis 2009

Nous suivons depuis 2009 une filière automobile, plus large que le secteur automobile de l’INSEE. Ceci nous permet d’inclure dans cette filière, des plasturgistes, des métallurgistes et même des développeurs de logiciels, lorsque leurs investissements ou désinvestissements sont liés à des commandes du secteur automobile.

Comme l’indique le graphique ci-dessous, la filière ainsi définie a supprimé plus de 57 000 emplois nets de 2009 à 2012. Pour l’année 2012, le seul groupe PSA a annoncé plus de 9 000 suppressions d’emplois.

-60 000

-50 000

-40 000

-30 000

-20 000

-10 000

-

-25 000

-20 000

-15 000

-10 000

-5 000

-

5 000

Pertes d'emplois cumulées (échelle de droite) Créations d'emplois

Solde net trimestriel Suppressions d'emplois

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L’Observatoire de l’investissement de Trendeo

L’Observatoire de l’investissement a été créé, par Trendeo, en janvier 2009 et mis en service en juillet 2009. L’objectif de cette base de données, accessible par abonnement, est de recenser et de structurer, en temps réel, à travers plus de 4 500 sources d’informations2, toute l’information sur les investissements et sur la dynamique de l’emploi en France.

Ce choix correspond à une volonté de recenser des événements économiquement significatifs, couverts par les médias. Cette méthodologie nous a permis, depuis janvier 2009, d’enregistrer près de 24 000 opérations : 14 566 investissements correspondant à 628 654 emplois créés, et 9 228 désinvestissements correspondant à 674 827 emplois supprimés.

Pour d’autres copies d’écran de l’observatoire : http://www.observatoire-investissement.fr/fonctionnalites

La série de données obtenue n’est pas comparable à des données d’évolution de

l’emploi. Elle donne une vision plus étroite et liée à l’investissement visible : nous ne pouvons comptabiliser des événements que la presse ou les sites Internet que nous suivons ne mentionnent pas. Les créations d’auto-entreprises ou de très petites sociétés, les recrutements silencieux de quelques salariés supplémentaires, les licenciements de quelques salariés dans de grands groupes, l’artisanat ou les exploitations agricoles familiales ; tous ces événements peuvent ainsi passer inaperçus.

Malgré ces réserves, nous constatons une bonne corrélation entre nos données et les données emplois de l’INSEE3.

Les données que nous avons collectées ont une valeur spécifique, difficilement

comparables aux données existantes, mais elles sont utiles pour analyser, en temps réel, la confiance en l’avenir manifestée par les investisseurs en France : mois par mois, le solde net des annonces d’emplois liées aux investissements reflète le moral des décideurs. L’évolution

2 Presse quotidienne nationale et régionale, presse magazine, journaux et revues économiques mais

également les sites de fédérations professionnelles, sites Internet liés à un secteur particulier, sites syndicaux,

etc. 3 http://www.trendeo.net/2011/10/24/les-donnees-de-lobservatoire-de-linvestissement-de-trendeo-correlees-

a-lindicateur-emploi-salarie-de-linsee/

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de ces données constitue, par secteur, par zone géographique, un indicateur utile aux entreprises qui souhaiteront orienter leur politique d’investissement ou leur politique commerciale : où sont et que font mes concurrents, mes clients, mes fournisseurs ; ou aux responsables souhaitant orienter leur politique de développement territorial : quelle filière promouvoir, quelles sont les filières fragiles, etc.

Les données de l’observatoire ont été utilisées à de nombreuses reprises par la

presse, dans le cadre d’articles consacrés à la conjoncture sectorielle ou régionale (cf. la rubrique « Presse » du site Internet de Trendeo4).

L’observatoire est également utilisé comme instrument de veille commerciale par plusieurs clients des secteurs du conseil et de l’industrie.

4 www.trendeo.net/presse

Pour plus de renseignements sur l’Observatoire de l’investissement :

www.observatoire-investissement.fr

ou appelez-nous au

01.42.79.51.26