TRAVAILLER AUTREMENT AU COLLÈGE -...

COLLÈGE LOUIS PASTEUR

MANTES LA JOLIE

Expérimentation 2012-2016

TRAVAILLER AUTREMENT AU COLLÈGE :

À LA RECHERCHE DE NOUVEAUX RYTHMES ET DES NOUVELLES

PÉDAGOGIES

Cellule Académique Recherche Développement Innovation expérimentation Académie de Versailles

L’enseignement modulaire – Collège Louis Pasteur, Mantes-la-Jolie 1

Table des matières COLLÈGE LOUIS PASTEUR 1 .............................................................................................................

MANTES LA JOLIE 1 .............................................................................................................................

I. LES CARACTÉRISTIQUES DE L’ÉTABLISSEMENT 3 .........................................................

II. LES BUTS POURSUIVIS ET LES PREMIERS CHANGEMENTS : 2012-2013 4 .................A. LA GENÈSE DU PROJET 4 ...............................................................................................................B. 2012-2013 : 3 AXES DE CHANGEMENT 4 ......................................................................................

1. LA RÉFORME DU TEMPS SCOLAIRE : 5 ...........................................................................................2. LE TEMPS « D’ACCUEIL » : 5 ..........................................................................................................3. L’ENSEIGNEMENT MODULAIRE POUR LES CLASSES DE 6E ET DE 5E. 5 ..........................................a) Qu’est ce qu’un module ? 5 ...........................................................................................................b) La place des modules dans l’enseignement en 2012 6 ...................................................................C. UNE NOUVELLE GRILLE HORAIRE POUR 2012 – 2013 7 ..............................................................

III. L’ÉVOLUTION DE L’EXPÉRIMENTATION ENTRE 2013-2016 8 ..................................A. PREMIERS CONSTATS, PREMIERS RÉAJUSTEMENTS 8 .................................................................B. GRILLES HORAIRE DES RENTRÉES 2013 À 2015 10 .....................................................................

IV. FINANCEMENT DE L’EXPÉRIMENTATION ET DHG 11 .............................................A. RÉORGANISATION DE LA DHG 11 ...............................................................................................B. LES RÉPARTITIONS RETENUES EN 6E ET 5E 13 ............................................................................

V. LES COMPÉTENCES AU CŒUR DES MODULES 15 .....................................................A. COMMENT S’APPROPRIER LE SOCLE ? 15 ...................................................................................B. LE « MINI SOCLE » DU COLLÈGE LOUIS PASTEUR 2014-2016 16 ...............................................

VI. LA PLACE DES ENSEIGNANTS 17 .....................................................................................A. UNE FORMATION INDISPENSABLE 17 ...........................................................................................

B. LA MISE EN PLACE D’UN COMITÉ DE PILOTAGE 17 ............................................................................

VII. L’ÉVALUATION DE L’EXPÉRIMENTATION 18 ...............................................................

VIII. VERS LA RÉFORME DU COLLÈGE 18 ..............................................................................

VIII. MOYENS MIS EN ŒUVRE (ANNÉE SCOLAIRE 2015/2016) 19 ...........................................

ANNEXE 1 20 ..........................................................................................................................................

ANNEXE 2 21...........................................................................................................................................



I. Les caractéristiques de l’établissement

Le collège Louis Pasteur se situe dans un quartier urbanisé dans les années 50 composé de pavillons et de petits immeubles collectifs entre le centre-ville et le très grand ensemble urbain du Val Fourré (ZUS) d’où il tire plus de la moitié de ses élèves. L’établissement occupe les locaux d’une ancienne école primaire de filles ouverte à la rentrée 1958. Les bâtiments ne sont donc pas ceux d’un établissement secondaire traditionnel : absence de parvis, de grand hall, de larges circulations et plus généralement de tout grand espace. Des travaux d’agrandissement réalisés en 1989-1990 puis de réhabilitation partielle en 2015 ont cependant apporté quelques améliorations. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une petite structure ne pouvant accueillir guère plus de 360 élèves. Depuis quelques temps, ses effectifs varient entre 265 et 315 élèves répartis entre 12 et 14 divisions suivant les années.

Ce petit nombre de classes induit une équipe restreinte de professeurs (environ 16 chaires de titulaires), plutôt jeune (plus de la moitié a moins de 35 ans). A la rentrée 2014, 68% d’entre eux étaient présents depuis moins de deux ans, ce qui témoigne d’un renouvellement important chaque année. À noter qu’un cinquième des professeurs sont des contractuels, ce qui aide à maintenir une certaine stabilité.

La proportion de familles défavorisées parmi les élèves de 6ème ne fait qu’augmenter, passant de 75% à la rentrée 2010 à 85,5% à la rentrée 2014. A contrario, la population dite « favorisée A+B » selon la typologie de l’Éducation nationale (cadres supérieurs et cadres moyens) devient résiduelle (1,6 % à la rentrée 2014). Cette paupérisation semble conforme à l’environnement urbain.

Le collège est labellisé éducation prioritaire depuis plusieurs décennies et a rejoint le programme RAR en 2006 puis ECLAIR en 2011. Depuis la rentrée 2015, il est en REP+.

Le réseau est composé du collège et de six écoles : trois maternelles et trois élémentaires toutes assez proches de l’établissement (quelques centaines de mètres pour les plus éloignées). A noter qu’une maternelle et une élémentaire se trouvent sur le site même du collège (groupe scolaire).

Avec en 2010/2011 un taux de réussite au DNB de 73% et de passage en seconde générale et technologique de 53%, la performance scolaire des élèves quittant le collège n’était pas problématique au regard de la typologie, même si des marges de progrès existaient. En revanche, le collège souffrait d’une mauvaise réputation auprès des parents d’élèves, doublée d’un climat parfois difficile et d’une salle des professeurs divisée engendrant de très nombreuses demandes de dérogations à l’entrée en sixième (proche de 40%), dont une grande partie pour d’autres établissements de l’éducation prioritaire de la ville.



II. Les buts poursuivis et les premiers changements : 2012-2013

A. La genèse du projet

En avril 2012, professeurs, direction et vie scolaire se réunissent en urgence pour faire face à un climat de tensions et de difficultés rencontrées par tous. Le constat est le suivant :

• Les professeurs évoquent leurs difficultés à faire cours dans de bonnes conditions. Ils déplorent également le manque d’intérêt des élèves pour leur scolarité, leur faible niveau scolaire ainsi que leur difficulté de concentration sur 55 minutes.

• La vie scolaire n’arrive plus à absorber les trop nombreuses exclusions de cours. Elle fait également le constat que la cohorte de 6e pose plus de difficultés qu’à l’habitude.

• Face à la multiplication des sanctions, qu’elle juge inefficaces, la direction souhaite apporter une réponse plus pédagogique aux difficultés rencontrées.

En mai 2012, un petit groupe de professeurs se constitue en « comité de pilotage » et se réunit aux côtés de la direction pour faire des propositions sur une nouvelle organisation du collège, axée sur les fondamentaux suivants :

→ s’appuyer sur les compétences du socle, travailler la validation du pallier 2 ; → permettre des interventions à deux professeurs sur un même espace/temps ; → favoriser les sorties scolaires ; → éviter les classes de niveau ; → s’appuyer sur les « points forts » des élèves et les disciplines qu’ils apprécient

pour les faire progresser plutôt que d’augmenter le quota horaire des disciplines dans lesquelles ils sont en difficulté ;

→ permettre à chaque élève d’avoir un parcours personnalisé ; → favoriser l’appétence face au travail ; → alléger les effectifs à certains moments de la journée ; → prendre plaisir à travailler et enseigner.

B. 2012-2013 : 3 axes de changement

Selon la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’École du 23 avril 2005, article 34, le 11 mai 2012, la direction propose de monter une expérimentation de 3 ans autour de 3 grandes innovations.



Cette volonté de changement est accompagnée par Laurent Fichet, IA-IPR alors référent du réseau ECLAIR ainsi que Christelle Jouhanneau de la Mission d’Appui aux Expérimentations (cellule CARDIE de l’Académie de Versailles).

La première année, l’expérimentation s’articule autour de 3 axes principaux :

1. La réforme du temps scolaire : ! Les séquences seront de 40+5 minutes au lieu de 55+5 minutes.

• Une séance de 45 min vaut 0,75 dans le service d’un enseignant.

• La réduction des séances entraine différents enjeux. L’enseignant doit tout d’abord adopter une nouvelle posture pour adapter la manière dont il aborde sa matière à l’intérieur de la classe ; la mise au travail de l’élève doit être rapide.

2. Le temps « d’accueil » :

Ce temps se déroulera de 8h30 à 9h et sera assuré soit par le professeur principal de la classe soit par le professeur qui prend la classe lors de la première séance. C’est un temps privilégié pour faire de la vie de classe, traiter les problèmes administratifs, faire de la méthodologie, vérifier le matériel. Le but est de faire passer le jeune de la position d’enfant à celle d’élève.

3. L’enseignement modulaire pour les classes de 6e et de 5e.

a) Qu’est ce qu’un module ?

Un module est un enseignement qui s’appuie sur la réalisation d’une production qui permet à l’élève de mobiliser un ensemble de capacités et connaissances dans une famille de situations données afin d’acquérir des compétences clairement identifiées.

Pour un maximum de cohérence, les équipes pédagogiques ont fait le choix d’adopter la même pédagogie pour les modules. Le but étant de travailler les compétences du socle, le choix s’est rapidement orienté vers une pédagogie de projet mêlant tâche finale et tâche complexe.

À la fin de la période, l’élève doit avoir réalisé ou produit quelque chose qui peut prendre différentes formes : un journal, une émission de radio, une maquette, une affiche, un recueil de poème, un jeu …

À partir de la rentrée 2015, les productions des élèves sont exposées à la fin de chaque période lors de la « fête des modules » qui se déroule sur la semaine blanche.



Les parents mais aussi les classes et professeurs des écoles du réseau (cycle 3) sont conviés à cette « fête » qui donne à voir les productions des élèves.

Le temps du module favorise la mise en place de projet, l’interdisciplinarité, l’inter degrés.

b) La place des modules dans l’enseignement en 2012

• 2/3 de temps de cours en groupe classe plutôt le matin et en « tronc commun ».

• 1/3 de temps de cours en enseignement de spécialité dit « modules » l’après midi lors desquels les élèves sont regroupés par groupes de besoins et d’intérêts et où ils travaillent par compétences.

• L’évaluation se fait par compétences. L’évaluation par notes n’est pas abandonnée sur les cours de tronc commun.

• Favoriser la mise en place de projets dans les modules, organiser des concertations dans les équipes, voir avec les inspecteurs des disciplines ce qui peut être fait du programme dans le tronc commun et dans les modules.

• 4 périodes de 8 semaines de modules par année.

• 6e : 4 modules par semaine ! Les élèves suivent 12 modules sur l’année

• 5e : 5 modules par semaine ! Les élèves suivent 20 modules sur l’année

Parallèlement à ces trois grandes innovations, sont venues s’ajouter quelques nouveautés : • « l’heure bleue » : une heure banalisée dans l’emploi du temps de tous pour favoriser

les réunions et les concertations. • Un rallongement de la récréation qui passe de 15 à 20 minutes ; • Le temps de repas est diminué. Il passe de 1h30 à 1h15.



C. Une nouvelle grille horaire pour 2012 – 2013

GRILLE HORAIRE 2012- 2013

8h30 – 9h Accueil

9h-9h40 Séance 1

9h40-10h25 Séance 2

10h25-10h45 Récréation 20 min

10h45- 11h25 Séance 3


12h10-13h30 REPAS 1h20

13h30 – 14h10 Séance 5 Heure bleue le jeudi

14h10- 14h50 Séance 6 MODULES POUR LES 6E- 5E14h50- 15h35 Séance 7


15h55- 16h35 Séance 8 MODULES POUR LES 6E- 5E16h35-17h20 Séance 9

17h20-18h Séance 10



III. L’évolution de l’expérimentation entre 2013-2016

A. Premiers constats, premiers réajustements



- Sentiment d’allongement de la journée avec une amplitude de travail plus importante. - Temps de repas trop courts

Manque de créneaux pour l’accompagnement éducatif

Réajustement de la grille horaire

Voir proposition 2013 ci-dessous

- Difficultés à mener le temps d’accueil - sentiment d’inutilité de cette séance chez les enseignants et les élèves - sentiment de « perte de temps »

Suppression de l’accueil

Manque de cohérence entre les 4 périodes de module et les 3 trimestres de l’année.

Conception de 4 modules/année très lourd pour les enseignants.

Réduction à 3 périodes de module par an, alignés sur

les trimestres 1 module = 10 semaines =

15h

Trop de modules pour les 5e (5)Réduction à 4 modules par semaine pour les 5e.

LE

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Difficultés des enseignants à s’accorder sur les compétences à travailler dans les modules

Difficultés des enseignants à développer de nouvelles pratiques pédagogiques

Rédaction d’un « mini-socle » de compétences communes à

toutes les disciplines.

PÉD

AG

OG

IE

Demande de formation établissement DAFPA

Les effectifs dans les modules toujours trop lourds

Difficile de faire les groupes de modules pour construire un parcours de l’élève cohérent.

Tâche qui doit revenir à l’équipe pédagogique.

Aligner systématiquement au moins un professeur de plus de que classe pour alléger les effectifs

CO

NC

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S G

RO

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Une semaine blanche (sans module) entre chaque période

Deux professeurs « préfet des études » feront les groupes en fonction des compétences validées par les élèves

B. Grilles horaire des rentrées 2013 à 2015

GRILLE HORAIRE – 2013-2014

GRILLE HORAIRE – 2014-2016 : CONFIGURATION REP+

8h25 – 9h10 Séance 1

9h10 -9h55 Séance 2



10h55- 11h40 Séance 4

11h40-12h25 Séance 5 Heure bleue le mardi

12h25-13h55 REPAS 1h30

13h55 – 14h40 Séance 6 MODULES POUR LES 6E- 5E

14h40- 15h25 Séance 7

15h25- 15h40 Récréation 15 min

15h40- 16h25 Séance 8


17h10-17h55 Séance 10

8h25 – 9h10 Séance 1

9h10 -9h55 Séance 2



10h55- 11h40 Séance 4

11h40-12h25 Séance 5 M a r d i : PONDÉRATION

12h25-13h55 REPAS 1h30

13h55 – 14h40 Séance 6 MODULES POUR LES 6E- 5E14h40- 15h25 Séance 7

15h25- 15h40 Récréation 15 min

15h40- 16h25 Séance 8

16h25-17h10 Séance 9 J e u d i : PONDÉRATION



IV. Financement de l’expérimentation et DHG

A. Réorganisation de la DHG

Chaque discipline contribue au financement des modules à raison d’environ 1/3 à 1/4 de l’horaire officiel.

Par exemple, en 6° sur les 4h50 de français, 3h sont attribuées à l’enseignement du tronc commun et 1h50 est dispensé en module ;

L’histoire géographie contribue à l’enseignement modulaire à raison de 0.75h, les 2h25 restantes sont dispensées en enseignement du tronc commun.

Aucun moyen supplémentaire (hors DHG) n’est venu alimenter l’enseignement modulaire et il était important de respecter les heures postes (pas de transfert de temps réglementaire entre disciplines) voir tableau ci-dessous.

L’EIST en 6° remplace l’enseignement de la technologie et les sciences de la vie et de la terre et intègre les sciences physiques.

Par ailleurs, pour éviter de surcharger les emplois du temps des élèves bénéficiant d'options, l'enseignement du latin en cinquième est désormais un enseignement modulaire dispensé sur toute l'année.

D'autres options sont venues compléter l'offre modulaire telle que la découverte d'une deuxième langue vivante (l'espagnol) en sixième et une option complémentaire sport en cinquième.

Chaque élève bénéficie d’un enseignement commun de 19h et de 4 modules de 1h30 (6h) soit un total de 25 h.

Chaque élève suit quatre modules hebdomadaires soit 12 modules pour l'année scolaire.

Le nombre de modules alignés varie entre 5 et 6 pour chaque niveau et permet la création de groupes à effectifs variables en fonction des besoins des élèves.

De plus, les professeurs d’appui (moyens supplémentaires ECLAIR ou REP+) prennent en charge des élèves à besoins spécifiques dans des modules de remédiation ou tutorat ce qui permet d’alléger d’autant, les autres groupes répondant ainsi à la volonté forte de l’équipe pédagogique de travailler avec des groupes à effectif allégé.

17h10-17h55 Séance 10J e u d i : PONDÉRATION



Depuis la rentrée 2015, 4 modules EPS supplémentaires sont offerts dans le cadre de l’enseignement modulaire en 6° et 3 en 5°.

Dans l'emploi du temps de la semaine, 4 plages d'une amplitude de 1h30 ont donc été posées en début d'après-midi et les classes des niveaux 6e et 5e sont alignées.



B. Les répartitions retenues en 6e et 5e

Répartition retenue pour le niveau 6°

Répartition retenue pour cette année en 5°

Discipline

Nombre de divisions

Horaire obligatoire par division

Horaire tronc commun obligatoire

Horaire proposé tronc commun par division

Horaire tronc commun par niveau

Nombre modules 1h30

Coût modules

coût DHG

Français 4 4,5 18 3 12 6 9 21

Maths 4 4 16 3 12 4 6 18

LV1 4 4 16 3 12 3 4,5 16,5

HG 4 3 9 2,25 9 2 3 12

EIST 4 3,5 14 2,25 9 4 6 15

Arts plastiques 4 1 4 0,75 3 1 1,5 4,5

Education musicale 4 1 4 0,75 3 1 1,5 4,5

EPS 4 4 8 4 (2) 16 0 (4) * 8 16

Espagnol 1 1,5 1,5

AP 6 6

Total 25 106 19 76 22 (26) 33 115

Discipline

Nombre de divisions

Horaire obligatoire par division

Horaire tronc commun obligatoire

Horaire proposé tronc commun par division

Horaire tronc commun par niveau

Nombre modules 1h30

Coût modules

coût DHG

latin 2 1 1,5 1,5

Français 3 4 12 3 9 3 4,5 13,5

Maths 3 3,5 10,5 2,25 6,75 3 4,5 11,25

LV1 3 3 9 2,25 6,75 2 3 9,75

HG 3 3 9 2,25 6,75 2 3 9,75

SVT 3 1,5 4,5 0,75 2,25 2 3 5,25



Physique 3 1,5 4,5 0,75 2,25 2 3 5,25

Techno 3 1,5 4,5 0,75 2,25 2 3 5,25

Arts plastiques 3 1 3 0,75 2,25 2 3 5,25

Education musicale 3 1 3 0,75 2,25 1 1,5 3,75

EPS 3 3 9 3 (1,5) 9 0 (3) * 0 9

AP 2,25

Total 23 96 16,5 49,5 19 (22) 28,5 81,75



V. Les compétences au cœur des modules

A. Comment s’approprier le socle ?

Après avoir choisi de construire et d’évaluer les modules à l’aide des compétences définies par le socle commun, il a fallut réfléchir à un moyen de placer ce socle au cœur de la pratique pédagogique des enseignants.

Devant le trop grand nombre d’items du socle, l’équipe pédagogique a fait le choix de définir cinq « objectifs » transversaux qui lui semblaient répondre aux besoins des élèves du collège Pasteur.

• Raconter, • S'informer, • Raisonner, • Coopérer, • Etre autonome.

Puis chaque objectif se décline en compétences pour lesquelles ont été sélectionnés des items transversaux du socle.

Par exemple, dans l'objectif « Raconter », pour la « Maîtrise de la langue (C1) » on a retenu les deux items suivants : « Lire : manifester par des moyens divers, sa compréhension de textes variés » et « Dire: développer de façon continue un propos en public sur un sujet déterminé ».

! L’ensemble de ces cinq objectifs converge vers un but final qui est la réalisation.

Ce document a été nommé « mini-socle ».

A l’aide de ce « mini-socle », propre au collège Pasteur, chaque enseignant construit son module en choisissant un ou plusieurs items de tout ou partie des objectifs, items qui sont évalués à la fin de la période.

Un palier personnalisé a été créé sur le logiciel PRONOTE. Sur le bulletin trimestriel est apposée une appréciation développée sur l'implication de l'élève dans les activités suivies. En fin d'année un livret de compétences personnalisées dématérialisé est délivré à chaque élève. Il est utilisé également pour déterminer le module à suivre pendant la période suivante. Toutes ces informations sont consultables par les parents sur la plateforme PRONOTE de l'établissement.



B. Le « mini socle » du collège Louis Pasteur 2014-2016

OBJECTIFS DOMAINE ITEMS

RACONTER

C1 maitrise de la langue

Lire : manifester par des moyens divers, sa compréhension de textes variés

Dire: développer de façon continue un propos en public sur un sujet déterminé

C2 : Pratique d'une langue étrangère

Parler en continu: Décrire, raconter, expliquer

S'INFORMER

C1: maitrise de la langue

Repérer les informations dans un texte à partir d'éléments explicites et des éléments implicites nécessaires

Dégager par écrit ou oralement l'essentiel d'un texte lu

C4 : maîtrise des techniques usuelles de l'information

Chercher et sélectionner l'information demandée

RAISONNER

C3: les principaux éléments mathématiques et la culture scientifique

Raisonner, argumenter, pratiquer une démarche expérimentale ou technologique, démontrer

C5: culture humaniste

Mobiliser ses connaissances pour donner du sens à l'actualité

Etre capable de porter un regard critique sur un fait, un document, une œuvre

COOPÉRER

C7: autonomie et initiative S'intégrer dans un projet collectif

C6: Compétences sociales et civiques

Respecter les règles de la vie collective

Comprendre l'importance du respect mutuel et accepter toutes les différences

ÊTRE AUTONOME

C7: autonomie et initiative

Etre autonome dans son travail, savoir l'organiser, le planifier, l'anticiper, rechercher et sélectionner l'information utile

S'engager dans un projet individuel

Savoir s'auto évaluer, et être capable décrire ses intérêts, ses compétences et ses acquis



VI. La place des enseignants

A. Une formation indispensable

Cette expérimentation a nécessité un engagement conséquent de la part des professeurs qui ont dû construire des modules « de toute pièce » sans manuel et sans véritables ressources. On a également demandé aux enseignants de changer leurs pratiques pédagogiques. Face à un tel bouleversement, la formation était essentielle.

Le collège a sollicité auprès de la DAFPA une formation d’établissement. M. Yoram AZERAD, formateur DAFPA, a assuré 24 heures de formation sur site :

- Le mardi 14 mai 2013 : formation sur le travail par compétences. - Le jeudi 16 mai 2013 : formation sur l’évaluation par compétence - Le jeudi 4 juillet 2013 : journée de réflexion et d’échange sur la construction d’un

module et forme que peut prendre le bulletin de l’élève. - Le mardi 28 janvier 2014 : formation sur la différenciation - Le jeudi 30 janvier 2014 : formation sur la différenciation 2

Chaque professeur est également invité à s’inscrire à des formations proposées par le Plan Académique de Formation.

Par ailleurs, à l’initiative de la Mission d’Appui aux Expérimentations, un rapprochement avec le collège Albert Camus d’Argenteuil, lui aussi en expérimentation, est organisé durant l’année 2015/2016. Il donnera lieu à deux rencontres entre les équipes.

Enfin, chaque année, une délégation du collège participe aux Journées nationales de l’innovation. L’expérimentation a été retenue dans le « TOP 30 » de ces journées en 2013 et 2016.

B. La mise en place d’un comité de pilotage

À compter de la rentrée 2013, un comité de pilotage regroupant une pette dizaine de professeurs volontaires est instauré. Ce comité se voit animé par un coordinateur à partir de la rentrée 2014. Il se réunit cinq à huit fois par an selon les besoins.

Le comité de pilotage se voit attribuer une triple mission :

Communication. Réaliser un document finalisé de référence permettant aux professionnels de tout comprendre de cette expérimentation et avec des outils à destination des nouveaux collègues arrivant au collège. Un autre outil sera à finaliser pour les parents et les élèves.

Réflexion. Poursuivre le travail engagé sur les compétences ciblées et la façon dont on les travaille, de réfléchir sur la pédagogie à mettre en œuvre et de nouvelles modalités de faire



cours, poursuivre la réflexion sur l'évaluation tant des modules en eux-mêmes que du dispositif en général et assurer la transition vers le nouveau collège (réforme 2016).

Transmission et partage. Il est nécessaire que chaque membre du comité de pilotage soit en mesure de relayer toutes ces informations et surtout de conseiller et aider les autres collègues du collège ; la production et le partage de documents communs en fait aussi partie.

VII. L’évaluation de l’expérimentation

La création d’indicateurs représente en 2015/2016 une des missions centrales du comité de pilotage des modules.

SONDAGE Une évaluation est menée par le groupe de pilotage, notamment par le biais d’un questionnaire adressé à tous les professeurs portant sur l’organisation, les objectifs et compétences retenus (« mini-socle ») et l’amélioration du climat scolaire. Les réponses sont en cours et les résultats seront croisées avec quelques données chiffrées (réussite au DnB, exclusions de cours, passage en 2nde et en 1ère générale et/ou technologique). Cette évaluation doit permettre d’opérer au mieux la transition vers la réforme.

En revanche, il semble difficile d’analyser les retombées directes sur les élèves étant donné que les indicateurs classiques (taux de réussite au DnB, taux de passage en 2nde GT, poursuite d’études après la seconde) sont très éloignés des élèves de sixième et de cinquième concernés par l’expérimentation.

VIII. Vers la réforme du collège

L’enjeu de l’année scolaire 2015/2016 a été de faire évoluer notre expérimentation vers le nouveau cadre offert par la réforme du collège sans perdre le savoir-faire des équipes sur le travail par compétences et en inter-disciplinarité.

Quelques pistes : Le pas horaire de 45 minutes n’est pas remis en cause. Il implique donc des semaines à 25,5 h ou 26,25 h de cours afin de respecter les 26 heures obligatoires.

2015/2016 2016/2017

3 trimestres de 10 semaines séparés par une semaine blanche (année scolaire véritable de 33 semaines)

2 semestres de 15 semaines séparés par deux semaines blanches (évaluat ion dont évaluations orales, devoirs communs, stages en entreprise)



VIII. Moyens mis en œuvre (année scolaire 2015/2016)

DHG totale mise en œuvre pour 4 classes de 6ème et 3 classes de 5ème : 202 heures soit 28,8 h par division. Comité de pilotage : 9 professeurs rémunérés symboliquement par quelques HSE, une coordinatrice bénéficiant d’une IMP de taux 1. Préfets des études : deux heures de décharge hebdomadaire par professeur d’appui (subsistance des anciens postes RAR)

4 modules d’1,5 h par semaine en sixième et en cinquième 1,5 h d’AP en 5ème (en plus de l’emploi du temps). Dispositif Apollo (lutte contre le décrochage) en 3ème

4 temps d’apprentissage en groupe par semaine (TAG) : 2 AP et 2 modules en cycle 3, 1 AP, 1 ou 2 EPI et 1 ou 2 modules en cycle 4.



ANNEXE 1 Exemple de module – année 2014-2015

Mme Bartolacci et Mme Régnier « Vingt mille lieues sous les mers »

5e Tâche finale : maquette d’un sous marin



En 5e, science et fiction, par Celia Bartolacci, professeur de physique chimie, et Maxime Regnier, professeur de français Ce projet a été mené dans le cadre des enseignements modulaires, durant 10 semaines à raison d’une séance hebdomadaire de 90 min. Il s’agissait, à partir d’un extrait de Vingt mille lieues sous les mers, de faire découvrir l’œuvre de Jules Verne et le fonctionnement d'un sous-marin aux élèves. Il est inspiré d’un projet semblable mené dans l’académie de Rouen. Souhaitant travailler en interdisciplinarité, nous avons élaboré un module associant nos disciplines respectives (le Français et la Physique-Chimie) afin de faire percevoir aux élèves les liens qui les unissent et la cohérence de l’enseignement qui leur est proposé. Toutes les activités imaginées au cours de ce module ont d’ailleurs été rédigées en commun par les enseignants des deux matières concernées. Les cours ont été menés en co-intervention devant un effectif de 23 élèves et chaque activité faisait l'objet d'une double correction (une par enseignant). Dans un premier temps, les élèves ont étudié un résumé du roman jusqu’au sauvetage du professeur Aronnax par le capitaine Nemo. Puis, en comparant le sous-marin du capitaine aux autres moyens de transport existant à la publication du roman (1870), ils ont été amenés à s’interroger sur le caractère révolutionnaire de celui-ci. Enfin, dans un deuxième temps, les élèves ont étudié un extrait du roman dans lequel Jules Verne décrit le Nautilus, son système électrique (pile à l'eau de mer) et les appareils de mesure présents à bord (manomètre, boussole, thermomètre notamment). Par la suite, les élèves ont été répartis en groupe. Le but étant de leur faire manipuler les appareils de mesure qu’ils avaient découverts dans le texte, de leur en faire comprendre le fonctionnement, et de les amener à faire partager ces connaissances aux membres des autres groupes. Enfin, suite à quelques manipulations préparatoires, et suite à l’étude d’une vidéo scientifique à destination des jeunes (émission C’est pas sorcier consacrée aux sous-marins) et de documents, les élèves ont tous réalisé une maquette de sous-marin fonctionnant selon les principes de la poussée d’Archimède. Visant à mobiliser les connaissances acquises au cours du module, cette tâche complexe a été l’occasion pour les élèves de mieux comprendre les problématiques posées par l’appareil du capitaine Nemo. Cette expérience de travail en interdisciplinarité nous aura donc permis de travailler autrement. Même si nous avons manqué de temps pour nous concerter entre chaque séance. Et même si l’effectif un peu trop important n’a pas permis d’établir une pédagogie réellement différenciée, ce module aura permis aux enseignants de chaque discipline d’en découvrir une autre dont le mode opératoire et les attentes sont différents. Par ailleurs, l’activité a permis de décloisonner les disciplines dans l’esprit des élèves : on peut améliorer ses capacités rédactionnelles en étudiant la poussée d’Archimède, et le professeur de Français peut très bien expliquer la conversion des grammes en kilogrammes sans être illégitime pour autant. Ce changement de point de vue, parce qu’il rompt avec les habitudes prises par les élèves, et par leurs enseignants, aura en tout cas été l’occasion d’étudier l’œuvre de Jules Verne sous un autre angle et dans un contexte qui en rendait la compréhension immédiate. Chose qu’il est souvent bien difficile d’obtenir dans un contexte classique d’étude littéraire, tant, malgré sa beauté, la langue de Vingt mille lieues sous les mers peut parfois décourager des élèves souvent très éloignés de l’univers qui s’y déploie.

ANNEXE 2 : LE MINI SOCLE PRÉCISÉ PAR DES MOTS CLÉS

OBJECTIF DOMAINE ITEM MOT CLÉ

RACONTER

C1 maitrise de la langue

Manifester par des moyens divers, sa compréhension de textes variés

REFORMULER : être capable de reformuler l'idée principale d'un document à l'écrit ou à l'oral sans paraphrase sous forme d'écrit, de tableau, de schéma …

Développer de façon continue un propos en public sur un sujet déterminé

S'EXPRIMER : être capable de s'exprimer à l'oral 2 minutes sur un sujet déterminé

C2 : Pratique d'une langue étrangère

Parler en continu: Décrire, raconter, expliquer

S'EXPRIMER : être capable de s'exprimer à l'oral 2 minutes sur un sujet déterminé dans une langue étrangère

S'INFORMER

C1: maitrise de la langue

Repérer les informations dans un texte à partir d'éléments explicites et des éléments implicites nécessaires

PRÉLEVER / RELEVER : être capable de chercher, de relever les informations demandées dans un document

Dégager par écrit ou oralement l'essentiel d'un texte lu

RÉSUMER : être capable de résumer l'idée principale d'un document par écrit en quelques lignes et sans paraphrase

C4 : maîtrise des techniques usuelles de l'information

Chercher et sélectionner l'information demandée

CHERCHER : être capable de chercher une information sur un support déterminé par l'enseignant (magazine, CDI, internet etc.)

RAISONNER

C3: les principaux éléments mathématiques et la culture scientifique

Raisonner, argumenter, pratiquer une démarche expérimentale ou technologique, démontrer

RESOUDRE : être capable de résoudre un problème en appliquant la démarche enseignée

C5: culture humaniste

Mobiliser ses connaissances pour donner du sens à l'actualité

CONFRONTER: être capable de faire référence à une connaissance pour expliquer un fait d'actualité

Etre capable de porter un regard critique sur un fait, un document, une œuvre

CRITIQUER : être capable de porter un jugement sur un fait, un document, une œuvre en argumentant à l'aide de connaissances


S'intégrer dans un projet collectif

PARTICIPER : être capable de faire des propositions et des réalisations pour faire avancer un projet collectif



COOPÉRER C6:

Compétences sociales et civiques

Respecter les règles de la vie collective

RESPECTER : être capable de respecter les règles imposées par le professeur et le groupe

Comprendre l'importance du respect mutuel et accepter toutes les différences

TOLERER: être capable de travailler avec tous les camarades et être respectueux de tous

ÊTRE AUTONOM

E


Etre autonome dans son travail, savoir l'organiser, le planifier, l'anticiper, rechercher et sélectionner l'information utile

S'ORGANISER : être capable de réaliser une tâche dans son intégralité sans faire appel au professeur

S'engager dans un projet individuel

S'ENGAGER : être capable de mener un projet seul avec une réalisation concrète à la fin

Savoir s'auto-évaluer, et être capable décrire ses intérêts, ses compétences et ses acquis

S'AUTO-ÉVALUER : être capable de dire si le travail demandé a été réalisé et à quel niveau



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