Tous ensemble

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Recueil de poésie écrit et édité par les finissants de l'école secondaire Jean Grou, à Pointe-aux-Trembles. Juin 2010

Transcript of Tous ensemble

Les éditions Jags

Tous ensembleRecueil de textes

Créé par les élèves de cinquième secondaireÉcole secondaire Jean Grou

Promotion 2009-2010

Illustration de la page couverture:Aking hallihandro Mondésir

Peterson Benjamin

Dépôt légal, 2e trimestre 2010Bibliothèque et Archives nationales du QuébecBibliothèque et Archives CanadaISBN- 978-2-9809350-5-3

Tous droits réservés.Aucune partie du présent ouvrage ne peut être reproduite, de quelque façonou par quelque moyen que ce soit sans la permission des éditeurs et desauteurs

Imprimé au Québec sur les presses de Sprint MédiaCopyright © 2010 Les éditions Jags(Marchand d’idées)

Les éditions Jags(Les éditions Marchand d’idées)4577 ParthenaisMontréal, QuébecH2H 2G8

À tous les rêveurs de ce monde.

"L’imagination vaut bien des voyageset elle coûte moins cher."

George William Curtis

Chers lecteurs,

C’est avec un immense plaisir que j’ai accepté de signer la préface de cerecueil de textes créé par les élèves de cinquième secondaire de notre belleécole. Je tiens d’abord à remercier Madame Marie-Lourdes Moïse, ensei-gnante de français et Monsieur Marc Sauvageau, concepteur du projet,pour leur engagement à proposer aux élèves des activités authentiquesd’apprentissage de la langue de Molière.

À travers l’élaboration de ce livre, les élèves auront eu la chance de tou-cher à chacune des étapes de l’édition d’un livre. De l’écriture jusqu’à ladistribution et la vente, en passant par la correction, l’édition etl’infographie; les jeunes se sont investis afin de faire de ce projet une réus-site. Il va sans dire qu’une telle activité s’inscrit parfaitement dans le ca-dre de la pédagogie orientante, si chère à la vision que nous avons del’éducation aujourd’hui.

Enfin, je tiens à vous féliciter, vous, les jeunes artisans de cet ouvrage etsouhaite que vous trouviez beaucoup de satisfaction à lire à quel point no-tre jeunesse est talentueuse.

Le directeur,Martin Landry

Tous ensemble! Ce cri du cœur lancé par l’élève, Ted Rouzier, un des nom-breux éditeurs qui ont participé à la production de ce recueil, en a fait rireplus d’un, tant la mimique et le comportement ostentatoire et grave quil’accompagnaient semblaient solennels et singuliers.

Pourtant, malgré l’attitude moutonnière qui ponctuait cette exclamation,Tous ensemble est le titre retenu par les comités qui ont œuvré à la réalisa-tion de cet ouvrage, parce que, disent les élèves, il représente précisémentce que cette promotion 2009-2010 souhaite évoquer et laisser comme sou-venir à l’école secondaire Jean-Grou : un recueil de textes qui témoignede sa volonté de vivre ensemble, de sa ténacité et de sa détermination àtravailler à l’aboutissement d’un effort collectif.

Tous ensemble, ils sont écrivains, poètes, illustrateurs, relationnistes, info-graphistes, publicitaires; ils se déclarent aussi, Décision, Arc-en-ciel, Pas-sionné, Rouge, Bleu, Jaune, Mystérieux, Déclaration, Lumière, Vie…C’est donc à eux que je veux rendre hommage aujourd’hui, d’abord parcequ’ ils ont cru à ce rêve et ensuite, parce qu’ils l’ont adopté et réalisé.

Je veux aussi souligner la tâche colossale accomplie par l’enseignantd’informatique de l’école, monsieur Raymond Blais, qui a fait sien ce pro-jet, avec toute la générosité impétueuse que je lui connais, et qui a su enca-drer, guider les élèves au laboratoire d’informatique alors que je devaiscontinuer à assumer ma charge habituelle d’enseignement.

À toi, Raymond, je dis merci et souhaite une retraite heureuse, sereine etbien active.

En outre, je désire signaler la contribution du programme Culture à l’écolequi m’a permis d’engager monsieur Marc Sauvageau, le concepteur duprojet, qui m’aide et m’accompagne depuis plus de trois ans à faire parta-ger mes rêves par les jeunes de cinquième secondaire de l’école. À toi aus-si, Marc, je dis merci.

Également, je voudrais adresser un merci particulier aux élèves-correctri-ces, Valérie Beaulieu-Pfertzel, Marie-Claude Labonté et Marie-ClaudeLavigne, qui ont travaillé sans relâche durant tout le processus de la réali-sation de ce livre et qui ont fait preuve d’un dévouement indéfectible etadmirable pour le mener à terme.

De plus, je souhaite noter la participation de madame Micheline Zabal, lacomplice de mes folies, qui anime avec moi depuis plusieurs années le co-mité Cercle de lecture de Jean-Grou qui propose des activités enrichissan-tes aux élèves.

Par ailleurs, je voudrais transmettre un merci spécial aux membres de ladirection de l’école messieurs Martin Landry, Luigi Di Pascuale et RenéNormand, de leur soutien et de leurs encouragements.

Enfin, je dédie ce livre à tous les élèves finissants des groupes 501, 502,504 et 505 de l’école secondaire Jean-Grou, auxquels Je présente de cha-leureuses félicitations et mes vœux sincères pour un avenir prometteur.

Marie-Lourdes Moïse,Enseignante de français

En tant qu’éditeurs de ce recueil, nous sommes fiers de vous présenter lefruit de nos efforts.

Nous, les élèves des groupes de madame Marie-Lourdes Moïse, enseignan-te de français de cinquième secondaire à l’école secondaire Jean-Grou,avons mis à contribution nos connaissances en ce qui concerne la littératu-re tout au long de l’année scolaire 2009-2010.

Ce collectif comporte donc des textes variés: des nouvelles littéraires, descontes en tous genres et des poèmes qui vous feront vivre toute une gam-me d’émotions.

Aussi, ce livre expose notre point de vue et celui de plusieurs autres jeunesqui évoluent dans notre milieu multiethnique. Nous exprimons, dans lerecueil, nos sentiments, nos émotions ainsi que nos expériences par lebiais de l’écriture.

En participant à la création de cette oeuvre, nous avons travaillé très fortafin de concevoir un ouvrage représentatif de notre conception du monde.Voilà pourquoi nous sommes fiers du résultat final, car les bienfaits, quenous en avons ressentis, collectivement, nous combleront tout au long denotre vie.

Nous vous souhaitons de belles découvertes tout en espérant que vous ap-précierez notre travail.

Merci et bonne lecture !

Avant-propos

Table des matièresTous ensemble 21

Par Josiane Beaudoin

L’amour passionné 22

Par Daphnée Doiron

Souvenirs 23

Par Kathy Sandoval

J’aimerais... 24

Par Alexandre Racette

Décision 25

Par Anne-Berthe Larochelle

Je suis là 26

Par Bernadette Benjamin

Plus qu’un rêve 29

Par Carlos Arevalo Farela E. Luz

Ma vie 30

Par Colette Fourcand

Pour toi 32

Par Cynthia Duguay

Rouge, Bleu, Jaune... 33

Par Déborah Apollon-Roy

Ma passion, c´est toi 34

Par Antoine Canaan

L’amour idiot 35

Par Isabelle Bossé et Daniela C.Morales

Femme mystérieuse 36

Par Jesse Carrie

Plus que tout 37

Par Jessica Larivière

Moi qui croyais... 39

Par Judelyne Borgelin

L’illusion de la solitude 40

Par Kaïsha Napoléon

L’arc-en-ciel du monde 41

Par Alexandra Kouacou Boulom

Mes sentiments 42

Par Laurie Bien-Aimé

La trahison nommée 43

Par Marjorie Gonzalez Ortiz et Cherry Vasquez

Poème d’amour 44

Stephanie Debrosse et Junie Desgraves

La volonté 45

Maxime Archambault

Notre enfance 46

Par Eugénie Fortin

Moi et mon intérieur 47

Par Nadia Sabir

Rage de la victoire 48

Par Dave Charles

L’amour de ma vie 50

Par Fléché-Géno Foisy

Relations Brisées 51

Par Edward-Andrew Joseph

L’argent 52

Dave Dufresne

Parfois 53

Par Michaël Fleurilien

Peur 54

Par Minakho-Renée Morissette

Elle 55

Par Maxime Bernard

Déclaration 56

Par Olivier Lambert

La flamme 58

Par Vinh Tran

Poème d’amour 59

Par Zachary Content Guerrier

Le temps coule 60

Par Raynaldo Jeudy

Un voeu 61

Par Rosela Altenor

Pourquoi es-tu partie? 62

Par Alexander Castro

Que de belles années! 64

Par Eddy Mperabanyanka

Je n’abandonnerai pas 65

Par Valérie Beaulieu-Pfertzel

Reviens-moi 69

Par Katerine Émilie Laporte Godin

Obsession 74

Par: Amaris Chow Santos

Dans sa tête 79

Par Pamélie Julien

Souvenir du secondaire 82

Par Jasmine Levangil

Ton départ 83

Par Béatriz Hernandes

Le bonheur de tous 85

Par Sara Tumillo

Un bal inoubliable 86

Par : Deborah Basubi

Sans toi, je suis perdue 88

Par Betty Cardoso Correia

Simon et Kelly 90

Par Kelly Chouinard et Simon Mathieu

Un dernier sourire 91

Par Matthew Lymburner

L’enfant meurtrier 92

Par Marianna Guarnieri

Aurore 97

Par Marie-claude Lavigne

Cicatrices 104

Par Marie -Moise Noel

La lumière des yeux 106

Par Claudia Diaz-Bonilla

Ironie du sort 112

Par Elizabeth Eugène

L’intrus 114

Par Leïla Donabelle kaze

L’après bal de Sara 115

Par Marie-anne Labonté

La vie 117

Par Nadia Nkeshimana

Tous ensemblePar Josiane Beaudoin

Tous ensemble

21

Nous sommes inséparablesMais pas des incapables

Nous amènerons nos buts à termeCar ce qui nous unit ce sont ces thèmes

La famille, l’amitié et l’amourEt un simple grain d’humour

De couleurs noire, blanche ou caramelCela n’a aucune importance

Nous formons un ensemble multiculturelTous, ensemble unissons nos différences!

Cessons la guerrePour une meilleure ère!

L’amour passionnéPar Daphnée Doiron

Tous ensemble

22

T on regard peut me rendre heureuseTon sourire peut me rendre joyeuseTu es la seule chose que mon coeur demandeRedevenir heureuse, tu es le seul qui peut me comprendre

Un vent d’amour m’a fait perdre la têteNotre histoire est née pour ne pas qu’elle s’arrêteQuand je suis avec toi, mon coeur bat de plus en plus fortSans toi, je devrais penser à la mort

Quand je te dis que tu es le plus beau, je n’ai pas tortTu m’es plus précieux que de l’orJe serais prête à tout faire pour toiTant que tu passes toute ta vie avec moi

Je te veux pour l’éternitéPour me combler de ta gentillesse et de ta beautéTu es l’homme le plus important dans ma vieTu es le seul qui peut me donner goût à poursuivre mes envies.

SouvenirsPar Kathy Sandoval

Tous ensemble

23

Aussi heureux que puissent être nos souvenirs,Il n’est jamais bon d’errer dans le passé trop longtempsSouvent on se perd dans un flux de nostalgieHantés par ces anges qui sont partis de nos viesHantés par cette sensation de bonheur qui n’est plus que souvenir

Aussi heureux que puissent être nos souvenirs,Il n’est jamais bon d’errer dans le passé trop longtempsSouvent on se perd dans un flux de nostalgieBien trop souvent on ne peut y échapperHantés par son visage, hantés par son regard d’orHantés par son sourire

Aussi heureux que puissent être nos souvenirs,Il n’est jamais bon d’errer dans le passé trop longtempsSouvent on se perd, seuls face à nos bourreaux on se trouvePerdus, battus par l’envie de retrouver ce passéAussi heureux que puissent être vos souvenirs,N’errez jamais dans ces eaux troubles du passéVous risquez de perdre et d’y laisser votre coeur...

Aussi heureux que puissent être nos souvenirs,Il n’est jamais bon d’errer dans le passé trop longtempsBien trop souvent il nous rattrapeIl nous blesse, il tourne le couteau dans la plaie...Bien trop souvent vous y laissez une partie de vousUne partie de votre coeur...

J’aimerais...Par Alexandre Racette

Tous ensemble

24

J’aimerais être beaucoup de choses à tes yeuxÊtre indispensable à ton âmeInoubliable dans tes pensées

Je voudrais être un diamantPrécieux et inestimable à ton regardDans tes pensées je voudrais êtreToujours présent et réconfortant

J’aimerais parcourir la terrePour t’offrir le plus gros cadeau du mondeLe miroir de l’amour que je ressens pour toi...

Décision Par Anne-Berthe Larochelle

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25

Des décisions… des décisions… j’ai peur des réactionsLes réactions me détruisent, me tiraillent, intérieurementJ’ai peur… j’ai peur… de la solitudeJe ne veux pas vivre seule… toute seuleSur cette terre, dans ce cauchemar qui ne se terminera jamais

J’ouvre les yeux… je ferme les yeux… je rêve aux possibilitésQue la vie peut me donner, cette vie que j’ai toujours voulueCette vie aux mille facettes… cette vie remplie de doute et de désespoirJe rêve, un jour d’atteindre ce sommetQue chaque personne aimerait avoir conquis

Je peux lire ce qui est vrai dans ses yeux car je l’aime éperdumentIgnorante de mes capacités je préfère rester en silence sans bougerJe peux l’apercevoir en la voyant se faire admirerCette jalousie va me hanterMême mon petit doigt veut rester caché

Voici ce qu’est ma définition d’avoir peur des réactionsDes décisions… des décisions… ce n’est peut-être pas fait pour moiLa peur me vêtit parfaitement donc laissons place à la cache!

Je suis làPar Bernadette Benjamin

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26

Je suis là près de toiMe vois-tu ?Je suis là près de toiMe remarques-tu?

Moi, je te voisMais ça ne semble pas être le cas pour toiQue dois-je faire?Que dois-je faire pour te plaire?

Sans que tu ne l’aies remarquéJe t’ai repousséJ’ai eu peur de te parler,Peur des préjugés

Tu ne m’as probablement jamais aiméeMais tu as voulu développer une amitiéEt, embarrassée,Je t’ai tout de même repousséJe t’ai toujours remarquéEt cela, depuis des annéesMais j’éprouve une difficultéÀ m’associer et à ainsi m’exprimerCar je n’y suis pas habituée

Tu es si magnifiqueEt cela, de l’aspect physiqueÀ l’aspect psychologiqueCe qui te rend unique

Tous ensemble

27

Tu es si mystérieuxEt je sais que tu le penses aussi de moiTu es si radieuxMais qu’en est-il de moi?

Je suis là près de toiQuand je parle, m’entends-tu?Je suis là près de toiQuand je ris, me sens-tu?

Je fais en sorte que tu me remarquesMais tout ça discrètementPour ne pas créer de l’animositéCar c’est le seul moyen en ce momentDe combler mes sentiments

Te posséder n’est pas facileÀ cause de toutes ces autres fillesCela devient une compétitionÀ laquelle il faut faire attention

Jamais je n’aurais cru y participerJamais je n’aurais cru créer de la rivalitéCe n’est pas moiDu moins, ce n’était pas moi

Cette jalousieCette intense jalousieDe voir toutes ces filles se blottir contre toiMe rend inquiète pour moi

C’est durDur de ne pas être sûreNe pas être sûre de tes penséesEt de passer mon temps à deviner

Tous ensemble

28

Je cache mes sentimentsJe fais semblantM’efforçant de ne pas parlerM’efforçant de ne pas craquer

Je suis là près de toiQue cela ne puisse paraître

Je t’aime du plus profond de mon êtreJe suis là près de toi.

Plus qu’un rêvePar Carlos Arevalo Farela E. Luz

Tous ensemble

29

J’ai un rêve auquel je tiens fortJe m’aperçois que les autres veulent me faire du tort

Je n’abandonne pas car je sais que j’ai de l’espoirMême si les autres pensent que je suis un animal de foire

J’ai des amis qui sont aussi fous que moiQue je trouve bien plus importants que toi

Je sens que mon rêve s’achèveCuisiner, ce fut un moment de rêve

J’ai reçu mon diplôme de cuisinierJe sais que j’ai réussi mon rêve et personne ne peut le nier.

Ma viePar Colette Fourcand

Tous ensemble

30

L’angoisse qui tueL’oubli qui meurtOn vit pour ne pas être oubliéJ’ai peur de l’avenirJ’ai peur d’échouerJ’ai peur de ne pas me retrouver

Devant moi, le présent

Derrière moi, le passé

J’ouvre quelques pages pour écrire mes motsJ’ouvre ma vie pour être écoutée

Cette vie aux mille facettesCette vie remplie d’embûchesCette vie remplie d’audaces

Tous ensemble

31

Aujourd’hui, penchée sur ces pagesJe lis cette histoire d’hier et d’avant-hier

Je reconnais mes peines et mes tristessesJe revois mes peurs et mes doutes

Aujourd’hui, cette vie aux portes ouvertesAujourd’hui, cette vie remplie de doutesAujourd’hui, cette vie si courte

Je prends sur moi mes épaules et ma têteJe prends sur mes pensées mes peurs et mes peines

Je prends sur mon cœur ma vie

Le courage, ma forceLe désarroi, mon ennemiMa vie, ma réussite

Je lance mon chapeau au cielJ’attrape mes rêves par la main

Et je vis cette vie comme si c’était mon dernier jour.

Pour toiPar Cynthia Duguay

Tous ensemble

32

Pour toi... je serais prête à vivrePrête à tomber à la dériveÀ tout abandonnerÀ me laisser aller

Prête à vaincre mes peursÀ vivre tes malheursÀ me battreJe serais prête à me laisser abattrePrête à tuerÀ te protégerÀ tout endurerJe pourrais aimerJe pourrais livrer le bonheurJe pourrais réanimer ton coeurJe serais prête à tout

Oui, absolument toutComme m’enfoncer dans l’océanEt te prendre sous mon aileTe libérer de ce trou béantT’aimer toujours comme la veille

Oui, tout celaRien que pour toi.

Rouge, Bleu, Jaune...Par Déborah Apollon-Roy

Tous ensemble

33

Une vie riche en couleursEst le reflet de nos multiples saveurs

À travers les couleursNous sommes des auteurs

Qui par nos arcs-en-ciel d’expériencesNe faisons qu’exprimer nos différences

De même que nos ressemblancesQui, sur une palette immense,Rassemblent l’humanité coloréePar ses teintes d’originalité.

Ma passion, c´est toiPar Antoine Canaan

Tous ensemble

34

Oh! ma douce, j´aimerais tellementTe révéler ce que j´ressensParce qu´en attendantÇa me fait mal en dedans!

Et parfois, pourtantQuand mon oreille, je la tendsJ´écoute ce qui reste en dedansJ´ai l´impression qu´on s´entendQue tu éprouves les mêmes sentiments

Je ne peux me passer de toiCar dès que j´te voisDans ma tête ça tournoieTout s´écroule autour de moiEt j´me sens comme un roi

Mais un roi qui se questionneEst-ce possible que ça fonctionne ?Est-ce que j´te passionne ?Car toute mon attention, j´te la donneEt crois-le, mes intentions sont bonnes

Mais qu´importe ce qu´il peut en êtreJ´me sens tellement choyé de te connaîtreCar tu es merveilleuse de tout ton êtreTu m´émerveilles de toutes les façons possiblesEt de mon amour, tu es la seule cible.

L’amour idiotPar Isabelle Bossé et Daniela C.Morales

Tous ensemble

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Ma copine est tombée amoureuse d’un garsMais lui, ne l’aimait pasIl m’aimait, moi

Comme moi aussiAlors il me l’a ditOn s’est dit ouiJ’ai pensé «C’est pour la vie»Quelle connerie!

Moi, je l’aimaisMais lui, pas assezAlors, après une soiréeOn s’est séparés

Moi, je l’aimais encoreMais sans espoir de le voir revenirJe rêve à luiJour et nuit

Sa présence est mon existenceEt mon désespoir lors de son absenceL'espoir de le voir revenir dans mon coeurRefait surfaceLui ne se doute pas de tous mes regardsMais l’espérance me fait revivreQuand je le vois sourire.

Femme mystérieusePar Jesse Carrie

Tous ensemble

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Je ne cesse de rêver à toi jour et nuit

En m’imaginant...

... que tu pourrais être dans mes bras

Tu envahis mes pensées tous les jours

En pensant que tu serais à mes côtés, à la vie, à la mort

Mais tu restes une illusion de mes fantasmes.

37

Tous ensemble

Plus que tout

Pour toi, celui que j’aime tantTu es mon amour et cela pour toujoursRien ne nous sépareraCar tu es tout pour moiRien ne m’empêchera de t’aimerCar ce n’est qu'avec toiQue je veux vivre pour l'éternitéTu es bien plus qu'un simple ami

Tu es toute ma vieChacun de tes sourires

Me fait tellement plaisirChaque instant auprès de toi

Me remplit de joie

Par Jessica Larivière

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Tous ensemble

Et sans parler de tes caresses remplies de tendresseQui me font tant plaisirEt malgré les petites difficultés de la vieJe sais que nous deux c'est fait pour durerEt je sais aussi que tu es le seulEt pour toujours

Tu es ma vieTu es mon chériBien plus que toutTu es la personne la plus importante dans ma vieEt je me compte si chanceuse de t'avoir pour moi seuleEt qu’enfin j’aie trouvé le bonheurQue j’ai tant cherchéCar c’est toi l'homme de ma vieCelui avec qui je veux rester pour toujoursOh! Oui mon amour T.O.U.J.O.U.R.S!Pour terminer ce que je veux direC’est que nous deux c’est pour toujours.

Moi qui croyais...Par Judelyne Borgelin

Tous ensemble

39

Tant de nuits à sombrerelle était en train de pleurerJe devais affronter ses penséespour qu’elle accepte la réalité

J’ai tenté de lui expliquerqu’elle pouvait s’en remettremais malgré plusieurs effortselle déprime encore

Je ne sais plus où me placerMe placer, pour essayer de la consoler

Elle a perdu toute trace d’espoirElle ne broie que du noir

Je croyais être la seule personnequi pouvait la comprendre

Pourtant elle m’a fait savoirqu’il était un peu trop tard.

L’illusion de la solitudePar Kaïsha Napoléon

Tous ensemble

40

Si bien entouré et pourtant bien isoléRongé par la peur ayant pour seul but le bonheurApparaître dans la peur et disparaître dans son coeurUn voeu réalisé pour un coeur brisé

Une famille nombreuse et la fille si malheureuseUn réconfort absent mais des amis si présentsUn amour en velours mais le coeur si lourd

Je suis toujours seul ayant cherchéMon propre malheur.

Quand la romance n’est que transparenceQuand la solitude devient ridicule

Quand les cicatrices ne peuvent pas guérirLes rêves se perdent dans l’air

L’arc-en-ciel du mondePar Alexandra Kouacou Boulom

Tous ensemble

41

Observes-tu le monde?Vois-tu plus loin que cette planète ronde?Toutes ces couleurs et ces styles uniquesSe répandent et créent une société multiethniqueObserves-tu ton prochain?Vois-tu la différence qui te restreintDes possibilités d'amitié qui te retiennent?Observes-tu ta manière de parlerTa façon de t'exprimer pour tout changerEt t'exprimer pour pouvoir tolérer?

Bonjour? Le départ d’un environnement qui nous entoureHelto? Une connaissance générale des mots

Ni hao ma? Une culture sans nouveau regardGenki  desuka? Un regard du monde qui se développera

Salam? La fin des problèmesEt un mot qui fera passer détester pour aimer.

Tous ensemble

42

Depuis le jour où je t’ai rencontréMes sentiments ne cessent d’augmenterLa passion qui nous unitEst soit disant pour la vie

Mes sentimentsPar Laurie Bien-Aimé

Mais hélas! un jour viendraJe sais que tu partirasLaissant mon coeur à la dérivePérissant jour et nuit!

Depuis le jour où je t’ai rencontréMa mémoire est dans l’oubliJe ne fais que penser à toiTu m’obsèdes jour et nuit

La trahison nomméePar Marjorie Gonzalez Ortiz et Cherry Vasquez

Tous ensemble

43

Regardant les images du passéLes rires et tous ces moments de folie reviennent dans mes penséesDurant ces moments plusieurs questions surgissent dans ma têtePourquoi as-tu décidé de détruire notre amitié qui était si parfaite?

Comment as-tu pu me tromper ainsi?Dire m’aimer, et un poignard dans mon dos enfoncéToutes ces années où je me suis confiéeOù mes confidences je t’ai livrées

Tu étais toujours là pour me réconforterMais c’était pour me manipulerTu as joué avec mes sentimentsPendant quelque temps

Je crains d’avoir rêvé, mais je ne peux me réveillerTous ces gestes si attentionnésQui se sont révélés des coups d’épéeJe ne peux croire que c’est la vérité

Toutes ces fois où tu me disais protégéeMais c’est de toi que j’aurais dû m’échapperQue tu aies fait preuve de tant de méchancetéC’est ainsi que la trahison est nommée.

Tous ensemble

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Poème d’amourStephanie Debrosse et Junie Desgraves

Tu ne me méritais pas,Mais ne le voyais pasCet amour que j’avais pour toi,M’a permis de croire en toiMais ta stupidité et ton infidélitéOnt eu raison de toiMaintenant regarde-toi,Te lamentant sur ton sortRegrettant les erreurs du passéMais il est déjà trop tard ...Je t’ai déjà oublié.

Tu étais l’amour de ma vieTu étais le souffle de ma vieJe t’aimais à n’en plus finirJe t’aimais à un point fouMais faut croire que l’amour aAussi ses qualités et ses défautsJe t’ai donné mon coeur,Tu m’a donné des pleursMais sans rancoeurJe vis maintenant le bonheur

La volontéMaxime Archambault

Tous ensemble

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La volonté, un secret bien gardéJ’aimerais te le dévoiler, mais cela ne peut s’expliquerTu dois l’appliquer pour espérer

Un jour fixéTu devras t’aider, tu devras persévérer

Possible d’abandonner, mais tu auras échouéEt si tu renonces, tu seras heurté

Il ne restera plus qu’à te releverMaintenant, sans te l’expliquerTu peux affirmer ce que doit signifier ta volontéCar ce secret bien gardéTu l’as livré.

Tous ensemble

46

Notre enfancePar Eugénie Fortin

On se connaît depuis notre tendre enfanceEt rien ne pouvait nous désunirTous les jours, on jouait, on s’amusait ensembleÀ chercher des grosses solutionsÀ nos petits problèmesUne journée finit, le lendemain arriva aussitôtGrâce à tout ce temps passé ensembleNous étions devenus inséparables

Maintenant, tout a basculéJ’apprends aujourd’hui que tu as trouvéL’amour de ta vieMais quand je te vois dans ses brasJe regrette de ne pas te l’avoir dit avantQue ce que je ressentais pour toiÉtait plus qu’une simple amitié.

Moi et mon intérieurPar Nadia Sabir

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Tous ensemble

La vie est parfois dureMais chaque moment me fait grandir

Les bons moments sont bien présents dans ma mémoireMais les mauvais les repoussent, ils les chassent.

La douleur de mes souvenirs me hanteJ’essaie d’apprendre à vivre sans

Mais cela n’est pas facileElle reste ancrée en moi

De la même façon qu’elle me retientPrisonnière de moi-même

Si vous la reconnaissezJ’insiste

Attrapez-laPeut-être qu’ainsi ….

Cette douleur ne reviendra pas

Longtemps dans un mondeQui m’appartient, dans cette bulle impénétrable

Ce retour me paraît si brutalQu’il m’arrive d’en être déstabilisée

Et de me sentir rejetée.

Tous ensemble

48

Prochaine saison de football je serai de la partieLa trahison n’en fera pas partieJe dérange tout sur mon passage, comprends bien le messageSi tu ne veux pas de désavantages, prends tes bagages et puis dégageNe te fie pas à mon image car ma rage fait des ravagesMon instinct est plus sauvage qu’un spécimen dans une cageMes rythmes fracassent le système, ma voix pose des problèmesMes lyrismes sont uniques tu ne comprends pas la tactique

Par Dave Charles

Rage de la victoire

Ce n’est pas tout ce qu’il me faut pour avoir du respectFaut d’abord vous respecter vous-mêmes et c’est un faitMoi, je vis ma vie mais ta vie j’en risTu veux qu’on t’apprécie ici, mais regarde comment tu agisMon attitude suscite ton inquiétude, je suis plus que ce qu’on avait cruMême si je ne traîne pas dans les ruesMoi, je parle des choses vraies, faudra que tu t’habituesTu crois que ta valeur est supérieure, erreur, inférieur, tu demeures.

Tous ensemble

49

Mon ascension crée des tensions, personne ne passe à l’actionJe vaux plus que des millions; j’ai le sens de la déductionTant de fois j’ai été blessé mais je me suis toujours relevéTrop de choses que j’intériorise ou qui me rendent indécisY’en a qui croient me connaître mais ils ignorent ma colèreMon âme est pleine de rage mais je me sens vide comme le désertNe fais pas comme si tu comprends toute la pression que je ressensÉcoute et ne dis rien, ravale tes propos indécentsY’en a qui cherchent la bagarre qui se créent des problèmes fictifsMais quand c’est le temps d’agir ils se cassent d’un pas décisifFaire tourner toutes les têtes ou craindre la défaite

L’amour de ma vie Par Fléché-Géno Foisy

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Tous ensemble

L’amour de ma vieUne beauté pleine de tendresseM’épanouir à l’infiniN’est qu’une de ses prouesses

Elle, ma bien-aiméeAussi belle qu’une rose enchantéeElle qui me rend amoureux, qui me fait rêverQuoi de plus pour réaliserÀ quel point je suis un homme comblé

À elle je ne cesse de m’identifierSes yeux sont l’essence même de la beautéImpossible de l’oublierCar je ne fais que l’aimer

Tu es ma grande inspirationLà où je puise toute mon affectionDans mon cœur tu es la seule et véritable cibleComme le coucher du soleil, tu es d’une beauté irrésistible

Ta douce image me réjouitTon tendre visage me séduitCes ravissantes penséesMe permettent d’espérer vivre avec toi pour l’éternité

Malheur à celui ou celle qui essaierait de te blesserCar cette personne ne pourrait m’échapperLa violence ne sera point mon arme de prédilectionMais mes paroles seront tel un fouet d’exécution.

Tous ensemble

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Relations Brisées

Plusieurs personnes disent que l’amour c’est des problèmesJusqu’au jour où elles trouvent quelqu’un qu’elles aimentD’un seul coup, tout change, la vie devient de plus en plus agréableOn se sent bien on a l’impression de pouvoir atteindre le cielEt si on le pouvait, prendre une étoile et la donnerÀ la personne qui fait battre notre coeur

On se sent tellement bienOn serait prêt à remporter n’importe quel défiCar il y a quelqu’un tout près de nousQui nous supporteDans les bons comme dans les mauvais temps

Mais parfois l’être avec lequel nous vivons notre amourEt nous-mêmes ne savons pas comment exprimerNos sentiments qui font que cet amour, cette unionQue nous vivons, nous les vivons mal

Le manque de confiance, l’infidélitéNe pas être en mesure de communiquerSont les raisons pour lesquelles beaucoup de relations sont brisées.

Par Edward-Andrew Joseph

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Tous ensemble

L’argent

Trop souvent, il passe avant les valeurs humainesEt pousse les hommes à commettre des actes criminelsLes gens sont prêt à tout pour son acquisitionMême si pour cela ils doivent frôler la mort ou la prison

Beaucoup pensent qu’il est synonyme de bonheurMais ils ignorent qu’ils sont tombés dans l’erreur, quelle horreur!Les hommes sont impatients, le posséder est devenu le désir de leur cœurL’escalier c’est trop long, ils préfèrent prendre l’ascenseur

J’espère qu’un jour il sera réparti équitablementQuand je pense à tous les gens qui ne mangent pasE je parle surtout des enfantsIl faut le maîtriser et éviter qu’il nous contrôle aveuglémentEt cela même si on dit qu’il n’a pas d’odeur.

Dave Dufresne

ParfoisPar Michaël Fleurilien

Tous ensemble

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Parfois trop presséTu te sens égaréTu cours de gauche à droitePar une journée moiteAvec ton incapacité de raisonnerTu finis par freinerEt te voilà envolé dans l’imaginairePour respirer ton air

Courir ou marcherParaître ou disparaîtreTu cherches au loinMais tu ne vois rienTon être est endormiMais tes yeux éblouis

Tu as l’absence de jugementEt ta seule récompense est l’isolementUn amour impossibleTransformé en journée difficileDonc tu changes d’apparenceCe qui révèle ton inconscienceParfois trop presséTu ne sais pas où allerJusqu’à une journée de congéPour pouvoir à nouveau respirerEt te relâcher.

PeurPar Minakho-Renée Morissette

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J’ai peur, continuellement, je ne peux m’en empêcherJ’ai peur, j’attends encore l’aboutissement de mon dur labeurJe ne sais pas, je suis ailleurs

Le moment est venu de décider quelle voie j’emprunteraiC’est maintenant à moi de choisir ma destinée

Chaque jour, je travaille à tout donner

Et maintenant c’est à moi de me fixer et de savoir si je vais continuerTant de décisions à prendre, tant de questions à me poser

C’est beaucoup trop pour moi, j’ai envie de tout laisser tomberVais-je triompher? Ou vais-je plutôt échouer?

J’ai peur... je ne sais pas... Je suis ailleurs.

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Elle

J’étais l’inconnuJe t’ai connueNous avons beaucoup riTu m’as ébloui

J’ai vu tes yeux brillantsTu m’as dévoilé ton sourire blanc

Tout de suite séduitJ’avais hâte à cette nuit

Et je t’ai donné des fleursEt tu m’as offert l’étoile du bonheur

Après quoi je t’ai promis de n’être jamais infidèlePour que notre relation soit plus belle.

En cette fin de journéePassée avec toi, ma bien-aimée

Je t’ai offert une hirondellePour que tu regardes un peu le ciel

Par Maxime Bernard

Le soleil s’est couchéJ’étais attristé

De ne plus admirerCette incroyable beauté

J’ai décidé d’allumer une flammePour admirer cette belle femme

Alors elle m’a souriPour la vie.

DéclarationPar Olivier Lambert

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Un parfum de sincérité sort de cette citationElle projette un désir, une envie, une passionC’est d’elle que provient toute mon inspirationEt c’est à elle que je dédie cette déclaration

C’est magnifique de pouvoir connaître ce sentimentQui est quelque chose d’inimaginable en même tempsQui aurait cru qu’un simple regard pouvait changer le cours de l’histoireEt qu’un simple sourire pouvait en une seconde m’emplir d’espoir

Je ne pense qu’à une chose chaque jourC’est que demain je puisse te voir à nouveau, mon amourQue la prochaine rencontre ne soit pas que habituelleMais plutôt de plus en plus charnelle

Tu ne réalises pas que c’est en toi que mon coeur a confianceJe ne peux plus continuer à laisser mon amour dans le silenceJ’ai l’impression que tu penses que mes sentiments sont illusoiresAvant de venir à cette conclusion laisse-moi au moins me faire valoir

La beauté de ton visage s’est imprégnée dans mes penséesIl y a des gens qui n’arrêtent pas de me demander de l’effacerPourquoi éliminer quelque chose qui me rend heureuxJe préfère le garder car c’est ce visage qui exauce mes voeux

Je suis prêt à braver les plus grands cataclysmes pour être à tes côtésEst-ce si difficile de croire que notre amour peut être une réalité?Bien sûr que je ne suis peut-être pas celui que tu as toujours attenduMais qui a dit que tu te retrouveras avec celui que tu as voulu

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Enfin, pour finir je voudrais te dire quelque chose d’importantUn jour nos regards se recroiseront à nouveau entre un coup de ventEt à ce moment précisément je te dirai ce que je ressensEt ensuite seule ta réponse décidera du nouveau commencement

L’homme ou la femme parfaits que nous cherchons ne se trouvent quedans nos rêves

Il n’existe rien de parfait dans ce monde seulement de l’imparfait, c’estsimple mais vrai

Le vrai ne se trouve qu’à un seul endroit et c’est là où on ne cherche pas.

La flammePar Vinh Tran

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La flamme qui brûlait au cœur de mon âmeQui autrefois apportait confort à tes larmesA disparu, morte au souffle du vent

La flamme qui brûlait au cœur de mon âmeA été grandiose et tranchante telle une lame etApportait lumière et chaleur lorsqu’elle était en vieMais depuis sa mort elle n'est que perdue dans l'oubli

La flamme qui brûlait au cœur de mon âmeN'est que poussière et restera poussière.

Poème d’amourPar Zachary Content Guerrier

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L’amour pur, c’est ce que je ressens pour toiMon cœur bat et c’est seulement pour toiJe me sens comme sur un nuage quand tu me regardesEt, quand tu touches ma main, j’aimerais que tu la gardes

Quand je suis avec toi le temps arrête de s’écoulerJe peux même passer toute ma vie à te contemplerJe vois la vie dans tes yeux et je ne peux pas vivre sans euxMon rêve: ma vie à tes côtés, et avoir ton cœur comme lieu

Je ne peux pas passer une seconde sans penser à toiMême la nuit je ne peux pas me priver de rêver à toiPour moi tu es devenue le centre du mondeEt depuis que je t’ai vue, ma vie a changé d’ondes

Mon amour pour toi est très fortEt si quelqu’un croit qu’il peut l’arrêterOh! Mon Dieu ce qu’il a tort!Tu es toute ma vie, et tous mes rêves pour toi se formentUn jour sans toi et je perds les normes.

Le temps coulePar Raynaldo Jeudy

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Plus le temps continue d’avancerPlus j’arrive à la fin de ma ligneJ’aimerais reculer, effacerMais ce serait indigne

Plusieurs arrêts sur ce cheminMais à chaque pasOn me tacleOn ne m’arrête pas

Comme Mario, je saute les obstaclesJ’essaie de fermer les yeux

Afin de voir les gens autour de moi

Déjà plusieurs kilomètres écoulés à mon trajetJe range mon crayon car

J’ai plusieurs tâches à accomplir avant les regrets.

Un voeuPar Rosela Altenor

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Si on m’accordait un voeu...Je serais celle qu’il veutJe ferais tout pour le sauverCar j'entends son coeur pleurer

Si on m’accordait un voeu...je serais la plus belle à ses yeuxJ’apaiserais sa souffranceIl m’aimerait de façon intense

Si on m’accordait un voeu...Un seul qui vient des cieuxJe découvrirais ce qui le fait souffrirPour qu’enfin nous puissions nous unir.

Par Alexander Castro

Pourquoi es-tu partie?

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Pourquoi es-tu partie ?Tu sais que je ne suis rien sans toiJe voudrais te dire à quel point je t'aimeMais je ne peux plus

Maintenant, nous serons amisSi c'est ainsi que tu le souhaitesMême si cela me fait malMême si en dedans de moi cela me brûle

Mes rêves avec toi se sont détruitsIls sont rendus dans l'oubliNe me demande pas de t'oublierCar cela m'est impossible

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Tu es mon chemin, tu es mon destinEt tu seras toujours dans mes rêves

Et tant que je serai en vieJe te demanderai sans cesse:

Pourquoi es-tu partie?

Je n'ai pas été parfaitJ'ai aussi mes défauts

Mais j'ai pu changer, car je te l'ai promisEt ma promesse je la garderai

Car tu seras toujours dans mon coeur

J'ai toujours été sincèreMais maintenant mon coeur est mort avec cette souffranceMais si tu décides de revenirJe vais être ici avec mon coeur grand ouvert

Je ne garde aucune rancune dans mon coeurSeulement de beaux souvenirs de nous deuxQue je garde en têteEt qui vont me manquer

Que de belles années!Par Eddy Mperabanyanka

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Notre histoire a commencé à la fin d’un étéObligé par mon âge d’entrer dans la cour des grandsAvec tant de nouveaux obstacles à surmonterExposé aux changements d’habits et d’environnements

Intimidé par des géants et leur maturitéExposé à tant de violence gratuiteJ’ai tellement vu de gens utiliser la fuiteMais moi, ta robustesse m’a donné une identité

Malgré mon maladroit comportement, tu m’as gardéÇa fait déjà cinq ans, on doit se séparerEn toi, je me suis fait des amis comme des ennemisMerci, mon école, pour m’avoir aidé à grandir

Merci pour m’avoir laissé entrer dans ta traditionMerci pour toutes ces merveilleuses années

Malheureusement, j’ai atteint le stade de la séparationJean-Grou, je ne vais jamais t’oublier.

Je n’abandonnerai pasPar Valérie Beaulieu-Pfertzel

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Malgré les chemins difficilesQu’il me faudra parcourirJe n’abandonnerai pas

Malgré les barrièresQue je devrai franchirJe n’abandonnerai pas

Malgré toutes les personnesQui se mettront en travers de mon cheminJe n’abandonnerai pas

Malgré les sacrificesQu’il me faudra faireJe n’abandonnerai pas

Alors que la vie s’effondreraJe n’abandonnerai pas

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Pour toi qui m

’as montré

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attre, à

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À ne pas

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Je n’ab

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Pour toi qui m

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Je n’ab

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mais.

Essais et

nouvelles littéraires

Reviens-moiPar Katerine Émilie Laporte Godin

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Cela vous arrive-t-il de vous sentir impuissant face à une situa-tion? De faire semblant que vous maîtriser la situation sans que ce soit réel-lement le cas? C’est ce qui m’arrive en ce moment. Derrière mon sourireenjoué et mes yeux bleus remplis de malice se cache une détresse dont seu-lement moi en ai conscience. Même Antoine, mon meilleur ami, est aucourant de mes malheurs sans connaître ses effets néfastes. Selon moi, il lesait mais puisque je fais comme si tout allait bien, il en fait de même. Unesorte de compréhension mutuelle nous anime, lui et moi. Il nous arriveparfois de nous regarder et de savoir qu’on pense à la même chose. C’estsouvent bien étrange, mais j’aime ce lien qui nous unit, c’est un très bonami et il m’est nécessaire dans les moments les plus pénibles y compriscelui-là.

"Emy?" Interpella une voix familière mais lointaine.

Je sortis de ma torpeur et rivai mon regard dans les yeux verts d’Antoine.Il me désigna du menton l’enseignante qu’il fixait en avant de la classemadame Cegolène.

"Émilie, je viens de te demander si tu m’écoutais. Apparem-ment non, si tu t’ennuies tant que ça ici, tu n’as qu’à sortir."

Je ne me fis pas prier, j’empilais déjà mes affaires quand Antoine tenta deme retenir.

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"Défends-toi!" Chuchota mon ami, indigné.

Je secouai la tête et je me dirigeai vers la porte lui faisant un signe de lamain pour le saluer au passage avant de claquer la porte derrière moi. Voi-là quelques semaines que ce petit numéro durait surtout en classed’histoire.

C’était la troisième fois cette semaine que je mefaisais sortir d’un cours et nous étions jeudi.Vous pensez peut être que je suis une petite dé-linquante, mais j’avais mes raisons d’agir ainsi.L’histoire est ma matière préférée. J’ai peut-êtreperdu la raison; c’est peut être de famille. Quisait?

Encore une chance que c’était mon derniercours de la journée, je pouvais aller directementchez moi. J’allai à mon casier pour ramassermes affaires et je quittai l’école le cœur léger. Avant, je n’aurais jamaisosé faire ça mais maintenant, cela m’importe très peu. Lorsque je rentraichez moi, mes parents étaient encore penchés au dessus de leurs paperas-ses étalées sur la table de cuisine. Je me plantai devant eux, cela prit quel-ques minutes avant qu’ils ne remarquèrent ma présence. Ce fut ma mèrequi parla en premier :

"Tu es revenue plus tôt, aujourd’hui." Remarqua-t-elle en regar-dant la pendule au dessus de ma tête avant de reporter son attentionsur la feuille dans ses fines mains blanches.

"On m’a expulsée d’un cours." Répliquai-je, sèchement.

"Encore!" Soupira mon père sans prendre la peine de lever sesyeux gris vers moi.

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Je perdis patience à ce moment-là. Je tournai les talons et me dirigeai versma chambre.

"Antoine vient dormir à la maison en fin de semaine." Ai-je lâchépas dessus mon épaule avant de claquer la porte derrière moi.

Cela faisair des semaines que mes parents m’ignoraient comme si une par-tie d’eux m’en voulait pour ce qui se passait. Je ramassai mes affairespour prendre ma douche et sortis pour aller à la salle de bain mais je nepus m’empêcher de me figer au seuil. Je déglutis avec peine et pris unegrande inspiration pour me donner du courage. C’était devenu mon petitrituel, cette pièce était la source de mes cauchemars. J’ouvris la porte sanshâte et je la refermai avec précaution derrière moi. Par la suite, je me lais-sai glisser contre la porte et coinçai mes jambes contre moi. Je restai pen-dant de longues minutes ainsi à fixer la baignoire en face de moi. Je larevoyais, là contre cette baignoire. Les poignets maculés de sangs’égouttant sur le carrelage blanc de la salle de bain.

Son visage avait perdu son teint rose et était devenu blafard, ses yeuxétaient clos voilant ses yeux bleu pâle et ses cheveux blonds étaient colléssur son front. J’avais deviné à ce moment qu’Estelle avait tenté des’enlever la vie en essayant de se noyer dans le bain pour finalement opterpour les poignets. Elle était emmitouflée dans son peignoir rose. Un criavait surgi de ma gorge et mes parents étaient venus sans s’empresser àmon secours, croyant sans doute à une autre dispute pour la salle de bainentre ma sœur et moi. Ils restèrent pétrifiés d’horreur en voyant l’état dema sœur aînée, mon père s’était précipité vers le combiner de la cuisinepour appeler les secours et ma mère regardait ma sœur. Moi, je ne faisaisrien, excepté regarder la scène avec effroi. Qu’auriez-vous fait à ma place?

Je ne me suis jamais sentie aussi coupable. J’aurais dû m’en douter. Masœur n’était pas bien dans sa peau, je le voyais mais, comme je l’ai ditplus tôt, je me sentais impuissante. Elle faisait comme si tout allait bien,alors j’en ai fait de même.

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Je suis certaine que cela vous arrive, vous savez que votre proche souffremais vous ne savez pas comment lui venir en aide alors on se tait en espé-rant que sa souffrance s’apaise.

Après ma douche, j’étais résolue à ne plus fuir mes craintes. Je sortis, di-sant à mes parents que je partais étudier chez Antoine. Je ne voulais pasqu’ils sachent où j’allais vraiment et de toute façon ils ne s’inquiètentguerre de moi désormais. Je pris l’autobus, puis le métro et marchai pen-dant plusieurs minutes pour enfin aboutir devant un hôpital psychiatrique.Je demandai mon chemin aux infirmières. Je n’étais jamais venue ici, mesparents ne voulaient pas. Ils disaient que je n’étais pas prête et eux ilsétaient venus une seule fois. Une infirmière aux cheveux noirs me condui-sit à la chambre de ma sœur. Sa porte étais ouverte et je pus voir sa mincesilhouette assise sur une chaise face à une fenêtre. J’eus le cœur serré et àmesure que j’avançais vers elle, mon cœur cognait plus fort jusqu’à ce queje sois assez près d’Estelle pour voir ce qu’elle regardait. Sa chambre don-nait sur une superbe vue du jardin et de la cour arrière. Un sourire triste sedessina sur ses lèvres.

"Tu as toujours aimé les jardins." Me souviens-je.

Elle tourna lentement son regard vers moi et je ne vis pas sa lueur mali-cieuse que j’avais tant l’habitude de voir. C’était comme si elle regardaitune inconnue.

"Estelle"

Je voulus déposer ma main sur son épaule frêle mais elle se dégagea sèche-ment et bondit de sa chaise pour se mettre contre le mur.

"Elle ne parle plus depuis longtemps et elle n’aime pas qu’on latouche." Révéla l’infirmière derrière moi.

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Elle me fit un sourire navrée et sortit de la pièce, nous laissant seules. Mesyeux se noyèrent de larmes.

"Je ne comprends pas. Soufflais-je à moi-même tout en se-couant la tête. Je suis ta sœur, Émilie! Pourquoi tu agis comme çaavec moi ? Maman et Papa ne voulaient pas que je vienne.J’aurais dû les écouter selon toi?"

Aucune réponse. Estelle se contenta de me regarder avec méfiance. Puis,elle passa devant moi pour revenir s’asseoir devant la fenêtre en silence

.Ignorant ma présence, me reniant.

"Estelle …" Sanglotais-je.

Je me sentais minable, je n’arriverais jamais à sauver mon unique sœur. Jeme plantai devant elle et Es-telle était forcée de me regar-der .Je cherchais ses yeuxdevenus ternes.

"Reviens –moi. Pro-mets-moi que tu me re-viendras."

Elle ne me répondit pas maisje vis une lueur dans sesyeux, une larme.

Je compris alors qu’elle étaitforte et qu’elle allait se battre.Parce que j’étais là pour lasoutenir.

ObsessionPar: Amaris Chow Santos

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Y avait-il une possibilité? Tout ce que j’avais, tout ce quej’avais eu… Tout ce que j’ai fait, tout ce que j’avais fait... Oui, enfin,je crois.

J’étais dans une salle blanche, je portais ma belle petite robe blancheavec un joli ruban de soie vert et je me rappelle qu’il faisait beau.C’était le matin, oui je me rappelle encore, c’était le matin vers 11h.Je regardais une compétition de surf à Hawaï avec mon père… Je nedoutais pas que j’étais heureuse.

Mon père m’avait toujours dit, nous partons lorsqu’on ne laisse rienderrière. C’était quelques heures avant qu’il ne meure... Et qu’il melaisse derrière.

11h

J’étais consciente mais absentedans mes paroles et mespensées. Le temps avait fini parme confondre. Le Docteur meposait des questionsexistentielles auxquelles j’étaisincapable de répondre. J’enétais incapable parce que jen’avais rien d’autre de nouveauà lui raconter.

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 Je me réveillai avec le souvenir de mon père mais je ne me rappelaiplus. Il est parti… […] Non, je me réveille toujours au momentattendu exactement à la fin du film. […] Je ne… Je n’ai pasd’hypothèse. […]

Je me levai et sans le regarder dans les yeux, je marchai sur les pasusés et décidés par moi-même. Retourner sur mes pas était insquiètant.J’étais confuse si je rembroussai chemin ou j’avançai vers un chemindéjà exploré. Aujourd’hui, je me sens coupable d’avoir fait perdre dutemps au psychologue et d’avoir engraissé son portefeuille.

4h30

Anna me tapotait le visage, elle me demanda de me calmer. En tout, jepris cinq minutes pour respirer normalement. Elle m’apaisait masouffrance, elle m’offrait gratuitement un câlin et caressait machevelure mouillée, tranquillement et doucement. J’aimais son rythme.Elle m’expliqua que j’avais encore hurlé son nom mais encore unefois, je voulais être indifférente. Malheureusement, j’étais blessée.

"Si seulement je pouvais l’enlever de ta tête", tristement,elle me dit.

Je lui rappelais que si c’était le cas, je ne l’aurais jamais connue etqu’elle vivrait la solitude à son âge. Elle se tut. J’avais gagné. Elle nepouvait plus vivre sans moi et moi, j’avais besoin d’une présenceangélique et fiable. C’était juste parfait. Enfin, elle pouvait dormirtranquille.

12h22

La télévision m’emprisonnait le moral. L’ordinateur était la source dusuicide provoqué. Entre ma chambre et l’extérieur, il y avait unmonde à affronter pour survivre aux moindres dangers. La toilette,

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mon deuil et le reste appartenait à Anna. Je n’avais jamais exploré leterritoire d’un ange, la confiance doit cohabiter.

Des heures avaient passé devant cet écran en couleur et je plongeaisdans mes souvenirs. Couchée sur le divant à frémir, je fermai les yeuxfortement pour écarter ce vague échantillon de ma mémoire. J’étaisassisse sur les genoux de mon père, j’applaudissais. J’étais heureuse àcinq ans.

"Tu m’apprendras à surfer sur les vagues comme le type àla télé."

Je lui ai promis s’il ne partait pas sans moi.

"Nous partons lorsqu’on ne laisse rien derrière. "

Aujourd’hui,  je comprends qu’il parlait de la mort. Pourtant, il estparti sans moi. Il est parti rejoindre ma mère en enfer. Il l’avait suivieen me délaissant. Il avait eu le temps de payer ses dettes et de melaisser 10 000$. C’était quelques heures avant qu’il ne se suicide,pendu au bout d’une corde. Anna m’accueillit avec amour alors que jen’avais plus rien à donner. Mon Docteur se donna la peine de meguérir de mon traumatisme, chaque samedi, à 11h depuis neuf ans.Depuis neuf ans, je suis cette routine. Je voulais croire que lestravailleurs sociaux avaient fini par m’oublier. C’était le cas quandj'oubliais.

Lundi, 8h30

À l’école, je m’emmerdais à écouter le professeur de mathématiquespour le premier cours de la journée. Ma place, au centre. Attentive etvue par les yeux des autres mais je demeurais invisible. Monprofesseur ne savait pas mon nom mais je m’en foutais pas mal. Je neparlais à personne et je faisais le travail demandé sans poser dequestions. Ah! Mais qui voudrait s’adresser à une personne qui est

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dépressive? Mes journées d’école sont passées tranquilles et sans lecroiser. Je l’évitais.

4h

Mes nuits, je les passais mouillées et à chercher à survivre dans mesrêves noirs et blancs. J’étais inconsciente lorsque je l’appelais enhurlant. Et pourtant, j’avais peur de ne plus l’appeler, car, je sauraisque j’ai perdu… je l’ai perdu. Je suis terrifiée par cette idée. J’ail’impression qu’il est là… dans ma tête.

J’ai fait un autre rêve: une femme habillée d’une robe de soirée serréequi laissait découvrir ses délicieuses courbes féminines. Elle étaitd’une extrême pâleur ou plutôt, elle était blanche neige. Mon rêveétait en noir et blanc. Elle était aussi séduisante que Marilyn Mooroe.Ses lèvres bien dessinées et peinturées d’un rouge vin et sa chevelurenoire comme les plumes d’un corbeau. Elle défilait dans un corridordésert et de chaque côté des murs, des portes qui ne demandaient qu’àêtre ouvertes. J’avais l’impression qu’elle avait le choix mais elleavançait droit devant. Où allait-elle? Et à ce moment, je hurlais pourressentir la vie. La vie ne voulait plus de moi mais je savais qu’ellen’était pas assez salope pour me laisser partir, à ce moment-là.

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3h30

Étrangement, c’était toujours à la même heure et au même endroit. Jefaisais tout pour l’éviter mais il était ma drogue. Mon héroïne du jourlorsqu’on en prend, c’est pour la vie qu’on le veuille ou non.Étrangement, je ne sentais plus mon cœur battre, ma gorge goûtait lesang et ma tête avait mal. J’étais malade depuis quelque temps etpersonne n’avait su me dire pourquoi ou du moins, essayer de meguérir. Je ne pouvais plus compter sur Dieu, Dieu a détruit la vie oubien est-ce son ange déchu, Lucifer? Peu importe, j’étais condamnée àêtre esclave de la souffrance et de la maladie. J’ai l’impression que jene suis plus la même ou bien je ne me suis jamais posé cette questionphilosophique: qui suis-je ?

Dans sa têtePar Pamélie Julien

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Cela faisait longtemps que j´étais complexée par mes supposéesrondeurs. On dirait que je n´acceptais pas que mon corps se transformait,que je devenais une femme. Quand j´étais à l´école, je n´y pensais pas outrès peu, l´uniforme que je portais camouflait ce que je n´aimais pas de

moi. Cependant, dès quej´entrais à la maison, c´était ladescente aux enfers. J’admiraisles photos des filles de monâge, mes amies que je jugeaisparfaites. Cela me déprimait etm´encourageait à la fois. Je medisais que si elles pouvaientêtre aussi minces, aussi belles,je le pouvais également.

Toute petite, je rêvais d´êtremannequin. J´avais toujours

pensé que pour faire partie de ce milieu, on devait être très mince, voiremaigre. Plusieurs fois, je m´étais dit que je me prendrais en main pour per-dre du poids. À quatorze ans et en troisième année du secondaire, je sup-pliais ma mère de m´abonner au centre de conditionnement physique audébut de l´automne. Je mis des mois avant d´y aller une première fois. Àla fin de l´hiver, en mars, ma volonté de maigrir se révéla plus absolue. Jecommençais par faire des recherches sur ce qu´était « manger santé ».J’allais aussi au centre de conditionnement physique régulièrement pourm´entraîner. Jusque-là, c´était bien, même très bien vu pour une adolescen-te. Ma mère était fière de moi, d´ailleurs, elle me demandait souvent desconseils puisqu´elle, aussi, faisait attention à son alimentation.

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De fil en aiguille, mes recherches s´approfondirent, je recherchai désor-mais des régimes. Je comptai alors les calories de tout ce que j’ingéraisquotidiennement. Ensuite, je commençai à surveiller les quantités de lipi-des que je prenais chaque jour afin de les réduire.

Quelques semaines plus tard, je lus que pour perdre rapidement du poids,on ne devait consommer que des aliments d´un même groupe alimentairepar jour – un mythe – par exemple, le lundi, ne manger que des produitscéréaliers, le mardi, que des fruits et légumes, etc. Évidemment, cela nedura pas très longtemps, deux ou trois semaines, car je ne voulais pas quemes parents se doutent de quoi que ce soit. Chaque matin, je me préparaisdeux salades de fruits dont une qui serait mon dîner. Je disais à ma mèreque je m´achèterais un repas à l´école et que la salade serait mon dessert.Jusque-là, j´avais perdu environ sept livres et nous n´étions qu´en avril.Les fruits coûtaient sans doute très cher à ma mère – un prétexte – donc, jeme mis à couper les dîners. Mes soupers se limitèrent à des légumes etquelques tranches de viandes froides. Je m´empressais de manger avantque mes parents n’arrivent du travail. Par la suite, j’arrêtai la viande et tou-tes les autres sources de protéines. Pendant un temps, j´allais mêmejusqu´à faire attention à celles que contenaient les fruits et les légumes quin´entraînaient aucun effet sur le corps. Un jour, je fis le calcul: lorsquemon corps recevait 500 calories dans une journée, c´était parce que je man-geais plus qu´à l´habitude.

Sans le savoir, je désirais la nourriture plus qu´autre chose, je développaiune passion culinaire. J´interprétais sans cesse des recettes ou j´en inven-tais d’autres. Je les servais ensuite aux gens que je connaissais.

En juin, je me mis à calculer le nombre de glucides que j´ingérais. J´avaislu que pour atteindre un poids inférieur rapidement, je ne devais pas enconsommer plus que 100 grammes par jour. Cela n´avais aucun sens.Au début de juillet, je perdis près de trente livres. Je me rendis compte queça n´allait pas et je n´étais pas la seule, mes parents me questionnaientmais je faisais mine de rien. Mes vêtements ne m´allaient plus et je n´avaisplus d´énergie. Je recommençai donc à consommer des « protéines »: duyogourt sans gras et du lait écrémé…

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Un jour, alors que je regardais la télévision, une émission attira mon atten-tion. On y présentait une capsule spéciale concernant une femme ayantsouffert d´orthorexie: c’est est un trouble alimentaire qui se qualifie par undébut sain: bien manger et faire du sport. Ensuite, on réduit graduellementles portions de nourriture jusqu´à perdre l´énergie nécessaire pours´entraîner.

Ainsi, je compris ce qui m’arrivait: j´avaisdépassé cette étape, je souffrais non seule-ment de troubles alimentaires, mais d´unemaladie mentale. Je tentai de manger plus,de prendre du poids, mais en vain. La ma-ladie était en moi, j´avais besoin d´aide,pourtant je le niais.

À la fin de juillet, mes parents me forcè-rent à aller consulter un docteur parcequ´ils se faisaient du souci à mon égard.Le verdict était horrible, pire que ce quemes proches imaginaient. Je souffraisd’anorexie sévère. Mon pouls était pres-que inexistant et nous devions agir au plusvite pour changer la situation.

On m’ hospitalisa à la maison. Durant près de deux mois, soit le reste desvacances et le début de la nouvelle année scolaire, je restai ancrée sansbouger dans mon sous-sol. J´allais voir le médecin trois fois par semaine.

Les visites diminuèrent avec les semaines et les mois. Cela me prit plusd´un an pour m´en remettre complètement, et avec difficulté.

Jamais je n’y serais parvenue si personne n’était intervenu. Les médecins,les intervenants psychologiques, mais surtout mes parents, m´ont grande-ment aidée. Sans eux, je ne serais probablement plus là aujourd´hui.

Souvenir du secondairePar Jasmine Levangil

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Je me souviens encore de ma première journée au secondaire;il y a cinq ans de cela maintenant.

Au tout début, mes amis et moi avions en tête les images stéréotypées quel’on a l’habitude de voir dans les films américains. Et pourtant, une toutautre réalité nous attendait. La première journée passée, nous croyions quenous allions nous perdre dans cette immense école et que nous ne pour-rions sûrement plus nous voir comme avant, faute de ne pas être dans lesmêmes classes. Après plusieurs années, nous avons grandi et changé. Nosfréquentations ne sont plus les mêmes , nous aspirions à de plus grandsrêves et nous nous sommes responsabilisés.

Maintenant que nous sommesrendu à la fin de ces longs péri-ples, nous ne sommes pas aubout de nos peines mais un ave-nir prometteur nous attend .Certains craignent leur passageau cégep tandis que d’autresmeurent d’envie d’y être pourparfaire leur éducation.

Quoi que l’avenir nous réserve,nous n’oublierons jamais tous les souvenirs du secondaire et ce que nous yavons vécu pendant ces cinq ans.

Ton départPar Béatriz Hernandes

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J’essayais de trouver une raison à ton départ pour pouvoir retrou-ver mon chemin, mais je n’atteignais pas la sortie. Je ne savais pas com-ment je faisais pour tenir debout. J’essayais de ne pas penser à toi maiscela m’était impossible.

Toute ma vie a changé et je n’étais plus la même personne, je ne dormaisplus dans mon lit parce qu’il conservait ton parfum. Tu m’as détruite, moncœur était jusqu’au sol.L’alcool et la musique étaientmes seules consolations. Quepouvais-je faire de plus ? Jen’étais plus heureuse, mon bon-heur était parti avec toi.Je ne sentais plus rien intérieu-rement et je pleurais partout.Car j’étais dans mon droit et ily avait une raison. Tu es partisans me dire adieu. Je peuxt’avouer que je mourrais sanstoi et je ne vois pas pourquoi jete mentirais. Mais explique-moi,je ne comprends pas commenttu as pu effacer mon amour du jour au lendemain.

Il y a maintenant un an de cela, on m’a dit que tu n’es plus la même per-sonne et que tu as changé, que tu ne te sens plus comme avant malgré ceque tu m’as fait. Je te le dis et je te le répète, je ne vais plus retomberamoureuse. Pourquoi donner tout mon effort si à la fin de tout cela, tu me

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fais souffrir plus encore? Même si je pense positivement pour mieux m’ensortir, tout ce que je réussis à faire est de pleurer et pleurer davantage. Neme demande pas de te pardonner, ça ne sert à rien que tu viennes me fairetout ce discours; c’est très dur pour moi de supporter tout ce poids. Assuré-ment, je vais trouver quelqu’un qui pourra supporter ma vie compliquée.Mais je sais que ce ne sera pas toi. J’aimerais te comprendre, mais j’ensuis incapable et c’est à cause de toi que je me retrouve perdue. Je me de-mande encore pourquoi, entre toi et moi, cela a fini si soudainement. Il ya parfois des moments où j’ai honte et je fais ma folle devant toutes cespersonnes qui demandent ce qui arrive entre nous deux parce que je te dissérieusement que je regrette...

Le bonheur de tousPar Sara Tumillo

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Assise sur un rocher, je regarde la lueur du jour, en me disantque certaines personnes ne connaîtront peut-être jamais le bonheur, ne vi-vront jamais leur vie pleinement.

Nous ne nous contentons jamais de ce que nous possédons et il faut nousdire que nous ne sommes pas obligés d’aimer ce que nous n’avons pas,mais aimer ce que nous avons et c'est très difficile de nous contrôler sur cesujet, nous voulons toujours avoir plus de ce que nous avons. Il fautd’ailleurs aussi nous dire que ce qui est primordial, c'est le fait de vivrenotre vie au jour le jour. Peu importe ce qui s’est passé hier, cela s'oubliefacilement. Il ne faut pas nous soucier des problèmes du passé; il faut gar-der le moral et espérer en ce qui sera. Il faut vivre notre vie au présent etfaire le tout pour atteindre nos objectifs. Le bonheur est une question decourage. Le bonheur, c'est avant tout la paix. Dans la vie, il nous arrivesouvent d'avoir des conflits avec les autres ou soi-même, mais ce qui estimportant, c'est de respecter les autres et soi-même. Le bonheur, c'est aussile désir d'avoir quelque chose, ce n'est pas toujours le fait de l'avoir maisjuste avoir envie de l'avoir cela nous rend heureux...

Le bonheur n’est pas inaccessible, il faut uniquement savoir ce que nousvoulons de notre vie et nous donner des buts pour réaliser nos rêves lesplus profonds. Il faut peu pour être heureux dans la vie. Il suffit d'avoir unbon environnement et de poursuivre nos rêves, certains se réaliseront tan-dis que d'autres ne sont que des fantasmes. Il faut apprendre à accepter quenous ne pouvons pas avoir tout ce que nous voulons dans la vie.

Un bal inoubliablePar : Deborah Basubi

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A la veille du bal, Emilie, Alain, Jacob et Taïna achevaient leurspréparatifs de dernières minutes. Leur smocking, leur robe, leur limousine,leur coiffure, tout était prêt. Maintenant, tout ce qu’il restait à organiserétait leur soirée d’après-bal...

"Nous devons remettre la limousine à minuit", dit Jacob

"Pas de problèmes pour le transport, ma mère accepte de nousprêter sa voiture toute la nuit", répondit Taïna.

"Parfait. J’ai appelé mon cousin DJ. Il s’occupe du mixagedans un club très à la mode au centre-ville et il va nous mettre surla liste des célébrités", ajouta Emilie.

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"Bien! Il ne nous reste qu’à voter qui conduira pour ramenerchacun d’entre nous à la maison", répondit Alain.

La soirée du bal arriva et tous étaient beaux. La soirée était magnifique,la nourriture délicieuse, la musique entraînante. Bref tout était parfait.

L’heure de l’après-bal avait sonné et tous avaient voté pour que Taïna lesconduise au club. Rendue à la boîte de nuit,Taïna but une bière et un cock-tail... Et malheureusement pour eux, au moment de retourner chez eux, Taï-na, qui avait pris quelques verres de trop, brûla un feu rouge et un camionfonça sur eux.

Sans toi, je suis perduePar Betty Cardoso Correia

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19 avril 2005, 23h35

La nuit est tombée, la lune qui, autrefois était lumineuse,n'est plus qu'un satellite blanc. J'ai froid, il fait très froid en ce prin-temps. Je suis toujours insomniaque, je peux sentir ta présence dansma chambre. Tu es là mais je ne te vois pas. Aujourd'hui, ça fait un anque tu m'as quitté en laissant tous nos beaux moments de la vie. Jecroyais qu'on vivrait aussi longtemps que notre amour existerait etqu'ont aurait beaucoup d'enfants comme dans les contes de fées, maisje m'étais trompée. Il manquera toujours quelqu'un pour faire sourirema vie et cette personne, c'est toi.

16 octobre 2005, 21h12

Je me souviens encore de la première fois que nous noussommes rencontrés. Tu étais nou-veau à l'école et tu te croyais supé-rieur aux autres. Qui aurait cru quetoi et moi serions faits l'un pourl'autre? Un prétentieux et une réser-vée. On ne s'était même pas adresséla parole que je te détestais, tum'avais bousculée et tu étais partisans m'aider à me relever en me di-sant et je cite : « Je ne suis pas ta bon-ne, alors tu peux ramasser tes livrestoute seule. » En ce moment, j'en ris,mais cette journée-là, j'était tellement

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en colère que je te souhaitais un malheur. Je ne te l'avais jamais dit,mais ce n'était pas un inconnu qui avait brisé le pare-brise de ta voitu-re, mais moi. Je suis tellement désolée, j'aurais voulu te le dire avantmais j'avais peur de ta réaction. Je ne savais pas si tu allais me rejeterou me frapper, alors j'ai tout gardé pour moi. Tu ne t'étais jamais de-mandé pourquoi mon comportement avait changé si brusquement?Pourquoi, je fuyais alors qu'on était devenu ami?

20 octobre 2005, 22h5

Depuis que tu es mort, j'essaie de retrouver la joie de vivre.Ne trouves-tu pas que la phrase n'a aucun sens? Comment peut-onavoir la joie de vivre alors que tu n'es plus là? Je trouve cela très injus-te. Je me sens coupable de continuer ma vie alors que la tienne s'estbêtement arrêtée. Je regrette de ne penser rien qu'à moi, si je t'avaisécouté cinq minutes et que je n’étais pas allée aux magasins, j'auraispu te sauver et tu serais toujours à mes côtés. Je ne suis qu'une égoïsteet tout cela est de ma faute. Si tu étais à mes côtés, tu m'aurais dit : «Arrête de penser à ça, rien n'est de ta faute. Comment aurais-tu pu sa-voir qu'il y aurait une fusillade? » Seulement, je suis incapable de pen-ser autrement. Ton sourire, tes yeux, tes paroles tout me manque cheztoi. J'aimerais revenir en arrière pour te dire combien je t'aime et revi-vre les meilleurs moments.

25 novembre 2005, 23h35

Quand on m'a annoncé que tu étais décédé, j'ai essayé de re-faire ma vie, car à notre mariage on s'était juré que quoi qu'il arrive,on n'arrêterait jamais notre vie. Seulement, je n'ai plus cette force. Jene suis plus aussi forte qu'avant. Tu es l'homme de ma vie et je veuxêtre à tes côtés. Sans toi, je suis perdue. Sans toi je ne suis plus rien,sans toi je ne sais plus par où aller, sans toi c'est terriblement dur. Jet'aime Nathan Collorec.

Par Kelly Chouinard et Simon Mathieu

Simon et KellyTous ensemble

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C’était le matin du 27 juillet 2008,cette journée allait changer ma vie. Cepen-dant, je ne le savais pas encore. En me ré-veillant ce matin-là, une drôle d’émotion mechatouilla le ventre. Je savais que je mettraismes cartes sur table, je ne pouvais plus atten-dre. Vers midi trente, quelqu’un sonna à laporte; c’était elle. Lorsque j’ouvris la porte,mon visage changea brusquement. C’étaitsimplement deux témoins de Jéhovah quivenaient me parler de...« paf  », je fermai laporte et je retournai l’attendre. La sonnetteretentit à nouveau. J’ouvris en criant: « Quoiencore? » Mais quel con! C’était elle. Mon visage s’anima d’un tendresourire. Mon coeur n’avait jamais battu aussi fort. Son visage était plutôtincertain et effrayé. Je la fis entrer et la conversation commença. J’avaisl’impression de l’avoir toujours connue et que nous pouvions nous con-fier. La journée passa vite comme l’éclair et je pressentis que le momentétait propice pour lui dévoiler mes sentiments. Assis dans mon divan, jepris sa main doucement, plongeai mon regard dans le sien et lui dis enchuchotant: « Je t’aime » En voyant ses yeux s’illuminer tels des dia-mants, je compris que nous étions faits pour aller ensemble. Depuis plusd’un an, nous sommes heureux ensemble et comme le dit si bien FrancisCabrel; « Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai ».

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Un dernier sourirePar Matthew Lymburner

Je me suis acheté un billet en première classe, mais je sens queje ne le mérite pas.

Tu t'es acheté un billet de classe économique car tes moyens nete permettent pas mieux.

Nous attendons l'avion et je suis assis à côté de toi. Je souris et tedis: "Veux-tu échanger?"

Tu me souris à ton tour et nous échangeons. Je me lève etm’éloigne. Je me retourne pour te faire un dernier sourire d'adieu. Puis jeme retourne et brusquement, un inconnu me met une balle en pleine tête.Tu te lèves bouche bée et cours vers moi, le cœur battant, mais le mien nebat plus. Je n'ai plus peur, mais toi tu trembles encore. Les larmes te mon-tent aux yeux et tu les laisses finalement aller. Tu fermes mes yeux en re-gardant le mec se faire prendre par la sécurité.

Tu me fais à ton tour un dernier sourire.

L’enfant meurtrierPar Marianna Guarnieri

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En ce mois de Mars 2003, nous sommes à l'aéroport d’Heathrow.Des gens se promènent ici et là. Tous comme toi, ils attendent d’être appe-lés. Aujourd'hui, des tas de familles se brisent, elles laissent derrière ellesun père, un fils, un frère, un mari ou un ami cher prêt à quitter la Grande-Bretagne et faire honneur à son peuple. Les heures passent, les minutesdéfilent et les secondes s’achèvent. Aucun de nous n’ose briser ce silencequi règne depuis bien trop longtemps. On dit souvent qu’il faut apprécierle moment présent. Le moment présent, moi, je le maudis!, car dès que tuauras traversé cette longue allée, nous serons séparés. Combien de temps?Je ne saurai dire. Tout cela peut durer six mois, comme ça pourrait durer

deux ans. Mes yeux sont humides, j’essayede rester forte face à toi, mais je n’y par-viens pas. Je me trouve égoïste, je voudraiste garder pour moi uniquement. J’ai hontede moi, mais je dois l’avouer: J’aurais vou-lu que tu ne me quittes pas, et surtout paspour combattre, au risque et péril de ta vie,avec EUX! Mes larmes glissent graduelle-ment pour se loger sur mon visage attendri.Elles finissent par descendre le long de monmenton appuyé sur ton épaule, et ces mê-mes gouttelettes, se noient sur ton tee-shirt

blanc, qui, maintenant, est mouillé par ce liquide froid. Tu relèves délicate-ment mon menton avec ta main, et m’obliges à affronter ton regard remplide peine et de culpabilité. Je n’ose pas te défier, mais je finis par me lais-ser emporter, je cède et je plonge dans cet océan de tourmente. Comme situ avais lu en moi, tu soudes tes douces lèvres aux miennes. Ces mêmesqui me font ressentir une sensation jamais ressentie auparavant. Est-ce un

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baiser d’adieu? Cette peur de te perdre me hante jour et nuit. Pourquoi ai-je toutes ces images sombres dans mon esprit qui me turlupinent? Pour-quoi au lieu d’être si pessimiste et négative, je m’interdis d’être optimiste?Soyons optimistes et chassons toute cette onde négative! Je compte simple-ment sur toi. Ton visage, tes prunelles si pénétrantes et le contour de teslèvres parfaitement bien dessiné. En cet instant, ce doux «je t’aime» susur-ré, réveille en moi cette peur incontrôlable que j’essaye de dissimuler de-puis notre arrivée à l'aéroport. Je ne pipe pas et tu continues à t’exprimerdans des paroles très douloureuses à saisir. Tu m’embrasses une nouvellefois, et tu me délivres de ton emprise. L’homme en costume vient versnous et il nous annonce que c’est l’heure du départ.

Un an s’était écoulé, Liam Jones était toujours en mission en Irak.Il gardait espoir, se disant que dans quelque quatre mois, il retrouverait lafille qu’il aime et qui était restée dans leur ville natale de Bolton. Couchésur le matelas inconfortable qui lui servait de lit, les bras croisés derrièresla tête et fixant un point inexistant au plafond, Liam pensait. Il se voyaitdéjà avec la femme de sa vie. Il pensait à la famille qu’il fonderait revenude ce voyage. Il s’était juré que de retour en Angleterre, il organiserait unefête et il prendrait cette occasion pour demander la main de sa dulcinée. Ilsavait que Chelsea était la fille avec qui il voulait passer le restant de sesjours. Celle avec qui il continuera à partager des moments de peine et debonheur. Alors qu’il imaginait le jour où il pourrait enfin passer la bagueau doigt de sa future épouse, la porte de la demeure qu’il partageait claqua.Ce qui le fit sortir de ses rêveries.

"Tu dormais?" demanda son compagnon de chambre.

D'un signe de tête, il fit non à son interlocuteur.

Liam partageait cette petite chambre, avec un autre soldat britannique nom-mé: Irwin Owen Brown, grand blond, mesurant environs 1 m 80 aux yeuxmarron. Dès son arrivée dans ce pays inconnu, il se lia tout de suited’amitié avec cet Anglais.

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"Oh!, avant que j’oublie, tu as reçu une lettre."

Liam ne perdit pas de temps et sauta du matelas. Le fait de savoir quequelqu’un avait pu l’écrire le rendit immédiatement joyeux. Irwin lui ten-dit l’enveloppe et le jeune homme la prit, un sourire béat s’afficha sur sonvisage. Il savait que c’était elle. Ne tenant plus sur place, il déchira lescoins de l’enveloppe sans délicatesse et sortit par la suite une feuille blan-che pliée en deux. Il huma la lettre en la serrant fort tout près de son coeur;son odeur y était imprégnée, le même effluve à la vanille, ce parfum sucréqu’il sentait sur la peau de sa Chelsea.

Irwin observait son copain de chambre en souriant, avant de lui demander:

"C’est ta femme?"

"Ma future femme." répondit Liam, en affichant sa joie.

Il ne laissa pas son ami continuer la phrase qu’il s’apprêtait à dire et débu-ta sa lecture.

Cher Liam, déjà un an que tu es parti te battre et faire honneur aupays. Un an, que nous vivons chacun de notre côté. Un an que je nesens plus ta chaleur fiévreuse près de mon corps, que je ne sens plusta présence sécurisante me serrer fermement, le matin en ouvrantles yeux. Une année entière est passée sans que je puisse m’étendredans tes bras et m’y emmitoufler, respirant ton odeur virile et mascu-line. Tout ce temps s’est échoué. Je reçois peu de nouvelles de toi,mais je m’en fous; le fait de te savoir toujours en vie est ce quim’importe le plus. Mon chéri, je t’écris en cette journée pluvieuse,humide et grise typiquement anglaise, rien n’a changé et ce que tut’apprêtes à lire risque de t’anéantir, mais je dois t’avouer la vérité...

En voyant ces mots, Liam arrêta de lire. Avait-il peur de découvrir cettevérité? Oui. Il soupira, peureux, stressé et impatient à la fois et poursuivitsa lecture.

... Quelques jours après ton départ, j’ai appris que j’attendais un en-fant. J’aurais aimé te l’annoncer en personne, mais vu les circonstances,

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je m’en suis abstenue. Donc, neuf mois plu tard, j’ai mis au monde unebelle petite fille. Tu sais, elle a ton sourire et tes mêmes yeux turquoise-si tu la voyais, elle est tellement mignonne. Je lui ai donné commenom: Amélia Christine Jones, elle a à peine trois mois.

Liam arrêta sa lecture de nouveau, ses pupilles brillaient de bonheur, seslèvres tremblaient en arborant un énorme sourire. Cette scène amusa Irwin,il ne dit rien et laissa son ami continuer ce qu’il lisait.

J’espère que cette nouvelle te préparera à encaisser la seconde, quiselon moi, est la plus dure. Je ne veux pas que tu penses que je tequitte ou quoi que ce soit. Il n’y a que toi et il n’y aura toujours quetoi. Mais... Je vais partir...

Sur la lettre, on décelait bien que la jeune femme avait pleuré. La feuilleblanche laissait apparaître de grosses taches d’encre noire. Sûrement lais-sées par le liquide transparent échappé de ses prunelles et qui avait couléle long de ses joues opaques et rosies. Liam ne réussit pas à déchiffrer toutle contenu de la lettre, les mots étaient tous noyés et illisibles. Les quel-ques phrases qui paraissaient claires par la fine calligraphie de Chelsea serésumaient ainsi:

Donner naissance à notre petite fille était risqué, les médecinsm’avaient prévenue, que si je décidais de continuer cette grossesse,je risquais de perdre la vie. Mais ensuite, ...maladie ...beaucoup tropavancée. ..pas plus de six mois.[...] Ne laisse pas, Amélia sans mère.Promets-moi que tu trouveras une autre femme et donne lui tonamour, fais-la frémir autant que tu m’as fait frémir moi.[...] Nous neformerons qu’un de nouveau, et nous allons avoir notre fin heureusecomme dans tous les contes de fées. J’espère que tu recevras cettelettre avant que je ne m’éteigne définitivement.

Les yeux embués, Liam réussit à déchiffrer les dernier mots inscrits sur lafeuille de papier, maintenant mélangés aux gouttelettes d’eau laissées parLiam et Chelsea:

Je t’aime pour toujours, Liam Michael Jones forever yours. PS:Dans l’enveloppe, tu trouveras une photo de notre petit ange. Xxx

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Liam ne souriait plus, ses yeux n’affichaient aucun signe de bonheur. Ilvenait tout de même d’apprendre qu’il était père. Mais non,il n’était pasheureux. Autour de lui tout était flou, il s’abandonnait à la tristesse, sonvisage était crispé, sa lèvre inférieure tremblait,ses poings étaient fermés etserrés. Rien n’avait plus de sens, être le père d’un enfant lui importait peu.Il en était certain,à l’heure qu’il était, Chelsea ne faisait plus partie de cemonde. En ce moment, il aurait donné corps et âme pour être à Bolton.Mais il ne pouvait pas bouger ; sa mission n’était pas conclue. En ce mo-ment, il maudissait l’Irak, la guerre,les États-Unis. Tout ce qu’il voulait,c’était de la voir «elle». Irwin observait chaque fait et chaque geste de sonami, il était horrifié de voir le jeune père déchirer la photo qu’il tenait danssa main. Le grand blond, sans gêne demanda qui c’était.

"La meurtrière de celle que j’aime",répondit Liam avec mépris.

Liam en était sûr, toute cette histoire ne pouvait avoir qu’un coupable. Etil avait décidé, que ce serait cette enfant inoffensive: Amélia Christine Jo-nes. Si cet être n’avait pas vu le jour, jamais il n’aurait reçu cette lettred’adieu provenant de Chelsea Williams.

Aurore Par Marie-claude Lavigne

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Au temps de notre enfance, nous nous sommes tous fait racontercette histoire. Et nous avons tous appris à craindre le grand méchant loup,par peur de connaître le même sort que Le Petit Chaperon rouge. Et si cet-te histoire se concrétisait en 2010? Et si le loup n’était pas la bête que l’onimaginait? Et si j’étais Le Petit Chaperon rouge?

"Aurore"

Eh! merde, maman m’appelait! Je devais, encore une fois, m’être levée enretard…

"Aurore, debout"

J’ai grogné. Je n’avais pas envie de me lever. D’autant plus qu’un samedi,on dort normalement. Mais pas pour ma mère. Non, pour ma mère, la finde semaine était faite pour les corvées ménagères. J’aimerais bien pouvoir

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faire comme toutes les autres adolescentes de mon âge, dormir jusqu’àmidi et aller magasiner le reste de la journée.

Malgré ce profond dégoût qui m’habitait, je me suis redressée, les cheveuxen bataille au sommet de mon crâne. J’ai tiré les bras vers l’arrière tout enbâillant, la meilleure façon de commencer une journée.Par la suite, j’ai déposé mes pieds sur le parquet froid de ma chambre. J’aifrissonné et ma peau s’est hérissée par la chaire de poule. Je me suis ensui-te dirigée d’un pas lourd et endormi vers la fenêtre de ma chambre. J’aitiré les rideaux et j’ai laissé la clarté inonder ma chambre. Immédiatement,un sourire s’est dessiné sur mon visage. Je ne pouvais pas faire autrement;il faisait si beau dehors que ma mauvaise humeur s’était estompée sur-le-champ.

J’ai deviné que ce ne devait pas être trop chauddehors - assez normal pour un mois d’avril -que le temps était doux. J’ai donc opté pour unjeans et un chandail blanc. J’ai ensuite couvertmes bras d’une veste rouge pour ne pas tropsouffrir du froid. (Oui j’étais très frileuse).

Sans faire attendre ma mère plus longtemps et ses fameuses chocolatinesfondantes dans la bouche, je suis descendue au salon. Mon père était ré-veillé et s’était plongé dans la lecture de son journal. À mon arrivée, il alevé les yeux et je lui ai adressé un sourire. Il a haussé les sourcils et s’estreplongé dans la lecture de son journal, c’était notre manière de nous direbonjour. D’un pas enjoué, je me suis ensuite dirigée vers la cuisine où mamère m’attendait. Et comme chaque samedi matin, elle préparait ses fa-meuses chocolatines. Pas du genre de celles que vous trouverez au supermarché. Non, les siennes fondaient dans la bouche et le chocolat n’avaitjamais eu un aussi bon goût que le sien, un secret de fabrication qu’ellegardait jalousement, d’ailleurs.

"Enfin debout, espèce de paresseuse" m’a-t-elle dit pour me saluer.

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Il n’y avait pas une once de méchanceté dans le ton qu’elle avaitemployé. Et le sourire qu’elle m’a adressé était contagieux puisque je luiai souri en retour.

Ma mère ressemblait beaucoup aux mères de famille des années cinquante.Elle avait des cheveux longs et foncés qu’elle coiffait toujours en une espè-ce de chignon monté sur sa tête. Sa taille était presque toujours recouverted’un tablier (exception faite lors de nos sorties en ville). Elle passait laplus grande partie de son temps dans la cuisine ou à accomplir les tâchesménagères de la maison. Il n’y avait pas meilleure mère à mes yeux; mal-gré sa désagréable manie de perfectionniste. Elle m’a apporté une assiettefraîchement préparée d’œuf brouillé, de jambon grillé et de patate rôtie.Elle n’a pas non plus oublié de m’apporter deux chocolatines fraîchementsorties du four.

Elle m’a embrassée sur le front avant de caresser mes longs cheveux noirsen s’adressant de nouveau à moi tandis que j’avalais gloutonnement unetranche de jambon:

"J’ai un service à te demander, ma belle Aurore"

Je le savais…

"Oui?"ai-je répondu entre deux bouchées

"Il faudra que tu ailles rendre visite à ta grand-mère aujourd’hui"

Je me suis brusquement retournée vers elle. Grand-mère ? Je ne l’avais pasvue depuis Noël, je crois…

"Et pourquoi"

"Ta grand-mère m’a appelée ce matin et elle aimerait bien te voir.Elle dit avoir une surprise pour toi"

"Une surprise"

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"Oui"

"Elle va peut-être enfin me donner mon cadeau de Noël"

"Aurore!" s’est exclamée ma mère, à demi amusée, à demi choquée.

Je n’ai rien ajouté et je me suis retournée face à mon plat. Bah!au moins, cette petite sortie pourrait me dégourdir les jambes, mais surtout,m’éviter le ménage. Comme j’étais déçue!

Je ne me suis pas attardée. Car durant ma dégustation, ma mère m’a fait unplan élaboré de sa journée. Elle prévoyait nettoyer la sale de bain en avant-midi. Une tâche qu’elle disait très difficile puisqu’elle avait mal au dos. Enaprès-midi, en mêmetemps qu’elles’occuperait de préparerun délicieux bœuf auxcarottes, maman nettoye-rait le salon et la cuisine.Des contacts de papa ve-naient souper à la maisonce soir-là, pas questionqu’ils vîssent la maisondans un état de malpro-preté!

Vers onze heu-res, j’étais déjà partie. Ma grand-mère vivait à quelques rues de chez moi.C’était tout près (mais jamais elle n’était venue nous voir ou avait réponduà nos appels) et je connaissais le chemin presque par cœur. J’y étais alléetrès souvent quand j’étais jeune. Mais depuis la mort de grand-père, magrand-mère ne sortait plus de chez elle. Mon grand-père était décédé unpeu avant Noël (je vous laisse imaginer le genre de vacances des temps de

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fête que j’ai passées). Le cancer avait eu raison de lui. Je n’étais presquepas allée le voir à l’hôpital puisque ma mère ne voulait pas. Elle disaitqu’il faisait trop pitié à voir. Mais surtout, qu’il n’aurait pas conscience denotre présence. Je n’avais pas cherché à en savoir plus.

J’étais contente de sentir le vent frais sur monvisage, ça me faisait du bien. La caresse du so-leil sur ma peau blanche baignait mon cœurd’une joie de vivre incomparable. Je ne sais passi ça vous est déjà arrivé. Vous savez, ce genrede sensation qui vous donne envie de sourire etde hurler votre joie, d’avoir toujours envie desourire, de danser ou de chanter, de saluer tousvos voisins ou d’aller acheter des fleurs à votremère…

J’étais animée de cette passion et je crois queça se voyait. Tout le monde sur ma route m’avait adressé un sourire ra-dieux. J’ai même penser à saluer M. Turcotte, un voisin du genre solitaire,soupçonné de maladie mentale. Il m’a saluée de la main :

"Bonjour jolie Petit Chaperon rouge."

J’ai rigolé tout en continuant ma route. C’est vrai que j’avaisdes airs de ressemblance avec le Petit Chaperon rouge, surtout à cause dema veste rouge flamboyante qui créait un contraste saisissant avec la cou-leur de mes cheveux et mon teint pâle. Aurore, le Petit Chaperon rouge.C’était comme mélanger l’histoire d’Aurore l’enfant martyre à celle qu’onm’avait si souvent racontée quand j’étais jeune. Il ne manquait plus que leloup!

Quelques minutes plus tard, je suis arrivée chez ma grand-mère et je mesuis arrêtée brusquement. La maison de ma grand-mère n’était pas un en-

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droit angoissant en général. Pourtant, il y avait quelque chose d’inquiétant.L’atmosphère oppressante qui s’en dégageait semblait peser sur mes épau-les comme un ciel de plomb quand l’orage menace. De plus, je me sentaisépiée. Les yeux qui m’observaient étaient, certes invisibles, mais j’étaiscertaine d’être surveillée. Quelqu’un posait sur moi un regard cruel et mal-veillant chassant ma bonne humeur.

Je ne sais pas pourquoi j’avais ce sentiment. La maison semblait être enparfait état; je n’avais rien remarqué de suspect.

À pas incertains, je me suis dirigée vers la porte de la maison. La porten’était pas verrouillée; ma grand-mère ne la fermait jamais, ma mèrem’avait prévenue de ne pas m’inquiéter. J’ai entrouvert la porte et j’ai an-noncé mon arrivée:

‘’Grand-maman… je suis là’’

Elle ne m’a pas répondu. Bon, elle était vieille et sûrement sour-de. J’ai déposé mon petit sac par terre et j’ai refermé la porte derrière moi.Je me suis aventurée dans le long couloir de la maison. Les murs étaientrecouverts d’un vieux papier peint jauni, décoré de fleurs de tournesol, jecrois. La maison était sombre car les rideaux du salon, salle où la lumièreétait la plus dominante, étaient fermés. Un escalier grinçant sur ma gauche,face à la porte d’entrée, donnait l’impression de se retrouver dans le décord’anciens films western. Au fond du corridor, sur la gauche, on arrivait àla cuisine. J’ai deviné qu’à cette heure-ci, 13h23, ma grand-mère devaitêtre à la cuisine, à laver sa vaisselle, puisqu’elle ne devait pas être uneadepte de l’électronique et de la technologie.

Mais le spectacle que j’ai découvert à la cuisine était pire qu’horrible.J’étais devant la pire scène d’horreur jamais vue au cinéma. Mon cœur enétait chaviré et Dieu sait que je ne me laisse pas impressionnée facilement.J’ai plaqué mes mains sur ma bouche pour m’empêcher, d’abord de vomir,mais aussi de crier.

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Devant moi, ma grand-mère était étendue par terre dans une posi-tion difficile à décrire et baignait dans une marre de sang, son sang. J’aidû reculer pour prendre appui contre un mur parce que mes jambes étaientdevenues aussi molles que des nouilles.

La gorge de ma grand-mère avait été tranchée. Et ses os avaient dû êtrebrisés vu la position dans laquelle elle reposait. Ma respiration était deve-nue saccadée. J’étais impuissante face à cette mort violente. Une rage im-mense a éclaté en moi comme la lave au cœur d’un volcan en éruption.J’ai alors hurlé, crié de toutes mes forces. J’étais surprise de savoir que jepossédais une telle puissance vocale. L’Alaska m’avait probablement en-tendue. Et je continuais jusqu’àce que mes poumons se soientvidés.

C’est alors que la porte d’entrées’est ouverte. J’ai alors cessé dehurler. Quelqu’un avait fini parentendre mes cris de détresse.J’étais soulagée…

Mais l’aide se faisait attendre etlorsque j’ai aperçu M. Turcottedans le cadre de la porte, un cou-teau à la main, un sourire à demiamusé, à demi dérangé dessinésur ses lèvres, j’ai compris…

"Bonjour jolie Petit Chaperon rouge. .."

Par Marie -Moise Noel

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Je me souviens quand j'avais huit ans, mon père commençait denouveaux travaux dans son magasin et moi, toute petite que j'étais, j'aidaisles ouvriers à transporter leurs outils dans toutes les pièces du bâtiment. Ilsétaient nombreux et mon père avait de la difficulté à retenir leur nom.Alors, j'ai proposé à mon père de donner à chacun d'eux un chiffre commenom et que cela serait plus facile avec le numéro inscrit sur leur t-shirt.

Un matin, tandis que mesparents discutaient avec des clientsmoi, j'admirais le travail de certainsouvriers comme celui du numéroneuf qui grimpait sur une échelleavec un sceau rempli de mortier.Après avoir terminé mes corvées dela journée, je décidai de monter àl'étage où se trouvait le numéroneuf, ce que mes parents m'interdi-saient. Alors, une fois en haut, jem'amusai avec de la peinture qui setrouvait au coin d'une pièce. D’uneminute à l'autre, j'entendis la voixgrave de mon père donner des or-dres. J'eus une peur bleue, je trem-blai de toutes mes forces. Je nesavais plus quoi faire ni quoi penser, je savais juste que j'allais me fairegronder. Aussi, je voulais redescendre sans que personne ne m'aperçoive,mais dans tous les recoins, il y avait deux ou trois personnes qui déambu-

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laient. J'étais dans un moment de panique. Je regardais fixement devantmoi tout en reculant. À un moment donné, je sentis que mes pieds ne tou-chaient plus le sol humide, je volais dans les airs et mes bras petit à petits'ouvraient comme par enchantement.

Quelques secondes plus tard, un bruit sec attira l'attention de toutle monde. C'était le bruit de mon corps qui retentissait sur le sol. Je croyaisêtre morte après quatre jours passés dans le coma. Depuis lors, je suis af-fectée de strabisme, mon bras a été fracturé et je garde une énorme cicatri-ce au dos. Je me rappelle encore ce jour comme ci c'était hier car cescicatrices resteront à jamais dans ma vie.

La lumière des yeuxPar Claudia Diaz-Bonilla

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Cinq sens nous ont donné la vie. Imaginez-vous en perdre un,pour lequel optez-vous? L’ouïe, le goût, le toucher, l’odorat… la vue. Entout cas, je préférerais tout, sauf perdre la vue.

Je ne voyais aucune lumière, ni lasoi-disant lumière blanche au boutdu tunnel. Mais où étais-je, dans lenéant? La question que je me po-sais: étais-je vivant? Il n’y avaitaucun doute là-dessus. Mon corpsendormi me faisait souffrir. Je neme souvenais de rien. Non, je sa-vais. J’avais pris mon petit-déjeu-ner comme chaque matin avantd’aller au travail. Oui, même moncafé m’avait brûlé la langue. Je merappelais même la sensation. Par lasuite, j’avais pris l’automobile, et puis, rien. Je touchai l’oubli. J’essayaisde bouger, je regrettai aussitôt. Je restai donc immobile, écoutant ma respi-ration et un autre bruit agaçant, un bip, comme si j’étais à l’hôpital. Mais,voilà la réponse! J’étais à l’hôpital. Mais qu’est-ce qui m’était arrivé? Bonsang!

J’essayai donc d’ouvrir les yeux. Impossible. J’avais une sorte de bandage,si je ne me trompais pas. Alors, je restai tranquille jusqu’à ce quequelqu’un se pointât dans ma chambre. Des heures, ou plutôt, des minutes,qui me semblaient des heures, avaient passé quand j’entendis le son desescarpins qui frappaient le carrelage, un son que je reconnus immédiate-

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ment, suivi d’un couinement de bottes. Les portes coulissantes s’ouvrirent,puis une main chaude se posa sur la mienne.

-"Mmm… Linda"

Je savais que c’était elle depuis son arrivée. Elle avait un parfum indescrip-tible qui submergeait mes narines chaque fois. Son contact me rassuraitégalement. Je savais que j’avais son soutien quoi qu’il arrive.

"Oui, chéri, c’est moi,"me répondit-elle en me déposant un douxbaiser sur le front, "je suis en compagnie du médecin, le docteur... "

"... Carleton, je suis heureux de vous voir conscient après cettesemaine"

Mon cœur se serra. Une semaine...

" Ne vous rappelez-vous pas ce qui s’était passé? "

"Hum… Je suppose que j’ai eu un accident… Dites, docteur,pourquoi ai-je un bandage sur les yeux?"

Un long silence s’installa dans la pièce. Pourquoi personne ne me répon-dait? Linda me serra plus fortement la main pour me rassurer. Me rassurerde quoi?

"Docteur, je veux juste savoir quand on m’enlèvera ces banda-ges."

Sur un geste impulsif, je tentais d’enlever ces bandes épaisses, mais desdouces mains m’en empêchèrent.

"Chéri, écoute ce que le docteur veut te dire."

J’entendis alors.

"M. Williams, vous avez effectivement eu un accident le 26mars dernier. Heureusement, vous aviez votre ceinture de sécurité,

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ce qui vous a probablement sauvé la vie. Ce que vous n’avez sûre-ment pas remarqué, c’est que votre pare-brise avait une fissure, cequi le rendait fragile. Alors, pendant le carambolage, votre pare-brise a éclaté en morceaux par le simple contact d’un segment demétal. Ceci a bien sûr laissé des séquelles sur votre corps notam-ment sur votre visage, mais ce n’est pas tout. Des parcelles de vi-tre ont totalement rendu votre cornée inopérante. Je suis navré devous dire que… que vous avez perdu la vue lors de cet accident. Jesuis désolé, mais…"

À partir de ce moment, je n’écoutais plus. Réalisais-je réellement ma situa-tion? Étais-je conscient de ce qui m’arrivait? Avais-je bien entendu?J’étais aveugle. Non! Impossible! Pas moi! Je devais le voir pour le croire,si c’était possible.

Sur ce, je continuais mon geste impulsif du début, celui que Linda avaitretenu il y a quelques instants. J’étais bien déterminé à ignorer l’avis dumédecin, et ce, malgré l’insistance de ma femme. Mes doigts prirent dutemps, mais arrivèrent à leur but: défaire le bandage. C’était désormais lemoment de vérité. Je posais mes mains devant mon visage, puis j’ouvrisdoucement mes yeux. Une grande partie de moi avait encore espoir de re-voir mes mains. Ce fut alors, avec une grande déception, que je ne vis rien,que du noir. Une chaude larme coula le long de ma joue puis les effets dessomnifères me prirent par surprise.

******************

J’étais au salon, la télévision allumée, assis comme d’habitude sur monsofa préféré. Les enfants couraient, riaient, jouaient au ballon à l’intérieur -ce qui leur était interdit, évidemment - mais ils étaient heureux, contraire-ment à moi, j’étais devenu un bon à rien depuis « l’accident ». Celam’avait pris beaucoup de temps à accepter ma situation et je maudissaisencore le bon Dieu à cette heure-ci. Je ne méritais pas ce sort. Mes enfantsne méritaient pas un père handicapé, car c’était bien cela que j’étais deve-

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nu, un handicapé qui n’avait rien à faire de sa vie. Comment pouvais-jem’habituer à cette situation, moi qui étais habitué à l’environnement quim’entourait? Bien sûr, je devais bien admettre que je ne profitais pas desbeautés naturelles qu’offrait la Terre, mais cela ne voulait pas dire que jen’aimais pas les papillons et les fleurs printanières, au contraire, ils memanquaient désormais. Jamais je ne les reverrais, ni mes enfants ni mafemme. Ce 26 mars était la dernière fois que je les avais vus et je n’enavais même pas profité. De toute façon, comment aurais-je pu le savoir,savoir que je devais profiter de ce moment de bonheur, car j’allais deveniraveugle? Si j’avais su…

"Et si tu arrêtais de te morfondre sur ton sofa."

Je sursautai, laissant mon nuage gris derrière moi. Je ne l’avais pas vu ve-nir, celle-là.

"Linda?"

"Tu sais très bien que c’est moi. "

Effectivement, je le savais, mais depuis un certain temps, je n’étais plussûr de moi-même.

"Tu devrais t’efforcer d’arrêter de te lamenter sans cesse. Il y aplein d’autres gens dans la même situation que toi et ils s’en sor-tent bien, tu sais. J’en ai assez de te voir là, à te détruire peu àpeu," termina-t-elle dans un soupir.

Je restai sous le choc et la colère monta. Comment osait-elle? Venait-ellede me comparer aux autres de ces handicapés? Je me levai donc ne sa-chant aucunement où aller.

"Tu ne comprends donc pas?" criai-je presque.

"Les autres dont tu parles sont habitués à ce sort. Ils sont néscomme ça ! Moi, MOI, je sais déjà ce que c’est la lumière, les cou-leurs, les formes. Eux, non! C’est donc plus facile. Ils n’ont pasdéjà connu la perfection."

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"Tu n’en sais rien," chuchota-t-elle, "tu n’es qu’un égocentri-que," lâcha-t-elle avant qu’elle ne s’en allât en sanglots.

"Linda! Linda…"

Je tentais de la rejoindre, mais en vain quand je trébuchai sur une tablebasse.

******************

"Allo?"

J’avais pris le téléphone étant donné que personne n’était là. Linda étaitpartie au parc avec les enfants, me laissant comme elle le disait «me mor-fondre» à la maison. Je savais très bien qu’elle ne supportait plus de mevoir. Moi, j’aurais tout fait pour la revoir.

"Oui, je suis la secrétaire du docteur Carleton"

"Ha... oui, vous," ai-je dit.

"Je voulais juste vous rappeler votre rendez-vous dans une se-maine..."

"... un rendez-vous pour la chirurgie?"

À ce moment la porte s'ouvrit. Ma femme, sûrement.

"Chérie..., j'avais une opération à faire, moi?"

"Bien sûr, je te l'avais dit, mais comme monsieur ne se concen-tre que sur lui-même, il ne m'a pas écoutée!"

"Mais une opération, pourquoi?"

"Pour une greffe de cornée," me répondit une voix grave àl'autre bout de l'appareil, "Docteur Carleton vous avait tout expli-qué à l’hôpital. Vous ne vous rappelez pas?"

"Euh..."

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Je ne savais pas quoi répondre. Il y avait finalement une solution à monproblème. Tout allait redevenir comme avant. C'était comme si ces troissemaines n'étaient rien. Enfin, les souffrances allaient se terminer. Je pour-rais revoir ma famille.

Quelques semaines plus tard, c'était comme un retour dans le temps. J'étaisà l'hôpital avec ce bip qui résonnait près de mon oreille droite oui, j'avaistoujours ce bandage épais sur les yeux. La différence était que, cette fois-ci, j'allais avoir une bonne nouvelle et pas comme l'autre fois puisque lemédecin m'avait affirmé que l'opération serait un succès. J'attendais doncl'arrivée de docteur Carleton avec impatience. Mes deux enfants ainsi quema femme me tenaient la main et étaient dans la pièce. On attendait tousune seule personne. Le couinement de bottes familier s'approchèrent peu àpeu alors que mon coeur battait la chamade. J'étais tout près du but.

"Bonjour, vous allez bien?" me demanda le docteur.

"Oui, oui, allez... je suis impatient de voir les résultats."

Sur ce, il s'exécuta. Les bandages tombèrent. J'ouvris doucementles yeux, puis un flot de lumière envahit ma rétine. Les formes sereplacèrent peu à peu. C'était incroyable, j'avais recouvré la vue. Jebénissais la technologie.

"Ah!..."

Les larmes me montèrent aux yeux. J'étais content jusqu'à ce que je meretrouve devant deux enfants et une femme qui m’étaient tous inconnus.

"Et mes enfants, ma femme?" demandais-je.

"Mais on est ici, chéri!" me répondit la femme aux cheveuxblonds.

Je restai perplexe. Mais où était ma petite famille?

Par Elizabeth Eugène

Ironie du sort

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Que feriez-vous si, à votre naissance, vous connaissiez précisé-ment le jour où vous mourrez? Lorsque je dis précisément, j’entends par làle jour, l’année et même l’heure à la seconde près. Ne serait-ce pas péniblede savoir qu’à partir de votre naissance, il vous reste x nombres de jours àvotre vie, de minutes à respirer, d’heures à pouvoir voir? Moi, c’est ce gen-re de questions-là que je me poserais ou plutôt, ce sont ces questions-làque je me pose.

À ma naissance, dès que je mis ma petitefrimousse hors du ventre de ma mère, onme remit une petite montre qui ressem-blait à une montre à gousset que les hom-mes portaient dans la poche intérieure deleur veste au siècle dernier et qui allaitdans le sens contraire des aiguilles d’unemontre normale. En arrière du cadranétait inscrite une phrase : « Grâce à ceci,tu sauras quand ton heure viendra.»

Dès lors, je me mis à profiter au maximum de ma vie, car j’étais conscientque chaque minute comptait. Elle partirait et ne reviendrait jamais. À cha-que minute qui s’écoulait, je faisais un pas de plus vers la tombe. Un jourà la fois, lentement, mais sûrement. Un jour, je rencontrai une jeune fem-me. Elle m’aima et je l’aimai encore plus. Elle se nommait Karla. Nousdevînmes vite un couple, un couple heureux. Elle ignorait tout de la mon-tre. Je le lui avais caché, car, sérieusement, qui achèterait un jouet s’il sa-vait qu’il se briserait dans deux ans? Personne! Elle était ma raison devivre, mon univers.

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Je me réveillais pour la voir sourire et m’endormais pour rêver à ses yeux.Je vivais pour elle, complètement dévoué. Puis, le jour fatidique arriva.Étant conscient que je mourrai le soir même, je décidai de l’emmener aurestaurant. Elle mit sa plus belle toilette.

Une longue robe rouge avec le dos complètement dénudé. Elle était subli-me. Le souper se déroula sans encombre. À un moment de la soirée, je re-gardais ma montre et vis qu’il ne me restait que deux minutes.

Quelques secondes plus tard, nous nous empressâmes de nous laisser. Jene voulais tout de même pasqu’elle me voie m’écroulerraide mort sur le trottoir!Elle monta dans le taxi quej’avais appelé. Je la regar-dais s’éloigner en comptantles secondes qu’il me restait.Trois, deux, une… le choc.Je ne m’y attendais pas. Unepartie de moi me fut arra-chée de force. Mon âme, oui,on m’arracha mon âme.Sous mes yeux, un camionvenait d’emboutir le taxi,violemment, sur le côté mê-

me où était assise Karla. C’est à cet instant-là que je mourus. En effet, maraison de vivre m’avait quitté.

L’intrus Par Leïla Donabelle kaze

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Julie venait de rentrer du travail quand, arrivée à son appartement,elle entendit un bruit de pas suivi d’une porte qui s’ouvrait. Elle n’eut paspeur tout de suite parce qu’elle se disait que ce n’était que son copain. Ellel’appela, mais personne ne répondit. Elle commençait à avoir peur. Ellevoulut sortir de l’appartement, mais la porte d’entrée se referma instantané-ment et le bruit de pas s’intensifia. Elle se retourna et voulut courir vers lacuisine, mais elle trébucha. Un grand cri aigu retentit. Soudain, Julie sentitquelque chose de mou sous ses pieds. Prise de panique, elle parvint à allu-mer la lumière et c’est là qu’elle l’aperçut. C’était Rex, le chien du voisin,qui avait encore réussi à entrer dans son appartement durant l’absence deses maîtres.

L’après bal de Sara Par Marie-anne Labonté

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Je vais vous raconter une histoire. Cette histoire est arrivée à ma meilleureamie Tanya.

Il y a deux ans, après leur bal des finissants, Sara, Tanya et Marie ont déci-dé de louer une chambre à l'hôtel du Hocher pour le weekend. Cet hôtelavait une très bonne réputation, car le personnel était très compétent. Arri-vées à l’hôtel, elles y sont entrées avec confiance parce qu'elles venaientde terminer leur secondaire.

Tout le monde les regardait, garçons et filles, sans exception. Elles sontallées voir la réceptionniste pour obtenir la clé de leur chambre, une trèsgrande chambre et y ont déposé leurs bagages.

Sara a allumé la radio au maximum et les trois filles ont commencé à dan-ser. La réceptionniste, ayant eu des plaintes, a envoyé un jeune homme dupersonnel à la chambre des jeunes filles car le son était vraiment beaucouptrop fort.

Le jeune homme étant très beau, Sara n'a pas cessé de le regarder. Le jeu-ne homme n’a pas cessé de la regarder non plus, puis il decida d'inviterSara à dîner. Après avoir hésité quelque peu, Sara a refusé l’invitation carelle ne connaissait pas vraiment le jeune homme et elle voulait tout de mê-me faire la fête avec Tanya et Marie. Tanya et Marie étaient un peu insul-tées car Sara avait hésité mais elles n'ont pas fait de drame sur ce sujet.Après le souper, elles sont allées danser.

Vers 1h du matin, Tanya, Sara et Marie avaient décidé de retourner à l'hô-tel. Tanya et Marie avaient faim et sont donc allées au restaurant pourprendre un café et pour se détendre un peu. Pendant ce temps, Sara, quiétait retournée seule dans la chambre, a décidé de prendre une douche. El-le venait tout juste d’entrer dans la douche lorsqu’elle a entendu quelqu'un

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entrer dans la chambre. Elle a appelé ses meilleures amies: Tanya? Marie?Personne n’a répondu. Il lui semblait que quelqu'un tournait la poignée deporte de la salle de bain. Sara n'était pas sûre, mais chose certaine... elleavait peur. Elle était persuadée qu’un homme était entré dans la salle debain. Elle a fermé les yeux... et ne les a jamais rouverts.

La viePar Nadia Nkeshimana

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La vie est comme un tourbillon qui ramasse et fracasse tout sursa route. On se sent emporté dans ce sens et on ne sait pas encore à quelmoment ni comment ce sens se manifestera et changera la direction de no-tre vie.

La vie est comme un tourbillon dans lequel nous sommes tous entraînés.Nous n’avons d’autre choix que de suivre son mouvement. D’une certainefaçon, nous allons tous dans la même direction, à notre façon.

La vie de tous les jours, c’est le quotidien. Le travail ne remplacera jamaisle vrai bonheur, celui qui prend essence dans ce que nous sommes vrai-ment. Nous avons toujours le choix de vivre, de profiter des vrais plaisirsde la vie ou de nous laisser emporter par le tourbillon mouvementé du quo-tidien.

Achevé d’imprimer au mois de juin de l’an 2010sur les presses de Sprint Média, Montréal, Québec